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RAPPORT SUR L’EXPERIMENTATION DES LOIS MECANIQUES

Travaux pratiques de
modélisations des solides
déformables

TP1 : TUBE EPAIS SOUS PRESSION


INTERNE (le 01/12/2023)

Réalisé par : TOUZOUZ SALMA Encadré par :


DIALLO MOUSSA M. CHAABA
ELGUEFTE CHAIMAE

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RAPPORT SUR L’EXPERIMENTATION DES LOIS MECANIQUES

IntroductIon :
Les tubes épais soumis à des pressions internes sont utilisés pour une variété d'applications
notamment :

❖ Les systèmes de tuyauterie, tels que les conduites d'eau, de gaz et de pétrole soumis à
des pressions internes élevées.
❖ Les structures sous pression, telles que les réservoirs de stockage et les chaudières,
sont également soumises à des pressions internes élevées.

Ces structures présentent un énorme danger pour le personnel chargé à la maintenance. Il est
indispensable que les méthodes d’ingénierie utilisées aux dimensionnements soient à la
pointe de la précision.

L’objectif de ce TP est la vérification expérimentale et par simulation numérique (logiciel


ANSYS) des formules analytiques issues des lois de la mécanique des solides déformables
(basées sur le schéma d’élasticité linéaire isotrope) appliquées à un tube épais sous pression
interne constante. Les mesures se font par des jauges de déformation.

Principes :

Dans cette manipulation, un tube épais est soumis à une pression interne contrôlée à l’aide
d’une pompe à main. Les valeurs des déformations radiale et circonférentielle sont relevées
par des jauges de déformation collées parfaitement sur différentes positions d’une section
droite du tube. En se basant sur les lois de comportement, on a accès à la distribution des
contraintes sur la même section, permettant ainsi de vérifier les solutions analytiques
disponibles. Un logiciel propre à cette expérimentation permet de faire l’acquisition des
grandeurs mesurées.

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Schéma de l’essai :

Bases théorIques
Structure concernée :
On prend un tube épais de rayons interne R1 et externe R2, de longueur L. on va le soumettre
à une pression interne p. on n’a pas de charge axiale (σz = 0) donc on est dans l’état plan de
contrainte. Alors que les contraintes σr et σθ sont non nulles.

Solution analytique :

Réponse aux questions


𝐵 𝐵
1. On a : 𝜎𝑟 = 𝐴 + (𝑟 2) et 𝜎Ɵ = 𝐴 − (𝑟 2)

les conditions aux limites s’expriment comme suit :

r = R1 on a 𝜎𝑟 =- p
r = R2 on a 𝜎𝑟 = 0
𝐵 𝐵
Donc : 𝜎𝑟 (𝑟=𝑅2) = 𝐴 + (𝑟 2) = 0 => 𝐴 = − (𝑅22)
𝐵 𝐵
Et : 𝜎𝑟 (𝑟=𝑅1) = − (𝑅22) + (𝑟 2 ) = −𝑝

Par suite :
B= 𝑃(𝑅12 ∗ 𝑅22)/( 𝑅12 − 𝑅22 )

A= 𝑃𝑅12 /( 𝑅22 − 𝑅12 )


D’où le résultat
𝑝𝑅 2 𝑅2
𝜎𝑟 = 𝑅2−𝑅1 2 (1 − 𝑟 22 )
2 1

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𝑝𝑅 2 𝑅2
𝜎𝜃 = 𝑅2−𝑅1 2 (1 + 𝑟 22 )
2 1

Ces contraintes sont maximales quand :

Pour 𝜎𝑟 r 𝑅1 𝜎𝑟𝑚𝑎𝑥 = −𝑝
r 𝑅2 ; 𝜎𝑟𝑚𝑖𝑛 =0

𝑝
pour 𝜎𝜃 r 𝑅1 ; 𝜎𝜃𝑚𝑎𝑥 = 𝑅2 −𝑅2 (𝑅22 + 𝑅12 )
2 1
2𝑝
r 𝑅2 ; 𝜎𝜃𝑚𝑖𝑛 = 𝑅2
𝑅 2 −𝑅 2 1
2 1

2. Expression des déformations en fonction de r, p et (R1, R2, E, ν)

D’après la loi de comportement isotrope en état plan de contraintes (EPC) déjà traitée dans
le cours et le TD , nous pouvons écrire :
1 ν 1 ν
𝜀𝑟 =𝐸 𝜎𝑟 -𝐸 𝜎𝜃 ET 𝜀𝜃 =𝐸 𝜎𝜃 -𝐸 𝜎𝑟

Après simplification et utilisation de la question1 , on a :

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Détermination analytique et expérimentale des contraintes et déformations


sur les positions de mesures :

𝐸
𝜎𝑟 = × (𝜗𝜀𝜃 + (1 − 𝜗)𝜖𝑟 )
(1 + 𝜗)(1 − 2𝜗)
𝐸
𝜎𝜃 = × (𝜗𝜀𝑟 + (1 − 𝜗)𝜖𝜃 )
(1 + 𝜗)(1 − 2𝜗)
Courbe expérimentale des déformations :

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def radiale deformations circonferentielles

0,00004

0,00003

0,00002

0,00001

0
28 33 38 43 48 53 58 63 68

-0,00001

-0,00002

-0,00003

-0,00004

Courbe théorique des déformations :


0,00003 defformations theoriques radiales déformations théoriques circonférentielle

0,00002

0,00001

0
28 33 38 43 48 53 58 63 68
-0,00001

-0,00002

-0,00003

Comparaison et interprétation des deux profils :


Tout d’abord via une observation on remarque que les deux courbes ont un profil identique. Donc
les valeurs expérimentales et théoriques se suivent avec quelques erreurs .

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Une chose est déjà claire : les lois de la mécanique rapprochent bien les déformations. Il est
important de rappeler que la méthode expérimentale n’est pas parfaite. Lors même de la lecture
des données on constatait une instabilité des résultats. Ceci est due aux bruits lors de l’acquisition
des mesures via les jauges de déformation ( ces signaux subissent des traitements soient
numériques ou analogiques qui peuvent aussi entrainer des approximations).

Courbes théoriques des contraintes


contrainte radiale calculée contrainte circonferentielle calculée

0
18,5 28,5 38,5 48,5 58,5 68,5 78,5
-1

-2

-3

-4

Courbes réelles des contraintes


contrainte réelle radiale contrainte réelle circonférentielle

1,5

1
Les contraintes réelle

0,5

0
28 33 38 43 48 53 58 63 68
-0,5

-1

-1,5

-2
Titre de l'axe

Interprétation et comparaison des deux profils :

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Les mêmes remarques peuvent être faites ici qu’avec les déformations. Sauf que les bruits sont très
importants pour les contraintes circonférentielles jusqu’à ce qu’on perçoive une déformation du
profil au niveau de l’intervalle 43-63. Pour la courbe théorique cette zone est régulière.

anaLYse Par eLeMents FInIs


Modélisation d’un cylindre soumis à une pression interne

1) Justification de choix du modèle 2D :


La structure étudiée présente une symétrie à la fois matérielle et de chargement tout en
conservant les liaisons aux appuis. Sous ces caractéristiques particulières, il est possible de
réduire l’étude dans le domaine du 2D.
Du tube 3D on se retrouve avec un disque ayant un rayon interne R1 et externe R2.
Il présente aussi les mêmes caractéristiques on réduit l’étude à un quart du disque.
Donc déterminer le modèle d’étude est un facteur déterminant pour une réduction
significative du temps de calcul et aussi face aux problèmes de limitation d’espace mémoire.
Toutefois il n’est possible que sous certaines conditions qui peuvent ne pas être remplies. Dans
ce cas on est obligé d’étendre le calcul sur tout le domaine 3D.

• Type d’état de la structure : état plan de contraintes


En effet le tube est libre de charge sur sa surface extérieure et dans la direction de l’axe du
tube. Ceci conclu une absence de sollicitations de contraintes dans cette direction. Les seules
forces existantes sont les forces de pressions introduites par les pistons.

• Les paramètres matériels : module de Young, de poisson


• La géométrie du corps élastique étudié : quart de disque
• Les conditions aux limites : conditions cinématiques sur les deux faces parallèles aux
plans de symétries.
• Le chargement : pression interne
2) En utilisant le logiciel ANSYS pour la modélisation de notre modèle décrit
précédemment : voilà notre construction du modèle

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3) Le maillage de la structure avec des éléments finis plans linéaires :

4)

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a) La visualisation du champ de déplacement :

D’après le profil suivi on voit qu’il est radial


b) La visualisation de la déformée de la structure :

c) La visualisation des directions des contraintes principales :

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On remarque que les contraintes principales coïncident avec les directions radiales et
circonférentielles.
d) Valeurs des contraintes et des déformations principales dans les éléments.

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✓ Pour les Contraintes principales : La 1 ère direction principale

✓ La 3 -ème direction principale

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✓ Les contraintes de Von mises

✓ Pour les déformations principales


1ére deformation principale

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✓ 3 éme déformation principale

o Courbes des déformations obtenues via logiciel :

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o Courbe des contraintes :

concLusIon :
Après l’expérimentation et la visualisation des données issues des trois méthodes et
extractions et analyses des déformations et contraintes, on peut affirmer que le logiciel est
une très bonne alternative pour la simulation et le dimensionnement des structures. Les lois
de la mécanique sont réalistes avec le phénomène, le résultat obtenu est identique avec la
méthode théorique. Surtout face à des problèmes complexes il sera indispensable

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