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PSY - 1002

Psychologie cognitive I

Cours 8 – Le langage

Simon Rigoulot, Dr.


Département de Psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières
Introduction générale

Imagine le
Comprend la livre sur le
conversation bureau

Pense: Il faut
que je sois à
l’heure
Se rappelle
du livre de
Benoit Pense à son
problème de
voiture
Perçoit le
campus
Introduction générale

LANGAGE

Avoir une conversation avec quelqu’un implique:

- PERCEVOIR: entendre en particulier mais pas seulement (indices


visuels)

- COMPRENDRE les mots qui sont dits

- SUIVRE des REGLES qui permettent d’assembler des mots en phrases

- REAGIR de manière APPROPRIEE à ce qui est dit

- INFERER le véritable sens et les véritables INTENTIONS des locuteurs


Introduction générale

LANGAGE

Permet de faire référence :

- À des idées / des faits passés, présents ou futurs / des faits visibles ou
invisibles

- À des choses inexistantes, inventées ou abstraites

Permet d’échanger des idées : connexion au monde


Introduction générale

LANGAGE: Qu’est ce que le langage?

Système de communication utilisant des sons ou des SYMBOLES qui permet


aux humains d’exprimer nos sentiments, pensées, idées et expériences.

-- > Système de communication symbolique partagé

- Ce système est le + compliqué chez l’humain, l’usage de symboles est


beaucoup + important que dans les autres espèces animales.

- Ce système est le + créatif chez l’humain dans le sens où nous


communiquons des informations passées, présentes et futures, qui
peuvent être tout à fait banales et communes (« J’ai envie d’une crème
glacée ») à des concepts tout à fait complexes sur des sujets tout à fait
abscons (« Le principe fondateur de la Théorie de la relativité générale est
que la courbure espace-temps est déterminée par la matière et l’énergie
qu’elle contient… »)
Introduction générale

LANGAGE

Cette créativité est permise car il est structuré:

- REGLES de GRAMMAIRE (« De la creme glacée, je veux! » est possible


mais pas « glacée veux de je creme la »)

- NATURE HIERARCHIQUE: composé d’éléments simples (mots) qui en se


combinant (de manière infinie) forment des éléments + complexes
(phrases), eux-meme se combinant en des paragraphes et histoires.

 POSSIBILITE QUASI INFINIE POUR COMMUNIQUER QUOIQUE CE SOIT, EN


ALLANT AU-DELA D’UN SIMPLE SYSTÈME DE SYMBOLES.
Introduction générale

LANGAGE

Cette créativité est permise car il est structuré:

UNIVERSITE DE LANGAGE

- Il semble que les humains aient un besoin impérieux de communiquer


avec les autres (même s’ils vous arrivent de vous parler à vous-même).
Par exemple, en mettant ensemble dans le même environnement des
sourds qui ne connaissent pas le langage des signes, on s’apercoit
qu’ils vont inventer un langage afin de pouvoir communiquer.

- L’apprentissage du langage (y compris de sa grammaire) se fait


facilement pour tous les individus.
Introduction générale

LANGAGE

UNIVERSITE DE LANGAGE

- Il existe plus de 5000 types de langages dans le monde et il n’existe pas


de culture sans langage, les sociétés les plus reculées de la vie
moderne ont aussi développé des langages variés. C’est le cas de
certaines populations en Nouvelle-Guinée par exemple,

- L’apprentissage du langage est similaire dans toutes les cultures, avec


des babillages qui commencent vers l'âge de 7 mois, les premiers mots
apparaissent après un an et les phrases après deux ans.

- Tous ces langages sont finalement similaires dans le sens où ils sont
structurés de la même manière (suivent des regles de grammaire,
contiennent des noms, des verbes…)
Introduction générale

LANGAGE

PERSPECTIVE HISTORIQUE

SKINNER (1957): Verbal behavior

- Langage est appris via des renforcements. Tout comme les enfants
apprennent à se comporter convenablement en étant récompensé lors de
bonnes actions et puni lors de mauvaises, les enfants apprennent le
langage en étant récompensé lors de l’utilisation d’un langage correct.
Introduction générale

LANGAGE

PERSPECTIVE HISTORIQUE

CHOMSKY (1957): Syntactic structures

- Le langage est génétique. Il y a chez les humains des programmes


génétiques pour marcher, il doit en être de même pour l’acquisition et
l’utilisation du langage. Chomsky insiste sur le caractère universel du
langage et suggère donc son coté inné.

- Verbal behavior (1959): en réponse à Skinner. Un de ses arguments les plus


forts est que les enfants créent des phrases qu’ils n’ont jamais entendu et
qui n’ont jamais été renforcées  C’est le premier séisme dans le monde du
behaviorisme et le développement de la psycholinguistique.
Introduction générale

LANGAGE
PSYCHOLINGUISTIQUE: découvrir les processus psychologiques sous-jacents
l’apprentissage et l’utilisation du langage:

- COMPREHENSION: comment les gens comprennent le langage parlé et


écrit? Comment peuvent-ils ainsi tenir des conversations avec d’autres
personnes?

- PRODUCTION: Comment produisons-nous le langage?

- REPRESENTATION: Comment les mots et phrases sont-ils représentés dans


le cerveau et font des connexions entre eux?

- ACQUISITION: Comment se fait l’apprentissage du langage? Enfants mais


aussi adultes dans le cas de l’apprentissage de langue étrangère? Effets
d’une langue seconde sur une langue première et vice-versa….
Introduction générale

LANGAGE

La compréhension et la production du langage impliquent la phonétique, la


sémantique, la syntaxe et la pragmatique

©Blanchette
COMPREHENSION

PHONETIQUE
Notre vocabulaire, c’est-à-dire la connaissance de ce qu’un mot veut dire et
comment il est utilisé avec d’autres mots, se fait très rapidement dans la vie et
est très vaste (50 000 mots).

Les mots sont composés de PHONEMES, qui sont les unités les plus petites qui
lorsqu’elles sont changées modifient le sens d’un mot

Père est différent de Mère  /p/ et /m/ sont des phonèmes différents

Patte est différent de pâtes  /a/ et /â/ sont des phonèmes différents

Phonème n’est pas GRAPHEME: Il y a 14 façons d’écrire le son /o/ (o, au,
eau…)

Les erreurs ne se font pas au hasard (permutations phonèmes, graphèmes,


mots)
COMPREHENSION

PHONETIQUE

Consonnes
Point d’articulation
s/z
p/t/g/

Mode d’articulation
p / t / k vs. v / f / z vs. m / n

Voyelles
Antérieure / postérieure
i / ou
Ouverte, fermée
i / ou
COMPREHENSION

Le nombre de phonèmes varie entre les langues, 150 au total (entre 11 en Hawaien,
25 en francais, 47 en Anglais, 120 dans un dialecte botswanais).
COMPREHENSION

MORPHEME: plus petite unité ayant une signification.

TABLE = morpheme;

TABLES = deux morphemes (« TABLE » + « S », qui signifie + que un)

CHANTEURS ?

COURAIENT ?
COMPREHENSION

EFFET DE RESTAURATION PHONEMIQUE:

Le contexte d’une phrase permet de retrouver un son, phonème, qui


n’aurait pas été perçu correctement.

Warren (1970): The state governors met with their respective legislatures
convening in the capital city.

Legi*latures avec le “s” remplacé par un son de toux


 Les participants ne savent pas quand a eu lieu le son de toux et aucun
ne remarque que le s était manquant.

There was time to *ave. Wave? Shave? Rave?


 Les participants sont influencés par le reste de la phrase. Ils entendent
‘Wave’ si la phrase continue dans un contexte où des personnes se disent
au revoir.
COMPREHENSION

DEVELOPPEMENT / SPECIALISATION

Kuhl(1993)
2 parties:
performance
identique à 6-
8 mois
puis
différenciation
vers 10-12
mois

Bébés de partout dans le monde peuvent discriminer tous les sons de


toutes les langues du monde
COMPREHENSION

DEVELOPPEMENT / SPECIALISATION

Kuhl(1993) Relié aux statistiques d’exposition


COMPREHENSION

DEVELOPPEMENT / SPECIALISATION

Kuhl(1993) Relié aux statistiques d’exposition


COMPREHENSION

PERCEPTION CATEGORIELLE: La perception se fait d’une catégorie à une


autre, sans de variations continues (progression discontinue donc).
COMPREHENSION

PERCEPTION CATEGORIELLE: La perception se fait d’une catégorie à une


autre, sans de variations continues (progression discontinue donc).

VOT: Voice Onset Time. Mesure temporelle liée à certaines consonnes (/b/, /g/ …)

Une petite variation


physique, entraine un
grand changement
au niveau perceptif
(parallèle avec
perception des
couleurs)
COMPREHENSION

PERCEPTION CATEGORIELLE: La perception se fait d’une catégorie à


une autre, sans de variations continues (progression discontinue donc).

INFLUENCE VISUELLE : effet McGURK


la perception d’un son est liée à l’intégration d’un input auditif (le son lui-même)
et visuel (mouvement de la bouche)
COMPREHENSION

PERCEPTION des MOTS:

Liée à la SEGMENTATION du LANGAGE: capacité à percevoir des mots dans


le flux continu de parole.

Amplitude de l’onde sonore en fonction du temps.


COMPREHENSION

PERCEPTION des MOTS:

EFFET de SUPERIORITE du MOT.

3 conditions experimentales:

(a) MOT
(b) LETTRE SEULE
(c) NON-MOT

Tache = choisir la lettre parmi les deux à


l’écran qui était présente dans le
stimulus.
COMPREHENSION

PERCEPTION des MOTS:

EFFET de SUPERIORITE du MOT.

Résultats:

La lettre K est reconnue plus rapidement


dans la condition (a), lorsqu’elle était
incluse dans un mot, comparativement à
lorsqu’elle était présentée seul ou dans
un non-mot.
COMPREHENSION

PERCEPTION des MOTS:

EFFET de SUPERIORITE du MOT.

Interprétation:

Les lettres ne sont pas traitées une par


une mais il y a un effet de contexte lié aux
lettres (ou absence de lettres) autour de
la lettre à identifier.
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:

2 Listes de mots dont vous devez pour chacun décider s’ils


sont un mot ou un non-mot = TACHE de DECISION LEXICALE

Événement, misu, vetol, Vin, pain, téléphone, hier, dur, faute,


dinosaure, astronaute, perceuse, vie, ditre, rac, grude, bolipreo…
linga, acotin, hippocampe, tiret,
moufle…
Liste 1 : Faible fréquence Liste 2 : Haute fréquence

Les réponses des participants sont plus rapides pour les mots de la liste 2 par
rapport à la liste 1:

Réponses + rapides pour des mots rencontrés + fréquemment dans la langue


comparativement à des mots moins usités = EFFET de la FREQUENCE d’UN MOT
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:


Effet de FREQUENCE des MOTS se traduit aussi avec enregistrements
oculaires

Rayner et al. (2003) 2 CONDITIONS EXPERIMENTALES: MOTS


FREQUENTS ou NON-FREQUENTS

Les participants regardent plus longuement les mots non-


fréquents que les mots fréquents (environ 40 ms).

Probablement parce que les lecteurs ont besoin de + de


temps pour accéder au sens des mots moins fréquents

Effet de fréquence du mot montre donc notre capacité à


accéder au sens des mots + ou – rapidement.
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS: Situation d’AMBIGUITE


LEXICALE

Quand les mots ont + d’un sens, c’est le contexte de la


phrase qui va aider à déterminer quelle définition s’applique.

Swinney (1979):
1. Participants écoutent des histoires qui contiennent le mot
« bug »
Rumor had it that, for years, the government
building had been plagued with problems. The
man was not surprised when he found several
spiders, roaches, and other bugs in the corner of
the room.
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS: Situation d’AMBIGUITE LEXICALE

Quand les mots ont + d’un sens, c’est le contexte de la phrase qui va
aider à déterminer quelle définition s’applique.

Swinney (1979): 1. Participants écoutent des histoires qui contiennent le mot


« bug »

Rumor had it that, for years, the government building had been
plagued with problems. The man was not surprised when he found
several spiders, roaches, and other bugs in the corner of the room.

2. Quand le mot bug est entendu, présentation d’un mot ou


d’un non-mot et le sujet doit faire une décision lexicale.
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:


Situation d’AMBIGUITE LEXICALE
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:


Situation d’AMBIGUITE LEXICALE

SPY
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:


Situation d’AMBIGUITE LEXICALE

Effet d’amorcage pour les


mots liés sémantiquement
vs.
MAIS
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:


Situation d’AMBIGUITE LEXICALE

Pas de différence
significative dans le temps
de réponse à la tache de
décision lexicale  Les
différents sens d’un mot
sont accessibles en même
temps et rapidement.

MAIS
COMPREHENSION

COMPREHENSION des MOTS:


Situation d’AMBIGUITE LEXICALE

Si au lieu de faire la tache


immédiatement lorsque le
son bug est présenté, elle est
faite 200 ms après, l’effet
d’amorcage n’existe que pour
les mots liés
sémantiquement avec le
contexte (ici « ANT »)
COMPREHENSION

SEGMENTATION du LANGAGE: capacité à percevoir des mots dans le flux


continu de parole.

Se fait aussi grâce au contexte de la phrase.

Pas de nécessité de pause entre les mots qui sont tout de même perçus
de manière séparée. Notre connaissance des mots ainsi que leurs sons
associés nous aident à segmenter la parole en mots.

 COMPREHENSION DES PHRASES ?

SEMANTIQUE = sens des mots

SYNTAXIQUE = organisation grammaticale


COMPREHENSION

SYNTAXIQUE = organisation grammaticale

Phrase ≠ simple suite de mots

Structure hiérarchique :

- Règle qui gouverne suite des mots (apprise implicitement)

Ordre des mots (sujet-verbe), Utilisation pronoms (on, je, il, …), Temps des verbes etc.

- Enfant développe capacité à combiner mots pour faire des phrases

Bébé > Bébé mange > Bébé mange biscuit > Moi mange biscuit > Je mange biscuit

- Structures différentes selon la langue : Chat noir vs. black cat

 Chomsky : grammaire universelle : nait avec connaissances reliées au langage,


règles communes à toutes les langues (SV…)
COMPREHENSION

COMPREHENSION DES PHRASES


La compréhension des phrases se fait par groupement et se fait de
manière LIVE, ON-LINE, en même temps que la phrase est construite ou
entendue. = GARDEN PATH SENTENCE

Par exemple: Amanda believed the senator . . . during his speech


Amanda believed the senator . . . was lying to the committee

Nous essayons de donner du sens à ce qui nous est dit en même temps
que le message est délivré. Cela entraine des erreurs mais il y a des
réévaluations constantes en fonction des nouvelles informations qui nous
sont transmises  On suit le chemin pavé par la phrase (Garden path
sentence)
COMPREHENSION

Est-ce que ces réévaluation se font à chaque mot ?

Tanenhaus et al (1975): one-apple condition

Put the apple on the towel in the box


Mouvement des
yeux au fur et à
mesure de la phrase
1. Pomme
2. Sur la serviette
3. Revient sur la
pomme
4. Au niveau de la
boite

Il y a une correction des mouvements oculaires qui reviennent sur la pomme  semble
indiquer que le sens des phrases apparait mot à mot.
COMPREHENSION

Est-ce que ces réévaluation se font à chaque mot ?

Tanenhaus et al (1975): two-apple condition

Put the apple on the towel in the box


Mouvement des
yeux au fur et à
mesure de la phrase
1. Pomme sur la
serviette de
table
2. Pomme sur la
serviette de bain
3. Au niveau de la
boite
Ici, PAS DE CORRECTIONS OCULAIRES (devrait être identique au 1er cas) : “On the
towel” est interprété comme indiquant, non pas que la pomme doit etre placée sur
l’autre serviette, mais que c’est la pomme sur la serviette qui doit etre deplacee.
COMPREHENSION

COMPREHENSION DES PHRASES


Quand est-ce que le sens des mots (sémantique) intervient ?

Tanenhaus et al (1975): les résultats de cette étude contredisent l’idée


que l’analyse d’une phrase se fait mot à mot, en fonction du dernier mot
de la phrase. Si cela avait été le cas, les mouvements oculaires dans la 2e
partie de l’expérience auraient été identiques à ceux de la 1ere partie.
Nous aurions assisté à une correction oculaire pour placer la pomme qui
est sur la serviette de bain uniquement à la fin de la phrase.

La sémantique intervient avant l’arrivée des derniers mots,


et est analysée de manière concomittante avec les
éléments syntaxiques

APPROCHE dite INTERACTIONNISTE


COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES

CREATION De MODELES SITUATIONNELS: qui correspondent aux


descriptions du texte et aux inférences (tout ce qui peut être déduit d’une
phrase) qui sont faites.

1. He hammered the nail into the wall.


2. He hammered the nail into the floor.
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES

CREATION De MODELES SITUATIONNELS: qui correspondent aux


descriptions du texte et aux inférences (tout ce qui peut être déduit d’une
phrase) qui sont faites.

1. The ranger saw the eagle in the sky.


2. The ranger saw the eagle in its nest.
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES

CREATION De MODELES SITUATIONNELS: qui correspondent aux descriptions du


texte et aux inférences (tout ce qui peut être déduit d’une phrase) qui sont faites.

Tache: présentation d’une image. Est-ce


que l’objet sur l’image correspond à
l’objet décrit dans le texte (oui/non).

Réponses sont plus rapides pour les


images dont l’orientation (clou) ou la
forme (aigle) sont associées à la
description du texte!
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES

Horton et Rapp (2003): phrases d’une histoire sont présentées une par une sur un
écran

1. Melanie ran downstairs and threw herself onto the couch.


2. An exciting horror movie was on television.
3. She opened a bag of chips and dug right in.
4. She watched a vampire stalk the helpless victim.
5. She had never seen this movie before.
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES

Horton et Rapp (2003): phrases d’une histoire sont présentées une par une sur un
écran
1. Melanie ran downstairs and threw herself onto the couch.
2. An exciting horror movie was on television.
3. She opened a bag of chips and dug right in.
4. She watched a vampire stalk the helpless victim.
5. She had never seen this movie before.

BLOCAGE VISUEL PAS DE BLOCAGE VISUEL

6a. Melanie’s mother appeared in 6b. Melanie’s mother appeared behind


front of the TV. the TV.
7a. She told Melanie not to forget 7b. She told Melanie not to forget about
about her homework. her homework.
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES

Horton et Rapp (2003): phrases d’une histoire sont présentées une par une sur un
écran

Prédictions: si les participants se représentent l’histoire qu’ils lisent, leurs réponses


devraient être plus lentes dans le cas où la mère bloque l’accès à la TV puisqu’elle
gène l’accès à l’information.
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES
Hauk et al (2004): montre activations dans les mêmes aires cérébrales en
réponse à des mouvements et à la lecture de mots qui représentent ces actions.
COMPREHENSION

COMPREHENSION de TEXTES
Speer et al. (2009): montre activations dans de nombreuses aires cérébrales en
cours de lecture.

L’ensemble de ces résultats plaide pour l’idée que la lecture crée des
représentations mentales des situations qui sont décrites dans une
histoire, et qu’il est possible de montrer que ces représentations
influencent nos comportements et activités cérébrales.
COMPREHENSION

INFLUENCE de l’ORIGINE CULTURELLE

ANGLAIS: blue
RUSSE: goloboy et siniy

Est-ce que des différences culturelles dans le langage


impactent notre façon de penser?
COMPREHENSION

INFLUENCE de l’ORIGINE CULTURELLE

Winawer et al. (2007)

2 conditions expé: mm catégorie siniy 2 catégorie différentes

taches--> Quel carré du bas est de la même couleur que celui du haut
COMPREHENSION

INFLUENCE de l’ORIGINE CULTURELLE

Winawer et al. (2007)

Les anglophones répondent


aussi rapidement pour les
deux conditions
+ de temps à répondre dans la condition pareil car cela revoie a des couleur de la mm catégorieexpérimentales
(siniy)

Les russophones répondent


plus rapidement quand les
carrés du bas ne sont pas
de la même catégorie
On a démontré de facon expérimentale que La
facon dont on utilise des mtos va impacter des
processus aussi basic que des processus de
perceptions visuelles.
COMPREHENSION

INFLUENCE de l’ORIGINE CULTURELLE

Théorie de Sapir-Whorf: le langage affecte la cognition.


Support expérimental car les russophones sont plus rapides
à répondre quand les carrés du bas ne sont pas de la même
catégorie. S’ils ne sont pas de la même catégorie, ils sont
plus simples à distinguer et donc la tache est plus facile. Par
contre, lorsqu’ils sont de la même catégorie, la tache est plus
complexe.

Aucun effet chez les anglophones qui sont pareillement


sensibles à tous les bleus.
COMPREHENSION

PRAGMATISME

Le pragmatisme est l’étude du contexte et des intentions


sous-jacentes.

Si vous demandez à votre voisin « As-tu vu mon téléphone? »,


votre voisin sait que la réponse n’est pas « Oui, je l’ai vu ce
matin dans ta main alors que tu parlais avec ta mère. »
COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.

IRONIE: Regel et al. (2010)


COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.

IRONIE: Regel et al. (2010)


COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.

METAPHORES: J’ai acheté un citron. Ce cours va vous donner de quoi nourrir


vos réflexions pendant une semaine….

WHITE LIES: petits mensonges de la vie quotidienne Rigoulot et al. (2014)

Semantic cues Extra-semantic cues

“What is said ?” “How it is said ?”


COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.


COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.

It looks fantastic

What do you think of my bikini ?


It looks fantastic

It is great

What do you think of my class ?


It is great
COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.

Mean
accuracy 100%

90% *
80%

70%

60%

50%
Insincere Sincere
COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.


COMPREHENSION

Le pragmatisme est l’étude des intentions sous-jacentes.

IMPLICATURES (Grice, 1975): correspond à tous ces sens sous-


entendus.

4 maximes de bonne conversation:

1. Maxime de quantité: être informatif sans trop en dire


2. Maxime de qualité
3. Maxime de relation: ne pas passer du coq à l’âne
4. Maxime de manière: ne soyez pas ambigus
Bilinguisme

6000-7000 langues dans le monde et plus de la moitié des individus sur


la planète sont bilingues

Période critique ?

Pour la phonologie, décline avec âge d’acquisition, mais pas période


critique

Pas de soucis au niveau du vocabulaire, ni au niveau de la grammaire


mais des effets d’interférences entre des langues ayant des grammaires
similaires sont observés
Bilinguisme

Avantage ?
Effets sur la cognition (task switching, attention sélective…) et le
rendement scolaire

Formation de concepts et génération images

E. Byalistock (2005)
Résumé

- Dimensions, caractéristiques et fonctions du langage humain.

- Pouvoir décrire les différents aspects du langage (phonétique, sémantique, syntaxe,


pragmatique, etc.) et les identifier dans une communication.

- Comprendre les processus nécessaires pour produire et comprendre les sons du


langage (phonétique).

- Comprendre les différents éléments qui doivent être maîtrisés pour structurer le
langage (structure).

- Comprendre les propositions de Chomsky sur la nature du langage en lien avec la


pensée.

- Pouvoir décrire le problème de l’ambiguïté dans le langage et ce que l’on sait des
processus de résolution de l’ambiguïté, incluant les façons de l’étudier.

- Connaître les éléments pragmatiques qui gouverne l’utilisation du langage.

- Connaître les caractéristiques et avantages du bilinguisme en termes langagiers et

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