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Spécialité : Génie Industriel.

Module : Matériaux pour l’industrie.

Compte rendu

TP n°01 : « Caractérisation Morphologique Des


Microstructures D’acier »

TP n°02 : « Essai De Dureté »

Présenté par
HAMZI ASMA.
Bendella Hasnaa
Tabti Abdelkarim

Année Universitaire 2023/2024


Introduction
L'évaluation de la résistance à la déformation permanente d'un matériau, connue sous
le nom d'essai de dureté, constitue une mesure cruciale pour évaluer sa capacité à
résister à l'usure, à l'abrasion et aux rayures. Cette méthode est largement employée
dans l'industrie afin de choisir les matériaux les mieux adaptés à des applications
exigeant une grande résistance à l'usure, telles que la fabrication d'outils de coupe,
d'engrenages, de roulements et de pièces de machines.

Plusieurs méthodes d'essai de dureté sont disponibles, chacune utilisant une échelle
de mesure spécifique. Parmi les plus répandues, on trouve l'échelle de dureté
Rockwell, l'échelle de dureté Brinell et l'échelle de dureté Vickers. Ces tests peuvent
être réalisés sur divers matériaux tels que les métaux, les plastiques, les composites,
les céramiques et les verres, permettant d'évaluer aussi bien la dureté superficielle
que la dureté à cœur du matériau.

L'essai de dureté est effectué en appliquant une force à l'aide d'un instrument appelé
duromètre, puis en mesurant la profondeur de pénétration pour déterminer la dureté
du matériau. Les résultats sont généralement exprimés en unités spécifiques à
l'échelle utilisée, comme le numéro de dureté Rockwell (HR), le diamètre
d'empreinte Brinell (HB) ou la charge de pénétration Vickers (HV).

En somme, l'essai de dureté demeure une méthode essentielle pour évaluer la capacité
d'un matériau à résister à la déformation permanente, jouant un rôle crucial dans le
choix des matériaux pour des applications nécessitant une grande résistance à
l'usure.

Le but de TP :

 Mettre en évidence l’essai de dureté


 Savoir utiliser le duromètre afin de le réutiliser pendant les manipulations qui suivent
 Caractérisation d’un matériau à partir de l’essai de dureté
 Analyser les microstructures d’acier

Objectif de TP :
 Comprendre les évolutions de microstructures
 Expliquer les propriétés mécaniques obtenues
 Comparer la dureté de même matériaux métalliques (éprouvettes en Acier) à différents modes
de refroidissement (eau, huile et air)
Le matériels requis :

Fours électriques(Protherm) Masque de protection du visage Gants de protection thermique/ Pince

Duromètre Polisseuse à plateaux microscope optique

papiers abrasifs à différentes rugosités


1/ Manipulation :
On applique le processus de manipulation sur 3 echantillons d’acier :

Etape 1 : Chauffage des échantillons


On fait chauffer 3 echantillons d’acier dans le four electrique a une tepérature de 850°C (pendant 10
min (adapter le temps à l’aide de chronomètre)

Remarque : on utilise le pince , les gants et le casque de protection pour traiter les pieces dans le four.

Etape 2 : Refroidissement
Après avoir chauffer les 3 eprouvttes d’acier on les laisse refroidir comme se suit :

 Refroidisement dans l’eau (avec agitation)


 Refroidisement dans l’huile (avec agitation)
 Refroidisement dans l’air
Etape 3:Polissage
Cette phase est dédiée au nettoyage et à l'inspection de la surface en éliminant toute saleté, graisse,
bosses ou autres défauts susceptibles d'altérer le résultat final. Nous utilisons une polisseuse à
plateaux de type «MECAPOL P230» et répétons le processus plusieurs fois en utilisant des
papiers abrasifs de différentes rugosités, avec un ordre décroissant, afin d'atteindre le niveau de
finition désiré. Le polissage est appliqué sur les quatre échantillons d'acier.

Remarque : la polisseuse utilise des gouttes d'eau pour créer une tension superficielle afin de fixer
le métal sur le papier abrasif.

Étape 4 :

1-L'observation :

1-Eprouvette témoin : avant toute manipulation thermique, il est attendu que


l'échantillon de référence présente une configuration cristalline organisée et ordonnée

2-Les échantillons ayant subi un refroidissement rapide dans l'eau ont probablement
développé une structure martensitique. Ce traitement fige la structure cristalline de l'acier
en formant des plaques de martensite, caractérisées par leur dureté mais aussi leur
fragilité.

3-Les échantillons refroidis dans l'huile ont présenté une structure bainitique, résultat d'un
refroidissement plus modéré. Cette structure offre une meilleure ductilité que la martensite
et combine résistance et ténacité.

4-Les échantillons refroidis à l'air ont donné naissance à une structure perlite,
duidissemene à un refrot encore plus lent. Bien que moins dure que la martensite, la
perlite offre une meilleure ténacité.

2-L'explication :

La vitesse à laquelle le métal se refroidit joue un rôle crucial dans la formation de sa


microstructure. Refroidissement rapide (Trempe) : Lorsqu'un métal est rapidement
refroidi, comme lors d'une immersion dans de l'eau, sa structure cristalline ne parvient
pas à se réorganiser. Ce processus peut conduire à la formation de martensite, une
structure très rigide mais également fragile. Refroidissement plus lent : En revanche, un
refroidissement plus progressif permet au métal de se réorganiser graduellement en une
structure plus stable. Cette dernière est généralement plus malléable et moins rigide que
la martensite. Il est essentiel de noter que ces transformations sont influencées par divers
facteurs, tels que la composition chimique spécifique du métal ou de l'alliage, la
température initiale, ainsi que les paramètres précis du traitement thermique (comme la
durée d'exposition à la chaleur ou l'influence de l'air lors du refroidissement).

3-Conclusion :

La nature de l'acier, un alliage fondamental de fer et de carbone, dépend largement de


sa composition chimique et des processus thermiques auxquels il est soumis, démontrant
ainsi la sensibilité de sa microstructure à ces facteurs.

Étape 5 : Mesure de dureté


L'éprouvette est positionnée au centre du porte-échantillon du duromètre, puis la position du métal
est ajustée à l'aide du volant. Le cadran est ensuite mis à zéro, suivi d’un pré-charge effectuée en
trois positions différentes, et la valeur de dureté est enregistrée. Ce processus est répété pour
chacune des quatre pièces de métal.

2/ Exploitation des resultat :


 Une mesure de la dureté de pièce avant et après traitement nous permet d’avoir une idée sur
l’influence de la trempe sur la dureté et donc sur certaines propriétés mécaniques .

Eprouvette Eprouvette Refreoidissement Refreoidissement Refreoidissement


temoin rapide (eau) moyen ( huile) long (air)
Test 1 18 HB 52,5 HB 49 HB 12 HB
Test 2 21 HB 52 HB 51 HB 14 HB
Test 3 21 HB 55 HB 52 HB 12 HB

Eprouvette temoin Refreoidissement Refreoidissement Refreoidissement


rapide (eau) moyen ( huile) long (air)
20 HB 53,16 HB 50,66 HB 38 HB
Interprétation des resultats :
D’apres les resultats obtenue de l’essai de dureté on remarque que :

 La resistance de deformation de l’echantillon sans chauffage est de 20HB ce qui implique que
le métal dans son état initiale est dure (expérience temoin)
 La résistance à la déformation de l'éprouvette chauffée et refroidie à l'air est 38 HB, indiquant
une dureté significative du métal. Cela est attribuable à un refroidissement prolongé, permettant
aux molécules d'acier de retrouver leur état initial et de former des liaisons covalentes,
renforçant ainsi sa structure.
 La résistance à la déformation de l'éprouvette chauffée et refroidie dans l'huile est 50,66 HB,
ce qui indique une dureté moyenne due à un refroidissement modéré. Ce processus offre un
laps de temps pour l'adaptation de certaines molécules et la formation de quelques liaisons,
contribuant ainsi à renforcer la structure. Toutefois, la dureté de l'éprouvette refroidie dans
l'huile est inférieure à celle refroidie dans l'air.
 La résistance à la déformation de l'éprouvette chauffée et refroidie dans l'eau est 53,16 HB, la
valeur la plus élevée par rapport aux autres. Cela suggère que cet échantillon présente une faible
dureté, attribuable au désordre dans sa structure métallique causé par la rapidité de
refroidissement. En conséquence, le métal n'a pas eu suffisamment de temps pour retrouver une
structure durable.
Donc, bien que la dureté puisse augmenter avec un refroidissement rapide, il est essentiel de
contrôler le processus de refroidissement pour éviter les défauts structurels qui pourraient affaiblir
le matériau.

Le refroidissement par l'eau : Le refroidissement par l'eau est une méthode largement
utilisée pour refroidir l'acier rapidement après la trempe. L'eau, grâce à sa capacité de
refroidissement élevée, permet un refroidissement rapide, ce qui conduit à la formation
d'une microstructure martensitique. Cette microstructure est connue pour être à la fois
très dure et résistante. Cependant, il est important de noter que si le refroidissement est
trop rapide, cela peut entraîner des contraintes résiduelles excessives, pouvant diminuer
la résistance de l'acier.

Refroidissement par l'huile : Le refroidissement par l'huile est plus lent que le
refroidissement par l'eau, Il résulte en une microstructure martensitique plus fine par
rapport à celle obtenue avec de l'eau. Cela peut conduire à une dureté supérieure, mais il
est également plus enclin à causer des déformations ou des fissures dans l'acier.

Le refroidissement : Le refroidissement par l'air est la méthode la plus lente parmi les
trois options. Il aboutit à une microstructure plus douce que celle obtenue avec le
refroidissement par l'eau ou l'huile. Cela peut entraîner une dureté moindre, mais aussi
une résistance à la rupture accrue. De plus, le refroidissement par l'air présente moins de
risques de déformations ou de fissures dans l'acier.

Conclusion :

Le choix entre le refroidissement par eau, huile et air peut considérablement impacter la
dureté de l'acier. Les vitesses de refroidissement variables altèrent sa structure,
influençant ainsi sa résistance. Un refroidissement rapide par eau favorise une
microstructure martensitique, connue pour sa robustesse, bien qu'une vitesse excessive
puisse entraîner des contraintes résiduelles dommageables. À l'inverse, un
refroidissement plus lent par huile produit une microstructure martensitique plus fine,
potentiellement plus dure mais également plus sujette aux déformations. Le
refroidissement par air, le plus lent, induit une microstructure plus souple, diminuant la
dureté mais augmentant la résistance à la rupture. En somme, le choix du mode de
refroidissement est essentiel pour obtenir les propriétés mécaniques désirées, tout en
minimisant les risques de défauts structurels.

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