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À la recherche de l’excellence
Ron Saunders
en collaboration avec Romilly Rogers
Remerciements ............................................................................................................ ii
Résumé .......................................................................................................................... iii
Introduction ................................................................................................................. 1
i
Remerciements
pour le soutien financier qu’ils ont accordé à cette conférence nationale sur invitation.
Le contenu du présent document ne reflète pas nécessairement les opinions des organismes qui
ont parrainé la conférence.
ii
Résumé
La conférence Maîtriser les files d’attente (MFA) est un événement annuel qui permet de réunir
des fournisseurs de soins de santé, des gestionnaires de systèmes, des responsables des politiques
et des chercheurs afin d’examiner les progrès réalisés par les instances gouvernementales au
Canada et à l’étranger en vue de réduire les temps d’attente pour des services médicalement
nécessaires. Elle offre l’occasion de se renseigner sur les projets pilotes, de tirer des
enseignements des exemples à suivre et d’identifier les défis qu’il reste à relever. La cinquième
conférence de la série s’est déroulée les 15 et 16 avril 2008.
La première journée de Maîtriser les files d’attente V a débuté avec la présentation de diverses
perspectives concernant ce qui a été accompli et les lacunes qui demeurent, depuis la conclusion
de l’Accord des premiers ministres sur la santé de 2004. Celle-ci a compris une allocution de
l’honorable Tony Clement, ministre fédéral de la Santé. La journée s’est poursuivie avec une
analyse des questions des temps d’attente liés à l’interaction entre différents services médicaux le
long du continuum de soins, en accordant une attention particulière aux temps d’attente à l’urgence.
La demi-journée finale de MFA V a débuté par une discussion animée par un panel d’experts
concernant les autres défis que comporte la réduction des temps d’attente. La dernière partie de
la conférence a porté sur des questions liées à l’accès en temps opportun aux services de santé
mentale, une première dans le cadre de la série des conférences MFA. Cette séance fut
couronnée par l’allocution du Dr John Service, directeur de l’exploitation à la Commission de la
santé mentale du Canada – un organisme qui vient tout juste d’être mis sur pied.
Ce rapport contient des résumés des présentations et des allocutions qui furent livrées pendant la
conférence Maîtriser les files d’attente V, ainsi que les points saillants qui furent soulevés
pendant les délibérations générales qui ont suivi les présentations.
Plusieurs thèmes majeurs se dégagent des présentations et des délibérations qui se sont déroulées
pendant la journée et demie de la conférence. Le thème peut-être le plus récurrent fut celui de la
coupe à moitié vide et de la coupe à moitié pleine, avec certains orateurs qui ont mis l’accent sur
le premier aspect, et d’autres sur le deuxième. D’une part, il y a eu ceux qui ont souligné que
nous ne disposions pas de données comparables entre les provinces et qu’il il y a lieu de croire
que les délais d’attente s’allongent pour les chirurgies non ciblées comme prioritaires; et, en ce
qui concerne les indicateurs pour lesquels des comparaisons peuvent être faites avec d’autres
pays, le Canada ne se classe pas à un rang élevé par rapport aux autres pays développés. L’un des
orateurs a laissé entendre que de vastes changements systémiques étaient nécessaires et qu’on
devrait s’inspirer des réformes réalisées en Angleterre, où le financement pour les soins actifs est
lié au patient, tandis que les chirurgiens possèdent des contrats de performance avec les hôpitaux.
D’autre part, plusieurs orateurs ont fait état d’indices de progrès – des preuves à l’effet que, dans
le cas de certaines interventions majeures, la durée des délais d’attente a diminué. On a cité des
exemples de cas qui font état de réductions considérables dans les temps d’attente. Certains de
ces résultats sont attribuables à une augmentation des ressources et de la capacité, mais plusieurs
améliorations citées furent réalisées par l’intermédiaire de mesures qui n’ont nécessité que
de modestes investissements, comme c’est le cas des mécanismes centralisés d’accueil et
iii
d’acheminement des patients, et une gestion active des listes d’attente – en faisant grimper dans
la file d’attente des gens qui ont un besoin urgent de soins ou qui sont en attente depuis une
longue période de temps.
Un autre thème a trait à l’importance de regarder au-delà des interventions comprises dans les
« cinq grands domaines prioritaires » et de mesurer et de gérer les délais d’attente dans
l’ensemble du continuum de soins, non pas seulement à partir du temps écoulé entre la
consultation avec un spécialiste et le début du traitement. De plus, il a été démontré que de
meilleures mesures de soutien à l’égard des médecins de famille, notamment en ce qui a trait aux
questions de santé mentale, pouvaient mener à une proportion plus élevée de cas en vertu
desquels le traitement se termine plus tôt dans le continuum de soins, ce qui a pour effet de
réduire ultérieurement la demande de traitement. À l’autre extrémité de l’éventail des soins,
plusieurs orateurs ont souligné qu’une augmentation de la capacité dans les systèmes de soins
chroniques et de soins à domicile, et une meilleure planification de l’autorisation de sortie des
patients, peuvent contribuer à libérer des lits de soins actifs et à réduire les délais d’attente à
l’urgence.
L’importance de la planification des ressources humaines, comme ce fut le cas dans les
conférences antérieures, fut aussi mise en relief par plusieurs conférenciers. Il s’agit non
seulement de s’assurer que la capacité du système est et sera suffisante pour répondre à la
demande actuelle et future, mais il faut aussi tenir compte de l’importance de gérer activement
les impondérables en matière de ressources humaines afin de minimiser la nécessité de fermer
des lits.
iv
Maîtriser les files d’attentes V : À la recherche de l’excellence
Introduction
La conférence Maîtriser les files d’attente (MFA) est un événement annuel qui permet de réunir
des fournisseurs de soins de santé, des gestionnaires de systèmes, des responsables des politiques
et des chercheurs afin d’examiner les progrès réalisés par les instances gouvernementales au
Canada et à l’étranger en vue de réduire les temps d’attente pour des services médicalement
nécessaires. Elle offre l’occasion de se renseigner sur les projets pilotes, de tirer des
enseignements des exemples à suivre et d’identifier les défis qu’il reste à relever. La cinquième
conférence de la série s’est déroulée les 15 et 16 avril 2008.
La première journée de Maîtriser les files d’attente V a débuté avec la présentation de diverses
perspectives concernant ce qui a été accompli et les lacunes qui demeurent, depuis la conclusion
de l’Accord des premiers ministres sur la santé de 2004. Celle-ci a compris une allocution de
l’honorable Tony Clement, ministre fédéral de la Santé. La journée s’est poursuivie avec une
analyse des questions des temps d’attente liés à l’interaction entre différents services médicaux le
long du continuum de soins, en accordant une attention particulière aux temps d’attente à
l’urgence.
La demi-journée finale de MFA V a débuté par une discussion animée par un panel d’experts
concernant les autres défis que comporte la réduction des temps d’attente. La dernière partie de
la conférence a porté sur des questions liées à l’accès en temps opportun aux services de santé
mentale, une première dans le cadre de la série des conférences MFA. Cette séance fut
couronnée par l’allocution du Dr John Service, directeur de l’exploitation à la Commission de la
santé mentale du Canada – un organisme qui vient tout juste d’être mis sur pied.
Nous présentons ci-dessous des résumés des présentations et des allocutions qui furent livrées
pendant la conférence Maîtriser les files d’attente V. Nous résumons aussi les points saillants
qui furent soulevés pendant les délibérations générales qui ont suivi les présentations. Les
diapositives utilisées lors des présentations sont accessibles à partir du site Internet des Réseaux
canadiens de recherche en politiques publiques (www.rcrpp.org), de concert avec celles des
conférences précédentes et des rapports de conférence antérieurs.
Survol national
Dans sa présentation portant sur un survol des cinq dernières années en matière d’attente et de
listes d’attente, le Dr Vertesi a d’abord donné un bref historique des efforts récents à l’échelle
nationale en vue de réformer le système de soins de santé, y compris les rapports Romanow et
Kirby publiés en 2002; l’Accord fédéral-provincial-territorial conclu en 2003, qui a mené à la
création du Conseil canadien de la santé; et l’Accord des premiers ministres sur la santé conclu
en 2004. L’accord le plus récent était plus précis, en ce sens qu’il accordait une priorité à la
réduction des délais d’attente et qu’il a mené à l’élaboration en 2005 de points de repère en
matière de délais d’attente dans cinq domaines prioritaires – cancer, soins cardiaques, imagerie
diagnostique, remplacement d’articulations et restauration de la vue; l’établissement de ces
priorités a donné lieu au déploiement d’un certain nombre d’efforts concertés, dont les travaux
de l’Alliance sur les temps d’attente.
Le Dr Vertesi a ensuite souligné qu’il existe certains indices de progrès qui sont associés aux
efforts déployés pour mesurer et réduire les délais d’attente.
• Les temps d’attente ne dominent désormais plus les manchettes.
• Les provinces mesurent et publient des données sur les temps d’attente.
• Les données permettent de croire que les temps d’attente ont diminué.
Toutefois, il a aussi mentionné qu’il reste encore un certain nombre de problèmes à solutionner,
en s’appuyant sur le rapport de février 2008 de l’ICIS sur les temps d’attente.
• Les temps d’attente déclarés ne sont pas comparables d’une province à l’autre. Il y a des
incohérences concernant le point de départ de la période d’attente (par ex., « décision de
procéder au traitement » par rapport au moment où « le patient est prêt à suivre le
traitement »). Il y a aussi des écarts au niveau de l’ensemble des interventions qui est mesuré.
• Aucune province ne mesure le temps écoulé depuis la décision prise par le médecin de
famille de référer un patient.
• Certaines provinces mélangent les cas urgents référés avec les cas non urgents.
• Certaines provinces utilisent des paramètres de mesure différents (percentiles, proportion
ciblée à l’intérieur du point de repère).
• Le nettoyage des données peut modifier les nombres, ce qui rend difficile de déterminer si les
améliorations observées dans les chiffres sont attribuables à de véritables améliorations
apportées aux services.
• Il existe d’importantes variations entre les provinces au niveau des résultats déclarés.
Le Dr Vertesi a aussi mis l’accent sur une préoccupation majeure concernant ce que l’on mesure.
Plus précisément, la pratique selon laquelle les temps d’attente ne sont mesurés que pour les
personnes dont l’intervention est terminée signifie que nous ne tenons pas compte de l’expérience
vécue par ceux qui sont toujours en attente ainsi que par ceux qui abandonnent la file d’attente
parce qu’ils deviennent découragés par la longueur des temps d’attente. Il a souligné que les
patients ayant des problèmes non urgents peuvent être tenus de céder leur place lorsque des cas
plus urgents se manifestent, de sorte que les cas d’urgence peuvent représenter une partie
importante de ce qui est mesuré. Il a cité l’exemple d’une régie régionale de la santé en Colombie-
Britannique au sein de laquelle les cas urgents ajoutés aux transferts provenant d’autres hôpitaux
se chiffraient à 86 pour cent de l’ensemble des cas – « l’éléphant dans la liste d’attente ».
Le Dr Alan Hudson a fait rapport sur la Stratégie de réduction des temps d’attente en Ontario, en
soulignant qu’elle avait tiré avantage de la situation observée dans d’autres provinces et d’autres
pays.
L’Ontario procède à l’évaluation des temps d’attente parmi les adultes dans les cinq domaines
prioritaires et elle commence maintenant à surveiller les délais d’attente dans le secteur des cas
pédiatriques et des interventions chirurgicales à l’extérieur des cinq grands domaines prioritaires.
La terminologie utilisée est celle des « cibles » au lieu des « points de repère » et le point de départ
de la mesure est à compter du moment où le patient accepte de subir une intervention chirurgicale.
Le Dr Hudson a ensuite fait rapport sur l’expérience observée en matière de temps d’attente pour
le 90e percentile de chacune des nombreuses interventions sous surveillance. Les données font
état d’une tendance régulière à l’amélioration dans les domaines de la chirurgie de la cataracte,
de la chirurgie contre le cancer, des remplacements de hanche, des remplacements d’articulation
du genou et de la scanographie, mais d’une tendance légèrement négative (délais plus longs)
dans le cas de l’IRM. L’amélioration dans le secteur du remplacement de la hanche s’est avérée
particulièrement spectaculaire puisque la demande pour des interventions de ce genre a augmenté
en même temps que les délais d’attente furent réduits, et que des réductions régulières dans les
temps d’attente se sont poursuivies.
Le Dr Hudson a indiqué que, dans l’ensemble, l’Ontario atteignait ses cibles dans 90 pour cent
des cas. Toutefois, les résultats varient au sein des Réseaux locaux d’intégration des services de
santé (RLISS). Des données comparatives sont transmises aux RLISS (mais elles ne sont pas
publiées), de sorte que ceux dont le rendement est relativement médiocre peuvent constater dans
quels domaines ils doivent s’améliorer.
Il a souligné que la réduction des temps pour l’admission à la salle d’urgence est devenue une
priorité en Ontario – que le premier ministre a identifiée comme telle. La situation observée dans
les salles d’urgence est liée à celle vécue dans le reste du système de soins de santé. Par
exemple, un problème majeur en Ontario découle du fait que, dans les hôpitaux de plus grande
taille, il y a beaucoup de gens hospitalisés qui n’ont plus besoin de soins actifs, mais pour
lesquels il y a des délais dans la recherche d’un lit donnant accès à un « autre niveau de soin »
(ANS). Cette situation crée une rareté de lits hospitaliers pour les nouvelles admissions, ce qui
contribue à allonger les temps d’attente à l’urgence. La solution de ce problème nécessitera peut-
être un changement dans les systèmes de responsabilisation, de sorte que la responsabilité pourra
s’étendre au-delà des hôpitaux pour inclure les RLISS et des partenaires communautaires comme
les Centres d’accès aux soins communautaires.
Le Dr Oppenheimer a présenté un survol des efforts déployés au Manitoba en vue de réduire les
temps d’attente. Cet effort a débuté bien avant la conclusion des Accords récents à l’échelle
fédérale, provinciale et territoriale : le Manitoba a lancé son initiative de réduction des temps
d’attente pour la chirurgie de la cataracte au milieu des années 90, la chirurgie cardiaque en 1998
et l’arthroplastie en 1999. De plus, ses priorités actuelles en matière de liste d’attente vont au-
delà des « cinq grands domaines prioritaires » car elles incluent aussi les problèmes pédiatriques
de soins dentaires, de douleur et du sommeil.
La mesure des temps d’attente au Manitoba comprend les gens qui abandonnent la file d’attente
avant que l’intervention ne se fasse, puisque, comme l’orateur l’a noté, le fait de ne considérer
que les interventions réalisées peut avoir pour effet de ne pas tenir compte des gens qui quittent
la file d’attente après avoir attendu pendant une longue période de temps. Il s’agit d’une
approche différente de celle que peuvent utiliser d’autres instances gouvernementales.
Les listes d’attendre peuvent comprendre des gens qui ne sont pas aptes à subir une chirurgie ou
qui ne sont pas disposés à le faire – il y a des gens qui préfèrent attendre plus longtemps. Le
Manitoba a concentré ses efforts sur ceux qui sont disposés et aptes à subir une intervention et
qui doivent attendre plus longtemps que ne l’indique le point de référence – 41 semaines dans le
cas d’une chirurgie de remplacement d’articulations. Certaines personnes ont dû attendre une
longue période de temps pour cette chirurgie, tandis que d’autres ont pu subir leur intervention
après de très courts délais. Le Manitoba a constaté qu’en accordant la priorité au premier groupe,
la proportion des interventions effectuées à l’intérieur de la période de référence a pu augmenter
considérablement.
En d’autres termes, il est possible d’améliorer considérablement le rendement par rapport aux
points de référence en procédant à une gestion plus active des listes d’attente. En plus de son
application aux remplacements d’articulation, le procédé est aussi utilisé pour les chirurgies de la
cataracte et les résultats obtenus sont semblables.
Discussion
Des questions subséquentes ont permis de s’interroger sur la façon de maintenir les listes
d’attente à un faible niveau au moment où des délais plus courts ont pour effet d’augmenter la
demande (telle que celle pour les diagnostics à l’aide de l’IRM). Le Dr Hudson a souligné qu’en
Ontario, des consultations se poursuivent avec les fournisseurs de soins afin de suivre l’évolution
des tendances de la demande, ce qui pourra ensuite être utilisé pour déplacer les ressources des
interventions dont la demande est en baisse pour les diriger vers celles qui sont en hausse.
On a demandé au Dr Oppenheimer dans quelle mesure l’amélioration observée dans les délais
d’attente au Manitoba était attribuable à une augmentation des ressources disponibles et dans
quelle mesure elle était due à la gestion des listes d’attente. Il a répondu qu’on pouvait estimer
que 60 pour cent de l’amélioration était attribuable à ce dernier facteur.
Le sénateur Keon a émis l’avis que des améliorations considérables se sont produites depuis la
signature de l’Accord de 2004. Il a aussi fait une mise en garde, en citant un rapport du Dr Brian
Postl paru en 2006, selon laquelle les temps d’attente sont le symptôme d’un problème plus vaste –
la clé consiste à mettre au point un système de soins de santé davantage axés sur le patient. Le Dr
Postl a recommandé de poursuivre des recherches en vue d’appuyer l’établissement de points de
repère, l’adoption de techniques de gestion modernes, l’accélération de l’implantation de solutions
fondées sur les technologies de l’information, une culture du changement parmi les professions de
la santé, le développement d’une capacité d’appoint sur une base régionale et une sensibilisation de
la population en vue de l’inciter à appuyer les transformations.
Le sénateur Keon a cité l’exemple du Cardiac Care Network de l’Ontario comme étant une
initiative qui a contribué à améliorer la gestion des listes d’attente. Celle-ci permet de faire
avancer des gens sur les listes d’attente lorsque leur situation se détériore. Cette stratégie a mené
à une amélioration importante dans les délais d’attente médians et à une réduction de la mortalité
des patients sur les listes d’attente, avec une seule exception dans le cas des interventions visant
à corriger des problèmes d’arythmie.
Le sénateur Keon a aussi souligné que, même si le Canada a accru ses dépenses en matière de
prestation de soins de santé, il continue de sous-investir dans les déterminants sociaux de la santé.
En conséquence, notre classement n’est pas très élevé par rapport à celui d’autres pays développés
en ce qui concerne certains indicateurs importants de la santé, tandis que nous obtenons un
classement peu enviable en ce qui a trait aux réalisations en matière de santé par dollar dépensé.
En faisant référence à l’étude sur la santé de la population réalisée par le Comité sénatorial
permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, le sénateur Keon a indiqué
qu’il nous faut accorder une attention spéciale à l’élimination des disparités en matière de santé
et que, pour ce faire, il nous faut cibler certains groupes comme les mères à faible revenu et leurs
enfants, ainsi que les Autochtones. Il a réitéré que, pour y parvenir, il faut aller au-delà de la
prestation des soins de santé et agir sur des facteurs sociaux comme la pauvreté, les logements
insalubres et les faibles niveaux de scolarité.
Mme Bordage a parlé des efforts déployés en vue de réduire les temps d’attente pour les services
d’intervention en cardiologie au Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick. Le Centre a ouvert
ses portes en 1991. Avec l’augmentation de la demande de services, les temps d’attente se sont
allongés et, en 2000, ils avaient atteint une durée de plus de neuf mois pour les patients en attente
d’interventions non urgentes. Des médecins de certaines régions de la province ont alors
commencé à acheminer des patients à l’extérieur de la province pour ces services.
2
Voir le document accessible à l’adresse : www.ahsc.health.nb.ca/Programs/NBHC/images/report2004.pdf.
3
www.ahsc.health.nb.ca/Programs/NBHC/wait_time/NBHC%20Wait%20Time%20Chart%20Oct%2005-
Mar%2008%20(eng).pdf.
4
Voir www.ahsc.health.nb.ca/Programs/NBHC/newsletter.shtml.
Certains doutes furent exprimés par un participant à la conférence concernant les chances de
réaliser des progrès en matière d’investissements dans les déterminants sociaux de la santé,
puisque le besoin d’effectuer de tels investissements a été identifié depuis longtemps. Mais, le
sénateur Keon a fait part d’un certain optimisme à l’effet que les gouvernements finiront par
reconnaître qu’ils doivent agir dans ce domaine.
M. Picard a présenté le point de vue d’un journaliste sur les questions reliées aux temps d’attente
au Canada depuis l’Accord de 2004. Il a rappelé que l’Accord ne prévoyait que peu de
restrictions sur la façon dont les provinces peuvent utiliser dans les faits les nouvelles ressources
pour les soins de santé, bien qu’elles aient promis de réduire les délais d’attente d’ici 2007. En
faisant état de son propre questionnement concernant ce qui s’est produit depuis l’injection de
ces nouvelles ressources, il a soumis les commentaires suivants :
• Il n’y a aucune définition commune entre les provinces de ce qu’est un temps d’attente.
• Les cibles et les points de référence diffèrent entre les provinces.
• Les cibles que les provinces se sont données ne sont pas ambitieuses.
• Il y a peu ou pas de conséquence si les cibles ne sont pas atteintes. Il n’y a pas de garanties
véritables.
• Les temps d’attente ont probablement diminué dans les « cinq grands domaines prioritaires »,
mais nous ne pouvons pas savoir de combien, parce que les données sont de mauvaise qualité.
Les résultats d’une enquête faite auprès des médecins laissent entendre qu’en dehors des cinq
grands domaines prioritaires, certains délais d’attente se sont allongés.
• Comme nous ne disposons pas de données fiables et comparables, il est difficile de gérer le
système en vue d’atteindre de meilleurs résultats.
• Le fonds de 600 millions de dollars annoncé l’an dernier était censé s’accompagner de
garanties de temps d’attente, mais cela ne s’est pas produit d’une façon tangible. Les
provinces furent en mesure de choisir leur propre domaine prioritaire et d’établir des cibles
qu’elles atteignaient déjà.
M. Picard a conclu en reprenant le point de vue d’orateurs précédents à l’effet que l’on peut ne
pas s’attaquer aux délais d’attente d’une façon isolée, en faisant abstraction d’une réforme plus
vaste du système de soins de santé qui permettrait de l’orienter davantage vers des soins axés sur
le patient.
M. Morrice a mis l’accent sur les temps d’attente dans le domaine des remplacements de la
hanche et de l’articulation du genou. Selon le thème central de sa présentation, la participation
des patients est un élément crucial de l’amélioration du système de soins de santé. Les patients
demandent plus de pouvoir au niveau de la prise de décisions. Toutefois, ils ont besoin de
l’information et du soutien nécessaires pour pouvoir le faire d’une façon efficace.
M. Morrice a signalé que, dans chaque cas, l’une des clés de la réussite a été un travail en équipe
plus poussé de la part des professionnels de la santé. Le leadership individuel a aussi joué un rôle
important et il a mené au lancement de programmes pilotes. Il a soutenu qu’il nous faut tirer des
enseignements des projets pilotes réussis et généraliser l’adoption des pratiques qui se sont révélées
efficaces.
Mme Savage a fait porter sa présentation sur les temps d’attente pour le traitement du cancer et les
succès remportés dans ce domaine.
Mme Savage a réitéré les préoccupations exprimées par M. Picard concernant le fait que les
provinces choisissent ce qui fonctionne bien pour elles et qu’elles font ensuite porter leurs
mesures sur ces réussites afin de s’acquitter de leurs engagements. Six provinces et un territoire
ont choisi le traitement du cancer pour leur garantie de temps d’attente. Toutefois, il existe de
fortes variations concernant leur façon de mesurer les délais d’attente. Plusieurs provinces font
débuter leur mesure des temps d’attente à partir du moment où le « patient est prêt à recevoir un
traitement », alors que ce qui importe pour les patients, c’est le moment où ils ont leurs premiers
soupçons à l’égard de la présence possible d’un cancer (par ex., la période qui s’écoule entre des
résultats de test anormaux et le début du traitement). C’est à ce moment-là que l’horloge devrait
être mise en marche.
Néanmoins, Mme Savage a cité certains exemples de progrès véritables en matière de réduction
des temps d’attente pour des patients atteints du cancer, généralement grâce à une meilleure
coordination entre les différents intervenants dans le système. Par exemple, la Calgary Rapid
Access Clinic a réussi à réduire le délai de 95 à 27 jours entre le moment où un patient est référé
et le moment du diagnostic du cancer de la prostate. Le Toronto East General, de concert avec
plusieurs autres centres de santé participants, est parvenu à réduire le délai de 17 à 3,5 semaines
Mme Savage a signalé que de nouveaux programmes de dépistage (par ex., pour le cancer
colorectal) permettent d’améliorer la détection précoce. Mais il peut s’avérer difficile pour le
système de réagir rapidement lorsque de tels moyens de dépistage provoquent une flambée de la
demande. Elle a insisté sur la nécessité d’acheminer rapidement des patients ayant des résultats
de test anormaux vers des centres de diagnostic et de mesurer les temps d’attente en tenant
compte du cheminement complet du patient.
Discussion
M. Morrice a demandé pourquoi les provinces n’ont pas été en mesure de s’entendre sur une
façon plus normalisée de présenter leurs rapports. Il fut mentionné que l’ICIS avait établi un
groupe de travail qui a pour mandat de tenter de faire adopter des mesures et des rapports plus
normalisés.
La discussion a aussi porté sur les types de garanties qui sont souhaitables et viables. Un
participant a soutenu que les provinces devraient s’engager à ce que les patients puissent se
rendre dans une autre instance gouvernementale pour obtenir leurs soins lorsque les garanties ne
sont pas respectées. Un autre intervenant a laissé entendre que les garanties de soins fédérales-
provinciales n’ont jamais été conçues comme étant des garanties envers les individus – il s’agit
d’ententes entre des gouvernements. Ce qui importe, c’est la mesure dans laquelle la surveillance
de la performance donne lieu à des progrès.
L’honorable Tony Clement a prononcé une allocution devant les participants à la conférence en
milieu de journée, le 15 avril. Il a fait état de plusieurs indices de progrès, y compris
l’engagement commun des gouvernements envers les garanties de temps d’attente pour les
patients, assorties d’un financement fédéral, et le lancement d’idées créatrices sur la réduction
des temps d’attente. Le ministre Clement a aussi souligné qu’il nous faut continuer à innover et à
tirer pleinement avantage de la nouvelle technologie. Seulement un médecin de famille sur cinq
utilise la gestion électronique des dossiers médicaux des patients; il s’agit donc d’un domaine
dans lequel il y a matière à amélioration.
Le ministre Clement a fait référence notamment aux projets pilotes mettant en cause les
Premières Nations (y compris deux nouveaux projets pilotes sur le diabète et les soins
prénataux), les efforts déployés en Nouvelle-Écosse en vue d’améliorer l’accès aux services
orthopédiques et à l’imagerie diagnostique, ainsi que les projets au Manitoba en vue de mettre à
l’essai des garanties de temps d’attente pour les patients référés par les omnipraticiens vers des
spécialistes dans plusieurs domaines, y compris les services de cancérologie et de santé mentale.
Il a insisté sur la nécessité de traiter la maladie mentale comme s’il s’agissait d’un problème de
santé conventionnel. La Commission de la santé mentale annoncée par le Premier ministre jouera
un rôle utile à cet égard.
Il a réitéré que des progrès sont en voie d’être réalisés et qu’il s’attendait à des progrès continus.
Au moment où la conférence sera convoquée à nouveau l’an prochain, le Ministre espère qu’on
pourra prendre connaissance des premiers résultats de projets pilotes et qu’un plus grand nombre
de médecins de famille utiliseront des dossiers de santé électroniques.
Dans sa présentation, le Dr Bailey a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les liens entre les
soins primaires, secondaires et tertiaires. Il a souligné que de 80 à 90 pour cent des premiers
contacts des gens avec le système de soins de santé se font par l’intermédiaire des soins
primaires. Les médecins de premier recours assurent la continuité, la coordination, et ils
s’occupent des soins généraux des patients.
Le Dr Bailey a fait état de plusieurs défis et possibilités que comporte la prestation de soins
primaires. Parmi ceux-ci figurent l’inaccessibilité de plusieurs pratiques à de nouveaux patients,
le départ à la retraite imminent de plusieurs médecins de famille et les méthodes de paiements,
qui parfois, jouent à l’encontre de la prestation de soins de santé intégrés. Par ailleurs, des
possibilités surgissent sous la forme de l’application de nouveaux modèles de prestation de soins
en équipe et d’une utilisation plus efficace de la technologie.
Il a insisté sur l’importance de mesurer les temps d’attente au-delà des « cinq grands domaines
prioritaires » et de réduire les délais d’attente pour consulter un spécialiste. Afin de réduire les
temps d’attente, il sera peut-être nécessaire d’accélérer l’accès aux tests de diagnostic de
deuxième niveau.
Le Dr Bailey a fait référence aux résultats d’une enquête nationale auprès des médecins réalisée
en 2007 qui a mis en relief le fait que les médecins de famille avaient de la difficulté à acheminer
des patients dans des domaines comme l’orthopédie, les diagnostics de deuxième niveau (TDM,
IRM) et la psychiatrie. Il a aussi fait état de preuves à l’effet que, dans les pays (comme le
Canada et les États-Unis) où il s’avère difficile de voir un médecin de famille rapidement,
l’achalandage des salles d’urgence est plus élevé que celui observé dans les pays où l’accès aux
soins primaires est plus rapide. Certains font appel aux cliniques sans rendez-vous mais, même si
celles-ci donnent accès à des soins épisodiques, elles n’offrent généralement pas des soins de
santé intégrés sur une base continue.
Comment peut-on améliorer l’accès aux soins pendant les premières étapes du continuum de
temps d’attente ? Plusieurs solutions furent proposées :
• Établir une cible selon laquelle une proportion de 95 pour cent de la population dans chacune
des communautés devrait avoir accès à un médecin de famille en 2012.
• Augmenter la proportion d’étudiants en médecine qui choisissent la médecine familiale.
S’attaquer au problème de l’écart de revenu entre les médecins de famille et les autres médecins.
• Examiner les registres de patients pour isoler ceux qui n’ont pas de médecin de famille.
• Mettre en place un système de prises de rendez-vous le jour même.
• Offrir des services en tout temps aux patients des soins en établissement. (La Vancouver Island
Health Authority a mis en place un service d’appel pour les patients des soins en
établissement, ce qui a diminué de moitié le taux des patients envoyés à l’urgence.)
• Augmenter le financement accordé aux stratégies concertées de prestation de soins (par ex.,
médecins de famille, infirmières autorisées ou infirmières praticiennes qui travaillent en équipe).
• Améliorer la collaboration entre les médecins (les médecins de famille entre eux ainsi qu’avec
les médecins spécialistes).
• Améliorer la collaboration entre les diverses disciplines de la santé (médecins, infirmières,
physiothérapeutes, travailleurs sociaux, nutritionnistes, ergothérapeutes, psychologues).
• Encourager le recours (et offrir la formation nécessaire) à la gestion électronique des dossiers
médicaux.
Le Dr Bailey a signalé que le Collège des médecins de famille du Canada et l’AMC ont établi un
partenariat pour étudier la question des temps d’attente pour les soins primaires et pour mettre au
point des cibles. Un rapport d’orientation sera publié sous peu.
L’un des participants a exprimé des préoccupations concernant l’importance des progrès qui
peuvent être réalisés au niveau de l’accès aux soins de santé primaires avant que l’on ne corrige
le problème des ressources humaines en santé, ce qui pourrait prendre 10 ans. Un autre
participant a insisté sur l’importance de faire participer les patients dès le départ à la conception
de programmes pilotes visant à améliorer l’accès aux soins.
Il a ensuite présenté certaines données sur l’utilisation et la situation observée dans les salles
d’urgence au Canada
• Environ 60 pour cent des admissions aux hôpitaux au Canada se font par l’intermédiaire des
salles d’urgence.
• La plupart des patients qui se présentent à l’urgence se classent dans les catégories des soins
moins urgents et non urgents.
• Les salles d’urgence à volume élevé, qui reçoivent 70 pour cent des cas, affichent des temps
de visite plus longs (mesurés à partir de l’heure d’arrivée jusqu’au moment où le traitement se
termine ou que le patient obtient un lit à l’hôpital). Toutefois, il existe une variance
considérable d’un établissement à un autre, ce qui laisse croire qu’il est possible de tirer des
enseignements des établissements à volume élevé qui ont des temps d’attente relativement
courts.
• Les périodes à volume élevé pendant la journée sont associés à des visites plus courtes.
• Pour ceux qui sont éventuellement admis à l’hôpital, le temps médian d’attente pour un lit est
de deux heures mais, au 90e percentile, il est de 17 heures, tandis que 5 pour cent des patients
attendent plus de 24 heures.
Discussion
On a mentionné qu’il y avait des problèmes de comparabilité au niveau des temps de visite aux
salles d’urgence. Par exemple, certains établissements traitent un lit à l’urgence comme un lit
d’hôpital, de sorte que le délai d’admission mesuré est plus court.
La présentation du Dr Innes a mis l’accent sur les innovations qui permettent de s’attaquer aux
problèmes d’engorgement des salles d’urgence. Il a insisté sur le fait que le problème n’est pas
lié à un nombre trop élevé de gens qui sont à la recherche de soins. Au contraire, le problème
majeur, c’est qu’il n’y a pas assez de lits d’hôpitaux (ce qui crée un goulot d’étranglement pour
les admissions à partir de la salle d’urgence) et pas assez de ressources humaines (ce qui mène à
fermer des lits ou à réduire le nombre de civières dans les salles d’urgence). Pour faire face à ces
problèmes, le Dr Innes a présenté les propositions suivantes, en se basant sur la situation
observée à l’Hôpital St. Paul’s :
• Intégrer une plus grande diversité de fournisseurs de soins (par ex., des infirmières
praticiennes) au plan de dotation en personnel.
• Éviter les tâches superflues.
• Améliorer le jumelage des soins aux besoins.
• Élaborer des plans de secours pour éviter de réduire le nombre de civières.
• Offrir les soins dans la salle d’attente lorsque les civières sont remplies. L’hôpital St. Paul’s a
été capable de prendre cette mesure même pour plusieurs patients des niveaux 2 et 3 – il y a
cinq niveaux fondés sur le degré d’urgence – dont les deux tiers n’ont pas besoin d’être admis.
• Faire participer les médecins au processus de triage.
• Établir des zones d’évaluation rapide, où une civière n’est utilisée que de façon temporaire.
• Faire sortir rapidement les malades ayant obtenu leur congé – planifier la sortie longtemps à
l’avance, de sorte que l’on pourra trouver en temps opportun des places en soins non actifs.
• Établir une structure d’imputabilité qui crée des incitations à garder ouverts les lits
d’hôpitaux.
• Lorsque les lits de l’hôpital ne sont pas entièrement occupés et qu’il y a engorgement à la salle
d’urgence, permettre aux patients d’être acheminés vers les services les plus appropriés. (Il y
aura inévitablement des périodes d’engorgement dans les salles d’urgence, puisque l’hôpital
ne peut pas se permettre d’avoir un personnel pour fonctionner en périodes de pointe.)
St. Paul’s a connu des succès par suite de l’application de ces innovations, ce qui a permis de
réduire considérablement la durée des visites. Toutefois, la durée des visites demeure très élevée
pour les patients ayant des problèmes psychiatriques.
Le Dr Innes a conclu en soulignant que de petits gains d’efficience font une grande différence au
niveau des résultats dans une salle d’urgence à volume de service élevé.
Mme Heatly a parlé des efforts déployés en vue de réduire les temps d’attente dans les salles
d’urgence en Angleterre, en mettant un accent particulier sur la situation vécue au Kingston
Hospital à Londres.
Mme Heatly a souligné que, dans certains quartiers de Londres, une proportion de plus de 50 pour
cent de la population n’a pas de médecin de famille, ce qui peut causer des pressions sur la
demande de service dans les salles d’urgence.
Les temps d’attente furent un enjeu majeur pendant l’élection de 1997. Le système de soins
d’urgence à l’époque était dysfonctionnel : aucune coordination entre la salle d’urgence et les
autres départements des hôpitaux; de piètres relations entre les fournisseurs de soins actifs,
communautaires et sociaux; et méfiance entre les gestionnaires et les cliniciens des hôpitaux. La
salle d’urgence était souvent utilisée pour des problèmes de soins primaires ou chroniques. Il y
avait de longues attentes dans les salles d’urgence, certaines personnes pouvant attendre plus de 24
heures.
Le nouveau gouvernement a réagi en augmentant le financement (en partie sous la forme d’une
augmentation des retenues salariales) et en procédant à une réforme du système. Les principaux
éléments de la réforme furent un choix élargi pour le patient et un nouveau système de paiement
et de rendement :
• Les patients peuvent choisir le fournisseur de soins qu’ils veulent utiliser.
• Le financement des hôpitaux se fonde sur l’utilisation, de sorte que le succès organisationnel
est fondé sur la qualité des services et l’efficacité par rapport au coût.
• Les mesures de rendement sont liées à la qualité et à la sécurité des patients (deuxième vague
après un accent initial mis sur l’accès et l’efficience).
• La rémunération des médecins fut haussée, avec des augmentations plus importantes pour les
médecins de famille.
• Des cibles de rendement furent établies et le rendement des établissements par rapport aux
cibles fait l’objet d’une publication et ces données sont accessibles au public. Les cibles sont
les mêmes dans tous les hôpitaux de l’Angleterre. Les cibles comprennent les suivantes :
o 90 pour cent (avec des augmentations par étape pour atteindre 98 pour cent) des patients à
la salle d’urgence doivent être traités ou admis dans les quatre heures suivant leur arrivée.
o Un rendez-vous avec un omnipraticien doit être accordé dans les 24 heures suivant une
demande.
• Les PDG des hôpitaux sont désormais responsables du rendement de leur établissement.
Au Kingston Hospital, ces réformes ont mené à des réductions spectaculaires des temps d’attente
à la salle d’urgence. La norme de 98 pour cent des patients traités ou admis dans les quatre
heures suivant leur arrivée a été respectée de façon soutenue. On assiste aussi à un départ de
l’hôpital beaucoup plus rapide pour les patients qui n’ont plus besoin de soins actifs.
Le processus de réforme se poursuit. Une nouvelle cible a été établie à 18 semaines à partir du
moment où le patient est référé par un omnipraticien et le début du premier traitement définitif.
Un contrôle centralisé de la prise de décision en matière d’investissements est en voie d’être
remplacé par une prise de décision à l’échelle locale.
Discussion
En ce qui concerne la nature des contrats entre les médecins et les hôpitaux, Mme Heatly a
indiqué que ceux-ci comprennent des attentes précises en matière de rendement, telles qu’un
nombre minimum attendu de chirurgies par session, et que le rendement par rapport à ces cibles
est revu sur une base régulière.
Parmi d’autres points qui furent soulevés pendant la période de questions et réponses figurent les
suivants :
• Trois nouvelles écoles de médecine furent mises sur pied à la fin des années 90 dans le but
d’augmenter le nombre de médecins. L’amélioration des salaires a contribué à retenir les
médecins au Royaume-Uni, en même temps qu’ont augmenté les investissements dans la
formation et le perfectionnement et l’élargissement du rôle des médecins.
Mme Mumme a parlé d’une approche systémique visant à réduire les temps d’attente à l’urgence
en se basant sur la situation observée au sein de Capital Health, qui constitue l’autorité sanitaire
pour la région d’Edmonton. Capital Health est composé de 13 hôpitaux, d’un personnel de
30 000 employés, de 2 400 médecins, de 3 000 lits d’hôpitaux, de 6 500 lits de soins
communautaires et de 11 000 clients de soins à domicile par mois.
Après avoir réussi à réduire l’engorgement à l’urgence, Capital Health a adopté une nouvelle
approche fondée sur une meilleure coordination du mouvement des patients au sein du système.
Le processus a mis en cause trois phases : évaluation, conception et mise en application.
L’évaluation détaillée des pratiques et de la situation observée dans quatre hôpitaux de soins
actifs et dans le secteur communautaire a permis de déterminer les besoins suivants :
• un volume plus élevé de soins primaires en milieux communautaires,
• une meilleure planification des autorisations de sortie des patients,
• un plus grand nombre de lits de soins communautaires, et
• des critères plus transparents pour l’accès aux lits de soins communautaires.
Les principaux éléments de la conception qui permettent de relever ces défis comprennent les
suivants :
• des plaques-tournantes de lits centralisées dans chacun des hôpitaux;
• une plaque tournante d’accès aux lits de soins communautaires : un guichet unique d’accès
pour l’acheminement de tous les patients;
• un protocole de pleine capacité;
• un coordonnateur des soins à l’urgence;
• un médecin pour le triage à l’urgence; et
• des lignes directrices pour les soins cliniques à l’urgence.
Discussion
En réponse à des questions de l’auditoire, Mme Mumme a souligné que l’initiative de sa région a
été financée par Capital Health – le projet n’a fait l’objet d’aucune demande de financement
gouvernemental additionnel. L’organisation régionale des services de soins actifs, de longue durée
et à domicile a facilité l’adoption d’une approche à l’échelle du réseau pour faire face au problème,
ce qui a permis à Capital Health de déplacer les ressources vers les endroits où elles étaient le plus
nécessaire.
M. Picard a clôturé la première journée en soulignant que le ministre Clement l’a bien résumée
lorsqu’il a dit « nous avons fait des progrès mais nous ne sommes pas encore parvenus à la Terre
promise ». Tous les intervenants dans le processus souhaitent que nous fassions mieux et que
nous abordions la question des temps d’attente d’une façon globale.
M. McGurran a demandé aux panélistes de considérer les deux questions majeures suivantes : Y
a-t-il eu amélioration dans la réduction des temps d’attente ? Cette question continuera-t-elle
d’attirer l’attention ?
Le Dr Glynn a émis l’avis que des progrès sont en voie d’être réalisés mais que cela se limite
surtout à certains domaines de la chirurgie et à certains diagnostics. Les provinces mesurent
certaines réalisations mais il n’est pas évident que ces données sont utilisées en vue d’améliorer
la prestation de soins.
Les temps d’attente sont en bonne partie un héritage des années 90. La production (le volume des
services offerts) a augmenté de concert avec l’augmentation de l’achalandage (demande) pendant
des années, mais elle doit dépasser la hausse de l’achalandage pour que la longueur de la file
d’attente puisse être réduite.
M. Morrice a souligné que d’importants progrès ont été réalisés, ces dernières années, et que
plusieurs initiatives prometteuses sont en cours, principalement à cause de l’attention
systématique accordée au problème des délais d’attente (qui aurait dû se faire plus tôt). Il aussi
signalé qu’il nous faut continuer à faire des progrès, puisque le vieillissement de la population
aura pour effet de hausser la demande de soins de santé.
Mme Delacourt s’est dite préoccupée par le fait que l’accès en temps opportun aux soins de santé
est un enjeu politique qui est en perte de vitesse, parce que tant les libéraux que les conservateurs
en ont fait une question centrale à résoudre pendant l’élection de 2006, de sorte qu’elle se
neutralise maintenant sur le plan politique. Même si les garanties de temps d’attente faisaient
initialement partie des cinq priorités du nouveau gouvernement conservateur et qu’une annonce à
cet effet fut faire en 2007, on ne voit plus beaucoup de référence aux délais d’attente parmi les
priorités actuelles du gouvernement.
Mme Delacourt a aussi souligné qu’il est difficile de conserver parmi les enjeux d’une élection
fédérale une question qui nécessite des interventions de la part des provinces pour que des
progrès véritables puissent être réalisés.
Le Dr Day s’est dit d’avis que, même si des progrès ont été réalisés depuis 2004 concernant les
temps d’attente dans des domaines ciblés, ce fut loin d’être suffisant. Le Canada continue de se
classer à un rang peu enviable en ce qui a trait à plusieurs aspects des soins de santé (par ex.,
accès aux médecins de famille) et dans l’optimisation des ressources. Et il s’est produit un
déplacement vers d’autres domaines de la question des temps d’attente – des progrès réalisés au
niveau des chirurgies ciblées se sont traduits par un allongement des temps d’attente pour
certaines autres chirurgies.
Le Dr Day a préconisé d’autres changements systémiques (soins axés sur les patients) qui
consistent à relier le financement des soins actifs au patient, comme c’est le cas en Angleterre, au
lieu d’avoir recours à une formule de financement global des hôpitaux. Ce type de réforme
inciterait les hôpitaux à accorder plus d’attention à la qualité des services.
Le Dr Glynn a soutenu que des progrès considérables peuvent être réalisés par l’intermédiaire
d’une centralisation des listes d’attente, comme l’ont démontré certaines présentations faites
pendant la première journée de la conférence, et que nous devrions nous orienter davantage dans
cette direction, ce qui nécessiterait un leadership provenant du sommet. Il s’est dit d’avis qu’il
serait utile d’avoir un financement axé sur le patient pour les hôpitaux mais que, comme au
Royaume-Uni, cette formule doit être accompagnée de contrats de performance avec les médecins.
Le Dr Day a réagi en disant que des listes d’attente centralisées ne seront peut-être pas efficaces
lorsqu’il existe une sous-spécialisation importante. Il s’est déclaré convaincu que l’élément-clé
est le choix du patient, qui nécessite un modèle de financement différent, ainsi que des données
sur la performance des médecins. Une formule de financement globale signifie que les hôpitaux
n’ont pas à scruter attentivement leurs structures de coût, ni la qualité de leurs soins, puisqu’ils
n’ont rien à gagner en attirant un plus grand nombre de patients. Il a aussi signalé que des
facteurs d’inefficience dans le système contribuent à raréfier les plages horaires disponibles pour
certains types de chirurgie, ce qui incite certains chirurgiens à se rendre dans d’autres pays.
Mme Delacourt a souligné, en revenant au contexte politique, que les conservateurs estiment
qu’ils ont gagné l’élection en traitant les électeurs comme des consommateurs, et qu’ils
maintiennent cette approche (comme en témoigne la diminution de la TPS). Le renforcement du
pouvoir de l’individu est un thème marquant pour eux.
On a demandé au Dr Day si l’AMC était en faveur de traiter les chirurgiens comme des employés
sous contrat avec des hôpitaux, ce qui correspond au modèle utilisé par le NHS en Angleterre. Il
a répondu en soulignant que des données d’enquête indiquent que la plupart des médecins ne
veulent pas de la rémunération à l’acte comme principale source de leur revenu. Mais, si les
médecins sont assujettis à une formule de financement global, il faut que celle-ci soit
accompagnée de contrats fondés sur la rémunération au rendement.
Un participant à la conférence s’est dit d’accord avec le Dr Day à l’effet qu’il nous faut modifier
la structure des incitations afin que les pratiques exemplaires se généralisent rapidement. Ce
changement devra provenir du sommet, car il n’est pas dans l’intérêt des PDG des hôpitaux de
favoriser une réforme qui va dans le sens du système en vigueur en Angleterre.
Le Dr Lesage a commencé sa présentation sur l’amélioration des délais d’accès aux services de
santé mentale en faisant référence à un extrait saisissant que l’on doit à la Commission de la
santé mentale du Canada, qui vient d’être mise sur pied : Le fait que des troubles mentaux
existent n’est pas en soi une tragédie; la tragédie, c’est que nous n’appliquons pas les traitements
efficaces que nous connaissons.
Le Dr Lesage a souligné qu’au cours d’une année donnée, environ une personne sur cinq est
atteinte d’un trouble mental commun (anxiété, dépression, toxicomanie). Sur toute la durée de
vie, le taux est d’environ le double de celui-là. De 1 à 2 pour cent des gens souffrent de troubles
mentaux graves.
Il a livré les renseignements suivants concernant le recours aux services de santé mentale au
Canada :
• La plupart des soins de santé mentale sont offerts à des patients en consultation externe, le
médecin de famille étant le fournisseur de soins le plus habituel. Même les troubles mentaux
graves sont généralement décelés en premier lieu au niveau des soins primaires.
• La plupart des patients en santé mentale éprouvent des troubles chroniques, et non pas de
nature transitoire, avec des poussées épisodiques.
• Les données sur la facturation des médecins indiquent qu’en moyenne, une proportion
d’environ 15 pour cent de la population est identifiée par le médecin de famille comme ayant
un trouble mental au cours d’une période d’un an, de sorte que la plupart des cas sont décelés.
Mais il y a lieu de croire que beaucoup de besoins ne sont pas comblés, en termes de
traitement, parfois parce que le patient ne veut pas de traitement, quelquefois à cause du
manque d’accès à la psychothérapie.
Le Dr Lesage a présenté des preuves à l’effet qu’il y a des combinaisons de traitement qui ont
donné de bons résultats, même dans le cas de patients souffrant de troubles graves, tels que la
schizophrénie et la dépression chronique.
À l’échelle du système, nous avons besoin d’un réseau de soins primaires, secondaires et
tertiaires en santé mentale. Des soins de longue durée en établissement sont dispendieux, mais ils
doivent faire partie du système. Il nous faut un « système équilibré », tant pour les troubles
mentaux communs que graves.
Il a souligné que des mesures en vue de réformer les services de santé mentale ont pris trop de
temps à se manifester au Canada. Les hôpitaux et les gouvernements ont négligé leurs
responsabilités. Les travaux du Michael Kirby ont été utiles en attirant l’attention sur ces
questions. La conjoncture est favorable à des progrès dans ce domaine : nous disposons
maintenant d’un solide leadership en matière de santé mentale, qui lui permettra d’obtenir la
reconnaissance dont elle a besoin.
M. Upshall a souligné la forte incidence des maladies mentales et il a fait état de preuves qui
démontrent les coûts énormes pour l’économie associés au défaut d’offrir des traitements pour
les maladies mentales. L’Agence de la santé publique du Canada est maintenant en mesure
d’obtenir des compagnies d’assurance des données sur les réclamations faites pour des motifs de
santé mentale. Cette nouvelle possibilité permettra de jeter un meilleur éclairage sur le coût des
maladies mentales.
M. Upshall a aussi soutenu que le suicide est un problème qui n’obtient pas suffisamment
d’attention. Un total de 33 000 Canadiens se sont suicidés depuis l’an 2000 – l’équivalent d’un
suicide à chaque 2,5 heures.
Les patients en santé mentale n’obtiennent pas le même accès aux services que celui accordé aux
autres patients. Ils sont souvent amenés aux salles d’urgence par la police, et non pas par des
services ambulanciers.
M. Upshall a fait rapport sur un atelier de travail organisé en janvier 2008 par la Société pour les
troubles de l’humeur du Canada (STHC), qui portait sur la façon de réduire les temps d’attente
pour l’accès à des soins psychiatriques à l’urgence. Un total de 28 spécialistes provenant de
partout au pays y ont participé. Les recommandations des participants à l’atelier de travail
comprennent les suivantes :
• Élaborer des stratégies cohérentes pour l’évaluation des besoins des patients en psychiatrie.
• Centraliser la collecte de données sur l’expérience vécue par les patients en psychiatrie qui se
présentent à l’urgence, afin de pouvoir effectuer des comparaisons entre les organisations et
les instances gouvernementales.
Afin d’aider à faire avancer les choses, la STHC projette de travailler de concert avec
l’Association canadienne des médecins d’urgence et avec les organes d’agrément des hôpitaux.
Dr Simon Davidson et Dr Ian Manion, Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
La présentation du Dr Davidson et du Dr Manion portait sur l’accès aux soins et les résultats chez
les enfants et les adolescents atteints de maladies mentales.
Le problème n’en est tout simplement pas un de longues files d’attente, mais plutôt celui de se
retrouver dans la bonne file d’attente. Les gens attendent pour être acheminés dans le système et
ils constatent par la suite que ce pourquoi ils ont attendu n’était pas ce dont ils avaient besoin. Ils
peuvent aussi ne pas s’insérer dans une file d’attente à cause de la stigmatisation qui entoure le
fait de rechercher un traitement pour une maladie mentale.
Le Dr Manion a souligné qu’on ne peut pas aborder le problème de la santé mentale chez l’enfant
de façon isolée. Il faut aussi inclure l’éducation, les soins communautaires, les activités
récréatives, etc. Il faut faire appel à un modèle de soins intégrés, dicté par les besoins des patients
et de leurs parents. Parmi d’autres propositions de changement qu’il a identifiées figurent les
suivantes :
• Une collaboration entre les professionnels de la santé mentale;
• Une meilleure formation pour tous les professionnels de la santé qui s’occupent de la santé
mentale de l’enfant;
• Des points de repère pour les fournisseurs de service;
• Un changement d’attitudes; et
• Une augmentation des ressources en vue d’élaborer et d’évaluer de nouvelles stratégies.
Le Dr Davidson a cité des exemples de pratiques prometteuses dans l’est de l’Ontario, tels que le
programme Youth Net/Réseau Ado, que des jeunes ont aidé à concevoir – il s’agit d’un
programme régi par les jeunes et appuyé par des professionnels. Youth Net comprend la
promotion de la santé, le dépistage précoce et une aide pour permettre aux gens de trouver les
services indiqués. Un autre programme – le système de santé mentale et psychiatrique spécialisé
– est un programme intégré de soins tertiaires qui met en cause une admission centralisée entre
deux hôpitaux, un numéro 1-800, et un protocole de services d’urgence en vue de faciliter
l’acheminement rapide vers les services appropriés (qui ne mettent pas toujours en cause un
médecin – parfois un travailleur spécialisé en intervention en cas de crise).
Le Dr Williams a livré la présentation qu’il a préparée en collaboration avec Mme Jan Kiraly et
qui traite des normes du programme d’intervention précoce contre la psychose dans l’île de
Vancouver.
Le Dr Williams a souligné que, lorsqu’il est arrivé à Victoria, l’hôpital n’était pas relié à la
clinique de santé mentale. Les édifices étaient joints physiquement, mais l’administration était
complètement séparée, de sorte que, pour passer de l’hôpital à la clinique, il fallait remplir de
nouveaux formulaires, avec la possibilité d’attendre des semaines avant d’être vus. Les deux
établissements sont maintenant intégrés.
En ce qui concerne la psychose, les recherches ont démontré qu’une intervention précoce
augmentait considérablement les chances de traitement réussi, mais les patients ne reconnaissent
souvent pas la nécessité d’être traités. L’hôpital Victoria a lancé un programme d’intervention
précoce contre la psychose en 1996, avec un appui financier du gouvernement provincial. Le
programme fut étendu à toute l’île de Vancouver en 2000. Une initiative visant à établir des
normes du programme pour l’ensemble de l’île a débuté en 2005 et s’est terminée en 2007. Ces
normes comprennent les suivantes :
• une sensibilisation du public à l’égard de la psychose;
• un point d’accès unique dans chaque région; et
• un protocole d’intervention rapide qui prévoit que des psychiatres retiennent des tranches
horaires dans leur calendrier de travail pour s’occuper de cas urgents qu’on pourrait leur
référer. (Il y a aussi une clinique de quartier qui accepte des patients sans médecin de famille.)
La présentation du Dr Nick Kates a porté sur des stratégies novatrices visant à améliorer l’accès
aux traitements des personnes qui souffrent de dépression. À son avis, il faut dans ce cas
procéder à une meilleure gestion de la demande de soins et apporter des changements dans la
façon dont les services sont offerts, en se concentrant sur le cycle d’évolution complet de la
maladie, et non pas uniquement sur ses épisodes aiguës.
Du côté de l’offre, de nouvelles ressources pourraient aider mais, même sans cela, des
améliorations peuvent y être apportées, selon le Dr Kates, en modifiant la façon dont les services
sont offerts, surtout par l’intermédiaire de l’établissement de meilleurs liens entre les services de
santé mentale et les soins primaires. De nouveaux modèles de soins pourraient comprendre :
• le dépistage de la santé mentale,
• un service téléphonique de secours pour les médecins de famille,
• un suivi proactif après le traitement, et
• des soins donnés en équipe, comme des visites des psychiatres au bureau des médecins de
famille.
Le Dr Kates a décrit le Hamilton Family Health Team’s Mental Health Program, mis sur pied en
1994. Le programme met en cause des psychiatres qui travaillent avec une équipe importante de
conseillers, reliés à 145 médecins de famille. Le programme a eu pour effet de permettre à un plus
grand nombre de gens d’être traités par l’intermédiaire des soins primaires, d’entraîner une forte
baisse des admissions dans les hôpitaux, de provoquer une réduction des temps d’attente (la plupart
des services étant offerts le même jour) et de se traduire par des cotes de satisfaction élevée comme
le révèlent des enquêtes faites auprès des « consommateurs » et des fournisseurs de soins.
Discussion
Une question fut soulevée concernant la façon dont les professionnels de la santé peuvent établir
des liens avec le système scolaire. Le Dr Manion a indiqué que le personnel dans les écoles
devait être formé pour pouvoir déceler les problèmes de santé mentale et faire le pont en faisant
appel aux services appropriés. Certaines interventions peuvent se faire à l’école, notamment
parce que des parents peuvent être réticents à s’adresser directement à un professionnel de la
santé mentale. Le Dr Manion a souligné que la Commission de la santé mentale du Canada
s’intéresse à cette question. Le Dr Davidson a souligné l’importance de sensibiliser aussi les
parents à l’égard des problèmes de santé mentale.
On a demandé au Dr Kates quel avait été l’impact du programme mis en place à Hamilton sur
l’achalandage des salles d’urgence. Il a répondu qu’il ne disposait pas de données précises, mais
que des renseignements fragmentaires permettaient de croire que de nombreux patients se
seraient retrouvés aux salles d’urgence si le programme n’avait pas existé.
Le Dr Service a souligné que le fait que cette conférence ait accordé une attention particulière à
la santé mentale était un fait marquant – une telle chose ne se serait pas produite il y a quelques
années. Il a préconisé de mettre fin au cloisonnement entre la santé physique et la santé mentale.
Il existe des preuves évidentes à l’effet que les deux disciplines sont interdépendantes.
Il a rappelé que le rapport sur la santé mentale et les services de toxicomanie, De l’ombre à la
lumière, publié en 2006 par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et
de la technologie, (présidé par l’ex-sénateur Michael Kirby et co-présidé par le sénateur Wilbert
Keon) était la première étude exhaustive nationale sur la santé mentale au Canada. Le rapport a
recommandé la création de la Commission de la santé mentale du Canada, dont le financement
fut annoncé dans le budget fédéral de 2007.
La Commission ouvrira sous peu son siège social à Calgary. Tout en étant financé par
l’intermédiaire de Santé Canada, la Commission est autonome par rapport au gouvernement.
Le Canada est le seul pays du G-8 qui ne possède pas de stratégie nationale sur la santé mentale.
L’élaboration d’une telle stratégie sera l’une des tâches majeures de la Commission. Ce travail,
qui s’inspirera du rapport De l’ombre à la lumière, se fera en étroite collaboration avec les
D’autres activités planifiées à l’heure actuelle par la Commission comprennent les suivantes :
• une campagne nationale anti-stigmatisation, qui mettra en cause non seulement la
participation des médias mais aussi la tenue d’un dialogue populaire;
• des mesures visant à faciliter la transmission du savoir; et
• des projets pilotes sur le logement et la santé mentale.
La Commission est en voie d’établir un vaste réseau de personnes au Canada qui contribueront à
faire avancer la cause de la santé mentale. « Nous voulons être un mouvement, non pas un
organisme ». De plus, Michael Kirby est en voie de mettre sur pied une fondation
philanthropique, dont le mandat aura une portée plus vaste que celui de la Commission et qui
permettra de réunir des fonds pour promouvoir la santé mentale, soutenir les programmes et la
recherche, et appuyer le mouvement social qui jouera un rôle primordial en vue de « faire sortir
de l’ombre pour toujours » la santé mentale au Canada.
Discussion
Au moment où cette séance sur la santé mentale et la conférence elle-même tiraient à sa fin, les
participants ont présenté les propositions et les commentaires suivants:
• Nous devrions consacrer une séance, dans le cadre d’une conférence future, à la façon de
réduire les risques de réadmission à des soins psychiatriques.
• Remettons la question de la santé mentale de l’enfant à l’ordre du jour des conférences
futures.
• Invitons les éducateurs des professionnels de la santé à s’intéresser aux problèmes de santé
mentale.
• Il faudrait se doter d’une stratégie du « doit au traitement » en santé mentale. Il s’agit de la
véritable solution au problème de la stigmatisation.
Le Dr Milliken a mis fin à la séance sur la santé mentale en déclarant que nous connaissons les
types de traitements qui sont nécessaires pour traiter la maladie mentale. La question est de
s’assurer que ceux qui ont besoin de traitements puissent les obtenir.
Dans le cadre de ses observations de clôture de la conférence, M. Picard a tenu à remercier les
nombreuses personnes, notamment le personnel de l’Association médicale canadienne, qui ont
participé à l’organisation et au déroulement de la conférence.
Une rétrospective sur les présentations et les délibérations qui se sont déroulées pendant la
journée et demie de la conférence permet d’en dégager plusieurs thèmes majeurs. Le thème peut-
être le plus récurrent fut celui de la coupe à moitié vide et de la coupe à moitié pleine, avec
D’autre part, plusieurs orateurs ont fait état d’indices de progrès – des preuves à l’effet que, dans
le cas de certaines interventions majeures, la durée des délais d’attente a diminué. On a cité des
exemples de cas qui font état de réductions considérables dans les temps d’attente. Certains de
ces résultats sont attribuables à une augmentation des ressources et de la capacité, mais plusieurs
améliorations citées furent réalisées par l’intermédiaire de mesures qui n’ont nécessité que de
modestes investissements, comme c’est le cas des mécanismes centralisés d’accueil et
d’acheminement des patients, et une gestion active des listes d’attente – en faisant grimper dans
la file d’attente des gens qui ont un besoin urgent de soins ou qui sont en attente depuis une
longue période de temps.
Un autre thème a trait à l’importance de regarder au-delà des interventions comprises dans les
« cinq grands domaines prioritaires » et de mesurer et de gérer les délais d’attente dans
l’ensemble du continuum de soins, non pas seulement à partir du temps écoulé entre la
consultation avec un spécialiste et le début du traitement. De plus, il a été démontré que de
meilleures mesures de soutien à l’égard des médecins de famille, notamment en ce qui a trait aux
questions de santé mentale, pouvaient mener à une proportion plus élevée de cas en vertu
desquels le traitement se termine plus tôt dans le continuum de soins, ce qui a pour effet de
réduire ultérieurement la demande de traitement. À l’autre extrémité de l’éventail des soins,
plusieurs orateurs ont souligné qu’une augmentation de la capacité dans les systèmes de soins
chroniques et de soins à domicile, et une meilleure planification de l’autorisation de sortie des
patients, peuvent contribuer à libérer des lits de soins actifs et à réduire les délais d’attente à
l’urgence.
L’importance de la planification des ressources humaines, comme ce fut le cas dans les
conférences antérieures, fut aussi mise en relief par plusieurs conférenciers. Il s’agit non
seulement de s’assurer que la capacité du système est et sera suffisante pour répondre à la
demande actuelle et future, mais il faut aussi tenir compte de l’importance de gérer activement
les impondérables en matière de ressources humaines afin de minimiser la nécessité de fermer
des lits.
PROGRAMME
L'Accord de 2004 – Réalisations et défis 8 h 40 - 9 h40 Panel – Défis encore à relever dans la réduction des
temps d’attente et l’amélioration de l’accès
8 h 45-10 h o Survol national : Les Vertesi, Conseil canadien de Animateur : John McGurran
la santé o Peter Glynn, expert-conseil en soins de santé
o Point de vue des provinces : o Brian Day, Association médicale canadienne
Alan Hudson, Stratégie d’accès aux services et o Susan Delacourt, Toronto Star
de réduction des temps d’attente de l’Ontario
Luis Oppenheimer, directeur provincial de Amélioration des délais d’accès aux services de santé mentale
l’accès aux soins du Manitoba
9 h 40 - 10 h 10 Accès en temps opportun aux services de santé
10 h -10 h 15 Pause mentale : réalités d’aujourd’hui et de demain
10 h 15 - 11 h 10 o Point de vue des médecins : sénateur • Alain Lesage, Hôpital Louis-H.-Lafontaine,
Wilbert Keon Montréal
o Point de vue des hôpitaux : Dora Nicinski,
Corporation des sciences de la santé de 10 h 10 - 10 h 30 Pause
l’Atlantique
10 h 30 - 12 h 15 Panel : Stratégie de réduction des délais d’accès
11 h 10 - 12 h 15 o Point de vue du public et des patients : aux services de santé mentale
André Picard, Globe and Mail o Temps d’attente en psychiatrie à l’urgence :
Denis Morrice, Décennie des os et des Phil Upshall, Société canadienne pour les
articulations troubles de l’humeur
Colleen Savage, Coalition Action Cancer du o Prévention des maladies mentales chez les
Canada enfants et les adolescents : Simon Davidson
12 h 15 - 12 h 30 Conférencier invité : l’honorable Tony Clement, et Ian Manion, Centre hospitalier pour
ministre fédéral de la Santé enfants de l’est de l’Ontario
o Intervention précoce contre la psychose –
12 h 30-13 h 30 Déjeuner (salon Adam) schizophrénie : Richard Williams, Hôpital
Royal Jubilee, Victoria
o Dépression – Stratégies de traitement
Les enjeux des temps d’attente dans le continuum des soins
novatrices pour surmonter le déni de
13 h 30- 14 h 15 Temps d’attente pour les soins primaires – gérer l'évidence : Nick Kates, Université McMaster,
l’interface Hamilton
o Tom Bailey, Collège des médecins de famille
du Canada 12 h 15 - 12 h 50 Conférencier invité
• John Service, Commission de la santé mentale du
14 h 15 - 15 h 05 Amélioration des temps d’attente à l’urgence Canada
o Greg Webster, Institut canadien d’information
sur la santé 12 h 50 - 13 h Mot de la fin
o Grant Innes, Hôpital St.Paul’s, Vancouver, CB
13 h Déjeuner (salle de bal)
15 h 05 - 15 h 20 Pause
15 h 20 - 16 h 25 Une approche systémique des divers niveaux de
soins et des temps d’attente à l’urgence
o Carole Heatly, Kingston NHS Hospital Trust, Prière de noter : il y aura interprétation simultanée
Angleterre
o Susan Mumme, Capital Health, Edmonton
16 h 25 - 16 h 30 Résumé du jour Un
Biographies
Tom Bailey
Le Dr Tom Bailey pratique la médecine familiale depuis près de 30 ans à Victoria, en Colombie-
Britannique. Il exerce sa profession dans un cabinet privé, mais il offre aussi des soins aux patients
hospitalisés et des soins de maternité, il fait des visites à domicile, il dispense des soins en établissement
et il travaille sur une base régulière dans une clinique sans rendez-vous.
Il occupe aussi le poste de directeur médical des services en établissements pour le compte de la
Vancouver Island Health Authority; à ce titre, il est responsable d’assurer une surveillance de haut niveau
sur les soins médicaux dispensés par des médecins de famille à plus de 5 000 résidents en soins de
longue durée dans l’île de Vancouver.
Il agit à l’heure actuelle à titre de président sortant du Collège des médecins de famille du Canada et il a
aussi occupé le poste de président du British Columbia College of Family Physicians (2000-2001). Il est
coprésident du Partenariat sur les temps d’attente en soins de première ligne (une collaboration entre le
CMFC et l’AMC).
Francine Bordage possède une formation professionnelle en soins infirmiers. Elle détient un baccalauréat
en sciences infirmières de l’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick et elle a obtenu une maîtrise
en sciences infirmières de l’Athabasca University en 2007.
Depuis 1983, elle a œuvré dans le domaine de la cardiologie. Elle a participé en 1990 à la mise sur pied
du Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick. À
compter de 1991, elle a exercé diverses fonctions au Centre, y compris celles d’intervenante en
réadaptation cardiaque, d’infirmière collaboratrice en cardiologie interventionnelle et de directrice d’unité
pour les services de cardiologie et de chirurgie cardiaque. Depuis 2005, elle est directrice administrative
du Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick. Dans le cadre de ces fonctions, elle est coprésidente du
Comité consultatif sur les services en cardiologie du Nouveau-Brunswick et elle représente la Corporation
des sciences de la santé de l’Atlantique et le Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick auprès de Santé
et mieux-être en français du Nouveau-Brunswick.
L’honorable Tony Clement est ministre de la Santé et ministre responsable de l'Initiative fédérale du
développement économique dans le Nord de l'Ontario.
Député de Parry Sound-Muskoka, dans le Nord de l'Ontario, Tony Clement a été élu à la Chambre des
communes en 2006. Il a ensuite été nommé ministre de la Santé et ministre de l'Initiative fédérale du
développement économique dans le Nord de l'Ontario (FedNor). De plus, M. Clement préside le Comité
sur l'environnement et la sécurité énergétique du Cabinet.
En tant que ministre de FedNor, il a supervisé la première modalité de financement quinquennale pour
cet organisme et a approuvé d'importants investissements en recherche, en tourisme, en aménagement
de secteurs riverains et en initiatives de création et de maintien d'emplois. Il est particulièrement fier
d'avoir assisté à l'embauche du 1 000e stagiaire dans le cadre du Programme jeunes stagiaires de
FedNor en 2006.
Avant d'être ministre fédéral, M. Clement a été député provincial de l'Ontario de 1995 à 2003. De 1997 à
2001, il a été ministre des Transports, de l'Environnement, et des Affaires municipales et du Logement.
En 2001, il a été nommé ministre de la Santé et des Soins de longue durée. En sa qualité de ministre de
la Santé, il était à la tête d'un ministère responsable d'un budget de 28 milliards de dollars. Il a entrepris la
réforme des soins primaires, mis sur pied l'efficace réseau Télésanté, supervisé l'expansion du réseau
hospitalier et fait valoir son leadership à l'échelle nationale pendant la crise du SRAS.
Avant son élection, M. Clement était avocat au sein d'un cabinet national, chercheur invité à la Faculté de
droit de l'Université de Toronto et propriétaire d'une petite entreprise.
Simon I. Davidson
Le Dr Simon Davidson est un psychiatre spécialisé en santé mentale des enfants, des adolescents et de
la famille. Il a obtenu son diplôme en médecine à l’Université de Witwatersrand, à Johannesburg en
Afrique du Sud, et il terminé sa résidence en psychiatrie à l’Université McMaster, à Hamilton en Ontario.
Au Centre hospitalier pour enfant de l’est de l’Ontario (CHEO), le Dr Davidson est chef de la Psychiatrie,
directeur médical de l’Unité de services aux patients en santé mentale et directeur général responsable
de la planification et du développement au Centre d’excellence provincial au CHEO en santé mentale des
enfants et des ados. Il est professeur et président de la Section de psychiatrie de l’enfant et de
l’adolescent au Département de psychiatrie de l’Université d’Ottawa et ancien président de l’Académie
canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (ACPEA). Il est président du Comité consultatif
des enfants et des adolescents de la Commission de la santé mentale du Canada.
Il est un défenseur passionné des enfants et des jeunes et des stratégies visant à leur assurer des
services en santé mentale appropriés. À ce titre, il est actif à tous les niveaux de gouvernement.
Le Dr Brian Day est devenu le 140e président de l’Association médicale canadienne en août 2007. Né à
Liverpool en Angleterre, Brian Day a obtenu son diplôme en médecine à l’Université de Manchester en
1970. Après avoir effectué des études postdoctorales en Angleterre, tant en médicine interne qu’en
chirurgie générale, il est venu faire une résidence en orthopédie à l’Université de la Colombie-
Britannique. En 1978, après avoir terminé un fellowship en traumatologie en Suisse, en Angleterre et à
Los Angeles, il a commencé à pratiquer la médecine à l’Hôpital Vancouver General et à l’Université de la
Colombie-Britannique. C’est là qu’il a commencé à s’intéresser à la médecine sportive et orthopédique
ainsi qu’à l’arthroscopie.
Directeur du programme d’études des résidents au Département d’orthopédie de l’UCB de 1978 à 1994,
il est professeur agrégé à temps partiel à l’UCB depuis 1987. Le Dr Day a présidé plusieurs colloques
internationaux en chirurgie arthroscopique. De 1989 à 1994, il a présidé le Comité de l’examen
d’orthopédie du Collège royal des chirurgiens du Canada. En demande comme professeur et
conférencier invité, son enseignement l’a amené partout au Canada et aux États-Unis, ainsi que dans
beaucoup d’autres pays. Il a publié plus de 100 articles scientifiques et chapitres d’ouvrages en
orthopédie, chirurgie arthroscopique et médecine sportive. Il a siégé aux conseils et comités de rédaction
de plusieurs journaux scientifiques et médicaux, y compris le British Columbia Medical Journal. Il
s’intéresse depuis longtemps à la technologie et à la médecine. Il a collaboré à la rédaction d’un
document sur les dossiers médicaux électroniques en 1979, tandis qu’en 1985, il a collaboré à la
conception du premier robot chirurgical au monde. Il fut aussi l’un des deux participants à la toute
première émission de télémédecine par satellite entre l’Amérique du Nord et la Chine continentale.
En 1995, il a fondé le Cambie Surgeries Centre, un établissement chirurgical privé. Il a rédigé plus de
25 articles et présenté des conférences partout au Canada sur les questions de politique de la santé. Le
Dr Day est le fondateur et ancien président de l’Association des cliniques médicales indépendantes du
Canada.
Ses liens de longue date avec l’Association canadienne d’orthopédie remontent au début de sa carrière
lorsqu’il a reçu, en 1979, le Prix Édouard-Samson de l’ACO pour des recherches exceptionnelles en tant
que jeune chercheur. Membre du conseil d’administration de l’ACO et président de son comité des
adhésions de 1987 à 1998, il a aussi été vice-président de la Fondation canadienne d’orthopédie (1989-
1993) et membre de l’exécutif de la Société de recherche orthopédique du Canada (1992-1994).
Il est ancien président du comité de recherche et président sortant de l’Arthroscopy Association of North
America (AANA), la société universitaire de classe mondiale dans son champ de pratique. Le Dr Day
n’est que le deuxième Canadien à avoir occupé le poste de président de l’AANA.
En 2001, il fut le 80e conférencier annuel Osler pour l’Association médicale de Vancouver et, en 2004, il a
été fait membre honoraire de l’Association cubaine d’orthopédie.
Susan Delacourt
Susan Delacourt est rédactrice politique principale au sein du bureau d’Ottawa du Toronto Star. Pendant
les 20 ans qui se sont écoulés depuis son arrivée sur la colline du Parlement, elle a occupé des postes
de chroniqueuse, de chef de bureau et de journaliste politique pour le compte de quatre grands journaux
nationaux. Elle est aussi panéliste chaque semaine à l’émission « Politics » de la chaîne Newsworld de la
CBC.
Au cours de sa longue carrière consacrée à la couverture des nouvelles politiques, elle a aussi rédigé
trois volumes – dont le plus récent fut publié en 2003, sur l’ascension de Paul Martin à la tête du parti
libéral. Elle a aussi acquis une expérience extensive à titre de pigiste à la radio et pour des magazines, et
elle a été finaliste pour des prix nationaux attribués à des journalistes de la presse écrite et de la radio. Le
Peter A. R. Glynn
Peter Glynn fut président et chef de la direction du Kingston General Hospital; sous-ministre adjoint,
Direction générale de la promotion et des services de santé, Santé et Bien-être social Canada; et sous-
ministre associé de la Santé en Saskatchewan.
Il a été membre et il a présidé plusieurs groupes de travail, comités et organismes dans le domaine des
soins de santé et de la recherche sur la santé. Il occupe actuellement le poste de vice-président du
conseil d’administration des Frontenac Community Mental Health Services. Il est président sortant du
conseil d’administration de l’Institute of Clinical Evaluative Sciences (ICES) et ancien membre du conseil
d’administration de la Fondation des maladies du cœur du Canada et de l’Institut national du cancer du
Canada.
Carole Heatly
Carole Heatly fut nommée au conseil d’administration à titre de chef de la direction du Kingston NHS
Hospital Trust en octobre 2003. Elle était auparavant sous-chef et directrice du développement
stratégique au Bromley Hospitals NHS Trust. Elle a débuté sa carrière dans le NHS, il y a plus de 25 ans,
en se qualifiant à titre d’infirmière générale autorisée et d’infirmière autorisée auprès des enfants
malades; elle a d’abord travaillé surtout dans le domaine des accidents et des urgences à Glasgow,
avant de se diriger vers le domaine de la gestion en 1990.
Alan Hudson
Le 1er septembre 2004, le Dr Alan Hudson fut nommé par le ministre de la Santé au poste de responsable
de la Stratégie de réduction des temps d’attente et de l’accès aux services, Équipe des résultats dans le
domaine de la santé pour la province de l’Ontario.
Il a été nommé président et chef de la direction d’Action Cancer Ontario, le 1er avril 2002.
De 1991 à 2000, le Dr Hudson fut président et chef de la direction du University Health Network de
Toronto.
Le Dr Innes a obtenu son doctorat en médecine de l’Université de l’Alberta en 1980. Il a ensuite acquis
une formation en médecine d’urgence à Denver, au Colorado. Il a travaillé à titre d’urgentologue pendant
plus de 20 ans, d’abord à titre de chef du Département de médecine de soins d’urgence de Providence
pendant six ans, et ensuite en tant que président des services d’urgence de la Vancouver Coastal Health
Region pendant cinq ans. Il a été l’initiateur de plusieurs changements dans les soins d’urgence et il a
reçu plusieurs prix pour ses initiatives en matière d’innovation, y compris le prix décerné par le BC
Ministry of Health pour l’innovation dans le domaine des soins de santé (2007), le prix accordé par
l’Université de la Colombie-Britannique pour service méritoire exceptionnel dans le domaine de
l’éducation permanente en santé et de la transmission du savoir (2007), le prix national de qualité
décerné par 3M Health Care (un prix d’équipe pour avoir contribué à réduire la mortalité reliée à la
septicémie en 2006) et le prix de réalisation en médecine (2002) pour la mise en application de systèmes
informatisés d’inscription des directives des médecins (CPOE) dans deux services d’urgence de
Vancouver.
Le Dr Innes fut rédacteur en chef du Canadian Journal of Emergency Medicine de 1998 à 2007 et il est à
l’heure actuelle professeur clinicien de chirurgie et de médecine d’urgence à l’Université de la Colombie-
Britannique. Il est un spécialiste reconnu à l’échelle nationale du fonctionnement des services d’urgence,
comme en témoignent plus de 50 publications approuvées par des pairs et au-delà de 200 invitations à
soumettre des présentations lors de conférences portant sur des sujets médicaux ou reliés à la santé.
Nick Kates
Après avoir acquis sa formation médicale et scientifique à Ottawa, McGill, Toronto et Harvard, le Dr Keon
s’est établi à Ottawa en 1969 pour fonder l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, dont il fut le
chef de la direction jusqu’en avril 2004.
L’innovation fut une marque distinctive de la carrière du Dr Keon, comme en témoigne le fait qu’il a
obtenu 66 millions de dollars en subventions de recherche pendant sa carrière. Ses innovations cliniques
sont nombreuses, mais les plus remarquables comprennent la technique de pointe de la reperfusion
chirurgicale en cas de crise cardiaque aiguë au début des années 70, la première transplantation
cardiaque à Ottawa en 1983, la première utilisation du cœur artificiel Jarvik 7-70 au Canada en 1986 et la
première transplantation cardiaque au Canada chez un jeune enfant en 1989.
Le Dr Keon demeure actif dans le domaine de la santé et des politiques économiques par l’intermédiaire
de sa participation à des comités consultatifs sur les services cliniques et scientifiques, sa participation en
tant que membre à plusieurs conseils d’administration et ses activités à titre d’expert-conseil pour des
clients des secteurs public et privé. Comme sénateur au sein du Sénat canadien, il est vice-président du
Comité sénatorial permanent des Affaires sociales, des sciences et de la technologie. Il est aussi
président à l’heure actuelle d’un sous-comité sénatorial chargé d’étudier la santé des populations.
Alain Lesage
Le Dr Alain Lesage est professeur au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal. Il est aussi
chercheur depuis 1987 au Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine à
Montréal.
Ian G. Manion
Le Dr Manion est psychologue clinicien et scientifique praticien qui a œuvré auprès des enfants, des
jeunes et des familles aux prises avec une diversité de problèmes sociaux et affectifs et de troubles du
comportement.
Le Dr Manion est le cofondateur du Youth Net/ Réseau Ado, un programme de promotion de la santé
mentale innovateur, bilingue et communautaire, qui possède des satellites au Canada et en Europe. Ce
programme s’emploie à comprendre les problèmes de santé mentale auxquels les jeunes font face et à
mieux aborder ces problèmes en tenant compte du sexe, de l’âge, de la culture et des particularités
géographiques.
John McGurran est expert-conseil et président de Cordova Bay Research Ltd, de Victoria en Colombie-
Britannique.
Avant de déménager de l’Ontario vers l’Alberta en 1999 pour se joindre au Western Canada Waiting List
Project, il a occupé des postes de directeur exécutif d’un conseil régional de la santé, de directeur de
l’épidémiologie et des statistiques dans un service de santé publique et de directeur du Central East
Health Information Partnership.
À titre d’expert-conseil, il a réalisé des enquêtes d’opinion auprès d’employés et du public à l’échelle
municipale, et il a conseillé des gouvernements au Canada, en Australie, en Europe et dans les Antilles
sur des questions de gestion des temps d’attente.
Il fait partie du corps professoral du Département des sciences de la santé publique de l’Université de
Toronto depuis 1997.
Donald Milliken
En tant que chef de la psychiatrie à Victoria, il a mis au point un modèle de zone de captage des
services, en intégrant les systèmes de soins aux patients hospitalisés à ceux des patients en consultation
externe. A son avis, les soins doivent être donnés à ceux qui en ont le plus besoin, le système doit
assurer aux personnes malades une continuité de soins et de mesures de soutien d’une façon simple et
homogène, et l’organisation des soins doit être perçue comme étant cliniquement adaptée aux besoins
par les médecins et les personnes traitées.
Le Dr Milliken a reçu un prix spécial pour contribution exceptionnelle que lui a remis le Alberta Board of
Review, ainsi qu’un prix de « psychiatre exemplaire » que lui a décerné la US National Alliance for the
Mentally Ill.
Ancien président de l’Association des psychiatres du Canada, il est l’un des signataires de la « Charte
canadienne de collaboration en santé mentale » issue de l’Initiative canadienne de collaboration en santé
mentale, et il a co-présidé le premier forum de l’ACP sur « La santé mentale et le milieu de travail » dans
le cadre de la Global Business and Economic Roundtable on Addiction and Mental Health.
Auteur principal de « Wait-Time Benchmarks for Patients with Serious Psychiatric Illnesses », il est
membre du conseil d’administration de l’APC et il préside le Comité de représentation.
Il s’emploie à promouvoir des niveaux de soins pour les patients atteints de troubles psychiatriques qui
sont comparables à ceux offerts aux patients souffrant de maladies physiques accompagnées de niveaux
de handicap équivalents.
Denis Morrice est originaire de Hamilton, en Ontario, et il détient un diplôme en sciences sociales
appliquées que lui a décerné l’Université Sir George Williams. Il a consacré presque toute sa carrière au
développement communautaire.
En tant que directeur exécutif d’une maison d’entraide à Toronto, il a aidé les résidants de la
communauté à s’organiser en mettant en place des services d’aide juridique, des conseils en matière
d’impôt sur le revenu et des cliniques dentaires. Il a agi à titre d’expert-conseil principal auprès du
gouvernement de l’Ontario dans le domaine du développement communautaire et de la participation des
citoyens. En tant que directeur exécutif de la Société canadienne de l’ouïe, il a dirigé la mise en place de
programmes d’aide à l’audition, de programmes de formation en langage gestuel, de services
d’interprétation, de services de santé mentale et de relais téléphoniques pour les personnes
malentendantes et sourdes.
Lorsqu’il était président de la Société de l’arthrite du Canada, il a mobilisé les ressources nécessaires
pour établir le site www.arthritis.ca, avec 140 professionnels bénévoles et des représentants des
consommateurs, la mise sur pied de l’Alliance canadienne des arthritiques, la Collaboration Cochrane
concernant l’appareil locomoteur et le Registre canadien des remplacements articulaires. Il a siégé sur
des comités de la Coalition canadienne des organismes bénévoles en santé, qui s’intéressaient à des
questions de publicité directe auprès des consommateurs, de stratégie nationale en matière de
médicaments et d’enjeux de nature scientifique et de recherche.
Il continue de siéger sur plusieurs conseils d’administration et comités pour faire avancer le régime des
soins de santé et plaider en faveur de la participation des patients : Fondation canadienne d’orthopédie,
Institut de l'appareil locomoteur et de l'arthrite, Instituts de recherche en santé du Canada, Réseau
canadien de l’arthrite, Réseaux de centres d’excellence, Best Medicines Coalition of Canada, Institute for
Clinical Evaluative Sciences, Cell Signaling in Mucosal Inflammation and Pain, Conseil consultatif de
publicité pharmaceutique, Canadian Cochrane Network & Centre.
M. Morrice croit fermement que « ceux qui sont touchés par une décision devraient participer à la prise
de cette décision ».
Susan Mumme
Susan Mumme s’est distinguée par son leadership en matière de gestion des opérations et du
changement dans le domaine des soins de santé pendant plus de 20 ans; au cours de cette période, elle
a joué des rôles au niveau de la gestion et de la direction d’un vaste éventail de services cliniques et de
soutien pour le compte de l’une des régions sanitaires les plus étendues au Canada, celle de Capital
Health, à Edmonton en Alberta.
Son leadership a permis à cette région sanitaire complexe de développer un système de santé
pleinement intégré, en assurant un niveau élevé d’excellence et de leadership en matière de soins de
santé axés sur les gens, d’éducation et de recherche.
Dans son rôle actuel de vice-présidente et de chef de l’exploitation des services de soutien clinique
régionaux, elle est responsable de l’intégration régionale tant de l’initiative relative aux services d’urgence
et à la capacité du système (ESSC) que du projet de norme idéale (« gold standard ») en matière de
services ambulatoires. L’ESSC est une initiative à multiples facettes et en plusieurs étapes visant à
s’attaquer aux problèmes des temps d’attente des patients à l’urgence et de la gestion de la capacité
d’offrir des soins aux malades hospitalisés. Le projet de norme idéale en matière de services
ambulatoires comporte un examen exhaustif de la façon d’améliorer l’accès des patients aux services et
leur expérience en matière de soins obtenus.
Susan Mumme détient une maîtrise en études de la santé (leadership) et un baccalauréat en science de
l’alimentation (diététique). Elle et son mari, Dan, ont deux enfants – Laura et Jason.
Capital Health, qui possède l’un des systèmes de santé les mieux cotés au pays, est reconnu à l’échelle
internationale pour ses innovations de pointe et ses progrès en médecine. On y retrouve 14 hôpitaux et
centres de soins qui offrent des services de santé complets à 1,6 million de personnes dans la partie
centrale et nordique de l’Alberta, y compris des services spécialisés comme la traumatologie et le
traitement des grands brûlés, les transplantations d’organes et les cas d’obstétrique à haut risque.
Dora Nicinski
Dora Nicinski est présidente et chef de la direction de la Corporation des sciences de la santé de
l’Atlantique, qui regroupe 14 établissements et centres de consultations externes offrant des services de
soins primaires, secondaires et tertiaires à des collectivités urbaines et rurales, réparties dans la partie sud
du Nouveau-Brunswick. Après avoir terminé sa maîtrise en planification et gestion des services de santé à
la Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique, Dora Nicinski a occupé divers postes
d’agente principale d’administration en Colombie-Britannique. Elle est affiliée à l’heure actuelle au Collège
canadien des directeurs de services de santé (désignation CHE) et à l’Association des infirmières et
infirmiers du Nouveau-Brunswick.
Luis Oppenheimer
En mars 2006, le Dr Luis Oppenheimer acceptait le poste de directeur provincial de l’accès aux soins. À
ce titre, le Dr Oppenheimer était chargé de veiller à ce que les patients aient accès dans les meilleurs
délais à des interventions chirurgicales nécessaires. Il s’est employé, de concert avec les régies
régionales de la santé, à réduire les temps d’attente afin d’offrir plus rapidement de meilleurs soins aux
patients. La Faculté de médecine de l’Université du Manitoba et la Régie régionale de la santé de
Winnipeg ont annoncé la nomination du Dr Oppenheimer au poste de vice-doyen, responsable de
l’innovation dans la conception des systèmes et de la qualité à la Faculté de médecine de l’Université du
Manitoba, et de directeur, responsable de la gestion des listes d’attente, de l’accès clinique et de
l’amélioration des système à la Régie régionale de la santé de Winnipeg, à compter du 1er septembre
2006.
Colleen Savage
Colleen Savage est présidente et chef de la direction de la Coalition Action Cancer du Canada depuis
2003. À ce titre, elle est responsable de la planification stratégique, de l’élaboration des politiques, des
campagnes de sensibilisation et de la préparation de rapports annuels sur la situation du cancer au
Canada. Elle a effectué des recherches, elle a rédigé et elle a collaboré à la rédaction d’une multitude
d’articles et de rapports sur le dépistage du cancer, les temps d’attente, les lignes directrices et l’accès
aux médicaments. À titre de consultante indépendante en affaires publiques, Mme Savage possède une
expérience d’une vingtaine d’années dans le secteur de la santé, au cours desquelles elle a offert des
services de soutien en communications stratégiques à des hôpitaux, à des conseils d’administration
d’organismes communautaires et à des organismes du secteur privé. Avant d’entreprendre sa carrière de
John Service
John Service est directeur de l’exploitation à la Commission de la santé mentale du Canada. Avant cette
nomination, il fut directeur exécutif de la Société canadienne de psychologie (SCP) pendant 14 ans.
Avant de se joindre à la SCP, il pratiquait à titre de psychologue clinicien à l’Hôpital Aberdeen de New
Glasgow, en Nouvelle-Écosse.
John Service possède un réseau étendu de contacts au sein des gouvernements à l’échelle fédérale,
provinciale et territoriale, auquel il peut faire appel dans ses fonctions à la Commission.
Phil Upshall
Phil Upshall est originaire de Winnipeg, au Manitoba, et il fait ses études à l’Université Dalhousie, à
Halifax (B. Com., 1965), et à l’Université de Toronto (LLB, 1967). Il a été admis au Barreau de l’Ontario
en 1969. Il est actuellement directeur exécutif national de la Société pour les troubles de l’humeur du
Canada (STHC), une ONG nationale à caractère virtuel, qui a pour mandat de représenter les intérêts
des consommateurs et des familles qui sont aux prises avec la dépression, des troubles bipolaires et
d’autres troubles de l’humeur. La STHC a dirigé des recherches sur les relations entre le jeu compulsif et
les troubles bipolaires; elle a organisé des ateliers de travail portant sur la stigmatisation liée à la maladie
mentale; elle a joué un rôle de chef de file en vue d’établir des liens de collaboration avec les groupes qui
s’intéressent à la santé mentale des Premières Nations, des Inuits et des Métis; enfin, elle a entrepris des
recherches de base et elle a organisé un atelier de travail portant sur les temps d’attente dans les salles
d’urgence pour les patients qui sont aux prises avec des problèmes psychiatriques.
Phil Upshall fut membre du Conseil consultatif de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des
toxicomanies et il a aussi été membre de plusieurs panels d’experts pour Statistique Canada, Santé
Canada, l’ICIS et d’autres encore. Il est directeur exécutif national sortant de l’Alliance canadienne pour
la maladie mentale et la santé mentale.
Il est conseiller spécial en matière de relations avec les intervenants auprès de la Commission de la
santé mentale du Canada; professeur auxiliaire au Département de psychiatrie de l’Université Dalhousie;
directeur général de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales au Canada; et gestionnaire de
projet pour le compte de l’Initiative canadienne de collaboration en santé mentale, phase 2.
Les Vertesi
Le Dr Vertesi est un médecin de carrière qui a accumulé plus de 30 ans d’expérience dans des hôpitaux
fréquentés par des victimes de sérieux traumatismes et qui possède une feuille de route impressionnante
en matière de leadership et d’innovation. Bien connu en tant qu’initiateur du programme de services
d’ambulances dotés d’assistants médicaux spécialisés en réanimation au sein des services ambulanciers
de la Colombie-Britannique (1975-1985), il fut aussi président fondateur du comité d’agrément pour la
formation en secours médicaux d’urgence de l’Association médicale canadienne. En plus de son certificat
de spécialiste en médecine d’urgence, il a obtenu une maîtrise en sciences de la santé et en
épidémiologie clinique de l’Université de la Colombie-Britannique.
Son champ d’intérêt pour les modèles économiques internationaux et leur pertinence pour les soins de
santé au Canada l’a incité à écrire son livre publié en 2003 sous le titre Broken Promises: Why Canadian
Medicare is in trouble and what can be done to save it. Il poursuit sa pratique clinique à la salle d’urgence,
Greg Webster
Greg Webster est directeur de la Recherche et de l’Élaboration des indicateurs à l’Institut canadien
d’information sur la santé (ICIS). Dans ce rôle de chef de file, il est responsable de donner une vision et
une orientation aux recherches sur les services de santé de l’ICIS, les indicateurs de santé et les
initiatives de soins de santé primaires. Ses priorités les plus récentes comprennent les suivantes : temps
d’attente dans les services d’urgence; ratios normalisés de mortalité hospitalière (RNMH); indicateurs de
santé pour les régions sanitaires; résultats de santé; élaboration d’un ensemble convenu d’indicateurs
pancanadiens de soins de santé primaires; et lancement du nouveau programme d’information de l’ICIS
sur les soins de santé primaires. En tant que membre du comité exécutif de l’ICIS, il prodigue aussi des
conseils opérationnels et stratégiques sur les activités de l’ICIS.
Greg Webster possède plus 15 ans d’expérience dans le domaine de l’utilisation des données de la
santé, des renseignements et des observations visant à améliorer la santé et les soins de santé. Il a
aussi acquis une vaste expérience en matière de direction et d’atteinte de résultats par l’intermédiaire de
la création de réseaux et de partenariats. Il détient une maîtrise ès science en épidémiologie de
l’Université de Toronto.
Richard Williams
Richard Williams est directeur des services de schizophrénie au Royal Jubilee Hospital, à Victoria en
Colombie-Britannique. Il est aussi professeur clinicien au Département de psychiatrie à l’Université de la
Colombie-Britannique et professeur auxiliaire au Département de psychologie de l’Université de Victoria. Il
est le leader universitaire pour le Département de psychiatrie dans le cadre du programme médical instauré
dans l’île de Vancouver par l’Université de la Colombie-Britannique, depuis l’implantation de ce programme
à Victoria.
Après avoir terminé ses études en médecine à Londres en 1974, le Dr Williams devint chargé de cours
clinicien à l’Université d’Édinbourg. Entre 1982 et 1996, il a occupé divers postes à l’Université de
Calgary, pour devenir finalement professeur. De plus, entre 1994 et 1997, il fut directeur de la recherche
au sein de la Division de la réadaptation du centre de collaboration avec l’Organisation mondiale de la
santé portant sur la recherche et la formation en santé mentale. Il a instauré le premier programme de
psychose précoce en Colombie-Britannique, qui comprend un programme de recherche et un programme
clinique à Victoria. L’APC lui a décerné le prix C. A. Roberts pour son leadership clinique en 2004.
Le Dr Williams est l’auteur d’environ une quarantaine de publications qui traitent des sujets suivants :
schizophrénie, recherche sur l’efficacité par rapport au coût, épidémiologie, pharmacologie, troubles du
mouvement.