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Cour Fatigue Des Matériaux - ENIM - 2023-2024
Cour Fatigue Des Matériaux - ENIM - 2023-2024
Tarek Hassine
2023-2024
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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0 Avant propos
Des analyses de ruptures ont été menées durant 3 ans, pour une compagnie américaine, sur 131 pièces
rompues. Les causes de ruptures de ces 131 pièces sont résumées dans le tableau suivant :
1. Mécanismes physiques
2. Erreurs humaines
3. Autres sources qui permettent que les erreurs se produisent (exemple : un ingénieur fluide
donne un avis sur un problème mécanique ou l’inverse).
Mécanisme de rupture
Contraintes Inter-granulaire
Ductile
résiduelles
Le 19ème siècle est la date d’apparition du terme fatigue (fatigue en anglais). Le terme fatigue : la
terminologie universellement qui désigne : Endommagement & Rupture des matériaux sous charges
cycliques.
Historiquement, plusieurs catastrophes dues à la rupture par fatigue et qui ont provoqué des victimes:
• Essieux de locomotives de trains,
• Ponts,
• Bateaux,
• Avions (Comet I),
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Ce qui amené au développement d’un nouveau champ d’investigation scientifique pour identifier les
causes de telles ruptures brutales.
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Min Min
𝑇 = 1⁄𝑓
𝑟
Figure 4 : Schématisation d’un essai de flexion rotative
Un point P de la génératrice supérieur est soumis au temps t=0s à Max. En tournant durant une période
T, il va être soumis à une contrainte qui évolue de Max à Min puis de Min à Max.
Types de fatigues :
On distingue plusieurs types de fatigues:
Zones de
propagations stables
Site d’amorçage
Propagation avec vitesses
différentes
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Si on examine un faciès d’une pièce rompue par fatigue, on distingue généralement trois zones :
➢ un site d’amorçage;
➢ une zone de propagation stable;
➢ une surface de rupture finale.
Ces zones sont plus ou moins distinctes suivant le mode de sollicitation, la géométrie de la pièce et le
degré d’oxydation
La zone de propagations stables : aspect lisse et plus ou moins mat (présence de lignes centriques :
Lignes d’arrêt de la fissure
La zone de rupture brutale : aspect plus brillant et granuleux suivant les matériaux
Les lignes de rivières peuvent apparaitre si la surface de rupture n’est pas plane (concavité)
On peut avoir un ou plusieurs sites d’amorçage suivant le niveau de contraintes et le niveau de
concentration de contraintes.
L’examen de pièces rompues avec des essais interrompus → suivit de l’évolution de
l’endommagement donne le processus séquentiel de la rupture par fatigue :
1. modifications microstructurales qui engendrent un dommage irréversible;
2. apparition de microfissures;
3. croissance et la coalescence de défauts microscopiques pour former des fissures
principales;
4. propagation stable d’une fissure principale;
5. rupture finale.
Extrusions
Intrusions
Les fissures tendent à se former à l’interface entre la bande de glissement et la matrice. Dans les
polycristaux, la fissure apparaît généralement au sein des bandes persistantes. Dans les alliages
industriels, d’autres processus d’amorçage peuvent intervenir en fonction de la microstructure et des
conditions de sollicitations.
(3) (4)
(1) (6)
(2) (5)
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Après amorçage, les fissures peuvent éventuellement se propager sous l’action des sollicitations
cycliques. Dans les polycristaux, les joints de grain peuvent jouer le rôle de barrière pour freiner, voire
empêcher la propagation des microfissures. A l’inverse, à haute température ou en présence d’un
environnement corrosif par exemple, les joints de grain peuvent constituer des chemins de fissuration
préférentiels. En chargement uniaxial, la contrainte maximale de cisaillement macroscopique se situe
sur les plans dont la normale fait un angle de 45° par rapport à la direction d’application de la charge.
Par conséquent, les microfissures auront tendance à s’amorcer suivant des mêmes plans (Figure 9). Au
cours des cycles suivants, certaines de ces fissures vont se propager suivant ces bandes de glissement
jusqu’à ce qu’une fissure principale se dégage. Cette fissure principale change alors de direction pour
se propager suivant un plan macroscopiquement perpendiculaire à l’axe de sollicitation. Cette
transition d’un régime cristallographique, dit de stade I, à un mode non cristallographique appelé stade
II se fait à travers quelques grains : la distance de propagation en stade I dépend de la microstructure,
mais est généralement limitée à l’équivalent de quelques tailles de grains à partir de la surface libre.
Stade I Stade II
𝑁𝑓 = 𝑁𝑎 + 𝑁𝑝
Np : nombre de cycles requis pour faire propager la fissure macroscopique jusqu’à une taille critique.
La durée de vie à l’amorçage est définie : le nombre de cycles nécessaire pour faire naître une
microfissure pour une amplitude de contrainte ou de déformation donnée.
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La durée de vie en propagation est définie : le nombre de cycles nécessaire pour faire croître ce
défaut initial jusqu’à une taille critique.
Domaines de fatigue :
1. Domaine de la fatigue à grand nombre de cycles (ou endurance Nf > 106 ou 107 cycles) : les
niveaux de chargement sont tels que la déformation du matériau reste confinée au domaine
d’élasticité. Le temps (ou le nombre de cycles) à rupture est déterminé en fonction de
l’amplitude de contrainte.
2. Domaine de fatigue oligocyclique (à faible nombre de cycles Nf <104 cycles) : les niveaux de
chargement sont souvent suffisamment élevés pour engendrer des déformations plastiques. La
durée de vie est déterminée en fonction de l’amplitude de déformation.
La durée de vie comprend alors le nombre de cycles nécessaire pour former une fissure principale (qui
peut atteindre 90% de la durée de vie totale) et pour faire propager ce défaut jusqu’à la rupture finale.
Les approches de détermination de la durée de vie incluent l'utilisation des modèles de durée de vie
suivants (Courbe S-N, Courbe -N, Loi de propagation de Paris da/dN-K). Ces approches sont :
• le concept de durée de vie infinie, est le plus ancien. Il nécessite que les contraintes (ou
déformations) locales soient élastiques. Pour les composants soumis à des millions de cycles, cette
approche est adéquate. Ce concept n'est pas forcement économique (compétitivité) ou pratique (poids
excessif pour avions) dans beaucoup de situations de conceptions.
• le concept de durée de vie sûre (Safe Life), développé dès les années 1950. Ce concept est utilisé
dans beaucoup d'industries (automobile, aviation). Le calcul est basé sur les relations S-N, -N ou
propagation de fissures pour la détermination du temps d’amorçage des fissures. La durée de vie est
définie par l'application d'un coefficient de sécurité à une durée de vie moyenne ou à une résistance en
fatigue déterminée expérimentalement ou par calcul.
• le concept de redondance (Fail Safe), introduit dans les années 1960, implique qu’une rupture
partielle d’un élément n’engendre pas de conséquences catastrophiques pour l’intégrité de la structure.
Cette conséquence est estimée sous chargement statique.
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1er cycle de sollicitation
Contrainte maximale
Max
a
Contrainte moyenne
m
Contrainte minimale
min
Temps
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a
Rm
Fatigue Endurance Endurance
oligocyclique limitée illimitée
Limite de fatigue
D conventionnelle à 107 cycles
Limite de fatigue
Log(Nf)
Un essai d’endurance consiste à soumettre un nombre fixé d’éprouvettes lisses avec un état de surface
contrôlé à un chargement cyclique d’amplitude a fixée. On détermine alors, sur la population
d’éprouvettes considérée, la distribution du nombre de cycles Nf conduisant à la rupture pour
différentes valeurs de l’amplitude de contrainte a. Les résultats sont reportés sur un diagramme dit
diagramme de Wöhler où à chaque éprouvette rompue correspond un point du plan (a,N), d’où la
désignation de courbe S-N utilisée par les anglo-saxons. L’ensemble des points obtenus pour différents
valeurs de a conduit à une courbe dont l’allure générale est présentée sur la figure ci-dessus. Cette
courbe, appelée courbe de Wöhler, présente usuellement 3 domaines caractéristiques:
- Domaine de fatigue oligocyclique où, sous de fortes contraintes, la rupture survient après un nombre
réduit de cycles; par ailleurs ces forts niveaux de contrainte sont généralement associés à une
déformation plastique notable d’où le nom de fatigue plastique;
– une zone de fatigue ou d’endurance limitée où le nombre de cycles à rupture décroît rapidement
lorsque l’on abaisse l’amplitude de contrainte a ;
– enfin une région dite d’endurance illimitée observée sous faibles contraintes et où la rupture ne se
produit pas en dessous d’un nombre donné de cycles (typiquement 107 voire 108), supérieur à la durée
de vie envisagée de la pièce à concevoir.
Dans certains cas, il est possible de déterminer une asymptote horizontale définissant une valeur limite
de la contrainte D en dessous de laquelle la probabilité de rupture est quasi-nulle. Cette valeur est
appelée limite de fatigue.
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La dispersion des essais de fatigue se traduit par un intervalle relativement important des durées de vie
mesurées dans des conditions identiques pour une même amplitude de contrainte.
a
Courbe d’isoprobabilité
de rupture à 50%
Log(Nf)
N50
Figure 14 : Courbes d’isoprobabilité de rupture à 50% ou courbe de Wöhler
On peut définir des courbes d’isoprobabilité de rupture. La courbe correspondant à une probabilité de
rupture égale à 50% est communément appelée courbe de Wöhler.
Il existe plusieurs méthodes pour estimer la résistance à la fatigue à N cycles et son écart-type :
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Le nombre de cycles à rupture Nf est déterminé par l’amplitude de contrainte appliquée a, mais
dépend aussi du niveau de contrainte moyenne m. Cet effet de la contrainte moyenne est
généralement d’autant plus marqué que le nombre de cycles à rupture est faible.
a a
m=0
m1
m2
m
m=0 m1 m2 m=Rm
Pour illustrer l'influence de la contrainte moyenne, il est d’usage d’utiliser des courbes, déduits des
courbes de Wöhler. Ces courbes donnent l’amplitude de contrainte admissible, a, en fonction de la
contrainte moyenne, m, pour des isovaleurs de la durée de vie ou pour la limite de fatigue, D. Les
représentations les plus utilisées sont:
• le diagramme de Haigh;
• le diagramme de Goodman-Smith;
• le diagramme de Ros.
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Différentes courbes, joignant les points A, B et B', sont proposées. On peut citer :
1. la droite de Goodman :
𝝈𝒎
𝝈𝒂 = 𝝈𝑫 (𝟏 − )
𝑹𝒎
2. la droite de Söderberg :
𝝈𝒎
𝝈𝒂 = 𝝈𝑫 (𝟏 − )
𝝈𝒚
3. la parabole de Gerber :
𝝈𝒎 𝟐
𝝈𝒂 = 𝝈𝑫 (𝟏 − ( ) )
𝑹𝒎
a
D A
Parabole de Gerber
Droite de Goodman
Droite de Söderberg
B' B m
y Rm
Figure 17 : Différentes représentations pour la courbe (AB) ou (AB')
Remarque :
• On constate que les droites de Goodman et surtout Söderberg pénalisent fortement la durée de
vie par rapport à la parabole de Gerber.
• Le meilleur accord avec les données expérimentales est obtenu par la parabole de Gerber.
• La parabole de Gerber est inadaptée pour les contraintes moyennes en compression (m<0).
a
y
D
D/2
D/2
y Rm m
y
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Rm
y
Max
a D
m Max
t m
R'm
Rm
min
min
−D
−'y
-R'm
Compression ondulée Traction compression Traction ondulée
alternée
Diverses expressions analytiques ont été proposées pour représenter les courbes de Wöhler, dans le
domaine d'endurance limité ou dans le domaine d'endurance lorsqu'elles sont connues pour un
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matériau ou une pièce donnée. Ces équations permettent de déterminer le nombre de cycles à rupture
en fonction de la contrainte.
Parmi toutes les formules qui relient la contrainte alternée appliquée en essai, a, au nombre de cycles
à rupture N et à la limite d'endurance, D, nous retiendrons celles qui représentent le mieux les
résultats d'essais de fatigue, à savoir :
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3.3.1 Nomenclature
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C'est le premier critère connu 1933. Il a été obtenu à partir d'essais de traction-torsion pour un m
statique..
𝜏𝑎 2 𝜎𝑚
( ) +( )=1
𝜏−1 𝑅𝑚
Matériau ductile :
𝑓𝑎 2 𝜏𝑎 2
( ) +( ) =1
𝑓−1 𝜏−1
𝑓
Matériau dur : 𝜏−1 ≤ 2
−1
𝑓−1 𝑓𝑎 2 𝑓−1 𝑓𝑎 𝜏𝑎 2
( − 1) ( ) + (2 − ) +( ) = 1
𝜏−1 𝑓−1 𝜏−1 𝑓−1 𝜏−1
Il a été obtenu à partir d'essais de flexion-torsion. Il observe l'amplitude de flexion admissible pour une
contrainte de torsion statique.
𝑓𝑎 2 𝜏𝑚
( ) +( )=1
𝑓−1 𝜏𝑢
𝑓 2 𝜏 2
(𝑓 𝑎 ) + (𝜏 𝑎 ) = 1 (quart d'ellipse)
−1 −1
𝑓
Matériau dur : 𝜏−1 ≤ √3
−1
2
1 𝑓−1 2 𝑓 1 𝑓 2 𝑓 𝜏 2
2
((𝜏−1
) − 1) (𝑓 𝑎 ) + 2 (3 − (𝜏−1 ) ) 𝑓 𝑎 + (𝜏 𝑎 ) = 1 (arc d'ellipse)
−1 −1 −1 −1
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𝑓
Remarque : dans le cas 𝜏−1 = √3 les deux équations précédentes coïncident.
−1
Tous ces critères empiriques représentent bien les sollicitations à partir desquelles ils sont issus mais
ne peuvent pas être utilisés pour n'importe quel chargement multiaxial.
Ces critères vont servir comme base pour les critères multiaxiaux plus généralistes.
C et N étant la cission et la contrainte normale suivant le plan le plus cisaillé ou plan critique.
Soit un tenseur de contraintes (t) dont le déviateur est S(t). La racine carrée du second invariant du
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déviateur est : √𝐽2 (𝑡) = √2 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡)
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√3
𝑆1 = 𝑆
2 𝑥𝑥
1 1
⃗𝕊 𝑆2 = 2 (𝑆𝑦𝑦 − 𝑆𝑧𝑧 ) 𝑡𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 √𝐽2 (𝑡) = √ 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡) = ‖𝕊
⃗‖
𝑆3 = 𝑆𝑥𝑦 2
𝑆4 = 𝑆𝑥𝑧
( 𝑆5 = 𝑆𝑦𝑧 )
Durant une période, T, de chargement, le vecteur 𝕊 ⃗ décrit, dans l'espace E5, le trajet de chargement.
Pour illustrer ce qui précède, on prendra l'exemple de l'essai suivant de torsion-flexion alternées.
S3
𝜏𝑚 + 𝜏𝑎
𝜏𝑎
𝜏𝑚
⃗⃗⃗⃗⃗𝒎
𝕊 ⃗⃗⃗⃗
𝕊𝒂
P
𝜏𝑚 − 𝜏𝑎
⃗𝕊 1
𝑓𝑎 S1
√3
1 1 1
(𝑓𝑚 − 𝑓𝑎 ) 𝑓𝑚 (𝑓𝑚 + 𝑓𝑎 )
√3 √3 √3
⃗ −𝕊
√𝐽2,𝑎 = max‖𝕊 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑚 ‖ = max‖𝕊
⃗⃗⃗⃗𝑎 ‖
𝑡𝜖𝑇 𝑡𝜖𝑇
1 1
𝑓 𝑠𝑖 𝑓 > 𝜏𝑎
√3 𝑎 √3 𝑎
Pour notre cas suivant le cas √𝐽2,𝑎 = { 1
𝜏𝑎 𝑠𝑖 𝑓 < 𝜏𝑎
√3 𝑎
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Remarque : Pour les chargements dont on peut déterminer les points extrêmes correspondants aux
tenseurs de contraintes min et max on définit :
1 1
√𝐽2,𝑎 = 2 √2 Δ𝑆: Δ𝑆 avec Δ𝑆: 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑é𝑣𝑖𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 ΔΣ = Σmax − Σmin
1. On écrit le tenseur (t) comme somme d'un état moyen et d'un état alterné:
𝑓𝑚 𝜏𝑚 0 𝑓𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝜏𝑎 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) 0
Σ(𝑡) = Σm + Σa (𝑡) = [𝜏𝑚 0 0 ] + [𝜏𝑎 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) 0 0]
0 0 0 0 0 0
On calcule le déviateur Sa(t) de a(t) :
2𝑓𝑎
𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝜏𝑎 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) 0
3
𝑓𝑎
Sa (𝑡) 𝜏𝑎 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) − 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
3
𝑓𝑎
[ 0 0 − 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)]
3
On calcule Sa(t):Sa(t):
2 2 2
Sa (𝑡): Sa (𝑡) = (𝑓𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)) + 2(𝜏𝑎 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡))
3
On recherche les extrema de Sa(t):
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𝑓𝑎2
Pour le cas 𝜏𝑎2 < 3
donc on aura :
𝑓𝑚 + 𝑓𝑎 𝜏𝑚 0 𝑓𝑚 − 𝑓𝑎 𝜏𝑚 0 2𝑓𝑎 0 0
ΔΣ = Σmax [ 𝜏𝑚 0 0 ] − Σmin [ 𝜏𝑚 0 0 ] = [ 0 0 0]
0 0 0 0 0 0 0 0 0
4𝑓𝑎
0 0
3
2𝑓𝑎 1 2𝑓𝑎 1 1 𝑓𝑎
ΔS = 0 − 0 ⇒ √ Δ𝑆: Δ𝑆 = ⇒ √𝐽2,𝑎 = √ Δ𝑆: Δ𝑆 =
3 2 √3 2 2 √3
2𝑓𝑎
[ 0 0 −
3 ]
𝑓𝑎2 1 1
Pour 𝜏𝑎2 > 3
on aura : √𝐽2,𝑎 = 2 √2 Δ𝑆: Δ𝑆 = 𝜏𝑎
√J2,a : est la partie alternée de la racine carrée du second invariant du déviateur des contraintes.
s et s : deux constantes du critère dépendants des limites de fatigue du matériau. Ces deux constantes
peuvent être déterminées par l'écriture du critère pour deux essais simples correspondants aux limites
de fatigue de torsion alternée, -1, et de flexion répétée, f0.
Essai 1 :
0 𝜏−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
𝑡𝑟Σ(𝑡)
Torsion alternée: Σ(𝑡) [𝜏−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0] , 𝑝𝐻 (𝑡) = 3 = 0 ⇒ 𝒑𝑯,𝒎𝒐𝒚 = 𝟎
0 0 0
Le tenseur déviateur des contraintes :
1
S(𝑡) = Σ(𝑡) ⇒ √𝐽2 (𝑡) = √ 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡) = 𝜏−1 |𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)| ⇒ √𝑱𝟐,𝒂 = 𝝉−𝟏
2
√𝑱𝟐 (𝒕)
𝝉−𝟏
√𝑱𝟐,𝒂
t
Essai 2 :
𝑓0 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) + 𝑓0 0 0
𝑡𝑟Σ(𝑡) 𝑓0 (𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)+1) 𝒇
Flexion répétée: Σ(𝑡) [ 0 0 0] , 𝑝𝐻 (𝑡) = 3 = 3
⇒ 𝒑𝑯,𝒎𝒐𝒚 = 𝟑𝟎
0 0 0
Le tenseur déviateur des contraintes :
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−2
𝑓 (𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) + 1) 0 0
3 0
𝑓0 (𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) + 1)
S(𝑡) = 0 − 0
3
𝑓0 (𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) + 1)
[ 0 0 − ]
3
1 𝑓0 (𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) + 1) 𝑓0 𝑓0
√𝐽2 (𝑡) = √ 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡) = = + 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) = √𝑱𝟐,𝒎𝒐𝒚 + √𝑱𝟐,𝒂 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)
2 √3 √3 √3
𝒇𝟎
⇒ √𝑱𝟐,𝒂 =
√𝟑
√𝑱𝟐 (𝒕)
𝟐𝒇𝟎
√𝟑 √𝑱𝟐,𝒂
𝒇𝟎
√𝑱𝟐,𝒎𝒐𝒚 =
√𝟑
t
√𝑱𝟐,𝒂
𝝉−𝟏
Rupture
𝑓0
√3 Critère de Sines
Sécurité Ph,moy
𝑓0
3
L'application de ce critère pour un essai correspondant à la limite de fatigue de flexion alternée :
𝑓−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0
Flexion alternée: Σ(𝑡) [ 0 0 0]
0 0 0
𝑡𝑟Σ(𝑡) 𝑓−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)
𝑝𝐻 (𝑡) = = ⇒ 𝑝𝐻,𝑚𝑜𝑦 = 0
3 3
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1 𝑓−1 𝑓−1
√𝐽2 (𝑡) = √ 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡) = |𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)| ⇒ √𝐽2,𝑎 =
2 √3 √3
𝑓𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
𝑓𝑎2
Flexion-torsion alternées: Σ(𝑡) [𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0] ⇒ 𝑝𝐻,𝑚𝑜𝑦 = 0 & √𝐽2,𝑎 = √ 3 + 𝜏𝑎2
0 0 0
En appliquant le critère de Sines on aura :
𝑓𝑎 2 𝜏 2
( ) +( 𝑎) = 1 , ce qui donne le quart d'ellipse de Gough et Pollard pour les matériaux ductiles
𝑓−1 𝜏−1
𝑓
avec 𝜏−1 = √3.
−1
De plus, la limite de fatigue de flexion répétée, f0, est rarement disponible. En utilisant la limite en
flexion purement alternée, f-1, et la droite de Goodman on aura (on remplace la traction par la
flexion):
𝜎𝑚 𝑓0 𝑓−1
𝜎𝑎 = 𝜎𝐷 (1 − ) ⇒ 𝑓0 = 𝑓−1 (1 − ) ⇒ 𝑓0 =
𝑅𝑚 𝑅𝑚 𝑓
(1 + 𝑅−1 )
𝑚
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c et c : deux constantes du critère dépendants des limites de fatigue du matériau. Ces deux
constantes peuvent être déterminées par l'écriture du critère pour deux essais simples correspondants
aux limites de fatigue de torsion alternée, -1, et de flexion alternée, f-1.
Essai 1 :
0 𝜏−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
𝑡𝑟Σ(𝑡)
Torsion alternée: Σ(𝑡) [𝜏−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0] , 𝑝𝐻 (𝑡) = 3 = 0 ⇒ 𝒑𝑯,𝒎𝒂𝒙 = 𝟎
0 0 0
Le tenseur déviateur des contraintes :
1
S(𝑡) = Σ(𝑡) ⇒ √𝐽2 (𝑡) = √ 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡) = 𝜏−1 |𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)| ⇒ √𝑱𝟐,𝒂 = 𝝉−𝟏
2
Essai 2 :
𝑓−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0
Flexion alternée : Σ(𝑡) [ 0 0 0]
0 0 0
𝑡𝑟Σ(𝑡) 𝑓−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝒇−𝟏
𝑝𝐻 (𝑡) = = ⇒ 𝒑𝑯,𝒎𝒂𝒙 =
3 3 𝟑
1 𝑓−1 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝑓−1 𝒇−𝟏
√𝐽2 (𝑡) = √2 𝑆(𝑡): 𝑆(𝑡) = = |𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)| ⇒ √𝑱𝟐,𝒂 =
√3 √3 √𝟑
𝜷𝒄 = 𝝉−𝟏
√𝑱𝟐,𝒂 + 𝜶𝒄 . 𝒑𝑯,𝒎𝒂𝒙 < 𝜷𝒄 𝑎𝑣𝑒𝑐 {𝜶 = √𝟑 (√𝟑 𝝉−𝟏 − 𝟏)
𝒄
𝒇−𝟏
√𝑱𝟐,𝒂
𝝉−𝟏
Rupture
𝑓−1 Critère de Crossland
√3
Sécurité Ph,max
𝑓−1
3
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𝑓𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
𝑓𝑎 𝑓𝑎2
Flexion-torsion alternées : Σ(𝑡) [𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0] ⇒ 𝑝𝐻,𝑚𝑎𝑥 = 3 & √𝐽2,𝑎 = √ 3 + 𝜏𝑎2
0 0 0
En appliquant le critère de Crossland on aura :
𝑓2 𝑓
√ 𝑎 + 𝜏𝑎2 + 𝛼𝑐 𝑎 = 𝜏−1
3 3
𝛼𝑐2
𝑓𝑎2 1 − 3 𝑓𝑎 𝜏𝑎 2
( 2 ) + 2𝛼𝑐 +( ) =1
3 𝜏−1 3𝜏−1 𝜏−1
𝑓 2 2 𝑓−1 1 𝑓−1 𝑓 𝜏 2
(𝑓 𝑎 ) (−1 + ( )) + 2 (1 − (𝜏 )) (𝑓 𝑎 ) + (𝜏 𝑎 ) = 1 , arc d'ellipse
−1 √3 𝜏−1 √3 −1 −1 −1
𝑓 2 𝜏 2 𝑓−1
( 𝑎) + ( 𝑎) = 1 𝑝𝑜𝑢𝑟 = √3 , quart d'ellipse
𝑓−1 𝜏−1 𝜏−1
Remarque :
𝑓−1
Dans le cas d'un matériau ductile 𝜏−1
= √3 on a 𝛼𝑐 = 0. Donc le critère de Crossland ne tient plus
compte de la pression hydrostatique.
On dispose d’un matériau dont on connaît les limites de fatigue en flexion alternée, f-1, et en torsion
alternée -1.
On a réalisé un essai de fatigue dont le tenseur de contraintes en un point M est donné par le tenseur
suivant :
√3𝐴𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
Σ(𝑡) [ 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0]
0 0 0 𝑥,𝑦⃗,𝑧
σxx σxx
= 𝐴𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) B σxx
{ √3 ⇒ {A√3
σxy ⇒ σ xy =
σxy = 𝐵𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) A √3
= 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)
B
σxy
B
-A A σxx
√3
-B 27
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2. Représenter dans l’espace des contraintes (PH, √𝐽2,𝑎 ) et sur un même graphe :
• le trajet de chargement de l’essai de flexion alternée
• le trajet de chargement de l’essai de torsion alternée
• le trajet de chargement correspondant à (t).
• La droite de Crossland
Réponse de 2 :
√𝑱𝟐,𝒂
Cas où on est en sécurité
𝝉−𝟏
𝑓−1
√3 Droite de Crossland
√A2 + B2
Ph,max
𝑓−1 𝐴
3 √3
σxx
Afin de déterminer la surface d’endurance, dans l’espace de contraintes ( , σxy ), pour ce type
√3
d’essais et en utilisant le critère de Crossland.
𝛽𝑐 = 𝜏−1
√𝐽2,𝑎 + 𝛼𝑐 . 𝑝𝐻,𝑚𝑎𝑥 < 𝛽𝑐 𝑎𝑣𝑒𝑐 {𝛼 = √3 (√3 𝜏−1 − 1)
𝑐
𝑓−1
𝜏−1 𝐴 𝜏−1
𝑅 + √3 (√3 − 1) = 𝜏−1 ⇒ 𝑅 (1 + (√3 − 1) 𝑐𝑜𝑠𝜃) = 𝜏−1
𝑓−1 √3 𝑓−1
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𝜏−1
⇒𝑅=
√3𝜏−1
1+( − 1) 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑓−1
𝑓
4. Quel est la forme de la surface d’endurance si 𝜏−1 = √3
−1
𝑓−1 2
𝑠𝑖 = √3 ⇒ 𝑅 = 𝜏−1 ⇒ A2 + B 2 = 𝜏−1 𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡𝑢𝑛 𝑐𝑒𝑟𝑐𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝜏−1
𝜏−1
−𝜏−1 σxx
𝜏−1 √3
Surface d'endurance
pour un Matériau dur
f−1 f−1
< √3
τ−1 −𝜏−1 √3
Ces critères se basent sur un paramètre principal qui est la contrainte de cisaillement (la cission). La
contrainte de cisaillement maximale correspond au critère de plasticité de Tresca. Durant le stade I, la
propagation se fait dans un plan de cisaillement, ce qui justifie ce choix fait par un grand nombre de
chercheurs. La contrainte normale, correspondante au plan de cisaillement, a une influence sur la
propagation d’une fissure de fatigue. Pour ces raisons, la contrainte équivalente en fatigue sera choisie
comme combinaison de ces deux paramètres (contrainte de cisaillement et contrainte normale). Cette
contrainte équivalente en fatigue sera exprimée sur le plan de propagation du state I.
On rappelle :
29
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
𝑍
𝜃 ∈ [0, 𝜋]
𝜑 ∈ [0, 𝜋] 𝑛𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝑛⃗ ( 𝑛𝑦 = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜑 )
𝑛𝑧 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
⃗
𝒓 ⃗
𝒏
𝒍 𝑙𝑥 = −𝑠𝑖𝑛𝜑
𝚫 𝑙 ( 𝑙𝑦 = 𝑐𝑜𝑠𝜑 )
𝜽
𝑙𝑧 = 0
𝒓 ⃗
𝑌 𝑟𝑥 = −𝑐𝑜𝑠𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑
O
𝑟 ( 𝑟𝑦 = −𝑐𝑜𝑠𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜑 )
𝝋 𝑟𝑧 = 𝑠𝑖𝑛𝜃
Les contraintes, normale maximale et normale minimale, sont définies de la façon suivante:
Les contraintes, normale moyenne et normale alternée, sont définies de la façon suivante:
1 1
𝑁𝑚𝑜𝑦 = (𝑁𝑚𝑎𝑥 + 𝑁𝑚𝑖𝑛 ) , 𝑁𝑎 = (𝑁𝑚𝑎𝑥 − 𝑁𝑚𝑖𝑛 )
2 2
Figure 22 : Définition des vecteurs cissions et contraintes normales
𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗𝑚 = min (max ‖𝐶(𝑡) 𝐶′(𝑡)‖)
⃗⃗⃗⃗
𝐶′ 𝑡∈𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐶
𝐶𝑎 = max‖𝐶(𝑡) ⃗⃗⃗⃗⃗𝑚 ‖
𝑡∈𝑇
F et F : deux constantes du critère dépendants des limites de fatigue du matériau. Ces deux
constantes peuvent être déterminées par l'écriture du critère pour deux essais simples correspondants
aux limites de fatigue de torsion alternée, -1, et de flexion alternée, f-1.
𝜏−1
2 −1 𝜏−1
𝑓−1
𝛼𝐹 = , 𝛽𝐹 =
2 2
√1 − (2 𝜏−1 − 1) √1 − (2 𝜏−1 − 1)
𝑓−1 𝑓−1
Exemple d'application :
0 𝜏𝑚 +𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
Σ(𝑡) [𝜏𝑚 +𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0]
0 0 0
𝑛𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑
On travaillera avec une facette de normale 𝑛⃗ ( 𝑛𝑦 = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜑 ) :
𝑛𝑧 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
31
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝑎 (𝑡) décrit la courbe ' (projection du tajet sur la facette ) :
𝐶𝑙 (𝑡) − 𝐶𝑙,𝑚 = 𝑓. sin(𝜔𝑡) 𝑓
{ ⇒ 𝐶𝑟 (𝑡) = (𝐶𝑙 (𝑡) − 𝐶𝑙,𝑚 ) + 𝐶𝑟,𝑚 ⇒ 𝐷𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒
𝐶𝑟 (𝑡) − 𝐶𝑟,𝑚 = 𝑝. sin(𝜔𝑡) 𝑝
32
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
(𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠2𝜑)
𝐶𝑟 (𝑡) = (𝐶 (𝑡) − 𝐶𝑙,𝑚 ) + 𝐶𝑟,𝑚
(𝑠𝑖𝑛2𝜑𝑐𝑜𝑠𝜃) 𝑙
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐶
‖𝐶(𝑡) ⃗⃗⃗⃗⃗𝑚 ‖ = √𝑓 2 + 𝑝2 = 𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛𝜃|sin (𝜔𝑡)|√(𝑠𝑖𝑛2𝜑𝑐𝑜𝑠𝜃)2 + 𝑐𝑜𝑠 2 2𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝑎 = max‖𝐶(𝑡) 𝐶𝑚 ‖ = 𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛𝜃√(𝑠𝑖𝑛2𝜑𝑐𝑜𝑠𝜃)2 + 𝑐𝑜𝑠 2 2𝜑
𝑡∈𝑇
Finalement:
(𝜑∗ , 𝜃 ∗ ) ∶ max {(𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛𝜃√(𝑠𝑖𝑛2𝜑𝑐𝑜𝑠𝜃)2 + 𝑐𝑜𝑠 2 2𝜑) + 𝛼𝐹 (𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑠𝑖𝑛2𝜑. (𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 ))}
𝜑,𝜃
𝜋
𝐷𝑜𝑛𝑐 𝜃 ∗ = , 𝑐𝑎𝑟 𝜃 ∈ [0, 𝜋]
2
𝜋
𝑁𝑚𝑎𝑥 ( , 𝜑) = 𝑠𝑖𝑛2𝜑(𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 )
2
𝜋
𝐶𝑎 ( , 𝜑) = 𝑐𝑜𝑠2𝜑𝜏𝑎
2
𝜋
(𝜑∗ , ) ∶ max{𝑐𝑜𝑠2𝜑𝜏𝑎 + 𝛼𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜑(𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 )}
2 𝜑,𝜃
𝜕(𝑐𝑜𝑠2𝜑𝜏𝑎 + 𝛼𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜑(𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 ))
= 2(−𝑠𝑖𝑛2𝜑𝜏𝑎 + 𝛼𝐹 𝑐𝑜𝑠2𝜑(𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 )) = 0
𝜕𝜑
𝜏𝑎
𝑐𝑜𝑠2𝜑 = 𝑠𝑖𝑛2𝜑
𝛼𝐹 (𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 )
2
𝛽𝐹 2 = (𝛼𝐹 (𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 )) + 𝜏𝑎 2 ⇒ 𝜏𝑎 = √𝛽𝐹 2 − 𝛼2𝐹 (𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 )2
Remarque : L’application de ce critère dans le cas d’un chargement de torsion avec cission moyenne
prévoit une influence de la torsion moyenne sur l’amplitude limite de la torsion, ce qui est en
désaccord avec la tendance générale des résultats expérimentaux.
33
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
M et M : deux constantes du critère dépendants des limites de fatigue du matériau. Ces deux
constantes peuvent être déterminées par l'écriture du critère pour deux essais simples correspondants
aux limites de fatigue de torsion alternée, -1, et de flexion alternée, f-1.
𝑓−1
𝜏−1 −
𝛼𝑀 = 2 ,𝛽 = 𝜏
𝑀 −1
𝑓−1
2
L'utilisation de ce critère dans le cas de torsion alternée avec valeur moyenne :
0 𝜏𝑚 +𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0
Σ(𝑡) [𝜏𝑚 +𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0]
0 0 0
𝜋 𝜋
𝐶𝑎 ( , 𝜑∗ ) + 𝛼𝑀 𝑁𝑚𝑎𝑥 ( , 𝜑∗ ) ≤ 𝛽𝑀 ⇒ 𝜏𝑎 ≤ 𝛽𝑀
2 ⏟ 2
=0
𝑓𝑚 +𝑓𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 0 0
𝜋
Σ(𝑡) [ 0 0 0], contraintes planes 𝜃 ∗ = 2
0 0 0
𝜋
𝑁𝑚𝑎𝑥 ( , 𝜑) = 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑(𝑓𝑚 + 𝑓𝑎 )
2
𝜋 𝑓𝑎
𝐶𝑎 ( , 𝜑) = − 𝑠𝑖𝑛2𝜑
2 2
34
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
𝑓𝑎 3𝜋
(𝜑∗ , 𝜃 ∗ ) ∶ max {− 𝑠𝑖𝑛2𝜑} ⇒ 𝜑∗ = /(𝑠𝑖𝑛2𝜑∗ = −1)
𝜑,𝜃 2 4
𝜋 3𝜋 𝜋 3𝜋 𝑓𝑎 (𝑓𝑚 + 𝑓𝑎 )
𝐶𝑎 ( , ) + 𝛼𝑀 𝑁𝑚𝑎𝑥 ( , ) ≤ 𝛽𝑀 ⇒ + 𝛼𝑀 ≤ 𝛽𝑀
2 4 2 4 2 2
L'utilisation de ce critère dans le cas de flexion-torsion alternée sans valeurs moyennes :
𝜋 𝜋
𝐶𝑎 ( , 𝜑∗ ) + 𝛼𝑀 𝑁𝑚𝑎𝑥 ( , 𝜑∗ ) ≤ 𝛽𝑀
2 2
𝑓 𝑓
(−𝑠𝑖𝑛2𝜑∗ 𝑎 + 𝑐𝑜𝑠2𝜑∗ . 𝜏𝑎 ) + 2𝛼𝑀 𝑐𝑜𝑠𝜑∗ (𝑐𝑜𝑠𝜑∗ 𝑎 + 𝑠𝑖𝑛𝜑∗ . 𝜏𝑎 ) ≤ 𝛽𝑀
2 2
𝑓 𝑓
2𝑐𝑜𝑠2 𝜑∗ 𝑎 + ⏟
(−𝑠𝑖𝑛2𝜑∗ 𝑎 + 𝑐𝑜𝑠2𝜑∗ . 𝜏𝑎 ) + 𝛼𝑀 ( ⏟ 2𝑐𝑜𝑠𝜑∗ 𝑠𝑖𝑛𝜑∗ . 𝜏𝑎 ) ≤ 𝛽𝑀
⏟ 2 =1+𝑐𝑜𝑠2𝜑∗
2 =𝑠𝑖𝑛2𝜑∗
2
𝑓
=√( 𝑎 ) +𝜏2
𝑎
2
𝑓
𝑓 2 𝑓 𝑓 2 𝜏 − −1 2 ) 𝑓𝑎 ≤ 𝜏
√( 𝑎 ) + 𝜏𝑎2 + 𝛼𝑀 𝑎 ≤ 𝛽𝑀 ⇒ √( 𝑎 ) + 𝜏𝑎2 + ( −1 −1
2 2 2 𝑓−1 2
2
𝑓 2 𝑓 𝑓
√( 𝑎 ) + 𝜏𝑎2 + (𝜏−1 − −1 ) 𝑎 ≤ 𝜏−1
2 2 𝑓−1
𝑓𝑎 2 𝜏𝑎 2 𝑓−1 𝑓𝑎 2
( ) + ( ) ≤ (1 − (1 − ) )
2𝜏−1 𝜏−1 2𝜏−1 𝑓−1
𝑓−1 𝑓𝑎 2 𝑓−1 𝑓𝑎 𝜏𝑎 2
( − 1) ( ) + (2 − ) ( ) + ( ) ≤ 1 ⇒ Gough & 𝑃𝑜𝑙𝑙𝑎𝑟𝑑
𝜏−1 𝑓−1 𝜏−1 𝑓−1 𝜏−1
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__________________________________________________________________________________
G
E
E
B
B
'y
A D
y
F
E C
O p e
t
Description de la courbe :
36
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
Durant un chargement cyclique, on enregistre le tracé d'une boucle dans l'espace contrainte-
déformation. Cette boucle est appelée boucle d'hystérésis. La forme et la taille ce cette boucle
évoluent au cours du chargement et peut éventuellement se stabiliser.
𝚫𝜺𝒆
𝟐
p
𝚫𝝈
p
𝚫𝜺𝒆
𝟐
Différents comportements, pour des alliages métalliques, peuvent être observés durant le cyclage :
37
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__________________________________________________________________________________
𝒕 𝒕 𝜺
𝜺𝒎𝒊𝒏
Durcissement cyclique
𝝈
𝜺 𝝈
𝜺𝒎𝒂𝒙
𝒕 𝒕 𝜺
𝜺𝒎𝒊𝒏
Adoucissement cyclique
𝝈
𝜺 𝝈
𝜺𝒎𝒂𝒙
𝒕 𝜺
𝜺𝒎𝒊𝒏
𝒕
𝒕 𝒕 𝜺
𝝈𝒎𝒊𝒏
Effet "rochet"
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Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
Remarque : n' varie généralement entre 0.05 et 0.25 avec une valeur moyenne de 0.15.
𝝈 𝚫𝝈
𝟐
𝜺
𝚫𝜺
𝟐
Durcissement cyclique
𝚫𝝈 (Consolidation cyclique)
𝝈, Traction monotone
𝟐
Déconsolidation cyclique
𝚫𝜺
𝜺,
𝟐
Remarque : Une méthode pour prévoir la consolidation ou la déconsolidation cyclique est d'utiliser le
𝑅
rapport suivant 𝜎 𝑚 . Cette méthode est simplement indicative et reste à vérivier.
𝑦0.2%
𝑅𝑚
• 𝜎𝑦0.2%
> 1.4 : On s'attend à une déconsolidation cyclique;
𝑅𝑚
• 𝜎𝑦0.2%
< 1.2 : On s'attend à une consolidation cyclique;
𝑅𝑚
• 1.2 < 𝜎 < 1.4 : le matériau peut présenter une stabilité cyclique et peut durcir ou
𝑦0.2%
s'adoucir;
39
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
Rappel :
On rappelle la définition de la variable d'état, D, d'endommagement dans le cas d'un matériau isotrope.
⃗
𝒏
⃗
𝒏 Zoom
𝑺 𝑺𝑫 𝑺̃
𝑆𝐷 = 𝑆 − 𝑆̃
𝑆𝐷
𝐷=
𝑆
Interprétations :
• Physique : aire relative des fissures et cavités coupées par le plan de normal 𝑛⃗;
• Mathématique : densité surfacique des discontinuités de la matière dans le plan de normal 𝑛⃗.
Cette loi représente l'évolution de dommages par fatigue pour un cycle d'hystérésis stabilisé
(p=Cste).
𝛾1
𝜕𝐷 Δ𝜀 𝑃
=( )
𝜕𝑁 𝐶1
40
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
𝐷 𝛾 𝛾
Δ𝜀 𝑃 1 𝑁 Δ𝜀 𝑃 1
∫ 𝜕𝐷 = ( ) ∫ 𝜕𝑁 ⇒ 𝐷 = ( ) 𝑁
0 𝐶1 0 𝐶1
On a à la rupture :
𝛾 −𝛾1
Δ𝜀 𝑃 1 Δ𝜀 𝑃
1=( ) 𝑁𝐹 ⇒ 𝑁𝐹 = ( )
𝐶1 𝐶1
Une loi d'évolution des dommages, similaire à cette de Manson-Coffin, par fatigue à été proposée pour
les faibles sollicitations (pour les grand nombre de cycles). Dans ce cas les dommages par fatigue sont
considérées dépendant que de la variation des contraintes Δ𝜎 (fixe pour un chargement donné).
𝜕𝐷 Δ𝜎 𝛾2
=( )
𝜕𝑁 𝐶2
Δ𝜎 −𝛾2
𝑁𝐹 = ( )
𝐶2
Dans le cas de sollicitations faibles, restant dans le domaine élastique, on peut utiliser la loi de Hooke :
1
−
Δ𝜎 = 𝐸Δ𝜀 𝑒 ⇒ Δ𝜎 = 𝐶2 𝑁𝐹 𝛾2 = 𝐸Δ𝜀 𝑒
On prenant l'hypothèse que les dommages par fatigue sont dus à la fois par les variations des
déformations élastiques et celles des déformations plastiques, on aura :
1 1
𝑒
𝐶2 − 𝛾𝑝
−
𝛾1
Δ𝜀 = Δ𝜀 + Δ𝜀 = 𝑁𝐹 2 + 𝐶
⏟1 𝑁𝐹
⏟
𝐸 𝑝 Δ𝜀
Δ𝜀 𝑒
Plusieurs essais de fatigue ont été réalisés sur un très grand nombre de matériaux métalliques. Ce qui a
donné la formule empirique suivante :
𝑅𝑚 −0.12
Δ𝜀 = Δ𝜀 𝑒 + Δ𝜀 𝑝 = 3.5 𝑁 + 𝐷𝑢0.6 𝑁𝐹−0.6 ⇒ "𝒑𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒖𝒏𝒊𝒗𝒆𝒓𝒔𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔"
𝐸 𝐹
Rm : Limite de rupture de traction;
E : Module d'élasticité d'Young;
Du : Ductilité du matériau. Du ≈ ln (1 − RA). Avec RA la striction du matériau.
Matériau T C1 C2
(°C)
Acier 35CD4 20 1.54 0.662 8.3 3565
AISI 304 20 10.5 2120
UDIMET 700 20 1.67 0.407 8.3 4830
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Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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NT
On peut déterminer le nombre de cycles où les effets élastiques et plastiques sont équivalents :
𝐸 𝐸
(𝛾1 𝑙𝑜𝑔10 (𝐶1)+𝛾2 𝑙𝑜𝑔10 (𝐶 ))
(𝛾1 𝑙𝑜𝑔10 (𝐶1 ) + 𝛾2 𝑙𝑜𝑔10 (𝐶 )) 2
2 −
𝑙𝑜𝑔10 (𝑁𝑇 ) = − ⇒ 𝑁𝑇 = 10 (𝛾2 −𝛾1 )
(𝛾2 − 𝛾1 )
N1 N2 N3
On utilise une loi d'évolution de dommage par fatigue pour pouvoir estimer les endommagements
engendrés par l'application du nombre de cycles, Ni, pour chaque chargement, i ou i.
42
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
1 1
𝚫𝜺𝑷
𝟏 𝚫𝜺𝑷
𝟐 𝚫𝜺𝑷
𝟑
𝚫𝜺𝑷
𝟑
𝚫𝜺𝑷
𝟐 𝚫𝜺𝑷
𝟑
𝚫𝜺𝑷
𝟏
𝑷
𝚫𝜺𝟑
𝑵
N
0 0 𝑵𝑭
1
Figure 29 : Evolution linéaire du dommage
p
p2
p1
N1 N2
Pour chaque chargement, pi, correspond un nombre de cycle de rupture par fatigue, NFi.
𝐷 = Δ𝐷1 + Δ𝐷2
43
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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D D
1 1
𝐃 𝐃
𝚫𝑫𝟐 𝚫𝑫𝟏
𝚫𝑫𝟏 𝑵 𝚫𝑫𝟐 𝑵
𝑵𝑭 𝑵𝑭
0 1 0 1
𝑵𝟏 𝑵𝟐 𝑵𝟐 𝑵𝟏
𝑵𝑭 𝟏 𝑵𝑭 𝟐 𝑵𝑭 𝟐 𝑵𝑭 𝟏
𝜕𝐷 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 𝛽
= 𝐷𝜶 ( )
𝜕𝑁 𝑴
𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑙
𝛼(𝜎𝑚𝑎𝑥 , 𝜎𝑚𝑜𝑦 ) = 1 − 𝑎 〈 〉
𝑅𝑚 − 𝜎𝑚𝑎𝑥
𝜎𝑙
𝜎𝑙 (𝜎𝑚𝑜𝑦 ) = 𝜎𝑙0 + (1 − 0 ) 𝜎𝑚𝑜𝑦 → 𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝑮𝒐𝒐𝒅𝒎𝒂𝒏
𝑅𝑚
𝜎𝑚𝑜𝑦
𝑀(𝜎𝑚𝑜𝑦 ) = 𝑀0 (1 − )
𝑅𝑚
D : variable endommagement
N : Nombre de cycles
𝜎𝑚𝑎𝑥 : Contrainte maximale du chargement
𝜎𝑚𝑜𝑦 : Contrainte moyenne du chargement
𝑅𝑚 : Contrainte ultime du matériau (ou à la rupture)
𝜎𝑙0 : Limite de fatigue alternée pour la traction-compression
Pour un chargement, en contraintes, 𝜎𝑚𝑎𝑥 𝑒𝑡 𝜎𝑚𝑜𝑦 , sont fixés. Pour calculer l'expression de
l'endommagement on intègre la loi:
𝐷
𝜕𝐷 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 𝛽 𝑁 𝐷 (1−𝛼) 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 𝛽
∫ −𝛼 = ( ) ∫ 𝜕𝑁 ⇒ =( ) 𝑁
0 𝐷 𝑴 0 (1 − 𝛼) 𝑴
𝐷 (1−𝛼) 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 −𝛽
𝑁= ( )
(1 − 𝛼) 𝑴
A la rupture, D = 1, on aura :
1 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 −𝛽
𝑁𝐹 = ( )
(1 − 𝛼) 𝑴
NF : Nombre de cycles à la rupture par fatigue (ou noté aussi parfois NR)
Donc:
𝑵
= 𝑫(𝟏−𝜶)
𝑵𝑭
44
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
D 𝚫𝝈𝟏 > 𝚫𝝈𝟐 > 𝚫𝝈𝟑
𝚫𝝈𝟏 >
𝚫𝝈𝟏
𝚫𝝈𝟏 >
𝚫𝝈𝟐
0
𝚫𝝈𝟑 𝑵
𝑵𝑭
1
N1 N2
Pour chaque chargement, i, correspond un nombre de cycle de rupture par fatigue, NFi.
𝐷 = Δ𝐷1 + Δ𝐷2
Si on inverse l'ordre des chargements on n'aura pas le même endommagement D. En a alors un cumul
d'endommagement non-linéaire.
D D
1 1
𝐃
𝚫𝑫𝟏
𝐃
𝚫𝑫𝟐
𝑵 𝚫𝑫𝟐 𝑵
𝚫𝑫𝟏
𝑵𝑭 𝑵𝑭
0 1 0 1
𝑵𝟏 𝑵𝟐 𝑵𝟏
𝑵𝑭 𝟏 𝑵𝟐 𝑵𝑭 𝟐 𝑵𝑭 𝟏
𝑵𝑭 𝟐
45
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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𝜕𝐷 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 𝛽
= 𝐷𝜶 ( )
𝜕𝑁 𝑴
𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑙
𝛼(𝜎𝑚𝑎𝑥 , 𝜎𝑚𝑜𝑦 ) = 1 − 𝑎 〈 〉
𝑅𝑚 − 𝜎𝑚𝑎𝑥
𝜎𝑙
𝜎𝑙 (𝜎𝑚𝑜𝑦 ) = 𝜎𝑙0 + (1 − 0 ) 𝜎𝑚𝑜𝑦 → 𝑫𝒓𝒐𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝑮𝒐𝒐𝒅𝒎𝒂𝒏
𝑅𝑚
𝜎𝑚𝑜𝑦
𝑀(𝜎𝑚𝑜𝑦 ) = 𝑀0 (1 − )
𝑅𝑚
1
𝑁 (1−𝛼) 1 𝜎𝑚𝑎𝑥 − 𝜎𝑚𝑜𝑦 −𝛽
𝐷=( ) , 𝑁𝐹 = ( )
𝑁𝐹 (1 − 𝛼) 𝑴
D : variable endommagement
N : Nombre de cycles
NF : Nombre de cycles à la rupture par fatigue (ou noté aussi parfois NR)
𝜎𝑚𝑎𝑥 : Contrainte maximale du chargement
𝜎𝑚𝑜𝑦 : Contrainte moyenne du chargement
𝑅𝑚 : Contrainte ultime du matériau (ou à la rupture)
𝜎𝑙0 : Limite de fatigue alternée pour la traction-compression
On applique des chargements de types sinusoïdaux sur une pièce dont le matériau est le 316L.
Les chargements appliqués sont des tractions alternés caractérisés par le tenseur suivant:
σi sin (ωt) 0 0
Σi (t) = [ 0 0 0]
0 0 0 x⃗,y⃗,z⃗
On applique N1 cycles du premier chargement (1 = 300 MPa) durant la moitié de la durée de vie qui
N1 1
lui correspond → c’est à dire =
N F1 2
On applique, ensuite, N2 cycles du deuxième chargement (2 = 350 MPa) durant la moitié de la durée
N2 1
de vie qui lui correspond → c’est à dire =
N F2 2
Questions :
46
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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Réponses :
3- Si la pièce n’est pas rompue, déterminer le nombre de cycles, N3 , qu’on peut appliquer avec
un troisième chargement (3 = 400 MPa) jusqu'à rupture.
𝐷2 = 0.4113 < 1 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑎 𝑝𝑖è𝑐𝑒 𝑛′ 𝑒𝑠𝑡𝑝𝑎𝑠 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑟𝑜𝑚𝑝𝑢𝑒
47
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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1
Pour simplifier l'écriture on appelle : 𝜂3 = (1−𝛼 ) = 2.247
3
𝜂 1
𝑁2′ +𝑁2 2 𝑁 ′ 𝜂3 𝑁3 ′ 1
𝐷2 = ( 𝑁 ) = (𝑁 3 ) Donc 𝑁𝐹3
= (𝐷2 )
𝜂3 = (0.4113)2.247 = 0.6735
𝐹2 𝐹3
𝑁3 ′
= 0.6735
𝑁𝐹3
Donc il nous reste pour rompre la pièce:
𝑁3 𝑁3 ′
=1− = 1 − 0.6735 = 0.3265 ⇒ 𝑁3 = 0.3265 ∗ 𝑁𝐹3 = 1017 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒𝑠
𝑁𝐹3 𝑁𝐹3
𝑵𝟑 = 𝟏𝟎𝟏𝟕 𝒄𝒚𝒄𝒍𝒆𝒔
4- Reporter tous ces résultats sur un graphe (D, N/NF).
𝚫𝝈𝟑
𝚫𝝈𝟐
𝑫𝟐
𝚫𝝈𝟏
𝑫𝟏
𝑁3 ′ 𝑁3
𝑁𝐹3 𝑁𝐹3
𝑁2 ′ 𝑁2
𝑁𝐹2 𝑁𝐹2
𝑁1
𝑁𝐹1
48
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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5 Annexes
5.1 Quelques rappels et définitions
On suppose qu’on applique un chargement cyclique sur une pièce.
F(t)
P 𝑛𝑥
P 𝑛
𝑛⃗ { 𝑦 }
Z P 𝑛𝑧
Etat de contraintes
Y (t) & (t)
Facette de normale
X 𝑛⃗
Figure 1 : Schéma d’une pièce soumise à un chargement cyclique
Pour une facette de normale⃗⃗⃗𝑛, on peut définir le vecteur contrainte la contrainte normale et la
contrainte de cisaillement (ou cission).
Trajet de
𝑛⃗ chargement
𝑆(𝑡)
⃗ (𝑡)
𝑁
Exemple de chargement :
49
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
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Cz
𝑛⃗1
Cx : couple autour de x0 → flexion Cx
Cz : couple autour de z0 → torsion
x z
P y
z0 1 P 𝑛⃗2
O 2
Cx
y0
x0 Cz
Figure 3 : Flexion-torsion alternée
Une pièce est soumise à un chargement cyclique. En un point, P, de la pièce le tenseur de contrainte
est le suivant :
facette 1 facette 2
La normale à la 1 0
facette 𝑛⃗1 {0} 𝑛⃗2 {1}
0 0
𝜎𝑚 + 𝜎𝑎 sin (ωt)
Le vecteur de contrainte 𝑆1 (𝑡) = {𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 sin (ωt − δ)} = 𝜎𝑥𝑥 𝑥 + 𝜎𝑥𝑦 𝑦
0
𝑥𝑥 𝑚 𝜎 −𝜎
𝜎𝑥𝑥 = 𝜎𝑚 + 𝜎𝑎 sin (ωt) = sin (ωt)
𝜎𝑎
On { ⇒ {𝜎𝑥𝑦 −𝜏𝑚
𝜎𝑥𝑦 = 𝜏𝑚 + 𝜏𝑎 sin (ωt − δ) = sin (ωt − δ)
𝜏𝑎
50
Hassine Tarek Fatigue des Matériaux
__________________________________________________________________________________
𝜎𝑥𝑦 −𝜏𝑚 𝜎𝑥𝑥 −𝜎𝑚 𝜎𝑥𝑥 −𝜎𝑚
Pour = 0° → 𝜏𝑎
=
𝜎𝑎
⇒ 𝜎𝑥𝑦 = 𝜏𝑎 (
𝜎𝑎
) + 𝜏𝑚 𝐷𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 (𝜎𝑥𝑥 , 𝜎𝑥𝑦 )
𝜎𝑥𝑥 −𝜎𝑚
= sin (ωt)
𝜎 𝜎𝑥𝑥 −𝜎𝑚 2 𝜎𝑥𝑦 −𝜏𝑚 2
Pour = 90° → {𝜎𝑥𝑦−𝜏𝑚𝑎 π ⇒(
𝜎𝑎
) +(
𝜏𝑎
) = 1 𝐸𝑙𝑙𝑖𝑝𝑠𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 (𝜎𝑥𝑥 , 𝜎𝑥𝑦 )
= sin (ωt − )
𝜏𝑎 2
𝑦 a
m+ a = 0°
a = 90°
m
t= 0s
m- a
t= 0s
𝑥 ≡ ⃗⃗⃗⃗
𝑛1
m- a m m + a
𝜎𝑚 𝜏𝑚 0 𝜎𝑎 sin(ωt) 𝜏𝑎 sin(ωt − δ) 0
Σ(𝑡) = ( 𝜏𝑚 0 0 ) + (𝜏𝑎 sin(ωt − δ) 0 0) = Σm + Σa (𝑡)
0 0 0 0 0 0
Le tenseur de contraintes centré c'est-à-dire on enlève la partie indépendante du temps :
Généralement, on travaille avec le tenseur '(t) quant on va manipuler des variations de quantités de
contraintes comme pour le calcul de Δ√J2 (t) et ΔΣ(𝑡).
𝜎𝑥𝑥 − 𝜆 𝜎𝑥𝑦 0
2
𝑑𝑒𝑡 | 𝜎𝑥𝑦 −𝜆 0 | = 0 ⇒ −𝜆(−𝜆(𝜎𝑥𝑥 − 𝜆) − 𝜎𝑥𝑦 ) = 0 ⇒ 𝜆(𝜆2 − 𝜆𝜎𝑥𝑥 − 𝜎𝑥𝑦
2
)=0
0 0 −𝜆
𝜎𝑥𝑥 𝜎𝑥𝑥 2 𝜎 𝜎 2
2 , 𝜆 = 𝑥𝑥 − √( 𝑥𝑥 ) + 𝜎 2 𝑒𝑡 𝜆 = 0
𝜆1 = + √( ) + 𝜎𝑥𝑦 2 𝑥𝑦 3
2 2 2 2
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𝜆1 𝜆2 0
1 1
Si on normalise ces vecteurs on obtient : ⇒ ⃗⃗⃗⃗
𝑋1 = {𝜎𝑥𝑦 } , ⃗⃗⃗⃗
𝑋2 = {𝜎𝑥𝑦 } 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗
𝑋3 = {0}
√𝜆21 +𝜎𝑥𝑦
2 √𝜆22 +𝜎𝑥𝑦
2
1
0 0
1 𝜎𝑥𝑥 2 2 𝜎𝑥𝑥 2 2
𝑇𝑟𝑒𝑠𝑐𝑎 = 2 (𝜆1 − 𝜆2 ) = √( 2
) + 𝜎𝑥𝑦 , 𝑀𝑖𝑠𝑒𝑠 (𝑒𝑛 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡) = √𝐽2 (𝑡) = √( ) + 𝜎𝑥𝑦
√3
⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗
La base principale (𝑋 𝑋2 , ⃗⃗⃗⃗
𝑋3 ) est obtenue par une rotation autour 𝑧 de la base (𝑥 , 𝑦 , 𝑧) :
𝑦 𝜆1 𝜎𝑥𝑦
⃗⃗⃗⃗
𝑋2 𝑐𝑜𝑠(𝜙) = =
√𝜆12 + 𝜎𝑥𝑦
2
√𝜆22 + 𝜎𝑥𝑦
2
⃗⃗⃗⃗
𝑋1
𝜎𝑥𝑦 𝜆2
𝑠𝑖𝑛(𝜙) = =−
𝑥 √𝜆21 + 𝜎𝑥𝑦
2
√𝜆22 + 𝜎𝑥𝑦
2
⃗⃗⃗⃗
𝑋3 ≡ 𝑧
𝜎𝑥𝑦 𝜆2
𝑡𝑔(𝜙) = =−
𝜆1 𝜎𝑥𝑦
Cas = 0° :
𝜎𝑎 𝜎𝑎 2 𝜎𝑎 𝜎𝑎 2 1 𝑠𝑖 sin(𝜔𝑡) > 0
𝜆1 = sin(𝜔𝑡) ( + 𝜀 √( ) + 𝜏𝑎2 ) , 𝜆2 = sin(𝜔𝑡) ( − 𝜀 √( ) + 𝜏𝑎2 ) , 𝜖 |
2 2 2 2 −1 𝑠𝑖 sin(𝜔𝑡) < 0
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Pour illustrer ce qui précède, on prendra l'exemple de l'essai suivant de torsion-flexion alternées.
𝑛𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑
On travaillera avec une facette de normale 𝑛⃗ ( 𝑛𝑦 = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜑 ) :
𝑛𝑧 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜎𝑛 (𝑡) = 𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑 (𝑐𝑜𝑠𝜑. (𝑓𝑚 + 𝑓𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)) + 2𝑠𝑖𝑛𝜑. (𝜏𝑚 +𝜏𝑎 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 − 𝛿)))
𝜎𝑛 (𝑡) = 𝑁𝑚𝑜𝑦 + 𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑(𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)(−2𝜏𝑎 . 𝑠𝑖𝑛𝜑. 𝑠𝑖𝑛𝛿) + 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)(𝑓𝑎 . 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 2𝜏𝑎 . 𝑠𝑖𝑛𝜑. 𝑐𝑜𝑠𝛿))
𝜎𝑛 (𝑡) = 𝑁𝑚𝑜𝑦 + Γ. 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡 − 𝜒)
𝑁𝑚𝑎𝑥 = 𝑁𝑚𝑜𝑦 + 𝑁𝑎
𝑁𝑚𝑖𝑛 = 𝑁𝑚𝑜𝑦 − 𝑁𝑎
⃗ (𝑡) = Σ(𝑡). 𝑛⃗ − (𝑛⃗. Σ(𝑡). 𝑛⃗). 𝑛⃗
Vecteur Cission : 𝐶 (𝑡) = 𝑆(𝑡) − 𝑁
On écrit le vecteur cission :
𝐶 (𝑡) = 𝐶𝑙 (𝑡)𝑙 + 𝐶𝑟 (𝑡)𝑟 avec 𝐶𝑙 (𝑡) = 𝐶 (𝑡). 𝑙 & 𝐶𝑟 (𝑡) = 𝐶 (𝑡). 𝑟
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𝑠𝑖𝑛𝜃(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy ) − (𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 2𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy )) 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝐶 (𝑡) = 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxy − (𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 2𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy )) 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜑
− (𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 2𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy )) 𝑐𝑜𝑠𝜃
( )
𝐶𝑙 (𝑡) = −𝑠𝑖𝑛𝜑 (𝑠𝑖𝑛𝜃(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy )
+ 𝑐𝑜𝑠𝜑 (𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxy − (𝑠𝑖𝑛2 𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 2𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy )) 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜑)
𝒔𝒊𝒏𝟐𝝋𝒔𝒊𝒏𝜽
𝑪𝒍 (𝒕) = − 𝚺𝐱𝐱 + 𝒔𝒊𝒏𝜽𝒄𝒐𝒔𝟐𝝋𝚺𝐱𝐲
𝟐
𝐶𝑟 (𝑡) = −𝑐𝑜𝑠𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜑 (𝑠𝑖𝑛𝜃(𝑐𝑜𝑠𝜑. Σxx + 𝑠𝑖𝑛𝜑. Σxy )
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Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝑎 (𝑡) décrit la courbe ' (projection du tajet sur la facette ) :
𝐶𝑙 (𝑡) − 𝐶𝑙,𝑚 = 𝐶′𝑙 = 𝑓. sin(𝜔𝑡) + 𝑔. cos (𝜔𝑡)
{
𝐶𝑟 (𝑡) − 𝐶𝑟,𝑚 = 𝐶′𝑟 = 𝑝. sin(𝜔𝑡) + 𝑞. cos (𝜔𝑡)
(𝑞𝐶′𝑙 − 𝑔𝐶′𝑟 )
= sin(𝜔𝑡)
(𝑓𝑞 − 𝑔𝑝)
⇒ (𝑞𝐶′𝑙 − 𝑔𝐶′𝑟 )2 + (−𝑝𝐶′𝑙 + 𝑓𝐶′𝑟 )2 = (𝑓𝑞 − 𝑔𝑝)2
(−𝑝𝐶′𝑙 + 𝑓𝐶′𝑟 )
= cos(𝜔𝑡)
{ (𝑓𝑞 − 𝑔𝑝)
𝟐 𝟐
𝑪′𝒍 (𝒒𝟐 + 𝒑𝟐 ) + 𝑪′𝒓 (𝒈𝟐 + 𝒇𝟐 ) − 𝟐𝑪′𝒍 𝑪′𝒓 (𝒒𝒈 + 𝒑𝒇) = (𝒇𝒒 − 𝒈𝒑)𝟐 ⇒ 𝑒𝑙𝑙𝑖𝑝𝑠𝑒
On peut démontrer que a (grand axe de l'ellipse) et b (petit axe de l'ellipse) vérifient:
𝑓 2 + 𝑔2 + 𝑝2 + 𝑞 2 = 𝑎2 + 𝑏 2
{ ⇒ 𝑎4 − (𝑓 2 + 𝑔2 + 𝑝2 + 𝑞 2 )𝑎2 − (𝑓𝑞 − 𝑔𝑝)2 = 0
(𝑓𝑞 − 𝑔𝑝)2 = 𝑎2 . 𝑏 2
𝟐
𝒇𝟐 + 𝒈𝟐 + 𝒑𝟐 + 𝒒𝟐 𝒇𝟐 + 𝒈𝟐 + 𝒑𝟐 + 𝒒𝟐
𝒂, 𝒃 = √ ± √( ) − (𝒇𝒒 − 𝒈𝒑)𝟐
𝟐 𝟐
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Réponse 3:
𝜎̅ 0 0 𝜎𝑎 sin (𝜔𝑡) 0 0
Σmoy ( 0 𝜎̅ 0) ⇒ Σa (t) ( 0 𝜎𝑎 sin (𝜔𝑡 + 𝜙) 0)
0 0 0 𝑥,𝑦⃗,𝑧 0 0 0 𝑥,𝑦⃗,𝑧
4. Déterminer l’amplitude de la scission octaédrique pour les trois cas 𝜙 = 0°, 𝜙 = 90°et 𝜙 = 180°.
1
√𝐽2,𝑎 = max √2 𝑆𝑎 (𝑡): 𝑆𝑎 (𝑡),
𝑡𝜖𝑇
Réponse 4:
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𝜎𝑎
sin(𝜔𝑡) 0 0
3
𝜎𝑎
𝜙 = 0° ⇒ Sa (t) 0 sin(𝜔𝑡) 0
3
−2𝜎𝑎
( 0 0 sin(𝜔𝑡))
3 𝑥,𝑦⃗,𝑧
1 𝜎 𝜎
√ 𝑆𝑎 (𝑡): 𝑆𝑎 (𝑡) = 𝑎 |sin(𝜔𝑡)| ⇒ √𝐽2,𝑎 = 𝑎
2 √3 √3
𝜎𝑎
(2sin(𝜔𝑡) − cos(𝜔𝑡)) 0 0
3
𝜎𝑎
𝜙 = 90° ⇒ Sa (t) 0 (2cos(𝜔𝑡) − sin(𝜔𝑡)) 0
3
−𝜎𝑎
0 0 (sin(𝜔𝑡) + cos(𝜔𝑡))
( 3 )
1 1 sin(2𝜔𝑡) 𝜎𝑎
𝑆 (𝑡): 𝑆𝑎 (𝑡) = 𝜎𝑎 2 (1 − ) ⇒ √𝐽2,𝑎 /𝜔𝑡=3𝜋 =
2 𝑎 3 2 4 √2
𝜎𝑎 sin(𝜔𝑡) 0 0
𝜙 = 180° ⇒ Sa (t) ( 0 −𝜎𝑎 sin(𝜔𝑡) 0)
0 0 0
1
𝑆 (𝑡): 𝑆𝑎 (𝑡) = 𝜎𝑎 2 sin2 (𝜔𝑡) ⇒ √𝐽2,𝑎 = 𝜎𝑎
2 𝑎
On donne les limites de fatigue à 107 cycles de l’acier trempé revenu : 30NCD16.
𝝉−𝟏
𝑓−1
= 379.9
√3 Droite de Crossland
Ph,max
𝑓−1 57
= 219.33
3
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2. Placer ces trois essais dans l’espace des contraintes (√𝐽2,𝑎 ,PH )
Réponse 2:
Essais ̅ (MPa)
𝝈 𝝈𝒂 (MPa) 𝝓(°) PH √𝐽2,𝑎
E1 450 450 0 600 259.81
E2 450 450 90 512.13 318.20
E3 450 450 180 300 450
√𝑱𝟐,𝒂
300
𝐸3 ( )
𝝉−𝟏 450
𝑓−1 512.13
= 379.9 𝐸2 ( )
√3 318.20
600
𝐸1 ( ) Ph,max
259.81
𝑓−1
= 219.33
3
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6 Bibliographie
1. Practical Plant Failure Analysis: A Guide to Understanding Machinery Deterioration and
Improving Equipment Reliability, Neville W. Sachs, P.E. Edition : CRC Press Taylor &
Francis Boca Raton London New York (2007)
2. Fatigue des Structures : Gilbert Hénaff & Franck Morel
3. Fatigue multiaxiale des structures industrielles sous chargement quelconque, B. Weber. Thèse
de doctorat de l'institut national des sciences appliquées de Lyon soutenue le 07/07/1999.
4. I.V. Papadopoulos & al : A comparative study of multiaxial high-cycle fatigue for metals, Int.
J. Fatigue Vol:19, N°:3, pp: 219-235, Edition : Elsevier, année 1997
5. J. Lemaitre & J-L. Chaboche Mécanique des matériaux solides. 5éme Ed: Dunod - Date: 1er Juin
2004.
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