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1. Introduction
Le moteur asynchrone est très utilisé comparativement au moteur à courant continu grâce à ces
nombreux avantages : cout moins cher, robustesse, faible maintenance, fiabilité, bon rendement.
Avec l’évolution des composants de l’électronique de puissance et le développement des techniques
de commande, ce moteur est de plus en plus intégré dans les systèmes industriels où on a besoins de
la vitesse variable.
Figure 1 : schéma équivalent de la MAS avec fuites totalisées au rotor ramené au stator
Avec :
Vs est la tension statorique
Is courant statorique
R s Résistance statorique
’
I r Courant rotorique ramené au stator,
N’r Inductance de fuites totalisée au rotor
R’r Résistance rotorique ramenée au stator
Ls = Ls-Ms Inductance cyclique propre statorique
Ls inductance propre statorique
Ms Inductance mutuelle entre phases statoriques
g est le glissement
1
4. Bilan de puissance
Le moteur absorbe une puissance active :
(1)
Une partie de cette puissance est dissipée en pertes Joule au stator pjs et en pertes fer dans le stator
pfs, le reste traverse l’entrefer ; c’est la puissance électromagnétique (ou la puissance transmise).
(2)
Avec :
(3)
Une partie de la puissance transmise ptr est dissipée en pertes joules au rotor Pjr, le reste est
transformé en puissance mécanique
(4)
De la puissance mécanique, on soustrait les pertes mécaniques pm pour arriver à la puissance utile ;
(5)
Il est à noter qu’en fonctionnement normal, on néglige les pertes dans le fer du rotor pfr _car la
variation de l’induction dans le fer du rotor se fait avec une fréquence faible égale à (g.fs).
(6)
or
(7)
Donc :
(8)
Cette relation donnant les pertes Joule au rotor en fonction de la puissance transmise et de
glissement est très utilisée car la résistance et le courant rotorique ne sont pas mesurables pour une
un moteur à cage.
4.1. le couple
Le couple mécanique est le quotient de la puissance mécanique par la vitesse de rotation du rotor :
(9)
Or
2
(10)
Et
(11)
Donc :
(12)
Sous l’hypothèse de considérer la résistance statorique très faible, on peut déterminer à partir du
schéma équivalent le courant rotorique I’r par :
(13)
Ainsi, l’expression du couple devient :
(14)
4.2. Caractéristique mécanique couple-vitesse d’un moteur asynchrone
= .
( .. )
(15)
.(′ . )
(17)
3
• Entre ces deux valeurs, le couple passe par une valeur maximale Cmax qui peut être donnée
par :
= .
.
.
(18)
$ = .
( . )
(20)
4
• Cette méthode est utilisée pour les applications où les exigences de couple de charge
diminuent avec la réduction de la vitesse comme par exemple les pompes et les ventilateurs.
Pour une machine asynchrone, la vitesse de synchronisme est liée à la fréquence par la relation
suivante :
'(.)
Ω& =
*
(21)
Faire varier la fréquence introduit une variation de la vitesse de synchronisme et donc la vitesse du
rotor.
Avec : φmax est le flux max, Kw est facteur de bobinage, Ns est le nombre de spires d’une phase
statorique. Ainsi, le flux max dans la machine est donné par :
3
/ = 4.44.).5
#
6 .!#
(23)
Cette dernière équation montre que le flux devient constant si la tension et la fréquence sont
maintenues constantes
Si la fréquence diminue et la tension reste constante, alors le flux φmax augmente. Par conséquent, le
noyau sera saturé. Cela augmente également le courant magnétisant du moteur et par conséquent,
les pertes augmentent et le rendement diminue. Ceci peut produire également du bruit dans le
moteur.
En réécrivant l’équation du couple max, elle peut se mettre sous la forme :
= .
.
. .78
(24)
Selon cette équation, le couple max diminue si la fréquence augmente et la tension reste constante. Cela est
illustré par la figure 6
5
1500
500
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
vitesse(tr/mn)
Figure 6 : modification de la caractéristique mécanique par variation de la fréquence
La méthode de contrôle V/F constant est la technique la plus populaire des commandes scalaires de
la MAS.
800
600
couple (N.m)
400
200
0
0 500 1000
1500 2000 2500 3000
vitesse(tr/mn)
Figure 7 : modification de la caractéristique mécanique par variation de la fréquence et de la tension avec un
rapport V/f constant
= .
. 9
(25)
:
• Pour des valeurs élevées de fréquence (mais inférieur à la fréquence nominale) le terme
(Rs/ωs) est négligeable devant Nr et le couple peut s’écrire selon l’équation 24. Si on
maintien le rapport V/f constant, on maintient le couple max constant. Par contre, pour des
valeurs faibles de fréquence, le terme (Rs/ωs) n’est pas négligeable et le couple max diminue.
Pour cela, on doit augmenter la tension pour compenser cette diminution. Ainsi le rapport
V/f doit augmenter.
• Au delà de la fréquence nominale, on ne peut pas augmenter la tension. Pour cela le couple
max diminue avec l’augmentation de la fréquence.
• On peut varier la fréquence et la tension soit :
6
• En utilisant un onduleur pour varier la fréquence et un hacheur pour varier la tension
• En utilisant un seul onduleur commandé par la technique MLI.
Nous avons vu à travers l’équation (21) que la vitesse de synchronisme dépend de la fréquence mais
également du nombre de paire de pôles. Faire varier ce dernier introduit une variation de la vitesse
de synchronisme et donc la vitesse du rotor.
Dans cette méthode le nombre de paires de pôles peut être changé en en modifiant la connexion des
enroulements statoriques produisant le champ magnétique dans la machine.
Dans la figure 8, un exemple de changement de connexion des enroulements statoriques est illustré.
La figure 8.a donne un nombre de pôles égale à deux, alors que la figure 8.b donne un nombre de
pôles égale à quatre. La figure 8.c montre qu’on peut avoir également des connexions en paralleles
au qu’elles soient en série comme cela est fait dans les figures 8.a et 8.b.
Cependant, le réglage de la vitesse n’est pas progressif mais par « à-coup ». Le plus souvent, il se fait
à deux échelons avec un rapport de vitesse : 2/1. De tels moteurs sont appelés moteur à deux
vitesse. Il existe également des moteur à trois et à quatre vitesse.
La commutation du nombre de paires de pôles du stator peut être assurée de la façon suivante :
• Monter un seul enroulement dans le stator avec possibilité de changer les a connexions.
• Monter deux enroulements indépendants dans le stator avec connexion différente.
• Monter deux enroulements indépendants dans le stator avec possibilité de changer les
connexions dans chaque enroulement.
Cette méthode est applicable pour les moteurs à rotor bobiné. Une résistance extérieure est insérée
avec le circuit rotorique comme cela est schématisé par la figure 9.
7
• La figure 10.a montre la modification de la caractéristique mécanique pour deux autres valeurs
de la résistance rotorique (1.5*Rr et 2*Rr). On constate que le couple max ne change pas de
valeur mais il est obtenu pour des vitesses différentes.
800 500
400
600
couple (N.m)
courant (A)
300
400
Rr 200 Rr
200 3Rr/2 3Rr/2
100
2*Rr 2*Rr
0 0
0 500 1000 1500 2000 0 500 1000 1500 2000
vitesse(tr/mn) vitesse(tr/mn)
Figure 10 : variation de la résistance rotorique par convertisseur statique
La tension à la sortie du rotor est redressée puis injectée dans le hacheur formé d’un transistor et
d’une résistance.
Une inductance de lissage est ajoutée pour réduire les ondulations du courant et garder ce dernier
constant
On peut montrer facilement en utilisant la forme du courant rotorique Ir illustré par la figure 10.b que
sa valeur efficace est :
(26)
8
Sur une période, la résistance entre les points A et B est : (1-α).R, avec α est le rapport cyclique du
hacheur.
La puissance consommée par la résistance sur une période est :
(27)
Par phase, la puissance vaut :
(28)
En utilisant l’équation (26), on peut tirer l’expression de Id en fonction de Ir et la remplacer dans (28).
(29)
Ainsi, la puissance consommée par la résistance RAB par phase est : 0.5.I2r(1-α).R
ce qui nous mermet
de conclure que la résistance rotorique est augmentée d’une valeur de 0.5.(1-α).R. donc, la
résistance rotorique totale devient :
RrT= Rr+0.5.(1-α).R (30)
9
Dans cette méthode, la puissance circule dans une seule direction du rotor vers le réseau. Ainsi, la
vitesse peut être réglée uniquement dans la plage (0,Ωn) c'est-à-dire des vitesse inférieure à la
vitesse de synchronisme.
La tension rotorique est convertie en tension continue Vd par le redresseur en suite, un onduleur
transforme la tension continue vers une tension alternative ayant la même fréquence du réseau.
La tension à la sortie du redresseur est donnée par :
(31)
Avec Vml est la valeur max de la tension composée à l’entrée du redresseur
La tension à la sortie du circuit rotorique est donnée par = s.E2 avec E2 est la fem induite par phase au
rotor . ainsi, la tension redressée devient :
(32)
Considérons « a » le rapport de transformation rotor/stator de la machine asynchrone a=N’2/N’1.
Avec N’1=(k1N1) et N’2=(k2N2). On peut écrire :
(33)
La tension à l’entrée de l’onduleur peut être donnée par :
(34)
A vide, le couple moteur est négligeable, le courant redressé est sensiblement nul ; aussi les tensions
Vd et Vdc sont égales et opposées. D’où on obtient :
(35)
Dans le fonctionnement en onduleur (90° < α< 180°), cosα est négatif, donc le glissement est positif ;
la vitesse du moteur est inférieure à la vitesse de synchronisme, d’où le nom de la cascade
hyposynchrone.
Si le rapport (aT/a) est égal à l’unité, la vitesse du moteur peut être contrôlée depuis l’arrêt jusqu'à la
pleine vitesse. Dans la pratique, il n’est pas forcément nécessaire de régler la vitesse jusqu'à l’arrêt,
aussi se fixe t- on un glissement max, lequel détermine le rapport (aT/a).
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