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l’hôpital
Retours d’expériences – Tome II – Partie 1
MINISTERE DE LA SANTE ET
DES SPORTS
L’organisation au service
de la qualité et de l’efficience
dans les hôpitaux et les cliniques
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Charte éthique
des projets d’amélioration en organisation
conduits par la MeaH
L’objet des interventions MeaH est d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients, de façon directe ou
indirecte ainsi que les conditions de travail des professionnels dans le contexte de « vie réelle ».
En accord avec la MeaH, les professionnels décident des actions d’amélioration et les conduisent en veillant à
leur impact sur la qualité des soins.
Les données utiles au projet sont recueillies par les établissements avec le concours des consultants.
La diffusion des données est anonyme. Sur accord de l’établissement, cet anonymat peut être levé.
Le financement des chantiers est assuré sur fonds publics (Fond de Modernisation des Établissements de
Santé Publics et Privés).
La sélection des consultants est réalisée après appel d’offres en application du Code des Marchés Publics.
Les agents de la MeaH déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt avec les cabinets de conseil.
Les documents produits sont relus par un comité de lecture interne à la MeaH, incluant un médecin si le thème
impacte directement la prise en charge des patients.
Dans un souci de qualité et d’éthique, chaque chantier fait l’objet d’une évaluation et d’un rapport selon les
recommandations de publication sur l’amélioration de la qualité des soins.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Préfaces
Organiser la fonction restauration dans les établissements de santé était un projet ambitieux. Cette démarche,
jugée prioritaire par certains, a probablement été initiée dans un souci de rationalisation des budgets
d’investissements et de fonctionnements attribués de façon un peu aléatoire et dérivant d’années en années.
Cette situation était, dans nos hôpitaux, aggravée par une réalité architecturale souvent peu adaptée. Enfin,
l’évolution des pratiques et de l’organisation des soins a bousculé une logistique (un peu figée) au niveau des
unités de production, de la distribution des repas jusqu’aux patients. La MEAH a engagé un état des lieux et
une réflexion sur les Bonnes Pratiques Organisationnelles dès 2004 à partir de 8 sites pilotes volontaires. En
relisant la préface rédigée pour ce premier retour d’expérience, en septembre 2006, et en parcourant ces
expériences complémentaires, il est déjà clair que le processus est resté fidèle à ses missions : concilier, grâce
à l’aide de multiples expériences de terrain, productivité et qualité.
Le recueil des expériences et des améliorations de ces 80 établissements rend compte de la diversité des
situations, de l’imagination des équipes pour contourner les difficultés et les résistances historiques. Les
solutions viennent manifestement souvent d’un arbitrage entre plusieurs priorités institutionnelles : la
restauration n’est plus la dernière roue du carrosse !
Les 10 indicateurs clés retenus dans le chantier pilote ont une robustesse démontrée même si certains
ajustements mériteront d’être effectués au fil du temps et de l’expérience des futurs chantiers.
En temps que clinicien, président de CLAN et défenseur, au sein du Comité de Pilotage du PNNS 2, des
problèmes nutritionnels en situations pathologiques, je souhaite que les améliorations des bonnes pratiques
professionnelles arrivent jusqu’à l’amélioration de celles de mes collègues médecins. Ainsi la boucle sera
fermée. La réflexion logistique et économique devra intégrer la dimension médicale. Ce chantier, ouvert grâce à
la mise en place progressive des CLAN, mérite un développement à la hauteur d’une politique qualité de la
santé. Je fais ici le vœux que la MEAH puisse un jour être missionnée pour cela.
Jean Castex, directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins en 2006, soulignait déjà qu’il ne pouvait
y avoir de progrès associé à une prise en compte de la qualité, dans le cloisonnement.
Dr Jean-Fabien ZAZZO
Membre du Comité de Pilotage du PNNS 2
Chargé de mission auprès de la DHOS
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
La fonction de restauration d'un Centre Hospitalier ou d'un EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour
Personnes Âgées Dépendantes) fait partie intégrante des missions d'un établissement de santé.
Les différents métiers qui s’expriment au quotidien peuvent rencontrer des difficultés afin de faire converger
qualité et efficience sur la fonction restauration.
Depuis plusieurs années, la MEAH a mis en place un dispositif d'appui à l'organisation de la fonction
restauration. Plus de 120 établissements y ont participé et, aujourd'hui, nous en avons le retour d'expérience.
Les professionnels ont déjà pu s'appuyer sur le premier guide mis en place par la MEAH "Comité Liaison
Alimentation Nutrition – Mettre en place et animer un CLAN" qui permettait de faire réfléchir et travailler
ensemble médecins, diététiciens, responsables de restauration, cuisiniers, équipes soignantes. C'est de cette
manière que les différents corps de métier peuvent mieux se comprendre pour le plus grand bénéfice du
patient.
Les trois nouveaux guides qui nous sont proposés permettront de conforter les établissements de santé afin de
mieux formaliser et mieux mettre en place :
• une politique alimentaire et nutritionnelle
• une politique managériale et de qualité
• une politique de gestionnaire avec la mise en place d'indicateurs et de tableaux de bord
Ces nouveaux guides pourront aussi leur permettre de s'appuyer sur des exemples concrets pour fixer de
nouveaux objectifs dans le cadre de projets de service.
Cependant les thèmes très diversifiés qui sont présentés dans ces guides démontrent la complexité de la
fonction restauration et confirment que le repas à l'hôpital peut être considéré comme un vrai acte de soin.
La richesse méthodologique des retours d'expérience appuyés par des experts techniques, qui nous sont
relatés dans les différents tomes, permettra aux plus petits comme aux plus grands des établissements de
santé d'avoir des outils, des analyses et des pistes d'amélioration sur la fonction restauration.
Les ingénieurs et responsables chargés de conduire et de gérer des projets restauration de Centres
Hospitaliers, doivent être capables maintenant de s'appuyer sur ces retours d'expérience, afin d'appliquer dans
leurs propres établissements ces projets et les faire fédérer dans le cadre de CLANs dans les grands
établissements ou de CLANs départementaux ou régionaux qui regroupent les petites structures
d’établissements de santé.
A court terme, de nouveaux challenges nous sont proposés, avec l'intégration dans nos menus pour les
patients ou les convives des restaurants de personnel de produits issus de l'agriculture biologique. Dans cette
dynamique, nous devrons avoir une vision globale avec des actions pragmatiques sur le développement
durable, exemple : « la réduction des emballages et comment mieux réduire la production de déchets, trier et
recycler ? ».
Les professionnels des établissements de santé, qui ont apporté leur contribution et qui ont su faire prendre de
la hauteur à la fonction restauration de leur établissement dans le cadre de la mise en place du guide de
bonnes pratiques de la restauration, doivent être remerciés.
Didier GIRARD
Président de l’UDIHR
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Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Préfaces……………………………………………………………………………………………………….2
Introduction………………………………………………………………………………………………….10
Remerciements……………………………………………………………………………………………..11
Les bonnes pratiques relatives à l’offre alimentaire pour des populations particulières……..76
Organiser une prestation repas "plaisir" autour des repas à thème 76
Définir une prise en charge hôtelière adaptée pour les patients en fin de vie 79
Préparer et servir le repas favori d’un résident à l’occasion de son anniversaire 92
Analyser les tâches diététiques pour développer l’éducation thérapeutique des patients 96
Créer un atelier du goût et un jardin de plantes aromatiques 102
Mettre en place un atelier de cuisine 107
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Annexe 2 - Bibliographie des recueils majeurs réalisés par la MeaH sur le thème de la
restauration……………………………………………………………………………………………….503
Organisation de la fonction restauration à l’hôpital, retours d’expérience – Edition Berger Levrault
– Septembre 2006 503
Comité de liaison en alimentation et nutrition - Mettre en place et animer un CLAN Guide pour les
établissements de santé – Edition Berger Levrault – Mai 2008 504
Restauration « Améliorer la prestation au service des patients » – MeaH – Mars 2008 504
Glossaire…………………………………………………………………………………………………..505
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
SOMMAIRE DETAILLE
Préfaces..............................................................................................................................................2
Introduction......................................................................................................................................10
Remerciements ................................................................................................................................11
Les bonnes pratiques relatives à l’offre alimentaire pour des populations particulières ..........76
Organiser une prestation repas "plaisir" autour des repas à thème ..................................................................76
Démarche de mise en place de la bonne pratique.........................................................................................77
Exemple d’animation « rentrée des classes » – Centre Hospitalier de Montbrison.......................................77
Exemple d’animation « Mardi Gras » – Centre Hospitalier de Montbrison ....................................................78
Définir une prise en charge hôtelière adaptée pour les patients en fin de vie ...................................................79
Démarche de mise en place de la bonne pratique.........................................................................................80
Point de vue du Docteur Marc Magnet...........................................................................................................83
Point de vue du Docteur Patrick Bachmann ..................................................................................................85
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Introduction
Ce recueil de bonnes pratiques organisationnelles de la fonction restauration à l’hôpital est le résultat d’un
travail conduit de 2006 à 2008 auprès de 80 établissements par la Mission nationale d’Expertise et d’Audit
Hospitaliers (MeaH) avec le concours de douze cabinets de conseil. Il a été réalisé en collaboration avec Jean
Paul GUERRY et Didier STEPHANY du cabinet AGAMUS Consult, Cécile GOGUET du CNEH, Eric
COMMELIN du cabinet EC6, Maurice VINCENT du cabinet MV Consultant, Florence CAILLAT du cabinet
PRAGMATY, Paul TRONCHON du cabinet P. Tronchon Conseil, Barbara ESCANDE du cabinet VAIA ainsi que
Céline LEGRAND du cabinet VETHYQUA sous la direction de Dominique TALANDIER, chargé de projet à la
MeaH sur le thème de la restauration.
Il s’inscrit dans les travaux de diffusion de la MeaH sur ce thème depuis 2006. Il fait notamment suite au guide
de bonnes pratiques organisationnelles publié en 2006. Il aborde de nouvelles problématiques telles que la
gestion des consommations des patients ou l’élaboration d’une politique alimentaire adaptée aux différentes
populations prises en charge. Il est également largement plus illustré, profitant du retour d’expérience de 80
établissements au lieu des 8 initiaux.
Les bonnes pratiques qui sont présentées dans cet ouvrage sont directement issues des actions mises en
œuvre par les services concernés par la fonction restauration afin d’améliorer leur efficience organisationnelle,
garantir une meilleure prise en charge nutritionnelle des patients ou faire face à des projets importants
d’évolution de leurs structures de production alimentaire.
Une première partie présentera un bref rappel du dispositif proposé par la MeaH sur ce thème. Elle sera suivie
d’une synthèse des principales problématiques rencontrées dans les établissements impliqués en matière de
gestion et d’organisation de la fonction restauration. Une troisième partie détaillera les fiches de bonnes
pratiques observées.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Remerciements
CENTRE DE GERIATRIE BEAUSEJOUR – HYERES (83)
Monsieur BLANC Patrice Directeur adjoint
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Organisation de la fonction restauration
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AFHOR – PH HERSENT
Monsieur MEGUERDIDJIAN Charles Consultant
Monsieur SCHRAM Olivier Consultant
AGAMUS Consult
Monsieur GUERRY Jean Paul Consultant
Monsieur STEPHANY Didier Consultant
ALTURIA
Madame DUCASSE Virginie Consultante
Madame SIRE Lydie Consultante
BETR
Monsieur GIRAUD Serge Consultant
CNEH
Monsieur BONNASSOT Jean Marc Consultant
Madame GOGUET Cécile Consultante
EC6
Monsieur COMMELIN Eric Consultant
Monsieur POILVILAIN Jean Claude Consultant
Monsieur DOTTORY François Consultant
Formavenir
Monsieur BERRET Emile Consultant
Monsieur LAFONT Sydney Consultant
Monsieur TREGUER Rémy Consultant
MV Consultant
Monsieur VINCENT Maurice Consultant
PRAGMATY
Madame CAILLAT Florence Consultante
Madame LASSALLE Christine Consultante
Madame MARCHAND Aurélie Consultante
Monsieur MARTY Ludovic Consultant
P. Tronchon Conseil
Madame BOUQUEREL Sylvaine Consultante
Monsieur TRONCHON Paul Consultant
VAIA
Madame ESCANDE Barbara Consultante
Monsieur ESCANDE Frédéric Consultant
VETHYQUA
Monsieur CLAUDE Jean Philippe Consultant
Madame LEGRAND Céline Consultante
Et leurs équipes
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
La qualité de la prestation proposée aux convives, les aspects diététiques et le respect de la réglementation en
utilisant les principes de la méthode HACCP en matière d’hygiène constituent les objectifs de l’organisation de
la restauration.
De nombreux intervenants concourent à cette prestation essentielle pour le confort et la santé des patients.
Leur coordination s’exprime au travers de différents aspects :
• les horaires des repas qui dépendent étroitement de l’organisation et des horaires de travail de la cuisine et
des services cliniques
• les recommandations diététiques qui découlent des informations transmises par les équipes médicales et
soignantes
• ou encore le respect de la méthode HACCP à laquelle doivent également veiller les personnels des
services cliniques.
Enfin, la recherche d’une meilleure productivité figure également parmi les préoccupations des professionnels.
Ils doivent trouver un équilibre avec une organisation efficiente et devant répondre aux attentes et besoins
d’une clientèle toute particulière (profils de patients très hétérogènes, séjours plus ou moins longs, personnels
hospitaliers, etc.).
Afin de repérer, parmi les différentes configurations organisationnelles, celles qui concilient au mieux qualité,
diététique, hygiène et productivité, la MeaH a lancé, en avril 2004, une étude de la fonction restauration au sein
de huit établissements. Cette étude couvrait les différents processus de la fonction restauration, de
l’approvisionnement jusqu’à la distribution des repas dans les services.
En plus d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des établissements, les objectifs du chantier
étaient, pour la MeaH, de défricher un secteur de l’hôpital peu « exploré ». Ces études ont été réalisées en
partenariat avec le CNANES et l’UDIHR.
Ces travaux ont permis aux professionnels de dégager dix indicateurs de gestion de la fonction restauration
pour comparer les performances des fonctions restauration des huit établissements sur des critères de qualité,
de performance et de pilotage. Ils ont également débouché sur l’identification de modalités organisationnelles
qui concilient au mieux qualité, diététique, hygiène et efficience.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Cinq établissements sur sept estimaient que le chantier avait été utile pour :
• Améliorer la qualité de la prestation
• Améliorer la productivité du service
• Mobiliser les équipes
• Le lancement
Il permet de bien cerner les priorités d’amélioration de l’établissement, de se fixer des objectifs et définir un
plan projet. L’alignement des acteurs sur les objectifs de la démarche constitue un des enjeux de cette
phase. Elle s’achève par la formalisation d’une « feuille de route » partagée avec la direction et le
responsable de restauration.
• Le diagnostic
Il analyse l’ensemble de l’organisation de la restauration et détaille plus profondément le périmètre
d’intervention délimité par la « feuille de route ». Cette phase se conclut par la formalisation d’un plan
d’actions. Il doit être validé par l’ensemble des acteurs concernés (direction et professionnels impliqués). La
validation conditionne la suite de l’accompagnement. Dans le cas contraire, la mission financée par la
MeaH peut cesser ou être reportée.
• La capitalisation
Elle constitue la dernière étape de l’accompagnement délivré aux établissements. Elle est consacrée à
l’évaluation et à la diffusion des résultats obtenus. Elle peut donner lieu à la réalisation de colloques ou à la
mise à jour de guides de bonnes pratiques organisationnelles.
L’appui est proposé sur douze mois. Toutefois, compte tenu des contraintes des établissements et des
disponibilités des professionnels, la durée effective du chantier peut aller de onze à quinze mois.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Il est ainsi possible d’offrir aux établissements les moyens d’identifier des écarts entre leurs performances et
leurs efficiences puis d’analyser les raisons de ces écarts. Les outils ne sont pas mis à disposition pour définir
quel est le meilleur établissement, mais plutôt pour susciter des interrogations en fonction des situations
perçues. Ainsi, un écart de coût matière peut s’expliquer par la politique d’achat (appartenance ou non à un
groupement d’achat régional) mais aussi par des contraintes géographiques (zone de montagne par exemple)
ou par la nature des gammes de produits achetés (produits frais ou cinquième gamme).
Pour ce faire, les différentes valeurs des indicateurs demandés par la MeaH dans le cadre du dispositif ont été
consolidées pour établir une grille de dispersion. Celle-ci est donnée sur le schéma suivant. La description des
indicateurs est fournie en annexe.
70%
Nombre de valeur à 4
60% Nombre de valeur à 3
50% Nombre de valeur à 2
Nombre de valeur à 1
40%
Nombre de valeur à 0
30%
20%
10%
0%
A
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Pr
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St
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
90%
80%
10%
0%
Structure matière - Coût Résultat Coût repas fabriqué Repas distribué self en €
matière/repas
90%
80%
70%
60%
Plus de 20
50% De 10 à 20
De 5 à 10
40% Moins de 5
30%
20%
10%
0%
Productivité (en repas fabriqués par heure agent) Taux d'absentéisme (pourcentage)
Grilles de dispersion des valeurs des indicateurs – Valeurs avant la conduite du chantier – Base 2005 et 2006
Le mode de lecture donne « 49 % des établissements ont un résultat hygiène inférieur à 3 sur une échelle de
4 ». Au niveau économique, « 41 % des établissements ont un coût de repas fabriqué inférieur à 4 euros ».
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
• CENTRE DEPARTEMENTAL LES GRANDS CHÊNES - • CENTRE HOSPITALIER SAINTE ANNE – PARIS (75)
SAINT DENIS – CHATEAUROUX (36) • CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE LA SARTHE –
• CENTRE HOSPITALIER ALBERTVILLE MOUTIERS (73) ALLONNES (72)
• CENTRE HOSPITALIER BRIENNE LE CHÂTEAU (10) • CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D'AMIENS (80)
• CENTRE HOSPITALIER DE BETHUNES (62) • CENTRE HOSPITALIER V. DUPOUY – ARGENTEUIL (95)
• CENTRE HOSPITALIER DE L'AGGLOMERATION • CENTRE SAINT DOMINIQUE – NICE (06)
MONTARGOISE (45) • CENTRE SPECIALISE DE LORQUIN (57)
• CENTRE HOSPITALIER DE LAVAL (53) • CHU DE MONTPELLIER (34)
• CENTRE HOSPITALIER DE LOURDES (65) • CHU DE NANTES (44)
• CENTRE HOSPITALIER DE NOUVELLE CALEDONIE – • CLINIQUE SAINT YVES – RENNES (35)
NOUMEA • CRRF ANDRE LALANDE – NOTH (23)
• CENTRE HOSPITALIER DE PLOERMEL (56) • ETABLISSEMENT PUBLIC DE SANTE MENTALE DE LA
• CENTRE HOSPITALIER DE ROYAN (17) REUNION – SAINT PAUL (974)
• CENTRE HOSPITALIER DE SAINT DENIS (93) • GROUPE HOSPITALIER A. CHENEVIER H. MONDOR (94)
• CENTRE HOSPITALIER DEPARTEMENTAL FELIX GUYON • GROUPE HOSPITALIER SUD REUNION – SAINT PIERRE
– SAINT DENIS (974) (974)
• CENTRE HOSPITALIER DEPARTEMENTAL STELL – RUEIL • HOPITAL INTERCOMMUNAL DU HAUT LIMOUSIN –
(92) BELLAC - (87)
• CENTRE HOSPITALIER H. GUERIN – PIERREFEU DU VAR • HOPITAL LEOPOLD BELLAN – PARIS (75)
(83) • HOPITAL LOCAL INTERCOMMUNAL 3H SANTE – CIREY
• CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL DU SUD SUR VEZOUZE (54)
AVEYRON – MILLAU (12) • HOPITAL LOCAL LE VIGAN (30)
• CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL POISSY - • HOPITAL SAINT JOSEPH – MARSEILLE (13)
SAINT GERMAIN EN LAYE (78) • HÔPITAUX LOCAUX RENE LE HERISSE et SAINT BRICE
• CENTRE HOSPITALIER LOUIS JAILLON - SAINT CLAUDE EN COGLES – ANTRAIN (35)
(39) • LES MYRIAMS – SAINT GERVIAS (74)
• CENTRE HOSPITALIER P. COSTE FLORET – LAMALOU • POLE GERONTOLOGIQUE NORD SARTHE – SILLE LE
(34) GUILLAUME (72)
• CENTRE HOSPITALIER RAVENEL (88) • UGECAM ALSACE – ILLKIRCH (67)
• CENTRE DE GERIATRIE BEAUSEJOUR (83) • CENTRE HOSPITALIER EMILE ROUX - LE PUY (43)
• CENTRE DE MEDECINE ET DE READAPTATION L'ADAPT • CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL EURE-SEINE -
SAINT CLOUD (92) HÔPITAUX D'EVREUX ET DE VERNON (27)
• CENTRE DE RÉÉDUCATION FONCTIONNELLE DIVIO (21) • CENTRE HOSPITALIER L.J GREGORY - THUIR (66)
• CENTRE HOSPITALIER AVRANCHES - GRANVILLE (50) • CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE LA CHARTREUSE
• CENTRE HOSPITALIER D'ALBI (81) (21)
• CENTRE HOSPITALIER D'AUCH (32) • CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DU JURA (39)
• CENTRE HOSPITALIER DE BAGNERES DE BIGORRE (65) • CENTRE LES ESCALDES (66)
• CENTRE HOSPITALIER DE CAMBRAI (59) • CENTRE REGIONAL DE REEDUCATION ET
• CENTRE HOSPITALIER DE COMPIEGNE (60) READAPTATION FONCTIONNELLES - ANGERS (49)
• CENTRE HOSPITALIER DE LOCHES (37) • CENTRE SE SOINS DE SUITE ET DE READAPTATION LES
• CENTRE HOSPITALIER DE MONTBRISON (42) LAURIERS (33)
• CENTRE HOSPITALIER DE MONTLUCON (03) • CLINIQUE MEDICALE DU MAS DE ROCHET (34)
• CENTRE HOSPITALIER DE PAU (64) • ETABLISSEMENT PUBLIC DE SANTE ALSACE NORD (67)
• CENTRE HOSPITALIER DE REMIREMONT (88) • HOPITAL JOFFRE DUPUYTREN (91)
• CENTRE HOSPITALIER DE ROMILLY SUR SEINE (10) • HÔPITAL LOCAL DE CANCALE (35)
• CENTRE HOSPITALIER DE SAINT-BRIEUC (22) • HOPITAL LOCAL DE TOURNAN EN BRIE (77)
• CENTRE HOSPITALIER DE SENLIS (60) • HÔPITAL MARITIME VANCAUWENBERGHE (59)
• CENTRE HOSPITALIER DEPARTEMENTAL STELL (92) • HOPITAL RENE MURET BIGOTTINI (93)
• CENTRE HOSPITALIER DU CENTRE BRETAGNE (56) • HOPITAUX DU LEMAN (74)
• CENTRE HOSPITALIER DU GERS (32) • TY YANN (29)
• CENTRE HOSPITALIER DU HAUT BUGEY (01) • UNISANTE + - BOULAY - FORBACH - SAINT AVOLD (57)
• CENTRE HOSPITALIER DU LAMENTIN (97)
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Chaque établissement a été accompagné par une équipe de consultants provenant de douze cabinets de
conseil :
A partir d’une segmentation de la clientèle (par exemple moins de 3 ans, 3 – 65 ans, plus de 65 ans, court
séjour, long séjour, etc.), ces actions visent à formaliser les demandes et besoins nutritionnels des
consommateurs.
L’identification de la demande : détermination des besoins de prise en charge par l’établissement de santé -
Source : Cabinet EC6 Le conseil en restauration santé
L’étude se poursuit par la définition de l’offre alimentaire en termes d’apports nutritionnels et sa déclinaison en
plans alimentaires, menus, etc. L’ensemble est formalisé dans une politique de prise en charge nutritionnelle
des consommateurs et donne lieu à l’adaptation, si nécessaire, des moyens de production et de distribution.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Formalisation de la politique de prise en charge des consommateurs et mise en adéquation des moyens -
Source : Cabinet EC6 Le conseil en restauration santé
Cet axe d’étude intègre également des sujets comme la répartition des prises alimentaires dans la journée ou
encore la réduction du jeûne nocturne en travaillant sur les horaires de prise de repas notamment avancée du
petit déjeuner ou recul du dîner.
Les actions visent à formaliser le processus de prise de commande auprès des patients et préciser les
responsabilités des différents acteurs (aides soignants, infirmiers, cuisiniers). Elles couvrent également
l’amélioration de l’utilisation des outils informatiques de prise de commande par une meilleure formation des
personnels. L’aspect purement informatique ne fait pas parti de l’appui proposé par la MeaH.
L’approvisionnement
L’approvisionnement est appréhendé dans toute sa complexité. Au-delà des problématiques courantes relatives
aux contrôles à réception des produits ou à la formalisation du processus, le point focal se situe au niveau de la
formalisation des cahiers des charges d'achat mais aussi des systèmes de pilotage et de contrôle à mettre en
œuvre pour garantir la conformité et la qualité de la prestation des l’amont.
La fabrication est analysée selon différents axes. Des études importantes peuvent être réalisées afin de gérer
des évolutions majeures de cuisine (impact d’un passage d’une liaison chaude à une liaison froide, préparation
de fusion de cuisines d’établissements, voire de scissions, etc.).
Même si la cuisine existante est pérenne, il est possible d’avoir des travaux relatifs à un réaménagement pour
améliorer la circulation des personnels et matières (marche en avant par exemple), mais aussi pour mettre la
cuisine en conformité (revêtement des surfaces, structuration des plonges, etc.).
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
A un niveau plus opérationnel, les actions engagées par les établissements couvrent la formalisation du
processus de fabrication, les conditions de travail ou encore le contrôle de la fabrication.
Des actions connexes peuvent aborder l’amélioration de l'utilisation des logiciels de gestion de production,
l’élaboration de plannings de fabrication ou la formalisation de cahiers de grammage en production.
En fonction de la typologie des établissements (mono site ou multi pavillonnaires) et des modalités de
production (liaison chaude, liaison froide), la logistique de distribution des repas peut être relativement
complexe. L’un des premiers éléments qui peut alors être formalisé concerne les processus tant au niveau du
transport (fréquence et ordre des tournées) que de la distribution. Les processus définis doivent bien
évidemment intégrer la mise en température et son suivi jusqu’à la distribution au convive.
En bout de chaîne, les actions concernent l’harmonisation des pratiques de distribution avec par exemple
l’élaboration de procédures de distribution mais aussi l’adaptation des pratiques hôtelières.
Dans ce domaine, se trouve également la mise en place de la démarche HACCP jusqu’au lit du patient, sujet
sensible fréquemment mis en exergue par des réserves de la HAS lors des visites d’accréditation.
Le management de l’activité
Avec la mise en place de la nouvelle gouvernance et le développement de la T2A, la restauration doit faire face
à une maîtrise de ses coûts accrue. Pour ce faire, plusieurs actions peuvent être mises en place. Une étape
initiale est la mise en œuvre et l’exploitation régulière de tableaux de bord d’activité et de coûts. Elle peut être
prolongée par des travaux sur la non consommation des repas permettant d’agir soit sur une redéfinition de
l’offre alimentaire pour améliorer les consommations par les patients, soit sur une définition de grammages
adaptés ou une surveillance des modalités de livraisons, pour le vrac par exemple. Une étape ultime est de
ventiler les coûts de restauration par pôle et de responsabiliser les pôles sur les écarts qui peuvent se produire
entre les commandes de repas et les patients physiquement présents et en état de consommer la prestation.
D’autres actions sont relatives au management des ressources humaines (formalisation des organigrammes,
amélioration de la professionnalisation des personnels par la formation, etc.) ou des ressources matérielles
(plans de renouvellement pluri annuels par exemple).
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les pratiques décrites dans ce document ont contribué à obtenir des résultats significatifs. Les gains réalisés
par les établissements sont :
• Résultat Satisfaction : les actions conduites sur les horaires des repas et la prise en compte des besoins et
attentes des patients ont permis d’améliorer la valeur moyenne de cet indicateur de 45 %. Ce sont
désormais 35 % des établissements qui sont à la valeur 4 au lieu de 14 % initialement.
• Les indicateurs économiques sont à analyser avec précaution. En effet, il semblait que l’évolution des
matières premières était plutôt à la hausse (impact sur le lait et les céréales) alors que l’indicateur « coût
matière par repas » baisse légèrement de 0,6 % en moyenne et de 25 % pour les établissements les plus
chers. Cette variation pourrait s’expliquer par la protection accordée aux établissements avec la mise en
place de contrats pluri annuels. Dans la même ligne, le coût du repas fabriqué baisse de 0,68 % en
moyenne, avec une productivité accrue de 2,3 % en moyenne.
Les indicateurs d’absentéisme et d’informatisation ne seront pas analysés compte tenu du faible impact des
projets accompagnés par la MeaH sur leurs variations.
Le détail des valeurs des indicateurs par établissement est donné dans le tableau ci-dessous. La description de
chaque indicateur est fournie en annexe.
A l’issue du chantier, les équipes projet des différents établissements ont à nouveau calculé les indicateurs.
Ceci visait à faciliter la mesure des résultats atteints, non seulement par la mise en place du projet, mais aussi
par les actions connexes réalisées par l’établissement. Ainsi, l’écart peut être vu comme une contribution du
chantier d’appui proposé par la MeaH à l’évolution des indicateurs, compte tenu d’un contexte par nature
évolutif dans l’établissement. En outre, toutes les actions engagées n’ont pas forcément eu de résultats en
relation avec les indicateurs ou peuvent avoir eu des résultats ne pouvant pas encore être mesurés.
En fonction du contexte des établissements, toutes les valeurs des indicateurs n’ont pas été calculées à l’issue
du chantier et certains établissements n’ont pas encore finalisé ces calculs à la date de réalisation de ce
rapport. Ceci explique les valeurs manquantes.
24
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Modalité de
Nombre de lits et Nombre de Nombre Nature de
Etablissement % MCO gestion de la Nombre de repas annuel
places sites d'offices liaison
cuisine
H9 Entre 500 et 1000 Plus de 10 Entre 10 et 50 Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H10 Entre 500 et 1000 50% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LC Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H10a
H10b
H11 Entre 200 et 500 45% Entre 5 et 10 Entre 10 et 50 LC / LF Ass tech Entre 100 000 et 500 000
H12 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LC / LF Ass tech Entre 100 000 et 500 000
H13 Entre 500 et 1000 70% 1 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H14 Entre 500 et 1000 36% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H15 Plus de 1000 34% Plus de 10 Plus de 50 LC / LF Autogérée Plus de 1 000 000
H16 Entre 200 et 500 39% Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H17 Entre 200 et 500 80% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H18 Entre 200 et 500 60% Entre 100 000 et 500 000
H19 Entre 500 et 1000 Entre 2 et 5 Concédée Entre 500 000 et 1 000 000
H20 Entre 500 et 1000 95% 1 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H21 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H22 Entre 500 et 1000 28% Entre 5 et 10 Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H23 Plus de 1000 52% Entre 2 et 5 Plus de 50 LF Autogérée Plus de 1 000 000
H24 Entre 200 et 500 44% Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H25 Moins de 200 0% Entre 2 et 5 Entre 2 et 10 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H26 Entre 200 et 500 0%
H27 Entre 500 et 1000 Plus de 10 Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H28 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H29 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H30 Plus de 1000 73% Entre 2 et 5 Plus de 50 LF Autogérée Plus de 1 000 000
H31 Entre 500 et 1000 61% 1 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H32 Moins de 200 0% 1 LC Autogérée Moins de 100 000
H33 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H34 Plus de 1000 71% Entre 5 et 10 Plus de 50 LF Autogérée Plus de 1 000 000
H35 Plus de 1000 53% Entre 5 et 10 LF Autogérée Plus de 1 000 000
H36 Moins de 200 7% 1 Entre 2 et 10 LC Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H37 Moins de 200 0% LC Concédée Moins de 100 000
H38 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LC Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H39 Plus de 1000 59% Plus de 10 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H40 Plus de 1000 59% Plus de 10 Plus de 50 LF Autogérée Plus de 1 000 000
H41 Entre 500 et 1000
H42 Moins de 200 82% 1 Entre 2 et 10 LC / LF Concédée Entre 100 000 et 500 000
H43 Entre 200 et 500 3% Entre 2 et 5 Entre 2 et 10 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H44 Moins de 200 14% Entre 2 et 5 Entre 2 et 10 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H45 Entre 500 et 1000 100% 1 Entre 10 et 50 LC Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H46 Entre 200 et 500 6% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LC Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H47 Moins de 200 0% LC / LF Concédée Moins de 100 000
H48 Entre 200 et 500 0% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LC / LF Concédée Entre 100 000 et 500 000
H49
H50 Entre 100 000 et 500 000
H51
H52 Entre 500 et 1000 47% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LF Ass tech Entre 500 000 et 1 000 000
H53 Entre 500 et 1000 43% Autogérée
H54 Entre 500 et 1000 52% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H55
H56 Entre 500 et 1000 35% Plus de 10 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H57 Entre 500 et 1000 54% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H58 Entre 200 et 500 19% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 Entre 100 000 et 500 000
H59 Entre 200 et 500 38% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H60 Entre 500 et 1000 44% Entre 5 et 10 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H61 Entre 500 et 1000 56% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H62 Entre 200 et 500 67% Entre 2 et 5 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H63
H64
H65 Entre 200 et 500 87% Entre 5 et 10 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H66 Entre 200 et 500 15% Entre 2 et 5 Entre 2 et 10 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H67 Entre 200 et 500 24% Entre 5 et 10 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H68
H69 Entre 200 et 500 Entre 5 et 10 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H70
H71 Entre 200 et 500 78% 1 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H72 Entre 500 et 1000 65% 1 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H73
H74
H75
H76 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H77 Moins de 200 0% 1 Entre 2 et 10 LC Autogérée Moins de 100 000
H78
H79
H80 Entre 200 et 500 0% Plus de 10 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H81 Moins de 200 2% 1 Entre 2 et 10 Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H82 Entre 200 et 500 0% 1 Entre 2 et 10 LC / LF Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H83 Moins de 200 0% 1 Entre 2 et 10 LC Autogérée Entre 100 000 et 500 000
H84 Entre 500 et 1000 0% Plus de 10 Plus de 50 LC / LF Autogérée Plus de 1 000 000
H85
H86
H87
H88
H89 Entre 500 et 1000 6% 1 Entre 10 et 50 LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
H90 Entre 500 et 1000 22% Entre 5 et 10 Entre 10 et 50 LC / LF Autogérée Entre 500 000 et 1 000 000
Principales caractéristiques des établissements
25
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Valeurs des indicateurs « avant » - Base 2006 ou 2007 en fonction des vagues d’établissements
26
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
H9
H10
H10a 4 3,6 0 4 1 2 3,82 € 4,10 € 4 1
H10b 4 3,6 0 4 1 3,6 4,62 € 5,00 € 4 2
H11 4 4 1 4 1 3 3,27 € 3,60 € 3 1,89 € 9,91 5,68% 2
H12
H13 3 3,2 1 3 1 3
H14 4 2,8 0 3 1 3 4,14 € 6,31 € 2 1,85 € 11,1 6,35% 3
H15 3 2,8 0 3 1 1 5,31 € 3 1,70 € 16,7 2
H16 4 3,2 1 3 1 4 4,99 € 4 1,89 € 6,53 6,61% 2
H17
H18 3 2,8 0 3 1 4,31 € 4,71 € 3 1,65 € 9,9 1
H19
H20 4 4 1 4 1 1 6,57 € 3 2,72 € 8,65 25,30% 4
H21 3 2 0 2 1 2 5,10 € 5,70 € 3 2,67 € 12 16,40% 2
H22 4 2,4 1 2 1 2 3,52 € 5,63 € 3 1,68 € 13,69 9% 2
H23
H24 3 2 0 2 1 3 4,49 € 6,13 € 3 1,89 € 9,96 9,96% 0
H25
H26 4 3,2 1 3 1 3 4,23 € 4,62 € 3 1,95 € 12,2 4
H27 4 3,6 0 4 1 3 4
H28
H29
H30 3 3,2 1 3 1 4,53 € 3 2,23 € 3,5
H31 4 4 1 4 1 4 3,49 € 4,32 € 4 1,51 € 12,12 4
H32 4 4 1 4 1 4 3,46 € 3 2,36 € 21,3 35,77% 3
H33 4 4 1 4 1 4 5,27 € 5,38 € 3 2,31 € 9,57 4% 4
H34 3 3,2 1 3 1 3 3 2,10 € 24,07 3,71% 4
H35 3 3,2 1 3 1 2 3,19 € 4,74 € 2 2,07 € 26,5 11,90% 2
H36
H37 2 4 1 4 1 4 4,74 € 3 1,75 € 8,72 3,50% 3
H38 3 2,8 1 3 0 4 1,93 € 1
H39 3 2,8 0 3 1 3 8,85% 2
H40
H41 4 4 1 4 1 1 2,94 € 3 1,83 € 28,5 10% 4
H42 2,5 3,2 1 3 1 2,5 4,50 € 4,50 € 3 1,85 € 8,3 9,50% 2
H43 4 2,4 1 2 1 2 3,78 € 3,80 € 3 1,61 € 16 1
H44 3 3,6 1 4 0 4 3,56 € 4,05 € 3 1,81 € 17,2 6,80% 1
H45 4 4 1 4 1 4 4,05 € 4,56 € 3 2,10 € 14,7 19,40% 4
H46 3 4 1 4 1 3 3,82 € 3 1,96 € 11,6 4,64% 1
H47 4 3,2 1 3 1 4 4,69 € 3 1,97 € 1
H48 3 0,8 0 1 0 3 3,67 € 1,79 € 16,54 1
H49 4 2,4 1 2 1 4 6,00 € 6,00 € 3 2,21 € 1
H50 4 4 1 4 1 2 4,00 € 4,27 € 3 2
H51 3 3,8 0,5 4 1 1 6,80 € 7,05 € 3 2,71 € 9,3 2
H52
H53
H54 4 3,2 1 3 1 4 3,65 € 4,44 € 3 1,71 € 13,95 14,99% 4
H55
H56 1 3,2 1 3 1 4,23 € 4,80 € 3 2,00 € 11,2 8,60% 4
H57 4 4 1 4 1 3 3,87 € 4,13 € 1 2,35 € 16 7% 3
H58 4 4 3,06 € 3,15 € 3 2,09 € 18,7 12% 2
H59 4 4 1 4 1 4 2,91 € 3,80 € 3 1,32 € 17 4% 3
H60
H61
H62 4 3,2 1 3 1 4 3,34 € 3,55 € 4 1,78 € 11,12 9,98% 4
H63
H64
H65
H66 4 3,6 4 4,05 € 5,53 € 3 1,94 € 12,2 1,84% 1
H67 3 4 1 4 1 4 3,10 € 4,60 € 3 1,60 € 18,5 17% 4
H68 4 3,6 0 4 1 3 5,45 € 5,63 € 3 2,55 € 12,9 37% 1
H69 4 2,4 0 3 0 3 4,61 € 6,74 € 3 1,87 € 9,5 13,20% 4
H70 4 3,2 1 3 1 3 2,88 € 5,52 € 2 1,59 € 26,38 3,50% 1
H71
H72 4 4 1 4 1 4 3,63 € 3,76 € 2 1,81 € 25,65 5,7% 4
H73
H74
H75
H76 3 3,6 1 4 0 4,26 € 6,50 € 3 1,98 € 12,99 24,39% 1
H77
H78
H79
H80 3 2,4 0 3 0 3 4,62 € 5,05 € 3 2,04 € 13,8 9% 1
H81 3 3,2 1 3 1 4 4,60 € 8,51 € 4 2,32 € 12,3 9% 4
H82 4 3,2 1 3 1 3 3,99 € 4,57 € 3 1,91 € 18,2 20,70% 3
H83 3 3,2 1 3 1 2 5,00 € 5,30 € 1 2,27 € 4,8 15% 1
H84 4 2,8 0 3 1 3 4,46 € 4,83 € 3 1,99 € 12,62 4,70% 3
H85
H86
H87
H88 3 4 1 4 1 3 5,30 € 5,30 € 4 2,10 € 7,9 3% 2
H89 4 3,2 1 3 1 3 4,97 € 5,19 € 3 2,10 € 11 15,80% 4
H90
Valeurs des indicateurs « après » - Base 2007 ou 2008 en fonction des vagues d’établissements
De la même façon que pour la situation « avant » des chantiers, il a été possible de construire une grille de
dispersion des valeurs des indicateurs « après » (base 2006 ou 2007) qui est donnée ci-dessous avec le détail
des valeurs des indicateurs par établissement.
27
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
40%
30%
20%
10%
0%
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St
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100%
90%
80%
70%
60% Plus de 20
De 10 à 20
50% De 5 à 10
Moins de 5
40%
30%
20%
10%
0%
Productivité (en repas Productivité (en repas Taux d'absentéisme Taux d'absentéisme
fabriqués par heure fabriqués par heure (pourcentage) - avant (pourcentage) - après
agent) - avant agent) - après
28
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
100%
20%
10%
0%
Structure Structure Résultat Coût Résultat Coût Repas Repas
matière - Coût matière - Coût repas fabriqué repas fabriqué distribué self distribué self
matière/repas matière/repas (avant) (après) (avant) (après)
(avant) (après)
Grille de dispersion des valeurs des indicateurs – Valeurs après la conduite du chantier – Base 2006 ou 2007
suivant les établissements
Chaque « bonne pratique organisationnelle observée » est décrite par trois éléments :
• Un tableau synthétique présentant la bonne pratique
• Un descriptif détaillé présentant la démarche suivie par les établissements qui l’ont mise en œuvre ainsi
que les résultats qu’ils ont obtenus
• Des documents formalisés par les équipes des établissements.
29
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Afin d’aider le lecteur dans la prise en compte de ces bonnes pratiques, deux éléments critères de choix sont
proposés. Il s’agit d’abord d’une hiérarchisation en trois niveaux reflétant une priorité de mise en œuvre :
Niveaux Signification
A Priorité très élevée – BPO fondamentale indispensable à tout service de restauration hospitalière
Priorité importante – BPO fortement recommandée, ayant un impact sur l’amélioration du rapport
B
qualité / coût
C Priorité faible – BPO conseillée après avoir mis en place toutes les autres BPO
Il s’agit également de cerner l’impact de ces pratiques à l’amélioration des indicateurs de coût, de qualité et de
sécurité qui ont été construits dans le cadre du « chantier pilote ». La nature de l’impact est indiquée sur chaque
fiche de bonne pratique à l’aide de la symbolique suivante.
Nature de
Définition
l’impact
Nature de l’impact
30
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Q QUAND A tout moment dans le processus d’amélioration continue de la qualité, mais cette action doit être menée avant
toute action d'évolution de la prise en charge des patients et résidents
Déterminer les différents segments de consommateurs et classifier les consommateurs par type d'offre
alimentaire
Réaliser des benchmarking sur les offres alimentaires d'autres établissements hospitaliers
Déterminer les besoins nutritionnels des différents types de consommateurs
Déterminer les rendez vous alimentaires de la journées des consommateurs et leur contenu
Avoir une validation par le CLAN
C COMMENT
Déterminer la notion de choix
Déterminer la politique en termes de régimes
Définir l'organisation de la gestion informatique dans le cadre de l'offre alimentaire
Mettre au point le dossier de synthèse de prise en charge nutritionnelle des patients et résidents
Réaliser une présentation finale pour validation par le CLAN
Diffuser et présenter dossier de synthèse aux médecins, cadres et agents des unités de soins
DUREE DE MISE EN PLACE DE LA BONNE PRATIQUE COMPLEXITE DE MISE EN PLACE DE LA BONNE PRATIQUE IMPACT ☺
Elevée Moyenne
31
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
La démarche
La prise en charge nutritionnelle est la vocation essentielle de la chaîne alimentaire mise en œuvre par les
établissements de santé.
Finalisation
Production Transport de la Distribution
production
Finalisation
Production Transport de la Distribution
production
Les fonctions restauration et hôtellerie sont assurées par les personnels des équipes de cuisine et par les
équipes soignantes. Le rôle des professionnels chargés de la gestion de la chaîne alimentaire est de proposer
des produits et des services répondant aux besoins et attentes des consommateurs.
Afin de définir les produits et les services composant la chaîne alimentaire et construisant ainsi la prise en
charge nutritionnelle, il est nécessaire de conduire une réflexion collégiale au sein de l’établissement de santé
pour mettre en adéquation besoins et attentes exprimés par les consommateurs et offres de produits et de
services proposés.
Cette démarche nécessite une remise en question partielle ou globale de la chaîne alimentaire en place,
l’articulation des fonctions restauration et hôtellerie étant fréquemment construite pour répondre aux contraintes
organisationnelles, sociales et économiques des établissements de santé plutôt que pour apporter une réponse
adaptée aux besoins et attentes des consommateurs.
La méthodologie de conduite d’un travail de mise au point d’une politique de prise en charge nutritionnelle peut
être basée sur le phasage suivant :
1. Etude de marché : définition quantitative et qualitative des patients. Détermination des besoins et attentes
des consommateurs au niveau restauration, hôtellerie et nutrition.
2. Définition de l’offre de produits et de service : définition de l’offre de prise en charge nutritionnelle au travers
de la restauration et de l’hôtellerie
3. Définition des moyens : identification des moyens à mettre en œuvre (main d’œuvre, matériels,
32
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
La présente fiche de bonne pratique présente les étapes 1 et 2 de la mise en œuvre d’une politique de prise en
charge nutritionnelle adaptée.
L’absence de politique de prise en charge nutritionnelle, ou les carences en termes de réponses aux besoins et
attentes des consommateurs peuvent être identifiées au travers de tout ou partie des symptômes suivants :
• Déséquilibre dans l’offre de régimes déclinés et spécifiques
• Déficit de performance dans l’organisation de la production et de la distribution des repas
• Maîtrise limitée des coûts de production et d’exploitation
• Maîtrise déficiente des dépenses de denrées alimentaires
• Inadaptation des prestations aux différents types de patients et de résidents
• Inadaptation des services aux différents types de patients et de résidents
Les causes de l’absence de politique de prise en charge nutritionnelle, ou les carences en termes de réponses
aux besoins et attentes des consommateurs peuvent être identifiées comme suit :
• Réflexion inaboutie de la définition de la politique de prise en charge nutritionnelle
• Standardisation des prestations et des services entraînant une inadaptation de la prise en charge
nutritionnelle
• Intégration excessive des contraintes logistiques et informatiques dans la définition des prestations et des
services de restauration et d’hôtellerie
• Alignement de l’offre alimentaire et hôtelière sur les capacités à produire et à distribuer des repas et non
pas sur la base des besoins et attente des consommateurs
• Intégration insuffisante des préconisations nutritionnelles dans les plans alimentaires ou absence de plan
alimentaire
L’adaptation de la politique de prise en charge nutritionnelle passe par les éléments suivants :
• Constitution d’un comité chargé de définir la politique de prise en charge nutritionnelle (CLAN)
• Conduite d’une étude de type « étude de marché » : détermination des besoins des consommateurs
• Détermination des préconisations nutritionnelles (GEMRCN) pour les patients et les résidents
• Intégration du niveau stratégique de la politique de prise en charge hôtelière dans la politique de prise en
charge nutritionnelle
• Détermination de l’offre sur la base de la demande identifiée
La définition de la politique de prise en charge nutritionnelle peut être conduite sur la base du phasage suivant :
33
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
L’identification de la demande : détermination des besoins de prise en charge par l’établissement de santé -
Source : Cabinet EC6 Le conseil en restauration santé
L’étude se poursuit par la définition de l’offre alimentaire en termes d’apports nutritionnels et sa déclinaison en
plans alimentaires, menus, etc. L’ensemble est formalisé dans une politique de prise en charge nutritionnelle
des consommateurs et donne lieu à l’adaptation, si nécessaire, des moyens de production et de distribution.
Formalisation de la politique de prise en charge des consommateurs et mise en adéquation des moyens -
Source : Cabinet EC6 Le conseil en restauration santé
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
L’adaptation de l’offre nutritionnelle aux besoins et attentes des consommateurs est identifiée au travers des
critères suivants :
• La demande et les besoins des consommateurs sont clairement identifiés
• La demande et les besoins induisent l’offre de produits et de services
• L’offre de produits et de services induit les moyens à mettre en œuvre
• L’adéquation entre les besoins, l’offre et les moyens fait l’objet d’une évaluation permanente (CLAN)
Les résultats
Au Centre Hospitalier de Béthune, une étude a été conduite pour adapter la prestation restauration aux
personnes âgées et / ou désorientées, aux patients atteints de cancer ainsi qu’aux personnes présentant des
troubles de la déglutition. L’objectif poursuivi était de couvrir les besoins nutritionnels des patients tout en tenant
compte de leurs choix, de leurs goûts et de leurs habitudes de vie. En effet, la place des repas dans la qualité
de vie des personnes âgées est essentielle, or l’attention qui lui est consacrée est insuffisante pour des raisons
organisationnelles mais aussi pour des raisons d’insuffisante réponse aux souhaits exprimés par ces
personnes.
L’identification de la demande étant faite, les travaux ont été conduits selon trois axes :
• Améliorer la qualité des repas
• Augmenter le temps consacré au repas des résidents
• Réduire la durée du jeûne nocturne
Afin d’améliorer les apports nutritionnels, les actions menées ont été :
• Faire évoluer les menus retravaillés, disposer d’une plus grandes diversité des repas
• Accroître la variété des fruits coupés en coupelle mais aussi celle des fromages et des yaourts
• Améliorer la présentation (salade en vrac avec sauce, beurre à tartiner, etc.)
Dans le cas de l’Hôpital Saint Joseph, un groupe de travail a été constitué pour travailler sur l’offre relative au
service de pédiatrie. La première étape, constituée par l’élaboration d’un état des lieux de la prestation
proposée, a montré qu’il n’y avait pas de problème de fourniture de matériels différenciés (assiettes, plateaux,
couverts, etc.). Toutefois, les menus devaient évoluer et nécessitaient la recherche de produits avec un
grammage adapté (steak haché, poisson pané). Il était également nécessaire d’adapter le plan alimentaire, les
menus, les plats et les textures.
L’étape suivante a consisté à conduire une enquête au sein du service de pédiatrie. Elle a été réalisée auprès
des personnels chargés de la distribution des repas, du chef de service et des cadres soignants du service de
pédiatrie. L’analyse des résultats a ainsi mis en évidence des horaires de déjeuner tardifs pour les bébés et des
horaires du dîner trop précoces. Si le contenu du déjeuner et du dîner était adapté aux attentes des grands
enfants, il existait des problèmes de texture, de quantité ou encore de choix de menus pour les enfants de 18
mois à 4 ans. Ces observations ont alors permis de définir les prestations et les modalités de la prise en charge
hôtelière et nutritionnelle, puis de construire l’offre alimentaire. Il a notamment été décidé de proposer une
nouvelle carte fixe et des menus adaptés (flan de légumes, galettes de légumes, etc.).
A l’issue de l’étude de faisabilité, la proposition de carte fixe a été abandonnée. Toutefois, les menus adaptés
ont été mis en place.
Les éléments proposés ont ensuite été totalement validés par le comité de pilotage et la mise en oeuvre des
actions a alors pu été poursuivie.
L’exemple du Centre hospitalier d’Albertville Moutier est largement illustré dans les documents ci-dessous.
35
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Au CHS du Jura, l’élaboration d’une politique alimentaire a permis de bâtir un plan alimentaire sur 7 semaines
respectant la grille GEMRCN et les attentes des patients, de mettre en place une collation, d’ajouter une
composante au déjeuner et du jus de fruit au petit déjeuner. Le patient dispose d’une meilleure couverture de
ses besoins nutritionnels. Economiquement, le gaspillage est réduit à l’aide d’une réponse adaptée. Un travail
participatif a eu lieu entre les unités de soins, la diététique et la cuisine.
Documents
Menus
• Les menus proposés aux patients répondent ils à leurs attentes ?
• La notion de choix proposé est elle adaptée aux attentes des patients ?
Les équipements
• Les équipements utilisés pour la distribution des repas aux patients de pédiatrie sont ils adaptés aux contraintes ?
Les locaux
• Les locaux de gestion de la fonction restauration en services de soins (offices alimentaires) utilisés dans le cadre de la
distribution des repas aux patients de pédiatrie sont ils adaptés aux contraintes ?
• Les chambres sont elles adaptées aux contraintes de la distribution et de la consommation des repas par les patients ?
• Les chambres sont elles adaptées aux contraintes de la distribution et de la consommation des repas par les familles
des patients ?
36
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
2. Plans alimentaires
Pour pouvoir répondre à ces critères, il est nécessaire que la prestation repas s’articule autour de deux plans
alimentaires :
38
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Le plan alimentaire « adulte jeune » s’adresse aux adolescents et adultes hospitalisés en « court séjour ». Pour
la pédiatrie, un menu sera adapté à partir du plan alimentaire « adulte jeune ». Les quantités servies seront
adaptées en fonction de l’âge, des besoins et de la prescription médicale au moment du service.
Le plan alimentaire « senior » s’adresse aux personnes âgées des services de gériatrie (USLD, EHPAD et
SSR). Il est prévu que le menu senior (élaboré à partir du plan alimentaire « senior ») s’adresse aux personnes
âgées hospitalisées.
Chaque plan alimentaire est composé de six semaines de menus. Ils sont élaborés afin de satisfaire aux
besoins nutritionnels et aux recommandations citées précédemment pour chaque type de consommateur.
Les outils utilisés sont les grilles de fréquence de présentation des différents types de plat du GEMRCN car
l’application de ces fréquences permet de satisfaire l’ensemble des recommandations. Ces grilles sont
présentées en annexe. Les plans alimentaires ainsi bâtis sont joints en annexe
3. Les menus
Ils respectent les plans alimentaires établis pour les deux types de consommateurs.
Ils sont rédigés sur 3 saisons différentes. Les plans alimentaires comprenant 6 semaines, il y a donc 3 cycles
de menus de 6 semaines :
• juin, juillet, août, septembre (menus été, adaptés au plan canicule),
• octobre, novembre, décembre, janvier,
• février, mars, avril, mai, juin.
Les autres critères pris en compte pour la rédaction des menus sont : la variété des plats, leur popularité, les
moyens économiques, matériels et humains.
Un exemple de menu (semaine 1 automne « adulte jeune » et « senior ») est joint en annexe.
Le reste des régimes fait l’objet des couplages de régimes. Il nécessite une prise en charge particulière (sous
couvert de la diététicienne) car il induit une fabrication spécifique.
La définition et les caractéristiques précises de ces régimes et textures sont validées par le corps médical
(document communiqué en annexe)
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
5. La notion de choix
Organisation du choix
Les cartes de plats fixes (document en annexe) sont constituées de 5 à 8 plats de remplacement pour les 5
composantes du repas. Pour chaque composante, au moins un plat peut convenir aux textures modifiées
(haché, mouliné, mixé). Des variantes sont apportées dans chaque composante en fonction des saisons.
La carte des plats fixes est construite selon un plan alimentaire afin de respecter la variété au niveau des
caractéristiques nutritionnelles des plats de remplacement proposés.
• Hôpital (MCO) : proposition du menu au jour le jour au chevet du patient avec proposition des plats de
remplacement en cas de non goût alimentaire. Service en plateau repas individuel assemblé en UPC.
• Pédiatrie : le service souhaite une commande et une livraison en collectif afin d’adapter le menu aux
besoins (apports nutritionnels, goût…) de chaque enfant lors de la distribution. Par contre, les enfants ayant
un régime particulier auront un plateau repas alloti en UPC.
• Gériatrie (MR, USLD, SSR) : la détermination des profils alimentaires (texture, régime, non goût) de chaque
résident sur l’outil informatique permettra de lui proposer un menu adapté. Dans le cadre du menu normal,
le plat de remplacement proposé en cas de non goût sera déterminé au préalable (équivalent nutritionnel)
lors du paramétrage informatique.
• Service en collectif pour l’ensemble des maisons de retraite et USLD. Service en plateau pour le SSR avec
une prise de commande identique à celles des autres services de gériatrie (prise en compte des aversions
sans choix au jour le jour).
40
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Bœuf non haché (P/L Poisson (> 70% Porc (P/L >1; >70% Veau non haché (P/L Poisson (> 70% Volaille (P/L >1; Agneau (non haché)
>1; >70% MPA) poisson et P/L ≥2) MPA) >1; >70% MPA) poisson et P/L ≥2) >70% MPA) (P/L >1; >70% MPA)
Légumes verts Féculents Légumes verts Féculents Légumes verts Féculents Féculents
Produit laitier (> Fromage (100 à 150 Produit laitier (> Produit laitier (> Fromage (100 à 150
Fromage (>150 mg
100mg Ca et < 5 g de mg de Ca par Fromage à tartiner 100mg Ca et < 5 g de 100mg Ca et < 5 g de mg de Ca par
Ca / portion)
lipides par portion) portion) lipides par portion) lipides par portion) portion)
Produit laitier (>
Dessert
Fruit cru Fruit cuit Fruit cru 100mg Ca et < 5 g de Fruit cru Fruit cuit
>15%MG>20g SAR
lipides par portion)
SOIR SOIR SOIR SOIR SOIR SOIR SOIR
Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage enrichi
Préparation pâtissière
Œufs (>70%MPA) salée (porc) (P/L<1;
Plat complet > 50% Plat complet (Bœuf) Plat complet >50% Plat complet (bœuf)
<70% MPA)
LV; P/L>1; < >50% féculents; LV (P/L>1; < 70% et LV (P/L>1; > 70%
70%MPA P/L>1; > 70% MPA. MPA) MPA) Plat complet >50%
(Féculent) (Crudité)
LV
Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg
Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion)
Produit laitier (> Produit laitier (> Produit laitier (>
100mg Ca et < 5 g de Fruit cru 100mg Ca et < 5 g de Fruit cuit 100mg Ca et < 5 g de Dessert lacté Fruit cru
lipides par portion) lipides par portion) lipides par portion)
Fréquences de présentation : < 70% MPA : représente un mamimun à présenter; >70 % MPA représente un minimum; P/L<1 représente un maximum; P/L>1
représente un minimum
41
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Bœuf non haché (P/L Poisson (> 70% Porc (P/L >1; >70% Veau non haché (P/L Poisson (> 70% Volaille (P/L >1; Agneau (non haché)
>1; >70% MPA) poisson et P/L ≥2) MPA) >1; >70% MPA) poisson et P/L ≥2) >70% MPA) (P/L >1; >70% MPA)
Légumes verts Féculents Légumes verts Féculents Légumes verts Féculents Féculents
Produit laitier (> Fromage (100 à 150 Produit laitier (> Produit laitier (> Fromage (100 à 150
Fromage (>150 mg
100mg Ca et < 5 g de mg de Ca par Fromage à tartiner 100mg Ca et < 5 g de 100mg Ca et < 5 g de mg de Ca par
Ca / portion)
lipides par portion) portion) lipides par portion) lipides par portion) portion)
Produit laitier (>
Dessert
Fruit cru Fruit cuit Fruit cru 100mg Ca et < 5 g de Fruit cru Fruit cru
>15%MG>20g SAR
lipides par portion)
SOIR SOIR SOIR SOIR SOIR SOIR SOIR
Préparation pâtissière
Volaille (P/L>1; > Bœuf (P/L>1; < 70% Abats(P/L>1; < 70% Bœuf (P/L>1; < 70% Veau ( P/L>1; >70 %
Œufs (>70%MPA) salée (porc) (P/L<1;
70%MPA) MPA) MPA) MPA) MPA)
> 70% MPA)
Féculent Légumes verts Féculent Légumes verts Crudité Légumes verts Légumes verts
Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg Fromage (>150 mg
Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion) Ca / portion)
Produit laitier (>
Fruit cuit Fruit cru 100mg Ca et < 5 g de Fruit cru Fruit cuit Fruit cru Fruit cru
lipides par portion)
Fréquences de présentation : < 70% MPA : représente un mamimun à présenter; >70 % MPA représente un minimum; P/L<1 représente un maximum; P/L>1
représente un minimum
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Filet de colin sauce Sauté de Porc aux Filet de cabillaud sce Cuisse de poulet Gigot d'agneau roti
Bœuf braisé Roti de veau forestier
Normande olives béarnaise basquaise aux herbes
Compote pomme
Fruit cru Fruit cru Pate lisse aux fruits Fruit cru Poires cuites chocolat Tarte normande
fraise
Bouillon de volaille
Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage > 40 % LV Potage enrichi
vermicelle
Fromage (comté) Tomme des pyrénées Tomme de savoie Fromage (Emmental) Saint paulin Morbier Reblochon
Flamby (gélifié
Crème dessert Quetsches Gâteau de semoule au
Fruit cru vanille nappé Œufs à la neige Fruit cru
caramel dénoyautées au sirop caramel
caramel)
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Diabétiq Menu sans Patients 1800 Kcal Petit déjeuner : Aliments contenant
ue sucre ajouté diabétiques 17 % de protéines boisson sans sucre des matières grasses
standard avec des (insulino- 32 % de lipides 1 produit laitier y compris lait hydrogénées et ceux
quantités bien dépendants 51 % de glucides 3 tranches de pain ou 6 biscottes contenant beaucoup
déterminées et ou non (2) + 1 beurre. de matières grasses
régulières de insulino 3 tranches de 30 g au Déjeuner et dîner : saturées (animales
glucides à dépendants) petit déjeuner Hors d’œuvre légume + sauf les matières
chaque repas. . Et 1 tranche de 30 g vinaigrette. grasses provenant du
Peu de matières au déjeuner et dîner. Viande ou équivalent protidique poisson) :
grasses Résidents 225 g de glucides. Légumes verts (150 g) hors d’œuvre :
saturées des services Féculents 150 g préparations
(animales) et de gériatrie 1 part de fromage ou 1 laitage pâtissières salées,
sans matières diabétiques nature (1 au déjeuner, l’autre au charcuteries,
grasses nécessitant dîner). mayonnaise…
hydrogénées un apport Fruit cru ou cuit sans sucre ajouté viandes ou
par prévention régulier de 1 tranche de pain équivalent : plats
des maladies glucides sur boissons chaudes sans sucre industriels, aliments
cardiovasculaire la journée panés, reconstitués,
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Entrée :
• 1 cuidité, qui peut varier en fonction des cycles de menus
• 1 crudité qui peut varier en fonction des cycles de menus,
• 1 œuf,
• 2 hors d’œuvres protidiques (jambon, poisson)
• 1 hors d’œuvre féculent,
• 1 potage ou bouillon.
Plat protidique :
• 1 viande maigre au jus (ex : escalope de volaille au jus)
• 1 viande rouge rôti
• 2 plats protidiques à base de viande hachée (ex hachis Parmentier) dont 1 à base de poisson.
• 1 filet de poisson au citron
• 1 ovo produit
• 1 jambon
• 1 plat complet mixé (viande moulinée et légumes moulinés mélangés) pour les menus à texture modifiée
• 1 viande hachée pour les menus à texture modifiée
Plat d’accompagnement :
• 3 légumes verts
• 3 féculents (dont purée)
Produits laitiers :
• 1 fromage portion pâte molle
• 1 fromage portion pâte dure
• 1 fromage blanc nature
• 1 yaourt nature
• 1 petits suisses de 60 grammes
• 1 fromage à tartiner riche en calcium pour les menus à texture modifiée
Dessert :
• 1 fruit de saison
• 1 fruit cuit au sirop
• 1 compote de fruit
• 1 dessert lacté > 100 mg de calcium et < 5 grammes de lipide
• 1 dessert lacté
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
PLATS FIXES
Entrée Eté Automne Hivers
1 cuidité Haricots verts Betteraves rouges Poireaux vinaigrette
1 crudité Tomates Salade de mâche Carottes râpées
1 Œuf Œuf dur vinaigrette Œuf dur vinaigrette Œuf dur vinaigrette
1 Hors d'œuvre protidique Jambon blanc Jambon blanc Jambon blanc
1 Hors d'œuvre protidique Sardines Filet de Hoki mayo Thon
1 Hors d'œuvre féculent Taboulé Salade de lentilles Salade de pomme de terre
1 potage / bouillon Potage légumes/ Potage légumes/ bouillon Potage légumes/ bouillon
bouillon
Plat protidique
1 viande maigre au jus Escalope de volaille Cuisse de poulet Filet de poulet au jus
1 viande rouge rôtie Rôti de bœuf froid Bœuf braisé Rôti de veau
1 viande hachée ou plat proti Hachis Parmentier Hachis Parmentier Hachis Parmentier
1 plat protidique mixé Mousse de poisson Mousse de poisson Mousse de poisson
1 filet de poisson au citron Filet de Hoki citron Filet de saumon citron Filet de cabillaud citron
1 ovo produit Omelette nature Omelette nature Omelette nature
1 Jambon Jambon blanc Jambon blanc Jambon blanc
Plat d'accompagnement
1 légume vert Carottes Carottes Carottes
1 légume vert Haricots verts Haricots verts Haricots verts
1 légume vert Courgettes Courgettes Courgettes
1 féculent Riz créole Riz créole Riz créole
1 féculent Coquillettes Macaronis Nouilles
1 féculent Purée Purée Purée
Produits laitiers
1 fromage pâte molle Coulommiers Coulommiers Coulommiers
1 fromage pâte dur Comté Comté Comté
1 fromage blanc nature Fromage blanc nature Fromage blanc nature Fromage blanc nature
1 Yaourt nature Yaourt nature Yaourt nature Yaourt nature
1 petits suisses de 60 g 1 petit suisse nature 1 petit suisse nature 1 petit suisse nature
1 fromage à tartiner riche en calcium pour les Crème de gruyère Crème de gruyère Crème de gruyère enrichie
menus à texture modifiée enrichie en calcium enrichie en calcium en calcium
Dessert
1 fruit de saison* Kiwi/Pêche ou autre fruit Poire ou autre fruit Banane ou autre fruit
1 fruit cuit au sirop Ananas sirop Pêche au sirop Pomme cuite
1 compote de fruit Compote pomme / coing Compote pomme/abricot Compote pomme fraise
1 dessert lacté Crème dessert vanille Flamby Crème dessert pralinée
1 dessert lacté Gâteau de semoule Gâteau de riz Liégeois café
*Fruit qui peut varier en fonction de la saison.
49
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Assurer la qualité de la restauration dans un hôpital est un objectif ambitieux qui comporte plusieurs volets
complémentaires.
L’organisation de la restauration et de l’alimentation dans les établissements de santé doit en effet répondre à
des critères de qualité identiques à ceux proposés par les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration.
L’objectif prioritaire est d’assurer à la clientèle hospitalière la qualité de la prestation, de la commande des
repas jusqu’à la distribution, en s’appuyant sur une charte de qualité et une grille d’évaluation et en favorisant
les échanges des pratiques professionnelles.
L’alimentation et la restauration dans les établissements de santé doivent par ailleurs répondre aux critères de
sécurité maximum, conformes aux connaissances scientifiques actuelles et à la réglementation. L’objectif
prioritaire est le contrôle des risques alimentaires, en s’appuyant sur la méthode HACCP (Hazard Analysis
Critical Control Point) appliquée aux unités de soins et sur des programmes de formation transversale destinée
à l’ensemble des personnels.
Enfin, la nutrition est un soin qui doit faire l’objet d’une organisation et de règles spécifiques. Il s’agit d’adapter le
soutien au risque nutritionnel, en se basant sur des recommandations d’apports nutritionnels et sur une
organisation des soins en nutrition. Des outils de dépistage de la dénutrition sont mis à la disposition des
professionnels.
Le Plan National Nutrition Santé (PNNS) et le Groupe d'Etude des Marchés Restauration Collective et Nutrition
(GEMRCN), anciennement appelé Groupement Permanent d’Etudes de Marché sur les Denrées Alimentaires
(GPEM/DA) sont les éléments incontournables de l’organisation de la politique alimentaire et nutritionnelle en
établissement de santé. Les informations qu’ils contiennent et les recommandations qui y sont édictées
permettent de cadrer les réflexions et travaux des Comités de Liaison en Alimentation Nutrition (CLAN),
internes aux établissements de santé.
C’est pourquoi, avant de traiter les aspects techniques de la politique alimentaire et nutritionnelle de 3H Santé
telle que coordonnée par le CLAN, ce document rappellera les éléments clés du PNNS et du GEMRCN ainsi
que les avis du Conseil National de l’Alimentation (CNA) sur les besoins alimentaires des personnes âgées et
leurs contraintes spécifiques.
PARTIE 1 – Le PNNS
PARTIE 2 – Le GEMRCN
PARTIE 3 – Avis N° 53 du CNA
PARTIE 4 – Le CLAN
50
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Rappel de l’objectif
Définir la politique de prise en charge nutritionnelle des patients et des résidents dans le cadre d'un document
appelé cahier des charges de prise en charge nutritionnelle, alimentaire et hôtelière des patients et résidents du
Centre Beauséjour
51
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Plans alimentaires
Régimes et textures
52
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
• Textures
- Texture normale
- Texture hachée : viande hachée, légumes normaux et le reste du menu est normal
- Texture moulinée : viande hachée, légumes moulinés, non mélangés.
- Texture mixée : viande moulinée et légumes moulinés, le tout mélangé (texture lisse)
Notion de choix
• Des plats de remplacement sont disponibles selon :
- 1 carte des plats fixes « normale » c'est-à-dire dont la fabrication est salée avec graisse,
- 1 carte des plats fixes pour les « régimes » dont la fabrication est sans graisse mais avec sel
(déclinaison de la carte des plats fixes « normale »)
• Ils doivent être déclinés selon les caractéristiques nutritionnelles de chaque régime
• A noter :
- Les textures modifiées seront produites par la cuisine à partir du menu normal,
- D’autres productions sont nécessaires (en plus du menu normal et de la carte des plats fixes) afin de
permettre la production des menus régimes. Ces déclinaisons doivent être validées au cas par cas, le
but étant de trouver le bon équilibre entre les moyens de productions et la diversité des plats proposés
(variété).
53
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Exemple de menus
54
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Responsable production
• Diététiciennes
• Agents hôteliers
La démarche
Cette analyse, conduite service par service, permet d’étudier la durée moyenne de séjour, les régimes les plus
fréquents et les pathologies présentes. Les plans alimentaires existants sont analysés. En parallèle, les plats et
menus qui ne sont pas appréciés par les patients sont recensés, de même, ce que l’on jette le plus
fréquemment, ce qui ne va pas ensemble (jambon et riz, etc.). Le travail est réalisé par les diététiciennes et les
agents hôteliers.
Dans le cas où une politique alimentaire a été définie dans l’établissement, elle doit être intégrée pour la
création du plan alimentaire. Si elle était déjà existante depuis plusieurs années, il peut être nécessaire de la
mettre à jour.
En plus de l’analyse de l’existant, il convient de définir les objectifs poursuivis par la mise en œuvre d’un
nouveau plan alimentaire. Il peut notamment s’agir de :
• Améliorer le taux de satisfaction des patients
• Harmoniser entre plusieurs sites les plans de menus et leurs déclinaisons
• Optimiser la production
• Maintenir le choix
• Eviter la multiplicité des plats
• Renforcer la fabrication sur site
• Développer la culinarité des plats
• Offrir plus de plats régionaux
L’ensemble des éléments issus des étapes précédentes est alors consolidé et décliné en plan menu. Pour ce
faire, il convient de définir :
57
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Une négociation est ensuite conduite entre le service restauration, la diététique et les services économiques
pour définir un plan menu nutritionnellement correct et budgétairement acceptable.
Le plan est décliné en menus et fiches recettes. Il peut également donner lieu à une déclinaison en régime
normal et régimes spécifiques. Les nouvelles recettes peuvent faire l’objet de tests afin de conduire des
analyses de goût et de valider la satisfaction des patients.
Le nouveau plan validé par les différents métiers et les instances, dont le CLAN, est alors mis en œuvre. Les
quantités et denrées nécessaires sont intégrées dans les nouveaux marchés alimentaires pour les passations
d’appels d’offres.
La mise en place d’une enquête de satisfaction des patients peut périodiquement conduire à ajuster le plan.
Les résultats
Les Hôpitaux d’Antrain et de Saint-Brice en Coglès ont défini un plan alimentaire composé de deux cycles de
huit semaines commun aux deux cuisines. Ce plan comporte un cycle hiver différent du cycle été et accroît la
variété.
58
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
Tomate provençale Fenouil basquaise Frites Semoule Tortis au beurre Ratatouille Haricot beurre à l'ail
Assiette anglaise
Tarte 3 fromages Jambon blanc Omelette texane Pizza Fricassée d'encornet Œuf dur
(bacon, ail,andouille)
Gratin de courgettes Haricot verts Chou-fleurs
Riz arlequin Carotte glacées julienne de légumes Piémontaise
angevine persillées vinaigrette
Salade verte Petit suisse Fromage blanc Bûche du pilat Petit suisse yaourt Salade verte
Yaourt aux fruits Fruit Pains au chocolat Fruit Fruit Banane Crème dessert café
Semaine 2
Concombre Salade de tomate Champignon ail ou Salade de blé Terrine aux trois
Carotte râpée Avocat ou melon
vinaigrette mimosa melon verdurette légumes
Filet de saumon sce
Tomate farcie Bœuf de tomate Pintade au jus Steack haché Lapin à la moutarde Sauté de veau
safranée
Haricots vert Carotte/pomme
Spaghettis Lentilles au lard P de terre grenaille Ratatouille Riz pilaf
échalotes vapeur
Salade verte Camembert Yaourt Salade verte Pt troo sec Camembert Salade verte
Gélifié chocolat Fruit Fruit Riz vanille Fruit Tarte au chocolat Flan caramel
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
SEMAINE 5 HIVER
sot l'y laisse grillade de porc bœuf au jus couscous cuisse de poule au pot filet de colin poitrine de veau farcie
sauce champignons sauce charcutière sauce hollandaise
roesti coquillettes au beurre bouquetière de légumes et sa garniture garniture de pot riz cantonais pommes vapeur
macédoine vinaigrette salade riz pilaf haricots verts salade verte aux œufs carottes vichy
semoule au lait riz au lait bouillie
riz au lait bouillie semoule au lait semoule au lait
banane ou crème mont-blanc ou petits suisses ou flan chocolat ananas au sirop pomme cuite ou fromage blanc
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
mousse d ‘artichaut mousse aux 3 légumes mixé de bœuf terrine de légumes mousse d'asperges mousse de carotte mousse de palmiers
mixé de dinde mixé de porc bouquetière mixée mixé d'agneau mixé de poulet mixé de colin mixé de veau
Mixé purée purée de courgettes laitage selon stock légumes mixés garniture de pot mixée purée d’épinards purée
laitage selon stock laitage selon stock compote de poire entremet café laitage selon stock laitage selon stock
tiramisu compote compote crème pâtissière banane écrasée
fond d’artichaut trio crudités vinaigrette pdt vinaigrette allégée terrine sauce asperges sauce orange salade mixte allégée cœurs de palmier
sot l'y laisse grillade porc aux herbes bœuf au jus dégraissé mousseline cuisse de poule s/peau filet de colin poché steak haché veau grillé
Hypocal roesti coquillettes vapeur bouquetière de légumes couscous poulet s/peau garniture de poule épinards pommes vapeur
camembert fromage blanc 0% petits suisses 20% 1/2 semoule fromage blanc à 0% petits suisses 0% saint-paulin
tiramisu pomme fruit au choix 1/2 légumes fruit au choix clafoutis édulcoré fruit au choix
entremet café édulcoré
fond d’artichaut trio crudités vinaigrette salade de pdt terrine sauce asperges sauce orange salade mixte cœurs de palmier
sot l'y laisse grillade porc charcutière bœuf au jus mousseline cuisse de poule filet de colin steak haché veau grillé
Diabétique roesti 1/2 pâtes 1/2 courgettes bouquetière de légumes couscous poulet garniture de poule 1/2 riz 1/2 épinards pommes vapeur
camembert emmental mini brin 1/2 semoule baby bel brie saint-paulin
tiramisu pomme fruit au choix 1/2 légumes fruit au choix clafoutis édulcoré fruit au choix
entremet café édulcoré
fond d’artichaut s/sel trio crudités vinaigrette salade de pdt œuf dur vinaigrette asperges sauce orange salade mixte s/sel cœurs de palmier s/sel
sot l'y laisse s/sel grillade porc s/sel bœuf au jus s/sel couscous poulet s/sel cuisse de poule s/sel filet de colin s/sel steak haché veau s/sel
Diabétique pommes de terre s/sel 1/2 pâtes 1/2 courgettes bouquetière de légumes 1/2 semoule s/sel garniture de poule 1/2 riz 1/2 épinards pommes vapeur
sans sel fromage s/sel fromage s/sel fromage s/sel 1/2 légumes fromage s/sel fromage s/sel fromage s/sel
tiramisu pomme fruit au choix entremet café édulcoré fruit au choix clafoutis édulcoré fruit au choix
fond d’artichaut s/sel trio de crudités salade de pdt œuf dur vinaigrette asperges sauce orange salade mixte s/sel cœurs de palmier s/sel
sot l'y laisse s/sel grillade porc s/sel bœuf au jus s/sel couscous poulet s/sel cuisse de poule s/sel filet de colin s/sel steak haché veau s/sel
Sans sel pommes de terre s/sel coquillettes s/sel bouquetière de légumes 1/2 semoule s/sel garniture de poule riz cantonais s/sel pommes vapeur
camembert fromage s/sel fromage s/sel 1/2 légumes fromage s/sel fromage s/sel fromage s/sel
tiramisu pomme fruit au choix entremet café fruit au choix clafoutis fruit au choix
fond d’artichaut trio de crudités allégé pdt vinaigrette allégée terrine sauce asperges sauce orange salade mixte cœurs de palmier
sot l'y laisse grillade porc aux herbes bœuf au jus dégraissé mousseline cuisse de poule s/peau filet de colin poché steak haché veau grillé
Sans graisse pommes vapeur coquillettes s/beurre bouquetière de légumes couscous poulet s/peau garniture de poule épinards vapeur pommes vapeur
fromage pâte dure fromage blanc 0% petits suisses 20% s/sauce fromage blanc à 0% petits suisses 0% saint-paulin
flan tiramisu pomme fruit au choix 1/2 semoule fruit au choix clafoutis fruit au choix
1/2 légumes
entremet café
bouillon bouillon salade de pdt œuf dur vinaigrette thon vinaigrette dés de volaille sardine nature
sot l'y laisse grillade de porc bœuf sauce filtrée couscous poulet s/peau cuisse de poule s/peau filet de colin poché steak haché veau grillé
Sans résidu pommes vapeur coquillettes s/beurre purée sauce filtrée purée riz nature pommes vapeur
fromage pâte dure emmental fromage pâte dure semoule vapeur baby bel petits suisses 0% saint-paulin
flan tiramisu biscuits secs biscuit cuiller/gelée entremet café gelée clafoutis sans fruit biscuits secs
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
63
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Diététicienne
• Responsable de restauration
La démarche
Cette étape débute par la confirmation de la politique alimentaire, du plan alimentaire et du plan de menus de
l’établissement avec la diététicienne et le CLAN. En parallèle une enquête de popularité des plats du menu est
conduite en demandant aux patients des suggestions de plats.
Les résultats issus de ces deux actions sont consolidés pour déterminer les orientations stratégiques de la carte
fixe. Elles permettent de définir les régimes, les plats ou les repas concernés par la carte fixe. De même, à
partir des résultats de l’enquête de popularité, les plats les plus populaires sont déterminés.
Il convient alors de sélectionner pour chaque type de plat du menu (entrée, plat protidique, légume, laitage -
fromage, dessert) et chaque type de régime concerné par la carte fixe, des plats simples, peu coûteux ayant
une forte popularité et dont la mise en œuvre est aisée pour constituer la carte fixe.
La carte est constituée. Elle est ensuite déclinée en fiches techniques. Un planning de fabrication journalier et
hebdomadaire de ces plats constants est établi. Il sert notamment à évaluer la charge de travail supplémentaire
générée par ces fabrications et à la confronter avec le temps de fabrication disponible.
Le coût supplémentaire éventuel de ces fabrications est évalué et doit être validé par la direction des services
économiques.
De façon simultanée, les unités de soins et le service restauration définissent les modalités de prise de
commandes auprès du patient. Ils abordent par exemple le support de prise de commandes ou la fréquence de
prise de commandes.
Afin de réaliser le test, il est nécessaire de commander les denrées nécessaires aux fabrications des plats
constants. Le test se déroule sur la carte fixe dans un service. A l’issue de ce test un bilan est réalisé.
Une enquête de satisfaction conduite auprès des patients du service test permet d’évaluer la qualité et la
variété des plats offerts. Elle peut être complétée par un questionnaire adressé au personnel pour analyser les
impacts des évolutions organisationnelles. En fonction des retours, la carte fixe est alors déployée à l’ensemble
des services concernés.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
REALISATION DE L’ENQUETE :
• Passage dans chaque service à une date donnée d’un enquêteur interrogeant 30 % des patients
• Restitution des questionnaires remplis à la diététicienne pour l’exploitation
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
• Synthèse des remarques des patients pour chaque composant : entrée, viande / poisson, légume / féculent,
dessert
Entrées froides
3,60
3,40
3,20
Note/4
3,00
2,80
2,60
2,40
2,20
2,00
Tomate en salade
Salade du
Salade composée
Haricots verts en
Céleri rémoulade
Betteraves en
Asperges
maquereau au vin
Tomate antiboise
Champignons à la
Lentilles en
Salade composée
Melon/charcuterie
Terrine de
campagne
Carottes râpées
Charcuterie
chiche en salade
Pâté en croute
Salade niçoise
Anchoïade/pois
pêcheur
poisson
Pâté de
Terrine
salade
salade
grecque
lardons
salade
blanc
Plat
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Nom du patient :
Quel type de régime suit le patient (normal, diabétique, sans sel etc.) ?
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les équipes de cuisine de St Brice et d’Antrain en collaboration avec le diététicien travaillent actuellement sur la mise en place d’un plan
alimentaire commun à partir duquel de nouveaux menus seront proposés.
Votre expérience acquise au contact des patients et résidants est précieuse pour identifier les plats qu’ils apprécient le plus (☺ ou +) et
ceux qu’ils apprécient le moins retirer ( ou - ) de manière à les conserver ou à les supprimer qu’à conserver dans la carte.
Vos suggestions sont aussi les bienvenues.
Exemple 1 :
La moussaka (gratin d’aubergine à la viande) est un plat peu apprécié par les patients ou résidents. Vous êtes deux parmi le personnel
d’office à le penser. Moussaka
Exemple 2 :
Le pâté forestier est un plat apprécié par les patients ou résidents. Vous êtes seul(e) en office à le penser.
Pâté forestier ☺
Plat unique :
Bouchée à la reine Lasagne bolognaise
Brandade de morue Moussaka
Cassoulet maison Paëlla maison
Chou farci Quiche aux fruits de mer
Choucroute maison Quiche Lorraine
Couscous aux merguez Raviolis au gruyère
Feuilleté au poisson Tarte aux oignons
Galette saucisse Tarte aux poireaux
Gratin dauphinois aux dés de jambon Tartiflette lardons maison
Gratin de poireaux aux dés de jambon Timbale milanaise
Hachis Parmentier Tomate farcie viande
Lasagne au poisson
La liste de tous les mets est distribuée dans tous les offices des services de soins/hébergement et laissées à disposition des équipes
pendant 15 jours. Le diététicien récupère ensuite les enquêtes et collationne les résultats dans une grille.
Un nombre de points est affecté à chaque icône en fonction du degré d’appréciation du met :
-3 points
+1 points
☺ +2 points
Un score final est calculé en fonction du nombre de réponses et du degré d’appréciation. L’interprétation du score est le suivant :
si score < 0 alors le met est supprimé
si le score = 0 alors la recette est modifiée
si score ≥ 1 alors le met est conservé
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
REGIMES CONCERNES :
• Régime Normal
• Régime Diabétique
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
CARTE FIXE
Vous pouvez dorénavant choisir en remplacement des plats du menu, les plats suivants :
ENTREES
Au choix :
QUICHE LORRAINE
ASSORTIMENT DE CHARCUTERIES
VIANDES
Au choix :
ROTI DE BŒUF A LA CEVENOLE
LEGUMES
Au choix :
HARICOTS VERTS EN PERSILLIADE
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
ENTREES
Cuisinés Sans Sel / Sans Gras
Potage Potage
Terrine de légumes (80 g) Bouillon vermicelle
Saucisson sec (50 g) pour les hôpitaux généraux Tomate en salade (130 g)
Jambon (45 g) Pour les hôpitaux gériatrique
Œuf dur (2X ½)
Betteraves (matin) / Haricots vert (soir)
Salade verte (40 g)
VIANDES
Cuisinés Sans Sel / Sans Gras
Escalope de volaille sauce suprême Cuisse de poulet au jus s/sel (cuit)
Jambon (2 x 45 g) Suprême de merlu vapeur s/sel
Filet de poisson meunière (cuit) Steak haché au jus sans s/sel (100 g)
Tarte au fromage (110 g) Mixé de dinde (80 g) au jus sans sel
GARNITURES
Cuisinés Sans Sel
Coquillettes au fromage Coquillettes s/sel (+ 5 g MG)
Purée de pomme de terre Riz créole s/sel s/gras
Endives meunières Haricots verts s/sel (+ 5g MG)
Quenelles sauce tomate (3 x 40 g) Carottes vichy s/sel (+5 g MG)
FROMAGES
Yaourt nature Crème de gruyère (coupelle)
Fromage frais caillé 20 % Camembert (30 g)
Fromage battu 20 % Flan vanille s/sucre (125 g)
Comté (30 g)
DESSERTS
Normal Sans Sucre
Orange (hiver) / Brugnon (été) ➽ MIDI Pêche au naturel
Pomme ➽ SOIR Compote de pomme s/sucre
Banane Pomme cuite s/sucre
Cocktail de fruits
Compote de pomme
Pruneaux au sirop
PLATS FIXES
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Rappels :
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Tableau d’évaluation de la charge de travail générée par une carte fixe - Hôpital
du Vigan
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
Les services de soin et de restauration doivent être particulièrement et conjointement impliqués, dans le cadre
du groupe projet ou d’ateliers de travail.
La démarche
Au Centre Hospitalier Alphonse Guérin de Ploërmel, la volonté partagée du groupe projet était de développer la
convivialité du restaurant du personnel. Plusieurs repas « à thème » (déjeuner crétois, chinois,…) ont été
réalisés, l’organisation générale de l’espace a été renouvelée et de nouveaux mobiliers ont été installés, ce qui
a contribué à faire de la pause déjeuner un moment plus agréable et convivial.
A l’Hôpital Local Intercommunal 3H Santé, il s’agissait d’améliorer la convivialité des repas servis aux patients.
Le nombre de repas « à thème » et des animations a été notablement augmenté, ce qui a contribué à améliorer
la satisfaction des patients.
Dans les deux cas, la démarche utilisée a été très participative, les personnes concernées se sont fortement
impliquées dans le projet.
Documents
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
78
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Définir une prise en charge hôtelière adaptée pour les patients en fin de vie
NIVEAU DE
DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE B
PRIORITE
Définir une prise en charge hôtelière spécifique pour les patients en fin de vie dans les établissements de santé
Q QUOI Proposer une prestation déconnectée de la notion d'obligation de prise en charge nutritionnelle au bénéfice de la
notion de plaisir
Intégrer dans la notion de prise en charge hôtelière des patients en fin de vie les familles et les proches.
Certaines catégories de patients hospitalisés présentent des attentes et des besoins en termes de restauration et
de prise en charge hôtelière spécifiques
P POURQUOI
Les prestations et services pour ces patients impliquent une déconnexion du reste de l'organisation de la fonction
restauration de l'établissement hospitalier
Structure de pilotage : Structure opérationnelle :
o CLAN ou autre instance transversale traitant de la o Cadres et agents des unités de soins
nutrition, de la restauration et de l'hôtellerie. dédiées aux soins palliatifs ou aux unités
de soins accueillant des patients en fin
Q QUI de vie
o Equipe diététique
o Responsables et agents de la fonction
restauration
o Médecins
La prise en charge des patients est traitée dans les deux fonctions :
O OU o Restauration : production en cuisine
o Hôtellerie : transport puis distribution en unité de soins
Q QUAND Lorsqu'un établissement souhaite optimiser la prise en charge des patients en fin de vie au travers d'une
prestation hôtelière intégrant un repas plaisir et déconnecté de la notion de prise en charge nutritionnelle
Préparer l’état des lieux
Conduire l'enquête
C COMMENT
Analyser les résultats de l'enquête et déterminer les axes d'amélioration
Faire une étude de faisabilité
Valider
Mettre en œuvre et évaluer
DUREE DE MISE EN PLACE DE LA BONNE PRATIQUE COMPLEXITE DE MISE EN PLACE DE LA BONNE PRATIQUE IMPACT ☺
Moyenne Moyenne
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
La démarche
L’état des lieux est basé sur une enquête réalisée auprès des personnels des services de soins. Ces derniers
sont chargés d’indiquer leur propre ressenti et de recueillir auprès des patients et des personnes accompagnant
les patients les souhaits en termes de prise en charge restauration et hôtellerie.
L’état des lieux permet ainsi d’identifier les attentes et besoins qualitatifs non satisfaits, les populations
concernées et leurs besoins nutritionnels. Il s’intéresse également aux besoins liés à l’environnement des
patients et de leur famille ainsi qu’aux besoins d’ordres cultuels et culturels.
L’enquête porte sur une analyse complète des paramètres composant la fonction restauration et hôtellerie
proposée dans un établissement de santé au travers de la règle des 7 M :
• Marketing Etude du profil des consommateurs - Mise au point de l’offre de produits et de services –
Définition de l’activité de la fonction restauration.
• Matière Définition de la politique d’achat alimentaire.
• Méthode Définition de l’organisation de la production et de la distribution des repas.
• Milieu Définition des infrastructures de production et de distribution des repas.
• Matériel Définition des matériels de production et de distribution des repas.
• Main d’œuvre Définition des ressources humaines de la fonction restauration.
• Montant Définition des dépenses liées à la fonction restauration.
Elle est élaborée par la groupe de travail sur la base d’un questionnaire permettant le recensement des attentes
précises des patients, des familles et du personnel de l’unité de soins (infirmiers, aides soignants, agents
hôteliers, etc.) qui accueillent les patients en fin de vie.
Les questions sont de type fermées. En cas de réponse négative, une question ouverte permet le recueil de
suggestions de modifications pouvant être proposées
80
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
A partir des résultats des enquêtes conduites, différents axes d’amélioration peuvent être définis. Certains sont
donnés ci-dessous.
• Elément identifié : Le temps de latence entre le choix du repas et l’acte alimentaire est trop long.
• Axe d’amélioration : La prise de commande de repas doit se faire dans la demi-journée précédant le repas
par les aides soignantes afin de répondre aux évolutions rapides de l’état des patients.
• Elément identifié : La famille n’est souvent pas informée de la possibilité de commander un plateau
accompagnant et elle est peu incitée à prendre un repas avec leur proche hospitalisé.
• Axe d’amélioration : Mise en place de petits réfrigérateurs individuels à groupe insonorisé, d’un four micro-
ondes pour le service et achat de tables pour les accompagnants, possibilité de leur offrir le choix.
• Elément identifié : La présentation des plats mixés pose un problème : les produits sont proposés avec un
couvercle opaque. De manière générale, il serait souhaitable de définir les possibilités de vaisselle mettant
plus en valeur les produits.
• Axe d’amélioration : Une réflexion portera sur l’ensemble de la vaisselle pour les patients pour en adapter la
dimension aux grammages et aux volumes proposés afin de stimuler l’appétit des patients.
Pour les différents axes d’amélioration identifiés, il convient de conduire une étude de faisabilité avant de mettre
en place les solutions. Elle doit couvrir les aspects organisationnels, humains, matériels mais aussi
économiques.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Etape 6 – Valider
Le personnel de l’unité de soins doit valider les propositions du groupe de travail suite à une restitution des
actions retenues. Les travaux menés par ce groupe de travail font ensuite l’objet d’une présentation au comité
de pilotage afin d’approuver le principe d’une prise en charge spécifique des patients et personnes
accompagnantes.
Une phase de tests est conduite auprès de plusieurs patients ainsi que du personnel. Leur satisfaction est
mesurée afin d’ajuster le dispositif si nécessaire.
Dans le cadre de l’expérimentation conduite à l’Hôpital Saint Joseph, le retour de la part du chef de production
chargé de la mise au point de ces prestations a été très positif. De même, bien que les personnels de service
de soins aient souligné qu’il s’agissait d’une charge de travail supplémentaire, ils se sont tous montrés
volontaires pour mettre en application les nouvelles modalités de travail.
Les résultats
Petit déjeuner :
Il est fondé sur le petit déjeuner type de l’établissement mais fait l’objet d’une offre complémentaire sur la base
des produits suivants : madeleine, yaourt, confiture, miel, compote, fruit, beurre supplémentaire.
La commande des produits est gérée par l’aide hôtelière dans le cadre de la prise de commande informatique
du petit déjeuner.
Déjeuner et dîner :
Le menu proposé est le menu du jour. En cas de souhait d’une offre différente, le patient peut choisir tout ou
partie du menu plaisir. Pour répondre à tout type de patient, ce menu plaisir ne comporte pas de porc. Il est
composé de trois éléments :
• Une entrée froide (le midi) ou chaude (le soir au travers d’un potage ou d’une soupe)
• Un plat principal composé d’un plat complet comportant des apports protidiques (une fois minimum) avec
un apport en terme de légumes garanti une fois par jour
• Le midi une offre systématique de pâtisserie ; un entremet, une pâtisserie ou un dessert à base de fruit le
soir
Le principe retenu est celui d’un menu unique fonctionnant sur un cycle dont la durée est de deux semaines.
Goûter :
La commande des produits pour le goûter est assurée par l’aide soignante. Cette commande est transmise au
responsable magasin qui transmet la commande à la cafétéria.
82
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
Tout malade arrivant à la fin de sa vie doit pouvoir bénéficier de soins palliatifs (loi de juin 1999). Ceux-ci ont
pour objectif de prendre en compte l’ensemble des besoins du malade de nature médicale, sociale,
psychologique, philosophique et culturelle. Ces soins sont dispensés par une équipe pluridisciplinaire. Des
bénévoles, témoins du tissu social complètent cette aide à la famille, soit en institution, soit à domicile. Les
soins dispensés dans ce contexte privilégient le confort du malade et sa qualité de vie au milieu de ses proches.
Pour chaque démarche de soins, dans quelque champ qu’elle s’exerce, tout est mis en œuvre pour tendre vers
cet objectif et éviter toutes souffrances qui viennent s’ajouter parfois, associées à des choix de stratégie
thérapeutique ayant peu de sens à ce stade d’évolution de la maladie. La notion de sens est ici encore
fondamentale et le malade informé dit le sens qu’il donne ou non à telle ou telle qualité d’aide que nous
pensions pouvoir lui apporter. Il consent ou non, nous rappelle l’évolutivité de ce consentement.
Dans certains contextes et prenant en compte l’impossibilité qu’il aura un jour d’être à même de décider pour
lui-même, le malade aura pu rédiger, de façon anticipée, un « testament de vie » explicitant son choix de vie et
ainsi précisant les limites des investigations et des thérapeutiques qu’il accepte de recevoir. Une personne de
confiance, choisie par lui, sera toujours à même de rappeler aux soignants les choix faits par le malade aidant
et limitant ainsi la démarche de soins. Le principe de bienveillance qui anime notre action soignante doit
toujours être animé par le souci de respecter les droits et autonomie de la personne malade. Les professionnels
soignants doivent se former en ce sens.
Dans le domaine plus particulier de l’alimentation en fin de vie, la démarche que nous semble devoir mener les
soignants et les proches prend là encore appui sur la notion de confort, de plaisir possible, de sens donné, de
consentement. A ce stade-là de la vie, des signes de dénutrition, de déshydratation, avec un retentissement sur
la qualité de la vie du malade sont fréquemment retrouvés.
Dans les rares situations où le bénéfice d’une alimentation artificielle, quelque en soit la voie, est reconnue, la
précocité de sa mise en place est indispensable et peut apporter une amélioration dans la qualité de vie du
malade et peut-être plus rarement sur sa survie. Ces situations restent, dans le dernier mois de la vie, très
exceptionnelles et le plus souvent alors, il ne s’agit plus d’un apport calorique nécessaire mais bien d’une
source de plaisir et d’émotion maintenue, porteuse de valeurs et repères sociaux.
Dans ce contexte, un temps important doit être pris par l’équipe soignante pour informer le malade et sa famille
sur la place réelle que garde l’alimentation. Dans de très exceptionnelles situations, le patient correctement
informé souhaitera qu’une alimentation artificielle puisse être tout de même menée. La famille est également
souvent très active dans cette démarche, en quête peut-être d’un peu plus de « vie ».
L’équipe soignante prendra en compte cette demande, expliquera les possibilités et les limites qu’il y aura de la
conduire, s’assurera surtout qu’elle puisse l’être dans les conditions de sécurité afin d’éviter toute souffrance
ajoutée au malade. Si la décision est alors prise d’instituer cette nutrition artificielle, une réévaluation souvent
rapide, dans les quinze jours, sera menée afin d’évaluer la qualité de vie ressentie par le malade.
Dans tout autre contexte, souvent beaucoup plus fréquent, nous semble-t-il, dans les services habituellement
confrontés à cette problématique, l’alimentation orale sera privilégiée. L’aspect plaisir et émotion déjà évoqué
sera mis en avant et la famille, aidée en cela par l’équipe et la diététicienne, prendra une place importante dans
83
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
la préparation de la collation, dans des moments de partage possible autour de quelques mets toujours
préparés en petites quantités, et disposés dans l’assiette avec « le souci du détail », du « petit plus ».
Concernant les compléments alimentaires proposés par l’industrie, leur place n’est pas démontrée alors que
leur coût, important pour la société, rappelle l’obligation que nous aurons à très court terme de faire des choix
de santé publique. Très certainement, au sein de l’institution hospitalière, la dispensation de ces produits
semble être plus « acceptable » que la préparation de simples flans aux œufs, de jus de fruits, de lait de poule.
Toutefois, et cela nous semble important quand il s’agit d’un retour à domicile, la préparation de ces mets
simples semble être aussi un acte de soin, au sein duquel la famille peut prendre et garder toute sa place. Il
apparaît peut-être ainsi que cette relation sociale, ce moment social partagé qu’est le repas, s’exprime à
nouveau quand la famille, parfois au lit du malade, se retrouve à partager un mets préparé.
Il est important pour l’équipe soignante d’être sensibilisée, formée à cette problématique posée par
l’alimentation en fin de vie. Son rôle d’explication auprès de la famille nous semble fondamental pour mener à
bien ces soins palliatifs. En effet, très souvent, la famille semble vivre une perte de chance en constatant que
« son malade » ne mange plus, ne mange plus assez. Quelques mots souvent, beaucoup de temps le plus
souvent, une compétence certaine des professionnels dans ce domaine, suffisent à aider ce malade et cette
famille à comprendre et accepter l’évolution des « besoins alimentaires » en fin de vie. Très rapidement, la
famille comprendra la souffrance ajoutée qu’il peut y avoir en forçant le malade à s’alimenter, en mettant des
perfusions qu’elle pensait utiles.
En conclusion, prendre soin d’un malade en fin de vie, quelle que soit la maladie responsable de cette situation,
passe par l’acquisition par les professionnels d’une compétence dans ce domaine particulier qu’est
« l’alimentation en fin de vie ». Il n’est pas démontré aujourd’hui l’intérêt d’une nutrition artificielle pour un
malade ayant une espérance de vie inférieure à 3 mois et ayant un degré d’autonomie selon un indice de
Karnofsky inférieur ou égal à 50 %. La qualité des soins dispensés passe par une qualité d’information apportée
au patient et à sa famille. Cet instant prend du temps, se fait dans le temps. Il est un temps indispensable pour
que le malade puisse choisir, consentir, dire ses préférences.
La peur d’une perte de chance, l’impossibilité que la malade aurait d’aller mieux s’il ne mange pas davantage
sont des sentiments fréquents exposés par le patient et souvent son entourage. Le travail mené par ces
équipes permet de sortir de l’imaginaire, de peurs, et facilite un comportement aidant tourné à nouveau vers le
plaisir, l’émotion, le partage d’instants de vie. Ces petits plus apportés, parfois par un geste, un fruit partagé,
sont souvent des instants fondamentaux à nouveau possible à l’hôpital ou au domicile.
84
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Au stade terminal, c'est-à-dire dans les derniers jours qui précédent la mort, l’alimentation n’a plus qu’une
valeur symbolique et affective. La valeur « nutritionnelle » que représente l’apport en énergie et en éléments
nutritifs nécessaires au maintien habituel des fonctions, n’a plus de sens face à l’issue imminente. Non
seulement cet apport hydrique et nutritif n’est plus à même d’empêcher la dégradation fonctionnelle et
physique, que l’âge ou la pathologie rend inéluctable, mais, dans bien des cas au contraire, cet apport est
source d’effets néfastes ou de complications précipitant le décès ou le rendant plus inconfortable.
Toutefois l’alimentation reste, de part sa valeur symbolique, plus souvent pour les proches que pour le patient
lui-même, un objet d’espoir, synonyme de vie, de santé meilleure, de fin plus lointaine. L’arrêt de l’alimentation
et de l’hydratation n’est le plus souvent pas douloureuse pour le patient. Elle l’est pour les parents et parfois les
soignants, et l’absence de réaction soignante à cet arrêt est ressentie comme un refus de soin, comme un
comportement inhumain et indigne.
Les symptômes concernant l’alimentation sont nombreux et souvent multiples au stade palliatif et terminal
(anorexie, troubles de déglutition, nausées, vomissements, satiété précoce, douleurs abdominales, troubles du
transit,…) ; De même, les anomalies métaboliques qui sont généralement majorées le plus souvent par une
nutrition inadaptée (hyperglycémie, troubles ioniques). D’autres symptômes indépendants (fatigue,
essoufflement par exemple) rendent non seulement difficile l’alimentation spontanée, mais peuvent parfois
s’aggraver de son fait.
Tous ces symptômes rendent non seulement l’alimentation source d’inconfort, mais parfois dangereuse. Ils ne
contre-indiquent cependant jamais formellement un souhait d’un patient de manger mais doivent orienter vers la
solution la moins dangereuse pour le patient.
Le plus souvent les patients ne sont pas gênés ou douloureux du fait de l’absence d’alimentation. Au contraire
la présentation d’un repas peut provoquer des troubles qui doivent être évités :
• Anorexie majorée à la vue de mets non souhaités ou en quantité abondante
• Nausées du fait d’odeurs fortes
• Douleurs buccales ou à la déglutition majorées par des préparations agressives
• Toux, fausses routes respiratoires en cas de troubles de la déglutition et en présence de textures, volumes,
dispersibilité inappropriés.
• Douleurs abdominales ou troubles du transit majorées par des aliments de nature inadaptée,
• Etc.
Mais généralement, quels que soit les symptômes, de petites quantités d’aliments adaptés (texture,
température, présentation, composition, assaisonnement) sont possibles chez une grande quantité de patients
à un stade avancé. Ainsi, même en cas d’occlusion digestive, il est envisageable d’adapter des apports
85
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
alimentaires oraux, non pour assurer une ration suffisante, mais pour maintenir le plaisir de manger. Pour cela
des conseils sont nécessaires pour orienter les choix et les modes de préparation, pour éduquer les patients sur
la façon de gérer leurs symptômes.
La relation aux membres de la famille, spécialement ceux qui se font un devoir de faire plaisir, est fréquemment
source de détresse pour les patients. Des conflits, un acharnement comme un épuisement de ceux qui
préparent, sont ressentis par les patients qui en souffrent et s’en désolent souvent.
Le désir d’un met est souvent fugace dans le temps, en rapport avec une envie, un souvenir, mais quand le plat
est présenté, il n’est pas rare que celui-ci ne soit plus désiré. Ainsi, le choix doit être proposé le plus près
possible du temps du repas et la présentation doit être optimale.
Les symptômes rendent généralement difficile de manger des quantités habituelles, aussi doit-il être possible
de proposer plusieurs fois dans la journée, à un moment que le patient juge propice, les repas ou collations.
L’équipement des chambres en matériel de conservation du froid peut ainsi favoriser la possibilité de disposer
des aliments et boissons que le patient apprécie, à une température habituellement plus facile à manger (moins
d’odeurs, fraîcheur)
Il faut se rappeler que la fatigue constitue un handicap vis-à-vis des gestes habituels de l’alimentation,
approcher les aliments de la bouche, mastiquer, déglutir peuvent représenter des efforts énormes qui parfois
sont impossibles et ne seront pas soutenus dans le temps de toute façon.
Les familles doivent être informées et éduquées sur le caractère habituel, et non douloureux pour les patients,
de la diminution ou de l’arrêt de l’alimentation en phase terminale. Elles doivent comprendre qu’il est mieux pour
leur proche de peu manger, voire de ne pas manger et qu’en rien ceci ne précipitera la mort.
Cependant l’alimentation reste un des seuls moyens de partage d’émotion, de plaisir, de souvenir dans lequel la
famille peut s’investir. Il convient donc de s’assurer que leurs initiatives, loin d’être découragées soient aidées et
ne provoquent pas de troubles. La tendance est naturelle, pour un proche vis-à-vis de son malade, pour une
mère vis-à-vis de son enfant, d’insister pour pousser à manger une quantité plus grande que celle que le patient
supporte en général. Il faut apprendre à récompenser les efforts et ne pas stigmatiser les refus d’alimentation. Il
faut mettre en condition de partage ce temps social qu’est celui du repas, même si le patient ne mange pas
réellement ou très peu.
Des conseils sont à prodiguer sur la façon d’aider, les aliments à éviter en cas de risques patents.
Les soignants ont un rôle essentiel en replaçant l’alimentation dans sa valeur de plaisir, d’émotion et en
éduquant les familles sur les modalités d’aide et de soutien qu’elles peuvent apporter à leur malade.
Ils doivent aider à déculpabiliser le patient qui voudrait manger pour « sa santé », pour faire plaisir ou rassurer.
Les soins seront bien sûr réalisés autant que faire ce peut à distance des repas. Les soignants doivent ainsi
gérer les symptômes et les soins de façon à privilégier ce moment éventuel de partage. Ils conseillent et aident
pour l’installation, pour la préparation à la mise en bouche, pour les moyens visant à faciliter la déglutition.
La quantité n’étant pas un objectif, il vaut mieux proposer de passer à un autre mets ou de mettre de côté
certains en attendant un moment plus favorable. A aucun moment il n’importe de se focaliser sur la
consommation.
Les discussions dans l’équipe sont essentielles pour évoquer les aides à apporter et les messages à
transmettre aux familles que des discours contradictoires vont inquiéter.
86
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les prestations restauration et le service hôtelier proposés aux patients en service de soins palliatifs
Menus
• Les menus proposés aux patients répondent-ils à leurs attentes ?
• La notion de choix proposé est-elle adaptée aux attentes des patients ?
Les équipements
• Les équipements utilisés pour la distribution des repas aux patients de soins palliatifs sont-ils adaptés aux contraintes ?
Locaux
• Les locaux de gestion de la fonction restauration en service de soins (offices alimentaires) utilisés dans le cadre de la
distribution des repas aux patients de soins palliatifs sont ils adaptés aux contraintes ?
• Les chambres sont-elles adaptées aux contraintes de la distribution et de la consommation des repas par les patients ?
• Les chambres sont-elles adaptées aux contraintes de la distribution et de la consommation des repas par les familles
des patients ?
87
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
DEJEUNER DINER
88
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Nos pâtisseries
89
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
90
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Guide pour un service hôtelier adapté aux patients en fin de vie dans les
établissements de santé – Union des ingénieurs hospitaliers en restauration
Guide pour un service hôtelier adapté aux patients en fin de vie dans les établissements de santé
Union des ingénieurs hospitaliers en restauration (UDIHR)
Préface de Claude Evin, président de la Fédération hospitalière de France
Presse de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique - 2008
« Confrontés à l’accompagnement d’un proche en soins palliatifs, des adhérents de l’UDIHR ont fait le constat
d’une inadaptation des repas servis à l’hôpital. C’est de ce constat qu’est née l’idée de ce guide. Son objectif
est de proposer une méthodologie aux professionnels pour adapter la prise en charge hôtelière de leur
établissement aux patients en fin de vie. Exemples concrets à l’appui, les auteurs montrent que la mise en
place d’une telle prestation est possible dans tout établissement de santé – et même en hospitalisation à
domicile, sans avoir recours à des moyens exceptionnels. »
91
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
92
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Service de soins
• Animateur de l’hôpital
• Chef de cuisine
• Second de cuisine
• Les patients
La démarche
L’objectif est de fabriquer et servir le repas favori d’un patient à l’occasion de son anniversaire. Cet objectif au-
delà de la rencontre privilégiée avec les patients doit permettre de découvrir, réactualiser les repas du terroir, de
créer un lien avec les résidents (et les soignants), de montrer la proximité de la cuisine et la qualité de ses
prestations culinaires.
Il s’agit surtout d’une activité pour les services de long séjour, d’EHPAD et les maisons de retraite. Cette
animation se déroule une fois par mois environ. Elle vient s’ajouter en plus des autres manifestations telles que
les repas à thème, les repas calendaires, etc.
L’animateur de l’établissement recense les anniversaires et les regroupe par mois (les anniversaires du mois). Il
planifie les évènements sur l’année (anniversaires, animations calendaires,…). Il recherche ensuite quels sont
les résidents qui souhaitent parler de préparations culinaires et communiquer sur leurs mets préférés.
Environ deux à trois semaines avant l’animation anniversaire, l’animateur transmet au chef de cuisine la liste
des résidents à rencontrer. Le chef de cuisine se déplace et vient interviewer les patients, sur :
• leurs recettes préférées,
• comment les réaliser,
• les petits trucs d’autrefois,
• la pratique et le mode opératoire,
• le lien avec le terroir,
• une bonne histoire liée à cette recette,…
• à quel moment ces recettes étaient réalisées,…
Il peut y avoir un mets par patient ou un repas complet d’un résident. Le but étant de réaliser un midi un repas
complet issu des souvenirs des patients.
De retour en cuisine, le chef transpose la recette familiale en recette de collectivité, l’intègre dans le plan de
menus, puis envoie ses commandes.
Une semaine avant le repas, le chef fait savoir par une publicité interne auprès des soignants (réunion de
cadres) et des résidents le menu proposé et sa réalisation.
93
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Lors de la réalisation du plat, le chef de cuisine invite le résident en cuisine afin de lui montrer le déroulement
de sa recette.
Au moment du service, le chef de cuisine, son second ou un autre membre de la cuisine accompagne les plats
en salle à manger et déjeune avec les résidents accompagnés du cadre soignant.
Le chef recueille les appréciations, fait une photographie et apporte selon les cas des modifications à la recette
qui est ensuite inscrite dans le livre de cuisine de l’établissement.
Les résultats
Une variante a également été réalisée. Il s’agit de la « recette du résidant ». Elle s’adresse essentiellement à
des établissements d’hébergement de type EHPAD. Elle est un formidable moyen de développer la
communication entre cuisiniers et convives et de motivation d’une équipe de restauration en faisant des
recettes non prévues dans les trames de menus, en faisant plaisir à M ou Mme X dont c’est la recette, etc.
Cette pratique est intégrée d’une manière différente selon le site des Hôpitaux d’Antrain et de Saint-Brice en
Coglès:
• Antrain : un atelier culino mensuel avec un cuisinier et quelques résidants, dont celui qui a proposé la
recette si son degré d’autonomie lui permet de participer à l’atelier
• Saint Brice : en remplacement du déjeuner du mercredi prévu au menu une fois par mois
94
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Document
95
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
96
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Diététiciennes
• Responsables hôtelier et logistique
• Chef de cuisine
• Responsable organisation méthode
La démarche
Le constat de l’établissement montrait que trop de temps était passé à la prise de commande au détriment de
l’éducation thérapeutique des patients. De plus, même si l’outil informatique était adapté au besoin de la
restauration en général, il était utilisé comme une feuille de papier. Il devenait ainsi un intermédiaire entre le
patient et la diététicienne, conduisant à un « dialogue à trois ». De plus, il semblait impossible de dégager du
temps pour les diététiciennes sans une remise en cause de l’organisation. Dans ce contexte, il a été décidé de
remettre à plat la fonction diététique et de rééquilibrer les tâches principales de manière à apporter une
meilleure éducation thérapeutique au patient. Cette analyse s’est fondée sur la mise en place d’un relevé des
tâches. Pour ce faire, une démarche en cinq étapes a été mise en œuvre.
Etape 0 :
• Identifier les dysfonctionnements ou les lacunes du service au regard des objectifs de l’établissement
Etape 1 :
• Lister les différentes tâches réalisées par les diététiciennes à l’aide d’une grille de relevés des tâches
• Les regrouper par catégories
• Créer une nomenclature des tâches
Un exemple de grille est donné ci-dessous. Elle reprend en abscisses les catégories de tâches en lien avec le
référentiel de la HAS et en ordonnées les différentes tâches effectuées par la diététicienne (suite à un brain
storming). La nomenclature (A1, A2, B1, B2…) est ensuite élaborée en liant une tâche à une catégorie.
F
C
A Recueil B Concerne E Concerne Evaluation Observatio
Communica D
de données la rat° alim l'éducation des G Travail H Gestion ns des
tion Restauratio
sur le ou la nut. nutritionnell connaissan personnel et Administ. diététicienn
interprofess n
patient enterale e ces du es
ionnels
patient
Préparer les entrées de la
semaine, relever les A1
dossiers
Contacter par téléphone A2 C1
Relever le poids, la
A3
taille…
Relever les prescriptions
A4
médicales + C.V.
Appliquer les
B1
prescriptions
Etablir et ajuster la ration
B2
alimentaire
Faire l’enquête
A5
alimentaire
Commenter l'enquête
alimentaire, fixer des E1
objectifs
Planifier les cours C2
Test d'entrée ou de sortie F1
Récupérer les dossiers en
H1
vue d'une consultation
Consultation de suivi
E2
(entretien, semainier…)
Préparer les documents à H2
97
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
F
C
A Recueil B Concerne E Concerne Evaluation Observatio
Communica D
de données la rat° alim l'éducation des G Travail H Gestion ns des
tion Restauratio
sur le ou la nut. nutritionnell connaissan personnel et Administ. diététicienn
interprofess n
patient enterale e ces du es
ionnels
patient
remettre
Remise de docs (régime,
répartition…) + E3
explications
Calculer les ingesta,
compléter le recueil de A6
l'aide diet
Visiter les patients avec
C3
les soignants/staff
Mettre les dossiers "à
H3
jour", les classer
Echanger avec les
infirmières C4
(transmissions)
Echanger avec les
C5
médecins et internes
Echanger avec les
cuisiniers pour les repas D1
et les menus
Echanger avec les
cuisiniers qui donnent des D2
cours
Déguster les recettes
D3
créativité
Echanger avec les aides
diététiques (détails de C6
menus, transmission...)
Présence de la
E4
diététicienne au repas
Commission de menus D4
Participer au
conditionnement des D5
plateaux (chaîne)
Faire les menus auprès
A7
du patient
Donner des cours
E5
collectifs pour les patients
Donner des cours
collectifs pour les E6
soignants
Temps de recherche et
G1
de lecture
Se former (perso, jeudis
G2
info)
Réunions diverses H4
Comptabiliser le temps
passé auprès des H5
patients (PMSI)
Se réunir entre
diététiciennes +
C7
Transmissions
Diététiciennes
Se réunir avec le chef de
C8
service
Recevoir les labos et
G3
tester les produits
Gérer son emploi du
temps, gérer l'effectif du
service diététique et les H6
rendez-vous avec la
planificatrice
Echanger avec les
diététiciennes,
responsable, H7
cuisinier...par messagerie
informatique
Gérer les
dysfonctionnements (à H8
préciser)
Autres (à préciser) X
Adaptation du logiciel
Z
NUTRICIEL
98
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Etape 2 :
• Etablir un emploi du temps vierge sur lequel chaque tâche sera inscrite selon le code de nomenclature ainsi
que le temps passé à cette même tâche
• Faire un test sur un service pendant une semaine
• Discuter avec les collègues diététiciennes sur les lacunes du premier jet
• Ajuster la grille au besoin de chacun
• Planifier la période de relevé des tâches qui sera effectuée pendant 15 jours consécutifs par la diététicienne
Grille de relevés :
GC F Evaluation
B Concerne la C D Concerne le E Concerne
A Recueil des des G Travail H Gestion et
ration communicatio repas (cuisine, l'éducation Observations Total
données connaissance personnel Administ.
alimentaire n inter prof service) nutritionnelle
s
SEMAINE Action Durée Action Durée Action Durée Action Durée Action Durée Action Durée Action Durée Action Durée
1
De 8 h.30
à 9 h.
De 9 h. à
9 h. 30
De 9 h.
30 à 10 h.
1 entrée de
dimanche soir
A7 4 C7 5 D1 1 H6 5
+ changement
De 10 h. menus
30
à 10 h. 30 Vérifier
planning, reçu
C6 5 H2 10
menus,
classer
De 10
h.30 à 11 E2 27 H3 3 30
h.
De 11 h.
B2 1 E2 23 H3 6 30
à 11 h. 30
De 11 h. A4 1 C4 2 E2 17 H3 8
30 à 12 30
H. C5 2
De 12 h. A7 5 B1 1 C6 2 H2 10
30
à 12 h. 30 B2 2 X 10 Grille MEAH
De 12 h. B2 2 H3 8
30 à 12 h 15
45. X 5 Grille MEAH
De 12 h
45 à 13 h. REPAS
45
Consultation
dossier entrée
C6 2 H1 11 de dimanche
De 13 h. (SP 1 15
45 à 14 h. semaine)
C4 1
C5 1
De 14 h.
A5 30 30
à 14 h. 30
De 14 h. B2 10 C4 4 E3 5 H3 5
30
30 à 15 h. C5 1 E1 5
De 15 h.
A5 25 E3 5 30
à 15 h. 30
A7 3 B1 2 C6 2 H3 10 C6 : A diété -
faire le point
sur les
entrées vues
De 15 h. H3 : Préparer
30
30 à 16 h. A4 1 C1 2 H7 10 1 dossier SP
entrée pour
AB
H7 : CR
réunion TCA
De 16 h. C1 : tél
C1 1 E5 29 30
à 16 h. 30 extérieur
C7 : temps
C7 5 E5 15 perdu -
De 16 h.
absente 30
30 à 17 h.
C1 : Cons
C1 7 E2 3
RDV --> tél
Ressource E :
A7 8 C1 2 D1 1 E2 6 H7 3 msg médecin
De 17 h. pharm
30
à 17 h. 30 Photocopies
C6 5 H2 5 descendre
accueil
99
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
GC F Evaluation
B Concerne la C D Concerne le E Concerne
A Recueil des des G Travail H Gestion et
ration communicatio repas (cuisine, l'éducation Observations Total
données connaissance personnel Administ.
alimentaire n inter prof service) nutritionnelle
s
B2 5 C2 3 D2 2 H1 15 Dossiers
patients vus
De 17
par interne =
h.30 à 18 30
H3 5 infos pour
h.
consultation
du lendemain
D1 13
De 18 h.
D2 2 30
à 18 h.30
D5 15
X : Mise au
De 18 A4 6 C4 1 D5 15 X 7 point grille
h.30 à 19 MEAH 30
h.
C6 1
Total 83 23 54 49 135 0 0 136 480 480
Etape 3
• Exploiter les grilles de relevés.
CUMUL
A B C D E F G H Total
SEMAINE
1 506 222 227 75 25 46 25 1 1127
2 34 271 0 7 629 165 136 1242
3 103 0 0 145 131 523 902
4 177 207 0 0 0 384
5 73 505 440 0 0 1018
6 579 415 0 68 1062
7 1382 346 240 1968
8 134 46 180
x 0 0
y 0 0
TT 2854 493 1834 522 799 46 321 1014 7883
% 36% 6% 23% 7% 10% 1% 4% 13%
Etape 4
• Analyser les grilles de relevés et en faire des statistiques.
• Présenter ces statistiques aux diététiciennes mais aussi aux instances décisionnaires (Direction, CLAN,
CME…) pour en définir des axes prioritaires cohérents et acceptés par tous.
Ration
Recueil de Comm° inter Education Eval° Travail Gestion adm
CUMUL alimentaire Restauration
données prof nutrit connaiss. perso -(XetZ)
ou NE
100
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
40%
35%
30%
25%
Secteur 1
20% Secteur 2
Secteur 3
15%
10%
5%
0%
Recueil Ration Comm inter Restauration Education Eval Travail perso Gstion adm -
donnˇes alimentaire ou prof nutrit connaiss. (XetZ)
NE
Actions regroupˇes
Les résultats
• Le relevé des tâches est un moment fastidieux mais qui s’avère un formidable outil de communications
interprofessionnelles lorsqu’il est rempli de la façon la plus précise possible
• Inclure les instances au moment de l’étude des statistiques pour définir des axes prioritaires ensemble. En
effet, le service de diététique ayant une activité transversale entre la restauration et le secteur médical, il est
important d’obtenir l’adhésion de tous avant de mettre en place une nouvelle organisation qui influera avec
certitude sur ces deux secteurs.
101
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
102
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• La cuisine
• Le service diététique
La démarche
La découverte des saveurs peut être rendue nécessaire suite à un traitement médicamenteux, un traumatisme
physique, un choc affectif ou encore un régime thérapeutique,… autant de raisons qui peuvent avoir une
influence sur la perception des saveurs.
Cette pratique s’adresse plus particulièrement aux services de moyens et longs séjours. L’intervenant est une
personne qui aura reçu au préalable une formation (le chef de cuisine, le second, un cadre soignant) et qui
maîtrisera bien la méthodologie. C’est surtout une relation d’échange sur le « bien manger » entre la cuisine et
les patients. L’implication de la personne concernée est fondamentale pour la réussite du projet.
Le rendez-vous avec les participants est donné au jardin des plantes aromatiques pour faire connaissance. Le
groupe constitué se dirige ensuite vers la salle de dégustation.
Elle débute par un brin de théorie sur la connaissance des saveurs avec les herbes du jardin, pour aider à les
identifier et à les mémoriser, et sur l’intérêt des herbes et plantes aromatiques dans l’élaboration d’un plat.
Elle se poursuit par des exercices pour s'amuser autour du goût et des saveurs. Il peut s’agir de :
• Faire goûter des aliments aux couleurs insolites, afin de montrer l’influence de la vue
• Faire goûter des solutions de plus en plus sapides d’une même saveur afin de découvrir son propre seuil de
perception
• Montrer les interactions des saveurs par des mélanges judicieux
• Montrer l’influence des sens dans la perception des saveurs
Il est alors possible d’analyser les perceptions, de les formaliser (proposer des notations), mais surtout de faire
parler les patients.
La salle de dégustation doit être bien éclairée, calme, avec une température de 20 à 22 °C, sans odeur s (tabac,
parfums,…), avec des murs aux couleurs unies et claires. En effet, rien ne doit perturber ou influencer le
dégustateur. L’heure idéale pour la dégustation est quand on est « entre faim et satiété ».
103
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Cette manifestation peut être organisée une fois par semaine. C’est une animation qui vient s’ajouter aux autres
ateliers. Elle dure 1 h 30.
Documents
104
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
105
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Le goûteur réagit selon ses perceptions sensorielles, son éducation alimentaire, sa mémoire et son histoire, sa
culture et son comportement social, ses connaissances et son vocabulaire, ses préjugés, ses émotions, ses
désirs, ses craintes…
L’aliment varie selon l’origine des éléments bruts qui le composent, selon les modes de fabrication et de
consommation incluant sa préparation ainsi que sa présentation.
L’environnement influe sur la relation entre le goûteur et l’aliment de façon complexe en fonction du lieu, du
moment, des personnes présentes, …
Ainsi, le même aliment sera perçu différemment par un même goûteur dans différentes situations de la vie.
Le goût est un sens complexe qui s’appuie sur la perception des saveurs.
Il s’entremêle avec d’autres sens :
• La vue (par l’intermédiaire de l’œil) va nous renseigner sur la forme, la couleur, l’aspect.
• Le toucher (les doigts de la main puis l’intérieur de la bouche) qui va nous fournir des renseignements sur la
texture, la température.
• L’ouie (l’oreille) nous donnera des indications sur le son.
• L’olfaction : il semble que l’odorat soit mille fois plus sensible que le sens du goût et que le nez s’éduque.
D’autre part, la mémoire des odeurs est importante et souvent associée à des émotions. Ainsi les odeurs
résistent plus à l’oubli que les images. Les odeurs proviennent du nez par voie directe. Les arômes sont
des molécules qui sont dégagées en bouche et remontent dans le nez par voie interne dite rétronasale.
• Le goût : à l’intérieur de la bouche. Le goût résulte du contact entre des molécules solubles et des
récepteurs sensoriels spécifiques, les papilles gustatives.
Certaines zones de notre langue sont plus spécifiques à la détection d’une saveur. Ainsi il est communément
admis que :
• L’amertume est ressentie à l’arrière de la langue
• L’acidité est plutôt détectée sur les côtés
• Le sucré est détecté à l’avant
• Le salé devant et sur les côtés de la langue
3 – L’éveil sensoriel
Déguster c’est :
• Découvrir et se découvrir,
• Se faire plaisir,
• S’enrichir de sensations,
• Echanger, partager,
• S’ouvrir aux autres,
• Etre tolérant
Et tout cela nécessite, concentration et entraînement.
106
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
107
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Les cuisiniers
• L’équipe diététique
La démarche
Des connaissances culinaires insuffisantes sont un obstacle au respect des conseils hygiéno-diététiques
dispensés aux patients pris en charge pour obésité.
Cuisiner est associé au plaisir – il suffit de regarder le nombre grandissant d’émissions télévisées et livres sur le
sujet – tandis que l’idée de régime évoque frustration et fadeur.
Les ateliers que mis en place par la Clinique Saint Yves répondent donc à quatre objectifs :
• Proposer un apprentissage concret et ludique de la cuisine pour mettre en pratique et compléter les
connaissances dispensées par la diététicienne,
• Montrer et faire expérimenter aux patients de nouvelles techniques culinaires,
• Valoriser le savoir-faire des patients et susciter l’envie de continuer une fois rentré chez soi,
• Partager un moment de convivialité autour de l’alimentation (créer ou re-créer le lien social).
Cet atelier s’adresse plus particulièrement aux établissements de soins de suite (SSR). L’intervenant est un
cuisinier volontaire qui a envie de partager sa passion pour la cuisine. Il aura au préalable reçu une formation à
la pédagogie.
L’implication du cuisinier est fondamentale pour la réussite du projet.
Une coordination est également importante avec les membres de l’équipe diététique afin de connaître les
éventuelles spécificités des participants (alimentation hyposodée, difficultés financières, problème de
compréhension, etc.)
Un programme de recettes est établi. Les plats réalisés par les participants sont les suivants :
• Semaine paire : plat composé, poisson papillote, dessert
• Semaine impaire : vinaigrettes, mayonnaise, viande en sauce et entrée.
108
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Une feuille d’évaluation du déroulement de la séance est remise en fin de séance à chaque participant, afin
d’évaluer le déroulement de l’atelier. Une synthèse est effectuée avec mise en place d’éventuelles actions
correctives.
Une feuille d’évaluation des connaissances et compétences acquises sera réalisée prochainement.
Les recettes des plats proposés lors de l’atelier sont remises aux patients participants.
109
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
C COMMENT
Sélectionner le logiciel
Mettre en œuvre le logiciel
Valider l’utilisation du logiciel
DUREE DE MISE EN PLACE DE LA BONNE PRATIQUE COMPLEXITE DE MISE EN PLACE DE LA BONNE PRATIQUE IMPACT ☺
Moyenne à élevée Forte
113
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Responsable restauration
• Cadres de santé
• Aides soignants
• Diététiciens
• Informaticiens
La démarche
La démarche générale est composée de quatre étapes. Toutefois, en fonction de la nature du projet, elles
peuvent être plus ou moins importantes.
• Exprimer les besoins
• Sélectionner le logiciel
• Mettre en œuvre le logiciel
• Valider l’utilisation du logiciel
Les personnes ressources du projet sont mobilisées. Elles identifient les besoins de l’établissement à l’aide d’un
recensement des différentes fonctions nécessaires. Ces besoins serviront de base pour préparer le cahier des
charges de sélection du logiciel.
En complément les professionnels peuvent réaliser des visites de sites informatisés et conduire des études des
différentes solutions informatiques existantes sur le marché. Ces différents éléments sont alors consolidés pour
rédiger le cahier des charges
Après la formalisation des besoins fonctionnels et techniques et la réalisation de l’appel d’offres, il est
nécessaire de procéder à une analyse des offres. Celle-ci doit être multicritères et requiert une évaluation :
• Economique
• Technique dont informatique
• Fonctionnelle (nutrition, gestion et production)
• Sur les modalités d’utilisation
• Voire des dates de livraison
Des logiciels peuvent être alors pré sélectionnés en short list. Il est intéressant de procéder à une évaluation in
situ en rencontrant des équipes d’établissements disposant du logiciel. Elle permet par exemple de :
• Déterminer le type de prise de commande souhaité
• Définir l’organisation nécessaire à mettre en place la prise de commande (qui, quand, où, comment) et la
faire valider
• Tester la nouvelle organisation de prise de commande dans un service
• Déployer l’organisation de prise de commande dans les autres services
Cette phase comprend une présentation du logiciel retenu aux membres du groupe projet. Après l’installation
informatique du produit, des sessions de formation aux professionnels sont organisées. Ensuite, différents sous
114
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
groupes projets sont mis en place par grandes fonctions, par exemple :
• Patients (prise de commande)
• Cuisines (fiche technique)
• Magasin (fiche produit et gestion des stocks)
Ils doivent procéder aux travaux préparatoires (révision des processus opérationnels, reprise des fiches
techniques, etc.) avant de procéder au paramétrage du système et à sa mise en fonctionnement.
Un bilan est réalisé pour vérifier le bon fonctionnement du circuit des commandes entre les unités de soins, la
diététique et le service restauration. Il permet, par exemple, de s’assurer de la bonne formation des personnels,
de contrôler que les différents supports sont bien déployés sur l’ensemble des unités. Des réajustements
peuvent être conduits pour fiabiliser et pérenniser les modalités de travail.
Les résultats
115
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
Les équipements
• Les équipements utilisés pour la distribution des repas aux patients de pédiatrie sont ils adaptés aux contraintes ?
Les régimes :
• Quels sont les différents types de régimes fabriqués ?
• Quelles sont les différentes textures fabriquées ?
116
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
117
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Ce protocole définit les modalités de commande des repas liées au logiciel de gestion des repas « Winrest ».
II – Personnes concernées
• Le personnel soignant
• Le standard
IV - Documents associés
• Procédure « Délivrance d’un repas en dehors des horaires de présence du personnel de la cuisine » (PCD-
RES-SIN-001)
• Protocole « Mise en place du profil alimentaire et aversion » (PRO-DIE-SIN-001)
• Formulaire « Enquête profil alimentaire et aversion » (FOR-DIE-SIN-002)
• Protocole « Organisation de la distribution des repas si défaillance informatique en cuisine » (PCD-RES-
SIN-003)
V – Pratique
Tout patient enregistré dans la gestion des admissions (GAM) par le service de soin sera automatiquement
présent dans le logiciel de gestion des repas (Winrest).
Il est donc très important que les mouvements dans la GAM s’effectuent en temps réel.
118
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les cartes sont éditées en cuisine à 9h45 pour le déjeuner et 13h30 pour le
dîner.
Toute modification ou entrée au delà de ces horaires ne seront pas prises en
compte pour le repas suivant.
En cas de panne informatique, voir la procédure « organisation de la
distribution des repas si défaillance informatique en cuisine » (PCD-RES-SIN-
003)
Possibilité d’obtenir un plateau repas pour un entrant avec une étiquette du patient. Cette étiquette est à
remettre au standard, contre un jeton qui donnera accès au distributeur automatique de repas, situé au rez-de-
jardin, face aux ascenseurs de service.
Voir la procédure « Délivrance d’un repas en dehors des horaires de présence du personnel de la cuisine »
(PCD-RES-SIN-001).
Pour les entrées aux soins de suite, téléphoner au service diététique afin d’annoncer les transferts au soin de
suite.
119
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Objectifs de l’évaluation :
• Disposer d’informations objectives sur l’intérêt ou les inconvénients de la nouvelle organisation de la prise
de commande auprès du patient
• S’appuyer sur l’expérience des services pilotes pour faciliter le déploiement de l’organisation de la prise de
commande dans d’autres services : conseil, proposition, …
• La nouvelle répartition de tâches telle que définie avec les responsables de service est-elle complètement appliquée ?
• Dans le contexte de fonctionnement normal, quelle fonction assure la prise de commande ?
• Quelle appréciation portez vous sur l’utilisation du système de prise de commande (personnes ayant reçues la
formation seulement) ?
• Quelles sont les fonctions qui vous sont apparues les plus compliquées à utiliser ?
• Quelles appréciations portez-vous sur la formation à l’utilisation de l’outil ?
• Quelles suggestions auriez-vous pour améliorer l’organisation ou le contenu des formations ?
• Quelles suggestions auriez-vous pour améliorer le paramétrage des informations que vous utilisez ?
• Utilisez-vous l’outil au lit du patient ?
- Complètement ?
- Partiellement ?
• Si oui, quel intérêt
- Pour vous ?
- Pour le patient ?
• Si non, pourquoi ?
• Qu’est ce qui vous aiderait ?
• A quelle fréquence prenez vous les commandes au lit du patient ?
- 1 fois par jour, tous les jours
- 1 fois par jour, tous les 2 jours
- Moins
- Autre principe
• Quelle est la durée de la prise de commande par patient ?
- Avant, sans le système
- Après, avec le système
• Utilisez-vous le système pour le petit déjeuner ?
• Si oui, quels gains en tirez-vous ?
- Temps passé
- Fiabilité
• A quelle fréquence le faites vous ?
• Utilisez vous le système pour les ajustements de commande (imprévu, transfert, entrée de dernière minute?
• Si oui, quels gains en tirez-vous ?
- Temps passé
- Fiabilité
- Fréquence
• Utilisez-vous les propositions de régimes offerts par le système ?
• Si oui, quel intérêt en termes de fonctionnement
- Pour vous ?
- Pour les patients ?
• Quelles seraient vos propositions pour améliorer ou aller plus loin sur le sujet ?
120
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
121
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Quitter
• 15 réapprovisionnement
• 1 lancement des calculs des besoins
• 2 gestion des besoins anomalie liste imprimer
• 3 édition des besoins 2 oui partout
122
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
123
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
125
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Diététicienne
• Responsable de restauration
• Cadres de santé
• Informaticien
La démarche
L’obtention d’informations sur les mouvements des patients permet de disposer d’un nombre de repas à
préparer plus conforme à la réalité. Toutefois, suivant la nature des établissements, les mouvements peuvent
être plus ou moins complexes :
• Entrée – sortie de patients
• Absence temporaire pour cause de sortie, par exemple thérapeutique pour les CHS
• Arrivée d’accompagnant (services de soins palliatifs)
Si certains de ces mouvements peuvent être suivis par les services des admissions, il est nécessaire de
disposer d’une vision transverse à l’établissement pour la piloter de bout en bout.
Etape 3 - Informer les équipes et former le personnel en charge du renseignement des mouvements des
patients
126
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Document
Service :
Nombre de patients à table
Date Motifs des absents
Midi Soir
lun 02 avr 07
mar 03 avr 07
mer 04 avr 07
jeu 05 avr 07
ven 06 avr 07
sam 07 avr 07
dim 08 avr 07
lun 09 avr 07
mar 10 avr 07
mer 11 avr 07
jeu 12 avr 07
ven 13 avr 07
sam 14 avr 07
dim 15 avr 07
127
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
128
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
Le pilotage du groupe est confié au responsable du service logistique (approvisionnements, gestion des stocks
et gestion de la demande client).
Démarche
Après avoir décidé d’implanter un nouveau système informatique pour gérer les commandes et les stocks, il est
nécessaire de constituer un groupe de travail pour impliquer l’ensemble des opérationnels à la mise en œuvre
d’un tel système.
Outre l’installation informatique du logiciel, cinq étapes peuvent être mises en œuvre :
• Sensibiliser le personnel à l’application
• Organiser le planning de formation et d’installation
• Organiser des visites d’établissements
• Préparer les fiches produit
• Préparer les fiches techniques
Une présentation générale du logiciel par le fournisseur est organisée par le groupe de travail.
Le planning s’étend sur plus d’un an. Il comprend la formation des magasiniers et gestionnaires sur 1,5 jours
mais aussi le paramétrage de l’application et la durée de prise en main de l’outil.
Cette étape vise à avoir un retour d’expérience opérationnel de l’utilisation du logiciel par d’autres
établissements. Pour cela, il est nécessaire de constituer les équipes qui iront sur les autres sites en
sélectionnant des professionnels du terrain représentant les différentes fonctions (gestionnaire de stock,
cuisiniers, aide soignant). Ensuite, une liste des points à aborder est établie. Elle peut couvrir les thèmes
suivants :
• Patient (prise de commande)
• Cuisine (fiches techniques)
• Magasin (fiches produit et gestion des stocks)
129
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Au-delà de la simple saisie des fiches produit dans le logiciel, cette étape peut être la source d’un travail de
fond comme l’harmonisation des références entre les magasiniers de différents sites. Les magasiniers sont
ensuite formés à l’utilisation du logiciel et peuvent procéder à la mise à jour progressive de ces fiches.
De même, pour les fiches techniques, il peut être nécessaire de procéder à leur mise à jour (grammages,
produits, etc.) avant de les intégrer dans le système. Pour certains établissements où de telles fiches
n’existeraient pas, il ne faut pas occulter le temps requis pour leur élaboration.
Après formation des cuisiniers, les fiches papiers sont saisies dans le système.
Il est procédé de façon similaire pour les modules planning de production, gestion des stocks et contrôle
budgétaire.
Les résultats
130
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
131
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
132
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Étape
Thèmes
Groupe concerné
Groupe "magasin" Analyse des tables de base : famille, sous-famille, fournisseurs, marchés, lieux de
stockage, ateliers, articles (produits), articles par fournisseurs
Groupe "magasin" Préparation papier des éléments analysés à l'étape .
Temps de préparation d'une fiche article : 5 minutes.
Estimatif : 600 articles.
Groupe "magasin" Formation à la saisie des tables de base
Groupe "magasin" Le groupe doit continuer à préparer son fichier articles et saisit les données.
Temps de saisie d'une fiche article : 3 minutes.
Avoir saisi tous les articles d'un même lieu de stockage pour débuter l’étape.
Groupe "fabrication" Analyse et formation à la saisie des fiches techniques des plats
Groupe "fabrication" Préparation minutieuse sur papier des fiches techniques à partir des éléments énoncés en
analyse et des fichiers existants sur le logiciel interne de la cuisine.
Temps de préparation d'une fiche : 5 minutes.
Temps de saisie d'une fiche technique : 5 minutes.
Estimatif : 2 000 fiches techniques
Groupe "fabrication" Suite et fin de la saisie des fiches techniques (pré requis à l’étape
)
Groupe "magasin" Déploiement de la gestion de stock sur tous les lieux de stockage
133
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
134
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
La démarche
Le planning de fabrication s’élabore avec l’équipe du secteur concerné. Dans une cuisine, il convient d’établir
un planning pour les préparations froides et un planning pour les préparations chaudes en liaison froide.
Dans la réflexion, la priorité est toujours donnée aux produits et non pas au matériel et encore moins « au
temps de présence » des agents.
Le planning prend en compte toutes les tâches comprises entre le déstockage des produits, la fabrication et le
conditionnement des repas, dans le respect de la législation qui demande en particulier de :
• Travailler en « circuit court »,
• Travailler le plus près possible de la consommation.
Le planning doit permettre une très grande lisibilité des actions par l’ensemble des agents. Il représente les
éléments indispensables à la bonne compréhension de l’ensemble de l’activité. Il comporte trois parties :
• Une première partie pour les produits et le nombre de parts à fabriquer,
• Une seconde partie avec plusieurs colonnes pour indiquer les aspects quantitatifs tout au long de la
réalisation avec :
- Au déstockage : le nombre et le poids des contenants, le (les) poste (s) concerné (s),
- En préparation chaude : poids cru / poids cuit, l’identification du matériel, le (les) poste (s) concerné (s),
- Au conditionnement : le nombre de contenants (barquettes, cagettes, échelles,…), le (les) poste (s)
concerné (s),
• Plusieurs colonnes pour représenter l’amplitude de travail (une par tranche de 10 ou 15 minutes) et sur
lesquelles les tâches seront portées dans la forme de rectangles allongés (à l’échelle de la durée de la
tâche) et accrochées comme les cinq wagons d’un petit train.
1 2 3 4 5
Le déroulement des tâches soudées l’une après l’autre (symbolisé par un train de wagonnets ou un train de
tâches) représente la traçabilité des produits au cours de leur traitement. Il ne doit pas y avoir de « temps
mort ».
135
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
La répartition et le positionnement des « trains de tâches » dans le temps se fait à partir de la mise sur plateau
en remontant les opérations vers le début de la journée.
TABLEAU DES
CORRESPONDANCES
QUANTITATIVES
IDENTIFICATION
FABRICATION
(UTILISATION) DES
MATERIELS
ETUDE DE POSTES
Le tableau des équivalences permet d’identifier les mets sur le plan nutritionnel et sur le plan de leur élaboration
en cuisine.
Le tableau des équivalences qualitatives permet d’identifier des mets « de substitution » c'est-à-dire que l’on
peut remplacer un met par un autre (exemple : remplacement de carottes râpées par du céleri) car les valeurs
nutritionnelles, les coûts matière première et les coûts de mise en œuvre sont similaires.
Le tableau des correspondances quantitatives établit une relation entre les volumes à traiter, (le poids brut à
réceptionner, le poids net à consommer), les conditionnements (carton de 5 kg, sachet de 2,5 kg) et les
matériels de fabrication.
Les résultats
136
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
PLATS CHAUDS
Sous-sol RDC
Traitements
Déstockage
Nom du primaires
Déconditionnement Cuisson Conditionnement Refroidissement Observations
produit (assemblage,
Légumerie
coupe,…)
PLATS FROIDS
Sous-sol RDC
Déstockage Préparations
Nom du Traitements
Déconditionnement froides, Conditionnement Observations
produit primaires
Légumerie tranchage
137
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Pas de production
138
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
139
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
La démarche
Le planning de fabrication s’élabore avec l’équipe du secteur concerné. Dans une cuisine, il convient d’établir
un planning pour les préparations froides et un planning pour les préparations chaudes.
Dans la réflexion, la priorité est toujours donnée aux produits et non pas au matériel et encore moins « au
temps de présence » des agents.
Le planning prend en compte toutes les tâches comprises entre le déstockage des produits, la fabrication et le
conditionnement des repas, dans le respect de la législation qui demande en particulier de :
• travailler en « circuit court »,
• travailler le plus près possible de la consommation.
Le planning doit permettre une très grande lisibilité des actions par l’ensemble des agents. Il représente les
éléments indispensables à la bonne compréhension de l’ensemble de l’activité. Il comporte trois parties :
• Une première partie pour les produits et le nombre de parts à fabriquer,
• Une seconde partie avec plusieurs colonnes pour indiquer les aspects quantitatifs tout au long de la
réalisation avec :
- Au déstockage : le nombre et le poids des contenants, le (les) poste (s) concerné (s),
- En préparation chaude : poids cru / poids cuit, l’identification du matériel, le (les) poste (s) concerné (s),
- Au conditionnement : le nombre de contenants (barquettes, cagettes, échelles,…), le (les) poste (s)
concerné (s),
• Plusieurs colonnes pour représenter l’amplitude de travail (une par tranche de 10 ou 15 minutes) et sur
lesquelles les tâches seront portées dans la forme de rectangles allongés (à l’échelle de la durée de la
tâche) et accrochées comme les sept wagons d’un petit train.
1 2 3 4 5 6 7
Le déroulement des tâches soudées l’une après l’autre (symbolisé par un train de wagonnets ou un train de
tâches) représente la traçabilité des produits au cours de leur traitement. Il ne doit pas y avoir de « temps
mort ».
La répartition et le positionnement des « trains de tâches » dans le temps se fait à partir de la mise sur plateau
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
TABLEAU DES
CORRESPONDANCES
QUANTITATIVES
IDENTIFICATION
(UTILISATION) DES
FABRICATION
MATERIELS
ETUDE DE POSTES
Le tableau des équivalences permet d’identifier les mets sur le plan nutritionnel et sur le plan de leur élaboration
en cuisine.
Le tableau des équivalences qualitatives permet d’identifier des mets « de substitution » c'est-à-dire que l’on
peut remplacer un met par un autre (exemple : remplacement de carottes râpées par du céleri) car les valeurs
nutritionnelles, les coûts matière première et les coûts de mise en œuvre sont similaires.
Le tableau des correspondances quantitatives établit une relation entre les volumes à traiter, (le poids brut à
réceptionner, le poids net à consommer), les conditionnements (carton de 5 kg, sachet de 2,5 kg) et les
matériels de fabrication.
Les résultats
143
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Document
7 8 9 10 11 Mise en 12
Semaine 3 - Jeudi Poste place
PLATEAUX
Midi
Pain CHAUD 1
Tortis CHAUD 1
Fromage SELF
144
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Mise en
Soir REUNION / MINI-FORMATION
place
PLATEAUX
Pain CHAUD 1
PREPA CHAINE
Prépa Chaîne VAIS 1 et COLLATIONS
Fromage CHAUD 2
145
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
146
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Responsable restauration
• Chef de production
La démarche
Les objectifs peuvent être, par exemple, d’améliorer les sorties magasin, ou encore d’améliorer le goût des
plats. Une fois les objectifs déterminés, il convient de communiquer auprès du personnel.
Les résultats
CHS de la Sarthe
La charge de travail a été très importante pour la création des fiches techniques et la création du plan menu sur
6 semaines avec deux saisons, été et hiver. Les changements ont été importants pour des agents habitués à
travailler de façon « traditionnelle ». Sur le plan technique, la grande nouveauté a été l’utilisation importante de
l’informatique en lien avec la production.
La mise en place des fiches techniques et du planning de fabrication a permis un gain de temps concernant les
planifications futures et une meilleure maîtrise de la régularité des productions. Au niveau économique, la
gestion des commandes alimentaires ainsi que le recensement des besoins pour les groupements d’achats
régionaux sont facilités.
147
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
148
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Fiche de recette –
BLANQUETTE DE VEAU
Nombre de parts : 100
Calories
149
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
150
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
151
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
152
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
153
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
154
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Nom du rédacteur
Date de création
Date de modification
Total 0,00 €
Mode opératoire
155
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
156
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
0,00
Opérateur : Signature :
157
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
158
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
159
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• Responsable de restauration
• Diététicien
La démarche
L’analyse de l’existant s’attache à étudier trois axes. Le premier consiste à analyser les évolutions de la
réglementation ou des préconisations en termes de grammages par typologie de patients (par exemple grille
GEMRCN).
Le second permet d’identifier les modes de fonctionnements actuels (service en plateau, livraison par
gastronomes, etc.) ainsi que les grammages définis en production et ceux qui sont appliqués pour chaque
denrée ou type de denrées.
Le troisième permet de construire une typologie de patients (par âge, par pathologie, etc.) avec leurs besoins
nutritionnels.
A partir des données issues de l’étape précédente, une liste globale de grammage est définie. Elle est ventilée
en fonction des typologies de patients (court séjour, gériatrie, enfant, adulte, etc.).
Ces données doivent être validées par la diététique et le responsable du service de restauration. Les fiches
techniques et les recettes sont alors mises à jour en fonction des nouveaux grammages définis.
Après une sensibilisation et une formation du personnel des cuisines, la nouvelle politique de grammages est
mise en œuvre. Des contrôles périodiques sont réalisés pour valider le respect de la politique de grammages et
son adéquation aux besoins des convives.
Les résultats
160
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Documents
161
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
ENTREES
Salade de crudités/cuidités 100 100 100
Salade verte 20 20 20
Melon, pastèque 130 130 130
Salades de féculents 110 110 110
Salades composées 100 100 100
Oeuf 1.5 1 1
Charcuterie 40 40 40
Terrine poisson/légumes 40 40 40
Sardines /maquereaux 70 70 70
Base poisson pour salade 30 30 30
Entrées pâtissières 90 90 70
Pâté en croûte 65 65 65
PLAT PROTIDIQUE
Cannellonis, lasagne 300 300 250
Quenelles 160(4) 160(4) 120(3) 1 quenelle=40g
Endives au jambon 2 2 1
Légumes farcis 2*130 2*130 170
Pizza, quiche 200 200 150
Croque monsieur, crêpe 150 150 150
Paupiette 120 120 120
PLATS GARNIS
Choucroute : Poitrine fumée 20 20 20 Pdt rondes
Montbéliard 60 60 60
Saucisse Strasbourg 1 1 1
Saucisson ail 2tr 2tr 1tr 1tr=10g
Choucroute poisson : Filet hoki 70 70 70
Haddock émincé 10 10 10
Saumon fumé 70 70 70
Bouquet 1 1 1
Paella : Filet de poisson 50
Poulet 1/8
Poitrine fumée 15
Moules 30
Chorizo 2tr
Couscous : Mouton ou boeuf 60 60 60
Poulet 1/8 1/8 1/8
Merguez 1 1 1
Cassoulet : Poitrine fumée 25 25 25
Saucisse Toulouse 1 1 1
Saucisson ail 2tr 2tr 2tr
V.P.O Viande en sauce
(sauté, braisé, bouillie) sans 200 200 150
la sauce
Viande moulinée 100 100 100
Omelette 135 135 90
Viande hachée fin 80 80 80 + sauce
Paupiette 120 120 120
Viande rôtie 90 90 90
Steak haché 100 100 100
Steak/viande maigre 120 120 120
Volaille/lapin 140/180 140/180 140/180
Côte de porc/côte de veau 120 120
Filet de poisson 120 120 120
Jambon 100 80 80
Tripes 250 200
162
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
LEGUMES
Légumes cuits 200 200 150
Légumes pour diabétiques 100 100 100
Légumes crus (repas froid) 220 220 200
Salade verte (repas froid) 50 50 50
FECULENTS
Pâtes, riz, semoules 250 200 200
Féculents pour diabétiques 200 200 200
PRODUITS LAITIERS
Fromage 30 30 30
Laitage 90 à 125 90 à 125 90 à 125
Suisses 60 60 60
Desserts lactés 90 à 125 90 à 125 90 à 125
DESSERTS
Fruit cru 120 à 150 120 à 150 120 à 150
Abricots, cerise, prune 120 120 120
Fraises 120 120 120
Raisins 130 130 130
Kiwi 1 1 1 2 aux diabétiques
Fruit cuit 100 100 100
Pâtisseries 80 80 80
163
Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Poids net :
PRODUITS (prêts à consommer; en grammes Enfants de moins Adolescents, Nombre de parts en
sauf exceptions mentionnées) de 18 mois adultes, (base GN 1/1
GEMRCN 2007)
REPAS PRINCIPAUX
PAIN 10 de 50 à 100
CRUDITÉS sans assaisonnement
Avocat (à l'unité) 1/4 1/2
Carottes, céleri et autres racines râpées 40 90 à 120
Chou rouge et choux blanc émincé 30 80 à 100
Concombre 40 90 à 100
Endive 20 80 à 100
Melon, Pastèque 80 150 à 200
Pamplemousse (à l'unité) 1/4 1/2
Radis 20 80 à 100
Salade verte 0 40 à 60
Tomate 40 100 à 120
Salade composée à base de crudités 40 80 à 100
Champignons crus 30 80 à 100
Fenouil 30 80 à 100
CUIDITES sans assaisonnement
Potage à base de légumes (en litres) 1/8 1/4
Artichaut entier (à l'unité) 1/2 1
Fond d'artichaut 30 80 à 100
Asperges 30 80 à 100
Betteraves 30 90 à 120
Céleri 30 90 à 120
Champignons 30 100 à 120
Choux fleurs 30 90 à 120
Cœurs de palmier 30 80 à 100
Fenouil 30 80 à 100
Haricots verts 30 90 à 120
Poireaux (blancs de poireaux) 30 90 à 120
Salade composée à base de légumes cuits 30 90 à 120
Soja (germes de haricots mungo) 30 90 à 120
Terrine de légumes 0 30 à 50
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Retours d’expérience – Tome II
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Retours d’expérience – Tome II
Les acteurs
• L’équipe de cuisine
• Le diététicien
La démarche
Faire l’inventaire de toutes les recettes à partir des plans de menus et les classer en quatre catégories :
• Hors-d’œuvre,
• Plat protidique,
• Garniture,
• Dessert.
Sélectionner les recettes pouvant être « le plus facilement » mixées en tenant compte des contraintes
techniques de mise en œuvre.
Pour les hors d’oeuvre, la plupart des crudités et cuidités sont adaptées au mixage. Les crudités trop « fermes »
peuvent être précuites à la vapeur pour les « ramollir » et favoriser l’opération de mixage.
En revanche, les hors d’oeuvre protidiques sont plus « délicats » à traiter pour des problèmes d’hygiène
(produits « sensibles ») ou de texture (morceaux résiduels après mixage). Les produits pouvant être retenus
sont donc limités : jambon, mousse de foie, thon, miettes de poisson, œufs.
Pour le plat protidique, les viandes sans os et peu riches en collagène (préférer les morceaux 100 % muscle),
les poissons sans arête (filet surgelé, parage dans la queue pour le poisson frais, etc.) et les œufs sont
généralement bien adaptés au mixage.
Pour la garniture, tous les légumes et féculents sont utilisables à l’exception de ceux à pépins (tomates à utiliser
en coulis, courgettes, etc.) ou présentant de fines pellicules résiduelles après l’opération de mixage (pois
chiches, lentilles, etc.). Une attention particulière doit également être apportée aux aliments de petit calibre,
comme le riz, facilement « dispersables ». Il est préférable de proposer une purée de pomme de terre en
remplacement.
Pour les desserts, toutes les préparations laitières (yaourt, fromage blanc, crème dessert, flan, etc.) sans
morceaux de fruit, de biscuits ou de céréales peuvent être proposées en l’état (texture homogénéisée). La
plupart des desserts à base de fruit au sirop (vérifier l’absence de pépins lors du déboîtage) ou de fruits frais à
l’exception des fruits riches en pépins ou avec des membranes (pamplemousse, clémentines, oranges, kiwi)
peuvent être utilisés, Pour ces derniers, dont le traitement nécessiterait trop de manipulations, il semble plus
adapté de proposer une compote de fruit, de préférence correspondant au fruit prévu au menu.
Les pâtisseries sont difficilement adaptables à l’exception des bavarois et mousses de fruits dépourvus de
morceaux.
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Retours d’expérience – Tome II
Déterminer des assaisonnements qui permettent de préserver, voire de renforcer, le goût de la préparation et à
garantir à la fois :
• Un maintien de la texture dans le temps,
• Une consommation facile et adaptée,
• Une appétence visuelle.
Dans un souci de maîtrise sanitaire, ces recettes sont fabriquées le jour même de la consommation et réalisées
au plus près de la distribution.
Toutes les recettes sont testées par un comité d’ « experts » (cuisiniers, diététicien, orthophoniste si possible)
avant d’être proposées aux convives. Selon les retours d’information des personnels de service (satisfaction ou
non), la recette est modifiée ou validée.
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Documents
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Elément de base asperges en conserve bien 500 chou fleur surgelé 1000
égouttées
Elément complémentaire crème liquide 450
Elément de liaison blanc d'oeuf liquide crème UHT 250
125
Elément rehausseur de sel, poivre, jus de citron pm
goût
Elément d'assaisonnement sel/poivre et persil pm
Elément de présentation feuille de mâche en décor
Traitement Mixer, assaisonner, conditionner en Cuire, mixer, assaisonner, conditionner en
ramequins, démouler sur coupelle et napper ramequins, démouler sur coupelle et napper
d'une vinaigrette à l'orange d'une vinaigrette à l'échalote.
Nom de la recette : Mousse de betteraves pour 10 Mousse de poireaux pour 15
Elément de base betterave cuite sous vide, 500 poireaux en frais ou en surgelé 900
épluchée
Traitement mixer tronçonner, cuire puis mixer
Elément complémentaire crème fraîche 50
Elément de liaison blanc d' oeuf liquide crème UHT 200 175 Jaerliant® ou fécule 40
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Elément de base escalope de dinde cuite dans un 1200 poisson cuit dans un fumet de 1050
bouillon de volaille poisson et retirer les arêtes (choisir
filet dans la queue)
Elément complémentaire crème fraîche 450 crème fraîche 600
Elément de liaison blanc d'oeuf liquide 300 blanc d'oeuf liquide 300
Elément rehausseur de
goût
Elément d'assaisonnement sel, poivre pm sel, poivre pm
Elément de présentation en ramequin et démouler en ramequin et démouler
Traitement * cuisson vapeur 10 minutes. mixer puis lier, cuire à la vapeur 10 minutes. mixer puis lier,
conditionner en ramequins conditionner en ramequins
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Retours d’expérience – Tome II
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Constante
produit >25°C
Barquette gn 1/8 h36
grammage 120g 35mn
température réglage du four :95°C VP obtenue
500,00
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Les acteurs
• Equipe de restauration
• Services de soin
La démarche
Tâches à réaliser :
Rassembler tous les éléments constituant le repas sur des plateaux
• Les hors d'œuvre y compris les hors d'œuvre des régimes
• Le plat protidique y compris les plats protidiques des régimes
• L'accompagnement y compris les accompagnements des régimes
• Le dessert y compris les desserts des régimes
Horaires de la dégustation :
Tous les jours à 11 heures ou à une heure correspondant à une activité réduite.
Dégustation :
Commencer par le hors d'œuvre et relever les remarques sur la grille de relevé d'information, goûter tous les
plats composant le repas et relever les remarques. La dégustation peut s’appuyer sur une grille d’analyse
sensorielle des aliments.
Mesures correctives :
Le responsable de production relève toutes les remarques et réalise un commentaire,
• Si la fiche technique demande une modification, elle est modifiée immédiatement avant la prochaine
production
• Si un élément d'assaisonnement est trop marqué, le chef de production va de suite faire les remarques à
l'opérateur
• Si la recette ne donne pas satisfaction celle-ci est revue en commission
Archivage :
Les remarques sont archivées dans un classeur, afin de pouvoir réaliser des études statistiques.
189
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Documents
CRITERESD'ANALYSESSENSORIELLESDESALIMENTS
La vue
Présentation Mélange des différentes composantes. Couleur Agglomérat de produits mauvais mélange. Une présentation authentique par rapport à la
suscitant l'appétît Couleurs fades recette. Des couleurs suscitant l'appétît
Qualité de la sauce Liaison de la sauce Sauce trop figée, gélifiée, craquelée Sauce homogène et lisse
Volume/ grammage Une quantité cohérente par rapport à une fiche Un surgrammage ou un sous grammage Respect du grammage
technique
Aspect Aspect brillant des produits Produit terne Aspect brillant des aliments
L'odorat
Fumet du plat Authenticité du fumet par rapport à la recette Une odeur forte ou neutre Une odeur soutenue et authentique
Le goût
Chaleur et qualité de la remise Température du plat adaptée et aliments non Température trop élevée ou trop basse. Produit Un plat suffisamment chaud et suffisamment
en température assèchés secs en surface ou en profondeur (croûtage). humide
assaisonnement Proportion d'épices; d'arômes, de sel produit trop épicé, trop salé ou pas assez épicé Epices et sel équilibrés
et pas assez salé
Adaptation de la recette aux Le goût est adapté aux exigences et aux attentes Un produit trop ou pas assez typé Un produit dont le type est adapté aux
goût des consommateurs de consommateurs consommateurs
Jutosité Capacité du produit à conserver un juste taux Un produit sec à cœur ou un produit trop Un produit qui présente un taux d'humidité
d'humidité dans ses fibres humide correct à coeur
Texture / Tendreté Tendreté des fibres musculaires. Facilité de Produit difficile à couper et à mastiquer. Produits aisément masticable et facile à
découpe liée à la qualité de la cuisson. Granulomètrie inadaptée découper. Granulomètrie adaptée.
Granulomètrie adaptée.
Critères d’analyses sensorielle des aliments – Cabinet EC6
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Retours d’expérience – Tome II
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Fiche d'évaluation sensorielle des produits alimentaires
Détermination de la perception sensorielle
Nom du produit Provenance
Evaluateur Date
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FICHE DE DEGUSTATION DATE :
-
-
-
-
1.1. Objet
Cette procédure a pour objet de définir comment planifier, organiser et analyser les résultats d'une dégustation.
L'objectif d'une dégustation est d'évaluer de manière équitable un ou plusieurs produits comparables à partir de
certains critères organoleptiques tels que le goût, l'odeur, etc.
Manuel d'accréditation des établissements de santé : deuxième procédure d'accréditation de septembre 2004
3. Responsabilités
Le responsable du service qualité restauration est tenu de veiller à la mise à jour éventuelle de la procédure.
Il est de sa responsabilité de mettre cette procédure à disposition du personnel concerné.
4.1. Planification
A partir de la date de décision d'une action (exemple : intégration d'un nouveau plat), les échantillons de produit
à tester doivent être réceptionnés dans les 3 semaines maximum.
Le responsable de production organise alors la dégustation dans les 2 semaines suivantes.
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Organisation de la fonction restauration
Retours d’expérience – Tome II
Préalables
Les conditions de dégustation doivent se rapprocher au maximum des conditions réelles.
Dégustation
• Les produits sont dégustés dans un ordre précis et notés au fur et à mesure de façon individuelle (support
dégustations : fiche individuelle de notation - SUPP 1.MES/200)
• Différents critères sont pris en compte. La quantité, l'aspect, la consistance, l'odeur, le goût, la cuisson et
l'assaisonnement sont notés de 0 à 5, à l'aide du barème suivant, rappelé en début de dégustation.
0 = immangeable, très mauvais, rebutant
1 = pas bon, très limite, pas appétissant
2 = insuffisant, passable
3 = correct, bon
4 = très correct, très bon
5 = parfait, excellent, très appétissant
Fin de la dégustation
Le responsable de production regroupe l'ensemble des enregistrements individuels et reporte les notes dans le
fichier informatique Excel "RESULTATS DEGUSTATIONS UCPR" qui permet de calculer les moyennes
obtenues pour chaque critère.
Les résultats sont ensuite analysés.
Résultats éliminatoires
Un plat / produit est rejeté lorsque les résultats obtenus correspondent au tableau suivant :
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Retours d’expérience – Tome II
Remarques :
• Lorsqu'une dégustation est organisée suite à la remise en cause d'un plat, ce dernier est, dans la mesure
du possible, intégré aux plats dégustés.
• Lorsqu'un plat est retravaillé en production suite à une dégustation, il fait l'objet d'une deuxième
dégustation.
• Le responsable de production (ou le cadre de santé diététicien) transmet les résultats de la dégustation aux
personnes ayant participé par messagerie électronique ou courrier (copie du fichier informatique
"RESULTATS DEGUSTATION UCPR").
5. Supports de travail
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Retours d’expérience – Tome II
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Ce recueil présente quelques uns des retours d’expérience et actions
mis en œuvre dans les 80 établissements accompagnés par la MeaH
lors des projets de déploiement de 2006 et début 2007 sur le thème de
la restauration hospitalière.
Il est destiné aux personnels des directions des soins (cadres de santé,
aides soignants, diététiciens), des directions des services économiques
(responsables de restauration, chef de cuisine, agents de cuisine) voire
aux membres des directions logistiques (équipes de transport) ainsi
qu’au corps médical.