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Les ciments peuvent fournir des valeurs de résistance des bétons très
différentes. C’est ainsi que l’on peut réaliser des Bétons à Hautes
Performances dépassant 100 MPa de résistance à la compression à
partir de CEM I 42,5 ou 52,5.
L’objet de ce chapitre est de présenter les limites de composition de
chaque type de ciment et les valeurs limites de résistance pour chaque
classe. Les domaines d’emploi qui découlent de ces propriétés sont
ensuite décrits, ainsi que les particularités liées à la mise en œuvre ou
aux précautions d’emploi.
Valeurs limites
En plus des valeurs caractéristiques des classes de résistance, la norme
prévoit le respect de valeurs limites de résistance à la compression
applicables à chaque résultat d’essai. Ces résistances sont mesurées
sur« mortier normal » selon la norme NF EN 196 -1.
Précautions particulières
Pour les ouvrages massifs, on évitera l’utilisation des CEM I dont la
chaleur d’hydratation risque de conduire à une élévation de température
excessive lors de leur réalisation.
Valeurs limites
De même que pour les CEM I, des valeurs limites de résistances
minimales sont fixées aux échéances 2, 7 et 28 jours.Des valeurs limites
sont également fixées pour la teneur en SO3 inférieure ou égale à 3,5
% , 4 % , 4,5 % ou 5,0 % (suivant le type de ciment et / ou la classe de
résistance) et la teneur en ions chlorure inférieure à 0,10 %.
De façon générale, les CEM II sont bien adaptés pour les travaux
massifs exigeant une élévation de température modérée. La classe R
sera préférée pour les travaux exigeant des résistances initiales plus
élevées. Pour les travaux en milieux agressifs, on emploiera les ciments
pour travaux à la mer (PM) ou résistant aux eaux sulfatées (ES).
Précautions particulières
Lorsque l’aspect esthétique est important (béton brut, enduits), il convient
d éviter l’emploi de certains CEM II comportant des proportions
importantes de constituants susceptibles d’entraîner des variations de
teinte trop marquées, les cendres volantes notamment.
Domaines d’emploi
Grâce à sa blancheur, le ciment blanc permet la mise en valeur des
teintes des granulats dans les bétons apparents. La pâte peut être elle-
même colorée à l’aide de pigments, ce qui offre une grande variété de
teintes tant pour les bétons de structure que pour les bétons
architectoniques et les enduits décoratifs. La composition du béton doit
être bien étudiée en fonction des granulats, des effets recherchés et du
traitement de surface.
Précautions particulières
Les bétons employant ces types de ciment sont sensibles à la
dessiccation ; il faut les maintenir humides pendant le durcissement et,
pour cela, protéger au besoin leurs surfaces à l’aide d’un produit de cure.
Pour cette raison, ces ciments sont à éviter dans les enduits. L'aspect
rêche du béton ne doit pas inciter à augmenter la teneur en eau de
gâchage. Le ralentissement de la vitesse d’hydratation par le froid plus
marqué qu’avec le ciment Portland de même classe, conduit à éviter
l’emploi de ce type de ciment par temps froid.
À lire aussi
Histoire du ciment
Classes de résistance
La nouvelle norme introduit trois classes de résistance à
la compression à 28 jours (MC 5, MC 12,5, MC 12,5 X et MC 22,5 X)
dont le tableau ci-dessous précise la désignation en fonction de la
présence ou non d’un entraîneur d’air.
Valeurs limites
Chaque classe de ciment implique le respect de valeurs limites de
résistance à la compression.
Caractéristiques
Le ciment prompt naturel est un produit, à prise rapide, et à résistances
élevées à très court terme. La mouture est plus fine que celle des
ciments Portland. La résistance du« mortier 1/1» (une partie de ciment
pour une partie de sable en poids) à 1 heure est de 6 MPa.
scellements ;
travaux spéciaux et travaux de réparation ;
enduits de façade (en mélange avec des chaux naturelles) ;
moulages ;
revêtements et enduits résistant aux eaux agressives et à bon
nombre d’attaques chimiques, en particulier à l’acide lactique et aux
déjections (bâtiments pour l’ élevage, silos) ;
colmatage et travaux à la mer ;
bétons projetés, travaux souterrains.
Précautions d’emploi
Quelques précautions sont à prendre lorsqu’on emploie du ciment
prompt naturel :
Caractéristiques
Le temps de début de prise, déterminée conformément à l’ EN 196 - 3,
ne doit pas être inférieur à 90 min.
Le ciment d’aluminates de calcium développe des résistances à court
terme élevées grâce à un durcissement rapide. Il est très résistant aux
milieux agressifs et acides (jusqu’à des pH de l’ordre de 4). Il fait partie
des ciments pour travaux à la mer (PM) et pour travaux en eaux à haute
teneur en sulfate (ES).
Précautions d'emploi
Par temps très froid, il faut protéger le béton jusqu’ au déclenchement de
la phase de durcissement. Dans tous les cas, le mortier ou le béton de
ciment "fondu" doit être maintenu humide (produit de cure ou protection)
pendant toute sa période de durcissement, pour éviter sa dessiccation.
Le dosage minimum en ciment "fondu" est généralement de 400 kg/m3
de béton, le rapport eau / ciment ne doit pas dépasser 0,4.
Appellations et standardisation
Posted on13 août 2021AuthorPatricia Geretto
Standardiser : Définir des types/catégories, selon des compositions/propriétés contrôlées par des
d’essais, et les nommer
Un autre cahier des charges ne désignant pas les usines productrices, permettant ainsi à
tout fournisseur de présenter ses produits, fut établi en 1885 par Guillain et Vétillard.
Des méthodes d’essais y étaient fixées ainsi que des valeurs minimales attendues des
résultats.
Des Nomenclatures
En 1881, avait été créée une Association internationale pour les essais des
matériaux, qui organisa une série de congrès dont le Congrès de Dresde (1886) où
fut définie une nomenclature des ciments :
Type n° 1 : Pour les fournitures de ciments Portland destinées à des travaux prise à
la mer
Type n° 2 : Pour la fourniture de chaux hydraulique destinée à des travaux en prise
à la mer
Type n° 3 : Pour les fournitures de ciment non en prise à la mer
Type n° 4 : Pour les fournitures de ciment de grappiers
Type n° 5 : Pour la fourniture de ciments et chaux hydrauliques ne rentrant pas dans
les catégories précédentes
La standardisation des ciments
1964 : Appellations avec symboles et classes de résistance :CPA 250, CLX 160…
Principales catégories
Autres ciments
Ciment prompt
Normalisation Européenne
Une enquête menée dans les années 1970 recensait une vingtaine de types de
ciments en Europe occidentale qui relevaient d’une normalisation nationale ;
en 1990, une cinquantaine de ciments normalisés au niveau national étaient
dénombrés.
Au vu du nombre important de ciments à prendre en compte, le CEN (Comité
européen de normalisation) décide de réaliser la norme sur les ciments en plusieurs
parties.
Une partie traite des ciments dont le durcissement dépend principalement de
l’hydratation de silicates de calcium et qui sont destinés à des usages courants.
Les ciments ayant des mécanismes de durcissement différents ou des propriétés
particulières complémentaires sont traitées dans d’autres parties.
Les ciments dits courants sont traités séparément des ciments dits spéciaux, qui
présentent des propriétés supplémentaires ou particulières.
1992 : publication d’une prénorme européenne par le Comité européen de
Normalisation (ENV 197-1), qui traite des ciments courants « décrits comme
traditionnels et éprouvés par les organismes nationaux de normalisation ».
1993 : Norme européenne ENV 197-1 : Ciment : composition, spécifications et critères de conformité.
Partie 1 : Ciments courants
CIMENTS COURANTS
10 types de 27 produits de la 2
Ciments famille des fam
courants Ciments courants
Ciment Portland CPJ-CEM II/A Ciment Portland au CEM II/A-S Ciment Portland au CEM
composé laitier CEM II/B-S laitier CEM
CPJ-CEM II/B
Ciment Portland à la Ciment Portland à la
fumée de silice CEM II/A-D fumée de silice CEM
fa
co
CEM
Ciments courants CEM
résistant aux sulfates CEM
Ciments de haut
fourneau résistant aux CEM
sulfates CEM
Ciments
pouzzolaniques CEM
résistant aux sulfates CEM
Ci
fa
C
f
p
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AUTRES CIMENTS
Projets et prépublication
2019
Projet de révision de la norme NF EN 197-1 (P15-101-1) : Ciment. Composition,
spécifications et critères de conformité des ciments courants
L’objectif de cette révision est de permettre
Ciment de haut fourneau CEM III/A ; CEM III/B ; CEM III/C Ciment de haut fourneau CEM III/A
Ciment pouzzolanique CEM IV/A et CEM IV/B Ciment pouzzolanique CEM IV/A
Ciment pouzzolanique au
Ciment composé CEM V/A et CEM V/B laitier CEM V/A e
CEM VI
CEM VI
CEM VI
Ciment composé CEM VI
Ciments courants résistant aux CEM I-SR 0, CEM I-SR 3 et CEM I- Ciments courants résistant aux CEM I-SR
sulfates SR 5 sulfates I-SR 5
Ciments de haut fourneau résistant CEM III/B-SR Ciments de haut fourneau résistant CEM III/B-
aux sulfates CEM III/C-SR aux sulfates CEM III/C-
Ciments pouzzolaniques résistant CEM IV/A-SR Ciments pouzzolaniques résistant CEM IV/A-
aux sulfates CEM IV/B-SR aux sulfates CEM IV/B-
2020
Projet de norme NF P15-101-5 (P15-101-5) : Ciment – Partie 5 : Ciment
Portland composé CEM II/C-M et Ciment composé CEM VI
Ce projet de norme indique explicitement qu’il traite du Ciment Portland CEM II/C-
M « non couvert pas l’EN 197-1 » et d’un nouveau type de ciment composé CEM
VI, qui « n’est pas non plus couvert par l’EN 197-1 ».
Ciment Portland composé CEM II / C-M
CEM VI (S-P)
CEM VI (S-V)
Ciment composé
CEM VI (S-L)
CEM VI (S-LL)
2021
Prépublication de la norme NF EN 197-5 (E) (P15-101-5) : Cement – Part 5 :
Portland-composite cement CEM II/C-M and Composite cement CEM VI
CEM VI (S-L)
CEM VI (S-LL)
Sources d’information
Boulesteix Ch., L’évolution de la normalisation des ciments. In : Revue des
matériaux de construction et des travaux publics, n° 679, avril 1973.
Deloye François-Xavier, Evolution des ciments Portland durant la seconde moitié du
XXème siècle. (s. l.) : (s. n.) : (s. d.).
Loits André, Guide des liants minéraux utilisés dans la construction et la
restauration. – 2010.
Candlot E., Ciments et chaux hydrauliques: Fabrication, propriétés, emploi, Baudry
& Cie., 1891.
Adam A., Guide pratique pour l’emploi des ciments. – Chambre Syndicale Nationale
des Constructeurs en Ciment Armé et Béton Précontraint ; Société de Diffusion des
Techniques du Bâtiment et des Travaux Publics, 1968. – 59 p.
Venuat M., Papadakis M., Contrôle et essais des ciments, mortiers, bétons. –
Editions Eyrolles : 1961, 465 p.
Martinet Gilles, Souchu Philippe, Naissance et triomphe du ciment Portland : Du
tâtonnement industriel à la chimie des ciments. In : Ciments, bétons, plâtres, chaux, n°
891, juin-juillet 2008.
Commène Jean-Pierre, Ammouche Abdelkrim, Les ciments aujourd’hui : Evolution
normative, adaptation aux usages et approche durabilité. In : Ciments, bétons, plâtres,
chaux, n° 892, août-septembre 2008.
Cours sur les matériaux, 1.2. La normalisation du ciment. – Institut Universitaire de
Technologie de Grenoble, 2002. – 7 p.