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Chapitre 3: division cellulaire et

transmission de l'information génétique

Résumé du cours du chapitre 3


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Nous venons de voir dans le chapitre 2 que toutes les cellules de


notre organisme contiennent la même information
génétique sous la forme de 23 paires de chromosomes (= 46
chromosomes dans l'espèce humaine). Et que ces chromosomes sont
constitués de gènes qui peuvent eux-même exister en plusieurs
versions: les allèles (ex des groupes sanguins).

Lors d'une blessure, au niveau de notre peau par exemple, des


cellules sont détruites et elles seront remplacées grâce à la
cicatrisation. Mais ces cellules contiendront-elles la même
information génétique que les cellules qu'elles remplacent? Quelles
sont les caractéristiques de la division cellulaire qui permet de créer
de nouvelles cellules ? Comment la reproduction permet-elle de
créer des individus uniques souvent très différents de leurs parents ?

Problèmatique: que devient l'information génétique au


cours des multiplication cellulaires ?

Une cellule qui se multiplie doit au préalable vérifier certains points


essentiels:

- la cellule contient-elle le bon nombre de chromosomes ?

- les chromosomes sont-ils doubles ou simples ?

- la cellule est-elle en état de se multiplier ? (niveaux énergétiques...)


Au préalable, la cellule doit être capable de transmettre aux deux
cellules-filles le même nombre de chromosomes. Et ces
chromosomes doivent aussi êtres identiques à ceux présents dans la
cellule-mère puisque l'intérêt d'une multiplication cellulaire est
justement de créer 2 cellules-filles identiques.

Le graphique ci-dessous traduit l'évolution de la quantité d'ADN


dans une cellule humaine au cours du temps. En ordonnée on
mesure la quantité d'ADN et en abscisse le temps.

On observe que la quantité d'ADN disponible dans une cellule varie.


Elle double (phase 1 sur le graphique) avant la multiplication (=
division) cellulaire puis revient à la normale après cette
multiplication (phase 2 sur le graphique).

Evolution de la quantité d'ADN au cours de la multiplication


cellulaire. Source: http://www.kartable.fr
La première étape (phase 1) correspond au passage
de chromosomes simples (à 1 chromatide) des chromosomes de
la cellule-mère à des chromosomes doubles (à 2 chromatides).
La cellule-mère va doubler sa quantité d'ADN car elle doit
transmettre à chaque cellule-fille le même nombre de
chromosomes.

Lors de la multiplication cellulaire, la cellule-mère partage et


transmet les chromatides de chaque chromosome double à une
cellule-fille (1ère flèche violette du schéma ci-dessous). Par exemple,
si la cellule-mère possède 2 chromatides, A et B, du chromosome
n°1, elle va transmettre la chromatide A à la première cellule-fille et
la chromatide B à la seconde cellule-fille. Ainsi, chaque cellule-fille
obtient une chromatide identique à celle présente initialement
(avant le doublement de la quantité d'ADN) dans la cellule-mère.

Au final, les cellules-filles sont identiques génétiquement à la


cellule-mère (si il n'y a pas eu de mutations lors de la multiplication
cellulaire). On parle de clones cellulaires.

Si la cellule doit encore se multiplier (flèche jaune du schéma ci-


dessous), elle va encore doubler sa quantité d'ADN en créant une
chromatide surnuméraire pour chacun de ses 46 chromosomes. On
obtient encore 46 chromosomes doubles. Puis chaque chromatide
est transférée dans une des 2 cellules-filles... Et ça recommence :

Les étapes de la multiplication cellulaire et le transfert de


chromosomes aux cellules-filles.
Ci-dessous, les 4 étapes de la multiplication cellulaire (suivre les
flèches en partant de la photo en haut à gauche):
- 1ère étape: la cellule est en interphase, elle ne se multiplie pas
et son ADN est sous forme décondensée (donc les chromosomes ne
sont pas visibles)
- 2ème étape: la cellule condense son ADN sous la forme
de chromosomes qui deviennent visibles. La membrane du noyau
(membrane nucléaire) disparait et les chromosomes s'alignent au
centre de la cellule. La quantité d'ADN double (on passe de
chromosomes simples = 1 chromatide à des chromosomes doubles =
2 chromatides).
- 3ème étape: les chromatides de chaque chromosome double se
séparent en migrant vers un pôle de la cellule-mère. Normalement,
à cette étape, il y a le même nombre de chromatides à chaque pôle
de la cellule.
- 4ème étape: la cellule-mère se coupe en deux ce qui crée 2
cellules-filles possédant chacune 46 chromatides. Ces chromatides
formeront les 46 chromosomes simples qu'une cellule possède
lorsqu'elle ne se divise pas. On obtient 2 cellules-filles identiques.
Celle encadrée en bleu montre qu'une cellule peut de nouveau se
multiplier (on recommence les mêmes étapes).

Microphotog
raphies des principales étapes de la multiplication cellulaire.
Un film en accéléré des étapes de la multiplication cellulaire:
Mutliplicatio
n cellulaire (simplifiée) pour une cellule contenant 4 chromosomes.
Cliquer pour agrandir.
Schéma-bilan des étapes de la multiplication cellulaire:
Détails des différentes étapes de la multiplication cellulaire (=
MITOSE).

Etapes de la mitose (Powerpoint)


image précédente sous format powerpoint.
Etapes mitose.pptx
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BILAN:
Toutes les cellules de l’organisme, à l’exception des
cellules reproductrices possèdent la même information
génétique que la cellule-œuf dont elles proviennent par
multiplications (= mitoses) successives.
La multiplication d'une cellule est précédée par la copie de
ses chromosomes. On passe d'un chromosome à 1
chromatide à un chromosome à 2 chromatides. Lors de la
multiplication, les bras (chromatides) de chaque
chromosome se séparent et se répartissent dans chacune
des cellules filles. Chacune des deux cellules formées
reçoit 23 paires de chromosomes identiques à ceux de la
cellule initiale. C'est une transmission conforme de
l'information génétique.

Problème: quelles sont les caractéristiques des cellules


reproductrices humaines ?

Un nouvel individu est créé à partir des cellules reproductrices de


l'homme et de la femme. Le schéma ci-dessous détaille cela.

Cela pose le problème du contenu des cellules reproductrices. Que


contiennent-elles comme chromosomes (chromosomes simples ou
doubles ?) et quel est leur nombre exactement ?
Hypothèse sur la formation des cellules reproductrices.Cliquer sur
l'image pour l'agrandir.

Nous savons que chaque cellule de l'organisme humain contient 46


chromosomes. Et lors de la fécondation, 2 cellules: l'ovule et le
spermatozoide se rencontrent et leur noyau fusionne (cours de
quatrième). Un problème va alors se poser: si chaque noyau contient
46 chromosomes, la fécondation va créer une cellule-oeuf à 92
chromosomes (46 + 46). Or nous savons qu'il n'existe pas de telles
cellules dans le corps humain (Voir chapitre 2: chromosomes et
information génétique) .

Etudions le caryotype des cellules


reproductrices (spermatozoides et ovules): ces cellules ne
contiennent que 23 chromosomes chacune (voir photos et
caryotypes ci-dessous). Cela permet, en théorie, lors
d'une fécondation, de reconstituer les 46 chromosomes de l'espèce
humaine dans la cellule-oeuf: 23 chromosomes provenant du
spermatozoide + 23 chromosomes provenant de l'ovule = 46
chromosomes au total.
Cellules reproductrices de l'Homme et leur caryotype.Cliquer sur
l'image pour l'agrandir.
La nature est donc très bien faite. Le problème c'est de comprendre
comment des caryotypes de 23 chromosomes peuvent être créés ?
En clair: comment le corps humain créée t-il des cellules
reproductrices à 23 chromosomes (au lieu de 46) ?
Nous y répondrons dans la partie suivante.
La formation d'un nouvel
individu par la fécondation.

BILAN:
Les cellules reproductrices = gamètes (ovule et
spermatozoïde) représentent une exception quand on les
compare aux autres cellules du corps humain. Ce sont les
seules cellules à posséder 23 chromosomes : un de chaque
paire au lieu des 46 chromosomes habituellement
présents dans le noyau des cellules. Il s'agit donc de
chromosomes simples.

Pour que le nombre de chromosomes, caractéristique de l’espèce


soit conservé, il faut qu’avant la rencontre des cellules
reproductrices, le nombre de chromosomes de chacune des cellules
reproductrices soit divisé par deux.
Problème: comment créer les cellules reproductrices
(spermatozoides et ovules) nécessaires à la création d'un
nouvel être humain ?

La réduction du nombre de chromosomes a lieu lors du phénomène


appelé « la méiose ».
Les observations des comportement des chromosomes pendant
la division du
noyau cellulaire est à l'origine de la théorie
chromosomique de l'hérédité (qui sera détaillée au lycée). Il
est donc indispensable de voir en détail ce qui se passe
pendant les divisions nucléaires pour pouvoir comprendre
l'analyse génétique. Pour y arriver, les chercheurs ont depuis
longtemps, utilisé les microscopes et des cellules à multiplication
rapide (bactéries, levures, champignons...) pour observer les
mouvements de chromosomes. Ci-dessous, vous pouvez observer
véritablement les mouvements des chromosomes lors de la méiose.

Les étapes de la méiose visible en miroscopie chez le seigle (espèce


végétale). Source: http://mcdubysvt.free.fr/DAEU/reproduction.pdf
Etapes de la méiose (Identiques aux 6 premièers étapes de la photo
précédente).
A: chaque chromosome est formé de deux chromatides soeurs (=
chromatides identiques, possédant les mêmes gènes). Les
chromosomes se regroupent = appariement des chromosomes
homologues (= identiques) et ils échangent des segments d’ADN
entre eux (= crossing-over, niveau lycée). Prophase I.
B: les chromosomes homologues sont attachés par leur
centromère ce qui permet à la cellule de facilement les regrouper sur
la plaque équatoriale de la cellule (= centre de la cellule). Métaphase
I.
C: séparation des chromosomes doubles homologues qui migrent
vers les pôles opposés de la cellule. Anaphase I
D: les chromosomes doubles situés au niveau de la plaque
équatoriale sont toujours attachés au niveau de leur
centromère. Métaphase II
E: séparation des chromatides soeurs de chaque chromosomes
doubles. Elles migrent vers les pôles opposés de la cellule. Anaphase
II
F: . il y a reconstitution des cellules. Mais ces cellules ne possèdent
que 23 chromosomes simples: il s'agit de cellules reproductrices (les
gamètes).Télophase II.

N.B. Les termes en bleu ne sont pas exigibles au collège. Il s'agit de


termes de lycée général.
Nous venons de voir comment un gamète est créé. Ci-dessous, vous
avez un schéma qui détaille comment à partir d'une cellule-mère
(située dans les tubes de Sertoli des testicules de l'homme)
possédant 6 chromosomes simples (Aa Bb Cc Dd), on obtient des
spermatozoides ne possédant que 3 chromosomes simples à
différentes combinaisons.
Création des
spermatozoides par méiose.
Explications du processus de la méiose:

NIVEAU LYCEE:
A partir d’une cellule, la méiose en donne huit: c’est donc une
succession de deux divisions.
Les phénomènes essentiels se produisent au cours de la première
division : à la prophase I, les chromosomes homologues s’associent
par paires, formant des bivalents. A la métaphase I, les paires de
chromosomes s’alignent à l’équateur de la cellule. Lors de
l’anaphase I, chaque chromosome se sépare de son homologue, et il
en résulte deux lots qui contiennent chacun un seul exemplaire de
chaque chromosome
: les deux cellules filles qui se forment à la fin de la première division
n’ont plus que la moitié des chromosomes présents dans la cellule
mère : il y a eu réduction par deux du nombre de chromosomes. La
cellule mère était diploïde (2n chromosomes), les deux cellules filles
sont haploïdes (n chromosomes). La seconde division, plus classique
ne modifie pas le nombre de chromosomes et peut être comparée,
dans son déroulement, à une mitose. A l’issue de la méiose, les 4
cellules obtenues sont les gamètes, spermatozoïdes chez l’homme et
ovocytes chez la femme.

Ci-dessous, un autre schéma expliquant comment sont créées les


cellules reproductrices de l'Homme.

Méiose et formation des gamètes chez l'Homme.


Un gamète est une cellule reproductrice qui contient un
chromosome de chaque paire, soit 23 chromosomes pour les
gamètes humains.
Les gamètes se forment au cours d'une division cellulaire
particulière, la méiose, au cours de laquelle :
 les gamètes, qui sont les cellules-filles de cette division, ont un
chromosome de chaque paire soit moitié moins que le nombre
de chromosomes de la cellule-mère.
 les chromosomes homologues se séparent. Chaque gamète
reçoit un chromosome homologue.
 la répartition des chromosomes est aléatoire. Comme les
chromosomes homologues peuvent porter des allèles
différents, les gamètes ne recevront pas la même information
génétique. Les gamètes présentent donc une grande diversité
génétique.
Animation: la transmission de l'information génétique au cours de
la multiplication cellulaire: lien.

Animation sur la formation des gamètes: lien.

Etapes de la mitose permettant de créer les cellules reproductrices


chez l'homme et la femme:
1) Les chromosomes sont bien visibles, le noyau disparait
2) Les chromosomes migrent au centre de la cellule.
3) Les chromosomes homologues migrent aux pôles opposés de la
cellules.
4) On obtient 2 cellules filles avec la moitié des chromosomes ( 23
chromosomes dans chaque cellule).
5) Dans chaque cellule fille, les chromosomes migrent au centre de
la cellule.
6) les chromatides de chaque chromosomes migrent aux pôles
opposés des cellules.
7) On obtient 4 cellules filles, chacune possede 23 chromosomes a
une chromatide.

Pour voir l'animation de la méiose: lien.


Schéma-bilan de la méiose.
Les cellules reproductrices (ovules et spermatozoïdes) ne
contiennent que 23 chromosomes contrairement à toutes
les autres cellules de l’organisme qui en contiennent 46.
Le nombre de chromosomes est donc divisé par deux lors
de la formation des cellules reproductrices. Chaque cellule
reproductrice reçoit un chromosome de chaque paire.

Comment expliquer la très grande diversité observable


chez les humains ?

La cellule-œuf est issue de la fécondation. La fécondation est


l'union du gamète femelle (ovule) et du gamète mâle
(spermatozoïde).
Dans l'espèce humaine, la cellule-œuf contient 23 paires de
chromosomes, soit 46 chromosomes. Chaque gamète doit donc
contenir 23 chromosomes pour que, lors de la fécondation, le
nombre total de chromosomes de l'espèce humaine soit rétabli.
Ci-dessous, le père peut créer de nombreuses combinaisons
différentes de spermatozoides (4 sont représentées) et la mère aussi
(4 ovules sont représentés).

Un
homme et une femme créent des gamètes tous différents. C'est la
première source de diversité lors de la reproduction sexuée.
Lorsqu'un homme et une femme ont un rapport sexuel, l'homme
libère ses spermatozoides dans l'appareil génital de la femme
(= éjaculation). Parmi les 250 millions de spermatozoides
présents dans son sperme, tous sont différents et possèdent une
combinaison différentes de chromosomes et d'allèles.
Parmi ces 250 millions de spermatozoides, 1 seul parviendra à
pénétrer l'ovule (= fécondation). Il n'y a pas de choix du "meilleurs"
spermatozoide. Bien entendu, il s'agit d'un spermatozoide qui se
déplaçait plus vite mais c'est le hasard qui "décide" dans cette
situation.
Ce spermatoizoide pénètre un ovule (libéré par la femme à partir de
l'ovaire, = ovulation) qui provient d'un des 40 000 ovules présents
depuis la naissance dans les ovaires (tous différents les uns des
autres).

Ainsi, un spermatozoide (choisi au hasard) féconde


un ovule (libéré au hasard) et crée une cellule-oeuf qui donnera un
nouvel individu qui sera le fruit du hasard.
Ci-dessous, 3 exemples différents de cellules-oeufs créées au hasard.

3 exemples de fécondation permettant de créer 3 cellules-oeufs qui


donneront Julie, Pablo ou Hugo suivant les gamètes qui se
rencontrent. Sources: SVT 3è, De Vecchi p41.

Chez l'Homme, la fécondation s'effectue au hasard, entre deux


gamètes qui ont chacun 23 chromosomes. Elle rétablit
le caryotype de l'espèce. Pour l'espèce humaine, cela signifie que la
cellule-œuf formée contient 23 paires de chromosomes, soit le
caryotype humain.

Chaque paire de chromosomes est constituée d'un chromosome


d'origine paternelle (issu du spermatozoïde) et d'un
chromosome d'origine maternelle (issu de l'ovule).
BILAN:

Lors de la formation des cellules reproductrices, les


chromosomes de chaque paire se répartissent au hasard.
La répartition aléatoire des chromosomes au cours de la
division cellulaire à l’origine de cellules reproductrices
permet de produire des ovules et spermatozoïdes
différents. Chez l’homme les 23 paires de chromosomes
permettent de produire 2*23 = 8388608 cellules
reproductrices. Ce nombre important de cellules
reproductrices permet le mélange des allèles au sein de
l’espèce.

Existe t-il d'autres personnes identiques à nous dans le


monde ? Comment créer de la diversité ?

Chez la femme, toutes les cellules ont pour chromosomes


sexuels XX. Les ovules comportent donc tous un chromosome X.

Chez l'homme, les chromosomes sexuels des cellules sont XY.


Certains spermatozoïdes possèdent donc un chromosome X,
d'autres un chromosome Y.

Si la fécondation se fait avec un spermatozoïde porteur du


chromosome X, l'enfant sera une fille. Si c'est un
spermatozoïde porteur d'un chromosome Y qui intervient,
ce sera un garçon.

C'est donc le gamète mâle, issu du père, qui détermine le


sexe de l'enfant.

La fécondation se fait au hasard. Il existe 223 possibilités de


spermatozoides différents (car il existe 23 chromosomes possédant
2 chromatides chez l'homme) et 223 possibilités de spermatozoides
différents (car il existe 23 chromosomes possédant 2 chromatides
chez la femme). Comme les probabilités se multiplient, on arrive à
223X223 = 8388608 X 8388608 = 70368744177664 possibilités de
cellules-œufs différentes lorsque une femme et un homme se
reproduisent. Il est donc quasiment impossible (statistiquement)
que 2 couples différents créent 2 bébés totalement identiques (des
vrais jumeaux).

1) Le hasard se trouve d'abord dans la répartition des


chromosomes lors de la formation des gamètes: ci-dessous vous
avez 2 exemples:
- le premier exemple (jusqu'au trait noir) montre la formation de
gamètes pour une cellule-mère possédant 2 chromosomes doubles
et pour une cellule-mère possédant 4 chromosomes doubles. Dans
le premier cas on crée 2 gamètes différents (à allèles rouges ou
allèles verts; 21= 1 paire de chromosomes = 2 gamètes différents) et
dans le second cas on obtient 4 gamètes différents suivant les
allèles qu'ils portent (22= 2 paires de chromosomes = 4 gamètes
différents).
- le second exemple (sous le trait noir) montre la formation des
gamètes à partir d'une cellule-mère possédant 8 chromosomes
doubles différents (= 4 paires de chromosomes). Ce qui permet de
créer 8 gamètes différents.(24= 4 paires de chromosomes = 8
gamètes différents).
Formation des gamètes et diversité génétique. Source: internet.
Cliquer pour agrandir.
2) Le hasard se trouve aussi dans une 2ème loterie qui a lieu lors
de la répartition des chromosomes au cours de la
fécondation :
Un exemple de hasard lors de la fécondation: le groupe sanguin du
bébé. Source: internet. Cliquer pour agrandir.
Dans cet exemple, le père possède le chromosome double portant
l'allèle du Rhésus (ici: Rh+/Rh-) et le chromosome double portant le
groupe sanguin (ici: O/A).

Le père est donc Rhésus positif et de groupe sanguin A. Il ne peut


donner que l'allèle Rh+ ou Rh- et l'allèle A ou B à son enfant.

La mère porte les allèles Rh+/Rh- et O/B: elle est donc Rhésus
positif et de groupe sanguin B. Et elle ne peut donner que l'allèle
Rh+ ou Rh- et l'allèle O ou B à son futur enfant !

Pour connaitre toutes les probabilités d'allèles contenus dans la


cellule-oeuf de leur futur enfant, on peut utiliser un tableau de
croisement génétique (à droite) dans lequel on note tous les
allèles possédés par chaque parent et les résultats de leur
croisement.

Sur l'arbre généalogique, l'enfant est de groupe sanguin O+: il


possède donc les allèles O/O (un O provenant du père et un O
provenant de la mère) et les allèles Rh+/Rh+ (un Rh+ provenant du
père et un Rh+ provenant de la mère).
On voit que dans le tableau de croisement il existe 3 possibilités sur
16 qu'il soit O+. Les parents avaient donc 3 chances sur 16 (3/16) de
créer cette combinaisson allélique.
Bilan : Lors de la fécondation, l'union des gamètes se fait
au hasard.
Comme chaque gamète apporte son propre lot d'allèles, la
fécondation entraîne de nouvelles combinaisons d'allèles.
(Certains allèles s'expriment dès qu'ils sont présents,
même en un seul exemplaire, d'autres ne s'expriment que
s'ils sont présents en 2 exemplaires).
Ce hasard permet d'expliquer pourquoi le nombre de
combinaisons génétiques différentesentre un ovule et un
spermatozoïde est considérable :il existe 70 368 744 180
000 de possibilités de produire des cellules-oeufs
différentes (donc d'individus
potentiels) différents à partir d'un couple.
C'est pour cela que chaque individuest unique !
(probabilité de concevoir 2 fois le même individu est
minime... à l'exception des vrais jumeaux qui ont
exactement la même info héréditaire).

Comment est déterminé le sexe d'un futur bébé ? Qui en


est responsable: le père ou la mère ?

L'organisme contient 23 paires de chromosomes, portant les gènes,


dans le noyau de chaque cellule.
Ce baggage génétique provient en partie de la mère (23
chromosomes) et du père (23 chromosomes).
La 23ème paire est différente selon le sexe : Les femmes héritent
d'un chromosome X de chaque parent ; tandis que les hommes ont
un chromosome Y provenant du père et un chromosome X de la
mère. Les femmes sont donc XX et les hommes XY.

Or, on sait que chez certaines espèces animales (la drosophile, par
exemple), le sexe est déterminé par le nombre de chromosomes X. Il
est donc alors possible de supposer un tel mode de contrôle
génétique du sexe : le nombre de chromosome de X déterminerait le
sexe.
Détermination du sexe
chez la drosophile (= mouche du vinaigre). Source: wikipédia.
Certaines anomalies permettent de comprendre la détermination du
sexe chez les humains.

On peut observer un certain nombre d'anomalies dans le nombre de


chromsomes sexuels présentés par certains individus. Selon les cas,
ces anomalies conduisent à des individus présentant un phénotype
mâle, ou un phénotype femelle :
Femelles Mâles
YO: absence du chromosome X. Cette
anomalie est létale.

XXY: présence d'un chromosome X


XO: absence d'un chromosome X. Le surnuméraire. Le syndôme de
syndrôme de Türner touche environ Klinefeter représente environ une
une naissance sur 2500 avec un naissance sur 700. (un exemple
Stériles
avortement précoce dans 99% des de caryotype sur le site de l'académie
cas. (un exemple de caryotype sur le de Reims).
site de l'académie de Reims)
XXYY,XXXY, XXXXY ou XXX/XY:
présence de chromosomes
surnuméraires. Ce pseudo-Klinefelter
est une anomalie très rare.
XXX: présence d'un chromosome X XYY: présence d'un chr.Y
Fertiles surnuméraire. 1/500 naissances. Sujet surnuméraire. 1/500 naissances. Sujet
normal normal.
Ces observations montrent que le sexe visible (= phénotypique) de
l'individu ne semble pas lié au nombre de X mais plutôt à la
présence ou l'absence du Y :

 absence de Y : sexe féminin visible


 présence de Y : sexe masculin visible

Le chromosome Y a donc un rôle fondamental dans la


détermination du sexe. On peut alors chercher à préciser les
éléments génétiques portés par ce chromosome qui déterminent ce
phénotype sexuel masculin.

Nous allons étudier le document suivant pour détailler davantage


cette nouvelle information.

Rôle du chromosome Y dans la détermination du sexe chez


l'Homme. Source: Bordas 2011 SVT 1ère L-ES, p170.Cliquer pour
agrandir.

Des hommes d'apparence normale possèdent,


non pas les chromosomes X et Y, mais les chromosomes sexuels XX.
Ils ne possèdent donc pas de Y mais ils possèdent les caractère
sexuels normaux d'un homme (barbe, voix grave, épaules larges...).
Une hypothèse expliquant cette observation, serait d'imaginer
qu'une fragment du chromosome Y aurait été échangé avec
un chromosome X. Cet échange de portion de chromosomes, assez
courante dans la nature, pourrait expliquer l'absence de Y tout en
expliquant la présence des caractères masculins.

AInsi, on comprend qu'il n'est pas nécessaire de posséder tout le


chromosome Y pour avoir des caractères masculins, mais seulement
une portion du Y. IL doit donc exister dans cette portion du Y
"quelque chose" qui donne les caractères sexuels secondaires
masculins au porteur.

En 1991, une autre découverte valide notre hypothèse:

Rôle du gène SRY dans la détermination du sexe. Source: Bordas


2011 SVT 1ère L-ES, p170.Cliquer pour agrandir.

Des embryons de souris XX qui reçoivent un fragment de la portion


courte du chromosome Y différencieront leur appareil reproducteur
en appareil génital masculin (au lieu de féminin avec XX). Cette
portion du Y est appelée gène SRY pour Sex-determining Region of
Y, en français: région du chromosome Y déterminant le sexe).

BILAN:
il existe un gène, nommé gène SRY, sur le fragment court
du chromosome Y qui détermine les caractères sexuels
secondaires masculins. L'absence de ce gène chez le
chromosome X explique l'absence des caractères sexuels
masculins chez la femme.
Pour aller plus loin dans la notion de gène: une vidéo:

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