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La luxation des tendons fibulaires est une lésion rare qui passe souvent inaperçue. Elle résulte soit d’un
mouvement de dorsiflexion-éversion forcé lors d’un traumatisme de la cheville, ou peut compliquer une
entorse latérale de cheville. La méconnaissance diagnostique initiale aboutit la plupart du temps à un
traitement retardé de la lésion et de ses séquelles. Le traitement doit avant tout être chirurgical. Il permet
de traiter la lésion et ses conséquences telles qu’une tendinopathie souvent associée.
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Plan .
■ Anatomie [1]
■ Introduction
La luxation des tendons fibulaires est une pathologie rare
mais non exceptionnelle. L’anatomie malléolaire latérale et
rétromalléolaire peut présenter certaines particularités qui, à
elles seules ou associées à un traumatisme banal de la cheville,
expliquent dans la majeure partie des cas l’apparition d’une telle
lésion. La méconnaissance diagnostique initiale d’une luxation
des tendons fibulaires est fréquente à la phase aiguë, et conduit
généralement le thérapeute à une prise en charge secondaire
moins aisée, émaillée d’un risque de séquelles. Les principes
thérapeutiques sont nombreux, mais rares sont les techniques
ayant pu faire l’objet d’une évaluation sérieuse, compte tenu de Figure 1. Anatomie tendineuse de la cheville, face latérale. 1. Rétinacu-
la rareté de cette lésion expliquant le faible nombre de cas des lum péronier supérieur ; 2. rétinaculum péronier inférieur ; 3. tendons
séries publiées. fibulaires ; 4. malléole latérale.
Appareil locomoteur 1
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fibulaire qui le recouvre presque entièrement. Il est rotateur une dorsiflexion-éversion du pied, idéalement. La force résul-
latéral et abducteur du pied. tante plaque les tendons contre la face postérieure de la fibula,
Les variations anatomiques de ces éléments sont déchire le rétinaculum supérieur et expulse les tendons hors du
nombreuses [2-4]. On décrit principalement quatre structures tunnel lésé [9-11].
musculaires accessoires : D’autres mécanismes [12] ont été décrits aboutissant égale-
• le peroneus minimi, qui naît du court fibulaire et se termine ment à la rupture de ce rétinaculum supérieur. L’inversion du
sur l’extenseur du quatrième et/ou du cinquième métatar- pied tend le ligament calcanéofibulaire (classique faisceau
sien ; moyen du ligament collatéral latéral de la cheville) et diminue
• le peroneus quartus naît de la face postéro-inférieure de la le diamètre du tunnel ostéofibreux rétromalléolaire latéral. Les
fibula entre le fléchisseur propre de l’hallux et le court tendons se plaquent alors contre la partie antérieure du rétina-
fibulaire, et se termine sur le calcanéus ; culum supérieur. Si une violente contraction musculaire des
• le peroneus brevis bifide (corps musculaire double à partir muscles fibulaires se produit, une rupture du rétinaculum
d’une insertion commune) ; supérieur peut survenir, générant une instabilité des tendons
• le peroneus digiti quinti, expansion aponévrotique. fibulaires.
instabilité chronique.
Négliger cette association entraîne des conséquences fonc-
Rétinaculums tionnelles graves ; l’examen clinique en aigu étant très difficile,
Le renfort fibrocartilagineux malléolaire qui participe à la l’auteur suggère de procéder à la réalisation d’une tomodensito-
stabilisation des tendons fibulaires s’intègre fonctionnellement métrie systématique afin d’établir le diagnostic de désinsertion
avec le rétinaculum supérieur. Celui-ci est l’élément fondamen- du rétinaculum et de guider au mieux le traitement chirurgical,
tal de la stabilité tendineuse. Il fait suite au périoste de la qui est de rigueur chaque fois que possible dans ce contexte.
malléole latérale en avant et s’insère à la fois sur le calcanéus et
sur le tendon calcanéen. Il ferme en arrière la gouttière rétro- Asymétrie « contenant-contenu »
malléolaire latérale, constituant ainsi un solide tunnel ostéofi- Les variations anatomiques, musculaires ou osseuses précé-
breux dans lequel cheminent les tendons fibulaires. Il est demment décrites peuvent participer à une luxation des ten-
constamment lésé en cas de luxation des tendons fibulaires. dons fibulaires par plusieurs mécanismes. Il paraît vraisemblable
Le rétinaculum inférieur joue un rôle plus accessoire et moins qu’à la manière d’un syndrome de loge à la jambe par exemple,
bien défini. Il plaque les deux tendons fibulaires sur la face le tunnel ostéofibreux rétromalléolaire latéral soit inextensible
latérale du calcanéus après la sortie du tunnel rétromalléolaire et que seul le volume du contenu puisse augmenter. Nous
et ne joue pas de véritable rôle sur la stabilité tendineuse. pensons qu’une « asymétrie contenant-contenu » peut suffire à
expulser les tendons latéralement. Cette augmentation de
■ Étiologies volume peut être le fait de plusieurs anomalies, dont certaines
récemment décrites :
La première luxation des tendons fibulaires a été décrite par • le peroneus brevis avec un corps musculaire long et bas situé,
Monteggia [8] en 1803 chez une danseuse de ballet, dans les jusque dans le tunnel rétromalléolaire ;
termes d’une entorse de cheville qui ne passait pas et qui avait • le peroneus quartus ;
condamné la danseuse à arrêter de danser. • le peroneus brevis bifidis, qui peut être :
C soit constitutionnel, avec trois corps musculaires et trois
Épidémiologie et mécanismes lésionnels tendons dans la gaine des fibulaires expliquant l’encombre-
ment et le déséquilibre « contenant-contenu » ;
Le plus souvent, une origine traumatique est retrouvée et
s’intègre en général dans le cadre de la pathologie de la cheville, C soit acquis, lorsque le long fibulaire, qui a toujours ten-
avec un diagnostic initial d’« entorse ». Ceci s’explique du fait dance à prendre la corde en arrière de la malléole latérale,
qu’elle ne constitue que 0,5 à 1 % des traumatismes de la s’applique contre le court fibulaire et augmente les contrain-
cheville, ce qui en fait une pathologie rare, à laquelle le tes sur celui-ci, pouvant aboutir à deux possibilités anatomi-
thérapeute ne pense pas forcément. Cette lésion affecte plus ques : la section du court fibulaire par le tendon du long
particulièrement la population jeune, volontiers sportive, entre générant un peroneus brevis bifidis acquis, avec deux corps
les deuxième et troisième décennies, avec une prédominance musculaires et trois tendons ; ou la luxation du court fibulaire
masculine [9]. dès qu’un mécanisme vulnérant survient.
L’activité physique et sportive la plus fréquemment rencon- Le dénominateur commun provient de l’encombrement du
trée est la pratique du ski, qui reproduit de manière caricaturale tunnel rétromalléolaire aboutissant à la déchirure du rétinacu-
la contrainte vulnérante pour les tendons fibulaires, même si lum supérieur inextensible et à l’expulsion des tendons
l’apparition de chaussures de ski plus hautes et mieux adaptées fibulaires.
a permis de diminuer sensiblement l’incidence de cette lésion. Enfin, les variations ostéologiques de la forme de la face
Ce mécanisme est presque toujours en rapport avec une postérieure de la malléole latérale peuvent diminuer la stabilité
violente contraction réflexe des muscles fibulaires, associée à tendineuse, surtout lorsque celle-ci est convexe.
2 Appareil locomoteur
Forme chronique
C’est la forme clinique la plus fréquemment rencontrée. Le
patient décrit souvent une instabilité de l’arrière-pied. Il peut
reproduire lui-même la manœuvre luxante. Certains auteurs ont
décrit une sensation de ressaut rétromalléolaire (popping ou
snapping sensation), évoquant fortement le diagnostic, devant
une cheville douloureuse et souvent instable. L’examinateur
peut retrouver une douleur, un empâtement, un crépitement,
voire des nodules traduisant la souffrance tendineuse devenue
.
chronique. Il peut reproduire la luxation par des manœuvres
d’éversion contrariées, associées à une pression rétromalléolaire
qui majore l’instabilité tendineuse (test de Sobel).
Dans de rares cas, il existe une forme dite invétérée [6] ; il
s’agit d’une forme irréductible, qui survient dans un contexte
d’amélioration clinique progressive après la prise en charge
théra-
peutique post-traumatique initiale, adaptée ou pas... Secondai-
rement, le patient redevient douloureux et symptomatique
lorsque s’ajoutent des lésions de tendinopathie des fibulaires,
progressive, ou lorsque l’instabilité des fibulaires participe à
l’instabilité de la cheville, surtout à la reprise des activités
sportives. Cette forme peut aussi se voir dans les formes de
luxations congénitales lorsque la tendinopathie des fibulaires,
longtemps bien tolérée, devient symptomatique.
Paraclinique
Figure 2. Les examens complémentaires dans cette pathologie ne sont
A. Stade 1, avec la poche de décollement incisée. pas indispensables au stade initial, lorsque le diagnostic est
B. Stade 2. évident. Pareillement, à un stade chronique, dans un contexte
C. Stade 3. évocateur associé à un examen clinique sans équivoque, le bilan
D. Stade 4. paraclinique peut se résumer à son strict minimum. D’un autre
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4 Appareil locomoteur
Figure 5. Scanner. Luxation du court fibulaire, cheville gauche. À la phase plus tardive
Il s’agit de pathologies dont le tableau clinique est proche et
pouvant parfois s’associer à une luxation des fibulaires.
Instabilités fonctionnelles
Elles s’expliquent par l’existence d’un conflit à l’intérieur de
la gaine sans que celle-ci ne soit lésée. Le plus souvent, ce
conflit est dû à la présence de muscles ou tendons surnumérai-
res responsables d’un encombrement volumique au passage des
fibulaires en arrière de la malléole avec la possibilité d’une
Figure 7. Fissure du court fibulaire (CF) en vue ténoscopique. 1. Fissure inversion de course d’un tendon par rapport à l’autre lors des
du court fibulaire ; 2. court fibulaire ; 3. long fibulaire. mouvements d’inversion, sans que l’on puisse véritablement
parler de luxation. La douleur survient plutôt à l’effort.
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Traitement fonctionnel
Après avoir lutté contre les phénomènes œdémateux locaux,
il comprend la prescription d’un strapping et la mise en charge
précoce guidée par la douleur. Néanmoins, cette méthode
thérapeutique a progressivement été abandonnée par son taux
de récidive important, parfois dans 100 % des cas [6, 24].
Traitement orthopédique
Il est aussi abandonné par la plupart des auteurs car la
Figure 10. Technique de Jones.
fréquence des récidives est importante, pouvant atteindre
jusqu’à 50 % des cas selon les séries. Oden [25] ne le conseille
qu’en cas de lésions aiguës de grade 3 avec un gros fragment
osseux. Réinsertion anatomique du rétinaculum (opération de
Ce traitement doit pour nous rester l’exception et peut Singapour [27], Beck [28], Karlsson [29]). Il s’agit d’une réinsertion
s’avérer utile dans certaines situations bien précises. Il pourrait des lésions fraîches des stades 2, voire 3, à l’aide de points
être proposé aux patients peu demandeurs et peu sportifs, de transosseux ou d’ancres osseuses. Le stade 3 avec un fragment
surcroît s’ils s’opposent au traitement chirurgical, à ses risques osseux important peut faire l’objet d’une fixation directe par
et ses inconvénients. broche ou minivis.
Les patients qui présentent des contre-indications générales Plastie de renforcement selon la technique de Lannelon-
ou locales à la chirurgie peuvent être de bons candidats à un gue (Fig. 9). Cette technique permet de renforcer une plastie en
traitement orthopédique. Nous pensons que celui-ci doit être utilisant un lambeau de retournement du périoste de la malléole
institué le plus précocement possible, afin de potentialiser les latérale sur le rétinaculum fraîchement réparé et fragile. Il s’agit
chances de cicatrisation du rétinaculum, ou d’obtenir la d’une technique que l’on associe généralement à une autre
consolidation d’un fragment osseux, en diminuant le risque de plastie
récidive immédiate. Il nécessite la confection d’une botte plâtrée Reconstruction du rétinaculum. Si le rétinaculum ne peut
pour 6 semaines en position d’équin modérée sans appui. Le être réinséré anatomiquement avec le tissu résiduel, parfois de
patient doit impérativement être revu dans les 10 jours pour mauvaise qualité dans les lésions chroniques, il faut utiliser une
une réfection du plâtre afin de vérifier l’absence de récidive plastie de remplacement. Le tendon calcanéen se prête volon-
immédiate de la luxation. Malgré tout, le taux de récidive tiers à cette reconstruction en passant dans deux tunnels
d’instabilité reste élevé. malléolaires latéraux selon la technique de Jones [30] (Fig. 10).
D’autres transplants peuvent être utilisés tels que le plantaire
grêle, ou un muscle accessoire quand il est présent tel que le
Traitement chirurgical peroneus quartus [31].
Traitement de l’instabilité Modification de l’environnement osseux
Les techniques chirurgicales sont nombreuses et parfois se Ces techniques plus invasives s’attachent à augmenter la
complètent dans leurs objectifs. Trois catégories de traitement profondeur de la gouttière rétrofibulaire. Les techniques sont
ont été décrites. très variées :
• technique de Kelly [32] (1920) : il utilise un lambeau ostéopé-
Réparation de la gaine et du rétinaculum par plastie
riosté ;
des parties molles
• techniques de De Vries [33] (Fig. 11), Watson-Jones [34]
Technique de Méary et Tomeno [26] (Fig. 8). Il s’agit de la (Fig. 12), Micheli [35] : il s’agit de butée osseuse vissée,
technique de réparation la plus fréquente et la plus simple. Elle postéro-inférieure, après ostéotomie fibulaire ;
permet la fermeture de la poche de décollement de la gaine des • techniques de Zoellner et Clancy [36] : les auteurs recomman-
fibulaires et du rétinaculum supérieur en continuité avec le dent le forage de la surface rétromalléolaire afin de confec-
périoste malléolaire, le plus souvent dans les lésions aiguës, et tionner une gorge dans laquelle les tendons sont
s’adapte parfaitement au stade 1. définitivement centrés.
6 Appareil locomoteur
• Stades 2 et 3 :
C en aigu : il convient de réinsérer correctement les lésions
simples, avec possibilité de synthèse du fragment osseux si
celui-ci est suffisamment volumineux ;
C en chronique : compte tenu de la mauvaise qualité du tissu
résiduel, on peut y ajouter l’artifice de Lannelongue.
• Stade 4 : le rétinaculum est suturé avec le tissu environnant
et la transposition d’un lambeau périosté malléolaire ou de
tendon calcanéen peut s’avérer indispensable afin de protéger
et renforcer la suture. Dans les fractures du calcanéus, la
transposition des tendons fibulaires sous le ligament calca-
néofibulaire selon la technique de Platzgummer [37] trouve ici
un intérêt tout particulier.
De manière plus générale, les gestes osseux, quels qu’ils
Figure 12. Technique de Watson-Jones. soient, ont une mauvaise réputation.
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Meyer A., Khiami F., Rolland É. Luxations des tendons fibulaires. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),
Appareil locomoteur, 14-098-A-10, 2008.
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Rétinaculum supérieur.
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Iconographie supplémentaire 16
Manoeuvre de Sobel. a. Avant manoeuvre. b. Luxation provoquée : fin de manoeuvre.
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