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1ère – FRANÇAIS METHODOLOGIE – EPREUVE ORALE

L’ÉPREUVE ORALE

L’ÉPREUVE EN CHIFFRES
Temps non comptabilisé (accueil, vérification des documents officiels, remise du sujet) : 2 minutes.
Temps de préparation : 30 minutes.
Durée de l’épreuve : 20 minutes, en 2 parties :
 1ère partie : exposé sur un des textes du descriptif. Durée : 12 minutes. Note : 12 points.
Cette partie comprend la situation du texte et la lecture expressive (2 minutes, 2 points), l’explication
linéaire proprement dite (8 minutes, 8 points) et la réponse à la question de grammaire (2 minutes,
2 points).

 2e partie : présentation de l’œuvre choisie et entretien. Durée : 8 minutes. Note : 8 points.


Cette partie comprend la présentation de l’œuvre (entre 1 et 3 minutes) et l’entretien (le temps restant,
soit entre 5 et 7 minutes).
Coefficient de l’épreuve orale pour le baccalauréat : 5 (autant que l’épreuve écrite).
La note ne vous sera pas communiquée par l’examinateur. Ne la demandez jamais.

MATÉRIEL À APPORTER
n Convocation et pièce d’identité.
n Trousse (crayons de couleur !).
n 2 exemplaires du descriptif des activités, accompagné des textes (portfolio).
n Facultatif : les œuvres lues, en particulier celle que vous avez choisi de présenter, mais sans aucune annotation
(toutefois, les marque-pages sont tolérés).

CE QUE DIT LE BULLETIN OFFICIEL DE L’ÉDUCATION NATIONALE


« L’épreuve orale permet d’apprécier la qualité de l’expression orale du candidat ainsi que sa capacité à développer
un propos et à dialoguer avec l’examinateur. Il évalue ses connaissances et son aptitude à les mobiliser dans les
deux temps successifs de l’épreuve, à la fois pour faire la preuve de ses compétences de lecture, d’analyse et
d’interprétation des textes et des œuvres, et pour exprimer une sensibilité et une culture personnelles.
L’épreuve laisse une large place aux propositions de l’élève et évalue son aptitude à les présenter, à les justifier et à
en expliquer la pertinence : elle vise ainsi à valoriser son investissement personnel dans sa formation et à mesurer sa
capacité à mettre en relation la littérature avec les autres champs du savoir et les autres arts. »

DÉROULEMENT ET DÉTAILS DE L’ÉPREUVE


n L’épreuve se fonde sur le descriptif des activités remis par l’enseignant. Ce descriptif contient un récapitulatif
des 8 œuvres (au minimum) lues durant l’année et des 16 textes étudiés en explication linéaire, ainsi qu’une partie
individuelle mentionnant l’œuvre choisie par le candidat parmi celles qui ont été proposées par l’enseignant (les
8 œuvres).
n Esprit de l’épreuve : elle repose sur la bienveillance de l’examinateur et la capacité de l’élève à dialoguer ; le
vrai risque à éviter, en tant que candidat, c’est d’apparaître comme un robot qui récite sa leçon , d’où
l’importance de se préparer à... être spontané (c’est, après tout, le fondement de l’improvisation théâtrale).
Comment paraître naturel ? En ayant lu les œuvres de façon personnelle et précise, en s’étant posé soi-même
un maximum de questions possibles, en s’étant entraîné longtemps en amont, tout en veillant à rester
disponible et ouvert à la parole d’autrui (ne pas s’enfermer dans un discours préfabriqué, donc). Ce sera
également ce type de démarche qu’il faudra adopter pour le Grand Oral de terminale.
n Accueil : après que vous l’avez salué (« Bonjour Monsieur/Madame »), l’examinateur vous indique par écrit, au
moyen d’une fiche que vous signez, le texte qu’il a retenu (éventuellement coupé, s’il lui paraît trop long, la
limite officielle étant « une vingtaine de lignes de prose continue ») et la question de grammaire, qui concerne
une phrase ou une partie de phrase.

n Exposé sur un des textes du descriptif (première partie) :


o Faites une brève situation (externe et interne) en quelques phrases (quelques secondes). S’il s’agit d’un texte
extrait d’une œuvre intégrale, situez le passage dans l’œuvre ; s’il s’agit d’un texte issu du parcours associé,
indiquez sa place dans le parcours dont vous donnerez le titre, dans l’histoire littéraire.
o Procédez ensuite à la lecture à voix haute, audible, juste, pertinente et expressive du texte. Votre lecture doit
induire une « intention de sens ». Situation et lecture durent 2 minutes en tout.
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o Continuez ensuite votre explication linéaire, qui ne doit pas dépasser 8 minutes (depuis le thème de
l’introduction jusqu’à l’ouverture de la conclusion). N’oubliez surtout pas les étapes fondamentales de la
composition du texte (ou mouvements, ou découpage...) et de la problématique (ou projet de lecture).

o C’est vous qui choisissez votre problématique et vous ne répondez qu’à cette problématique : en 8 minutes, vous
ne pouvez pas être exhaustif, acceptez donc de faire des impasses sur les points du texte qui sont secondaires par
rapport à votre projet de lecture. Attention, le perfectionnisme vous conduira à dépasser le temps imparti et à
l’échec !
o Dans votre développement, ne faites pas de paraphrase, pas d’énumération de procédés, pas de généralités
d’histoire littéraire, mais, comme en cours, une analyse de chaque mouvement en fonction d’une interprétation
globale et d’un relevé particulier, dans un constant va-et-vient.
o L’ouverture, à la fin, ne doit pas être bâclée et sans lien apparent avec le texte : prenez le temps de la développer
et de la justifier en plusieurs phrases.
o Les attentes de l’examinateur pour votre explication linéaire sont les suivantes : compréhension du texte, analyse
pertinente au service d’une interprétation, mobilisation de savoirs linguistiques (grammaire) et littéraires
(procédés), références précises au texte (citations, numéros de lignes ou de vers), expression et niveau de
langue appropriés, qualités de communication, de précision et de clarté.
o Enfin, vous répondez à la question de grammaire en 2 minutes. L’examinateur évalue votre capacité à mobiliser
un lexique grammatical pertinent et à construire une analyse syntaxique, à réfléchir sur des faits linguistiques,
en étant réactif. Cela exclut donc l’interprétation littéraire ou les remarques stylistiques. L’épreuve porte sur les
programmes de Seconde et de Première.
o La question peut consister à demander des manipulations syntaxiques en vue d’éclairer une analyse, à
déterminer la nature, la fonction, la construction d’une phrase ou d’une partie de phrase, à comparer deux mots,
groupes de mots ou propositions.
o Rappel du programme de grammaire de Première : la proposition subordonnée conjonctive en fonction de
complément circonstanciel ; l’interrogation, les interrogatives directes et indirectes, la nature et la fonction du
pronom interrogatif, les différentes interrogations en fonction du niveau de langue ; la négation, la phrase
négative, la préfixation, les oppositions lexicales, les négations partielles, totales.
o En pratique, vous pouvez construire votre réponse de la manière suivante : « 1) Vous m’avez demandé de...
[reprise de la question] 2) [La notion grammaticale de la question] se définit ainsi : ... 3) La phrase choisie peut
donc s’analyser de la façon suivante... ».

n Présentation de l’œuvre choisie par le candidat et entretien avec l’examinateur (deuxième partie) :
o Faites une présentation brève, entre 1 et 3 minutes (idéalement, 2 minutes), de l’œuvre que vous avez retenue et
exposez les raisons de votre choix. C’est la réponse aux questions implicites Pourquoi ai-je choisi ce livre ?
Pourquoi me tient-il à cœur ?. Il s’agit de lancer des pistes pour l’examinateur, de lui fournir le plan de ses
questions. Par exemple : « J’ai choisi Dom Juan en raison d’une captation théâtrale. »
o Le reste de l’entretien est constitué de vos réactions aux relances de l’examinateur qui, prenant appui sur votre
présentation, évalue vos capacités à dialoguer, à nuancer et à étoffer votre réflexion, à défendre votre point
de vue sur la base de la connaissance de l’œuvre.
o L’examinateur ne revient jamais sur la première partie de l’épreuve. Il évite les questions fermées et trop
ponctuelles. Il conduit l’entretien de manière ouverte. Dites-vous que vous connaissez sans doute mieux l’œuvre
que lui : vous en êtes le spécialiste. Cette partie de l’épreuve est définie comme une « conversation littéraire » et
un « entretien aimable » ! Vous ne devez ni répondre par monosyllabes ni monopoliser la parole, et surtout
ne jamais donner l’impression de réciter un exposé appris par cœur.
o N’hésitez pas à vous livrer personnellement, toujours en rapport avec l’œuvre bien entendu. Faites référence
au maximum à vos activités d’appropriation de l’œuvre (analyses de captations théâtrales, exemplier et carnet de
lecture, réflexion sur des thèmes transversaux, etc.).
o Défendez vos choix sans jamais être sur la défensive ; soulignez l’intérêt des questions posées : lorsque
l’examinateur vous interroge, reprenez les termes de sa question, cherchez à les définir s’ils ne sont pas évidents,
puis à les appliquer à l’œuvre. Mobilisez vos connaissances culturelles et artistiques en lien avec le propos du
livre ; faites le lien avec d’autres matières, avec l’actualité et avec votre expérience personnelle ; veillez à la
qualité de votre expression et à votre niveau de langue, à la communication et à la persuasion. Voici les 7 critères
officiels d’un entretien parfait : 1) L’élève développe sa relation à l’œuvre et exprime des impressions
personnelles fines. 2) Il développe de façon très pertinente les raisons de son choix et fait appel à des éléments
explicites pour le justifier. 3) Il mobilise des ressources pour élaborer une interprétation littéraire très fine. 4) Il
est capable de comprendre la singularité de l’œuvre dans l’histoire littéraire. 5) L’expression est élaborée et le
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vocabulaire employé est riche. 6) L’élève est très engagé dans son propos, par sa posture et sa voix, et fait
preuve d’enthousiasme. 7) L’élève prend en compte de façon très pertinente les questions de l’examinateur
pour y répondre.
o Exemples de questions auxquelles se préparer en amont :
à Pourquoi est-ce de cette œuvre que vous avez souhaité parler lors de votre oral ?
à Qu’a provoqué chez vous la lecture de cette œuvre ? Vous a-t-elle changé ? En quoi ? Vous a-t-elle
fait réfléchir ? À quoi ? Vous a-t-elle ému(e) ? Pourquoi ?
à Comment vous êtes-vous senti(e) au moment où vous acheviez la lecture ?

à Que pensez-vous de la fin de l’œuvre ?


à Avez-vous eu envie d’imaginer un autre dénouement, une autre conclusion ?
à Avez-vous trouvé facile d’entrer dans l’œuvre ?
à Que pensez-vous du début de l’œuvre ?
à À quel personnage trouvez-vous que l’on puisse le plus s’attacher ? Pourquoi ?
à Quelle action du personnage vous a le plus impressionné(e) ?
à Quelle idée avancée par l’auteur vous interpelle le plus ?
à Avez-vous des points de désaccord avec l’auteur, avec le narrateur, avec le personnage principal ?
à Pourriez-vous imaginer un autre titre pour cette œuvre ?
à Si vous étiez éditeur et que vous deviez choisir une illustration pour la couverture, qu’auriez-vous
envie de proposer ?
à À quelle musique auriez-vous envie d’associer l’œuvre ?
à Quelles activités d’appropriation avez-vous conduites sur cette œuvre ? En quoi cela vous a-t-il
permis d’en mieux percevoir les enjeux ? de mieux comprendre le personnage ? de mieux comprendre
les intentions de l’auteur ?
à Quel passage de l’œuvre vous a le plus marqué(e) ? Pourquoi ?
à Dans dix ans, si vous ne vous souvenez que d’un détail ou de quelques éléments de l’œuvre, de quoi
s’agira-t-il à votre avis ?
à Pensez-vous que l’œuvre aurait pu être écrite à une autre époque ? à notre époque ?
à En quoi cette œuvre peut-elle encore intéresser un lecteur contemporain ?
à Avez-vous trouvé la lecture de l’œuvre aisée ? Pourquoi ?
à Pensez-vous que vous seriez capable de reconnaître une autre œuvre du même auteur ? À quoi ?
à Quels liens avez-vous perçus entre cette œuvre et telle autre du descriptif ? entre cette œuvre et des
lectures personnelles ?
à Si vous étiez enseignant, choisiriez-vous de faire lire cette œuvre à vos élèves ? Pourquoi ?
à Que vous a apporté l’étude de cette œuvre par rapport à votre première lecture ?

QUE FAIRE DANS LES MOIS QUI PRÉCÈDENT L’ÉPREUVE ?


n Vous échouerez à l’épreuve si vous découvrez les 16 textes le jour de l’examen : relisez-les donc d’abord de
très nombreuses fois, jusqu’à en connaître précisément la composition et le contenu dans le détail. Il s’agit d’être
capable de retrouver immédiatement n’importe quelle expression dans le texte, sans avoir besoin pour cela de le
relire laborieusement et de faire un effort pour la rechercher. Profitez-en pour vous assurer que vous maîtrisez tout
le vocabulaire des textes !
n N’apprenez pas des corrigés tout faits (souvent trop longs par rapport à ce qui vous est demandé), mais
surtout les introductions, quelques points principaux et les conclusions. Entraînez-vous en vous enregistrant et
en vous chronométrant dans les conditions de l’examen.
n Entraînez-vous à parler du livre que vous avez choisi avec vos amis, votre famille.

QUE FAIRE PENDANT LES 30 MINUTES DE PRÉPARATION ?


n Préparez la réponse à la question de grammaire sur un recto en 10 minutes maximum.
n Prenez éventuellement quelques notes au sujet de l’œuvre choisie pour l’entretien sur un recto en 2-3 minutes (à
éviter toutefois de préférence, car il s’agit d’être naturel et spontané, et non de lire des notes !). Vous ne devriez
toutefois pas en avoir besoin si vous vous êtes bien préparé durant l’année.
n Consacrez la vingtaine de minutes qui reste à construire votre explication linéaire : sur deux à trois rectos,
écrivez les principaux points de l’introduction, du développement et de la conclusion (cette dernière ne doit pas
être improvisée ! c’est un moment important) sous forme de mots-clefs ; associez ces mots-clefs à des
expressions surlignées dans le texte (codes couleur) et repérez les numéros des lignes des citations que vous lirez
dans le texte.
n Quoi qu’il en soit, ne rédigez rien : c’est une perte de temps pendant la préparation et un défaut grave lors de
l’oral (il ne faut pas lire ses notes).
1ère – FRANÇAIS METHODOLOGIE – EPREUVE ORALE

QUE FAIRE PENDANT L’ORAL ?


n N’oubliez pas de poser votre montre (montres connectées interdites) devant vous et de vérifier régulièrement et
discrètement le temps : il faut éviter que l’examinateur vous demande lui-même de conclure ou de passer à
l’étape suivante. Durant l’exposé, comptez 2 minutes pour la fin de l’introduction (thème, thèse si littérature
d’idées, composition, problématique), 5 minutes pour le développement (soit 1 à 2 minutes par mouvement
selon le nombre de mouvements) et 1 minute pour la conclusion.
n Ne parlez ni trop vite ni trop lentement, exprimez-vous de façon dynamique et en projetant votre voix.

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