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de la prosodie
Recueil du corpus
Contextes de recueil
- Langage spontané
- Langage en expression sur images
Procédures
• Transcription manuscrite en temps réel au cours de l’observation
• Recueil lors de l’observation par des moyens audio ou vidéo suivi d’une transcription a posteriori.
Analyses de corpus
Observation des comportements non verbaux du petit enfant ou de l’enfant sans langage
Principes généraux
Une situation de jeu (contexte naturel d’expression) ou le support d’un livre ou d’images (parties intégrantes de
l’expérience) permettent une observation naturelle de comportements spontanés en situation, et des fonctions de
communication.
Si l’on fait le choix d’une situation écologique d’observation/évaluation, le contexte de recueil des comportements
et productions doit ressembler le plus possible à une situation où le sujet doit réellement communiquer. La tâche
proposée doit être adaptée aux moyens linguistiques dont il dispose et à ses intérêts, les consignes adaptées à son
niveau de compréhension.
L’outil d’analyse utilisé doit recenser les comportements et productions produits en tenant compte des particularités du
locuteur (âge, familiarité…) qui peuvent influencer son comportement, constater le type d’acte de langage susceptible
de se produire dans le contexte observé, apprécier des stratégies d’adaptation au contexte.
Exemple de grille d’observation1 des comportements d’interaction/communication sur la modalité non verbale
(regard, mimiques, gestes/postures, vocalisations)
1 COQUET, F. et al (2010). Batterie EVALO BB - ÉValuation du développement du Langage Oral chez l’enfant de moins de 36 mois.
Isbergues : Ortho Édition.
Les carnets cliniques d’Ortho Edition « Fonctions oro-myo-faciales & phonologie » MODULE « MÉTHODOLOGIE DE L’ÉVALUATION »
Françoise COQUET © Ortho Édition 2019
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Mener une observation au cours des
activités proposées au cours de la séance.
Codage informatisé
Le logiciel ELAN2 est utilisé pour la création d’annotations complexes sur des ressources vidéo et audio. Une
annotation peut être une phrase, un mot ou un monème, un commentaire, une traduction ou une description de
n’importe quelle caractéristique observée depuis la source. Les annotations (tiers), synchronisées avec le son et/ou
l’image, sont créées, puis découpées en segments temporels par l’utilisateur. Ces lignes comportent par exemple la
transcription de la parole de chaque interlocuteur, chacun sur sa propre ligne, ou bien dans le cas d’une vidéo, la
documentation des gestes associés, chacun sur une ligne
• La posture
- la position respective des interlocuteurs
- les attitudes
- les mouvements de la tête et du buste.
Les carnets cliniques d’Ortho Edition « Fonctions oro-myo-faciales & Phonologie » MODULE « MÉTHODOLOGIE DE L’ÉVALUATION »
2 Françoise COQUET © Ortho Édition 2019
• Les regards (ceux du sujet et ceux de l’interlocuteur)
- la direction du regard : vers le haut/le bas/sur le côté ; en direction d’un objet/d’une personne/sans cible
particulière
- la fréquence/la durée du contact oculaire.
• Les mimiques
- les mimiques exprimant les émotions de base (joie/tristesse/peur/colère/dégoût)
- les mimiques exprimant d’autres émotions
- leur degré d’intentionnalité (voulues ou incontrôlées)
- leur dénotation/connotation par rapport aux énoncés verbaux.
Analyse de la prosodie4
Codage informatisé
Le logiciel PRAAT5 est un logiciel d’analyse et de transcription phonétique (spectre, intonation, intensité…).
La fenêtre SoundEditor représente le son en entier, de deux manières différentes : l’enveloppe du son (intensité en
fonction du temps) et le spectrogramme à bande large (fréquence en fonction du temps, l’intensité étant symbolisée
par l’aspect plus ou moins foncé des bandes grisâtres du spectrogramme). On peut aussi visualiser différentes courbes
en surimpression sur le spectrogramme : la fréquence fondamentale, les formants, les périodes…
En linguistique interactionnelle, le logiciel est utilisé pour divers types de transcription alignée de données sonores
(éventuellement extraits d’une vidéo), pour aligner des transcriptions déjà réalisées en texte brut, mais aussi pour
l’analyse et la transcription prosodiques.
3 HARRISON, S., EVOLA, V. (2010). Methods and strategies for a multimodal corpus analysis: Using ELAN for sound scientific
research.
4 LACHERET, A. (2011). La prosodie au cœur du verbal. Rééducation Orthophonique, 246. 87-104.
5 BOERSMA, P., WEENINK, D. (2011). Praat: doing phonetics by computer (Version 5.2). www.praat.org.
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Élément à prendre en compte
Il est plus que jamais nécessaire de se doter d’outils de mesure adéquats pour déterminer objectivement les variations
temporelles et mélodiques significatives :
• seuils d’allongement et/ou de hauteur
• registre6
• amplitude d’un mouvement mélodique
nécessaires pour considérer qu’un segment est prosodiquement saillant et peut être porteur d’un effet de proéminence.
• débit de parole7.
Par ailleurs, des protocoles d’annotation (annotation des proéminences accentuelles, repérage des frontières
prosodiques de différents rangs, schèmes tonals associés aux contours observés, étiquetage des disfluences8…)
voient progressivement le jour et peuvent constituer une base solide pour dériver sa propre méthode d’annotation en
fonction de son objet d’étude » (Lacheret, 2011).
• le silence
Les silences font intégralement partie de la communication car ils expriment quelque chose. Il existe de multiples
silences :
- colère contenue
- temps de la réflexion
- peur de n’avoir rien à dire ou d’oser prendre la parole
- incompréhension ou scepticisme
- incapacité ou impossibilité d’exprimer sa souffrance, son chagrin ou sa douleur
- mise en retrait, volonté de s’isoler…
Comme les paroles, un silence peut être approprié ou inapproprié.
6 Le registre est défini entre une ligne mélodique de base et une ligne haute. On peut utiliser 3 niveaux de hauteur (bas, moyen,
haut) ou 4 (infragrave, grave, aigu, suraigu) (Lacheret, 2011)
7 Différentes mesures peuvent donner des indications précieuses quant au débit de parole : nombre total de phonèmes articulés
dans une séquence, temps de locution (ou temps passé à prononcer un énoncé), temps de pause, nombre de pauses (Lacheret,
2011).
8 On définit une disfluence comme un élément qui brise le déroulement syntagmatique dans la chaîne parlée, une sorte de
trébuchement vocal. Il peut prendre différentes natures et correspond souvent à un allongement syllabique excessif associé au
travail de formulation en cours (Lacheret, 2011).
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