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SOMMAIRE
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1 Etat de choc 4
2 Hémorragie du post partum immédiat et tardif 6
3 Rupture utérine 9
4 Hématome retro-placentaire 11
5 Placenta prævia ou placenta bas inséré 13
6 Pré-éclampsie 15
7 Eclampsie 18
8 Souffrance fœtale aigue 23
9 Anémie et grossesse 24
10 Morsure de serpent chez une gestante 26
11 Procidence du cordon 28
12 Menace d’accouchement prématuré à membranes intactes 30
13 Mort fœtale in-utéro après 4 mois (19 SA) de grossesse 32
14 Rupture prématurée des membranes 33
15 Crise drépanocytaire et gravido-puerpéralité 35
16 Paludisme grave et grossesse 37
17 Retard de croissance intra-utérin 39
18 Thrombopénie et grossesse 41
19 Grossesse extra-utérine 43
20 Avortements 46
21 Infections du post partum 49
22 Réanimation du nouveau-né en salle de naissance 51
23 Protocoles PTME au Burkina Faso 52
24 Fibromes hémorragiques 66
25 Nécrobiose aseptique 68
26 Annexes 71
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ETAT DE CHOC
1- DEFINITION DU CHOC
C’est la situation d’insuffisance du système circulatoire à assurer une perfusion
tissulaire efficace des organes vitaux .
Elle met d’emblée en jeu le pronostic vital et nécessite un traitement immédiat et
intensif.
2- SIGNES CLINIQUES COMMUNS
Pouls rapide et filant (≥ 110 pulsations/mn)
Chute de la tension artérielle (T.A.S. < 90 mm Hg)
Autres signes :
Pâleur conjonctivale et palmo - plantaire
Sueurs froides, extrémités froides, soif vive
Polypnée (Freq.Resp. ≥30 cycles/mn), battement des ailes du
nez
Oligurie (débit urinaire ≤ 30 ml/h), voire anurie
Anxiété, confusion, trouble de la conscience allant de
l’obnubilation au coma.
3- GESTES OBLIGATOIRES
Mesures générales
1-Appeler à l’aide
2-Installer la patiente en position latérale gauche, jambes surélevées
3-Oxygénothérapie : 6 à 8 l/mn
4-Eviter tout refroidissement
5-Deux voies veineuses préconisées avec intranule G 18 au minimum
(intranule couleur verte); profiter faire les prélèvements sanguins
pour le laboratoire (GS/RH, NFS, azotémie, glycémie…)
6-Sonde urinaire à demeure : diurèse horaire
7-Etablir la fiche de surveillance qui comprendra : TA, Pouls, FR,
diurèse, température et l’état de conscience
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PROSCRIRE L’ALIMENTATION PAR VOIE ORALE
Stabiliser la malade
C.1- si CHOC Hémorragique
Mésures générales
TTT OBSTETRICAL :
Délivrance Artificielle et/ou Révision Utérine
Utérotonique en injection : Ocytocine
Massage utérin
Compression bi manuelle de l’utérus
Compression de l’aorte abdominale
Préparer l’intervention chirurgicale
En fonction de l’étiologie (Placenta prævia, HRP, Rupture utérine
confère chapitres traités).
RE-EXAMINER TOUTES LES 15 MN POUR VOIR L’EVOLUTION
C. 2- si choc infectieux
PRELEVEMENTS +++ POUR IDENTIFIER LE GERME
RESPONSABLE
4
TRIPLE ASSOCIATION ANTIBIOTIQUE SYNERGIQUE PAR VOIE
PARENTERALE SI PAS DE CONTRE INDICATION :
amoxicilline/ampicilline 2 g en IVD toutes les 8 heures/
Ceftriaxone 2g toutes les 24 heures,
gentamicine 80mg en IM toutes les 12h si créatininemie
normale+++
métronidazole 500mg perfusion en 30mn toutes les 8 heures
NB : antipyrétique si T° ≥ 38°5C: PARACETAMOL INJECTABLE/ACIDE ACETYLE
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HEMORRAGIE DU POST PARTUM IMMEDIAT ET TARDIF
1 DEFINITION
Hémorragie du post partum immédiat est toute hémorragie génitale survenant
pendant la délivrance et dans les 24h suivant l’accouchement. Elle est dit
tardive lorsqu’elle survient après les 24 h suivant l’accouchement.
Les étiologies de l’hémorragie du post partum immédiat sont regroupées
dans le concept des 04T :
- T1 (tissus) : les hémorragies de la délivrance
- T2 (trauma) : les hémorragies par lésions traumatiques
(déchirures vulvo-vaginales, périnéales, cervicales,
hémorragies par rupture utérine).
- T3 (tonus) : hémorragie par inversion utérine et /ou atonie
utérine
- T4 (troubles de la coagulation) : hémorragies par troubles de
la coagulation
1- L’HEMORRAGIE DE LA DELIVRANCE
1- DEFINITION
L’hémorragie de la délivrance est l’hémorragie :
- provenant de l’aire d’insertion placentaire avant ou après
l’expulsion du placenta,
- survenant dans les 24 heures suivant l’accouchement,
- et dont la quantité est supérieure ou égale à 500ml.
6
L’hémorragie de la délivrance est une urgence médico-obstétricale
2- SIGNES CLINIQUES
Saignements vulvaires associés ou pas à une :
- Pâleur conjonctivale
- Accélération du pouls
- Chute de la tension artérielle voir un état de choc
3- CONDUITE A TENIR
Médicales
1 Appeler à l’aide
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11 Si résultat non satisfaisant, décider d’une intervention chirurgicale
(ligature des utérines, suture de B-lynch) au plus vite pour hystérectomie
d’hémostase et faire un test de coagulation au lit de la malade.
4- SURVEILLANCE
Clinique : conscience, conjonctives - TA Ŕ globe utérin Ŕ saignement
vulvaire, diurèse
Para clinique : taux d’Hb (ou taux d’Ht) Ŕ créatininemie
2.2-TRAITEMENT CHIRURGICAL
Il est fonction du type de lésion et consiste en une suture hémostatique des
lésions hémorragiques.
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Ce diagnostic est évoqué devant la persistance des saignements malgré un
traitement médical bien conduit de l’hémorragie du post partum et en l’absence
de lestions des parties molles.
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RUPTURE UTERINE
1 DEFINITION
2 SIGNES CLINIQUES
- état de choc hypo-volémique par hémorragie avec bâillements,
extrémités froides, sueurs froides, chute de la TA, pouls petit et filant.
- saignements vulvaires
- disparition des contractions utérines
- douleur exquise sus pubienne
- perception des parties fœtales sous la peau abdominale,
- disparition des BDCF
- Très souvent disparition du relief utérin
3 CONDUITE A TENIR
3.1 Mesures générales
Appeler à l’aide
Prendre deux voies veineuses sûres (Intranule G18) + prélèvements pour
laboratoire : GS/Rh ; NFS à défaut taux Hb/Ht
- Remplissage vasculaire : Macromolécules ou Ringer Lactate, ou SSI
1litre en 5-10 mn
10
Sonde urinaire à demeure avec poche (diurèse horaire)
Oxygénothérapie, mettre la femme en position de Trendelemburg.
Test de coagulation au lit de la malade
Transfusion de concentré globulaire et ou du plasma frais en fonction de
l’état clinique.
Triple association antibiotique synergique par voie parentérale si pas de
contre indication :
Ceftriaxone 2g par 24 heure en une injection,
gentamicine 80mg en IM toutes les 12 heures si
créatininémie normale,
métronidazole 500mg perfusion en 30mn toutes les 8 heures
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HEMATOME RETRO – PLACENTAIRE
1 – DEFINITION
L’hématome retro-placentaire est le décollement prématuré du placenta
normalement inséré.
Il survient le plus souvent dans un contexte de syndrome vasculo-rénal.
C’est un accident grave mettant en jeu le pronostic vital de la mère et du fœtus.
C’est une urgence obstétricale et/ou chirurgicale.
2 – SIGNES CLINIQUES
3 CONDUITE A TENIR
Mesures générales
Prendre deux voies veineuses sûres (Intranule G18) + prélèvements
pour laboratoire : GS/Rh ; NFS à défaut taux Hb/Ht et faire le test
de coagulation à la seringue.
Remplissage vasculaire : Macromolécules ou Ringer Lactate. ou
SSI 1litre en 5-10 mn
12
sonde urinaire à demeure avec poche (diurèse horaire)
Démarrer l’oxygénothérapie, la femme en position de
Trendelemburg.
Traitement obstétrical
1 Ŕ Fœtus vivant = césarienne d’urgence
2 Ŕ fœtus mort : →si absence de travail = césarienne
→si membranes accessibles : Rupture artificielle des
membranes + Fluoroglucinol (Spasfon) en perfusion (6amp dans 500 cc de SGI)
+ Ocytocine 5 UI.
NB : Préférer IMSO aux autres types d’incision car risque hémorragique si
trouble de la coagulation.
Evolution au bout de 01h :
Favorable laisser évoluer, voie basse +DA/RU
Défavorable ou stationnaire faire une césarienne
Examen du placenta : mesurer la cupule, peser les caillots sanguins
4 SURVEILLANCE
Clinique : conscience Ŕ conjonctives Ŕ saignement vulvaire - TA Ŕ pouls
- diurèse Ŕ globe utérin
Para clinique :
-hémostase : NFS, fibrinogène, TP, TS, TC
-rénale : créatininémie, uricémie, ionogramme sanguin
-hépatique : ALAT, ASAT, gamma GT, écho. Hépatique
-oculaire : fond d’œil
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PLACENTA PRAEVIA OU PLACENTA BAS INSERE
1 DEFINITION
Le placenta prævia est un placenta inséré en partie ou en totalité sur le segment
inférieur.
C’est une urgence obstétricale
2 SIGNES CLINIQUES
- Le maître symptôme = hémorragie génitale indolore, survenant au
troisième trimestre, spontanée, faite de sang rouge vif, répétée
- anémie (dont l’importance est fonction de l’abondance des
saignements)
- Utérus est souple, sans contractions utérines
- BDCF sont présents,
- Ne pas faire de toucher vaginal
3EXAMENS COMPLEMENTAIRES: ECHOGRAPHIE (+++) BIOLOGIE
Echographie obstétricale (à faire en salle de naissance) = confirmation
diagnostique et classification
Biologie = GS / Rh ŔNFS
4 CONDUITE A TENIR
Pendant la grossesse
1- Saignement incoercible
Césarienne pour sauvetage maternel
2- Saignement peu abondant
- Mesures générales
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voie veineuse sûre (Intranule G18)
si taux Hb < 8g/dl, transfusion de produits sanguins labiles, à défaut
transfuser du sang total
Fer + acide folique
Antispasmodique (si CU douloureuses)
- Traitement obstétrical :
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PRE – ECLAMPSIE
1 – DEFINITIONS
2 SIGNES CLINIQUES
Signes de gravité : pré-éclampsie sévère
a) Critères maternels définissant la pré-éclampsie sévère
HTA ≥ 160/110 mmHg
Protéinurie ≥ 1g/24h
Signes fonctionnels d’hypertension : céphalées, troubles visuels et
auditifs (acouphènes)
Douleur épigastrique en barre (signe de Chaussier)
Réflexes ostéo-tendineux vifs
Oligurie avec diurèse inférieure à 400 ml/24h
HELLP syndrome (thrombopénie, cytolyse hépatique, hémolyse intra
vasculaire)
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b) Critères fœtaux définissant la pré-éclampsie sévère
- Doppler ombilical pathologique (diastole nulle, reverse flow)
- Retard de croissance intra-utérin (RCIU) sévère
- Oligoamnios sévère voire anamnios
3 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
-Biologie (+++) : GS/RH, protéinurie des 24 h; uricémie; N F S;
Créatininemie/glycémie, test de coagulation à la seringue.
- Echographie obstétricale
- Enregistrement du RCF
- Autres : fond d’œil ; ECG, bilan hépatique (ASAT, ALAT)
4 PRISE EN CHARGE
→ Objectifs = * contrôler l’état hémodynamique (HTA)
* améliorer l’état fœtal
* prévenir les complications
→ Critères d’hospitalisation =Pré-éclampsie sévère
→ Traitement médical :
1 Ŕ Repos strict ; DLG +++ ; régime normosodé
2 Ŕ Correction de la volémie = ringer lactate ou SSI 500 cc en 30mn
3 Ŕ Anti - HTA (si TA supérieure à 140/90mmHg)
a) pré – éclampsie modérée (TA diastolique inférieure à 110 mmHg et/ou TA
systolique inférieure à 160 mmHg)
-Monothérapie en 1ère intention.
Alpha méthyldopa cp 250mg : 500 à 750mg/j en 2-3 prises
Nifédipine cp 10mg :2 à 3 cp/j en 2-3 prises
-Bi-thérapie en 2ème intention :
Association de ces 2 produits ci-dessus ou l’un des deux ci-dessus + un beta
bloquant (Aténolol, 50 à 100mg/j)
-Trithérapie 3ème intention:
Elle associe les 3 produits ci-dessus.
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NB : L’objectif du traitement anti hypertenseur est de maintenir une TA
autour de 140/90mmHg ; en effet une TA trop basse est délétère pour le
fœtus.
b) Pré - éclampsie sévère (TA diastolique supérieure ou égale à 110 mmHg
et/ou TA systolique supérieure ou égale 160 mmHg)
-1er schéma :
clonidine inj ou CATAPRESSAN : 1 amp diluée dans 10cc de SSI injectée en
10mn (l’infirmière qui injecte est assise)
En relais faire en IM/SC toutes les 4 - 6h selon les résultats obtenus
Si seringue électrique : 4 amp dans 46ml de SSI au débit de 12,5cc/h avec
surveillance tension artérielle afin d’éviter une chute de la TAD < 90 mmHg
-2e schéma (avec seringue électrique obligatoire) :
nicardipine inj 10mg / 10ml ou LOXEN :
*traitement d’attaque : 2cc toutes les 30mn jusqu’à atteindre une TA à
140/90 mmHg.
*traitement d’entretien : 1,5 à 2mg /h à la pousse seringue électrique ou
à la perfusion continue.
5- Sulfate de magnesium (voir tableau pour le protocole d’administration)
6- Sonde urinaire à demeure et évaluation de la diurèse.
→Traitement obstétrical
Pré-éclampsie modérée (absence de critères maternel et/ou fœtal de gravité)
Faire des consultations rapprochées et décider de la voie d’accouchement à 35
SA (voie basse ou césarienne si contre indication à la voie basse ou s’il existe
une contre indication au déclenchement).
Pré-éclampsie sévère due à un ou plusieurs critères maternels de sévérité :
Il faut arrêter la grossesse pour sauvetage maternel ; le choix de la voie
d’accouchement dépendra de la viabilité fœtale :
- Fœtus viable (PFE à l’échographie supérieure à 1500) : Césarienne
- Fœtus non viable : Voie basse après déclenchement ou maturation
cervicale.
Pré-éclampsie sévère due à un ou plusieurs critères fœtaux de sévérité :
18
- Si fœtus viable : extraction fœtale par césarienne
- Si fœtus non viable : expectative.
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ECLAMPSIE
1 DEFINITION
2 SIGNES CLINIQUES
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3 CONDUITE A TENIR
Mesures génerales
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Modalité d’administration du sulfate de magnésium 50% pour la pré
éclampsie sévère à expression neurologique dominante et l’éclampsie
Dose de charge
Dose d’entretien
Injecter 5g de sulfate de magnésium (solution à 50% + 1ml de lidocaïne à 2% en IM, toutes les 4h,
tour dans une fesse puis dans l’autre
Poursuivre le traitement au sulfate de magnésium pendant les 24h qui suivent l’accouchement ou la
dernière convulsion, en prenant comme point de départ le dernier des deux évènements.
Eléments de surveillance :
- Faciliter la ventilation (à l’aide d’un masque et d’un ballon d’un dispositif d’anesthésie ou
par intubation) ;
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Modalités d’administration du diazépam pour la pré-éclampsie sévère à
expression neurologique dominante et l’éclampsie
Noter : N’utiliser du diazépam que si l’établissement ne dispose pas de sulfate de magnésium.
Dose de charge
Injecter lentement 10mg de diazépam diluée dans >=10ml de SSI par voie intraveineuse en 2 minutes
Dose d’entretien
Perfuser 40mg de diazépam dilués dans 500 ml de solution intraveineuse (sérum physiologique ou Ringer
lactate) de façon à obtenir une sédation tout en maintenant l’état de veille pendant 3 à 4h.
Si les doses administrées excèdent 30mg en 1h, la patiente risque une dépression respiratoire majeure et
elle nécessitent une ventilation assistée après intubation
Si les convulsions ne sont pas maîtrisées dans les 10 minutes, administrer 10mg supplémentaires ou
plus, par heure en fonction du poids de la patiente et de la réponse clinique.
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Protocole d’administration du sulfate de magnésium 50% à la seringue
électrique
Etape du protocole Procédure du protocole
Administrer la dose de charge : 3g de Prélever 8cc (01 ampoule de sulfate de
sulfate de magnésium magnésium de 50%) à ramener à
20CC avec du SSI ou du SGI 5%.
Vitesse : 90cc/H
Administrer la dose d’entretien= Charger O2 ampoules de sulfate de
1,5g/H de sulfate de magnésium magnésium (50%) à ramener à 50cc
dans la seringue électrique et régler à
7,5cc/H.
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SOUFFRANCE FOETALE AIGUE
1 – DEFINITION
La SFA est un état d’hypoxie aiguë du fœtus survenant brutalement au cours du
travail.
C’est une urgence obstétricale.
2 – SIGNES CLINIQUES
Ŕ patiente en travail
Ŕ modification du rythme cardiaque fœtal :
- soit tachycardie ˃160b/mn
- soit bradycardie ˂120b/mn
- soit arythmie cardiaque
Ŕ Liquide amniotique méconial (sauf présentation du siège engagé)
3– CONDUITE A TENIR
→ Traitement médical :
Ŕ Décubitus latéral gauche de la patiente
Ŕ Oxygénothérapie : 6 à 8l/mn
Ŕ Perfusion de sérum bicarbonaté 14‰ (100 ml)
Ŕ Perfusion de sérum glucosé hypertonique 10% (500ml)
→ Préparer la table de réanimation du nouveau – né
→ Traitement obstétrical
Ŕ SFA à petite dilatation cervicale (< 6 cm) = césarienne
Ŕ SFA entre 7-10cm de dilatation : Césarienne si absence d’accouchement au
bout d’une heure.
Ŕ SFA en phase terminale du travail = accouchement par voie basse avec
instruments et/ou ocytociques : Ventouse (+++) / Perfusion de syntocinon à la
phase d’expulsion (+++).
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ANEMIE ET GROSSESSE
2– SIGNES CLINIQUES
→ Signes fonctionnels = asthénie Ŕ vertiges Ŕ dyspnée d’effort Ŕ perte de
connaissance
→ signes généraux = conjonctives pâles ; baisse TA ; accélération du pouls ;
OMI ; état de choc
→ examen obstétrical = - sans anomalies le plus souvent
- parfois menace d’accouchement prématuré ou RCIU
ou MFIU
3 – EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Ŕ Biologie : NFS complète; électrophorèse de l’Hb ; taux de réticulocytes;
GS/RH ; Goutte épaisse ; selles KOP, sérologie VIH.
Ŕ Echo obstétricale = vitalité, biométrie, score de Manning
ŔEnregistrement du RCF = bien être fœtal
4 – PRINCIPALES ETIOLOGIES
Ŕ anémie par spoliation sanguine
Ŕ anémie par hémolyse : paludisme, hémoglobinopathie, médicament
Ŕ anémie carentielle : fer, acide folique, vitamine B
- anémie parasitaire
- Infection VIH
Ŕ anémie par enzymopathie
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Ŕ anémie de Biermer
Ŕ anémie multi - factorielle
5 – CONDUITE A TENIR
→ Traitement médical
- si Hb < 7g/dl = transfusion de culot globulaire rouge
- si Hb ≥ 7g /dl et < 8,5g/dl : Fer injectable et si Hb ≥ 8,5g /dl : Fer par voie
orale (en cas d’anémie microcytaire).
-Déparasitage systématique si taux d’hémoglobine ˂ 7g/dl.
4. traitement étiologique spécifique
NB : une poche de culot globulaire de 400CC élève le taux d’Hb de 1,5g.
→ Traitement obstétrical
1 Ŕ si grossesse à terme = * décider de la voie d’accouchement
* Prévoir du sang pour l’accouchement
* délivrance dirigée active ou DA + RU
* référer le nouveau Ŕ né en néonatologie
2 Ŕ si grossesse non à terme = CPN rapprochées, repos, alimentation équilibrée
VII – SURVEILLANCE
→ Clinique :
- Asthénie, vertiges, dyspnée d’effort, conscience
- conjonctives Ŕ MAF Ŕ BDCF - saignement
→ Para clinique = taux d’Hb - ERCF- échographie obstétricale
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MORSURE DE SERPENT CHEZ UNE
GESTANTE
- Signes généraux :
Syndrome hémorragique : hémorragies diffuses, purpura, hémorragies
méningées.
Signes digestifs : nausées, vomissements et douleur abdominale, diarrhée.
Signes cardiovasculaires : hypotension voire état de choc
Signes respiratoires : œdème lésionel pulmonaire, épanchements
pleuraux.
Signes neurologiques: paresthésies, atteintes des nerfs crannies, troubles
moteurs.
Evaluer biologiquement la gestante mordue.
Apprécier la vitalité fœtale,
Demander avis des médecins réanimateurs.
2. CONDUITE A TENIR
2.1- GESTANTE VUE DANS LES 48 H APRES LA MORSURE
Hospitalisation
Voie veineuse sûre avec intranule G18
Groupage sanguin
Désinfection locale de la plaie
Antalgique : paracetamol 1g toutes les 6 heures
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SAT + VAT
SAV polyvalent (Ipser Afrique) : 2 Amp dans 500 cc de SGI à passer en
une heure ou deux heures en fonction de la gravité.
30
PROCIDENCE DU CORDON
1 DEFINITION
C’est la descente du cordon ombilical en avant de la présentation, les
membranes étant rompues. Trois degrés :
1er degré : le cordon est dans le vagin
2ème degré : le cordon affleure à la vulve
3ème degré : le cordon descend hors de la vulve
2 DIAGNOSTIC
Repose sur le toucher vaginal systématique de toute parturiente avec :
Rupture spontanée des membranes
Apparition d’une altération du RCF, après rupture artificielle des
membranes.
On sent le cordon en avant de la présentation.
3 CONDUITE A TENIR
31
- Refouler manuellement la présentation jusqu’à l’extraction fœtale
- Surveiller le RCF et éviter de palper continuellement le cordon
- Raser la patiente
- Sonder la vessie
- La passer sur un brancard et la transférer sans délai en salle de
césarienne
Au bloc opératoire :
- Les opérateurs se lavent les mains et préparent les instruments
avant l’arrivée de la patiente au bloc opératoire
- Installer la patiente sur la table, réaliser l’asepsie cutanée
- Vérifier avant incision le RCF
3.2 SI CORDON NON BATTANT : accouchement par voie basse si pas de
contre indication
3.3 CAS PARTICULIER :
Procubitus du cordon ou chute du cordon en avant de la
présentation les membranes étant intactes = césarienne
32
MENACE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE A
MEMBRANES INTACTES
1- DEFINITION
Situation clinique pathologique survenant entre 28 SA et 36 SA+6jours qui
aboutirait à un accouchement prématuré si aucune action n’est menée.
2-SIGNES CLINIQUES
Tableau : Score de GRUBER et BAUMGARTEN
Score 0 1 2 3 4
CU 0 Irrégulières Régulières - -
Rupture
PDE Intactes - Rupture haute -
basse
Métrorragies 0 Peu importantes Importantes - -
Dilatation du 4 cm
0 1 cm 2 cm 3 cm
col et plus
33
-Autres examens en fonction de l’orientation clinique
4 CONDUITE A TENIR
34
diminuer progressivement le débit, à 25 gouttes/ mn puis à 20
gouttes/ mn.
3. A l’arrêt des CU, maintenir une perfusion de salbutamol pendant 24
heures.
4. Traitement d’entretien : après 48 heures de tocolyse IV, le relais
est fait par Salbutamol en sous cutanée 1ampoule toutes les
4heures pendant 24H puis relais avec voie orale, ou rectale (1cp ou
1 suppo toutes les 6 heures)
Traitement associé
35
MORT FŒTALE IN UTERO APRES 19 SA OU 4 MOIS DE
GROSSESSE
1- DEFINITION
2- SIGNES CLINIQUES
Disparition des mouvements actifs du fœtus
Absence de BDCF
Montée laiteuse
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Echographie obstétricale : absence d’activité cardiaque, image du
double contour crânien en cas de mort ancienne.
Rx contenu utérin (au voisinage du terme) : chevauchement des os
du crâne, angulation du rachis (signe tardif).
4- CONDUITE A TENIR :
Psychothérapie de soutien
Bilan d’hémostase : GS/RH, NFS, Fibrinogène, TC, TP,
Bilan étiologique si possible
Evaluer le score de Bishop
Corriger les troubles de l’hémostase avant le déclenchement
Maturation / Déclenchement / évacuation
- Maturation cervicale : laminaire, sonde de Foley, Misoprostol
36
- Déclenchement par Ocytocine
NB : antibiothérapie si membranes rompues.
En cas d’échec ou de contre indication au déclenchement faire
une hystérotomie.
En cas d’échec du déclenchement, évoquer une grossesse
abdominale.
5- COMPLICATIONS
infection ovulaire.
physiométrie
septicémie
troubles de l’hémostase.
37
RUPTURE PREMATUREE DES MEMBRANES (RPM)
1. DEFINITION
C’est la rupture des membranes amniochoriales qui survient 24 heures
avant tout début de travail quelque soit l’âge de la grossesse.
Elle expose à deux risques :
-la prématurité
-l’infection de l’œuf
2. SIGNES CLINIQUES
-Constatation clinique, par examen au spéculum (signe de Bonnaire) et par le
toucher vaginal avec gant stérile en refoulant la présentation (signe de
Tarnier), de l’écoulement du liquide amniotique ;
-Diminution de la hauteur utérine
NB : préciser les éléments suivants :
- jour et heure de la rupture
- âge gestationnel
- présence ou absence de BDCF
- Présentation fœtale
- Score de Bishop
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
-Biologie : Prélèvement vaginal + culture + antibiogramme, NFS, CRP,
ECBU, Groupe sanguin/ rhésus
-Echographie obstétricale
-Enregistrement du RCF
4. CONDUITE A TENIR
NB : éviter les TV et ne les faire qu’avec des gants stériles s’ils sont nécessaires.
38
4-1-RPM AVANT 28 SA (ou 6 mois)
Pronostic fœtal très sévère
Hospitalisation
Antibioprophylaxie : -ORACEFAL gélule 500 mg (1 g x 2 / j per os) ou
-Amoxicilline 500 mg gélules ( 1 g x 3 / j per os)ou
-Erythromycine 500 mg (1 g x 2 / j per os)
Counseling
Port de garnitures propres
Surveillance : -clinique : T°, FC, pouls, écoulement de LA
-paraclinique : NFS, CRP, échographie obstétricale
4-2-RPM ENTRE 28 SA (ou 6 mois) ET 35 SA (ou 8 mois) SANS
COMPLICATIONS
Les risques infectieux et de prématurité sont élevés.
1- Hospitalisation
2- Antibioprophylaxie (idem supra)
3- Bètaméthasone inj. : 12 mg par 24 heures pendant 48 heures
4- Tocolyse si CU de travail : 10 ampoules de 0,5 mg de Salbumol dans
500 cc de SGI à débuter par 30 gouttes/ mn
5- Port de garnitures propres
6 Surveillance : clinique : T°, FC, pouls, écoulement de LA
-paraclinique : NFS, CRP, échographie obstétricale.
NB : si complications (chorio-amniotite, souffrance fœtale, procidence du
cordon, présentation du siège…) : envisager l’accouchement par voie basse ou
césarienne
4-3-RPM ENTRE 35 SA (ou 8 mois) ET 37 SA (8mois et demi) SANS
COMPLICATION
1- Hospitalisation
2- Antibioprophylaxie (idem supra)
3- Pas de tocolyse
4- Expectative pendant une à deux semaines, puis envisager
l’accouchement (voie basse ou césarienne).
39
5- Surveillance : -clinique : T°, FC, pouls, écoulement de LA
-paraclinique : NFS, CRP, échographie obstétricale
NB : si complication (chorio-amniotite, souffrance fœtale, présentation du siège,
procidence du cordon battant, utérus cicatriciel) : envisager l’accouchement par
voie basse ou césarienne.
4-4-RPM APRES 37 SA (ou 8 mois et demi) SANS COMPLICATION
1- Hospitalisation
2- Antibioprophylaxie (idem supra)
3- Pas de tocolyse
4- Evaluer le score de Bishop
5- Expectative pendant 48 heures pour travail spontané
40
CRISE DREPANOCYTAIRE ET GRAVIDO-PUERPERALITE
1 DEFINITION
C’est l’apparition chez une gestante ou une parturiente ou dans les suites de
couches :
- soit d’une vaso-occlusion diffuse des micro vaisseaux (par des
drépanocytes) responsable de douleurs généralisées
- soit d’une déglobulisation aiguë (par hémolyse massive des
drépanocytes) responsable d’anémie aiguë grave avec ictère
secondaire.
2 SIGNES CLINIQUES
- Drépanocytaire connue (Hb SS, SC ou s beta
thalassémie) ou non ;
- Douleurs ostéo-articulaires généralisées ;
- Anémie grave et ictère.
3 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
- Biologie : électrophorèse de l’hémoglobine avant
toute transfusion sanguine ; groupe sanguin/ rhésus ;
NFS ; CRP ; goutte épaisse ; uroculture +
antibiogramme.
- Echographie obstétricale ; enregistrement du RCF
4 CONDUITE A TENIR
42
5 SURVEILLANCE
- Clinique : douleurs, conscience, conjonctives, température, diurèse,
mouvements actifs du fœtus, BDCF
- Paraclinique : NFS, CRP, échographie obstétricale, enregistrement du RCF.
43
PALUDISME ET GROSSESSE
1. DIAGNOSTIC CLINIQUE
Paludisme simple
Fièvre, frissons, céphalées, vomissements, arthralgies, asthénie, splénomégalie,
pâleur conjonctivale, etc.
Paludisme grave
Il est définit par la présence de forme sexuée de plasmodium falciparum dans le
sang et d’une ou plusieurs des manifestations suivantes :
h. Paludisme forme neurologique : coma stade II et plus ; convulsions
généralisées et répétées
i. Anémie grave : taux d’Hb<6g/dl
j. Insuffisance rénale : diurèse< 400ml/24h ; créatininémie >
265µmol/l
k. Œdème pulmonaire
l. Hypoglycémie
m. Collapsus circulatoire
n. Hémorragie diffuse ou CIVD
o. Hémoglobinurie massive
p. Acidose sanguine : pH<7,25
q. Convulsions
r. Ictère
s. Parasitémie élevée ˃5%
2. Paludisme grave
a) Traitement antipaludique
La posologie recommandée pour la quinine est de 16 mg de Quinine base / kg de
poids corporel en dose de charge puis 8 mg de Quinine base / kg de poids
corporel en dose d’entretien toutes les 8 heures.
Si la durée de la perfusion dépasse 48 heures, réduire la dose d’entretien à
4mg/kg de quinine base jusqu’à possibilité de la voie orale.
Remplacer le sérum glucosé 5% par le sérum glucosé 10%.)
b) Mesures d’accompagnement
45
aa. Deux voies veineuses périphériques
bb.Sonde urinaire à demeure
cc. Oxygénation : 6l/mn
dd.Rééquilibration hydro électrolytique : Ringer lactate ou sérum salé
isotonique selon l’état hémodynamique et ionique (en plus de la
perfusion de quinine)
ee. Antipyrétiques Paracétamol (60 mg/kg/j)
46
RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERIN
1DEFINITION
On parle de RCIU quand le fœtus est inférieur au 10ème percentile d’une courbe
de référence pour la mesure du périmètre abdominal (PA) ou de l’estimation du
poids fœtal (EPF).
- RCIU : PA ou EPF < 10ème percentile
- RCIU sévère PA < 3ème percentile
- RCIU harmonieux : toutes les biométries sont < 10ème
percentile
- RCIU dysharmonieux : seuls le PA et/ou le poids fœtal
sont <10ème percentile
2. ETIOLOGIES
2.1Causes maternelles
-Syndrome vasculo-renal
-Conduites additives (tabac, alcool, drogue)
-Eléments prédisposant (primiparité, malformation utérine, petite taille, âge :
<20 ans et > 40 ans, diabète, thrombophilie, maladie cardio-vasculaire)
2.2Causes fœtales
-Infections (rubéole, toxoplasmose, syphilis, entérovirus, herpès, varicelle,
etc.…)
-Malformations
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-Anomalies chromosomiques
-Grossesse multiple
2.3Causes placentaires
-Insertion vélamenteuse
-Nœuds du cordon
-Anomalies placentaires (chorioangiome, infarctus)
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
-Echographie obstétricale
-Doppler (ombilical, utérin, cérébral)
-ERCF
-Autres bilans en fonction du contexte
4. CAT OBSTETRICALE
Toutes les décisions d’extraction fœtale en cas de RCIU doivent être, si possible,
discutées au staff (associer les pédiatres). Cette décision est prise sur un
ensemble d’arguments et non sur un seul examen (hormis le cas d’anomalies
sévères du RCF).
4.1 RCIU avant 34 SA
48
THROMBOPENIE ET GROSSESSE
1 DEFINITION
2 BILAN ETIOLOGIQUE
3 COMPLICATIONS
a. Maternelles
Le risque hémorragique maternel est élevé lors des épisiotomies, des plaies de la
filière génitale et pendant une césarienne.
On peut noter aussi une hémorragie de la délivrance, une insuffisance rénale, un
syndrome de sheehan.
b. Fœtales
49
Le risque fœtal majeur est la survenue d’accidents hémorragiques secondaires au
passage transplacentaire des anticorps anti plaquettaires qui entraînent une
thrombopénie fœtale dans 30-40% des cas.
4 CAT
-Si taux de plaquettes>100000 : expectative
-Si taux de plaquettes entre 50000 et 100000 : prednisolone cp (Cortancyl)
1mg/kg/jour (régime peu salé, prendre pendant les repas). Il est souhaitable que
le traitement soit conduit de préférence deux semaines avant l’accouchement.
-Si taux de plaquettes<50000 : CAT avec l’hématologue, surveillance
rapprochée, prednisolone à la même dose
-Transfusion de plaquettes pour encadrer l’accouchement si la grossesse est à
terme et le taux de plaquettes<50000.
NB : Pour la voie d’accouchement, prendre l’avis du médecin anesthésiste
réanimateur
50
GROSSESSE EXTRA - UTERINE
1 – DEFINITION
5 – DIAGNOSTIC
2.1 La GEU non rompue
une aménorrhée ou un trouble du cycle
des métrorragies
lipothymie
une douleur pelvienne latéralisée, spontanée ou provoquée
au spéculum : sang noir "Sépia" provenant de la cavité utérine ; col
violacé
au TV : utérus ramolli taille subnormale ; masse latéro Ŕ utérine
douloureuse
béta HCG> 1500 et utérus vide à l’échographie par voie vaginale
béta HCG> 2500 et utérus vide à l’échographie par voie abdominale
2.2 La GEU rompue
On observe un tableau d’hémopéritoine
La culdocentèse ramène du sang incoagulable (elle n’a de valeur que positive)
3 – EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
51
1 Ŕ Echo pelvienne +++ : recherche de signes directs et indirects de G.E.U.
2 - Biologie +++ : - béta-HCG plasmatique /TIG Ŕ GS/RH - taux Hb (ou taux
Ht)
4 – DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
5 – CONDUITE A TENIR
-TRAITEMENT CHIRURGICAL
En cas de contre indication au traitement médical.
Il s’agira d’un traitement radical (salpingectomie) ou conservateur (césarienne
tubaire).
53
Traitement chirurgical :
1- Laparotomie en urgence
2- Transfusion de CGR iso groupe iso rhésus en cas de besoin
54
AVORTEMENTS
I Ŕ DEFINITION
55
Signes généraux = anémie (son importance est fonction de l’abondance
des métrorragies)
Au spéculum : saignement d’origine endo Ŕ utérine
Au toucher vaginal : col fermé à son orifice interne, taille de l’utérus en
rapport avec l’âge gestationnel
56
III EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1 Echographie pelvienne (vitalité embryonnaire / fœtale, vacuité utérine)
2 GS/RH ŔCRP- NFS Ŕ Azotémie / Glycémie Ŕ Transaminases Ŕ
Créatininémie - Uricémie
3 Bilan étiologique
IV CONDUITE A TENIR
1 - Menace d’avortement spontané :
Repos
Antispasmodique
Traitement étiologique
Progestérone que si vitalité embryonnaire ou fœtale
2 – Grossesse arrêtée au 1er trimestre (avant 14 SA)
a) Si absence de saignement ou saignement minime : traitement
médicamenteux par misoprostol : 600µg par voie sublinguale+++ ou
800µg par voie vaginale toutes les 3heures (2 doses maximum)
b) Si saignement important : AMIU
4 – Avortement incomplet
a) Saignement minime : Misoprostol 400µg par voie sublinguale ou 600µg
en per os en prise unique
b) Si saignement important : AMIU
4 – Avortement complet = conseil, antibiotique, utérotonique si nécessaire
5 – Avortement provoqué clandestin =
Traitement des complications
Antibiotiques
AMIU + conseils
Sérothérapie anti - tétanique + VAT
NB : devant tout avortement, Sérum anti - D si cliente primigeste rhésus
négatif
57
INFECTIONS DU POST PARTUM OU
INFECTIONS PUERPERALES
I – DEFINITION
L’infection puerpérale est celle survenue après l’accouchement et dans les 42
jours suivant celui Ŕ ci et dont la porte d’entrée est l’aire d’insertion placentaire.
II – TABLEAUX CLINIQUES
II -1- L’endométrite :
douleurs pelviennes
syndrome infectieux : hyperthermie ; accélération du pouls
TV : col ouvert, gros utérus mou douloureux, lochies malodorantes ou
métrorragies
II-2 – La pelvipéritonite :
douleurs pelviennes diffuses
syndrome infectieux = hyperthermie, accélération du pouls, langue
saburrale
signes d’irritation péritonéale : nausées, vomissements, défense pelvienne
TV très douloureux : gros utérus mou très douloureux à la mobilisation,
empattement des culs de sac ; lochies fétides
II -3 – Abcès collecté pelvien :
douleurs pelviennes intenses
syndrome infectieux : hyperthermie, accélération du pouls, langue
saburrale
masse pelvienne molasse très douloureuse
58
II-4 Péritonite :
syndrome infectieux : hyperthermie, accélération du pouls, langue
saburrale
défense abdominale/contracture abdominale + cri de l’ombilic
II- 5 – Septicémie :
douleurs pelviennes, polyarthralgies
syndrome infectieux très sévère : hyperthermie ou hypothermie ; pouls
petit filant ; langue saburrale, subictère…
défense pelvienne
T.V. : gros utérus mou douloureux à la mobilisation avec empattement
des culs de sac, lochies fétides.
III – EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1 Ŕ Biologie : GS/RH ; NFS ; culture des lochies + antibiogramme ; hémoculture
+ antibiogramme ; CRP ; azotémie ; créatininemie ; transaminases
2 Ŕ Echo pelvienne : utérus Ŕ annexes Ŕ douglas
IV – CONDUITE A TENIR
1- voie veineuse sûre avec intranule G18
2 Ŕ antibiothérapie associative inj en 1ère intention = ex : beta lactamine +
aminoside + imidazolé pendant 15 jours ; puis adaptée aux résultats de la
culture
3 Ŕ utérotoniques inj (syntocinon ), controversés
4 Ŕ vessie de glace sur l’hypogastre
5 Ŕ anti Ŕ inflammatoire en suppositoire ou inj.
6- anti - pyrétique
7Ŕ sonde urinaire à demeure avec poche (si nécessaire)
8Ŕ chirurgie : abcès de Douglas, péritonite
9Surveillance : clinique : douleur, lochies, taille de l’utérus, T°, FC, pouls…….
Paraclinique : NFS, CRP, créatininemie, échographie pelvienne.
59
REANIMATION DU NOUVEAU-NE EN SALLE D’ACCOUCHEMENT
I. DEFINITION
C’est la prise en charge urgente par des gestes ordonnés et coordonnés d’un
nouveau-né dont le score d’Apgar à la première minute est inférieur à 7, en
particulier un nouveau-né qui n’a pas respiré.
Score d’Apgar à une minute < 7 : le cœur du nouveau Ŕ né bat mais il n’a pas
crié, il est cyanosé et il n’a pas de réactivité.
60
4.) Pratiquer une désobstruction bucco-pharyngée d’abord, puis des fosses
nasales
5.) Ventiler manuellement pendant une minute le nouveau-né à l’aide d’un ambu
à la fréquence de 40 mouvements respiratoires par minute
6.) Réévaluer le score d’Apgar :
L’état du nouveau-né s’est amélioré : poursuivre les soins
classiques au nouveau-né
L’état du nouveau-né est stationnaire ou se dégrade :
- répéter la désobstruction bucco-pharyngée et des fosses nasales
- reventiler manuellement avec l’ambu
- appeler le médecin réanimateur
- transférer dès que possible le nouveau-né en néonatologie.
61
PROTOCOLES PTME : PROTOCOLE EN VIGUEUR AU BF
62
Allaitement sécurisé.
Toutefois, si les conditions d’une alimentation artificielle sont réunies
(abordable, faisable, acceptable, durable et sûr) les mères qui le désirent
peuvent choisir ce mode d’alimentation.
3- Prévoir la PCR chez le nouveau-né à partir de 6 semaines de vie.
63
plus d’un mois)
Candidose buccale persistante Leucoplasie chevelue de la cavité
buccale Tuberculose pulmonaire
Infections bactériennes graves (par exemple pneumonie, empyème,
pyomyosite, infection osseuse ou articulaire, méningite, bactériémie)
Stomatite, gingivite ou parodontite aiguë nécrosante
Anémie (<8 g /dl), neutropénie (<0,5 x 109 /l) et / ou
thrombocytopénie chronique (<50 x 109 /l) inexpliquées
64
associée au VIH
Septicémie récurrente (y compris à Salmonella non typhoïdique)
Carcinome invasif du col de l’utérus
Leishmaniose atypique disséminée
65
COMPRESSION DE L’AORTE ABDOMINALE
Exercer une pression vers le bas avec le poing fermé sur l’aorte,
directement à travers la paroi abdominale
66
TEST DE COAGULATION AU LIT DE LA
PATIENTE
I. BUT DU TEST
II. PROCEDURE
Prélever 2ml de sang veineux dans un petit tube à essai ordinaire en verre
propre et sec (d’environ 10 mm x 75mm) ;
Tenir le tube dans le poing fermé pour le maintenir au chaud (plus ou
moins 37°C) ;
Au bout de 4 mn, incliner lentement le tube pour voir si un caillot se
forme, puis recommencer toutes les minutes jusqu’à ce que le sang soit
coagulé et qu’il soit possible de retourner complètement le tube ;
Si au bout de 7 mn, le sang n’est pas coagulé ou si le caillot est mou et se
désagrège facilement, cela évoque une coagulopathie.
III. INDICATIONS
a. Hématome Rétro Placentaire
b. Hémorragie Obstétricale Grave
c. Rétention d’œuf Mort
d. Pré-éclampsie sévère
e. Eclampsie
f. Morsure de serpent
67
FIBROME HEMORRAGIQUE
1 Définition
Les fibromes ou léiomyomes sont des tumeurs bénignes développés aux dépens
des fibres musculaires de l’utérus. Les fibromes apparaissent généralement chez
les femmes de race noire après l’âge de 30 ans.
L’hémorragie est l’une des complications la plus fréquente et la plus
redoutable.
2 Diagnostic positif
2.1 signes cliniques
Signes fonctionnels
- Ménorragies, polyménorrhées, hyperménorrhée
- Métrorragie
- Pesanteur pelvienne
Signes physiques
- Etat de choc si l’hémorragie est trop importante
- Inspection : Pâleur conjonctivale, voussure hypogastrique ou abdominale
- Palpation : Gros utérus lisse ou irrégulier de consistance ferme
- Speculum : position du col, occasion de faire un frottis cervico vaginal
- TV : masse unique ou multiple, ferme, arrondie, indolore, solidaire de l’utérus.
Le diagnostic est difficile si obésité ou fibrome sous-séreux pédiculé.
2.2 Examens complémentaires
3 Diagnostic différentiel
68
- Cancer du col : Frottis cervico Ŕ vaginal et la biopsie des lésions sous
colposcopie départage
- Cancer de l’endomètre : il se voit surtout en ménopause. Il faut une bio psie de
l’endomètre
- Hyperplasie de l’endomètre : l’échographie ne retrouve pas de fibrome
- Le polype muqueux : devant une masse pelvienne
- La grossesse : interrogatoire DDR et le dosage des βHCG
4 Conduite à tenir
4.1 Traitement médical
Etat de choc: confère chapitre état de choc pour la prise en charge.
Traitement symptomatique
-Hémostatiques: Hémocaprol, Dycinone 1amp 3 fois par jour.
-Antianémiques : fer : 1 cp trois fois par jour.
-Antalgiques en cas de douleur : paracetamol comprimé 500mg soit 2 cp
trois fois par jour.
Traitement d’appoint
-Injection d’oestrogènes : PREMARIN (1-2 ampoules) ; soit 20-40mg en
IV ou en IM, agit en 10mn par vaso constriction utérine ; suffit à arrêter le
saignement.
-Progestatifs : orgamétril 2cp/j du 5e au 25e jours du cycle si désir de
contraception (sinon du 16e au 25e jrs) ou Lutenyl®. Ceci en l’absence de contre
indication métabolique.
-Les analogues de LH- RH Decapeptyl® une injection par mois
NB : Ce n’est que secondairement après traitement symptomatique que l’on
décide d’un acte plus radical.
4.2Traitement chirurgical
Tient compte de l’âge et du désir de la femme
- Résection hystéroscopique (myome sousmuqueux < 4 cm)
- Myomectomie par laparotomie ou coelioscopie
- Hystérectomie après 40 ans avec ou sans conservation des annexes
69
NECROBIOSE ASEPTIQUE
1 DÉFINITION
C’est le sphacèle brutal de la tumeur par ischémie secondaire à l’oblitération de
l’artère unique terminale qui irrigue le fibrome.
2 SIGNES CLINIQUES
-Douleurs abdominales spontanées avec parfois des signes de réaction
péritonéale (nausées et vomissements)
-Métrorragies noirâtres inconstantes.
-Fièvre à 38-38°5c, altération de l’état général
-Localement, le fibrome devient très douloureux et ramolli.
Le diagnostic peut être per opératoire devant la découverte d’un fibrome violet.
Elle est favorisée par la grossesse et les progestatifs
3 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Biologie : NFS, CRP, créatininémie.
A l’échographie : image en cible, ou en cocarde (centre hyper échogène
correspondant à la nécrose, halo clair périphérique correspondant à l’œdème)
4 TRAITEMENT
Il repose essentiellement sur :
-Le repos
- La vessie de glace sur le ventre
- Des antalgiques : Palier I de l’OMS tel que le paracétamol (1G /8H ) voire
palier II (tramadol 150mg-300mg /24H) en fonction de l’intensité de la douleur.
- Avec ou sans antispasmodiques : phloroglucinol 80mg/ 8H.
70
COMPRESSION BIMANUELLE DE L’UTERUS
71
Asepsie vulvo - vaginale et périnéale
Vider la vessie
De l’autre main, exercer une forte pression sur l’abdomen derrière le fond
utérin en appuyant contre la paroi postérieure de l’utérus.
72
UNITE DE SOINS INTENSIFS
MATERNITE ………………………
Journée du……………
Nom – Prénom………………………………………………...
Age :……………………………………………………………
Diagnostic :……………………………………………………
Date d’hospitalisation :……………………………………….
73
17H
18H
19H
20H
21H
22H
23H
24H
1H
2H
3H
4H
5H
6H
7H
74
LISTE DES MEDICAMENTS ET CONSOMMABLES A
DISPONIBILISER EN SALLE D’ACCOUCHEMENT
POUR LES SOINS
a) Consommables
Gants d’examen
Gants de révision utérine +++
Int ranules G18, G20, …
Cathéter pour voie centrale 1,7 mm
Perfuseurs
Sondes urinaires n° 16 et 18
Poche à urinaire
Seringues 10cc, 5cc
« Opsite », à défaut sparadrap
Compresses stériles
Coton hydrophile
Oxygène
Masques et lunettes nasales
Fil de suture : vicryl 2/0 , 0
Bandelettes réactives pour protéinurie
Aiguilles à PL
b) Médicaments
76
MATERIEL DE REANIMATION DU NOUVEAU – NE
Champs propres
Cathéters ombilicaux
77