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LA PLANIFICATION

OPERATIONNELLE
DOCS/SDPO

Capitaine: BENTARZI Naima

Décembre 2022
Planification opérationnelle
OBJET :
PORTE SUR LES OPÉRATIONS DEVANT
MENER À LA RÉALISATION D’UN OBJECTIF
À COURT TERME (UN AN AU MOINS).
BUT :
-RESPECT DES DÉLAIS;
-COORDINATION ET LA COMMUNICATION
DES MOYENS ADMINISTRATIFS ET
TECHNIQUES AFIN D’ATTEINDRE LES
OBJECTIFS.
CONCEPT :
-LE CONTENU DE LA PLANIFICATION TEL
QU’IL EST APPRÉCIÉ PAR LES SERVICES DE
LA PROTECTION CIVILE
Approche de la planification
opérationnelle

EST
Elément normatif dans le
Elément technique
au niveau de l’action
CONCUE cadre du plan national du
opérationnelle COMME développement

 Un instrument précisant la méthodologie de l’action


opérationnelle ;
 Un échelonnement dans l’espace et dans le temps de la réalisation
des moyens devant constituer la base matérielle de cette action;
 Une réalisation planifiée des moyens exprimée dans la
détermination préalable de la ressource financière nécessaire
pour parvenir à satisfaire les besoins.
La préparation du processus de planification : toute opération doit être
comprise et mise dans son contexte pour être partagée . Il s’agit à ce niveau
d’identifier : Pour qui ? ( dans l’environnement interne et externe );
Pourquoi , comment ? ( méthodologie , taches à faire , personnes
responsables et échéances )
Qui fait quoi , ou ? (responsable des travaux préparatoire , de la
coordination et de la sélection des objectifs )
Quand ? (mise à jour et actualisation) Et les échéanciers dans cette
opération de planification.
Cycle de gestion
Réalisation
(1) Observation
(2)
Ajustement
Ou Comparaison
re-planification (3)
(4)
Norme (4’)
1= réalisation d’un contenu d’activités
2 = observation de la situation actuelle (concernant l’aspect de gestion ou
les aspects en question); qu’est-ce qui a été atteint?
3 = comparaison avec ce qui devait être atteint (selon la planification);
quelles sont les différences entre la réalité et les normes?
4 = ajustement ou re - planification découlant du résultat du niveau (3);

 pas de changements;
 ajustement (essai d’introduire des changements de façon que les
normes soient respectées dans le futur);
 re - planification (changement de norme (=le plan) visant à une
meilleure correspondance avec la réalité (=4);
 arrêter le projet
« L’amélioration continue »
Pour assurer la pérennité et la
performance du projet réalisé.
Une démarche de
l’amélioration continue doit se
mettre en place dans la
stratégie de développement.
De façon simplifiée et raccourcie, nous
pouvons considérer que

l’amélioration
continue se déroule en 4
phases qui se répètent autant
de fois que nécessaire.
Cette procédure, déjà utilisée,
peut être illustrée et
schématisée par la « Roue de 1. Planifier : décliner de façon
Deming » ou PDCA (Plan, Do, pragmatique la politique définie et les
Check, Act). objectifs associés.
Les 4 étapes du PDCA sont les 2. Dérouler : mettre en œuvre les actions
suivantes : déterminées.
L’amélioration continue
3. Contrôler : apprécier les écarts entre les objectifs et les
résultats obtenus (délais d’intervention par exemple), entre les
actions prévues et celles réellement réalisées, sur la base d’un système
d'information et de mesure (indicateurs, tableaux de bord, reporting).
4. Améliorer : réagir au constat des écarts en conduisant des
actions correctives ou préventives.
Cette démarche ne se conçoit que par une forte adhésion de l’ensemble du
personnel de la structure concernée . Elle consiste, dans un premier
temps, à détecter et à supprimer tous les dysfonctionnements, puis, dans
un second temps, à mettre en place une démarche plus novatrice et
ambitieuse. Un élément central de cette démarche est donc le contrôle.
-La planification des réalisations se fait dans le cadre de normes aussi bien :
 opérationnelle ;
 techniques ;
 financières.

La normalisation accentue la rigueur de la planification dans la mesure où elle


inclue une uniformisation des méthodes et des moyens.
Elle traduit également, les choix dans l’agencement de l’équilibre entre la
mission impartie à la Protection Civile et les moyens dont elle doit
disposer.

Au niveau de la préparation des engagements des secours ; la planification se fixe


comme objectifs :
 de tracer les cadres de l’action prévisible;
 d’en déterminer l’assise humaine, matérielle et méthodologique;
 doit se concrétiser par la fixation de plans d’engagements suivant une
normalisation stricte imposée pour l’ensemble des Services de la Protection Civile
 identifier la diversité des risques accompagnés d’une pluralité de plans de
secours distincts adaptés à chaque événement ou catastrophe.;
 hiérarchiser les plans et les classer en proportion de l’étendue du risque à couvrir
(plans nationaux , plans locaux).
Parmi les composantes de la planification ; une place
importante doit revenir au critère de la normalisation qui à
notre point vue conditionne dans une large mesure la fiabilité
de tout projet de planification.
Au point de vue opérationnel, qui nous intéresse ici,

la normalisation édicte d’abord les cadres dans lesquels


doivent se situer les actions respectives des différents
organes intervenants à des degrés divers dans la maitrise des
actions et des moyens.
Elle implique ensuite le nécessaire recours à une
autorité centralisatrice capable d’élaborer, de diffuser et
d’imposer les prescriptions normatives aux échelons
inférieurs participants au stade de l’exécution.
L’intervention de la Protection Civile appelle l’utilisation de
moyens spécifiques adaptés à sa mission.
L’existence de ces moyens influe dans un sens ou dans un
autre sur le résultat de cette action.
La détermination du potentiel s’effectue à différents stades
dont le plus important reste d’abord la conception des
spécifications techniques qui le caractérisent.
Cette importance trouvera son utilité au moment du
déclenchement des plans de secours ou participent des moyens
provenant de toute la région sinon de l’ensemble du territoire
national.
Ainsi la normalisation des équipements
concoure directement à asseoir une plus grande cohésion
au moment de leur emploi.
permet de quantifier la composition afin d’établir entre
autre la teneur potentielle des risques recalés par chaque zone
ou secteur d’intervention et l’importance des équipements
appelés à les couvrir.
C’est à ce titre qu’une définition de norme d’affectation des moyens est retenue
en tenant compte d’une deuxième normalisation qui a pour finalité d’opérer une
gradation entre l’ampleur des risques à défendre et la composition des moyens
de protection à mettre en place.
L’attribution est effectuée sur la base des études spéciales établissent la réalité
du risque en tenant compte de différents critères d’appréciation objectivement
mesurables permettant d’en certifier l’existence, la fréquence et l’importance.
il faut dénombrer d’autres normes se fixant comme objectifs d’unifier les
caractéristiques de construction et d’implantation des centres de secours en
fonction d’une classification nationale unifiant les appellations et leurs objets
la classification d’une unité est déterminée également sur la base des études
préalables prenant en considération l’importance réelle du risque d’un secteur.
A ce niveau, il convient de donner un bref aperçu sur le contenu de la notion de
secteur d’intervention afin d’en cerner la spécificité.
Le secteur d’intervention est d’abord une assisse géographique territorialement
déterminée. Ses raisons pratiques évidentes ont amené à faire coïncider les
secteurs d’intervention avec les limites territoriales administratives d’une ou
plusieurs collectivités décentralisées.
La répartition des secteurs d’intervention entre les centres de secours fait l’objet :
d’une planification territoriale, celle-ci répond au critère de proximité des secours
auxquels sont astreints les services de la Protection Civile.
Pour parvenir à concilier cette exigence de proximité avec l’étendue spatiale du
territoire, les secteurs d’intervention sont répartis entre les unités de la Protection
Civile.
Cependant, la planification des secours et des interventions ( tels que précisée dans
Art : 50 de la loi 04-20 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion
des catastrophes dans le cadre du développement durable) n’est imposée que pour
faire face aux fluctuations inévitables dans la nature et de l’ampleur des risques, ceci
reste une évidence et la condition nécessaire pour obtenir un déploiement rationnel
des moyens de secours.
La planification des actions d’intervention doit faire l’objet de constant
réaménagement afin de satisfaire d’une part des impératifs d’adaptation aux risques
et d’autre part l’exigence de proximité des secours pour garantir la rapidité des
interventions.
 LA PLANIFICATION DES INTERVENTIONS

Hormis la planification des réalisations matérielles de moyens


de la Protection Civile, une deuxième planification se fixe pour
ambitions de concilier la diversité, l’imprévisibilité et l’étendue
des risques avec la composition du potentiel de la Protection
Civile.
Au point de vue pratique qui nous intéresse ici par la
planification opérationnelle doit satisfaire aux critères suivants :
 Disponibilité des secours
 Permanence des secours et de son corollaire la proximité des
secours ;
 La suffisance des secours.
 Ces trois exigences ne seront satisfaites que par le
nécessaire recours à une préparation préalable des moyens
disponibles. L’élément fondamental qui seul, est en mesure de
répandre à ces impératifs est représenté par les plans
d’intervention.
 La planification des interventions revêt deux aspects :
selon qu’il s’agit d’interventions courantes ou d’engagements
importants.
 Dans le premier cas, l’exécution d’intervention fait suite à
l’existence d’un programme définissant les modalités de
fonctionnement et de hiérarchie des secours. Le programme est
étendu à l’ensemble des unités de façon à imposer une similitude
dans les méthodes d’intervention.
 Ainsi, on décèle des degrés d’alerte fondés sur la spécialité et
l’urgence des secours qui échelonnent les départs des moyens en
fonction de la nature et de l’importance du danger signalé.
 Le deuxième cas relève de la préparation des secours des
l’éventualité d’un événement imprévisible et de grande ampleur.
Cette programmation est matérialisée par l’établissement de plan
de secours.
PLAN
Ce sont l'ensemble des mesures organisationnelles
techniques ou matérielles qui concourent à la
prévention ou à l'intervention en cas de catastrophe.
En fait, il s'agit de document préalablement élaborés
qui recensent au niveau de la prévention, les mesures à
mettre en œuvre, et au niveau de l'intervention le
recensement des moyens du dispositif à mettre en
œuvre.
LES PLANS D’INTERVENTION sont des documents
Techniques qui définissent les modalités pratiques de l’action
opérationnelle de la Protection Civile contre les effets d’un sinistre,
ils se traduisent concrètement par une préparation préalable des
moyens et des dispositions à prendre pour mener à bien toute
opération.

PLAN D'ACTION est constitué de l'ensemble des mesures


prévues et portées sur le documents du plan d'intervention et qui
permettent au responsable concerné de connaître les actions à
entreprendre, les documents à consulter et les ordres à donner pour
la prise en charge du sinistre ou de la catastrophe .
LES PLANS ORSEC
Les plans d’organisation des interventions et secours
s’inscrivent dans le cadre du système national de
gestion des catastrophes.
Ils identifient et recensent l’ensemble des ressources
à mettre en œuvre et coordonnent les actions des
modules d’intervention pour la protection des
personnes, des biens et de l’environnement en cas de
catastrophe.
MODULE D'INTERVENTION

C'est un service doté d'une mission et des moyens nécessaires à assurer sa


participation aux opérations de secours. Les moyens du module sont fournis par
Les unités et organismes ,ces moyens sont préalablement recensés en fonction de
leur mission et en vue de leur utilisation dans le cadre des secours.

Catastrophe :
Tout événement qui par ses effets directs ou indirects causant des dommages
important sur les personnes, les biens et l’environnement en général.

Accident :
Tout Événement brusque et imprévu, mais peut-être prévisible, causant des
dommages aux personnes, aux biens, à l’environnement.

Sinistre :
Tout événement d’origine humaine ou naturelle qui cause d’importants
dommages aux personnes, aux biens et à l’environnement et exige de la
collectivité affectée des mesures inhabituelles.
Evénement :
Tout phénomène susceptible de provoquer, directement ou
indirectement, un ou des effets jugés néfastes sur les personnes,
les biens et l’environnement.
crise
La crise est un évènement ou une série d’évènements qui minent
la confiance du public, et par voie de conséquence peuvent être
à l’origine de perturbations incontrôlées au sein de l’organisation
des secours, comprise dans son acceptation large. Sur le plan
pratique, on passe d’une situation d’urgence (ou de catastrophe)
à une situation de crise, lorsque pour une raison quelconque,
les autorités ne sont plus en mesures de maîtriser une situation,
compliquant ainsi d’avantage les problèmes créés par la catastrophe.
I-PLANIFICATION DE L’ORGANISATION
FACE À DES SITUATIONS DE CRISE :
La planification pour le cas de catastrophe
implique deux domaines de planification, à savoir :

A/ L’appréciation systémique et périodique (mise à


jour annuellement) des risques susceptibles de
menacer le territoire, et cela pour les catastrophes
des divers types, notamment dans le domaine
technique
(développement de l’industrie et de l’économie
locale et régionales), avec établissement d’un «
inventaire des risques ».
B/ La préparation de l’engagement des moyens
d’intervention et de la conduite dans les diverses
situations de nécessité, en déterminant :

• les moyens spécifiques et les priorités d’intervention ;


• le chef de l’intervention pour les différents types de catastrophes ;
• les dispositifs d’engagement de base (efforts principaux)
• les axes d’accès (routes réservées menant aux différents
secteurs menacés) ;
• les possibilités sectorielles d’installations des postes
de commandements : locaux, moyens de transmissions, conditions
topographiques (obstacles, réseau routier, danger, etc.…) ;
• les bases logistiques (réserves d’eau, de matériels, hôpitaux
et tables d’opérations, assistance des sans abris, etc.)
• l’information de la population (alarme, règles de comportements).
Ce qui précède présuppose la mise en place d’un dispositif
d’alarme, comportant une centrale d’alarme et d’information
assurant la permanence au profit des différents échelons
politiques (police, protection civile, etc.…)

Dans ce contexte, il est intéressant de se référer aux organes


responsables de l’élaboration des plans d’organisation
des secours (ORSEC) et plans d’intervention régie par :
La loi N° 04/20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention
des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre
du développement durable.

La loi N° 19-02 du 17 juillet 2019 relative aux règles générales de


prévention des risques d’incendie et de panique.
Les deux décrets 85-232 et 19-59 l’un traitant de la
prévention et l’autre de l’organisation des secours, le
deuxième texte a portée nationale est le décret exécutif
N °19-59 du 02 février 2019 fixant les modalités
d’élaboration et de gestion des plans d’organisation des
secours agissant dans le cadre des lois et règlements en
vigueur et conformément aux prérogatives et
attributions des différentes autorités .
Décret exécutif N° 09-335 du 20 octobre 2009 fixant
les modalités d’élaboration et de mise en œuvre des
plans internes d’intervention par les exploitants des
installations industrielles.
Décret exécutif N° 15-71 du 11 février 2015 fixant les
conditions et modalités d’élaboration et d’adoption des
plans particuliers d’intervention pour les installations ou
ouvrages.
Décret exécutif N° 18-308 du 10 décembre 2018
portant réorganisation des unités de la protection civile.

La protection des personnes, des biens et de


l’environnement contre les accidents, les sinistres et les
catastrophes est très logiquement organisées en
considérations des structures politiques et administratives
de l’Etat, il prévoit plusieurs types de plans, soit :
 Les plans ORSEC National, Inter-wilaya, wilaya et commune,
ou sont recensés les moyens publics et privés susceptibles d’être
mis en œuvre en cas de catastrophe et ou sont définies les
conditions de leur emploi par l’autorité compétente pour diriger
les secours (Ministère de l’intérieur / Wali, P/APC etc..) ;
 Les plans particuliers d’interventions qui définissent les meures
à prendre en dehors des limites de l’installation et l’ouvrage soit :
-Les installations classées à haut risque ;
-Les aménagements hydrauliques ;
-Les zones industrielles.
 Les plans internes d’intervention.
 Les plans d’intervention (ERP).
 Les plans de site sensible
L’efficacité exige que les compétences
soient clairement réparties et la liaison et la
coordination entre les différents ministères
jouent pleinement afin de faciliter la
coordination , et au besoin , la montée en
puissance de l’ensemble de l’appareil
gouvernement pour faire face à la pire des
catastrophes ; mais quelque soit la solution
retenue , les services de renseignements ,
des opérations ( coordination) , de
l’information et des transmissions joueront
un rôle prépondérant.
II-Organisation de la conduite
L’organisation de la conduite en vue d’une
catastrophe n’impose pas à priori la création de
moyens d’interventions nouvelles, mais la définition
de leurs missions et de leurs subordinations
(coordination).
En revanche, il importe de mettre en place les organes
de conduite (État-major civils) chargés d’assister
l’autorité politique compétente aux niveaux national,
régional, inter-(wilaya) ou local (wilaya –commune)
pour la gestion des situations de nécessité ,
notamment à fin d’assurer :
 La permanence de l’activité gouvernementale ;
 L’appréciation de la situation ;
 La préparation des décisions politiques ;
 La coordination de l’élaboration de l’exécution des mesures
de protection, de secours et d’assistance ;
 La liaison avec les autorités civiles et militaires concernés,
les états
 voisins et les organisations internationales.
Quelques principes fondamentaux doivent être respectés lors
de la conception d’une telle organisation de conduite si l’on
veut parvenir à l’efficacité et à la rapidité que requiert
toujours une crise :
 L’autorité politique conserve la responsabilité de la
direction, mais elle doit disposer d’un soutien lui
permettant de faire face à une catastrophe ;
 Le personnel doit émaner des services administratifs
habituellement en fonction. Il peut être renforcé par des
experts civils et militaires ainsi que le personnel
d’exploitation (experts civils et militaires ainsi que le
personnel d’exploitation ; transmission, information,
sécurité, logistique, etc.)
 Les services de renseignements, les transmissions et de
l’information prennent une importance primordiale et
doivent être organisés, équipés et instruites en
conséquence ;
 La sécurité et la conduite de la gestion doivent autant que
possible être assurées par la construction de locaux protégés
(postes de commandement) et la réalisation d’un réseau de
transmissions fiable et diversifie(fil, radio, courriers, etc.)

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