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Compte-rendu

TP1 machines alternatives

Identification du schéma équivalent et essais


directs d'une MAS

FOURNIER Edward, MAROU MOUREY Mahamadou, ROCHE Emmanuel


M1 EEA SEE 2020-2021
INTRODUCTION

Dans le cadre des travaux pratiques de l’UE machines alternatives, nous sommes amenés à
étudier une machine asynchrone afin d’identifier les différents éléments de son schéma équivalent.
Pour cela, nous allons effectuer plusieurs essais (essai à vide, essai à rotor bloqué) qui nous
permettront d'avoir une valeur pratique de ces éléments. Cela doit nous permettre in fine d'éprouver
la « robustesse » du schéma équivalent que nous utilisons en comparant les résultats pratiques avec
ceux estimés en théorie.

PREPARATION
III) MANIPULATION

III.1) IDENTIFICATION DU SCHÉMA ÉQUIVALENT


Mesure de Rs (à froid)

Première méthode : on place un ohmmètre aux bornes d'un enroulement.

Mesure : Rs# = 0,6 Ω


Rs
Ω

Deuxième méthode : on place une source de tension continue aux bornes d'un enroulement et on
relève le courant consommé.

A
Mesure : Is=3,1A Vs=2V
Vdc V
Rs=Vs/Is=2/3,1=0,64
Rs# = 0,64 Ω

Calibre des appareils : -ampèremètre : 5A -voltmètre : 40V

Essais à vide

Afin de pouvoir procéder à une séparation des pertes par la suite, nous allons réaliser deux essais à
vide. Le premier sera effectué à tension nominale et le second à 90% de la tension nominale. Le but
de cet essai est de déterminer les valeurs de Rf et Lm.

Premier essai : à Vs0= Vsn = 230V

Mesures : Ps0# = 0,77 kW ; Is0# = 15 ,89 A ; Q0# = 6,2kVAR ; S0# = 6,24kVA

Pour les deux essais, la mesure de la vitesse sera effectuée à l’aide de deux méthodes. La première
consiste à relever la fréquence de la machine synchrone entrainée par la machine asynchrone et à en
déduire la vitesse. La deuxième requiert l’usage d’un stroboscope fonctionnant à 50Hz. Le
stroboscope éclaire l’arbre du moteur sur lequel se trouve un repère réfléchissant. En mesurant le
temps que met le repère à faire un tour, on peut également déduire la vitesse de la machine.

Première méthode : F0#=49.96Hz = Ñ =1499 tr/min

Deuxième méthode : le repère fait un tour en 55s  Ñrepère≈1tr/min


Ñ =Nnth-Ñrepère=1500-1=1499tr/min

3∗𝑉𝑠2 3∗𝑉𝑠2
𝐿~𝑚 = = 81,47 mH; 𝑅𝑓~ = Ps−3∗Rs∗Is0²= 503 Ω
ω𝑠∗𝑄 #
Deuxième essai : Vs= 0 ,9Vsn = 207V

Mesures : Ps0# = 0.543kW ; Is0# = 10.66 A ; S0# = 3.83kVA

Première méthode : F0#=49.98Hz = Ñ =1500 tr/min

Deuxième méthode : le repère fait un tour en 58s  Ñrepère= 1tr/min


Ñ =Nnth-Ñrepère=1500-1=1499tr/min

La réalisation de deux essais plutôt qu’un seul permet de déduire les pertes mécaniques en procédant
à une séparation des pertes. La variation de tension entre les deux essais étant très petite, nous allons
considérer que les pertes mécaniques restent constantes : Pm1 = Pm2.

3∗𝑉𝑠2 3
En effet Ps# = 𝑃𝑓𝑠
~
+ 𝑃𝑗𝑠~ +𝑃𝑚~ avec 𝑃𝑠𝑓
~
= = 𝑘 ∗ 𝑉𝑠 2 avec 𝑘 =
𝑅𝑓 𝑅𝑓
~ ~ # ~
Donc 𝑃𝑠𝑓 +𝑃𝑚1 = 𝑃𝑠1 − 𝑃𝑗𝑠1
Avec nos deux essais à vide, nous avons établit les deux équations suivantes :

2 ~ # ~
𝑘 ∗ 𝑉𝑠1 + 𝑃𝑚1 = 𝑃𝑠1 − 𝑃𝑗𝑠1
2 ~ # ~
𝑘 ∗ 𝑉𝑠2 + 𝑃𝑚2 = 𝑃𝑠2 − 𝑃𝑗𝑠2
~ ~
En tenant compte de 𝑃𝑚1 = 𝑃𝑚2 = 𝑃𝑚~ le système d’équations devient :

2 # ~
𝑘 ∗ 𝑉𝑠1 + 𝑃𝑚~ = 𝑃𝑠1 − 𝑃𝑗𝑠1
2 # ~
𝑘 ∗ 𝑉𝑠2 + 𝑃𝑚~ = 𝑃𝑠2 − 𝑃𝑗𝑠2

2 2) # ~ # ~
La résolution de ce système nous donne : 𝑘 ∗ ( 𝑉𝑠1 − 𝑉𝑠2 = 𝑃𝑠1 − 𝑃𝑗𝑠1 − 𝑃𝑠2 + 𝑃𝑗𝑠2
# − 𝑃 ~ − 𝑃 # + 𝑃~
𝑃𝑠1 # − 𝑃 ~ − 𝑃 # + 𝑃~
𝑃𝑠1
𝑗𝑠1 𝑠2 𝑗𝑠2 𝑗𝑠1 𝑠2 𝑗𝑠2
Donc 𝑘 = 2 −𝑉 2 )
( 𝑉𝑠1
= 2 −𝑉 2 )
( 𝑉𝑠1
𝑠2 𝑠2
# ~ 2
Ainsi 𝑃𝑚~ = 𝑃𝑠1 − 𝑃𝑗𝑠1 − 𝑘 ∗ 𝑉𝑠1

Après application numérique, nous trouvons 𝑃𝑚~ = 437𝑊 et 𝑘 = −0.0023. Il y a incohérence


puisque le coefficient k ne devrait pas être négatif. Certaines des mesures doivent être fausses.

Calcul des pertes joules statoriques :

𝑃𝑗𝑠 = 3 ∗ 𝑅𝑠 ∗ 𝐼𝑠0 = 454 W

Essai à rotor bloqué : détermination de 𝑹′𝑹 et 𝑵𝑹

Cet essai consiste à bloquer le rotor et à augmenter prudemment la tension Vs jusqu’à obtenir la valeur
maximale du courant Is.
Dans cet essai, nous avons mesuré les valeurs suivantes :
#
𝐼𝑠𝑐𝑐 #
= 23,81 𝐴 ; 𝑃𝑠𝑐𝑐 #
= 0,782 kW; 𝑄𝑠𝑐𝑐 #
= 1,396𝑘𝑉𝐴𝑅 ; 𝑆𝑠𝑐𝑐 = 1,6𝑘𝑉𝐴 Vscc#=38.73V

𝑃𝑠𝑐𝑐−3∗𝑅𝑠∗𝐼𝑠𝑐𝑐²
𝑅′𝑟 = = -0.94 Ω  incohérent, les mesures ne sont pas correctes
3∗𝐼𝑠𝑐𝑐²

𝑄𝑠𝑐𝑐
𝑁𝑟 = 3∗𝐼𝑠𝑐𝑐 2 ∗ωs = 2.6 mH
Essai direct : fonctionnement en charge

Étant donné que la machine ne fonctionnait pas lors de la séance de TP, nous avions récupéré
les mesures du groupe qui faisait le TP en même temps que nous. Malheureusement ces valeurs étaient
incohérentes et ne nous ont pas permis de conclure.

Grandeurs mécaniques : essai de lâcher

Cet essai permet de caractériser le couple résistant, il consiste à couper l’alimentation et


enregistrer l’évolution temporelle de la vitesse : nous disposons de trois équations pour déterminer
les coefficients j, f et 𝐶0 (voir préparation théorique). Les deux dernières équations ont été
déterminées sous python en utilisant la méthode des moindres carrés.
Nous l’avons vu précédemment, certaines de nos mesures doivent être fausses puisqu’elles
conduisent à des résultats incohérents. Nous allons donc utiliser la valeur de puissance mécanique qui
nous a été donnée plutôt que celle calculée à partir des mesures à savoir Pm = 96.8W.
~
𝑃𝑚 𝑓 𝐶0
𝐶𝑃0 = 𝐶0 + Ω~
0𝑓 = = 0.99 → f = 0.99 ∗ j et = 157 → 𝐶0 = 157𝑓
Ω~
0 𝑗 𝑓

𝑃~
𝐶0 + 157𝑓 = Ω𝑚~ → 157𝑓 + 157𝑓 = 0.616 → 𝑓 = 0.0019
0
𝑓
= 0.99 → 𝑗 = 0.0019
𝑗
𝐶0
= 157 → 𝐶0 =0.2983
𝑓

Figure 1- vitesse relevée lors de l'essai de lâcher et exploitée sous python


Conclusion :

Étant donné que certaines de nos mesures ont été faussées et qu’en conséquence nous n’avons
pas pu estimer tous les paramètres du schéma équivalent, nous n’avons pas pu faire ce qui était prévu
initialement, à savoir comparer les valeurs obtenues par le schéma avec celles obtenues en pratique.
Néanmoins, ce TP nous aura quand même permis de comprendre les processus à mettre en œuvre
pour déterminer de façon pratique les éléments d’une machine asynchrone.
Compte-rendu
TP2 machines alternatives

Simulation d’une MAS alimentée en ‘U/f’

FOURNIER Edward, MAROU MOUREY Mahamadou, ROCHE Emmanuel


M1 EEA SEE 2020-2021
PRÉPARATION
2-
2𝑉𝑒𝑓𝑓 √2
𝑈𝑐𝑐 = avec m = 1
𝑚

1) SIMULATION
2.2 Démarrage direct
Avec le logiciel PSIM, nous avons simulé le démarrage direct de la MAS en prenant en compte le
régime transitoire. Ensuite, nous avons tracé sur Python la caractéristique Cm(Ω) afin de la comparer
avec la courbe théorique.

Figure 2: schéma démarrage direct avec PSIM

On remarque que la courbe


théorique du couple moteur
n’est vrai qu’en régime
permanent, ce qui correspond
à nos attentes car la machine
est exploitée en régime
permanent.

Figure 3: caractéristique Cm=f (Ω)

2.3) et 2.4) Commande scalaire en Régime permanent en alimentation


sinusoïdale et par onduleur
La machine est alimentée en U/f, dans un premier temps avec une tension d’alimentation sinusoïdale
et par la suite en utilisant une alimentation par onduleur. Ici, c’est la partie utile du couple moteur qui
nous intéresse.
Pour ces courbes, nous nous sommes placés dans la zone utile de fonctionnement du moteur, à
savoir :
- De 151.84 à 157.07 rad/s pour f=50 Hz (courbe verte)
- De 75.92 à 78.54 rad/s pour f=25 Hz (courbe rouge)
- De 15.18 à 15.7 rad/s pour f=5 Hz (courbe bleue)
De plus, nous avons fait en sorte de ne pas dépasser Isn = 15.2A
Comparaison et remarques :

- Pour les courbes de couples, nous pouvons voir qu’il y a une plus grande étendue de valeurs pour
l’alimentation avec un onduleur qu’avec une alimentation sinusoïdale. Pour les deux alimentations, on
remarque que le couple diminue en fonction de la fréquence. Globalement, le comportement de la
pente C= f (Ω) concorde avec la pente théorique, ce qui permet de valider la théorie et nous indiquer
que les courbes sont cohérentes.

- En ce qui concerne les courants, on peut voir avec l’onduleur que le courant diminue en fonction de la
fréquence de manière progressive. Pour l’alimentation sinusoïdale, nous voyons que l’étendue du
courant n’est quasiment pas décalée entre 25 Hz et 5Hz, ceci laisse à penser qu’il y a eu une erreur de
relevé. Nous nous appuyons donc seulement sur les courbes de courants pour l’alimentation avec
onduleur pour dire que le courant diminue en même temps que la fréquence. Le comportement de la
courbe Is=f(Ω) concorde avec la pente théorique, ce qui permet de valider la théorie et nous indiquer
que les courbes sont cohérentes.

- Enfin, les derniers graphes concernent les rendements. On peut voir qu’il y a une plus grande étendue
de valeurs pour l’alimentation à l’aide d’un onduleur qu’avec une alimentation sinusoïdale parfaite.
Ceci nous amène à penser qu’il y a dû y avoir une erreur de relevé pour l’alimentation sinusoïdale
étant donné que la continuité est assurée avec l’onduleur alors qu’elle ne l’est pas avec l’alimentation
sinusoïdale. En effet, pour l’alimentation avec onduleur, on retrouve des points où le rendement est
égal entre f=5 Hz et f=25Hz, même chose pour f=25Hz et f=50Hz. Globalement, le comportement des
courbes suit le même principe : le rendement diminue avec la fréquence ce qui permet de conclure
qu’il est plus intéressant de fonctionner à plus haute fréquence. Nous voyons bien que le rendement
diminue avec l’augmentation de Ω ce qui confirme que nous sommes bien dans la zone utile pour nos
relevés et concorde avec la théorie.

Conclusion :

Dans la première partie de ce TP, nous avons pu voir que la caractéristique théorique couple vitesse
rejoint la caractéristique pratique uniquement dans la zone utile de fonctionnement. Ceci explique pourquoi
nous travaillons par la suite dans cette zone. En ce qui concerne l’alimentation en U/f, nous avons pu voir
qu’en diminuant la fréquence, le couple, le rendement et le courant diminuent. Nous pensons que les courbes
produites par l’alimentation par onduleur sont plus fiables que celles par l’alimentation sinusoïdales, car elles
retranscrivent de façon proportionnelle le comportement des éléments relevés. Nous ne savons pas si c’est
normal ou si c’est simplement dû à une erreur de relevé pour l’alimentation sinusoïdale.

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