Vous êtes sur la page 1sur 4

LES EPREUVES DU CAPES

2.Modalités du passage de l'examen du CAPES


Le Certificat d’Aptitude Professionnelle de l’Enseignement Secondaire est un examen qui comporte trois
épreuves.
Les deux premières épreuves doivent se dérouler dans des classes de niveau différent et porter sur des types
de textes différents ( par exemple: le récit en 1ère A.S, l’argumentation en 3ème A.S…).

Au début de chaque séance, le professeur devra remettre au président du jury un dossier comportant le projet
pédagogique et les séquences correspondant à l’épreuve présentée.

Il devra aussi présenter au jury outre le cahier de textes de la classe, son cahier journal et sa répartition
annuelle…

Pour la séance de compte rendu d’expression écrite, le professeur présentera également les copies d’élève
corrigées ainsi que la grille d'évaluation détaillée de la classe.

La troisième épreuve consiste en une interrogation orale. Le professeur devra répondre à des questions de
psycho-pédagogie et de législation scolaire.

I/ PREMIERE EPREUVE : PRESENTATION D’UNE LECON DE COMPREHENSION :

Objectif de cette épreuve : Elle vise à tester les capacités du professeur à :

- Guider l’élève dans la découverte et la (re) construction du sens d’un texte.

DEROULEMENT DE LA SEANCE :

En premier lieu, il est à rappeler que l'un des objectifs de la compréhension de l’écrit consiste à
appréhender un texte dans ses quatre aspects fondamentaux : Typographique, thématique, syntaxique et
discursif.

1er moment : Analyse des éléments périphériques du texte :

Distribuer le texte aux apprenants et leur demander d’observer sa présentation : Titre, corps du texte, source,
typographie etc. A partir de ce premier contact avec le texte, c’est-à-dire cette lecture diagonale du support, et à
partir de ses données iconiques, amener les élèves à formuler des hypothèses de sens dont les plus pertinentes
peuvent être portées dans un coin du tableau.
2ème moment : Lecture silencieuse du texte par les élèves (avec consigne(s) de lecture précise(s))
Le professeur lira le texte (lecture silencieuse) en même temps que ses élèves de manière à chronométrer
cette activité. Cette activité a pour premier objectif de vérifier les hypothèses de sens formulées précédemment
par les élèves et à amener ces derniers à identifier le modèle d’expression. Après avoir questionné les
apprenants sur le contenu global du texte (thème ou idée principale), le professeur ne gardera au tableau que
l’hypothèse la plus juste et effacera les autres.
Si après la lecture silencieuse, les élèves n’arrivent ni à dégager l’idée principale du texte, ni à identifier le type
discursif ou s’ils font un contre-sens sur son contenu le professeur procédera à une lecture expressive
(magistrale, à haute voix) pour aider les élèves à appréhender le texte dans sa globalité.
La lecture magistrale du professeur ne se justifie que dans ce cas là. Elle vise à faciliter l’entrée dans le texte.
3ème moment : Explication du texte :
Par un jeu de questions- réponses « balayant » l’ensemble du texte afin de mettre en évidence sa structure et
son contenu, les apprenants construisent ou « reconstruisent » et s’approprient au fur et à mesure le (s) sens du
texte.
En même temps que l’exploitation avance, le professeur portera au tableau la forme qui convient le mieux au
type de texte étudié et à son contenu informatif (grille à double entrée, schéma du modèle discursif, plan détaillé
du contenu etc.), les éléments clés du texte.
Le retour au texte devra être fréquent car il s’agit à ce moment de la séance d’une lecture active : lecture,
relecture de certains passages, repérages de mots constituant un champ lexical, de termes anaphoriques,
d’articulateurs etc. Toutes les réponses devront être justifiées. Il s’agit en effet d’analyser le texte que l’on a sous
les yeux et non de « bavarder » autour d’un texte.
Cependant, il est à signaler qu’il n’existe pas d’exploitation « modèle » d’un texte : la nature des questions, la
formalisation du contenu, la conception de grilles et d’outils diffèrent selon le type de texte étudié à dominante
narrative, argumentative, explicative, descriptive…et surtout selon l’objectif didactique que l’on cherche à réaliser
en tenant compte, bien entendu, des pré requis des apprenants. (C’est dire l’impossible conception d’une fiche
« recette » toute faite pour telle ou telle activité pédagogique.)
4ème moment : Synthèse :

L’analyse du texte doit être suivie par une courte synthèse que les élèves porteront sur leurs cahiers à la suite
des éléments clés retenus au cours de l’explication. Cette synthèse peut prendre plusieurs formes, par exemple :

-Les élèves reformulent en deux ou trois phrases les idées forces du texte ou ce qui en fait l’intérêt.

-Le professeur écrit au tableau un court résumé lacunaire qu’il demande aux élèves de compléter par les mots
clés effacés : ceux-ci peuvent être des mots-outils (articulateurs, des termes ou expressions constituant un champ
lexical dominant…)

5ème moment : Lecture-évaluation :

Le professeur demande à deux ou trois élèves de lire le texte à haute voix. Chaque élève lira une séquence
du texte formant une unité de sens.

Par ailleurs, il est à noter que la réalisation de cette stratégie d’enseignement reste, bien évidemment,
tributaire d’un travail en amont : ce niveau pédagogique, ces moments d’enseignement/apprentissage ne peuvent
atteindre leurs objectifs que si le professeur accorde une importance particulière à l’analyse pré pédagogique des
contenus qu’il propose à ses élèves.

II/ DEUXIEME EPREUVE : COMPTE RENDU D’EXPRESSION ECRITE :

Objectif de cette épreuve : Elle vise à tester les compétences du professeur dans le domaine de l’évaluation et
de la correction de l’expression écrite à partir des indications suivantes :

- Les consignes données et les objectifs visés (la compétence discursive à installer).

DEROULEMENT DE LA SEANCE :

Objectif de la séance : lire le document sur le compte rendu d'expression écrite.

Elle se déroulera en cinq temps :

1er moment : Rappel et analyse du sujet :

Le sujet est écrit au tableau puis analysé. Les mots clés sont soulignés. Selon le type de sujet on pourra
établir un plan, rappeler le modèle discursif (type de texte), le lexique relationnel, les structures de la langue à
(ré) investir. Etc.

2ème moment : Observation et analyse d’une copie d’élève :

La copie d’élève comportant des erreurs pertinentes est photocopiée et distribuée. Le professeur demande
alors aux apprenants d’observer cette copie (sans la lire) et de faire des remarques quant à sa présentation. La
copie peut, par exemple, se présenter sous forme de texte compact, ou avec des paragraphes non marqués par
des alinéas etc. Les remarques seront portées dans un coin du tableau sous la rubrique : présentation.

3ème moment : Lecture repérage :

La lecture silencieuse du devoir à corriger est suivie de questions portant sur :

a) La compréhension du sujet : l’élève a-t-il répondu au sujet ou non ?

b) Les erreurs les plus fréquentes repérées par les élèves par exemple : emploi de temps incorrects,
ponctuation insuffisante ou erronée, erreurs dans la construction de certaines phrases .etc. Ces remarques
générales sont portées au tableau sous les rubriques compréhension du sujet et correction de la langue.
c) Le découpage du texte : les élèves peuvent déjà à la suite de cette lecture silencieuse proposer un
découpage adéquat du devoir.

4ème moment : Correction du devoir.

Le professeur lit la première phrase et demande aux élèves si elle est correcte. Si ce n’est pas le cas, ceux-ci
doivent repérer les erreurs, les analyser sous la conduite du professeur et proposer un énoncé correct.

Les erreurs repérées sont soulignées par les élèves, « nommées » dans la marge en utilisant le code de
correction : Inc., Tps., Ac., … et corrigées sur le devoir d’élève.

Lorsque l’énoncé à corriger est plus long, il est souligné. Le professeur l’écrit au tableau (brouillon) et les
élèves sur leurs cahiers de brouillon. Puis les élèves corrigent cet énoncé sur le brouillon ( le travail peut se faire
à deux) avant de faire leurs propositions.

Certaines de ces propositions sont portées au tableau et critiquées jusqu’à ce qu’un énoncé correct soit
obtenu.

Les phrases sont ainsi corrigées une à une mais sans omettre évidemment les questions d’articulation, de
cohésion et de cohérence auxquelles l’on devrait aboutir , ainsi lorsqu’on arrive à la fin d’une partie du texte
( situation initiale d’un récit par exemple), le professeur demande à un élève de lui dicter le paragraphe corrigé
qu’il porte au tableau. Les élèves écrivent en même temps sur leurs cahiers de cours, partie expression écrite. La
correction du devoir d’élève se poursuivra de la même façon (lecture des énoncés par le professeur, repérage et
analyse des erreurs, corrections sur la copie d’élève ou au brouillon et au tableau) jusqu’à la fin du devoir.

5ème moment :

Le texte écrit au tableau et sur les cahiers est lu par un ou deux élèves. Cette lecture « contrôle » permet de
déceler et de corriger d’éventuelles erreurs d’inattention, voire d’incohérence.

Remarques : Les copies sont distribuées aux élèves à la fin de la séance. Ceux-ci prennent connaissance de
leur note et des appréciations du professeur.

Les élèves reprendront leurs copies ultérieurement (en séance de TD pour les 1èreA.S) afin de procéder à
une correction individuelle guidée par le professeur. Ce travail peut se faire en groupe de trois ou quatre élèves.

Conseils :

1/ Le devoir d’élève qui servira de support à la séance sera « fabriqué » par le professeur à partir de son
évaluation des copies d’élèves comportant des erreurs « intéressantes » à exploiter.

2/ Les erreurs retenues doivent être en rapport avec les consignes données dans le sujet et donc avec les
objectifs de l’unité didactique. Cela n’exclut pas bien entendu de garder certaines erreurs récurrentes portant sur
l’orthographe, des constructions syntaxiques particulières, la ponctuation etc.…

3/ Le nombre d’erreurs à corriger et la durée impartie à la correction de chaque erreur sont tributaires de la
contrainte de temps (1 heure).

Cela ne doit pas être perdu de vue par le professeur au moment où il construira sa grille d’évaluation du
compte rendu de rédaction et au cour de la correction en classe.

4/ Si dans une classe, un groupe d’élèves se distingue par une bonne maîtrise de la langue, la séance de
correction de devoir pourra être suivie (dans une séance ultérieure) par une amélioration du devoir corrigé :
enrichissement de vocabulaire, utilisation de tournures ou phrases plus complexes. Etc.

Cela permettra aux meilleurs élèves de mettre en œuvre toutes leurs capacités et de « tirer vers le haut » le
reste de la classe.

5/ En plus de la correction du devoir de l’élève, les éléments suivants devront figurer dans la partie de l’U.D
(remise au président de jury) se rapportant à l’expression écrite :

a) Le sujet de l’expression écrite.


b) Les données de la correction ( énumération des points qui feront l’objet d’activités de remédiation : les
points retenus porteront prioritairement sur les lacunes récurrents, en relation avec un (ou des objectif(s) de
l’U.D.).

c) Grille d’évaluation détaillée reflétant les niveaux individuels et collectifs de la classe du degré de
réinvestissement des outils linguistiques et textuels étudiés tout le long de l’U.D.

III/ TROISIEME EPREUVE : LEGISLATION SCOLAIRE ET PSYCHO-PEDAGOGIE :

Objectif de cette épreuve : Tester le niveau de connaissance (théorique et pratique) du professeur dans ces
deux domaines.

Cette épreuve orale consiste en un entretien portant sur des questions de :

a) LEGISLATION SCOLAIRE : Ces questions peuvent par exemple, porter sur :

- La composition et le rôle des différents conseils fonctionnant au sein de l’établissement (conseil


d’enseignement, conseil de classe, conseil d’orientation et de gestion.Etc.).

- Le rôle du professeur responsable de matière.

- Le rôle du professeur responsable de classe.

- Le cahier de textes. Etc.

b) PSYCHOLOGIE ET DIDACTIQUE : Les questions peuvent par exemple porter sur :

- La psychologie de l'adolescence.

- Programme et progression d’apprentissage.

- La pédagogie du projet.

- La séquence dans l’organisation des apprentissages.

- La pédagogie d'Intégration.

- L'approche par compétences.

- La pédagogie par objectifs.

- L’évaluation des apprentissages : types et fonctions. Etc.

Vous aimerez peut-être aussi