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Hiérarchie céleste

opinion théologique chrétienne

Pour les autres religions, voir :


Angélologie.

L'expression hiérarchie céleste désigne,


dans la théologie chrétienne, une
stratification systématique des créatures
angéliques. La classification des anges
selon Thomas d'Aquin est reconnue par
le magistère de l'Église catholique. Elle
est enseignée dans les principales
universités catholiques pontificales en
cours d'Angélologie et Démonologie pour
les futurs prêtres-exorcistes. Il ne s'agit
pas d'un dogme, mais d'un
aboutissement d'une longue réflexion
théologique. Sa formulation classique se
e
développe à partir du siècle, dans
l'œuvre du Pseudo-Denys, en même
temps que la notion de hiérarchie
ecclésiastique, et par analogie avec celle-
ci.

La hiérarchie céleste (Grèce,


e
siècle)
Les neuf figures angéliques
représentent les neuf rangs des
anges. Vitrail à l’Église Saint-Michel-
et-tous-les-Anges de Somerton (en).

Aux origines
La Bible distingue diverses sortes de
créatures célestes : outre les Anges
proprement dits (nommés ou pas), on
trouve chez Isaïe des Séraphins, chez
Ézéchiel des Chérubins, chez Paul des
Trônes, des Dominations, des
Principautés, des Puissances, des Vertus
et des Archanges. Au total, de l'Ancien au
Nouveau Testament, il en existe neuf
catégories différentes.

Ainsi que le rapporte un Sermon de Saint


Grégoire le Grand, cité dans le bréviaire :

« Nous connaissons par les livres


sacrés neuf ordres distingués parmi
les Esprits célestes, les Anges, les
Archanges, les Vertus, les Puissances,
les Principautés, les Dominations, les
Trônes, les Chérubins et les Séraphins.
En effet, il est parlé des Anges et des
Archanges dans presque tous les livres
de l’Écriture. Tout le monde sait que
les Prophètes font souvent mention
des Chérubins et des Séraphins. Saint
Paul d’un autre côté a parlé de quatre
ordres différents dans l’Épître aux
Éphésiens, où il dit que Jésus Christ a
été élevé au-dessus des Puissances,
des Principautés, des Vertus et des
Dominations ; et il en nomme un
cinquième dans l’Épître aux
Colossiens, où il parle des Trônes et
des Dominations, des Principautés et
des Puissances. Si l’on joint donc
l’ordre des Trônes aux quatre dont il
est parlé dans l’Épître aux Éphésiens,
on trouve qu’il y en a cinq, et si l’on
ajoute à ces cinq les Anges, les
Archanges, les Chérubins et les
Séraphins, on aura les neuf ordres
d’Anges dont nous parlons. »[1]
Cependant, le concept d'une hiérarchie
entre ces êtres spirituels prend plutôt sa
source dans la tradition apocryphe juive,
mais aussi dans le contexte religieux et
philosophique de la période
hellénistique. C'est donc à partir de
matériaux d'origines variées que les
Pères de l'Église ont opéré un travail
d'ordonnancement systématique des
anges. Celui-ci aboutit, dès la seconde
e
moitié du siècle, à une division en
neuf chœurs angéliques, divisés en trois
triades ; à savoir, par ordre d'importance :
les séraphins, les chérubins et les trônes,
puis les dominations, les vertus et les
puissances, enfin les principautés, les
archanges et les anges. C'est ainsi que
l'on voit apparaître l'ordre classique sous
la plume de saint Ambroise de Milan
« Dominus noster Jesus ... cui Angeli et
Archangeli, Virtutes et Potestates et
Principatus, Throni et Dominationes,
Cherubim et Seraphim indefesso obsequio
serviebant »[2].

Si l'on doit à saint Éphrem et aux Pères


de l'Église syrienne en général, l'ébauche
de cet ordre, on en trouve déjà une
esquisse chez certains Pères grecs,
comme Clément d'Alexandrie, Grégoire
de Nazianze, Jean Chrysostome et Cyrille
de Jérusalem. C'est toutefois le Pseudo-
Denys qui en consacrera la formule pour
la tradition à venir[3].
Le Pseudo-Denys

Le
Pseudo-
Denys
dans un
manuscri
t
médiéval
(1403-
1405)

La
hiérarchie
céleste
dans un
manuscri
t
médiéval
(1400-
1404)

Le Pseudo-Denys est un écrivain


néoplatonicien converti au christianisme.
Dans son ouvrage intitulé la Hiérarchie
céleste, la stratification angélique
correspond à une triple intention de
l'auteur : s'aligner sur la théologie
néoplatonicienne, théoriser la vie
spirituelle et, en un sens, justifier
l'émergence d'une hiérarchie dans
l'Église[4].

L'Un

Les Séraphins
Les Chérubins
Les Trônes

Les Dominations
HIÉRARCHIE
Les Vertus
CÉLESTE
Les Puissances

Les Principautés
Les Archanges
Les Anges

L'évêque
Le prêtre
Le diacre HIÉRARCHIE
Les moines ECCLÉSIASTIQUE
Les chrétiens baptisés
Les catéchumènes

La théologie néoplatonicienne

Pensée de l'émanation et du retour à l'Un,


le néoplatonisme élabore une vision de
l'univers jalonné d'intermédiaires, de
manière à concilier également
multiplicité des divinités païennes et
e
unicité supérieure du divin. Au siècle,
chez le philosophe Proclus, les
intelligences célestes assurent une
théophanie pédagogique, en
transmettant au monde inférieur la
connaissance et l'énergie de la divinité,
par nature inconnaissable[5]. De plus,
pour Jamblique dans le Livre des
Mystères comme pour Proclus dans la
Théologie platonicienne, toute réalité
reflète le triple mouvement de
l'intelligence (manence, procession et
conversion), de sorte que l'agencement
des intelligences célestes prendra la
forme de triades hiérarchisées[6]. Dès
Jamblique (250-330), les néo-
platoniciens établissent cette hiérarchie
céleste : Un, dieux (intelligibles,
intelligibles-intellectifs), archanges,
anges, daïmones, archontes directeurs,
âmes humaines[7]. « Or la puissance qui
purifie les âmes est parfaite dans les
dieux, dans les archanges anagogiques ;
les anges ne font que libérer des liens de
la matière, tandis que les démons tirent
vers la nature ; les héros ramènent au
souci des œuvres sensibles ; les
archontes mettent en main ou la
présidence du cosmique ou la
providence du matériel ; les âmes, quand
elles se manifestent, entraînent en
quelque manière vers le devenir »
(Jamblique, Les Mystères d'Égypte, II, 5,
Les Belles Lettres, 1966, p. 85).

L'initiation mystique

Les trois
triades
angélique
s (École
russe,
1757).

Conformément à cette perspective, le


Pseudo-Denys est amené à répartir les
neuf catégories angéliques en trois
triades, chacune de celles-ci exerçant les
trois opérations mystiques de
purification, d'illumination et d'union,
avec plus ou moins d'intensité selon
qu'elle est plus ou moins proche du Dieu
Un, c'est-à-dire du principe divinisateur,
appelé Théarchie divine. La première
triade est la plus haute dans la hiérarchie,
car elle est unie au divin sans
intermédiaire : il s'agit des séraphins, des
chérubins et des trônes (qui portent
Dieu). La deuxième triade est unie au
divin par l'intermédiaire de la première :
elle reçoit une illumination moindre,
qu'elle a pour rôle de transmettre à
l'étage inférieur, et se compose des
dominations, vertus et puissances. Quant
à la troisième triade, formée des
principautés, des archanges et enfin des
anges, elle constitue le dernier maillon
entre les ordres supérieurs et le monde
des hommes, toujours à purifier[6].

Dans le monde de la Matière, la triade


inférieure se présente comme les
gardiens des collectivités et des
individus : messagers et interprètes,
ceux-ci révèlent aux hommes les
mystères divins, avec un esprit de
parfaite conformité à la volonté divine.
Dans le monde de l'Âme, la triade
intermédiaire représente le combat et la
victoire sur le démon, mais aussi
l'affermissement spirituel à travers un
idéal d'amour universel. Enfin, dans le
monde de l'Esprit, la triade supérieure, en
proie aux illuminations et aux
embrasements de sagesse et de science,
initie à la contemplation, conçue comme
une plongée au sein de la nature divine. À
l'illumination descendante correspond
ainsi une illumination ascendante : la
contemplation humaine du mystère
trinitaire se situe donc nécessairement
au sommet d'une progression à travers
les étages de la condition angélique[8].

D'après les Pères de l'Église en effet, les


anges sont des éducateurs qui préparent
l'âme à l'œuvre du Christ, en l'introduisant
progressivement dans la vie spirituelle.
Ils la font ainsi participer à la vie
angélique, comme à leur être même, par
un dégagement des réalités sensibles,
qui anticipe les modalités d'existence
dans l'au-delà. Clément d'Alexandrie n'ira-
t-il pas jusqu'à prétendre que l'âme prend
successivement la nature des anges qui
l'ont instruite au fur et à mesure de son
ascension mystique ? Cette opinion n'a
pas été retenue par la tradition, de même
que la notion de hiérarchie céleste n'a
jamais été érigée en dogme,
probablement parce que l'une et l'autre
posent en termes de nature une question
qu'un Origène a posée, dès cette époque,
en termes de grâce[9].

La hiérarchie ecclésiale
Dans le contexte d'une Église où des
décisions théologiques devaient
continuellement être prononcées, un
second volume, intitulé La hiérarchie
ecclésiastique, complète et reflète, chez
le Pseudo-Denys, la présentation de la
hiérarchie angélique. Ici encore, le terme
ne se trouve pas dans le Nouveau
Testament, mais l'Aréopagite a été le
premier à l'appliquer aux structures de
l'Église, en effectuant un rapprochement
analogique entre le triple ordre céleste et
la triade ministérielle, composée de
l'évêque, du presbytre et du diacre"[10]. À
cette triade des initiateurs correspond la
triade des initiés : purifiés, illuminés,
parfaits (ou moines); classification dans
laquelle on reconnaît les trois stades de
la vie spirituelle. Sur la terre comme aux
cieux, Jésus est le chef des deux
hiérarchies, à travers lesquelles
l'initiation, l'illumination et la perfection
sont transmises de manière continue, de
degré en degré, par ordre ascendant[11].
De ce schéma autoritaire, les moines
retiendront l'idéal d'imitation de la vie
angélique, qu'ils symboliseront par
l'image de l'échelle mystique, aussi bien
en Occident (Benoît de Nursie) qu'en
Orient (Jean Climaque)[12].

Classification des anges


La classification des anges selon
Thomas d'Aquin est reconnue par le
magistère de l’Église catholique. Elle est
enseignée dans les principales
universités catholiques pontificales en
cours d'angélologie et démonologie pour
les futurs prêtres-exorcistes.

Les noms qui qualifient les ordres


angéliques sont des noms propres à
chaque ordre, mais peuvent qualifier
dans une certaine mesure tous les
autres : ainsi, même si les Trônes sont un
ordre dont la fonction spécifique est
d'être le siège de Dieu, le psalmiste écrit
néanmoins « Toi qui es assis sur les
chérubins »[13] ; mais chaque ordre tire
son nom propre de ce qu'il a reçu la
plénitude de cette fonction
particulière[14].

Hiérarchie du premier degré

La triade supérieure est formée d'anges


qui ont le privilège de servir Dieu, de
l'approcher et de le contempler[15]. Les
Séraphins, Chérubins et Trônes
personnifient trois dimensions
spirituelles immanentes et
transcendantes suivant lesquelles se
manifeste Dieu pour l'Homme : l'amour
pour les Séraphins, la raison pour les
Chérubins, et la justice pour les Trônes.
Séraphins

Séraphin
portant
les
paroles
du
Sanctus.
Fresque,
St.
Jakob,
Kastelaz
.

Article détaillé : Séraphin (Bible).

Les Séraphins sont au neuvième et


dernier degré de la hiérarchie céleste. Le
mot hébreu seraphim est un nom pluriel
dérivé du verbe saraph, qui signifie
« brûler ». (Lv 4:12) Le terme hébreu
seraphim veut donc dire littéralement
« les brûlants ». Leur nom signifie chaleur
et lumière : ils sont enflammés de
l'amour de Dieu au plus haut degré, « Car
notre Dieu est un feu dévorant » (He
12:29) ; leur qualité principale est
l'amour.

Ils apparaissent dans la vision d’Isaïe, où


leur chant de louange est à l'origine du
Sanctus :

« Dans l’année où mourut le roi Ozias,


moi, cependant, je vis le Seigneur,
siégeant sur un trône haut et élevé, et
les pans de son vêtement
remplissaient le temple. Des séraphins
se tenaient au-dessus de lui. Chacun
avait six ailes. Avec deux il tenait sa
face couverte, et avec deux il tenait
ses pieds couverts, et avec deux il
volait. Et celui-ci appelait celui-là et
disait : “Saint, saint, saint est l’Éternel
des armées. Toute la terre est pleine
de sa gloire.” » (Is 6:1-7).

Leur couleur symbolique est le rouge,


visages et ailes. Les ailes, au nombre de
six, couvrent entièrement le corps. On
leur met en main une épée flamboyante
ou des flammes, et chez les Byzantins,
un double flabellum avec l'inscription :
"Saint, saint, saint" ; au tombeau de saint
Pierre de Vérone, à Milan (1338), ils
tiennent un chandelier allumé[16].

Chérubins

Articles détaillés : Chérubin et


Tétramorphe.
Saint
Macaire
avec un
chérubin
.

Les Chérubins constituent le huitième


chœur de la hiérarchie céleste des
anges. Leur nom signifie sagesse et
science : ils sont capables de montrer à
Dieu ceux qui doutent, et leur vertu est la
science.

Le mot « chérubin » vient du latin


ecclésiastique cherub (pluriel cherubin),
transcription de l'hébreu ‫( כרוב‬kerūb),
pluriel ‫( כרובים‬kerubīm). Mais le terme
serait d'origine assyrienne. Dans cette
langue, « kéroub » ou « karibu »
signifierait « celui qui prie » ou « celui qui
communique »[17].

Le Chérubin
tétramorph
e de la
vision
d'Ézéchiel.
Délinéation
d'une
mosaïque
du
Monastère
de
Vatopedi.

On retrouve des Chérubins à de


nombreux passages dans la Bible, mais
leur description n'est pas cohérente d'un
passage à l'autre. Dans le livre de la
Genèse, ce sont eux qui gardent l'entrée
du jardin d'Éden[18], « avec une épée
flamboyante tournoyant en tous sens».
Dans le livre de l'Exode [19], ils ont pour
fonction de protéger l'Arche d'alliance, et
n'ont que deux ailes. C'est dans cette
position qu'on les retrouve probablement
dans le Livre des Nombres[20], puis dans
le Livre des Rois[21]. Cependant, le livre
de l'Apocalypse leur donne six ailes,
comme les Séraphins[22].

Les chérubins sont au centre de la vision


d'Ézéchiel[23], où ils semblent avoir une
anatomie compliquée :

« Je regardai et je vis quatre roues à


côté des chérubins, une roue à côté de
chacun d’eux. Elles avaient l’éclat de la
chrysolithe. Toutes les quatre étaient
pareilles et paraissaient imbriquées au
milieu l’une de l’autre. Elles pouvaient
donc se déplacer dans les quatre
directions sans se tourner ; en effet,
elles allaient du côté vers lequel se
tournait la tête, sans pivoter dans leur
mouvement. Tout le corps des
chérubins, leurs dos et leurs mains,
leurs ailes et les roues, étaient couverts
d’yeux tout autour. Chacun des quatre
avait sa roue. J’entendis qu’on donnait à
ces roues le nom de tourbillon. Chacun
des êtres vivants avait quatre faces. Les
premières faces étaient des faces de
chérubin, les deuxièmes des faces
d’homme, les troisièmes des faces de
lion et les quatrièmes des faces
d’aigle. »

Les yeux correspondant ici à la science,


les roues à la mobilité de leur esprit, qui
peut examiner chaque aspect de la
nature des choses. Les quatre faces ont
plus tard été adoptées comme symbole
des quatre évangélistes, le Tétramorphe,
suivant la vision donnée dans le livre de
l'Apocalypse : « Au milieu du trône et
autour du trône, il y a quatre êtres vivants
remplis d’yeux devant et derrière. Le
premier être vivant est semblable à un
lion, le second être vivant est semblable à
un veau, le troisième être vivant a la face
d’un homme, et le quatrième être vivant
est semblable à un aigle qui vole. »[24]

Anges de la doctrine, les Chérubins ont


six ailes, entourant une tête seule, sans
corps apparent (contrairement aux
Séraphins) ; le tout est bleu[16]. Le vitrail
de saint Apollinaire à Chartres les
représente de manière atypique avec
trois paires d'ailes et un corps. Dans
l'iconographie chrétienne du Moyen Âge,
ils sont parfois représentés avec deux
paires d'ailes bleues[25],[26], contrairement
aux séraphins dotés de trois paires
d'ailes rouges. La principale
caractéristique permettant de les
identifier est que les ailes ou le corps
sont couverts d'yeux.

Le chérubin ne doit pas être confondu


avec ce que le langage courant appelle
"Chérubin", qui est un Putto : un angelot
nu et ailé dans les représentations
artistiques, souvent assimilé également
à Cupidon.

Trônes

Article détaillé : Trônes (hiérarchie


angélique).

Trônes
présentant
une
mandorle.
Baptistère
de la
Cathédral
e Santa
Maria del
Fiore,
Florence.

Les Trônes forment le septième chœur


de la hiérarchie céleste. Ils personnifient
la justice et l'autorité de Dieu. D'après
Denys l'Aréopagite, ils sont
complètement sourds à toute tentation
humaine et ont le privilège de servir de
siège à Dieu et de fondation au monde,
d'où leur désignation. Ils exercent la
justice divine pour organiser le monde
matériel et y inspirer les représentants de
l'ordre. Le terme de « justice » ne doit pas
être compris ici en termes de droit, mais
plutôt en termes de cohérence entre la
réalité et le plan divin : il s'agit plus de
justesse que de justice au sens commun
du terme.

Cathédrale
de
Chartres,
vitrail de
saint
Apollinaire
: Trône
avec
sceptre et
mandorle.
De nombreux passages bibliques
évoquent le trône de Dieu, dont ils sont
l'incarnation, mais sans désigner
spécialement un ordre angélique : « Car
c’est en lui qu’ont été créées toutes
choses dans les cieux comme sur la
terre, les visibles, les invisibles, les
Trônes et les Seigneuries, les Autorités,
les Puissances. »[27]

Ils sont parfois assimilés aux vingt-


quatre Anciens du livre de l'Apocalypse,
qui sont attentifs à la volonté de Dieu et
lui présentent les prières des hommes :

« Autour du trône je vis vingt-quatre


trônes, et sur ces trônes vingt-quatre
vieillards assis, revêtus de vêtements
blancs, et sur leurs têtes des couronnes
d’or. [...] les vingt-quatre vieillards se
prosternent devant celui qui est assis
sur le trône, ils adorent celui qui vit aux
siècles des siècles, et ils jettent leurs
couronnes devant le trône, en disant :
Tu es digne, notre Seigneur et notre
Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la
puissance ; car tu as créé toutes
choses, et c’est par ta volonté qu’elles
existent et qu’elles ont été créées. »[28]

Ils sont parfois aussi identifiés aux roues


vivantes du char de Dieu[16], suivant la
vision de Daniel : « son trône était comme
des flammes de feu, et les roues comme
un feu ardent »[29]. Ces mêmes roues
apparaissent associées aux chérubins de
la vision d'Ézéchiel[23], et la tradition juive
leur donne alors le nom de Ophanim.

Ils n'ont pas d'attribut iconographique


très fixé. Ils peuvent porter une couronne
ou un sceptre, symbole de la royauté
qu'ils représentent, et être associés à une
mandorle, symbole du lien qu'ils
établissent entre l'ordre céleste et l'ordre
terrestre. Dans la statuaire de Chartres, le
Trône a six ailes ocellées et est debout
sur une roue ; à Milan, il a l'épée et Dieu
dans une auréole[16].

Hiérarchie du second degré


La triade intermédiaire a pour fonction de
frayer un passage à la lumière divine[15].
Elle comprend les Puissances, les Vertus
et les Dominations. Ces trois ordres
correspondent aux différentes aides que
Dieu fournit aux hommes pour leur
progression spirituelle.

L’idée de gouvernement renferme trois


choses. La première, c’est la
détermination des œuvres qu’il faut
accomplir, et cela relève en propre des
Dominations. La deuxième consiste à
donner la faculté nécessaire pour
pouvoir agir ; cela appartient aux
Vertus. La troisième consiste à régler
de quelle manière les directives
données pourront être accomplies par
ceux que cela regarde ; c’est l’office
des Puissances[30].

Dominations

Cathédrale
de Chartres,
vitrail de
saint
Apollinaire :
Domination
s portant
couronne et
sceptre.

Les Dominations (Ep 1:21 ; Col 1:16)


transmettent aux entités inférieures les
commandements de Dieu. Elles sont
libérées des passions, des dépravations
et des tentations. D’après Denys, « les
Saintes Écritures appellent Dominations
les esprits plus élevés en dignité qui
communiquent aux ordres inférieurs les
dons de Dieu ».

Leur nom vient du latin dominationes, qui


traduit le grec kyriotētes, ceux qui
dominent, les Dominants, les Seigneurs.

Pour la Somme théologique, Selon


Denys, le nom de Domination signifie
d’abord une liberté exempte de la
condition servile et de la sujétion
quotidienne à laquelle le peuple est
astreint, et de l’oppression tyrannique
dont les grands eux-mêmes souffrent
parfois. Puis ce nom signifie encore
« un gouvernement ferme et inflexible
qui n’est incliné à aucun acte servile ni à
aucun de ces actes qu’entraîne la
sujétion ou l’oppression causée par le
tyran. » En troisième lieu enfin, ce nom
signifie « le désir et la participation de la
véritable souveraineté qui est en Dieu. »

Les Dominations sont traditionnellement


figurées comme des êtres de forme
humaine, à la beauté angélique et dotées
d'une paire d'aile ; on les distingue des
autres ordres par des attributs princiers,
un orbe de lumière ornant l’extrémité de
leur sceptre ou le pommeau de leur épée.
Les Dominations, chez les Grecs, ont
pour attributs : une aube, une ceinture
d'or et une étole verte ; une baguette d'or
ou un sceptre terminé par une croix et le
sceau de Dieu, inscrit à son nom. À
e
Chartres, le vitrail du siècle les
habille richement, tunique et manteau, et
leur donne, comme aux rois, le sceptre et
la couronne ; à Milan, elles ont le sceptre
et le globe[16].

Vertus

Baptistèr
e de la
basilique
de
Florence :
les Vertus
chassant
les
démons.

Les Vertus symbolisent la force et la


vigueur durant un projet entrepris. Elles
récompensent le chercheur en phase
avec ses objectifs et qui ira au bout de sa
démarche. On les invoque pour se
redonner force et courage.
Le mot vertu peut revêtir une double
signification : ou bien une signification
commune en tant que la vertu est
intermédiaire entre l’essence et
l’opération ; sous ce rapport, tous les
esprits célestes sont appelés vertus
célestes aussi bien qu’essences
célestes. - Ou bien le mot vertu
comporte, dans sa signification, un
certain excès de force, et sous ce
rapport il est le nom propre d’un ordre
angélique. C’est pourquoi Denys écrit
que " le nom de vertu signifie une
certaine force héroïque et inébranlable
", soit pour accomplir toutes les
opérations divines qui conviennent aux
anges de cet ordre, soit pour recevoir
les choses divines. Autrement dit, il
signifie que ces esprits abordent sans
crainte les choses divines qui les
regardent, et cela relève précisément
de la force d’âme.

Leur nom grec dans Ep 1:21 vient de la


racine dynamis (pl. dynameis), qui évoque
dont l'idée de force, qui est également
traduit par "Vertu" ou "Puissance". La
Somme théologique les désigne sous le
terme de "vertus".

Ces anges sont ceux qui accomplissent


les signes et miracles dans le monde[14].

Les Vertus se confondent pour les


attributs avec les Dominations. La
baguette leur convient, comme à Moïse,
car ce sont elles qui opèrent les miracles
et les prodiges, dit Isidore de Séville ; à
Milan, elles tendent les mains vers le ciel,
pour signifier que Dieu seul opère par
elles des miracles[16]

Puissances

Baptistère
de la
Cathédrale
Santa Maria
del Fiore à
Florence :
Les
Puissances
.

Les Puissances, quatrième chœur de la


hiérarchie céleste, travaillent
essentiellement à maintenir l'ordre divin
et lutter contre les démons[15],[14].
Le nom de Puissance désigne un certain
ordre établi, selon le mot de l’Apôtre (Rm
13:2) : " Celui qui résiste à la puissance
résiste à l’ordre établi par Dieu. " Ce qui
fait dire à Denys que le nom de
Puissance désigne un certain ordre établi
concernant soit la réception des choses
divines, soit les actions divines que les
esprits supérieurs exercent sur les
inférieurs pour les élever à Dieu. - À
l’ordre des Puissances revient donc de
régler ce que les sujets qui leur sont
soumis doivent exécuter.

Le terme grec qui les désigne dans Ep


3:10 est exousiai, pluriel de exousia[14],
traduit en latin par potestas (f), pl.
potestates.

Ces anges sont généralement


représentés comme des soldats portant
une armure et un casque, et dotés
d'armes tant offensives que défensives —
boucliers et lances, et chaînes rappelant
leur fonction d'enchaîner les démons.
Leurs attributs consistent dans l'aube, la
baguette d'or, le sceau de Dieu et le
sceptre, ce qui ne les différencie pas
suffisamment ; à Milan, leur poing fermé
indique le combat et la victoire est
exprimée par le démon qu'elles foulent
aux pieds[16].
Hiérarchie du troisième degré

Elle représente Dieu dans son action au-


dehors : sage gouvernement, sublimes
révélations, constants témoignages de
bonté. Elle échappe à la raison humaine,
seule la sainteté permet de les percevoir.

Baptistère
de la
basilique
de
Florence :
Anges
messagers
.

Les Principautés dirigent et éclairent les


anges et archanges. Leur mission
consiste à faire régner un certain ordre
sur la Terre par leur intervention céleste.
Elles sont gardiennes du secret divin et
veillent à son bon emploi. Les
Principautés, chez les Byzantins, se
reconnaissent à leurs armes, hache ou
javelot ; à leur costume de guerrier ; à un
lis fleuri et au sceau de Dieu. À Chartres,
leurs attributs sont : l'aube, la dalmatique
et l'évangéliaire, car dit saint Isidore de
Séville, elles sont établies « ad explenda
Dei ministeria quae facere subjecti
debeant » et à ce titre on les assimile aux
diacres. Milan leur met en main un
rocher, surmonté d'un château fort[16].

Les Archanges sont les messagers


extraordinaires de Dieu auprès des
hommes. Saint Thomas d'Aquin place
trois archanges ici : saint Michel, saint
Gabriel et saint Raphaël. Cette tradition
est reprise par le Magistère de l'Église
Catholique Romaine. Le mot Archange
(ἀρχάγγελος, arkhággelos) signifie en
grec « dirigeant des anges », αρχι-
(archí-) étant un préfixe désignant celui
qui dirige. Ceux qui annoncent des
nouvelles ordinaires sont des anges,
mais ceux qui annoncent de grands
événements sont des archanges. Ce sont
eux qui dirigent les anges et leurs
assignent leurs tâches quotidiennes[14].
Les Archanges ont le costume militaire,
tunique et manteau, glaive, lance et
bouclier ; les Grecs y ajoutent le sceau de
Dieu. À Milan, le phylactère dénote qu'ils
sont des messagers célestes et parlent
au nom de Dieu[16].
Les Anges sont ainsi appelés parce qu'ils
sont envoyés du ciel pour annoncer des
choses aux hommes, le mot grec
ἄγγελος (ángelos) signifiant
messager[14].

Évolution ultérieure

Apothéos
e de
Thomas
d'Aquin, le
Docteur
Angélique
(France,
e
)

Une
transformatio
n de la
Mystique :
François
d'Assise et le
Séraphin
(Maestro di
San Francesco
Bardi, 1240-
1250)
Une
angélologie
contemporain
e (Jedermann,
2014)

Dans la théologie

Chez les Pères latins, Augustin d'Hippone


s'était essentiellement intéressé au
mode de connaissance angélique, et
Grégoire le Grand avait repris la
systématisation de Denys, en n'y
apportant que quelques modifications (il
intervertit principautés et vertus)[8]. À
leur suite, les théologiens médiévaux ne
remettront pas en question les
hiérarchies dyonisiennes, qui leur sont
parvenues via les traductions de Jean
e
Scot Érigène, mais à partir du siècle,
les maîtres de la scolastique auront
tendance à négliger l'aspect mystique de
l'angélologie, pour se focaliser sur
l'aspect intellectuel et même noétique
des Intelligences séparées (sous
l'influence de l'aristotélisme). L'intérêt
pour la hiérarchie céleste en tant que
telle, tend donc à s'estomper, à deux
notables exceptions près : d'une part,
Albert le Grand réserve aux anges, parmi
les Intelligences séparées, la
transmission de la lumière de grâce, et
rapproche l'illumination immédiate du
séraphin, de l'illumination de l'homme
dans la vision béatifique; d'autre part,
Bonaventure de Bagnoregio applique à
l'âme humaine les opérations de la
hiérarchie, en ce sens qu'illuminée par la
sagesse divine, elle parcourt désormais
les trois voies successives de la
purification, de l'illumination et de l'union,
non sans l'aide d'un ange qui lève les
obstacles sur cet itinéraire. L'attention
théologique se déplace donc de l'ange
vers l'humain : non seulement l'étude de
la nature angélique sert principalement à
spéculer sur les potentialités de l'âme en
général, mais les prérogatives naturelles
de la hiérarchie céleste sont
radicalement remises en question dans
un discours où l'accent est porté sur la
nécessité et l'universalité de la grâce
divine pour toutes les créatures. Ainsi,
selon Thomas d'Aquin, les anges étant
rigoureusement incorporels, ils ne
peuvent être classés par genre, et
chacun est unique de son espèce, de
sorte qu'aucune hiérarchie essentielle ne
peut être déterminée entre eux : dans ces
conditions, l'esprit humain doit se
contenter de reconnaître un certain ordre
mutuel, en fonction de l'éminence de telle
grâce reçue[31].

Dans la spiritualité

Parallèlement à cette évolution


théologique, la piété médiévale a favorisé
une individualisation des anges :
dévotion à saint Michel Archange ou à
l'ange gardien personnel. De plus, même
si, dans la Mystique rhénane, l'ange
représente encore à la fois un guide et un
degré spirituels, il n'en demeure pas
moins que, vers la fin du Moyen Âge, la
fonction angélique tend à s'amenuiser au
sein de nouvelles formes d'expérience
mystique, où l'essentiel consiste
désormais à communier à la Passion du
Christ, et non plus à recevoir les
irradiations de la lumière céleste. Alors
qu'en Orient, avec Grégoire Palamas
particulièrement, la théorie des énergies
incréées continue à garantir aux anges
un rôle de premier plan dans le
processus de déification, en Occident, au
contraire, la notion de stratification
angélique ne passe pas le cap d'une
Modernité marquée par le nominalisme
(rejet des Universaux et des sphères
intermédiaires), l'humanisme (centralité
de l'humain) et l'individualisme
(affirmation d'une identité
irréductible)[32]. À partir du e
siècle
approximativement, sans que pour
autant l'expression disparaisse des
manuels, la hiérarchie céleste ne joue
plus aucun rôle structurant, ni dans la
théologie ni dans la mystique. Elle
trouvera cependant refuge dans la
marginalité de certains systèmes
e
théosophiques du siècle, et ce sous
l'influence de la Kabbale. Ainsi, chez
Jakob Böhme, les hiérarchies angéliques
expriment le dynamisme de la nature
divine et reproduisent le modèle de la
Trinité, tandis que chez Angelus Silesius,
elles permettent de scander les étapes
spirituelles, au terme desquelles l'ange
doit toutefois être dépassé, au bénéfice
d'un face à face entre l'humain et la
déité[33]. Plus modestement, dans
l'histoire de la spiritualité en général, la
théorie bonaventurienne des trois voies
constituera un instrument durable pour
l'analyse et la vérification de la vie
intérieure.

Situation actuelle
Contrairement à la tradition orthodoxe,
moins marquée par le personnalisme
moderne, l'enseignement catholique
contemporain se situe dans le
prolongement de l'évolution qui vient
d'être décrite. L'expression de hiérarchie
céleste fait désormais exclusivement
référence à l'œuvre historique du Pseudo-
Denys. Ainsi, au niveau du magistère
ordinaire, Jean-Paul II a évité d'employer
cette expression, préférant évoquer, à
propos des anges, un ensemble d'êtres
personnels, porteurs d'un nom tantôt
personnalisé tantôt collectif, et
regroupés en chœurs[34]. Même écho du
côté d'un historien du gnosticisme : par
rapport à la révélation chrétienne, la
hiérarchie dyonisienne est tout à fait
accessoire et n'est nullement un objet de
foi[35]. D'autre part, concernant
l'angélologie, Anselm Grün, spécialiste de
la spiritualité, dresse un bilan contrasté :
désintérêt des théologiens actuels mais
engouement d'un public friand
d'ésotérisme. Dans la perspective d'une
psychologie des profondeurs, le
bénédictin allemand préconise donc la
redécouverte de l'ange gardien
personnalisé, figure biblique de
médiation, par laquelle Dieu manifeste sa
présence agissante. Nulle mention d'une
quelconque stratification angélique, mais
reprise du vocabulaire des énergies,
transposé dans le domaine du
psychisme, où, par le moyen des anges,
Dieu se sert des énergies qu'il a créées[36].
Voir aussi

Bibliographie

Jean Daniélou, Les anges et leur


mission, coll. Irenikon, éditions de
Chevetogne, 1953.
Philippe Faure, Les anges, coll. Bref,
éditions du Cerf, 1988.
Pseudo-Denys l'Aréopagite, Œuvres
complètes, traduction, commentaires
et notes par Maurice de Gandillac, coll.
« Bibliothèque philosophique »,
éditions Aubier, 1943.
Hervé Roullet, Les esprits célestes,
Roullet Hervé, Dif. AVM, 2020.

Articles connexes
Ange
Séraphin (Bible)
Chérubin
Trônes (hiérarchie angélique)
Dominations
Principautés
Puissances
Vertus (hiérarchie angélique)
Archange
Pseudo-Denys l'Aréopagite
Vitrail de saint Apollinaire

Liens externes
Notices d'autorité :
Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ph268237)
Pseudo-Denys, La hiérarchie céleste (ht
tp://livres-mystiques.com/partieTEXTE
S/Lareopagite/Hierarchie2.htm) [archi
ve]
Encyclopédie catholique, Article Ange
(https://books.google.fr/books?id=ZJV
-wo3acC4C&pg=PA347) [archive],
Parent-Desbarres, 1840.
La dévotion aux neuf chœurs des
saints anges (http://livres-mystiques.c
om/partieTEXTES/boudon/tableange.
htm) [archive], Boudon, Lyon Perisse
frères, 1832 (Lire en ligne (https://book
s.google.fr/books?
id=1zXe7Q4ilOwC) [archive]).

Notes et références
1. Bréviaire Romain, au IIe nocturne de
la fête de Saint Michel (https://book
s.google.fr/books?id=AcVEAAAAcAA
J&pg=PA6454) [archive], IV Leçon.
2. La théologie de Saint Paul (https://bo
oks.google.fr/books?id=oMfqHKuu3
7wC&pg=PA500) [archive],
Ferdinand Prat, Éditions Beauchesne,
1923.
3. G. Jeanguenin, Les anges existent !,
Paris, Salvator, 2005, p. 53-55.
4. Y. De Andia, Pseudo-Denys, in
Dictionnaire critique de théologie,
Paris, Presses Universitaires de
France, 2007, p. 1156, col. 2 -
p. 1160, col. 2.
5. Ph. Faure, Les anges, coll. Bref,
Éditions du Cerf, 1988, p. 39.
. Y. De Andia, Pseudo-Denys, in
Dictionnaire critique de théologie,
Paris, Presses Universitaires de
France, 2007, p. 1157, col. 2.
7. Jamblique, Les mystères d'Égypte, II,
3-11. Proclos, Théologie
platonicienne, III, 27.
. Ph. Faure, Les anges, coll. Bref,
Éditions du Cerf, 1988, p. 42-43.
9. J. Daniélou, Les anges et leur
mission, coll. Irenikon, Éditions de
Chevetogne, 1953, p. 111-126.
10. W. Beinert, Hiérarchie, p. 640, col. 2 -
p. 641, col.2, in Dictionnaire critique
de théologie, Paris, Presses
Universitaires de France, 2007,
p. 640, col. 2.
11. Y. De Andia, Pseudo-Denys, in
Dictionnaire critique de théologie,
Paris, Presses Universitaires de
France, 2007, p. 1158, col. 1.
12. Ph. Faure, Les anges, coll. Bref,
Éditions du Cerf, 1988, p. 49.
13. (Ps 79/80 : 2) (https://www.biblegate
way.com/passage/?search=Psalm+8
0&version=NEG1979) [archive]
14. Isidore of Seville: Etymologies (htt
p://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/ACla
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15. Saint Apolinnaire (http://www.cathed
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1 . Traité d'iconographie chrétienne,
Barbier de Montault — Tome 1 (http
s://livres-mystiques.com/partieTEXT
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23. (Ez 10:9-17) (https://www.biblegatew
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24. (Ap 4:6-7) (https://www.biblegatewa
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25. Marcel Joseph Bulteau, Monographie
de la cathédrale de Chartres, volume
2, éd. R. Selleret, 1891, p. 312.
2 . Florent Wolff, Anges et verticalités :
La voie rêvée des anges, Université
de Montréal, 2003
27. dans Colossiens 1:16 (https://www.b
iblegateway.com/passage/?search=
Col+1%3A16&version=NEG1979) [ar
chive]
2 . (Ap 4:4,10-11) (https://www.biblegat
eway.com/passage/?search=Ap+4&v
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29. (Dan 7:9) (https://www.biblegateway.
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30. Thomas d'Aquin, Somme
théologique, Article 6 : Les rapports
des différents ordres entre eux.
31. E.-H. Weber, Anges, p. 52, col. 1 -
p. 55, col. 2, in Dictionnaire critique
de théologie, Paris, Presses
Universitaires de France, 2007, p. 54,
col. 1-2.
32. Ph. Faure, Les anges, coll. Bref,
Éditions du Cerf, 1988, p. 54-55.
33. Ph. Faure, Les anges, coll. Bref,
Éditions du Cerf, 1988, p. 65-66.
34. G. Jeanguenin, Les anges existent !,
Paris, Salvator, 2005, p. 56.
35. R. Hureaux, Gnose et gnostiques, des
origines à nos jours, Paris, Desclée
De Brouwer, 2015, p. 100.
3 . A. Grün, Chacun cherche son ange,
Paris, Albin Michel, 2000, p. 16.
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