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La spécificité des machines asynchrones abordées dans ce cours est selon les cas due à
l’asymétrie (cas du moteur synchrone monophasé) par rapport à la machine asynchrone
triphasée (symétrique) ou encore au type de mouvement (cas du moteur asynchrone linéaire)
comparé aux moteurs rotatifs.
Pour les machines synchrones spéciales, leurs particularités par rapport à la machine
synchrone triphasée classique (à rotor bobiné) résident dans le type d’excitation utilisée :
Nous verrons aussi le cas des moteurs pas à pas dont la spécificité est dans le type de
mouvement qui est incrémental).
Enfin des Selsynes sont tout simplement des dispositifs composés de deux ou machines
asynchrones identiques qui réalisent des mouvements auto-synchrones grâce à un
couplage électrique.
En deuxième partie, nous étudierons ce qu’on appelle les micromachines qui concernent
les machines allant des fractions de watt jusqu’à 750W. D’après le destination et le champ
d’application ; on distingue deux classes de micromachines :
1) Le premier groupe intéresse les normes d’ordre général imposées aux machines
indépendamment de leur fonction, leur principe de fonctionnement et leur
conception. Ces critères sont entre autre :
Bon rendement et bon facteur de puissance ;
Longue durée de service ;
Prix modéré ;
Conception et technologie de fabrication simples ;
Adaptation à la réparation.
Pour les machines d’automatisme ces facteurs n’étant pas de première importance,
les exigences qu’on leur impose sont :
1) Introduction :
Le moteur monophasé est le plus familier des moteurs électriques car il est le plus
répondu dans les machines-outils portatives et les appareils électroménagers. En
général ; il est utilisé dans le cas où on ne dispose pas d’une alimentation triphasée.
Son principe de fonctionnement est plus compliqué que celui des moteurs polyphasés.
2) Constitution :
Les circuits magnétiques statoriques et rotoriques sont identiques à ceux du moteur
polyphasé. De même pour la cage du rotor. Seul, l’enroulement statorique diffère car
de type monophasé. En général ce bobinage occupe les 2/3 des encoches du stator. Un
tel bobinage est équivalent à la mise en série de deux phases d’un moteur triphasé, la
troisième n’étant pas alimentée. Le nombre de pôles de ce bobinage détermine la
vitesse de rotation de la machine. Ce moteur porte aussi un enroulement auxiliaire par
opposition au premier cité dit « principal », le décalage angulaire entre les deux
enroulements doit être de 90° électriques.
La vitesse synchrone est donnée comme pour les moteurs triphasés par :
avec ns(tr/mn) : vitesse synchrone.
f(Hz) : fréquence d’alimentation.
P : nombre de paires de pôles de la machine.
Le rotor tourne à une vitesse légèrement inférieure à ns.
3) Principe de fonctionnement :
Pour expliquer le principe de fonctionnement d’une machine asynchrone monophasée,
il serait intéressant de partir d’une analyse des f.m.m. produites par un bobinage
monophasé.
a) La f.m.m. du stator en fonction du temps et de la distance :
On alimente l’enroulement monophasé de la figure ci-contre par un courant
continu, la f.m.m. ξ qui résulterait serait fonction de la coordonnée géométrique x
et aurait une valeur maximale aux points x=0 et avec D diamètre du rotor.
D’où : ξ(x)= ξmax cos(P x/D) X=0
stator
rotor
D/2
Par contre si le courant était alternatif alors la f.m.m. serait fonction de la distqnce
x et fonction du temps aussi.
Si i(t)= Imax cos(ωt) , alors: ξ(x,t)= ξmax cos(P x/D) cos(ωt).
b) Equivalence des f.m.m. pulsatoire et tournante :
En utilisant l’identité trigonométrique : cos α cos β = ½ cos(α+β) + ½ cos(α-β)
On peut écrire : ξ(x,t) = ½ ξmax cos(P x/D + ωt) + ½ ξmax cos(P x/D - ωt).
C’est le théorème de Maurice Leblanc : Une f.m.m. d’axe fixe et pulsatoire peut
être considérée comme la résultante de la somme de deux f.m.m. tournantes
d’amplitudes constantes et égales à la moitié de celle de la f.m.m. pulsatoire,
tournant l’une dans le sens directe et l’autre dans le sens inverse à la vitesse
Ω=ω/P.
C=Cd+Ci Cd
0 2 g
1
Ci
On note que C=0 pour g=1. Le couple augmente quand le glissement g diminue ;
puis passe par un maximum et décroît ensuite pour s’annuler pour un glissement g
presque nul (avant que le moteur n’atteigne la vitesse de synchronisme
contrairement aux moteurs triphasés).
4) Circuit équivalent d’un moteur asynchrone monophasé :
A partie du circuit équivalent d’un moteur asynchrone triphasé (fig.3) ; il est facile de
développer le modèle du moteur monophasé.
a) Répartition de la f.m.m.
Le courant alternatif monophasé crée doc une f.m.m. pulsatoire, répartie
sinusoïdalement le log des pôles, et dont l’amplitude varie sinusoïdalement avec le
temps. Contrairement à la f.m.m. d’un moteur triphasé, la f.m.m. d’un moteur
monophasé ne tourne pas mais demeure fixe et son amplitude est pulsatoire.
b) La f.m.m. dans un moteur monophasé
On peut s’inspirer de l’équivalence démontrée par le théorème de M. Leblanc pour
représenter les circuits équivalents des moteurs tournants l’un dans le sens direct et
l’autre dans le sens inverse sans prêter pour le moment aucune attention aux
paramètres des deux circuits (figures 4 et 5).
Ip
IA
IA Ip
Les inconvénients :
- Vitesse non réglable et fixée par le fréquence du réseau ;
- Faible facteur de puissance ;
- Nécessité d’un dispositif de démarrage ;
- Sous utilisation du fer de la machine (50 à 70% de la puissance d’une machine
triphasée de mêmes dimensions ;
- Existence de pertes fer dues au champ magnétique inverse ; ces pertes sont
acceptables du fait de la grande vitesse de ce champ inverse par rapport au
rotor ;
- Augmentation de la résistance secondaire conduit à une diminution du moment
de couple maximal ; d’où un couple réduit au démarrage.
Pour toutes ces raisons, le moteur asynchrone monophasé sera utilisé aux
faibles puissances (quelques watts à quelques centaines de watts) ; le problème
du rendement est dès lors moins important que la commodité de réalisation et
d’emploi
III – Le Moteur linéaire à induction
Introduction :
Depuis le début des années 70, dans le domaine des entraînements électriques, le moteur
linéaire est présenté comme l’une des plus grandes innovations technologiques. Par contre,
son essor véritable n’a eu lieu qu’au début des années 90. Le convertisseur électromécanique,
découvert au milieu du XIXe siècle, a été envisagé sous deux formes différentes :
1
1 3
2
2
4 4
z
y
o x
- L’inducteur étant ouvert aux deux extrémités, dans le moteur linéaire, offre la
possibilité d’y aménager un nombre pair ou impair de pôles alors que ce nombre est
toujours pair dans les machines tournantes.
- L’entrefer est large et occupe, dans sa majeure partie, l’induit.
- L’induit est constitué d’une masse conductrice homogène et non de conducteurs
isolés.
Mais les dimensions de la machines étant finies, notamment la longueur, qui implique
une brusque variation de la perméabilité magnétique aux extrémités, ceci se traduit par
non seulement par des flux de fuites mais également par l’apparition de flux
pulsatoires parasites, perturbant l’onde glissante principale. En charge, la distorsion de
cette onde est accentuée par des phénomènes liés à l’induit. En effet, l’induit étant de
longueur infinie, à un instant donné, des courants induits circuleraient dans les limites
hors champ principal. La perturbation correspondante s’étend sur une distance
déterminée par la vitesse de l’induit et de la parité du nombre de pôles de l’inducteur.
Les performances du moteur étant étroitement liées à la répartition de l’induction dans
l’entrefer, donc elles peuvent être modifiées profondément et d’une manière
défavorable si l(on ne prévoit aucun palliatif pour annuler les effets de longueur finie.
III.3.1.2. Effet de largeur finie : Dans une machine à cage, la fermeture des
courants induits se fait dans les barres de la cage d’écureuil (fig.6). Par contre, dans
l’induit d’un moteur linéaire, constitué d’une bande conductrice, les courants induits
se ferment en partie par les bandes latérales et en partie dans la zone active (fig. 7).
Ces derniers courants, qui traduisent l’effet de largeur finie, diminuent la composante
utile selon l’axe oz, donc la poussée du moteur. Leur importance est d’autant plus
grande que la largeur de la partie active est plus faible devant le pas polaire et que la
résistivité des bandes latérales est plus importante devant celle de la partie médiane.
2 2
1 1
2 2
Fig.4 : induit linéarité d’un moteur à cage. Fig.5 : induit d’un moteur linéaire.
1. Partie active de l’induit. 2. Parties latérales de l’induit.
III.3.2. Effet de pénétration :
Cet effet est analogue à l’effet pelliculaire est l’expérience montre qu’il est plus prononcé
dans le cas des moteurs à induit magnétique ou fonctionnant avec des glissements élevés.
III.4. Structures :
Il y a deux grandes familles du moteur linéaires : le moteur linéaire à géométrie plate et à
géométrie tubulaire. Ils peuvent être divisés encore en deux parties selon la géométrie du
primaire : long ou court. Les moteurs linéaires à géométrie plate peuvent être encore sous
divisés selon le nombre de primaire : à primaire double et à primaire simple.
La Figure 6 présente quelques structures à primaire court. La Figure 6(a) présente un moteur à
primaire simple sans circuit magnétique de retour, les lignes d’induction se ferment dans l’air.
La Figure 6(b) présente un moteur linéaire à induit composite constitué d’une feuille
conductrice appliquée sur une plaque d’acier magnétique assurant le retour du flux. La Figure
6(c) présente un moteur linéaire à secondaire en forme d’échelle. Une « échelle » conductrice
est placée dans les encoches du secondaire ferromagnétique. Les barreaux sont équivalents
aux barres des moteurs à cage et les montants aux anneaux de court-circuit. La Figure 6(d)
présente un moteur à primaire simple comportant un circuit magnétique de retour. La Figure
6(e) présente un moteur linéaire à double primaires. Les courants induits se forment en cercles
entre les deux primaires qui créent conjointement le champ magnétique.
Kr : coefficient multiplicateur de Xs introduit, par sa partie réelle, les pertes Joule et, par sa
partie imaginaire, l’augmentation, due à l’effet de pénétration, des fuites magnétiques.
Xp + Kr Xs = N ω.
Essai à vide :
Et
Essai à secondaire bloqué : (avec le glissement g=1)
Bilan de puissances :
Pmec Pu
Pr
Pe
Pmec
Pj rot
Pfer
Pj st
III.6.1. Avantages :
- Aménagement mécanique simple et nombre minimum de pièces en mouvement ;
- Une poussée directe donc peu d’usure ;
- Grande force de déplacement ;
- Libre accès au moteur pour sa maintenance ;
- Faible réactance de magnétisation et faible inertie mécanique.
III.6.2. Inconvénients :
- Un faible rendement (30-40 %) ;
- Le jeu mécanique et les difficultés de positionnement ;
- Bruit acoustique élevé ;
- Encombrement élevé ;
- Limite de vitesse maximale faible.
III.7. Applications :
L’utilisation du moteur linéaire à induction a connu une envolée phénoménale depuis le début
des années 90. Actuellement, les marchés sur lesquels on trouve des exemples d’application
sont :
- La traction électrique (train à grande vitesse et métro). En décembre 2002 une liaison
par TGV réalisée par les Allemands en chine incorpore la technologie de lévitation
magnétique qui permet au train de ne pas toucher aux rails et reste suspendu au dessus
(une réduction des bruits et des usures sont notamment notées) ;
- Les machines outils et les petits actionneurs ;
- Propulsion au décollage des avions sur les portes avions ;
- Remplacement des vérins hydrauliques par de petits moteurs linéaires.
Les synchromachines (Selsynes)
Introduction
- Triphasés de puissance
- Monophasés.
Les synchromachines triphasées sont utilisées dans les montages dits à arbre
électrique qui doivent assurer la rotation strictement synchrone et en phase de
deux moteurs éloignés actionnant ensemble deux portions différents d’un même
appareil rigide. Pour des charges dissymétriques, l’auto-synchronisation est
réalisée grâce à 2 MAS à rotors bobinés constituant la liaison mécanique. Deux
systèmes sont possibles :
1. Principe de fonctionnement
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
Alors (6)
avec (8)
(10)
Le couple maximal est obtenu pour le glissement critique gcr qui est calculé par :
(11)
(12)
Soit θ le décalage des deux rotors des MAS de la liaison synchrones dans
l’espace, alors les f.é.m. seraient déphasées d’un angle α en degré électrique, tel
que :
(14)
Lorsque la machine II est plus chargée que la machine I, sa f.é.m. E2II avance de
α par rapport à E2I, alors :
(15)
(16)
(17)
Et (18)
(19)
(20)
(21)
Où (22)
Donc : (23)
Avec (24)
Et (25)
(26)
En considérant le diagramme vectoriel correspondant (fig.4), on constate que le
courant de circulation a une composante active en phase avec , d’où un
couple moteur dans la machine II qui l’accélère. Par contre le même courant
(27)
Avec (28)
Et (29)
(30)
Alors : (32)
(36)
(37)
Le couple développé par chacune des machines est donc une superposition du
couple à l’équilibre et de la composante synchronisant, soient :
(38)
Et (39)
D’où
(40)
Cette relation montre que le couple synchrone est une fonction sinusoïdale de
l’angle α (de décalage). L’angle α=π/2 est un angle limite. La courbe possède
deux points alignés (α=0 et α=π) correspondant à un équilibre stable et instable
respectivement. On remarque aussi que le module de Γsyn dépend du glissement
g mais il est inutile d’avoir de grandes valeurs car une augmentation de 3 à 4
fois gcr laisse sa valeur presque inchangée.
Dans cette solution les 2 moteurs d’entraînement sont simplement éliminés car
leur rôle est assuré par les MAS de la liaison synchrone mais pour se faire on
doit rajouter dans le circuit rotorique un rhéostat dit de glissement branché en
parallèle (fig. 5). Ce rhéostat a pour fonction de garantir la synchronisation et le
réglage de la vitesse du système.
(41)
(42)
Avec (43)
(44)
(45)
(46)
(47)
Avec (48)
(49)
(50)
(51)
L’expression du couple synchronisant est obtenue comme dans le cas de l’arbre
électrique complet :
(52)
On remarque que cette amplitude est nulle pour Rh=0 ( ) : pour que le
système garde sa propriété d’auto-synchronisation, il est nécessaire de ne pas
court-circuiter le rhéostat de glissement.
(53)
(54)
Cette solution économique car n’utilisant que 2 MAS présente aussi l’avantage
de permettre le réglage de la vitesse en jouant sur la valeur de R h du rhéostat de
glissement. Néanmoins, pour avoir de meilleures caractéristiques, elle exige des
élevés ceci implique des pertes Joule rotoriques importantes ce qui constitue un
inconvénient sur le rendement du système.
A ces deux parties fondamentales ; il faut ajouter une inductance de lissage qui
permet d’améliorer la qualité du courant continu et aussi un transformateur à
rapport de transformation réglable qui permet d’adapter l’amplitude de la
tension de l’onduleur à celle du réseau. Ces dispositions permettent de réinjecter
l’énergie délivrée par les rotors des 2 MAS dans le réseau électrique.