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Faculté de sciences et Technologie Matière : Machines électriques spéciales
Département de génie électrique 2émé Année Master
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de fonctionnement des aimants à l’intérieur du rotor. Par contre, la machine perd sa réversibilité et également l’avantage
économique de ne pas avoir d’aimants.
Fig.7: Moteur à assistance d’aimants Fig.8: Mise en place des aimants au rotor
II1.1.2.4. Rotor avec assistance de supraconducteurs : Toujours pour empêcher le passage de flux dans l’axe q, des
matériaux supraconducteurs ont été utilisés. Ce type de machine permet de conserver l’inductance de l’axe d et de
réduire considérablement l’inductance dans l’axe q. Les résultats sont très impressionnants, le rapport de saillance a
bien augmenté le facteur de puissance. Un autre avantage est que ce type de moteur conserve sa réversibilité étant
donné que le matériau supraconducteur fonctionne comme un vrai isolant magnétique. Les principaux inconvénients
de cette machine sont le prix et la complexité de mise en œuvre du refroidissement du matériau supraconducteur.
III.1.3. Influence du paramètre (Ld /Lq) sur les performances de la machine : Une étude approfondie de l’influence
du rapport (Ld / Lq) sur les performances de la machine synchrone à réluctance variable. Nous allons rappeler les
principaux résultats de cette étude. L’expression du couple
électromagnétique développée par ce type de machine en régime permanent
2
est donnée par la relation. Ce = p(L d - L q ) I d I q (3.1)
3
La valeur du module du courant statorique est donnée par la relation
suivante: I S = I d2 + I q2
Le couple électromagnétique peut s’exprimer en fonction de q et du courant
2
statorique Is : Ce = p(L d - L q ) I s2sin2θ (3.2) Fig.10 : Position du courant
3 statorique dans le repère (d-q)
On montre à partir des deux relations précédentes que pour une valeur donnée du courant statorique, le couple est
maximal lorsque θ = π/ 4 ce qui correspond à imposer Id = Iq. Ce mode de fonctionnement correspond à une stratégie
de commande particulière. En posant θ = π/ 4 dans l’équation (3.2), nous obtenons l’équation (3.3). On voit apparaître
dans cette équation, le rapport de saillance Ld/Lq.
2 2 1
Ce = pL d Is 1 - (3.3)
3
Ld
L q
On peut définir le facteur de puissance de la machine qui correspond au déphasage entre le fondamental du courant de
ligne et la tension simple correspondante. Ce facteur représente également le rapport entre la puissance active et la
puissance apparente absorbée par la machine. Il est important que ce rapport soit le plus proche de 1 pour limiter la
puissance électrique de la source alimentant la machine. En négligeant les pertes dans le modèle de la machine,
3
on obtient une expression simple pour le facteur de puissance :
Ld
− 1 sin θ
L
cos ϕ =
q
(3.4)
2
Ld
+ tan 2 θ
L
q
Le facteur de puissance est maximisé et ne dépend
que du rapport Ld/Lq pour sin(θ) ≈1. L’expression
du facteur de puissance est alors donnée par la
Ld
−1
Lq
relation suivante : (cos ϕ )max = (3.5)
Ld
+1
Lq Fig.11 : Facteur de puissance en fonction du rapport de saillance
Nous avons représenté sur la fig.11, les variations du facteur de puissance en fonction du rapport de saillance Ld/Lq . Nous
pouvons observer sur cette figure que le facteur commence à devenir intéressant pour des rapports supérieurs à 6. La prise
en compte des pertes électriques (pertes Joule et pertes dans le fer) augmente légèrement ce facteur. Les équations (3.3) et
(3.5) montrent que pour optimiser les performances de la machine, il faut concevoir une structure de rotor telle que
l’inductance Ld ait la valeur la plus grande possible et tel que le rapport (Ld/Lq) soit le plus important possible. Il s’agit là
d’un problème d’optimisation d’une structure électromagnétique avec deux contraintes. La recherche d’une structure
optimale de rotor peut être résolue en utilisant la méthode des éléments finis appliquée au calcul de champ magnétique.
III.1.4 Avantages de la MSRV : Les buts principaux qui rendent la MSRV performante aux autres machines sont:
L’amélioration du rapport de saillance rend la MSRV performante avec la machine asynchrone, en particulier en
termes de facteur de puissance et puissance absorbée.
Les petits et moyens entraînements peuvent avoir une commande plus simple en utilisant la MSRV par rapport à
la commande vectorielle de la machine asynchrone.
La MSRV a un fonctionnement stable aux basses vitesses et en pleine charge à la différence d'un moteur
asynchrone qui peut avoir des problèmes de sur échauffement.
La MSRV n'a aucun aimant qui est un avantage par rapport à la machine à aimant permanent dans les
applications à hautes températures. Par conséquent elle n’a pas de problème de démagnétisation.
Elle est très simple à construire et très robuste.
III. 1.5 une structure pour la recherche dans laboratoire de la MSRV:
Présentée par les figures (12a, 12b), ce rotor est composé d’une cage de
démarrage comportant 28 barres en cuivre. Ces barres sont court-
circuitées en permanence par des anneaux placés aux deux extrémités du
rotor. Les barres rotoriques ont une profondeur de 12 mm et une épaisseur
de 2 mm. La longueur utile du rotor est de 70 mm. Cette machine est
tétrapolaire. Le rapport entre l’arc polaire (partie de faible entrefer) et le
pas polaire du rotor est égal à 0,57. La structure du stator est identique à
celle d’une machine asynchrone. Les enroulements statoriques sont à Figure.12a. Photographie de la machine (Société
simple couche sans raccourcissement. Le nombre d’encoches statoriques BEVI ; Suède)
est de 36. Il y a 3 encoches par pôle et par phase.
Ce moteur est commercialisé par la société BEVI
(Suède) pour une gamme de puissance allant de
400 W à 15 kW. La plaque signalétique du moteur
est la suivante : à f = 50 Hz
tension d’alimentation 230/400V
nombre de paires de pôles 2
vitesse de rotation N 1500 tr/mn
puissance nominale P 600 W
couple nominal Tu 3,8 Nm
courant nominal I 3A
Figure 12b. Vues détaillées du rotor
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Partie 2 : Machines à aimants permanents
III. Introduction : Les machines synchrones à aimants permanents sont très diffusées aujourd’hui ; en fait, l’intérêt pour
ces machines est de plus en plus marqué ces dernières années. D’une part parce que l’évolution et la diffusion de
l’électronique de puissance a permis de les utiliser aussi à fréquence et tension variable, et d’autre part, parce qu’avec les
dernières générations d’aimant terres rares, il est possible de réaliser des machines très compactes. Évidemment, dans la
machine à aimants permanents, le flux est créé par les aimants, sans pertes Joule au rotor ce qui est favorable pour obtenir
un bon rendement. Habituellement, ces machines possèdent un facteur de puissance et un rendement plus élevé, par
rapport au moteur à induction.
Fig.14 Schéma de principe des machines à double excitation (une paire de pole) (a) machine à aimants permanents, (b) machine à
excitation bobinée (c) machine double excitation
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La Fig.14.c montre une structure à double excitation. Cette structure est issue de l’association de deux machines à simple
excitation (Fig.14.a et Fig.13.b). Dans le cas de cette structure, on parle de double excitation série, du fait que les deux
sources (aimants permanents et bobines d’excitation) sont "magnétiquement en série". Nous reviendrons sur les critères
de classification des structures à double excitation dans la suite du document.
III.2.2 Les aimants permanents : Les matériaux utilisés pour leurs propriétés magnétiques se classent en fonction de la
largeur de leur cycle d’hystérésis (fig.15) et forment deux grandes familles. La première est celle des matériaux
magnétiques durs (à large cycle), appelés ordinairement « aimants permanents » car leur aimantation ne varie pas sous
l’effet d’un champ magnétique extérieur. La seconde est celle des matériaux magnétiques dits « doux » qui ne manifestent
de propriétés magnétiques qu’en présence d’une excitation externe.
a). Caractéristiques générales des aimants permanents : L’état de fonctionnement d’un aimant se
situe dans le deuxième quadrant de son cycle d’hystérésis (voir fig.15). Les aimants permanents sont
caractérisés par plusieurs paramètres qui sont déterminants pour les applications industrielles. Ces
paramètres sont:
L’induction résiduelle (ou rémanente), Br., qui indique la puissance potentielle
de l’aimant et détermine la section normale nécessaire au passage de flux utile
pour le maintien du flux d’entrefer.
le champ coercitif, HCB, représentant le champ magnétisant capable
d’annuler l’induction résiduelle et, dont la valeur est d’autant plus élevée que
l’aimant est plus stable. Fig.15: courbe de désaimantation
le champ coercitif de polarisation, HCJ, qui annule l’aimantation nécessaire du matériau, la démagnétisation est totale
et irréversible.
le produit d’énergie (B.H)max : valeur énergétique de l’aimant par unité de volume. En plus des propriétés
magnétiques, il est indispensable de connaître les propriétés mécaniques et physico-chimiques, le prix ainsi que le
point de Curie (température au-delà de laquelle l’aimant perd ses propriétés magnétiques).
b). Les différents types d’aimants permanents : Il existe une grande variété de matériaux, pour aimants permanents,
dont les propriétés et les applications sont diverses. Dans le cas des machines tournantes, on distingue trois types
Les Alnico :(fig.16a) aimants permanents réalisés à partir d’un alliage Aluminium-Nickel-Cobalt. Caractérisés par une
induction rémanente élevée et un champ coercitif faible ils sont donc de caractéristiques énergétiques moyennes. En effet,
de par leur composition métallique ils sont le siège de pertes fer, et le procédé de fabrication induit une direction
privilégiée de l’aimantation, qui est celle de la plus grande longueur. Actuellement, en raison de leur basse qualité, ils ne
sont presque plus utilisés.
Les Ferrites : :(fig.16b) aimants permanents, formés de matériaux de la famille des céramiques et donc électriquement
non-conducteurs et quasiment ferromagnétiques. Ils sont caractérisés par une faible induction rémanente mais ont un
champ coercitif élevé. Ils sont surtout intéressants pour leur bon rapport densité d’énergie – prix.
Fig.16 : (a) : les Alnico, (b) : les ferrites, (c) : les Néodyme-Fer-Bore
Les Néodyme-Fer-Bore (Nd-Fe-B) : :(fig.16c) ont des performances supérieures aux Samarium Cobalt et sont
beaucoup moins coûteux mais leur tenue à la température est moins bonne (jusqu’à 160 °C).
Les alliages métaux – terres rares : ils sont, actuellement, les plus performants des aimants permanents utilisés dans
la construction des MS. La version la plus courante est l’alliage samarium–cobalt, caractérisé par une induction
rémanente et un champ coercitif élevés. A taille égale, la densité d’énergie emmagasinée dans l’aimant est trois fois.
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Fig.17.Vue schématique des machines : (a) à flux radial, (b) à flux axial
Figure 19. Différentes structures rotorique à flux radial pour une MSAP
B). Structures à flux axial (AFPM) : Ces machines dites « discoïdales » ou AFPM représentent une autre solution
possible pour les entraînements directs à basse vitesse. Elles comportent un ou plusieurs disques fixes bobinés et un ou
plusieurs disques mobiles supportant les aimants permanents. Leurs principal avantage est l’optimisation de la surface
utile de génération du couple, qui se traduit par une puissance volumique importante. Cependant, leur assemblage est très
compliqué, à cause des contraintes mécaniques liées aux poussées axiales, Comparées à la structure à flux radial, ces
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machines se caractérisent par un plus grand diamètre et une longueur axiale relativement plus courte. Le flux provenant
des aimants est axial tandis que le courant est dans la direction radiale. Différentes configurations à flux axial existent:
celle à structure simple avec un seul rotor associé à un seul stator Fig.20.a et celles à double entrefer avec soit, un seul
stator inséré entre deux rotors Fig.20.b ou un seul rotor inséré entre deux stators Fig.20c. L’exploitation de ces machines
dans le domaine de traction (vélo électrique et voiture hybride) est très prometteuse.
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III.2.5 Une autre structure d’un moteur synchrone linéaire à aimants permanant : Le prototype initial fournit pour
cette étude est un moteur synchrone linéaire à aimants permanant (MSlinV3). Il est constitué d’un mobile (induit)
comportant un bobinage triphasé à une paire de pôle, une encoche par pôle et par phase et d’un support de rail en
plexiglas avec des aimants en NFeB (Néodyme-Fer-Bore) plats collé à sa surface. Cet actionneur, de la taille d’une
quinzaine de centimètres est piloté par un Digital Signal Controller (DSC) de marque dsPIC et alimenté via un onduleur
triphasé embarqué. L’autopilotage du moteur synchrone linéaire ou commande six secteurs nécessite la connaissance de
la position relative du bobinage par rapport aux aimants. Cela est souvent réalisé par 3 sondes à effet Hall placées comme
indiqué sur la Fig.21; sonde effet Hall : c’est une sonde qui permet une mesure locale du champ magnétique.
A) Description fonctionnelle du moteur synchrone linéaire : Pour expliquer simplement le fonctionnement d’un moteur
linéaire synchrone à aimant permanent(MSlinv3), nous pouvons préciser qu’il est essentiellement composé de deux
éléments principaux (Fig.21) :
Une partie fixe (le rail), composée d’une série d’aimants permanents à polarités alternées, c’est l’inducteur
Une partie mobile composée du bobinage (induit) et trois capteurs magnétiques à effet Hall. Ces capteurs permettent
de connaitre à chaque instant la position du mobile par rapport au rail.
Les efforts tangentiels, dans le sens du Fig.22. Effort normal et tangentiel dans un actionneur électromagnétique
Fig.27 : (a) Imprimante 3D (b) Les Robots (c)Imprimante PCB (d) Machine outils
III.3.1 Constitution : Le moteur pas à pas est un convertisseur électromécanique qui à transforme les impulsions
envoyées par le circuit de commande en un déplacement mécanique angulaire ou linéaire. Le MPP est un moteur
spécial, il ce diffère du moteur à courant continu et des moteur à courant alternatif. Le Moteur pas à pas rassemble
beaucoup à la machine synchrone, le rotor généralement est à pôles saillants muni d’aimants permanents (MPP à
aimant permanent), soit réalisé en fer doux pièce ferromagnétique dentée (Moteur à reluctance variable) ou combinés
avec les deux technologies deux parties en fer doux séparées par un aimant (moteurs hybride). Le stator le plus souvent
à pôles saillants porte des enroulements qui sont pilotés par le circuit de commande.
Rotor
Stator
(d) Structure interne (c) MPP à aimant (b) MPP à reluctance
Fig28 : (e) Stator et rotor (a) MPP Hybride
Moteur pas à pas du Moteur pas à pas permanent variable
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III.3.2 Principe de fonctionnement du moteur pas à pas : Il est appelé moteur pas à pas en anglais « stepper motor »,
puisque il tourne avec des pas lorsque il est alimenté à travers des impulsions électriques successive ou répétitive ou avec
des impulsions inverse générées à partir d’un driver.fig29.
Fig33 : Alimentation MPP à unipolaire 5 fils Fig34 : Alimentation MPP à bipolaire 2 pont H
Remarque: Pour les deux montages les diodes ont le rôle de protégé les transistors contre les sustentions après
l’ouverture des circuits inductive. Pour but d’optimisation, au lieu d’utiliser les circuits de la figure 33-34, Il existe des
circuits intégrés (ULN2003 et ULN2004) qui comporte 8 transistors, et qui support plus de courant.
III.3.4. Modes de commande de moteur pas à pas : il existe plusieurs modes de commande selon l’angle de pas ou
selon la translation désirée; pour montrer ces modes de commande on prend comme exemple les moteur bipolaire pour
les deux modes de fonctionnement représenté par les figures 35 et 36.
a) Mode à pas entier : on excite une seule bobine à la fois, dans ce cas le nombre de pas par tour Np=4.
b) Mode à demi pas : dans ce mode de commande l’angle de pas est 45° pour avoir cette résolution, dans un premier
temps on excite la première bobine, pas la suite on excite la deuxième bobine sachant que la première est toujours en
conduction, par la suite on coupe l’excitation de la première bobine et on laisse la deuxième on conduction pour une
durée bien calculer puis on alimente la troisième bobine et ainsi de suite voir tableaux dans ce cas le nombre de pas
par tour Np=8.
A B C D angle
A B C D angle Step1 1 0 0 0 0
Step2 1 1 0 0 45°
Step1 1 0 0 0 0 Step3 0 1 0 0 90°
Step2 0 1 0 0 90° Step4 0 1 1 0 135°
Step5 0 0 1 0 180°
Step3 0 0 1 0 180° Step6 0 0 1 1 225°
Step4 0 0 0 1 270° Step7 0 0 0 1 270°
Step8 1 0 0 1 315°
Tableau.2 : Mode à 4 pas
Tableau.3 : Mode à 8 pas
Fig.35: mode de commande à pas entier Fig14 : mode de commande à demi pas bipolaire 4 fils
c) Mode Micro pas (Microstep) : pour commande le mode avec un pas très petit, on utilise la technique de micro pas,
pour expliquer cette technique on suppose le moteur de la figure37, il a un pas de 1.8°, donc pour faire un tour on doit
déplacer l’aimant du rotor 200 pas, c’est-à-dire on alimente les bobine successivement 200 fois, mais dans certaine
application nécessite un pas inférieur à 1.8°, c’est à partir de cet objectif le principe de micro pas a été développé. Le
principe de cette technique est basé sur le changement progressive de courant durant le passage d’une bobine à une
autre ; c’est-à-dire la diminution progressive du courant dans la bobine en cours d’alimentation et l’augmentation
progressive du courants dans la bobine suivante. Voir la figure.37.
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déplacement angulaire bien défini appelé« pas». Un moteur pas à pas est caractérisé par sa résolution ou encore son
nombre de pas par tour.
Il peut avoir une valeur comprise entre 0,9°et 90°. Les valeurs les plus couramment rencontrées sont :
0,9° : soit 400 pas par tour ; 1,8° : soit 200 pas par tour
3,6° : soit 100 pas par tour ; 7,5° : soit 48 pas par tour
15° : soit 24 pas par tour
La vitesse de rotation est fonction de la fréquence des impulsions. On distingue 3 groupes de moteur pas à pas :
les moteurs à aimant permanent
les moteurs à reluctance variable
les moteurs hybrides
A). Moteurs à aimant permanent (MP) : Ce moteur possède quatre fils d’alimentation pour piloter des bobines par
paire. Le fonctionnement des moteurs a aiment permanents est assuré par l’action d’un champ électromagnétique
statorique sur un rotor composé d’aiment permanents.
Structure «Tin-can» diphasée à aimants permanents (la plus courante est à 48pas/tour) : C’est la structure
la plus employée dans les MP’s. Dans cette machine, le stator est constitué de deux phases en structure à griffes (comme
l’inducteur des alternateurs automobile), les bobinages d’induit sont des solénoïdes (bobinages globaux). Lorsqu’on les
alimente, ils produisent des pôles alternés qui attirent les pôles correspondant du rotor, lui-même constitué d’une
couronne aimantée (ferrite ou NdFeB). Dans la gamme la plus courante, le nombre de pas/tour est de 48, il est obtenu
avec 2 phases et 12 paires de pôles.
Fig.39 : Schéma moteur diphasé à griffe Photo moteur 48 pas par tour
Moteur diphasé à aimant disque : Contrairement à toutes les autres structures présentées, qui sont de véritables
standards (produites par de nombreux fabricants). Cela a, en fait, peu d’importance, pour l’approche globale du système
pas à pas,fig40(a).
Structures monophasées : On peut constater que les moteurs à aimants permanents que nous avons vus possèdent
un inducteur sans pôles ou dents ferromagnétiques, ils n’ont donc pas de couple réluctant. Le moteur Lavet, couramment
utilisé en horlogerie (montres analogiques, pendules électriques) utilise un rotor bipolaire et une structure très simple qui
permet une simplification souple :
Fig.40 (a) Moteur diphasé à aimant disque (b)Moteur Lavet (couramment employé dans les montres à aiguilles)
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B). Moteurs pas à pas à réluctance variable (MRV) : (Variable reluctance motor VRM) comporte nb bobines
différentes au stator et un rotor ferromagnétique sans aimant (na=0). Sans courant dans les bobinages statoriques, ce type
de moteur ne présente pas de couple réluctant. Les circuits magnétiques du rotor et du stator sont assemblés à partir de
tôles magnétiques de haute perméabilité (fer-silicium ou même fer-cobalt). Certaines machines, destinées au
positionnement ou à une rotation très lente, peuvent avoir un rotor ou/et un stator en fer massif. Il existe un grand nombre
d’artifices de construction pour augmenter le nombre de
pas/tour. Pour minimiser la force magnétomotrice et
augmenter la puissance massique, l’entrefer de ce type de
moteurs à réluctance variable doit être aussi petit que possible.
Fig. 42: Structures à double denture « simple » (« gosses dents ») et à plus de 2 dents par phase
Avantages Inconvénients
Grande vitesse de fonctionnement, La capacité est minimale lorsqu'il y a d'énormes charges
Pas réduit donc bonne résolution le nombre de pas d'inertie
peut être compris entre 12 et 72 au tour. Il y aura une limitation de la puissance de sortie
C). Moteurs hybrides (MPPH) : Les moteurs hybrides sont généralement constitués d’un rotor denté muni d’aimants
permanents. Les moteurs pas à pas hybrides réunissent, au moins en partie, les avantages des moteurs pas à pas à
réluctance variable et à aimants permanents, à savoir :
- un grand nombre de pas/tour,
- une fréquence propre mécanique importante,
- un couple massique élevé,
- un amortissement interne important,
- une mémoire de position.
Dans sa configuration de base le moteur pas à pas hybride
comporte un stator en fer feuilleté à plots saillants et deux couronnes Fig.43 : (a) Moteur hybride 4
phases
rotorique dentées en matériau ferromagnétique,
géométriquement identiques et réunies par un aimant permanent
cylindrique magnétisé axialement. Les lignes de champs de
l’aimant se ferment à travers les dents du rotor. Vu du stator, le
rotor présente autant de pôles magnétiques actifs qu’il possède
de dents. Les dents sur une des couronnes sont décalées par
rapport aux dents de l’autre d’un demi-pas dentaire fig.43 (a,b).
On réalise parfois des moteurs pas à pas de forte puissance (cela
est de plus en plus rare). Les gros moteurs hybrides, de longueur Fig.43 : (b) 4 phases 200 pas par tour 5 phases Berger Lahr
élevée, ont un rotor constitué d’un empilage de structures à aimants axial de
faible longueur, car un aimant unique qui magnétiserait deux portions de rotor (à
dentures décalées) aurait beaucoup trop de fuites et, de toute façon, produirait un
flux inducteur insuffisant. La photographie suivant montre un éclaté d’un tel
moteur par la fig.44 :
Fig.44:Moteur pas à pas de forte puissance Berger Lahr
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Avantages du moteur pas à pas hybride : Inconvénients
- Couple important et Rendement assez bon - Inertie élevée
- Plus de puissance et Bon amortissement - Couple résiduel sans courant
- Courbe start/stop assez élevée - Plus coûteux
- Adapté au fonctionnement micro pas - Plus volumineux
-Roulement à billes pour une meilleure charge radiale et durée de vie
- Petit angle de pas.
D). Comparaison des différents types
Type de MPP MRV MPPA MPPH
Nbre de pas/tour bonne moyenne élevée
Couple moteur faible élevée élevée
Fréquence grande faible grande
Puissance quelques W quelques dizaines de W quelques kW
Table 4 – Comparaison entre les différents types de moteur pas à pas
Partie 4 : Machines synchrones supraconductrices
III. Introduction : L’histoire des machines supraconductrices a débuté dans les années 1960. La première machine
fabriquée en 1967 était un alternateur entièrement supraconducteur utilisant des fils NbTi. Ensuite, les supraconducteurs à
haute température (HTS) ont été découverts et ce fut le point de départ de nouvelles études sur les machines
supraconductrices. L'utilisation de fils supraconducteurs à
haute température, pour les moteurs supraconducteurs peut
conduire à de grandes économies de taille et de masse, ainsi
qu’à une amélioration du rendement par rapport aux machines
classiques. Les puissances envisagées sont généralement
autour de quelques mégawatts pour des applications telles que
la propulsion marine ou les éoliennes. Fig.45: Formes des deux matériaux SBTC : Nb3Sn à droite et NbTi à gauche.
III.4 Intérêt des machines supraconductrices : La majorité des machines supraconductrices sont synchrones à flux
radial. Ce sont les machines pour lesquelles nous avons le plus de données permettant de mettre en évidence l’intérêt de la
supraconductivité. La conception de ces machines est très proche de celle des machines classiques à pôles saillants. Leur
particularité est l’enroulement supraconducteur de l’excitation. Généralement, l’induit est en cuivre même si il est
possible de l’envisager supraconducteur.
III.4.1 Supraconducteur: Les supraconducteurs conservent leurs caractéristiques
supraconductrices lorsqu’ils fonctionnent sous un régime lié à trois matières interdépendantes:
densité de courant, température de fonctionnement et champ magnétique, comme illustré à la
fig.46. On peut définir ces trois grandeurs comme suit :
Température critique (Tc) : c’est la valeur la plus élevée de la température à laquelle un
matériau ne possède pas de résistivité électrique. Cette température diffère d’un matériau
supraconducteur à autre et elle dépend des deux autres grandeurs (densité de courant et
champ magnétique appliqué).
Densité de courant critique (Jc) : c’est la limite supérieure de la capacité de matériau de Fig.46 : Grandeurs limitant
transport de courant. La valeur de la densité critique de courant Jc est déterminée la surface supraconductrice
expérimentalement à partir de la courbe E(J) en imposant une valeur arbitraire du champ
électrique critique Ec=1µV/cm, fig.47.
Champ magnétique critique (Hc) : c’est celui au-dessus duquel le matériau cesse d'être un
supraconducteur. La valeur de champ magnétique critique varie d’un matériau
supraconducteur à autre. Le matériau supraconducteur conserve ses propriétés lorsqu’il
fonctionne au-dessous de ces limites (température critique (Tc), champ magnétique critique
(Hc) et densité de courant critique (Jc)). Il revient à son état normal (non supraconducteur) si
l’une de ces limites est dépassée, figure 46.
Fig.47:Courbe de la caractéristique
III.4.2 Machines synchrones supraconductrices : Cette catégorie de machines
électrique E(J) d’un SHTC.
supraconductrices regroupe généralement la majorité des machines réalisées (environ
90%), dont différentes structures ont été envisagées. Ces machines reposent sur l’utilisation des éléments
supraconducteurs pour la conception de la partie fixe ou tournante dont le but d’augmenter les performances de ces
machines. Pour cette raison, ces machines synchrones peuvent être regroupées en trois familles essentielles :
1Machines avec rotors supraconducteur 2Machines avec stators supraconducteurs 3Machines entièrement supraconductrices
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A). Machines synchrones avec rotors supraconducteurs : La majorité de ces machines supraconductrices, à flux
radial, ont été conçues pour des applications marines ou éoliennes. De ce fait, la vitesse de rotation de ce type de machine
est relativement lente. La structure de ces machines est similaire à celle des machines conventionnelles. Cependant, la
partie tournante est réalisée à l’aide de matériaux supraconducteurs. Parmi ces types de machines, on distingue ; les
machines à pôles saillants fig.48 et les machines à réluctance variable fig..49.
Fig.48: Moteur SHTC (36.5 MW), produit par AMS Fig.49: Différents types de rotors du moteur supraconducteur à
pour la propulsion de navires. réluctance variable.
B). Machines synchrones avec stators supraconducteurs : Les développements des technologies des matériaux SHTC
et l'amélioration de leurs performances, l’évolution constante du dispositif d’électronique de puissance à haute efficacité
ainsi que la technologie de réglage de la vitesse des machines à courant alternatif, rendent la propulsion électrique
supraconductrice à courant alternatif plus intéressante. La forme la plus courante de machines supraconductrices à
courant alternatif est le moteur synchrone SHTC. Figure 50 montre une bobine d'excitation de champ YBCO en forme de
piste de course. Les spécifications du moteur synchrone SHTC de 15 kW sont présentées dans le tableau 5.
Désignation Valeur
Puissance nominale 15 KW
Vitesse de rotation 360 tr/min
Couple nominal 398 N.m
Nombre de pôles 08
Courant d’excitation 280 A
Température de fonctionnement 20-30 K
Tableau 5: Caractéristiques du moteur
synchrone SHTC 15 KW [Iwa07].
Figure 50: Moteur synchrone supraconducteur 15 KW ; (a) cryostats contient les bobines de champ SHTC; (b) bobine SHTC en YBCO
sous forme de piste de course « recetrack »; (c) rotor conventionnel; (d) moteur complet.
C). Machines synchrones entièrement supraconductrices : Un design d’un moteur synchrone SHTC a été conçu par
le groupe de la supraconductivité EPEC de l’Université
de Cambridge en 2007. Le stator utilise six bobines de
forme « pancake » bobinées à partir de rubans SHTC 2G
produits par AMSC (Fig.51(b)), alors que le rotor
contient 75 éléments SHTC sous forme de Bulks, figure
51(a). Les rondelles en YBCO dans le rotor sont utilisées
à la place des bobines en cuivre classiques à noyau de
fer, ce qui permet de réduire le poids et les pertes
d’énergies. Cette topologie de rotor produit une densité
de flux magnétique d’environ 0.4T et une densité de
courant de 100A/mm2 à 77 K.
III.4.3 Machine supraconductrices de nouvelles Fig.51: MS supraconducteur 7.8 KW; (a) rotor avec Bulks SHTc; (b) forme
topologies : L’inducteur des MS reste toujours l’élément le plus de bobine SHTC ; (c) prototype expérimental de moteur SHTC.
conçu avec les matériaux supraconducteurs. Nous avons vus
précédemment que la plupart des inducteurs réalisés sont de topologies
identiques à ceux à pôles saillants dont les matériaux conventionnels en
cuivre ont été remplacés par des supraconducteurs massifs ou filaires. Le
premier concept de ces topologies est constitué de deux solénoïdes
supraconducteurs, avec de NbTi à basse température, alimentés par des
courants continus inversés (70A) et des pastilles supraconductrices en
YBCO insérées dans l’espace entre ces deux solénoïdes, fig.52.
Fig.52: Moteur synchrone supraconducteur à modulation de flux ; (a)
schéma de l’inducteur; (b) le moteur sur le banc d’essai.
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