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1.2 Proportionnalité 7
1.2.1 Grandeurs proportionnelles
1.2.2 Calculs de proportionnalité
Dans ce chapitre sont rappelées les notions et techniques vues au collège et au lycée
pour calculer (avec des fractions, des racines carrées, des puissances...), manipuler des
expressions littérales (développement, factorisation). Le chapitre se termine par le rappel
des ensembles usuels de nombres ainsi que les différentes sortes d’intervalles de R.
(a + b) + c = a + (b + c).
1
2 CHAPITRE 1. CALCUL NUMÉRIQUE ET LITTÉRAL
a − (b + c) = a − b − c et a − (b − c) = a − b + c.
• s’il s’agit d’un signe ”+”, on supprime les parenthèses sans rien changer de plus,
• s’il s’agit d’un signe ”−”, on supprime les parenthèses en changeant le signe de
tous les termes à l’intérieur de la parenthèse.
• A = x − 1 + (1 − x)= x − 1 + 1 − x = x − 1 −x
+1 =0
• B = x − 1 − (x + 1)= x − 1 − x − 1 = x − 1 − x − 1 = −2
a × b = b × a.
(a × b) × c = a × (b × c).
A = 3 × x × 4 = 3 × 4 × x = 12x
3. On continue ainsi jusqu’à ce que la fraction ne puisse plus être simplifiée (on parle
alors de fraction irréductible).
24 2x2 2
• A= 2×12
30 = 2×15 = 3×4 = 4
5 • B= 2×x
4x = 2×2x = x×
x
= x
2
3×5 2×
x
Attention ! Il s’agit de l’unique règle de simplification d’une fraction et elle concerne les
FACTEURS d’un produit !
Méthode 1.3 (Manipulation des fractions) • Pour additionner (ou soustraire) des
fractions, on commence par les mettre au même dénominateur PUIS on ajoute
(ou soustrait) les numérateurs.
Exemple 1.6 Donner l’écriture des nombres suivants sous la forme d’une fraction irré-
ductible.
• A= 1
4 − 13 = 3×1
3×4 − 4×1
4×3 =
3
12 − 12 12 = − 12
4 3−4 1
3×4×
• B= 3
2 × 85 = 3×8
2×5 = 2
= 12
5
2×5
1
• C = 22 = 1
2 × 32 = 1×3
2×2 = 3
4
3
• Le réel noté an (lire ”a puissance n”) est le produit de n facteurs tous égaux à a,
i.e.
an = a × a × · · · × a .
| {z }
n facteurs
• 24 = 2 × 2 × 2 × 2 = 16 • 2−4 = 1
24
= 1
16
am
a1 = a, am × an = am+n , = am−n , (am )n = amn ,
an
( )n
a an
(ab)n = an bn et = n.
b b
Démonstration. On a
am × an = a × a × · · · × a × a × a × · · · × a = a × a × · · · × a = am+n .
| {z } | {z } | {z }
m fois n fois m+n fois
On raisonne de même, en comptant les facteurs, pour les autres points.
38
• B= 37
= 38−7 = 31 = 3
3
(54 ) 54×3 512
• C= 511
= 511
= 511
= 512−11 = 51 = 5
1.1. OPÉRATIONS SUR LES NOMBRES RÉELS 5
En effet, les scientifiques sont souvent amené·e·s à écrire de très petits ou de très grands
nombres, lorsqu’ils décrivent l’infiniment petit (atomes, molécules...) ou lorsqu’ils décrivent
l’infiniment grand (nombre d’étoiles dans la galaxie, masse de la Terre...).
Remarque : Dans l’écriture scientifique, le signe × peut être remplacé par un point ·
Pour effectuer des calculs avec des nombres en écriture scientifique, on utilisera les règles
vues dans le paragraphe précédent.
Définition 1.2 Soit a un réel POSITIF OU NUL. On appelle racine carrée de a, l’unique
√
réel positif (ou nul) x solution de l’équation x2 = a. On le note x = a.
Méthode 1.4 (Calcul et simplification de racines carrées) Pour calculer et simplifier des
racines carrées, il convient de distinguer deux types de nombres :
• les carrés parfaits, dont on peut calculer directement la racine. On peut ainsi
retenir que
√ √ √
√1 = 1 √ 25 = 5 √ 81 = 9
√4 = 2 √ 36 = 6 √100 = 10
√9=3 √49 = 7 √121 = 11
16 = 4 64 = 8 144 = 12
• les autres nombres. Pour les nombres qui ne sont pas des carrés parfaits, la racine
carrée ”ne tombe
√ pas juste”. On essaiera alors de simplifier en écrivant la racine
sous la forme a b avec a et b entiers, et b le plus petit possible. Pour cela l’idée est
de décomposer le nombre de départ sous la forme du produit d’un carré parfait par
un autre nombre, puis d’utiliser la première propriété de la proposition précédente.
√ √
Exemple 1.11 Écrire 72 sous la forme a b, avec b entier le plus petit possible.
√ √ √ √ √ √ √ √ √ √
72 = 9 × 8 = 9 × 8 = 3 × 8 = 3 × 4 × 2 = 3 × 4 × 2 = 3 × 2 × 2 = 6 2
Remarque : Il n’est pas inutile de remarquer que les règles de calcul pour la racine carrée et
les puissances sont analogues pour la multiplication et la division :
√ √ ( )n
√ √ √ a a a an
n n n
ab = a b vs (ab) = a b et =√ vs = n.
b b b b
En effet, la racine carrée peut s’exprimer comme une puissance rationnelle : pour tout a ⩾ 0,
√ 1
on a a = a 2 .
1.2. PROPORTIONNALITÉ 7
1.2 Proportionnalité
1.2.1 Grandeurs proportionnelles
Définition 1.3 Deux grandeurs sont proportionnelles si on peut calculer les valeurs de
l’une en multipliant les valeurs de l’autre par un même nombre (différent de 0) appelé
coefficient de proportionnalité.
Exemple 1.12 Un panier de 500 g de fraises coûtent 3, 5 €, quel est le prix d’un panier
d’un kilo de fraises?
Règle de trois
Cette méthode de calcul permet de déterminer à partir de trois valeurs indiquées dans l’énoncé,
une quatrième valeur en utilisant le principe de proportionnalité.
valeur donnée
× quantité demandée = valeur demandée
quantité donnée
Dans l’exemple, les trois valeurs données sont 2 mètres, 10 € et 3 mètres. Il est demandé de
rechercher la quatrième valeur soit le prix pour 3 mètres. Cela consiste à calculer la valeur
d’une unité puis à multiplier celle-ci par le nombre d’unités demandées.
Ici, on ramène le prix du tissu à son unité (1 mètre) en divisant le prix total (10) par la
quantité (2), et on le multiplie par la quantité demandée (3 mètres) :
10
× 3 = 5 × 3 = 15 €.
2
Produit en croix
Cette méthode revient à utiliser la règle de trois dans un petit tableau de proportionnalité
de quatre cases avec les trois valeurs connues a, b et c et la valeur à rechercher X. Dans le
tableau ci-dessous, le produit de a par X est égal au produit de b par c. En multipliant les
valeurs en diagonale (ou en croix), on obtient une égalité.
8 CHAPITRE 1. CALCUL NUMÉRIQUE ET LITTÉRAL
1ère grandeur a c
2ème grandeur b X
On effectue le produit en croix pour trouver la valeur de X :
b×c
a × X = b × c donc X = .
a
Reprenons l’exemple
Nombre de mètres de tissu 2 10
Prix 3 X
Ainsi 3 × 10 = 2 × X donc X = 3×10
2 = 15. 10 mètres de tissu coûtent donc 15 €.
Méthode 1.5 (Règles de priorité) Afin de mener à bien des calculs, il faut savoir dans quel
ordre effectuer les différentes opérations. Pour cela, il est indispensable de parfaitement
maîtriser les règles de priorité. Celles-ci sont rappelées ci-dessous :
3. On effectue ensuite les multiplications et les divisions AVANT les additions et les
soustractions.
1.3.2 Développement
• k(a + b) = ka + kb,
• k(a − b) = ka − kb,
• (a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd.
• A = (x − 4)(−2x + 3)
• B = (x + 1)(x − 3) − x(2x − 1)
B = x2 − 3x + x − 3 − (2x2 − x)
= x2 − 2x − 3 − 2x2 + x
= −x2 − x − 3
• C = (x − 4)(2x − 1)(x2 − 5x + 6)
C = (2x2 − x − 8x + 4)(x2 − 5x + 6)
= (2x2 − 9x + 4)(x2 − 5x + 6)
= 2x4 − 10x3 + 12x2 − 9x3 + 45x2 − 54x + 4x2 − 20x + 24
= 2x4 − 19x3 + 61x2 − 74x + 24
1.3.3 Factorisation
Définition 1.5 Factoriser une expression consiste à transformer une somme en produit.
Les règles utiles à la factorisation sont les mêmes que celles utilisées pour développer une
expression, cette fois écrites dans l’autre sens :
ka + kb = k(a + b) et ka − kb = k(a − b).
Factoriser consiste donc à identifier le facteur commun aux différents termes d’une somme (ici
c’est k) et à regrouper entre parenthèses les facteurs complémentaires associés (ici ce sont a
et b).
10 CHAPITRE 1. CALCUL NUMÉRIQUE ET LITTÉRAL
Méthode 1.6 (Factoriser une expression) Pour mener à bien une factorisation, il faut
• A = 8x + 12
A = 4 × 2x + 4 × 3 = 4(2x + 3)
• B = (x − 4)(2x − 3) + (x − 4)
B = (x − 4) × (2x − 3) + (x − 4) × 1
= (x − 4)(2x − 3 + 1)
= (x − 4)(2x − 2)
• C = (x − 2)2 − (x − 2)(2x − 3)
C = (x − 2)(x − 2) − (x − 2)(2x − 3)
( )
= (x − 2) x − 2 − (2x − 3)
= (x − 2)2 − (x − 2)(2x − 3)
= (x − 2)(x − 2 − 2x + 3) = (x − 2)(−x + 1)
• (a + b)2 = a2 + 2ab + b2 ,
• (a − b)2 = a2 − 2ab + b2 ,
• (a − b)(a + b) = a2 − b2 .
Démonstration.
Méthode 1.7 (Développer ou factoriser à l’aide d’une identité remarquable) Les identités
remarquables permettent de développer ou de factoriser rapidement des expressions
comportant des carrés. Pour développer ou factoriser une expression à l’aide d’une des
trois identités remarquables, il s’agit à chaque fois d’identifier la formule à utiliser puis
les coefficients a et b correspondants.
Dans le cas d’une factorisation, cette dernière étape est plus difficile :
• pour les deux premières identités, il s’agit de mettre en évidence les deux termes
au carré afin d’identifier a et b, puis de s’assurer que le terme restant correspond
bien au terme ±2ab,
• B = 16x2 − 8x + 1
• C = (x − 2)2 − 36
Méthode 1.8 (Détection d’erreurs dans des calculs littéraux) Une façon de détecter des
erreurs dans des calculs littéraux consiste à ”tester” les différentes expressions pour une
valeur numérique particulière.
On est alerté d’une erreur dès qu’il y a discordance entre les résultats obtenus.
Exemple 1.18 Dans l’application précédente, j’ai factorisé l’expression A = 9x2 +30x+25
et j’ai obtenu A = (3x + 5)2 . Autrement dit, j’ai démontré l’égalité
Pour détecter une éventuelle erreur dans l’égalité, je peux tester différentes valeurs de
x:
9x2 + 30x + 25 (3x + 5)2
x=0 9 × 02 + 30 × 0 + 25 = 25 (3 × 0 + 5)2 = 52 = 25 ✓
x=1 9 × 1 + 30 × 1 + 25 = 9 + 30 + 25 = 64
2 (3 × 1 + 5)2 = 82 = 64 ✓
• R désigne l’ensemble
√ des réels : il contient, outre les rationnels, des nombres dits irra-
tionnels tels que 2, π, …
R π
1236π
Q 0.3333333 . . .
D 0.008
Z −1 −10025 3
25
N 1
103 − 13
0 √ 19
9 6
3 − 2π
3
√
− 4 1
−37 106
−1.2
√
4 1
9 6
√
2
Notations :
Pour tous réels a et b tels que a ⩽ b, on introduit différents ensembles de nombres : les
intervalles de R.
{ }
• les segments ou intervalles fermés : [a, b] = x ∈ R | a ⩽ x ⩽ b ,
[ ]
//////////////
−∞ a b +∞
{ }
• les intervalles ouverts : ]a, b[= x ∈ R | a < x < b ,
] [
//////////////
−∞ a b +∞
{ }
et ]a, +∞[= 0x ∈ R | x > a ,
14 CHAPITRE 1. CALCUL NUMÉRIQUE ET LITTÉRAL
]
/////////////////////////////
−∞ a +∞
{ }
et ] − ∞, b[= x ∈ R | x < b ,
[
///////////////////////////////////
−∞ b +∞
{ }
• les intervalles semi-ouverts à droite : [a, b[= x ∈ R | a ⩽ x < b ,
[ [
//////////////
−∞ a b +∞
{ }
et [a, +∞[= x ∈ R | x ⩾ a ,
[
/////////////////////////////
−∞ a +∞
{ }
• les intervalles semi-ouverts à gauche : ]a, b] = x ∈ R | a < x ⩽ b ,
] ]
//////////////
−∞ a b +∞
{ }
et ] − ∞, b] = x ∈ R | x ⩽ b .
]
///////////////////////////////////
−∞ b +∞
Remarque : On peut aussi être amené à considérer des intervalles d’entiers. Pour tous entiers
a et b tels que a ⩽ b, on note Ja, bK l’ensemble des entiers compris entre a et b :
{ }
Ja, bK = n ∈ Z | a ⩽ n ⩽ b .