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DEPARTEMENT D’ECONOMIE
Devoir de classe
Présenté par
les étudiants de la faculté des sciences économiques :
Groupe : 2
-DINIVA Djink Edna
- EYANG ASSOUME Zitha Graziella
Darcy
- MIHI MI-YEMBIT Christ Jovanho
- SIMA EYI Linaresse jinolasse
LIBREVILLE 2021
PLAN DETAILLE
INTRODUCTION
I/ DEFINITION ET GENERALITES DU THEME
1) Qu’est-ce que une zone économique spéciale ?
2) Pourquoi le Gabon a construit une zone économique ?
3) Quel est son lien avec la fiscalité ?
A L’instar des pays asiatiques, les pays africains notamment le GABON est en passe de
devenir la plaque tournante des industries de transformation en Afrique centrale. C’est dans
cette optique qu’il se lance dans d’autres alternatives pouvant attirer les capitaux, les
investissements et les entreprises qui lui permettront de relancer l’activité économique et
surtout à transformer sur place ses matières premières en produit finis. En effet, pour
moderniser son économie et entamer une nouvelle ère économique, le GABON décide ainsi
de créer une zone économique spéciale (ZES) qui a pour but d’accentuer ses créations.
La zone économique à régime privilégié de NKOK en abrégé ZERP de NKOK est une zone
économique spéciale du GABON située dans le département du komo-MONDAH, près de la
ville de Ntoum, à 27km de Libreville ; aussi sa superficie de 1930 hectares est divisée en trois
zones notamment industrielle, commerciale et résidentielle. Elle est issue d’un partenariat
public-privé entre l’Etat gabonais et l’entreprise singapourienne Olam international à travers
la constitution d’une entreprise privée d’économie mixte de droit gabonais. De plus, elle offre
aussi un avantage par rapport à d’autres sites car elle dispose des voix de communications
notamment la route, les chemins de fer et abrite aujourd’hui des entreprises opérant dans
d’autres secteurs dont l’objectif est de diversifier l’économie du pays. Notons à cet effet que
la zone économique à régime privilégié de NKOK participe au développement du pays. C’est
dans cette optique que nous nous posons la question de savoir sur quoi repose le système
d’impôts de la ZERP de NKOK ?
I/ DEFINITION ET GENERALITE DU THEME
La zone économique spéciale de NKOK est un projet initié par le gouvernement gabonais
dans le but de favoriser le développement des matières premières, principalement la
transformation des grumes en produit semi-finis et finis exploitables et à forte valeur
ajoutée.
Lancé en 2012, le plan « Gabon émergent » doit permettre à ce pays de passer d’une
économie de rente liée au pétrole à une économie diversifiée d’ici 2025. Au cœur de cette
stratégie des zones économiques spéciales, mise en place pour attirer les investisseurs
étrangers, la plus ancienne, NKOK, a été inaugurée en 2010.
La zone économique spéciale de NKOK est un projet initié par le gouvernement gabonais
dans le but de favoriser le développement des matières premières, principalement la
transformation des grumes en produit semi-finis et finis exploitables et à forte valeur ajoutée.
La zone économique à régime privilégié de NKOK (ZERP) est un espace économique qui
offre aux entreprises les commodités nécessaires en terme d’infrastructures et de services,
destinée au départ du projet à accueillir les industries de transformation du bois, la zone abrite
aujourd’hui des entreprises opérant dans d’autres secteurs ; ceci dans le souci de diversifier
l’économie. C’est désormais une zone multisectorielle.
Dix ans après sa création par le président Ali BONGO ONDIMBA la zone économique
spéciale de NKOK vient d’être classée numéro 1 dans la catégorie « Produits du bois ».
Depuis des dizaines d’usines et des milliers d’emplois ont été créés. En huit ans, la zone
économique spéciale de NKOK a attiré de nombreux investisseurs grâce aux facilités offertes
en termes d’incitations fiscales et de droits de douane favorables. 150 originaires de plus de
17 pays, selon les chiffres de l’administration. En 2019, 20 nouvelles unités industrielles ont
intégré la zone. Des dizaines d’autres y sont attendus au cours de cette année.
- De l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), pour une durée de vingt-cinq
(25) ans à compter de la date d’obtention de l’agrément d’admission, uniquement pour
les ventes faites à l’intérieur de la zone économique à régime privilégié et à
l’exportation. En cas de crédit de TVA, celui-ci fera l’objet d’un remboursement au
plus tard dans un délai de trente (30) jours à compter de sa demande
- De l’exonération de l’impôt sur les dividendes pour une durée de vingt-cinq (25) ans à
compter de la première vente de l’entreprise
- De l’exonération des contributions foncières des propriétés bâties et non bâties, pour
une durée de vingt-cinq (25) ans à compter de leur immatriculation au registre de
conservation foncière et des hypothèques.
L’investisseur admis au régime de la zone économique à régime privilégié aura la
possibilité de vendre, dans la limite 25% de sa production vers le territoire douanier national,
sans perdre le bénéfice des exonérations et des avantages prévus par la présente loi.
Si l’investisseur venait à vendre plus 25% de sa production vers le territoire douanier
national, il sera alors soumis aux impôts de droits de douane applicables au Gabon sur la base
d’une assiette comprise entre 90 et 100% dont les modulations sont fixées par décret de
manière dégressive en fonction du nombre d’années de dépassement.
Article 45.- toute cession de biens, transfert ou apports entre entreprises admises au régime
de la zone économique à régime privilégié est exonérée de tout droit de mutation et
d’enregistrement ainsi que tout impôt sur les plus-values, pour une durée de 25 ans à compter
de la première vente de l’entreprise.
Article 47.- les exportations des produits fabriqués dans la zone économique à régime
privilégié hors du territoire douanier national sont soumises à une taxation de 10% au plus de
la valeur FOB. Le taux et les modalités de cette taxe sont fixés par décret.
Article 48.- les marchandises destinées aux entreprises admises au régime de la zone
économique à régime privilégié y sont transférées selon une procédure simplifiée dont les
modalités sont fixées par décret.
Du régime douanier
A côté de cela il y a des avantages infrastructurels, il dispose de toute une batterie de mesures
initiatives à l’investissement qui a été mise en place pour attirer plus d’avantage des
) Le guichet unique regroupe toutes les
investisseurs.
administrations auprès desquelles les entreprises (installées
dans la ZES de Nkok) vont effectuer les formalités et
démarches en vue d’obtenir la délivrance des autorisations
administratives de toute sortes nécessaires à (leurs opérations :
implantation et exploitation des investissements au sein de la
zone). • 20 administrations, 92 agents ;tout ceci dans le but d’avoir une
administration proche de l’entreprise pour lui éviter certaines tracasseries en allant beaucoup
plus loin vers la ville.
Ainsi ce guichet unique est constitué de différents bureaux et ayant des missions différentes
des unes des autres :
Trésor Public
• Recette-perception (Collecte des fonds publics)
Chargés de Relations avec les Investisseurs (CRI/GCO)
• Accueil
• Collecte des besoins/demandes des opérateurs
• Enquêtes de satisfaction
La création du guichet unique a pour perspectives :
• Accroissement des services douaniers (travail à plein temps pour répondre à la demande des
entreprises qui tournent 24h/24h
• Automatisation des tâches (en cours)
• Connexion des systèmes des administrations (en cours)
• Certification ISO 9001-2015 (en cours)
En plus de ce guichet unique, on a des avantages fiscalo-douaniers que la zone offre.
Les entreprises qui s’installent, ont une exonération de 25 ans de TVA, 10ans d’exonération
de droit de douane et aussi 10 ans d’exonération sur les impôts sur les sociétés
Les entreprises ont :
-0% D’impôts sur les dividendes
Mais notons également que les entreprises ne viennent pas tant pour les avantages fiscaux et
autres car les candidats à l’implantation peuvent également opter pour l’achat d’un terrain ou
la location. Mais le prix d’acquisition atteint 45000 francs CFA par mettre carrée (30 à 35000
pour les petites et moyennes entreprises gabonaise). En cas de location il est de 4500 francs
CFA par mettre carrée et cela par an. Enfin le guichet, en créant un unique interlocuteur, va
faciliter les démarches administratives, notamment l’obtention des permis et des autorisations
pour investir.
Fait par téléphone
Orabank Gabon poursuit son expansion à travers le pays. Sa vision futuriste vient de permettre à
cette entreprise financière de pousser les portes de la ZERP (Zone économique à régime privilégié de
Nkok). Un « cash point » est en floraison dans ce milieu économique en plein essor, situé à 45mn de
la capitale gabonaise. Le défi est risqué mais il mérite d’être pris. De nombreuses grandes firmes y
sont installées et d’autres comptent le faire. La banque semble avoir bien mûri l’idée de s’installer
dans cette zone spéciale, où les investisseurs doivent prendre du temps pour aller à Libreville
effectuer des opérations bancaires.
Pour l’heure, le Cash point d’Orabank est composé d’un guichet, occupé par une caissière, et du
bureau de la cheffe d’agence ; en somme, une succursale tenue par deux dames dont l’expérience
professionnelle est avérée. Pour Sylvain Mélo, Directeur de la clientèle, le but de cette entrée à Nkok
est clair : « L’objectif poursuivi par Orabank Gabon à travers son installation dans la zone économique
de Nkok est de poursuivre et d’accompagner la stratégie du gouvernement en termes de
diversification de l’économie. Il est vrai que dans la zone économique de Nkok, vous avez de
nombreux secteurs présents et un secteur qui pèse notamment beaucoup en termes d’emplois et
aussi en termes de recettes pour l’Etat du Gabon qui est le secteur forestier ».
Dans ce marché très dynamique, Orabank veut aussi être parmi les pionniers en termes de partenaire
bancaire des différentes entreprises qui demain vont être des relais de croissance non seulement
pour l’économie nationale mais aussi pour la banque elle-même. Selon Gabriel Ntougou,
Administrateur directeur général de la ZERP, on y relève plus de 80 entreprises : « Dans la zone
économique, déjà beaucoup d’entreprises sont installées et qui, pour la plupart exportent. C’est plus
simple pour elles d’avoir une banque à proximité ; c’est aussi une aubaine car il y a la possibilité
d’avoir de nouveaux produits financiers, pouvoir régler les problèmes de trésorerie ici sur place ».
Hormis les mouvements financiers qu’effectueront les sociétés, les salariés de la zone pourront
également bénéficier des services du Cash point. Quant à la population des alentours de Nkok, elle
pourrait opérer des mouvements financiers dans les distributeurs électroniques qu’Orabank compte
installer dans les prochains jours.
Dans cette partie pour comparer les différents avantages standards internationaux nous
avons choisis la chine et ses différentes zone tels que shenghen
Bien que les zones économiques spéciales (ZES) soient d’abord apparues dans des espaces
comme Porto Rico (1951), l’Irlande avec la zone aéroportuaire de Shannon (1959) et Taiwan
à Taichung (1965), la Chine continentale est le pays qui a rencontré les plus grand succès dans
l’utilisation des ZES à fins de développement de ses capacités industrielles.Au début des
réformes économiques chinoises, la création de ZES a joué un rôle stratégique. En 1979,
quatre zones – Shenzhen, Zhuhai, Shantou et Xiamen – furent créées à titre expérimental pour
la libéralisation des marchés et en tant que pôles d’attraction des investissements étrangers.
En dépit d’un démarrage assez lent, ces ZES se sont révélées en tant que catalyseurs de
transformations structurelles significatives. Shenzhen, en particulier, passa en l’espace d’une
génération du village de pêcheurs à la métropole industrielle. En 1988, c’est toute l’île de
Hainan qui devint ZES ; en 1990, une bonne partie de Shanghai, la plus grande ville de Chine,
fut restructurée en Zone nouvelle de Pudong. À l’heure actuelle, la Chine abrite au moins une
centaine de zones dans des catégories de plus en plus variées : libre échange, développement
économique et technologique, zones de haute technologie. Les officiels chinois posent
ouvertement que semblables zones sont plutôt efficaces pour promouvoir la croissance,
l’emploi et les investissements respectueux de l’environnement ; tout en admettant que cela
implique des compromis, singulièrement en matière de coûts sociaux et environnementaux
En 2006, le gouvernement qui poursuivait l’expansion des politiques de soutien au commerce
et aux investissements à l’étranger (la politique de Going Global ou Zouchuqu) annonçait
compter établir jusqu’à cinquante zones de coopération économique et commerciale à travers
le monde, sans toutefois donner de calendrier, dans le cadre de la mise en œuvre de son
onzième plan quinquennal. Lors du sommet de Beijing du Forum sur la Coopération Chine-
Afrique (FOCAC) de novembre de la même année, un engagement sur trois à cinq ZES en
Afrique a été pris.
Ces zones s’inscrivaient en partie clairement dans une stratégie de soft power, démontrant en
particulier l’efficacité par certains aspects d’un modèle de développement chinois qu’on
souhaitait partager avec des pays amis. Mais ce n’était pas là néanmoins toute l’explication.
Ces zones avaient également été conçues pour contribuer à la restructuration économique de
la Chine en permettant aux industries à forte main-d’œuvre, moins compétitives et plus
« mature », comme le textile, le cuir ou les matériaux de construction, de s’implanter à
l’étranger. Les commentaires des officiels chinois renforçant cette interprétation. Dans les
termes par exemple de l’ambassadeur de Chine en Zambie (où se trouve une des zones) :
« Nous voudrions aussi introduire en Zambie des entreprises chinoises matures bénéficiant
d’avantages comparatifs afin de répondre en partie à la dépendance excessive de la Chine en
matière de biens manufacturés et de consommation. D’où l’établissement de la zone de
coopération laquelle peut à la fois assister la Zambie dans son développement et permettre
aux industries chinoises matures de se redéployer, gagnant en espace de développement sur le
territoire national ».
Après 2007, le MOFCOM, dans l’attente des premiers résultats de ses projets pilotes, n’a
plus organisé d’appels d’offre. Certaines entreprises chinoises continuant de leur propre
initiative d’établir, d’étendre et de proposer de nouveaux parcs industriels ou de nouvelles
zones de libre-échange en Afrique dans des pays comme le Nigeria, la Sierra Leone,
l’Ouganda, le Botswana et l’Afrique du Sud. Les entreprises en charge du développement et
même la taille des zones varient considérablement. Il n’y a pas de « modèle chinois » unique
des zones de coopération outre-mer. Une zone seulement est appelée à se concentrer sur
l’exploitation minière, les autres se consacrent principalement à la production manufacturière.
Une preuve de plus que les projets chinois en Afrique vont bien au-delà de la simple
exploitation des ressources naturelles. En Éthiopie et à l’île Maurice, les zones sont à capitaux
exclusivement chinois, les autres se présentant comme des coentreprises généralement en
association avec des partenaires minoritaires, ressortissants africains ou gouvernements
régionaux. Par exemple l’État fédéré nigérian d’Ogun détient 18 % des parts dans la zone
d’Ogun, tandis que le gouvernement de l’État de Lagos et le groupe Lekki Worldwide
Investment Ltd. (société d’investissement de l’État de Lagos) possède 40 % des parts de la
zone de Lekki. Un consortium égyptien a environ 20 % des parts dans la zone de Suez.
Certains projets de zone étaient à l’origine une idée des gouvernements africains. Ainsi la
zone établie par la Tianjin Economic-Technological Development Area Investment
Holdings (TEDA) dans la région de Suez en Égypte aurait été entreprise à la demande du
président égyptien Hosni Moubarak ayant visité la zone de développement économique de
Tianjin dans les années 1990 et qui avait voulu reproduire le modèle en Égypte. Ce fut
également le cas pour certaines des zones lancées en dehors du programme pilote du
MOFCOM. En Sierra Leone, la compagnie provinciale du Henan, Henan Guoji, entendait
initialement se consacrer au développement immobilier (villas et hôtels), mais avait été
persuadée par le gouvernement sierra-léonais d’investir en coentreprise dans un parc
industriel près du port .On constate avec intérêt que les différents pays d’Afrique sub-
saharienne où les zones officielles sont censées être construites ont obtenu un score
relativement élevé dans les enquêtes Doing Business de la Banque mondiale. L’île Maurice se
classe en première position quant aux facilités d’exercice des activités commerciales en
Afrique sub-saharienne, la Zambie au sixième rang, l’Éthiopie au dix-neuvième et le Nigeria
au treizième sur quarante-six pays. Alors que l’Égypte se classe au onzième rang en Afrique
du Nord et au Moyen-Orient, l’Algérie au quatorzième sur dix-neuf pays. Il est sans doute
révélateur que la zone algérienne ne progresse pas, alors que la zone égyptienne a été
proposée par une compagnie chinoise ayant plus d’une dizaine d’années d’expérience sur le
développement de zones dans le pays.
Même en l’absence d’objectifs explicites, des officiels du MOFCOM ont déclaré à l’un des
auteurs de ce texte espérer jusqu’à 70-80 % d’entreprises chinoises dans les zones. Dans le
même temps, des entreprises non chinoises étaient indispensables quant à certains services
comme les services bancaires et de dédouanement, ainsi que ceux des approvisionnements
locaux. Sans compter que pour être rentables les développeurs chinois avaient besoin de louer
tous les espaces sur zone. Autant de contraintes qu’ils ont gérées de plusieurs façons. En
Égypte, ils avaient prévu d’offrir des incitations spéciales, par exemple des loyers réduits, aux
entreprises chinoises. La zone nigériane de Lekki a adopté un modèle de « parc à l’intérieur
du parc » où serait d’abord aménagée une partie exclusivement réservée aux investissements
chinois, laquelle devait être par la suite environnée de secteurs majoritairement non chinois.
Enfin, le plan d’action du FOCAC, négocié entre le gouvernement chinois et les
gouvernements africains et rendu public juste après le sommet de Charm el-Cheikh en
novembre 2009, incluait une référence aux investissements africains dans les zones : « Les
deux parties continueront à œuvrer positivement en établissant des zones de coopération
d’affaires sur le continent africain, en intensifiant leurs efforts de façon à attirer
l’investissement, à encourager un nombre croissant d’entreprises chinoises à investir dans ces
zones et à accorder des facilités aux PME africaines souhaitant s’y installer.
MAIN-D’ŒUVRE CHINOISE
En l’absence de normes autorisant les compagnies chinoises à recourir à la main-d’œuvre
nationale, pratiques et politiques ont beaucoup varié. Par exemple le système égyptien
autorisait en toute clarté un permis de travail étranger pour neuf employés égyptiens. On
comptait durant la première phase d’aménagement de la zone chinoise dans la région de Suez
plus de 1800 employés locaux et quelque 80 employés chinois. Certains aménagements de la
zone ont été réalisés par des sociétés égyptiennes. En Éthiopie, deux permis de séjour pour
expatriés seulement pour les compagnies enregistrées (des permis supplémentaires pouvant
être approuvés mais avec grandes difficultés par le département du Travail). En début de
phase d’aménagement, l’Ethiopia Oriental Industrial Park comptait quelque 30 employés
chinois et un nombre variable d’employés locaux. Dans la MFEZ zambienne, la proportion de
Chinois par rapport aux Zambiens était d’environ 400 Chinois pour 500 Zambiens durant les
phases initiales de construction, d’installation des équipements et de formation. Pour les
investissements de NCF Africa dans la zone de Chambishi prise dans son ensemble (c’est-à-
dire incluant les mines), il y avait là-bas environ 700 Chinois et 3300 Zambiens fin 2009. Les
usines de la NCF Africa déjà ouvertes dans la zone employaient en moyenne deux Chinois
pour huit Zambiens. La première phase de construction de la zone de Lekki, au Nigeria, a
mobilisé entre 50 et 200 ingénieurs et techniciens chinois; les partenaires chinois déclarant
que la phase de développement du projet mobilisait une main-d’œuvre à ratio de 20 Chinois
pour 80 Nigérians. Un accord négocié en 2009 par les deux parties stipulait un rapport d’au
moins 40 % de Nigérians. La proportion de Chinois pourrait donc être plus élevée et reste
objet de contentieux.
L’approche de Maurice sur les travailleurs chinois a été la plus ouverte. Il était initialement
prévu que la zone, une fois développée, emploierait 5 000 travailleurs pour moitié mauriciens
et pour moitié chinois. Les révisions ultérieures du plan envisageaient la création
de 34 000 postes directs, même si la proportion entre recrutés locaux et travailleurs étrangers
restait floue. Les travailleurs étrangers ont longtemps été un facteur important à Maurice. En
mars 2008, par exemple, près de 23 000 travailleurs étrangers étaient légalement employés
dans l’île, la plupart venant d’Inde, du Bangladesh et de Chine. Les Mauriciens s’inquiétant
justement du nombre de Chinois attendus au sein des zones. Or, les développeurs ont
employé, qu’ils aient été sensibles ou pas à ces inquiétudes, 190 Mauriciens et 30 ouvriers
qualifiés chinois.
Semblables résultats s’inscrivent en faux contre les thèses courantes qui veulent que les
projets chinois s’accompagnent nécessairement d’une importation de la main-d’œuvre
nationale. Pendant les phases de construction, le ratio entre employés chinois et locaux peut
varier considérablement. Mais jusqu’à présent, les usines chinoises en Afrique emploient
majoritairement des ouvriers africains. La tragédie de la mine de Chambishi (cf. infra) en
atteste dramatiquement : tous les travailleurs de l’usine d’explosifs étaient zambiens.
La première entité inaugurée, Gabon Original Furniture, est spécialisée dans la transformation
définitive du kevazingo. Dans l’usine, l’on a pu admirer les produits (Chaises, penderie,
tables) déjà fabriqués, destinés au marché chinois. «C’est une réalisation de la vision du chef
de l’État, le président Ali Bongo, qui nous pousse vers une meilleure valorisation de notre
forêt, surtout avec la philosophie que si on arrive à bien la valoriser, on va pouvoir bien
préserver la forêt gabonaise», a déclaré le ministre Lee White, estimant que cela «montre
l’attractivité de la forêt gabonaise».
La seconde société, Li Da Bois international Gabon, quant à elle est spécialisée dans le
sciage, le placage et le branchage du bois. À elles deux, ces nouvelles entreprises emploient
une peu plus de 80 employés, pour l’essentiel des Gabonais. «Ces entreprises sont le fruit du
partenariat entre le Gabon et la Chine», a indiqué le ministre de la Forêt.
Au terme de ce déplacement à Nkok, un accord sur les bonnes pratiques a été signé entre le
Gabon et la Chine. Les deux parties scellent leur volonté de veiller à la gestion durable des
forêts gabonaises, au respect des aires protégées, entre autres. La Chine quant à elle s’est
engagée au respect des droits, des lois et des règlements en vigueur en République gabonaise
pour une préservation efficace de l’environnement et de la nature. Le tout a été symbolisé par
des arbustes plantés par chaque officiel de la délégation afin d’immortaliser cette coopération
gagnant-gagnant.
Il ressort ainsi qu’au niveau de la ZERP de Nkok, des 86 entreprises installées en 2010, on est
passé à 167 en 2018. Tandis que la production de bois devra atteindre 170000m3 en 2024.
Les exportations de cette matière désormais transformée représentent à elles seules 40% des
exportations du pays, hors pétrole et exploitation minière. Mieux, plus de cinq mille emplois,
dont 80% occupés par des nationaux ont été créés. Dans un proche avenir, dix mille jeunes
devront suivre une formation de pointe dans les métiers du bois.
Côté développement durable, un accord a été signé avec l’ONG Brainforest afin de permettre
la traçabilité du bois. Il permettra de se mettre en phase avec la volonté du chef de l’État, Ali
Bongo qui préconise une certification.
Tableau à tracer