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com/science/article/pii/S1775878522000601
Manuscript_5a47f6763e490fe64957efba7047350d
médecin du travail
a
Univ Angers, CHU Angers, Univ Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en
santé, environnement
et travail) - UMR_S 1085, IRSET-ESTER, SFR ICAT, CAPTV CDC, F-49000 Angers,
France;
b
CHU Angers, Centre Antipoison et de toxicovigilance, F-49000 Angers, France ;
c
Department of Occupational Medicine, Epidemiology and Prevention, Northwell Health,
© 2022 published by Elsevier. This manuscript is made available under the Elsevier user license
https://www.elsevier.com/open-access/userlicense/1.0/
Points essentiels
France avec 100 morts par an pour 3500 victimes. Les intoxications professionnelles
- Ce gaz se forme par une combustion incomplète de matières carbonées, dans un milieu
secteur agricole.
- Les appareils sources sont principalement : des appareils de chauffage défectueux, des
engins à moteurs thermiques, des groupes électrogènes, et des fours utilisés en milieu
210 fois supérieure à celle du dioxygène, engendrant une hypoxie des organes à forte
- Les signes de l’intoxication sont peu spécifiques. Il faut l’évoquer devant l’apparition
périodiques des engins à risque, mise en place d’une procédure d’urgence avec son
CO, et le dépistage des sujets à risque pour les écarter des postes exposés.
occupational poisoning
Le monoxyde de carbone (CO) est la 1ère cause de mort toxique en France. On recense
environ 3500 intoxications aiguë toutes causes confondues, dont 100 décès chaque année (1).
Selon une analyse de 3411 dossiers d’intoxications aiguë recensés entre 2016 et 2021 au
Ouest, il semble que le nombre d’intoxications en population générale est en légère baisse
(chaudière, chauffe-eau, poêle à charbon …) défectueux dans une habitation, souvent associé
à un défaut d’aération. Les intoxications touchent équitablement les femmes et les hommes,
en majorité des hommes, âgés en moyenne de 38,8 ans, travaillant surtout dans les usines et
ateliers, dans les chantiers du BTP, dans les habitations pour les techniciens intervenant à
domicile, et les métiers du secteur agricole. Les appareils sources incriminés sont par ordre de
fréquence : les engins à moteur thermique, les appareils de chauffage, les groupes
Le reste des cas d'intoxications concernent les incendies ou rarement des intoxications
volontaires à visée suicidaire qui ne sont pas comptées dans les données précédentes.
Le monoxyde de carbone est un gaz chimiquement identifié en 1800 par le chimiste William
C. Cruikshank et c'est Claude Bernard qui en étudia les propriétés toxiques dès 1846. Ce gaz
est d’autant plus dangereux qu’il est incolore et inodore ce qui le rend indétectable par
Il est très peu hydrosoluble (21 mg/L), donc pas ou peu liquéfiable, et non absorbable sur
filtre à charbon actif. De plus, il est très inflammable et d’une densité voisine de l’air (0,97)
(6).
La synthèse du CO est issue de la combustion incomplète d’un dérivé carboné dans un milieu
a. Naturelles exogènes :
Le CO est présent dans l’atmosphère naturellement à faible concentration : 0,01 à 0,2 ppm
(3). Il peut provenir de phénomènes naturels comme : le dégazage des océans, les émanations
retrouvé par exemple dans le gaz des marais qui peut conduire à la formation de CO.
b. Naturelles endogènes :
L'organisme humain produit physiologiquement une faible quantité de CO qui a pour origine
Il existe donc des taux physiologiques de CO qui sont estimés entre 0,2 et 0,4 ml/h de CO
pour 100 ml de sang chez un sujet non-fumeur contre 1,5 ml de CO pour 100 ml de sang chez
Les nouveau-nés et les femmes enceintes ont une production accrue de CO, liée à
une augmentation de la dégradation des globules rouges durant ces périodes de l’existence.
Toutes ces situations représentent donc des facteurs de susceptibilité à l’intoxication par le
Dans l'industrie, on peut considérer deux principales sources de CO : celle liée à la production
- Le soudage
- Les cimenteries
- Les papeteries
- Travaux utilisant des moteurs thermiques : véhicules automobiles, travaux dans les
de fret fermées …
les moteurs 4 temps) utilisés pour l’abattage des arbres et l’entretien des forêts et
espaces verts
- Décolleuse à papiers peints à gaz, surfaceuses pour patinoires, engins de damage dont
métabolisé in vivo en CO, peut entraîner une imprégnation non négligeable en CO.
CO.
a. Absorption :
La voie de pénétration du gaz est principalement respiratoire et est très rapide du fait de sa
très faible hydrosolubilité qui induit une diffusion rapide à travers les membranes
alvéolo-capillaires.
- La durée d’exposition
ambiante)
b. Diffusion :
Le CO dissous dans le sang va se fixer de manière stable mais réversible sur les structures
héminiques :
- Les autres enzymes contenant un hème telles que : les cytochrome P-450, la
Le CO possède une affinité environ 210 fois supérieure à celle de l’oxygène (3), ce qui induit
une baisse importante de la distribution de l’O2 aux tissus périphériques par diminution de la
fixation mais aussi de la dissociation de l’O2 sur l’hémoglobine (dont l’affinité est majorée
par la présence de CO). A noter que la fixation du CO à ces protéines ne constitue pas pour
autant un compartiment réservoir, aussi ce gaz n’a pas un effet toxique cumulatif. Une faible
supérieure à celle de l’HbCO maternelle en raison d’une affinité de l’hémoglobine fœtale pour
c. Métabolisation :
Lors de son passage dans les voies aériennes, le CO n’a pas de toxicité directe envers la
muqueuse.
Après sa diffusion dans le sang, le résultat de la fixation du CO sur ses différentes cibles
protéiques tissulaires périphériques est une hypoxie par blocage de la chaîne respiratoire
Les organes atteints en priorité sont les tissus les plus sensibles à l’hypoxie tels que :
- Le système nerveux central, car le CO augmente le débit sanguin cérébral et
les noyaux gris, et la substance blanche. Les lésions retardées seraient pour
Lors de son passage dans le sang, le CO peut également altérer les fonctions plaquettaires et
stimuler l’apoptose.
Concernant le fœtus, sa sensibilité à l’hypoxie est plus importante que la mère, par sa plus
mais peut provoquer des effets foetotoxiques ce qui le classe dans la catégorie R1 de la
classement en catégorie 1 signifie que les effets toxiques du CO sur la reproduction ont été
Les effets retrouvés en lien avec cette hypoxie sont : la mort in utero, des retards de
croissance in utero, une prématurité, une diminution du poids de naissance, des lésions
Pour finir, le CO ne possède pas d’action mutagène et donc n’est pas un toxique cancérogène.
e. Elimination :
La durée d’élimination du CO dépendra du taux d’HbCO atteint lors de l’état d’équilibre entre
équilibre est atteint plus ou moins rapidement en fonction du temps d’exposition et des
Il existe une relation dose-effet entre le taux d’HbCO et la gravité des signes cliniques. De ce
musculaire intense
- 20 % HbCO : dyspnée lors d’un effort modéré, céphalées, angor chez le sujet
fragile
en air ambiant.
- Dans le cas d’un sujet inconscient, ayant une ventilation diminuée, la demi-vie peut
dépasser 6 à 8 heures.
Cette demi-vie diminue avec l’administration d’oxygène, qui sera d’autant plus compétitif
sein d’une population. Les valeurs de référence de HbCO retrouvées dans la population
Il convient de remarquer qu’il n’a pas été mis en évidence d’effets toxiques pour des niveaux
d’HbCO inférieurs à 2,5 – 2,9 % (7). De fait, le taux d’HbCO de 2,5 % est généralement
considéré comme le niveau seuil à ne pas dépasser pour protéger la population générale, y
5. Tableaux Cliniques
a. La phase initiale :
Les symptômes de début d'intoxication sont souvent variés, peu spécifiques et les victimes y
prêtent souvent attention trop tard, d'autant qu'aucune odeur ou fumée particulière n'a pu les
avertir. Des symptômes modérés sont le plus souvent observés (40% des cas) tels que des
céphalées (80 % des cas), associées à une asthénie (15 % des cas), des vertiges (30 % des
cas), des acouphènes et des vomissements (40 % des cas) (3)(7). Ce tableau est souvent
confondu avec une intoxication alimentaire du fait du caractère collectif et concomitant des
Dans certaines formes d'intoxication, des signes d’ébriété, un syndrome confusionnel avec
agitation, ainsi que des troubles visuels peuvent survenir. Plus rarement (3% des cas), la phase
initiale est marquée d’emblée par un état clinique sévère marqué par une perte de conscience
cardiaque (infarctus, arythmie, hypokinésie myocardique). Chez l'enfant, des convulsions sont
parfois observées en début d'intoxication également. Il arrive aussi fréquemment, dans 46%
b. La phase d'état :
La coloration rosée des téguments dite “rouge cochenille”, considérée comme un signe
caractéristique de l’intoxication au CO, est en fait rarement retrouvée. Le sujet est le plus
souvent pâle ou cyanosé (à noter que l’oxymétrie de pouls n’est pas fiable chez un intoxiqué
- Troubles neurologiques allant des troubles de la vigilance légers au coma profond. On peut
observer une hypertonie généralisée. Les réflexes ostéotendineux sont d’abord augmentés,
puis absents. L'existence d'un coma profond n'exclut pas l'espoir d'une guérison sans
séquelles, bien qu'il soit d'un pronostic sombre. L’imagerie cérébrale peut déjà mettre en
- Troubles cardiovasculaires avec une possible ischémie myocardique qui survient surtout chez
les sujets atteints de coronaropathie pouvant se manifester par une douleur thoracique, des
palpitations ou un malaise. Une dépression myocardique peut s’observer dans les cas graves.
des enzymes cardiaques (troponine et créatine kinase MB) est observée dans 35 % des cas.
Une hypotension artérielle est fréquente, et elle peut être associée ou non à une tachycardie.
poumon par la baisse de la fraction d’éjection du ventricule gauche pouvant atteindre moins
- Troubles musculaires par une paralysie et une rhabdomyolyse due à l’hypoxie, pouvant être
majorée par le décubitus prolongé chez les sujets inconscients. On retrouve alors un œdème
douloureux des muscles pouvant parfois se compliquer par un syndrome des loges. La
c. Evolution :
- Des complications immédiates (1 à 4% des cas). Elles sont le plus souvent liées au
coma plus qu'à l'intoxication elle-même. Il s'agit des complications de décubitus (phlébite,
embolie pulmonaire, sepsis pulmonaire ou urinaire, ulcère de stress, choc septique) ou des
évolution est favorable dans 50 à 75 % des cas). Ces complications neurologiques peuvent
être : un syndrome parkinsonien, des troubles auditifs (hypoacousie), des troubles visuels
(pouvant aller jusqu'à une cécité corticale), des troubles du langage (aphasie), des troubles
moteurs (hémiplégie, tétraplégie), une épilepsie, et des neuropathies périphériques. Des
troubles psychiques peuvent également être la cicatrice d'une intoxication avec des troubles de
que celle observée à la phase séquellaire immédiate. Cependant, elle se distingue par
l'existence d'un intervalle libre sans symptôme entre la phase initiale de l'intoxication et
l'apparition de ce syndrome. La durée de cette phase de latence clinique est très variable, et
peut aller de 2 et 40 jours après l'intoxication. L’IRM révèle des lésions prépondérantes des
noyaux gris centraux, des lésions bilatérales diffuses ou focales de la substance blanche,
occipital et cérébelleux. La guérison est possible mais interdit tout pronostic immédiat.
cognitives sont mises en évidence dans certaines séries de sujets intoxiqués (3).
Les formes graves touchent préférentiellement les populations sensibles telles que :
diphénylhydantoïne.
6. Métrologie et bio-métrologie :
Des détecteurs portatifs à lecture directe peuvent fournir en continu une indication sur la
cellule électrochimique, affichage digital, alarme et/ou enregistrement des données mesurées.
Ces détecteurs à lecture directe sont pratiques du fait de leurs résultats rapides mais
fournissent des données imprécises du fait d’interférences avec de nombreux polluants gazeux
atmosphériques.
Il existe une autre méthode par prélèvement du gaz dans un sac d’échantillonnage en matériau
ionisation de décharge. Cette méthode, moins simple d'utilisation, donne des résultats plus
précis et spécifiques, malgré quelques interférences avec d’autres gaz restant possibles (9).
Les secours peuvent utiliser des appareils portatifs mesurant le taux de CO dans l’air expiré
qui présentent l’avantage d’être des appareils donnant un résultat immédiat, précoce et de
manière non invasive. Cependant, les résultats sont parfois contestables du fait de l’existence
de quelques faux positifs et négatifs même si cela reste un appareil de mesure relativement
fiable (9).
c. Dans le sang :
Cet appareil portatif et non invasif appelé le carboxymètre ou RAD-57, est le plus utilisé par
les équipes de secours. Il utilise un capteur positionné au bout du doigt de la victime qui
permettra de donner une valeur immédiate et précoce d’HbCO. Les résultats sont cependant
peu précis (+/- 3% d’HbCO selon le fabricant) et il existe de nombreux faux positifs ou
Les dosages dans le sang sont la méthode de référence et peuvent être regroupés sous deux
méthodes. Une méthode destructrice qui consiste à dénaturer l’HbCO afin de libérer le CO
pour le doser, et une méthode non destructrice qui consiste à déterminer le pourcentage
d’HbCO présent dans l'échantillon à analyser, par spectrophotométrie infrarouge. Dans tous
les cas, le prélèvement de l'échantillon doit être effectué le plus rapidement possible (car
seringue à gaz du sang car des faux positifs non expliqués ont été observés avec les autres
tubes de prélèvements.
7. Prise en charge :
a. Curative :
nécessaire d'être équipé de masques spéciaux comme des masques à cartouches d'hopcalite ou
à adduction d'air (ARI : Appareil Respiratoire Isolant). L'hopcalite est un mélange d'oxydes
contact de l'air.
Il ne faut pas non plus oublier le risque explosif lié aux propriétés physico-chimiques du CO,
il est donc nécessaire, en cas de suspicion d’une source émettrice, d’éteindre tous les appareils
Il faut, dès que possible, appeler le SAMU qui évaluera l’état des victimes afin d’envoyer des
secours adaptés (SMUR et/ou pompiers) afin de réaliser les soins et mesures le plus
précocement possible et les transporter vers le centre hospitalier le plus proche. Le SAMU
situation et de donner un avis médical spécialisé aux différents agents de soin puis suivra les
l’hémoglobine se fait par l’administration d'O2 qui agit comme un véritable antidote par effet
Elle se pratique par masque à oxygène haute concentration uniquement, à raison d’un débit de
12 à 15 L/min avec de l’O2 100% (FIO2 = 1). Dans de telles conditions, la demi-vie
sévères, lorsqu’il y a eu une perte de connaissance initiale et dans tous les cas d'intoxication
chez une femme enceinte (11). Ce traitement a un double effet : d'une part on augmente la
quantité d'O2 dissous, directement utilisable par les tissus, et d'autre part, en augmentant la
pratique, le patient est placé dans un caisson hyperbare à 2,5 Atmosphère (2,5 ATA, ou
(3)(7). Les indications de cette technique restent limitées et certaines études tendent
nécessaire.
Il s’agira ensuite de faire le bilan des lésions notamment des lésions cérébrales immédiates
par une imagerie (IRM ou TDM) ainsi qu’éventuellement un EEG. Le bilan cardiologique
comportera un ECG, le dosage des enzymes cardiaques, et une échographie cardiaque en cas
de défaillance circulatoire. Par ailleurs, un gaz du sang ou un prélèvement veineux sera réalisé
pour mesurer le taux d’HbCO, ainsi que le taux de lactates, marqueur important de l’hypoxie
tissulaire. Un bilan sanguin pourra être réalisé à la recherche d’une rhabdomyolyse par le
dosage des CPK, ainsi que d’autres défaillances d'organes comme le rein et le foie, en
Après plusieurs jours à semaines sans symptôme, les victimes peuvent développer un
la vigilance ont été présentés au moment de l’intoxication. Pour ces personnes il faudra que
les agents impliqués dans le suivi de ces victimes (CAPTV, médecin traitant et médecin du
travail), soient vigilants à dépister des signes d’altération des fonctions cognitives et
Enquête environnementale :
particulier, un policier etc…), une déclaration est envoyée à l’ARS (Agence Régionale de
solidarités)
Grâce aux informations médicales recueillies par le CAPTV et aux informations récupérées
par l’enquête environnementale sur le lieu d’exposition et le(s) appareil(s) sources, des actions
car elle comporte un faisceau d’arguments cliniques et bio-métrologiques qu’il n’est pas
toujours possible d’obtenir au moment de l’accident. Il est donc fréquent de prendre en charge
une suspicion d’intoxication aiguë qui ne sera confirmée qu’après enquête médicale et
environnementale.
français, l’InVS a proposé en 2000 (1), la définition d’une liste de situations, basées sur des
paramètres clinico-biologiques et environnementaux, qui peuvent être définies comme des cas
certains d’intoxication :
- Un sujet avec un taux d’HbCO mesurée dans le sang ou estimée (dans l’air
- Sujet avec taux d’HbCO mesurée dans le sang ou estimée (dans l’air
- Sujet avec taux d’HbCO mesurée dans le sang ou estimée (dans l’air
b. Préventive
Métrologie et réglementations :
L’atmosphère des postes de travail exposés au CO doit respecter la valeur limite d’exposition
Par ailleurs, il est recommandé de procéder à un diagnostic des appareils dès que la teneur en
Les autres indices utilisés comme repères pour évaluer la dangerosité de ce gaz en France
sont (1)(7) :
- VLCT (valeur limite d’exposition court terme) : 100 ppm (1 ppm = 1,14
8heures)
Ces valeurs ont été établies pour que le taux de 2,5 % d'HbCO ne soit pas dépassé, même si le
Il faut chercher avant tout à substituer ce produit de combustion par un produit ou un procédé
Le médecin du travail et les acteurs de prévention en santé au travail devront avertir dès
s’assurant que le salarié à une bonne connaissance des signes d’intoxication, des gestes
d’urgence, et des mesures de prévention. Le médecin devra également dépister les sujets à
risque d’intoxication grave et statuer sur leur aptitude ou non à exercer sur des postes à
risques. Le code du travail (articles D.4153-36 et D. 4152-10) (6) statue sur l’interdiction aux
mineurs d’occuper des postes à risques d’exposition au CO et pour les femmes enceintes
d’être en contact avec des agents toxiques pour la reproduction (R1) dont le CO fait partie.
Le médecin pourra s’appuyer sur des mesures atmosphériques et dans le sang facilement
Les procédures d’urgence doivent être définies et diffusées auprès de tous les salariés, en
Les salariés doivent avoir accès facilement à des masques ad hoc, type hopcalite ou à
adduction d’air en cas d’accident, afin de porter secours aux victimes en sécurité et d’éviter le
étincelle.
Les locaux de travail où sont manipulés des appareils sources de CO doivent bénéficier d’une
Une vérification périodique des réglages de ces appareils devra être effectuée de manière à
Des mesures d'ordre organisationnel devront être mises en place comme la limitation du
difficulté à reprendre ou à effectuer son travail. Il pourra ainsi déclencher une prise en charge
adaptée en lien avec le médecin traitant, le neurologue. Si des séquelles sont présentes, il
devra mettre en place des mesures d’adaptation du poste de travail en fonction du bilan
neuropsychologique.
Réparation :
Les intoxications aiguës au CO professionnelles sont reconnues depuis 1974 comme maladie
professionnelle sous le tableau n°64 (pour le régime général) et le tableau n°40 (pour le
régime agricole).
Le délai de prise en charge est de 30 jours. La prise en charge au titre de cette maladie
CONCLUSION
L’intoxication au CO est un risque important à connaître pour le médecin du travail car il peut
entraîner des accidents du travail potentiellement graves. Ce risque peut se retrouver dans de
nombreux secteurs d’activité, dont les plus fréquemment retrouvés sont importants à connaître
(le BTP, les ateliers en usines, les lieux d’interventions des techniciens chez des particuliers,
et le milieu agricole) afin d’identifier les entreprises à risque. De plus, il est important de se
appareils de chauffage, groupes électrogènes et fours) afin de cibler la prévention auprès des
salariés exposés à l’utilisation de ces appareils, d’autant plus qu’ils présentent des facteurs de
risque d’intoxication grave. Les actions de prévention peuvent se situer au niveau primaire,
secondaire et tertiaire pour le médecin du travail. Sur le plan collectif, il s’agira de réduire
l’apparition du risque par des conseils aux entreprises tels que la pose de détecteurs de CO,
l’installation d’une ventilation adaptée, des contrôles périodiques des engins à risque, la mise
visites de suivi, du risque et des mesures de prévention associées. Il devra également repérer
les profils à risque d’intoxication grave et tenter au maximum de les écarter des postes les
plus exposés. Le médecin peut également avoir un rôle à jouer concernant le maintien dans
professionnelle.
REFERENCES
1. Ministère des Solidarités et de la Santé. Circulaire interministérielle DGS/7 C n° 2004-
540 du 16 novembre 2004 et DGS/SD7C/DDSC/SDDCPR relative à la surveillance des
intoxications au monoxyde de carbone et aux mesures à mettre en œuvre [Internet].
2004. Disponible sur : https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2004/04-
50/a0503299.htm
2. Verrier A, de Bels F. Les intoxications au monoxyde de carbone survenues en France
métropolitaine en 2007. :12.
8. Alary R, Cabanes P-A, Le Moullec Y, Mullot J-U, Peel A-E. AFSSET- Valeurs guides
de qualité d’air intérieur -Le monoxyde de carbone - rapport d’experts. In 2007.
Disponible sur : https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2004etVG003Ra.pdf
10. Weaver LK, Churchill SK, Deru K, Cooney D. False Positive Rate of Carbon Monoxide
Saturation by Pulse Oximetry of Emergency Department Patients. Respir Care [Internet].
2012 [cité 3 févr 2022]; Disponible sur:
http://www.ingentaconnect.com/content/jrcc/rc/pre-prints/rc01744r2weaver
12. Buckley NA, Juurlink DN, Isbister G, Bennett MH, Lavonas EJ. Hyperbaric oxygen for
carbon monoxide poisoning. Cochrane Injuries Group, éditeur. Cochrane Database of
Systematic Reviews [Internet]. 13 avr 2011 [cité 14 mars 2022]; Disponible sur:
https://doi.wiley.com/10.1002/14651858.CD002041.pub3
Figure 1 : diagramme montrant l’évolution de la prévalence des intoxications au CO
professionnelles et non professionnelles entre 2016 et 2021 au CAPTV d’Angers
Âge moyen 35,7 ans |+/- 22,6] 38,8 ans [+/- 13,2]
Mortalité 1,3 % 0%