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Ciment utilisé dans le bâtiment, ayant subi un traitement spécial (à Haute

Teneur en Silice) pour répondre à des exigences de constructions


particulières, renforçant la résistance du béton aux environnements
agressifs.

L’industrie cimentière met aujourd’hui à la


disposition de l’utilisateur un grand nombre de
ciments qui présentent des caractéristiques
précises et adaptées à des domaines d’emploi
déterminés. La gamme étendue de compositions, de
résistances, de vitesse de prise et
de durcissement répond aux usages très divers qui
sont faits du béton sur chantier ou en usine, pour la
réalisation de bâtiments ou de structures de génie
civil.
Exigences climatiques, résistance à des agents agressifs, autant de
paramètres qui impliquent de choisir le ciment le plus approprié.Pour
faire ce choix, il importe de connaître les caractéristiques spécifiques des
différents types de ciments prévus par la normalisation.

Les ciments peuvent fournir des valeurs de résistance des bétons très
différentes. C’est ainsi que l’on peut réaliser des Bétons à Hautes
Performances dépassant 100 MPa de résistance à la compression à
partir de CEM I 42,5 ou 52,5.
L’objet de ce chapitre est de présenter les limites de composition de
chaque type de ciment et les valeurs limites de résistance pour chaque
classe. Les domaines d’emploi qui découlent de ces propriétés sont
ensuite décrits, ainsi que les particularités liées à la mise en œuvre ou
aux précautions d’emploi.

Les ciments Portland CEM I - norme NF


EN 197 - 1
Composition
Les ciments Portland résultent du broyage de clinker et de sulfate de
calcium (gypse ou anhydrite) pour régulariser la prise, et éventuellement
de constituants secondaires en faible quantité (inférieure à 5 %). La
teneur en clinker est au minimum de 95 % .

Valeurs limites
En plus des valeurs caractéristiques des classes de résistance, la norme
prévoit le respect de valeurs limites de résistance à la compression
applicables à chaque résultat d’essai. Ces résistances sont mesurées
sur« mortier normal » selon la norme NF EN 196 -1.

Les propriétés chimiques, qui sont un facteur important de la résistance


des bétons à des ambiances agressives, concernent la teneur en
anhydride sulfurique(SO3) inférieure à 4 % (3,5 % pour les classes 32,5
N, 32,5 R et 42,5 N) et en ions chlorure inférieure à 0,10 %.
Principaux domaines d’emploi
Les CEM I conviennent pour le béton armé ou le béton précontraint, en
revanche leurs caractéristiques mécaniques n’en justifient généralement
pas l’emploi pour les travaux de maçonnerie courante et les bétons en
grande masse ou faiblement armés.

Les CEM I de classe R permettent un décoffrage rapide appréciable


notamment en préfabrication. Les CEM I 52,5 N ou 52,5 R conviennent
pour le béton armé ou précontraint pour lesquels est recherchée une
résistance élevée.

Pour les travaux en milieu agressif, eaux de mer ou eaux sulfatées, on


emploiera respectivement des ciments Portland pour travaux à la mer
(PM), ou pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES).

Précautions particulières
Pour les ouvrages massifs, on évitera l’utilisation des CEM I dont la
chaleur d’hydratation risque de conduire à une élévation de température
excessive lors de leur réalisation.

Les ciments Portland composés - CEM II


norme NF EN 197 - 1
Composition
Les ciments Portland composés résultent du mélange de clinker en
quantité au moins égale à
65 % et d’ autres constituants tels que laitiers de haut fourneau, cendres
volantes, pouzzolanes, fumée de silice, dont le total ne dépasse pas 35
%.

Valeurs limites
De même que pour les CEM I, des valeurs limites de résistances
minimales sont fixées aux échéances 2, 7 et 28 jours.Des valeurs limites
sont également fixées pour la teneur en SO3 inférieure ou égale à 3,5
% , 4 % , 4,5 % ou 5,0 % (suivant le type de ciment et / ou la classe de
résistance) et la teneur en ions chlorure inférieure à 0,10 %.

Principaux domaines d’emploi


Les CEM II 32,5 conviennent bien pour les travaux de maçonnerie.Les
CEM II 32,5 N et 42,5 N conviennent pour les travaux de toute nature en
béton armé. Les CEM II 52,5 sont adaptés au béton précontraint et au
béton armé.

De façon générale, les CEM II sont bien adaptés pour les travaux
massifs exigeant une élévation de température modérée. La classe R
sera préférée pour les travaux exigeant des résistances initiales plus
élevées. Pour les travaux en milieux agressifs, on emploiera les ciments
pour travaux à la mer (PM) ou résistant aux eaux sulfatées (ES).

Précautions particulières
Lorsque l’aspect esthétique est important (béton brut, enduits), il convient
d éviter l’emploi de certains CEM II comportant des proportions
importantes de constituants susceptibles d’entraîner des variations de
teinte trop marquées, les cendres volantes notamment.

Les ciments blancs


Composition et caractéristiques
La teinte blanche est obtenue grâce à des matières premières très pures
(calcaire et kaolin) exemptes d’oxyde de fer. Les ciments blancs sont des
ciments de type CEM I ou CEM II conformes à la norme NF EN 197 - 1.

Domaines d’emploi
Grâce à sa blancheur, le ciment blanc permet la mise en valeur des
teintes des granulats dans les bétons apparents. La pâte peut être elle-
même colorée à l’aide de pigments, ce qui offre une grande variété de
teintes tant pour les bétons de structure que pour les bétons
architectoniques et les enduits décoratifs. La composition du béton doit
être bien étudiée en fonction des granulats, des effets recherchés et du
traitement de surface.

Les ciments comportant du laitier de haut


fourneau norme NF EN 197 - 1
Composition
Trois types de ciments comportent des pourcentages de laitier assez
importants. Il s’ agit du ciment Portland au laitier CEM II / A - S ou B - S,
du ciment de haut fourneau CEM III / A, B ou C et du ciment composé
CEM V / A ou B.
Valeurs limites
Les valeurs limites pour la résistance sont analogues à celles des CEM I.
La teneur en SO3 doit être inférieure ou égale à 5 % pour le CEM III / C,
à 4,5 % pour les CEM III / A ou B, 4 % pour le CEM V (4,5 % pour la
classe 42,5 R et 52,5) et inférieure ou égale à 3,5 % ou 4 % pour les
CEM VI.

Principaux domaines d’emploi


Ces ciments sont bien adaptés aux travaux suivants:

 travaux hydrauliques, souterrains, fondations, injections ;


 travaux en eaux agressives : eaux de mer, eaux séléniteuses, eaux
industrielles et eaux pures ;
 ouvrages massifs : fondations et barrages ;
 travaux en milieu agricole : stockage, ensilage et fosse à lisier.

Précautions particulières
Les bétons employant ces types de ciment sont sensibles à la
dessiccation ; il faut les maintenir humides pendant le durcissement et,
pour cela, protéger au besoin leurs surfaces à l’aide d’un produit de cure.
Pour cette raison, ces ciments sont à éviter dans les enduits. L'aspect
rêche du béton ne doit pas inciter à augmenter la teneur en eau de
gâchage. Le ralentissement de la vitesse d’hydratation par le froid plus
marqué qu’avec le ciment Portland de même classe, conduit à éviter
l’emploi de ce type de ciment par temps froid.

À lire aussi
Histoire du ciment

Les ciments à maçonner MC - norme NF


EN 413 - 1
Composition
Liant hydraulique fabriqué en usine et dont le développement de
résistance est essentiellement dû à la présence de clinker Portland.

Classes de résistance
La nouvelle norme introduit trois classes de résistance à
la compression à 28 jours (MC 5, MC 12,5, MC 12,5 X et MC 22,5 X)
dont le tableau ci-dessous précise la désignation en fonction de la
présence ou non d’un entraîneur d’air.
Valeurs limites
Chaque classe de ciment implique le respect de valeurs limites de
résistance à la compression.

Le ciment prompt naturel CNP - norme


NF P 15 - 314
Composition
Le ciment prompt naturel est obtenu par cuisson, à température
modérée(1 000 / 1 200 °C), d’ un calcaire argileux d’ une grande
régularité.
Le temps de début de prise du ciment prompt naturel, mesuré à l'aide de
l'aiguille Vicat, sur pâte normale, est inférieur à 4 minutes. La teneur en
SO3 est limitée à 3,0 % pour les classes 12,5 et 22,5 et à 2,5 % pour la
classe 5.
Principaux domaines d’emploi
Ces ciments, dont les résistances sont volontairement limitées par
rapport aux ciments courants, conviennent bien pour la confection des
mortiers utilisés dans les travaux de bâtiment (maçonnerie, enduits,
crépis, etc.). Ils peuvent être également utilisés pour la fabrication ou la
reconstitution de pierres artificielles. Ces ciments ne conviennent pas
pour les bétons à contraintes élevées ou les bétons armés. Ils ne doivent
pas être employés dans les milieux agressifs.

Caractéristiques
Le ciment prompt naturel est un produit, à prise rapide, et à résistances
élevées à très court terme. La mouture est plus fine que celle des
ciments Portland. La résistance du« mortier 1/1» (une partie de ciment
pour une partie de sable en poids) à 1 heure est de 6 MPa.

Le début de prise commence à environ 2 minutes, s’achève


pratiquement à 4 minutes. Le début de prise du ciment prompt naturel
est de plus réglable de 3 à 15 minutes en utilisant l’adjuvant proposé par
le fabricant qui ne modifie pas l’évolution du durcissement.

Le ciment prompt naturel est résistant aux eaux agressives (eaux


séléniteuses, eaux pures, eaux acides). Il fait partie des ciments pour
travaux à la mer (PM).

Principaux domaines d’emploi


Le ciment prompt naturel s’utilise en mortier (avec un dosage
généralement de deux volumes de ciment pour un volume de sable) et
éventuellement pour constituer un béton. Dans les cas d’urgence
nécessitant une prise immédiate (aveuglements de voies d’eau), il est
possible de l’employer en pâte pure.
Parmi les nombreux emplois, on peut citer :

 scellements ;
 travaux spéciaux et travaux de réparation ;
 enduits de façade (en mélange avec des chaux naturelles) ;
 moulages ;
 revêtements et enduits résistant aux eaux agressives et à bon
nombre d’attaques chimiques, en particulier à l’acide lactique et aux
déjections (bâtiments pour l’ élevage, silos) ;
 colmatage et travaux à la mer ;
 bétons projetés, travaux souterrains.

Précautions d’emploi
Quelques précautions sont à prendre lorsqu’on emploie du ciment
prompt naturel :

 ne pas rebattre un mortier ou lisser un enduit pour ne pas "casser"


la prise;
 éviter particulièrement l'excès d’eau.

Le ciment d’aluminates de calcium CA


norme NF EN 14647
Composition
Le ciment alumineux "fondu", ou ciment d’aluminates de calcium, résulte
de la cuisson jusqu’à fusion d’un mélange de calcaire et de bauxite,
suivie d’une mouture sans gypse à une finesse comparable à celle des
ciments Portland.

Caractéristiques
Le temps de début de prise, déterminée conformément à l’ EN 196 - 3,
ne doit pas être inférieur à 90 min.
Le ciment d’aluminates de calcium développe des résistances à court
terme élevées grâce à un durcissement rapide. Il est très résistant aux
milieux agressifs et acides (jusqu’à des pH de l’ordre de 4). Il fait partie
des ciments pour travaux à la mer (PM) et pour travaux en eaux à haute
teneur en sulfate (ES).

La chaleur d’hydratation élevée, liée à son durcissement rapide, permet


au ciment "fondu" d’être mis en œuvre par temps froid (jusqu’ à -10° C).
C’est également un ciment réfractaire (bon comportement jusqu’à 1 300°
C).

Principaux domaines d’ emploi


Le ciment alumineux "fondu" est particulièrement adapté aux domaines
suivants :

 travaux nécessitant l’obtention, dans un délai très court, de


résistances mécaniques élevées (poutres et linteaux pour le
bâtiment, sols industriels) ;
 sols résistant aux chocs, à la corrosion, au trafic élevé ;
 ouvrages en milieux agricoles, canalisations, travaux d’
assainissement ;
 fours, cheminées (bétons réfractaires) ;
 travaux de réparation ;
 scellements : en mélange avec du ciment Portland pour la
préparation de mortiers à prise réglable.

Précautions d'emploi
Par temps très froid, il faut protéger le béton jusqu’ au déclenchement de
la phase de durcissement. Dans tous les cas, le mortier ou le béton de
ciment "fondu" doit être maintenu humide (produit de cure ou protection)
pendant toute sa période de durcissement, pour éviter sa dessiccation.
Le dosage minimum en ciment "fondu" est généralement de 400 kg/m3
de béton, le rapport eau / ciment ne doit pas dépasser 0,4.

Appellations et standardisation
Posted on13 août 2021AuthorPatricia Geretto

Les prémices d’une standardisation


des ciments
*l’article suivant mentionne différents jalons historiques relatifs à la définition, l’appellation et la standardisation des
ciments en France, mais sans pouvoir prétendre à l’exhaustivité.

Standardiser : Définir des types/catégories, selon des compositions/propriétés contrôlées par des
d’essais, et les nommer

Entre appellations, compositions et propriétés


Des Cahiers des Charges
Lorsque les décisions ministérielles des 13 mars 1879 et 7 février 1881 firent établir
un Cahier des charges pour le port de Boulogne prévoyant des capacités de résistance
du ciment, l’on peut dire que s’engageaient alors les prémices d’une normalisation des
ciments.

En effet, jusqu’alors, c’étaient la réputation des usines et les possibilités


d’approvisionnement qui conditionnaient le choix du matériau.

Les dénominations des ciments ne répondaient à aucune nomenclature définie ; par


exemple, la société Poliet et Chausson appelait « coq » ou « super coq » suivant le
degré de mouture, son ciment portland artificiel, « bœuf » un ciment à 30% de laitier.

Un autre cahier des charges ne désignant pas les usines productrices, permettant ainsi à
tout fournisseur de présenter ses produits, fut établi en 1885 par Guillain et Vétillard.
Des méthodes d’essais y étaient fixées ainsi que des valeurs minimales attendues des
résultats.

Des Nomenclatures

En 1883, la Société centrale des architectes répertoriait les ciments de la manière


suivante :
 Chaux hydrauliques (en poudre)
 Chaux naturelle (de St Quentin)
 Ciment dit romain, ordinaire à prise rapide
 Ciment dit de Vassy à prise rapide
 Ciment dit de Portland, à prise lente
 Ciment dit de Portland
 Ciment dit de Portland, à prise très lente

En 1881, avait été créée une Association internationale pour les essais des
matériaux, qui organisa une série de congrès dont le Congrès de Dresde (1886) où
fut définie une nomenclature des ciments :

 Chaux hydrauliques : calcination de calcaires plus ou moins argileux et susceptibles d’extinction


 Ciments romains : marnes argilo-calcaires. Ne s’éteignent pas.
 Ciments de Portland : marnes calcaires naturelles ou artificielles, broyage nécessaire
 Gangues hydrauliques : ne durcissent pas seules, mais doivent être mélangées avec de la
chaux : pouzzolane, terre de Santorin, trass, tuffs volcaniques, laitier de haut-fourneau, argile
cuite, etc.
 Ciments de pouzzolane : mélange intime de chaux hydratée en poudre avec des gangues
hydrauliques en poudre
 Ciments mixtes : mélange de ciments lents et de matières appropriées.
Des Méthodes d’essais
La Commission des Méthodes d’essai créée en France en 1891, rédigea un rapport
sur les chaux et les ciments qui décrivait des méthodes d’essais, mais sans indiquer de
valeurs spécifiques. Il incombait aux rédacteurs des Cahiers des charges de les définir.

Des Cahiers des charges types


Mais en 1902, plusieurs arrêtés ministériels définirent des Cahiers des Charges types
pour les différents types de ciments, en indiquant les compositions chimiques, les
résistances minimales à la traction, des essais etc.

 Type n° 1 : Pour les fournitures de ciments Portland destinées à des travaux prise à
la mer
 Type n° 2 : Pour la fourniture de chaux hydraulique destinée à des travaux en prise
à la mer
 Type n° 3 : Pour les fournitures de ciment non en prise à la mer
 Type n° 4 : Pour les fournitures de ciment de grappiers
 Type n° 5 : Pour la fourniture de ciments et chaux hydrauliques ne rentrant pas dans
les catégories précédentes
La standardisation des ciments

• Le Comité permanent de la standardisation


Le terme de standardisation se fait jour avec le Comité permanent de la standardisation
(C.P.S.) (créé en 1918) qui définit quelques dispositions relatives aux liants
hydrauliques et fixa la liste suivante de produits :

 Ciments artificiels (habituellement dénommés portlands)


 Ciments naturels
 Ciments de grappiers
 Ciments mixtes (grappiers et ciment naturel et artificiel)
 Ciments de pouzzolane (ciment ou chaux plus la pouzzolane naturelle ou
artificielle) (avec le cas particulier du ciment de laitier à la chaux)
 Chaux hydrauliques
Il n’y eut obligation de suivre les prescriptions du CPS qu’en 1928, suite à la
décision de laisser un temps d’adaptation aux fabricants.
• L’Association française de normalisation (AFNOR)
Les travaux de normalisation furent pris en charge par l’Association française de
normalisation (AFNOR) créée en 1926.

Une commission élabora un Cahier des charges applicable à partir de 1934 où la


classification des ciments est la suivante :

 Ciments naturels (prise rapide, prise lente ou demi-lente)


 Ciments composés (grappiers ou mixtes gaize ou pouzzolane)
 Ciments artificiels pour travaux spéciaux (proprement dits à haute résistance initiale
(HRI))
 Ciments de laitier (chaux ou clinker)
 Ciments métallurgiques (de fer ou de haut-fourneau)
 Ciments métallurgiques sursulfatés (HRI)
 Ciments alumineux
Les dispositions de 1928 furent harmonisées avec ce cahier des charges en 1938.

•Nomenclature : symbole et mention des valeurs exigées des


résistances à 7 ou 28 jours
Des normes spécifiques sont créées par produit (NF P15-301, NF P15-302…).
Après la 2nde guerre
 Ciments Portland artificiel (160-250) CPA et à haute résistance initiale (315-400)
(HRI)
 Ciments Portland de fer (160-250) (CPF).
 Ciments de haut-fourneau (100-160) (CHF)
 Ciments de laitier au clinker (100-160) (CLK)
 Ciments de laitier à la chaux (50-100) (CLX)
 Ciments à maçonner (100-160)(CM)
 Liants à maçonner (50-100) (LM)
 Chaux éminemment hydrauliques (30-60) (XEH)
 Chaux hydrauliques lourdes (10-30) (XH)
De nombreuses modifications s’ensuivirent.
1950 : Créations
 Super-ciment (355-500) (Super)
 Ciment métallurgique CMM (250-315)
 CPB à 10% de laitier
1952 : Normalisation du Ciment sursulfaté (CSS 315-400)
1960 : Créations
 CPAL : Ciment Portland Artificiel au Laitier
 CPAC : Ciment Portland Artificiel aux Cendres
 CPAZ : Ciment Portland Artificiel à la pouzzolane
 CPALC : Ciment Portland Artificiel au Laitier et au Cendre.
 CPF : Ciment Portland de fer
 CMM : Ciment métallurgique
 CHF : Ciment de haut fourneau
 CLK : Ciment de Laitier au Clinker
L’ouvrage « Contrôle et essais des ciments, mortiers, bétons » de M. Venuat et M.
Papadakis, dont le dépôt légal date du 4ème trimestre 1960, fait apparaître une liste
des liants normalisés :
Extrait de : Contrôle et essais des ciments, mortiers, bétons / M. Venuat et M. Papadakis. – Paris
: Eyrolles, 1961″ (dépôt légal 4ème trimestre 1960)

1961 : Introduction du CPALZ : Ciment Portland Artificiel au Laitier et à la


Pouzzolane

1964 : Appellations avec symboles et classes de résistance :CPA 250, CLX 160…

Début 1973 : Le Centre d’Etudes et de Recherches de l’Industrie des Liants


Hydrauliques (CERILH), qui est Bureau de Normalisation, prépare un projet de
modification de la normalisation visant à ce que les valeurs de performance des
ciments soient comprises dans une fourchette entre un minimum et un maximum.

1976 : la normalisation se base non plus sur la notion de performances minimales,


mais sur celle de moyenne garantie, avec un coefficient de variation.

1978 et 1981 : NF P15-301 : Liants hydrauliques : définitions, classification et spécifications des


ciments

NF P15-301 décembre 1978 NF P15-301 décembre

Principales catégories

CPA : Ciment Portland artificiel


CPJ : Ciment Portland composé
CHF : Ciment de Haut fourneau
CLK : Ciment de Laitier au Clinker

CLC : Ciment au laitier et au

Autres ciments

CLX : Ciment de Laitier à la chaux (NF P15-306)


CM : Ciment à maçonner (NF P15-307)
CN : Ciment naturel (NF P15-308)
XHN : Chaux hydraulique naturelle (NF P15-310)
XHA : Chaux hydraulique artificielle (NF P15-312)
CSS : Ciment sursulfaté (NF P15-313)
Ciment Pouzzolanique

Ciment au laitier et à la pouzzolane

Ciment alumineux fondu

Ciment prompt

Normalisation Européenne
Une enquête menée dans les années 1970 recensait une vingtaine de types de
ciments en Europe occidentale qui relevaient d’une normalisation nationale ;
en 1990, une cinquantaine de ciments normalisés au niveau national étaient
dénombrés.
Au vu du nombre important de ciments à prendre en compte, le CEN (Comité
européen de normalisation) décide de réaliser la norme sur les ciments en plusieurs
parties.
 Une partie traite des ciments dont le durcissement dépend principalement de
l’hydratation de silicates de calcium et qui sont destinés à des usages courants.
 Les ciments ayant des mécanismes de durcissement différents ou des propriétés
particulières complémentaires sont traitées dans d’autres parties.
Les ciments dits courants sont traités séparément des ciments dits spéciaux, qui
présentent des propriétés supplémentaires ou particulières.
1992 : publication d’une prénorme européenne par le Comité européen de
Normalisation (ENV 197-1), qui traite des ciments courants « décrits comme
traditionnels et éprouvés par les organismes nationaux de normalisation ».

1993 : Norme européenne ENV 197-1 : Ciment : composition, spécifications et critères de conformité.
Partie 1 : Ciments courants

1994 : Révision de la norme française NF P15-301 (P15-301)


• Les ciments définis en 1981 sont maintenus et figurent avec les 2 appellations
(française et européenne – CEM)
• Mais les définitions et les caractéristiques sont ceux de l’Euro-norme
• Les classes de ciments sont dénommées à nouveau par la valeur minimale des
résistances (et non plus par leur valeur moyenne)
• L’intitulé de la norme NF P15-301 intègre la distinction faite par la prénorme
européenne en mentionnant la notion de ciments courants dont elle traite, tout en
incluant dans son texte, comme précédemment, le rappel des autres ciments et de
leurs normes associées.

1994 : NF P15-301 : Liants hydrauliques : Ciments courants. Composition, spécifications et critères de


conformité

2001 : NF EN 197-1 (P15-101-1)


• La norme NF EN 197-1 de février 2001 ne traite que des ciments courants et
n’intègre pas de rappel concernant les ciments spéciaux faisant l’objet d’autres textes
normatifs.

2001 : NF EN 197-1 (P15-101-1) : Ciment. Partie 1 : Composition, spécifications et


critères de conformité des ciments courants

2012 : Révision de la norme NF EN 197-1 (P15-101-1)

2012 : NF EN 197-1 (P15-101-1) : Ciment. Partie 1 : Composition, spécifications et


critères de conformité des ciments courants
NF P15-301 (1994) NF EN 197-1 (P15-101-1) (2001) NF EN 197-1 (P15-

CIMENTS COURANTS

10 types de 27 produits de la 2
Ciments famille des fam
courants Ciments courants

Ciment Portland CPA-CEM I Ciment Portland CEM I Ciment Portland CEM

Ciment Portland CPJ-CEM II/A Ciment Portland au CEM II/A-S Ciment Portland au CEM
composé laitier CEM II/B-S laitier CEM
CPJ-CEM II/B
Ciment Portland à la Ciment Portland à la
fumée de silice CEM II/A-D fumée de silice CEM

Ciment Portland à la CEM II/A-P Ciment Portland à la CEM


pouzzolane CEM II/B-P pouzzolane CEM
CEM II/A-Q CEM
CEM II/B-Q CEM
CEM II/A-V CEM
CEM II/B-V CEM
Ciment Portland aux CEM II/A-W Ciment Portland aux CEM
cendres volantes CEM II/B-W cendres volantes CEM

Ciment Portland au CEM II/A-T Ciment Portland au CEM


schiste calciné CEM II/B-T schiste calciné CEM

CEM II/A-L CEM


CEM II/B-L CEM
Ciment Portland au CEM II/A-LL Ciment Portland au CEM
calcaire : CEM II/B-LL calcaire CEM

Ciment Portland CEM II/A-M Ciment Portland CEM


composé CEM II/B-M composé CEM

CHF-CEM III/A CEM III/A CEM


Ciment de haut CHF-CEM III/B Ciment de haut CEM III/B Ciment de haut CEM
fourneau CLK-CEM III/C fourneau CEM III/C fourneau CEM

Ciment CPZ CEM IV/A Ciment CEM IV/A Ciment CEM


pouzzolanique CPZ CEM IV/B pouzzolanique CEM IV/B pouzzolanique : CEM

Ciment au laitier et CLC CEM V/A CEM V/A CEM


aux cendres CLC CEM V/B Ciment composé CEM V/B Ciment composé CEM

fa
co

CEM
Ciments courants CEM
résistant aux sulfates CEM

Ciments de haut
fourneau résistant aux CEM
sulfates CEM

Ciments
pouzzolaniques CEM
résistant aux sulfates CEM

Ci
fa

 C
f
p
d
f
c
d
c
e
r
t
 L
f
t
e
r
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c
s

AUTRES CIMENTS

La norme NF EN 197-1 de février 2001 ne traite


que La norme NF EN 197-1 d’avri
 CLX : Ciment de Laitier à la chaux (NF
P15-306)
 CM : Ciment à maçonner (NF P15-307)
 CN : Ciment naturel (NF P15-308) des ciments courants et n’intègre pas de rappel ciments courants et n’intègre p
 XHN : Chaux hydrauliques naturelles
(NF P15-310)
 XHA : Chaux hydrauliques artificielles
(NF P15-312) concernant les ciments spéciaux faisant l’objet les ciments spéciaux faisant
 CNP : Ciment prompt naturel (NF P15- d’autres
314)
 CA : Ciment alumineux fondu (NF P15-
315) normatif
 PM : Ciments pour travaux à la mer textes normatifs
(NF P15-317)
 CP : Ciments à faible chaleur
d’hydratation initiale et à teneur en
sulfures limitée (NF P15-318)
 ES : Ciments pour travaux en eaux à
haute teneur en sulfates (NF P15-319)

Projets et prépublication
2019
Projet de révision de la norme NF EN 197-1 (P15-101-1) : Ciment. Composition,
spécifications et critères de conformité des ciments courants
L’objectif de cette révision est de permettre

=> « au prescripteur et/ou à l’utilisateur d’atteindre les objectifs en matière de


développement durable »
=> et « au fabricant de réduire au minimum l’utilisation des ressources naturelles
en fonction des conditions locales de production ».
Projet de révision de NF EN 197
NF EN 197-1 (P15-101-1) (2012) (2019)

27 produits de la famille des 39 produits


Ciments courants Ciments co

Ciment Portland CEM I Ciment Portland CEM I

CEM II/A-S CEM II/A-S


Ciment Portland au laitier CEM II/B-S Ciment Portland au laitier CEM II/B-S

Ciment Portland à la fumée de


Ciment Portland à la fumée de silice CEM II/A-D silice CEM II/A-D

CEM II/A-P CEM II/A-P


CEM II/B-P CEM II/B-P
CEM II/A-Q CEM II/A-Q
Ciment Portland à la pouzzolane CEM II/B-Q Ciment Portland à la pouzzolane CEM II/B-Q

CEM II/A-V CEM II/A-V


CEM II/B-V CEM II/B-V
Ciment Portland aux cendres CEM II/A-W Ciment Portland aux cendres CEM II/A-W
volantes CEM II/B-W volantes CEM II/B-W

CEM II/A-T CEM II/A-T


Ciment Portland au schiste calciné CEM II/B-T Ciment Portland au schiste calciné CEM II/B-T

CEM II/A-L CEM II/A-L


CEM II/B-L CEM II/B-L
CEM II/A-LL CEM II/A-L
Ciment Portland au calcaire CEM II/B-LL Ciment Portland au calcaire CEM II/B-L
CEM II/A-M
CEM II/B-M
CEM II/
CEM II/
CEM II/
CEM II/
CEM II/
CEM II/
CEM II/A-M CEM II/
Ciment Portland composé CEM II/B-M Ciment Portland composé CEM II/

Ciment de haut fourneau CEM III/A ; CEM III/B ; CEM III/C Ciment de haut fourneau CEM III/A

Ciment pouzzolanique CEM IV/A et CEM IV/B Ciment pouzzolanique CEM IV/A

Ciment pouzzolanique au
Ciment composé CEM V/A et CEM V/B laitier CEM V/A e

CEM VI
CEM VI
CEM VI
Ciment composé CEM VI

7 produits de la famille des 7 produits


ciments courants résistants aux ciments cou
sulfates sulfates

Ciments courants résistant aux CEM I-SR 0, CEM I-SR 3 et CEM I- Ciments courants résistant aux CEM I-SR
sulfates SR 5 sulfates I-SR 5

Ciments de haut fourneau résistant CEM III/B-SR Ciments de haut fourneau résistant CEM III/B-
aux sulfates CEM III/C-SR aux sulfates CEM III/C-

Ciments pouzzolaniques résistant CEM IV/A-SR Ciments pouzzolaniques résistant CEM IV/A-
aux sulfates CEM IV/B-SR aux sulfates CEM IV/B-

Ciments courants à faible Ciments d


résistance à court terme résist

 Ciments de haut fourneau CEM  Ciments


III présents dans la liste des 27 III prése
produits de la famille des ciments produits
courants, « qui se distinguent courants
des autres ciments courants par des autr
les exigences relatives à la les exige
résistance à court terme ». résistanc
 Les ciments CEM III à faible  Les cim
résistance à court terme résistanc
conformes aux exigences des conform
produits résistant aux sulfates produits
« peuvent être également « peuve
déclarés en tant que ciments déclarés
courants résistants aux sulfates ». courants

2020
Projet de norme NF P15-101-5 (P15-101-5) : Ciment – Partie 5 : Ciment
Portland composé CEM II/C-M et Ciment composé CEM VI
Ce projet de norme indique explicitement qu’il traite du Ciment Portland CEM II/C-
M « non couvert pas l’EN 197-1 » et d’un nouveau type de ciment composé CEM
VI, qui « n’est pas non plus couvert par l’EN 197-1 ».
Ciment Portland composé CEM II / C-M

CEM VI (S-P)

CEM VI (S-V)
Ciment composé
CEM VI (S-L)

CEM VI (S-LL)

2021
Prépublication de la norme NF EN 197-5 (E) (P15-101-5) : Cement – Part 5 :
Portland-composite cement CEM II/C-M and Composite cement CEM VI

Portland-composite cement CEM II / C-M

Composite cement CEM VI (S-P)


CEM VI (S-V)

CEM VI (S-L)

CEM VI (S-LL)

Sources d’information
Boulesteix Ch., L’évolution de la normalisation des ciments. In : Revue des
matériaux de construction et des travaux publics, n° 679, avril 1973.
Deloye François-Xavier, Evolution des ciments Portland durant la seconde moitié du
XXème siècle. (s. l.) : (s. n.) : (s. d.).
Loits André, Guide des liants minéraux utilisés dans la construction et la
restauration. – 2010.
Candlot E., Ciments et chaux hydrauliques: Fabrication, propriétés, emploi, Baudry
& Cie., 1891.
Adam A., Guide pratique pour l’emploi des ciments. – Chambre Syndicale Nationale
des Constructeurs en Ciment Armé et Béton Précontraint ; Société de Diffusion des
Techniques du Bâtiment et des Travaux Publics, 1968. – 59 p.
Venuat M., Papadakis M., Contrôle et essais des ciments, mortiers, bétons. –
Editions Eyrolles : 1961, 465 p.
Martinet Gilles, Souchu Philippe, Naissance et triomphe du ciment Portland : Du
tâtonnement industriel à la chimie des ciments. In : Ciments, bétons, plâtres, chaux, n°
891, juin-juillet 2008.
Commène Jean-Pierre, Ammouche Abdelkrim, Les ciments aujourd’hui : Evolution
normative, adaptation aux usages et approche durabilité. In : Ciments, bétons, plâtres,
chaux, n° 892, août-septembre 2008.
Cours sur les matériaux, 1.2. La normalisation du ciment. – Institut Universitaire de
Technologie de Grenoble, 2002. – 7 p.

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