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P-SN-AAE-004 Langue : Français

Original : Français

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

RAPPORT D’EVALUATION DE PROJET


PROGRAMME NATIONAL D’APPUI AU DEVELOPPEMENT INTEGRE DE
L’ELEVAGE AU SENEGAL-PHASE 1 (PNDIES-P1)

SENEGAL
Vice-président Beth DUNFORD – AHVP (4022)
Directeur Général Marie-Laure AKIN-OLUGBADE – RDGW (4018)
Directeur Sectoriel Martin FREGENE – AHAI (5586)
Manager Sectoriel Damian IHEDIOHA – AHAI.1 (2212)
Eklou ATTIOGBEVI SOMADO – AHAI.5 (2401)
Manager Pays Mohamed CHERIF -COSN (6530)
Chargé de Projet Youssouf KABORE, Spécialiste élevage en Chef – AHAI.1 (4939)
Co-Chargé de Hatem FELLAH, Agronome principal – COSN (6578)
Projet
Equipe de Projet* Wissam GALLALA, Spécialiste en développement agricole principal – AHAI.3 (4341)
Albert NYAGA, Spécialiste en développement rural – RDGC.2 (2815)
Yosra HEDLI, Coordinateur de programme – AHSA (3147)
Charleine MBUYI LUSAMBA, Spécialiste en Genre – AHGC.1 (6369)
Ozong AGBORSANGAYA-FITEU - RDTS (3340)
Gracia KAHASHA, Spécialiste en Analyse économique et financière - AHAI.0 (5257)
Samba Cor DIOP, Spécialiste en Gestion financière – SNFI.2 (6570)
Ndiaga SAMB/Chaïbou MAMANE - Spécialiste en Sauvegardes environnementale et sociale –
SNSC (6369)
Rivaldo KPADONOU, Spécialiste en changement climatique et croissance verte – PECG.2
Nancy MUBIMA, Spécialiste juridique – PGCL.1 (5097)
Pairs évaluateurs Olivier BEGUY, Economiste pays, ECCE1
Mahecor NDIAYE, Ingénieur Eau & Assainissement, AHWS3
Cheibany Moustapha Cheikh ABDALLAHI, Agro-économiste, AHAI.5
Joseph YOUMBI, Spécialiste en pêche, AHAI.1
P-SN-AAE-004 Langue : Français
Original : Français

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT


Publication autorisée

RAPPORT D’EVALUATION DE PROJET


PROGRAMME NATIONAL D’APPUI AU DEVELOPPEMENT INTEGRE DE
L’ELEVAGE AU SENEGAL-PHASE 1 (PNDIES-P1)
Publication autorisée

SENEGAL
CONTRE-VALEURS MONÉTAIRES
Taux de change effectif [Octobre 2022]

Unité monétaire[1] Équivalent


1 unité de compte 861,252 XOF
1 unité de compte 1,31 Euro

1 Euros 655.96 XOF

EXERCICE
01-01-2022 – 31-12-2022

POIDS ET MESURES
1 tonne métrique 2 204,62 livres (lbs)

1 Kilogramme (kg) 2,20462 lb

1 mètre (m) 3.28 Pieds (pi)

1 millimètre (mm) 0,03937 pouce (« )

1 kilomètre (km) 0,62 mille

1 Hectare (ha) 2.471 Acres

i
ABRÉVIATION ET ACRONYMES

ACA Analyse Coûts-Avantages


ADF Fonds Africain de Développement
BAD Banque Africaine de Développement
BADEA Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique
BID Banque Islamique de Développement
BOAD Banque Ouest-Africaine de Développement
CCPTF Comité de Concertation des Partenaires Techniques et Financiers
CIMEL Centres d'Impulsion et de Modernisation de L'élevage
CNAG Commission Nationale d'Amélioration Génétique
COPIL Comité de Pilotage
CPCSP Cellule de Planification, de Coordination et de Suivi des Programmes
CPM Cellule de Passation des Marchés
CRFA Evaluation de La Résilience et de la Fragilité des Pays
DCFE Direction de la Coopération et des Financements Extérieurs
DSP Délégation de Service Public
DSP Document de Stratégie Pays
EIES Evaluation de L’impact Environnemental et Social
EIRR Taux de Rendement Interne Economique
ESCON Note de Conformité Environnementale et Sociale
ESIA Etudes d'impact Environnemental et Social
ESMP/PGES Plans de Gestion Environnementale et Sociale
ESMS Système de Gestion Environnemental et Social
FAO L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et L’agriculture
FIDA Fonds International de Développement Agricole
FIRR Financial Internal Rate of Return
GES Gaz à Effet de Serre
GMS Gender Marker System (Système de marqueur genre)
IDH Indice de Développement Humain
ILRI Institut International de Recherche sur L’élevage
IRM Mécanisme de Recours Indépendant
LC Monnaie locale
LPSDE La Lettre de Politique Sectorielle de Développement de L’élevage
MEFP Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan
MEPA Ministère de l’Elevage et des Productions Animales
NCP Note Conceptuelle du Projet
ODD Objectifs de Développement Durable
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
PADAER Programme d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural
PAFA-E Projet d’Appui aux Filières Agricoles-Extension
PAP Plan d’Action Prioritaire
Développement des Compétences et de l’Entreprenariat des Jeunes dans les
PDCEJ
secteurs porteurs
PIB Produit Intérieur Brut

ii
PIU Unité de Mise en Œuvre du Projet
PNDE Plan National de Développement de L’élevage
Programme National de Développement Intégré de l’Elevage au Sénégal-
PNDIES-P1
Phase 1
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
Programme de Renforcement de la résilience pour la sécurité alimentaire et
P2RS
nutritionnelle au Sahel
PRAPS Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel
PROGEBE Projet Régional de Gestion Durable du Bétail Endémique
PROVALE-
Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaines de valeur
CV
PSE Plan Sénégal Emergent
PTF Les Partenaires Techniques et Financiers
PZTA Projets de zones de transformation agroindustrielle
RAP Rapport d’Achèvement du Projet
REP Rapport d’Evaluation de Projet
SNSE Système National de Surveillance Epidémiologique
TAAT Technologies pour la Transformation de l'Agriculture en Afrique
TdC Théorie du Changement
UC Unité de Compte
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UGP Unité de de Gestion du Projet
USAID Agence des Etats-Unis Pour le Développement International
VAN Valeur Actualisée Nette

iii
FICHE D’INFORMATION SUR LE PROJET

RENSEIGNEMENTS SUR LE CLIENT


Nom du Projet : PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE L’ELEVAGE AU
SENEGAL-PHASE 1 (PNDIES-P1)
Secteur (s) : Elevage
Emprunteur : Sénégal
Instrument (s) du projet : Prêt BAD
Agence de mise en œuvre : Ministère de l’Elevage et des Productions Animales (MEPA)

COUNTRY AND STRATEGIC CONTEXT


Période du document de [2021 – 2025]
stratégie par pays :
Priorités du document de Priorité 2 : Accroissement de la résilience de l’économie à travers la transformation agricole
stratégie par pays appuyées par et le développement industriel
le projet :
Programme gouvernemental Plan Sénégal Emergent (PSE 2014 – 2023) et le Plan d'Actions Prioritaires Ajusté et
(DSRP, NPD ou équivalent) : Accéléré du PSE (PAP 2A-PSE 2021-2023). D'un point de vue opérationnel, le PNDIES est
aligné sur la Loi d’Orientation Agro-sylvo-pastorale (LOASP), Lettre de Politique de
Développement de l’Elevage 2017-2021 et le Plan national de développement de l'élevage
(PNDE).
Classification du projet: [Domaine(s) prioritaire(s) élevé(s) et sous-thèmes pertinents]
 Nourrir l’Afrique avec comme sous thèmes : (i) Eliminer la faim et la
malnutrition ; (ii) Devenir un exportateur net de produits alimentaires ; (iii)
S’élever dans les chaînes de valeurs agricoles clés.
 Industrialiser l’Afrique avec comme sous-thèmes : (i) Faire croître et diversifier
l’économie de l’Afrique ; (ii) Améliorer le climat des affaires.
Améliorer les conditions de vie des populations avec comme sous thèmes : (i) Réduire la
pauvreté et les inégalités ; (ii) Fournir des emplois aux jeunes et réduire le chômage.
ODD :
 ODD 1 (Eliminer la pauvreté)
 ODD 2 (Eliminer la faim)
 ODD 3 (Bonne santé et bien-être)
 ODD 5 (Egalité entre les sexes)
 ODD 8 (Croissance économique soutenue durable, le plein emploi productif et un
travail décent pour tous)
 ODD 13 (Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques)
Priorités de sélectivité :
 Fragilité politique, sociale et économique
 Travail décent et amélioration du revenu pour tous
 Egalité entre les sexes
Performance du pays et 4,5 1er Quintile
évaluation institutionnelle :
Projets à risque dans le 0% (31/10/2022)
portefeuille de pays :

iv
CATÉGORISATION DES PROJETS
Catégorisation des risques Catégorie 2 / [11 juin 2022]
environnementaux et sociaux
Le projet implique-t-il une Non
réinstallation involontaire ?
Catégorisation des mesures de Catégorie 2
protection du climat :
Évaluation du prisme de fragilité Oui
et de résilience:
Catégorisation du système de Catégorie 2
marqueurs de genre :

INFORMATIONS CLÉS SUR LE FINANCEMENT DE LA BAD

Type de prêt Prêt à Flexibilité Totale


Eligibilité 1. Les Pays membres régionaux (PMRs) des catégories «Pays Mixtes »
et « Pays BAD » et les entités du secteur public bénéficiant de leurs
garanties souveraines.
2. En vertu de l’amendement en 2014 de la Politique de crédit de la
Banque, les pays FAD accédant aux ressources de la BAD au ‘Cas par
cas’ utiliseront également le Prêt à Flexibilité Totale.
Monnaie du prêt USD, EUR, ZAR, JPY ou toute autre monnaie approuvée par la Banque
Maturité Jusqu’à 25 ans, différé inclus
Différé d’amortissement Jusqu’à 8 ans
Echéance Moyenne du Fonction de la maturité, du différé et du profil d’amortissement
Prêt* Jusqu’à 17 ans
Remboursements Versements semestriels égaux et consécutifs à l’issue du différé ou si besoin
profil adapté
Date de paiement Les 1er ou 15 du mois sauf le 1er Janvier
Taux d’Intérêt Taux de Base + Marge sur coût d’emprunt + Marge de prêt + Prime de
Maturité
Ce Taux d’Intérêt doit être supérieur ou égal à zéro.
Taux de Base Taux de Base Flottant :
- Pour l’USD : SOFR au jour le jour composé,
- Pour le JPY : TONA au jour le jour composé,
- Pour l’EUR : EURIBOR 6 mois révisé chaque 1er Février et 1er Août;
- Pour le ZAR : JIBAR 3 mois révisé chaque 1er Février, 1er Mai, 1er
Août et 1er Novembre
Une option gratuite pour fixer le Taux de Base est offerte
Marge sur coût Marge sur coût d’emprunt de la Banque par devise de prêt, révisée les 1er
d’emprunt janvier et 1er juillet et appliquée les 1er Février et 1er Août
Marge de prêt 80 points de base (0.8%) depuis le 1er septembre 2016.
Prime de maturité A déterminer:
 0% si l’échéance moyenne pondérée ≤ 12,75 ans
 0,10% si 12.75 < l’échéance moyenne pondérée ≤ 15 ans
 0,20% si 15 < l’échéance moyenne pondérée ≤ 17 ans
Commission d’ouverture 0,25% du montant du prêt payable au plus tard 60 jours à partir de la date
d’entrée en vigueur et avant tout décaissement.
L’emprunteur peut opter pour payer la commission d’ouverture à partir des
ressources du prêt.

v
A partir de l’entrée en vigueur du prêt, la commission d’ouverture est dû et
payable même si le prêt est annulé.
Commission 0,25% par an du montant non décaissé. Elle commence à courir 60 jours à
d’engagement partir de la date de signature de l’accord de prêt et est payable aux dates de
paiement convenues (y compris durant le différé d’amortissement et avant
décaissement). La commission cesse de courir après décaissement complet ou
annulation complète du prêt.
Option de conversion du Outre l’option gratuite de fixer le Taux de Base, la possibilité est offerte à
Taux de Base** l’emprunteur de revenir au taux de base flottant ou de refixer sur tout ou partie
du montant décaissé de son prêt (des frais de transaction sont payables).
Option de Plafond (cap) La possibilité est offerte à l’emprunteur de mettre un Plafond ou un Tunnel
ou de Tunnel (collar) sur (combinaison d’un plafond et d’un plancher) sur le Taux de Base pour tout ou
le Taux de Base** partie du montant décaissé de son prêt (des frais de transaction sont payables)
Option de conversion de Les emprunteurs peuvent changer la monnaie de prêt pour la totalité ou une
la monnaie du prêt (Non partie des montants non décaissés et/ou décaissés du prêt pendant la durée du
disponible pour AGTF) prêt. La nouvelle monnaie de prêt s’appliquera pour le reste/l’intégralité de
** l’échéance du prêt ou pour une durée plus courte choisie par l’emprunteur
après approbation d’une telle demande par la Banque (des frais de transaction
sont payables)
Coût de dénouement des Les coûts encourus par la Banque en cas d’ajustement ou de
conversions dénouement/résiliation anticipée des conversions sont supportés par
l’emprunteur.

Montant (en millions)


Source Instrument de financement
EUR [XOF]
Banque africaine de développement 39,30 25,779.23 Prêt BAD
Contribution de contrepartie du Gouvernement – Voir Lettre d’engagement du
39.00 25 582,44
gouvernement : Gouvernement reçue le 30 Novembre 2022
Co-financier 1: Global Climate Co-financement
0,30 196.79
Adaptation
Coût total du projet : 78,60 51,558.46

OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT ET COMPOSANTES


Objectif de développement du L’objectif sectoriel du PNDIES-P1 est d’accroitre durablement la compétitivité et les
projet : opportunités d’emplois des jeunes et femmes dans les chaînes de valeur animale
Composante A : Productivité et productions animales (48,99 millions d’EUR)
Composante B : Transformation, mise en marché des produits animaux et
Composantes du projet professionnalisation des acteurs (20,88 millions d’EUR)
Composante C: Coordination et gestion du Projet (8,73 millions d’EUR)

vi
CALENDRIER DE TRAITEMENT DU PROJET À L’APPROBATION DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
Approbation NCP : 16 août 2022
Mission d’évaluation : 26 septembre 2022 – 7 octobre 2022
Présentation prévue au conseil 15 décembre 2022
d’administration
Entrée en vigueur Janvier 2023
Période de mise en œuvre du
1er février 2023 - 31 janvier 2028
projet::
Revue à mi-parcours prévue : Octobre 2025
Date de clôture du projet : 31 janvier 2028

vii
TABLE DES MATIERES
1 CONTEXTE STRATÉGIQUE................................................................................................... 1
A. CONTEXTE, STRATEGIE ET OBJECTIFS DU PAYS .................................................................................1
B. CONTEXTE SECTORIEL ET INSTITUTIONNEL ......................................................................................2
C. JUSTIFICATION DE LA PARTICIPATION DE LA BANQUE ......................................................................3
D. COORDINATION DES PARTENAIRES DE DEVELOPPEMENT ..................................................................3

2 DESCRIPTION DU PROJET .................................................................................................... 4


A. OBJECTIF DE DEVELOPPEMENT AU PROJET .......................................................................................4
B. THEORIE DU CHANGEMENT.................................................................................................................4
C. COMPOSANTES DU PROJET ..................................................................................................................4
D. COUT DU PROJET ET MODALITES DE FINANCEMENT ..........................................................................6
E. BENEFICIAIRES DE LA ZONE CIBLE ET DE LA POPULATION DU PROJET ET AUTRES INTERVENANTS 9
F. EXPERIENCE DU GROUPE DE LA BANQUE ET LEÇONS REFLETEES DANS LA CONCEPTION .............10

3 FAISABILITÉ DU PROJET ....................................................................................................10


A. ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE ..........................................................................................10
B. SAUVEGARDES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES .......................................................................12
C. AUTRES PRIORITES TRANSVERSALES................................................................................................15

4 MISE EN OEUVRE .................................................................................................................17


A. ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET DE MISE EN ŒUVRE ............................................................17
B. ACQUISITIONS ...................................................................................................................................18
C. GESTION FINANCIERE, DECAISSEMENT ET VERIFICATION ...............................................................19
D. SUIVI ET EVALUATION .......................................................................................................................20
E. GOUVERNANCE ..................................................................................................................................20
F. DURABILITE .......................................................................................................................................21
G. GESTION DES RISQUES .......................................................................................................................21
H. RENFORCEMENT DES CONNAISSANCES .............................................................................................21

5 INSTRUMENTS JURIDIQUES ET AUTORITÉ ...................................................................22


A. INSTRUMENT JURIDIQUE ...................................................................................................................22
B. CONDITIONS ASSOCIEES A L’INTERVENTION DE LA BANQUE ..........................................................22
C. CONFORMITE AUX POLITIQUES DE LA BANQUE ...............................................................................23

6 RECOMMANDATION ...........................................................................................................23
7 CADRE DE RÉSULTATS.......................................................................................................24
8 NOTE DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (ESCON)...................27

8
1 CONTEXTE STRATÉGIQUE

A. Contexte, stratégie et objectifs du pays


1. En 2021, l’économie du Sénégal a amorcé sa reprise, en partie grâce au Plan d’actions
prioritaires ajusté et accéléré, avec une croissance de 6,1 % contre 1,3 % en 2020. Cette dernière
a été tirée par la reprise du secteur extractif, de la construction et de l’activité commerciale liée
à une forte demande, ainsi que des services de transport. Elle s’est ralentie dans l’agriculture avec
une croissance de 4,6 % en 2021, après une hausse fulgurante de 23,4 % en 2020. Avec les effets
de l’invasion de l’Ukraine par la Russie1, la reprise devrait se ralentir en 2022 pour atteindre 4,6
% et s’accélérer en 2023 pour atteindre 8,2 %, grâce aux investissements publics et privés et à
l’exploitation du pétrole et du gaz prévus en 2023. Selon le rapport 2022 sur l’Indice de
développement humain (IDH), publié par le PNUD, le Sénégal est classé à la 170ème place sur
les 190 pays cités avec un IDH de 0,511. Le Sénégal chute de deux (2) places par rapport au
classement précédent. Au niveau de la gouvernance, le dernier rapport (2021) de la Fondation
Mo Ibrahim a classé le Sénégal dans le Top 10 des meilleures performances avec la première
place des pays de l’UEMOA et la troisième place des pays de la CEDEAO.
2. En 2014, le Sénégal s’est doté du Plan Sénégal Émergent (PSE), une stratégie décennale sur
la période 2014-2023, adossée à une vision, celle d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035. Le
PSE se décline à travers trois axes stratégiques en parfaite cohérence avec les 17 Objectifs de
développement durable (ODD)2. Le PSE est porté par un Plan d’Action Prioritaire (PAP), lui-
même scindé en deux phases3. Le Programme National de Développement Intégré de l’Elevage
au Sénégal -Phase 1 (PNDIES-P1) contribue à l’Axe 1 du PSE qui vise à amplifier la dynamique
de croissance forte en cours en s’appuyant sur l’accélération du processus de transformation
structurelle de l’économie, le renforcement des moteurs actuels de la croissance ainsi que le
développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à
fortes capacités d’exportation mais aussi d’attraction des investissements privés.
3. Le Document de Stratégie Pays (DSP) pour la période 2021-2025 du Sénégal repose sur les
domaines prioritaires suivants : (1) Renforcement des infrastructures pour soutenir la
compétitivité et l’intégration régionale et (2) Accroissement de la résilience de l’économie à
travers la transformation agricole et le développement industriel. Le Programme National
d’Appui au Développement Intégré de l’Elevage - Phase 1 (PNDIES-P1)4 est aligné sur le
domaine prioritaire 2 du DSP.
4. Le projet s'inscrit dans la stratégie décennale de la Banque (2013-2022) et participe à l’atteinte
de 3 de ses 5 priorités stratégiques, à savoir Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique et
Améliorer la qualité de vie des populations africaines. En outre, il s’inscrit pleinement dans le
cadre (i) de la stratégie de la Banque pour la transformation de l’agriculture en Afrique (2016-
2025), (ii) du plan d’action multisectoriel pour la nutrition (2016-2025), et (iii) de la Stratégie
d’emplois des jeunes en Afrique. Le projet s’aligne aussi sur la stratégie de la Banque en matière

1
Libellé convenu lors des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement 2022 au Ghana - L'Algérie, la Chine, l'Égypte
et l'Afrique du Sud ont émis une réserve et proposé « Conflit Russie-Ukraine ».
2
L’axe 1 : « Transformation structurelle de l’économie et croissance », qui cadre parfaitement avec 5 ODD (ODD 1 ; ODD 2; ODD 7;
ODD 8; ODD 9), vise la création durable de riches et l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes ; - L’axe 2 : « Capital humain,
Protection sociale et Développement durable », qui regroupe 9 ODD (ODD 3; ODD 4; ODD 5; ODD 6; ODD 11; ODD 12; ODD 13; ODD
14; ODD 15), doit permettre d’améliorer considérablement l’offre et la demande de services sociaux et la couverture sociale ; et - L’Axe
3 : « Gouvernance, Institutions, Paix et Sécurité », qui est régi par 3 ODD (ODD 10; ODD 16; ODD 17), répond aux exigences de bonne
gouvernance, de développement local, de promotion de la paix, de sécurité et d’intégration africaine

3
La phase 1 (2014-2018) a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants dans l’ensemble des secteurs et la phase 2 (2019-2023), qui
se plaçait comme une continuité mais avec une implication plus forte du secteur privé, a été revue et adaptée aux nouvelles priorités
nées de la crise sanitaire mondiale.
4
La Phase 1 du PNDIES est appelé projet dans le document

1
de genre couvrant la période 2021-2025 en ses piliers I et II relatifs à l’accès des femmes aux
crédits et aux marchés ainsi qu’à l’amélioration de l’employabilité des femmes et des jeunes. Le
PNDIES-P1 est également en cohérence avec les piliers I et II du nouveau cadre stratégique de
la Banque sur le changement climatique (2021-2030) relatifs à la promotion d’un développement
climato-résilient et bas-carbone. Le PNDIES-P1 est aligné sur la Stratégie du groupe de la
Banque pour remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique (2022 – 2026),
notamment les trois priorités de la stratégie, à savoir (i) Renforcer les capacités institutionnelles,
(ii) Construire des sociétés résilientes, et (iii) Catalyser les investissements privés.

B. Contexte sectoriel et institutionnel


5. Avec une valeur du cheptel sur pied estimée à 847,48 milliards de francs CFA, l’élevage
constitue un maillon essentiel de l'économie sénégalaise. En effet, le secteur contribue à hauteur
de 21,0% et de 3,4% respectivement à la valeur ajoutée du secteur primaire et au PIB (ANSD,
2021). Au Sénégal, l’activité d’élevage est pratiquée par près d’un tiers des ménages sénégalais,
soit 550 000 ménages auxquels elle offre de grandes opportunités en termes de revenus,
d’emplois et de renforcement de leur résilience face aux différents chocs et crises ((LPSDE,
2022)5. En cela, le secteur de l’élevage contribue à la couverture des besoins en protéines et
autres nutriments d’origine animale, mais également aux dépenses liées notamment à la santé, à
l’éducation et autres besoins domestiques. Enfin, selon les données disponibles (LPSDE, 2022),
la consommation nationale de viande par habitant est estimée à 18 kg contre une moyenne
mondiale de 42,9 kg alors que pour le lait, la consommation nationale par habitant est de 42 l en
2020 contre 90 l par habitant selon les recommandations de la FAO. Pour le lait, cette
consommation reste fortement tributaire des importations qui ont représenté en 2020, 62% des
produits laitiers consommés au Sénégal. Pour la viande, l’essentiel des importations est composé
d’animaux sur pied provenant des pays de la sous-région (Mali, Mauritanie, Niger, Burkina)
notamment lors d’évènement comme la Tabaski (MEPA, 2021).
6. Toutefois, le secteur de l’élevage fait face à des difficultés d’ordre structurel qui interagissent
et contribuent à la faiblesse de ses performances. Il s’agit entre autres : d’une faible productivité
et d’un manque de compétitivité des élevages, des difficultés liées à la collecte, à la
transformation, à la conservation et à la commercialisation des produits animaux, d’un accès
limité des acteurs aux financements, d’une faible structuration et capacité des organisations
professionnelles ainsi que du faible niveau de technicité des acteurs et de l’intégration du genre.
7. Afin d’apporter des réponses appropriées aux enjeux et défis majeurs de développement du
secteur, le pays s’est doté d’un référentiel stratégique « le Plan National de Développement de
l’Elevage » (PNDE) adopté en 2013 et qui a fait l’objet d’une actualisation en 2016, en vue d’une
meilleure articulation avec le PSE. Le PNDE a pour vision de « faire de l’élevage un secteur
performant, capable de satisfaire la demande nationale en produits animaux et d’assurer la
promotion socio- économique de ses acteurs ». En dépit des efforts du Gouvernement pour
augmenter les investissements publics et faciliter l’accès des acteurs aux financements, le secteur
continue de souffrir de l’absence d’un cadre opérationnel du PNDE et d’un plan directeur
d’investissement de l’élevage. Le PNDIES-P1 se décline comme un programme d’une durée de
10 ans en deux phases d’une durée de 5 années chacune.
8. Le PNDIES-P1 viendra en synergie des autres interventions en cours de mise en œuvre par la
Banque (Zones de transformation Agro-industrielles PZTA/Agropoles, PROVALE CV, PASA-
LMK) et les partenaires techniques et financiers dans le secteur incluant la Banque Mondiale
(Projet PRAPS), la BID (Projet PDEPS-SN) et le FIDA (Projet PADAER 2). De manière
spécifique, le projet identifiera et mettra en œuvre les synergies nécessaires avec les projets des
zones de transformation agroindustrielles particulièrement le PZTA-Nord dans lequel la filière

5
Lettre de Politique Sectorielle de Développement de l’Elevage, 2022

2
élevage sera retenue comme prioritaire. En effet, les interventions du projet dans la zone
nord/pastorale permettront l’amélioration de la production et de la productivité du cheptel pour
un meilleur approvisionnement en quantité et qualité (viande et lait) des futures unités
industrielles.
9. Plusieurs réformes, en cours ou en perspective, peuvent induire une plus grande efficacité dans
la mise en œuvre du PNDIES-P1. Il s’agit notamment de la Lettre de Politique sectorielle de
Développement de l’Elevage (LPSDEL 2022-2026), du Code pastoral, du Code de la Santé
animale et de la Santé publique vétérinaire, des réformes sur la fiscalité du lait et la structuration
des filières animales.

C. Justification de la participation de la Banque


10. Pour le secteur rural/agricole, la Banque est un partenaire majeur pour le Sénégal dans le
développement des infrastructures de production, de transformation et de commercialisation afin
de promouvoir un capital productif, d’accroître la sécurité alimentaire et de favoriser l’émergence
de pôles de production et de zones de transformation agricole. Ainsi, Le PNDIES-P1 viendra
compléter le dispositif de l’intervention de la Banque au Sénégal dans l’agriculture et l’élevage,
prenant en compte les résultats satisfaisants enregistrés par les projets P2RS, PASA LouMaKaf
et PROVALE-CV, particulièrement leur volet élevage. Le projet consolidera les résultats déjà
obtenus et capitalisera les leçons et enseignements tirés (voir paragraphe 21 ci-après pour plus
de détails). Le PNDIES-P1 viendra également en complément aux Projets de zones de
transformation agroindustrielle –(PZTA/agropoles) Sud et Centre en cours d’implémentation et
le Nord prévue en 2023 au Sénégal.
11. La conception du PNDIES-P1 tire également profit des résultats et leçons de l’expérience de
la Banque dans la Sous-Région, obtenus à partir de modes opératoires efficients, du ciblage
d’activités prioritaires à fort impact selon l’approche « Chaines de valeurs » et de l’intégration
des technologies du Programme de Technologies pour la Transformation de l'Agriculture en
Afrique (TAAT) qui contribuent de manière significative à augmenter la productivité et la
production agricoles par la diffusion de technologies climato-résiliente, à bas carbone et
respectueuses de l’environnement.

D. Coordination des partenaires de développement


12. L’aide au développement est coordonnée par le gouvernement du Sénégal, à travers la
Direction de la coopération et des financements extérieurs (DCFE) du Ministère de l’Économie,
du plan et de la Coopération (MEPC). La coordination est assurée par le Comité de concertation
des partenaires au développement à travers 03 niveaux de concertation : le G50, le G15 et 20
groupes thématiques. Le groupe thématique de développement rural et sécurité alimentaire est
présidé par la Coopération italienne et le FIDA. La Banque, à travers son bureau national COSN
est vice-président du G15 et membre actif du G50 et des groupes thématiques. Les projets clés
en cours d’exécution qui disposent d’un volet de renforcement des infrastructures rurales,
d’appui aux chaines de valeur agricole et de promotion de l’emploi, avec lesquels le PNDIES-
P1 devra développer des synergies sont notamment: le Projet de valorisation des eaux pour le
développement des chaines de valeur (PROVALE-CV/BAD), le Projet d’Appui au
Développement des Compétences et de l’Entreprenariat des Jeunes dans les secteurs porteurs
(PDCEJ- BAD), le Projet d’Appui aux Filières Agricoles-Extension (PAFA-E- FIDA), le
Programme d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural (PADAER-FIDA),
le Projet de Diversification agricole dans le Bassin arachidier (BM) et le Projet Régional d’Appui
au Pastoralisme au Sahel (PRAPS/BM) . Lors des étapes d’identification, de préparation et
d’évaluation, le PNDIES-P1 a été présenté aux PTF et des pistes de collaboration et de synergie

3
ont été identifiées et discutées. La BID et la BOAD ont montré leur intérêt à financer le PNDIES-
P1 et des contacts sont en cours avec le Gouvernement pour matérialiser cette collaboration.

2 DESCRIPTION DU PROJET

A. Objectif de développement au projet


13. L’objectif sectoriel du PNDIES-P1 est d’accroitre durablement la compétitivité et les
opportunités d’emplois des jeunes et femmes dans les chaînes de valeur animale. Cet objectif se
décline en 3 objectifs spécifiques : (i) Accroître durablement la productivité et les productions
animales ; (ii) Améliorer la transformation et la mise en marché des produits animaux ; et (iii)
Améliorer la professionnalisation des acteurs.
14. Les principaux bénéficiaires de la mise en œuvre du projet sont (i) les éleveur(se)s des cinq
filières : bovine, ovine, avicole, porcine et apicole, (ii) les chevillard(e)s, (iii) les organisations
professionnelles d’élevage et apicole, (iv) les PME/PMI dans le secteur de l’élevage et de
l’apiculture, de la transformation, et de la distribution, avec un focus sur celles appartenant et
gérées par les femmes ainsi que les jeunes (femmes et hommes), (v) et les services publics en
charge de l’élevage.

B. Théorie du changement
15. Au Sénégal, les principales contraintes qui limitent la valorisation du potentiel socio-
économique important du secteur de l’élevage incluent: (i) la faible productivité des systèmes
d’élevage, (ii) la persistance des maladies animales, (iii) la faible organisation et la faible capacité
technico-commerciale des acteurs des chaînes de valeur animales (iv) l’insuffisance et la vétusté
des infrastructures de production et de transformation des produits animaux ainsi que le non-
respect de standard de qualité sanitaire, (v) la faible implication des jeunes et des femmes dans
les chaînes de valeur, (vi) un secteur privé dynamique, mais freiné par les difficultés d’accès aux
crédits. Ces contraintes ont pour conséquences une insuffisance de la couverture de la demande
nationale en protéines animales et une faible valorisation des produits animaux. La stratégie
d’intervention du PNDIES-P1 repose sur l’augmentation de la productivité numérique
(quantitative) et pondérale des troupeaux qui va se traduire sur des niveaux de production plus
élevés qui vont renforcer les chaînes de valeur ciblées y compris la transformation et l’accès aux
marchés des produits animaux. Cet objectif sera atteint par la réduction des pertes en productivité
et en compétitivité, par l’amélioration du disponible fourrager dans les zones pastorales et
agropastorales, et la sécurisation du capital animal à travers un programme soutenu de
vaccination contre les maladies prioritaires. Le programme d’intensification des filières animales
envisagé par le PNDIES va aussi reposer sur une meilleure organisation et professionnalisation
des acteurs, la mise en place et l’adoption de nouveaux paquets technologiques (amélioration
génétique, alimentation et santé animale), et la mise en place d’un programme de crédit pour
financer les acteurs notamment les nombreux jeunes et les femmes en quête d’emplois dans leurs
entreprises individuelles performantes et viables. Les innovations technologiques bénéficieront
de l’assistance technique de l’ILRI et de la FAO.

C. Composantes du projet
16. Le PNDIES-P1 est articulé autour des trois composantes suivantes : (i) Productivité et
productions animales ; (ii) Transformation, mise en marché des produits animaux et
professionnalisation des acteurs ; et (iii) Coordination et gestion du projet. Les composantes sont
déclinées en sous composantes et activités dans le tableau suivant :

4
Tableau des composantes, sous-composantes et activités

Composante Description
A1/ santé animale et santé publique vétérinaire: Il s’agira d’activités incluant : (i) appui
à la prophylaxie sanitaire et médicale : conduire 5 campagnes de de vaccination contre
les maladies animales prioritaires, (ii) développement d’un vaccin bivalent contre la
maladie de Newcastle et la Variole aviaire, (iii) renforcement du Système National de
Surveillance Epidémiologique (SNSE) par la réalisation d’enquêtes sérologiques, (iv)
réhabilitation et l’équipement de 6 laboratoires régionaux et la formation de 30 agents
du SNSE et 75 agents sur les contrôles des denrées alimentaires d’origines animales,
(v) l’amélioration du contrôle d’hygiène et de salubrité, (vi) élaboration d’un plan
stratégique des services vétérinaires pour renforcer le cadre législatif et réglementaire
sur la santé animale et la santé publique vétérinaire.
A2/ Sécurité alimentaire du cheptel : Le PNDIES-P1 va accroître la disponibilité de
biomasse végétale de qualité à travers : (i) accompagnement de de 10 producteurs de
semences fourragères certifiées, (ii) mise en place de 100 ha de production de fourrages
(entreprenariat fourrager) et d’une ferme de production fourragère de 50 ha pour
l’incubation des jeunes et des femmes, (iii) formation de 100 producteurs de semence
fourragère, (iv) mise en place d’une organisation des acteurs de la chaine de valeur
fourrage et aliments de bétail et de volaille, (v) mise en place de vingt (20) unités de
densification et de compaction de fourrages opérées par les jeunes et les femmes, (vi)
formation de 200 jeunes agriculteurs et de 200 femmes sur la fabrication de blocs multi-
nutriments, de blocs minéraux à partir des produits locaux, (vii) construction de vingt
(20) unités de fabrique d’aliments de bétail et de volaille et (viii) mise en place d’une
ligne de crédit au profit des entrepreneurs et des distributeurs fourragers.
A3/ Amélioration génétique du cheptel: Les activités seront structurées autour du : (i)
Composante A renforcement du CNAG, (ii) conception et la mise en œuvre d’un programme national
Productivité et de croisement de bovins laitiers ; (iii) acquisition d’un noyau de bovins reproducteurs;
productions (iv) élaboration de lignes directrices pour la production continue de bétail croisés (F1
animales et autres) ainsi que la formation et l’équipement de 100 inséminateurs;(v) organisation,
(48,48 millions formation et renforcement des capacités de 100 producteurs commerciaux de F1s; (vi)
EUR soit 61,74%) importation de 5000 génisses gestantes à haut potentiel laitier ; (vii) acquisition et la
diffusion de 3 000 béliers reproducteurs. (vii) ligne de crédit sera mise à la disposition
des acteurs de cette sous-composante.
A4/ Promotion de modèles novateurs de production: il s’agira principalement de : (i)
promouvoir la mise en place de 30 mini-fermes laitières dotées d’un biodigesteur ainsi
que de 12 plateformes modernes d’embouche bovine ; (ii) mettre en place une ligne de
crédit pour appuyer l’embouche ovine, l’ élevage ovin naisseur, l’élevage laitier et
porcin ; (iii) développer l’aviculture familiale améliorée via notamment la vaccination
et la promotion de systèmes de production semi-intensifs ; (iv) promouvoir
l’intensification de l’élevage bovin et des petits ruminants dans les systèmes agro-
pastoraux ; (v) mettre en place les ateliers d’embouche des bovins dans les systèmes
agro-pastoraux et dans les zones péri-urbaines ; (vi) redynamiser le Ranch de Dolly par
la mise en place d’ateliers d’engraissement de bovins, de noyaux de reproduction et
d’embouche ovine ; et (vii) mettre en place des infrastructures et (viii) faciliter l'accès
aux intrants et aux services vétérinaires et d'amélioration génétique au profit de 500
producteurs.
A5. A5/ Renforcement des capacités du MEPA : le projet appuiera : (i) la
redynamisation du Ranch Dolly, (ii) le renforcement des CIMEL de Makhana, Mbao
et Niakhar ainsi que le Centre de formation des Techniciens de l'Elevage et des
Industries animales, (iii)la construction de 25 postes vétérinaires, la réhabilitation de 5
postes vétérinaires et 4 services départementaux de l’élevage. En outre, le projet
appuiera l’élaboration d’une stratégie d’identification du cheptel et son expérimentation
dans le cadre d’une phase pilote. Par ailleurs, les besoins de renforcement des capacités
d’intervention des services techniques du MEPA et la production d’une information

5
statistique fiable et le renforcement de la réglementation liée aux produits animaux
seront appuyés.

B1/Mise en place d’infrastructures et équipements d’appui à la conservation, à la


transformation et à la commercialisation sont développés capacités :; (i) la
construction de 3 marchés à bétail; (ii) la construction et l’équipement de trois (03)
mini-unités d’abattage, déplumaison et de conditionnement de la volaille; (iii) la
construction et l’équipement de quatre (04) mielleries; (iv) la réhabilitation et la
construction de deux (02) centres apicoles équipés; (v) la construction et l’équipement
d’une unité de fabrication de ruches et d’autres matériels apicoles. Le système
d’information sur les marchés sera renforcé pour permettre d’établir le lien entre les
différents acteurs des chaînes de valeur.
B2/ Promotion de la valorisation des produits d'origine animale : (i) formation de 2
Composante B
500 transformateurs (boucheries, charcuteries, rôtisseries) sur la maitrise des normes
Transformation,
sanitaires requises et la production de produits différenciés, (ii) mise en relation 250
mise en marché des
chevillards formés avec les supermarchés, (iii) mise en place de lignes de crédit pour
produits animaux et
appuyer l’acquisition et l'amélioration des équipements de stockage et de distribution
professionnalisatio
des produits animaux et pour la production de produits carnés différenciés ; (iv)
n des acteurs
acquisition de 20 000 ruches améliorées au profit de producteurs ; ‘v) mise en place
(21,39 millions
d’une ligne de crédit pour supporter la commercialisation des produits de la ruche; (vi)
EUR soit 27,22%)
la promotion de l’entreprenariat basé sur la création de valeur ajoutée par la
transformation des produits laitiers à travers l’indentification des mini-laiteries et
renforcer leurs capacités dans l’amélioration de la collecte, la transformation, et le
conditionnement du lait. Un appui sera apporté à la mise en place de 150 points de
vente de lait.
B3/ Professionnalisation des acteurs des chaines de valeur animales : Il s’agira
principalement d’activités portant sur ; (i)la professionnalisation et le renforcement des
capacités techniques et organisationnelles des OPE, , (ii) renforcement des capacités
techniques des acteurs, (iii) la réhabilitation de centres de formation spécialisé en
élevage, (iv).mise en place des plateformes communales multi acteurs (PCMA) ; et (v)
amélioration le leadership féminin.
Composante C : Cette sous composante regroupera toutes les activités liées à la gestion, au suivi et à
Coordination et l’évaluation du projet (y compris la mise en œuvre et suivi des instruments de
gestion du projet sauvegardes environnementales, sociales et climatique, l’audit annuel de conformité
(8,73 millions EUR E&S, et le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes). Le système de suivi
soit 11,04%) comportera des indicateurs et cibles permettant de collecter des données désagrégées
par sexe et d’effectuer des analyses genre.

D. Coût du projet et modalités de financement


17. Le coût total du projet est estimé à 78,60 millions d’EUR (51,56 milliards de FCFA) hors
taxes et hors douanes. Ce financement inclut un prêt de la Banque africaine de développement
(BAD) de 39,30 millions d’EUR, la contribution du Global Center on Adaptation (GCA) de 0,30
million d’EUR et le reste, estimé à 39,00 millions d’EUR, constituera la contrepartie du
Gouvernement du Sénégal.
18. Ce coût comprend des provisions pour imprévus physiques et pour hausse des prix qui sont
estimés respectivement à 2 % et 5 %, en moyenne. L’estimation des imprévus financiers a été
faite sur la base des taux annuels actuels et projetés d’inflation de la monnaie locale et des devises
estimés respectivement en moyenne à 2% et 1.5% par an. Un récapitulatif du coût estimatif du
projet par composante et par compte de dépense est présenté aux tableaux 1, 2, 3 et 4, ci-dessous.

6
Tableau 1: Coût estimatif du projet par composantes
(En milliers de FCFA) (En milliers de EURO) % %
Dev CB
Local Foreign Total Local Foreign Total
A. PRODUCTIVITE ET
PRODUCTION ANIMALES
A1: Santé Animale et Santé 1,971,622.80 8,916,529.20 10,888,152.00 3,005.71 13,593.10 16,598.80 82 22
Publique Vétérinaire
A2: Sécurité Alimentaire du 184,941.00 747,999.00 932,940.00 281.94 1,140.31 1,422.25 80 2
Cheptel
A3: Amélioration Génétique 2,410,428.04 7,843,092.24 10,253,520.29 3,674.66 11,958.66 15,631.32 76 21
du Cheptel
A4: Promotion de Modèles de 916,522.50 3,261,227.50 4,177,750.00 1,397.22 4,971.69 6,368.91 78 8
Production Animale
A5: Renforcement de 915,450.00 3,442,550.00 4,358,000.00 1,395.59 5,248.11 6,643.70 79 9
Capacités du MEPA
Sous total 6,398,964.34 23,990,197.94 30,610,362.29 9,755.11 36,909.87 46,664.98 79 62
B. TRANSFORMATION ET MISE EN
MARCHE DES PRODUITS ANIMAUX

B1: Infrastructures et 364,800.00 1,186,200.00 1,551,000.00 556.13 1,808.34 2,364.47 76 3


équipements d’appui à la
conservation, à la
transformation et à la
commercialisation
B2: Promotion de la 312,750.00 1,772,250.00 2,085,000.00 476.78 2,701.77 3,178.55 85 4
Valorisation des Produits
d'Origine Animale
B3: Professionnalisation des 393,870.00 9,631,930.00 10,025,800.00 600.45 14,683.72 15,284.16 96 20
Acteurs des Chaines de
Valeur Animales
Sous total 1,071,420.00 12,590,380.00 13,661,800.00 1,633.36 19,193.82 20,314.82 92 27
C. COORDINATION ET
GESTION DU PROJET
C1: Véhicule, Equipements et 61,700.00 151,300.00 213,000.00 94.06 230.65 324.71 71 -
matériels divers
C2: Personnel 2,254,500.00 - 2,254,500.00 3,436.95 - 3,436.95 - 5
C3: Services 630,500.00 - 633,000.00 961.19 - 961.19 - 1
C4: Gestion du Projet 531,250.00 446,250.00 977,500.00 809.88 680.30 1,490.18 46 2
C5: Plan de Gestion 229,683.00 1,301,537.00 1,531,220.00 350.15 1,984.17 2,334.32 85 3
Environnemental et Social

Sous total 3,707,633.00 1,899,087.00 5,606,720.00 5,652.22 2,895.13 8,547.35 34 11


Total COUT DE BASE 11,178,017.34 38,364,775.94 49,542,793.29 17,040.70 58,486.46 75,527.16 77 100
Physical Contingencies 116,190.23 399,803.33 515,993.56 177.13 609.49 786.62 78 1
Price Contingencies 350,559.91 1,149,119.31 1,499,678.23 534.42 1,751.81 2,286.23 77 3
COUT TOTAL 11,542,122.74 40,016,337.89 51,558,465.07 17,752.25 60,847.76 78,600.00 78 104

Tableau 2: Sources de financement du projet (En milliers de FCFA et Euro)


(EURO) (FCFA)
Devise ML Total % Devise ML Total %
GOUVERNEMENT DU 28.41 10.59 39.00 49.6 18,637.94 6,649.49 25,587.43 49.6
SENEGAL
BANQUE AFRICAINE DE 32.18 7.11 39.30 50.0 21,108.47 4,665.68 25,774.15 50.0
DEVELOPPEMENT
CENTRE MONDIAL 0.26 0.05 0.30 0.4 167.29 29.60 196.89 0.4
D'ADAPTATION
Total 60.85 17.25 78.60 100.0 39,913.72 11,644.77 51,558.46 100.0

Tableau 3: Coût du projet par catégorie de dépenses


(En milliers de FCFA) (En milliers d’EURO) % % CB
Dev
Local Foreign Total Local Foreign Total

7
I. Investment Costs
A. TRAVAUX 3,879,120.00 9,051,280.00 12,930,400.00 5,913.52 13,798.52 19,712.18 70 26
B. BIENS 1,930,391.70 10,938,886.30 12,869,278.00 2,942.85 16,676.15 19,619.00 85 26
C. SERVICES
1. Formation 729,451.38 4,133,557.81 4,863,009.19 1,112.04 6,301.54 7,413.58 85 10
2. Assistance Technique 30,000.00 170,000.00 200,000.00 45.73 259.16 304.90 85 -
3. Etudes 291,611.27 1,652,463.84 1,944,075.10 444.56 2,519.15 2,963.71 85 4
4. Services Contractuels 923,943.00 5,235,677.00 6,159,620.00 1,408.54 7,981.70 9,390.24 85 12
5. Audit 21,000.00 119,000.00 140,000.00 32.01 181.41 213.43 85 -
Sous total 1,996,005.64 11,310,698.64 13,306,704.29 3,042.88 17,242.97 20,285.85 85 27
D. DIVERS - 7,063,911.00 7,063,911.00 - 10,768.81 10,768.81 100 14
Total Investment Costs 7,710,717.34 38,479,664.94 46,190,382.29 11,754.86 58,661.60 70,416.46 83 93
II. Coûts Recurrent
A. PERSONNEL 2,254,500.00 - 2,254,500.00 3,436.95 - 3,436.95 - 5
B. INDEMNITE DE 39,000.00 - 39,000.00 59.45 - 59.45 - -
DEPLACEMENT
C.
FONCTIONNEMENT,
MAINTENANCE &
REPARATION
1. Véhicule, Equip & 919,000.00 - 919,000.00 1,401.00 - 1,401.00 - 2
Bâtiments
Sous total 919,000.00 - 919,000.00 1,401.00 - 1,401.00 - 2
D. FRAIS GENERAUX 160,000.00 - 160,000.00 243.92 - 243.92 - -
Total Coûts Recurrents 3,372,500.00 - 3,372,500.00 5,141.32 - 5,141.32 - 7
Total COUT DE BASE 11,178,017.34 38,364,775.94 49,542,793.29 17,040.70 58,486.46 75,527.16 77 100
Physical Contingencies 116,190.23 399,803.33 509,673.56 177.13 609.49 786.62 77 1
Price Contingencies 350,559.91 1,149,118.31 1,499,678.23 534.42 1,751.81 2,286.22 77 3
Total PROJECT 11,644,767.49 39,913,697.58 51,558,465.07 17,752.25 60,847.76 78,600.00 78 104
COSTS

Tableau 4: Calendrier des dépenses du projet incluant les imprévus


Totaux incluant les contingences (En milliers d’Euro)
2023 2024 2025 2026 2027 Total
A. PRODUCTIVITE ET PRODUCTION
ANIMALES
A1: Santé Animale et Santé Publique Vétérinaire 2,834.02 6,376.54 4,507.77 1,882.77 1,781.60 17,382.70
A2: Securité Alimentaire du Cheptel 215.11 856.26 364.22 40.26 - 1,475.85
A3: Amélioration Génétique du Cheptel 1,511.10 4,449.03 4,300.86 3,528.96 2,301.66 16,091.60
A4: Promotion de Modèles de Production Animale 922.43 2,427.00 2,355.29 902.45 83.42 6,690.59
A5: Renforcement de Capacités du MEPA 2,856.95 2,538.87 1,406.06 32.93 49.07 6,883.88
Sous total 8,339.61 16,647.70 12,934.20 6,387.37 4,215.74 48,524.62
B. TRANSFORMATION ET MISE EN MARCHE
DES PRODUITS ANIMAUX
B1: Infrastructures et équipements d’appui à la 518.64 1,178.14 501.34 238.23 24.53 2,460.88
conservation, à la transformation et à la
commercialisation
B2: Promotion de la Valorisation des Produits 1,003.33 1,280.39 507.92 238.32 242.07 3,272.03
d'Origine Animale
B3: Professionnalisation des Acteurs des Chaines de 5,275.64 4,218.20 4,440.83 611.90 597.01 15,659.78
Valeur Animales
Subtotal 6,797.61 6,676.73 5,450.09 1,088.45 863.62 20,876.49
C. COORDINATION ET GESTION DU PROJET
C1: Véhicule, Equipements et matériels divers 289.64 10.67 10.67 10.67 10.67 332.32
C2: Personnel 687.39 687.39 687.39 687.39 687.39 3,436.95
C3: Services 192.24 192.24 192.24 192.24 192.24 961.19
C4: Gestion du Projet 352.12 230.99 232.56 306.62 399.35 1,521.65
C5: Plan de Gestion Environnemental et Social 501.27 470.15 477.56 485.08 492.73 2,426.77
Subtotal 2,022.65 1,591.44 1,600.42 1,682.00 1,786.19 8,682.70
Total PROJECT COSTS 17,159.87 25,041.76 20,112.69 9,287.91 6,997.79 78,600.00

Tableau 5: Coûts du projet par composante et par co-financier incluant les imprévus
GVT BAD GCA Total GVT BAD GCA Total
en en
FCFA Euro

8
A. PRODUCTIVITE ET PRODUCTION
ANIMALES
A1: Santé Animale et Santé Publique 1,063.36 10,339.00 - 11,402.36 1.62 15.76 - 17.38
Vétérinaire
A2: Securité Alimentaire du Cheptel 349.99 618.11 - 968.10 0.53 0.94 - 1.48
A3: Amélioration Génétique du Cheptel 3,406.13 7,487.93 - 10,894.06 5.19 11.42 - 16.61
A4: Promotion de Modèles de Production 1,527.49 2,664.38 196.89 4,388.76 2.33 4.06 0.30 6.69
Animale
A5: Renforcement de Capacités du MEPA 3,256.29 1,259.26 - 4,515.55 4.96 1.92 - 6.88
Sous total 9,603.25 22,638.68 196.89 32,168.82 14.47 34.10 0.30 49.04
B. TRANSFORMATION ET MISE EN
MARCHE DES PRODUITS ANIMAUX

B1: Infrastructures et équipements d’appui à 587.18 1,027.05 - 1,614.24 0.90 1.57 - 2.46
la conservation, à la transformation et à la
commercialisation

B2: Promotion de la Valorisation des Produits 1,988.46 157.87 - 2,146.32 3.03 0.24 - 3.27
d'Origine Animale
B3: Professionnalisation des Acteurs des 9,933.58 - - 9,933.58 15.66 - - 15.14
Chaines de Valeur Animales
Sous total 12,509.22 1,184.92 - 13,694.14 19.59 1.81 - 20.88
C. COORDINATION ET GESTION DU
PROJET
C1: Véhicule, Equipements et matériels divers 94.63 123.36 - 217.99 0.14 0.19 - 0.33
C2: Personnel 1061.91 1,192.59 - 2,254.50 1.27 1.82 - 3.44
C3: Services 630.50 - - 633.00 0.96 - - 0.96
C4: Gestion du Projet 743.34 251.30 - 1000.64 1.14 0.38 - 1.53
C5: Plan de Gestion Environnemental et 938.58 653.29 - 1,591.87 1.43 1.00 - 2.43
Social
Sous total 3,474.96 2,220.55 - 5,695.50 4.94 3.39 - 8.68
Total PROJECT COSTS 25,587.43 25,774.94 196.89 51,558.46 39.00 39.30 0.30 78.60

E. Bénéficiaires de la zone cible et de la population du projet et autres


intervenants
19. Les zones d’intervention du projet sont les régions de : Diourbel, Louga, Kaolack, Kolda,
Dakar, Thiès, Fatick, Kaffrine, Sédhiou et Ziguinchor. Les interventions prendront en compte les
chaînes de valeur lait, viande et miel. Le nombre estimatif de bénéficiaires directs du projet est
de 32 000 acteurs des chaines de valeur dont 16 000 femmes et jeunes. Le nombre de
bénéficiaires indirects est d’approximativement de 950 000 personnes, dont 51% de femmes.
Toutefois, l’ensemble des populations rurales et urbaines du pays va bénéficier d’une
amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de la santé publique que peut conférer
la mise en place d’un système de contrôle des denrées alimentaires d’origine animales pour
mieux assurer la sureté des produits. Le redéploiement du service vétérinaire sur l’étendue du
territoire avec la construction ou la réhabilitation de laboratoires régionaux permettra de mieux
contrôler les abattages clandestins et améliorer l’hygiène et la sécurité sanitaire des denrées
animales. Les populations sont également bénéficiaires à travers l’augmentation du disponible
local en protéines animales afin de réduire la vulnérabilité des populations à la malnutrition et
aux carences en vitamines et minéraux comme le calcium, le fer, etc, important pour la santé des
enfants en croissance et les femmes en état de procréation.
20. La conception du projet découle d’une démarche participative, holistique et inclusive qui a
associé lors des phases de formulation, l’ensemble des parties prenantes incluant : les services
techniques des ministères concernés, les organisations des producteurs et éleveurs, les
groupements de femmes/jeunes, la société civile, le secteur privé et les Partenaires Techniques
et Financiers (PTF). L’ensemble de ces rencontres ont permis de réajuster la consistance du projet
et de s’accorder sur les approches techniques et modes opératoires à privilégier. L’approche
participative sera poursuivie et approfondie durant l’exécution du projet.

9
F. Expérience du Groupe de la Banque et leçons reflétées dans la
conception
21. Les rapports d’achèvement et de supervision des projets agricoles au Sénégal sont
régulièrement établis et les principaux enseignements tirés. Il s’agit de la nécessité : (i)
d’améliorer la qualité à l’entrée des projets ; (ii) de respecter les délais de passation des marchés,
d’exécution des projets et de réalisation des audits ; et (iii) d’améliorer le suivi-évaluation des
impacts en général, mais surtout après l’achèvement des projets. En outre, dans le rapport portant
sur l’évaluation des stratégies et programmes du Groupe de la Banque 2004-2013 au Sénégal, il
est recommandé de veiller à la durabilité des infrastructures rurales par une implication accrue
des organisations communautaires dans la gestion et l’entretien. Ces leçons ont été considérées
dans le cadre du présent projet à travers les mesures suivantes: (i) l’amélioration de la qualité de
la conception du projet par l’implication des équipes du P2RS et du PASA LMK, dans la
formulation du PNDIES-P1 et l’analyse de la pertinence des études techniques d’aménagements
de certains sites dans le cadre de projets similaires en cours; (ii) le renforcement des capacités
techniques des comités de gestion des infrastructures et la promotion de PME pour l’entretien;
(iii) la mise en place d’un dispositif efficace de suivi-évaluation du projet axé sur les résultats.
L’exécution des projets antérieures et en cours dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage
tels que le Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale (PAPIL), le Projet d’appui à la Sécurité
alimentaire dans les régions du Louga Matam Kaffrine (PASA LMK) ou le Projet de valorisation
des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVALE-cv) a également permis de
tirer des enseignements qui font ressortir que la mise en œuvre d’une démarche participative
inclusive de réalisation d’infrastructures de mobilisation des eaux, combinée à un mécanisme
d’accompagnement des acteurs à la base, offrent des opportunités réelles d’amélioration de la
sécurité alimentaire et des revenus des producteurs. Au vu de ces résultats, les futures
interventions devraient prendre en compte des axes innovants tels que le développement des
chaînes de valeur agricoles intelligentes face au climat, la promotion de l’entrepreneuriat rural et
la génération des connaissances par la diffusion des nouvelles technologies (TAAT). La
formulation du PNDIES-P1 prend en considération les leçons issues de la mise en œuvre de ces
projets. Enfin, le projet intègre les leçons tirées de la mise en œuvre du Projet régional de gestion
durable du bétail ruminant endémique (PROGEBE) dont l’objectif visé est la conservation in situ
du bétail ruminant endémique. Le PNDIES-P1 contribuera à la mise en place des plateformes
pour la promotion des races locales et valorisation des produits animaux locaux.

3 FAISABILITÉ DU PROJET

A. Analyse financière et économique


22. Analyse financière : Une analyse des flux de trésorerie actualisés effectuée sur les avantages
nets supplémentaires permet d'obtenir la valeur actualisée nette (VAN) et le taux de rentabilité
interne (TRI) financier du PNDIES-P1. Au taux d'actualisation de 12 %, la valeur réelle nette de
l'avantage financier différentiel du programme s'élève à 82.25 milliards FCFA avec un TRIF de
54.8%. Les investissements sont donc financièrement viables au taux d'actualisation de 12%.
L’avantage financier actualisé du projet a été aussi déterminé et s’élève à 140,14 milliards Francs
CFA. Le ratio bénéfice/coût (financier) est établi à 2,9. Le PNDIES-P1 est financièrement
rentable.
23. Analyse économique : Pour l'analyse économique, les coûts du projet sont traduits en termes
économiques en supprimant toutes les distorsions telles que les droits et les taxes. Pour ce projet
le facteur de correction standard (SCF) est calculé sur la base des données de la Banque Mondiale
sur le Sénégal. Ainsi en 2019, les importations et exportations de marchandises du Sénégal sont
évaluées respectivement à 8147 millions de dollars et 4175 millions de dollars avec un tarif
moyen de 12,8% (World Bank, 2019). Le SCF est donc 0,92 et est utilisé comme facteur de
10
conversion pour la transformation des prix financiers en prix économiques pour le calcul des
coûts (économiques) additionnels du programme après soustraction des taxes et des provisions
pour couvrir les impondérables sur les prix et le matériel.
24. L'analyse menée sur l'avantage différentiel net actualisé donne le TRI économique et la VAN
économique (ENPV) des investissements. Cette valeur actualisée économique est la contribution
réelle du programme sur l’économie du Sénégal. Elle se chiffre à 84,9 milliards Francs CFA à
un taux d'actualisation de 12% pour un TRI économique de 58,5%. Le PNDIES est
économiquement viable. Le bénéfice actualisé au taux de 12 % s'élève à 140,14 milliards Francs
CFA et le coût total actualisé estimé à 44,99 milliards Francs CFA, produisant un rapport
bénéfice/coût égal à 2,1.

Tableau 5: Principaux chiffres économiques et financiers (pour l’analyse coûts-avantages)

FIRR (scénario de référence) 54,8 %


EIRR (scénario de référence) 58.5 %%
VAN, (taux d’actualisation) 125,47 million d’Euro

25. Analyse de sensibilité : Pour cette étude, les variables d’intérêt sont les VAN financière et économique.
Les variables incertaines sont (1) l’efficacité de la vaccination qui de façon aléatoire peut induire
des mortalités additionnelles supposées pouvant atteindre jusqu’à 5% du cheptel bovin, ovin, et
caprin et (2) la participation des bénéficiaires qui aussi de façon aléatoire et pour des raisons
diverses peut tomber jusqu’à 75% du niveau attendu pour chaque année. Ainsi la viabilité
économique et financière de ces investissements reste contingente aux chocs climatiques et/ou
sanitaires qui souvent ont des conséquences dramatiques à travers les mortalités importantes
qu’ils causent. Ainsi 4 scenarios sont analysés : (1) deux événements dans les 10 ans avec chacun
2,5% de mortalités supplémentaires, (2) deux événements durant le même intervalle entrainant
5% de mortalités supplémentaires, (3) un événement avec 5% de mortalités et (4) deux
événements avec 5% et 2,5% de mortalités. Les résultats sont présentés dans le tableau 6 et
montrent une baisse significative de la viabilité du programme avec la VAN et le TRI qui baissent
au fur et à mesure que les mortalités augmentent. Cette viabilité devient négative avec deux
événements occasionnant chacun 5% de mortalité.

Tableau 6 : Analyse de sensibilité

Analyse financière Analyse économique Decision


Choc avec mortalités
VAN TRI VAN TRI
additionnelles
2.5% et 2.5% 34511 33.1% 37196 36% Viable
5% 14054 20% 16739 32% Viable
5% et 2.5% 759 12.5% 3443 14.4% Viable
5% et 5% -12,5 0.8% -9,85 2.7% Not viable

Effets positifs supplémentaires


26. Le projet produira d’autres avantages positifs incluant : (i) les effets en amont et en aval des
revenus additionnels des prestataires (entreprises, fournisseurs, bureaux d’études) et les
producteurs, les commerçants et les transformateurs qui sont généralement des femmes ; (ii) une
répartition équitable des revenus au sein des chaînes de valeur, (iii) l’expérimentation du modèle
d’agrégation avec une répartition des risques entre l’amont productif et l’aval commercial ;(iv)
le renforcement de la compétitivité des chaînes de valeur par l’amélioration de la productivité, la
réduction des pertes post production, (v) l’amélioration de la balance commerciale par la
réduction des importations réduisant ainsi la facture relative à l’importation du cheptel sur pieds,
11
des produits animaux et laitiers ; (vi) l’augmentation du PIB agricole et agro industriel. Pour les
ménages, les avantages socioéconomiques du projet se traduiront entre autres par : (i)
l’augmentation des revenus des acteurs des chaînes de valeur ciblées, (ii) une meilleure nutrition
des groupes vulnérables (enfants, femmes en âge de procréer et personnes âgées), (iii) la création
d’emplois notamment pour les femmes et les jeunes ; (iv) le renforcement de l’attractivité des
zones d’intervention pour le secteur privé y compris les banques et les IMF ; (v) une meilleure
qualité sanitaire des produits animaux réduisant des faits les risques liés à la santé publique.
27. Le secteur privé sera un partenaire à part entière dans l’exécution du PNDIES-P1, à cause de
sa part contributive à l’essor de l’économie nationale, notamment en tant que principal moteur
de création d’emplois. En effet, l’accroissement des investissements privés dans le secteur de
l’élevage devra profiter aux terroirs d’accueil, en ayant une incidence notoire dans
l’augmentation de la demande en main d’œuvre locale (création d’emplois).
28. Les coûts des émissions de gaz à effet de serre ont été comptabilisés et intégrés dans l’étude
de faisabilité du projet. Le PNDIES-P1 vise le développement des filières animales et
fourragères. Ainsi le modèle de la FAO EX-ACT (FAO, 2019) a été utilisé pour déterminer la
contribution additionnelle du PNDIES en gaz à effet de serre sur les 10 ans du programme (six
années d’investissement et 4 années de capitalisation). Les différents systèmes de production
sont pris en compte. Le bilan carbone sur les 10 années du programme est estimé à 109 896
tCO2-eq sans le projet et 104147 tCO2-eq avec le projet, d'où un solde de 5748829 tCO2-eq dû
au projet. La contribution additionnelle est établie comme suit : Bovins (3942363 tCO2-eq),
Ovins (901234 tCO2-eq), Caprins (824217 tCO2-eq), et Porcins (81014 tCO2-eq). La moyenne
des émissions supplémentaires dues au projet s’établit à 577882 tCO2-eq/année.

B. Sauvegardes environnementales et sociales


Environnementales
29. Catégorisation environnementale et sociale : le projet est confirmé en catégorie 2 selon la loi n°
2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement du Sénégal et le Système de
Sauvegardes Intégré (SSI) de la BAD. Cette catégorisation est justifiée par la nature des
infrastructures à réaliser et de faible envergure (construction des stations de pompage,
l’aménagement de réseau d'irrigation pour des parcelles de cultures fourragères, construction de
forage pour les cultures fourragères, construction de marchés à bétails en milieu rural,
construction de postes vétérinaires, construction de parc de vaccination, construction de mini-
unités d’abattage, déplumaison et conditionnement de volaille, etc.) susceptibles d’avoir des
risques et impacts modérés sur l’environnement et le social.
30. Documents relatifs aux sauvegardes environnementale et sociale (E&S) : Six (06)
documents [02 Analyses Environnementales Initiales (AEI), 01 Audit Environnemental et Social
(AES), 01 CGES, 01 Plan de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) et 01 mécanisme de gestion
des plaintes (MGP)], sur 13 instruments requis, ont été préparés par l'emprunteur, revus et
approuvés par la Banque et publiés par l'emprunteur le 14 novembre 2022 et ensuite par la BAD
le 15 novembre 2022 suite à l’autorisation donnée par l’Emprunteur le 14 novembre 2022.
L’emprunteur a également transmis à la Banque les courriers de la Direction de l’environnement
et des établissements classés (DEEC) qui valident les différentes études et autorisant leur
publication. Les 07 AEI restantes, en cours de préparation, seront finalisées, validées et publiées
par l’Emprunteur et la Banque avant le démarrage des travaux pour les sous-projets concernés.
31. Consultations publiques : La conception du PNDIES-P1 s’inscrit dans une démarche
participative et inclusive qui a associé l’ensemble des parties prenantes (services techniques,
organisations des producteurs, groupements de femmes/jeunes, société civile, secteur privé,
PTFs et d’autres projets en exécution) lors de la conception du projet. D’autres consultations ont
également été menées lors du processus de réalisation des instruments E&S entre le 06 septembre
12
et le 15 octobre 2022 dans les zones d’intervention du projet. Sur la base des listes de présence,
264 personnes ont participé aux consultations publiques dont 26% constituées de femmes. Elles
ont permis de prendre en compte les préoccupations et les attentes des parties prenantes et de
présenter les impacts positifs et négatifs du projet ainsi que les mesures d’atténuation et/ou de
compensation prises. Les procès-verbaux de consultations figurent en annexe des instruments de
sauvegardes élaborés.
32. Risques et impacts environnementaux et sociaux modérés : Les principaux risques et
impacts environnementaux négatifs modérés associés au projet sont : (i) le risques
d’augmentation des taux de prévalence des IST et VIH-SIDA, de la COVID-19 et des violences
basées sur le genre (VBG) liés aux travaux divers et au fonctionnement des ouvrages ; (ii) risques
infectieux induits par le contact avec les animaux et la manipulation des produits
pharmaceutiques et aux instruments médicaux, (iii) la contamination par les déchets
biomédicaux, (iv) les risques d’infections induites par la manipulation des déchets biomédicaux,
(v) les risques d’incendie liés à la présence de matières combustibles dans les marchés de bétails,
les abattoirs et unités de transformation des cuirs et peaux, (vi) le risque d’épuisement de la
ressource en eau et/ou la compétition autour de la ressource en eau, (vii) les risques d’infestations
de ravageurs au niveau des unités laitières, (viii) risques liés aux produits chimiques pour le
traitement des animaux notamment en cas de mauvaise utilisation ou de mauvaise gestion des
emballages des produits chimiques et vétérinaires (pollution, intoxication animale et humaine ;
etc.),.
33. La réalisation des infrastructures va permettre de créer une main d’œuvre temporaire et des
opportunités d’affaires pour les entreprises et fournisseurs locaux. Le PNDIES-P1 contribuera à
plusieurs impacts positifs, notamment la création d’emplois (environ 18 000 emplois directs,
dont 10 800 pour les femmes et les jeunes, et 25 000 emplois indirects, dont 51% pour les femmes
et les jeunes) et le renforcement de l’employabilité des jeunes et des femmes au niveau des fermes
de production fourragère.

13
34. Les mesures d’atténuation ont été proposées pour parer aux risques et impacts
environnementaux et sociaux négatifs modérés, dont les principales sont (i) Intégrer des clauses
environnementales et sociales, Hygiène, Santé et Sécurité (EHSS) dans les dossiers d’appel
d’offre (DAO) et les contrats des entreprises des travaux pour la gestion des risques et impacts
liés directement aux travaux à travers les PGES de Chantier (PGES-C) ; (ii) intégrer dans le
manuel de procédures du projet des dispositions permettant d’assurer l’effectivité de la prise en
compte des questions environnementales et sociales, et du suivi environnemental et social (y
compris le reportage) ; (iii) conduire des campagnes d’information et de sensibilisation à
l’intention des populations locales en vue d’améliorer l’acceptabilité environnementale et sociale
du projet et d’améliorer la gestion des conflits et les IST et VIH-SIDA, de la COVID-19 et des
violences basées sur le genre (VBG) liés aux travaux divers et au fonctionnement des ouvrages ;
(iv) trier les déchets et les stocker dans des contenants dédiés à cet effet, les recycler dans des
filières de valorisation et évacuer les déchets inaptes au recyclage vers des sites de traitement
appropriés et prendre en compte les infections induites par la manipulation des déchets
biomédicaux; (v) signer une convention avec des structures dédiées pour l’élimination des
déchets médicaux issus des campagnes de vaccination ; (vi) assurer le renforcement des capacités
des cadres des structures composant le comité régional de suivi environnemental, notamment
dans le domaine de la planification, de la gestion et du suivi/évaluation des volets
environnementaux et sociaux ; (vii) veiller à la mise en œuvre des programmes de suivi et
surveillance environnementale et sociale et la mise en œuvre du mécanisme de gestion des
plaintes, (viii) mettre des Isolation des sources d’ignition au niveau des infrastructures
pastorales ; prévoir, si possible, des bouches d’incendie au niveau des infrastructures pastorales
et un local déchet dans les aires d’abattage ; (ix) mettre en place (a) un système d’étiquetage avec
des pictogrammes de sécurité visibles dans le magasin de stockage pour les produits chimiques,
(b) un classement rigoureux et connu (affichage d’un plan, interdiction d’entreposer des
emballages volumineux ou lourds en hauteur, pas d’entreposage d’outillage et de matériel dans
le local de stockage de produits chimiques…). Aussi, comme mesure de bonification, il est prévu
de promouvoir le recrutement de la main d’œuvre non qualifiée parmi les populations locales
afin d’éviter des conditions de frustration et de conflits avec ces dernières. De même, les achats
de matériels doivent privilégier les opérateurs économiques de la zone du projet pour contribuer
à la relance de l’économie dans la zone ;

35. Le budget global pour la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales est de 1
531 220 000 F CFA. Incluant la mise en œuvre des mesures de sauvegardes environnementales
et sociale, l’audit annuel E&S, le suivi et la surveillance E&S, le MGP et l’élaboration des
instruments spécifiques. Les couts sont répartis entre la BAD et les fonds du Gouvernement à
hauteur de 50% environ pour chaque partie. Le détail des coûts est donné dans la table des coûts
détaillés des Annexes techniques.
36. Les arrangements institutionnels en matière de sauvegardes environnementales et
sociales : les aspects liés à la capacité et les mesures de renforcement de l'entité chargée de la
mise en œuvre sont appropriés. L’UCP sera chargé du suivi de la mise en œuvre des mesures
E&S et de l’accompagnement des efforts de gestion des ressources pastorales, de
conservation/protection et de régénération des ressources. D’autres structures seront impliquées
dans le suivi et la surveillance environnementale et sociale à savoir (a) la Direction de
l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) & Divisions Régionales de
l’Environnement et des Etablissements Classés (DREEC), (b) les Comités Régionaux de Suivi
Environnemental (CRSE),
37. Conformité E&S : L’emprunteur (République du Sénégal) assurera que le personnel de
l’UGP du PNDIES comprenne un spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale qui sera
mobilisé en plein temps avant le lancement du projet. Dès la mise en vigueur du prêt,
l’emprunteur aura l’obligation de préparer et soumettre à la Banque un rapport trimestriel de

14
mise en œuvre des mesures E&S, ainsi que des rapports annuels d'audit de performance E&S.
La NOCES confirme la conformité du projet aux exigences environnementales et sociales de la
Banque avant approbation ; lesdites exigences seront reflétées dans l'accord de financement.
Changement climatique et croissance verte
38. Au Sénégal, l’élevage est un secteur très vulnérable au changement climatique, car il dépend
essentiellement des ressources très sensibles aux variabilités climatiques telles que l’eau et f
pâturages. L’élevage est aussi par ailleurs une source importante d’émissions des gaz à effet de
de serre. Le projet prévoit dans sa phase d’évaluation d’assurer une prise en compte adéquate des
conditions de vulnérabilité climatique et de mettre en place des mesures en vue de renforcer la
résilience climatique des interventions, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de
contribuer à la mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national du Sénégal à
l’Accord de Paris sur le Climat. Des actions pertinentes en matière de (i) gestion durable des
ressources en eau et des pâturages, (ii) systèmes de production durables de fourrage et d’aliment
pour bétail, (iii) développement des infrastructure hydro-pastorales, (iv) renforcement des
capacités des agro-pasteurs sur l’adaptation au changement climatique, (v) techniques de
production et de stockage/conservation des fourrages, (vi) promotion de système d’information
climatique spécifique à l’élevage, (vii) des énergies renouvelables (biogaz, solaires, etc.) non
seulement pour la production agropastorale mais aussi pour faciliter l’accès des communautés
pastorales à l’énergie.
39. En outre, la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans l'évaluation du projet
est conforme à l'engagement du Sénégal de réduire l'effet de serre. L’analyse a permis de
quantifier le bilan des émissions dû à l’augmentation de la production et de la productivité des
filières animales et de le prendre en compte dans l'analyse économique du projet ((voir section
3.A.27).
40. Par ailleurs, le projet bénéficie du financement du Centre Mondial pour l’Adaptation
Climatique (GCA). Dans le cadre du PNDIES-P1, la contribution du GCA se fera à travers deux
de ses piliers que sont : les technologies numériques intelligentes face au climat pour l'agriculture
et la sécurité alimentaire (CSDAT) et l'autonomisation des jeunes pour l'entrepreneuriat et la
création d'emplois dans l'adaptation et la résilience au climat. Plus précisément, le GCA apporte
son expertise et assistance technique pour la conduite d’études spécifiques en lien avec le
CSDAT, la formation et le renforcement de capacités ainsi que le dialogue politique et multi-
acteurs sur le CSDAT.

C. Autres priorités transversales


Réduction de la pauvreté, inclusion et création d’emplois
41. La contribution du PNDIES-P1 sur l’amélioration des conditions de vie des populations sera
indéniable. En effet, on estime qu’au Sénégal, l’élevage offre de grandes opportunités en termes
de revenus, d’emplois et de renforcement de la résilience face aux différents chocs et crises. De
par son potentiel, il représente particulièrement une niche d’insertion socio-économique des
couches vulnérables notamment des jeunes et des femmes.
42. Le Projet prévoit le financement prioritaire d’activités à impact direct sur les conditions de
vie des femmes et des jeunes et leur insertion dans le monde actif. Etant la catégorie la plus
touchée par la vulnérabilité en milieu rural, les femmes et les jeunes auront leurs capacités de
production et leur pouvoir économique renforcés grâce à l’accès aux nouvelles opportunités
d’entreprenariat et d’emplois, aux connaissances des bonnes pratiques d’élevage spécifiques aux
terroirs, à la gestion de leurs ressources mais également à toutes les actions/activités qu’offre le
PNDIES-P1 pour une meilleure inclusion sociale. Pour ce faire, le PNDIES mettra en œuvre une
stratégie de ciblage inclusif qui sera basée sur une approche intégrale et transversale pour une

15
prise en compte efficace des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre des composantes et
activités qui concourent à la promotion de l’emploi. Cette stratégie sera ouverte et flexible au
regard des réalités sociales et culturelles des zones ciblées. Elle sera mise en œuvre à travers: (i)
le renforcement des actions d’information et de communication sur les enjeux, défis et
opportunités du Projet à l’endroit des femmes et surtout des jeunes ; (ii) la mise en place d’un
système de quota pour les jeunes et les femmes lors de l’identification des bénéficiaires du
projet ; (iii) le renforcement de l’esprit d’entreprise des jeunes et des femmes par des actions
spécifiques, notamment par le renforcement capacités techniques et managériales ainsi que la
promotion du leadership; (iv) des mesures spécifiques pour assurer une bonne participation des
femmes et des jeunes dans les différentes activités du projet (formation technique et appui
financier); (v) la désagrégation par sexe et par âge de tous les indicateurs de suivi-évaluation, à
chaque fois que cela s’avère pertinent.
43. Enfin, en favorisant la création d’emploi pour les jeunes et les femmes par la promotion de
l’entreprenariat agricole le long des chaînes de valeur et l’accès au financement, le projet
contribue à réduire le chômage, à lutter contre l’émigration et l’exode rurale dans cette frange de
la population, et à réduire les inégalités sociales dont elle est victime.
Opportunités pour renforcer la résilience
44. Le Sénégal est réputé pour la stabilité de ses institutions, un facteur qui a aidé le pays à
surmonter l'un des éléments de fragilité le plus courant du continent (l’instabilité institutionnelle)
et à éviter plusieurs conflits. Cependant, le pays est confronté à certaines menaces sur sa stabilité
et sa cohésion sociale, principalement en raison de l'exclusion économique et sociale de certains
groupes démographiques, notamment les jeunes. En outre, le Sénégal est confronté à de fortes
pressions en matière d'externalités en raison des crises mondiales (COVID, flambées des prix et
fluctuation des circuits d’approvisionnement), des conflits et d’instabilité socio-politique en
cours dans certains pays voisins. Dans l'ensemble, le projet est conforme à la nouvelle stratégie
de la Banque visant à renforcer la résilience en renforçant les institutions pertinentes et en
développant les capacités institutionnelles liées à l’élevage, en contribuant à renforcer la
résilience des communautés en renforçant les infrastructures communautaires, et en catalysant
l'investissement privé en améliorant l'environnement des affaires et en créant des moyens de
subsistance et des emplois, en ciblant particulièrement les femmes et les jeunes.
45. Le projet donnera la priorité à la création de chaînes de valeur animale compétitives et
durables qui créeront davantage d'emplois dans le pays, en particulier pour les femmes et les
jeunes. Cela jouera un rôle crucial dans la réduction de l'insécurité de l'emploi et de la pauvreté
dans le pays. Le PNDIES-P1 créera plus d'opportunités d'emploi de qualité pour les groupes
vulnérables ainsi que des activités à valeur ajoutée qui augmenteront les revenus que les parties
prenantes tirent de l'élevage. La création d'emplois grâce à ce projet contribuera également à
réduire les inégalités économiques et la marginalisation des jeunes et des femmes.
Appui à la nutrition
46. Sur le plan nutritionnel, le projet vise à promouvoir les bonnes pratiques alimentaire,
nutritionnelle et d’hygiène aux membres des groupements et aux communautés rurales. En ce
qui concerne les filières lait et viande, le projet appuiera les meilleures pratiques d’hygiène et les
techniques de collecte, de conservation et de commercialisation à travers le renforcement de
capacité des acteurs des chaînes de valeur. Les interventions du projet vont contribuer à renforcer
la sécurité nutritionnelle avec la promotion et la disponibilité d’aliments de haute valeur nutritive
(protéines animales). En outre, le projet veillera à ce que les normes d’hygiène et de qualité soient
respectées lors de la collecte, de l’abattage, de la transformation et du transport des produits
ciblés, de la ferme jusqu’aux consommateurs.

16
Promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes
47. Le projet est catégorisé GEN II selon le Système de Marqueur Genre (GMS) de la Banque
africaine de développement, avec des effets et résultats principaux contribuant directement à
l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes. Le projet est aligné au pilier I de la stratégie
genre 2021-2025, concernant l’accès des femmes aux finances et aux marchés. Selon le profil
genre du Sénégal produit par la délégation de l’Union Européenne en 2021, les 34,5% de la force
de travail occupée par les femmes sont principalement engagées dans l’agriculture et l’élevage.
Cependant, elles y exercent dans des conditions plus précaires que leurs homologues hommes,
bien que contribuant à peu près à parts égales à l’économie sénégalaise. 83% des femmes
travaillent dans l’économie informelle avec tous les freins que cela entraine pour leur accès aux
services d’appui au développement des entreprises, aux finances et à la protection sociale. Selon
le ministère de l’Élevage et des Productions du Sénégal, 83% des demandes de financement des
femmes ne sont pas satisfaites dans le Bureau de la formation professionnelle en élevage du
MEPA en 2015. Par ailleurs, les hommes sont plus fortement engagés dans l’élevage de gros
bétail contrôlant souvent le maillon « production » et détenant la plus grande part du pouvoir
décisionnelle dans la gouvernance des chaines de valeur, alors que les femmes sont davantage
impliquées dans la transformation et la commercialisation à petite échelle des produits d’élevage.
48. Le PNDIES comptera au moins 60% des femmes bénéficiaires dans toutes ses activités et
interventions. Ainsi, c’est plus de 2100 femmes entrepreneures sur un effectif de 3500
entrepreneurs qui seront appuyées pour développer leurs entreprises ; par ailleurs, 10 800 des 18
000 emplois décents créées par le projet bénéficieront directement aux femmes. La ligne de crédit
à mettre en place veillera aussi à intégrer des actions spécifiques pour faciliter l’accès des femmes
aux finances. En outre, des synergies seront recherchées avec l’initiative phare de la banque pour
favoriser l’accès des femmes aux finances en Afrique (AFAWA) : le projet formera 300
productrices sur un total de 500 producteurs du Ranch de Dolly qui sera réhabilité.

4 MISE EN OEUVRE
A. Arrangements institutionnels et de mise en œuvre
49. Le PNDIES-P1 est placé sous la tutelle du Ministère de l’Elevage et des Productions
Animales (MEPA) qui assure la maitrise d’ouvrage. Dans ce cadre, le MEPA interagit avec les
autres Ministères sectoriels concernés, la Banque, et coordonne les missions de suivi-évaluation
et de supervision conjointe avec la Banque. Le Comité de Pilotage (COPIL), à créer, est l’organe
de décision et d’orientation stratégique du Projet. Le COPIL se réunit en séance ordinaire deux
fois par an, sous la présidence du MEPA ou de son représentant. Son secrétariat est assuré par le
Coordonnateur du projet. Il regroupe les représentants des différentes parties prenantes clés du
secteur et des acteurs des chaines de valeur ciblées dont les représentants de la société civile et
du secteur privé incluant : des représentants du Ministère des Finances et du Budget (MFB), du
MEPC, du Ministère des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, du
Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, du Ministère
de l’Eau et de l’Assainissement, du Ministère de l’Environnement et du Développement durable,
du Conseil national de la Maison des éleveurs, du Directoire national des femmes en élevage, de
l’association des élus locaux, de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles, de l’Agence
Nationale de Conseil Agricole et Rural, de l’Ecole Inter états de Sciences et Médecine
Vétérinaires (EISMV), de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA), et du Centre de Suivi
Ecologique (CSE). Ses attributions et sa composition exhaustive sont à préciser par un arrêté
ministériel du MEPA.
50. La gestion opérationnelle du Projet est assurée par une Unité de Gestion du projet (UGP),
logée au MEPA. Quatre antennes régionales seront créées à Linguère (pour les régions de Louga,
St Louis et Matam), à Thiès (pour les régions de Dakar, Thiès, Diourbel et Fatick), à Kaffrine
(pour les régions de Kaolack, Kaffrine et Tambacounda) et à Kolda (pour les régions de Kolda,
17
Sedhiou et Ziguinchor). L’UGP et les antennes travaillent en étroite collaboration avec les
services techniques du MEPA. Au niveau déconcentré, les Délégations régionales de l’élevage
assureront la supervision des activités.
51. L’UGP comprend un/une Coordonnateur/Coordonnatrice de projet ; un/une Responsable de
la composante A ; un/une Responsable de la composante B ; un/une Responsable de la gestion
administrative et financière ; un/une Chargé de S&E et gestion des savoirs ; un/une Chargé de la
passation des marchés ; un/une spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale, un/une
spécialiste de la en promotion de l’égalité de genre ; et un/une Comptable. Le(la)
coordonnateur(trice) du projet est à recruter avant son démarrage par appel restreint de
candidatures au sein du personnel du MEPA. Le reste du personnel clé du projet sera recruté par
appel à candidature ouverte. Chaque antenne sera dirigée par un/une Chef d'antenne nommé par
le MEPA et qui sera assisté par un/une Assistant(e) Comptable.
52. La stratégie d’intervention du projet sera pour l’essentiel basée sur le « faire faire ». Les
services techniques nationaux (et leurs entités déconcentrées), dans le cadre des conventions avec
le projet, seront fortement impliqués pour assurer le rôle de maîtrise d’ouvrage, de contrôle et de
supervision des réalisations, ainsi que d’agences d’exécution, prestataire ou de maîtrise d’œuvre.
Les prestataires privés et de la société civile (entreprises, fournisseurs, bureaux d’études,
consultants individuels, ONG, etc.) seront chargés de la fourniture de tous les travaux, biens et
services du projet. Ils seront recrutés sur une base compétitive, et liés au projet par des contrats.

B. Acquisitions
53. Le Projet fait l’objet d’un financement parallèle entre la Banque (la BAD) et l’Etat
du Sénégal. Conformément aux dispositions du paragraphe 10.2 de la Politique de la Politique
de passation des marchés pour les opérations financées par le Groupe de la Banque. Toutes les
acquisitions de biens, travaux et services de consultants financés par les ressources de la Banque,
se feront conformément à la Politique de passation des marchés pour les opérations financées par
le Groupe de la Banque (« Politique d’acquisition de la BAD »), édition octobre 2015 et selon
les dispositions mentionnées dans l’Accord de financement. En application de cette politique une
évaluation du système pays a été faite et le risque quant à son utilisation a été jugé « modéré ».
(a) Les acquisitions de travaux, de biens et de services non-intellectuels listés au paragraphe
4.5.2.1(a) de l’Annexe technique 4.5 se feront conformément au Système de passation des
marchés du pays (« Système National ») incarné par décret n° 2014-1212 du 22 septembre
2014 portant Code des Marchés Publics (CMP) et textes associés en utilisant les dossiers
nationaux standards d’appel d’offres (DNSAO).
(b) Toutes les autres acquisitions de biens et de services de consultants se feront conformément
aux méthodes et procédures d’acquisitions du Cadre de passation des marchés de la Banque
(« Système de la Banque »). Ces acquisitions financées partiellement ou entièrement sur les
ressources de la Banque seront mises en œuvre au moyen des Dossiers Standards de
Sollicitation (DSS) les plus appropriés de la Banque.
54. Evaluation des risques et des capacités en matière d’acquisitions (ERCA) : Afin de tenir
compte des spécificités du projet, la Banque a évalué : (i) les risques aux niveaux national,
sectoriel et du projet ; et (ii) les capacités de l’agences d'exécution. Les résultats de ces
évaluations ont conclu à un niveau de risque « substantiel » pour la passation des marchés et ont
permis de déterminer sous réserve de l’application de mesures d’atténuation proposées au
paragraphe 4.5.9 de l’Annexe technique 4.5 le groupe d’acquisitions à conclure selon le Système
de la Banque et celui susceptible d’être mise en œuvre, sans risque majeur, selon le Système
National.
55. Droit de Réserve de la Banque : L’utilisation du Système National pour une partie du projet
permettra d’améliorer l’efficience grâce, entre autres, aux actions suivantes : (i) une meilleure
appropriation du système de passation des marchés à utiliser par l’agence d’exécution ; (ii) un

18
gain de temps avec l’absence d’un deuxième contrôle (après celui des entités nationales) que
représente, la revue a priori de la Banque. Toutefois, la Banque se réserve la possibilité de
demander à l’Emprunteur de revenir à l’utilisation du Système de la Banque si : (a) le cadre légal
des marchés publics du Sénégal venait à changer pour évoluer vers un système non satisfaisant
pour la Banque ; (b) les dispositions en vigueur n’étaient pas respectées par l’Organe d’Exécution
ou (c) les mesures appropriées d’atténuation des risques incluses dans le plan d'actions relatif à
l’évaluation des risques n’étaient pas respectées.
56. Modalités de passation des marchés : Les modalités de passation des marchés ont été
étudiés en tenant compte de la situation du marché, du montant des besoins, des capacités des
acteurs, des risques en jeux et des contraintes des textes applicables en la matière. Le détail
desdites modalités notamment le système de passation des marchés applicables, les estimations
de coût, le mode d’acquisition, le type de contrôle, et le calendrier convenu entre l’Emprunteur
et la Banque, est décrit au niveau de l’Annexe 4.5 des Annexes Techniques au présent rapport
d’évaluation du projet.
Dispositions Particulières
57. Audit des Marchés : Dans le cadre de l’utilisation du Système national de passation des
marchés, il est exigé de conduire un audit annuel des acquisitions, à financer sur les ressources
du projet et qui doit être exécuté par un cabinet spécialisé privé. Cet audit permettra à la Banque
d’une part, de continuer d’exercer ses responsabilités fiduciaires en dépit de l’utilisation du
Système National et d’autre part, de se faire une opinion sur la qualité du fonctionnement du
Système National dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Les termes de référence types de
la Banque pour ce genre d’audit doivent être utilisés pour ce projet et adaptés pour les besoins
de sa réalisation. La sélection du consultant se fera conformément au Système de la Banque.

C. Gestion financière, décaissement et vérification


58. L’unité de gestion du projet (UGP) sera constituée par le Ministère de l’Elevage et des
Productions Animales. L’équipe de gestion financière de l’UGP reposera sous la responsabilité
du Responsable Administratif et Financier (RAF), il sera aidé dans cette tâche comptable central
et un assistant comptable au niveau de chaque antenne (Linguère pour les régions de Louga, St
Louis et Matam, Thiès pour les régions de Dakar, Thiès, Diourbel et Fatick, Kaffrine pour les
régions de Kaolack, Kaffrine et Tambacounda, Kolda pour les régions de Kolda, Sédhiou et
Ziguinchor). Un comité de pilotage sera aussi mis en place pour la supervision et la validation
des activités de l’UGP. Tous les experts signeront un contrat de performance qui fera l’objet
d’une évaluation annuelle.
59. L’équipe comptable et financière sera chargée, entres autres, de mettre en place un système
de gestion financière et de comptabilité du projet conforme aux exigences réglementaires du pays
et de la Banque. L’UGP préparera les documents à soumettre à la Banque dans les délais requis
pour avis de non-objection (ANO) : (i) le Programme de travail et le budget annuel (PTBA) après
approbation par le Comité de pilotage avant le début de chaque année ; (ii) les Rapports de suivi
financiers trimestriels au plus tard 45 jours après la fin du trimestre et (iii) les rapports d’audit
annuel contenant états financiers au plus tard 6 mois après la clôture de chaque exercice. Le
Ministère de l’Elevage et des Productions animales devra acquérir un logiciel comptable
multisite. Il s’agira d’un système intégré de gestion comptable et financière permettant la gestion
comptable et budgétaire du projet. Ce logiciel devra être paramétré pour la tenue d’une
comptabilité séparée du projet. Un manuel de procédures administratives, comptables et
financières devra être préparé par le projet puis transmis à la Banque pour ANO. Ce manuel
documentera la répartition des tâches entre le personnel du projet doit permettre une séparation
des tâches incompatibles et permettre la comptabilisation correcte et de manière exhaustive de
l’ensemble des opérations effectuées au cours du cycle de vie du Projet, la sauvegarde des
19
informations financières et des actifs, la disponibilité de l’information financière et des états
financiers à temps opportun. L’audit interne se basera sur les organes de contrôle au niveau du
pays. Ainsi l’Inspection des affaires administratives au niveau du Ministère de l’Elevage et des
Productions Animales intégrera le projet dans son plan de travail annuel. L’évaluation du risque
de la gestion financière a conclu un niveau de risque substantiel.
60. Décaissement : Les décaissements de fonds seront effectués conformément aux règles et
procédures de la Banque. Un compte spécial sera ouvert dans les livres d’une banque
commerciale pour recevoir une partie des ressources du prêt. Trois méthodes de décaissements
sont retenues : (i) la méthode du compte spécial pour les dépenses de fonctionnement, de
formation et autres menues dépenses du projet ; (ii) la méthode du paiement direct pour le
règlement des contrats de biens, travaux et services (y compris les conventions) et (iii) la méthode
de remboursement pour les dépenses imputables à la BAD mais réglées au moyen des ressources
de la contrepartie nationale avec accord préalable de la Banque. Les avances de fonds de la
Banque dans le compte spécial se feront sur la base du programme de travail et budget annuel
(PTBA) préalablement approuvé par la Banque. La contrepartie nationale sera prévue dans le
Titre 5 du Budget Consolidé d’Investissement. Afin d’assurer une bonne compréhension des
exigences de gestion financière de la Banque, une formation du personnel de la CEP sera
organisée par la Banque pour le lancement du Projet.
61. Audit : L’audit financier et comptable du Projet sera réalisé par un cabinet indépendant inscrit
au tableau d’un ordre national ou régional des pays membres de la Banque. Le projet devra
soumettre le rapport de l’auditeur à la Banque au plus tard six (06) mois après la clôture de
chaque exercice audité. L’audit de la première année pourra couvrir les 18 premiers mois, si le
premier décaissement est effectué dans le second semestre (après le 30 juin) de l’année. L’audit
externe devra être réalisé conformément aux termes de référence de la Banque. Le contrat de
l’auditeur sera conclu pour un an renouvelable sur la base de la qualité des prestations et pour
une durée ne pouvant excéder 3 ans.

D. Suivi et évaluation
62. Un système de suivi et évaluation sera mis en place par l’unité de gestion du projet (UGP) et
un expert sera recruté pour veiller à l’implication de toutes les parties prenantes tout au long de
la mise en œuvre des activités. Les activités de suivi-évaluation seront mises en œuvre à travers
un manuel de suivi-évaluation, qui déclinera entre autres le cadre de résultats, la méthodologie
et les outils pour la collecte de données, les arrangements institutionnels, les produits et
mécanismes de diffusion de l’information. Pour un suivi-évaluation efficace du projet, il sera
développé, sous la responsabilité de l’UGP (i) un cadre de mesure des performances, (ii) des
plans de travail annuels budgétés, (iii) et un référentiel de pondération des activités et des tâches.

E. Gouvernance
63. Le Sénégal fait partie des pays africains ayant les meilleures performances en matière de
gouvernance. D’après la dernière Evaluation des Politiques et des Institutions Pays (EPIP, 2020),
le Sénégal est classé 2ème (avec un score de 4,5) sur 37 pays africains évalués.
64. Les défis actuels auxquels fait face le secteur de l’élevage demandent des services efficaces
et adaptés au contexte et pouvant être mobiles, informés, positionnés en fonction des risques. Il
s’agit donc de formuler, discuter, négocier et adopter des réformes et procéder aux mises en
cohérence institutionnelle et intersectorielle pour améliorer l’environnement institutionnel et le
climat des affaires qui touche directement l’élevage et ses filières. Le PNDIES-P1 contribuera à
améliorer le pilotage sectoriel et à renforcer les capacités d’intervention des services d’élevage,
des acteurs des filières et de leurs organisations professionnelles et interprofessionnelles. Le
PNDIES-P1 permettra également d’instaurer un environnement des affaires et de l’entreprenariat
propice au développement de l’élevage et motivant pour les acteurs des chaines de valeur à
travers la création de plateforme de concertation des acteurs, l’élaboration de document cadre du
20
secteur définissant la vision et les approches techniques, les mises en cohérence et à niveau des
règlementations qui déterminent l’environnement des affaires qui concerne l’élevage. En outre,
le Comité de Pilotage du PNDIES intégrera les représentants du secteur privé, des organisations
professionnelles d’élevage, et de la société civile afin qu'ils puissent contribuer à la bonne
gouvernance et exprimer leurs préoccupations.

F. Durabilité
65. Le Projet vise à amorcer un véritable développement durable, en plaçant les acteurs des
chaines de valeurs ciblées au centre de la prise des décisions tout en renforçant leurs capacités à
assumer de nouvelles responsabilités. La conception du projet a posé les bases de la durabilité
de l’intervention en s’inscrivant sur les principes (i) de la valorisation de l’existant, de la
structuration et la professionnalisation des coopératives de producteurs et des autres acteurs des
chaines de valeurs sur la base d’une demande exprimée, (ii) de la responsabilisation des services
techniques régionaux dans la mise en œuvre et l’exécution des activités du projet ; (iii) de
l’inclusion et de l’autonomisation des femmes et des jeunes à travers la formation et les
mécanismes d’accès au financement ; (iii) du choix des techniques et des technologies éprouvées
et localement maîtrisables; (iv) de l’accompagnement du secteur privé ; (v) durabilité des
infrastructures rurales par une implication accrue des organisations communautaires dans la
gestion et l’entretien ; (vi) de la structuration et de la professionnalisation des coopératives de
producteurs et des autres acteurs des chaines de valeurs sur la base d’une demande exprimée, et
surtout (vii) de la mobilisation des partenaires clé et habituels des différentes chaines de valeur
ciblées. En effet, l’analyse des différentes chaîne de valeur a permis de mettre en exergue
l’existence des dynamiques en cours porté par une demande croissante et solvable dans le marché
domestique. Le rôle du projet est de donner une impulsion à ces tendances tout en engageant le
Gouvernement à apporter en temps opportun des solutions aux obstacles actuels et futurs. Les
banques ont également été ciblées en raison de leur place dans le développement des produits
financiers susceptibles de soutenir le développement des entreprises privées.

G. Gestion des risques


66. Les principales hypothèses et les risques ainsi que les stratégies de mitigation se présentent
comme suit : (i) résistance des acteurs aux changements, (ii) faible appropriation et insuffisance
dans la maintenance et l’entretien des ouvrages et faible appropriation des infrastructures par les
bénéficiaires. Pour lever ces contraintes, le PNDIES-P1 a privilégié de larges consultations et
implications des bénéficiaires durant toutes les étapes de la formulation du projet. Cette approche
se poursuivra durant l’évaluation et la mise en œuvre du projet ; (ii) faible implication des
femmes : Le projet mettra en place une stratégie à l’endroit de ces cibles. En outre un diagnostic
Genre sera établi en début de projet ; (iii) difficulté d’accès au foncier : Pour mitiger ce risque,
le PNDIES-P1 inclura dans les accords de partenariat à nouer avec les collectivités territoriales
des clauses de célérité, d’allégement de procédures et d’actions inclusives impliquant les
communautés locales, les autorités administratives, fiscales et domaniales ; (iv) impacts du
changement climatique et émission de gaz à effet de serres : Le projet déploiera des technologies
et pratiques climato-résiliente promues par le programme TAAT ; (v) impact sur
l’environnement et la santé publique : Les implications environnementales et sociales ainsi que
les plans d’action de remédiation seront établis et budgétisés. Des renforcements de capacité
seront également conduits pour l’ensemble des acteurs dans le cadre de l’approche « Une seule
Santé » ; (vi) capacité limitée de l’agence d’exécution : Un renforcement de capacités dans la
gestion est prévu par le projet au profit de l’UGP.

H. Renforcement des connaissances


67. Les actions du projet permettront de soutenir les innovations suivantes : (a) partenariat
commercial et co-entreprise avec les organisations d’éleveurs, (b) amélioration génétique des

21
races locales ; (c) embouche et production de fourrage, (d) promotion des chaines de valeur. Ces
innovations sont, d’une part, nécessaires pour structurer le développement des chaines de valeur
viande et lait et d’autre part, elles permettront de proposer des dialogues entre acteurs, en vue
d’améliorer le climat des affaires basé sur des expériences pratiques. Elles permettront également
d’intégrer à une large échelle, dans des opérations futures, la promotion des investissements
privés structurant pour le secteur de l’élevage. Le plan d’action de gestion des savoirs du projet,
soutenu par l’analyse des données de suivi et évaluation, permettra de renseigner les décideurs
et les partenaires techniques et financiers, dont la Banque sur les expériences en matière de : (i)
coordination de développement de chaine de valeur, (ii) définition des mesures incitatives
d’investissement privé dans le secteur de l’élevage, (iii) promotion du partenariat commercial,
(iv) amélioration de la productivité du cheptel et des chaines de valeur des produits de l’élevage.
68. La capitalisation qui fait partie du continuum (suivre, apprendre, et capitaliser) est essentiel
dans ce projet. Elle se fonde sur les résultats du S&E pour la mise en échelle des résultats du
projet. Elle est conduite par le MEPA à travers ses services déconcentrés et financée par l’Etat
du Sénégal par appropriation budgétaire pour assurer le financement des fonds récurrents. Le
projet prévoit une période de capitalisation sur 14 années.

5 INSTRUMENTS JURIDIQUES ET AUTORITÉ

A. Instrument juridique
69. Un Accord de Prêt BAD sera conclu entre le Groupe de la Banque Africaine de
Développement et le Sénégal (« L’Emprunteur »).

B. Conditions associées à l’intervention de la Banque


70. Conditions préalables à l’entrée en vigueur du Prêt : L’entrée en vigueur de l’Accord de
prêt BAD est subordonnée là la réalisation par l’Emprunteur, à la satisfaction de la Banque, des
conditions prévues à la section 12.01 des Conditions générales applicables aux Accords de prêts
et aux Accords de garantie de la BAD.
71. Conditions préalables au premier décaissement du prêt : Le premier décaissement des
ressources du prêt BAD est subordonné à la satisfaction des conditions :
(i) la transmission à la Banque de l’arrêté portant sur la création du COPIL ;
(ii) la nomination du coordonnateur du projet dont les qualifications et expériences
professionnelles doivent être préalablement jugées satisfaisantes par la Banque sur la base de
la proposition de trois (3) Curriculum Vitae ;
(iii) du recrutement d’au moins un des deux membres de l’équipe de gestion financière (le
comptable et/ou le RAF).
(iv) du recrutement d’un/une spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale.

72. Conditions préalables aux décaissements relatifs aux travaux. Sous réserve des
dispositions de la Section 70 (Entrée en vigueur) et Section 71 (Conditions préalables au premier
décaissement) ci-dessus, l’obligation du Fonds de procéder au décaissement des ressources du
Prêt pour des travaux de génie civil, dans un sous-projet donné, impliquant l'utilisation d'un
Cadre de Gestion Sociale Environnementale (CGES) est subordonnée à la satisfaction par
l’Emprunteur des conditions suivantes :
(a) Soumettre à la banque l’évaluation des incidences environnementales et sociales spécifiques au
sous-projet (« EIES/AEI ») et du plan de gestion environnementale et sociale (« PGES ») pour

22
chaque sous-projet déterminé, préparé conformément au CGES et aux politiques de sauvegardes
de la Banque, quant à la forme et au fond jugés satisfaisants par la Banque.;
(b) Présenter à la Banque la preuve de l'approbation de l’instruments de sauvegardes spécifiques au
site par l'autorité nationale compétente ;
(c) Fournir à la Banque les preuves de sécurisation foncière de tous les sites de travaux, y compris
ceux qui ont fait l’objet des 02 AEI approuvées par la Banque ;
(d) Soumission à la banque des 07 AEI finalisées pour validation et diffusion par l’emprunteur et la
banque

73. Autres conditions : L’Emprunteur devra en outre fournir à la Banque au plus tard trois (3)
mois après le premier décaissement : les preuves de la mise en place des membres additionnels
de l’Unité de gestion du Projet (UGP) à savoir (i) un/une Responsable de la composante A ; (ii)
un/une Responsable de la composante B; (iii) un/une spécialiste en promotion de l’égalité de
genre; (iv) un/une Responsable de la gestion administrative et financière ; (v) un/une Chargé de
S&E et gestion des savoirs ; (vi) un/une Chargé de la passation des marchés ; (vii) et un/une
Comptable.
74. Contrepartie de l’Emprunteur : L’Emprunteur contribuera un montant de Trente-huit
millions neuf cent vingt-quatre mille EUR (38,924 millions d’EUR) équivalant à
25,532,957,546.80 FCFA comme contrepartie (la “Contrepartie”) pour participer aux coûts du
Projet et à cette fin, devra au plus tard six (6) mois suivant la Date de l’Accord ou à toute autre
date ultérieure acceptable par la Banque, s’assurer que la Contrepartie soit inscrite au budget
national conformément à la Loi des Finances 2023 et soumettre à la Banque, au plus tard
quarante-cinq (45) jours après la date d’approbation du budget par le Parlement, une copie du
budget national.
75. Engagements : Sauvegardes environnementales et sociales. : La République du Sénégal
s’engage et s’assure que l'Organe d'exécution, chacun de ses contractants, sous-contractants et
agents fassent de même, à : (i) exécuter le Projet conformément au PGES, au Système de
sauvegardes intégré de la Banque et à la législation nationale applicable d'une manière
satisfaisante pour la Banque, sur le fond et la forme ; (ii) préparer et soumettre à la Banque des
rapports trimestriels de la mise en œuvre du PGES; (iii) s'abstenir de toute action qui empêcherait
ou entraverait la mise en œuvre du PGES; (iv) coopérer pleinement avec la Banque dans le cas
où la mise en œuvre du projet ou un changement dans la portée du projet entraîne un déplacement
et / ou une réinstallation de personnes jusqu'à présent imprévus, et ne commencera aucun travail
dans la zone affectée dans le cadre du projet, à moins que toutes les PAP dans cette zone ont été
indemnisées et / ou réinstallées conformément à un PAR, à préparer par le bénéficiaire ; (v)
réaliser un audit indépendant annuel de performance environnementale et sociale du projet sur
les ressources du projet au plus tard le 31 janvier suivant l’année auditée.

C. Conformité aux politiques de la Banque


☒ Ce projet est conforme à toutes les politiques applicables de la Banque.

6 RECOMMANDATION
76. La direction recommande que le conseil d’administration approuve le prêt BAD proposé de 39,30
millions d’EUR à la République du Sénégal aux fins et sous réserve des conditions stipulées dans le
présent rapport.

23
7 CADRE DE RÉSULTATS

CADRE DE RÉSULTATS

INFORMATIONS SUR LE PROJET


A
❚ INTITULÉ ET CODE SAP DU PROJET : PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE L’ELEVAGE AU SENEGAL
❚ PAYS/RÉGION : SENEGAL /RDGW
(PNDIES) / Code SAP: P-SN-AAE-004

❚ OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET : Accroitre durablement la compétitivité et les opportunités d’emplois des jeunes et femmes dans les chaînes de valeur animale

❚ INDICATEUR(S) D’ALIGNEMENT : (i) Solde Agricole commercial Net de l’Afrique (milliards de dollars/an) ; (ii) Productivité du travail agricole ($ par travailleur)
MATRICE DES RÉSULTATS
B

CIBLE À
INDICATEUR UNITÉ DE L’ACHÈVEMENT
CHAÎNE DE RÉSULTATS ET DESCRIPTION DES INDICATEURS RÉFÉRENCE MOYENS DE VÉRIFICATION
DU CMR/DE MESURE (2027)
(2021)
L’ADOA

❚ ÉNONCÉ D’EFFET 1 : Production et productivité accrues des cheptels ciblés

INDICATEUR D’EFFET 1.1: Production nationale de viande rouge Rapports annuels et statistiques du
□ Tonnes 148 525 305 021
MEPA

INDICATEUR D’EFFET 1.2 : Production nationale de lait par an □ Million de Litre 280,6 648,2 Enquêtes

❚ÉNONCÉ D’EFFET 2 : Valorisation et de la mise en marché des produits animaux améliorée

INDICATEUR D’EFFET 2.1 : Quantité de produits carnés valorisés et


commercialisés □ Tonnes 0 13 568
Rapports annuels et statistiques du
INDICATEUR D’EFFET 2.2 : Quantité de produits laitiers valorisés à partir du lait MEPA
□ Millions Equivalents litre 0 10,950
local et commercialisés
Enquêtes
INDICATEUR D’EFFET 2.3 : Quantité de produits apicoles valorisés commercialisés □ Tonnes 0 2 000

❚ ÉNONCÉ D’EFFET 3: Entreprises et emplois créés dans les chaînes de valeur animales

Rapports annuels et statistiques du


INDICATEUR D’EFFET 3.1 : Entreprises dans les chaines de valeurs animales □ MEPA
Nombre 3 500 (1400/2 100)
créées (H/F) 0
Enquêtes

24
Rapports annuels et statistiques du
INDICATEUR D’EFFET 3.2 : Emplois, incluant les jeunes et les femmes, créés dans MEPA
□ Nombre 0 18 000 (7 200/10 800)
les chaines de valeurs animales (H/F)
Enquêtes
Rapports annuels et statistiques du
□ MEPA
INDICATEUR D’EFFET 3.3 : Volume des crédits accordés aux entreprises Millions USD 0 5
Enquêtes

❚ ÉNONCÉ DE PRODUIT 1.1. : Alimentation du cheptel améliorée


INDICATEUR DE PRODUIT 1.1.1. : Superficie aménagées en cultures fourragères Ha 0 500 Rapports annuels et statistiques du
MEPA
INDICATEUR DE PRODUIT 1.1.2. : Entrepreneurs fourragers formés et installés
□ Nombre 0 1 200 (480/720) Enquêtes
(H/F)

❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 1.2. : Potentiel génétique du cheptel renforcé

□ Rapports annuels et statistiques du


INDICATEUR DE PRODUIT 1.2.1 : Fermes modèles laitières mises en place Nombre 0 50 MEPA

INDICATEUR DE PRODUIT 1.2.2: Génisses gestantes à haut potentiel génétiques □ Revues des rapports
Nombre 0 250
importées Observations directes

❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 1.3 : Modèles d’exploitations intensives promus

Rapports annuels et statistiques du


MEPA
INDICATEUR DE PRODUIT 1.3.1. : Unités de Production d’Elevage mises en place □ Nombre 0 3
Observations directes

❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 1.4. : Protection contre la MN et la VA améliorée

Nombre

INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.1 Vaccin bivalent MNVA développé □ 0 1 Rapport LNERV/ISRA

Rapports MEPA
Enquêtes
INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.2 : Volailles rurales vaccinés avec le vaccin
□ Nombre 0 10 000 000
bivalent

❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 1.5. : Ranch de Dolly réhabilité et équipé

Rapports annuels et statistiques du


INDICATEUR DE PRODUIT 1.5.1. Centres d’incubation du Ranch de Dolly
□ Nombre 0 1 MEPA
construits
Observations directes

25
Rapports annuels et statistiques du
MEPA
INDICATEUR DE PRODUIT 1.5.2. Producteurs formés au Ranch de Dolly (H/F) □ Nombre 0 500 (200/300)
Enquêtes

❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 2.1. : Infrastructures et équipements de valorisation et de mise en marché renforcés

Rapports annuels et statistiques du


INDICATEUR DE PRODUIT 2.1.1 : Unités d’abattage et de valorisation de la
□ Nombre 0 3 MEPA
volaille mis en place
Observations directes

Rapports annuels et statistiques du


INDICATEUR DE PRODUIT 2.1.2 : Mielleries construites et équipées □ Nombre 0 6 MEPA
Observations directes
Rapports annuels et statistiques du
INDICATEUR DE PRODUIT 2.1.3 : Marchés à bétail construits □ Nombre 0 3 MEPA
Observations directes

26
8 NOTE DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (ESCON)
A. Information de base6
Nom du Projet : Programme National d’appui au Développement Intégré de l’Elevage au ‘’Code SAP’’ du Projet : P-SN-AAE-004
Sénégal-Phase 1 (PNDIES-P1)

Pays : SENEGAL Instrument de financement7 : ID IF AB PE GU APR PP FAR


Secteur Responsable du Projet : Agriculture et Agro-Industrie (AHAI) Chargé du Projet : Youssouf KABORE
Date de la mission d’évaluation ex-ante : 26/09–07/10/2022 Date prévue de présentation pour Approbation : 15 décembre 2022
Spécialiste en sauvegarde environnementale : Ndiaga SAMB /Chaïbou MAMANE
Spécialiste en sauvegarde sociale : xxx
Catégorie environnementale et sociale : 2 Date : 11/06/2022 Type d’opération : OS ONS OBP
Ce projet est-il préparé dans un contexte de réponse d’urgence à une crise ou catastrophe ? Oui Non
Ce projet est-il préparé sous dérogation de l’application du Système de Sauvegarde Intégré ? Oui Non
B. Publication et Suivi de la Conformité
B.1. Publication obligatoire
Evaluation Environnementale et Sociale/Audit/Système/Autres (spécifier : 1 CGES, 1 MGP, 2 AEI, 1 Audit ES, 1 PGP)
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client 14 novembre 2022
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier 14 novembre 2022
Date de publication par la Banque 15 novembre 2022
Cadre de Politique/Plan d’Action de Réinstallation/Autres (spécifier) :
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client jj/mm/aa
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier jj/mm/aa
Date de publication par la Banque jj/mm/aa
Cadre de Gestion/Plan d’Action pour les Groupes Vulnérables/Autres :
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client jj/mm/aa
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier jj/mm/aa
Date de publication par la Banque jj/mm/aa
Si la publication dans le pays, de n’importe lequel des documents cités ci-dessus, n’est pas possible, bien vouloir fournir les raisons légales : N/A
B.2. Indicateurs de suivi de la Conformité
Est-ce qu’un budget et un calendrier appropriés, ainsi que des responsabilités institutionnelles claires, ont été préparés
pour la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales ? Oui Non NA
Est-ce que les coûts liés aux mesures environnementales et sociales, y compris le mécanisme de gestion des plaintes
ont été intégrés au coût total du projet ? Oui Non NA
Le montant total pour la réinstallation des personnes affectées, tel qu’intégré dans le coût total du projet, est-il
entièrement mobilisé et disponible ? Oui Non NA
Est-ce que le système de suivi-évaluation du projet inclue le suivi des impacts et mesures de sauvegarde
environnementale et sociale ? Oui Non NA
Est-ce que les arrangements institutionnels adéquats ont été convenus avec l’emprunteur/client, puis intégrés
correctement dans les accords juridiques du projet ? Oui Non NA
C. Approbation
Le projet est-il en conformité avec les exigences de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque, et peut donc être
soumis à l’approbation du Conseil d’Administration ? Oui Non

Préparée par : Nom Signature Date


Spécialiste en Sauvegarde Environnementale : Ndiaga SAMB /Chaïbou MAMANE 24/11/2022
Spécialiste en Sauvegarde Sociale : xxx
Chargé du Projet : Youssouf KABORE 27/11/2022

Soumise par :
Directeur sectoriel : Martin FREGENE 28/11/2022

Approuvée par :
Directeur SNSC : Pour Maman-Sani ISSA 29/11/2022

6
Note : Cette NOCES doit être en annexe du Rapport d’Evaluation ex-ante présenté à la Haute Direction puis au Conseil
d’Administration.
7
ID=Investissement Direct ; IF=Intermédiaire Financier ; AB=Appui Budgétaire ; PE=Prêt Entreprise ; GU=Garantie ; APR=Accord de
Participation au Risque ; PP=Prise de Participation ; FAR= Financement axé sur les Résultats.

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