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La méthodologie du travail universitaire : MTU

Introduction
L'enseignement de la "Méthodologie du Travail Universitaire" occupe une fonction essentielle
aujourd'hui. Trop d'étudiants arrivent à l'université sans avoir acquis les méthodes de travail qui
leur permettent de rendre fructueux leur travail. C'est bien cela que vise la MTU : donner aux
étudiants une maîtrise minimale des méthodes de travail, leur faire acquérir ce que nous pourrions
appeler les "compétences universitaires de base", celles qui leur permettront de réussir leurs études
supérieures.

I. Elaborer ses propres stratégies d'apprentissage


2 types de stratégies :

Les stratégies cognitives


Ce sont les procédures, les techniques que vous utilisez pour réussir une tâche.

Les stratégies métacognitives


Elles consistent à réfléchir sur votre propre façon de penser, d’agir et d’apprendre pour en évaluer
l’efficacité et pour l’améliorer.

Les premières sont mises en œuvre lorsque vous effectuez une recherche documentaire, vous
prenez des notes... les suivantes rendent votre manière d’apprendre plus efficace.

Consulter ce module vous renseignera sur les stratégies d'apprentissage afin de mieux élaborer les
vôtres.

1.1.Les stratégies cognitives


Qu’est-ce que c’est ?
Ce sont les procédures, les techniques que vous utilisez pour réussir une tâche.

A quoi ça sert ?
Ce sont des connaissances qui permettent le traitement adéquat des informations, leur mise en
relation et leur intégration en mémoire. Par exemple, utiliser un procédé mnémotechnique pour
retenir une règle.

Quand les utilise-t-on ?


Vos stratégies cognitives sont mises en œuvre lorsque vous effectuez une recherche documentaire,
vous prenez des notes, vous effectuez un résumé, vous élaborez un plan, …

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Il est important de remarquer que l’on peut atteindre un objectif d’apprentissage par des démarches
très différentes. Par exemple, on peut essayer de faire de la planche à voile : en montant directement
sur la planche et en pratiquant, en écoutant les conseils d’un ami ou d’un professeur ou en regardant
les autres pratiquer. Chacun aura sa propre manière d’appréhender l’apprentissage et ce qui réussira
pour telle personne ne fonctionnera pas forcément pour telle autre.

Découvrir les vôtres


Pour comprendre vos stratégies cognitives au cours de votre formation, vous pouvez vous poser
les questions suivantes :

1. Avez-vous réalisé une lecture attentive des différents documents, textes, ouvrages proposés ? Si oui,
comment ? Par exemple, en réalisant des fiches de lecture

1. Avez-vous pris des notes et reconstruit à votre usage ce qui vous a été dit ? Si oui, comment ? Par
exemple, en effectuant des fiches de cours

1. Avez-vous fait le nécessaire pour mémoriser ce qui était à retenir en prenant en compte votre style
d’apprentissage ? Par exemple, en réalisant des schémas, des tableaux…

1. Aviez-vous les connaissances nécessaires pour bien comprendre le contenu du cours proposé ? Par
exemple, connaître le solfège pour pratiquer un instrument

Un petit exercice pour mieux connaître vos stratégies


Chacun retire d’un apprentissage, d’une lecture quelque chose de différent. Essayez de vous
rappeler ce qui vous semble important dans ce module de formation en suivant les méthodes ci-
après :

1. Dans un 1er temps, vous allez commencer par noter sur une feuille les éléments importants dont
vous vous souvenez sans relire le texte ;

1. Ensuite, vous allez relire le texte, en extraire les mots / les passages importants et les noter sur votre
feuille ;

1. Si vous en avez la possibilité, vous pouvez imprimer le module, le relire et souligner les mots /
passages importants au crayon ou au surligneur.

Voici donc différentes méthodes pour retenir ce qui est important dans un texte.

Interrogez-vous maintenant sur ce qui vous convient le mieux et qui donne, pour vous, les meilleurs
résultats. Il s’agira d’appliquer ces différentes méthodes dans différentes circonstances et pour
différents types d’apprentissages pour confirmer celle qui vous convient le mieux. Vous
commencerez alors à identifier vos stratégies d’apprentissage.

Identifier ses stratégies cognitives


Vous pouvez aussi vous aider en complétant le tableau ci-dessous, voire en construisant un tableau
qui vous est propre.

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Faites-en un d'abord pour les tâches élémentaires Ex : lire, écouter, observer, questionner,
expérimenter, rédiger, mémoriser… puis ensuite un pour les tâches complexes Ex : préparer un
exposé, constituer une documentation, résoudre un problème, écrire un mémoire…

1.2. Les stratégies métacognitives


Qu’est-ce que c’est ?
Les stratégies métacognitives consistent à réfléchir sur votre propre façon de penser, d’agir et
d’apprendre pour en évaluer l’efficacité et pour l’améliorer.

A quoi ça sert ?
Lorsque vous êtes en train de réaliser de nouveaux apprentissages, il est essentiel de prendre
conscience du cheminement adopté pour obtenir les résultats escomptés, cela vous aidera à
améliorer votre manière d’apprendre. Pour qu’un sportif de haut niveau puisse améliorer ses
performances, on va filmer ses séances d’entraînement et ses compétitions. On lui fait visualiser
en lui demandant de critiquer lui-même sa manière de faire et en analysant avec lui ce qui s’est
passé pour identifier ce qui est bien et ce qui ne va pas.

Pour rendre votre manière d’apprendre plus efficace, vous devez vous interroger pour savoir
comment vous apprenez.

Découvrir les vôtres


Vous devrez avoir une réflexion entre autres sur :

1. Votre manière d’apprendre


2. Votre niveau de compréhension des cours
3. L’avancée dans votre parcours
4. Les notions mal assimilées à approfondir
5. Votre préparation aux évaluations et aux examens

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Pour y arriver, vous pouvez vous poser les questions suivantes :

 Quelle est la nature de la tâche ?


 Quel est mon but ?
 Quel type d’information et de quelle(s) stratégie(s) j’ai besoin ?
 De combien de temps et de quelles ressources je dispose ?
 Ai-je une bonne compréhension de ce que je suis en train de faire ?
 Est-ce que ma tâche a un sens pour moi ?
 Est-ce que je suis en train d’atteindre les buts que je me suis fixés ?
 Est-ce que je dois changer de stratégie ?
 Qu’est-ce qui a fonctionné ou pas fonctionné ?
 Qu’est-ce que je ferai différemment la prochaine fois ?

Un petit exercice à réaliser en plusieurs étapes pour mieux connaître vos stratégies

1 - Choisissez un apprentissage que vous faites en ce moment (un cours, un module, une mise en
situation…) et dites comment vous vous y êtes pris pour « apprendre ». Vous pouvez vous appuyer
sur les questions ci-dessus pour y parvenir. Votre texte doit être le plus descriptif possible et faire
au moins une page.

2 - Faites cet exercice aussi souvent que possible pour essayer de lister l’ensemble des procédures
et techniques utilisées.

3 - Regroupez ensuite vos procédures et techniques pour trouver des similitudes et identifier vos
stratégies d’apprentissage.

Pour voir si vos propres stratégies sont efficaces, il faudra également les comparer à celles des
autres (stagiaires, relations professionnelles, parents, amis). Vous pouvez par exemple leur
demander comment ils sont parvenus à résoudre tel problème ou à réussir tel examen. Essayez de
faire une liste des situations (tâches, circonstances,…), procédures et techniques qu’ils ont utilisées
pour apprendre. Comparez cette liste avec la vôtre pour identifier les procédures et techniques qui
pourraient vous permettre de parvenir à de meilleurs résultats.

Identifier vos stratégies d’apprentissage vous permettra de prendre confiance en vous et en vos
capacités de réussite ; c’est une des conditions les plus importantes pour réussir un apprentissage.
La confiance en soi s’ancre sur vos réussites passées et peut se développer tout au long de vos
apprentissages lorsqu’ils sont synonymes de réussite. Pour développer la confiance en vos
capacités, référez-vous au module « gagner en confiance » qui sera bientôt proposé.

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Les conditions d'un bon apprentissage

En résumé, pour apprendre de manière efficace, plusieurs conditions doivent être réunies :

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II. Organiser son temps
Présentation
Lorsque qu’il faut concilier travail, vie de famille et reprise d’études, la gestion du temps devient
un des critères essentiels de la réussite. Le temps est une ressource précieuse disponible en quantité
limitée ; gérer son temps c’est en gagner tout en améliorant la performance.

Voici quelques conseils pratiques pour vous aider à améliorer votre organisation afin
d’optimiser votre temps et réussir votre projet formation.

Gérer c’est être organisé, rigoureux, méthodique et efficace. C’est aussi et surtout se positionner
par rapport à des objectifs, faire des choix pour construire son parcours personnel et professionnel.
Dans le cadre d’une reprise d’études, optimiser son temps se traduit par la construction de
conditions favorables à la réussite.

Prendre son temps pour en gagner, créer un bon emploi du temps, fixer des objectifs
accessibles, filtrer les sollicitations... sont autant de sujets qui seront abordés dans cette
partie.

Prendre du temps pour en gagner


L’analyse de votre emploi du temps
Observez et notez les heures consacrées au travail, aux études, à la vie de famille, aux loisirs, afin
d’avoir une vision juste du partage de votre temps. En effet, il existe un certain décalage entre le
temps réel consacré aux différentes sphères de notre vie et la perception que nous en avons. Nous
avons tendance à surévaluer le temps imparti à des tâches astreignantes et à sous évaluer le temps
passé à des occupations plaisantes.

La définition de vos objectifs et vos priorités


Interrogez-vous sur les priorités de vie et valeurs profondes au niveau personnel et professionnel.
Vous ferez évoluer la répartition du temps en fonction des priorités que vous vous serez fixées et
des objectifs que vous souhaitez atteindre. Recentrez-vous sur le projet prioritaire que vous aurez
défini. Il vous faudra faire des choix et il est fort probable que vous deviez renoncer temporairement
à certaines de vos activités. Si vous souhaitiez mener de front votre reprise d’études et votre record
au marathon, l’une des deux activités devra être repoussée.

Créer un bon emploi du temps


L’agenda
C'est essentiel. Il vous permettra de planifier votre année (rendez-vous importants, grandes
échéances, sessions de formation, remises de dossiers, révisions, examens, vacances), votre mois,
vos semaines (y compris le week-end) et vos journées.

 Le temps passé à chacune de vos activités est à identifier et il est conseillé de réfléchir au partage
de votre temps. Vous constaterez peut-être que vous consacrez du temps à des tâches ou activités
qui ne sont pas au cœur de vos priorités. Il est important d’introduire dans vos horaires les activités

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de détente, laissez-vous du temps pour bien dormir et préservez vos horaires de repas. Ne
culpabilisez pas si vous vous accordez le temps d’une pause.

 Les plages horaires consacrées à votre formation sont à identifier scrupuleusement, essayez de ne
pas déroger à votre programme. Respecter son emploi du temps c’est aussi savoir s’arrêter à l’heure
prévue. Attention, il est tentant de repousser l’activité formation au profit du travail, de la famille
ou des loisirs.

 Il convient d’être maître de son emploi du temps. Votre emploi du temps ne doit pas devenir votre
maître.

1. L’emploi du temps doit être fiable et réaliste.

1. Pour chacune des activités, soyez entièrement à ce que vous faites.

1. Le temps de relecture de vos cours et vos notes doit être pris en compte dans l’emploi du temps.
Sans révision dans un délai rapproché, l’information retenue pendant un cours sera en grande
partie oubliée.

 Ne pas remettre à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui.

Fixer des objectifs accessibles et prendre en compte sa personnalité

 Votre emploi du temps ne doit pas être surchargé, il se pourrait que vous ne puissiez pas le respecter.
Gardez même un peu de place pour l’imprévu.
 Attention à vos limites. Lorsque l’on reprend des études, il peut être difficile d’y consacrer une
longue plage horaire. Débutez par une programmation de petites périodes de travail pour les allonger
au fur et à mesure de vos capacités. Il faut en moyenne 66 jours pour modifier une habitude. Soyez
patient dans les efforts et les changements que vous vous imposez.
 Vos points forts et vos points faibles sont des variables dont il faut tenir compte lors de la mise en
place de votre planning (vous pouvez établir un tableau comportant 3 points forts 3 points faibles).
 Il est important de reconnaître quand vous êtes productif ou non, vous pourrez ainsi organiser votre
travail en fonction et optimiser votre efficacité. Placez les tâches difficiles et importantes dans vos
périodes dites « efficaces » et les tâches faciles ou peu fatigantes dans les périodes moins efficaces.
 Votre sommeil doit être préservé selon vos besoins. Pour être efficace il faut être en forme. Mais ne
dormez pas plus que nécessaire.
 De manière générale, il est préférable d’accomplir les tâches difficiles par petites étapes au lieu de
les exécuter en une seule.
 N’oubliez pas de communiquer et de déléguer. Déléguer c’est accepter que les choses soient faites
différemment que si vous les faisiez vous même.
 Attention de ne pas viser pas la perfection, faites simple et efficace.

Filtrer les sollicitations

 Pour profiter pleinement du temps que vous prenez pour étudier ou travailler et ne pas perturber
votre concentration, gardez en tête qu’il faut veiller :
 A ne pas répondre systématiquement et en toutes circonstances aux sollicitations extérieures.
 A savoir dire non.
 A mettre votre téléphone sur répondeur et à fermer votre messagerie électronique.

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Concilier reprise d'études et vie de famille

 Votre lieu de travail est essentiel. Choisissez un endroit tranquille pour travailler, Accordez-vous
de fermer votre porte ou de vous isoler. Pensez à renseigner la maisonnée sur vos horaires de travail,
affichez votre emploi du temps pour qu’il soit accessible si nécessaire.
 S’il est difficile de se concentrer à la maison, pensez aux bibliothèques.
 La routine est un bon moyen pour travailler avec constance. Routine ne rime pas avec monotonie.
 Le temps passé avec vos proches est indispensable. Privilégiez la qualité à la quantité en étant
pleinement disponible.
 Les sorties en famille ou entre amis peuvent être inscrites dans votre agenda au même titre que vos
autres engagements.
 A la maison, il convient de partager les responsabilités et de déléguer.

Connaissez-vous les lois de la gestion du temps ?


La loi de Pareto
20% de nos activités produisent 80% des résultats. Ce qui traduit que 80% de notre temps est
occupé par l’accessoire. L’essentiel de l’énergie est consacré à des tâches secondaires qui amènent
trop souvent à négliger ce qui est essentiel.

La loi de la dilatation du temps de Parkinson


Selon Parkinson, « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ».
Plus l’on dispose de temps pour réaliser un travail, plus ce travail prend du temps. Ainsi, il est
nécessaire de déterminer un « budget temps » qu’il est raisonnable de consacrer à une activité ou à
une tâche donnée, et de se fixer des échéances à ne pas dépasser.

La loi de Murphy
Toute chose prend plus de temps que ce que l’on avait imaginé au départ. Dans la programmation
de tâches ou d’activités, il faut penser à ne pas sous évaluer le temps à consacrer à sa réalisation.

La loi de contre productivité d’Illich


Au delà d’un certain seuil de travail, l’efficacité et la productivité décroissent jusqu’à devenir
négatives. Il est nécessaire de varier les activités et de prendre en compte ses capacités de travail
quotidien. Ne pas confondre quantité et qualité.

La loi des séquences homogènes de Carlson


Toute activité ou tâche interrompue sera moins efficace et prendra plus de temps que si elle était
effectuée de manière continue. Afin de préserver un bon niveau de concentration, il est nécessaire
de s’isoler et de limiter les sources de sollicitation.

La loi de la dimension subjective de Fraisse


Le temps est subjectif, plus une activité nous semble intéressante, plus elle paraît brève. Il faut
veiller à ne pas considérer comme secondaire tout ce qui déplait et à reporter ces activités.

La loi du moindre effort de Laborit


Chacun à une tendance naturelle à réaliser en premier lieu l’activité pour laquelle il a le plus
d’appétence. Pour être plus efficace, il est préférable de débuter par la réalisation d’une activité
moins plaisante qui paraitra moins ennuyeuse si elle est suivie de la promesse d’une tâche agréable.

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La loi des biorythmes de Fliess
Chaque individu est animé de multiples rythmes biologiques, il faut veiller à respecter l’horloge
biologique interne afin d’en tirer le meilleur parti et respecter les périodes de récupération.

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III. Gérer son stress
Présentation
Le stress est une réponse d’adaptation de l’organisme face aux évènements auxquels il se trouve
confronté. C’est une fonction utile et indispensable à notre fonctionnement qui est propre à la
personnalité de chacun.

Il produit des effets positifs sur le dynamisme et l’efficacité. Toutefois, il représente une menace
car, à une certaine dose, il devient nuisible.

S’engager dans un projet de reprise d’études introduit une situation qui peut provoquer un stress
permanent ou ponctuel (peur de l’échec, perte de confiance en soi, période d'examens…)

Lorsque le stress atteint un niveau trop élevé et qu’il s’inscrit dans la durée, il se traduit par des
manifestations psychologiques, physiques ou sociales ayant des conséquences parfois lourdes pour
les individus.

Afin de prévenir, de limiter ou de combattre le stress, voici quelques conseils.

Identifier le stress

Rester à l'écoute de son corps pour être capable de détecter les premiers signaux

Prévenir, limiter et combattre le stress

Mettre en place des stratégies d'apaisement

Apprendre à identifier le stress

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Les effets du stress
Un certain niveau de stress contribue à améliorer notre rendement. Au delà de ce niveau, la qualité
de notre performance commence à baisser.

Attention, pour réussir à contrôler son stress, il faut admettre votre responsabilité dans votre
capacité à entreprendre des changements. Ne confondez pas les comportements liés au stress et les
comportements qui vous sont propres ou qui dépendent de votre quotidien.

La présence de stress se traduit par des symptômes très variables d’une personne à l’autre. On
distingue 4 types de symptômes liés au stress :

 Cognitifs :

Difficultés de mémorisation et de concentration, anxiété, difficulté à prendre des décisions,…

 Comportementaux :

Consommation compulsive, agressivité, isolement, suractivité, difficultés dans les relations sociales, …

 Physiques :

Fatigue, maux de tête ou de dos, troubles digestifs ou de l’appétit, insomnie,…

 Emotionnels :

Agitation, irritabilité, inquiétude, saute d’humeur, tristesse, dépression, …

La gestion du stress et la gestion du temps sont intimement liées. Gérer son temps c’est connaître son rythme,
prioriser ses objectifs, consacrer du temps à ses loisirs et à ses proches et adopter un programme réalisable.
Il s’agit d’être organisé et efficace, éléments indispensables à la prévention ou à la lutte contre le stress.
Pour plus de détails, consultez le module « Organiser son temps »

Il est possible de changer votre regard


Votre manière d’appréhender la situation sera déterminante sur votre niveau de stress. Soyez
positif.

Vous vous rendez à votre examen et vous doutez : pensez à la réussite et non pas aux failles que
vous croyez avoir, vous éviterez ainsi de vous laisser envahir par le stress.

Vous ne devez pas vous inquiéter excessivement, pensez à dédramatiser et à relativiser les
problèmes
Il est nécessaire de se poser la bonne question face à une situation qui vous pose problème : Ai-je
la bonne approche ? Est-ce vraiment grave ? Cela vous permettra de relativiser vos problèmes, de
les repositionner et de les surmonter plus sereinement. Demandez-vous ce que ferait une autre
personne dans cette situation précise. N’hésitez pas à demander un avis ; une suggestion peut être
salutaire. Parlez de votre problème à quelqu’un que vous savez bienveillant et qui vous aidera à
dédramatiser.

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Si c’est possible, retirez-vous des situations stressantes
Il est parfois possible, même quelques instants, d’échapper à une situation de stress.
Mettez-vous en retrait d’une discussion, abandonnez une activité, évitez certaines relations
conflictuelles, changez vos horaires pour éviter de vous retrouver dans des situations qui vous
rendent nerveux (embouteillages, attente aux caisses de supermarché,…)..

Que faire de l'inchangeable


Il est des situations contre lesquelles vous ne pouvez rien (décisions qui ne dépendent pas de vous,
lois…). Vous insurger et lutter contre elles en permanence est épuisant (même si vous avez raison
!)

Il faut être vigilant, et établir des objectifs réalistes


Ne pas atteindre l’objectif que l’on s’est fixé est une source d’insatisfaction, de mésestime et de
stress. Etablissez des objectifs réalisables. Découpez votre objectif en objectifs intermédiaires.
Vous serez satisfait à l’issue de chaque sous-objectif atteint et il vous semblera plus facile
d’atteindre votre objectif final. Si cela peut vous aider, faites-vous un cadeau à chaque objectif
intermédiaire atteint. Exemple - Objectif : apprendre à lire. Objectifs intermédiaires : reconnaitre
les lettres, les syllabes, les mots faciles.

Vous avez tout intérêt à vous mobiliser et à vous concentrer sur les solutions et non sur les
problèmes
Le fait de se concentrer sur le problème ne fait qu’augmenter l’anxiété. Orientez-vous vers le futur.
Vous trouverez ainsi des alternatives. Pensez au coureur automobile qui fait une sortie de route ;
s’il souhaite reprendre sa trajectoire et poursuivre la course, il se concentre sur son objectif et non
pas sur la problématique de sa sortie de route.

L’alimentation
N’oubliez pas que tous les malaises psychosomatiques ont une composante organique. Il est sage
de modifier son comportement alimentaire s’il y a lieu. En soignant son alimentation on augmente
sa résistance au stress et à la fatigue. Mangez équilibré, ne cédez pas au grignotage, ne sautez pas
un repas

La pause repas
Le repas doit faire l’objet d’une pause. Il convient de le prendre au calme et sans précipitation. Il
ne faut pas essayer de rattraper du temps pendant le repas. Partagez si possible votre repas avec des
gens que vous aimez. Ne mangez pas en travaillant, en consultant votre messagerie,…essayez de
ne pas manger dans votre bureau.

L’activité physique
La pratique d’un sport vous apaisera naturellement, vous augmenterez votre résistance et vous
oxygénerez votre esprit. Choisissez un sport qui vous convienne, faites vous plaisir. N’oubliez pas
que la marche est un des meilleurs anti-stress.

Les pauses
Dans votre journée, faites des pauses. Même de courte durée une pause permet de se ressourcer.
Lorsque l’on reprend des études, il peut être difficile de travailler longuement sur un cours,
entrecoupez votre travail de petites pauses même nombreuses sans vous culpabiliser.
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Les moments de détente
Pratiquez la méditation, la relaxation, le yoga, la gymnastique douce. Vous trouverez en librairie
de nombreux ouvrages consacrés à ces méthodes.

Le sommeil
Préservez votre sommeil, le manque de repos active le stress, un sommeil réparateur dénoue les
tensions accumulées.

Attention aux échappatoires : médicaments, alcool, drogue et excès de café... sont à proscrire.

Les activités émotionnellement favorables


La recherche du plaisir participe au bien-être et à l’apaisement. Que ce soit dans les loisirs, dans la
vie sociale ou intime ou même dans le travail, choisissez une activité plaisante qui procure un
sentiment positif et favorise l’estime de soi, le sentiment de réalisation et de réussite. Allez au
cinéma, au théâtre, à une exposition ; pratiquez une activité manuelle ; réapprenez à vous amuser
comme un enfant.

Les comportements optimistes


Être optimiste est un facteur de protection puissant contre le stress. Ne ressassez pas les idées
négatives. Vous êtes capable de réussir. Lorsque l’on reprend des études, il peut être difficile de
travailler longuement sur un cours, entrecoupez votre travail de petites pauses même nombreuses
sans vous culpabiliser.

Préserver le lien social


Alors que notre société tend à favoriser l’isolement, l’homme, animal social, a besoin de se nourrir
des échanges de ses pairs. Veillez à préserver votre environnement social qui joue un rôle
protecteur face aux évènements stressants. Que ce soit par un soutien émotionnel, d’estime,
matériel ou informatif (conseil, suggestion), votre environnement social est primordial à votre
équilibre. Attention la qualité l’emporte sur la quantité. Même si vous êtes débordé, essayez de
rencontrer vos amis, famille,… Obligez-vous à recevoir chez vous une fois par mois par exemple.

A RETENIR
Une bonne gestion du stress relève d’un apprentissage, il est nécessaire de rester à l’écoute de soi,
de prendre du recul, de cultiver l’anticipation et de savoir partager. Pour arriver à gérer son stress,
il faut, s’estimer, décider, agir, bouger, évaluer, recommencer, persévérer. Toutes ces pratiques
permettent d’anticiper ou de canaliser le stress. Anticiper c’est prévenir, l’anticipation diminue
l’impact et favorise la résistance.

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IV. Améliorer sa concentration
Suivre un cours, prendre des notes, réviser, le cerveau est sans cesse sollicité. Il traite les informations qui
lui sont transmises en mobilisant deux mécanismes lui permettant d’identifier son activité et de s’adapter
aux situations : l’attention et la concentration.

Ce module :

1. définit ce qu'est l'attention et la concentration,


2. détermine pourquoi contrôler son attention et sa concentration en situation d’apprentissage,
3. identifie les symptômes du déficit d’attention et de concentration en situation d’apprentissage,
4. et enfin expose comment mobiliser ou travailler sa concentration et son attention.

L'attention
L’attention mobilise nos cinq sens et nous assure la réception des informations provenant de notre
environnement externe (messages ou signaux visuels, auditifs, olfactifs) ou interne (émotions,
sentiments,…). L’attention favorise la perception et l’analyse rapide et automatique des
informations. Notre attention peut ainsi être attirée par un bruit inhabituel ou par un mot familier
dans une conversation.

La concentration
La concentration, c’est focaliser l’attention. Au lieu de favoriser la réception de signaux sensoriels,
le processus de concentration bloque l’arrivée à notre conscience de toute stimulation qui peut
distraire notre esprit. La concentration est une attention soutenue que rien n’interrompt, qui varie
en fonction de la difficulté de la tâche. La concentration permet d’utiliser sa mémoire de travail
pour recevoir, chercher, sélectionner et traiter les informations pertinentes, elle favorise l’utilisation
des mécanismes mentaux ou de réflexion.

L’attention et la concentration sont interdépendantes.

Pourquoi contrôler son attention et sa concentration en situation d’apprentissage ?


L’acquisition de nouvelles connaissances requiert attention et concentration. La capacité à se concentrer
rapidement, à rester concentré sur un travail ou à remobiliser son attention facilite les apprentissages. Le
contrôle de ces deux processus peut être utile car cela aboutit à :

1. Augmenter ses capacités à se concentrer rapidement


2. Diminuer les efforts à fournir pour rester concentré et ainsi allonger son temps de concentration
3. Accroître son rendement et gagner du temps
4. Maximiser l’utilisation de ses ressources intellectuelles
5. Améliorer la confiance en soi

En situation d’apprentissage, contrôler son attention et sa concentration améliore votre rendement.

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Reconnaître un manque de concentration
Les symptômes du déficit d’attention et de concentration en situation d’apprentissage

 Difficulté à se concentrer longtemps lors d’un cours


 Propension à être parasité par des sollicitations extérieures
 Facilité à se laisser envahir par des problèmes ou des préoccupations personnels
 Décrochage pendant une lecture
 Eparpillement cérébral lors de la réalisation d’un travail
 Lenteur à se prolonger dans la tâche

En cas d'identification de ces symptômes ou tout simplement pour gagner encore en efficacité,
consulter la rubrique "comment mobiliser et gagner sa concentration".

Mobiliser ou travailler sa concentration et son attention 1/5


Interroger sa motivation
La motivation joue un rôle prépondérant dans le processus d’attention ou de concentration. Il est
alors nécessaire d’adopter des attitudes propices à la motivation que ce soit à court ou à long terme.
Il peut être facilitant, si un travail ne vous attire pas spontanément, de vous rappeler l’utilité de la
tâche que vous êtes en train d’accomplir (réalisation d’un projet personnel, réinvestissement dans
sa vie professionnelle, anticipation de la réussite,...).

Etre organisé
Une bonne organisation, une planification et une gestion du temps efficaces tenant compte de votre
personnalité, de vos capacités et de votre fonctionnement personnel vous permettront d’être plus
efficient (voir module "organiser son temps").

Gérer son stress et sa fatigue


La fatigue physique ou nerveuse, un niveau de stress trop élevé ne permet pas de se concentrer
efficacement (voir module "gérer son stress").

Mobiliser ou travailler sa concentration et son attention 2/5


Interroger sa motivation
Que ce soit en cours ou lors de situation de travail personnel, les distractions et les interruptions
sont les causes de déconcentration les plus souvent invoquées. C’est pourquoi nous vous
conseillons de :

o Débarrasser votre espace de travail, d’éloigner toute source de distraction


o Travailler de préférence toujours au même endroit
o Ne pas vous placer près d'une fenêtre (tout événement extérieur peut être sujet à distraction)
o Utiliser les supports (classeur, cahier, …) et les outils (stylos, feutres, surligneurs,…) qui
vous conviennent le mieux
o Mettre votre téléphone sur messagerie
o Répondre à vos e-mails à heure fixe
o Détourner gentiment les visiteurs impromptus

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Mobiliser ou travailler sa concentration et son attention 3/5
Respecter son horloge biologique
Chacun d’entre nous a sa propre horloge biologique et ses propres besoins pour se concentrer. Il
faut donc être à l’écoute de soi, observer la durée de son attention et de sa concentration. Cela vous
permet de définir les moments, les lieux les plus propices selon l’activité (lecture ou écoute), selon
le travail (compréhension, mémorisation, réflexion), selon la matière également. La concentration
soutenue dure en moyenne de 20 à 40 minutes. Il est donc préférable de réaliser les tâches
nécessitant une implication intellectuelle plus forte (dossier à étudier, projet à élaborer, présentation
à préparer, ...) durant les moments que vous aurez identifiés comme étant les plus favorables.
Sachez tout de même que la concentration n’est pas une disposition naturelle du cerveau et
demande un effort. L’attention et la concentration sont des processus consommateur d’énergie ce
qui explique la sensation de fatigue. Accordez-vous une pause 10 minutes après avoir mobilisé vos
neurones une heure durant.

Mobiliser ou travailler sa concentration et son attention 4/5


Travailler son potentiel de concentration
La concentration est une technique qui s’apprend et se cultive. Soyez patient et rigoureux. Pour
cela, voici une liste de quelques techniques ou conseils utiles :

o Apprendre à se construire une bulle de travail.


o Prendre conscience des moments où l’on décroche d’un travail pour parvenir à raccrocher.
o S’entraîner à moduler son attention pendant un cours : attention légère si l‘enseignant
aborde un point maîtrisé ; attention plus soutenue quand il s’agit d’écouter le cours ;
concentration pour comprendre un point difficile, pour un effort de réflexion.
o Choisir sa place dans la salle.
o Organiser son travail en fonction de l’exigence et de ses capacités.
o Alterner périodes de concentration et pauses. Après plusieurs cycles de concentration, ne
pas hésiter à s’accorder une pause conséquente.
o Allonger petit à petit les périodes de concentration par palier de 5 mn.
o Découper une tâche globale en petites unités de travail.
o Adopter une stratégie de lecture : pour éviter que l’esprit ne s’évade noter dans la marge
les mots‐clés.
o Définir une stratégie d’écoute : fermer les yeux ou poser les yeux sur une surface neutre
pour qu’aucune sollicitation visuelle ne vienne perturber.
o Adapter sa méthode de travail à son mode d’apprentissage : si vous comprenez d’abord
de façon visuelle, vous avez besoin d’avoir un aperçu d’ensemble par des graphiques ou
des schémas des contenus à apprendre. Repérez les idées principales, reliez‐les ensuite aux
détails par des graphiques ou des schémas.
o …

Mobiliser ou travailler sa concentration et son attention 5/5


Pour aller plus loin
Le potentiel de concentration peut être allongé avec de l’entrainement. Vous trouverez en librairie
des petits fascicules d’exercices qui vous permettront de travailler votre concentration. Vous

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pouvez vous référer par exemple au guide « Les secrets d’une bonne concentration, se concentrer
pour réussir » Florence Vertanessian, Jouvence éditions.

V. Les éléments essentiels de l'apprentissage


Des notes utiles
Pour apprendre, vous allez devoir modifier ou faire évoluer vos représentations initiales,
développer vos capacités de mémorisation et travailler sur vos perceptions.

Nous vous présentons ci-après ces trois éléments essentiels de l'apprentissage :

 Les représentations
 La mémorisation
 La perception

Pour mieux mémoriser et adapter vos stratégies d'apprentissage, il est important de comprendre
comment fonctionne la mémoire et de connaître votre mode préférentiel de perception.

Les représentations : les 3 modes

Il existe trois modes de représentations des connaissances en mémoire :

 Les représentations conceptuelles : Elles constituent le savoir que nous avons sur la réalité. Ce sont
des structures de connaissances que l’on acquiert en lien avec nos connaissances antérieures :
concepts, relations entre ces concepts et interconnexions entre les différents concepts. Leur fonction
est essentiellement de communiquer et de transmettre une information sur le réel. En situation
d’apprentissage, il sera important de discuter avec l’enseignant ou les autres stagiaires de la
formation afin de vérifier que l’on a bien compris certains concepts.

 Les représentations liées à l’action : Elles constituent les connaissances déclaratives que nous
pouvons énoncer sur l'action. Elles permettent de s’interroger sur la finalité de l’action, sur son but.
Elles sont utiles pour communiquer ou expliquer à quelqu'un ce que l’on est en train de faire. Par
exemple, j’explique comment j’ai réussi à réaliser un tableau dynamique sur Excel.

 Les représentations imagées : Elles servent à formuler nos connaissances de manière globale et
imagée. Par exemple, on peut représenter sous la forme d’un schéma un ensemble de théories. Ce
sera utile pour bien les mémoriser mais cela ne permettra de développer une pensée analytique.

Les représentations / prendre conscience des siennes


Pour tout apprentissage, il va falloir prendre conscience des représentations que nous avons, les
exprimer pour qu’elles ne soient pas des freins, mais un point de départ à faire évoluer, à
complexifier. Pour apprendre, il faut s’appuyer sur ses connaissances et représentations antérieures,
faire des liens et des associations entre le connu et l’inconnu, l’ancien et le nouveau.
C’est par rapport à ce que nous savons déjà que nous apprenons des choses nouvelles.
Si ce que nous savons est inexact, nous devrons supprimer cette manière de voir en même temps
que nous construisons une représentation nouvelle de la réalité.

17
Exemples :

1. Les représentations conceptuelles : essayer de définir un concept généraliste sous la forme d’une
liste de traits. Par exemple, le concept de chat comprend des propriétés comme "miaule", "a quatre
pattes", "est un animal domestique", "est un mammifère". Un concept comprend donc plusieurs
caractéristiques qui sont liées entre elles.

1. Les représentations imagées : essayez de vous rappeler le nombre de colonnes du Parthénon par une
image mentale du monument. Vous verrez que vous ne pourrez pas y arriver si le nombre de
colonnes ne vous est pas connu à l’avance

1. Les représentations liées à l'action : essayez d’expliquer les règles d’un jeu de société ou d’un sport
à quelqu’un de votre entourage. L'explication des règles est souvent incomplète et fastidieuse, mais
si vous proposez de jouer, en montrant l'application des règles dans une situation concrète, ce sera
beaucoup plus facile.

La mémoire de courte durée


Il existe plusieurs types de mémoire :

 La mémoire de durée courte : c’est la mémoire de travail qui permet de traiter l’information et de
manipuler celle-ci pendant de courtes périodes et lors de la réalisation d’une activité. Lorsque nous
mémorisons une information pendant une courte durée, celle-ci peut être lue, entendue, ou ce peut
être une image.

Deux mécanismes vont alors agir :

 La boucle articulatoire qui maintient en mémoire les informations verbales


entendues ou lues ; par exemples. se souvenir du début d’une phrase pour pouvoir
comprendre la totalité de la phrase dans un texte ou se répéter mentalement un
numéro de téléphone pour pouvoir le composer

 La perception visuelle qui maintient en mémoire les informations visuo-spatiales


et les images mentales ; par exemple, se représenter mentalement l’image d’un
puzzle pour trouver la pièce dont on a besoin.

La mémoire longue
Il existe plusieurs types de mémoire (suite) :

 La mémoire longue : c’est la mémoire qui permet le stockage d’informations sur le long terme.
Celui-ci sera possible sous certaines conditions :

o Répétition des informations mécaniquement, par exemple lorsque j’apprends par cœur une
poésie ;

o Profondeur de traitement : approfondissement de la compréhension de ce que l’on apprend


par des exemples très variés dans différents contextes d’utilisation. L’information récupérée
est alors contextualisée et la récupération est alors plus pertinente.

18
Les données transférées en mémoire à long terme sont organisées et classées pour être stockées avec des
éléments ayant un rapport, un lien. La mémoire à long terme est un lieu de classement et de catégorisation.
Lors du passage de l’information de la mémoire de travail à la mémoire à long terme (phase d’encodage),
l’organisation de l’information et sa liaison à un réseau de connaissances lui assure une trace durable en
mémoire, ce qui facilite ensuite la phase de récupération.

En résumé, une information est mieux retenue et rappelée si elle « fait du sens », c’est-à-dire qu’elle peut se
lier à ce que vous connaissez déjà.

La mémoire / les éléments liés


Pour réaliser un apprentissage efficace, vous allez devoir mémoriser les connaissances, par un stockage des
informations apprises. Tout le monde peut développer ses capacités à mémoriser. Les difficultés de
mémorisation sont le plus souvent liées à la méthode utilisée pour le faire qui peut ne pas être la plus
appropriée pour vous.

Pour bien mémoriser, vous devrez prendre en compte plusieurs éléments qui peuvent être complémentaires
ou spécifique à la situation d’apprentissage :

 Votre désir de retenir : vous retiendrez mieux des connaissances utiles pour un projet précis, donc
qui vous serviront plus tard. De même, si le thème vous intéresse, vous aurez une meilleure capacité
à mémoriser.
 Votre compréhension de l’information : on mémorise mieux si on a compris les éléments à
mémoriser. Il faut s’interroger sur son degré de compréhension et les liens avec ce que l’on connaît
déjà du sujet. Par exemple, vous pouvez utiliser la méthode des 5 Q pour vous poser des questions
sur le sujet : qui ? quoi ? où ? quand ? pourquoi ?
 Votre capacité à structurer l’information : on mémorise mieux si les choses à apprendre sont
structurées, regroupées, classifiées et que vous percevez un sentiment de cohérence. Il s’agira de
clarifier l’information c’est-à-dire de la mettre sous une forme directement compréhensible, par
exemple en réalisant des plans détaillés de vos cours ou des schémas.

 Vos habitudes de mémorisation : il s’agira de repérer comment vous mémorisez et pour cela vous
pouvez vous appuyer sur votre style perceptif présenté ci-après. Si vous êtes de type visuel, vous
retiendrez peu d’information orale et vous devrez donc les traduire en schéma pour les mémoriser ;
si vous êtes plutôt auditif, vous devrez apprendre en parlant à haute voix pour mieux retenir.
 Vos capacités d’entraînement à la mémorisation : la mémorisation doit en permanence être
renforcée par des répétitions surtout si vous souhaitez récupérer une information littérale ou
automatiser la récupération (par exemple, des dialogues de théâtre, les tables de multiplications …).
Il faut alors travailler en plusieurs étapes : être attentif en cours, relire et compléter le cours le jour
même, créer des fiches de cours (plans détaillés, schémas, …) plus faciles à relire, les mémoriser
au minimum une semaine avant l’examen, revoir l’ensemble des fiches le soir précédent l’examen.
 Vos conditions de mémorisation : la mémoire a besoin de temps pour bien fonctionner. Il faut
respecter certains principes : profiter du sommeil car le cerveau révise seul ce qui a été appris
pendant la journée ; faire des pauses entre deux longs moments de mémorisation ; varier les types
de mémorisation (répétition, réflexion…) ; planifier les révisions pour éviter la saturation et
l’impression de tout confondre.
 Votre effort au travail de mémorisation : un moyen très efficace pour obtenir un apprentissage
durable de qualité est la profondeur de traitement des informations. Par une utilisation répétée de
l’information dans des différents contextes (exemples et exercices variés), vous mémorisez de
manière contextualisée et la récupération de l’information est plus pertinente.

19
 L’utilisation que vous ferez des données à mémoriser : si vous souhaitez être efficace, il faut que
vous ayez l’impression que ce que vous apprenez vous sera utile. Pensez d’abord à la situation
d’examen qui va vous être proposée : comment le savoir devra être restitué ? Est-ce que vous aurez
des questions de cours, une dissertation, un cas pratique ? Puis interrogez-vous sur l’importance de
ce que vous apprenez pour votre objectif final. Comment réutiliserez-vous ces connaissances ?

Exercice :

 Apprenez par répétition multiple (environ 10) la liste de mot suivante : coquelicot, salade, jean,
lavande, sang, épinard, sapin, fraise, ciel, framboise
 Ecrivez les mots dont vous vous souvenez, souvent aux alentours de 5 et ce sont ceux du début de
la liste.

 Refaites l’exercice dans deux semaines en divisant les répétitions par 2 (environ 5).
 Ecrivez les mots dont vous vous souvenez, souvent aux alentours de 10 car l’information traitée
n’est plus tout à fait nouvelle pour vous.

La perception
Des notes utiles
La perception est la première étape de tout traitement d’information. Les informations sont captées
et dirigées vers le cerveau pour être analysées. On distingue généralement trois modes de
perception : visuelle, auditive, tactile ou kinesthésique (percevoir les choses à travers le corps et
les actions). Une fois analysée, l’information peut être reconnue si elle n’est pas nouvelle ou être
associée mentalement à des éléments déjà connus, si elle est nouvelle.

Pour mieux savoir comment vous fonctionnez, vous devez être au clair avec votre mode
préférentiel de perception et, pour cela, définir votre style perceptif. Il s’agit de votre manière
dominante de percevoir et de mémoriser l’information au niveau sensoriel. On parle de
prédominance du style visuel, auditif ou kinesthésique (VAK). Il est important de connaître celle
que vous allez privilégier pour mieux mémoriser et adapter vos stratégies.

En conclusion

Vos stratégies d’apprentissage feront appel à un mélange de ces différents styles - visuel, auditif
ou kinesthésique - en fonction du contexte. Mais vous allez tout de même privilégier un ou deux
modes d’apprentissage. En effet, chacun développe un profil d’intelligence unique qui va être mis
au service de l’apprentissage. Il est important que vous en preniez conscience pour favoriser votre
réussite en formation.

20
Résume

Les éléments essentiels de l'apprentissage / résumé


En résumé, les éléments essentiels de l’apprentissage peuvent être synthétisés dans le schéma ci-
dessous :

Représentation schématique du modèle de la mémoire


(adapté d’Atkinson et Shiffrin, 1968)

21
V. Prendre des notes
5.1. Introduction
Outre l’importance d’avoir à nouveau accès à une information donnée, la prise de notes facilite la
mémorisation et la compréhension. Ecrire aide à ne pas se disperser.

Que ce soit un ouvrage, un cours, un document audiovisuel, les notes qui s’y rapportent doivent être
efficaces, c’est à dire organisées, exhaustives, synthétiques, exploitables et exploitées.

Ce module a pour but de vous donner des outils pratiques ainsi que quelques « trucs » parmi lesquels vous
pourrez piocher pour construire votre méthode personnelle.

 pourquoi prendre des notes ?


 noter le contenu d'une intervention
 connaître son mode d'apprentissage
 utiliser des abréviations et des signes
 choisir la mise en page qui vous convient

5.2. Pourquoi prendre des notes


On prend des notes pour assimiler des idées, s’approprier des savoirs. Vos notes doivent donc être
utiles, utilisables et utilisées.

Des notes utiles


Il est inutile de prendre en note tout ce que dit l’enseignant. Il faut que vous soyez en mesure de
prendre des notes fiables qui restituent les éléments importants d’une intervention. Pour cela vous
devez réaliser plusieurs tâches simultanément : écouter + comprendre + déterminer ce qui est
important + écrire.

Ne pas prendre assez de notes voire pas du tout est dangereux, car il est impossible de retenir une
intervention orale en écoutant uniquement.

Des notes correctement prises doivent être utiles pour apprendre, retenir, elles peuvent être
complétées et peuvent servir pendant plusieurs mois ou plusieurs années si nécessaire.

Attention si vous décidez d’enregistrer un cours, vous risquez de n’avoir ni le temps ni l’envie de
le retranscrire.

5.3. Noter le contenu d'une intervention


Noter le plan
Lors d’un cours, d’une présentation, d’une intervention… très souvent l’intervenant vous
annoncera son plan en introduction. Notez ce plan !! C’est très important. En effet, si vous ne
connaissez pas l’intervenant vous ne saurez pas à l’avance :

 S’il va répéter le plan pour chaque partie


 Faire des conclusions significatives entre chaque partie
 Répéter plusieurs fois les mêmes informations

22
 Ne rien spécifier de précis et dérouler son cours comme un long roman sans chapitre

Si vous avez bien noté le plan, vous n’aurez plus qu’à insérer les titres de parties à la fin du cours
ou lors de la relecture de vos notes.

5.4. Connaître son mode d’apprentissage


Nous avons tous des techniques différentes pour apprendre. Certains doivent répéter à l’oral, d’autres
réécrire, d’autres lire… L’essentiel est que vous trouviez un moyen pour retenir vos notes.

Pour cela, consultez le module Apprendre à apprendre.

N’hésitez pas à :

 Utiliser des codes couleurs pour les titres, les définitions, les exemples…
 Faire des schémas, des flèches, des dessins…
 Noter précisément les exemples donnés par l’enseignant, ou les anecdotes si cela vous aide à faire
un lien entre la théorie et la pratique.

5.5. Créer des abréviations, utiliser des signes


Pour gagner du temps dans votre prise de notes vous devez mettre au point un système
d’abréviations. Voici quelques règles communément utilisées :

Supprimer les mots inutiles

Les articles, certains adjectifs, certains verbes.

Ex : L’eau est bonne pour la santé devient : Eau bonne pr santé.

Utiliser des symboles mathématiques : flèches, +, =…

Abréger la fin des mots

– tion est remplacé par ° (abréviation = abrévia°)

–ement, -ment, -ent, -ant sont remplacés par t minuscule exposant (évidemment = evidemt)

– que est remplacé par q (fanatique = fanatiq)

Supprimer les voyelles : Cordialement : Cdt

Attention
• Ecrivez les mots techniques que vous utilisez pour la première fois

• Lorsque vous décidez d’une abréviation, notez-la en marge de votre feuille

• Utilisez toujours les mêmes abréviations, respectez votre propre code

23
5.6. Choisir la mise en page qui vous convient
Ci-dessous 5 points que vous devez essayer de respecter pour optimiser la prise de notes :

 Ecrire sur papier et non sur ordinateur. Il est plus facile de barrer, souligner, mettre en couleur, créer
des abréviations et une mise en page personnalisée sur papier. Vous ne risquez pas de tout effacer
en cas de mauvaise manipulation.
 Aérer les lignes (Si vous choisissez des feuilles à petits carreaux, écrivez une ligne sur deux)
 Numéroter les pages
 Inscrire la date du cours
 Inscrire le nom du cours et le nom de l’enseignant

Piochez dans les points suivants pour construire le type de mise en page qui vous convient :

 Ecrire sur le recto des feuilles uniquement


 Les titres : Souligner, surligner, écrire en couleur, écrire en majuscule, hiérarchiser visuellement sur
la feuille, numéroter (I, II, III, 1 , 2, 3 ou A, B, C, a, b, c….)
 Prévoir une marge importante (à droite ou à gauche) pour : Noter les références bibliographiques,
les exemples, compléter vos notes, noter vos nouvelles abréviations, vos observations personnelles,
les questions à poser, les renvois à d’autres notes, les définitions…
 Si vous ne voulez pas laisser de marge ou bien si vous avez oublié d’en faire une, vous pouvez :
Encadrer en couleur ou non les références bibliographiques, les exemples, vos observations
personnelles, les questions à poser, les renvois à d’autres notes, les définitions…
 Utiliser des flèches, des puces pour les corrélations et les énumérations en y ajoutant un décalage
de votre texte sur votre feuille.

24
VI. Faire une recherche documentaire

6.1. Méthodologie
Que ce soit pour un exposé, un mémoire, une thèse, ou pour votre connaissance personnelle, ce
processus est indispensable mais néanmoins compliqué.

Voici une multitude de conseils organisés en un processus en 5 étapes :

 Etape 1 : définir mon sujet


 Etape 2 : rassembler l'information de base
 Etape 3 : déterminer les types de documents
 Etape 4 : chercher les références
 Etape 5 : présenter une bibliographie

plus un point particulier sur le classement des références d'une bibliographie

6.2. Définir le sujet


Nous allons nous appuyer sur un exemple.
Partons du sujet d’étude suivant : « L’inclusion scolaire des enfants autistes »
Quel est mon sujet ?
L’inclusion scolaire des enfants autistes.
Quels sont les concepts à utiliser ? Quels sont les principaux mots clés ?
Mots clés : Inclusion, autisme, handicap, milieu scolaire, enfants autistes
N.B : Un mot clé décrit le sujet d’un document. Il provient d’un vocabulaire préétabli et ne
correspond pas toujours au vocabulaire courant

Quel est le contexte de votre recherche ?

approche théorique

adopter une approche psychologique


champ géographique
étudier l’inclusion scolaire dans le 8éme arrondissement de Ouagadougou
période de la recherche
étudier l’inclusion scolaire depuis le début des années 2000

25
De quelles informations avez-vous besoin pour traiter votre sujet ?
Historiques
examen de l’évolution de l’inclusion scolaire
Statistiques
combien d’institutions accueillent des enfants autistes ?
combien d’enfants autistes sont concernés par l’inclusion scolaire ?
Juridiques
quel est le cadre législatif pour l’accueil des enfants autistes ?
Sociologiques
quelles sont les représentations sociales de l’autisme dans la société ?

Ces orientations sont indicatives et sont étroitement liées à la discipline à laquelle vous êtes
inscrit.

6.3. Rassembler l’information de base


Consultez les ouvrages de référence :

 Encyclopédies (vue d'ensemble du sujet)


 Dictionnaires (signification des termes, définition linguistique)

Complétez cette recherche d'information de base en consultant :

 des dictionnaires spécialisés


 des traités
 des manuels

N.B : Pensez à noter ce que vous trouvez et où vous l’avez trouvé car vous pourrez être amené(e)
à faire des vérifications, des citations. Relevez les références bibliographiques complètes : auteur,
titre, éditeur, date, ville…

6.4. Déterminer les types de documents pertinents


Après la recherche de base, interrogez-vous sur le type de documents qui seront susceptibles de
vous donner l'information la plus pertinente par rapport à votre sujet. Il peut s'agir de :

 Monographies (livres)
 Mémoires (de DU, DIU, L3, M2P ou M2R)
 Thèses (de doctorat)
 Actes de colloques
 Rapports
 Articles de périodiques
 Archives (d'auteurs ou d'institutions)
 Documents audiovisuels
 Arrêtés et autres textes juridiques (circulaires, lois, décrets)

26
6.5. Chercher les références
Consultation des bibliographies établies
La bibliographie est constituée de l'ensemble des documents relatifs à un domaine ou à une
problématique, généralement établie par des spécialistes. C’est une liste, classée selon certains
critères, permettant le repérage des documents référencés.

Votre sujet fait écho à des thèmes que vous aurez abordés au cours de votre formation. Les auteurs
de référence de la discipline auront été évoqués et peuvent constituer un point de départ pour vos
recherches bibliographiques. En effet vous commencerez par consulter les bibliographies de ces
auteurs pour ensuite enrichir vos recherches.Les bibliographies sont à consulter en début de
recherche, elles vous permettront de repérer les titres importants.

N.B : Pensez à noter ce que vous trouvez et où vous l’avez trouvé car vous pourrez être amené à
faire des vérifications, des citations.

Relevez les références bibliographiques complètes : auteur, titre, éditeur, date, ville…
Interrogation des catalogues
Utilisez les catalogues des bibliothèques (le catalogue recense l’ensemble des documents de la
bibliothèque). Ces catalogues sont consultables en bibliothèque ou en ligne.

Chaque base de données ou base bibliographique possède sa propre syntaxe. La plupart du temps,
une aide en ligne est proposée.

Interrogez les bases de données des articles de presse (journaux d’actualité ou revues)

Ces bases de données sont généralement accessibles via les bibliothèques universitaires

 La recherche par auteur ou par titre

A partir des références bibliographiques que vous aurez trouvées, vous rechercherez :

- Soit un ouvrage spécifique (recherche par auteur + titre)

- Soit les différents ouvrages d’un même auteur (recherche par auteur)

 La recherche par mots clés

Vous interrogerez le catalogue à partir des mots clés que vous aurez listés.

Conseils pour la saisie des mots-clés

 les mots clés

Ils doivent être : courts (pas de phrase) - non accentués - en minuscule

27
Quand une base de données présente un index : le consulter (l’index présente les différentes formes
d’un mot clé)

Reprenons l'exemple précédent, les mots clés sont les suivants : inclusion, autisme, handicap,
milieu scolaire, enfants autistes

Votre recherche peut commencer par le mot clé le plus important : « Inclusion »

 les opérateurs logiques :

ET (AND) OU (OR)

Selon notre exemple, vous élargissez votre recherche en ajoutant l'épithète « scolaire » ou le mot
«autistes»

« Inclusion » ET « scolaire »

« Inclusion » ET « autistes »

« Inclusion » OU « scolaire »

« Inclusion » OU « autistes »

6.6. Présenter une bibliographie


Une bibliographie est l'ensemble des documents (appelés généralement « références ») utilisés
pour sa recherche.

Elle doit permettre à tout lecteur de retrouver le document cité dans votre travail ou dont vous vous
êtes inspiré pour son élaboration.

1. Certains directeurs souhaitent que seules les références citées soient reportées dans la
bibliographie.

2. D'autres souhaitent que tous les documents, ceux que vous avez effectivement cités et ceux dont
vous vous êtes inspirés apparaissent dans la bibliographie.

Attention : vous devez suivre les indications de votre directeur de mémoire ou de tout autre
document qui vous aura été spécifié comme étant la référence à suivre en la matière.

28
VII. Faire une note de synthèse

Avant tout conseil méthodologique sur cet exercice, situons les contextes dans lesquels on retrouve la note
de synthèse.

1. La note de synthèse dans un concours administratif : il s’agit d’étudier un dossier de 25 à 35


pages traitant d’un sujet d’ordre général ou pas, pour lequel il est demandé d’effectuer une synthèse
dans un temps imparti (en général 3h, voire 4h).
2. La note de synthèse en situation professionnelle : plus technique, la note de synthèse demandée
à un salarié porte en général sur un sujet connexe à son emploi. Bien que soumis à une date de
restitution du travail, il dispose d’une plus grande latitude de réalisation et peut organiser son temps
pour produire la synthèse demandée.

(NB : la note de synthèse est également au programme de certaines filières de formation, notamment en
Sciences de la communication.)

Dans les deux cas, la note de synthèse reste :

 la production d’un document synthétique, reprenant de façon méthodique et pertinente les


thématiques relatives à un sujet donné par un ensemble de ressources, voire proposant des solutions
concrètes si telle est la consigne.
 un exercice faisant appel à des qualités de compréhension, de clarté, de pertinence, de rigueur,
de concision et de fidélité aux documents de référence.

7.1. Définition de la note de synthèse


L’avis d’un enseignant : « Il s’agit de rendre compte d’un ensemble de documents, parfois très
nombreux, de façon claire et dynamique, afin qu’on puisse se faire rapidement un avis sans avoir
besoin de prendre connaissance de ce corpus. »

A retenir :
La note de synthèse n’est pas :

1. un compte rendu de lecture, ni le résumé des textes contenus dans le dossier


2. l’expression d’un jugement personnel sur les thématiques du dossier
3. une argumentation sur les idées défendues par les auteurs présents dans le dossier
4. une suite de banalités ou généralités piochées ici et là dans le dossier.

Ce qu’elle est :

1. Un document concis à la construction claire, destiné à informer utilement et rapidement à partir


des informations disponibles
2. Un document neutre et objectif, dans sa rédaction comme dans son vocabulaire.

29
7.2. Comment aborder le dossier documentaire ?
Prendre connaissance du dossier

 Taille du dossier : 25 à 35 pages environ.


 Type de documents : textes de Loi, articles de presses, circulaires, revues techniques et/ou
professionnelles, etc.
 Types de sujets possibles : 2 grandes catégories
o Type 1 (sans mise en contexte): « À l’aide du dossier ci-joint, vous rédigerez une note de
synthèse ».
o Type 2 (avec mise en contexte): « Le maire, nouvellement élu, vient de faire l’objet d’une
observation du Préfet en matière de recours aux marchés publics. Il vous demande de lui
préparer une note faisant l’état de la question. »

7.3. Focus concours

 Dans le cadre d’un travail en temps limité, la lecture de l’intégralité d’un dossier de 25 à 35 pages
est illusoire. (cf. rubrique suivante « méthode »)
 Les textes constituant le dossier ne sont pas tous d’égale importance. Soyez attentif et surveillez
bien votre temps de lecture.
 Certains sujets de concours recèlent de petits pièges : certains dossiers documentaires vous mettent
face à des textes redondants, voire « parasites ». Ils sont là pour permettre au jury de s’assurer de
votre bon sens et de votre logique

7.4. Une méthode simple pour réaliser sa note de synthèse


Les 5 étapes à suivre pour réussir sa note.

Etape 1 : s’approprier le sujet


Lire attentivement le sujet et s’assurer de l’avoir bien compris (=> c’est le préalable à une lecture
efficace et productive du dossier)

 Gardez toujours à l’esprit le sujet à traiter : faire un hors sujet est fatal pour ce type de épreuve.
 Si le libellé de votre sujet spécifie l’identité du commanditaire de la note de synthèse (ex : Monsieur
le maire), vous devez y faire référence dans votre travail et lui adresser votre réponse.

Etape 2 : le survol des documents constitutifs du dossier


Il est déconseillé d’attaquer directement la lecture approfondie des documents. Il s’agit de
commencer par une « lecture en diagonale » afin d’identifier les documents les plus intéressants
(=> ceux qui vont contenir les informations les plus pertinentes en fonction du sujet à traiter).

Etape 3 : la lecture et prise de notes


Pour gagner du temps, la priorité sera donc donnée aux documents présentant le plus d’intérêt. Les
plus anecdotiques pourront être survolés.

Etape 4 : déterminer la problématique et construire le plan


Déterminer la problématique
La problématique rappelle le sujet, précise comment la question va être traitée, tant du point de
vue de la méthode que des options prises.

30
Elle est construite à partir des thèmes transversaux rencontrés dans le dossier documentaire. Les
bonnes questions à se poser pour y parvenir : quels sont les thèmes complémentaires ? Quels sont
les axes de confrontation ?

Construire son plan


Il est déconseillé d’entamer la rédaction de la note de synthèse sans prendre appui sur un plan.

Si l’on a pris soin de hiérarchiser les idées (par ordre d’importance) en cours de lecture, on
gagnera du temps lors de la phase rédaction. L’idéal est de construire un plan précis qui permettra
de rédiger rapidement votre synthèse.

Pour construire un plan détaillé efficace :

 Reprendre les thèmes identifiés et classés pendant la lecture du dossier dans le sens
d’une démonstration votre réflexion
 Aller dans le détail et rédiger les parties et sous-parties structurant votre document
 Classer ses arguments du moins important au plus important (=> toujours terminer par
l’information la plus marquante)
 Contrôler la cohérence d’ensemble avant de commencer à rédiger.

Etape 5 : la rédaction, la structure de la note de synthèse


La note est un exercice très codifié. Sa structure comporte trois parties : l'introduction, le
développement et la conclusion

 Introduction

Elle est composée de 3 parties :

- rappel du contexte, des faits ou de la loi (en fonction du sujet) qui posent le cadre de la synthèse

- précision des enjeux, des problèmes évoqués dans la synthèse (=> montrer que l’on répond à la
commande)

- annonce de la manière dont vous allez traiter le sujet (le plan)

Développement

En général, on privilégie le plan en 2 parties, 4 sous-parties

Partie I – Titre Partie II – Titre


Chapeau Chapeau

sous-titre 1 Transition sous-titre 1


sous-titre 2 sous-titre 2

31
Évaluation de la note de synthèse
Votre note de synthèse doit révéler certaines de vos qualités au lecteur:

 Capacité à produire un document utile, simple et concis


 Capacité d’identification des thèmes majeurs dans un ensemble de textes
 Capacité de cohérence et d’organisation de ses idées
 Capacité à maitriser la langue française

Focus concours : ce qu’il faut montrer dans la note de synthèse

Vous êtes capable de:

 Comprendre rapidement un problème (=> capacité de réflexion dans un temps limité)


 Contextualiser ce problème (=> culture générale)
 Analyser les différents aspects d’un dossier
 Produire une synthèse claire, concise et s’appuyant sur un plan cohérent
 Proposer une/des solution(s) si le sujet le réclame

Le jury cherche à vérifier vos aptitudes plus que vos connaissances.

32
VIII. Produire un commentaire de texte

Les conseils qui suivent revêtent un caractère général. Selon les disciplines, des spécificités
peuvent exister.

Qu'est-ce qu'un commentaire de texte ?


Une analyse claire et précise d’un document, agrémentée de vos connaissances de cours, de TD ou
de vos connaissances personnelles. Il s’agit de poser la problématique, de la traiter en pensant avec
l’auteur.

Vous devez expliquer le texte :


Vous devez présenter et expliciter les idées exposées dans le texte en vous exprimant de façon
claire. Il s’agit de démontrer que vous avez bien compris le texte.

Vous devez également commenter et analyser le texte :


Vous exposez vos connaissances, votre point de vue argumenté sur les principaux thèmes abordés
dans le texte. Vous pouvez pour cela prendre appui sur d’autres auteurs. N’oubliez pas de justifier
votre position.

Les écueils à éviter :

 La paraphrase (qui n’apporte rien par rapport au texte)


 Des développements généraux trop éloignés du texte
 Le catalogue des citations
 La récitation du cours
 L’étude parcellaire du texte (approche d’un seul élément au détriment du sens global)
 La dissertation à partir de la problématique que vous aurez déterminée (déconnexion du texte)

8.1. Éléments méthodologiques


1. Il vous faudra lire très attentivement le texte.
Plusieurs lectures sont nécessaires à une bonne compréhension.

2. Il convient de se demander ce que l’auteur cherche à démontrer.


3. Vous analyserez la méthode de l’auteur :

 Repérez la construction du texte et les différentes étapes de l’argumentation de l’auteur.


 Sur quels exemples et sur quelles sources s’appuie-t-il pour faire sa démonstration ?
 Quels types de données sont mobilisés (statistiques, observations, lectures, entretiens) ?
 Quels sont les ouvrages cités ?

Recensez bien toutes les preuves avancées et analysez-les.

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4. Vous mettrez en perspective et illustrerez :

 Comment d’autres auteurs ont-ils traité ces questions ?


 Avec quelles autres méthodes ou point de vue ?
 Quelle actualisation pourrait-on faire, quels autres exemples d’études ou de faits sociaux pourrait-
on citer ?
 Comment est-ce que ces éléments remettent en question ou au contraire confirment la thèse du
texte ?

Pour vous aider, vous pouvez :


Numéroter les lignes

8.2. La construction du commentaire de texte


Le commentaire comprend une introduction, un développement, une conclusion

L'introduction
L’introduction peut se décomposer selon les étapes suivantes ; cette proposition vous permet d’aller
à l’essentiel.

1. L’approche : Thème du texte


Evitez les généralités et ne faites pas de citation du document

2. La présentation de l’auteur et du document :

 Eléments bibliographiques (Nom de l’auteur, statut, discipline d’appartenance, son apport dans la
discipline,…)
 Eléments de contexte (époque de parution, contexte de l’élaboration du texte ou contexte général
historique, place du texte)
 Nature de l’écrit (droit constitutionnel, écrit philosophique, roman littéraire)

Attention de ne pas alourdir vos propos en donnant trop de détails.

3. La problématique
Il s’agit de mettre en valeur

 La question fondamentale posée par l’auteur


 L’angle d’étude privilégié pour traiter le sujet en question

Le développement
La rédaction doit mettre en valeur votre analyse en utilisant avec précision le texte proposé (citez
des passages précis) et en le mettant en perspective. Suivez votre fil directeur en dégageant les
aspects importants du texte et les arguments que vous pouvez alors « critiquer » (évaluer,
commenter, juger) en introduisant : idées, arguments et analyse. Vous montrerez ainsi les limites
de l’argument ou vous le renforcerez en vous appuyant sur vos connaissances.

34
Conseils :

1. Introduisez et concluez chacune des parties


2. Pensez aux transitions
3. Evitez les phrases trop longues
4. Mettez en valeur vos titres
5. Regroupez les arguments (ils ne le sont pas forcément dans le texte proposé)
6. Citez les textes entre guillemets
7. Allez à la ligne
8. Aérer votre présentation

La conclusion
Elle doit répondre à l'introduction et reprendre le cheminement du texte (rassembler ce qui a été dit
dans le développement et qui apporte les réponses aux questions posées). Contrairement à la
dissertation, il n’est pas toujours opportun d’ouvrir sur une question. La conclusion doit être un
bref bilan qui indique l'intérêt de la démonstration de l'auteur.

35
IX. Préparer son exposé oral

L’oral est souvent une épreuve redoutée et pourtant inévitable.

La clé d’une prise de parole réussie repose sur sa préparation.

Or cette phase est souvent négligée voire insuffisante.

Au-delà du contenu à transmettre, il est essentiel de se poser les bonnes questions pour choisir un plan de
communication pertinent et intéresser son auditoire.

Grâce à un entraînement régulier et quelques conseils pratiques, vous acquerrez confiance en vous et en vos
connaissances.

L’exposé oral sert à présenter un rapport, un projet, à commenter une idée par exemple ou à introduire une
réflexion, suivi d’une partie réservée aux questions libres. Le terme désigne une intervention orale adressée
à un auditoire composé au maximum d’une vingtaine de personnes. Au delà il s’agit d’une conférence.

9.1. Préparer l'exposé / faire un plan


La qualité première de votre exposé, c’est sa construction. Le défaut le plus rédhibitoire, c'est
l'exposé brouillon, où l'on ne sait plus où l'on est !

Comment construire votre exposé ? Un principe de base est de toujours aller du général au
particulier.

Élaborez un plan en notant :

1. les titres des parties


2. les sous-titres
3. les idées « force »
4. les phrases de transition
5. les exemples

Ce plan vous servira de guide lors de votre intervention. Cf. fiche technique : Quel plan choisir ?

Evitez de vouloir montrer l’étendue de vos connaissances


en donnant par exemple trop de détails au risque d’oublier de présenter les idées directrices.

N’écrivez pas intégralement votre exposé


vous n'en auriez pas le temps, et vous devez éviter de lire devant le jury.

Rédigez l'introduction et la conclusion


L’introduction est déterminante pour attirer l'attention de votre auditoire. La conclusion qui doit
achever de convaincre le jury, si elle est bien menée peut faire oublier quelques incohérences ou
erreurs dans vos propos ; il ne faut donc pas l'improviser.

36
Apprenez votre introduction et votre conclusion
L’introduction et la conclusion sont la première et la dernière impression donnée au jury. Savoir
débuter et clore un propos sont deux choses essentielles. Il est conseillé de les apprendre par cœur.
Cela participe également à diminuer le trac en début de présentation.

Préparer ses notes


Vos notes sont votre prompteur.

1. Elles doivent être prises uniquement sur le recto des feuilles ; laissez le verso vierge, vous
n'aurez donc pas à tourner vos pages.
2. Numérotez de façon claire vos feuilles.
3. Ecrivez en gros et de manière lisible, utilisez si besoin des couleurs.
4. N’oubliez pas, si nécessaire, de faire référence à des données chiffrées.

Même pour une courte intervention, il est important de noter votre message-clé et de lister vos
arguments. C’est une bonne manière de clarifier vos idées.

Penser à la suite
N'oubliez pas que des questions suivront. Il est donc judicieux de les suggérer au jury, en
ménageant quelques oublis sur des points que vous connaissez bien : vous donnerez ainsi une
impression de grande maîtrise, lorsque vous répondrez rapidement à ces questions. En règle
générale, n'épuisez pas vos connaissances lors de l'exposé, vous risqueriez alors un mutisme total
lors des questions

9.2. Capter votre auditoire / présenter son exposé


Vous allez être jugé autant sur votre capacité à vous exprimer oralement que sur vos connaissances. Adoptez
un état d’esprit positif. Soyez donc vif, captivant, et veillez à respecter quelques conseils élémentaires.

1. Ne lisez jamais : vous devez regarder le plus possible votre jury, à moins de citer un document.
2. Aidez le jury à vous suivre : annoncez clairement à la fin de votre introduction le plan que vous
allez déployer. Précisez systématiquement la partie que vous allez commencer ou celle que vous
venez de terminer : vos transitions doivent être marquées.
3. Mettez du relief : accentuez les termes importants (concepts, transitions), modulez vos phrases,
évitez la monotonie. Tenez compte de la lassitude éventuelle du jury.
4. Erreurs à éviter si vous avez des supports power point :
5. Veillez à ne pas vous mettre devant l’écran
6. Ne soyez pas mobilisé par le défilement des diapos. Vous pouvez imprimer votre support et
intercaler des feuilles blanches pour ne pas oublier de passer à la diapo suivante.

9.3. Capter votre auditoire / répondre aux questions

1. Après l'exposé, vient le temps des questions du jury. Comment appréhender ce moment ? En
premier il est essentiel de ne jamais s'imposer de répondre immédiatement. Il est normal, et même
apprécié, de marquer un temps de réflexion, pour autant que celui-ci soit raisonnable.
2. Vous ne comprenez pas la question qui vous est posée ? Demandez au jury de la reformuler ; ne
risquez pas une réponse à côté.
3. Si la réponse vous échappe, n'abandonnez pas trop vite ; commencez votre propos par introduire la
demande en situant son contexte, reformulez ensuite la question en l'enrichissant un peu, puis

37
annoncez que cette information vous échappe momentanément, en faisant une hypothèse sur la
réponse si vous le pouvez.
4. Le jury peut vous poser une question dont la réponse figurait dans votre exposé. Il se peut qu’il
veuille vous amener à corriger une erreur. Ne négligez pas cette chance, soit votre réponse lui a
échappé dans votre narration : ne lui reprochez pas son inattention en signalant trop lourdement que
vous y avez déjà répondu, redonnez simplement votre réponse.

9.4. Capter votre auditoire / captiver


Au-delà des connaissances que vous allez démontrer, vous devrez captiver votre auditoire ; pour ce faire
:

1. Exprimez-vous clairement, construisez bien vos phrases, choisissez judicieusement vos termes.
2. Faites des phrases courtes, au présent de préférence. Une situation de stress peut entraîner des
concordances de temps originales et inexactes.
3. Soyez prudent, n'utilisez que des mots dont vous possédez bien la signification, n’introduisez pas
d'éléments que vous maîtrisez mal.
4. Ne vous laissez pas submerger par l’émotion ou le manque de préparation. Rappelez-vous que si
vous avez correctement préparé votre sujet, votre trac s’atténue voire disparaît car vous maîtrisez
votre sujet.
5. Regardez chacun de vos interlocuteurs ; communiquer c’est convaincre.
6. Choisissez une posture adaptée, évitez de croiser les bras, de mettre les mains derrière le dos, de
jouer avec votre stylo, de gesticuler.

9.5. Se préparer / s'entraîner


La première règle consiste à respecter scrupuleusement le temps alloué à l'exposé et à ne jamais empiéter
sur les minutes consacrées aux questions ; vous commettriez alors une erreur sanctionnée ou vous risqueriez
d’être interrompu sans avoir la possibilité d'achever votre propos.

Entraînez-vous sur plusieurs durées ; il est possible que le jury modifie le temps qui vous semblait être
imparti.

L'habitude est une précieuse alliée ; entraînez-vous régulièrement à parler pendant la durée donnée ; assez
rapidement cela deviendra une seconde nature.

Exercez-vous devant un public, cela permet d’acquérir de l’aisance et de corriger ses « tics ».

Le jour de l'épreuve, vous poserez en évidence sur votre table une montre ou un chronomètre qui vous
permettra, d'un rapide regard, de vérifier le temps restant. Vous pouvez positionner les aiguilles de votre
montre sur 12h ce qui facilite la lecture du temps.

Vous devrez suivre un minutage précis de votre exposé que vous aurez préalablement découpé en 3
séquences :

 Une introduction claire


 2 ou 3 parties équilibrées
 Une conclusion

38
Attention ! Si vous ne disposez pas d’assez de temps, utilisez la dernière minute pour dire l’essentiel et faites
toujours une conclusion même très rapide.

SE PREPARER / LE JOUR J
Pour mettre toutes les chances de votre côté et éviter le stress :

 Arrivez en avance
 Testez le matériel dont vous aurez besoin
 Relisez vos notes
 Détendez-vous quelques minutes
 Concentrez-vous

39
X. Préparer sa soutenance

La soutenance est une restitution orale des travaux écrits qui permet de faire état du niveau du
stagiaire par rapport aux attentes du programme. A ce titre, elle fait partie de la note qui sera
attribuée.Les exigences de la soutenance sont similaires à celles de toute présentation orale mais
comportent également quelques particularités.

Attention. Les conseils qui suivent sont donnés dans le cadre d’une description de soutenance
« type ». Les enseignants de la formation apporteront leurs spécificités qu’il faudra alors intégrer.

10.1. Définition
Ce que n’est pas une soutenance :

 un résumé de travail
 une présentation des détails (théoriques et méthodologiques)
 une lecture du mémoire

Ce qu’est une soutenance :

 un exposé sur l’ensemble du travail


 une explication vivante et concise (~20 minutes) :
o du contexte de la recherche
o de la raison de cette recherche
o de la méthode
o des résultats principaux
o des conclusions et perspectives

… suivie de questions et échanges.

10.2. Soutenance / structure


Le plan de la soutenance
Il dépend principalement des formations suivies. Mais gardez à l’esprit que vous allez vous mettre
en scène en tant que personnage central de la présentation.

Il n'y a pas de schéma de déroulement standard car le style de la soutenance (liberté de ton,
académisme...) et le rythme (densité et vitesse des informations exposées) sont dépendants des
objectifs, de la nature et des résultats des travaux, du type de stage ainsi que des attentes du jury.

En règle générale, il est intéressant de dérouler sa soutenance à l'inverse de la démarche d'analyse


en commençant donc par la fin. En effet, c'est en premier la résolution de la problématique qui
intéresse le jury. Si nécessaire les éclaircissements et les justifications viendront ensuite.

40
10.3. Soutenance /contenu
Le contenu de la soutenance.
Quelques pistes pour élaborer la soutenance une fois le plan établi :

Introduction :

Vous devez repositionner votre travail dans le cadre général en présentant donc rapidement
l'entreprise, l'environnement, la problématique du rapport et les conclusions et finalités des
travaux. Suivra ensuite l’annonce du plan.

Développement : Il n'est pas conseillé de faire un résumé du mémoire durant la soutenance, les
membres du jury ayant déjà lu le travail. Au contraire, l'apport d'informations postérieures à la
remise du rapport est particulièrement apprécié. Vous disposez de plusieurs possibilités pour
organiser votre présentation :

 Présenter l'ensemble de ses travaux en évitant de reformuler exactement ou de résumer son rapport
 Choisir et approfondir un point particulier du rapport
 Partir de ses conclusions et approfondir l'analyse et les préconisations

Conclusion : Vous pouvez dans tous les cas rappeler les raisons qui vous ont poussé à choisir ce
sujet et surtout insister sur les apports de votre travail, ses limites et les prolongements nécessaires.

10.4. Soutenance /se préparer


Se préparer.
Les règles de préparation ne différent pas de celles d'un préparation d'un exposé.

Aussi, nous vous invitons à (re)lire toutes les sous rubriques de la partie "Capter votre
auditoire" du modulePréparer et réussir un exposé oral, à savoir :

 présenter son exposé

 répondre aux questions

 captiver son public

ainsi que celles de la partie "Se préparer" du même module, à savoir :

 s'entraîner

 le jour J

Capter votre auditoire / présenter son exposé

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Vous allez être jugé autant sur votre capacité à vous exprimer oralement que sur vos connaissances. Adoptez
un état d’esprit positif. Soyez donc vif, captivant, et veillez à respecter quelques conseils élémentaires.

1. Ne lisez jamais : vous devez regarder le plus possible votre jury, à moins de citer un document.
2. Aidez le jury à vous suivre : annoncez clairement à la fin de votre introduction le plan que vous
allez déployer. Précisez systématiquement la partie que vous allez commencer ou celle que vous
venez de terminer : vos transitions doivent être marquées.
3. Mettez du relief : accentuez les termes importants (concepts, transitions), modulez vos phrases,
évitez la monotonie. Tenez compte de la lassitude éventuelle du jury.
4. Erreurs à éviter si vous avez des supports power point :
5. Veillez à ne pas vous mettre devant l’écran

- Ne soyez pas mobilisé par le défilement des diapos. Vous pouvez imprimer votre support et intercaler
des feuilles blanches pour ne pas oublier de passer à la diapo suivante.

10.5. Préparer l'exposé / faire un plan


La qualité première de votre exposé, c’est sa construction. Le défaut le plus rédhibitoire, c'est
l'exposé brouillon, où l'on ne sait plus où l'on est !
Comment construire votre exposé ? Un principe de base est de toujours aller du général au
particulier.

Élaborez un plan en notant :

1. les titres des parties


2. les sous-titres
3. les idées « force »
4. les phrases de transition
5. les exemples

Ce plan vous servira de guide lors de votre intervention. Cf. fiche technique : Quel plan choisir ?

Evitez de vouloir montrer l’étendue de vos connaissances


en donnant par exemple trop de détails au risque d’oublier de présenter les idées directrices.

N’écrivez pas intégralement votre exposé


vous n'en auriez pas le temps, et vous devez éviter de lire devant le jury.

Rédigez l'introduction et la conclusion


L’introduction est déterminante pour attirer l'attention de votre auditoire.
La conclusion qui doit achever de convaincre le jury, si elle est bien menée peut faire oublier
quelques incohérences ou erreurs dans vos propos ; il ne faut donc pas l'improviser.

Apprenez votre introduction et votre conclusion


L’introduction et la conclusion sont la première et la dernière impression donnée au jury. Savoir
débuter et clore un propos sont deux choses essentielles. Il est conseillé de les apprendre par cœur.
Cela participe également à diminuer le trac en début de présentation.

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10.6. Préparer son exposé / préparer ses notes
Préparer ses notes
Vos notes sont votre prompteur.

1. Elles doivent être prises uniquement sur le recto des feuilles ; laissez le verso vierge, vous
n'aurez donc pas à tourner vos pages.
2. Numérotez de façon claire vos feuilles.
3. Ecrivez en gros et de manière lisible, utilisez si besoin des couleurs.
4. N’oubliez pas, si nécessaire, de faire référence à des données chiffrées.

Même pour une courte intervention, il est important de noter votre message-clé et de lister vos
arguments. C’est une bonne manière de clarifier vos idées.

Penser à la suite
N'oubliez pas que des questions suivront. Il est donc judicieux de les suggérer au jury, en
ménageant quelques oublis sur des points que vous connaissez bien : vous donnerez ainsi une
impression de grande maîtrise, lorsque vous répondrez rapidement à ces questions.
En règle générale, n'épuisez pas vos connaissances lors de l'exposé, vous risqueriez alors un
mutisme total lors des questions

10.7. Capter votre auditoire / présenter son exposé


Vous allez être jugé autant sur votre capacité à vous exprimer oralement que sur vos connaissances. Adoptez
un état d’esprit positif. Soyez donc vif, captivant, et veillez à respecter quelques conseils élémentaires.

1. Ne lisez jamais : vous devez regarder le plus possible votre jury, à moins de citer un document.
2. Aidez le jury à vous suivre : annoncez clairement à la fin de votre introduction le plan que vous
allez déployer. Précisez systématiquement la partie que vous allez commencer ou celle que vous
venez de terminer : vos transitions doivent être marquées.
3. Mettez du relief : accentuez les termes importants (concepts, transitions), modulez vos phrases,
évitez la monotonie. Tenez compte de la lassitude éventuelle du jury.
4. Erreurs à éviter si vous avez des supports power point :

- Veillez à ne pas vous mettre devant l’écran

- Ne soyez pas mobilisé par le défilement des diapos. Vous pouvez imprimer votre support et
intercaler des feuilles blanches pour ne pas oublier de passer à la diapo suivante.

10.8. Capter votre auditoire / répondre aux questions

1. Après l'exposé, vient le temps des questions du jury. Comment appréhender ce moment ?

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En premier il est essentiel de ne jamais s'imposer de répondre immédiatement. Il est normal, et même
apprécié, de marquer un temps de réflexion, pour autant que celui-ci soit raisonnable.

2. Vous ne comprenez pas la question qui vous est posée ? Demandez au jury de la reformuler ; ne
risquez pas une réponse à côté.
3. Si la réponse vous échappe, n'abandonnez pas trop vite ; commencez votre propos par introduire la
demande en situant son contexte, reformulez ensuite la question en l'enrichissant un peu, puis
annoncez que cette information vous échappe momentanément, en faisant une hypothèse sur la
réponse si vous le pouvez.
4. Le jury peut vous poser une question dont la réponse figurait dans votre exposé. Il se peut qu’il
veuille vous amener à corriger une erreur. Ne négligez pas cette chance, soit votre réponse lui a
échappé dans votre narration : ne lui reprochez pas son inattention en signalant trop lourdement que
vous y avez déjà répondu, redonnez simplement votre réponse.

10.9. Capter votre auditoire / captiver


Au-delà des connaissances que vous allez démontrer, vous devrez captiver votre auditoire ; pour ce faire :

1. Exprimez-vous clairement, construisez bien vos phrases, choisissez judicieusement vos termes.
2. Faites des phrases courtes, au présent de préférence. Une situation de stress peut entraîner des
concordances de temps originales et inexactes.
3. Soyez prudent, n'utilisez que des mots dont vous possédez bien la signification, n’introduisez pas
d'éléments que vous maîtrisez mal.
4. Ne vous laissez pas submerger par l’émotion ou le manque de préparation. Rappelez-vous que si
vous avez correctement préparé votre sujet, votre trac s’atténue voire disparaît car vous maîtrisez
votre sujet.
5. Regardez chacun de vos interlocuteurs ; communiquer c’est convaincre.
6. Choisissez une posture adaptée, évitez de croiser les bras, de mettre les mains derrière le dos, de
jouer avec votre stylo, de gesticuler.

10.10. Se préparer / s'entraîner


La première règle consiste à respecter scrupuleusement le temps alloué à l'exposé et à ne jamais empiéter
sur les minutes consacrées aux questions ; vous commettriez alors une erreur sanctionnée ou vous risqueriez
d’être interrompu sans avoir la possibilité d'achever votre propos.

Entraînez-vous sur plusieurs durées ; il est possible que le jury modifie le temps qui vous semblait être
imparti.

L'habitude est une précieuse alliée ; entraînez-vous régulièrement à parler pendant la durée donnée ; assez
rapidement cela deviendra une seconde nature.

Exercez-vous devant un public, cela permet d’acquérir de l’aisance et de corriger ses « tics ».

Le jour de l'épreuve, vous poserez en évidence sur votre table une montre ou un chronomètre qui vous
permettra, d'un rapide regard, de vérifier le temps restant. Vous pouvez positionner les aiguilles de votre
montre sur 12h ce qui facilite la lecture du temps.

Vous devrez suivre un minutage précis de votre exposé que vous aurez préalablement découpé en 3
séquences :

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 Une introduction claire
 2 ou 3 parties équilibrées
 Une conclusion

Attention ! Si vous ne disposez pas d’assez de temps, utilisez la dernière minute pour dire l’essentiel et faites
toujours une conclusion même très rapide.

10.11. Se préparer / le jour j


Pour mettre toutes les chances de votre côté et éviter le stress :

 Arrivez en avance
 Testez le matériel dont vous aurez besoin
 Relisez vos notes
 Détendez-vous quelques minutes

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