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Correction Etude de cas 3 : Mexico, métropole émergente (travail de groupe)

Document : Vidéo Dessous de cartes, Mexico, les limites du gigantisme (décembre 2015) => Prise de notes individuelle puis mise en commun dans le tableau par groupe de 4 = évaluation)

Une métropole Un gigantisme urbain Défis environnementaux


(étalement et conséquences)

 Présentation et situation :  Cause : exode rural massif =migrations des  La gestion de l’eau :
Capitale du Mexique, ville très peuplée et étendue campagnes vers la ville => attractivité pénurie d’eau potable malgré la présence de
(21 millions d’hab.) ressources en eau.
 Etalement urbain : Solutions :
Située sur un plateau d’altitude (2240 m) sur étalement urbain non planifié = 70% habitat - pompage des nappes phréatiques mais
d’anciens lacs entourée de montagnes informel, ségrégation socio-spatial : habitat riche, affaissement et surexploitation
populaire, précaire - canal d’approvisionnement sur 300 km : conflit
Ancienne ville aztèque (Tenochtitlan) conquise et 55km du Nord au Sud 8000 km2 d’usage avec pop. locales, consomme beaucoup
reconstruite par les espagnols (1521) qui ont d’énergie
asséchés les lacs  Pollution atmosphérique et mobilités
pollution automobile accentuée par l’effet cuvette
Organisation administrative : district fédéral puis  Des risques naturels :
création de la zone métropolitaine de la vallée de => solutions : réseau de transport en commun (bus, - inondations accentuées par l’effet cuvette=>
Mexico métro, vélo), système de limitation de la circulation réseau de canaux et construction d’un nouveau
(hoy no circula) tunnel de drainage de 300 km
 Caractéristiques métropolitaines : - risque sismique accentué par les sols instables
Capitale politique => évolutions : ralentissement de la croissance (1985 10000 morts)
Embellissement du centre historique urbaine de Mexico : hausse des prix des loyers,
Capitale économique (24% PIB du Pays), CBD, décentralisation industrielle
buildings, centre industriel
Attractivité

 Croissance urbaine très forte :


fin XIXe--> 1950->1992-->2015
500 000 -> 5 Millions-> 15 -> 21 Millions
= explosion urbaine
II. Métropolisation et dynamiques urbaines
II-A . La mise en concurrence des métropoles
(1) Le processus de mondialisation [définition] entraine une concurrence des territoires à toutes les échelles. Les métropoles, par
leur économie de service, leur intégration au réseau de transports et de communication apparaissent comme la « traduction
locale de la mondialisation » [géographe Cynthia Gora-Gobin]
(2) Conséquence = à l’échelle locale, les espaces métropolitains peuvent apparaitre comme ambivalents :
- D’un côté par leur standardisation à l’échelle mondiale (aéroports, gares, places urbaines, centres commerciaux, espaces
de loisirs) qui peut témoigner d’une certaine uniformisation du monde (Marc Augé « non-lieu »)
- De l’autre, par leur différenciation : originalité architecturale (Singapour, Kuala Lumpur, Londres shard), scénographie
urbaine, attractivité des activités et des infrastructures, mise en valeur du patrimoine local et des musées pour renforcer leur
attractivité et leur influence.
Le géographe M. Lussault emploie le concept d’ « Hyperlieux » pour qualifier ces lieux (ex : Times Square à New York) marqué par
l’intensité des activités, l’hyperconnectivité (télécommunications) , l’hyperscalarité (un lieu où se concentre toutes les échelles en même
temps du local au global), et par l’expérience partagée des individus qui le pratiquent. [affinité]
(3) Cette mise en concurrence pose enfin la question de la gouvernance des métropoles [= gestion des affaires reposant sur un
terrain d’entente entre les différents acteurs] avec une double évolution :
- Mise en place d’institutions métropolitaines (ex : Grand Londres GLA : Greater London Autority) pour gérer la question de
l’étalement urbain, des transports publics, de l’attractivité économique, des services aux habitants
- Mais la multiplication des partenariats public/privé [un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à
des entreprises privés pour financer et gérer un équipement] qui privilégie l’implantation de grands équipements sportifs,
culturels ou de centre d’affaires au détriment d’investissement améliorant la condition de vie des habitants. Ex : village
olympique Londres devenu centre d’affaire (5 p. 20) , ex : BID (Business improvement District => très répandu dans les
métropoles anglo-saxonnes) => marchandisation de l’espace public, Parc Al Azhar du Caire
II-B. Faire face à l’étalement urbain.
(1) Pour répondre à l’étalement urbain (extension de la superficie occupée par la ville), les métropoles répondent par :
- une densification du centre pour répondre à cet étalement autour des nœuds de transport : élévation de la hauteur des
constructions (gratte-ciel), reconversion et rénovation urbaine d’anciens quartiers
- edge cities : de nouvelles centralités apparaissent en périphérie autour des centres commerciaux, des aéroports, de nouveaux
quartiers d’affaires (ex : Newark près de NY). Les métropoles deviennent polycentriques.
(2) Autre conséquence de l’étalement urbain, les mobilités urbaines (déplacements effectués par la population au sein d’une
ville) en forte augmentation : migrations pendulaires (déplacements entre le domicile et le lieu de travail dans le sens
périphérie-centre le matin et dans le sens centre-périphérie le soir), attractivité économique, touristique et culturelle des
métropoles à l’échelle régionale ou mondiale. Conséquence : congestion urbaine et pollution atmosphérique.
Principal défi des métropoles = réduire la part de l’automobile dans les déplacements. Encore plus dans les pays émergents où
les modes de transport collectif sont peu développés et où la motorisation (pourcentage de population possédant une voiture)
progresse. La priorité n’est plus aujourd’hui aux autoroutes urbaines et aux parkings de centre-ville.
Le choix des transports en commun (métro, bus tramway) et des modes doux (vélo, voies piétonnes) est un axe central, des
politiques des restrictions de circulation automobile (péage, circulation alternée, covoiturage) y sont associés pour faire évoluer
les comportements. (voir EDC Mexico)
(3) La croissance des métropoles pose enfin la question de la gestion des ressources et des risques (voir EDC Mexico)

II-C. Fragmentation urbaine et ségrégation socio-spatiale


https://www.konbini.com/fr/tendances-2/mexique-publicis-disparites
(1) À l’échelle urbaine, la métropolisation accroit la ségrégation socio-spatiale (processus de séparation des populations, en
fonction de leur niveau de richesse, dans différents quartiers) en particulier par la hausse des prix de l’immobilier en centre-ville.
(2) L’attractivité des métropoles émergentes et des PED entraine la migration massive des populations pauvres des campagnes
(exode rural) qui vivent dans des quartiers d’habitat informel (bidonvilles, autoconstruction). D’après l’ONU (doc. P. 35), un quart
des urbains vivent dans des bidonvilles. (ex : Mumbai, Jakarta, Sao Paulo Manille). Mais la situation de ces populations est à
nuancer (doc.2 et 5 p. 26-27) + texte TDC
- A côté des travailleurs précaires, de nombreux habitants des quartiers informels sont des actifs intégrés aux activités
économiques métropolitaines
- A Mexico par ex, certains quartiers se consolident et disposent des services urbains essentiels (électricité, eau, drainage)
(3) Cela dit, les inégalités sociales accentuent néanmoins la fragmentation urbaine de toutes les métropoles. Quelles évolutions
possibles ?
=> gentrification : rénovation urbaine de quartiers centraux délabrés accompagnée de l’installation de populations aisées et du
départ progressif des populations modestes par la hausse des loyers.
=> en banlieue : construction de gated communities (quartier résidentiel fermé et surveillé habité par des catégories sup.).
=> délabrement de quartiers pauvres et/ou ethniques laissés à l’écart des rénovations urbaines
 Compléter croquis NY : ségrégation / edge cities / gentrification

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