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REVUE MÉDICALE SUISSE

Prise en charge actuelle des lésions


méniscales chez l’athlète
Drs PHILIPPE M. TSCHOLLa, VICTORIA B. DUTHON a,b, MAXIME CAVALIER a et Pr JACQUES MENETREY a,b

Rev Med Suisse 2016 ; 12 : 1284-7

La prise en charge d’une lésion méniscale chez l’athlète consiste, Ils sont constitués chacun de trois parties : la corne postérieure,
entre autres, à obtenir la cicatrisation de cette dernière dans le le segment moyen et la corne antérieure. Le ménisque médial
but de retrouver l’indolence et de limiter l’évolution arthrosique. se présente en forme de « C » asymétrique avec une corne pos-
Comme le ménisque est non seulement un amortisseur, mais térieure plus volumineuse, tandis que le ménisque latéral a
contribue aussi hautement à la stabilité articulaire avec ses une forme de « O », qui présente des parties antérieure et pos-
cornes postérieures interne et externe, sa préservation méniscale térieure quasiment symétriques (figure 1). La fonction en
est primordiale, d’autant plus si elle est périphérique (zone vas- tant que stabilisateur articulaire est seulement garantie si le
cularisée du ménisque), donc à fort potentiel de cicatrisation. ménisque est intact, de l’insertion osseuse de la corne posté-
Pour la guérison méniscale, l’intégrité ligamentaire du genou est rieure (racine postérieure) à l’insertion osseuse de la corne
indispensable. La méniscectomie ne doit être envisagée qu’en antérieure (racine antérieure) (étoiles de la figure 1). Une in-
dernier recours lorsque la lésion n’est pas réparable, ou située terruption des fibres circulaires, périphériques, résulte du point
dans la zone avasculaire du ménisque, qui est à faible potentiel de vue fonctionnel en une méniscectomie.
de cicatrisation. Dans tous les cas, la méniscectomie doit être la
plus économe possible. Ménisque latéral
Le ménisque latéral permet la congruence entre le plateau tibial
Current treatment strategy of meniscal latéral et le condyle fémoral latéral, tous deux convexes. Il est
lesions in athletes plus petit que le ménisque médial mais couvre davantage de
The primary goal of meniscal treatment in elite athletes is to gua­ surface articulaire. Il est deux fois plus mobile que le mé-
rantee knee function for sports performance and to prevent osteo­ nisque médial (course postérieure de 12 mm en flexion maxi-
arthritic changes. The meniscus acts not only as cushion in the femoro- male, versus 6 mm). A sa partie postérieure, il est attaché au
tibial joint but also as a major secondary stabilizer with its posterior condyle médial par les ligaments ménisco-fémoraux (Wrisberg
medial and lateral horns. Therefore, the integrity of the meniscal et Humphrey). A sa partie antérieure, il est relié au ménisque
tissue is crucial for knee function and needs to be preserved, espe­ médial par le ligament de Winslow. Comme le compartiment
cially when the meniscal lesion is found in the periphery (vascula­ externe est beaucoup plus mobile que le compartiment in-
rized zone). For ideal tissue healing, a stable knee is prerequisite. terne, les stabilisateurs externes tels que le tractus ilio-tibial,
Partial meniscectomy as little as possible is only performed, if the le muscle poplité mais aussi le biceps fémoral jouent un rôle
lesion cannot be sutured, is highly degenerative or localized in the essentiel pour protéger l’intégrité du ménisque externe.
non-vascularized (white-white) area which has low to none healing
potential. Ménisque interne
Le ménisque interne 2 améliore la congruence fémoro-tibiale
ANATOMIE ET BIOMÉCANIQUE en protégeant le cartilage avec une fonction de lubrification,
mais joue aussi un rôle comme stabilisateur secondaire dans
La connaissance de l’anatomie méniscale est essentielle dans les plans sagittal et rotatoire du genou. C’est sa corne posté-
la compréhension du mécanisme lésionnel, du type de lésion et rieure qui joue un rôle de cale et limite la translation anté-
du potentiel de cicatrisation. Les caractéristiques de la lésion rieure du plateau tibial interne (en synergie avec le ligament
méniscale, l’âge de l’athlète et le type de sport effectué per- croisé antérieur). C’est pour cela que le taux de lésions à ce
mettent donc de décider du traitement optimal. niveau est très élevé dans les genoux présentant une rupture
du ligament croisé antérieur. La corne postérieure du ménisque
Les ménisques,1 qui sont des fibrocartilages, augmentent la interne est aussi un point d’insertion crucial pour la partie
congruence articulaire et participent à la stabilisation articu- postéro-oblique du ligament collatéral interne. La trajectoire
laire. Ils jouent aussi le rôle d’amortisseurs entre les condyles de ces fibres est parallèle au ligament croisé postérieur. Elles
fémoraux et les plateaux tibiaux. Ils sont en forme de demi- agissent ainsi en synergie contre une translation et une rotation
lune et leur tranche de section est triangulaire. postéro-interne.

a Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur, Vascularisation des ménisques


b Centre de médicine de l’appareil locomoteur et du sport, Unité d’orthopédie
et traumatologie du sport (UOTS), Swiss Olympic Medical Center, HUG,
La vascularisation des ménisques provient de la périphérie et
1211 Genève 14 forme un plexus capillaire périméniscal avec des ramifications
philippe.tscholl@hcuge.ch radiaires. Moins du tiers périphérique de chaque ménisque

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la palpation de l’interligne articulaire, un ressaut à la mobili-


Plateau tibial droit vu de haut avec les deux
sation ou une limitation de celle-ci. Un déficit d’extension ou
fig 1 ménisques et leurs racines antérieures et
postérieures (étoiles) une douleur à l’extension maximale peuvent être des signes
indirects d’une atteinte méniscale.
Ménisque externe Ménisque interne
Test de Mc Murray
Ce test (figure 2A) est le plus utilisé. Le patient est en décu-
bitus dorsal, et l’examinateur empoigne le talon d’une main et
de l’autre tient le genou tout en palpant l’interligne fémoroti-
biale testée (interne ou externe). La flexion maximale permet
de tester les cornes postérieures des ménisques alors que l’ex-
tension teste les cornes antérieures. La rotation interne et le
valgus testent le ménisque externe, alors que la rotation ex-
terne et le varus testent le ménisque interne. Le test est positif
lorsqu’une douleur vive est reproduite. Un claquement peut
être ressenti et parle en faveur d’une languette méniscale ins-
table.

Test d’Apley
est vascularisé, ce qui explique les difficultés de cicatrisation Lors du test d’Apley, ou Grinding test (figure 2B), le patient
des lésions. est en décubitus ventral, le genou fléchi à 90°. L’examinateur
exerce des pressions dans l’axe du tibia, associées à des mou-
Sur une coupe frontale, trois zones sont distinguées. Une vements de rotation de la jambe. En cas de lésion méniscale,
zone périphérique dite « rouge-rouge », très vascularisée, une la douleur est franche au niveau du compartiment atteint. Ce
centrale avasculaire dite « blanche-blanche » et entre les deux test est facile à effectuer mais peu spécifique et c’est pour cela
une zone intermédiaire, dite « rouge-blanche ». Avec l’âge, la qu’il n’est pas préconisé de façon isolée.
partie vascularisée du ménisque diminue, c’est pour cela que
les lésions dégénératives et non suturables se trouvent en Squat Test
­majorité chez les patients au-delà de la quarantaine.
Ce test (figure 2C) consiste à demander au patient de se mettre
accroupi. L’hyperflexion étant trop douloureuse du côté où le
DIAGNOSTIC D’UNE LÉSION MÉNISCALE ménisque est déchiré (genou gauche sur la figure 2C), le pa-
tient triche et s’accroupit en mettant tout son poids sur
Chez le sportif, l’anamnèse permet de faire la distinction entre l’autre genou.
un macrotraumatisme, que l’on peut dater et décrire précisé-
ment (mécanisme lésionnel lors de sports de pivot) et des mi- Test de Thessaly
crotraumatismes répétés.
Pour les examinateurs moins expérimentés, nous proposons
Dans le premier cas, le patient décrira une douleur brutale, un le test de Thessaly (figure 2D) qui a fait preuve de bonnes
craquement, une sensation d’instabilité, parfois un blocage
du genou, suivis d’un épanchement articulaire plus ou moins
important. La poursuite de l’activité est souvent impossible. fig 2 Tests cliniques méniscaux
Souvent, une lésion ménisco-capsulaire isolée ou associée à Test de McMurray (A), test d’Apley (grinding test) (B), squat test (C) et test de
une lésion ligamentaire doit être suspectée. Thessaly (D).

Dans le cas de microtraumatismes répétés, le patient se plaint


de douleurs mécaniques d’apparition progressive, avec des
symptômes de plus en plus marqués de types dérangement
articulaire, blocage ou pseudo-blocage du genou, craque-
ments, avec des épisodes d’épanchement articulaire inter­
mittent survenant souvent en fin de journée ou liés au port de
charges. Il est important dans ces cas d’exclure des lésions
ménisco-capsulaires ou ligamentaires comme origine de ces
méniscopathies.

Examen clinique
L’examen clinique doit rechercher un épanchement articulaire
de préférence au niveau parapatellaire, montrant une meil-
leure sensitivité que le signe du glaçon, une douleur exquise à

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sensibilité et spécificité. Le patient est debout, en charge sur PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
le membre inférieur testé, le genou en flexion de 20°. Il effec-
Traitement médical
tue des mouvements de rotation (pivot) qui reproduisent les
douleurs connues. Le traitement médical est le traitement de première intention
des lésions méniscales stables ou dégénératives (lesquelles
Il convient de combiner ces tests pour en augmenter la sensi- sont quasiment inexistantes chez le jeune sportif de moins de
bilité et la spécificité et ainsi améliorer le diagnostic clinique 30 ans) lorsque le principal symptôme est la douleur. Il asso-
des déchirures méniscales. cie un traitement antalgique et anti-inflammatoire par voie
orale et une mise au repos en fonction du type, du niveau et
En cas de lésion du ligament collatéral interne, le diagnostic de l’intensité du sport pratiqué. Le port de semelles orthopé-
clinique d’une lésion méniscale interne associée n’est pas diques adaptées, varisantes ou valgisantes selon le morpho-
évident. Seule l’absence d’épanchement articulaire chez de type, permet de soulager les douleurs.
jeunes patients rend une lésion méniscale interne peu pro-
bable dans ce cas. En cas d’échec, une infiltration intra-articulaire de dérivés
cortisoniques peut être indiquée, avec une efficacité pouvant
être temporaire ou définitive avec la disparition totale des
EXAMENS D’IMAGERIE douleurs.

La radiographie standard est indispensable pour éliminer Traitement chirurgical


d’autres causes d’épanchement articulaire (comme une frac-
ture, un arrachement ostéoligamentaire ou des lésions ostéo- Le traitement chirurgical des lésions méniscales 3,4 est indiqué
chondrales importantes) et pour dépister des lésions dégéné- pour les lésions instables, qui peuvent provoquer des blo-
ratives arthrosiques. Les radiographies des membres inférieurs cages mécaniques de l’articulation. Pour les lésions dégénéra-
debout (longs axes) permettent d’évaluer la répartition du tives pour lesquelles un traitement médical optimal a échoué,
poids du corps entre les compartiments interne et externe il n’existe pas de consensus pour une indication chirurgicale
des genoux, et donc d’en déduire les contraintes appliquées dans la littérature. Dans notre pratique, un traitement conser-
aux ménisques lors de la position debout. Cet examen est en vateur de trois mois est effectué avant d’envisager tout geste
principe prescrit par les médecins spécialistes. chirurgical. Il faut noter que des signes d’arthrose sur la ra-
diographie standard contre-indiquent la chirurgie, sauf en cas
L’IRM reste l’examen complémentaire de référence pour dia- de blocage méniscal aigu (secondaire à une languette ménis-
gnostiquer les lésions méniscales. Elle permet de préciser le cale ou à une déchirure en anse de seau).
type de la lésion, sa localisation, et de déceler des lésions as-
sociées (ligamentaires ou cartilagineuses). Les lésions ménis- Le geste chirurgical est effectué par arthroscopie, en adaptant
cales de degrés I et II ne représentent pas des lésions aiguës la technique en fonction du ménisque atteint mais aussi en
et sont souvent retrouvées au niveau de la corne postérieure fonction des lésions ligamentaires associées.
du ménisque interne chez les athlètes. Elles sont rarement
symptomatiques et ne nécessitent en principe pas de traite- Lésion méniscale isolée
ment chirurgical. Les lésions ménisco-capsulaires (figure 3A), La prise en charge de la lésion méniscale doit se faire en fonc-
de même que les désinsertions méniscales ou les lésions si- tion de son potentiel de cicatrisation. Ce dernier tient compte
tuées à la racine méniscale, sont des lésions rares mais très du type de lésion, de sa localisation, de son ancienneté, mais
importantes à diagnostiquer et à traiter en urgence. aussi des contraintes qui vont être exercées dans les suites
postopératoires par le patient sportif. Cependant, la préserva-
tion méniscale reste l’objectif primordial.
fig 3 Déchirure ménisco-capsulaire
Visualisée à l’IRM par le liseré entre le mur méniscal et la capsule articulaire La méniscectomie partielle est envisagée en cas de languette
postérieure (A) ; vue arthroscopique montrant la déchirure ménisco-capsulaire méniscale, de lésions du bord libre ou ancienne irréparable.
(B) et l’instabilité du ménisque conséquente (C) ayant nécessité une suture.
La suture méniscale est à envisager dans tous les autres cas
dans les zones « rouge-blanche » et « rouge-rouge » pour limi-
ter l’évolution arthrosique autant que possible. Les déchi-
rures en anse de seau (figure 4) doivent êtres suturées pour
garder le plus grand volume méniscal, de même que les lé-
sions radiaires complètes, autant que possible. Ce sont sur-
tout les pertes de substance au niveau du ménisque externe
qui prédisposent à une arthrose précoce chez l’athlète, voire à
une chondrolyse rapide dans certains cas. Plusieurs techni­
ques de suture chirurgicale sont possibles, selon la localisa-
tion et les habitudes de l’opérateur.5,6

Une avulsion des racines méniscales (surtout les racines pos-


térieures) est facilement manquée à l’IRM. Si elle n’est pas re-
connue ni traitée, cela peut avoir des conséquences similaires

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premières semaines est de limiter l’épanchement articulaire,


Déchirure en anse de seau luxée
fig 4 du ménisque interne de récupérer l’extension passive et active, en travaillant le re-
lâchement des muscles ischio-jambiers associé à une récupé-
Visualisée sur l’IRM en vue axiale (A), sagittale avec l’image du « double LCP » (B),
et frontale avec l’anse de seau luxée dans l’échancrure (C) ; l’arthroscopie permet
ration du quadriceps. La mobilité articulaire en flexion doit
de visualiser (D), réduire et suturer (E) cette anse de seau méniscale. augmenter progressivement, avec une limitation à 90° de
flexion pendant six semaines après une suture méniscale. En
général, la mobilité complète est obtenue au plus tard après
trois mois.

La reprise des activités physiques « à impact » est généralement


autorisée six semaines après une méniscectomie ou quatre à
cinq mois après une suture méniscale, bien qu’il n’y ait pas de
consensus clair quant à la reprise de l’activité sportive.

CONCLUSION
Le diagnostic de lésion méniscale repose sur des arguments
anamnestiques et cliniques, et est confirmé par l’IRM. La prise
en charge dépend du potentiel de cicatrisation de la lésion et
de l’intégrité ou non du pivot central. Le traitement médical
à une méniscectomie totale. Dans ce cas, la racine méniscale garde sa place principalement pour les lésions dégénératives
avulsée doit être réinsérée chirurgicalement en urgence par sur un genou stable. Pour les lésions traumatiques, ou sur un
des sutures transosseuses. genou instable, un traitement chirurgical par arthroscopie est
en principe indiqué. La préservation méniscale doit rester
Lésion méniscale associée à une atteinte du pivot central l’objectif principal pour prévenir une dégénérescence arthro-
En cas de lésion ligamentaire associée, principalement du sique de l’articulation et assurer la durabilité de l’activité
liga­ment croisé antérieur (LCA), le potentiel de cicatrisation sportive.
de la lésion méniscale, opérée ou non, est fortement diminué.
Le fait que le genou soit instable augmente également le taux Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation
avec cet article.
d’échecs de la réparation méniscale. Dans ce contexte, il est
recommandé d’associer une reconstruction chirurgicale du
LCA en même temps que la suture méniscale. En cas de résec-
tion méniscale a minima, l’indication à la reconstruction du
LCA peut être posée dans un deuxième temps. Par contre, il
faut être conscient de l’effet synergique de la corne posté-
rieure du ménisque interne et du LCA : une résection même
partielle de la corne postérieure du ménisque interne aug-
mente la laxité antérieure du genou déjà présente en raison de Implications pratiques
la déchirure du LCA.7 A l’inverse, il est connu qu’une laxité
antérieure chronique du genou (due à une déchirure du LCA Les ménisques interne et externe augmentent la congruence
datant d’un an ou plus) engendre des déchirures méniscales articulaire et c’est ainsi qu’ils jouent un rôle important comme
amortisseurs de chocs et comme stabilisateurs secondaires du
et des lésions chondrales.8
genou
Suites opératoires / rééducation postopératoire La préservation du tissu méniscal et surtout sa refixation sont
L’appui total est généralement autorisé après une méniscec- primordiales pour la reconstitution de la fonction du genou et la
tomie partielle, tandis qu’une décharge partielle, à l’aide de préservation d’une évolution arthrosique
deux cannes anglaises, est conseillée après une suture ménis- La résection de tissu méniscal est indiquée seulement en cas
cale. Le repos postopératoire dépend de l’état d’inflammation, de lésions d’un potentiel de cicatrisation faible, et rarement
du type de déchirure et de la qualité de la suture méniscale, et indiquée chez le jeune sportif
peut durer d’une à quatre semaines. L’objectif primaire des

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