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Depuis quelques années, les entreprises sont passées d’une conception à une autre en vue de
s’adapter aux changements des situations économiques. Face à ce bouleversement, le client
est devenu un élément crucial pour l’entreprise, et les entreprises mobilisent un ensemble
d’outils et de techniques afin de pouvoir satisfaire ses clients. Actuellement, les entreprises
évoluent dans un contexte concurrentiel. Pour ce faire « l’amélioration de la productivité et de
la performance est devenue essentielle » pour rester compétitives en produisant des « produits
de qualité fascinante et même parfois personnalisés pour un client roi qui devient de plus en
plus exigeant et conscient avec des choix plus rationnels. L’amélioration de la performance
industrielle devient le souci majeur des entreprises. Pour cela, les entreprises engagent des dé-
marches innovantes qui vont leur permettre de réduire les coûts de production, pour cela la vi-
sion de l’entreprise est orientée vers la satisfaction du client qui peut être considéré comme
étant un processus créateur de valeur pour le client ainsi que pour l’entreprise. Suite aux chan-
gements perçus dans le monde des entreprises ainsi que les modes de gestion, ces dernières se
trouvent dans la nécessité d’approfondir leurs réflexions dans le domaine du management afin
d’atteindre les objectifs fixés. A l’heure actuelle, les managers préfèrent mettre en place un
système managérial qui vise à la fois à satisfaire pleinement le client tout en réduisant les
coûts et en améliorant au mieux la performance des processus. Le culte de la performance est
devenu une tendance dans le monde des entreprises et les incite à voir toutes les voies qui
mènent vers l’amélioration continue. Pour y parvenir, l’entreprise doit imaginer des produits
qui vont être « simples à fabriquer et choisir le processus performant le plus simple qui va
permettre de fabriquer ce produit avec un minimum de gaspillage et d’atteindre des résultats
efficients ». Le LEAN Management peut répondre à ces objectifs des entreprises. Celle-ci est
la version occidentale du système de production Toyota (TPS) qui a été développé dans les
années 70 pour faire la guerre aux gaspillages, c’est à dire produire sans excès et avec les res-
sources justes nécessaires. Le Lean est défini comme « une discipline industrielle qui ne s’ac-
quiert que par la pratique et la persistance. Il ne s’agit pas simplement de « techniques » mais
d’une méthode globale de management qui permet de maintenir l’entreprise sous tension créa-
tive pour générer toujours plus de valeur en éliminant les gaspillages, c’est autant une attitude
qu’un savoir-faire. » Le LEAN concerne d’abord l’élimination du gaspillage qui permet à
l’entreprise d’éliminer progressivement toutes les actions inutiles. Néanmoins, le gaspillage
n’est pas forcément un échec pour les entreprises mais celui-ci peut être transformé en gain
réel en ayant un regard critique et une conception future plus juste. Il parle ensuite d’une dé-
marche d’amélioration continue, et de la valeur ajoutée pour le client. La propagation du
LEAN Management a modifié profondément le mode de gestion des grandes entreprises, et
ces dernières commencent à chercher comment intégrer cette démarche pour tirer autant
d’avantages. De même, d’autres secteurs commencent à intégrer cette démarche.
Le Lean management se repose sur six grands principes que sont :
La Valeur
La chaîne de valeur
L'Élimination du gaspillage
Le Flux
La Traction
La perfection
C’est dans ce contexte que nous essayons à partir de cette étude de voir comment implanter le
LEAN MANAGEMENT dans le milieu hospitalier
En Afrique, Le rapport de l’OMS (1) constate que l’état de santé est davantage lié à la perfor-
mance des systèmes de santé, mieux ils fonctionnent, plus l’état de santé est durable. Cepen-
dant, les systèmes de santé ou les personnes, les institutions et les ressources nécessaires pour
fournir des services liés à la santé ne sont utilisés qu’à 49% de la capacité potentielle de la Ré-
gion africaine. La performance de la Région, une mesure intégrée de la capacité des pays à
améliorer l’accès aux services, la qualité des soins, la demande communautaire de services et
la résilience aux flambées est faible dans toutes ces dimensions, mais surtout dans les do-
maines de la garantie de l’accès aux services et de la résilience aux flambées. Les systèmes de
santé ne fournissent toujours pas aux populations la gamme des services dont elles ont besoin,
et ils ne sont pas en mesure de résister aux chocs, lorsqu’ils font face à des flambées.
Des investissements plus importants dans le personnel de santé et la proximité des établisse-
ments de santé avec les patients sont essentiels pour obtenir un bon niveau d’accès, souligne
l’OMS. Malheureusement, l’on enregistre en moyenne seulement 2 médecins et 15,5 lits d’hô-
pital pour 10.000 personnes.
À l’heure actuelle, en moyenne 39 % des budgets consacrés à la santé sont utilisés pour
l’achat de produits médicaux, alors que les dépenses consacrées au personnel de santé (14 %)
et aux infrastructures (7%) sont faibles. Une analyse des habitudes de dépenses suggère que
les pays ayant des systèmes de santé performants consacrent jusqu’à 40% de leurs investisse-
ments au personnel et 33% aux infrastructures.
1. Question de recherche
1.1. Question générale
Voir par quels moyens implanter le LEAN LANAGEMENT dans les EPS
Il s’agit de :
3. PROPOSITION DE RECHERCHE
Les outils du Lean management n’existent pas dans les EPS ?
Les outils du Lean management sont adaptés dans les EPS
Le Lean management améliore l’efficacité et l’efficience des EPS ?
4. INTERET DU SUJET
Pour nous
A partir des recherches et enquêtes que nous allons mener, ce sujet nous permettra de voir
réellement les réalités hospitalières, en ayant plus de connaissances sur le LEAN
management.
Nous pourrions également contribuer aux recherches en donnant notre point de vue, quelques
recommandations sur ce sujet qui a été traité par différents auteurs, tenant compte aussi de ma
zone d’étude.
Pour la FASEG
La qualité des soins étant un problème au SENEGAL, l’établissement pourra aussi apporter sa
part contributive aux différentes recherches menées.
Pour HOGGYP
Le Lean remet, en premier lieu, les attentes du patient au centre de la démarche
d’amélioration de l’hôpital : Obtenir un rendez-vous rapidement, comprendre les
conséquences de son traitement, savoir quand sa sortie va avoir lieu, pouvoir choisir ses repas
etc … ne sont plus des contraintes non satisfaites mais des moteurs de change.
Deuxièmement, elle permet à ceux qui sont chargés de répondre aux attentes des patients de la
faire dans les meilleures conditions en
Traquant systématiquement toutes les tâches sans valeur ajoutée du point de vue du
client.
Réagissant systématiquement face à toute dérive de la qualité : zéro défaut accepté.
Recommençant sans cesse cette recherche de la perfection.
Cette démarche d’amélioration de la qualité perçue par le patient se traduit par une
amélioration de l’efficacité de l’hôpital en contribuant par exemple à l’augmentation du temps
passé au contact des patients, à la réduction des délais d’attente, de la DMS, des tâches
inutiles, des prescriptions, etc.
Section II : revue de la littérature
I. Le modèle Toyota
Le terme Lean a été introduit par John Karfcik en 1988 pour décrire les méthodes utilisées par
Toyota, le Toyota Production System (TPS) (Krafcik, 1988). Il a ensuite été popularisé par
Womack, Jones et Roos (1991) dans leur livre The Machine That Changed the World. La
philosophie Lean utilisée pour optimiser la performance de diverses organisations ne date
donc pas d'hier. L'essence même du Lean est basée sur le TPS, développé par le japonais
Taiichi Ohno dans les années 1950. Ohno travaillait à l'époque pour Toyota, un petit
constructeur automobile qui frôlait la faillite. En 1948, la production annuelle du constructeur
automobile totalisait 30 voitures et 300 camions (Mousli, 2010). Quelque 1900 voitures
neuves se trouvaient au Japon alors que, la même année, 6 600 000 nouvelles voitures
sortaient des usines américaines. Ohno a rapidement compris qu'il ne serait pas possible
d'intégrer les méthodes de production taylorienne et fordiste de leurs compétiteurs à la culture
manufacturière du Japon de l'époque. En fait, aucun des modèles construits par Toyota ne se
vendait en quantité suffisante pour justifier une chaîne de montage basée sur la philosophie de
production prônée par le modèle Ford. Le défi était donc de taille: trouver une manière de
rivaliser avec les géants de l'automobile dans un pays où la production de masse n'est pas
envisageable. Il fallait que les véhicules soient produits et vendus rapidement en s'assurant
que les coûts inutiles soient éliminés à la source. La mise en place du TPS allait toucher
l'approvisionnement, la distribution aux consommateurs ainsi que l'établissement même du
travail au niveau des salariés (Womack et al, 1991). Les deux grands piliers du TPS sont le
juste-à-temps (JIT) et le Jidoka. Le juste-à temps est une combinaison d'outils, de techniques
et de principes qui permettent à une organisation de livrer la marchandise voulue exactement
à l'endroit et au moment où le besoin se manifeste. Cette nouvelle approche évite donc
l'accumulation inutile de pièces. Le Jidoka, pour sa part, signifie autonomation. Contrairement
à l'automatisation, ce principe cherche à rendre l'homme autonome dans l'accomplissement
dans son travail. Ainsi, en s'assurant que les machines s'arrêtent lors de la moindre irrégularité
sur un produit, Toyota évitait les non conformités sans qu'une personne soit attitrée à la
vérification. L'innovation derrière cette idée réside dans le fait qu'il est permis pour un
employé de ralentir une chaîne de production plutôt que de payer quelqu'un pour réparer les
pièces dysfonctionnelles. C'est par ailleurs ce principe qui distinguera officiellement le
Toyotisme du Fordisme (Mousli, 2010), et que les idéologies d'amélioration continue, et donc
du Lean, arriveront en usine. Au fil du temps et des expérimentations, plusieurs outils se sont
ajoutés aux principes de base du TPS. Théoriquement, le modèle propose qu'un processus
parfait doive produire strictement ce qui ajoute de la valeur pour le client. Dans un tel
processus, chaque étape est valable (crée de la valeur aux yeux du client), capable (produit le
bon résultat à tout coup), disponible (donne le produit désiré et pas seulement la qualité
désirée), adéquate (ne cause aucun délai), flexible et 7 unie aux autres par un flux continu
(Womack & al, 2005).
Aujourd'hui, grâce à sa rigoureuse démarche Lean, Toyota représente plus de 40% du secteur
automobile mondial, soit davantage que General Motors, Ford, Volkswagen, Honda et
Renault réunis. Après avoir dépassé Ford en 2003, puis General Motors en 2007, le groupe
affiche une croissance dynamique à l'étranger : présent dans 26 pays, au travers de 46 sites,
Toyota détient en outre 12,6 % du marché américain.
Le SETON
Le SEITON ou « ranger ». Cette deuxième étape consiste à bien ordonner les objets, qui ont
passé avec succès l’épreuve du Seiri, avec un classement caractérisé par la fréquence d’utili-
sation pour qu’ils soient accessibles facilement, donc ne pas perdre du temps lors de la re-
cherche. Des marquages visuels peuvent, par exemple, être utilisés afin de définir l’emplace-
ment de chaque objet. Du matériel de rangement (armoires identifiées, supports avec em-
preinte pour outils,) peut également être utilisé.Les classeurs portent des traits, qui ont comme
objet gardé le même ordre. La figure suivante donne un exemple de SEITON.
TITRE : SETON
TITRE : SETON
TITRE : SEISO
Le SEIKETSU
Le Seiketsu ou « Standardiser ». Cette quatrième étape vise à standardiser et respecter les 3S
précédents et les faire respecter, notamment pour garantir une application durable, avec une
fixation des normes et des règles qui doivent être établies et écrites quelque part.
TITRE : SEIKETSU
Le SHITSUKE
Le Shitsuke ou Suivre et faire évoluer. Finalement, pour faire vivre les quatre premiers S, il
faut respecter les règles fixées au préalable. Il s’agit d’une application continue des règles ain-
si qu’une vaillance sur la façon d’application. D’autre part, il est nécessaire de faire progres-
ser et mettre à jour les règles et des standards afin d’aboutir à une amélioration continue et
d’éviter de revenir en arrière33. La figure ci-dessous illustre la méthode des 5S.
TITRE : SHITSUKE
SOURCE : akashi Osada dans son livre “Les 5S: Première pratique de la qualité totale
Source: these de anaïs kergoat pour l’obtention du diplome d'etat de docteur en phar-
macie
3. La méthode SMED
Selon Christian HOHMANN, « parmi les événements qui pénalisent le plus la performance
productive des machines se trouvent la durée et la fréquence des changements de séries »
c'est-à-dire que les changements des séries doivent se faire en suivant des méthodes et dans le
cas contraire il ya un risque de perdre un temps précieux. C’est dans ce contexte que l’ingé -
nieur SHIGEO SHINGO a développé au japon la méthode SMED en 1970 dans l’univers in-
dustriel compétitif de Toyota dans le but de réduire le temps d’un changement de séries qui se
mesure de la dernière pièce bonne à la première pièce bonne, ainsi de réduire la taille de lot
minimale Le SMED (Single Minute Exchange of Die) se traduit comme échange d’outils en
moins de 10 minutes. Cet outil est défini par la norme Afnor NF X50-310 comme « une mé-
thode d’organisation qui cherche à réduire de façon systématique le temps de changement de
série, avec un objectif quantifié. » Ainsi, le SMED est une « méthode systématique d’analyse
et de diminution des temps de changement de série dont le but est d’améliorer le TRS de
l’équipement mais, surtout de diminuer la taille des lots ». Mais la méthode SMED présente
également des avantages dans le développement de :
La sécurité des personnes et l’ergonomie au poste de travail, en réduisant les causes poten-
tielles d’accident, en améliorant la facilité d’exécution des tâches et en réduisant la pénibilité ;
La qualité des produits en travaillant sur des réglages robustes et répétitifs permettant une
fabrication de bonne qualité du premier coup ;
La formation du personnel, car, dans la majorité des cas, il apparaît qu’une durée excessive
de réglage est liée à un manque de formation du personnel. La démarche SMED présente di-
verses étapes, « devant être réalisées de préférence par les opérateurs eux-mêmes. Ceci sup-
pose une formation préalable des opérateurs ». Le déroulement de cette méthode nécessite de
distinguer deux types d’opérations dont le premier consiste en « opérations internes » qui
doivent être effectuées lorsque la machine est arrêtée49. Tandis que le deuxième type est pré-
senté sous forme « d’opérations externes qui peuvent être effectuées pendant le fonctionne-
ment de la machine, c'est-à-dire en temps masqué ». « La démarche d’étude et de recherche de
solutions formalisée par S.Shino se déroule en quatre étapes » :
Étape 1. Identifier.
Les opérations sont identifiées, observées et analysées, à partir d’un film qui donne la chrono-
logie exacte des opérations.
Étape 2.
Séparer. Les opérations internes sont séparées des opérations qui sont ou pourraient être réali-
sées en externe.
Étape 3.
Convertir. Le maximum d’opérations internes est transformé en temps d’opérations externes.
Étape 4 :
Réduire. « Les opérations inutiles sont supprimées et les opérations internes et externes res-
tantes sont réduites et optimisées au maximum », donc c’est la simultanéité des opérations qui
permettra un gain de temps c'est-à-dire gain d’argent .la figure suivante représente les étapes
de la méthode SMED.
TITRE : SMED
Jorge Luis Garcia-Alcarracely & Guillermo Cortes définissent en 2014 le Lean manufacturing
comme étant « une combinaison de plusieurs outils qui permettent d’aider à éliminer les
activités qui n'ajoutent aucune valeur à un produit ou à un service. Il peut aussi être un
processus qui permet d’obtenir l'augmentation de la valeur de chaque activité ainsi que
l’amélioration des opérations par le biais de l’élimination ou de la réduction des déchets.
Quant au Lean management, celui-ci englobe toutes les pratiques utilisées par les
gestionnaires, notamment au niveau de la gestion, pour permettre l’application d’une culture
qui respecte les principes du Lean manufacturing.
Le Lean Manufacturing repose sur l’objectif des 5 Zéros : ZÉRO DÉLAI, ZÉRO STOCK,
ZÉRO PAPIER, ZÉRO DÉFAUT, ZÉRO PANNE.
Jidoka
Jidoka est un moyen de détecter les problèmes et de prendre des mesures rapides pour corriger
les défauts à n'importe quelle étape du processus de production. Les machines détecteront
automatiquement un problème et s'arrêteront en toute sécurité afin qu'une inspection et tous
les ajustements nécessaires puissent être effectués. Les informations sont partagées avec
d'autres sur le tableau d'affichage « andon » et les opérateurs peuvent continuer à travailler sur
d'autres machines. De cette façon, le système permet d'éviter que les problèmes ne se
reproduisent tout en maintenant la qualité et une productivité élevée.
Juste à temps
Le juste-à-temps signifie fabriquer uniquement ce qui est nécessaire, quand c'est nécessaire, à
chaque étape de la production. Cela signifie qu'il n'y a pas de gaspillage, une qualité constante
et un flux de production uniforme. Cela nécessite que la ligne de production soit
approvisionnée avec toutes les bonnes pièces, dans le bon ordre au moment où la production
commence. Au fur et à mesure que les pièces sont épuisées, le nouveau stock est livré au bon
moment, dans la bonne quantité afin qu'il n'y ait pas d'interruption ou de ralentissement dans
le processus de production.
Le muda
Muda signifie « gaspillage » ou en d’autres mots les activités qui consomment des ressources
sans créer de valeur (NVA). Malgré tous les coûts que le Muda implique, cette activité a été
acceptée et n’a jamais été remise en question par l’ensemble de l’organisation. Afin de les
identifier plus facilement, Ohno catégorise sept types de gaspillages, de Muda. Bien qu’issus
de l’industrie, les Muda peuvent être aisément transposés dans tous types d’activités (services,
IT, santé, formation, logistique, finance…) (Rousseau, 2013).
Le muri
Muri signifie le « surplus », la « surcharge » de tâches qui sont trop difficiles et qui entrainent
un dépassement des ressources habituelles de l’entreprise. Cette surcharge mène à un
gaspillage car des travailleurs dépassés sont susceptibles d’être plus stressés et peuvent se
blesser plus facilement. De ce fait, la qualité et la quantité du travail effectué peut être
impactée négativement. Il en va aussi pour les machines qui sont poussées au-delà de leur
capacité de production et par conséquent augmentent la probabilité de tomber en panne.
(Bicheno & Holweg 2009). Par conséquent il est conseillé aux entreprises Lean de répartir le
travail et les compétences, prendre moins de travail en cours de cycle et d’améliorer la gestion
du processus de production.
Le mura
Ce terme japonais correspond à « l’irrégularité », la « variabilité » des flux. Même s’il est
impossible de mettre en place un flux d’information et de production continu dans un
environnement ou la demande varie, il est cependant possible de 33 limiter ces différences. A
titre d’exemple, une entreprise Lean doit éviter de mettre en place des économies d’échelle.
Elle peut également inviter ses fournisseurs et ses clients à fournir et commander de manière
plus régulière et uniforme (Bicheno & Holweg, 2009). De ce fait, nous invitons les entreprises
à mettre en place un flux de production continu.
lean accounting
Selon Fullerton, Kennedy et Widener (20 1 0), la comptabilité Lean a une signification
double. La première consiste à appliquer les principes Lean à la comptabilité. Ainsi, on
analysera la chaîne de valeur des services comptables et on cherchera à éliminer le gaspillage
dans les pratiques. Elle touche autant la comptabilité financière que la comptabilité de gestion.
La seconde et la plus importante cherche à adapter le système de comptabilité de gestion à un
environnement de production Lean en l’alignant avec les principes Lean. Elle présente
davantage de défis à implanter en entreprise que la première notamment parce qu’elle
implique un changement profond à la comptabilité de gestion traditionnelle. Ces deux types
d’application ne sont pas indépendants. En effet, il est difficile de penser une adaptation de la
comptabilité de gestion à un environnement Lean tout en favorisant une comptabilité lourde
en transactions, donc pleine de gaspillages.
Conjointement, la cartographie de la chaîne de valeur (Lee, 2001; B. Key te, 2004), ou VaLue
Stream Mapping, est un outil fréquemment utilisé pour fournir le portrait détaillé d'un
processus. Utilisée abondamment en logistique pour analyser les chaînes
d'approvisionnement, ou dans le domaine manufacturier pour les chaînes de production, cette
technique permet d'obtenir des informations extrêmement détaillées, grâce à la mesure du
travail (Peneff, 1995), quant à la situation actuelle d'un processus. La VSM est également
utilisée dans les services pour améliorer la performance des processus (Ray, 2003; David,
2004; Kamma, 2010). Cette façon de faire se prête très bien à l'analyse de processus
séquencés et cadencés. En résumé, la VSM permet d'obtenir une perspective de haut niveau
d'un processus quelconque. Hines et Rich (1997) présentent, notamment, sept outils de la
cartographie de la chaîne valeur. Ceux-ci proviennent de plusieurs domaines tels la logistique,
la gestion des opérations et l'ingénierie. Lorsqu'elle est utilisée judicieusement et
efficacement, la VSM peut donc devenir un excellent support dans l'implantation du Lean
(Woehrle et Abou-Shady, 2010).
La surproduction
Le surprocess
Cela concerne tout de qui n’est pas strictement indispensable à la réalisation des
fonctionnalités demandées. Il peut s’agir aussi bien de matériel (la mobilisation de plus de
postes de développement que nécessaire, la réservation de trop d’espace disque…), de
fonctionnalités étendues mais non nécessaire (comme un accès à des bases de données
multiples alors que l’on sait qu’une seule sera utilisée) ou non finalisées, ou encore des
spécifications fonctionnelles ou techniques correspond à des outils qui ne verront pas le jour
avant plusieurs semaines.
Il s’agit de tous les déplacements inutiles de matériel, rendus nécessaires par exemple par une
mauvaise organisation des espaces de travail. Cela peut aller de la nécessité d’apporter sa
chaise en salle de réunion parce qu’il en manque, de devoir aller chercher un rétroprojecteur
ou un grand écran à chaque présentation ou encore simplement de devoir traverser un
bâtiment parce que la seule imprimante se trouve à l’opposé de l’équipe projet.
Dans le cadre d’un projet informatique, il s’agit par exemple de l’organisation d’une réunion
éloignée géographiquement de l’emplacement de la majorité des participants. Le déplacement
des membres de l’équipe a de fortes chances d’être une perte de temps et d’argent. Il est
courant que les temps de déplacement soient au moins supérieurs ou égaux à la durée même
de la réunion. L’immense majorité des équipes de développement disposent de tous les outils
pour organiser des réunions à distance : audio, visioconférence, partage d’écran, outils
collaboratifs…
Une mauvaise organisation ou répartition des tâches peut engendrer de l’attente au sein de
l’équipe projet. Une dépendance entre des tâches mal anticipées peut obliger un développeur à
attendre qu’un de ses collègues ait terminé pour poursuivre son travail. Il peut également
s’agir de machines (serveur, machine de développement…) dont la puissance et les perfor-
mances sont insuffisantes, et qui obligent les utilisateurs à attendre la fin de traitements.
La Valeur
Le gaspillage est défini comme quelque chose que le client n'est pas prêt à payer ou qui
n'ajoute aucune valeur au processus. Il existe sept types de gaspillages dans le Lean
Manufacturing : La surproduction Le surprocess Les stocks unitiles Les transports unitiles Les
mouvements unitiles Les erreurs ou une qualité insuffisante Les temps d’attente
Le Flux
Il est nécessaire de s'assurer que toutes les étapes de création de valeur se déroulent en dou-
ceur sans interruption, retard ou obstacle. Cela peut nécessiter de briser la pensée « cloison-
née », interagir avec tous les métiers de l'entreprise, au-delà des intérêts personnels et en gar-
dant l'intérêt du client comme ligne de mire. Cela est un des plus grands défis dans le déploie-
ment de programmes Lean.
La Traction
C'est une technique qui consiste à considérer que seule l'expression du besoin client dé-
clenche la production du produit ou service. Cela garantit que vous produisez un produit
pour lequel l'entreprise sera payée, et que vous ne produirez pas pour stocker.
La perfection
Une fois que les étapes ci-dessus sont mises en œuvre, la dernière tâche consiste à atteindre
la perfection en examinant et améliorant les processus en continu. Les principes de fabrica-
tion lean sont basés sur le fait que cette activité doit être faite en continue et non une seule
fois. Vous devez continuer à chercher et identifier les améliorations chaque jour, chaque
année, encore et encore.
Il s’avère très difficile d’associer une définition bien précise et synthétique pour ce concept.
Dans la littérature managériale, il existe plusieurs définitions proposées par les auteurs en la
matière. Néanmoins, il convient d’opter pour une définition qui va donner à ce terme toute
son ampleur. Pour pouvoir définir le Lean management, il est essentiel d’analyser la notion du
Lean puis celle de management. C’est la jonction de ces deux définitions qui va nous
permettre d’arriver à bien cerner cette expression. Le Lean signifie littéralement « maigre »,
francisé « au plus juste », et le LEAN Management signifie « la gestion maigre ». « Le Lean
Manufacturing est un nom générique désignant un système de production ». Par définition, Le
Lean Management « est un processus qui recherche la performance de l’entreprise par la
suppression des gaspillages, dans le but de respecter les exigences du client en termes de
qualité, coûts, délais, et réactivité ». Kerry Gleeson, dans « Mieux s’organiser pour gagner du
temps », le définit par : « La démarche Lean est un processus continu d’identification, de
résolution et d’élimination des gaspillages et des obstacles à un flux régulier de production. ».
Ce qui est juste et complet mais il poursuit : « C’est aussi une façon de penser. C’est
également une posture, celle de faire mieux, avec un minimum d’énergie ». Le Lean peut se
définir comme « un système visant à générer la valeur ajoutée maximale, au moindre coût et
au plus vite, cela en employant les ressources justes nécessaires pour fournir aux clients ce qui
fait de la valeur à leurs yeux ». Cette définition est riche mais cette dernière doit être analysée
pour pouvoir faire en sortir la vraie signification. Un système est un ensemble d’éléments
organisés en interaction dynamique et qui ont une finalité bien définie. Celle-ci étant la
satisfaction des clients pour assurer une prospérité durable à l’entreprise. La valeur ajoutée
maximale est le fruit de la transformation des éléments entrants en éléments sortants ; Au
moindre coût et au plus vite en employant les ressources justes nécessaires, c'est-à-dire,
réaliser le travail d’une manière efficiente dans des délais les plus courts avec les moyens
strictement nécessaires afin de lutter contre les gaspillages; fournir aux clients ce qui fait de la
valeur à leurs yeux, ce qui représente la véritable finalité de ce système. En guise de synthèse,
on peut dire que même si la manière avec laquelle les auteurs ont défini ce concept diffère, il
existe toujours des points en commun qui représentent les basiques du LEAN. Le LEAN
Management est une démarche engagée par l’entreprise en vue d’atteindre la performance par
le biais de l’amélioration continue qui se fait par l’élimination du gaspillage, et tout ce
processus a comme objectif de délivrer plus de valeur à ses clients.
Sa capacité d’accueil était de 156 lits extensibles à 300. C’est grâce à ses énormes
potentialités et à sa grande capacité d’accueil que le centre avait pu accueillir les victimes
mutilées de la crise Sénégalo-mauritanienne.
Mais en raison de la lourdeur de ses charges que la Caisse ne parvenait pas à amortir, le centre
enregistrait chaque année un déficit de près d’un milliard.
Ainsi, le C.T.O devient l’Hôpital Général de Grand Yoff en 1994 avec l’élargissement de son
plateau de soins et une généralisation de sa vocation. Depuis cette date, de nouveaux services
continuent de voir le jour et la gamme des services médicaux ne cesse de se diversifier.
Du point de vue organisation et structuration, l’HOGIP compte au total 33 services dont 16
services cliniques, 07 services médicaux techniques et 10 services administratifs et financiers
avec une capacité de 230 lits d’hospitalisations.
Ses services administratifs sont :
La Direction de l’hôpital ;
Le Service Administratif et Financier ;
L’Agence Comptable Particulière ;
Le Service de Contrôle de Gestion et d’Audit Interne ;
Le Service des Ressources Humaines ;
Le Service des Soins Infirmiers ;
Le Service Social ;
Le Conseil d’Administration ;
Ses ressources humaines (recensement de 2015) sont réparties comme suit :
Personnel administratifs : 178 ;
Personnel médical : 68 ;
Personnel infirmier : 360 ;
Personnel technique : 60 ;
I. Stratégie de la recherche
Elle aborde la recherche documentaire, l’échantillonnage, la collecte des données,
l’administration des instruments et le mode de traitement des données.
1. Recherche documentaire :
La recherche documentaire est indispensable pour entamer une étude scientifique. Elle a pour
but de recenser les écrits pour mieux construire la problématique.
Dans le cadre du travail, nous nous sommes rendus :
A la bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop.
A la bibliothèque d’EMIA, université africaines des sciences et technologie.
Nous avons aussi consulté l’internet et faire des visites de terrains pour mieux assoir notre
problématique.
Des consultations de mémoires, de documents, d’ouvrages et d’articles ont contribué à
renforcer notre problématique et la revue de la littérature. Ce qui nous a permis d’éclairer,
d’approfondir et d’interpréter les données recueillies sur le terrain. Le choix et l’exploitation
des documents se faisaient au fur et à mesure et selon les critères et les modalités classiques.
2. Échantillonnage
Dans le cas de notre étude, la population concernée n’est pas trop substantielle car elle
concerne les cadres et quelques médecins de HOGIP.
Nous avons opté pour une étude non exhaustive c’est-à-dire basé sur un questionnaire
d’enquête avec les onze (11) membres du personnel de HOGIP.
Les données collectées à travers les outils de collecte ont été traitées avec le logiciel EXCEL, pour l'élaboration des tableaux et les illustrations graphiques. Ces tableaux et graphiques ont permis de faire les différentes analyses
statistiques et de voir la distribution et les tendances sur les dépenses de personnel ainsi que les effectifs. Aussi à partir des données synthétisées les analyses ont porté sur l'écart entre le budget prévu et réalisé des salaires ou le
poids des charges salariales dans les dépenses courantes.
Dans notre démarche nous avons commencé d’abord par vérifier la mise en place du Lean
management dans l’organisation (hypothèse 1), ensuite les outils qui ont été utilisés
(hypothèse 2) et enfin l’efficacité et l’efficience de ses outils dans le bon fonctionnement
(hypothèse 3).
Nous poursuivons notre étude en procédant à l’analyse de chacune de ses hypothèses à partir
des résultats qui ont été collectés lors de notre enquête. Cette phase va nous permettre, en
s’appuyant sur la littérature et nos résultats, d’apporter des réponses aux différentes
hypothèses qui caractérisent notre étude. Les hypothèses de recherche étaient les suivantes :
Hypothèse 1 : Les outils du Lean management n’existent pas dans les EPS.
Hypothèse 2 : Les outils du Lean management sont adaptés dans les EPS.
Pour répondre à notre première hypothèse, six questions ont été posées lors de notre enquête :
Ainsi les résultats des entretiens sont donnés par les graphiques ci-dessous :
Toutes les personnes interrogées à l’hôpital général Idrissa POUYE connaissent le Lean
management ; soit 100% (graphique 1) et 80% connaissent ses outils (graphique 2). Ce qui
montre clairement que le Lean management est très bien connu par les agents du secteur de la
santé. Ces résultats trouvés peuvent être expliqués par le niveau d’étude élevé de ces agents
qui est donné par le graphique 7 ci-dessous :
Cependant, même si que le personnel connait le Lean management, les résultats de l’enquête
montrent également que ses outils ne sont pas mises en place dans l’hôpital. En effet, ces
mêmes personnes affirment qu’aucun outil du Lean management n’a été mis en place dans
l’hôpital général Idrissa POUYE. Les résultats sont donnés par les graphiques 3, 4, 5 et 6 ci-
dessous :
En somme, nos enquêtes montrent le Lean management est bien connu dans le secteur de la
santé mais ses outils ne sont pas implantés.
Eu égard à ce qui vient d’être exposé, nous pouvons dire que notre hypothèse de recherche
« 1 » concernant l’existence des outils du Lean management dans les hôpitaux est
I.1 Les outils du Lean management sont adaptés dans les EPS.
infirmée.
Les outils du Lean management sont-ils bien appliqués par le personnel de HOGYP ?
Ainsi les résultats des entretiens sont donnés par les graphiques ci-dessous :
100% des personnes interrogées admettent que l’application du LEAN ne sera que bénéfique
pour l’établissement.
Graphique 4 : La mise en place du Lean management est utile pour HOGYP ?
Graphique 2 : Les outils du Lean management sont-ils bien appliqués par le personnel
de HOGYP ?
A la question de savoir si les outils du Lean management sont bien appliqué, 100% des
enquêtés ont répondu par la négation et ceci s’explique par le fait que 36% des personnes
interrogées disent qu’ils n’ont pas reçu une formation dans la démarche LEAN.
En somme, nos enquêtes montrent les outils du Lean management sont adaptés dans les EPS.
Eu égard à ce qui vient d’être exposé, nous pouvons dire que notre hypothèse de recherche
« 2 » concernant l’adaptabilité des outils du Lean management dans les EPS est affirmée.
Pour répondre à notre troisième hypothèse, sept questions ont été posées lors de notre
enquête :
L’implantation du Lean management offre la possibilité pour les patients d’obtenir un rendez-
vous la journée même de leur appel
Ainsi les résultats des entretiens sont donnés par les graphiques ci-dessous :
Graphique 2 : Connaissez-vous les outils du Lean management ?
Toutes les personnes interrogées à l’hôpital général Idrissa POUYE connaissent le Lean
management ; soit 100% (graphique 1) et 80% connaissent ses outils (graphique 2). Ce qui
montre clairement que le Lean management est très bien connu par les agents du secteur de la
santé. Ces résultats trouvés nous permettent de savoir si l’implantation du LEAN a un impact
positif ou pas sur la qualité des soins.
Graphique 14 : L’implantation du Lean management offre la possibilité pour les
patients d’obtenir un rendez-vous la journée même de leur appel
Sur la totalité des enquêtés, sur les questions 1, 2, 5,6 et 7, 99% sont tout à fait d’accord que
l’implantation des du LEAN management améliorent l’efficacité et l’efficience dans les EPS
seulement 1% sont plutôt d’accord.
Pour les questions 1 et 4, 80% pensent que l’implantation des du LEAN management
améliorent l’efficacité et l’efficience dans les EPS et 20% sont plutôt d’accord.
En somme, nos enquêtes montrent que le Lean management permet belle et bien d’améliorer
l’efficacité et l’efficience des EPS
Eu égard à ce qui vient d’être exposé, nous pouvons dire que notre hypothèse de recherche
« 3 » concernant l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du Lean management dans
les hôpitaux est affirmée.
Section II : Recommandations
Nous avons formulé les recommandations suivantes aux autorités de HOGYP
STRATEGIE
S’introduire, se familiariser à l’approche LEAN, sa philosophie, ses principes et ses
concepts
Constater le potentiel énorme de l’approche LEAN pour optimiser les performances de
l’établissement
Vivre une démonstration concrète et percutante de la différenciation du LEAN à tra-
vers des simulations pertinentes et adaptées à la réalité spécifique de HOGYP
Préparer au changement et à l’appropriation des transformations organisationnelles
Revoir le processus financier et à l’amélioration des outils de gestion
Optimiser les processus des Services d’Accueil et d’Orientation
Créer un environnement de travail propice à l’exécution des tâches
Identifier les activités à conserver ou à éliminer
Assurer un flux continu de chaque processus
Identifier les causes profondes des perturbations dans la trajectoire des processus
Éradiquer toutes les formes de gaspillage
Fluidifier les processus
Réduire la variabilité dans le processus de production de biens ou de services.
OPPERATIONNEL
Une approche de gestion axée sur le Patient permettra concrètement de :
avoir une meilleure organisation du travail en interne
utiliser l’expertise du personnel médical pour promouvoir des soins aux patients
réduire la durée de présence des patients dans les hôpitaux
avoir de meilleurs processus administratifs
avoir un meilleur mode d’approvisionnement et de stockage
augmenter le nombre de patients admis
avoir un meilleur taux de roulement des lits
augmenter la propreté et la sécurité des lieux
avoir moins d’inventaire et de faire une meilleure utilisation de l’espace.