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L’impact et les limites des politiques économiques

I. Comprendre le rôle de l’Etat et son impact sur l’activité économique des


entreprises
A. Les effets de la politiques conjoncturelles sur les entreprises

La politique conjoncturelle représente un ensemble d’actions du gouvernement ayant


des effets sur le court terme. L’objectif est d’agir sur la croissance du PIB soit pour la freiner
soit pour l’amplifier afin d’influencer la consommation et le niveau de chômage. La politique
budgétaire et la politique fiscale sont deux outils principaux pour agir sur le court terme. Les
mesures de soutien aux entreprises dans le cadre du covid ont eu un impact direct sur les
organisations qui n’avaient plus de chiffre d'affaires ou dont il enregistrait une forte baisse.
Le fond de solidarité a reçu des demandes d’aides et financé de nombreuses entreprises
ayant dû fermer ou étant dépendantes de ses entreprises fermées. Les effets de ces
mesures ont permis de sauvegarder les entreprises et le maintien de l’emploi alors que la
baisse du PIB est de -8% en 2020, ses aides ont notamment permis d'atteindre en 2021 une
croissance de 7%.

Pour rappel: au total 206 milliards d’euros ont été mobilisés à la fin Mars 2021 pour
amortir l’effet Covid. Les 4 principales mesures de soutien sont l’activité partielle, le fond de
solidarité, les prêts garantis par l’Etat et le report des cotisations sociales.

B. L’impact d’une politique structurelle (sur le long terme)

La politique structurelle a pour objectif de modifier les structures économiques


sociales et environnementales sur le long terme. Le plan France relance 2020/2024 en est
un exemple. Il permet d’accélérer les transformations écologiques industrielles et sociales
du pays. Ce plan va modifier structurellement les compétences et les qualifications sur
l'ensemble du territoire par le biais d’un investissement de 100 milliards d’euros.

II. Identifier les limites de l’intervention de l’Etat dans un contexte


d’internationalisation
A. Fermeture d’usines et délocalisation

L’Etat cherche à maintenir une cohésion économique et sociale des agents sur le
territoire. Face aux stratégies des entreprises multinationales qui ferment certains de leur
site, il développe des outils destinés à intervenir directement grâce à des subventions
accordées par les collectivités territoriales. Le problème se pose ainsi: ses aides permettent-
elles réellement le maintien de l’activité ou alors ne sont elles qu’illusoire et qu’une perte
d’argent pour l’Etat

B. Les limites au soutien financier de l’Etat

Outre les aides directes, l'Etat a également la possibilité d’utiliser les organisations
qu’il détient pour soutenir les entreprises privées avec d’autres outils, comme la Banque
publique d'investissement (BPI) et l’agence des participations de l’Etat (APE). La banque
publique d’investissements est un outil de l’Etat. Elle accompagne le développement des
entreprises afin de les rendre plus dynamiques dans leur projet d’innovation. En 2019, la BPI
a soutenu 57000 entreprises françaises. L'agence des participations de l’Etat (APE) incarne
l’Etat actionnaire qui investit en fonds propres dans les entreprises jugées stratégiques par
l’Etat afin de stabiliser leur capacité ou les accompagner dans leur développement.

III. Montrer les effets de la régulation supranationale sur les stratégies des
entreprises
A. Les effets sur les stratégies des firmes

La régulation supranationale correspond à toutes les actions décidées par des


instances au-dessus de l’Etat, et qui ont des effets directs sur l’économie d’un Etat nation.
Toutes les décisions prises influent la stratégie des entreprises. La commission européenne
a par exemple ouvert une procédure formelle pour non-respect des règles de la concurrence
à l’encontre de l’entreprise Amazon en 2020. En effet, Amazon contrôlant la place de
marché en tire une position dominante car elle peut concurrencer des entreprises qui
proposent des produits similaires à des prix plus bas. L’intervention de la commission
européenne est donc bien celle d’une instance supranationale cherchant à réguler la place
de marché. La stratégie des firmes est ainsi conditionnée par des décisions de la
commission européenne. La régulation supranationale est aussi le fait de la banque centrale
européenne. En 2021, le conseil a adopté une réglementation établissant la facilité pour la
reprise qui est au cœur du plan de relance de l'Union européenne. Elle mettra à disposition
672,5 milliards d’euros de subventions et prêts pour soutenir les investissements publics.
Cette décision va nécessairement influer sur la stratégie des firmes.

B. Les accords internationaux

Les accords internationaux ont pour objectif d’améliorer l’accès aux marchés
étrangers en baissant notamment les droits de douane pour les pays signataires. Ils offrent
de nouvelles opportunités de profit pour les firmes. Il existe de multiples accords comme
l’ALENA (accord de libre échange nord-américain) ou le mercosur. En revanche, au sein des
27 pays de l’union européenne les produits circulent sans droit de douane depuis les
accords du traité de Maastricht. La régulation par le biais d’accords internationaux peut
modifier les stratégies des entreprises, elles doivent s’adapter à de nouvelles règles de la
concurrence suite à des accords étatiques. Comme par exemple, lorsque la Russie a interdit
l'appellation “champagne” pour le champagne français. Le seul et unique but est de limiter la
vente de champagne Français et augmenter celle de Russie

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