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LYCÉE PRIVÉE LA MISÉRICORDE Burkina Faso

Unité-Progrès-Justice

Date de passage :Mardi 09 /04/2019


Heure : 7h-8h
Groupe N° 5

Prof :Mr TRAORE

MEMBRE DU GROUPE
Some T A Aziz
BAHAN Philippe
SORE Mahamadi
SANA A Aziz

PLAN
INTRODUCTION

I. L’Évolution de l’empire Songhaï


1. Origine
2. Apogée
3. Déclin

II. La civilisation de l’empire Songhaï


1. Religion
2. Organisation social
3. Organisation économique
4. Organisation politique
Conclusion
source
INTRODUCTION
A la suite du Ghana puis du Mali, émerge l’empire Songhay ou Sonrai à l’Est de
la boucle du Niger. Les sonrai forment autour de Gao, un état musulman dont
la puissance est à la fois religieuse, commerciale et militaire. L’empire fut
dirigé par deux grandes dynasties : les Sonni et les Askia.
I. L’Évolution de l’empire Songhaï
1. Origine
Plusieurs légendes expliquent l’origine. L’une d’elles rapporte que l’ancêtre
Faran Makan Boté né d’un père Sorko et d’une mère génie, se serait allié avec
les gow chasseurs et les sorkos pêcheurs dont un ressortissant faisait office
de kanta, grand prête ; il établit ainsi son pouvoir sur un peuple de paysans
dans la région de Tillabéry.
Une autre raconte que vers l’an 500, des princes berbères ou des arabes du
Yemen seraient arrivés sur les bords de la boucle du Niger et là ils auraient
débarrassé les riverains (pêcheurs Sorko et paysans Gabidi) de la terreur d’un
poisson fétiche, dont les Sorkos se servaient pour extorquer des offrandes au
Gabidi. La reconnaissance des Gabidi aurait porté, Za Aliamen, l’auteur de cet
exploit, sur le trône. Et les Za ou Dia auraient régné jusqu’en 1335 à Koukya
sur une île du Niger. C’est vers 1009 que le 15° roi Dia Kossoi aurait fixé sa
capitale à Gao. Il fut le premier à embrasser l’islam.
2. Apogée
L’impiété et la cruauté de Sonni Ali amènent ses sujets à proclamer roi, non son fils,
mais un de ses lieutenants, le sarakhollé, Mamadou Touré, originaire du Fouta Toro et
gouverneur de Hombori. Il règne sous le nom d’Askia Mohammed (1493-1528). Bon
musulman, il gouverne avec l’appui des savants musulmans et les consultent sur les
grandes décisions à prendre. Dès le début de son règne, il effectue un fastueux
pèlerinage à La Mecque en 1496. Escorté de 500 cavaliers et 1000 fantassins, il
emportait 300000 pièces d’or dont le tiers est distribué en aumônes. Il fonde à Médine
une fondation pour les pèlerins soudanais. Il reçoit du Grand Cherif de La Mecque, les
insignes de Calife (bonnet vert, turban blanc et sabre) du Soudan.
De retour de la Mecque, il fait la guerre sainte aux mossi du Yatenga d’où il ramène de
nombreux captifs qu’il convertit à l’islam. Puis il conquiert le Galam aux dépens du
Mali et accapare ses mines d’or. En 1528, son fils aîné, Moussa à la tête d’un complot
le contraint à quitter le pouvoir. C’est sous le règne de l’Askia Mohammed que
l’empire atteint son apogée.
3. Déclin
Elles sont à la fois internes et externes.
Au plan interne, l’empire se désorganise à la suite de l’éviction de l’Askia
Mohammed et son exil sur une île du Niger par ses fils (Askia Moussa, Askia
Mohammed Bounkan 1531-1537, Askia Ismaêl 1537-1539, Askia Ishak I 1539-
1549). Ils dilapidèrent le trésor impérial, s’entretuèrent, pillèrent leurs
provinces. Les royaumes vassaux comme le Trékour, se révoltèrent et
devinrent indépendants. L’empire est aussi affaibli par la baisse de la
production d’or.
Au plan extérieur, les mines d’or de l’empire sont convoitées par le Maroc en
proie à des difficultés financières suite à la reconquête de l’Espagne par les
rois catholiques, le développement de la navigation européenne. Après
plusieurs tentatives, les soldats marocains sous le commandement du Pacha
Djouder, défaits les sonrai à Tomdibi en 1591 où l’Askia Ishak est tué. Puis ils
occupent Gao la capitale, Tombouctou. L’empire des Askia est ainsi détruit. La
destruction de l’empire Songhay entraîne la ruine des cités florissantes où
s’échangeaient les productions de la Méditerranée et du monde noir, et où les
lettrés musulmans étaient nombreux. Elle met fin à une période de sécurité
dans le Soudan qui est ravagé par des famines et des épidémies. Les régions
du sahel sont ruinées et dépeuplés par les pillages des nomades.
II. La civilisation de l’empire Songhaï
1. Religion
Les classes maraboutiques : d'origine soninké et maure, ils étaient les
détenteurs du pouvoir religieux, tous musulmans. La ville
de Tombouctou devient, lors de l'affaiblissement de l'empire du Ghana,
au XIe siècle, le point de regroupement des caravanes et le centre du commerce
transsaharien, ce qui en fait non seulement la métropole économique des
empires du Mali et songhaï, mais aussi le principal centre religieux et
intellectuel. De nombreux monuments en pisé14 sont alors érigés, telles
les mosquées Djingareyber, construite sous le règne de l'Empereur du
Mali Kankan Moussa, Sidi Yaya et Sankoré
2. Organisation social

La société traditionnelle était fondée sur une hiérarchisation harmonieuse.


Cette organisation hiérarchisée avait son origine dans la longue histoire qui
dérive des royaumes et des empires construits par ces peuples. C’est le fruit
de centaines d’années d’interactions des peuples mandingues. Cette société
traditionnelle était composée de trois groupes : les tontigui (porteur de
carquois), les tontan (qui ne portent pas de carquois, des non-guerriers, des
clients) et les djon (esclaves, captifs). Les tontigui et les tontan étaient de la
classe horon (hommes libres), et les djon étaient des captifs de différentes
catégories.
3. Organisation politique
L’Askia Mohammed organise solidement un vaste empire. A la tête, se trouve
l’empereur. Il crée une armée de métier sous les ordres du dyna koy. Elle était
divisée en plusieurs corps dont l’un servait de garde impériale, les autres étant
repartis entre les provinces. Les provinces sont administrées chacune par un
gouverneur ou fari qui surveille les chefs locaux ou koy. Le Gourma fari était le
plus important ; il portait le titre de chef supérieur (kanfari) et controlait une
province considérée comme le grenier de l’empire. Il y’avait aussi le Hi Koy,
sorte de ministre de la navigation fluviale, choisi toujours dans le clan des
Sorkos, le fari mondyo, inspecteur général des collecteurs d’impôts, le horé
farima grand prêtre du culte des ancêtres et des génies.
4. Organisation économique
L’Askia Mohammed avait favorisé le commerce et aussi l’enseignement
coranique qui a fait la fortune et la célébrité des villes d Gao, Oualata et surtout
Tombouctou et Djenné. L’empire tire sa richesse de l’élevage, la riziculture sur
de vastes domaines cultivés par des esclaves prélevés sur les populations
vaincues et souvent offerts en cadeaux aux dignitaires et savants musulmans.
Les royaumes vassaux payaient un tribut. L’Askia Mohammed s’était emparé
de la production des mines d’or, le commerce des esclaves et du sel. Les
populations payaient de lourds impôts représentés par d’importantes quantités
de grains, de bétail. Des taxes étaient prélevées sur tous les grands marchés
de l’empire. L’or, le sel et les cauris servaient de monnaient. Pour éviter les
fraudes, les poids et les mesures étaient uniformisés. Afin d’améliorer la
production, il entreprend les travaux de canalisation du fleuve Niger.

L’Art
Le savoir, les livres et l'enseignement tiennent une grande place dans
l'Empire ; c'est un héritage de l'empire du Mali que l'Askia Mohammed Sylla va
protéger et développer. Les étudiants et les savants viennent d’Égypte, du
Maroc, d'Andalousie ou d'Allada pour suivre des cours de mathématiques, de
grammaire ou de littérature à l'université Sankoré ou d'autres médersa16.

Conclusion
L’empire Songhay s’est illustré par une parfaite organisation caractérisée par
une hiérarchisation et une décentralisation du système politique et
économique. Grâce à sa force militaire, l’empire dominait une grande partie de
l’Afrique Occidentale sahélienne. Malheureusement l’empire s’écroule sous les
effets conjugués de la mauvaise gestion des héritiers et des agressions
extérieures.

Source www.expose tesidées.com/wikipidia

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