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INTRODUCTION

Un roman peut s’inscrire d façon très précise dans une époque, comme
presque tous les romans historiques.
De l’œuvre soumise à notre analyse qui est le village de la honte de l’ivoirien
SORO GUEFALA publié à Sud Edition en 2013, nous allons essayer de disséquer
les facteurs temps qui ont permis à notre intrigue de nous captiver tant. SORO
GUEFALA est né à Komborodougou dans le département de Korhogo (Cote
d’Ivoire) en 1956. Professeur certifié de lettres modernes, il est actuellement
en fonction à la direction de la pédagogique et de la formation continue, SORO
GUEFALA est, par ailleurs, auteur de trois textes inédits : « la terre promise » et
« le cri du caméléon » (théâtre), « le sang de l’amour » (nouvelles). SORO
GUEFALA bâtit une œuvre de plusieurs romans dont la majorité est inspirée des
défis devant être relevé au sein de la société Africaine.

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I. LE TEMPS DANS LE VILLAGE DE LA HONTE

Etudier le temps dans un roman conduit à évaluer la durée des événements


rapportés. Cette durée peut être brève ou au contraire étendue. Une narration
ne rapporte pas toujours les faits dans leur déroulement chronologique.
L’ordre de succession des événements peut s’interrompre pour laisser place à
un « retour en arrière ». Lorsqu’une période de temps n’est pas racontée, on
dit qu’il y a ellipse dans le récit. L’ellipse met en valeur le fait qui la suit en
attirant l’attention du lecteur. La temporalité dans le roman dépend également
de la vitesse du récit. Il est important de mettre en relation la durée de la
fiction et la longueur de la narration. Une longue période peut être racontée en
quelques mots. Au contraire, une rencontre de quelques minutes peut donner
lieu à une narration de plusieurs pages. Ces variations suggèrent une hiérarchie
dans les faits et donnent au roman son rythme propre.

1- Le temps de l’enfance

Dans les premières lignes d son roman, l’auteur utilise une expression assez
propre au conte et légende pour nous parler de l’enfance de Kodongo en
disant : En ce temps-là, notre Héro Kodongo était différent des autres enfants
de son àge qui passait leur temps à aller à la chasse aux margouillats ou aux
oiseaux ; mais lui personne ne l’avait jamais vu rire ou faire des choses
d’enfant. Au contraire il était plutôt attiré par les cercles des anciens. Tout cela
pour nous dire que notre Héro bien qu’étant enfant n’a pas pleinement profité
de son temps d’enfance comme le faisait tous les autres gamins de son époque.

2- Le temps du personnage adulte

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A cette époque Kodongo était décidé à partir à l’aventure pour conquérir le
monde. Comme N’nan (mère) je me sens investi d’une mission à laquelle je ne
saurais me dérober sous peine de me montrer indigne de vous, Aba et toi. Je
dois aller sur la lune pour délivrer le monde de l’obscurantisme : je suis devenu
un adulte qui doit s’accomplir.

II. L’ESPACE DANS LE VILLAGE DE LA HONTE

1- Les indices directs


Ces derniers sont rares et ne figurent pas dans tous les textes. Relativement, ils
comprennent entre autres, des ethnonymes (akan, senoufo, krou), des noms
de régions ou encore de ville, voire de quartiers. Ces indices situent l’histoire
racontée par rapport au réel hors-texte, le Nord Côte d’Ivoire par exemple.
Cependant, ils coexistent avec des noms de pays imaginaires, ce qui construit
une certaine proximité entre les deux sphères et pourrait correspondre au
raisonnement implicite suivant : le fictif peut être proche du réel. Dans le cas
du conte, cette coexistence spatiale renvoie au fonctionnement même du
genre et on pourrait, de ce point de vue, reprendre la définition largement
répandue qu’il s’agit d’une « histoire mensongère », mais en précisant qu’il
évoque des questions bien réelles illustrées à travers la fiction.

2- Les indices spatiaux indirects


Ils sont nombreux et remplissent des fonctions multiples, leur valeur première
n’étant justement pas celle d’identifier la sphère géographique et culturelle
dans laquelle se situe l’histoire racontée.

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CONCLUSION

Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l’auteur nous fait un bref
résumé des tares de la société Africaine. Ainsi à travers le conte que l’auteur
fait nous voyons ressorti tous les problèmes qui subsistent dans nos sociétés. Il
est fils du chef de Kodara. Kodongo, décide d’aller sur la lune pour voir
comment le monde se porte (p14).

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