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Pollutions Ecosystèmes Santé

Dr Matrat
27/03/24
Master 1 SGE
Définition
• La santé est un état complet de bien-être physique, mental et
social, et non pas simplement l’absence de maladie ou
d’infirmité (OMS, 1946)
= ressource de la vie quotidienne (ressources sociales et
personnelles et capacités physiques) (OMS, 1986) pour
satisfaire ses besoins et s’adapter à son environnement ou le
modifier
• Implication de
– Qualité de vie déterminée par les facteurs physiques, chimiques,
biologiques, sociaux, psycho-sociaux, esthétiques de notre
environnement
– Et de la politique mise en place vis-à-vis des facteurs environnementaux
susceptibles d’affecter la santé
• La santé est donc influencée par des
– Facteurs individuels génétiques (hérédité)
– Biologiques (vieillissement)
– Socio-économiques (activité professionnelle, revenu, logement,…)
– Culturels
– Facteurs environnementaux (chimiques, physiques, biologiques)
– Comportementaux (alimentation, activité physique, tabac)
– Accessibilité aux soins de l’individu et qualité des services de santé
asthme

cancer
Troubles du rythme cardiaque
eczéma

Altération de la santé

encéphalite Insuffisance rénale


coma

hépatite
Dangers physiques:
Dangers biologiques: bruit
« germes » vibrations
toxines rayonnements ionisants
non ionisants
températures extrêmes

Facteurs altérant la santé

Autres
Dangers chimiques catastrophes naturelles
inorganiques stress
(métaux, agents corrosifs, halogènes)
organiques (hydrocarbures pesticides, etc)
Où peut-on les rencontrer?
• Dans le milieu
– de travail
– domestique
– de ses loisirs
→ Qui nous entoure
• Dans
– L’air
– L’eau
– Le sol
– Les matériaux
Exemple d’altération de la santé
au niveau des poumons

Contaminations aériennes
Asthme
asthme
• Gêne respiratoire en
rapport avec
– obstruction bronchique
diffuse
– réversible (spontanément
ou sous traitement)
• Hyperréactivité
bronchique à divers
stimuli
• La maladie apparaît en
présence de la substance
et disparaît quand le sujet
n’est plus exposé à
l’agent causal
Epreuves
fonctionnelles
respiratoires
Hôpital de Huy,
Belgique
Asthme
• En cas d’exposition à des allergènes par exemple:
– farine
– gants en latex
– poussière de bois
– poils d’animaux
– produits chimiques
• isocyanates (peinture par ex)
• produits de coiffure (persulfate par ex)
• colle
• résine, etc
– produits d’entretien contenant des ammonium quaternaires,
etc

• En présence d’irritants

→ cause
→ aggravation de l’asthme
Modification du débit
de pointe

(D’après Peters et al,


1997)

Coefficient de corrélation avec les nanotubes de carbone

Modifications de la fonction respiratoire des sujets asthmatiques


Effets plus intenses chez les asthmatiques
Bronchite
• bronchite

Prévalence de la bronchite chez des enfants de 5 à 14 ans dans 3 villes


d’Allemagne en 1992/93 (points noirs) et 1995/1996 (triangles) en
rapport avec les particules en suspension dans l’atmosphère
(d’après Heinrich et al, 2000)
EVOLUTION DU VEMS AVEC
L’ÂGE SELON LE TABAGISME

NF

Cette courbe montre l'accélération du déclin du VEMS chez les sujets fumeurs
sensibles à la fumée du tabac. L'arrêt du tabac permet de retrouver la même
pente que chez les non-fumeurs. Fletcher et coll. The natural history of chronic bronchitis
and emphysema. Oxford University Press, 1976
Cancer broncho-pulmonaire
20
La fumée de tabac
• Substances cancérogènes
– 10 hydrocarbures aromatiques polycycliques
– 6 hydrocarbures hétérocycliques
– 4 hydrocarbures volatiles
– 10 N-nitrosamines
– 4 amines aromatiques
– 8 amines hétérocycliques
– 2 aldéhydes
– 3 composés phénoliques
– 9 composés inorganiques (métaux lourds)
– 10 autres substances
= mélange complexe
Qu’en est-il du tabagisme passif?

• Exposition au courant secondaire lors de la


fume
– taille moyenne des particules plus petite
– présence de substances cancérogènes (groupe 1)
• benzène, 2 aminonaphtalène, 4 aminobiphényl
• formaldéhyde
• Cd, Ni, Cr, As
– avec des taux différents / courant primaire (HAP,
nitrosamines dérivées du tabac)
Tabagisme passif
• Risque de cancer pulmonaire (risque
évalué à 1.15-1.2)
– chez les conjoints de fumeurs (relation avec
le nombre de cigarettes fumées)
– en milieu professionnel: résultats discordants
mais relation + si tabagisme élevé
• cancer laryngé possible
Risque de CBP par tabagisme
passif

Fig 1 Cumulative pooled estimate of


relative risk (bars show 95%
confidence interval) of lung cancer
from studies of women who were
lifelong non-smokers living with a
smoker compared with those living
with a non-smoker. (Number of
studies on which each pooled
estimate is based is shown to right
of figure)
D’après Hackshaw et al, 1997
Amiante
• Minéral fibreux de la famille des silicates
rencontré dans des roches
→ pollution environnementale
• Très utilisé pour ses propriétés de résistance
– Au feu (isolation thermique, portes coupe-feu,
planches à repasser)
– Aux agressions chimiques (tuyaux, joints)
– Aux frottements et à la traction, à l’usure (pneus,
goudrons, dalles de sol)
→ utilisation domestique et professionnelle
Ascenseurs Flocage

Réparation de
chambranle de porte,
dégradation du joint et
de l’enduit mural

Tambour de frein auto


Découpe à la disqueuse
Amiante-ciment de fibrociment

Fausses ardoises

Manchette de tuyau

Guide de l’INRS, 2012


Situations de travail exposant à l’amiante
Amiante

Pathologies non cancéreuses cancers

CBP Larynx Tumeurs des


atteinte ovaires séreuses
parenchymateuse Fibrose pleurale

mésothéliome Autres tumeurs


pleurésie pleurales
primitive
MÉSOTHÉLIOME PLEURAL
• Tumeur quasi spécifique d’une exposition
antérieure à l’amiante

• Aucun rôle du tabac

• Rôle des expositions professionnelles +++


• Rôle des expositions environnementales
• Rôle des expositions domestiques
MÉSOTHÉLIOME D’ORIGINE
EXTRA-PROFESSIONNELLE
• Expositions para-professionnelles et
domestiques
–En contact avec des travailleurs exposés (ex:
vêtements de travail)

–Objets ménagers contenant de l’amiante (planches à


repasser, gants isolants, grille pain, appareils de
chauffage, etc)
MÉSOTHÉLIOME D’ORIGINE
EXTRA-PROFESSIONNELLE
• Expositions environnementales
–Émises par une source « naturelle »
• Foyers endémiques de mésothéliome et de plaques pleurales (Turquie,
Grèce, Chypre, Corse, Nouvelle-Calédonie)
• Dans les enduits de badigeon de maison, nettoyage, utilisation de
terre/roche comme agent de blanchiment des maisons
–Par une source « industrielle » ponctuelle
• Mine d’amiante (ex: Corse)
• Usine de transformation d’amiante (ex: Canada à Asbestos; province du
Cap)
• femmes résidant dans les régions des mines de chrysotile, Québec :
SMRcancer pleural = 7,6 [3,0-15,7] (Camus et al, 1998)
–Par de l’amiante mise en place dans des bâtiments et des
installations diverses (dégradation ou intervention)
BHOPAL (DÉCEMBRE 1984)
• exposition à du méthylisocyanate, à du cyanure
d’hydrogène et à une vingtaine d’autres
substances (usine de production de pesticides)

• → 7000-10000 morts en 3 jours


BHOPAL
• 15 à 20 000 décès entre 1985 et 2003
• pathologies rencontrées:
–pathologies respiratoires chroniques
• fibrose
• asthme
• BPCO
• emphysème
• infections
–troubles ophtalmiques
–atteinte de la reproduction
–troubles endocriniens
–troubles gastro-intestinaux
–troubles neurologiques et mentaux
Cancer et air intérieur?
– Types

–Cancer broncho-pulmonaire
»Radon
»Tabac (exposition passive)
»Friture (hydrocarbures
aromatiques polycycliques)

–Mésothéliome (amiante) 33
Autres exemples d’atteintes
liées à l’environnement:

Contamination via les aliments


SYSTÈME NERVEUX
Exemple de Minamata
• 1953:
– Découverte de désordres neurologiques dans des
villages de pêcheurs le long de la baie de
Minamata au Japon touchant les enfants et les
adultes
– Tératogénicité (=malformations chez le bébé)
• microcéphalie
• paraparésie spastique
• retard mental

→ Anomalies sont-elles familiales,


épidémiques ou environnementales ?
Exemple de Minamata
• 1957: Détermination de l’agent vecteur :
les poissons
→ consommation par les humains
→ reproduction de la maladie chez
l’animal (le chat) (observation et
expériences)
Exemple de Minamata

• 1958: Il s’agit d’une intoxication à l’alkyl mercure


Usine de proximité depuis 1932 déversant le
mercure dans la baie (procédé de fabrication)
• Pas de détection dans l’eau mais concentration du
méthyl mercure dans les coquillages et dans les
boues
• concentrations de mercure 10 000 fois supérieures
à celles de l'eau alentour
Exemple de Minamata
• 1968

→ Changement de process
→ Plus de rejet des déchets
→ Disparition de la symptomatologie
Atteinte rénale
Localisation des reins

D’après H Rouvière & A Delmas


D’après Kamina
Rappel anatomique
et fonctionnel
Glomérules: FG (glc, protéines, AA, etc) et
métabolisme
Tubules: réabsorption eau, glc, AA, synthèse
protéique et catabolisme)

1: néphron à anse courte


2: néphron à anse longue

D’après Meyer, Physiologie Humaine


RELATION ENTRE
LA
CONCENTRATION
URINAIRE DE Cd ET
LES EFFETS
RÉNAUX EN
POPULATION
JAPONAISE
EXPOSÉE
ENVIRONNEMENTA
LEMENT AU Cd
(RÉGION DE LA
RIVIÈRE JINZU)
(NOGAWA ET AL,
1979)

and beta 2 microglobulin


Eau de boisson et arsenic
•Elément naturel de la croûte terrestre

•Exposition du fait
- D’eaux souterraines contaminées
- Industriellement
- Présent naturellement:
- Argentine, Chili, Mexique
- Bangladesh, Chine, Inde
- Etats-Unis d’Amérique

- Cultures irriguées par de l’eau contaminée 44


- Consommation d’aliments préparés avec ces eaux
Cancer/arsenic/eau de boisson
•Cancer de vessie •Cancer hépatique
– Relation dose – Relation dose
•Cancer du poumon – Problème des co-
– Études de cohorte et expositions à d’autres
cas-témoins FdR (VHB) mais
– Relation dose fortement suspecté
•Cancer de la peau • Cancer de prostate
– Cas témoins et cohorte – Dose réponse
– De type non mélanome – Biais et risque lié à la
– Maladie de Bowen chance non exclus
– Baso-cellulaire
•Cancer du rein
– Spinocellulaire
– Pas de relation dose
– Risque augmenté
Acide diméthylarsinique = agent cancérogène
45
La chenille
processionnaire
• Du pin ou du chêne
• Larves de papillons de nuit
• Défoliation des arbres colonisés (nourriture)
• Poils libèrent une protéine toxique très irritante
et inflammatoire (peau, œil, nez, bouche,
poumons)
• Pouvant aller jusqu’à l’œdème, le malaise, la
perte de connaissance chez certaines
personnes
ANSES, 2023
ANSES, 2023
Le moustique tigre
Aedes albopictus
Départements français de l’Océan Indien
2004: Menton
Fin 2022: dans 71 départements

Chikungunya
Dengue
ANSES, 2023
Zika

Implantation anthropique dans le


sud de la France
Où il a trouvé des conditions
favorables à son cycle de
reproduction
Propagation par les axes de
communication (routiers et
ferroviaires)
⸕ des températures: ⸕ du risque de
propagation
Changement climatique
• Du fait de l’exposition des individus
– à des températures inhabituelles
– tempêtes/inondations
– modification répartition d’agents infectieux
• Modifications
– système alimentaire
– risque infectieux
• Zoonoses
• Toxi-infections
– changement de l’accès aux soins ou de subsistance
– influence sur la santé mentale
Peut-on repérer ces dangers?
En cas de produit chimique
Pictogrammes des étiquettes

SGH01 SGH06 SGH07


(explosifs) SGH04 Tox aigüe,
Tox aiguë
Gaz ss pression irritation,
sensibilisation

SGH03
comburants SGH08
Mutagène SGH05
Reprotox corrosifs
Cancérogène
SGH02
Tox d’organe
inflammables
SGH09
Danger
Milieu aquatique
Les phrases de risque
Fiche de données de sécurité
Fiche de données de sécurité
Connaissance du danger
• Par les livres, articles, documents officiels
• Par les caractéristiques du produit
– toxicité intrinsèque de la molécule C - CH2 - OH2 - CH - CH3

– formule chimique O OH

• réactivité de surface o

4 ipoméanol
• analogie de structure
• PM
– structure (exemple: les fibres)
– solubilité (hydro / liposolubilité)
– biopersistance
Connaissance du danger
• Données toxicologiques
– chez l’homme
• rapports de cas,
• études épidémiologiques:
– suivi de cohorte: études longitudinales
– études transversales
– études cas-témoins
• en rapport avec des intoxications aiguës, chroniques, cas de
cancers, reprotoxicité
– chez l’animal
• toxicologie aiguë, subaiguë et chronique
• données de cancérogénicité et de reprotoxicité
– données in vitro
• données de mutagenèse
• autres (mécanistiques, cytotoxicité)

→ Bases de données (pubmed, toxnet, etc) et lecture critique


Exemple: EGEE (2 ethoxyéthanol)
Flam. Liq.3 ; H226
Repr. 1B ; H360FD
Toxicocinétique et métabolisme Acute Tox.4 ; H302 (oral)
Acute Tox.4 ; H312 (cutané)
– Absorption respiratoire et cutanée Acute Tox. 4 ; H332 (inhalation)
– métabolisme
Toxicité Humaine Animal
– Aiguë peu, voie orale
(empoisonnement) +
– Irritation, sensibilisation non irritation
– Chronique
• Toxicité générale hémato: discutée +
• Cancer - pas données
• Reprotoxicité inutilisables
(autres expo) R+
Lecture critique
• Nécessité de prendre en compte les facteurs
de confusion
– tabac et cancer du poumon
– café et cancer de vessie
• Latence suffisante entre l’exposition et la
survenue de la maladie
• Mécanisme biologique / effet chez l’homme
ou chez l’animal
• Méthode d’analyse employée judicieuse?
• Tests statistiques utilisés?
Peut-il y avoir un risque chez
l’homme?
Danger: Susceptibilité individuelle
« Propriété
intrinsèque d’un
agent
EXPOSITION
susceptible DANGER (POSTE DE TRAVAIL
d’avoir un effet par exemple)
nuisible » (art
R231-54-1)

Risque: « probabilité que le potentiel de nuisance soit


atteint dans les conditions d’utilisation et/ou
d’exposition » (art R231-54-1)

Altération de la santé
Comment peut se faire
l’exposition?
• Utilisation du produit • Conditions de travail
– poudre ou liquide? générales
– quantité manipulée – température ambiante (ex:
– chauffage? Hg)
– transformation au cours – moyens de protection
du process? • collectives (hotte par ex)
– fréquence de contact • individuels (masques anti-
– durée poussières, anti-gaz/vapeur,
– que font les autres? gants, etc)
– procédés industriels mis en
jeu
Les équipements de
protection
Evaluation expérimentale de la protection conférée par un EPI respiratoire
(les appareils de protection respiratoire ED 3106, INRS)
Test de perméation des gants au contact
avec un éther de glycol

INRS, 2006
Comment réagit l’individu
face aux nuisances rencontrées ?
• Exposition provient de plusieurs voies
d’exposition
– Respiratoire
– Cutanée
– Digestive
Pénétration dans l’organisme
• Selon des facteurs individuels
– constitutionnels
• ethnie
• sexe
• âge
• état physiologique
• génétique
– habitudes
• alimentation
• alcool
• tabac
• médicaments
L’individu
– Habitude de vie
• tabac (risque multiplicatif de certaines pathologies)
• alcool (interaction avec des toxiques)

– Médicaments? (interactions)

– Alimentation (exemple: As/crustacés)


Cancer bronchopulmonaire et
exposition à l’amiante: interaction
amiante - tabac

Gustavsson et al (Am J Epidemiol 2002). Etude cas-


témoins en population générale , Suède
Amiante
-  1 f/ml x a  2,5 f/ml x a
- 1 4,2 10,2
Tabac + 21,8 28,6 43,1
Exemple d’interférences entre
l’alcool et des produits chimiques

• Chez un sujet consommateur d’alcool, vigilance


en cas d’utilisation de
– pesticides
• organophosphorés
• carbamates
• organochlorés
– solvants
• tétrachlorure de carbone
• autres hydrocarbures halogénés (perchloréthylène, etc)
• par altération de la capacité de
détoxification du foie

• par absorption pulmonaire et cutanée des


solvants

• et donc accroissement des effets


secondaires de ces substances
L’individu
• Quelles pathologies a-t-il?
– Atteinte d’organes spécifiques
• rein (détoxification et élimination)
• foie (détoxification et élimination)
• peau (eczéma: pénétration facilitée)
• poumons (asthme)
• etc
– Susceptibilité génétique
• bérylliose et gène HLA DPB1 muté au codon 69
Susceptibilité génétique
• polymorphisme

= dans une population donnée, chaque gène


existe en un très grand nombre d’exemplaires.
Très grand nombre de protéines

Susceptibilité différente aux substances


Truong et al, 2010
D’où l’importance de la prévention

- primaire
- secondaire
- tertiaire
PREVENTION
(exemple du risque chimique)

Prévention Primaire
Diminution de l’incidence des pathologies
grâce à la prévention technique qui en
découle et à la connaissance du danger :
Prévention
Technique

Danger Exposition

Collective individuelle

Effets délétères
Évaluation des risques:
mesures pouvant être prises
Substitution
DANGER
Émission Protection
Collective
Dispersion

Protection
EXPOSITION Pénétration Individuelle
Dose à l’organe cible
Littérature : dose/réponse
RISQUE : EFFET
Surveillance Biologique d’expo Surveillance Niveaux exposition
Évaluation des risques:
exemple de l’amiante
DANGER Identification
interdiction
Connaissance du risque: = AMIANTE
patho bénignes Mesure d’hygiène
patho malignes
Émission
universelle
Dispersion
EPI : masque et
combinaison

EXPOSITION Pénétration
corps asbestosiques

Dose à l’organe cible


Littérature : dose/réponse
RISQUE : EFFET
• Décret CMR • Décret sur la prévention
– réduire le risque au des risques chimiques
maximum (23.12.2003)
– prise en compte de toutes – nécessité de connaître les
les expositions susceptibles valeurs limites
de mettre en danger la professionnelles et les
santé ou la sécurité des valeurs limites biologiques
salariés – évaluation du risque
– contrôles techniques – le rendre le plus faible
destinés à vérifier le respect possible
des valeurs limites
– contrôle de l’exposition au
– établissement d’une fiche poste
d’exposition
– évaluer le risque du
– résultats de contrôle de salarié par rapport aux
l’exposition individuelle au valeurs limites biologiques
poste de travail
Intérêt des dosages
biologiques chez l’individu
(biomonitoring)
Essai de débouchage

Echafaudage dans la cuve externe


1300

1200

1100

1000
Prélèvements
900
MDA
800
urinaires
700

600

500

400

300

200

100
50
0
seuil
Projeteur Préparateur Remplissage Peintre au rouleau Ponçage
Aide projeteur Mélange → pompe pompe ou retouche spatule
Postes de préparateurs
MDA
POSTE MDA urinaire Frottis Remarque
atmosphérique
- poste confiné +
souillé
- nettoyage final de
Préparateur du la machine
10 IBE (soir)
mélange, à la 0,2 % VME ++ mains Solvant →
10 IBE (matin)
pompe ~ VME xylène
~ VME
1méthoxy.2propa
nol
Aide - intérimaire
préparateur du - (soir) - nettoyage de la
- +++ mains
mélange à la 22 IBE (matin) machine++
pompe (→ solvant)
Incident important : colmatage des tuyaux  utilisation de solvants++ pour déboucher
Evaluation de l'exposition à la MDA

▪ Faible tension de vapeur VOIE CUTANEE :


▪ Liposolubilité MODE MAJEUR DE LA
▪ Mode opératoire PENETRATION DANS
L'ORGANISME

L'évaluation par mesurage de la dose interne


(biométrologie urinaire) EST le meilleur indicateur
de l'exposition.
Biomonitoring
• Où doser?
– principalement dans le sang ou les urines,
– mais possible ailleurs (cheveux, par ex)
• Que mesurer: produit lui-même ou 1 métabolite
• Connaissance de la demi-vie du biomarqueur
nécessaire pour déterminer le moment du
prélèvement, la durée de validité, etc)
• Différents types de marqueurs
– d’exposition (ex: métabolite détecté)
– d’effets (perturbations biochimiques tels que
dosages d’enzymes hépatiques: ASAT, ALAT par
ex)
Biomonitoring
• De quoi dépendent les résultats
– Du sexe (femme enceinte par exemple)
– De l’âge (métabolisme différent)
– De la prise de médicaments (interférences)
– Du type d’alimentation qui peut interférer avec
le dosage de certaines nuisances rencontrées
en milieu de travail:
• Crustacés/As
• poisson/Hg
Biomonitoring
• Dans quelles conditions?
– Contamination aérienne à éviter (local, vêtements)
– Précaution de prélèvements (tubes utilisés,
désinfectant, aiguille ne devant pas être en Cr si on
veut mesurer le Cr)
– stabilité du marqueur mesuré
Ex: la b2microglobuline qui évalue la toxicité rénale est un
mauvais marqueur car elle n’est pas stable (détruite à pH
acide)
– conditions de conservation, de transport
– laboratoire agréé pour certains types de
prélèvements
Intérêt du biomonitoring
• Insuffisance de la mesure de la concentration
dans l’air du milieu de travail (ex de la MDA)
• Reflet de ce qui a pénétré dans l’organisme et
qui est donc susceptible d’entraîner des effets
délétères
• Intègre donc toutes les voies de pénétration
• Tient compte de l’effort physique, des
différences individuelles et des mesures de
protection
Valeurs de référence biologiques
• Déterminées par l’American • En Europe: déterminée par la
Conference of Deutsche
Gouvernmental Industrial Forschungsgemeinschaft
Hygienists (ACGIH) (BFG) par exemple
– Edite des valeurs d’indice – Edite des valeurs de tolérance
biologique d’exposition biologique en milieu
correspondant à une valeur professionnel (les « BAT »)
limite d’exposition – A visée médicale
– concerne la substance initiale – Considérées comme des
ou son métabolite ou un indice indicateurs de risque
biochimique réversible

Attention: différence de ces valeurs alors qu’elles sont


utilisées pour une même nuisance
Valeurs de référence
• Différentes selon la population d’intérêt
– Si population de travailleurs
• =groupe d’adultes en « bonne » santé assumant
volontairement un certain risque
• =groupe relativement homogène
–  si population générale
• de l’enfant au vieillard
• Sensibilité à la maladie de certains
• Existence de maladie
Valeurs de référence
• Logiques différentes entre le professionnel
et l’environnemental
– Normes établies en tenant compte d’une
exposition ayant une durée limitée en milieu
professionnel
– Niveau d’exposition différente en population
générale car veulent prémunir une exposition
24H/24, 7J/7

– milieux de dosage différents (ex: cheveux =


milieu peu utilisé pour le milieu de travail)
Mesures d’ambiance
Valeurs limites d’exposition professionnelle
à partir de métrologie d’ambiance: exemples
En ce qui concerne la métrologie

Comparaison à
des valeurs
limites
professionnelles
PREVENTION
Prévention Secondaire

Activité

Dépistage
précoce Pathologie
Prévention tertiaire
• Prévention tertiaire
– Eviter les complications de la maladie
– Permettre le retour à l’emploi après la survenue
d’une pathologie présentant des séquelles

– Aide par la reconnaissance de la qualité de


travailleur handicapé en milieu de travail
• Adaptation de poste (financement pris en partie par
l’AGEFIPH)
• Aide au reclassement
• Formation
Rôle de la vigilance sanitaire
• Processus continu de recueil, d’analyse et de
diffusion de données
• Dans un but
– d’alerte
– d’enquêtes
– de gestion de risque, de réduction de risque
– de prévention des risques
– d’éducation pour la santé
– de préparation ou de réponses à des menaces ou
des crises sanitaires
– pour éviter de nouveaux épisodes
Rôle du médecin du travail
• Rôle préventif exclusif
• Éviter toute altération de la santé des
travailleurs du fait de leur travail
– Conseiller du chef d’entreprise et des salariés
vis-à-vis des conditions de travail
– Propose des mutations ou des modifications
de poste
– Le chef d’entreprise est tenu de prendre en
considération ces propositions

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