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Qui dit technique d’enquête linguistique dit enquête sur le langage et par conséquent
sur la langue.
Selon F. de Saussure, la langue constitue le côté social du langage tandis que la parole
en constitue le côté individuel. Il y a donc nu rapport très étroit entre langue et société, la
société conçue comme une conscience sociale mais aussi comme l’ensemble des consciences
individuelles qui se manifestent dans et par la langue.
Elle nécessite des séjours plus ou moins prolongés de l’enquêteur dans le milieu
sociologique où doit se faire la recherche. Elle peut être centrée sur la description
systématique d’une langue avec des visées strictement phonologique, morphologique ou
grammaticale. Au-delà des visées purement linguistiques, l’enquête peut avoir pour objectif le
recueil des éléments de la tradition orale, l’étude botanique, etc.
Mais quelque soit l’objectif visé par l’enquête, le chercheur doit savoir que l’on
n’enregistre pas n’importe quoi ni n’importe comment les données devant servir de base à
l’analyse ultérieure. Il faut donc un minimum de préparation, savoir de quoi il s’agira et ne
recueillir que ce qui en vaut la peine. Il serait donc bon de connaître le milieu enquêté, de
savoir celui qui connaît les histoires, les légendes, quelles sont les cérémonies importantes et
intéressantes. Contrairement à beaucoup de milieux sociologiques d’Amérique et d’Azie où le
problème de langue commune à l’informateur et à l’enquêteur se pose, les pays africains qui
ont subi pendant plus d’un demi siècle la colonisation européenne disposent de beaucoup de
langues communes de civilisation (Anglais, Français, Portugais). Mais si le problème de
langue commune ne se pose presque pas en Afrique, les conditions géographiques rendent
difficile l’approche de certaines populations. Ainsi, par exemple, les gens de la montagne,
ceux de la forêt et du fleuve sont souvent moins facile d’accès et de contact que ceux de la
savane.
Concepts :
Il existe deux manières de mener une enquête. L’enquête directe et l’enquête indirecte.
L’enquête directe : elle consiste à recueillir les données directement soit par
questionnaire
Une fois sur le terrain, commence l’enquête proprement dite. Le chercheur doit
disposer d’une base permanente dotée d’un matériel suffisant. Cette base sera implantée sur le
territoire où l’on travaille, les informateurs devant rester autant que possible dans son
conteste.
b- Identification de l’enregistrement
Un problème est d’enregistrer les données, un autre est de pouvoir identifier ces
données au cours de leur exploitation. Dans tous les cas, l’identification figurera d’abord sur
la bande elle-même, les indications nécessaires à l’enquête seront enregistrées au début de la
bande (nom et prénom de l’informateur, son âge, son sexe, sa langue, localisation de sa
langue, l’objet de l’enquête etc…). ces données doivent être reprises sur une étiquette collée
sur la bobine, reprise sur la boîte de rangement de la bande.
c- La qualité de l’enregistrement
//Mort/ma/penser/agent/feu/sur/c’est/vous/être//
Pour un véritable enregistrement graphique, il faut avoir : de crayon gras et non sec
(pas de stylo à bille ni d’encre), de gomme, de cahier ordinaire (à cordes), de papier quadrillé
(éviter les feuilles volantes (à cause des risques de perte), fiches de format 12,5X20cm,
fichiers en bois (caisse à rangement de fiches) d’une contenance de 1000 fiches.
b- Usage
L’usage à faire du matériel est lié au type de travail effectué.
- Lorsqu’il s’agit de l’enquête directe, l’utilisation des cahiers d’enquête sur
lesquels seront notées toutes les informations de premier jet est nécessaire.
Pour cela, il est recommandé d’avoir à sa disposition un cahier par matière.
Exemple : un cahier pour les noms de personne ; un pour les noms d’animaux ; un
pour chaque corps de métier. Ceci facilitera le repérage dans le cours de l’enquête.
Pendant le séjour sur le terrain, il est indispensable de mettre en fiche les données. Ceci
pour planifier l’enquête et ventiler la documentation. Ainsi, lorsqu’on aura recueilli une
centaine de termes, il est nécessaire de commencer le classement qui se fera selon trois
directions.
Il concerne les croquis, les dessins ou les photographies des objets, des appareils et des
gestes techniques pour lesquels est recueilli un vocabulaire. Ces éléments constituent un
complément indispensable à l’enquête de terrain parce que pouvant susciter des commentaires
intéressants de la part de l’informateur. Une étude des techniques (fabrication de pot,
construction de maison, confection d’habit, etc.) ne peut se concevoir sans cet instrument qui
ne saurait remplacer les meilleures descriptions et explications. De simples croquis permettent
de suivre sans difficultés majeures les différentes phases et constituants de l’élaboration de la
techniques.
Ainsi, selon l’objectif visé par la recherche et selon le niveau du chercheur en matière
de recherche scientifique, nous distinguons : l’enquête directe et l’enquête indirecte.
Elle est encore appelée enquête extensive et est applicable lorsqu’il s’agit de chercheur
confirmés. Elle se fait sur la base de questionnaire préparé d’avance. Le chercheur n’est pas
tenu de se rendre sur le terrain. Il se fera aider d’enquêteurs qui sont formés à cette fin. Le
chercheur se fera dans ce cas, le devoir de fournir tous les renseignements nécessaires pour la
réalisation de l’enquête. Une fois sur le terrain, l’enquêteur n’aura plus qu’à administrer ledit
questionnaire pour recueillir les informations dont le chercheur a besoin pour faire son travail.
3. La recherche bibliographique
En effet, l’on ne peut pas entreprendre une recherche sans prendre connaissance de
ce qui a été sur le sujet par d’autres chercheurs avant soi. C’est la raison pour laquelle il
est important de lire les prédécesseurs qui ont abordé le sujet sous quelque angle que ce
soit.