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Kit de préparation à l’examen de

L’organisation et l’action administrative.

Chers étudiants,

L’examen sera sous forme de 5 questions directes. Répondez à toutes les questions.
Pour optimiser la clarté et la concision de vos réponses, suivez attentivement les directives
suivantes. Chaque question doit être traitée de manière directe et sans digression. Évitez les
dissertations, concentrez-vous sur l'objet de la question et répondez de manière concise.

​ Clarté et Directivité :
● Répondez directement à chaque question posée.
● Évitez les détails superflus qui ne contribuent pas à la réponse.
● Numérotez les réponses, par ordre croissant.
​ Méthodologie Uniforme :
● Adoptez la même méthodologie de réponse pour chaque question.
● Maintenez une structure cohérente et organisez vos réponses de manière logique.
​ Breveté et Précis :
● Priorisez la précision dans vos réponses.
● Inutile de fournir des informations excessives, restez focalisé sur l'essentiel.
​ Concision :
● Limitez-vous à une feuille (soit 4 pages au max) pour l'ensemble des 5 réponses.
● Évitez les réponses excessivement longues, car elles ne se traduiront pas par des
notes supplémentaires.
​ Objectivité et Pertinence :
● Restez concentré sur l'objet de la question.
● Évitez les hors-sujet et les informations non pertinentes.

En suivant ces directives, vous maximisez l'efficacité de vos réponses tout en démontrant une
compréhension claire et directe des sujets abordés. N'oubliez pas que la qualité prime sur la
quantité.

Bonne chance dans vos réponses!


1. Liste des parties exclues de l’examen :
Les parties surlignées en jaune sont exclues de l’examen.

INTRODUCTION : 7
PARTIE I : 12
L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE AU ROYAUME DU MAROC. 12
1 Principes généraux de l’organisation administrative 12
1.1 Qu’est ce que l’organisation administrative ? 12
1.2 Etat unitaire vs. Etat fédéral vs. Etat régional 13
1.2.1.1 Etat unitaire 13
1.2.1.2 Etat fédéral 14
Qu'est-ce qu'une confédération ? : La confédération est une association
d’États indépendants qui, par traité, ont délégué certaines compétences
(monnaie, diplomatie) à des institutions communes, sans constituer
cependant un nouvel État. L’Union européenne en est un exemple. 14
1.2.1.3 Etat régional 14
1.2.1.4 Quel est le modèle adopté par le Maroc ? 14
1.3 Décentralisation, déconcentration et régionalisation avancée 15
1.3.1.1 Centralisation 15
1.3.1.2 Décentralisation 17
1.3.1.3 Régionalisation avancée 21
2 L’administration d’Etat 22
2.1 L’administration centrale de l’état 22
2.2 Les organes locaux de l’administration d’Etat (Déconcentrées) 25
3 L’administration locale décentralisée 28
Textes applicables : 28
3.1 La région 31
3.2 La préfecture ou la province 32
3.3 La commune 33
3.4 Les communes soumises au régime d’arrondissement 35
35
PARTIE II : 38
ACTION ADMINISTRATIVE : ACTES ET CONTRATS. 38
4 Prinicpes généraux de l’action administrative : 38
4.1.1 Qu’est-ce que l’action administrative ? 38
4.1.2 Quels sont les moyens juridique de l’action administrative ? 38
4.1.3 Quels sont les grands domaines de l'action administrative ? 39
4.1.4.1 Qualification du service public : 40
4.1.4.2 Le fonctionnement des services publics : 40
4.1.4.2.1 Le principe de continuité : 40
4.1.4.2.2 Le principe d’égalité : 41
4.1.4.2.3 Principe d’adaptation : 41
4.1.4.3 Les modes de gestion du service public : 41
4.1.4.3.1 La régie directe et la régie autonome : 42
4.1.4.3.2 L’établissement public : 43
4.1.4.3.3 L’entreprise publique : 44
4.1.4.3.4 La concession et la gestion déléguée : Loi n°54-05 relative à la gestion
déléguée des services publics. 44
4.1.4.3.5 Les organismes privés gérant un service public : 45
4.1.5.1 Nature de la police administrative : 46
4.1.5.2 Autorités de la police administrative : 47
4.1.6 Quels sont les grands principes régissant l’action administrative ? 48
4.1.8.1 (Droit comparé) Responsabilité de l’administration en droit français : 50
5 Actes administratifs unilateraux : 51
5.1 La théorie de l’acte administratif unilatéral 52
5.1.1 L’auteur de l’acte administratif unilatéral 52
5.1.1.1 L’acte administratif unilatéral, un acte émanant d’une autorité administrative.
53
5.1.1.2 L’acte administratif unilatéral, un acte émanant d’une autorité non
administrative. 53
5.1.2 Classification / le contenu de l’acte administratif unilatéral 53
5.1.2.1 Décision exécutoire et Décision non éxécutoire 53
5.1.2.2 Actes réglementaires et actes individuels 54
5.1.2.3 Décisions explicites et implicites 54
5.2 Le régime juridique de l’acte administratif unilatéral 55
5.2.1 L’élaboration de l’acte administratif unilatéral 55
5.2.1.1 la compétence 55
5.2.1.2 Les règles de forme et de procédure 57
5.2.1.3 L’entrée en vigueur de l’acte administratif unilatéral 59
5.2.2 L’exécution de l’acte administratif unilatéral 60
5.2.2.1 Les procédés d’exécution 60
5.2.2.2 Les privilèges de l’administration 61
5.2.3 La disparition de l’acte administratif unilatéral 62
5.2.3.1 La caducité de l’acte 62
5.2.3.2 L’annulation de l’acte 62
5.2.3.3 L’abrogation 63
6 Le contrat administratif 64
6.1 La définition du contrat administratif 65
6.2 La qualification du contrat administratif 65
6.2.1 La qualification textuelle 65
6.2.2 La qualification jurisprudentielle 66
6.2.2.1 La participation au contrat d'une personne publique : 66
6.2.2.2 L'objet du contrat est un service public : 66
6.2.2.3 La présence de la clause exorbitante du droit commun : 66
6.3 La formation du contrat administratif 67
6.3.1 Le choix du cocontractant 67
6.3.1.1 Les marchés Publics: 67
6.3.1.1.1 L'appel d'offre 68
6.3.1.1.2 Le marché sur concours 68
6.3.1.1.3 Le marché négocié 68
6.3.1.2 Les contrats de gestion déléguée 68
6.3.1.3 Les contrats de partenariat public-privé 68
6.3.2 La rédaction du contrat 68
6.3.3 La conclusion du contrat 70
6.4 L'exécution du contrat administratif 70
6.4.1 Obligations et droits du cocontractant 70
6.4.1.1 Les obligations du cocontractant 70
6.4.1.2 Les droits du cocontractant 70
6.4.1.2.1 Le droit au paiement 70
6.4.1.2.2 Le droit à l'équilibre du contrat 71
6.4.2 Obligations et prérogatives de l'administration 72
6.4.2.1 Les obligations de l'administration 72
6.4.2.2 Les prérogatives de l'administration 72
6.4.2.2.1 Le pouvoir de contrôle : 72
6.4.2.2.2 Le pouvoir de modification unilatérale : 73
6.4.2.2.3 Le pouvoir de résiliation unilatérale 73
6.4.2.2.4 Le pouvoir de sanction 73
6.5 La fin du contrat administratif 74
6.5.1 Résiliation du contrat par l'administration 75
6.5.2 Résiliation du contrat par le juge 75
6.5.3 Le contentieux du contrat administratif 75
2. Liste de questions modèles qui feront l’objet de l’examen avec les
réponses :

1. Qu’est ce que le controle de tutelle dans le cadre de la décentralisation territoriale ?


a. La décentralisation territoriale au Maroc repose sur trois principes : la personnalité
morale accordée aux collectivités, l'existence d'organes propres élus et un contrôle de
tutelle réglementé par la loi. Ce contrôle comprend la tutelle de la légalité et la tutelle de
l'opportunité.
b. L'action décentralisée n'est pas totalement libre et est encadrée par le principe de
l'autonomie administrative.
c. La tutelle est un contrôle exercé par le pouvoir central sur les organes délibérants et
exécutifs des collectivités locales.
d. La tutelle diffère du contrôle hiérarchique, car elle ne met pas en relation une autorité
supérieure et une autorité subordonnée. La tutelle ne s'exerce que conformément à un
texte législatif spécifique, contrairement au contrôle hiérarchique qui s'exerce de plein
droit. La tutelle ne concerne que les actes prévus par la loi, contrairement au contrôle
hiérarchique d’ordre global.
e. La tutelle se divise en deux catégories :
i. La tutelle de la légalité vise à vérifier la conformité des actes des collectivités
locales aux textes juridiques en vigueur.
ii. La tutelle de l'opportunité vérifie si les actes des collectivités locales sont
conformes à la politique générale du pays.
f. La tutelle sur les personnes permet à l'autorité de tutelle de suspendre, révoquer ou
dissoudre les élus locaux en cas de faute.

2. Quels sont les différents agents d'autorité relevant du ministère de l'Intérieur qui
matérialisent la déconcentration au Maroc ?
Dans le contexte de la déconcentration, le Dahir n° 1-08-67 du 31 juillet 2008 officialise
plusieurs niveaux administratifs, chacun dirigé par des agents d'autorité relevant du
ministère de l'Intérieur.
● le wali, haut fonctionnaire aux wilayas, qui correspondent aux régions.
● le gouverneur, haut fonctionnaire aux préfectures ou provinces.
● le pacha (haut fonctionnaire à la tête des pachaliks) ou le chef de cercle (haut
fonctionnaire à la tête des cercles). Les pachaliks correspondent aux
municipalités et les cercles constituent un échelon intermédiaire entre la
préfecture ou province et le caïdat en milieu rural.
● le caïd, haut fonctionnaire à la tête des caïdats, qui regroupent une ou plusieurs
communes rurales.
3. Définissez les services déconcentrés ou (services extérieurs).
a. Les services extérieurs, dans cette définition, englobent les diverses délégations
préfectorales ou provinciales chargées de représenter un ministère au niveau local, dans le
cadre de leurs compétences territoriales. En général, la plupart des ministères nomment
des délégués régionaux dont la mission est d'assurer la gestion des services relevant de
leur autorité à l'échelle préfectorale ou provinciale. Cependant, il est important de noter
que certains ministères n'ont pas de services extérieurs, à l'exception du ministère des
affaires étrangères dont les services extérieurs opèrent à l'étranger. Les attributions et
l'organisation des services extérieurs sont établies par arrêté ministériel. En ce qui
concerne la coordination de ces services, le gouverneur, en tant que représentant du roi et
du gouvernement, est chargé de coordonner leurs activités dans les limites de sa
circonscription territoriale (province ou préfecture).

4. Quel type de collectivité territotiale est dépourvus de la personnalité morale ?


a. Des arrondissements dépourvus de la personnalité morale, sont créés dans ces communes
mais disposent d'une autonomie administrative et financière.

5. Quels sont les moyens juridique de l’action administrative ?


Les moyens juridiques de l’action de l'administration comprennent les deux éléments
suivants :
● L'acte administratif unilatéral, qui est une caractéristique distinctive de l'action
administrative, car il découle uniquement de la volonté de l'administration. Cela
signifie que l'administration a le pouvoir de prendre de tels actes de manière
unilatérale.
● Le contrat, qui amène l'administration à conclure un accord avec des partenaires
privés (cocontractants). Ce type de contrat est soumis aux règles du droit
administratif, ce qui lui vaut le nom de "contrat administratif". L'administration
peut également conclure des contrats avec des partenaires soumis au droit privé,
que l'on appelle alors des "contrats privés de l'administration".

6. Quels sont les grands domaines de l'action administrative ?


a. Les grands domaines de l'action administrative, à savoir le service public et la police
administrative, se matérialisent à travers l'exercice d'actes et de contrats administratifs.
b. Dans le cadre du service public, l'État agit en tant que prestataire, fournissant des
services cruciaux tels que l'éducation et la santé, souvent formalisés par des contrats
administratifs. Ces engagements contractuels visent à garantir une prestation équitable et
à assurer l'accès universel à des services de qualité.
c. Parallèlement, la police administrative déploie des actes anticipatoires pour préserver
l'ordre public, édictant des règlements et prenant des décisions administratives.
d. Ces deux sphères d'action, bien que distinctes, partagent le recours aux actes et contrats
administratifs comme instruments essentiels pour concrétiser les missions de
l'administration, que ce soit dans la prestation de services publics ou dans la préservation
proactive de l'ordre et de la sécurité.

7. Comment peut-on qualifier un service public ?


Dans la conception classique, le service public est défini comme «une activité d’intérêt
général, assurée par une collectivité publique et soumise à un régime juridique spécial, le
droit administratif». La définition du service public était donc basée sur 3 éléments :
- L'élément matériel : Le service public est une activité d'intérêt général ;
- L'élément organique : Le service public est assuré par l’administration publique
elle-même ; et
- L'élément juridique : Le service public est régi par un régime juridique spécial,
c'est-à-dire un ensemble de procédés dérogatoires au droit commun.
Le service public était, originellement, défini comme une activité d’intérêt général
exercée par une personne publique sous le régime du droit administratif.

8. Définissez les “ Lois de Rolland” et leur liaison avec le bon fonctionnement des
services publics.
Le régime juridique du service public est organisé autour de trois grands principes qui "régissent
le bon fonctionnement des services publics" (ou "lois de Rolland") :

Le principe de continuité :
Ce principe impose à l’autorité responsable l’obligation de faire fonctionner le service
quelleque soient les difficultés rencontrées. A ce devoir correspond le droit des
bénéficiaires du service d’en obtenir des prestations continues. L’autorité responsable ne
peut pas invoquer des difficultés techniques ou financières pour refuser de faire
fonctionner le service.

Le principe d’égalité :
Le service public procure le bénéfice de son action à tous les membres de la collectivité.
Principe général de droit administratif, l’égalité des citoyens a été également consacrée
par la Constitution. L’égalité appliquée aux services publics concerne divers domaines
particuliers et notamment :
- L’égal accès aux emplois du service public : Tout individu a un droit
égal à occuper un emploi public, dès l’instant où il remplit les conditions
exigées.
- L’égal accès aux prestations du service: Les usagers doivent être traités
de façon identique. Mais, les services publics industriels et commerciaux
peuvent réserver un traitement distinct aux différentes catégories d'
usagers.
- L’égalité devant les charges du service public: Les utilisateurs du
service public doivent participer aux charges occasionnées par son
existence.

Principe d’adaptation :
Il peut être défini comme l’obligation faite au service d’être toujours en état de satisfaire
au mieux l’intérêt collectif auquel il correspond. Cette obligation implique que ses
modalités évoluent en fonction et au rythme des changements de circonstances.

9. Pourquoi est-ce que la distinction entre Police judiciare et Police administrative est
souvent délicate ? Et pourquoi est-ce que cette distinction est importante ?
a. D’abord parce qu’elles sont menées par les mêmes personnes : les policiers et les
gendarmes, mais aussi les maires, sont à la fois des autorités administratives et des
officiers ou agents de police judiciaire.
b. Ensuite parce qu’il n’est pas toujours facile d’étiqueter ces activités : la police
administrative peut parfois non seulement prévenir, mais aussi réprimer une atteinte à
l’ordre public, par exemple en dispersant une manifestation ou en faisant expulser du
territoire un étranger en situation irrégulière ; à l’inverse, il arrive à la police judiciaire de
prévenir des infractions, comme lorsqu’elle organise la surveillance d’individus dont elle
présume qu’ils ont l’intention de commettre un délit.
c. Enfin parce qu’il existe des opérations dites polyvalentes, en ce sens qu’un même agent,
au cours d’une telle opération, peut agir successivement au nom des deux polices : ainsi
lorsqu’un agent assurant la fluidité de la circulation (police administrative) relève
l’identité d’un contrevenant ou demande l’enlèvement d’un véhicule en stationnement
gênant (police judiciaire).
d. De ces enchevêtrements naissaient des problèmes inextricables pour les particuliers
lorsqu’il leur fallait déterminer la juridiction compétente pour obtenir la réparation
d’un dommage survenu par suite d’une opération de police. Aussi quelques
simplifications ont-elles été introduites : le Conseil d’État a décidé qu’une activité
relevait de la police administrative chaque fois qu’elle ne se rapportait pas à une
infraction pénale déterminée.

10. Expliquez pourquoi l’acte administratif unilatéral peut émaner d’une autorité
administrative (critère organique) comme il peut émaner dans une certaine mesure
d’un organe non administratif (critère matériel) ?
L’acte administratif unilatéral, un acte émanant d’une autorité
administrative.
L’acte administratif unilatéral peut être défini comme un acte juridique accompli
unilatéralement par un organe administratif. Cela suppose qu’il ne peut émaner ni d’un
organe législatif ni d’un organe juridictionnel, ni d’un organe privé.
Les autorités administratives qui peuvent édicter des actes administratifs unilatéraux sont
en principe :
- le premier ministre,
- les ministres,
- les conseils provinciaux et communaux ainsi que leurs présidents,
- et enfin les agents administratifs qui en ont la compétence.

L’acte administratif unilatéral, un acte émanant d’une autorité non


administrative.
Des organes non administratifs sont amenés à prendre, dans le cadre des missions qui leur
sont confiées par l’administration, des décisions qui ont le caractère d’acte administratif
unilatéral. Ces organes peuvent être législatifs, judiciaires ou privés. Nous nous
limiterons aux personnes privées amenées à prendre des actes administratifs unilatéraux.
Ainsi, dans un premier temps, des décisions émanant d’un organisme privé peuvent avoir
le caractère administratif lorsque se trouve réunies les trois conditions suivantes :
● Lorsque l’organisme privé gère un service public,
● Si ce service est un service public administratif, (et pas un SPIC)
● Si l’organisme privé a reçu des prérogatives de puissance publique.

11. Quelle est la différence entre Actes réglementaires et actes individuels ?


- Les actes réglementaires : Certains actes ont une portée générale et impersonnelle il s’agit
d’actes réglementaires. Ces actes précisent par exemple l’organisation des services ou
encore fixent les règles statutaires d’un corps de fonctionnaire. Comme ces règles sont
générales et impersonnelles, l’acte réglementaire a une multitude de destinataires non
précisés qui peuvent être l’ensemble des administrés ou seulement une catégorie d’entre
eux.
- Les actes individuels : Les actes individuels n’ont au contraire comme destinataires que
des personnes nommément désignées. Qu’il s’agisse d’une seule personne ou de plusieurs.
L’exemple type étant l’acte de nomination d’un fonctionnaire, mais ce peut être aussi un
acte accordant une autorisation (de construire par exemple) ou la refusant à telle personne.

12. Présentez les dimensions matérielles, territorialles et temporelles de la compétence


pour prendre des actes administratifs unilatéraux.
a. La dimension matérielle L’ensemble des matières sur lesquelles portent la compétence de
chaque autorité est définie. De ce fait, une autorité ne peut décider, autoriser ou prescrire
telle ou telle conduite, dans un domaine autre que celui que les textes lui ont réservé. Ainsi
la charte communale attribue au Président du conseil communal la compétence de police
administrative.
b. La dimension territoriale L’autorité qui agit prend des décisions qui concernent un certain
nombre de personnes c'est-à-dire que ces décisions ne doivent s’appliquer que dans une
localité bien définie. Ainsi par exemple, les décisions du chef du gouvernement en matière
de police peuvent s’appliquer sur toute l’étendue du territoire national car il est doté du
pouvoir de police nationale. Mais elles peuvent à l'inverse s’appliquer sur le territoire
algérien ou tunisien car elles ne se limitent qu’au plan national. De même, dans la charte
communale, il est dit que « Le conseil règle par ses délibérations les affaires de la
commune. A cet effet, il décide des mesures à prendre pour assurer le développement
économique, social et culturel de la commune. » Là aussi, on voit bien que les
compétences du conseil communal ne se limitent qu’à sa commune.
c. La dimension temporelle Cela signifie que la compétence est attribuée à une autorité pour
un temps limité, c'est-àèdire, le temps que dure l’investiture de l’autorité en question.
Ainsi, un ancien Premier ministre comme M. Djettou ne peut pas arguer de son titre de
Ministre pour prendre un acte administratif en ce sens que la durée de son investiture est
achevée.

13. Un acte administratif unilatéral peut étre entaché d’incompétnece. Présentez les
différents cas de cette incompétence.
a. L’incompétence est constituée par l’ensemble des infractions liées aux règles de la
compétence. Ces infractions sont entre autres : l’usurpation de fonction, l’usurpation de
pouvoir et l’empiétement de fonction.
b. L’usurpation de fonction : On dit qu’il y a usurpation de fonction administrative, lorsque
l’auteur de l’acte est dépourvu de toute autorité administrative. Ainsi, seront considérés
comme usurpation de fonction, les actes qui seront pris par une personne ne relevant pas
de la hiérarchie administrative, ceux d’un agent dont les fonctions ne lui confèrent aucun
pouvoir de décision et enfin ceux d’une autorité dont l’investiture aura expiré.
c. L’usurpation de pouvoir : Ici, c’est l’objet de l’acte qui est en cause et non la qualité de
l’auteur. Ainsi, si l’acte d’une autorité investie du pouvoir réglementaire, déborde ce
domaine pour s’interférer par exemple dans le domaine législatif ou judiciaire, on dit qu’il
y a usurpation de pouvoir. Selon la jurisprudence, quand un acte se trouve dans l’un des
cas ci-dessus, il n’est pas seulement annulable, mais il est même inexistant.
d. L’empiétement de fonction : L’empiétement de fonction se produit lorsqu’une autorité
administrative empiète sur les fonctions d’une autre autorité administrative. Dans une telle
circonstance, le juge se prononce en faveur de l’annulation pour illégalité de compétence.
14. Quelles sont les règles de forme auxquelles est soumise l’élaboration des actes
administratifs unilatéraux ?
Les règles de forme
Contrairement à ce que nous avons vu a la forme de l’acte de l’acte administratif, ici, il
s’agit plutôt de certaines règles de forme auxquelles doit se soumettre l’acte. Ce sont
essentiellement :
● le caractère écrit ou oral de l’acte : l’acte administratif peut être écrit ou verbal. Mais si
une loi l’exige, il doit être écrit ;
● le silence de l’administration est considéré selon les cas soit comme une décision implicite
d’acceptation ou soit comme une décision implicite de refus ;
● Les visas constituent des références textuelles sur lesquelles l’acte se fonde. Ces visas sont
facultatifs, ce qui implique que leur absence ne peut en aucun cas constituer une cause
d’annulation de l’acte ; Les visas sont les textes en vertu desquels l'acte est pris, ils
donnent donc ainsi la base juridique de l'acte. L'apposition des visas est une chose
importante car elle est à la fois un moyen pour l’administration de contrôler la régularité
de ses actes, et un moyen pour l’administré de vérifier la régularité de ceux-ci.
● Les motifs / La motivation est l’explication que l’administration donne en ce qui concerne
les raisons et les motifs de l’acte.
■ Au Maroc, la motivation n’est pas réellement un principe en tant que tel, mais
dans de nombreux domaines, la motivation s’impose car la loi l’exige (Loi 03-01
par exemple).
■ Ainsi les décisions prises dans le domaine des marchés publics, de l’urbanisme,
des sanctions disciplinaires liées à la fonction publique, etc… sont soumis à
l’obligation de motivation.
■ Il est donc évident que si la motivation est prévue dans un domaine par un texte,
elle devient une condition de forme et implicitement une garantie pour
l’administré car le non-respect de la motivation dans une telle circonstance fait
encourir à l’acte l’annulation pure et simple.
● Le contreseing constitue une règle de forme. Au Maroc, les actes réglementaires pris par le
Premier ministre doivent être contresignés par les ministres chargés de leurs exécutions
(article 90 de la constitution.)
● Le principe du parallélisme des formes veut que la modification ou la suppression d’un
acte soit effectuée dans les formes initiales de son élaboration.

15. Quand opter pour la publication de l’acte administratif unilatéral ? et opter pour la
notification de l’acte administratif unilatéral ?
a. On distingue selon qu’il s’agit des actes réglementaires ou des actes individuels.
b. Au sein des premiers, on trouve les décrets et les arrêtés des ministres qui sont publiés au
Bulletin officiel. On trouve aussi les actes réglementaires des conseils communaux qui
peuvent être publiés par l’affichage au siège de la commune, leur parution dans la presse
ou tout autre moyen approprié comme le procédé de crieur public.
c. Quant aux seconds, le mode de publicité doit avant tout être personnel (la notification). Le
procédé le plus adéquat à ce sujet est la lettre recommandée qui peut être accompagnée par
un récépissé et dont la signature ou la réponse de l’intéressé constituent des preuves de la
notification.
d. Il faut par ailleurs préciser qu’un acte administratif reste valide même s’il n’a pas été
publié. Toutefois il ne sera jamais opposable aux tiers tant qu’il ne sera pas publié.

16. Quelle est la différnec entre un acte permissif et un acte impératif ?


a. Cas des actes permissifs
b. Les actes permissifs sont des actes qui accordent des droits, des facultés ou des
permissions aux administrés. En effet, l’exécution de cette catégorie d’actes peut aussi
bien incomber à l'administration que les destinataires des actes eux-mêmes.
i. Eexmple 1 : Ainsi, un acte accordant un permis de construire a une personne ne
nécessite guère l’intervention de l’administration pour son exécution. Le
destinataire du permis de construire est libre d’exécuter l’acte ou de ne pas
l’exécuter car rien ne l’y oblige dans les deux cas. C’est un privilège qui lui est
accordé et donc la non exécution, peut être compris comme un renoncement à un
droit, par exemple.
ii. Exemple 2 : Cependant, un acte accordant une subvention à un organisme privé
ou public nécessite pour son exécution l’intervention de l’administration. Notons
par ailleurs que cette intervention de l’administration ne change en rien le
caractère permissif de l’acte car le destinataire peut renoncer au privilège s’il le
désire, mais il se trouve que c’est l’administration qui a l’obligation d’exécuter un
tel acte administratif unilatéral.
c. Cas des actes impératifs
d. Ces actes contrairement aux précédents ont un caractère obligatoire. Ce qui fait que leur
exécution ne peut être effectuée que par l’intervention de l’administration, autrement dit,
l’administré ne peut pas les exécuter. La raison est simple, c’est des actes administratifs
qui doivent s’appliquer obligatoirement, indépendamment de la volonté des administrés,
l’utilisation de la force peut dans certains cas être indispensable (lorsqu’un administré
refuse de s’y soumettre). Ce privilège n’appartient qu’à l’administration.

17. Pour exécuter ses décisions, l’administration dispose de deux procédés exorbitants :
le privilège du préalable et le privilège de l’exécution forcée. Définissez ces deux
privilèges.
a. Le privilège du préalable
b. « Le privilège du préalable » ou tout simplement privilège de la décision unilatérale,
signifie le droit accordé à l’administration d’user de la prérogative de puissance publique
pour l’exécution de l’acte sans pour autant s’adresser préalablement au juge. C'est-à-dire
qu’en principe rien ne peut empêcher l’exécution d’une décision administrative après sa
publication.
c. Le privilège de l’exécution forcée
d. La mise en œuvre de l’exécution forcée peut avoir lieu dans le cas où le destinataire de
l’acte s’oppose à son exécution. L’Administration peut alors recourir à l’usage de la force
publique pour réaliser l’exécution de son acte.

18. Quels sont les moyens du controle de l’acte administratif unilatéral ?


a. Le contrôle de légalité : L’acte administratif peut être annulé suite à un contrôle de
légalité. En effet, ce contrôle intervient quand une autorité administrative supérieure
cherche à s'assurer que les décisions prises par son subordonné sont conformes aux lois et
règlements en vigueur. Ainsi, dans le cas où elles ne le seraient pas, ce supérieur peut les
annuler.
b. Le contrôle d’opportunité : Le supérieur hiérarchique peut également annuler, modifier
une décision émanant de l’autorité subalterne pour cause d’inopportunité. Il en est ainsi
lorsque les contingences qui ont exigé l’édition d’un acte ont disparues, ou lorsqu’une
décision a été prise en méconnaissance d’une conjoncture politique ou économique, ou
lorsqu’ il s’agit d’une décision difficile à concrétiser du point de vue technique ou
financier et notamment si son exécution se révèle coûteuse pendant une période d’austérité
ou de restriction budgétaire. Dans tous ces cas, la décision prise, tout en étant conforme à
la loi, peut être réformée ou annulée par l’autorité hiérarchique pour cause d’inopportunité.
Il s’agit donc du contrôle de l’opportunité variant de la mise en œuvre du pouvoir
hiérarchique.

19. Quels sont les deux moyens de la qualification du Contrat administratif ?


a. Textuelle : Tout d’abord, si la loi le qualifie comme tel (ex : les marchés de travaux
publics) ou si un texte déclare le juge administratif compétent pour régler les conflits sur le
contrat de l’administration dont il traite.

b. Jurisprudentielle : Sinon, en l’absence de qualification du contrat par un texte, des


critères dégagés par la jurisprudence doivent être présents. La jurisprudence a élaboré des
critères permettant de distinguer le contrat administratif du contrat privé:
La participation au contrat d'une personne publique : Critère organique
L'un des contractants doit être une personne publique.

L'objet du contrat est un service public : Critère de l'objet du contrat


Le recours à la détermination de l'objet du contrat est une méthode qui permet au
juge de déterminer si ce dernier présente un caractère essentiel pour le service
public.
La présence de la clause exorbitante du droit commun : Critère du contenu
Il s'agit de clauses exceptionnelles qui ne peuvent être insérées que dans le cadre
du contrat administratif. Leur trait dominant tient à l'existence de deux caractères
fondamentaux : Le premier caractère met en avant l'impossibilité d'inscrire de
telle clause dans les contrats de droit civil, Le second caractère s'attache à la
nature étrange de telle clause pouvant ainsi être inscrite dans le registre des
privilèges de l'administration.

20. Est-ce que l’administration est libre dans le choix de son co-contractant sur un
contrat administratif ? Donnez un exemple.
a. NON, certes le principe est celui de la liberté de l'administration pour contracter. Mais la
liberté de contracter de l'administration connaît des restrictions selon la nature du contrat
en question.
b. Sur les marchés publics par exemple, l'administration n'est pas libre de choisir son
cocontractant. Le Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 relatif aux marchés publics
exige des modes de passation des marchés publics, ce qui réglemente le choix du
co-contractant.

21. Quelles sont les prérogatives de l'administration dans l’éxécution du contrat


administratif ?
La particularité des contrats administratifs tient au fait que l'administration dispose d'un certain
nombre de prérogatives dérogeant au droit commun des contrats:

Le pouvoir de contrôle :
Des contrôles peuvent être effectués à tout moment pour vérifier la bonne exécution du marché ou
de la délégation. Des « ordres de service » pourront être donnés afin de réparer les travaux
défectueux, de rattraper les retards, etc.

Ce pouvoir existe même sans texte, mais il est souvent prévu dans les cahiers des charges, et les
délégataires de service public des collectivités territoriales sont obligés de fournir chaque année à
l'autorité délégante un rapport d'activité sur leur gestion financière et la qualité du service rendu,
ce qui facilite le contrôle.

Le pouvoir de modification unilatérale :


Ce pouvoir se manifeste par la possibilité pour l'administration d'apporter des modifications aux
stipulations contractuelles sans le consentement de son cocontractant. 3 conditions fondamentales
sont exigées pour le faire :
• L'exercice de ce droit ne peut être motivé que par les besoins de l'intérêt général.
• L'exigence d'informer le cocontractant de la dimension des modifications apportées au
contrat.
• Le cocontractant va bénéficier de certains avantages financiers pour couvrir le surcoût
dans la limite de ce qui pourrait être tolérable.
Le pouvoir de résiliation unilatérale
Cette prérogative se traduit par la possibilité pour l'administration de mettre un terme au rapport
contractuel de sa seule volonté et sans le consentement de son cocontractant. Elle ne peut être
exercée que dans la mesure où elle est motivée par les besoins de l'intérêt général.

Le pouvoir de sanction
Lorsque le cocontractant méconnaît ses obligations, diverses sanctions peuvent lui être infligées
par l'administration. Elles sont prononcées après mise en demeure (sauf urgence ou clause
contraire) et adaptées à la gravité de la situation.
Les sanctions pécuniaires sont les moins graves : pénalités de retard, amendes et même
dommages-intérêts. Même non prévues au contrat, les sanctions sont applicables.

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