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Plan:
I La description réaliste d’un endroit sinistre…
II … Pré gurant la n tragique des personnages
Le XIX ème siècle est celui de la modernité. Les visages des villes d’Europe
changent radicalement. A Paris, ce seront des quartiers entiers que le baron Hausmann
redessinera sous l’ordre de Napoléon III. Si le nord de Paris sera surtout concerné, le
cœur de la ville sera aussi touché par les grands travaux. Ces changements seront
analysés par les écrivains de l’époque, qui s’illustreront dans le mouvement réaliste. Ce
mouvement cherchera à dépeindre la réalité telle qu’elle est, sans rajouter quoique ce
soit, en étant le plus dèle à ce que l’oeil de l’auteur voit. Emile Zola, écrivain journaliste,
sera l’un de ceux qui montreront le plus dèlement possible ces changements urbains.
Plus que la ville en elle-même, ce seront aussi les Parisiens qui changeront et qui
intéresseront Zola. En e et, une nouvelle population arrive en ville. Dans sa fresque des
Rougon-Maquart, Emile Zola nous fait suivre la trajectoire d’une famille sous le Second
empire. Mais il y a eu des œuvres avant cette fresque, un Zola avant Zola. Dans Thérèse
Raquin, Emile Zola lance l’impulsion d’un roman montrant la vie d’une famille se
déchirant. Comment, sans tomber dans le fantastique, Zola nous plonge t-il tout de go
dans une atmosphère lugubre pré gurant la n tragique du roman? Avant de montrer
comment cet extrait nous permet-il de pré gurer la n tragique des personnages, nous
montrerons comment Zola nous donne-t-il une description réaliste d’un endroit
véritablement sinistre.
Dans cet incipit, l’auteur souhaite nous décrire de façon réaliste un endroit sinistre
de Paris dans lequel évoluent des artisans. C’est pour cela qu’il nous montre avec
beaucoup de précision le lieu qu’il décrit. Comme dans un guide de la ville souhaitant être
le plus dèle possible, les rues sont nommées selon leurs véritables noms. Nous sommes
« au bout de la rue Guénégaud », au « passage du Pont-Neuf », près de la « rue
Nous avons montré qu’Emile Zola décrit avec grande précision une ruelle de Paris.
Pour ce faire, il utilise des procédés réalistes pour nous amener dans cet endroit sombre
dans lequel des artisans tentent de vendre des objets. Néanmoins, il est maintenant
temps de montrer comment la description de cette ruelle pré gure t-elle le destin tragique
des personnages.
Dans cet incipit de Thérèse Raquin, Emile Zola pose le cadre d’un roman noir,
sinistre, qui frisera avec le fantastique et les histoires de fantôme. Pour ce faire, il nous
livre d’abord une description réaliste de la ruelle, avant de nous laisser comprendre la n
tragique des personnages. D’autres descriptions ponctueront le roman. En conclusion,
nous pouvons rappeler que Thérèse Raquin est la version longue d’une nouvelle parue
peu de temps avant le livre, alors qu’Emile Zola débutait sa carrière en tant que
journaliste. Cette nouvelle, Un mariage d’amour, nous laisse à voir un duo meurtrier et le
fantôme du premier mari revenant hanter le couple jusqu’à leur suicide nal.