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Biographie

Jean-Paul Sartre est né à Paris, le 21 juin 1905. Son père est mort quand il n’avait qu’un an, et
Jean-Paul et sa mère sont allés à Meudon pour habiter avec ses grands-parents maternels. Ils
sont tous retournés à Paris en 1911.

Son enfance a formé le caractère de Sartre. Le manque d’un père lui a donné de la liberté.
Sartre a passé beaucoup de temps à lire, parce qu’il n’est pas allé à l’école maternelle. Il
n’était pas très actif comme enfant. Sartre n’avait pas beaucoup d’amis et ne parlait guère aux
autres. Aussi, les croyances diverses de ses grands-parents ont aidé Sartre à décider, à un
jeune âge, que Dieu n’existe pas.

Après avoir réussi à ses études au lycée, où il a connu Paul Nizan (qui allait être philosophe
aussi), Sartre est allé à l’université, où il a étudié la philosophie. Il aimait surtout la littérature,
écrire et lire. C’est à l’université qu’il a rencontré Simone de Beauvoir; ils se sont liés
d’amitié pour le reste de leur vie.

Sartre a fait son servi militaire entre 1929 et 1931, dans le département météorologique.
Ensuite, il a enseigné la philosophie au lycée, et a commencé à écrire et à publier des textes
qui étaient bien reçus.

La Deuxième Guerre mondiale a beaucoup marqué Sartre. Avec ses contemporains Merleau-
Ponty, Desanti, Cuzin, Beauvoir, entre autres, il a créé une société pour soutenir la résistance.
Ses œuvres de cette époque sont engagées, appuyant la résistance, et plus tard dénonçant le
stalinisme. Comme Albert Camus, il a protesté contre la guerre d’Indochine.

Sartre était socialiste, pourtant il ne soutenait pas la guerre froide et luttait pour la paix. Il
était toujours indépendant. Par exemple, il n’a pas pris le côté des Américains ni des
Soviétiques. Il a voyagé en U.R.S.S. et à Cuba. Aussi, il s’est engagé pendant la guerre
d’Algérie. Beaucoup de ses efforts contre la guerre ont pris la forme d'articles publiés dans
son journal Les Temps Modernes, mais aussi il a donné des conférences et a écrit des essais.

Dans les années 1960, Sartre s’intéressait aux rapports entre Israël et Palestine, et appuyait
certains mouvements communistes. En 1964, on lui a offert le prix Nobel de littérature, mais
il l’a refusé. Il a lutté contre la guerre entre les Etats-Unis et le Viêt-Nam.

La plupart de ses dernières actions politiques ont visé les Soviétiques. Il a protesté contre le
totalitarisme et les invasions et a boycotté les Jeux olympiques de Moscou en 1980. Sa santé
n’a pas été bonne pendant les dernières années de sa vie. Sartre est mort le 15 avril 1980.
Introduction

Le courant philosophique dont se réclamait Jean-Paul Sartre est l’existentialisme. Créé au


XIXe siècle par Søren Kierkegaard, l’existentialisme est un courant de pensée au sujet de
l’existence humaine et de la façon dont nous nous positionnons dans le monde. Quelques
philosophes et auteurs existentialistes du XXe siècle sont Albert Camus, Simone de Beauvoir,
Gabriel Marcel, Karl Jaspers, Martin Heidegger, Nicolas Berdyaev et Martin Buber. Camus,
Beauvoir et Marcel sont français comme Sartre.

L’idée principale de l’existentialisme est que l’existence précède l’essence. Cela signifie que
les êtres humains n’ont pas de valeur avant leur existence : ni valeur, ni bonté, ni but. Il n’y a
pas de raison fondamentale de notre existence. Au début, nous existons, puis nous devenons
les êtres distincts.

Le corollaire de cette idée est que notre essence est déterminée par nos choix et nos actes.
Nous sommes des êtres libres, donc la façon dont nous agissons montre vraiment qui nous
sommes. Cette idée du choix est primordiale pour Sartre. Il la souligne avec beaucoup
d’insistance: nous sommes responsables de nos actes, de nos choix, et réellement de ce que
nous sommes. Ceci explique pourquoi Sartre était si engagé politiquement, et pourquoi dans
ses dernières années, il est devenu plus activiste qu’existentialiste.

Une autre idée que Sartre développe est celle du néant. Le néant est l’absence qui nous
précède parce que nous n’avons pas d’essence hors de l’action. Ce néant est la capacité de
penser quelque chose que nous ne croyons pas ; l’indépendance de nos pensées est cette sorte
de néant, néant intimidant.

Pour les existentialistes, il n’y a pas de Dieu ni de nature humaine. Nos choix sont ce qui
nous détermine, mais qui est-ce qui guide le monde ? Pour les existentialistes, personne. Le
monde est indifférent et hostile. L’essence du monde est déterminée par hasard, et les actes
du monde sont aussi déterminés par hasard. C’est pourquoi quelqu’un meurt tandis que
d’autres vivent, et cætera.

À la fin, nous voyons le monde, qui est souvent cruel, et nous, qui sommes indépendants et
libres. La vie est difficile en ce monde: nos actes doivent affronter le hasard, le hasard
indifférent qui règle le monde. Cette vie est absurde parce qu’elle est dictée par hasard. Nous
n’avons qu’un peu de pouvoir, et ce pouvoir n’est rien contre le hasard de l’univers.
I- Présentation:

L'existentialisme, courant de philosophie plaçant au cœur de la réflexion l'existence


individuelle, la liberté et le choix personnels, thèmes qui furent traités en littérature
aux XIXe et XXe siècles par des écrivains associés à ce mouvement de pensée.

II- Principaux thèmes:

L'existentialisme se caractérise par des grands thèmes liés à une préoccupation


majeure: l'existence individuelle déterminée par la subjectivité, la liberté et les choix
de l'individu.

1. L'individualisme moral:

La plupart des philosophes depuis Platon soutenaient que le bien moral est le même
pour tous. Au XIXe siècle, le philosophe danois, le premier auteur à se qualifier
d'existentialiste, réagit contre cette tradition en affirmant que l'homme ne peut
trouver le sens de sa vie qu'à travers la découverte de sa propre et unique vocation. «
Je dois trouver une vérité, écrivait-il dans son journal, qui en soit une pour moi-
même... une idée pour laquelle je puisse vivre ou mourir. » D'autres écrivains
existentialistes reprirent cette idée selon laquelle l'homme doit choisir sa propre voie
sans se référer à des critères universaux. S'opposant à la conception traditionnelle du
choix moral qui implique de juger objectivement du bien et du mal.

2. Subjectivité:

Tous les existentialistes accordaient une importance capitale à l'engagement personnel


et passionné dans la recherche du bien et de la vérité. Cette focalisation sur la
perspective de l'acteur individuel contribua également à renforcer la méfiance des
existentialistes à l'égard de tout système de pensée. Kierkegaard, Nietzsche et d'autres
penseurs existentialistes se gardaient volontairement d'exposer leurs idées d'une
manière systématique, privilégiant les aphorismes, les dialogues, les paraboles
et autres formes littéraires. Ils pensaient que les questions les plus importantes ayant
trait à l'existence ne sont pas accessibles à la raison ou à la science. Aussi cherchaient-
ils à démontrer que la science n'est pas si rationnelle qu'on le suppose communément.

3. Choix et engagement:

Le thème le plus marquant de l'existentialisme est sans doute celui du choix. La plupart
des existentialistes font de la liberté de choix le trait distinctif de l'humanité
considérant que les êtres humains ne sont pas programmés par nature ou par essence
à la façon des animaux ou des plantes. Par ses choix, chaque être humain crée sa
propre nature. Selon une formule devenue célèbre de Jean-Paul Sartre, « l'existence
précède l'essence ». Aussi le choix est-il central dans l'existence humaine, et il est
inéluctable; même le refus du choix est un choix. La liberté de choix implique
engagement et responsabilité. Parce qu'il est libre de choisir sa propre voie, l'homme
doit, selon les existentialistes, accepter le risque et la responsabilité inhérents à son
engagement, quelle qu'en soit l'issue.

4. Anxiété et angoisse:

Kierkegaard pensait qu'il est essentiel pour l'esprit de reconnaître que l'on n'éprouve
pas seulement de la peur mais aussi un sentiment général d'appréhension, qu'il appela
« angoisse » et qu'il interprétait comme l'invitation faite par Dieu à chaque individu à
s'engager dans une voie qui soit bonne pour lui. Selon le philosophe allemand,
l'angoisse mène l'individu à la confrontation avec le néant et à l'impossibilité de trouver
une raison ultime aux choix qu'il doit faire.

III- Histoire:

En tant que courant philosophique et littéraire distinct, l'existentialisme remonte au


XIXe siècle, mais on peut dégager des éléments existentialistes dans l'œuvre de maints
philosophes et écrivains prémodernes.

qq grd philosophe existentialistes :

 Blaise Pascal : 17E siecle : 1E anticiper les thèmes de l'existentialisme moderne


 Kierkegaard : considéré comme le fondateur de l'existentialisme moderne,
soulignait l'ambiguïté et l'absurdité de la condition humaine.

 SARTRE : Le terme d'« existentialisme » devint courant grâce au philosophe


français qui l'avait appliqué à sa propre philosophie et qui devint la figure de proue
d'un mouvement existentialiste en France, appelé à connaître un retentissement
international au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Sartre soulignait que
l'existentialisme est une forme d'humanisme, et il mettait fortement l'accent sur la
liberté de l'homme, sur ses choix et sa responsabilité.

6. Existentialisme et théologie (études de la relig°):

. Le philosophe allemand Karl Jaspers, qui rejeta les doctrines religieuses, marqua
pourtant la théologie contemporaine par ses réflexions sur la transcendance et sur les
limites de l'expérience humaine.

7. Existentialisme et littérature:
Du fait que de nombreux philosophes existentialistes eurent recours à des formes
littéraires pour véhiculer leur pensée, l'existentialisme fut un mouvement aussi
important en littérature qu'en philosophie. Les romans de l'écrivain juif de Prague
Franz Kafka, tels que le Procès (1925) et le Château (1926) mettent en scène des
individus isolés, luttant seuls contre une bureaucratie insaisissable et menaçante. Les
thèmes de l'anxiété, de la culpabilité et de la solitude propres à Kafka reflètent
l'influence de Kierkegaard. On peut également discerner l'influence des penseurs
existentialistes dans les romans d'André Malraux et dans les pièces de théâtre de
Sartre. L'œuvre d'Albert Camus est également associée à l'existentialisme en raison
des grands thèmes abordés par l'existentialisme, comme celui de l'apparente absurdité
et la futilité de la vie, de l'indifférence de l'Univers et de la nécessité de l'engagement
en faveur d'une cause juste. On retrouve également ces thèmes dans le théâtre de
l'absurde, notamment dans les pièces de Samuel Beckett et d'Eugène Ionesco.
Conclusion : l existentialisme sert à penser par soi même, à se poser des
questions sur l’existence et la vie !! De nombreux philosophes approfondirent
cette idée d existentialisme .La religion est en opposition avec l existentialisme

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