Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
gardes en pédiatrie
Dr. Nekmouche
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Fiche Page
1
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Définition
- Le PTIA est défini comme un syndrome hémorragique cutanéo-muqueux, en rapport avec une thrombopénie
périphérique.
- Depuis la conférence de consensus internationale de 2009, le qualificatif aigu s’applique à des PTI dont
l’évolution est inférieure à trois mois (3mois).
- Lié à une destruction des plaquettes par des auto- anticorps survenant sans cause apparente en absence de
pathologie auto-immune systémique et sans antécédents évocateurs de thrombopénie constitutionnelle ; et
sans signes associés susceptibles d’évoquer une hémopathie maligne.
Signes de gravité
- La sévérité du syndrome hémorragique doit être prise en compte en plus du nombre de plaquettes pour poser
les indications de traitement
- Le score hémorragique de Buchanan est proposé pour apprécier cette gravité :
GRADE 3 : (Modéré)
- Muqueuses : saignement des muqueuses (épistaxis, bulles intra buccales, saignement intestin,
hématuries, métrorragies ….)
GRADE 4 : (Sévère)
- Saignement des muqueuses nécessitant un geste ou suspicion hémorragie interne.
- Les manifestations hémorragiques survenues dans les 24 h précédant l’établissement du score sont prises en
compte
Prise en charge
1. But :
- Arrêter un saignement éventuel.
- Obtenir le plus rapidement possible un taux de PLT suffisant à fin d’éviter tout risque hémorragique grave.
- Prévenir et guetter les complications pouvant survenir lors de l’évolution.
2
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
2. Mesures générales:
Repos au lit.
Réduire l’activité physique.
Gestes d’hémostase.
Proscrire :
- Injection IM.
- Prise d’aspirine, AINS, antiagrégant.
- Prise de la température rectale.
3. Traitement spécifique :
Choisir entre :
1. Corticothérapie :
- On doit faire un Myélogramme avant.
- Médicament : Prédnisone : Cortancyl Cp 5 mg
- Schémas thérapeutiques : soit
2 mg / kg /j avec dégression sur 3 semaines : 2 mg/kg/j pendent 10 j ,1 mg/kg/j pendent 7j, 0,5 mg/kg/j
pendent 4j
4 mg/kg/j en 2 prises pendant 4 jours sans dépasser la dose de 180 mg/j avec arrêt brutal (pas de
décroissance), un anti sécrétoire gastrique est nécessaire→ le plus recommandé actuellement
- En association avec un antisécrétoire type Oméprazole gel 10 mg 20mg=1mg/kg/J en une prise (max20mg) et
KALIGON 15%. Grand enfant : 1cuillerées à soupes 3 fois par jour, NRS Enfants: 1 à 4 cuillerées à café par jour.
- Après avoir s’assurer de l’absence d’une infection évolutive.
2. Perfusion IV d’IG polyvalentes :
- Médicament : Ig polyvalentes 10% soit 1g =10cc
- Schémas thérapeutiques : soit (voir fiche technique Ig)
0,4g/kg/j pendant 5 jours (control FNS a J3 si les plaquettes normales arrêt les Ig) OU
1g/kg /j pendant 2 jours
- Le débit de la première perfusion doit être lent Une durée de 18 à 24 h (si SAP disponible) est idéalement
recommandée pour prévenir la survenue de céphalées, qui peuvent amener à faire suspecter une hémorragie
intracrânienne dans ce contexte (voir fiche technique Ig )
- La durée de perfusion pourra être diminuée progressivement ultérieurement sans dépasser 4ml/kg/h, en
fonction de la tolérance des premières cures
- Complications : Méningite aseptique, hémorragie intra crânienne, IR
Le traitement associe :
1. Une perfusion d’IG IV : 0,8 à 1 g/kg à J1+J3
2. Une CTC IV de méthylprédnisolone : solumédrol:
3
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Une posologie de 4 mg/kg/J par voie IV en 2 inj/J pendant une durée maximale de 4J, avec une décroissance
progressive au décours.
- + un anti sécrétoire.
3. Une transfusion de plaquettes
- (1 unité/5 kg) en transfusions fractionnées à répéter toutes les 8 à 12 h en fonction de l’évolution clinique.
- La survenue d’une hémorragie sévère menaçant le pronostic vital , et la réalisation d’un geste invasif ou une
intervention chirurgicale constituent les seules indications à une transfusion de plaquettes dans le PTIA
- Si le taux de plaquettes est normal => tout nouveau contrôle biologique est inutile en l’absence de nouveau
signe hémorragique et si aucun geste ou intervention traumatique n’est programmé
- Si le taux de plaquettes est toujours bas => la surveillance ultérieure se discutera au cas par cas ;
- Il est important de ne pas multiplier à l’excès les contrôles
- Au cours de cette surveillance, les indications thérapeutiques restent identiques à celles exposées
précédemment
4
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Nécessite :
1. De disposer de tous les documents :
- La prescription
- Les documents de groupage.
2. De prévoir le matériel à utiliser :
- CG à transfuser
- Dispositif de transfusion
- Et disponibilité d’un chariot d’urgence.
3. De préparer le patient :
- Eviter de transfuser la nuit
- Vérifier que le patient est informé
- Noter les constantes cliniques (température, TA, le pouls et la conscience)
- Et surtout +++ de s’assurer de la présence du médecin à proximité Ou prévenir le médecin de garde.
-Nom : -Le :
-Prénom : -Dr :
-Age :
-Poids :
-Groupage : -Phénotype :
-Diagnostic :
Numéro du flacon :
Groupage :
Phénotype :
Date de prélèvement :
Date de péremption :
Sérologie :
Cross match :
Incident :
NB : toute les sociétés savantes de transfusion sanguine (HAS ; AFSSAPS ; ANSM……) préconise pour faire augmenter
l’HB de 1g /dl de donner 3-4ml/kg de CGR selon l’efficacité transfusionnelle (voir annexe) dans notre service on a
opté pour multiplier x 4 pour obtenir l’HB cible (sauf dans la drépanocytose, Ice cardiaque) vu l’inefficacité
transfusionnelle on multipliant x 3
5
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
6
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Caractéristiques
Indications
1. CIVD
2. Correction des déficits en facteurs de coagulation
3. Hémorragie massive avec effondrement de tous les facteurs de coagulation
4. Grandes insuffisances hépatiques hémorragiques ou chez lequel un geste est envisagé
5. chez le grand prématuré la transfusion de PFC est discutée même en l’absence de syndrome hémorragique
clinique, lorsque les facteurs de coagulation sont inférieurs à 20 %
6. Il n’existe pas d’arguments justifiant la transfusion de plasma frais congelé chez l’enfant :
En cas d’infection néonatale sans CIVD
Hypovolémie sans syndrome hémorragique et sans trouble de l’hémostase.
Syndrome hémolytique et urémique (indiquée chez l’adulte)
Comme prophylaxie du saignement en cas d’altération mineure ou modérée de l’hémostase sans syndrome
hémorragique et sans geste envisagé
Chez un cirrhotique ayant des concentrations de facteurs abaissées de façon chronique que s’il saigne ou
chez lequel un geste est envisagé
Règles transfusionnelles
7
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
-Nom : -le :
-Prénom : -Dr :
-Age :
-Poids :
-Groupage : -Phénotype :
-Diagnostic :
Numéro du flacon :
Groupage :
Phénotype :
Date de prélèvement :
Date de péremption :
Sérologie :
Exp : pds 20kg Quantité à transfuser : 15ml/kg en 2h soit : 300ml débit : 50 gtt/min
Référence :
8
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Transfusion plaquettaire
- Deux grandes catégories de CP peuvent être préparées soit à partir de dons de sang total, soit à partir de dons
d’aphérèse.
1. Le concentré plaquettaire standard : CSP
- CSP est obtenu à partir d’un don de sang total de plusieurs donneurs majore les risques infectieux
- Contient 0,5 x 1011 plaquettes.
- La posologie requise pour une transfusion de plaquettes étant 1 CSP pour 5- 7 kg de poids.
2. Le concentré plaquettaire d’aphérèse : CPA ou CUP
- Il est obtenu auprès d’un donneur unique par thrombophérèse
- il contient 2 à 8 x 1011 plaquettes. (4 à 16 fois un CSP)
- Le don unitaire permettrait de réduire le risque immunologique et infectieux.
Conservation des CP
La conservation des CUP et des CSP doit se faire :
- Au CTS sous agitation douce et continue à température régulée entre 20 et 24°C, pour une durée maximale
de 5 jours
- L’agitation continue peut être interrompue, sans dommage pour les plaquettes, pendant la durée du
transport (au maximum 6 heures).
- En pratique on donne 1 CSP /5kg sans dépasser 6-8 CSP ou 1 CUP à faire passer à flot
L’indication transfusionnelle est habituelle dans les thrombopénies d’origine centrales, mais aussi dans
quelques situations dans les thrombopénies périphériques.
9
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
b) Transfusion curative de plaquettes pour le traitement des épisodes hémorragiques des patients
thrombopénique
10
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
-Nom : -Le :
-Prénom : -Dr :
-Age :
-Poids :
-Groupage : -Phénotype :
-Diagnostic :
Numéro du flacon :
Groupage :
Phénotype :
Date de prélèvement :
Date de péremption :
Sérologie :
Quantité à transfuser :
1 CSP /5kg (sans dépasser 6-8) soit ……………….CSP
1 CUP
Débit = à flot
Début :
Fin :
Incident :
Référence :
- Has
- Prescrire des concentres plaquettaires en 2010 Travail du groupe Dérivés Sanguins de l'OMÉDIT Haute-
Normandie
-
- Transfusion en pédiatrie science direct
11
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Par déficit en facteur I, on désigne des troubles de coagulation dus à des « défauts congénitaux du fibrinogène » :
L’afibrinogénémie (absence totale de fibrinogène) trouble autosomique récessif
Hypofibrinogénémie (taux bas de fibrinogène) sont des anomalies quantitatives puisqu’il s’agit d’absence ou de
faible taux de fibrinogène dans le sang.
La dysfibrinogénémie est un défaut qualitatif, qui indique un mauvais fonctionnement du fibrinogène.
L’hypodysfibrinogénémie présente les deux aspects : faible taux et dysfonction.
- Peuvent toutes trois être récessives ou dominantes
- Diagnostic :
On mesure la quantité de fibrinogène dans le sang.
- Traitement :
1) Concentré de fibrinogène non disponible
2) Plasma frais congelé (PFC)
3) Au dernier recours utiliser (si l’hémorragie non maîtrisée) le Novoseven (pas d’AMM et mécanisme inconnu)
Traitement : Les deux produits disponibles pour traiter le déficit en facteur II sont faits à partir de plasma
humain.
1) Concentré de complexe prothrombique (CCP) :P.P.S.B (non disponible)
- La posologie habituelle est de 20 à 40 UI/kg/jour selon importance du déficit.
2) Plasma frais congelé (PFC)
3) Au dernier recours (si l’hémorragie non maîtrisée) utiliser le Novoseven (pas d’AMM et mécanisme inconnu)
Déficit en facteur V
12
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
3) Au dernier recours :
- (si l’hémorragie non maîtrisée) utiliser le Novoseven (pas d’AMM et mécanisme inconnu)
Déficit en facteur X
- Le déficit combiné en facteurs dépendants de la vitamine K (FKD) est un trouble de coagulation héréditaire
très rare qui est dû à une anomalie simultanée des facteurs II, VII, IX et X
- Le déficit FKD est un trouble autosomique récessif
13
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Il arrive aussi que le déficit FKD apparaisse plus tard dans la vie, par suite d’un problème intestinal, d’une
maladie du foie, d’une insuffisance de l’apport alimentaire de vitamine K ou de la prise de certains
médicaments, tel l’anticoagulant CoumadinMD.
- Le déficit combiné acquis est plus fréquent que la variante héréditaire.
- Certains nouveau-nés ont une carence en vitamine K temporaire, qui peut être traitée par l’administration de
suppléments dès la naissance
Traitement : Il y a trois produits de traitement disponibles pour le déficit FKD
1) Vitamine K
2) Concentré de complexe prothrombique (CCP)
3) Plasma frais congelé (PFC)
4) Au dernier recours (si l’hémorragie non maîtrisée) utiliser le Novoseven (pas d’AMM et mécanisme
inconnu)
Déficit en facteur XI
- Le déficit en facteur XI est aussi appelé hémophilie C. Il se différencie de l’hémophilie A et B en ce sens qu’il
ne provoque pas de saignements articulaires ou musculaires
Traitement : On peut contrôler les saignements chez une personne atteinte d’un déficit en facteur XI au
moyen des produits suivants :
1) Concentré de facteur XI
2) Agents anti fibrinolytiques
3) Colle de fibrine
4) Plasma frais congelé (PFC)
5) Au dernier recours (si l’hémorragie non maîtrisée) utiliser le Novoseven (pas d’AMM et mécanisme
inconnu)
Référence :
14
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Thrombasthénie de Glanzmann
Définition
Prise en charge
15
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Source :
- Thrombasthénie de Glanzmann
- Thrombasthénie de Glanzmann
- Thèse : Intérêt du facteur vii active recombinant dans la thrombasthénie Glanzmann. Rabat
- VIDAL
17
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Indications
1) Déficits immunitaires primitifs : dose de charge : 0,4 - 0,8 g/kg puis dose d’entretien : 0,2 - 0,8 g/kg toutes les
3 à 4 semaines afin d’obtenir un taux résiduel d’IgG d’au moins 5 à 6 g/l au minimum
2) PTI : 0,4 /kg pdt 5j ou 1g/kg 2j
3) Syndrome de Guillain-Barré : 0,4 g/kg/j pendant 5 jours
4) Maladie de Kawasaki : 2 g/kg en dose unique en association avec de l'acide acétylsalicylique
5) Syndrome néphrotique cortico résistant :(schéma de nephro ped Canastel) 2 g/kg + Rituximab (voir protocole
du service)
Un débit initial :
Si pas d’effets indésirable le reste de la dose à faire passer en 10 à 12h (Kawasaki 24h) pour éviter les effets
secondaires (vitesse maximale 1,9ml/kg/h pour INTRATEC®5%)
Source :
- VIDAL
- NOTICE INTRATEC®
- Utilisation des immunoglobulines en néonatologie
- http://pharmacie.hug-ge.ch
19
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Nom : - Age :
- Prénom : - Groupage :
- Poids :
- Diagnostic :
- Taux de plaquettes :
Ig 5% :……………. (g) D’Ig X 20 = ……………. (ml) d’Ig IV (celui utilisé dans le service)
J1 J2 J3 J4 J5
Plaquettes :
Soit :……………cc
Débit:…………..goutte/min
- Début :
- Fin :
Le reste : sur 6h
(10 à 12h si 1ere
administration)
Soit :……………cc
Débit:…………..gtte/min
- Début :
- Fin :
20
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Indications thérapeutiques
1) Syndrome néphrotique :
- Collapsus hypovolémique
- Syndrome oedémato-ascitique important avec gène fonctionnelle
- Douleurs abdominales, lors de crise néphrotique.
2) Malnutrition sévère
3) Dans la cirrhose:
- Ascite tendue ou volumineuse avec hypo albuminémie
- une expansion volumique suite a une ponction d’ascite de grande abondance
4) Prévention de l’ictère nucléaire du nouveau-né en cas d’Hyperbilirubinémie menaçante.
- Intérêt chez le prématuré essentiellement.
- Augmente le nombre de site de fixation de la bilirubine.
- Dose: 1 à 2g/kg de poids en perfusion de 4-6h dilué à 10% dans du SG 5%.
5) Troubles hémodynamiques en cas d’hypovolémie non corrigée par le remplissage aux cristalloïdes.
6) Maladies congénitales de la bilirubine :
- Hyperbilirubinémie libres menaçantes, notamment la maladie de Crigler - Najjar.
7) Syndrome de Lyell.
8) Brulure de troisième degré
Posologie
- Dans le syndrome néphrotique : 1g/kg.
- malnutrition sévère : 1g/kg.
- Dans la cirrhose (Ascite étendue) : 1 g/kg.
- Au cours de :
1. La prévention de l’ictère nucléaire du nouveau-né en cas d’hyperbilirubinémie menaçante ;
2. Hypo albuminémie profonde et symptomatique chez le nouveau-né et le nourrisson ;
3. Les troubles hémodynamiques du nouveau-né en cas d’hypovolémie non corrigée par le remplissage aux
cristalloïdes : → La posologie est habituellement de : 1 à 2 g/kg.
Dilution
- L’administration se fera après dilution dans une quantité égale de SG à 5% à faire passer en 4-6 h
21
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Nom - Date:
- Prénom : - Age :
- Poids :
Débit :
Début :
Fin :
22
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Hémodialyse
EHS Canastel - Service néphrologie pédiatrique -Hémodialyse
Indications de dialyse
Une insuffisance rénale sévère associée à :
1. Hyperkaliémie supérieure ou égale à 6 meq/l ne répondant au traitement
2. Hyponatrémie symptomatique (ne pas corriger l'hyponatrémie de l'IR)
3. OAP qui ne répond pas au bout de 30 min à 10mg/kg de Lasilix (en une seule prise)
4. Œdème avec anurie.
5. HTA menaçante rebelle au traitement.
6. Acidose métabolique : dyspnée de kusmull.
7. Urée >2,5g/dl avec signe d'encéphalopathie urémique et en dehors d’une IRA fonctionnelle de
déshydratation.
8.
Technique de dialyse
- Mise en place d'un cathéter central: fémoral ou jugulaire (si jugulaire RX thorax obligatoire à la
recherche d'un éventuel hémothorax ou pneumothorax avant dialyse)
1- Paramètres fixes
1. Insuffisance cardiaque avec une FEV ≤ 45 : elle doit se faire sous support hémodynamique.
2. Age moins de 2ans avec un poids inferieur à13kg
- Du faite de la non disponibilité des dialyseurs et de ligne artério-veineuse adaptés
3. Trouble sévère de l'hémostase (risque d'hématome lors de la mise en place du cathéter):
- Avec une réanimation hématologique avant dialyse.
4. Anémie sévère: transfusion en début de dialyse.
23
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Dialyseur :
- Durée :
- Lovenox :
- Mannitol :
- UF : Isolé :
Total :
Signature du médecin
24
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Prescription du Loxen
- Nom : - Age :
- Prénom : - Date :
- Poids : - Taille :
- Diagnostic :
Posologie
TA
Débit
25
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
26
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Définition
- Inotropes = substances sympathomimétiques
- Réponse semblable à celle de l’activation du système sympathique par catécholamines.
Présentation
Mode d’action
Contre-indication
- Cardiomyopathie obstructive
- Rétrécissement aortique
- Coarctation de l’aorte
Effets secondaires
Précautions d’emploi
- Corriger avant d’entreprendre un traitement par Dobutamine
L’hypokaliémie
L’acidose
L’hypovolémie
L’hypoxie
- Arrêter progressivement le traitement
27
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Posologie pédiatrique
- Par VVP ou KTC de préférence, administration IVC, demi-vie : 2min.
- DOBUTAMINE : 5 à 20 µ /kg/mn
- On commence par 5 µ /kg/mn puis on augmente par palier selon la réponse clinique
- 1 flacon de 20ml = 250 mg = 250000 µ
Dilué 1 flacon de Dobutrex de 20 ml + 30 ml de SG 5%=50cc de solution
→ On aura 1ml de la solution =5000 µ = 5mg
Pour obtenir le débit de perfusion en ml /h :
Vitesse en ml /h = (Dose en µ /kg /mn x 60) /5000
Surveillance
Source :
- Protocole du service cardio pédiatrie Canastel Oran Dr Bekkar
- DIU cardio pédiatrie NECKER Carpedem.fr
- VIDAL
28
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Prescription du Dobutamine
- Nom : - Age :
- Prénom : - Date :
- Poids :
- Diagnostic :
Soit :…………….. ml /h
TA
Posologie (µg/kg/min)
Débit (ml/h)
29
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Prescription du Dopamine
- Nom : - Age :
- Prénom : - Date :
- poids :
- Diagnostic :
TA
Posologie (µg/kg/min)
Débit (ml/h)
30
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Choc septique
SIRS
→ Deux des critères suivants, dont au moins la température ou la leucocytose :
Syndrome
1. T° > 38,5°C ou < 36°C ;
d’Inflammation 2. FC > 2 DS pour l’âge ou bradycardie (< 1 an) ;
Réactionnelle 3. FR > 2 DS pour l’âge ou ventilation mécanique ;
Systémique 4. Leucocytose > 12.000/mm3 ou < 4000 /mm3
→ Sepsis associé à :
Sepsis grave
1. Une défaillance cardiovasculaire
2. Ou à un syndrome de détresse respiratoire aiguë
3. Ou au moins 2 autres défaillances d’organe.
Diagnostic positif
Le choc septique:
- Hypothermie ou hyperthermie
- Signes de bas débit:
Troubles du comportement
Choc chaud: vasoplégie :
o Extrémités chaudes
o TRC immédiat
o Pouls périphériques pulsatiles
Choc froid : vasoconstriction
o Plus fréquent
o Extrémités froides
o Allongement du TRC >2 secondes
o Diminution des pouls périphériques
Baisse de la diurèse < 1ml/kg/h
Hypotension artérielle :
1. Assurer la liberté des VAS, oxygénothérapie même si la SaO2 est maximale. L’intubation est indiquée dans :
31
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Pauses respiratoires
- Signes de lutte importants
- Bradycardie
- Troubles de la conscience persistants
- Choc résistant à H1 de réanimation
- Transport médicalisé prolongé
2. Mettre en place une voie d’abord vasculaire de bon calibre (à défaut une voie intra-osseuse ou fémorale) (délai 5 min)
3. Monitoring : FC ;TA ;FR ; SO2 ; Dextro ; sachet collecteur
- PA : FC : TRC :
- Si pas d’amélioration on rajoute :
- PA : FC : TRC :
- Si pas d’amélioration on rajoute :
- PA : FC : TRC :
- 60ml/kg associé à 90% de survie!!!!
B. Staphylococcemie
Claforan : 50mg/kg/6h (200mg/kg/j) en IVD
Vancomycine : 15mg/kg/6h diluée dans 50 cc de SGI en IVL sur 30 min
Gentamycine : 5 mg/kg/24h diluée dans 50 cc de SGI en IVL sur 30 min
32
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Soit :…………….. ml /h
- Dobutamine :
Est indiquée si : défaillance cardiaque, résistance vasculaire systémique augmentée
Dose : 5 à 20 µ /kg/mn
On commence par 5 µ /kg/mn puis on augmente par palier selon la réponse clinique
33
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
2 cas de figure :
1. Choc froid :
- Extrémités froides, TRC > 3 secondes, Diminution des pouls périphériques
- Épinéphrine (Adrénaline®) 0,5 μg à 5 μg/kg/min
- Adrénaline : Amp (1ml=1mg)
2. Choc chaud :
- Extrémités chaudes, TRC immédiat ; Pouls périphériques pulsatiles
- Noradrénaline® par voie centrale++++
- Corticoïde :
HHC : dose de charge 100mg/m2
Puis 100 mg/m2/j (4 prises) durant 5 jours
Source :
- Urgence pédiatrique Huault
- Choc septique Pr Hamlaoui
- Urgence en pédiatrie Monastir Tunis
- Protocole de choc septique Robert Debré
34
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Définition
- Il s’agit d’une URGENCE MEDICALE ABSOLUE.
- L’anaphylaxie est une réaction clinique (insuffisance circulatoire aigue) à risque vital, conditionnée par une
réponse immédiate de type IgE chez un individu sensibilisé.
Poser le diagnostic
Apprécier la sévérité
35
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Prise en charge
- Le but du traitement sera d’empêcher l’évolution vers les grades III et IV, et de rétablir le plus tôt possible les
pressions de perfusion prioritaires.
- Le traitement selon les grades :
36
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
(la voie IM est préférable à la voie IV car elle présente un meilleur profil de tolérance et une durée
d’action plus longue)
Adrénaline 0,1% : amp 1ml=1mg Diluer 1amp d’adrénaline (1ml=1mg) dans 9 cc de SSI
Posologie :
- 0,01mg/kg<10 kg
Site d’injection :
7) Voie veineuse
8) En cas de choc persistant après la première injection d’adrénaline remplissage vasculaire par bolus
de 20 ml/kg en 20 min de sérum physiologique puis à renouveler
9) Si bronchospasme (asthme) :
Si stabilisation clinique
- Anti-H1 : pas d’intérêt dans la phase aiguë mais permet d’éviter la cyclisation du choc dans les 24h
- Corticoïdes pas d’intérêt dans la phase aiguë mais permet la prévention de la phase tardive du choc
37
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Polaramine sirop
Solumédrol ® 1 mg/kg
ou HHC : 5mg/kg /4h (max 100mg /j)
Ranitidine 1-2mg/kg (voir extrait de texte)
Source :
38
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Malaise anoxique
Collaboration : Dr Khaldi - Dr Moussa - Dr Ali Haimoud (interne)
Généralités
- Le malaise anoxique est une complication classique de la tétralogie de Fallot, a pour cause principale un
spasme de l'infundibulum, fermant l'accès à la circulation pulmonaire.
- il survient indépendamment du degré de cyanose initial, en général le matin, suite à un facteur déclenchant.
- L’enfant devient très cyanosé.
- 02 phases :
La première phase hypertonique : avec agitation crise convulsive et perte de contact et dure quelques
secondes
phase hypotonique : l’enfant est pâle, gris, hypotonie, geignard, avec diminution de la vigilance
- L’examen retrouve :
L’enfant est très cyanosé.
diminution ou disparition du souffle cardiaque ++++++
tachycardie sup a 140
Signes d’acidose : polypnée, marbrure, myosis, sueurs…
- Le malaise dure 15 à 30 minutes, il comporte un risque létal élevé ou il laisse des séquelles neurologiques
Prise en charge
- Mettre le patient sous oxygène : masque à haute concentration ou lunette à O2 (chaque malade à une
saturation propre à lui et que le but n'est pas d'avoir 100%, la plus part ont une saturation basse).
- Mettre sous Scope : FC, FR, SAO2, TA
- Libérer les voies aériennes supérieures, assurer la ventilation
- Replier les genoux sur le thorax (squatting) +++++++
- À la phase hypertonique sédater l’enfant par du diazépam (valium) intra rectal : 0,5 mg/kg (dose max 10mg)
- Soulager la douleur par de la morphine :
Ampoule de 1ml =10 mg
Prendre 1ml à diluer dans 19 ml de SG 5%
Posologie usuelle : 1ml pour 5 kg de poids en S/C Soit 0.5mg de morphine pour 5kg
- Corriger l’acidose par du bicarbonate IV :
Ampoule de Bicar 14%
39
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Source :
40
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
A. Nature de I ‘exposition
- La nature de l'exposition est classée en trois catégories (grades), comme suit :
Lorsque I ‘exposition à l'animal est réelle (griffure et/ou morsure et/ou léchage, sur peau lésée), le
traitement anti rabique doit être immédiatement mis en route et ce, quel que soit l'état de l’animal en
cause La décision de poursuivre ou d'arrêter le traitement sera prise par le médecin traitant sur la base des
résultats du laboratoire
41
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Exemple : sérum antirabiques en flacon de 5 ml dosé à un titre de180 Ul/ml : Pour un individu pesant 30 kg, la
dose à injecter sera de : 40 x 30/ 180 = 1200 / 18O =6,6 ml (voir dilution) soit 1flacons et 1,6ml.(si titre du
flacon est 200 ,on divise sur 200
B. Mode d'administration
- La majorité de la dose du sérum antirabique doit donc être infiltrée en profondeur et autour de la plaie
(multiplier les points d'infiltrations). Le reste de la dose doit être injecté par voie intramusculaire
- Si la dose calculée s'avère insuffisante pour infiltrer toutes les plaies, le produit est dilué avec du soluté
physiologique pour obtenir la quantité nécessaire, jusqu'à dilution de 1/3
- Exp:6,6 ml du sérum antirabiques dilué dans 13,2 ml de soluté physiologique pour un total de 19, 8 ml).
C. Test de tolérance
- En injectant une quantité de 0,1 ml du sérum antirabique dilué à 10 volumes en intradermique dans l'avant-
bras, puis de laisser le sujet en observation pendant au moins 15min
1) S’il n’y a aucune réaction allergique (test de tolérance négatif) :
- Continuer d'administrer la dose requise en infiltrant la plaie et le reste en intramusculaire.
2) Si une réaction allergique est observée (test de tolérance positif) :
- Appliquer la méthode de BESREDKA qui consiste à injecter 0,25 ml de sérum en sous cutané dans la région
péri ombilicale et, au bout de 15 min :
S’il n'y a pas de réaction : injecter le maximum de la dose en infiltration et le reste en IM.
Dans le cas contraire : administrer tous les 15 min : 0,25 ml de sérum antirabiques en infiltration
jusqu'à épuisement de la dose recommandée.
42
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
43
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
VI. Antibioprophylaxie
Source :
- Circulaire 14/02/2016
44
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Méningite bactérienne
Collaboration : Dr Khaldi Dr Moussouni Dr Rahmaoui Dr Maiz Dr Moussa
Dr Saadna Dr Belmahi Dr Siyoucef Dr Madani Dr Benali Dr Sekhri (interne)
A. Chez le nourrisson :
- On doit évoquer le diagnostic de méningite chez tous NRS fébrile qui présente : 01 des signes suivant :
1. Trouble de comportement :
- Cri plaintif - Enfant geignard - Inconsolabilité - Hypo réactivité - Irritabilité
- Enfant douloureux - Hyperesthésie cutanée - Modification du teint
2. Anomalie neurologique :
Fontanelle bombée
Hypotonie de la nuque
Hypotonie globale
3. Convulsion :
PL systématique < 12 mois discutable : 12-24 mois
4. Purpura
- Une méningite est hautement probable chez un patient présentant de la fièvre, une raideur de nuque et soit
des céphalées soit des troubles de la conscience.
- Une méningite est hautement probable chez un patient présentant de la fièvre et un purpura, ce d’autant que
sont associées à des céphalées.
- Une méningite doit être évoquée chez un patient présentant de la fièvre et des signes neurologiques de
localisation ou des CVS.
- Le diagnostic de méningite doit toujours être gardé à l’esprit chez un patient présentant des céphalées et
de la fièvre sans trouble de la conscience ni raideur de la nuque ni troubles neurologiques.
Ponction lombaire
1. Intérêt du FO avant la PL
Vu le retard d’apparition de l’œdème papillaire en cas d’œdème cérébral débutant, l’examen du FO
avant la réalisation de la PL n’est pas indispensable
2. Indication de la TDM cerebrale avant PL en cas :
Glasgow<11
Crise hemi corpoelle <5ans et focales et generalisées > 5ans
Signes neurologiques localisés ( anisocorie,mydriase,hypertonie)
Signes cardio vasculaires (bradycardie, HTA)
3. Contre - indication à la réalisation de la PL :
45
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
2. Bacterial Meningitis Score: NIGROVIC Si score > 2 : méningite bactérienne dans 87%
46
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Hémorragique Hémorragie
méningée ou
incident
Normal Méningisme
47
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
b. Alternatives:
- Rifampicine : 20-30 mg/kg/j en 2prise + (Vancomycine 60mg /kg/J ou Fosfomycine 200mg/kg/J)
- Thiamphenicol 75-100mg/kg/J + (Vancomycine 60mg /kg/J ou Fosfomycine 200mg/kg/J)
48
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
1. Âges extrêmes
2. Prescription de bétalactamines dans les 3 mois précédents et / ou hospitalisation antérieure récente
3. Pathologie immunodépressive (bronchopathie chronique, cancer, splénectomie, infection VIH)
4. Antécédents de pneumopathie, pneumopathie nosocomiale
1. Purpura extensif
2. Glasgow < 8
3. Signes neurologiques focaux
4. Signes de souffrance du tronc cérébral
5. EMC
6. Instabilité hémodynamique
- Antiépileptiques conventionnelles
- Le bénéfice de l’anti convulsivant en prévention primaire n’est pas démontré et ce traitement ne peut être
recommandé.
1. Générales :
1) Choc septique :
2) Syndrome de sécrétion inappropriée d’ADH
Restriction hydrique.
Prise de poids, œdème, convulsion, coma, oligurie.
49
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
2. Localisations secondaires :
1) Arthrite septique
2) Péricardite purulente.
3) Ulcère de stress
3. Complications neurologiques :
1) Crises convulsives voire EMC
2) Abcès cérébral : persistance ou réapparition de la fièvre, signes de localisation
>40kg : fluoroquinolone ou ciprofloxacine : 10mg/kg x3/j.
<40kg : imipenème : 60mg/kg/j en 4perfusions
3) Hématome sous dural :
4) Collapsus ventriculaire :
5) Ventriculite :
6) Cérébellite + ataxie : généralement régresse en 15j.
7) Hydrocéphalie active (PC) avec syndrome d’HIC
8) Signes d’atteinte basilaire
2) Après la sortie de l’hôpital : surveillance / 3 mois Jusqu’à 12 mois puis suivi régulier
Clinique
- Surveillance du PC chez le petit enfant
- Rechercher les séquelles neurologiques :
Déficit moteur : hémiplégie, paraplégie, hémiparésie, monoparésie.
Déficit sensoriel : surdité ; mutité (surtout HI, pneumocoque), cécité ou amblyopie.
RPM, retard intellectuel, troubles psychiques.
Comitialité : crises focales ou généralisées.
Scolarité
Paraclinique
- Si un traitement anti épileptique a été prescrit mais aucune nouvelle crise un EEG est pratiqué et le
traitement anti CVS peut être arrêté
- Audiogramme (ou PEA), FO, PEV à 01mois (surtout si pneumocoque ou HI).
- EEG+ETF, TDM cérébrale après 6mois.
- Bilan psychologique et QI/6mois
Référence :
- Circulaire 2011 CAT devant une méningite
- Protocole Robert Debré
eme
- 17 Conférence consensus de la société de pathologie infectieuse de la langue française
- Thèse de doctorat : intérêt des scores dans la prise en charge de la méningite aigue
- Urgence en pédiatrie CHU
-
50
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Acidocétose diabétique
Collaboration : Dr Khaldi Dr Moussouni Dr Rahmaoui Dr Maiz Dr Chergui
Dr Mars Dr Boukabou Dr Siyoucef Dr Zerfa
Nom : Prénom :
Age : Poids :
SC : 4P+7/P+90=
1) Réhydratation :
Phase 1: H0-H2: SSI 10cc/kg/h pendant 2h (sans dépasser 500ml/h)
- Le volume est adapté en fonction de la natrémie corrigée NaCl=Na+1,6x (gly g/l -1)
Si Na c sup 138meq/l : 10cc/kg/h en 2H.
SI Na=135-136 meq/l : 8cc/kg/h en 2H.
SI Na<135 meq/l : 6cc/kg/h en 2H)
- Si la kaliémie est < 2,5 mmol/l et/ou présence d’ondes T aplaties il faut ajouter 1,5 g KCl /l (15cc/L) au sérum
physiologique
- Interrompre la perfusion de Na Cl : Quand la glycémie devient < 2,5 g/l (14 mmol/l)
Electrolyte : dans chaque flacon de 500cc (15cc de KCL +10cc Na Cl +1.3cc Cl Ca +2,5gluconate de Mg)
SG10 % si glycémie< 2.5 g/l
51
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
2) L’insulinothérapie : H2-H24
- Insuline rapide IV en continue a la SAP en Y avec la perfusion d’hydratation
- 1cc d’insuline dans 99cc de SSI (1cc de la solution =1 UI d’insuline)
- Bien purger la tubulure avec 50cc de solution préparée.
- Débit initial : 0.1UI/kg/h (0.05UI/kg/h avant 3 ans) SOIT …………..cc /h
Surveillance
Objectifs glycémiques dans les 12 premières heures est de maintenir la glycémie >2g/L
2. Entre 12-24h
52
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
C. En d’œdème cérébral :
1. Signes cliniques :
- Céphalées, altération de la conscience, convulsions, bradycardie, vomissement, HTA
2. Prise en charge :
- Position proclive
- Contrôle du débit des perfusions + restriction hydrique au tiers.
- Mannitol 0,5-1g/kg en IVL de 15mn à répéter chaque 1h si nécessaire.
- Transfert en USI pour ventilation.
- Prévoir une TDM cérébrale dès stabilisation.
Référence :
- Fiche technique Pr Bessahraoui 2015
- Protocole Robert Debré 2015
- Guide prise en charge du diabète chez l’enfant
53
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- La diarrhée aiguë se définit comme l’apparition d’au moins 3 selles liquides par jour depuis moins de 14 jours.
Quelles sont les signes cliniques faisant évoquer une origine bactérienne
- L’OMS recommandent l’administration de suppléments en zinc cela réduit nettement la gravité et la durée de
la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans.
- Il est désormais recommandé, sur la base de ces études, d’administrer 10 à 20 mg de zinc par jour pendant 10
à 14 jours à tous les enfants atteints de diarrhée.
54
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Traitement à domicile
- Correction des pertes par la diarrhée :
- SRO 10 cc/kg
Si NRS <2ans 50-100cc après chaque selle ou vomissement
55
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Quel est le traitement de la DSH modérée Plan de traitement B (Réhydratation orale en hôpital de jour)
-
- Utilisée en cas de déshydratation modérée (< 10%), sans signe de gravité.
- L’hospitalisation est systématique si l’âge est inférieur à 3 mois
Réhydratation orale SRO
H0-H4 : 100c/kg SRO il est préférable de garder en hôpital de jour les 4 premières heures
H4-H24 : 100c/kg SRO et lait
A. DHA Isotonique :
- Les dernières recommandations OMS, ESPGHAN (2014) préconisent une réhydratation rapide par voie
veineuse de3 à 6 heures (en fonction de l’âge) et passage à une réhydratation orale.
- La réhydratation se fait en 3 phases : - 0-2 heures, 2h-6h et 6h- 24h.
1) 1ère phase : 0-2 heures
0-20mn : 20cc/kg SSI IV
20mn-2 heures : 30cc/kg SSI IV
2) 2ème phase 2h - 6 heures :
50cc/kg de soluté de réhydratation par voie intra veineuse (SRI)
3) 3ème phase 6h - 24 heures :
56
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Le patient recevra ses pertes en cours et sa ration de base soit 150cc/kg de préférence par voie orale sous
forme de SRO et de lait ou IV par SRH si vomissement
Diarrhée sévère
Nourrisson malnutri
Source :
58
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Déshydratation hypernatrémique
Déshydratation
Collaborationhypernatrémique
: Dr Benseddik (interne)
Définition
- Hypernatrémique : natrémie> 150 mmol/l
Etiologies
Phase 01 :
- HO-H2 avec état de choc 30cc/kg d’un soluté ½ SSI ET ½ SGI (dans le même flacon)
Phase 02 :
- H2-H24 : 130CC /kg d’un soluté ¼ SSI et ¾ SGI+ électrolytes 20 meq /l de K cl et 2 meq /kg/j de Ca
- Soit :………….cc du soluté en 22H débit : gouttes /mn
59
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Phase 03 :
- H24-H48 DATE :
- H24-H48: 150CC /kg d’un soluté ¼ SSI et ¾ SGI + électrolytes 20 meq /l de KCl et 2 meq /kg/j de ca
- Soit :………….cc du soluté en 24H débit :……..gouttes /mn
Référence :
- Protocole DSH hypernatrémique UMC Canastel
- Urgence pédiatrique Huault
60
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Infection urinaire
Définition
A. L’infection urinaire (IU) est définie selon les Critères de KASS par une :
- Bactériurie > 100 000 Germes / ml
- Leucocyturie > 10 000 Leucocytes /ml
B. La pyélonéphrite ou infection urinaire haute ou infection urinaire fébrile associe une atteinte du pyélon et du
parenchyme rénal.
C. La Cystite ou infection urinaire basse est définie par une atteinte des voies urinaires basses (vessie, uretères).
B.Quels moyens ?
1.La bandelette urinaire (Test aux nitrites et aux leucocytes) :
- Examen fiable, Permet des informations rapides (2 min) ; Moindre coût
- La pratique d'une bandelette urinaire permet d’éviter un bon nombre d’ECBU vu sa bonne valeur prédictive
négative (VPN > 97 %).
- Limite :
Test de dépistage et non diagnostic
Mauvaise valeur Prédictive chez le nourrisson < 3 mois ; patient neutropénique, sepsis
Faux négative chez l’enfant non diversifié
Négative pour les autres germes (non BGN)
- Interprétation :
Bandelette urinaire
Leucocytes + Leucocytes –
Leucocytes + Nitrites +
Nitrites + Nitrites –
2. Examen direct :
61
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- L’examen direct est positif en présence d’une leucocyturie > 10 GB/mm³ avec ou sans bactériurie.
- Un examen positif rend nécessaire la pratique d’une culture.
- Les résultats de l’ECBU devront toujours être interprétés en fonction de la clinique
3. Méthodes de prélèvement
- La ponction sus pubienne et le cathétérisme urétral sont les méthodes de référence, mais sont traumatisantes
et difficiles à réaliser en pratique.
- Le prélèvement en milieu du jet devra être réalisé à chaque fois que cela est possible.
- Le prélèvement par sachet collecteur devra être réalisé par un personnel qualifié.
- Il nécessite une toilette préalable avec de l’eau et du savon.
- Si l’enfant n’a pas émis ses urines, changer le sachet collecteur toutes les 20 à 30 minutes, et refaire la toilette
à chaque fois. L’analyse doit se faire dans l’heure qui suit le prélèvement.
Cotrimoxazole Bactrim®:
- Présentation: Sirop : 200/40 Cp : 400/80
- Posologie: 30mg/kg/j en 2 prises 1cac/6-7kg
- 6sem-5mois 6mois-5ans 6ans-12ans A
- ½càc 2×/j 1càc 2×/j 2càc 2×/j 1Cp 2×/j
Amoxil- Acide Clavulanique
62
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Schémas proposés
Céfotaxime 50 mg/kg/8 h IV ou
+ Gentamicine 5 mg/Kg/j en 1 injection IV sur 30’ (3-5j)
Céftriaxone 50 mg/kg/j en 1 IV en 30min (10 j)
2. Enfant de plus de 3 mois et sans facteurs de risque consultant aux urgences pédiatriques
(En fonction des habitudes du service) :
Ceftriaxone 50 mg/kg/j en 1 injection sur 30’ (sans dépasser 2 gr) ou Cefotaxime : 100 mg/Kg /j en 3 prises IV
- Le relais : Soit on continue par voie IV jusqu'à 10j soit relais per os dès apyrexie par :
63
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
3. Comment explorer ?
1) En cas de 1er épisode de Cystite :
- Réaliser une échographie rénale en premier.
- S’il n’existe aucune anomalie, aucun autre examen n’est alors justifié.
Prévention
64
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Source :
65
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Définition
- Hyperkaliémie (hyper K) :
Nouveau-né (≤1 mois): Potassium (K+) > 6 mmol/L (N = 3.7-5.9 mmol/L)
Enfant > 1 mois : K+ > 5.5 mmol/L (N = 3.5-5.3 mmol/L)
Hyperkaliémie sévère: K+ > 7 mmol/L
L’hyper peut causer de l’arythmie et être fatale. Il s’agit d’une urgence médicale
Diagnostic
1. Signes cliniques:
- Ils sont tardifs et exceptionnels: paresthésies distales et linguales, parésies.
2. Troubles de la conduction cardiaque:
Kaliémie Signes électro cardiographiques
6-7 mol/L Onde T pointue et ample
7-8 mmol/L Allongement de PR
8-9 mmol/L Elargissement de QRS, perte de l’onde T, fusion QRS élargie et onde T donnant un
Risque vital aspect sinusoïdal, fibrillation ventriculaire
Prise en charge
70
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
2. Baisse de la kaliémie:
- Pour cela plusieurs thérapeutiques sont disponibles:
L’insuline et le glucose
- Une surveillance étroite est nécessaire.
- Insuline ordinaire : 5UI dans 100ml du glucosé a 10%
Perfusion rapide en 30min :2ml/kg
puis le reste 1a2 ml/h
Agit en 30min de 1 à 4h
Salbutamol
3. Elimination du potassium:
1) Hémodialyse
2) Diurétique
- Effet minimal. À tenter si volémie et fonction rénale adéquates ou atteinte rénale/chronique non oligurique.
71
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Source :
- Huault
72
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Définition
Signes cliniques
- Ils sont tardifs et inconstants. Ils reflètent l’atteinte du système neuromusculaire (fibres striées et lisses) et du
système cardiovasculaire.
- Plus une hypokaliémie est profonde et d’installation rapide, plus elle est symptomatique. Les signes
cardiaques sont alors au premier temps.
1. Signes cardiovasculaire:
- Ils se caractérisent par des troubles électrocardiographiques (ECG). Apparaissent précocement, dans l’ordre:
Affaissement, voire inversion de l’onde T, apparition de l’onde U, sous-décalage de ST.
2. Signes neuromusculaires:
- Ils prédominent dans les formes chroniques. Ils se traduisent par une fatigabilité, une faiblesse musculaire, une
parésie voire une paralysie (rare), une abolition des réflexes ostéo-tendineux, et idiomusculaire.
- L’hypokaliémie peut favoriser une myolyse.
- L’atteinte des fibres musculaires lisses peut être responsable de constipations, voire d’iléus paralytique, de
dilatation d’estomac, de parésies vésicale.
3. Signes rénaux:
- Polyurie et polydipsie et alcalose métabolique.
- Enfin, une hypokaliémie chronique et sévère (associé à un hyperaldostéronisme) peut aboutir à une
néphropathie kystique avec inflammation interstitielle.
Etiologies
73
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Traitement
- La prise en charge de l’hypokaliémie dépend de sa tolérance et de son évolution.
- La correction d’une hypokaliémie doit être prudente.
- Une élévation trop rapide de la kaliémie expose au risque de bradycardie et d’arrêt circulatoire ++++++++
1. Forme aigue:
A. Forme aigue sévère (K+ < 2,5 mmol/L) symptomatique (troubles du rythme cardiaque):
Phase 1 :
01 Ampoule de K Cl = 10 cc = 13 meq
Phase 2 :
- Relais par 2 à 4mEq/kg/24h de KCl+…….cc SSI ou SGI (même principe de dilution)
- Ionogramme de contrôle
B. Forme aigue sévère (K+ < 2,5 mmol/L) et asymptomatique (sans troubles du rythme cardiaque:
- 0,5 à 1 meq/kg de KCL, dilué dans SSI (même principe de dilution), et effectuée e 6 et 12 heures.
C. Forme chronique:
- L’hypokaliémie est généralement bien tolérée.
- Un traitement par voie orale est préféré.
- Gluconate de potassium par voie oral Posologie: 2-4 meq/kg/j
- Forme disponible : Kaligan 15%
- Posologie (notice) : à prendre de préférence à la fin du repas pur ou étendu d’eau.
Adulte : 2 à 4 cuillères à soupe par jour.
Enfant : selon l’âge, 1 à 8 cuillères à café par jour.
En cas d’hypokaliémie franche (inférieure à 3,6 mmol par litre) commencer par une posologie journalière de
5 cuillères à soupe par jour.
→ L’inefficacité du traitement ou une correction trop lente de l’hypokaliémie doit faire suspecter l’existence
d’une hypomagnésémie qu’il convient de corriger.
75
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Source :
76
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Eau de javel
Si lésion
traiter comme si ingestion d'eau de Javel concentrée
77
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Alimentation parentérale
Un traitement antisécrétoire :
Oméprazole 1mg/kg/j ou Ranitidine 1mg/kg/8h
Produits moussants
- L’intoxication aux produits moussants c’est l’ingestion des produits pour vaisselle à la main, nettoyants de
surface, les lessives (préciser lavage mains ou en machine, liquide ou poudre) gels douches, savons liquides,
bains moussants et shampoings.
- Si ingestion de faibles quantités signes digestifs Si ingestion de grandes quantitésrisque d’inhalation.
- CAT :
1) Déclaration
2) Contacter le Centre Anti-poison
Tel : toxico Bab el oued: 021 97 98 98 ( disponible 24/24) toxico CHU Oran: 041 41 49 49
Référence :
78
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Généralités
- Ce sont des anticholinesterasique très liposoluble
- Cette inhibition enzymatique prolonge l’action de l’acétylcholine entrainant un syndrome cholinergique
Clinique
A. Intoxication discrète :(exposition cutanée accidentelle lors d’épanchement de produit)
- Nausée, douleur abdominale, avec ou sans vomissement et diarrhée
- Fatigue musculaire, asthénie, vertige, céphalée, cauchemars
- La marche est possible
- Cholinestérases plasmatiques entre 20 et 50 %
B. Intoxication modérée :
- Les signes muscariniques et /ou nicotiniques
- Cholinestérases plasmatiques entre 10et 20 %
1. Signes muscariniques :
- Hyper sécrétion exocrine : salivaire (Hyper salivation), bronchique (encombrement) lacrymale (larmoiement),
sudorale, digestive (diarrhée vomissement)
- Myosis, vision trouble, douleurs oculaires à l’accommodation
- Incontinence urinaire et fécale
- Broncho constriction
- Bradycardie
2. Signes nicotiniques :
- Fasciculations aréflexie, crampe, fatigue musculaire puis paralysie
- HTA, tachycardie, pâleur
- Marche impossible
3. Syndrome central :
- Confusion, ataxie, dysarthrie, labilité émotionnelle
C. Intoxication sévère
- En plus des signes modérées : Fasciculations du diaphragme et des muscles respiratoires (détresse
respiratoire), Coma, Convulsions Arrêt cardio-respiratoire
- Cholinestérases plasmatiques < 10
Prise en charge
1) Déclaration
2) Contacter le Centre Antipoison
- Pour s’informer sur la nature du produit incriminé (envoyer les prélèvements sanguin, urinaire et du liquide de
lavage gastrique), sa composition, sa toxicité et la conduite à adopter.
- Tel : toxico Bab el oued: 021 97 98 98 (disponible 24/24) toxico CHU Oran: 041 41 49 49
3) Oxygénothérapie
79
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
4) Décontamination
- Déshabillage et le lavage immédiat avec de l’eau savonneuse.
- En cas d’atteinte oculaire : lavage abondant à l’eau tiède pendant 10 à 15 minutes.
5) Aspiration bronchique répétée
6) Lavage gastrique (quel que soit le délai de l’intoxication)
- Sérum physiologique
- 50-100cc /cycle chez l’enfant (total : 2-5l)
- 250-350 cc /cycle chez l’adolescent (totale : 10-15 l)
→ Jusqu’à l’éclaircissement
7) Charbon activé
1 g/kg dilué dans d’eau per os ou gavage 50-75g poids adulte
8) Atropine (IV)
0,025 mg/kg toute les 10 min jusqu’à tarissement des secrétions et levée du bronchospasme.
Atropine 1amp =1ml=0,25mg
Dilution : 1amp (1ml) d’Atropine+9ml SGI
0,025 mg/kg soit : 1ml/kg de la dilution (min : 0,1mg max : 1mg)
9) Pralidoxime Contrathion® :
Référence :
- Toxicologie d’urgence 2008
- Guide pratique de toxicologie pédiatrique 2007
- Urgence en pédiatrie CHU Monastir
- Intoxication par les insecticides organophosphorés F. Chafiq, N. Rhalem, R. Soulayman
80
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Généralités
- Les hydrocarbures sont un ensemble de composés chimiques constituant la base de nombreux solvants et
produits de nettoyage, de carburants, et de produits chimiques modernes.
- Leur toxicité dépend d'une part de leur structure chimique volatile, d'autre part de la taille de leur molécule.
- Les produits à base d’hydrocarbure sont : essence auto, mazout ; diluant de vernis et peinture, colles, cires
liquide, vernis pour les ongles ……..
Clinique
A. L’ingestion de solvants
- Elle est sévère si la quantité dépasse 30ml
- Se manifeste constamment et précocement par :
1) Signes d’irritation digestive :
- Nausées, douleurs épigastriques, brûlures retro-sternales, vomissements et diarrhées
4) D'autres effets peuvent se voir dans les formes graves à type d'hémolyse, d'atteinte tubulaire rénale ou de
syndrome de détresse respiratoire aiguë, trouble de rythme et décès chez l’enfant.
5) Plus rarement certaines complications peuvent se voir (acidose métabolique, état de choc, troubles cardiaques,
convulsions).
B. Les projections cutanées ou oculaires : Sont en général bénignes et n'entraînent que des lésions irritatives
localisées.
81
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
C. L'inhalation d'aérosols d'hydrocarbures : provoque une irritation modérée des voies aériennes et un
syndrome ébrieux évoluant rarement vers le coma. Chez les sniffers utilisant des sacs en plastique peuvent
s'associer des troubles d'excitabilité cardiaque en rapport avec une basse pression partielle en oxygène.
Traitement
1. Contacter le Centre Anti-poison
- Pour s’informer sur la nature du produit incriminé, sa composition, sa toxicité et la conduite à adopter.
- Tel : toxico Bab el oued: 021 97 98 98 (disponible 24/24) toxico CHU Oran: 041 41 49 49
2. Sur place :
- Il ne faut ni faire boire (lait…) ni provoquer de vomissements.
- L'intoxiqué doit être mis en position latérale de sécurité.
3. A l'hôpital :
- Toute manœuvre d'évacuation digestive (lavage gastrique) est formellement contre indiquée, vu le risque de
fausses routes.
- Cependant, dans certains cas d'ingestion massive, vu précocement (moins de 2 heures), une aspiration gastrique
prudente peut être réalisée après intubation.
- Les projections oculaires et cutanées nécessitent un lavage abondant et prolongé à l'eau courante, rarement un
traitement spécialisé.
4. Dès son admission
Décontamination
- Déshabillage et le lavage immédiat avec de l’eau savonneuse.
- En cas d’atteinte oculaire : lavage abondant à l’eau tiède pendant 10 à 15 minutes.
- Le malade doit bénéficier d'une radiographie pulmonaire précoce pour juger de l'état initial du malade. Une
deuxième radiographie pulmonaire sera faite 8 heures après l'intoxication.
Si le malade est asymptomatique :
- Amoxicilline 100mg/kg /j
- Surveillance T/4h FNS, Rx a8h
Si le malade est symptomatique :
- Cefotaxime 150 mg/kg/j
- Ranitidine 1mg/kg/8h
- La corticothérapie est inutile
- Le charbon activé n’absorbe pas les hydrocarbures
→ Dans tous les cas un contrôle radiologique est effectué le deuxième jour.
→ Si insuffisance respiratoire appeler la réanimation
Référence :
- Toxicologie d’urgence 2008
- Guide pratique de toxicologie pédiatrique 2007
- Urgence en pédiatrie CHU Monastir
- Intoxication par les solvants hydrocarbures M. Idrissi, N. Rhalem, R. Soulaymani
82
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Intoxication au paracétamol
- Celles-ci vont permettre de réaliser la prise en charge thérapeutique et de sélectionner les personnes à risque :
→ Heure d’ingestion
→ Quantité ingérée (Surdosage si >6 ans ≥150 mg/Kg <6 ans = 200 mg/Kg)
→ Facteurs de risques (gravité si associés)
Terrain pathologique : dénutrition, hépatopathie, coagulopathie, insuffisance rénale…
Délais après ingestion > 8 h
Intoxication poly médicamenteuse (toxicité accrue par inducteur enzymatiques)
On décrit 4 phases :
Clinique Biologie
Phase1 -Nausées, vomissement, hépatalgie, malaise -Normal
(symptômes peu spécifiques) (hors paracetamolémie)
(H0 – H24)
Phase2 -Une amélioration paradoxale est possible ↑transaminases et de la bilirubine
-Apparition de l’ictère
(H24 – H48) -Parfois oligurie (intoxication sévère)
83
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Conduite à tenir
1. Déclaration
2. Contacter le Centre Anti-poison
Tel : toxico Bab el oued: 021 97 98 98 (disponible 24/24) toxico CHU Oran: 041 41 49 49
3. Voie d’abord
4. Prévoir du PFC si TP bas
5. Lavage gastrique :
- Sérum physiologique
- 50-100cc /cycle chez l’enfant (total : 2-5l)
- 250-350 cc /cycle chez l’adolescent (totale : 10-15 l)
- Jusqu’à l’éclaircissement
6. Charbon activé
- A ne pas donner puisque il empêche l’action du NAC par voie orale
- Si le charbon a été déjà donné il faut attendre 2 h pour donner le NAC
7. Traitement spécifique :
Il existe un antidote :
- la N-acétylcystéine (NAC) = Fluimucil® sachet 200 mg, amp inj 5mg/25ml
- Le protocole Fluimucil est débuté d'emblée si dose inconnue ou supposée toxique
(>6 ans = >150 mg/Kg <6 ans = 200 mg/Kg)
- Protocole par voie orale (Rumack) :
Dose de charge 140 mg/kg
Puis 70 mg/kg/4 heures en 72 heures (17 fois).
Paracetamolemie toxique H 4 (≥ 6 ans) > 200 mg/l ou μg/ml > 1332 μmol/l
Paracetamolemie toxique H 2 (< 6 ans) > 225 mg/l ou μg/ml > 1498,5 μmol/l
84
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
• Cytolyse hépatique
(même si paracetamolémie basse)
SI le Patient est vu tardivement et il y a
• Insuffisance hépato cellulaire
(même si paracétamolémie indosable)
85
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Référence :
- Protocole UMC Canastel
- Protocole robert Debré
- Protocole Bordeaux
- Intoxications médicamenteuses EMC 2015
- Urgence pédiatrique Chabernaud 2016
86
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Asthme du nourrisson
Fiche technique de Pr. Radoui (23/06/2016)
Présentations cliniques
Asthme du nourrisson
- Survenue d’au moins trois épisodes de dyspnées sifflante dans les 3 premières années
- Episodes discontinus, entrecoupés de périodes asymptomatiques
Autres formes cliniques :
- Toux nocturne
- Toux induite par l’exercice
- Toux chronique ou récidivante
- Toux persistante après une bronchiolite
- Sifflements persistants = Happy Wheezer
Démarche diagnostique
A. Interrogatoire rigoureux :
- ATCD néonataux +++ : prématuré (ventilation ?), cardiopathie, stridor
- ATCD familiaux
- Mode de garde
- Environnement : tabac durant la grossesse
- Chronologie des symptômes, facteurs déclenchants, bronchiolite ?
- Signes associés
- Sensibilité aux traitements : efficacité de traitement broncho-dilatateur et de corticoïdes
- Evaluation de la gravité : nombre d’épisodes, hospitalisations, retentissement nocturne, essoufflement,
consommation de broncho-dilatateurs et de corticoïdes,.....
B. Examen clinique minutieux :
- Stridor
- Déformation thoracique, hippocratisme
- Asymétrie à l’auscultation
- Eczéma
- Retentissement staturo-pondérale
- Diarrhée
C. Radiographie de thorax
87
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
C. Histoire de la maladie :
- Répétition d’épisode de toux et de sifflements, souvent favorisés par les infections virales, les irritants, l’exercice
ou les émotions
- Symptômes à prédominance nocturne
- Réponse aux antiasthmatiques déjà reçus
F. Tests allergologiques :
Motif :
Terrai atopique
Identifier l’allergène en cause en cas de concordance clinique
Porter un pronostic
Indication :
Le diagnostic différentiel
A. En défaveur de l’asthme :
Anamnèse :
- Symptômes présents dès la naissance, problèmes respiratoires périnataux
- ATCDS familiaux de pathologie respiratoire (hors asthme)
- ATCDS de cardiopathie congénitale avec shunt gauche-droit
- Infections récurrentes sévères des VAS
- Symptômes continus entre les épisodes sans intervalle libre inter critique
- Symptômes au cours ou après les tétées
- Toux grasse persistante
- Toux chronique survenant la 1ère partie de la nuit
- Episode de sifflement ayant commencé brutalement lors du jeu
- Existence d’un syndrome de pénétration
- Troubles de déglutition
- Vomissements excessifs, diarrhées chroniques, douleurs abdominales
- Sueurs nocturnes
- Non réponse au traitement de l’asthme
- Terrains particuliers : trisomie 21, atrésie de l’œsophage....
88
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Clinique :
- Cassure de la courbe staturo-pondérale
- Existence d’un stridor, sifflements inspiratoires, dyspnée deux temps
- Déformation thoracique
- Hippocratisme digital
- Sifflements unilatéraux
Radiologiques :
- Hyperclarté localisée
- Atélectasie persistante
- Bouton aortique absent
- Cardiomégalie
- Trachée déviée vers la gauche
- Image en mosaïque au niveau de la TDM faite pour des bronchites sifflantes répétées
- Grossesses artères pulmonaire avec raréfaction de la trame vasculaire
- Foyer persistant du lob moyen
- Situs inversus
Evolutif :
- Il faut reconsidérer le diagnostic posé si l’évolution sous traitement est inhabituelle ou en cas d ‘échec
thérapeutique
B. Bilan :
Première intention :
- Consultation ORL (nasofibroscopie)
- Bilan sanguin : NFS, CRP, Ig G-A-M, IgE totales
- Test de la sueur
- Echographie cardiaque
Plus poussé :
- Scanner thoracique avec injection
- Fibroscopie bronchique +/- LBA
- Exploration immunitaire plus poussée : sous classes Ig G , immunophénotypage lymphocytaire....
C. Causes :
1. Obstructions des voies aériennes proximales :
- Corps étranger inhalé
- Anomalies des arcs aortiques
- Kyste bronchogénique
- Dyskinésie trachéale/bronchique
- Sténose trachéale/bronchique
- Tumeur
- Adénopathies
2. Obstructions des voies aériennes distales :
- Mucoviscidose
- Dysplasie bronchopulmonaire
- Dyskinésie ciliaire primitive
- Séquelles graves de viroses (bronchiolite oblitérante)
3. Pathologie d’inhalation :
89
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- RGO
- Fistule œsotrachéale
- Troubles de déglutition
4. Cardiopathies congénitales (shunt gauche droit)
5. Pneumopathies répétées en contexte d’immuno-dépression
Evaluer la sévérité
- A ces trois stades de sévérité, il convient d’ajouter l’asthme intermittent sévère qui est appliqué aux nourrissons
présentant des exacerbations viro-induites sévères et fréquentes, mais qui sont asymptomatiques entre les
crises
- Les phénotypes de l’asthme en fonction de l’étiologie et du risque de persistance dans l’enfance et l’âge adulte
A. Asthme viro-induit :
- Fréquent chez le nourrisson
- Bon pronostic à long terme
B. Asthme allergique :
- L’allergie est clairement démontrée comme un facteur de persistance et/ou de rechute et de sévérité de
l’asthme
Stratégie thérapeutique
a) Objectifs du traitement :
Normalisation de l’examen clinique
Absence de symptômes quotidiens diurne ou nocturne
Bonne qualité de sommeil
Maintien d’une activité normale pour l’âge
b) Les médicaments :
1. Bronchodilatateurs :
- Salbutamol 100(AD)
- Salbutamol neb (Asthalin) 100
- Terbutaline neb (2mg/5ml)
2. Corticostéroïdes (CSI) disponible ayant AMM :
- Budésonide (AD 200μg)
90
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Echec ou symptômes
sévères persistants
Non Oui
Symptômes modérés
Symptômes légers
91
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
d) Contrôle de l’environnement :
- Eviction du tabac et des irritants « non spécifiques »
- Eviction de l’allergène identifié
- Prévention de la pollution intérieure par une aération quotidienne de l’habitat
- Vaccination contre la grippe saisonnière
e) Education thérapeutique des parents
Suivi
B. Fréquence du suivi
- En l’absence de CSI : consultation annuelle
- CSI doses faibles et moyennes : 3 à 6 mois
- CSI forts, nébulisation 1à3 mois
- Réévaluation après toute exacerbation
92
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Bronchiolite
Fiche technique de Pr. Radoui (20/06/2016)
Diagnostic
Quand hospitaliser ?
Troubles de conscience
FR>80/min malgré l’oxygénothérapie
SPO2<92% persistante malgré l’oxygénothérapie
Pauses, apnée, bradycardies
PH <7.20
93
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
94
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Viser le débit minimal d’oxygène pour obtenir les valeurs cibles : SPO2 > 94% à l’éveil, 91% dans le
sommeil
Vérifier le bon fonctionnement du matériel de mesure de la SPO2
Après toute modification du débit d’oxygène, contrôle de la SPO2 dans les 30 minutes
6. Ventilation non invasive (CPAP)
Signes d’épuisement : pause, apnée, irrégularité du rythme respiratoire, balancement thoraco-abdominal,
trouble de conscience
SPO2 < 92% persistante malgré l’oxygénothérapie
7. Kinésithérapie respiratoire : Non indiquée dans les cas habituels
8. Sérum salé hypertonique : Sujet de controverse :
1 aérosol au SAH 3% : si efficacité, à poursuivre en hospitalisation/6H
Arrêt mauvaise tolérance (quinte de toux itérative, désaturation)
95
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Score 0 1 2 3 Score
FR < 30/min 30 à 45 /min 45 à 60/min >60/min
Tableau : score de Wang modifié, score clinique de gravité de la bronchiolite aigue du nourrisson
Dyspnée sifflante
96
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Coqueluche
Fiche technique de Pr. Radoui (22/06/2016)
Définition
- La coqueluche est une infection bactérienne respiratoire ; très contagieuse, potentiellement grave chez le
nouveau-né et les nourrissons non vaccinés, due à Bordetella Pertussis
Diagnostic positif
A. Notion de tousseur dans l’entourage du malade
B. Clinique :
1. Forme classique de l’enfant non vacciné :
- Après une incubation de 7 à 10 jours, toux banale puis quinteuse, prolongée, émétisante , sans inspiration
efficace, entrainant une congestion du visage voire une cyanose avec reprise inspiratoire en chant du coq,
épuisante durant de 2 à 4 semaines. Entre les quintes : l’examen clinique est quasi normal. La température est
normale.
- Chez le nourrisson, la toux est parfois accompagnée d’accès de cyanose, d’apnées et de bradycardies profondes.
Le chant de coq peut être absent.
2. Forme clinique chez l’enfant anciennement vacciné et l’adulte :
- Toux spasmodique évoluant depuis plus de 02 semaines sans signes cliniques et sans étiologie retrouvée
3. Coqueluche maligne :
- Il peut exister chez les nourrissons de moins de 3 mois une forme maligne caractérisée par une détresse
respiratoire aiguë, une tachycardie extrême > 200/min suivie d’une défaillance polyviscérale avec lymphocytose
majeure, hyponatrémie, responsable de la quasi-totalité des décès déclarés liés à la coqueluche
C. Paraclinique :
1. Rechercher une lymphocytose – une hyponatrémie
2. La radiographie du thorax est normale en dehors de surinfection
3. Confirmation biologique indispensable :
- Culture (milieu de Bordet – Gengou) difficile, peu sensible, négative au-delà des deux premières semaines ou si
le sujet est traité par un macrolide mais nécessaire (surveillance des souches circulantes)
- PCR à partir d’une aspiration nasopharyngée : méthode de référence pour les sujets qui toussent depuis moins
de 3 semaines après le début de la toux : Ac contre la toxine pertussique (PT) 2 fois à 3 semaines d’intervalle. Si
> 100 UI/ml → Contact récent avec la bactérie
97
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Diagnostic différentiel
A. Nourrisson :
- Virose trachéobronchique
- Asthme
- Reflux gastro-œsophagien
- Corps étranger inhalé
- Compression laryngotrachéale
- Mucoviscidose
Déclaration de la maladie
Prise en charge
L’antibiothérapie ne modifie pas l’évolution de la maladie mais permet l’éradication du germe en 3 – 5 jours
8. Vaccination :
- 2 injections aux 2ème , 4ème et 12ème mois avec 1 rappel à 6 ans
99
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Pleuro-pneumopathie
Fiche technique de Pr. Radoui (21/06/2016)
Diagnostic positif
A. Clinique :
1) Fièvre
2) Douleur thoracique
3) Diminution du murmure vésiculaire avec une matité à la percussion
B. Paraclinique :
- Le diagnostic est confirmé par la radiographie de thorax
- Le bilan doit être complété systématiquement par une échographie pleurale :
Confirmer l’épanchement
Evaluer son abondance
Evaluer son échogénicité : caractère séreux ou purulent
Rechercher des cloisons
Confirmer la présence d’une pneumopathie associée
Guider la ponction
L’échographie thoracique doit être faite chaque fois qu’on suspecte un épanchement pleural
Diagnostic étiologique
- La pleurésie est la complication la plus fréquente des pneumonies bactériennes chez l’enfant
A. Anamnèse :
Points importants à préciser :
Infection virale dans le mois précédent
Antibiothérapie avant l’hospitalisation
Prise AINS
Vaccination anti pneumoccocique
C. Paraclinique :
1. Bilan inflammatoire (NFS, répartition des blancs, CRP)
2. Hémocultures répétées si température > 38.5°C
3. Ponction pleurale guidée par une échographie préalable (en présence du médecin) :
- Systématique sauf épanchement minime (comblement du cul de sac)
- Noter la quantité de liquide évacué et l’aspect macroscopique (séreux, purulent, hématique sérosanglant ;
intérêt de la bandelette urinaire pour préciser le PH, la glycopleurie et la présence de nitrites)
- Prélèvement : 5 tubes stériles (1 hématologie, 1 chimie, 1 bactériologie (ECB), 1 recherche de BK, 1 virologie)
et un pot d’urine (anatomo-pathologie)
- Les prélèvements doivent être acheminés rapidement au laboratoire (< 30minutes à T° ambiante)
Hématologie : aspect cytologique, comptage cellulaire, formule
Biochimie : protides, glucose, LDH, PH
Bactériologie : examen direct, culture, BK, antigènes solubles pneumococciques
Virologie, PCR mycoplasme
Anatomo-pathologie : recherche de cellules malignes
- Le diagnostic de pleurésie purulente est défini par des critères morphologiques : aspect macroscopiquement
purulent et/ou critères biologiques de Light (exsudat avec protides ≥ 30 g/l, et une prédominance de
polynucléaires neutrophiles avec au moins un des critères suivants :
PH ≤ 7.2 , glucose ≥ 40 mg/dl, LDH > 1000 UI/l)
4. Tomodensitométrie thoracique :
- La tomodensitométrie thoracique peut être indiquée pour faire la part de l’épanchement et d’une éventuelle
pneumopathie rétractile et ainsi mieux évaluer l’indication d’un drainage
Prise en charge
2. L’antibiothérapie :
- En première intention Céfotaxime 200 mg/kg/j en 4 injections :
- Si la fièvre persiste après 48 heures : bithérapie Céfotaxime et Rifampicine ou Vancomycine
- L’antibiothérapie sera ajustée en cas d’identification bactérienne. Dans le cas d’une infection à :
Pneumocoque : cette bithérapie est maintenue
Streptocoque du groupe A : association clindamycine et C3G ou amoxicilline
Staphylocoque : association pénicilline M ou Céfotaxime à rifampicine ou fosfomycine
Staphylocoque méthiciline-résistant : association Vancomycine-rifampicine
- La persistance de la fièvre, de l’épanchement pleural voire d’un syndrome inflammatoire biologique peut être le
témoin d’un processus inflammatoire s’autonomisant malgré une antibiothérapie efficace
- Durée de l’antibiothérapie :
- Il n’y a pas de consensus sur la durée de l’antibiothérapie intraveineuse. Elle est généralement maintenue
jusqu’à l’amélioration clinique et biologique
- Le traitement est général IV pendant 10 jours minimum
- Relais par amoxicilline ± acide clavulanique per os pour une durée totale de 4 semaines
3. Les anti-tuberculeux :
- Un traitement anti-tuberculeux est démarré en cas de tuberculose pleuro-pulmonaire évoquée devant les
éléments suivants : enfant plus de 5 ans, notion de contage tuberculeux, signe d’imprégnation, bonne tolérance
clinique de l’épanchement, test tuberculinique positif, lymphocytose pleurale avec une réaction de Rivalta
positive
4. La corticothérapie :
- Discuter corticothérapie après 48Heures chez un enfant ayant un processus infectieux contrôlé (bilan
inflammatoire en diminution) avec clinique (état subfébrile, douleur, AEG, insuffisance respiratoire nécessitant
une oxygénothérapie) sans indication de drainage
- Corticothérapie à 2mg/kg/jr a5 jours puis diminution sur 1 mois
5. Le drainage :
- Le drainage est réservé aux pleurésies de grande abondance (déviation médiastinale) et/ou mal tolérées (signes
de lutte, oxygéno-dépendance) ou en cas persistance ou d’aggravation des symptômes cliniques
102
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
7. La surveillance :
Une Rx et une échographie thoracique par semaine (sauf mauvais tolérance)
NFS, CRP, 2 fois par semaine
Contrôle radiologique à l’issue du traitement (environ 1 mois)
o Le plus souvent récupération compète
o Si ce n’est pas le cas discuté un scanner thoracique à distance
Evolution habituelle :
- Persistance de pics fébriles pluriquotidiens la première semaine, apyrétique vers J8-J10 généralement
- Amélioration biologique avec décroissance de la CRP habituellement
- Amélioration radiologique après 15J- 3 semaines minimum
8. La sortie :
- La sortie est décidé si l’enfant est stable sur le plan clinique (apyrétique plus de 48Heures, pas de dyspnée) et la
négativité du bilan inflammatoire
103
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Pneumonie
Fiche technique de Pr. Radoui (20/06/2016)
Définition
- Atteinte infectieuse des voies respiratoires inférieures et du parenchyme pulmonaire contractée en dehors du
milieu hospitalier survenant chez un enfant immuno-compétant
Diagnostic
A. Clinique :
- Toux
- Fièvre : sensibilité 94%, VPN 97%
- Polypnée : très forte VPP, VPN, l’absence de polypnée : meilleur critère pour écarter le diagnostic
- ± autres signes physiques : signes de détresse respiratoire (signes de rétraction, geignements..)
- Examen clinique :
Asymétrie du murmure vésiculaire
Crépitants unilatéral ou bilatéraux
Auscultation pulmonaire normale
Aucun signe clinique ne permet à lui seul d’affirmer ou d’écarter le diagnostic de pneumonie
B. Radiographie du thorax :
- La preuve de la pneumonie ne peut être obtenue que par la radiographie de thorax (VPP 88% VPN 97%) :
condensations alvéolaires, opacités interstitielles, réticulées ou réticulonodulaires
- La radiographie du thorax de profil n’a aucun intérêt
- La décision de réaliser une radiographie ne doit pas faire retarder la mise sous antibiotique si l’indication en a
été posée
- Il n’y a pas de corrélation satisfaisante entre les signes cliniques et les constatations de la radiographie
thoracique
La radiographie de thorax doit être faite chaque fois qu’on suspecte une pneumonie
Diagnostic de gravité
A. Pneumonie simple :
- Polypnée sans détresse respiratoire
B. Pneumonie simple avec facteurs de gravité :
- Difficultés alimentaires importantes (vomissements, refus de boire), déshydratation
- Fragilité du terrain : âge < 6mois-malnutrition-cardiopathie congénitale-maladie respiratoire chronique-
drépanocytose-ancien prématuré-immunodépression
- Conditions socio-économiques précaires
- Persistance de syndrome infectieux malgré une antibiothérapie
C. Pneumonie grave :
- Détresse respiratoire : tirage sous costal, BAN, cyanose, troubles de conscience,SPO2 < 95%
104
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Complication :
Locales : épanchement séro-fibrineux ou purulent, abcès du poumon, pneumothorax ou
pyopneumothorax, atélectasies
A distance : dissémination infectieuse (otite, réaction méningée, méningite purulente...)
Diagnostic étiologique
A. Clinique :
- Herpès labial ; OMA : pneumocoque
- Myringite, arthralgie, éruption cutanée : mycoplasme
- Eruption scarlatiniforme, nodules cutanés, ballonnement abdominal : staphylocoque
B. Paraclinique :
- Aucune indication en ambulatoire d’explorations microbiologiques
- Patient hospitalisé :
Bilan inflammatoire (NFS, répartition des blancs, CRP)
Hémocultures si température > 38.5°C
ECB des crachats si le patient présence une pathologie respiratoire chronique
Echographie pleurale + ponction pleurale en cas d’épanchement pleural : avec mise en culture du
liquide pleural qui permet d’obtenir avec certitude le germe responsable
IDR 10UI tuberculine si suspicion clinique
PCR sur les sécrétions nasopharyngées : VRS, adénovirus, grippe en fonction du contexte clinique
105
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- En pratique, c’est le plus souvent en l’absence de document bactériologique que le diagnostic étiologique de la
pneumonie est orienté à partir d’un raisonnement probabiliste basé sur les données épidémiologiques
(fréquence des germes) et cliniques
1. Les virus : épidémie, collectivité, début progressif, rhino-pharyngite, syndrome grippal, signes extra pulmonaire
(diarrhées, éruption cutanée, myalgie), radio du thorax (infiltrats réticulonodulaires)
2. Le pneumocoque : début est souvent brutal, fièvre élevée, état général altéré, herpès nasolabial, langue
saburrale± signes neurologiques (convulsions, délire, raideur méningée) polypnée râles crépitants en foyers,
opacité systématisée, homogène à limite nette, forte hyperleucocytose, augmentation importante de la CRP
3. Le staphylocoque : nourrisson, clinique (syndrome toxi-infectieux, signes digestifs : météorisme abdominal+++,
signes respiratoires, signes cutanés), complication (abcès pulmonaires, épanchement purulent, pneumatocèles),
radio du thorax (syndrome de condensation, lésions bulleuses parenchymateuses associées à un épanchement
pleural)
4. Le mycoplasme pneumoniae : enfant plus de 3 ans, début progressif avec toux pénible et durable, état général
conservé, clinique (aspect d’un syndrome grippal), signes extra-pulmonaires (arthralgie, éruption cutanée,
anémie hémolytique), radio du thorax (infiltrats réticulo-nodulaires, association de foyers systématisés et
d’opacités diffuses)
5. L’Haemophilus influenzae : nourrisson non vacciné contre HI, atteinte des voies respiratoires supérieures (otite)
ou d’un foyer septique à distance (arthrite)
6. Les autres germes (Klabsiella pneumoniae, Chlamydia pneumoniae, pyocyaniques) : antécédents respiratoires
et infectieux
Attention !
106
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Prise en charge
A. Pneumonie simple :
- La plupart des pneumonies communautaires sont simples et ne nécessitent pas d’hospitalisation
- L’impossibilité d’écarter un processus bactérien explique la décision de mise en route rapide d’une
antibiothérapie probabiliste
- L’antibiothérapie initiale doit cibler les deux germes les plus fréquents, pneumocoque et mycoplasme
- L’orientation étiologique sera guidée par l’âge, l’épidémiologie et le tableau clinique
Avant 3ans :
- Le pneumocoque est le 1er agent responsable de pneumonie : en 1ère intention : amoxicilline (80-100 mg/kg/j) en
3 prises pendant 10 jours
- Nourrisson mal ou non vacciné contre l’HI : proposer l’association amoxicilline-acide clavulanique dosée à 80
mg/kg/j d’amoxicilline
Après 3 ans
- Le pneumocoque et les bactéries atypiques prédominent :
- En cas de suspicion de pneumocoque : amoxicilline (80-100 mg/kg/j) pendant 10 jours :
- En cas de suspicion de bactérie atypique : macrolide :
Azithromycine 20mg/kg/j en 1 prise (max 500mg/j) 3jours
Clarithromycine 15mg/kg/j, 2prises (max 500 mg 2fois par jours)
Josamycine, 50mg/kg/j, 2prises/jour, 14jours
- Réévaluation après 48H
107
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Les céphalosporines orales de 1ère génération ont une activité insuffisante sur les souches de pneumocoque de
sensibilité diminuée à la pénicilline. Les céphalosporines orales de 2ème génération (céfuroxime) et de 3ème
génération (céfpodoxime Proxétil) ne doivent pas être utilisées car leur concentration intra tissulaire n’est pas
suffisante dans le tissu pulmonaire. De même, l’association trimétoprime-sulfaméthoxazole est rarement active
sur souches de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline
Prévention
- La sortie est décidée si l’enfant est stable sur le plan clinique (apyrétique plus de 48H, absence de polypnée) et la
négativité du bilan inflammatoire
108
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Tuberculose pulmonaire
Fiche technique de Pr. Radoui (22/06/2016)
A. Anamnèse :
1. ATCD familial de tuberculose maladie
- Vérifier le cas index : bacillifère, caverne, tuberculose résistante
2. Rechercher la source de contamination :
- Dans la famille s’il s’agit d’un nourrisson
- Dans la famille et le voisinage chez l’enfant d’âge pré-scolaire
- Dans la famille, le voisinage et l’école chez l’enfant d’âge scolaire
3. Déterminer le caractère ancien ou récent du contage :
- Contact étroit et régulier défini par :
- Période de contagiosité : 3mois avant le diagnostic- Début de la toux
- Proximité de contact : distance de conversation
- Durée du contact : temps de contact cumulé > 8heures
- Conditions de logement (dors dans la même chambre que le cas index ?)
4. Rechercher les symptômes évocateurs :
- Signes généraux : fébricule, amaigrissement, asthénie, anorexie, sueur
- Signes respiratoires : toux persistante, crachats striés de sang ou hémoptysie de petite abondance
- Pneumonie traînante
- Adénopathie persistante
5. Recherche des facteurs favorisants de la tuberculose :
- Age : nourrisson, et adolescent
- Conditions socio-économiques médiocres
- Etat antérieur de santé : malnutrition
- Absence de vaccination par le BCG
- Le caractère souvent massif du contage
B. Examen clinique :
1. Rechercher un retard staturo-pondéral
2. Vérifier la cicatrice vaccinale : BCG
- Recherche de l’existence d’une cicatrice vaccinale par le BCG
- Préciser la date de la vaccination (carnet de santé)
- La présence d’une cicatrice de BCG n’élimine pas le diagnostic de tuberculose (cicatrice présente dans la moitié
environ des cas de tuberculose de l’enfant)
3. Faire un examen clinique complet
C. Examen paracliniques
1. IDR tuberculine (CF IDR tuberculine) :
- L’IDR tuberculine est positive si la papule d’induration est de diamètre égal ou supérieur à 10mm chez l’enfant
non vacciné par le BCG, à 15mm chez l’enfant vacciné par le BCG
- Un test pseudophlegmoneux ou phlycténulaire signe habituellement l’existence d’une infection tuberculeuse
- Il faut souligner qu’une IDR négative n’élimine pas le diagnostic de tuberculose
109
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Classification de la tuberculose
A. Classification selon la localisation :
1. Tuberculose infection : Primo infection latente
2. Tuberculose malade :
- Tuberculose pulmonaire :
Excavée ou non
Miliaire aigue hématogène
- Tuberculose extra-pulmonaire :
Tuberculose ganglionnaire périphérique ou profonde
Tuberculose pleurale
Tuberculose méningée
Tuberculose des séreuses
Tuberculose ostéo-articulaire
Tuberculose rénale
110
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- Miliaire tuberculeuse
- Méningite tuberculeuse
- Péricardite tuberculeuse
- Tuberculose vertébrale (mal de pott)
- Tuberculose rénale
2. Formes communes :
- Tuberculose pleurale
- Tuberculose ganglionnaire
- Tuberculose osseuse et ostéo-articulaire (rachis exclu)
- Péritonite à forme ascitique
- Tuberculose intestinale
- Autres localisations (viscères, peau, muqueuse)
Diagnostic positif
1. Primo-infection latente :
- La TBC-infection (PIT latente) est définie par :
- Notion de contage familial (TBC contagieuse)
- Absence de cicatrice du BCG
- IDR ≥ 10mm
- Absence de signes cliniques et radiologiques évocateurs de TBC
2. Primo-infection patente :
Clinique :
- Asymptomatique ou symptomatologie discrète : toux chronique, fébricule vespéral, rarement : anorexie,
asthénie, asthénie, amaigrissement, sueurs nocturnes
- Parfois par des manifestations extra-respiratoires : érythème noueux, kératoconjonctivite phlycténulaire
- IDRT positif
- Radio thorax F/P : images évocatrices, caractéristiques :
- Adénopathie hilaire ou médiastinale : uni ou bilatérale
- Complexe primaire : adénopathie hilaire ou médiastinale+ chancre d’inoculation parenchymateux
- Troubles de la ventilation : atélectasie (segmentaire ou lobulaire)
3. Tuberculose pulmonaire :
- Le diagnostic de la tuberculose de l’enfant est un véritable défi puisque dans la majorité des cas la confirmation
(bactériologique) n’est pas disponible
- Le diagnostic est basé le plus souvent sur :
La notion de contage tuberculeux
La présence de signes généraux
La présence de signes respiratoires : toux chronique sèche ou grasse, exceptionnellement hémoptysies
La positivité de l’IDRt
Images radiologiques compatibles : caverne pulmonaire (rare, grand enfant), infiltrats, opacités lobaires....
Le contexte clinique et évolutif
Et après avoir éliminé les autres étiologies susceptibles de provoquer les mêmes symptômes
La positivité de l’IDRt
Et après avoir éliminé les autres étiologies susceptibles de provoquer les mêmes symptômes
La certitude est apportée par la présence de BK(examen direct et/ou culture) dans le liquide pleural (20% des
cas environ) ou par l’examen histologique d’un fragment pleural prélevé par biopsie pleurale à l’aiguille
d’Abrams (enfant plus de 14 ans)
111
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
NB : après évacuation du liquide pleural, une seconde radiographie thoracique est indispensable pour
rechercher des lésions pulmonaires ou médiastinales sous-jacentes (miliaire, nodules, cavernes, opacités
segmentaires ou adénopathie médiastinale)
4. Miliaire tuberculeuse :
a) Miliaire aigue tuberculeuse :
- Se voit surtout chez le nourrisson et le petit enfant
- Syndrome infectieux avec une fièvre élevée (39-40°c) en plateau
- Signes respiratoires constants (dyspnée)
- Radiographie thoracique de face : opacités micronodulaires arrondies de 1 à 2 mm de diamètre, punctiformes
ou grosses comme des grains de mil, régulièrement disséminés sur tout l’étendue des deux poumons
- Test tuberculinique peut être négatif
- Pas d’hyperleucocytose, ce qui permet d’éliminer les septicémies et la SPP
- Des examens doivent être faits systématiquement :
Fond d’œil : montre habituellement des tubercules choroïdiens (50% des cas)
Ponction lombaire : recherche l’atteinte méningée qui commande le pronostic
Tubage gastrique
Ponction pleurale si épanchement pleural
Echographie abdominale à la recherche une péricardite
NFS à la recherche de signes d’insuffisance médullaire
BU, si leucocyturie, recherche BK dans les urines
b) Miliaire bronchogène :
- D’origine cavitaire ou ganglionnaire
- Radiographie du thorax : miliaire micronodulaire unilatéra256395le, parfois bilatérale mais toujours localisée
Déclaration de
Déclaration de la maladie au SEMEP
Bilan pré-thérapeutique
- Un interrogatoire minutieux pour détecter les maladies à risque : ATCD allergique, insuffisance hépatique,
rénale, diabète, neuropsychique ainsi que ceux recevant d’autres médications : corticoïdes, barbiturique
(gardénal®),rechercher un retard psychomoteur
- Prise de poids : pour adapter la posologie
- Bilan hépatique : ASAT, ALAT
- NFS, VS
- Urée, créatinine
- Sérologie hépatite A, B, C et HIV
- Fond d’œil, avec vision des couleurs si traitement par éthambutol
- Echographie abdominale et rénale
1. Diagnostic de la TBC :
- Tubage BK pour les enfants qui ne peuvent pas cracher
- Ponction lombaire en cas de suspicion de méningite tuberculeuse
2. Complications de la TBC :
- Cachexie
112
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Traitement
A. Médicaments :
- Les médicaments essentiels utilisés en Algérie sont au nombre de 5
L’isoniazide (H) 05mg/kg (04 à 06)
La rifampicine (R) 10mg/kg (08 à 12)
La pyrazinamide (Z) 25mg/kg (20 à 30)
La streptomycine (s) 15mg/kg (15 à 20)
L’éthambutol (E) 15 mg/kg (12 à 18)
113
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
C. Durée du traitement :
- Traitement continu pendant 6moi en prise unique et matinale à jeun
D. Traitement adjuvant :
1) Corticoïdes :
- Indication :
Adénopathies médiastinales avec opacité lobaire ou segmentaire (atélectasie)
Miliaire hématogène
Méningite tuberculeuse
Tuberculose des séreuses (pleurale, péritonéale, péricardique)
Granulome endobronchique obstructif > 50%
- Prédnisone : 1.5 mg/Kg/j chez le nourrisson, 1mg/Kg/j chez l’enfant durant 3 semaines avec régression en 3
semaines
2) Kinésithérapie :
- Indiquée en cas de primo-infection avec trouble de la ventilation ou de pleurésie tuberculeuse après
ponctions évacuatrices
114
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
D. Modalités de surveillance :
- La surveillance de l’enfant sous traitement vise 3 objectifs :
Vérifier la prise régulière des médicaments antituberculeux
Détecter tout effet indésirable
Evaluer l’efficacité du traitement
- Contrôle :
- 1er mois : clinique
- 2ème mois : clinique, radiographie
- 4ème mois : clinique
- 6ème mois : clinique, radiographie
- 12ème mois : clinique, radiographie
- 2ans : clinique, radiographie
- Bactériologie :
À la sortie si l’examen direct ou culture positifs à l’entrée
Si évolution clinique et radiologique défavorable
Les enfants doivent avoir une bonne alimentation et peuvent en règle avoir une activité normale
Ils sont rarement contagieux (sauf en cas de tuberculose pulmonaire cavitaire)
La plupart des enfants peuvent reprendre leurs activités habituelles dès que les symptômes ont disparu
115
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Prévention
116
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Fiche technique
Neutropénie fébrile
(Aplasie médullaire fébrile)
Définition
Cause
- La neutropénie est soit :
a. Acquise : toxique, infectieuse, hémopathie, auto-immune
b. Génétique : DICS, Ataxie télangiectasie, Agammaglobulinémie, FANCONI, …
Démarche diagnostique
1. Recherche de signes de gravité :
T ° (> 39°C)
Fc ,TA
SaO2
Frissons
Etat général
Coloration
Conscience
2. Examen clinique complet :
Recherche des antécédents infectieux du patient
Recherche de signes de localisation : cutanée, ORL, périnée ++
Réfection complète de tous les pansements (KT, biopsie ..)
3. Examens complémentaires :
NFS + formule
Ionosanguin, créatinémie, bilan hépatique, CRP, procalcitonine
3 HC à 10 mn d’intervalle
ECBU
± Rx thorax,
prélèvement d’une porte d’entrée
Traitement
1. Isolement du patient
2. Antipyrétique :
- Paracétamol : 15 mg/kg/injection x 4 par jour perfusion de 15 min (sans dépasser 4 g/j)
- Pas d’AINS ni d’Aspégic +++++++
3. Antibiothérapie :
A. ATB initiale :
117
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Réévaluation a H 48 – H 72
Réévaluation a H 96
Source :
- CAT devant une aplasie fébrile RESOP
- Urgence en pédiatrie CHU MONASTIR
- Pas à pas en pédiatrie
118
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
1- Le cycle glycémique
- Pour une adaptation des doses de l’insuline un carnet bien entretenu est indispensable car un appareil de
dextro ne le remplacera toujours pas.
- Les glycémies capillaires (dextro) doivent être mesurées :
Avant le petit déjeuner (08h) Données purement
Avant le déjeuner (12 h) pratique
Avant le gouter (16h)
Avant le diner (20 h)
Avant le coucher (22 h)
2- Types d’adaptation
1. Adaptation rétroactive, le passé :
- Tenir compte des données du carnet, notées les jours précédents (lecture verticale)
2. Adaptation prospective, le futur :
- Activité physique prévue, apport glucidique différent …
- Si la dose journalière de l’insuline est supérieure ou égale à 15 ui : augmenter ou diminuer de 2 unités d’insuline
- Si la dose journalière de l’insuline est inférieure à 15 ui : augmenter ou diminuer d’une unité
En cas d’hyperglycémie
119
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- En cas d’une glycémie capillaire supérieure à 1,70 g/l pendant deux jours successifs à la même heure et avec la
même dose d’insuline injectée au préalable diminuer de 1 ou 02 ui la dose de l’insuline responsable le
lendemain
En cas d’hypoglycémie
- Il faut diminuer l’insuline injectée avant et après l’heure de l’exercice de 1 à 2 unités en fonction de l’intensité
de l’activité.
- Exemple : sport de 14h à 16 h : diminuer l’insuline de 12 h et de 16h
120
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Objectifs
En pratique :glycémiques
En pratique :
Nourrisson : Enfant :
Gly à jeun =1.20 gr/l 0.80 à 1.10 gr/l
Gly post prand= 1.80 à 2 gr/l à 1.60 gr/l
Au coucher= 1.40 ou 1.50 HbA1c ≤ 7.5%
HbA1c≤7.5%
Adolescent :
≤ 7.5%
Schéma à 2 injections
Calcul de la dose :
Le matin : 2/3 de la dose journalière répartie elle-même en 2/3 NPH + 1/3 Rapide
Le soir : 1/3 de la dose journalière répartie elle-même en ½ NPH + 1/2 Rapide
- Du fait de l’association de l’effet des deux insulines dans ce schéma il y a nécessité d’une collation à 10H
- On peut proposer un schéma à 3 injections par jour en ajoutant une insuline rapide soit à 12h ou 16h pour éviter
les hyperglycémies de fin d’après midi
- Injection d’analogue lent de l’insuline (Lantus ou Levemir) le soir (avant le dîner ou au coucher) combinée à 3
(ou 4) injections d’un analogue rapide de l’insuline avant chaque repas
- Dans certains cas l’analogue lent ne couvre pas les besoins insuliniques de base de 24h, le médecin doit avoir
recours à 2 injections d’analogues prolongés par jours l’une avant le petit déjeuner et l’autre le soir
- Soit :
122
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
- En pratique : le basal bolus est le schéma le plus utilisé et qui doit être proposé à tout DT1 car il permet un
meilleur control glycémique en reproduisant le profil physiologique de la sécrétion normale de l’insuline
Avantages Inconvénients
Maintien ou amélioration de l’équilibre
glycémique AMM avec limites d’âge minimum
Diminution franche des hypoglycémies sévères Mélange à d’autres insulines non
Réduction de la fréquence des collations recommandé pour les analogues lents
systématiques Augmentation de la fréquence des
Profil adapté des analogues rapides pour les contrôles glycémiques post- prandiaux avec
suppléments ponctuels l’utilisation des analogues rapides
Amélioration de la qualité de vie
Principaux éléments à prendre en compte dans le choix d’un schéma thérapeutique avec des analogues de
l’insuline chez l’enfant
123
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
124
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
125
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
126
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
4- Moyens d’administra
Pompe à insuline :
127
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Autres :
Dispositif d’administration par inhalation
- AERx (NovoNordisk/Aradigm)
- Exubera (Pfizer/Aventis
- Relargage de l’insuline en profondeur dans le poumon et
optimisant
- son passage dans la circulation sanguine à travers la paroi
alvéolaire.
5- Conservation de l’insuline
Conservés au frais (entre 2° et 8°C) pendant au moins 3 ans.
Une fois entamée, conservé le flacon à une température ne dépassant pas +25°.
Aucune forme d’insuline ne peut être congelée;
Lorsqu’une cartouche a été placée dans un stylo, elle peut être utilisée pendant 4 semaines.
Il est préférable de ne pas remettre chaque fois au frigo une ampoule d’insuline entamée afin d’éviter les écarts
de température.
128
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
Fiche technique
Hypocalcémie
Hypocalcémie
- Calcémie plasmatique totale corrigée < 2,15 mmol/L (86mg/l) chez le nourrisson et le grand enfant.
- Calcémie corrigée = Ca mesurée / {(protidémie/160) +0,55}
Signes cliniques
- Convulsions : généralisées +++
- Hyperexcitabilité neuromusculaire : agitation, cris, soubresauts et trémulation d’allure paroxystique, l’examen
clinique trouve une hypertonie des membres, du tronc et de la nuque par moment (nourrisson+++)
- La tétanie typique avec des fourmillements précédant les spasmes musculaires
Avec déformations en main d’accoucheur et des pieds en varus équin, l’examen clinique objective le signe de
CHVOSTEK. (Grand enfant+++).
- Le laryngospasme
- Signes cardiaques : tachycardie, bruit de galop et troubles de rythme
- Troubles psychiques : anxiété, terreur nocturne, dépression. (grand enfant+++)
Prise en charge
A. En situation d’urgence et de convulsions, en particulier chez le nourrisson :
1. Gluconate de calcium : (amp 10 ml) :
Dilution : (pour le nourrisson : 1 ml de gluconate de calcium pour 4ml de sérum glucosé à 5 %) afin
d’éviter l’apparition d’esquarres ;
2. Soit : Cl Ca++
B. Traitement de l’hypocalcémie < 2 mmol/l hors convulsions du nourrisson ou relais du 1er cas
1. Gluconate de calcium : 1g calcium élément/m2/24 h soit :
100cc/m2/24 h diluée dans la ration de base (100 cc /kg/24h) G5% ou G10% répété 24h après
2. Chlorure de calcium :
25cc/m2/24H diluée dans la ration de base (100 cc /kg/24h) G5% ou G10% répété 24h après
Nb : si risque de surcharge la ration de base 50-60 cc/kg/24h au moins 10 fois le volume totale du Ca
En cas d’hypocalcémie réfractaire penser à une hypomagnésémie
129
Dr. Nekmouche Fiches techniques en pédiatrie
D. Traitement étiologique :
1. En cas de carence en Vit D suspectée
2. Autres causes :
Un- alpha Capsule 0,25 μg, 0,5 μg, 1 μg et 1 goutte à 0,1 μg
1 à 2 μg/24 h en 2 prises.
Source :
- Urgence pédiatrique
-
- Hypocalcémie Pr Bouskraoui
130