Vous êtes sur la page 1sur 14

SURDITÉ

TP1

Le parent a besoin d’être accompagné. L’accompagnement parental (ou « guidance »)


permet avant tout de stimuler l’implication familiale et l’adaptation aux besoins spécifiques
de l’enfant sourd sur le plan de la communication et du développement du langage. Il s’agit
d’un travail de motivation et d’information.

L’accompagnement parental ou « guidance »

• Commence dès l’annonce du diagnostic (médecin) et dure tout le temps de la pec (car
des questions/choix surgissent à tout âge)
• Travail de double « deuil » : l’enfant imaginaire (pour tous les parents) ET l’enfant
entendant (travail de deuil = processus psychique dynamique qui consiste à désinvestir
un objet libidinal et à en réinvestir un autre) ! Le désir de réparation est tenace
• Travail d’adaptation important à la réalité > besoin de temps (même si le diagnostic est
tardif et que les parents avaient des doutes !)

Accompagnement parental : objectifs

• État de choc, de sidération de certains parents après le diagnostic > incapacité à penser,
à agir (Pourquoi et comment parler à cet enfant qui est sourd ?) > remotiver
• Réinvestir l’audition de leur enfant par une stimulation naturelle (! À la surstimulation
pour réparer, gagner du temps, veiller à garder la place de parents vàv de l’enfant...)
• Restaurer le plaisir dans la relation
• Apaiser les angoisses
• Informer, répondre aux questions, aider à faire les choix nécessaires à certains moments
(choix des moyens de communication, de l’appareillage, réorientation scolaire, ...)
• Fixer de préférence des objectifs à court terme (s’inscrivant dans un projet à LT) permet
un suivi rapproché et augmente la motivation

Accompagnement parental : moyens

• = accompagnement individualisé qui tient compte des particularités de la famille


(sourde, entendante, système de valeurs, système culturel,...)
• Englobe toute la famille (G-P, proches, fratrie,...)
• Relation de confiance (sans juger, écouter) > importance des « réunions de passage »
(parfois nécessité de changer de professionnel)
• L’écoute est essentielle (technique d’écoute active)
• Travail en équipe multidisciplinaire (tandem psy-logo = !)

Pratiquement...

• Informer au moment juste, distiller l’information car les parents ne peuvent assimiler
trop d’informations (cette information permet de préciser le projet individualisé de
l’enfant au fur et à mesure)
• Développer le sens de l’observation et pointer les progrès (grilles) ex : il/elle est capable
d’exprimer ci ou ça maintenant, à sa manière. Repérer les tentatives de communication
de permet aussi de redécouvrir le potentiel de leur enfant, ses besoins, de s’adapter, de
« faire avec »,...
• Rassurer en parlant des étapes normales du développement langagier
• Relever les situations du quotidien propices aux échanges de qualité (bain, coucher, ...)
• Suivre les centres d’intérêt de l’enfant
• Respecter le rythme de l’enfant (adaptation réciproque P-E et E-Logo)
• S’adapter aux besoins de compréhension : expressivité « colorée » mais pas exagérée
(juste dosage)
• Apprentissage ludique, naturel (poser la question « qu’est-ce qui se passe ici ? » plutôt
que « c’est quoi ? »)
• Outil pratique comme support à l’expression : le cahier de vie

Qui ?

• L’équipe multidisciplinaire :
- le médecin ORL
- Le/la psychologue (fait émerger et gère l’émotionnel, aide à restaurer la relation P-
E))
- Le(s) logopède(s) (= le référent principal, rôle de pivot, = modèle pour la famille,
répond à toutes les questions sur le parcours)
- l’audioprothésiste
- l’assistant.e social.e
- L’animateur.trice sourd.e
- Toute l’équipe multidisciplinaire en fonction de son savoir-dire, savoir-faire, ...

à Importance de partager les informations utiles en rapport avec la PEC qui se doit d’être «
globale » (l’enfant n’est pas vu uniquement sous l’angle de sa surdité) et cohérente. Ceci
reste valable si la pec de l’enfant est assurée par un.e logopède indépendant.e.
• Ressources = les associations (APEDAF, ALPC, ...)

4 niveaux de surdité :

- Surdité légère = perte moyenne de 21 dB à 40 dB

- Surdité moyenne
du 1er degré = perte moyenne de 41 à 55 dB
du 2ème degré = perte moyenne de 56 à 70 dB

- Surdité sévère
du 1er degré = perte moyenne de 71 à 80 dB
du 2ème degré = perte moyenne de 81 à 90 dB
- Surdité profonde
du 1er degré = perte moyenne de 91 à 100 dB
du 2ème degré = perte moyenne de 101 à 110 dB
du 3ème degré = perte moyenne de 111 à 119 dB

Centre de réadaptation fonctionnelle et multidisciplinarité ?

• Perte auditive minimale pour être admis = surdité moyenne du 1er degré (41 dB)
• L’équipe multidisciplinaire se compose de nombreux acteurs (O.R.L., pédiatre, audi-
prothésistes, assistants sociaux (AS), psychologue, psycho-motriciens, interprètes,
logopède,...)
• Le logopède occupe une position centrale chez le jeune enfant de par la fréquence des
séances

Comment calcule-t-on la perte moyenne ?

• Seuils sur 4 fréquences/4


• (500Hz + 1000Hz + 2000Hz + 4000Hz) / 4
• On parle de seuil auditif moyen exprimé en décibels (dB).
• NB : Pas de réponse sur une fréquence = 120dB de perte

Cas particulier : Perte asymétrique (degrés de surdité différents à l’OG et l’OD)


1. Moyenne de chaque oreille > surdité asymétrique
2. (moyenne meilleure oreille x 7) + (moyenne mauvaise oreillex 3)/10

Remarques : Vigilance particulière ! (contrôle tous les 6 mois)

• Surdité unilatérale ou légère chez l’enfant → risque de difficultés scolaires, sociales et


également de retard de langage
ex : en cas d’OSM (otite séro-muqueuse) à répétition → traitement ORL !

• Surdité évolutive : vigilance requise ! (contrôles audio, observation clinique,...)


ex : en cas de dilatation de l’aqueduc du vestibule, CMV,...
Exercice DIA

TP2

Zone conversationnelle

Réglage prothétique : rappel


• Il est important de régler les prothèses de façon à ce que les seuils soient situés en-deçà
de cette zone pour permettre la perception des fréquences utiles au langage.
• Dans le cas contraire, on observe fréquemment un trouble articulatoires (ex : sigmatisme
en cas de chute sur les fréquences aigües )

Dernière étape : l’Audiométrie vocale


• Attention à respecter l’ordre des examens :

1) ORL + audio tonale


2) Gain prothétique (mono et stéréo) ou champ libre (IC)
3) Audiométrie vocale (avec bruit éventuellement)
4) Évaluation perceptive (pour les personnes implantées) + localisation
5) Bilan cochléaire

LPC...
La Langue Parlée Complétée/Le langage Parlé Complété/Cued Speech (UK)/VISI-C (NL)

Rappel : Permet l’accès à tous les constituants de la langue (phonologie, syntaxique,


morpho- syntaxe), compense le déficit auditif encore présent malgré l’appareillage

Langue Parlée Complétée


« CODER » signifie donc veiller à ce que les codes arbitraires soient accessibles à l’enfant
sourd
L’accès au code phonologique permet la construction d’une grille phonologique, la mise en
place de repères phonologiques spécifiés (= précis les uns par rapport aux autres)
! ce code phonologique ne fait pas référence aux « sons » (phonétique) mais à une
représentation mentale des sons

Principes pratiques de la LPC


- Système phonétique et non orthographique (on code ce qu’on prononce)
- Système visuel
- Système syllabique
- Système économique (la combinaison des clés ET de la lecture labiale permet d’utiliser un
minimum de clés)

LPC : pour qui ?

• La LPC est utilisée déjà dans le cas de surdités moyennes même si les prothèses suffisent
à rendre la communication fonctionnelle, un flou phonologique persiste
• Attention : la LPC n’est pas utilisée dans TOUTES les situations : ex. si certains déficits
associés (attentionnel, visuel, cognitif,...) > décision d’équipe

Les autres aides à la communication


• Les signes (empruntés à la LS langue des signes) = référent lexical de la langue des signes
// mots (porteurs de sens, arbitraires et organisés selon une syntaxe) > français signé
lacunaire ou strict = suite agrammatique de signes > pas d’information syntaxique si on
se contente du contenu visuel
• Ex : j’entends /des chats=un chat/ dans le jardin
• Le FCSC (ou FCCS devrait-on dire), Français Complet Codé et Signé car il correspond à une
présentation du message en français codé ponctué de signes pour « faire sens » et
permettre à l’enfant de s’approprier des signes pour s’exprimer. Il s’agit d’une forme
transitoire qui évolue au rythme de l’enfant vers le français oral codé le plus vite
possible.

Aujourd’hui : méthode « sandwich aux signes »

1) Présentationen LPC
2) Présentation en FCSC pour donner du sens si l’enfant n’a pas compris
3) Nouvelle présentation en LPC

La LPC colorée...
• «Le code ne doit pas être perçu comme une solution miracle de communication, si l'on
ne tient pas compte des facteurs importants suivants : qualité du bain de langage,
expressivité, vivacité, débit de parole et code adapté du côté de l'émetteur ; capacité
d'écoute, absence de handicaps associés trop importants pour l'enfant (déficience
visuelle par exemple). » (Wikipédia)
• LPC colorée

TP3

L’art de l’observation est un formidable outil clinique qui s’aiguise avec l’expérience... Léger
mais puissant, cet outil accompagne le thérapeute du langage partout, tout au long de la
prise en charge, du bébé sourd au jeune sourd.

Chez le bb sourd,
Il est essentiel de stimuler 2 axes principaux : l’accès aux phonèmes (unités linguistiques
essentielles pour la construction du langage > babillage + LPC ) mais aussi, les interactions
avec l’entourage (stimulation précoce). En effet, la production verbale s’appuie sur d’autres
compétences (cognitives, sociales, communicationnelles, visuelles, ...) qu’il faut stimuler
précocement pour ne pas creuser le retard. C’est dans ce contexte qu’a lieu l’évaluation des
pré-requis linguistiques

L’évaluation
• Nécessite la collaboration des parents (> place !)
• Permet un dialogue continu pros-parents (accompagnement)
• Se fait dans un contexte bienveillant
• Parfois chargée de beaucoup d’émotion
• Se centre sur certaines compétences ET sur l’adéquation des parents dans les
interactions (guidance)
Que retenir de tout ceci ? Conclusions...

• Visualiser tous les aspects de la langue (LL, LPC, être expressif, intonations,...)
• Prendre le temps (poses, observation, respecter le rythme,...)
• Rester ludique (plaisir réciproque)
• Suivre l’intérêt de l’enfant
• Travailler en partenariat avec le parent
• Être sensible et réactif
• Rester bienveillant !
• Il est essentiel d’encourager le parent à répondre aux productions du bb sourd (+LPC)
même si ces dernières ne sont pas canoniques ! Afin d’encourager de nouvelles
productions (! À l’évitement du parent)

Évaluation : Particularités

• En institution, plus grande souplesse quant au choix des tests (<> logo indépendant
limité aux tests reconnus par l’organisme assureur) et la présentation des items (avec
LPC)
• Choix du test se fait en fonction du niveau linguistique, du mode de présentation (ex :
images colorées si troubles attentionnels)
• Moyen de communication adapté (LPC, FCSC pour les enfants signants pour les tests
simples ex ELO C1-C2, LE ex : ECOSSE, dactylologie ex : EVIP)
• Veiller à l’éclairage à l’accès aux informations visuelles (ne pas se placer à contre-jour)

Interprétation des résultats


• Évaluation qualitative
• Réponse spontanée vs. réflexion et remise en question, stratégies mises en place
(l’enfant procède par élimination,...)
• Vitesse de développement linguistique = ! (le retard se creuse-t-il ou est-il
progressivement rattrapé ?)
• Attention visuelle = ! (parfois seulement le début de la phrase)

Pour les plus grands...


• PELEA (protocole d’évaluation du langage élaboré de l’adolescent)
➢ intéressant car normé jusqu’à la fin du IIre et prédictif en fin de Ire
➢ propose des épreuves lexicales et syntaxiques nécessitant un niveau de compréhension
et d’expression élevé
➢ LE pour certaines épreuves
• TLOCC (test de langage oral complexe pour collégiens) = test de production (utilisation
des formes pronominales complexes,...)
Ex de subtest du PELEA

Autres tests
• T.E.R.M.O. : Test d’Evaluation de la Réception du Message Oral
• Conception : Chantal Descourtieux
• Finalité : évaluer la réception du message oral (≠ de la compréhension) dans différentes
modalités afin d’adapter les aides à la communication mises en place en intégration
(aide visuelle > interprétation en LPC, aide auditive > FM)

TP4

Principes généraux
• Visualiser tous les aspects de la langue (LL, LPC, signes)
• Prendre le temps (faire des poses, observation, respecter le rythme,...)
• Rester ludique (plaisir réciproque) et suivre l’intérêt de l’enfant
• Travailler en partenariat avec le parent : accompagner et encourager le parent à
répondre aux productions du bb sourd afin de stimuler de nouvelles productions (! À
l’évitement du parent), lui apprendre à observer les progrès et non les manques
• Evaluation continue des progrès (dynamique) • Rester bienveillant, sensible et réactif
• Etre expressif, intonations,... (LPC coloré)

La prise en charge de l’enfant sourd


Entrainement auditif
S’intègre dans une prise en charge globale (compétences de communication, langage oral,
apprentissages scolaires,...) > à petites doses régulièrement

décodage des sensations, des informations auditives (parole ou bruits) >>> sens aux sons

Du plus simple au plus compliqué

Pas seulement pour les déficiences auditives profondes !

Doit rester ludique ;-)

Pas de LL !! > seulement pour compléter l’information auditive en correction

4 niveaux de perception
• 1. Détection (j’entends ou pas) + localisation
• 2. Discrimination (pareil pas pareil) > comparaison de 2 stimuli
• 3. Identification (je reconnais la parole / bruit, une langue d’une autre, une mélodie, je
peux répéter, « ce que j’entends est ceci », ...) > l’enfant a déjà mémorisé
antérieurement et reconnaît > représentation mentale
• 4. Compréhension > sens, interaction

Matériel de rééducation
cf. logiciels/apps/ sites internets (ortho-édition,...)
Conditions de rééducation
• Listes fermées > semi-ouvertes (le thème des mots est donné seulement) > ouvertes
• Source sonore proche > distante
• Environnement calme > bruit de fond

2 idées importantes !
• Progression (simple > complexe)
Ex : discrimination : augmenter le délai de présentation, réduire les caractéristiques
distinctives (cf. triangle vocalique)
Ex : identification : ajouter de nouveaux items
Ex : compréhension : phrase courte > phrase longue
Ex : conditions de rééducation : travailler chaque IC séparément
• Pas de lecture labiale pour ces exercices
TP5

Difficultés...
• Diagnostic parfois tardif (surdités évolutives, actuellement mieux diagnostiquées)
• Reconnaissance de la surdité par l’entourage (port des appareils)/l’enseignant (si
intégration)
• Port des prothèses (parfois limité à la situation scolaire)
• Blessure narcissique chez l’enfant porteur d’un handicap invisible (estime de soi) >
difficultés de comportement
• Terminologie : « enfant sourd » > « enfant malentendant »
• Fonctionnement par imitation++, flou auditif (bruit !) > compréhension lacunaire et
frustration, difficultés sociales et familiales parfois
• Gym/piscine : port des appareils réduit ou absent
• Retard de langage parfois important (<> niveau pédagogique) Retard de parole
(sigmatisme,...)
• Utilisation des moyens de communication (signes ???, LPC ?)

Enseignement > intégration > inclusion


= Projet d’école
• Conditions de travail du logopède souvent difficiles (horaire, local,...)
• Animation surdité en classe
• Travail de liaison = très important
• Bilans réguliers (ou conseils de classe)
• Utilisation du FM, voire interprétation en classe (cf. TERMO) Adaptation nécessaire de
l’enseignant.e
• Adaptation des cours (ex: suppression de l’évaluation pour les épreuves de
compréhension à l’audition, accompagnement pour le CEB) > à anticiper dès le début de
l’année !

Adaptation de l’enseignant
• Explications des consignes (niveau de bruit)
• Accessibilité à la LL
• Débit
• Débats (signaler la prise de parole, répéter la question)
• Attention particulière à la compréhension de l’enfant sourd intégré > répétitions
• Place de l’enfant sourd en classe (idéal = 2ème banc)
• Port du FM
• Réduire le niveau de bruit en classe (balles de tennis aux pieds des chaises,...)

STRESS de l’enseignant
L’enseignant est souvent stressé lors d’une première expérience d’intégration >
le rassurer
Le déculpabiliser en cas d’échec ou de difficultés
L’informer
Garder un lien étroit avec lui, le soutenir
Reconnaitre ses efforts
Conséquences psychologiques (construction de l’identité), langagières (retard de langage,
troubles de la paroles), sociales (intégration dans le monde entendant) de cette différence
de statut auditif parent-enfant

Particularités de la PEC logopédique


• Prise en charge logopédique jusqu’à l’âge de 7 ans > ensuite plus de remboursement
• Enfant bilingue F/LS + double culture
• Langue maternelle = LS > retard de langage (touche tous les niveaux : Phono, MS, S)
dépend de facteurs environnementaux (contacts avec des GP ou un autre enfant
entendants , degré d’oralisation des parents, couple mixte entendant-sourd,...)
• Pec logopédique // enfant sourd (stimuler la mémoire de travail, phonologie > LPC !,
lexique, MS, ...)

- Insister sur la nécessité de contacts réguliers (y compris pendant les vacances scolaires)
avec des personnes entendantes > guidance
- Parfois, difficulté de communication avec les parents eux-mêmes (l’enfant investit la
sphère auditive préférentiellement) > surtout s’il y a un.e aîné.e
- Contacts limités des parents sourds avec les intervenants (école notamment) > attention
particulière, besoin+++ d’être informés (via personne sourde présente dans le projet
multidisciplinaire ex : AS), de faire des bilans réguliers avec interprète à l’école
notamment
- Mettre en place des contacts avec les autres parents de la classe (séance d’information,
goûter,...)

L’enfant interprète de ses parents...

Attention à ne pas utiliser l’enfant comme interprète > à titre exceptionnel = situation
courante en famille (interprétation partielle parfois, sujets d’adulte, risque de renforcer la
dépendance)

TP6

Les troubles vestibulaires

Système vestibulaire = sens du mouvement ou kinesthésie (= 6ème sens)


à Incidence élevée
à Peut induire des troubles associés sur le plan cognitif (apprentissages), psycho-moteur
(construction du schéma corporel, organisation spatio-temporelle, contrôle postural, et sur
le plan de la motricité fine grapho-motricité...)
à Hypothèse actuelle : lien entre troubles vestibulaires et retard de développement du
langage (attention visuelle)

Dépistage
Pas de dépistage systématique pour les DAM et DAS > importance de l’observation clinique
!!!
Dépistage systématique en bilan pré-implant et post-implant (risque d’aréflexie) pour les
déficiences auditives profondes
Signes cliniques chez le tout-petit (6-18 mois)
• Auto-stimulation vestibulaire : balancement rythmique du corps, succion,...)
• Hypotonie axiale > Retard dans l’acquisition de la tenue de la tête, de la position assise
• Retard d’acquisition de la marche autonome (âge moyen d’acquisition = 13 mois +/- 5
mois) > alerte si pas de marche à 18 mois
• Intolérance aux mouvements rapides
• Position sur le dos privilégiée

Signes cliniques chez le petit enfant (> 18 mois)


• Polygone de sustentation élargi
• Chutes fréquentes sans anticipation
• Difficultés pour certaines activités : pas d’alternance des pieds dans les montée et
descente d’escaliers, vélo avec stabilisateurs,...
• Manque de coordination dans les mouvements rapides ou précis (se servir de l’eau,
manger seul,...)
• Préhension limitée à la longueur du bras

Signes cliniques chez l’enfant (> 24 mois)


• Vertiges, nausées,...
• Troubles de l’équilibre (milieu aquatique, dans la pénombre,...)
• Regard : manque de stabilisation, regard atypique, figé, lenteur, dans le vague, pauvreté
des échanges,...
• Fatigabilité+++
• En groupe : retrait ou agitation motrice, inconfort

Conséquences possibles à long terme


• Déficit au niveau attention visuelle (fixation, attention,...)
• Déficit au niveau moteur (micro > ex : écriture, praxies bucco-phonatoires ; macro > ex :
marche)
• Développement psycho-affectif : relations précoces, mauvaise estime de soi (vécu
d’échecs successifs),...

L’enfant doit mettre en place des stratégies de compensation


• Equilibre > trouver des repères pour stabiliser son regard
• Système neuro-perceptif : la compensation n’est pas spontanée > stratégies, rééducation
(kiné vestibulaire)
• Livret de l’ACFOS « Comprendre et aider au quotidien les troubles de l’équilibre chez
l’enfant »

Les adaptations en logopédie


• INSTALLER L’ENFANT CONFORTABLEMENT (PIEDS, BRAS, DOS)
• FAVORISER L’ANCRAGE VISUEL (VOIRE REGARDER DANS LA MÊME DIRECTION
• ANTICIPER (DÉCRIRE LE PARCOURS,...)
• PAS DE DOUBLE-TÂCHE
• REPRENDRE DES EXPLICATIONS SI ELLES ONT ÉTÉ DONNÉES LORS D’UN DÉPLACEMENT
• SUPPORT VERTICAL (ÉCRAN D’ORDINATEUR, ...)
• LECTURE : AÉRER LA PRÉSENTATION, INDICER LA PRÉSENTATION (GROS CARACTÈRES,
COULEURS, ...), ORGANISER

Prise en charge précoce (< 12 ans !)


• A faire : bilan psycho-moteur
• Bilan d’exploration vestibulaire (Equitest, VNG,...) > centre spécialisé
• Rééducation vestibulaire et éventuellement orthoptique > kinésithérapeute,
psychomotricien.ne, orthoptiste
• Au quotidien : soutenir le dos, repose-pieds, accoudoirs > réduire les efforts de contrôle
postural pour favoriser les apprentissages, verbaliser la prise de repères, jouets adaptés
(plus grands), se mettre au niveau de son regard, repères de verticalité,...

Vous aimerez peut-être aussi