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Introduction
L'enseignement de la "Méthodologie du Travail Universitaire" occupe une fonction essentielle
aujourd'hui. Trop d'étudiants arrivent à l'université sans avoir acquis les méthodes de travail qui
leur permettent de rendre fructueux leur travail. C'est bien cela que vise la MTU : donner aux
étudiants une maîtrise minimale des méthodes de travail, leur faire acquérir ce que nous pourrions
appeler les "compétences universitaires de base", celles qui leur permettront de réussir leurs études
supérieures.
Les premières sont mises en œuvre lorsque vous effectuez une recherche documentaire, vous
prenez des notes... les suivantes rendent votre manière d’apprendre plus efficace.
Consulter ce module vous renseignera sur les stratégies d'apprentissage afin de mieux élaborer les
vôtres.
A quoi ça sert ?
Ce sont des connaissances qui permettent le traitement adéquat des informations, leur mise en
relation et leur intégration en mémoire. Par exemple, utiliser un procédé mnémotechnique pour
retenir une règle.
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Il est important de remarquer que l’on peut atteindre un objectif d’apprentissage par des démarches
très différentes. Par exemple, on peut essayer de faire de la planche à voile : en montant directement
sur la planche et en pratiquant, en écoutant les conseils d’un ami ou d’un professeur ou en regardant
les autres pratiquer. Chacun aura sa propre manière d’appréhender l’apprentissage et ce qui réussira
pour telle personne ne fonctionnera pas forcément pour telle autre.
1. Avez-vous réalisé une lecture attentive des différents documents, textes, ouvrages proposés ? Si oui,
comment ? Par exemple, en réalisant des fiches de lecture
1. Avez-vous pris des notes et reconstruit à votre usage ce qui vous a été dit ? Si oui, comment ? Par
exemple, en effectuant des fiches de cours
1. Avez-vous fait le nécessaire pour mémoriser ce qui était à retenir en prenant en compte votre style
d’apprentissage ? Par exemple, en réalisant des schémas, des tableaux…
1. Aviez-vous les connaissances nécessaires pour bien comprendre le contenu du cours proposé ? Par
exemple, connaître le solfège pour pratiquer un instrument
1. Dans un 1er temps, vous allez commencer par noter sur une feuille les éléments importants dont
vous vous souvenez sans relire le texte ;
1. Ensuite, vous allez relire le texte, en extraire les mots / les passages importants et les noter sur votre
feuille ;
1. Si vous en avez la possibilité, vous pouvez imprimer le module, le relire et souligner les mots /
passages importants au crayon ou au surligneur.
Voici donc différentes méthodes pour retenir ce qui est important dans un texte.
Interrogez-vous maintenant sur ce qui vous convient le mieux et qui donne, pour vous, les meilleurs
résultats. Il s’agira d’appliquer ces différentes méthodes dans différentes circonstances et pour
différents types d’apprentissages pour confirmer celle qui vous convient le mieux. Vous
commencerez alors à identifier vos stratégies d’apprentissage.
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Faites-en un d'abord pour les tâches élémentaires Ex : lire, écouter, observer, questionner,
expérimenter, rédiger, mémoriser… puis ensuite un pour les tâches complexes Ex : préparer un
exposé, constituer une documentation, résoudre un problème, écrire un mémoire…
A quoi ça sert ?
Lorsque vous êtes en train de réaliser de nouveaux apprentissages, il est essentiel de prendre
conscience du cheminement adopté pour obtenir les résultats escomptés, cela vous aidera à
améliorer votre manière d’apprendre. Pour qu’un sportif de haut niveau puisse améliorer ses
performances, on va filmer ses séances d’entraînement et ses compétitions. On lui fait visualiser
en lui demandant de critiquer lui-même sa manière de faire et en analysant avec lui ce qui s’est
passé pour identifier ce qui est bien et ce qui ne va pas.
Pour rendre votre manière d’apprendre plus efficace, vous devez vous interroger pour savoir
comment vous apprenez.
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Pour y arriver, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
Un petit exercice à réaliser en plusieurs étapes pour mieux connaître vos stratégies
1 - Choisissez un apprentissage que vous faites en ce moment (un cours, un module, une mise en
situation…) et dites comment vous vous y êtes pris pour « apprendre ». Vous pouvez vous appuyer
sur les questions ci-dessus pour y parvenir. Votre texte doit être le plus descriptif possible et faire
au moins une page.
2 - Faites cet exercice aussi souvent que possible pour essayer de lister l’ensemble des procédures
et techniques utilisées.
3 - Regroupez ensuite vos procédures et techniques pour trouver des similitudes et identifier vos
stratégies d’apprentissage.
Pour voir si vos propres stratégies sont efficaces, il faudra également les comparer à celles des
autres (stagiaires, relations professionnelles, parents, amis). Vous pouvez par exemple leur
demander comment ils sont parvenus à résoudre tel problème ou à réussir tel examen. Essayez de
faire une liste des situations (tâches, circonstances,…), procédures et techniques qu’ils ont utilisées
pour apprendre. Comparez cette liste avec la vôtre pour identifier les procédures et techniques qui
pourraient vous permettre de parvenir à de meilleurs résultats.
Identifier vos stratégies d’apprentissage vous permettra de prendre confiance en vous et en vos
capacités de réussite ; c’est une des conditions les plus importantes pour réussir un apprentissage.
La confiance en soi s’ancre sur vos réussites passées et peut se développer tout au long de vos
apprentissages lorsqu’ils sont synonymes de réussite. Pour développer la confiance en vos
capacités, référez-vous au module « gagner en confiance » qui sera bientôt proposé.
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Les conditions d'un bon apprentissage
En résumé, pour apprendre de manière efficace, plusieurs conditions doivent être réunies :
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II. Organiser son temps
Présentation
Lorsque qu’il faut concilier travail, vie de famille et reprise d’études, la gestion du temps devient
un des critères essentiels de la réussite. Le temps est une ressource précieuse disponible en quantité
limitée ; gérer son temps c’est en gagner tout en améliorant la performance.
Voici quelques conseils pratiques pour vous aider à améliorer votre organisation afin
d’optimiser votre temps et réussir votre projet formation.
Gérer c’est être organisé, rigoureux, méthodique et efficace. C’est aussi et surtout se positionner
par rapport à des objectifs, faire des choix pour construire son parcours personnel et professionnel.
Dans le cadre d’une reprise d’études, optimiser son temps se traduit par la construction de
conditions favorables à la réussite.
Prendre son temps pour en gagner, créer un bon emploi du temps, fixer des objectifs
accessibles, filtrer les sollicitations... sont autant de sujets qui seront abordés dans cette
partie.
Le temps passé à chacune de vos activités est à identifier et il est conseillé de réfléchir au partage
de votre temps. Vous constaterez peut-être que vous consacrez du temps à des tâches ou activités
qui ne sont pas au cœur de vos priorités. Il est important d’introduire dans vos horaires les activités
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de détente, laissez-vous du temps pour bien dormir et préservez vos horaires de repas. Ne
culpabilisez pas si vous vous accordez le temps d’une pause.
Les plages horaires consacrées à votre formation sont à identifier scrupuleusement, essayez de ne
pas déroger à votre programme. Respecter son emploi du temps c’est aussi savoir s’arrêter à l’heure
prévue. Attention, il est tentant de repousser l’activité formation au profit du travail, de la famille
ou des loisirs.
Il convient d’être maître de son emploi du temps. Votre emploi du temps ne doit pas devenir votre
maître.
1. Le temps de relecture de vos cours et vos notes doit être pris en compte dans l’emploi du temps.
Sans révision dans un délai rapproché, l’information retenue pendant un cours sera en grande
partie oubliée.
Votre emploi du temps ne doit pas être surchargé, il se pourrait que vous ne puissiez pas le respecter.
Gardez même un peu de place pour l’imprévu.
Attention à vos limites. Lorsque l’on reprend des études, il peut être difficile d’y consacrer une
longue plage horaire. Débutez par une programmation de petites périodes de travail pour les allonger
au fur et à mesure de vos capacités. Il faut en moyenne 66 jours pour modifier une habitude. Soyez
patient dans les efforts et les changements que vous vous imposez.
Vos points forts et vos points faibles sont des variables dont il faut tenir compte lors de la mise en
place de votre planning (vous pouvez établir un tableau comportant 3 points forts 3 points faibles).
Il est important de reconnaître quand vous êtes productif ou non, vous pourrez ainsi organiser votre
travail en fonction et optimiser votre efficacité. Placez les tâches difficiles et importantes dans vos
périodes dites « efficaces » et les tâches faciles ou peu fatigantes dans les périodes moins efficaces.
Votre sommeil doit être préservé selon vos besoins. Pour être efficace il faut être en forme. Mais ne
dormez pas plus que nécessaire.
De manière générale, il est préférable d’accomplir les tâches difficiles par petites étapes au lieu de
les exécuter en une seule.
N’oubliez pas de communiquer et de déléguer. Déléguer c’est accepter que les choses soient faites
différemment que si vous les faisiez vous même.
Attention de ne pas viser pas la perfection, faites simple et efficace.
Pour profiter pleinement du temps que vous prenez pour étudier ou travailler et ne pas perturber
votre concentration, gardez en tête qu’il faut veiller :
A ne pas répondre systématiquement et en toutes circonstances aux sollicitations extérieures.
A savoir dire non.
A mettre votre téléphone sur répondeur et à fermer votre messagerie électronique.
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Concilier reprise d'études et vie de famille
Votre lieu de travail est essentiel. Choisissez un endroit tranquille pour travailler, Accordez-vous
de fermer votre porte ou de vous isoler. Pensez à renseigner la maisonnée sur vos horaires de travail,
affichez votre emploi du temps pour qu’il soit accessible si nécessaire.
S’il est difficile de se concentrer à la maison, pensez aux bibliothèques.
La routine est un bon moyen pour travailler avec constance. Routine ne rime pas avec monotonie.
Le temps passé avec vos proches est indispensable. Privilégiez la qualité à la quantité en étant
pleinement disponible.
Les sorties en famille ou entre amis peuvent être inscrites dans votre agenda au même titre que vos
autres engagements.
A la maison, il convient de partager les responsabilités et de déléguer.
La loi de Murphy
Toute chose prend plus de temps que ce que l’on avait imaginé au départ. Dans la programmation
de tâches ou d’activités, il faut penser à ne pas sous évaluer le temps à consacrer à sa réalisation.
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La loi des biorythmes de Fliess
Chaque individu est animé de multiples rythmes biologiques, il faut veiller à respecter l’horloge
biologique interne afin d’en tirer le meilleur parti et respecter les périodes de récupération.
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III. Gérer son stress
Présentation
Le stress est une réponse d’adaptation de l’organisme face aux évènements auxquels il se trouve
confronté. C’est une fonction utile et indispensable à notre fonctionnement qui est propre à la
personnalité de chacun.
Il produit des effets positifs sur le dynamisme et l’efficacité. Toutefois, il représente une menace
car, à une certaine dose, il devient nuisible.
S’engager dans un projet de reprise d’études introduit une situation qui peut provoquer un stress
permanent ou ponctuel (peur de l’échec, perte de confiance en soi, période d'examens…)
Lorsque le stress atteint un niveau trop élevé et qu’il s’inscrit dans la durée, il se traduit par des
manifestations psychologiques, physiques ou sociales ayant des conséquences parfois lourdes pour
les individus.
Identifier le stress
Rester à l'écoute de son corps pour être capable de détecter les premiers signaux
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Les effets du stress
Un certain niveau de stress contribue à améliorer notre rendement. Au delà de ce niveau, la qualité
de notre performance commence à baisser.
Attention, pour réussir à contrôler son stress, il faut admettre votre responsabilité dans votre
capacité à entreprendre des changements. Ne confondez pas les comportements liés au stress et les
comportements qui vous sont propres ou qui dépendent de votre quotidien.
La présence de stress se traduit par des symptômes très variables d’une personne à l’autre. On
distingue 4 types de symptômes liés au stress :
Cognitifs :
Comportementaux :
Consommation compulsive, agressivité, isolement, suractivité, difficultés dans les relations sociales, …
Physiques :
Emotionnels :
La gestion du stress et la gestion du temps sont intimement liées. Gérer son temps c’est connaître son rythme,
prioriser ses objectifs, consacrer du temps à ses loisirs et à ses proches et adopter un programme réalisable.
Il s’agit d’être organisé et efficace, éléments indispensables à la prévention ou à la lutte contre le stress.
Pour plus de détails, consultez le module « Organiser son temps »
Vous vous rendez à votre examen et vous doutez : pensez à la réussite et non pas aux failles que
vous croyez avoir, vous éviterez ainsi de vous laisser envahir par le stress.
Vous ne devez pas vous inquiéter excessivement, pensez à dédramatiser et à relativiser les
problèmes
Il est nécessaire de se poser la bonne question face à une situation qui vous pose problème : Ai-je
la bonne approche ? Est-ce vraiment grave ? Cela vous permettra de relativiser vos problèmes, de
les repositionner et de les surmonter plus sereinement. Demandez-vous ce que ferait une autre
personne dans cette situation précise. N’hésitez pas à demander un avis ; une suggestion peut être
salutaire. Parlez de votre problème à quelqu’un que vous savez bienveillant et qui vous aidera à
dédramatiser.
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Si c’est possible, retirez-vous des situations stressantes
Il est parfois possible, même quelques instants, d’échapper à une situation de stress.
Mettez-vous en retrait d’une discussion, abandonnez une activité, évitez certaines relations
conflictuelles, changez vos horaires pour éviter de vous retrouver dans des situations qui vous
rendent nerveux (embouteillages, attente aux caisses de supermarché,…)..
Vous avez tout intérêt à vous mobiliser et à vous concentrer sur les solutions et non sur les
problèmes
Le fait de se concentrer sur le problème ne fait qu’augmenter l’anxiété. Orientez-vous vers le futur.
Vous trouverez ainsi des alternatives. Pensez au coureur automobile qui fait une sortie de route ;
s’il souhaite reprendre sa trajectoire et poursuivre la course, il se concentre sur son objectif et non
pas sur la problématique de sa sortie de route.
L’alimentation
N’oubliez pas que tous les malaises psychosomatiques ont une composante organique. Il est sage
de modifier son comportement alimentaire s’il y a lieu. En soignant son alimentation on augmente
sa résistance au stress et à la fatigue. Mangez équilibré, ne cédez pas au grignotage, ne sautez pas
un repas
La pause repas
Le repas doit faire l’objet d’une pause. Il convient de le prendre au calme et sans précipitation. Il
ne faut pas essayer de rattraper du temps pendant le repas. Partagez si possible votre repas avec des
gens que vous aimez. Ne mangez pas en travaillant, en consultant votre messagerie,…essayez de
ne pas manger dans votre bureau.
L’activité physique
La pratique d’un sport vous apaisera naturellement, vous augmenterez votre résistance et vous
oxygénerez votre esprit. Choisissez un sport qui vous convienne, faites vous plaisir. N’oubliez pas
que la marche est un des meilleurs anti-stress.
Les pauses
Dans votre journée, faites des pauses. Même de courte durée une pause permet de se ressourcer.
Lorsque l’on reprend des études, il peut être difficile de travailler longuement sur un cours,
entrecoupez votre travail de petites pauses même nombreuses sans vous culpabiliser.
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Les moments de détente
Pratiquez la méditation, la relaxation, le yoga, la gymnastique douce. Vous trouverez en librairie
de nombreux ouvrages consacrés à ces méthodes.
Le sommeil
Préservez votre sommeil, le manque de repos active le stress, un sommeil réparateur dénoue les
tensions accumulées.
Attention aux échappatoires : médicaments, alcool, drogue et excès de café... sont à proscrire.
A RETENIR
Une bonne gestion du stress relève d’un apprentissage, il est nécessaire de rester à l’écoute de soi,
de prendre du recul, de cultiver l’anticipation et de savoir partager. Pour arriver à gérer son stress,
il faut, s’estimer, décider, agir, bouger, évaluer, recommencer, persévérer. Toutes ces pratiques
permettent d’anticiper ou de canaliser le stress. Anticiper c’est prévenir, l’anticipation diminue
l’impact et favorise la résistance.
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IV. Améliorer sa concentration
Suivre un cours, prendre des notes, réviser, le cerveau est sans cesse sollicité. Il traite les informations qui
lui sont transmises en mobilisant deux mécanismes lui permettant d’identifier son activité et de s’adapter
aux situations : l’attention et la concentration.
Ce module :
L'attention
L’attention mobilise nos cinq sens et nous assure la réception des informations provenant de notre
environnement externe (messages ou signaux visuels, auditifs, olfactifs) ou interne (émotions,
sentiments,…). L’attention favorise la perception et l’analyse rapide et automatique des
informations. Notre attention peut ainsi être attirée par un bruit inhabituel ou par un mot familier
dans une conversation.
La concentration
La concentration, c’est focaliser l’attention. Au lieu de favoriser la réception de signaux sensoriels,
le processus de concentration bloque l’arrivée à notre conscience de toute stimulation qui peut
distraire notre esprit. La concentration est une attention soutenue que rien n’interrompt, qui varie
en fonction de la difficulté de la tâche. La concentration permet d’utiliser sa mémoire de travail
pour recevoir, chercher, sélectionner et traiter les informations pertinentes, elle favorise l’utilisation
des mécanismes mentaux ou de réflexion.
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Reconnaître un manque de concentration
Les symptômes du déficit d’attention et de concentration en situation d’apprentissage
En cas d'identification de ces symptômes ou tout simplement pour gagner encore en efficacité,
consulter la rubrique "comment mobiliser et gagner sa concentration".
Etre organisé
Une bonne organisation, une planification et une gestion du temps efficaces tenant compte de votre
personnalité, de vos capacités et de votre fonctionnement personnel vous permettront d’être plus
efficient (voir module "organiser son temps").
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Mobiliser ou travailler sa concentration et son attention 3/5
Respecter son horloge biologique
Chacun d’entre nous a sa propre horloge biologique et ses propres besoins pour se concentrer. Il
faut donc être à l’écoute de soi, observer la durée de son attention et de sa concentration. Cela vous
permet de définir les moments, les lieux les plus propices selon l’activité (lecture ou écoute), selon
le travail (compréhension, mémorisation, réflexion), selon la matière également. La concentration
soutenue dure en moyenne de 20 à 40 minutes. Il est donc préférable de réaliser les tâches
nécessitant une implication intellectuelle plus forte (dossier à étudier, projet à élaborer, présentation
à préparer, ...) durant les moments que vous aurez identifiés comme étant les plus favorables.
Sachez tout de même que la concentration n’est pas une disposition naturelle du cerveau et
demande un effort. L’attention et la concentration sont des processus consommateur d’énergie ce
qui explique la sensation de fatigue. Accordez-vous une pause 10 minutes après avoir mobilisé vos
neurones une heure durant.
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pouvez vous référer par exemple au guide « Les secrets d’une bonne concentration, se concentrer
pour réussir » Florence Vertanessian, Jouvence éditions.
Les représentations
La mémorisation
La perception
Pour mieux mémoriser et adapter vos stratégies d'apprentissage, il est important de comprendre
comment fonctionne la mémoire et de connaître votre mode préférentiel de perception.
Les représentations conceptuelles : Elles constituent le savoir que nous avons sur la réalité. Ce sont
des structures de connaissances que l’on acquiert en lien avec nos connaissances antérieures :
concepts, relations entre ces concepts et interconnexions entre les différents concepts. Leur fonction
est essentiellement de communiquer et de transmettre une information sur le réel. En situation
d’apprentissage, il sera important de discuter avec l’enseignant ou les autres stagiaires de la
formation afin de vérifier que l’on a bien compris certains concepts.
Les représentations liées à l’action : Elles constituent les connaissances déclaratives que nous
pouvons énoncer sur l'action. Elles permettent de s’interroger sur la finalité de l’action, sur son but.
Elles sont utiles pour communiquer ou expliquer à quelqu'un ce que l’on est en train de faire. Par
exemple, j’explique comment j’ai réussi à réaliser un tableau dynamique sur Excel.
Les représentations imagées : Elles servent à formuler nos connaissances de manière globale et
imagée. Par exemple, on peut représenter sous la forme d’un schéma un ensemble de théories. Ce
sera utile pour bien les mémoriser mais cela ne permettra de développer une pensée analytique.
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Exemples :
1. Les représentations conceptuelles : essayer de définir un concept généraliste sous la forme d’une
liste de traits. Par exemple, le concept de chat comprend des propriétés comme "miaule", "a quatre
pattes", "est un animal domestique", "est un mammifère". Un concept comprend donc plusieurs
caractéristiques qui sont liées entre elles.
1. Les représentations imagées : essayez de vous rappeler le nombre de colonnes du Parthénon par une
image mentale du monument. Vous verrez que vous ne pourrez pas y arriver si le nombre de
colonnes ne vous est pas connu à l’avance
1. Les représentations liées à l'action : essayez d’expliquer les règles d’un jeu de société ou d’un sport
à quelqu’un de votre entourage. L'explication des règles est souvent incomplète et fastidieuse, mais
si vous proposez de jouer, en montrant l'application des règles dans une situation concrète, ce sera
beaucoup plus facile.
La mémoire de durée courte : c’est la mémoire de travail qui permet de traiter l’information et de
manipuler celle-ci pendant de courtes périodes et lors de la réalisation d’une activité. Lorsque nous
mémorisons une information pendant une courte durée, celle-ci peut être lue, entendue, ou ce peut
être une image.
La mémoire longue
Il existe plusieurs types de mémoire (suite) :
La mémoire longue : c’est la mémoire qui permet le stockage d’informations sur le long terme.
Celui-ci sera possible sous certaines conditions :
o Répétition des informations mécaniquement, par exemple lorsque j’apprends par cœur une
poésie ;
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Les données transférées en mémoire à long terme sont organisées et classées pour être stockées avec des
éléments ayant un rapport, un lien. La mémoire à long terme est un lieu de classement et de catégorisation.
Lors du passage de l’information de la mémoire de travail à la mémoire à long terme (phase d’encodage),
l’organisation de l’information et sa liaison à un réseau de connaissances lui assure une trace durable en
mémoire, ce qui facilite ensuite la phase de récupération.
En résumé, une information est mieux retenue et rappelée si elle « fait du sens », c’est-à-dire qu’elle peut se
lier à ce que vous connaissez déjà.
Pour bien mémoriser, vous devrez prendre en compte plusieurs éléments qui peuvent être complémentaires
ou spécifique à la situation d’apprentissage :
Votre désir de retenir : vous retiendrez mieux des connaissances utiles pour un projet précis, donc
qui vous serviront plus tard. De même, si le thème vous intéresse, vous aurez une meilleure capacité
à mémoriser.
Votre compréhension de l’information : on mémorise mieux si on a compris les éléments à
mémoriser. Il faut s’interroger sur son degré de compréhension et les liens avec ce que l’on connaît
déjà du sujet. Par exemple, vous pouvez utiliser la méthode des 5 Q pour vous poser des questions
sur le sujet : qui ? quoi ? où ? quand ? pourquoi ?
Votre capacité à structurer l’information : on mémorise mieux si les choses à apprendre sont
structurées, regroupées, classifiées et que vous percevez un sentiment de cohérence. Il s’agira de
clarifier l’information c’est-à-dire de la mettre sous une forme directement compréhensible, par
exemple en réalisant des plans détaillés de vos cours ou des schémas.
Vos habitudes de mémorisation : il s’agira de repérer comment vous mémorisez et pour cela vous
pouvez vous appuyer sur votre style perceptif présenté ci-après. Si vous êtes de type visuel, vous
retiendrez peu d’information orale et vous devrez donc les traduire en schéma pour les mémoriser ;
si vous êtes plutôt auditif, vous devrez apprendre en parlant à haute voix pour mieux retenir.
Vos capacités d’entraînement à la mémorisation : la mémorisation doit en permanence être
renforcée par des répétitions surtout si vous souhaitez récupérer une information littérale ou
automatiser la récupération (par exemple, des dialogues de théâtre, les tables de multiplications …).
Il faut alors travailler en plusieurs étapes : être attentif en cours, relire et compléter le cours le jour
même, créer des fiches de cours (plans détaillés, schémas, …) plus faciles à relire, les mémoriser
au minimum une semaine avant l’examen, revoir l’ensemble des fiches le soir précédent l’examen.
Vos conditions de mémorisation : la mémoire a besoin de temps pour bien fonctionner. Il faut
respecter certains principes : profiter du sommeil car le cerveau révise seul ce qui a été appris
pendant la journée ; faire des pauses entre deux longs moments de mémorisation ; varier les types
de mémorisation (répétition, réflexion…) ; planifier les révisions pour éviter la saturation et
l’impression de tout confondre.
Votre effort au travail de mémorisation : un moyen très efficace pour obtenir un apprentissage
durable de qualité est la profondeur de traitement des informations. Par une utilisation répétée de
l’information dans des différents contextes (exemples et exercices variés), vous mémorisez de
manière contextualisée et la récupération de l’information est plus pertinente.
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L’utilisation que vous ferez des données à mémoriser : si vous souhaitez être efficace, il faut que
vous ayez l’impression que ce que vous apprenez vous sera utile. Pensez d’abord à la situation
d’examen qui va vous être proposée : comment le savoir devra être restitué ? Est-ce que vous aurez
des questions de cours, une dissertation, un cas pratique ? Puis interrogez-vous sur l’importance de
ce que vous apprenez pour votre objectif final. Comment réutiliserez-vous ces connaissances ?
Exercice :
Apprenez par répétition multiple (environ 10) la liste de mot suivante : coquelicot, salade, jean,
lavande, sang, épinard, sapin, fraise, ciel, framboise
Ecrivez les mots dont vous vous souvenez, souvent aux alentours de 5 et ce sont ceux du début de
la liste.
Refaites l’exercice dans deux semaines en divisant les répétitions par 2 (environ 5).
Ecrivez les mots dont vous vous souvenez, souvent aux alentours de 10 car l’information traitée
n’est plus tout à fait nouvelle pour vous.
La perception
Des notes utiles
La perception est la première étape de tout traitement d’information. Les informations sont captées
et dirigées vers le cerveau pour être analysées. On distingue généralement trois modes de
perception : visuelle, auditive, tactile ou kinesthésique (percevoir les choses à travers le corps et
les actions). Une fois analysée, l’information peut être reconnue si elle n’est pas nouvelle ou être
associée mentalement à des éléments déjà connus, si elle est nouvelle.
Pour mieux savoir comment vous fonctionnez, vous devez être au clair avec votre mode
préférentiel de perception et, pour cela, définir votre style perceptif. Il s’agit de votre manière
dominante de percevoir et de mémoriser l’information au niveau sensoriel. On parle de
prédominance du style visuel, auditif ou kinesthésique (VAK). Il est important de connaître celle
que vous allez privilégier pour mieux mémoriser et adapter vos stratégies.
En conclusion
Vos stratégies d’apprentissage feront appel à un mélange de ces différents styles - visuel, auditif
ou kinesthésique - en fonction du contexte. Mais vous allez tout de même privilégier un ou deux
modes d’apprentissage. En effet, chacun développe un profil d’intelligence unique qui va être mis
au service de l’apprentissage. Il est important que vous en preniez conscience pour favoriser votre
réussite en formation.
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Résume
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V. Prendre des notes
5.1. Introduction
Outre l’importance d’avoir à nouveau accès à une information donnée, la prise de notes facilite la
mémorisation et la compréhension. Ecrire aide à ne pas se disperser.
Que ce soit un ouvrage, un cours, un document audiovisuel, les notes qui s’y rapportent doivent être
efficaces, c’est à dire organisées, exhaustives, synthétiques, exploitables et exploitées.
Ce module a pour but de vous donner des outils pratiques ainsi que quelques « trucs » parmi lesquels vous
pourrez piocher pour construire votre méthode personnelle.
Ne pas prendre assez de notes voire pas du tout est dangereux, car il est impossible de retenir une
intervention orale en écoutant uniquement.
Des notes correctement prises doivent être utiles pour apprendre, retenir, elles peuvent être
complétées et peuvent servir pendant plusieurs mois ou plusieurs années si nécessaire.
Attention si vous décidez d’enregistrer un cours, vous risquez de n’avoir ni le temps ni l’envie de
le retranscrire.
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Ne rien spécifier de précis et dérouler son cours comme un long roman sans chapitre
Si vous avez bien noté le plan, vous n’aurez plus qu’à insérer les titres de parties à la fin du cours
ou lors de la relecture de vos notes.
N’hésitez pas à :
Utiliser des codes couleurs pour les titres, les définitions, les exemples…
Faire des schémas, des flèches, des dessins…
Noter précisément les exemples donnés par l’enseignant, ou les anecdotes si cela vous aide à faire
un lien entre la théorie et la pratique.
–ement, -ment, -ent, -ant sont remplacés par t minuscule exposant (évidemment = evidemt)
Attention
• Ecrivez les mots techniques que vous utilisez pour la première fois
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5.6. Choisir la mise en page qui vous convient
Ci-dessous 5 points que vous devez essayer de respecter pour optimiser la prise de notes :
Ecrire sur papier et non sur ordinateur. Il est plus facile de barrer, souligner, mettre en couleur, créer
des abréviations et une mise en page personnalisée sur papier. Vous ne risquez pas de tout effacer
en cas de mauvaise manipulation.
Aérer les lignes (Si vous choisissez des feuilles à petits carreaux, écrivez une ligne sur deux)
Numéroter les pages
Inscrire la date du cours
Inscrire le nom du cours et le nom de l’enseignant
Piochez dans les points suivants pour construire le type de mise en page qui vous convient :
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VI. Faire une recherche documentaire
6.1. Méthodologie
Que ce soit pour un exposé, un mémoire, une thèse, ou pour votre connaissance personnelle, ce
processus est indispensable mais néanmoins compliqué.
approche théorique
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De quelles informations avez-vous besoin pour traiter votre sujet ?
Historiques
examen de l’évolution de l’inclusion scolaire
Statistiques
combien d’institutions accueillent des enfants autistes ?
combien d’enfants autistes sont concernés par l’inclusion scolaire ?
Juridiques
quel est le cadre législatif pour l’accueil des enfants autistes ?
Sociologiques
quelles sont les représentations sociales de l’autisme dans la société ?
Ces orientations sont indicatives et sont étroitement liées à la discipline à laquelle vous êtes
inscrit.
N.B : Pensez à noter ce que vous trouvez et où vous l’avez trouvé car vous pourrez être amené(e)
à faire des vérifications, des citations. Relevez les références bibliographiques complètes : auteur,
titre, éditeur, date, ville…
Monographies (livres)
Mémoires (de DU, DIU, L3, M2P ou M2R)
Thèses (de doctorat)
Actes de colloques
Rapports
Articles de périodiques
Archives (d'auteurs ou d'institutions)
Documents audiovisuels
Arrêtés et autres textes juridiques (circulaires, lois, décrets)
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6.5. Chercher les références
Consultation des bibliographies établies
La bibliographie est constituée de l'ensemble des documents relatifs à un domaine ou à une
problématique, généralement établie par des spécialistes. C’est une liste, classée selon certains
critères, permettant le repérage des documents référencés.
Votre sujet fait écho à des thèmes que vous aurez abordés au cours de votre formation. Les auteurs
de référence de la discipline auront été évoqués et peuvent constituer un point de départ pour vos
recherches bibliographiques. En effet vous commencerez par consulter les bibliographies de ces
auteurs pour ensuite enrichir vos recherches.Les bibliographies sont à consulter en début de
recherche, elles vous permettront de repérer les titres importants.
N.B : Pensez à noter ce que vous trouvez et où vous l’avez trouvé car vous pourrez être amené à
faire des vérifications, des citations.
Relevez les références bibliographiques complètes : auteur, titre, éditeur, date, ville…
Interrogation des catalogues
Utilisez les catalogues des bibliothèques (le catalogue recense l’ensemble des documents de la
bibliothèque). Ces catalogues sont consultables en bibliothèque ou en ligne.
Chaque base de données ou base bibliographique possède sa propre syntaxe. La plupart du temps,
une aide en ligne est proposée.
Interrogez les bases de données des articles de presse (journaux d’actualité ou revues)
Ces bases de données sont généralement accessibles via les bibliothèques universitaires
A partir des références bibliographiques que vous aurez trouvées, vous rechercherez :
- Soit les différents ouvrages d’un même auteur (recherche par auteur)
Vous interrogerez le catalogue à partir des mots clés que vous aurez listés.
27
Quand une base de données présente un index : le consulter (l’index présente les différentes formes
d’un mot clé)
Reprenons l'exemple précédent, les mots clés sont les suivants : inclusion, autisme, handicap,
milieu scolaire, enfants autistes
Votre recherche peut commencer par le mot clé le plus important : « Inclusion »
ET (AND) OU (OR)
Selon notre exemple, vous élargissez votre recherche en ajoutant l'épithète « scolaire » ou le mot
«autistes»
« Inclusion » ET « scolaire »
« Inclusion » ET « autistes »
« Inclusion » OU « scolaire »
« Inclusion » OU « autistes »
Elle doit permettre à tout lecteur de retrouver le document cité dans votre travail ou dont vous vous
êtes inspiré pour son élaboration.
1. Certains directeurs souhaitent que seules les références citées soient reportées dans la
bibliographie.
2. D'autres souhaitent que tous les documents, ceux que vous avez effectivement cités et ceux dont
vous vous êtes inspirés apparaissent dans la bibliographie.
Attention : vous devez suivre les indications de votre directeur de mémoire ou de tout autre
document qui vous aura été spécifié comme étant la référence à suivre en la matière.
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VII. Faire une note de synthèse
Avant tout conseil méthodologique sur cet exercice, situons les contextes dans lesquels on retrouve la note
de synthèse.
(NB : la note de synthèse est également au programme de certaines filières de formation, notamment en
Sciences de la communication.)
A retenir :
La note de synthèse n’est pas :
Ce qu’elle est :
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7.2. Comment aborder le dossier documentaire ?
Prendre connaissance du dossier
Dans le cadre d’un travail en temps limité, la lecture de l’intégralité d’un dossier de 25 à 35 pages
est illusoire. (cf. rubrique suivante « méthode »)
Les textes constituant le dossier ne sont pas tous d’égale importance. Soyez attentif et surveillez
bien votre temps de lecture.
Certains sujets de concours recèlent de petits pièges : certains dossiers documentaires vous mettent
face à des textes redondants, voire « parasites ». Ils sont là pour permettre au jury de s’assurer de
votre bon sens et de votre logique
Gardez toujours à l’esprit le sujet à traiter : faire un hors sujet est fatal pour ce type de épreuve.
Si le libellé de votre sujet spécifie l’identité du commanditaire de la note de synthèse (ex : Monsieur
le maire), vous devez y faire référence dans votre travail et lui adresser votre réponse.
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Elle est construite à partir des thèmes transversaux rencontrés dans le dossier documentaire. Les
bonnes questions à se poser pour y parvenir : quels sont les thèmes complémentaires ? Quels sont
les axes de confrontation ?
Si l’on a pris soin de hiérarchiser les idées (par ordre d’importance) en cours de lecture, on
gagnera du temps lors de la phase rédaction. L’idéal est de construire un plan précis qui permettra
de rédiger rapidement votre synthèse.
Reprendre les thèmes identifiés et classés pendant la lecture du dossier dans le sens
d’une démonstration votre réflexion
Aller dans le détail et rédiger les parties et sous-parties structurant votre document
Classer ses arguments du moins important au plus important (=> toujours terminer par
l’information la plus marquante)
Contrôler la cohérence d’ensemble avant de commencer à rédiger.
Introduction
- rappel du contexte, des faits ou de la loi (en fonction du sujet) qui posent le cadre de la synthèse
- précision des enjeux, des problèmes évoqués dans la synthèse (=> montrer que l’on répond à la
commande)
Développement
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Évaluation de la note de synthèse
Votre note de synthèse doit révéler certaines de vos qualités au lecteur:
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VIII. Produire un commentaire de texte
Les conseils qui suivent revêtent un caractère général. Selon les disciplines, des spécificités
peuvent exister.
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4. Vous mettrez en perspective et illustrerez :
L'introduction
L’introduction peut se décomposer selon les étapes suivantes ; cette proposition vous permet d’aller
à l’essentiel.
Eléments bibliographiques (Nom de l’auteur, statut, discipline d’appartenance, son apport dans la
discipline,…)
Eléments de contexte (époque de parution, contexte de l’élaboration du texte ou contexte général
historique, place du texte)
Nature de l’écrit (droit constitutionnel, écrit philosophique, roman littéraire)
3. La problématique
Il s’agit de mettre en valeur
Le développement
La rédaction doit mettre en valeur votre analyse en utilisant avec précision le texte proposé (citez
des passages précis) et en le mettant en perspective. Suivez votre fil directeur en dégageant les
aspects importants du texte et les arguments que vous pouvez alors « critiquer » (évaluer,
commenter, juger) en introduisant : idées, arguments et analyse. Vous montrerez ainsi les limites
de l’argument ou vous le renforcerez en vous appuyant sur vos connaissances.
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Conseils :
La conclusion
Elle doit répondre à l'introduction et reprendre le cheminement du texte (rassembler ce qui a été dit
dans le développement et qui apporte les réponses aux questions posées). Contrairement à la
dissertation, il n’est pas toujours opportun d’ouvrir sur une question. La conclusion doit être un
bref bilan qui indique l'intérêt de la démonstration de l'auteur.
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IX. Préparer son exposé oral
Au-delà du contenu à transmettre, il est essentiel de se poser les bonnes questions pour choisir un plan de
communication pertinent et intéresser son auditoire.
Grâce à un entraînement régulier et quelques conseils pratiques, vous acquerrez confiance en vous et en vos
connaissances.
L’exposé oral sert à présenter un rapport, un projet, à commenter une idée par exemple ou à introduire une
réflexion, suivi d’une partie réservée aux questions libres. Le terme désigne une intervention orale adressée
à un auditoire composé au maximum d’une vingtaine de personnes. Au delà il s’agit d’une conférence.
Comment construire votre exposé ? Un principe de base est de toujours aller du général au
particulier.
Ce plan vous servira de guide lors de votre intervention. Cf. fiche technique : Quel plan choisir ?
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Apprenez votre introduction et votre conclusion
L’introduction et la conclusion sont la première et la dernière impression donnée au jury. Savoir
débuter et clore un propos sont deux choses essentielles. Il est conseillé de les apprendre par cœur.
Cela participe également à diminuer le trac en début de présentation.
1. Elles doivent être prises uniquement sur le recto des feuilles ; laissez le verso vierge, vous
n'aurez donc pas à tourner vos pages.
2. Numérotez de façon claire vos feuilles.
3. Ecrivez en gros et de manière lisible, utilisez si besoin des couleurs.
4. N’oubliez pas, si nécessaire, de faire référence à des données chiffrées.
Même pour une courte intervention, il est important de noter votre message-clé et de lister vos
arguments. C’est une bonne manière de clarifier vos idées.
Penser à la suite
N'oubliez pas que des questions suivront. Il est donc judicieux de les suggérer au jury, en
ménageant quelques oublis sur des points que vous connaissez bien : vous donnerez ainsi une
impression de grande maîtrise, lorsque vous répondrez rapidement à ces questions. En règle
générale, n'épuisez pas vos connaissances lors de l'exposé, vous risqueriez alors un mutisme total
lors des questions
1. Ne lisez jamais : vous devez regarder le plus possible votre jury, à moins de citer un document.
2. Aidez le jury à vous suivre : annoncez clairement à la fin de votre introduction le plan que vous
allez déployer. Précisez systématiquement la partie que vous allez commencer ou celle que vous
venez de terminer : vos transitions doivent être marquées.
3. Mettez du relief : accentuez les termes importants (concepts, transitions), modulez vos phrases,
évitez la monotonie. Tenez compte de la lassitude éventuelle du jury.
4. Erreurs à éviter si vous avez des supports power point :
5. Veillez à ne pas vous mettre devant l’écran
6. Ne soyez pas mobilisé par le défilement des diapos. Vous pouvez imprimer votre support et
intercaler des feuilles blanches pour ne pas oublier de passer à la diapo suivante.
1. Après l'exposé, vient le temps des questions du jury. Comment appréhender ce moment ? En
premier il est essentiel de ne jamais s'imposer de répondre immédiatement. Il est normal, et même
apprécié, de marquer un temps de réflexion, pour autant que celui-ci soit raisonnable.
2. Vous ne comprenez pas la question qui vous est posée ? Demandez au jury de la reformuler ; ne
risquez pas une réponse à côté.
3. Si la réponse vous échappe, n'abandonnez pas trop vite ; commencez votre propos par introduire la
demande en situant son contexte, reformulez ensuite la question en l'enrichissant un peu, puis
37
annoncez que cette information vous échappe momentanément, en faisant une hypothèse sur la
réponse si vous le pouvez.
4. Le jury peut vous poser une question dont la réponse figurait dans votre exposé. Il se peut qu’il
veuille vous amener à corriger une erreur. Ne négligez pas cette chance, soit votre réponse lui a
échappé dans votre narration : ne lui reprochez pas son inattention en signalant trop lourdement que
vous y avez déjà répondu, redonnez simplement votre réponse.
1. Exprimez-vous clairement, construisez bien vos phrases, choisissez judicieusement vos termes.
2. Faites des phrases courtes, au présent de préférence. Une situation de stress peut entraîner des
concordances de temps originales et inexactes.
3. Soyez prudent, n'utilisez que des mots dont vous possédez bien la signification, n’introduisez pas
d'éléments que vous maîtrisez mal.
4. Ne vous laissez pas submerger par l’émotion ou le manque de préparation. Rappelez-vous que si
vous avez correctement préparé votre sujet, votre trac s’atténue voire disparaît car vous maîtrisez
votre sujet.
5. Regardez chacun de vos interlocuteurs ; communiquer c’est convaincre.
6. Choisissez une posture adaptée, évitez de croiser les bras, de mettre les mains derrière le dos, de
jouer avec votre stylo, de gesticuler.
Entraînez-vous sur plusieurs durées ; il est possible que le jury modifie le temps qui vous semblait être
imparti.
L'habitude est une précieuse alliée ; entraînez-vous régulièrement à parler pendant la durée donnée ; assez
rapidement cela deviendra une seconde nature.
Exercez-vous devant un public, cela permet d’acquérir de l’aisance et de corriger ses « tics ».
Le jour de l'épreuve, vous poserez en évidence sur votre table une montre ou un chronomètre qui vous
permettra, d'un rapide regard, de vérifier le temps restant. Vous pouvez positionner les aiguilles de votre
montre sur 12h ce qui facilite la lecture du temps.
Vous devrez suivre un minutage précis de votre exposé que vous aurez préalablement découpé en 3
séquences :
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Attention ! Si vous ne disposez pas d’assez de temps, utilisez la dernière minute pour dire l’essentiel et faites
toujours une conclusion même très rapide.
SE PREPARER / LE JOUR J
Pour mettre toutes les chances de votre côté et éviter le stress :
Arrivez en avance
Testez le matériel dont vous aurez besoin
Relisez vos notes
Détendez-vous quelques minutes
Concentrez-vous
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X. Préparer sa soutenance
La soutenance est une restitution orale des travaux écrits qui permet de faire état du niveau du
stagiaire par rapport aux attentes du programme. A ce titre, elle fait partie de la note qui sera
attribuée.Les exigences de la soutenance sont similaires à celles de toute présentation orale mais
comportent également quelques particularités.
Attention. Les conseils qui suivent sont donnés dans le cadre d’une description de soutenance
« type ». Les enseignants de la formation apporteront leurs spécificités qu’il faudra alors intégrer.
10.1. Définition
Ce que n’est pas une soutenance :
un résumé de travail
une présentation des détails (théoriques et méthodologiques)
une lecture du mémoire
Il n'y a pas de schéma de déroulement standard car le style de la soutenance (liberté de ton,
académisme...) et le rythme (densité et vitesse des informations exposées) sont dépendants des
objectifs, de la nature et des résultats des travaux, du type de stage ainsi que des attentes du jury.
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10.3. Soutenance /contenu
Le contenu de la soutenance.
Quelques pistes pour élaborer la soutenance une fois le plan établi :
Introduction :
Vous devez repositionner votre travail dans le cadre général en présentant donc rapidement
l'entreprise, l'environnement, la problématique du rapport et les conclusions et finalités des
travaux. Suivra ensuite l’annonce du plan.
Développement : Il n'est pas conseillé de faire un résumé du mémoire durant la soutenance, les
membres du jury ayant déjà lu le travail. Au contraire, l'apport d'informations postérieures à la
remise du rapport est particulièrement apprécié. Vous disposez de plusieurs possibilités pour
organiser votre présentation :
Présenter l'ensemble de ses travaux en évitant de reformuler exactement ou de résumer son rapport
Choisir et approfondir un point particulier du rapport
Partir de ses conclusions et approfondir l'analyse et les préconisations
Conclusion : Vous pouvez dans tous les cas rappeler les raisons qui vous ont poussé à choisir ce
sujet et surtout insister sur les apports de votre travail, ses limites et les prolongements nécessaires.
Aussi, nous vous invitons à (re)lire toutes les sous rubriques de la partie "Capter votre
auditoire" du modulePréparer et réussir un exposé oral, à savoir :
s'entraîner
le jour J
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Vous allez être jugé autant sur votre capacité à vous exprimer oralement que sur vos connaissances. Adoptez
un état d’esprit positif. Soyez donc vif, captivant, et veillez à respecter quelques conseils élémentaires.
1. Ne lisez jamais : vous devez regarder le plus possible votre jury, à moins de citer un document.
2. Aidez le jury à vous suivre : annoncez clairement à la fin de votre introduction le plan que vous
allez déployer. Précisez systématiquement la partie que vous allez commencer ou celle que vous
venez de terminer : vos transitions doivent être marquées.
3. Mettez du relief : accentuez les termes importants (concepts, transitions), modulez vos phrases,
évitez la monotonie. Tenez compte de la lassitude éventuelle du jury.
4. Erreurs à éviter si vous avez des supports power point :
5. Veillez à ne pas vous mettre devant l’écran
- Ne soyez pas mobilisé par le défilement des diapos. Vous pouvez imprimer votre support et intercaler
des feuilles blanches pour ne pas oublier de passer à la diapo suivante.
Ce plan vous servira de guide lors de votre intervention. Cf. fiche technique : Quel plan choisir ?
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10.6. Préparer son exposé / préparer ses notes
Préparer ses notes
Vos notes sont votre prompteur.
1. Elles doivent être prises uniquement sur le recto des feuilles ; laissez le verso vierge, vous
n'aurez donc pas à tourner vos pages.
2. Numérotez de façon claire vos feuilles.
3. Ecrivez en gros et de manière lisible, utilisez si besoin des couleurs.
4. N’oubliez pas, si nécessaire, de faire référence à des données chiffrées.
Même pour une courte intervention, il est important de noter votre message-clé et de lister vos
arguments. C’est une bonne manière de clarifier vos idées.
Penser à la suite
N'oubliez pas que des questions suivront. Il est donc judicieux de les suggérer au jury, en
ménageant quelques oublis sur des points que vous connaissez bien : vous donnerez ainsi une
impression de grande maîtrise, lorsque vous répondrez rapidement à ces questions.
En règle générale, n'épuisez pas vos connaissances lors de l'exposé, vous risqueriez alors un
mutisme total lors des questions
1. Ne lisez jamais : vous devez regarder le plus possible votre jury, à moins de citer un document.
2. Aidez le jury à vous suivre : annoncez clairement à la fin de votre introduction le plan que vous
allez déployer. Précisez systématiquement la partie que vous allez commencer ou celle que vous
venez de terminer : vos transitions doivent être marquées.
3. Mettez du relief : accentuez les termes importants (concepts, transitions), modulez vos phrases,
évitez la monotonie. Tenez compte de la lassitude éventuelle du jury.
4. Erreurs à éviter si vous avez des supports power point :
- Ne soyez pas mobilisé par le défilement des diapos. Vous pouvez imprimer votre support et
intercaler des feuilles blanches pour ne pas oublier de passer à la diapo suivante.
1. Après l'exposé, vient le temps des questions du jury. Comment appréhender ce moment ?
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En premier il est essentiel de ne jamais s'imposer de répondre immédiatement. Il est normal, et même
apprécié, de marquer un temps de réflexion, pour autant que celui-ci soit raisonnable.
2. Vous ne comprenez pas la question qui vous est posée ? Demandez au jury de la reformuler ; ne
risquez pas une réponse à côté.
3. Si la réponse vous échappe, n'abandonnez pas trop vite ; commencez votre propos par introduire la
demande en situant son contexte, reformulez ensuite la question en l'enrichissant un peu, puis
annoncez que cette information vous échappe momentanément, en faisant une hypothèse sur la
réponse si vous le pouvez.
4. Le jury peut vous poser une question dont la réponse figurait dans votre exposé. Il se peut qu’il
veuille vous amener à corriger une erreur. Ne négligez pas cette chance, soit votre réponse lui a
échappé dans votre narration : ne lui reprochez pas son inattention en signalant trop lourdement que
vous y avez déjà répondu, redonnez simplement votre réponse.
1. Exprimez-vous clairement, construisez bien vos phrases, choisissez judicieusement vos termes.
2. Faites des phrases courtes, au présent de préférence. Une situation de stress peut entraîner des
concordances de temps originales et inexactes.
3. Soyez prudent, n'utilisez que des mots dont vous possédez bien la signification, n’introduisez pas
d'éléments que vous maîtrisez mal.
4. Ne vous laissez pas submerger par l’émotion ou le manque de préparation. Rappelez-vous que si
vous avez correctement préparé votre sujet, votre trac s’atténue voire disparaît car vous maîtrisez
votre sujet.
5. Regardez chacun de vos interlocuteurs ; communiquer c’est convaincre.
6. Choisissez une posture adaptée, évitez de croiser les bras, de mettre les mains derrière le dos, de
jouer avec votre stylo, de gesticuler.
Entraînez-vous sur plusieurs durées ; il est possible que le jury modifie le temps qui vous semblait être
imparti.
L'habitude est une précieuse alliée ; entraînez-vous régulièrement à parler pendant la durée donnée ; assez
rapidement cela deviendra une seconde nature.
Exercez-vous devant un public, cela permet d’acquérir de l’aisance et de corriger ses « tics ».
Le jour de l'épreuve, vous poserez en évidence sur votre table une montre ou un chronomètre qui vous
permettra, d'un rapide regard, de vérifier le temps restant. Vous pouvez positionner les aiguilles de votre
montre sur 12h ce qui facilite la lecture du temps.
Vous devrez suivre un minutage précis de votre exposé que vous aurez préalablement découpé en 3
séquences :
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Une introduction claire
2 ou 3 parties équilibrées
Une conclusion
Attention ! Si vous ne disposez pas d’assez de temps, utilisez la dernière minute pour dire l’essentiel et faites
toujours une conclusion même très rapide.
Arrivez en avance
Testez le matériel dont vous aurez besoin
Relisez vos notes
Détendez-vous quelques minutes
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