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SEMINAIRE D’ANALYSE DES

PRATIQUES
PROFESSIONNELLES
L1 ou BAC 1
FACULTE DE MEDECINE

Prof. Dr. Philippe C. MULENGA


MD, Msc PH, PhD, Professeur Associé
INTRODUCTION
1. Prérequis:
La connaissance de l’expression française orale et écrite
2. Place du cours dans le programme:
• une base, le fondamental pour la poursuite des
études de médecine
• un préalable à la pratique des différents stages
professionnels
• Une initiation des étudiants à la vie professionnelle
dans le domaine des sciences biomédicales.
INTRODUCTION
3. Contenu du cours
• Chapitre 1 : Généralités sur les notions d’analyse des pratiques
professionnelles
• Chapitre 2 : Description d’une situation professionnelle vécue
• Chapitre 3 : Problématisation d’une situation professionnelle
vécue
• Chapitre 4: Analyse de la situation/Pratique professionnelle
vécue
• Chapitre 5: Théorisation ou construction d’une théorie
d’action
• Chapitre 6: Réinvestissement dans l’action
INTRODUCTION
4. Objectifs généraux:
• Acquérir des connaissances de base sur les règles
d’analyse des pratiques professionnelles dans le
domaine des sciences biomédicales;
• Développer les capacités d'analyse, d'auto critique et
de synthèse;
• Etre capable de s'intégrer dans un groupe de travail, d'y
participer en acceptant des points de vue différents.
INTRODUCTION
5. Objectifs spécifiques:
• Connaitre les notions de base d’analyse des
pratiques professionnelles;
• Appliquer et respecter la démarche pour réaliser
une analyse des pratiques professionnelles;
• Structurer correctement la rédaction d’une
analyse des pratiques professionnelles.
INTRODUCTION
6. Méthodes d’enseignement
Les activités d'enseignement comprennent :
• Le cours magistral interactif;
• Les travaux pratiques en groupe;
• Les travaux personnels des étudiants;
• échanges de pratiques vécues.
7. Matériels :
• Support audiovisuel et écrit
INTRODUCTION
8. Evaluation

• Formative : à l’oral ou à l’écrit dans l’auditoire.

• Sommative par :

-Questions choix multiple ou traditionnel à l’écrit ou


l’oral : interrogation et examens

-Travaux pratiques
INTRODUCTION
9. REGLES GENERALES
• Silence durant les enseignements
• Ponctualité
• Régularité (participation au cours théoriques 2/3 du temps
prévus au minimum)
• Respect et maintien du climat du travail
• Assiduité et concentration
• Téléphone en mode silencieux
CHAP I. GENERALITES SUR L’ APP
I. Justification de l’analyse des pratiques
professionnelles
L’analyse des
pratiques s’inscrit
dans une
approche par les
compétences
• une compétence est une combinaison,
et non une addition, de savoirs, savoir-
faire, savoir-être, mobilisée dans une
situation concrète et déterminée.
• Le savoir, ce que nous avons appris par
l’étude
• Le savoir-faire, ce que nous savons grâce à
l’expérience
• Le savoir-être, la façon dont nous agissons et
réagissons à notre environnement
Deux leviers de développement des
compétences sont précieux et
complémentaires :
• apprentissage par les situations de travail
(stages et simulations).
• analyse des pratiques professionnelles.
• Dans une approche par les compétences, la
formation se construit avant, pendant et après
l’action.
• La didactique professionnelle démontre: « que,
même si c’est fondamental, il ne suffit pas de «
faire » pour se former ». Il faut aussi et surtout
réfléchir après l’action pour construire
progressivement sa compétence.
• On pourrait faire le parallèle avec le sportif:

Ce n’est pas
uniquement sur le
terrain qu’il
progresse mais aussi
en dehors lorsqu’il
repense à son match,
à la tactique choisie,
à la qualité
technique, aux effets
du stress, etc
Autre point de repère:
• le retour de stage est une forme également
d’analyse des pratiques puisqu’il a vocation à
échanger, à partir de l’expérience des
apprentis, autour de trois questions
essentielles :
• Ce qu’ils ont vécu (quelles situations ?)
• Ce qu’ils ont fait (quelles pratiques
professionnelles ?)
• Comment ils l’ont vécu (quels raisonnements ?
quelles émotions ? quelles difficultés ?)
• L’analyse des pratiques professionnelles regroupe:
les activités qui, sous cette appellation ou une
appellation similaire :
• sont organisées dans un cadre institué de formation
professionnelle, initiale ou continue ;

• concernent notamment les professionnels qui exercent des


métiers ou des fonctions comportant des dimensions
relationnelles importantes dans des champs diversifiés.
• Les activités d’APP induisent des dispositifs dans
lesquels les sujets sont invités à s’impliquer dans
l’analyse, c’est-à-dire à travailler à la co-construction
du sens de leurs pratiques et/ou à l’amélioration des
techniques professionnelles.
• L’ APP permet à l’apprenti de réfléchir sur tout ce qui
entoure ses gestes à partir de la situation vécue (ce
qui l’a poussé à agir, pourquoi ? comment ? pour quel
résultat? dans quel état émotionnel ?).

• La formation aux bonnes pratiques ne peut pas


gommer les personnalités.
• Chaque étudiant a ses propres aptitudes, ses propres
motivations, ses propres sentiments.
• L’agent n’applique pas une règle de façon robotisée. Une
bonne pratique est un idéal prescrit par une Institution.
• La réalité du terrain met cette bonne pratique à l’épreuve
quotidiennement et dans une infinité de situations
différentes.
• Non seulement la bonne pratique ne correspond jamais
totalement à la situation réelle mais jamais deux situations
ne sont totalement identiques.
• Dès lors, chaque apprenant doit réussir à
construire son positionnement professionnel
selon ses capacités, son envie de se rapprocher
le plus possible de la bonne pratique.

• En d’autres termes, il doit trouver son propre «


style » professionnel qui sera dicté par son sens
du discernement.
• C’est dans cette quête d’identité
professionnelle QU’IL RÉFLÉCHIRA
NOTAMMENT AUX ÉCARTS À LA RÈGLE QU’IL
EST PRÊT À ASSUMER OU NON.
• L’ APP servirait à chaque participant à mesurer
lui-même s’il est bien conscient de son choix,
de ce qui l’a conduit à faire ce choix et s’il en
assume pleinement la responsabilité.
• En résumé (Implications concrètes) :
• L’ APP, dans le domaine de la formation, participe à la
professionnalisation en impliquant l’apprenti dans une
réflexion sur son métier, son identité professionnelle,
ses premières expériences vécues en stage.

• L’ APP se réalise généralement en groupe de pairs,


autour d’un formateur qui connaît l’environnement
professionnel.
• Elle consiste justement à souligner la complexité du

métier en analysant l’écart entre les règles et les

pratiques vécues par chacun, donc des réalités

subjectives.

• Dans l’ APP, l’apprenant se fonde sur son expérience

pour comprendre ses propres actions et conforter ses

pratiques.
• Tout professionnel se construit à partir de ce qu’il vit

au quotidien, des évènements qui surgissent, des

épreuves traversées.

• Tout dépend ensuite de la manière dont il traite ce vécu

(ce qu’il en tire comme enseignements et comme

résolution pour l’avenir).


II. Quelques définitions
1) Analyse:
• Ce terme signifie l’action d’identifier les liens des
différents éléments d’une situation. En les séparant et
ainsi mieux comprendre leurs articulations et leur
donner du sens.

• L'analyse impose la reconnaissance qu'un ensemble est


constitué de parties qui, identifiées, permettront
d'atteindre les noyaux de cet ensemble.
• Pour Marguerite Altet : « analyser : c'est une
démarche intellectuelle. Il s'agit d'une démarche
compréhensive en comprenant le sens de la situation
dans un réseau de sens. Analyser n'est ni évaluer, ni
porter des jugements, ni mesurer des écarts, c'est
mettre en relation, donner du sens. ».
• Analyser ses pratiques consiste donc à les «
découper » afin de pouvoir faire émerger les notions,
idées et concepts qui les composent ;

• Cette démarche permet de mettre en évidence la


« double dimension » de la pratique, de lui donner du
sens.
2) Pratique:
• Dans le sens le plus courant, une pratique est toute
application de principes qui permet d'effectuer
concrètement une activité, qui permet donc
d'exécuter des opérations, de se plier à des
prescriptions.

• Une pratique permet de réaliser la tâche prescrite.


• Une pratique est à la fois la règle d'action et sa mise
en œuvre.

• Elle a une double dimension :


• d'un côté les gestes, les conduites et les langages;
• de l'autre, les objectifs, les stratégies (manière d'organiser
une action pour arriver à ses résultats) et les idéologies
(système d'idées et vision du monde) qui sont invoquées.

• Travailler sur les pratiques permet alors de connaître


les processus et les valeurs qui guident nos actions
dans le cadre du travail.
• Cette définition nous permet d'appréhender la
complexité des objets que sont les pratiques.

• C'est pourquoi elles ne peuvent se comprendre et


s'interpréter que par l'analyse.
3) Professionnelles:
• Cet adjectif signale que les pratiques dont il sera question
sont celles-ci et point d'autres : autrement dit, avant de
qualifier quelque chose, le mot « professionnelles »
délimite ; il écarte ce qui n'est pas.

• Lors d'une séance d‘ APP, il ne conviendra pas de s'attarder


sur d'autres pratiques que celles mises en œuvre dans le
cadre de l'exercice de la profession (Pour les étudiants, on
parle du métier de l’étudiant: donc, toutes les pratiques de
l’étudiant).
4) L’ APP
• consiste donc à faire une analyse critique et constructive
des pratiques professionnelles réalisées par rapport aux
pratiques attendues.

• La notion d’APP désigne dans sa généralité une méthode


de formation ou de perfectionnement fondées sur
l’analyse des expériences professionnelles présentées par
les participants dans le cadre d’un groupe composé des
personnes exerçant dans le même domaine.
• Le professionnel de santé se doit de porter un
jugement critique sur ses actes, activités ou
toute autre réalisation.
• Ce procédé, dénommé « Analyse de pratiques
professionnelles [APP] », est fondamental pour
la sécurité et la qualité des soins prodigués aux
patients.
• C'est un enjeu pour permettre une prise en
charge efficiente des patients.
En peu des mots: L’APP est une
méthode de compréhension d’une
situation vécue et qui vise à en
améliorer le résultat
• Analyser les pratiques professionnelles, c’est d’une
manière ou d’une autre:
• aller chercher le vivant des situations
professionnelles avec ceux qui l’ont vécu.
• faire en sorte qu’une situation professionnelle
puisse être parlée, déroulée, narrée dans l’espace
d’un séminaire, d’un groupe, d’un cours, c’est-à-dire
avec d’autres qui l’accueillent, la reprennent,
pensent à partir d’elle.
La notion d’ APP renvoie à :

• Ce qu'on fait et dont on ne parle pas parce que ça ne


correspond pas forcément à ce qui est prescrit
(différence entre travail prescrit et travail réel) ;

• Ce qu'on souhaiterait faire et qu'on n'arrive pas à faire

• Ce qu'on fait et qu'on aimerait ne pas faire;


• Ce qu'on fait sans vraiment avoir conscience qu'on le fait,
cet agir est tellement "incorporé" qu'on ne le voit plus du
tout comme modalité de notre action.

Le travail d‘ APP relève de la prise de conscience de ses


actions.

Le travail effectué par les participants après avoir énoncé


les "vécus de l'action" consiste à trouver des pistes
explicatives et compréhensives en le questionnant.
• L’ APP se fait souvent à partir de situation
professionnelle inédite, perturbante, critique, avec
décalages, écarts, source de perturbations ou
conflits… - engageant donc une réflexion et la
nécessité de penser une remédiation.
III. Objectifs
• Comprendre l’écart entre la tâche et l’activité,
entre le prescrit et le réel (entre Ce qui doit être
fait et Ce qui est fait effectivement).
• Développer un questionnement pour faire
évoluer et améliorer une pratique.
• Favoriser la construction de savoirs en situation
complexe.
III. Objectifs
• S’entrainer à mobiliser des acquis de formation
(savoirs, savoir faire, savoir être)

• Faire advenir un savoir expérientiel

• Développer une posture réflexive


IV. La réflexivité : Composante de l’ APP
• Définition :
• Il s’agit d’une posture (attitude) intérieure au sujet qui
lui permet de considérer dans l’action son rapport à
soi, aux autres, au travail et au réel.

• Objectifs et intérêts :
• Faire évoluer sa propre pratique;
• questionner les habitudes routinières et les acquis
d’une formation;
• produire des savoirs et développer des compétences.
Une Approche réflexive: capacité à se remettre en question
dans le but d’analyser et d’évaluer ses actes en lien avec sa
pratique tout au long de sa carrière professionnelle.
IV. Historique de l’APP
Deux courants principaux sont à l’origine des
pratiques actuelles selon Blanchard-Laville et Fablet
• Les travaux de Balint
• L’approche réflexive de Schön
• Une « troisième source historique » peut être
citée: l’approche expérientielle
1) L’approche Balint
• Michael Balint, précurseur de cette notion d’analyse
des pratiques professionnelles.
• Suite à beaucoup de soucis pour la formation continue
des médecins en particulier, mais aussi des soignants
en général.
• Organisation des séminaires à destination des
médecins généralistes vers les années 40.
• Aujourd’hui ce sont les « groupes Balint ».
• Constat de départ: la formation médicale traditionnelle
ne prépare pas le médecin à affronter la relation avec les
malades.
• Proposition aux médecins de réfléchir à partir de
situations réelles, de cas leur ayant posé problème.
• Objectif est de faire apparaître « ce que le médecin fait à
son patient et ce que le patient fait au médecin sur le plan
émotionnel ».
• Donc, Instauration de l’APP comme outil de travail pour les
assistantes sociales et les médecins.
• Donc, ces professionnels étaient confrontés
après-guerre à des graves problématiques
physiques, sociales et psychiques qu’ils
n’avaient pas l’habitude de traiter.
• Devant le succès de ces expériences, ce
dispositif s’est étendu à l’ensemble des métiers
du domaine social, médical et éducatif, c’est-à-
dire des pratiques qui mettent en jeu le lien à
l’autre.
• Les écrits et pratique de Balint, issus de la
psychanalyse, inspirent encore tout un
courant de l’analyse de pratiques.
• L’ APP de type Balint est un espace de parole
et de réflexion autour d’aspects
professionnels.
L'ouvrage « Le médecin, son
malade et la maladie » de Michael
Balint, postule l'importance
déterminante de la relation
patient/médecin dans le processus
de guérison. Il convoque la théorie
psychanalytique et les notions de
transfert et de contre-transfert
pour tenter d'éclairer ce qui est en
jeu dans cette pratique
relationnelle.
• Un Balint est un espace-temps où chacun peut se
nourrir de la réflexion de chaque membre du
groupe.
• Un échange entre pairs permet de mettre en mots
des situations professionnelles qui interrogent.
• L’écoute mutuelle invite chacun à questionner sa
pratique et permet de la repenser, la
problématiser, l’analyser, la dénouer au besoin.
2) La pratique réflexive: les travaux de Schön
• Pratique réflexive introduite au détour des années ’90 sous
l’impulsion de Schön.

• Elle désigne la capacité d’une personne à réfléchir à sa


pratique professionnelle en devenant l’objet de sa propre
réflexion.

• Schön (1994) divise la pratique réflexive en trois types de


réflexion : dans l’action, sur l’action et pour l’action.
• La réflexion dans l’action peut répondre à la
question: Que se passe-t-il?
La personne réfléchit alors durant le déroulement de
l’activité professionnelle, spontanément en
s’appuyant sur sa conscience du moment, sur ses
connaissances et sa pensée critique pour tenter de
contrôler ou rectifier ses pratiques durant l’action.
• La réflexion sur l’action ou réflexion rétrospective peut
répondre aux questions: Comment et pourquoi cela se
passe ainsi?
Cette réflexion a lieu après l’action. Il s’agit d’une
réflexion intentionnelle ayant pour but de prendre du
recul par rapport à ses actions, pour les décrire, les
comprendre, les expliquer et en retirer des
apprentissages.
• Après l’exercice de réflexion rétrospective vient la
réflexion pour l’action, ou prospective, qui peut
répondre aux questions: Qu’est-ce qui est à
améliorer et comment l’améliorer?
La réflexion prospective permet de planifier,
anticiper et préparer les actions à venir.
• Pratique réflexive est considérée comme une
composante indispensable du développement
professionnel.
• En conséquence, la formation à la pratique réflexive
occupe une place importante dans la formation à
plusieurs professions, entre autres, des domaines de la
santé, de l’éducation, des sciences humaines et
sociales.
• Pour devenir un praticien réflexif, il faut:
• Du temps
• Un environnement supportant
• Un accompagnement
• La pratique réflexive conduit à :
• améliorer sa pratique, devenir plus efficace (aller plus
vite, diminuer les coûts…),
• contrôler ses actions : observer comment se fait
“réellement” le travail, analyser les écarts entre tâche
prescrite et tâche réelle
3) L’expérience, source d’apprentissage/Apprentissage
expérientiel
• Apprentissage expérientiel est une stratégie qui
place directement les apprenants dans des situations
reflétant le plus fidèlement possible la réalité afin
qu’ils puissent réaliser leurs apprentissages.
• Celui-ci est axée sur le processus d’apprentissage
plutôt que sur les résultats.
Dans les années 70, David Kolb a proposé un
modèle du cycle d’apprentissage comprenant
quatre phases :
• l’expérimentation concrète
• l’observation réfléchie
• la conceptualisation
• l’émission d’hypothèses
• Chacune de ces phases correspond à une
manière distincte d’utiliser son expérience.

• Kolb (1984) considère qu’un apprentissage est


complet seulement lorsque ces quatre phases
sont vécues.
• Expérience concrète (Concret Experience):
• Représente le moment où l’étudiant effectue une
tâche, vit une expérience.
• Celle-ci se doit d’être le plus près possible de la
réalité vécue dans le monde du travail.
• Lors de cette expérience, l’étudiant doit utiliser les
connaissances qu’il possède, son savoir-faire et son
savoir-vivre pour vivre l’expérience qui lui est
proposée.
• Observation réfléchie (Reflective Observation):
• Amène l’étudiant à réfléchir sur l’expérience qu’il a
vécue.
• Il doit prendre du recul et rapporter comment il a
vécu l’expérience : attitude, aptitude.
• Le professeur peut guider l’étudiant ou lui proposer
des outils pour l’aider dans sa démarche.
• Conceptualisation (Abstract Conceptualization):
• Permet à l’étudiant de construire des concepts
généraux, issus de l’expérience vécue
précédemment, ceux-ci devraient s’appliquer à des
situations différentes.

• Emission d'hypothèses (Active Experimentation):


• l’étudiant devra déduire des hypothèses qui
pourront être confirmées dans une nouvelle
expérience concrète.
• L’Analyse des Pratiques Professionnelles s’inscrit
donc dans cette historicité.

• Elle s’est donc formalisée et constituée de nos jours


comme une activité de formation.
V. Peut-on analyser seul sa pratique ?
• La réponse est oui.
• Ce qui ne signifie pas pour autant que l’on y parvienne
toujours, ni que chacun sache de manière innée auto-
analyser sa pratique.
• Par contre chacun peut apprendre à (mieux) le faire seul,
en développant d’abord ce savoir-faire avec d'autres,
généralement en groupe, et de préférence avec l’aide,
l’accompagnement d’un formateur formé à ces
pratiques.
VI. MÉTHODOLOGIE POUR REALISER L’ APP
• Décrire la situation

• Problématiser une situation de travail problématique ,


un moment critique, un décalage, un écart …

• Analyser sa situation ou sa pratique vécue

• Construire une Théorie de l'action,

• Réinvestir dans l'action, augmenter son pouvoir d'agir


VI. CONCLUSION
• Dès la formation initiale (première Licence Médecine),
une pratique réflexive doit être entraînée.

• Former de bons médecins, c'est former d'emblée des


gens capables d'évoluer, d'apprendre des situations de
travail et de leur expérience, de réfléchir à l'écart sur ce
qu'il voulait faire, ce qu'ils ont fait réellement, sur ce
que cela a donné et comment cela pourrait se refaire si
c’était à refaire.
CHAP II. LA DESCRIPTION D’UNE
SITUATION PROFESSIONNELLE VECUE
1. Compréhension du concept « Décrire
dans l’APP

• Décrire : c'est relater des faits en s'efforçant d'être


aussi proche que possible de ce qui s'est passé, de ce
qui a été ressenti.

• Le narrateur organise son récit selon une logique


qu'il choisit, selon un point de vue qu'il adopte pour
raconter ce qui s'est passé.
On peut ainsi organiser les faits de différentes façons :

 chronologiquement avec un déroulement des faits,

 spatialement avec des arrêts sur images,

 émotionnellement avec la présence d'une tonalité affective


provoquée par les faits, selon les différents protagonistes
(d'après leurs actes, leurs propos, leurs attitudes…).

• Décrire n'est pas une démarche naturelle. Cela suppose une


rigueur et un souci de mettre des mots sur ce qui s'est passé
ou ce qui a été ressenti pour reconstruire une situation
• C'est un véritable effort d'objectivation de la situation,
au sens de la constituer en un objet. Ce qui permet de
rendre la situation communicable.

• Il s'agit donc de faire émerger un objet qui sera


ensuite analysé.

• Sachons que la description n'échappe pas la


subjectivité constitutive de toute approche humaine
du réel.
• Aucune description n’est objective. Elle traduit toujours le point
de vue adopté par l’auteur.

• Ainsi, des narrateurs différents peuvent construire des


descriptions différentes de la même situation, selon leur angle
d'entrée dans la situation, éventuellement selon leurs projets
d'analyse, selon la problématisation qu’ils vont définir.

• Une même personne peut construire des descriptions


différentes selon les moments et selon ses projets.

• L'important est de revenir aux faits, de façon à pouvoir


s'accorder sur ce qui s'est passé.
2. Pourquoi décrire ?
• Pour gagner en informations, pour recréer une
expérience, pour donner les matériaux à une réflexivité
partagée…

• Pour le narrateur, la description permet de se remettre


dans le contexte de l'action professionnelle, en position
de parole incarnée (parole en « je »), en établissant des
ponts sensoriels avec le vécu, en revivant les émotions.
Pourquoi décrire ?

• L'explicitation de la situation permet de construire le

matériau qui fera l'objet du retour réflexif »


Pourquoi décrire ?

• Le narrateur va recréer une expérience sur laquelle

il va engager une réflexion: « Le réel de l'activité est

également ce qui ne se fait pas, ce que l'on cherche

à faire sans y parvenir (le drame des échecs), ce

que l'on aurait voulu ou pu faire, ce que l'on pense

pouvoir faire ailleurs.


3. Comment décrire?
• La description gagne en rigueur si le narrateur est capable :

• d'être son propre dictionnaire c’est-à-dire qu'il peut expliciter le


sens qu'il donne à certains concepts : par exemple « lorsque je dis
que les malades étaient motivés à la séance de vaccination, Je
dirais qu'ils posent des questions spontanément »,

• de repérer les mots flous, pas précis et utiliser des termes précis
(par exemple « À chaque fois que je posais une question… »),
Comment aider à décrire?
Dans les dispositifs de réflexivité partagée (càd en groupe), le
formateur peut aider le narrateur à décrire en l’invitant à
expliciter l'action, son contexte et ses acteurs par des questions
portant sur les conditions:
• temporelles (quand ? À quel rythme ? Pendant combien de
temps?),
• Spatiales (où?),
• Physiques (« quelle disposition dans la salle de consultation… »),
• organisationnelles (quel centre de santé? Quel réseau? Quelle
section?…),
Comment aider à décrire?
• relationnelles (avec qui? Pour qui?…)

• Il est également demandé de:


• clarifier son point de vue,

• préciser les mots peu significatifs,

• dépasser les interprétations,

• de se rappeler les émotions ressenties dans la situation.

NB. Il est important de décrire clairement le contexte de la situation,

les acteurs impliqués ainsi que l’espace/temps/lieu précis, lorsque


vous faites seul votre description.
Comment aider à décrire?
• Les questions sont ouvertes, non inductrices d'une
réponse attendue. Elles permettent une clarification,
une compréhension plus fine des faits exposés.

• À noter: la question « pourquoi » n’est pas conseillée à


cette étape car elle risque d’appeler davantage des
éléments de problématisation que de description.
La démarche de questionnement est utiliséà ce stade
pour améliorer la description dela situation
Quand décrire?
• Cette phase est indispensable à l’analyse.
• Elle permet de constituer le matériau sur lequel portera
l'analyse.
• Généralement , elle se situe en début du processus de
réflexivité.
• Elle peut être récurrente, la description s'enrichissant au fil
de la définition du projet d'analyse et de la
problématisation.
• La clarification naît bien souvent d’une interpellation
d'autrui.
• Cependant lorsque la description est individuelle, le
narrateur devient « autrui » pour lui-même, par exemple
quand il relit ce qu'il a écrit pour raconter son « histoire ».
• C’est une phase essentielle POUR CONSTITUER LE
MATÉRIAU SUR LEQUEL PORTERA L’ANALYSE. ON
RESTE SUR LES FAITS ! !
CHAPIII. PROBLÉMATISATION
D’UNE SITUATION VECUE ou
QUESTIONNEMENT SIGNIFICATIF
SUR LA SITUATION
1. Compréhension du concept
problématiser

Problématiser : c'est identifier le point


d'entrée pour traiter la situation, ce
qui pose question, ce qui attire
l'attention.
1. Compréhension du concept
problématiser
• Cela consiste donc à isoler dans une situation un angle
d'attaque pour la rendre traitable, en définissant ce
qui fera l'objet de l'analyse.

• Ce champ d’investigation est éventuellement ciblé par


une ou plusieurs questions problèmes.

• Une même situation peut être problématisée selon


des angles très différents.
• Le projet de celui qui va analyser orientera
explicitement ou implicitement le choix des questions
problèmes.

• Problématiser: c'est se mettre en dehors de la


situation pour mieux la regarder, prendre du recul.

• C'est identifier l'enjeu du questionnement.


• Sans oublier pour autant qu'il s'agit
avant tout de poser le problème à
cette étape, non pas de le résoudre.

• Problématiser: Question centrale qui


émerge de la description?
2. Pourquoi problématiser ?
• Dans le cas d'une réflexivité partagée, cela permet
de prendre conscience et de décoder ses
représentations et ses angles privilégiés, ses
habitudes de lecture des situations professionnelles
grâce à la confrontation entre différentes
problématisations.
2. Pourquoi problématiser ?

La diversité de façons de poser un problème à partir des


mêmes faits, sans hiérarchiser celles-ci, permet aux
participants d'enrichir leur propre façon de
problématiser la situation professionnelle.
3. Comment susciter la
problématisation?
• Le formateur peut la susciter par des questions
invitant chacun à la réflexion sur ce qui, à ses yeux,
mérite qu'on ne s'y attarde.

• Par exemple : «Qu'est-ce qui fait difficulté pour toi


dans cette situation?»
3. Comment susciter la
problématisation?
• On peut imaginer une grille de questionnements constituée
de questions ouvertes dans laquelle le formateur va piocher
pour conduire un rappel des enjeux de l'épisode étudié,
pour tirer le fil d'une analyse, pour pousser à la réflexivité.
• Exemple:
• qu'est-ce que tu souhaiterais analyser?
• qu'est-ce que tu poserais comme question pour guider cette
analyse?
4.Quand problématiser ?
• La problématisation guide l’analyse.

• Elle peut évoluer, s'enrichir, se redéfinir sous


l'influence de celle-ci. Rien n’est figé.

• Les problématiques construites constituent chacune


un champ à investiguer lors de l’analyse.
4.Quand problématiser ?
• Point de vigilance: Vermersch conseille d'éviter certaines
questions comportant un « pourquoi?» comme dans «
pourquoi tu fais ça? Pourquoi interprètes-tu comme ça?».
Parce que cela suscite des autojustifications et des
rationalisations.
• Par contre, dire « en quoi est-ce difficile pour toi? » peut
constituer une bonne amorce de problématisation.
• Il convient de ne jamais oublier qu’il ne s’agit pas d’évaluer,
mais de comprendre la situation professionnelle de travail…
Illustration:
description+Problématisation
Une patiente de 40 ans se présente pour la 1ère fois
après avoir pris rendez-vous par téléphone. L’aide
soignante de l’accueil lui demande une pièce d’identité
pour l’inscrire. La patiente demande « Pourquoi ? Pour
vérifier si mes papiers sont faux ?». L’aide soignante a
semblé étonnée de cette réaction ; elle a répondu que
non, que la consultation n’était pas un commissariat et
le ton est monté
Illustration:
description+Problématisation
J’ai essayé d’expliquer à la patiente que c’était
obligatoire pour tous les patients qui se présentaient
pour la 1ère fois. Ca n’a fait qu’envenimer les choses,
car elle m’a dit qu’elle ne s’adressait pas à moi, mais
à ma collègue. L’aide soignante lui a rendu sa carte
d’identité et la patiente est allée dans la salle
d’attente.
J’ai d’abord été surprise car l’aide soignante était très
calme, puis je me suis trouvée désarmée devant
cette personne avec qui je n’arrivais pas à dialoguer.
Qu’est ce qui fait que la communication était
impossible dans cette situation ?
CHAP IV. L’ ANALYSE
1. Compréhension du concept
• Qu'est-ce qu’analyser ? Analyser, c'est créer du
sens.
• C'est proposer une façon de lire la situation en lien
avec la problématisation .
• Pour cela, certains éléments de la situation sont
choisis et reliés entre eux pour faire émerger une
signification.
• Analyser suppose donc de repérer des
caractéristiques essentielles d'une situation, et de
les distinguer des caractéristiques accessoires et
contingentes, étant donné la question posée.
1. Compréhension du concept
• Analyser est une opération consistant à découper
en catégories ce qui était décrit, pour l'organiser
grâce à des théories personnelles ou des théories
reconnues par la communauté scientifique
(psychologiques, sociologiques, ergonomiques,
psychosociologiques, médicales,…).
2. Pourquoi analyser ?
• Nous analysons pour prendre une distance
supplémentaire et dépasser une appréhension
globale, émotionnelle et syncrétique d'une
situation.

• Cette opération d'analyse permet de rendre


explicite une partie de l’implicite de la situation.
2. Pourquoi analyser ?
• Analyser permet d'organiser les éléments de la situation,
de formuler des hypothèses de compréhension ou
d’explication.

• Nous analysons pour faire émerger de nouvelles


questions à propos de la situation, pour identifier de
nouvelles problématisations, pour fonder les
propositions d'alternatives qui seront formulées dans
une phase ultérieure.
3. Comment analyser?
• Spontanément ,le narrateur utilise des théories
personnelles pour conférer un sens et une valeur aux
faits relatés.

• Ces théories personnelles sont souvent peu


explicitées, voire implicites.

• L’explicitation de ces théories sous-jacentes permet


de mieux comprendre, d'analyser et de questionner
l'organisation des éléments mis en exergue.
3. Comment analyser?
• L'analyse peut également être réalisée en référence
à des théories reconnues par la communauté
scientifique, qui vont fonder les liens entre les
éléments de la situation et soutenir leur articulation
dans la logique des théories choisies.
4. Comment aider à analyser?
Pour favoriser l'adoption d'une posture d'analyse, on
invitera les participants à expliciter les théories
personnelles sous-jacentes au sens et à la valeur
qu’ils confèrent aux faits relatés par des questions
comme « sur quoi te fondes-tu pour établir cette
relation…»
• Il est également possible d'encourager la personne à faire des
liens entre les situations vécues et des théories reconnues par
la communauté scientifique.

Par exemple :

• Connais-tu des théories qui portent sur ce phénomène? Que


pourraient-elles apporter ici pour comprendre la situation?

• Qu'est-ce qui dans cette situation te fait penser à ces théories ?

• Comment peux-tu les relier à ce qui s'est passé?

• Comment peux-tu relire la situation à la lumière de ces


théories?…»
En résumé:
• L’analyse permet:
• La compréhension de la situation
• De faire les liens entre les savoirs
théoriques et la pratique de l’étudiant
dans cette situation
• D’approfondir des savoirs
• De développer des axes de réflexion
transférables
• D’opérer une auto‐évaluation
CHAP V. THEORISATION
1. Rappel
• Pratique Réflexive: processus mental qui vise à
apprendre à partir des expériences vécues, par un
retour de la conscience sur elle-même, de manière
régulière et volontaire, avec le but de prendre
conscience de sa manière d’agir et de réagir, dans les
situations professionnelles ou formatives.
• Ce retour réflexif a pour finalité de réinvestir dans la
pratique à venir les enseignements tirés de cette
expérience et de construire ainsi les compétences
professionnelles attendues.
• Dans les métiers de l’humain, une pratique
professionnelle n’est pas réflexive du seul fait que le
praticien réfléchit.

• Elle va le devenir lorsque le praticien va se prendre


comme objet de sa réflexion.

• Cette réflexion sur ses pratiques va être guidée et va


mobiliser des savoirs empruntés aux sciences du travail,
ergonomie, sociologie, psychologie, anthropologie,
médicale,…
• La pratique réflexive permet de « résoudre un
problème, comprendre une situation complexe,
s’interroger sur sa pratique et imaginer de nouvelles
façons d’améliorer sa performance » P. Perrenoud
• l'analyse de pratiques professionnelles (APP) est un
dispositif collectif de Pratique Réflexive, réunissant
des pairs, qui visent le développement professionnel.

• Les participants exposent leurs pratiques à partir de


situations concrètes et les analysent ensemble,
guidés par un animateur
2. Compréhension du concept
« théoriser »

• Théoriser l'action : c'est identifier ce que l'analyse


d'un événement, d'un épisode, d'une pratique nous
apprend pour mieux comprendre les situations à venir
et y répondre plus adéquatement à l'avenir.
• C'est donc, pour le praticien, se créer des savoirs
d'action et de compréhension qui lui seront utiles
pour orienter et gérer son action future.
2. Compréhension du concept
« théoriser »

• Sur la base de l'analyse, le professionnel anticipe le


futur et élargit son répertoire d’actions;
• Les actions de compréhension peuvent être partagées
par une équipe professionnelle.
3. Pourquoi théoriser l'action?
• Pour dégager des savoirs d'action et d'intelligibilité
qui aident le professionnel à diversifier son action.

• En effet les savoirs ainsi construits pourront être


réinvestis dans des situations à venir.

• Par cette démarche, le praticien cherche à apprendre


de son expérience, il se place dans une trajectoire de
développement.
4. Comment aider à théoriser
l'action?
• Le formateur pourra favoriser la théorisation en
demandant aux étudiants de construire de
nouveaux savoirs d'action:

• par exemple par une formulation ouverte (« si tu


devais expliquer à un collègue ce que tu as appris à
travers cette situation, que dirais-tu? »),
4. Comment aider à théoriser
l'action?
• Il pourrait également demander aux apprenants de dégager
des pistes d'action qu'ils tirent de la situation pour l’avenir:

• Soit par une formulation ouverte : « Quels sont selon toi les
éléments auxquels tu penses qu'il faudrait être attentif à
l'avenir et pourquoi?».

• Soit par des sollicitations plus spécifiques : « Pourriez-vous


formuler à partir de l'analyse, des hypothèses explicatives
relativement au type de phénomènes observés ?»
5.Quand théoriser l'action?
• La théorisation succède nécessairement à l’analyse
et s'appuie sur elle.

• Elle peut nécessiter des retours vers l'analyse, pour


la compléter, la réorienter, ou tester sa pertinence
pour d'autres situations.

• La théorisation peut-être très liée à l'étape


suivante, à savoir le réinvestissement.
CHAP VI. Réinvestissement
dans l’action
1. Compréhension du concept
réinvestir dans l’APP
Réinvestir dans l'action renvoie à l'idée que le savoir
construit lors de la théorisation prend tout son sens
pour le praticien lorsqu'il peut se l'approprier en le
contextualisant par rapport aux situations
professionnelles qu'il rencontre, afin de pouvoir les
envisager autrement et utiliser les savoirs d'action
dans celles-ci.
2. Pourquoi réinvestir dans
l’action?
• Les possibilités de réinvestissement dans l'action
constituent une condition au transfert des
apprentissages.
• De par sa nature pragmatique et orientée vers un
futur palpable, le réinvestissement donne du sens à
l'analyse réalisée.
• Il n'est pas question de réfléchir pour réfléchir, mais
il est bien question de réfléchir pour enrichir ses
lectures de la situation et diversifier ses pratiques
professionnelles…
• Ce réinvestissement permet d’atteindre un des
objectifs des APP: développer le pouvoir d'agir des
acteurs en leur donnant davantage de prise sur leurs
situations professionnelles.

• En cela, ces APP constituent une voie privilégiée de


développement professionnel individuel et collectif.
Conclusion
• APP est une démarche compréhensive impliquant un
processus réflexif qui se déploie à travers des procédures
plurielles : si le sujet peut analyser sa propre pratique
professionnelle seul ou dans le cadre d’un entretien avec
une autre personne qui l’étaye dans cette démarche.

• l’APP peut s’effectuer de façon collective au sein d’un


groupe, le dispositif groupal étant souvent considéré
comme une modalité optimale.
Conclusion

• L’APP suppose l’engagement dans une


problématisation de la situation de travail,
l’émergence d’hypothèses pour élucider ce qui fait
problème dans le travail.

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