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Chapitre 5

Conquêtes et sociétés coloniales Décrire l'impact de la colonisation sur les sociétés Quatrième
Histoire
au XIXe siècle colonisées

QUESTION

Décrire l'impact de la colonisation sur les sociétés colonisées.

QUESTION

Décrire l'impact de la colonisation sur les sociétés colonisées.

CORRECTION

La colonisation a un très fort impact sur les sociétés colonisées dans tous les domaines. Les structures
traditionnelles des terres colonisées sont le plus souvent détruites au profit d'une gestion par la métropole,
même si les États européens administrent différemment leurs colonies.
Les Européens dominent les terres coloniales selon différents statuts. Dans certains territoires la métropole
prend le contrôle total sur la colonie. Il s'agit d'une "administration directe". C'est la solution choisie par la
France dans plusieurs de ses colonies, comme en Algérie. Dans les protectorats, les colonies gardent leur
administration. Elles dépendent néanmoins de la métropole pour les décisions économiques ou de politique
étrangère. C'est le cas du Maroc et de l'Inde. Enfin, dans les dominions qui sont des colonies britanniques
(Canada, Australie), ce sont les colons eux-mêmes qui gèrent la colonie. Mais la métropole continue de gérer
leurs affaires extérieures.
La politique menée face aux colonisés se fait de différentes façons. Dans ses colonies, la France vise à faire
des indigènes des citoyens à part entière, ce qui revient à leur imposer la culture française : les populations
locales doivent intégrer les valeurs, la langue, la culture de la métropole. C'est ce qu'on appelle l'assimilation.
De son côté, le Royaume-Uni s'appuie davantage sur les élites locales et respecte leurs coutumes : on parle de
politique d'association.
Partout, les ressources des colonies sont exploitées par les métropoles qui mettent en place un système de
travail forcé dont le but est de tirer le maximum des sujets des colonies. Les autochtones subissent
l'interdiction de circuler la nuit et les réquisitions. Cela inclut la corvée : dans l'Empire français, ce service
forcé aboli par la Révolution est réintroduit sous le nom de prestations, ainsi que de nombreuses taxes
coloniales, l'impôt de capitation et une "taxe de sang" (conscription forcée dans les unités de tirailleurs).
Dans les milieux coloniaux, l'impôt de capitation est le tribut à payer par les indigènes pour la pacification,
l'accès à la "civilisation", la protection.
Pour le travail forcé, la réquisition de main-d'œuvre est la forme historiquement la plus ancienne : pression,
intimidation, voire répression sont exercées principalement par les gardes et les agents recruteurs, mais le
recrutement peut aussi se faire par l'intermédiaire des chefs indigènes qui apportent leur autorité et leur
influence morale. La prestation est un impôt consistant en jours de travail au profit de chantiers publics
d'intérêt local : travaux des routes, pistes et terrains d'aviation. La "main-d'œuvre pénale" consiste à utiliser
les prisonniers pour divers travaux urbains ou suburbains. Les agriculteurs ont pour "obligation de cultiver"
certaines cultures industrielles. La plupart des grands projets d'Afrique française à cette époque (routes, mines
ou plantations) sont réalisés par le travail forcé. Il est parfois payé mais une part importante du travail forcé
est obtenue par les prisonniers purgeant des peines spéciales arbitraires.

POINTS
QU'IL NE Les structures politiques traditionnelles sont détruites par les métropoles.
FA L L A I T PA S
OUBLIER
Les métropoles utilisent l'assimilation ou l'association pour gérer politiquement les colonies.
Les colonies sont exploitées et mises en valeur par le biais du travail forcé.

Kartable.fr 1/1 Exercice fondamental

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