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MP Exos R / Suites L .

ALBERT

1. 1o Soit H un sous-groupe du groupe additif R (différent de {0}). On note H + = H ∩ R∗+ .


a. Justifier l’existence de a = inf H + .
b. Montrer que si a = 0, H est dense dans R.
c. Montrer que si a > 0, a ∈ H et H est le sous-groupe (monogène) engendré par a.
o
2 Soient a et b deux nombres réels non nuls ; on note G le sous-groupe engendré par a et b. Trouver une condition
nécessaire et suffisante sur le rapport ba pour que G soit dense dans R.

étudier
f^2
2. Soit f ∈ RR dérivable telle que : ∀ x ∈ R, f ( x ) f 0 ( x ) > 0. Montrer que f −1 hR∗ i est un intervalle.

3. Soit n un entier naturel et d le nombre de chiffres de l’écriture décimale de n.


1o Déterminer d en fonction de n.
2o si n = 2021!, combien vaut d ? (évidemment cet exercice est actualisé chaque année...)
3o Combien de chiffres 0 terminent l’écriture décimale de 2021! ? LEGENDRE

4. On dit qu’un nombre réel est algébrique s’il est racine d’un polynôme non nul à coefficients rationnels. Les réels
non algébriques sont appelés les nombres transcendants.
1o Montrer que Q[ X ] est dénombrable.
2o Montrer qu’il existe des nombres transcendants.

5.
1o Montrer que P (N) (l’ensemble des parties de N) n’est pas dénombrable.
(Rappel : on pourra supposer l’existence d’une bijection ϕ de N dans P (N) et obtenir une contradiction à l’aide de
A = {n ∈ N | n 6∈ ϕ(n)} et de a son antécédent par ϕ)
2o Montrer que l’ensemble F des parties finies de N est dénombrable.
3o Montrer que l’ensemble I des parties infinies de N n’est pas dénombrable.
4o Montrer que l’ensemble G des parties de N dont le complémentaire est fini est dénombrable.
5o Montrer que l’ensemble J des parties infinies de N dont le complémentaire est infini n’est pas dénombrable.

6.
1o Soit (un ) une suite stationnaire. Que peut-on dire concernant la cardinalité de l’ensemble de ses suites ex-
traites ?
2o Montrer que l’ensemble des suites extraites d’une suite donnée non stationnaire n’est pas dénombrable.

7. Cantor bernstein (5/2)


1o Soit E un ensemble et G une application de P ( E) dans P ( E) croissante pour l’inclusion i.e.

A ⊂ B ⇒ G ( A) ⊂ G ( B)

Montrer que G admet un point fixe i.e. ∃ M ∈ P ( E), G ( M) = M.


2o Soit E et F deux ensembles tels qu’il existe une injection f de E dans F et un injection g de F dans E.
a. Pour toute partie A de E, on pose G ( A) = E \ g( F \ f ( A)). Montrer que G est croissante.
b. Montrer qu’il existe une bijection h de E dans F
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8. (à la suite du théorème de Cantor Bernstein)


1o Montrer que R est en bijection avec {0, 1}N .
2o Montrer que RN est en bijection avec R
On dit que de telles parties ont la puissance du continu, ils sont évidemment non dénombrables.

9. Existe-t-il f ∈ C 0 (R, R) telle que f (R \ Q) ⊂ Q et f (Q) ⊂ R \ Q ?

10. Donner un équivalent simple, quand n tend vers l’infini, de


¥√ ¦
un = ∑ k
16k6n
¥ ¦
x désigne la partie entière de x.

10000 1
11. Calculer E[ ∑ √ ] (où E désigne la partie entière).
k =1 k

12. 1o Prouver qu’une suite convergente (un )n∈N d’éléments de Z est stationnaire.
pn
2o Soit (un )n∈N une suite de Q de limite un réel x. On pose un = avec qn > 0 et pn∧qn = 1. Prouver que si x
qn
est irrationnel qn et | pn | tendent vers +∞. Étudier la réciproque.

13. Soit (un )n∈N , une suite de nombres réels strictement positifs de limite nulle.
Montrer qu’il existe une infinité d’indices p tels que

∀n ∈ N, n> p =⇒ un 6u p

14. √
Étudier la suite (un ) définie par : u0 > 0, un+1 = u0 + · · · + u n .

15. Étudier la suite définie par :


e−un
u0 > 0 et ∀n ∈ N, un+1 =
un

1
16. Soit, dans C, l’application z 7−→ f (z) =
2
(z + |z|). Étudier la suite définie par la donnée de u0 ∈ C et la
récurrence un+1 = f (un ).

17. Étudier les suites suivantes : v s


u r
u q
t √
an = n+ n−1+ ···+ 2+ 1
v s
u r
u q
t √
bn = 1+ 1+ ···+ 1+ 1( il y a n fois l’entier 1)
v s
u r
u q
t √
c0 > 0 et cn+1 = cn + c n −1 + ···+ c1 + c0
v s
u r
u q
t √
dn = 1+ 2+ ···+ n−1+ n
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18. Étudier (rapidement) :


4un +2
- u n +1 = u n +5
1 + un
- u n +1 =
1 − un
un
- u n +1 =
3 − un

19. On utilisera souvent la constante d’Euler alors autant se rafraîchir les idées...
n
1
1o Montrer que ∑ ∼+∞ ln n.
k =1
k
n
1
2o Montrer que vn = ∑ − ln n est convergente (sa limite est traditionnellement notée γ, la constante d’Euler)
k =1
k
n −1
1
en utilisant la suite un = ∑ k
− ln n et la propriété des suites adjacentes.
k =1

20. Cesaro est un grand classique alors...


Soit (un ) une suite de réels qui converge vers `. On pose a0 = u0 et pour n > 0 :

1 n
n k∑
an = uk
=1

1o Montrer que ( an ) converge vers ` (Théorème de Cesaro).


2o Étude d’une réciproque. On suppose donnée une suite (un ) telle que ( an ) converge vers `.
a. Donner deux exemples montrant que (un ) n’est pas nécessairement convergente (indication : on pourra,
pour le deuxième ( !), envisager un = sin n).
b. Montrer que la réciproque est vraie si (un ) est monotone.
o
3 Généralisation. Soit (αn ) une suite de réels positifs (avec α0 > 0). On définit :
n
∑ αk uk
k =0
an = n
∑ αk
k =0

Donner une condition nécessaire et suffisante sur les αi pour que an converge vers ` = lim un .
4o Applications. Soit un une suite convergente et ` sa limite.
à !
n
1
a. Montrer que vn = 2 ∑ kuk converge et trouver sa limite.
n k =0
à !
n µ ¶
1 n
b. Montrer que wn = n ∑ u converge et trouver sa limite.
2 k =0
k k

21. Étudier la suite (un )n∈N de réels, définie par son premier terme u0 > 0 et la relation de récurrence un+1 =
ln(1 + un ). Donner un équivalent de un lorsque n tend vers l’infini.

22. Étudier la suite réelle définie par la donnée de x0 > 0 et la récurrence xn+1 = xn + xn−2 (préciser un équivalent
en l’infini).

23. Étudier la suite de terme général


³ k2 ´
vn = ∏ 1+
n3
16k6n
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24. Étudier la suite un+1 = 1/2(un + a2 /un ) (a > 0) et montrer que |un+1 − a| ∼ (un − a)2 /2a.
25. Soit lim(un ) = lim(sup{uk , k > n}). Vérifier que :
1o si (un ) est une suite non majorée, alors lim(un ) = +∞. Sinon lim(un ) est la plus grande valeur d’adhérence
de la suite (un ).
(
∀ a > `, {n tq un > a} est fini,
2o ` = lim(un ) ⇔
∀ a < `, {n tq un > a} est infini.

26. Étudier la suite de terme général


à r !sin(2π √1+n2 )
n
k
un = ∏ 1+
n
k =1

27. Quel est le comportement de la suite


5 4
u n +2 = u − un avec u0 = 1 et u1 = 1/3
3 n +1 9
Que se passe-t-il avec Python si u0 = 1 et u1 = 1./3 ?

28. On considère les deux suites réelles définies par a0 > 0, b0 > 0 et :
µ ¶
1 1 1 1 1
a n +1 = ( a n + bn ) et = +
2 bn + 1 2 bn an


1o Démontrer que ces deux suites sont adjacentes et que leur limite commune ` vérifie ` = a0 b0 .
o
2 On cherche à donner un équivalent de an − `.
a. Montrer que pour n > 1 :
µ ¶2
an − ` a n −1 − `
=
an + ` a n −1 + `
b. En déduire que :
p µ ¶ 2n
a0 − `
an − ` ∼ 2 a0 b0
a0 + `

29. **
Suites presque convergentes et moyenne de Cesaro
| Tn |
Une partie T de N∗ est dite négligeable si → 0, où Tn = T ∩ [1, n] et | T | désigne le cardinal de T. Une suite
n
∗ ps
( an ) de CN est dite presque convergente vers ` ∈ C (en abrégé an → `) s’il existe T ⊂ N∗ négligeable telle que :

(1) (∀ε > 0)(∃ p ∈ N∗ )(∀n ∈ N∗ )((n > p et n 6∈ T ⇒ | an − `| 6 ε).


(` est alors unique ; on ne demande pas de le vérifier).
1o Montrer que l’ensemble P = {n ∈ N∗ | ∃m ∈ N∗ , n = m2 } des carrés parfaits est négligeable.
(
o n si n ∈ P
2 a. Montrer que ( an ) définie par an = 1 est presque convergente vers 0.
n sinon
b. Une sous-suite d’une suite presque convergente est-elle presque convergente ?
³ ´
Dans les deux questions qui suivent, ( an ) est une suite de réels, (bn ) = a1 +...n +an sa moyenne de Cesaro et on
suppose que bn → 0.
3o On suppose dans cette question les an réels positifs ou nuls.
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a. Montrer qu’il existe une suite décroissante (un ) de (R∗+ )N telle que un → 0 et bn
un → 0.
b. Soit T = { j ∈ N∗ | a j > u j }. Montrer que T est négligeable.
ps
c. En déduire que an → 0.
4o Montrer que l’hypothèse de positivité faite en 3o est essentielle en donnant un exemple de suite ( an ) de réels
pour laquelle | an | → +∞ alors que bn → 0.

z| }|
{z }{

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