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Texture : composition granulométrique du sol, c'est à dire la proportion de chacun de ses constituants
solides (argiles, sables, graviers…), qui ont des tailles différentes.
Structure : façon dont ses constituants sont agencés les uns par rapport aux autres.
Porosité : volume total des espaces laissés libres entre les agrégats ou les particules solides (micro et
macro porosité). Elle conditionne la circulation de l'eau, des gaz et de certains animaux dans le sol.
La perméabilité du sol : dépend de la structure et de la texture du sol, c'est sa capacité à laisser
passer l'eau vers les couches inférieures.
Capacité de rétention en eau : quantité d'eau totale retenue par le sol : soit utilisable par les plantes,
soit liée à des particules solides par des forces physiques qui empêchent cette utilisation (« eau
liée »). La réserve utile (RU) se compose de 2 parties distinctes : la Réserve Facilement Utilisable
(RFU) et la Réserve Difficilement Utilisable (RDU), la frontière entre les deux étant caractérisée par le
point de flétrissement temporaire.
Porosité et capacité de rétention en eau sont intimement liées. Seules les petites cavités (microporosité)
constituent un réservoir pour l’eau du sol. En effet dans les cavités les plus grosses (la macroporosité) l’eau
s’écoule rapidement et le sol passe de l’état saturé à l’état ressuyé. A l’état ressuyé le sol est à l’humidité à la
capacité au champ. Cette humidité constitue la limite supérieure de la réserve utile du sol. La limite inférieure
de ce réservoir est l’humidité au point de flétrissement permanent. A cette humidité, l’eau du sol est très peu
disponible pour la plante.
Elle dépend de la texture, de la structure du sol et de sa pierrosité. De nombreuses relations entre textures et
réserve utile par cm de sol sont proposées. On peut estimer la réserve utile pour chacune des classes du
triangle de texture pour l’horizon travaillé.
Pour un horizon homogène du point de vue de la texture, de la structure et du taux de cailloux, la réserve
utile peut être calculée avec la formule suivante :
(100−𝐶𝑥)
RU = (Hcc − HpF) × 𝑑𝑎 × 𝑒 × 0.1 ×
100
RU : réserve utile en mm
e : épaisseur de l’horizon en cm
Hcc : Humidité à la capacité au champ en %
HpF : Humidité au point de flétrissement permanent en %
da : densité apparente (g/cm3)
Cx : taux volumique de cailloux de l’horizon en %
NB : certains calcules de RU peuvent prendre en compte une éventuelle capacité des cailloux à contenir de
l’eau. Dans notre cas précis nous ne prenons pas en compte ce facteur.
Réservoir utilisable maximal d’un horizon selon sa classe de texture, exprimé en millimètre d’eau par
centimètre d’épaisseur.
Densité apparente
Teneur en argile %
En surface (0 à 30 cm) En profondeur
10 à 25 1.5 1.6
25 à 35 1.4 1.5
35 à 45 1.3 1.4
45 1.2 1.3
L’estimation de la RU est prépondérante pour définir la RFU, valeur à partir de laquelle le pilotage de
l’irrigation est basé.
Exemples :
Sol limono argilo sableux de 50 cm d’épaisseur (limon de plaine) : 50 * 1.75 = 87.5 mm de RU
Sol argilo limoneux de 40 cm (groie moyenne, hors calcaire fragmenté en profondeur) : 40 * 1.8 = 72
mm de RU
Outre la profondeur d’extraction de l’eau et la densité racinaire, la réserve facilement utilisable varie en
fonction de la structure du sol et en fonction de la demande climatique.
Exemples :
- Groie moyenne (40 cm) :
Lim Sab
Horizons Profondeur Arg Lim f Sable f % caill RU (mm/cm) Pondération RFU (mm)
gros gros
H1 0-30 30 20 10 10 10 20 1.8 43.2 28.5
H2 30-40 10 5 0 0 0 85 1.75 14.8 9.8
Somme : 58 38.3
*fonction du taux de cailloux dans l’horizon
Parmi les problèmes structuraux, la compaction est le facteur qui réduit le plus l’accès à la ressource en eau
pour les racines (formation de mottes denses ou bien de « semelles » qui limitent la prospection).
Majoritairement la compaction résulte d’un travail de sol ou de chantiers de récolte en conditions trop
humides. Les barrières physiques créées peuvent ainsi réduire la RFU de 10 à plus de 60% en fonction des
types de sols !
Exemple :
Dans ce cas de figure la zone préférentiellement prospectée par les racines se limite aux 25 premiers
centimètres de sol alors que la profondeur potentielle de prospection est de plus de 60 cm, soit seulement
40% de la RFU valorisable en raison de la semelle de labour !
Sources bibliographiques :
Les sols cultivés 2ème édition, Robert Morel, TEC & DOC, 1996.
Guide pour la description des sols, Denis Baize et Bernard Jabiol, Edition Quae, 2011.
Pour plus de renseignements veuillez contacter le Pôle Irrigation et Stockage de l’Eau (PISE) :