Chaînes Musculaires, Étirement Et Renforcement - de La Théorie À La Pratique

Vous aimerez peut-être aussi

Vous êtes sur la page 1sur 239

Jacky GAUTHIER

CHAÎNES MUSCULAIRES
ÉTIREMENT ET RENFORCEMENT

De la théorie à la pratique

27 rue Saint-André-des-Arts - 75006 PARIS


Conception maquette : alphastudiocom.com (La Rochelle)
Illustration de couverture : ©Fotolia
Photos : Denis Boulanger
Modèles : Maïlys Sarrazin, David Roques et Guillaume Rau
Illustrations : Jacky Gauthier
Imprimé en Europe par Sagrafic
Plaza Urquinaona, n° 14-7°, 3a – 08010 Barcelona

© Éditions Amphora, février 2016


ISBN : 978-285180-929-2
SOMMAIRE

3
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
SOMMAIRE

INTRODUCTION Introduction de Jacky Gauthier 10


ET PRÉFACES Préface de Vincent Estignard 11
Préface du docteur Colette Tintrelin 12

Les chercheurs sur le sujet 14


LES CHAÎNES
MUSCULAIRES Kabat 15

Les chercheurs Mézières 15

Souchard 16

Le stretching global actif 16

Méthode GDS et chaînes musculaires 17

Léopold Busquet 18

Thomas Myers 23

Conclusion 25

LA Rappel sur l'ostéologie,


CONSTITUTION l'arthrologie et la myologie
DU SYSTÈME
MOTEUR Fiche I - Le système squelettique 28
] Introduction 29
] Les chaînes articulaires 30
] Les unités fonctionnelles 31

Fiche II - L’axe vertébral 32


] Le rachis 32

Fiche III - Les membres supérieurs 41


] L’épaule 41
] Le coude 47
] Le poignet 48
] La main 50

Fiche IV - Les membres inférieurs 53


] La hanche 53
] Le genou 60
] La cheville 68
] Le pied 70

4
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE

Organisation de la musculature
Fiche V - Le muscle 72
] Introduction 72
] L’anatomie musculaire 72
] Les régimes de contraction musculaire 75
] La musculature posturale et dynamique 79
] La musculature centrale et périphérique 82
] Les groupes musculaires d’ouverture et de fermeture 83
] Les fascias 84

Mouvements et coordination
Fiche VI - Le système nerveux 86
] Le système nerveux cérébrospinal 86
] Les récepteurs 86
] Les neurones 86
] L’appareil neuromusculaire 87
] La commande motrice 87
] La construction de la commande du mouvement volontaire 88
] Les récepteurs musculaires 89
] Les récepteurs tendineux 90
] Les réflexes intrinsèques 90

Fiche VII - Tonus et posture 92


] Le tonus 92
] La posture 94
] L’équilibre 97
] Chaînes musculaires et équilibre 98

Fiche VIII - La respiration 99


] Explications 99
] Le diaphragme 99

Fiche IX - Les étirements et le renforcement musculaire 102


] Les étirements 102
] Pourquoi étirer en chaînes musculaires 103
] Le renforcement musculaire 104
] Les modes de contraction 105

Fiche X - Notions de biomécanique 106


] Définitions 106
] La notion de leviers 106
] Les courses 108
] Les différentes chaînes 108

5
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE

LES CHAÎNES Introduction aux chaînes 112


MUSCULAIRES
Fiche 1 - L’importance du bassin 114
Exercices Fiche 2 - Le diaphragme 116
d'étirements
et de
renforcement La chaîne antérieure
associés Fiche 3 - La chaîne antérieure du tronc 118

Fiche 4 A - La chaîne de flexion 122

Fiche 4 B - La chaîne antérieure des membres inférieurs 125

Fiche 5 A - La chaîne de flexion des membres supérieurs 127

Fiche 5 B - La chaîne brachiale 131

Fiche 6 - Les enroulés 132

La chaîne postérieure
Fiche 7 - La chaîne postérieure du tronc ou d'extension du tronc 137

Fiche 8 A - La chaîne d’extension des membres inférieurs 142

Fiche 8 B - La chaîne postérieure des membres inférieurs 144

Fiche 9 - La chaîne postérieure ou d’extension


des membres supérieurs 146

Fiche 10 - Les arqués 148

Les chaînes croisées


Fiche 11 - La chaîne de fermeture du tronc 152

Fiche 12 - La chaîne d’ouverture du tronc 155

Fiche 13 - La chaîne de fermeture croisée des membres inférieurs 157

Fiche 14 A - La chaîne d’ouverture des membres inférieurs 159

Fiche 14 B - La chaîne latérale des membres inférieurs 161

6
l e s ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE

Fiche 15 A - Chaîne de fermeture des membres supérieurs 163

Fiche 15 B - La chaîne interne avant de l’épaule 166

Fiche 16 A - Chaîne d’ouverture (supination) 167

Fiche 16 B - La chaîne haute de l’épaule 169

Fiche 17 - Les inclinés 171

Les chaînes statiques


Fiche 18 - Les chaînes statiques du tronc 174

Fiche 19 - La chaîne latérale ou externe 177

Fiche 20 - La station assise 180

Les chaînes fonctionnelles


Fiche 21 - La préhension 184

Fiche 22 - La marche et la course 186

7
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE

Fiche 23 - Le cyclisme 192


CHAÎNES
MUSCULAIRES Fiche 24 - La natation 196
ET ACTIVITÉS
SPORTIVES Fiche 25 - Les sports de raquette 198

Fiche 26 - La pratique du golf 200

Fiche 27 - Le tir du footballeur 202

Fiche 28 - Le tir du handballeur 204

Le bilan 206

Les tendances individuelles 207

Tableau sur les muscles traités dans les chaînes 210


OUTILS
SUPPLÉMENTAIRES Lexique 226

Épilogue 236

Remerciements 237

Bibliographie et sites Internet 238

8
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
INTRODUCTION ET PRÉFACES

9
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
I N T R O DUCT I O N

M
on premier ouvrage, L’anatomie appliquée à l’exercice musculaire fut pour
moi une première étape très importante tant cet outil pédagogique fait
aujourd’hui référence pour toutes les personnes qui exercent un métier
dans le sport et pour les sportifs passionnés d’anatomie désireux de comprendre
la physiologie musculaire.

Cependant, cet ouvrage traite la physiologie des principaux muscles moteurs.


Or, lors d’un exercice musculaire il est rare de ne solliciter qu'un seul muscle
(analytique), un ensemble de muscles va se contracter de façon synergique pour
permettre le mouvement : c’est la notion de chaînes musculaires.
Il m’est donc apparu évident de proposer un second livre expliquant le travail des
muscles en groupe.

Nous nous attacherons dans cet ouvrage pédagogique et pragmatique à présenter


et à analyser les études actuelles sur les chaînes musculaires au travers des auteurs
référencés puis à rappeler les connaissances indispensables de l’appareil moteur.

Aussi, l’analyse des chaînes musculaires se fera autour de quatre chaînes : anté-
rieure, postérieure, d’ouverture et de fermeture avec une description des chaînes
par unités fonctionnelles (tronc, membres inférieurs et membres supérieurs) puis
de façon globale. Pour chaque chaîne nous traiterons des muscles impliqués mais
également des étirements et du renforcement associés.

Le principe de ce livre est orienté sur la prophylaxie des attitudes et la prévention


santé et n’a aucune visée thérapeutique. C’est ce qui diffère des recherches sur les
chaînes musculaires à but curatif.
Il est ainsi accessible à tous.

Jacky Gauthier
Diplômé d’État
Préparateur physique professionnel
spécialiste en prévention santé

10
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
PR É FAC E

E
n tant que thérapeute de la posture, le travail sur les chaînes musculaires est
notre quotidien : comprendre comment le corps tient debout, quelles sont les
origines de telle ou telle "tendance posturale".
De nombreux auteurs se sont penchés sur cette activité musculaire indispensable
à notre statique puis à notre dynamique. L’évolution des études et de la compré-
hension de la neurophysiologie a sans cesse affiné notre conception du couple
moteur de la posture : gravité-muscle.
Il manquait pourtant un outil permettant au quotidien de travailler sur ces chaînes
en coaching individuel, d’être le plus proche possible de la réalité physiologique,
avec toujours à disposition des résumés et des rappels de la base de tous travaux :
l’anatomie.
Comme on me le rappelait souvent durant mes études paramédicales : "Pour une
bonne prise en charge, il faut connaître l’anatomie, l’anatomie et aussi l’anatomie."
Un petit coup d’œil à la fin de l’ouvrage nous offre cela dans un tableau complet
qui fera des fiches de révisions parfaites pour beaucoup.
Jacky Gauthier, par sa passion pour l’essence de nos métiers et sa connaissance
de cette globalité musculaire, a réussi à nous offrir cet ouvrage. Un résumé des
différents courants qui abordent le concept des chaînes musculaires et leurs spéci-
ficités associées à de nombreuses descriptions de techniques globales de renfor-
cement et d’étirements. Un complément plus logique, pratique et physiologique
de son dernier ouvrage.
Vous trouverez, je l’espère, une base de travail, qui, au-delà des fiches pratiques
immédiatement applicables, vous ouvrira une réflexion quasi infinie : celle qui
vous permettra d’être le plus efficace pour vos patients en travaillant sur le couple
détente-renforcement au plus près des besoins de la personne.
Vous aurez également des exemples de répercussions des postures spécifiques de
certains sports sur les individus. Cela est applicable à toutes les activités et permet
d’éviter notamment de nombreuses pathologies musculo-squelettiques. Il ne
tient qu’à vous d’enrichir cette liste non exhaustive.
On a ainsi une action combinée et précise sur l’ergonomie liée à notre environne-
ment associée à celle, plus subtile, de notre propre posture. Une action globale et
efficace, en lien permanent avec la physiologie.

Bonne lecture !
Vincent Estignard
Kinésithérapeute, ostéopathe et formateur en posturologie

11
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
PR É FAC E

C
e deuxième livre de Jacky Gauthier, consacré aux chaînes musculaires, a
l'ambition de vous faire maîtriser un savoir-faire. Après une observation fine
de la tenue d'un sujet, de sa façon de bouger, un travail individualisé pourra
commencer.
Les techniques décrites ici, bien maîtrisées, permettent de faire retrouver à tout
un chacun une posture harmonieuse, une agréable fluidité des mouvements et
lèvent les tensions qui engendrent les douleurs musculo-squelettiques.
Le bien-être ! Voilà le résultat d'un travail global des chaînes mis à la première
place dans un entraînement bien conduit.

Docteur Colette Tintrelin


Spécialiste en médecine physique et de réadaptation fonctionnelle

12
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
LES CHAÎNES , Les chercheurs

sur le sujet

MUSCULAIRES
, Kabat
, Mézières
, Souchard
, Le strectching

global actif
, Méthode GDS et

chaînes musculaires

LES CHERCHEURS
, Léopold Busquet
, Thomas Myers
, Conclusion

13
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S

Les chercheurs sur le sujet


Nous devons la mise en évidence des chaînes musculaires à différents travaux des
chercheurs comme Kabat, Piret, Béziers et enfin Mézières.
Pour Herman Kabat, la modification des impulsions sensorielles inhibitrices
ou facilitatrices serait la clé de la rééducation du mouvement fonctionnel. Une
méthode sera développée par le docteur Kabat entre 1946 et 1951.
Deux physiothérapeutes belges, Suzanne Piret et Marie-Madeleine Bézier,
proposent l’organisation musculaire à partir d’un système droit et d’un système
croisé. C’est une organisation dont s’est inspiré pour ses recherches Léopold
Busquet.
Madame Mézières, kinésithérapeute française a mis au point une technique pour
relâcher les tensions musculaires. Pour elle, ce sont les muscles qui déterminent
la forme du corps. C’est la première qui s’attachera à décrire les différents groupes
musculaires interreliés qu’elle nommera chaîne musculaire. Cette méthode
permet la prise de conscience du schéma corporel et de l’organisation des mouve-
ments. Les travaux réalisés par Mézières étaient essentiellement basés sur la
chaîne postérieure qui s’étend de l’arrière de la tête aux pieds.
Aussi, ces recherches ont été développées dans les années à venir par madame
Godelieve Denys-Struyf, initiatrice de la méthode du même nom (GDS) sur les
chaînes musculaires et articulaires dans les années 60/70. Il s’agit "d’une méthode
globale de kinésithérapie et d’approche comportementale, de prévention, de soin
et d’entretien, basée sur la compréhension du terrain prédisposant".
Léopold Busquet s’est également intéressé aux chaînes musculaires. Ce
masseur-kinésithérapeute ostéopathe reprend une grande loi de l’univers d’en-
tropie : tout système énergétique tend vers le niveau d’énergie le plus bas. Le
maximum d’efficacité pour le moins d’effort possible ! Cet ostéopathe définit
trois lois pour l’organisation de notre corps qui sont l’équilibre, l’économie et le
confort. Selon lui, tout désordre engendrera des compensations musculaires afin
de retrouver ces trois lois.
Enfin Thomas Myers est l'auteur d'Anatomy Trains (Elsevier, 2001, 2009, 2014).
Thomas et sa faculté assurent une formation continue sur les chaînes de l'ana-
tomie et les stratégies holistiques myofasciales pour une variété de mouvements
et de thérapies manuelles professionnelles du monde entier, ainsi que la certifica-
tion professionnelle dans l'intégration structurale basée sur son ouvrage Anatomy
Trains Myofascial Meridians.
Thomas a étudié avec les docteurs Ida Rolf et Moshe Feldenkrais. Son travail est
influencé par des études de mouvement crâniennes, viscérales et intrinsèques
avec les écoles européennes de l'ostéopathie.

14
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S

KABAT
Herman KABAT est un docteur qui dans les années 40 inventa le concept de faci-
litation neuromusculaire proprioceptive. Cette méthode permettait de traiter les
patients atteints de poliomyélite*. Depuis la méthode s’est largement diffusée et a
permis de traiter d’autres maladies.
Kabat a été le premier à mettre en avant l’importance des chaînes musculaires
dans le traitement des muscles déficients. Il explique que le cerveau connaît les
mouvements programmés mais pas les différents muscles.
Pour lui, dans son traitement, les muscles faibles sont traités dans une chaîne
musculaire qui est excitée par des stimuli* orientés (visuels, auditifs, tactiles).
On utilise donc de manière optimale les propriétés des muscles et des nerfs décrites
dans les recherches de Sherrington* pour intégrer le muscle faible de la manière la
plus adaptée dans le schéma moteur. Les capacités proprioceptives seront stimulées
pour renforcer des muscles faibles et coordonner les mouvements.

MÉZIÈRES
Françoise Mézières est à l’origine des techniques rachidiennes.
Son travail a été influencé par Piret et Béziers. Pour ces deux femmes le mouvement
dépend de la forme des surfaces articulaires et de la disposition de la musculature
en particulier des muscles pluriarticulaires. La forme du corps est conditionnée par
le schéma moteur qui reflète l’état d’esprit de la personne.
La méthode Mézières est une restructuration de l’appareil locomoteur. Pour elle
les troubles musculosquelettiques (TMS) sont à l’origine des mauvaises postures
mais le psychisme n’intervient pas. C’est la première personne qui parle de chaîne
musculaire ; pour les problèmes de scolioses, d’hyperlordoses et de cyphoses il
suffit d’étirer la chaîne postérieure de la tête aux pieds. Il s’agit donc d’un traite-
ment par l’extension.
Elle décrira quatre grandes chaînes musculaires
• La grande chaîne postérieure en 1949. Son raccourcissement entraîne des
hyperlordoses et des déformations en inflexions latérales et rotatoires.
• La chaîne antéro-intérieure composée du diaphragme et de l’ilio-psoas : sa
rétraction entraîne l’antéversion du bassin.
• La chaîne brachiale de l’épaule à l’extrémité des doigts : en cas de rétraction
dans la position debout le bras se porte en flexion et rotation médiale avec une
pronation accentuée de la main.
• La chaîne antérieure du cou antagoniste à la chaîne postérieure : sa rétraction abaisse
le menton et tire la tête en avant, elle est à l’origine des torticolis entre autres.

15 * Voir le lexique page 226 et suivantes.


l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S

SOUCHARD
Philippe Souchard est l’auteur de La rééducation posturale globale qui est une
méthode de physiothérapie de 1980. Cette méthode travaille les muscles de la
statique en allongement de façon globale.
Pour cet auteur inspiré initialement de la méthode Mézières il ne peut pas y avoir
d’étirements efficaces sans un travail global. Les étirements doivent se réaliser en
chaînes musculaires en étirant chaque extrémité des chaînes.
Selon lui il existe plusieurs chaînes statiques les chaînes inspiratoire, supérieure
d’épaule, antérieure du bras, antéro-interne de l’épaule, latérale de la hanche,
antéro-interne de hanche et deux grandes chaînes : une antérieure et l’autre
postérieure.
Le principal des corrections sera de conserver les courbures physiologiques avec
un alignement du dos, un étirement des spinaux et un étirement de la chaîne
maîtresse antérieure.

LE STRETCHING GLOBAL ACTIF (SGA)


Souchard, Grau
Il s’agit d’une technique d’étirement global inspirée de la rééducation posturale
globale de Souchard. Cette technique est dans un premier temps orientée vers
l’étirement des chaînes musculaires des sportifs mais peut aussi s’adresser à
monsieur Tout-le-monde. La première hégémonie* est la respiration et le SGA est
basé dessus.
Ils expliquent que dans le muscle se trouvent deux parties : une composante
contractile formée par les ponts d’actine myosine et une composante élastique
constituée par les tissus conjonctifs, les fascias, les aponévroses… L’étirement aura
son maximum d’efficacité sur cet élément élastique.
La méthode consiste à mettre une tension légère, ce qui étire les deux composantes
et, en gardant les points fixes, il est demandé une contraction de cent gramme à
l’élément contractile ce qui aura pour conséquence d’étirer l’élément élastique. De
surcroît cette faible contraction évitera la mise en jeu du réflexe myotatique.

16
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S

MÉTHODE GODELIEVE DENYS-STRUYF (GDS)


ET CHAÎNES MUSCULAIRES
"Dis-moi comment tu te tiens, je te dirai qui tu es."
Godelieve Denys-Struyf, physiothérapeute et ostéopathe belge est la première à
parler réellement de chaînes musculaires dans les années 60-70.
Inspirée de Kabat, Mézières, Piret et Béziers, elle décrit cinq chaînes musculaires
pour chaque moitié du corps.
Voici les cinq chaînes musculaires.
Trois chaînes musculaires verticales ou de la personnalité :
• chaîne antéro-médiane (AM) ;
• chaîne postéro-médiane (PM) ;
• chaîne postéro-antérieure (PA) – antéro-postérieure (AP).
Deux chaînes musculaires horizontales ou complémentaires qualifiées de
relationnelle (façon d’interagir avec le monde qui nous entoure) :
• chaîne postéro-latérale (PL) ;
• chaîne antéro-latérale (AL).

La méthode GDS correspond à une approche corporelle thérapeutique et préven-


tive qui tient compte des liens entre la mécanique corporelle et le comportement
psychologique. Cette méthode considère que l’aspect psychocomportemental
influence le geste et façonne la posture.
Pour cette femme chaque individu vient au monde avec un potentiel de base. Reste
à savoir comment il va le réaliser, volontairement ou involontairement. La chaîne
dominante donne à l’organisme sa forme et à la personne sa gestuelle particulière.
Il est pour elle impossible de neutraliser la chaîne dominante. D’ailleurs, il ne
s’agit pas de neutraliser mais d’accorder toutes les chaînes entre elles. Il n’y a pas
une chaîne meilleure qu’une autre. Le problème vient de la prise de pouvoir d’une
sur les autres. Chaque chaîne a un pivot primaire, un fief et une résidence. Chaque
chaîne doit marquer le corps de certaines empreintes physiologiques. Quand une
chaîne commence à trop s’exprimer, on parle d’empreintes acceptables. Quand
elle "crie" on parle d’empreintes dérangeantes et là il faut remettre de l’ordre.

Trois causes sont à l’origine du déséquilibre musculaire


• Le psychisme : relation entre la psychologie et la gestuelle, les attitudes de la
personne, on fait tous les mêmes gestes mais pas de la même façon, le geste est
empreint de psychisme.
• Le mode de vie : le travail, le sport, le manque d’activité sont à l’origine des
tensions musculaires.
• Influence des structures myofaciales en rapport avec un circuit de régulation central.
17
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S

Léopold BUSQUET
] D ÉF I N I T I ON S
Une chaîne musculaire représente des circuits en continuité de direction et de
plan au travers desquels se propagent les forces organisatrices du corps.
Le corps répond en permanence à trois facteurs qui correspondent à l’équilibre,
l’économie et le confort.
D’un point de vue physiologique les chaînes musculaires correspondent à un
équilibre du corps dans toutes ses dimensions.
Sur un plan adaptatif, les chaînes musculaires permettent de conserver l’équilibre
en donnant une priorité à la "non-douleur". Aussi, en cas de compensation insuffi-
sante, la verticalité serait impossible.
Les chaînes vont donc assurer les fonctions de lutter contre la pesanteur, assurer
l’équilibre, programmer un geste, prendre, donner, créer…

] L E RÔ LE DU FA S C I A
Le fascia comprend toutes les structures conjonctives du muscle, le fascia n’est pas
étirable, il permet le lien entre les viscères, le muscle et les os.
Il existe une relation forte entre les fascias et la nutrition, le drainage et donc le
système de défense du corps.
Il permet la relation entre le contenant et le contenu :
en effet, s'il existe un problème musculo-squelettique, il se présentera un ralentis-
sement sur une fonction viscérale ; ou, inversement, un problème viscéral pourra
être la cause d’une perte de mobilité.

] L ES UN I T ÉS F O N CT I O N N E L L E S
Elles sont au nombre de trois et se situent au niveau du cerveau (céphalique), du
tronc (colonne vertébrale) et de chaque membre.
Trois sphères : tête, thorax, bassin avec dans leur structure trois protections
cyphoses et trois diaphragmes.

] BUS Q UET D É C R I T C I N Q C H A Î N E S
Les chaînes droites du tronc
1 La chaîne de flexion ou la chaîne droite antérieure
C’est le pilier vertical (sternum, pubis, coccyx) l’axe rachidien est postérieur à cette
chaîne.
2 La chaîne d’extension ou la chaîne droite postérieure
Elle correspond à la colonne vertébrale et aux muscles paravertébraux, elle a une
fonction d’appui, d’équilibre et tempère l’action de l’axe antérieur.

18
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S

Les fonctions des chaînes droites sont :


• l ’enroulement : il correspond à la convergence des forces de la zone ombilicale.
Le périnée est le second point de convergence des forces ; la chaîne de flexion
enroule le tronc, il se replie sur lui-même ;
• le redressement : il s’agit d’un mouvement d’extension. L’action est plus stable
que l’enroulement.

Au niveau de la colonne lombale


Sur le dos, le relâchement de l’enroulement permet le redressement.
Debout, le redressement de la colonne lombale se fait par rapport à l’appui dans le
sol. Les muscles principaux mis en action sont les adducteurs, les ischio-jambiers
et les spinaux.

Les spinaux ou érecteurs du rachis correspondent à un ensemble de muscles


profonds de la colonne vertébrale. L’ensemble permet essentiellement l’exten-
sion du rachis et certains contrôlent la rotation et l’inflexion latérale.

La colonne lombaire de par sa convexité prend la forme d’un arc et les spinaux
correspondent aux cordes de cet arc.
Cette particularité biomécanique devient néfaste lorsque la musculature de cette
région est trop importante car elle entraîne une augmentation du pincement
discal et une augmentation de la lordose.
Le tout provoquant à plus long terme des contraintes intra-apophysaires, des
tassements vertébraux, une perte de mobilité engendrant de l’arthrose.
Un excès de travail constant sur cette région développe des structures fibreuses et
non musculaires. Le travail permanent avec des contractions isométriques empêche
une irrigation normale, le muscle appauvri en oxygène va donc s’atrophier.

Le muscle demande à la base un travail rythmique et non constant.

Au niveau de la colonne thoracique


Les muscles responsables du redressement sont l’épi-épineux aidé du long dorsal
du sacro-lombaire.
Au niveau des thoraciques la lame aponévrotique des dentelés est la résultante
du redressement.
D’un point de vue osseux, la scapula correspond plus ou moins à son homologue
la patella et s’offre un plan de glissement.
La ceinture scapulaire est un complément des chaînes droites.

19
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S

La situation des processus coracoïdes en arrière avec l’insertion des petits pecto-
raux dessus en guise de bretelles favorise encore plus l’enroulement des dorsales.
Ces bretelles se complètent en arrière avec le trapèze inférieur et les rhomboïdes.
Si le point fixe se situe au niveau de la chaîne de flexion on assistera à un enrou-
lement des dorsales.
Si le point fixe se situe au niveau de la chaîne d’extension il se présentera un
redressement.

Au niveau de la colonne cervicale


On trouve les muscles des scalènes et le sterno-cléido-mastoïdien.
Le grand pectoral est responsable de l’enroulement et les rhomboïdes et le grand
rond du redressement.

Tassements des courbures liés aux deux chaînes


Si la chaîne antérieure perd de sa longueur on retrouvera une flexion de la colonne
cervicale.
Si la chaîne postérieure est trop tendue on observera une extension de la colonne
cervicale.
L’un ou l’autre occasionne des variations de courbures.
C’est pour cela qu’il faudra veiller à garder les capacités de contraction musculaire
mais également les capacités d’étirement.
Il faudra aussi donner un rythme à la musculature paravertébrale en associant des
exercices de proprioception, statiques et dynamiques.
Les muscles paravertébraux rééquilibrent les déplacements vertébraux mais
ne déplacent pas la colonne. Il faudra donc attribuer leur rôle qualitatif dans la
contraction.

]  L E SY ST ÈM E A N T I G R AV I TAT I O N N E L
ET L’AUTO G R A N D I S S E M E N T
Le muscle pour être efficace répond à trois paramètres qui sont les lois d’équilibre,
l’économie et le confort.
En effet, notre équilibre est basé sur un déséquilibre
La ligne de gravité de notre corps se situe en avant des malléoles, deux tiers de
notre tête est en avant et un tiers en arrière et l’être humain doit constamment
agir pour s’équilibrer avec une mise en tension des fascias postérieurs qui forment
l’enveloppe périphérique du corps.
La statique dépend du squelette, des fascias, de la pression intrathoracique et
de la pression intra-abdominale. Les muscles ayant un rôle secondaire sont des
gardiens de l’équilibre.

20
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S

] L’AUTO G RA N D I S S E M E N T

Plus on est grand et plus l’équilibre est précaire avec une sollicitation des fascias
postérieurs élevée.

L’autograndissement permet :
Sur le plan postérieur
Un effacement, une atténuation de la lordose lombaire, le sens vertical sur l’apo-
névrose lombaire entraîne une contraction excentrique du carré des lombes.
L3 se situe plus en arrière grâce à l’action du longissimus thoracique et des spinaux.
Sur le plan antérieur
La chaîne de flexion agit sur le système antigravitationnel.

Le système d’autograndissement est présent :


• en arrière pour les lombaires ;
• en arrière pour les cervicales.
– L’implication des muscles dentelés postéro-supérieurs et inférieurs permet une
décyphose de la colonne thoracique.
– La mise en jeu des chaînes croisées permet l’autograndissement.
– Le transversaire épineux est le gardien de l’équilibre, c’est un véritable muscle de
la rééquilibration du rachis.
– Le tonus musculaire est en relation avec la réticulée*. La réticulée est dépen-
dante de l’état de fatigue physique ou mentale du sujet.
– L’enroulement ou le redressement vertébral correspond à un travail concentrique
et excentrique des muscles.

3 La chaîne postérieure statique


Cette chaîne se compose des structures suivantes :
faux cérébrale, appareil ligamentaire du rachis, fascia-thoraco-lombaire, ligaments
sacro-tubéreux et spinal, fascias des muscles piriforme et obturateur, TFL, fibula et
membrane interosseuse, fascia plantaire.

4 La chaîne postérieure diagonale ou la chaîne d’ouverture


Elle entraîne une torsion du tronc, une torsion vers l’arrière. Les deux chaînes
diagonales dorsales tirent les épaules et les os iliaques vers l’arrière, elles exercent
sur la jambe une abduction et une rotation latérale.
La torsion postérieure : l’hémithorax gauche se rapproche, part en arrière de la
hanche opposée qui vient à sa rencontre. Le centre de convergence est l’épineuse
de L3 correspondant au point de relative fixité.

21
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S

5 La chaîne antérieure diagonale ou la chaîne de fermeture


Elle entraîne une torsion du tronc vers l’avant. Les deux chaînes antérieures
entraînent les épaules vers l’avant et les os ilium vers l’avant, elles exercent sur la
jambe une adduction et une rotation médiale.
La torsion antérieure : l’hémithorax droit se rapproche, part en avant de la hanche
opposée qui vient à sa rencontre. Le centre de convergence est l’ombilic qui corres-
pond au point de relative fixité avec la ligne blanche.
Ces deux chaînes croisées ont des relations avec les membres supérieurs et infé-
rieurs.
Il est très difficile d’étirer un seul muscle d’une chaîne musculaire.
Dans la station debout, nous basons tout notre équilibre sur un déséquilibre anté-
rieur.

22
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S

Thomas MYERS
Thomas Myers est un Américain diplômé rolfeur (Ida Rolf californienne...). Il
explique les chaînes myofasciales du corps en les comparant à des voies de chemin
de fer avec les réseaux comprenant des rails, des gares, des quais…
Il insiste sur la notion de continuité myofasciale et de globalité. Les attaches
osseuses sont des stations de relais. Il décrit sept méridiens myofasciaux :

1 La ligne dorsale superficielle


Composée d’une grande proportion de fibres lentes endurantes, elle est respon-
sable de l’extension et de l’hyperextension.
Il existe un déraillement de la chaîne postérieure sur les gastrocnémiens pour
préserver les mouvements du genou.
Le trajet de la ligne dorsale superficielle correspond aux : fascia plantaire, triceps
sural, muscle ischio-crural, ligament sacro-tubéreux, muscles érecteurs du rachis.

2 La ligne frontale superficielle


Le méridien permet la balance avec la chaîne antagoniste.
Elle possède des proportions importantes de fibres rapides (mouvement).
Elle est responsable de la flexion.
Le trajet de la ligne frontale superficielle correspond aux muscles du comparti-
ment antérieur de la jambe long et court extenseur, tibial antérieur, compartiment
du crural, ligament patellaire et quadricipital, muscle droit de l’abdomen, muscle
sternal et grand pectoral, muscle sterno-cléido-mastoïdien.
Un déraillement se trouve sur l’EIAS pour repartir du pubis jusqu’au sternum.

3 Les lignes latérales


Elles trouvent leurs fonctions dans la balance avant et arrière et gauche et droite
du corps. Elles sont stabilisatrices.
Elles permettent la flexion latérale du tronc, l’abduction des membres inférieurs
et l’éversion du pied.
Le trajet de la ligne latérale correspond aux long fibulaire et court fibulaire
formant une arche sur la fibula, tractus ilio-tibial et tenseur du fascia lata (TFL),
grand fessier, muscles obliques, carré des lombes, intercostaux, splénius et sterno-
cléido-mastoïdien.

23
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S

4 La ligne spiralée
Elle permet les mouvements de rotations.
Elle comprend les muscles splénius, les rhomboïdes, les dentelés antérieurs,
l’oblique externe, l’aponévrose abdominale, l’oblique interne, le TFL, la bande
ilio-tibiale, le tibial antérieur, le long fibulaire, le biceps fémoral, le ligament
sacro-tubéreux, les muscles érecteurs du rachis.

5 Les lignes brachiales


La ligne brachiale frontale profonde comprend : le petit pectoral, le fascia clavi-
pectoral, le biceps brachial, le périoste du radius, les ligaments collatéraux radiaux,
les muscles thénars.
La ligne brachiale frontale superficielle comprend : le grand pectoral, la ligne
humérale médiale, le groupe des fléchisseurs, le tunnel carpien, la surface
palmaire des doigts.
La ligne brachiale postérieure profonde comprend : les muscles rhomboïdes et les
élévateurs de la scapula, les muscles de la coiffe des rotateurs, le triceps brachial, le
fascia du périoste de l’ulna, les ligaments collatéraux de l’ulna, les muscles hypo-
thénars.
La ligne brachiale postérieure superficielle comprend : le muscle trapèze, le
deltoïde, la partie tendineuse latérale du bras, le groupe des extenseurs, la surface
dorsale des doigts.

6 Les lignes fonctionnelles


Prolongement en diagonale des lignes brachiales, elles relient entre elles les deux
parties du corps : ligne dorsale et ligne frontale.
Ligne frontale : grand pectoral, les droits de l’abdomen, les adducteurs longs
(service au tennis, sauteur de haies).
Ligne dorsale : grand dorsal, masse sacro-lombale, grand fessier, vaste latéral,
tendon subpatellaire.
Ligne fonctionnelle de rotation : grand dorsal, oblique externe, sartorius.

7 La ligne frontale profonde


Elle correspond aux musculatures hyoïdienne et de la mastication, aux muscles
scalènes, médiastin avec le péricarde, à la plèvre, au diaphragme, au ligament
longitudinal antérieur de la colonne vertébrale, à la musculature du compartiment
dorsal, à l’ilio-psoas, aux adducteurs de la hanche (long court et postérieur), au
fascia du poplité, au tibial postérieur et à la plante de pied.

24
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S

Conclusion
Merci aux chercheurs comme Kabat, Piret, Bézier, grâce à eux les progrès dans le
domaine de la santé qu’ils soient curatifs ou préventifs ont évolué à grands pas ces
dernières décennies ; ils ont été les inspirateurs des chercheurs suivants.
Mézières est le précurseur français de la notion de chaînes musculaires. Elle fut
à contre-courant des pensées du moment dans le domaine médical. Pendant ses
années de pratique, cette kinésithérapeute a révolutionné la façon de penser sur
les étirements et sera à l’origine, grâce à sa méthode, de multiples disciples dont
Souchard et GDS qui perfectionneront ses recherches. Aujourd’hui, beaucoup de
kinésithérapeutes sont mézièristes et pratiquent la méthode sur un grand nombre
de patients avec des résultats satisfaisants.
GDS associe les chaînes musculaires avec le comportement des individus et
propose à travers le monde l’enseignement de sa méthode.
Myers grâce à des mentors comme Feldenkrais* et Ida Rolph* présente de façon
claire les différents méridiens du corps dans son ouvrage Anatomy trains.
Busquet décrit de façon complète les différentes chaînes myofasciales statiques et
dynamiques du corps. Dans mon ouvrage je reprends le modèle de ses descrip-
tions. À ce sujet, la présence de la lettre A dans les différentes fiches permettra de
préciser qu’il s’agit d’une domination retenue par Léopold BUSQUET. Les fiches B
correspondront à une interprétation générale.

25
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
LA
CONSTITUTION Rappel sur
,

l'ostéologie,
l'arthrologie
et la myologie

DU SYSTÈME
fiches I à IV
, Organisation

de la musculature

MOTEUR
fiche V
, Mouvements

et coordination
fiches VI à X

27
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
I L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

fiche  I LE SYSTÈME SQUELETTIQUE

1
1
2

4 4

2 2
7 5
3
4

8 11 5
14 6
9 10

12 11
13 7
10 8

9
15 15
Vue ventrale.
Vue dorsale.
1 Le crâne
2 Le massif facial 1 Os occipital
3 La mandibule 2 Les scapulas
16 3 Le rachis
4 Les clavicules
5 Le sternum, les 12 côtes 4 L'humérus
6 Le rachis 5 L'ulna
7 L'humérus 6 Le radius
17 17
8 L'ulna 7 Le carpe
9 Le radius 8 Le métacarpe
18 18
10 La main 9 Les phalanges
11 L'ilium 10 Le sacrum
12 Le pubis 11 Le coccyx
13 L'ischium
20 19 19 20
14 Le sacrum
21 21
15 Les fémurs
16 La patella
17 Les tibias
18 Les fibulas
19 Les tarses
20 Les métatarses
28
l es ch aîne s m u scul aires 21 Les phalanges
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR I
] I N T R O D U CT I O N
La structure osseuse de l’être humain correspond de 12 à
17  % du poids corporel.
2 1
3 Les os de l’appareil locomoteur au nombre de 206 consti‑
4 tuent la charpente rigide de notre corps. Le squelette osseux
5 possède cinq fonctions :
7 6  e soutien : qui permet l’ancrage des tissus mous et des
, d
organes ;
8
, d
e protection : crâne, rachis, cage thoracique, ceinture
pelvienne qui protègent les organes vitaux ;
12
, d
e mouvement : les os sont des leviers, lorsque les
9
10 Vue sagittale. muscles se contractent les os se mobilisent ;
13
1 L'os frontal  e stockage d’éléments minéraux comme le calcium, le
, d
2 L'os pariétal phosphore, le magnésium et le sodium ;
3 L'os temporal , d
 ’hématopoïèse* : la moelle rouge de l’os produit des
4 L'os occipital
globules rouges, les cellules blanches du sang et les
11 5 L'os maxillaire
plaquettes.
6 La mandibule
7 Le rachis cervical Ces os sont classés en fonction de leur structure, ils se
14 8 La clavicule distinguent en quatre catégories : les os longs ‑ plus longs
15
9 Les 12 côtes que larges, les os courts plus ou moins cubiques, les os plats
10 Le sternum ayant pour fonction la protection et les os irréguliers de
16
11 Le rachis forme complexe.
12 La scapula
L’os est peu fatigable et supporte de nombreuses répétitions,
13 L'humérus
la limite correspondrait aux fractures de fatigue.
14 L'os coxal
15 Le sacrum Il a une bonne résistance à la rupture et présente une struc‑
16 Le coccyx ture trabéculaire (travée d’os) dans l’axe des lignes de force.
17
17 Le fémur Ses faibles déformations sont totalement récupérées après
18 La patella
les contraintes.
19 Le tibia
18 20 La fibula L’ossification s’effectue de la naissance jusqu’à la fin de la
21 Le talus puberté entre 20 et 25 ans selon les personnes.
22 Le calcaneum En cas d’immobilisation, il se produit une déminéralisation.
23 Le métatarse
19 24 Les phalanges La nutrition de l’os est en rapport avec sa mobilité d’où
20
l’intérêt de préserver une activité physique.
La croissance concerne les os en premier et les muscles
ensuite d’où les douleurs tendineuses lors des pics de
croissance. La croissance se fait surtout en hauteur dans
21 23 un premier temps pour se faire en largeur dans un second
22 24 temps.
Les jeunes ont un système osseux de meilleure qualité
que la personne âgée.

29
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
I L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

L ES CHAÎ NE S A RT I C U L A I R E S
Ampho ra,
ent aux Éditions
À découvrir égalem
référence :
un ouvrage de

] De Didier REISS

ÉTIREMENT ET RENFORCEMENT
ST
et Pascal PRÉVO Lors d’un exercice musculaire il est difficile et rare de ne solliciter

bible de la qu’un seul muscle. C’est, en général, un ensemble de muscles qui se


La
sique
Elles correspondent à la base des chaînes musculaires.
préparation phypour tous
contracte de façon synergique pour permettre le mouvement : c’est la
notion de chaîne musculaire.
ue
fique et pratiq
Le guide scienti Ces chaînes correspondent à un ensemble de maillons (les muscles)
Pascal PRÉVOST

qui sont en relation les uns avec les autres aussi bien lors des exercices Jacky GAUTHI

La couverture de cet ouvrage : une reprise de l’homme de


s’est immé- est titulaire de diplô
d’étirement que de renforcement.
cet ouvrage
depuis sa parution, des sportifs et
des
Véritable best-sellerauprès des professionnels,
sur la préparation

dans la prévention sa
diatement imposé LA référence incontournable Didier REISS
étudiants comme
physique.
à l’optimisation... les
De la compréhension
de 15 ans dans le mi
sur : de vous détailler
les auteurs reconnus, est de

, Dans la première partie théorique, Jacky Gauthier fait la synthèse


Retrouvez auteurs, spécialistes et pratiques sur l’optimisation
L’objectif des
dernières avancées
scientifiques + 5) dans le domaine
universitaire (bac

tous
w w w.conditioning.fr physique sportive. de référence toutes les réponses diplômé d’État et

ue
la préparation
dans cet ouvrage soient votre niveau,
Didier REISS est
Vous trouverez posez, quels que de l’entraînement. à 14 ans,
w w w.esciencia.pro que vous vous commencé activement
aux questions de combat ayant pris

Il intervient dans
Pratiquant de sports l’encadrement a

pratique pour
vos objectifs. force niveau national,
votre sport et

préparationetphysiq
des différents travaux menés sur le fonctionnement des chaînes
.fr musculation, compétiteur de
w w w.sciensport perte de poids, masse ceinture noire et la connaissance
scientifique,
Endurance spécifique, vitesse, force endurance, De l’empirisme à
1 300 le pas sur sa pratique.
Plus de s. maximale, explosivité, équilibre, gainage
fonctionnel, une priorité. école
se former devient gérant de sa propre

la physiologie, la
traite d’une composante

la
référence souplesse, dans plusieurs diplômes,
musculaire, physique de haut
niveau
400
Près de ns
Chaque chapitre Formateur international dans la préparation
récupération... préparation physique.

Vitruve de Léonard de Vinci qui est représenté dans une


évolue toujours
la de formation, il

musculaires et décrit la constitution du système moteur sous forme

La bible de
illustratio essentielle de connaissancesles
de personnalités.
de vous transmettre ainsi qu’auprès
et tableaux. cet ouvrage est concrètement et co-auteur d’ouvrages,
L’ambition de de les transposer pour des magazines

pédagogie en assista
de vous permettre Chroniqueur ponctuel
actualisées et que vous passionné de la
préparation physique.
sur le terrain. et illustrés afin il est un véritable
sont documentés permettant
Les points abordés fondamentaux

Le guide scientifique
mieux les principes sécurité et avec une efficacité

de dix fiches.
compreniez au en toute et biomécanique
actualité objectifs fixés est docteur en neurophysiologie
S uivez toute
notre d’atteindre les façon Pascal PRÉVOST physique.
été traités de un DESS en préparation

Il est par ailleurs l’au


avérée. chapitres ont motrice et possède entre formation,
sa lecture, les que vous souhaitez. de la performance partage son temps
Pour faciliter se lire dans l’ordre mise en plus de 30 ans, il
amphoratv.com et peuvent donc consacré à la Sur le terrain depuis en France comme
à l’étranger.
indépendante
spécifique est
exclusivement de chacun : et conférences,
mphora Un chapitre adaptée aux besoins préparation physique sportif et proposer
d’une planification reçues dans le secteur
facebook.com/EditionsA
place pratique contre les idées

aux Éditions Ampho


et compétiteur. de la • Son objectif : lutter d’entraînement
physique.
débutant, entraîné optimiser les séances

Puis, dans une deuxième partie résolument pratique, sont


véritable bible
hora
twitter.com/EditionsAmp encore des méthodes pour de l’intégrité physique,
neurophysiologique

éditions Amphora
plus de 160 ouvrages
Cet ouvrage
préparation
incontournable,
physique, contient
des informations de tous
en langue française
; il sera l’allié la
• Sa motivation
première : le respect
et cognitive de la
personne dans tous
ses accompagnements
individualisés.
souvent
,
R etrouvez aux pas à demander
notre
jamais publiées du sport et de et nouvelles méthodes,
la forme. N’hésitez des professionnels de nouveaux outils
sur le sport et • Sa quête : trouver
à consulter notre
site Internet. les sportifs motivés,
catalogue ou

présentées les différentes chaînes musculaires pour lesquelles il


étudiants.
forme et des avant-gardistes.
a.fr

étoile à cinq branches comme cinq chaînes articulaires.


É ditions Amphora www.ed-amphor
des Arts
27, rue Saint-André
75006 PARIS
03 04
Tél. 01 43 29

CHAÎNES MUSCULAIRES
propose, sous forme de fiches, des exercices d’étirement et de
Fax 01 43 29 49
49
37,50 E
849

a.fr
www.ed-amphor

renforcement musculaire spécifiques. De Jacky G

R E T RO U V E Z AU X É D I T I O N S A M P H O R A
P L U S D E 1 6 0 O U V R A G E S S U R L E S P O RT E T L A F O R M E .
Cette partie est organisée en fonction de la localisation des chaînes
(tronc, membres supérieurs et inférieurs) et des activités physiques
L’AN

La chaîne articulaire rassemble un ensemble de


N ’ H É S I T E Z PA S À D E M A N D E R N OT R E C ATA L O G U E
O U À C O N S U LT E R N OT R E S I T E I N T E R N E T. pratiquées. APPLI
Parce qu’une bonne compréhension est nécessaire à une bonne MUSC
exécution, voici un manuel qui fait le lien entre connaissances De la thé

maillons (articulations) dépendant les


h t t p : / / e d - a m p h o ra . f r / b l og /
SUIVEZ
théoriques et application pratique !
TO U T E fa c e b o o k . c o m / Ed i t i o n s A m p h o ra

N OT R E t w i t t e r. c o m / Ed i t i o n s A m p h o ra

uns des autres dans le déplacement.


A C T UA L I T É h t t p s : / / p l u s . go og l e . c o m / + Ed - a m p h o ra Fr

www.ed-amphora.fr

ÉDITIONS AMPHORA
27, rue Saint-André-des-Ar ts - 75006 PARIS
Tél. 01 43 29 03 04 - Fax 01 43 29 49 49
29,95 T
w w w. e d - a m p h o ra . f r 929

1 La chaîne articulaire du tronc : axe vertical obser‑


1 vable dans un plan sagittal comprenant le sacrum à sa
2 3
partie inférieure et l’empilement vertébral ainsi que
certains os du crâne.
2 et 3 Les deux chaînes articulaires des membres
supérieurs comprennent la scapula, la clavicule, l’hu‑
mérus, l’ulna, le radius ainsi que tous les os de la main.
et 5 Les deux chaînes des membres inférieurs 4
4 5 constitués de l’os coxal, du fémur, du tibia et de la fibula
ainsi que tous les os du pied.
Reproduction de l’homme
de Vitruve. La ligne verticale correspond aux chaînes articulaires des quatre membres.
(Étude des proportions
C’est à cet endroit que se regrouperont les muscles du grand fessier et du grand
du corps humain
selon Vitruve et réalisé
dorsal.
par Léonard de Vinci Lors d’un mouvement les articulations s’associent pour former les chaînes articu‑
vers 1492.) laires qui présentent plusieurs possibilités :
les chaînes articulaires ouvertes : suite de segments articulés entre eux dont le
plus distal possède une extrémité libre ;
les chaînes articulaires fermées : suite de segments articulés entre eux dont les
deux extrémités de la chaîne correspondent à des points fixes ;
les chaînes articulaires semi-fermées : une extrémité de la chaîne a un point
d’appui fixe et l’autre est contrainte de se déplacer sur une trajectoire déterminée.
Cf. le chapitre sur les notions de biomécanique fiche X p. 106.

30
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR I
Les numéros entre ] L ES UN I T ÉS F O N CT I O N N E L L E S [8]
crochets renvoient
Six unités fonctionnelles interdépendantes constituent l’appareil locomoteur.
à la bibliographie p. 238.
Deux unités se regroupent pour former l’unité centrale, deux autres assurent la
liaison de l’unité centrale avec l’unité de prise et l’unité porteuse.
Unité 1 : axiale (le rachis).
Unité 2 : respiratoire (thorax) constitue l’unité centrale (le tronc).
Unité 3 : liaison basse (ceinture abdominale).
Unité 4 : porteuse (membres inférieurs).
Unité 5 : liaison haute (ceinture scapulaire).
Unité 6 : préhension (le bras).
Une bonne mobilité générale favorisera le jeu de ces différentes unités.
Ces unités présentent des fonctions pour produire un mouvement et pour prati‑
quer une activité sportive.
La fonction ventilatoire avec des respirations calmes ou plus intenses comme la
méthode de Valsalva.
La fonction d’équilibre constante dans le mouvement, c’est l’affaire des muscles
profonds, stabilisateurs qui agissent comme des régulateurs de positions.
La fonction d’ancrage et de prise d’appui c’est le rapport avec les articulations
périphériques des mains et des pieds.
La fonction d’orientation correspond aux articulations permettant de relier les
unités fonctionnelles et permettent à travers les mouvement de flexion, exten‑
sion, abduction, adduction, rotation médiale, rotation latérale et circumduction
d’orienter pour obtenir les positions désirées.
La fonction de propulsion est une fonction globale qui grâce aux unités porteuses
et de préhension met la musculature périphérique au service du geste sportif (la
natation avec les membres supérieurs et les sauts avec les membres inférieurs).
La fonction fixatrice permet la réduction de liberté d’un segment par des tensions
musculaires pour créer un gainage ou faciliter un autre mouvement.
Ces unités sont des chaînes de segments.
Des chaînes composées de maillons organisent l’architecture du corps. Les assem‑
blages de ces maillons peuvent être différents et on observera des assemblages en
voûte : série d’os courts liés les uns aux autres par des ligaments, cette voûte permet
la répartition des pressions de haut en bas ; des assemblages en pince c’est le cas de
la main (voir le chapitre sur la préhension et les différentes prises, fiche 21 p. 184).
Des assemblages en cadre, chaîne fermée en équilibre dans un plan horizontal
c’est l’exemple du bassin, du thorax ou de la ceinture scapulaire.
Des assemblages en mât comme les os courts qui par empilage, emboîtement les
uns avec les autres forment la colonne vertébrale.
Des assemblages à grands maillons : les os longs en chaîne peuvent se plier et
subir des torsions.
La motorisation de ces chaînes de segments se fera grâce à l’appareil musculaire.

31
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RAP P E L S U R L' OSTÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

fiche  II L’AXE VERTEBRAL


] L E RACHI S
1
2
3
n Le rachis cervical
4
7 vertèbres cervicales
5

4
Foramen intervertébraux par n Le rachis thoracique
lesquels sortent différents nerfs 5 12 vertèbres thoraciques.
Sur les processus transverses
6
viennent se fixer les côtes
7

••

••

••

3
n Le rachis lombal
Les disques intervertébraux 5 vertèbres lombaires
larges et épaisses
4

Le sacrum

Le coccyx

Le rachis – vue sagittale.

32
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
Le rachis possède essentiellement deux rôles : l’un statique et l’autre dynamique.
Lors de la statique, le squelette, grâce aux différentes courbures, cyphose
crânienne, lordose cervicale (7 vertèbres), cyphose thoracique (12 vertèbres),
lordose lombale (5 vertèbres), cyphose sacrée, lordose du genou, cyphose du talon
et lordose de la voûte plantaire a un rôle d’amortisseur de contraintes. Le rachis
présente un système de vertèbres intercalées les unes sur les autres, séparées par
des disques intervertébraux, comprenant un noyau répartiteur de pression. Entre
chaque vertèbre existe un foramen intervertébral d’où sortent des nerfs issus de la
moelle spinale et destinés aux différentes parties du corps.

1
1 Le disque intervertébral
2 2 Le ligament longitudinal antérieur
3 La capsule
3 4 Le ligament jaune
4 5 Le ligament interépineux
5
6 Le ligament supra-épineux
6 7 Le ligament longitudinal postérieur

À chaque sommet des courbures se trouve la vertèbre clé de voûte qui correspond
de façon standard, à la C4 pour les cervicales, à la T6 pour les thoraciques et à la L3
pour les lombales.
Le rachis est mobile dans tous les plans de l’espace. Cette mobilité varie aussi en
fonction du segment rachidien, de la laxité capsulo-ligamentaire. Mais ce rôle
dynamique est surtout dû aux articulations des processus articulaires.
Les mouvements sont la flexion, l’extension, les inclinaisons latérales, les rotations
et les translations.

Flexion. Extension. Inclinaisons latérales. Rotations.


33
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

Le rachis est assimilé au mât d’un bateau avec des ligaments en guise de haubans
et des muscles pour cordage.
Les ligaments permettent l’union des vertèbres. Certains d’entre eux créent la
solidité, l’élasticité entre les vertèbres et ont un véritable rôle de ressort lors des
mouvements.
Les muscles du caisson abdominal (spinaux, renforcés par les muscles plats du dos
et de la paroi abdominale, le périnée et le diaphragme) travaillent en synergie.
Pour équilibrer le rachis, la contraction de l’agoniste entraîne celle de son anta‑
goniste.

Les douleurs de dos sont souvent liées à une insuffisance musculaire des
spinaux.
Mais parfois, un sujet peut présenter une chaîne antérieure hypotonique et une
chaîne postérieure hypertonique. Dans ce cas, le travail exagéré de la chaîne
postérieure peut être source de douleur du dos.

Les contraintes sur le rachis sont liées au poids de corps et sont donc croissantes de
la première cervicale à la dernière lombaire.
De ce fait le volume des vertèbres augmente des cervicales aux lombales et leurs
travées osseuses permettent la répartition des contraintes.

Vue craniale

Vue latérale

Coupes frontales

Transmission et dispersion des contraintes.


34
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
La charnière entre les lombales et le sacrum est l’endroit où les
contraintes sont les plus élevées à cause du poids du rachis et des
membres supérieurs. De surcroît, la face inférieure du corps
120 vertébral de L5 est inclinée environ de 20° vers le bas et l’avant,
alors que la face supérieure de S1 est inclinée de 34° (angle
de Sèze) vers le bas et l’avant sur l’horizontale ce qui crée une
instabilité et une augmentation de pression à cet endroit.
20
C’est le disque intervertébral qui dans la mesure du possible
corrige cette différence d’inclinaison étant plus épais en
45
avant.
Les processus articulaires inférieurs de L5 correspondent à la prin‑
cipale attache sur S1 et permettent d’éviter les glissements en avant
de la colonne lombale.

Les attitudes verticales du rachis


L’attitude asthénique met en évidence les courbures du rachis à cause d’une hypo‑
musculature ou et d’un relâchement musculaire. C’est une véritable compétition
Charnière entre L5 et S1.
entre les chaînes musculaires, chacune essayant de s’accaparer un bout de la
colonne.
Dans ce cas, la respiration est abdominale, la cyphose thoracique et la lordose
lombale sont accentuées, on observe une ptôse* abdominale.

Expression physique
de la posture.

Asthénique Posture normale


hypotonique*

35
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

L’attitude sthénique concerne un rachis hypermusclé avec de fortes contractions


musculaires. La respiration est thoracique et la cyphose thoracique et la lordose
lombale sont diminuées.

Position à éviter lors du port de charge Position souhaitable.


avec un sacrum horizontalisé.

2
1

Positions recommandées pour


des lombalgiques lors d’un port de charge 3
dans l'ordre 1, 2, 3.

36
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
Le port d’une charge devra s’exercer le plus proche possible de soi avec un
rachis verticalisé. Il est indispensable de tenir son sacrum et de ne pas le laisser
s’horizontaliser.

Charge supportée par le disque intervertébral L3-L4 chez un homme de 70 kg.


200 %
Charge en pourcentage du poids du corps (d'après Nachemson-Andersson [27]).

150 %

100 %

25 %

Couché Debout Assis 90° Assis Jambes Bras Penché


Contraintes discales redressé pendantes soutenus en avant
de L3-L4.

Lors des mouvements les articulations des corps vertébraux se mobilisent (roule‑
ment des corps vertébraux de part et d’autre du noyau pulpeux qui se déplace du
côté de l’ouverture des corps vertébraux et les processus articulaires glissent les
uns par rapport aux autres).
Les muscles de la statique du rachis sont répertoriés en trois catégories : les
muscles profonds périvertébraux longs et courts, les muscles des lombes, les
muscles de la paroi ventro-latérale de l’abdomen.
La colonne est équilibrée de façon permanente par l’action des différents muscles
comme les spinaux longs qui sont extenseurs, les courts qui participent à l’exten‑
sion et aux rotations, les muscles de la paroi ventrale de l’abdomen qui sont
fléchisseurs du rachis (les droits de l’abdomen (antagonistes des spinaux longs),
les obliques principaux rotateurs et fléchisseurs du tronc). La contraction unilaté‑
rale des spinaux et des obliques incline le rachis du côté de la contraction.

37
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

La colonne cervicale
Passage des artères
vertébrales
La première vertèbre
cervicale : l’ATLAS
et la deuxième vertèbre Atlas Axis
cervicale : l’AXIS.

La colonne cervicale correspond au segment


La vertèbre cervicale. vertébral le plus mobile. La flexion-extension
présente une grande mobilité. L’extension s’ac‑
compagne entre chaque vertèbre d’un bâille‑
ment, d’un cisaillement qui peuvent expliquer les
mécanismes de fractures.

Les luxations sont fréquentes sur la zone charnière C5-C6.

Les muscles fléchisseurs : longs du cou, sterno-cléido-mastoïdien, infrahyoïdiens.

Les muscles extenseurs : longissimus de la tête et du cou, sterno-cléido-mastoï‑


dien, les splénius de la tête et du cou, le semi-épineux de la tête, l’ilio-costal et
l’épineux.

Flexion de la colonne cervicale. Extension de la colonne cervicale.

38
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
Les inclinaisons latérales : scalènes, trapèze supérieur, sterno-cléido-mastoïdien
et élévateur de la scapula.

Inclinaisons latérales de la
colonne cervicale.

Les rotations : splénius du cou, sterno-cléido-mastoïdien, scalènes, long du cou,


multifides et rotateurs.

Rotations gauche et droite


de la colonne cervicale.

La colonne thoracique
1 Le corps vertébral
2 Le foramen
3 Les pédicules vertébraux Elle est peu mobile avec la présence de la cage thoracique.
4 Les processus articulaires La flexion-extension peut difficilement se faire
1
5 Les processus transverses sans la participation de la région lombale et d’une
6 Les lames vertébrales bascule du bassin.
7 Le processus épineux Les muscles fléchisseurs sont le droit de l’abdomen,
3 3
l’ilio-psoas.
4 2 4 Les muscles extenseurs sont l’ilio-costal,
le longissimus du thorax et l’épineux.
5
6 6 5 Les inclinaisons latérales sont permises
La vertèbre thoracique. par les muscles larges de l’abdomen, le
carré des lombes et le psoas.
7 Les rotateurs sont les multifides, les rotateurs et les
muscles larges de l’abdomen.

La colonne thoracique est souvent le siège de cyphose, de scoliose et de tasse‑


ment vertébral ou d’arthrose.

39
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

La colonne lombale
C’est une zone qui possède une hauteur de disques intervertébraux
importante et un faible écart entre les arcs postérieurs donc la mobi‑
lité est importante.
La flexion : muscles droits de l’abdomen, ilio-psoas, accessoirement
muscles larges de l’abdomen.
L’extension : ilio-costal, longissimus des lombes et
épineux.
Les inclinaisons latérales : muscles larges de l’ab‑
domen, carré des lombes et psoas.
Les rotations : les muscles rotateurs sont les multifides, les rotateurs,
les muscles larges de l’abdomen.
La vertèbre lombaire.
L’encastrement des processus articulaires reporte en arrière l’axe de rotation
ce qui limite les rotations par rapport aux autres segments rachidiens et fait
apparaître une contrainte de torsion-cisaillement au niveau des disques inter‑
vertébraux lombaires.
Entre le sacrum et le coccyx les mouvements correspondent uniquement à une
bascule en avant ou en arrière visible lors de l’accouchement.
Une hyperactivité d’une chaîne à droite ou à gauche peut favoriser un coccyx
bloqué en inclinaison.
Un coccyx libre de ses chaînes bouge pendant la respiration, il est assimilé à
un joint de dilatation prévu pour s’adapter aux variations de pression dans le
petit bassin.

CÔTÉ PRATIQUE ] L es érecteurs du rachis se divisent en muscles longs (franchissement d’au


moins sept vertèbres), moyens (franchissement de deux à six vertèbres) et
courts.
] L es muscles longs sont les plus latéraux : l'ilio-costal, le longissimus, l'épi-
épineux.
] Les moyens sont les semi-épineux et l’épineux.
] Les courts sont les intertransversaires, interépineux, les rotateurs.

40
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
fiche  III LES MEMBRES SUPÉRIEURS
Épaule - Épaule -
vue ventrale. vue dorsale.

] L’ ÉPAULE
Elle correspond à la partie du corps reliant le tronc et
les membres supérieurs. Elle constitue le point d’at‑
tache très mobile du membre supérieur au tronc.
C’est une articulation de suspension. Sa mobilité
est plus importante que sa stabilité, elle est donc
fragile. En revanche, elle subit peu de pressions arti‑
culaires.
Son système articulaire est celui qui s’est le plus
modifié au cours de l’évolution de l’espèce.

1 1

2 2
3
3
4
5 6
5
7
4
6

8 Épaule et bras - Épaule et bras -


vue ventrale (antérieure). vue dorsale (postérieure).

1 La clavicule 1 La clavicule 7
2 L'acromion 2 L'acromion
3 Le processus coracoïde 3 L'épine de la scapula
4 La scapula 4 La tête de l'humérus
5 Le tubercule mineur 5 La cavité glénoïde de la scapula
6 La tête de l'humérus 6 La scapula
7 La cavité glénoïde de la scapula 7 L'humérus
8
9 8 L'humérus 8 La fosse olécrânienne
9 11
9 La fosse coronoïde 9 L'épicondyle médial 10
10 10 La trochlée humérale 10 La trochlée humérale
11 Le capitulum

41
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

Cinq articulations sont associées à l’épaule :


, l’articulation scapulo-humérale est la principale, elle présente trois degrés de
liberté, c’est un sphéroïde ;
, l’articulation sterno-claviculaire, synoviale, présente trois degrés de liberté ;
, l’articulation acromio-claviculaire est une synoviale à deux degrés de liberté ;
, la pseudo-articulation scapulo-thoracique qui est une syssarchose* cellulo-
adipeuse ;
, la bourse synoviale subdeltoïdienne.
Si une seule des ces cinq articulations présente une amplitude diminuée, l’épaule
sera moins mobile.
L’articulation scapulo-humérale possède six muscles qui sont coaptateurs de
l’épaule, nommés également ligaments actifs*, ce sont les subscapulaire, supra-
épineux, infra-épineux, le chef long du triceps, le chef long du biceps et le petit
rond. Ils permettent avant le mouvement la mise en coaptation des surfaces arti‑
culaires. Aussi, le deltoïde selon le faisceau considéré présente une importante
composante de cette articulation.
L’articulation sterno-claviculaire est une articulation peu mobile, de type en
selle avec un ménisque. Trois ligaments stabilisent cette articulation : l’antérieur,
le postérieur et le supérieur. Ses mouvements sont l’élévation, l’abaissement, l’an‑
tépulsion, la rétropulsion et la rotation automatique due à l’organisation ostéo-li‑
gamentaire.
L’articulation acromio-claviculaire est une synoviale, plane, avec parfois un
ménisque.
L’articulation scapulo-thoracique, souvent considérée comme une fausse ou
pseudo-articulation permet des mouvements effectués dans tous les sens. Le
muscle dentelé antérieur est primordial suppléé par le trapèze supérieur et le
rhomboïde.
La bourse synoviale subdeltoïdienne, également considérée comme une fausse
articulation est une expansion de la membrane synoviale de l’articulation scapulo-
humérale sous le muscle deltoïde. Elle réalise un véritable plan de glissement.

La périarthrite scapulo-humérale est une inflammation de la bourse synoviale.


Elle traduit en général une atteinte des muscles et tendons périarticulaires.
La luxation antéro-interne de l’épaule est la plus fréquente.
La "scapula alata" en aile est un dysfonctionnement du muscle dentelé anté‑
rieur qui permet de coller la scapula sur le gril costal.

L’articulation de l’épaule permet la préhension pure.

42
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
Tout mouvement de l’épaule se développe en quatre temps
Le premier temps correspond à la coaptation, en position de repos le poids décale
la tête humérale vers le bas et la coaptation permet de rapprocher les deux surfaces
articulaires pour préparer le mouvement.
Le deuxième temps est la mise en mouvement de l’articulation scapulo-humérale
Le troisième temps est le déplacement de la scapula sur le gril thoracique.
Le quatrième temps est le déplacement du rachis.
Tous ces mouvements ne sont pas totalement distincts, ils s'opèrent en "fondu-
enchaîné".
L’épaule permet des mouvements d’abduction qui se déroulent en quatre temps :
le premier de 0 à 10° correspond à la mise en action du supra-épineux. Le deltoïde
permet l’abduction jusqu’à 90° correspondant à la butée du tubercule majeur sur
l’acromion, c’est la rotation latérale de la scapula qui permettra d’obtenir les 150°
et de 150° à 180° c’est l’inclinaison latérale du rachis qui permettra le mouvement.

10° 90°

La rotation de la scapula
permet d’obtenir les 150°,
180° avec une inclinaison
latérale du rachis.

43
l es ch aîne s m u scul aires
150° 180°
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

L’adduction est impossible sauf dans les positions d’anté- et de rétropulsion de


l’épaule. Les muscles principaux de l’adduction sont le chef long du long triceps,
le grand rond, le grand dorsal, le court biceps brachial et les deltoïdes antérieurs
et postérieurs.

Vue ventrale : antépulsion de l’épaule permettant l’adduction. Vue dorsale : rétropulsion de l’épaule permettant l’adduction.

L’antépulsion de l’épaule se fait en


trois temps, mouvement effectué
en fondu-enchaîné : les premiers
60° concernent l’articulation scapulo-
60° 120° 180° humérale puis jusqu’à 120° l’arti‑
culation scapulo-thoracique et enfin
jusqu’à 180° le rachis. Les muscles
impliqués sont le faisceau antérieur
du deltoïde, le grand pectoral, le cora‑
co-brachial et le dentelé antérieur.

Articulation Articulation
scapulo-humérale. scapulo-thoracique.

Le rachis est concerné.

44
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
La rétropulsion s’effectue en trois temps : 40° pour la scapulo-humérale, 60° pour
l’articulation scapulo-thoracique et jusqu’à 80° avec l’aide du rachis en se penchant
(flexion lombaire), ce mouvement s'effectue en fondu-enchaîné.
Les muscles sont le grand rond, le grand dorsal, le long triceps et le deltoïde posté‑
rieur.

Rétropulsion de 40° Rétropulsion de 60°


permise avec l’articulation permise avec l’articulation
scapulo-humérale. scapulo-thoracique. Rétropulsion de 80°
permise avec le rachis.

Les rotations peuvent être latérales


ou médiales.
La rotation latérale coude bloqué
au corps à angle droit s’effectue en
60° 80° trois temps, les 30 premiers degrés
30° concernent la scapulo-humérale,
0° 60° au niveau de la scapulo-tho‑
racique et 80° avec la laxité articu‑
laire. Ce mouvement s'effectue
en fondu-enchaîné.
Les muscles correspondants sont les
faisceaux postérieurs du deltoïde,
la scapula tractée en arrière par
les rhomboïdes, l’élévateur de la
scapula, le trapèze, le petit rond,
l’infra-épineux et accessoirement la
longue portion du triceps.
Cette rotation latérale n’est possible
que grâce au mouvement de la
45
scapula en arrière.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

La rotation médiale est impossible


car le coude est fléchi à angle droit
donc il bute contre le tronc mais cette
main peut franchir le corps. De 0° à
80° par l’articulation scapulo-humé‑
rale et de 80° jusqu’à 120° en passant
derrière le thorax en faisant glisser en
avant la scapula par le grand et petit
pectoral. Ce mouvement s'effectue
en fondu-enchaîné.
Les muscles participant à cette rota‑
tion médiale sont par ordre décrois‑
sant le subscapulaire, le petit pectoral,
le coraco-brachial, le deltoïde anté‑
rieur, le grand rond et le grand dorsal.

Tous les mouvements associés en même temps correspondent à la circumduction


de l’épaule.

La rupture de la longue portion du biceps est une pathologie fréquente.


La rupture de la coiffe des rotateurs en particulier le supra-épineux gêne
l’abduction de l’épaule.

CÔTÉ PRATIQUE La mobilité de la scapula dépend de trois groupes musculaires


] L e groupe qui concerne les muscles dont les origines sont sur la scapula et
qui se terminent sur l’humérus. Cinq muscles composent ce groupe, ce sont
le supra-épineux, le grand rond, l’infra-épineux, le petit rond et le subscapu-
laire.
] L es muscles ayant pour origine le tronc et qui se terminent sur la scapula.
L’élévateur de la scapula, le rhomboïde et le trapèze composent ce groupe.
] L es muscles qui ont leur origine sur le tronc et qui s’attachent sur le bras : ces
muscles assurent force et stabilité. Ce sont le grand pectoral, le deltoïde, le
grand dorsal et le dentelé antérieur.

46
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
] L E CO UD E
Le coude correspond à l’articulation entre l’humérus, l’ulna et le radius. Il a la
forme d’un cylindre aplati dans le sens antéro-postérieur. Son nom veut dire
"angulation" qui forme les mouvements de flexion.
C’est une articulation intermédiaire qui fait partie du membre supérieur ; au fil des
années elle s’est transformée pour s’adapter à la préhension correspondant au port
des objets à la bouche. Voir la fiche n° 21 p. 184. Le secteur utile de mobilité est
antéro-latéral et représente 80 à 100° de flexion du coude.
La prise de l’objet correspond au déroulement avec des mouvements de rétro‑
pulsion, d’abduction, d’extension, de rotation latérale de pronation et la mise en
bouche. L’enroulement correspond aux mouvements d’antépulsion, d’adduction,
de flexion de rotation médiale et de supination. La stabilité du coude est maximale
à 90° de flexion, petite instabilité à 40° de flexion entre 80 à 100° de flexion l’ef‑
ficacité est maximale.
Les tractions correspondent à une flexion du bras sur l’avant-bras.
La flexion du coude est surtout due aux muscles biceps brachial, brachial et
La prise de l’objet. brachio-radial en décharge.
L’extension du coude se produit grâce à l’action du triceps brachial et de l’anconé
(tenseur de la capsule). Ces muscles sont peu utilisés dans la vie courante d’où
leur relâchement. Le triceps brachial peut être beaucoup sollicité dans l’exercice
des pompes serrées.
La prosupination est permise grâce aux muscles pronateurs qui sont le carré prona‑
teur (muscle monoarticulaire, court, tonique, peu fatigable) et le rond pronateur.
La supination permet de ramener la main vers la bouche. Les muscles de la supi‑
nation sont le court supinateur, le biceps brachial (plus supinateur que fléchisseur
du coude) et le brachio-radial.

3
2 2 2
1

Position d’enroulement Coude en extension – vue latérale.


du membre supérieur
pour la mise en bouche.
3
2
1 1
3 3
Coude en extension – Coude en extension ­–
1 Coude en extension – vue médiale.
vue antérieure. vue postérieure.

1 L'ulna
Les pathologies les plus souvent rencontrées sont : 2 L'humérus
, la fracture du coude de l’olécrâne ; 3 Le radius
, la fracture des deux os de l’avant-bras.

47
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

] LE POIGNET

La région anatomique du poignet n’existe pas. On repère les plis du poignet entre
la main et l’avant-bras, c’est une région qui n’est pas visible chez l’homme.
La région se détermine avec deux travers de doigts en dessous des plis du poignet.
C’est une articulation qui présente trois degrés de liberté mais deux sont utilisés car
la rotation est automatique. Cette dernière est compensée par la prono-supination.
Le poignet possède un bon compromis entre la stabilité et la mobilité.
La mobilité est à la source de la décompression des chaînes articulaires du poignet.
La stabilité est très augmentée en cas de mouvement de force, dans ce cas le
poignet se bloque et devient hyperstable donc peu mobile.
Cette fois la stabilité se fait grâce à la mise en compression des chaînes articulaires
du poignet.

1
2

4 3
3 5 1 4
Vues palmaire et dorsale. 6 2
9 7 6 5
10 9 8 7 8

Vue antérieure (palmaire). Vue postérieure (dorsale).

1 Le radius 1 Le pisiforme
2 L'ulna 2 Le triquétrum
3 Le scaphoïde 3 Le lunatum
4 Le lunatum 4 Le scaphoïde
5 Le triquétrum 5 Le trapèze
6 Le pisiforme 6 Le trapézoïde
7 L'harmattum 7 Le capitatum
8 Le capitatum 8 L'harmattum
9 Le trapézoïde 9 Os sésamoïde
10 Le trapèze

48
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
La flexion
Le mouvement de flexion consiste à amener la main en position plus crâniale.
L’axe de la main bascule en avant. C’est prioritairement l’articulation
radio-carpienne qui permet la flexion et secondairement l’articulation
médio-carpienne.

La flexion du poignet.
Les muscles fléchisseurs sont : le muscle fléchisseur radial du carpe, le
fléchisseur ulnaire du carpe et le long palmaire.

L’extension
C'est le mouvement qui dépasse l’axe du carpe vers l’arrière. C’est priori‑
tairement l’articulation médio-carpienne et secondairement l’articulation
radio-carpienne qui permettent ce mouvement.
Les muscles extenseurs sont les muscles long et court extenseurs radiaux
L’extension du poignet.
du carpe, l’extenseur ulnaire du carpe.

L’effet ténodèse [9]


La mise en extension des
fléchisseurs des doigts est
due à une extension du
poignet.
Une extension du poignet entraîne Une flexion du poignet entraîne
une extension des doigts. une flexion des doigts.

Les inclinaisons
Elles portent la main en dedans ou en dehors de l’axe de l’avant-bras.
L’inclinaison latérale se réalise grâce : au muscle fléchisseur radial du carpe, long
et court extenseurs radiaux du carpe, accessoirement long abducteur du pouce,
court et long extenseurs du pouce.
L’inclinaison médiale porte la main en dedans, les muscles qui permettent sa réali‑
sation sont le fléchisseur ulnaire du carpe, l’extenseur ulnaire du carpe et accessoi‑
rement l’extenseur du cinquième doigt.

Le poignet concerne surtout l’articulation médio-carpienne.


C’est une articulation fragile en torsion quand le poignet est en décompression
c’est le cas dans les activités sportives comme le surf, le patinage, les rollers.

49
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

] L A MAI N (voir fiche n° 21 sur la préhension p. 184)


1 La main se compose de huit os du carpe, de cinq métacarpiens et de cinq doigts.
5 Elle peut être forte (stabilisation du poignet) pour la prise d’un objet lourd.
2
4 3
1 Le radius
2 L'ulna
3 Le pisiforme
4 Le triquétrum 2 1
1 Le pouce 5 Le lunatum
2 L'index 6 Le scaphoïde
3 Le majeur 7 Le trapèze 4 5
4 L'annulaire 8 Le trapézoïde
3 6 Le carpe
11 10 9 7
5 L'auriculaire 9 Le capitatum 8
10 L'hamatum
11 Os sésamoïde Le métacarpe

Les métacarpiens

Première phalange

3 4 1 2 Deuxième phalange

Troisième phalange Les phalanges

1 La paume
2 L'hypothénar
3 Le pouce
4 Le thénar La pronation automatique des doigts
Le troisième doigt est considéré comme l’axe global de la main.
Pour les mouvements de la main en anatomie nous ne raisonnons pas par rapport
à l’axe du corps mais à l’axe de la main qui a son propre axe de référence. Donc
les mouvements qui s’écarteront de ce troisième doigt seront abducteurs et les
éléments qui s’en rapprocheront seront adducteurs.
Les articulations concernées sont la radio-carpienne, la média-carpienne, la
carpo-média-carpienne, la métacarpo-phalangienne, l’interphalangienne proxi‑
male, l’interphalangienne distale. De nombreuses articulations doivent se mettre
en action avant de se servir d’un doigt.
La face palmaire de la main est concave et correspond à des arches : cinq arches
longitudinales pour chaque doigt, deux arches transversales, l’une au niveau du
canal carpien et l’autre au niveau des têtes du métacarpien.
L’opposition du pouce caractérise la main humaine, au niveau de la prise.

50
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
Celle-ci peut être pollici-digitales (pouce avec les autres doigts). Ceux-ci peuvent
constituer isolément des pinces digitales, pinces interdigitales, pinces digito-pal‑
maires. Dans cette dernière éventualité les doigts se dirigent tous vers le tubercule
Préhension digitale. du trapèze à la base du pouce. C’est la pronation automatique (tous les doigts
viennent vers la base du pouce).
Les muscles peuvent être intrinsèques (MI) et extrinsèques (ME).
Les MI sont les muscles de précision et de coordination logés dans la main et
les ME sont les muscles (dotés de longs tendons) de puissance et de grandes
courses de l’avant-bras.
Les ME sont fléchisseurs, superficiels et profonds, et comprennent les
muscles extenseurs des doigts.
La prise de la main peut
être très précise (lors de
l’écriture)

Prise serrée avec le poing fermé Prise d’un objet


Placement du pouce en préparation de prise
(position de fonction)

Parmi la vingtaine de muscles qui assurent les mouvements de la main, les plus
gros et les principaux ont leur origine sur les deux épicondyles de l’humérus
(médial et latéral). De l’épicondyle latéral viennent les abducteurs et les exten‑
seurs de la main. Cette zone est souvent soumise aux tendinites.

Le pouce
Le pouce est une articulation isolée de la main, c’est le doigt le plus court qui ne
contient que deux phalanges, il est caractérisé par son indépendance.
Les muscles du pouce sont également intrinsèques (pouce) et extrinsèques (avant-
bras).
Dans les bases osseuses du pouce on distingue
une colonne qui commence avec la partie
distale du radius, scaphoïde, trapèze, premier
méta, première phalange et deuxième Le pouce permet à l'humain
phalange. une grande dextérité manuelle.
Cette colonne se comporte comme
une chaîne articulaire avec trois articu‑
lations successives qui sont :

51
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

, scaphoïdo-trapèzienne ;
, trapézo-métacarpienne (articulation très
mobile et la plus efficace capable d’aller
toucher le cinquième doigts ; elle est
souvent atteinte par l’arthrose avec l’âge) ;
, m
 étacarpo phalangienne interphalan‑
gienne.
Lors de la pronation automatique le pouce
tourne sur lui-même.
Les muscles extrinsèques sont :
, le long fléchisseur du pouce qui fléchit la totalité du pouce ;
, le long abducteur du pouce ;
Ossature du pouce.
, le court abducteur du pouce.
Les muscles long extenseur du pouce et court extenseur permettent la contraction
pour l’auto-stop.
Les muscles intrinsèques dans l’éminence thénare sont le court abducteur du
pouce et court fléchisseur.
L’opposant est responsable de la pronation automatique du pouce.
Il le fait tourner pour le mettre face à d’autres doigts.
Le premier interosseux dorsal
La contraction de tous les muscles intrinsèque permet différents mouvements et
prises comme :
, la circumduction ;
, la pince pollici-digitale ;
, la prise de balle ;
, la prise de force.

La perte du pouce équivaut à perdre 50 % des capacités de la main.

52
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
fiche  IV LES MEMBRES INFÉRIEURS

] L A HAN CH E
La hanche rattache le membre inférieur au bassin ; elle comprend l’ensemble des
muscles et des organes groupés autour de l’articulation coxo-fémorale.
La hanche correspond à l’appui du membre pelvien.
Le membre inférieur est dédié essentiellement à la marche, à la course.

1 Tête du fémur
9 8
2 Col anatomique 8 7
3 Le grand trochanter
4 Le petit trochanter
5 Le fémur
6 La patella
7 Les condyles fémoraux
8 L'os coxal 2
1 1
9 Le sacrum
2
3

4 3

Articulation coxo-fémorale –
vue dorsale.
4
5

1 Articulation coxo-fémorale
2 Le grand trochanter
3 Le petit trochanter
4 La ligne âpre
5 La surface poplité
6 Les condyles fémoraux
7 L'os coxal
Articulation coxo-fémorale – 8 Le sacrum
vue ventrale.

6 6 6
7 7
53
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

Le membre pelvien fait appel à une forte stabilité de la coxo-fémorale au détriment


d’une mobilité moindre que celle des membres supérieurs. C’est une articulation très
stable qui se présente en rotule (une sphère pleine dans une autre sphère vide).
C’est une articulation très profonde à forte congruence, très emboîtée, articu‑
lation rétentive (qui retient, qui garde). Elle présente trois degrés de liberté et
supporte le poids du corps. En appui monopodal celui-ci est, en fait, multiplié par
trois par la contraction associée des muscles périarticulaires.
Coxa valga L’angle du col fémoral peut être différent d’un individu à un autre, l’angle fermé
correspond à la coxa vara (déformation dans laquelle la diaphyse fémorale est
Angle normal déportée en dedans) ou ouvert à la coxa valga (déformation dans laquelle la
diaphyse fémorale est déportée en dehors + de 130°).
Pour les angles de face l’angle fémoral est de 7° et celui du tibia de 3°.
Portant le poids du corps, cette articulation s’use avec le temps et n’est
pas programmée pour durer toute une vie. Elle devra être bien
utilisée à savoir avec modération : sans activité excessive ou séden‑
tarité entraînant toutes les deux l’arthrose.
Coxa vara Toutes les personnes avec le temps ont de l’usure articulaire voire
de l’arthrose importante sur la hanche : la coxarthrose*. Dans
le pire des cas, le cartilage disparaît et les os sont directement en
contact, ce qui entraîne raideur et boiterie douloureuse.
Sa solidité diminue avec l’âge du fait de l’ostéoporose*.
Les angles possibles Elle est opposée à l’articulation de l’épaule sur tous les points :
du col fémoral.
congruence, stabilité.
Les becs de perroquet ou ostéophytes correspondent à une excroissance
osseuse qui s’ajoute sur l’arthrose de la hanche.

L e long col est exposé aux fractures du col du fémur après traumatisme par
À NOTER
]

chutes fréquentes de la personne âgée. Les artères nourricières du col et de


la tête fémorale peuvent être aussi atteintes ; ce qui entraîne une nécrose des
os et la nécessité de pose d’une prothèse de remplacement notamment chez
les personnes âgées.
] L a cavité cotyloïde regarde en avant de 10 à 15° et le col du fémur également en
avant de 10 à 15° donc les deux articulations ne sont pas idéalement emboîtées.
] L ’arrière fond du cotyle, l’acétabulum, n’est pas articulaire et la tête du fémur
ne porte que sur le toit du cotyle.

La luxation congénitale de la hanche correspond à un toit du cotyle qui ne


se développe pas donc la hanche n’est plus retenue ce qui entraîne des luxa‑
tions de la tête du fémur hors de sa cavité. Une flexion-abduction de la hanche
permet de bien développer ce toit du cotyle.

54
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
Le ligament rond extrasynovial et intracapsulaire retient la tête du fémur dans la
cavité.
La capsule épaisse et résistante est renforcée par des ligaments (ligament ilio-
fémoral, pubo-fémoral en N de Bertin).
Trois principaux ligaments sont enroulés vers l’avant et ont pour origine les trois
os de l’os coxal : l’ilio-fémoral (iliaque), le pubo-fémoral (pubis) et enfin l’ischio-
fémoral (ischion) seul ligament postérieur (ce qui fait dire à Kapandji que la hanche
compense la faiblesse de ses ligaments postérieurs lors de la flexion par une partie
des muscles périarticulaires qui jouent alors un rôle de ligaments actifs). Ils sont
tous obliques permettant la stabilité et la solidité de la hanche en extension.

La fracture ou la luxation de hanche arrive dans la majorité des cas lors d’un
choc frontal (accident du tableau de bord). Lorsque les jambes sont croisées les
possibilités de luxation de la tête sont augmentées.

Les mouvements et les muscles de l’articulation


L'extension de hanche
Lors de l’extension la cuisse se déplace en arrière du plan frontal, lorsque le point
fixe est inversé (point fixe sur le fémur), c’est une rétroversion du bassin.
C’est un mouvement de faible amplitude de 0 à 20° qui diminue avec l’âge et qui
augmente avec le genou en flexion jusqu’à 30°.
Le muscle principal de l’extension est le grand fessier et les ischio-jambiers sont
secondaires, leur première fonction étant la flexion du genou dans la dynamique.
Les ischio-jambiers et également le grand fessier par la station debout caracté‑
risent l’espèce humaine.
L’extension de hanche. Les ischio-jambiers sont des antifléchisseurs de hanche, en effet la position debout
tronc penché en avant est retenue passivement par la tension de l’arrière de la
cuisse.
Le grand adducteur (troisième faisceau) est également un extenseur
lorsque la cuisse est en flexion.
Les ischio-jambiers préparent le shoot du footballeur, c’est un groupe musculaire
polyarticulaire qui est à la source de mouvements complexes qui fatiguent rapi‑
dement.
En inversion des points d’appuis, c’est-à-dire point fixe en bas, ils permettent le
redressement du tronc toujours en extension de la hanche.
L’extension de hanche
accompagnée d’une flexion
du genou.

55
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

La flexion de hanche
C’est le mouvement principal de la hanche. La flexion est sollicitée lors de la position
assise, la marche, la montée d’escalier, la course, l’accroupissement, la conduite...
Ce qui explique la pathologie la plus récurrente qui est le flexum* de hanche.

120°
145° 90°

La flexion de hanche.

Amplitude des mouvements de flexion de hanche selon la flexion du genou et selon un mouvement aidé ou non.

140°

120°

Amplitude des mouvements de flexion du


genou selon la position de la cuisse et du
Flexion de hanche bassin.
accompagnée Cette amplitude est plus élevée si la hanche
d’une flexion de genou. est en flexion.
160°
56
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV

Grand écart antérieur.

L’ilio-psoas est le principal muscle de la flexion de hanche, plus spécifiquement


l’ilio-car le psoas a une incidence plus grande sur la région lombale de la colonne
vertébrale. Il possède une puissance extraordinaire, ponte le bassin, a une domi‑
nante phasique (voir le chapitre V sur les muscles phasiques). Sa physiologie
creuse le rachis et provoque la rotation latérale et l’abduction de la hanche.
Le TFL sur la face latérale est fléchisseur de hanche lorsque la flexion est engagée.

Mais encore, le petit fessier, les fibres antérieures du moyen fessier et le


sartorius sont fléchisseurs.
Le droit fémoral a surtout un rôle de sangle.
Les adducteurs (gracile, long adducteur, petit adducteur) sont fléchisseurs lorsque
la hanche est en extension. Ils fonctionnent comme un ressort et permettent de
ramener le segment dans une position neutre.
Les limites de la flexion de hanche sont le bord osseux et les systèmes ligamen‑
taires et musculaires de la face antérieure de la cuisse.
La flexion est plus facile lorsque le genou est en flexion jusqu’à 140°. La flexion
maximale de hanche en position genu-pectorale correspond à la position maho‑
métane à 160°.
Dès que l’on fléchit la hanche on lui donne une mobilité importante.
L’instabilité maximale est en flexion adduction et rotation latérale, dans ce cas un
choc sur le genou peut entraîner une fracture de la hanche. Rappelons la position
fréquente du passager en voiture qui en cas de collision frontale se retrouve facile‑
ment avec une luxation de hanche !
La flexion maximale serait le grand écart antérieur 180° (photo ci-dessus) mais
cette position est impossible et l’on triche sur la bascule antérieure du bassin et
l’hyperlordose lombaire pour faire illusion.

L’abduction de hanche
Elle correspond au mouvement principal des pas chassés.
Le muscle principal est le moyen fessier qui est un abducteur pur. S’ajoutent le
TFL, le petit fessier, le sartorius et dans une participation moindre le piriforme.

57
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

Lorsque la hanche est en flexion l’abduction n’est plus entraînée par le


moyen fessier mais par la plupart des pelvi-trochantériens surtout le piri-
L’abduction de hanche.
forme.
En ce qui concerne le grand fessier il permet l’abduction et l’adduction de
la hanche de façon très modérée.

Les rotations de la hanche


La rotation médiale est permise essentiellement grâce à la contraction du
TFL, du deltoïde fessier (partie antérieure) et des adducteurs antérieurs
(pectiné et long adducteur).
Le moyen fessier est rotateur médial et non plus abducteur lorsque la
hanche est en flexion.

Certaines pubalgies et les tendinites d’insertion des adducteurs, muscles


puissants qui tirent sur les tendons, sont fréquentes chez les sportifs sollicitant
cette zone.

La rotation latérale est principalement due à la contraction des muscles pelvi-


trochantériens, du sartorius, de la partie postérieure du deltoïde fessier, des
fibres postérieures du petit fessier.

L'adduction de hanche

Adduction de hanche
permise grâce
à une flexion de hanche.

Adduction de hanche
permise grâce à une
extension de hanche.

58
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
La partie la plus postérieure des adducteurs (le grand adducteur) est concernée par
la rotation latérale rôle quantitativement négligeable.
L’ilio-psoas pour certains auteurs participe à la rotation latérale et pour d’autres,
il serait rotateur médial, cela reste ambivalent selon la position de l’articulation.
En décubitus ventral la rotation latérale et la rotation médiale sont faciles à
mettre en place (voir photos ci-dessous).
La circumduction correspond aux cercles que l’on peut dessiner dans le sable avec
son pied. Ce cercle est irrégulier et serait plus étendu en avant, un peu moins en
dehors encore moins en dedans et peu en arrière.
La station debout est difficile sur les deux hanches, on bascule d’une jambe sur
l'autre ce qui correspond à la position hanchée. L’équilibre du bassin est lié aux
muscles adducteurs et moyens fessiers.
Le haubanage latéral s’oppose à la force gravitaire et concerne le tractus ilio-
tibial, position économique de la position hanchée. Il met en jeu des muscles monoar‑
ticulaires comme le moyen fessier et biarticulaires comme le TFL. Fiche n° 19 B p. 177.

Rotation latérale
de la hanche.

Position neutre. Rotation médiale de la hanche.

Une hypotonie du moyen fessier entraîne une perte d’équilibre, il est impos‑
sible de tenir sur une seule jambe (polio).
Cette insuffisance peut se vérifier sur un appui monopodal et on peut observer
deux types de boiteries.
, La boiterie de Tredelenburg : bascule du côté opposé du moyen fessier
atteint. Boiterie de hanche.
, La boiterie de Duchenne de Boulogne : anticipation du déséquilibre en
penchant l’épaule du côté atteint de façon à surplomber la hanche et à se
suspendre aux muscles controlatéraux du tronc (carré des lombes). Boiterie
Exemple de la position d’épaule.
hanchée.

59
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

] L E G EN O U

4 1 3
2
5 2 1 4 5
9
3 8
7 6
Genou droit en extension – 6
8
vue dorsale. 9 7
10

Genou droit
10
en flexion –
vue ventrale.

1 Ligament croisé postérieur 1 Ligament croisé postérieur


2 Ligament croisé antérieur 2 Ligament croisé antérieur
3 Ligament ménisco-fémoral postérieur 3 Condyle médial du fémur
4 Condyle latéral du fémur 4 Condyle latéral du fémur
5 Condyle médial du fémur 5 Ligament collatéral fibulaire
6 Ménisque médial 6 Ligament collatéral tibial
7 Ménisque latéral 7 Tête de la fibula
8 Ligament collatéral fibulaire 8 Ménisque latéral
9 Ligament collatéral tibial 9 Ménisque médial
10 Tête de la fibula 10 Tibia

Le genou est une articulation intermédiaire du membre inférieur dans la conti‑


nuité de l’articulation de la hanche. Il sépare sans limites naturelles précises la
cuisse et la jambe. C’est l’articulation la plus volumineuse du corps, superficielle
sous-cutanée, peu protégée par les muscles et facilement palpable à la différence
de la hanche. Elle est donc exposée aux traumatismes directs.
L’articulation du genou met en rapport trois os qui sont l’extrémité caudale du
fémur, l’extrémité crâniale du tibia et la patella en avant.
Le genou permet principalement la flexion et l’extension de la jambe sur la cuisse ;
il permet également des rotations médiales et latérales lorsque celui-ci est en
flexion.
Il a essentiellement une fonction d’appui qui porte le poids du corps.

60
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
La capsule est commune aux deux articulations du genou qui sont fémoro-tibiale
et fémoro-patellaire.
Ce sont des articulations non congruentes surface convexe en haut (condyles
extrémités inférieures du fémur) et plane en bas (plateau tibial extrémité supé‑
rieure du tibia) et non concordantes donc elles sont fragiles. L’alignement des
segments à la verticale face à la pesanteur est une évolution de la bipédie.
C’est une articulation, lors de la marche notamment, qui a besoin de beaucoup de
Exemple de genoux varum.
stabilité. Les deux compartiments dans le genou médial et latéral renforcent cette
stabilité. En extension le genou est particulièrement stable grâce à son verrouil‑
lage et la mise en tension de tout le système ligamentaire.

En résumé le genou présente une stabilité en extension et une mobilité en


flexion.

Sans plié du genou, il y a une grande perte de mobilité. C’est le cas des sports
comme le ski ou le tennis pour lesquels il faudra veiller à cette flexion permettant
d’être mobile.
Le genou n’est pas parfaitement axé, il existe des genoux en dehors, varum, avec
une rotation latérale fémorale et rotation médiale tibiale. Le varum peut être post‑
traumatique.
Selon GDS (voir les différents auteurs sur les chaînes musculaires) le vrai varum
correspond à une rotation latérale du fémur associée à une rotation latérale du
Le genou valgum tibia. Le tout associé à un flexum du genou. Le faux varum est associé à une rota‑
en forme de X.
tion médiale tibiale avec un genou en recurvatum.
Le genou en dedans, valgum, présente des genoux l’un contre l’autre mais c’est
l’axe du tibia qui part en dehors (rotation latérale tibiale) avec une rotation médiale
fémorale.
Enfin le genou peut se présenter en recurvatum* (hyperextension du genou) et
en flexum* (flexion permanente du genou).
Le valgus du genou est physiologique : l’écartement des hanches n’est pas
faisable à cause du bassin, l’écartement des pieds provoquerait une boiterie
(projection gravitaire, translation latérale) donc le genou naturellement se porte
en dedans et préserve ainsi les articulations sus- et sous-jacentes. Son but est de
s’économiser pendant la marche.

Le genou comme la hanche ne sont pas forcément programmés pour résister


toute une vie en fonction de ce que l’on fait. D’où une gonarthrose fréquente
chez les personnes âgées (arthrose du genou), une prothèse unicompartimen‑
Valgus physiologique tale ou totale du genou sera proposée en fonction de l’usure. Chez les plus
du genou. jeunes sujets, des opérations correctrices d’angles peuvent diminuer certaines
contraintes.

61
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

Plan ostéo-articulaire du genou


Le plateau latéral est convexe et le plateau médial est concave.
Ces deux condyles tibiaux situés sur le plateau tibial sont asymétriques, les
formes sont différentes, le médial est plus étroit et allongé, son ménisque est
en forme de C et le condyle latéral est plus large, plus court et plus sagittal, son
ménisque est fermé en forme de O.
Les ménisques augmentent les surfaces de contact et sont de véritables amortis‑
seurs des contraintes exercées sur le genou. Ils améliorent la stabilité du genou.
Le latéral est deux fois plus mobile que le médial. Ils participent à la lubrification
du genou en mobilisant le liquide synovial.
Les ménisques stabilisent les trois articulations fémoro-méniscale, ménisco-tibiale
et fémoro-patellaire.
Les condyles fémoraux situés à l’extrémité inférieure du fémur assurent les
roulements-glissements sur le tibia. Le médial est plus étroit, plus long donc un
peu plus bas que le latéral et plus oblique. Le condyle latéral est plus mobile. Le
condyle latéral est toujours plus long que le condyle médial ce qui conditionne la
rotation latérale automatique du genou.
La pente tibiale osseuse est plus marquée que la pente méniscale qui est perpen‑
diculaire à l’axe diaphysaire du tibia.
Les travées osseuses expliquent la transmission des contraintes et la large répar‑
tition des pressions au niveau de l’articulation.

L’articulation fémoro-patellaire
La patella (os sésamoïde) se développe dans le tendon quadricipital qui lui
permet de coulisser dans la trochlée fémorale. Sa morphologie correspond à la
trochlée, surface inférieure du fémur avec laquelle elle va s’articuler. Son cartilage
est le plus épais du corps humain.
En rectitude la patella se situe juste au-dessus de la surface patellaire du fémur.
Une position trop haute peut engendrer des problèmes articulaires.
On peut avoir une arthrose de la face postérieure de la patella avec la trochlée.
La trochlée correspond à la surface patellaire. Le valgum physiologique du genou
favorise le déplacement latéral de la patella lors de la contraction du quadriceps
surtout genou tendu (en rectitude). Cette tendance de subluxation de la patella en
rectitude disparaît lors de la flexion avec la rotation médiale.
La fosse intercondylaire loge les ligaments croisés du genou.
La surface patellaire du fémur correspondant à la trochlée est plus étendue que la
surface de la patella.

Sur le plan capsulo-ligamentaire


La capsule du genou est unique pour les deux articulations fémoro-tibiale et
fémoro-patellaire, elle est lâche dans le plan sagittal pour répondre aux mouve‑
ments du genou et tendue dans un plan frontal. Sous le tendon quadricipital le
cul-de-sac de la capsule est tiré par le muscle articulaire du genou.
62
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
En rectitude les coques condyliennes sont tendues. Les coques condyliennes
situées à la partie postérieure du genou sont très épaisses et limitent l’hyperexten‑
sion du genou (recurvatum).

Les ligaments du genou


Les principaux sont au nombre de quatre.
Un système de pivot central situé dans la fosse intercondylaire est composé des
ligaments croisés antérieur (LCA) et postérieur (LCP).
Ce sont des ligaments très puissants, enroulés, torsadés comme un câble d’acier.
Ces deux ligaments sont croisés dans le plan sagittal et frontal.
Le LCA
, Son trajet est vertical en haut, en arrière et en dehors.
, Il a un rôle important dans la proprioception (une lésion entraîne une perte
dans ce domaine).
, Il empêche le quadriceps de faire avancer le tibia correspondant au tiroir anté‑
rieur direct (tibia en avant du fémur).
, D
 e par sa position éloignée de l’artère poplitée il se trouve moins bien vascula‑
risé (en tenir compte en cas de cicatrisation).
Le LCP
, Son trajet est en haut, en avant et en dedans, il est plus horizontal que vertical.
, Il empêche les ischio-jambiers de faire reculer le tibia en arrière du fémur.

Le ligament du pivot central est croisé avec un ligament collatéral du genou, ce qui
donne une fonction antitiroir. Le ligament collatéral fibulaire (LCF) est croisé avec
le LCA et le ligament collatéral tibial (LCT) est croisé avec le LCP.
Un système collatéral comprend les ligaments fibulaire et tibial.
Le LCF est court, cylindrique et épais, il part de l’épicondyle latéral, il est oblique en
bas, en arrière et légèrement en dedans et est deux fois plus résistant que le LCT.
Le LCT est long, plat, large. Il part de l’épicondyle médial et présente deux plans
permettant le valgus physiologique. Oblique en bas, en avant et légèrement en
dehors il possède des fibres fémoro-méniscales, tibio-méniscales et se termine sur
la patte d’oie.
Ses fibres sont toutes tendues en extension ce qui favorise le verrouillage du
genou et empêche les mouvements de latéralité. Enfin, ils sont tendus en rotation
latérale malgré la flexion due à leur obliquité.
Des ligaments poplités arqués et obliques complètent le système fibreux du
genou. Le rétinaculum patellaire, anciennement les ailerons rotuliens, permettent
surtout pour le médial la limitation du déplacement de la patella vers l’extérieur.

63
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

3
2

1 Ménisque médial en forme de C


6 2 Ménisque latéral en forme de O
5
3 Insertion du ligament croisé postérieur
4 Insertion du ligament croisé antérieur
5 Tibia
6 Fibula

Articulation de la partie supérieure du


tibia (vue oblique).

Flexion du genou
accompagnée d’une flexion
de hanche.

Mouvements et muscles de l’articulation fémoro-tibiale


La flexion
Mouvement effectué dans un plan sagittal pendant lequel le talon se rapproche
de la fesse. Le groupe musculaire principal est celui des ischio-jambiers (semi-
tendineux et membraneux et biceps court et longue portion).
On peut noter que ces muscles forment en chaîne cinétique fermée avec les
gastrocnémiens, l’appareil extenseur postérieur du genou ce qui soulage l’action
du quadriceps en cas de syndrome fémoro-patellaire.
S’ajoutent le gastrocnémien et les muscles de la patte d’oie (gracile, sartorius) et
le TFL. Enfin le poplité avec une faible intervention en flexion mais un déverrouil‑
lage important de l’extension. Ce muscle empêche le vissage du fémur sur le tibia
et se comporte donc comme un ligament actif de l’articulation du genou. Il s’op‑
pose à la rotation médiale relative à l’extrémité caudale du fémur et également à
la rotation latérale de l’extrémité crâniale du tibia.
Les limites de la flexion peuvent être :
La flexion du genou. , u
 ne masse trop imposante des muscles de l’arrière des cuisses ou des mollets ;

, u
 ne rétraction importante du quadriceps avec une absence de liberté fémoro-
patellaire.

64
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
L’extension
Elle correspondrait à un réalignement de la jambe dans l’axe du fémur. C’est un
retour de flexion.
Le muscle principal est le quadriceps. Le droit fémoral est plus actif en flexion de
hanche. Les vastes sont plus actifs en statique surtout le médial.
S’ajoute au quadriceps pour le verrouillage du genou les muscles latéraux et
médiaux comme le tractus ilio-tibial et le sartorius.
L’appareil extenseur postérieur en chaîne fermée, constitué des ischio-
jambiers, gastrocnémiens, soléaires, rétro-malléolaires médiaux, permet un travail
en économie patellaire et diminue les contraintes engendrées par le quadriceps.

Extension du genou. Les rotations


Les rotations du genou ne sont possibles qu’en flexion.
La tubérosité tibiale se porte en dedans pour la rotation médiale et en dehors pour
la rotation latérale.
Lors de la rotation médiale les muscles de la patte d’oie sont sollicités : gracile,
semi-tendineux et sartorius. S’ajoutent à ces muscles le semi-membraneux, le
poplité, le vaste médial.
Lors de la rotation latérale les muscles concernés sont le TFL, le biceps fémoral et
les fibres du vaste latéral.
Lors de la flexion du genou nous avons une rotation médiale automatique pour
détendre les ligaments collatéraux et tendre les croisés pour une meilleure stabi‑
lité du genou dans un plan sagittal.

Rotation médiale Rotation latérale accompagnée


accompagnée d’une flexion d’une flexion de genou.
de genou.
65
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

Les plans de glissements


Les ligaments croisés empêchent les mouvements ventraux et dorsaux en tiroirs.
Le fémur vers l’avant : le quadriceps et son tendon patellaire avec le poplité
empêchent le tiroir postérieur du tibia. Exemple sur une fente avant.
C’est la lésion, dans le pire des cas, du LCP. Il faudra dans la rééducation ne
jamais isoler les ischio-jambiers mais les travailler en co-contraction avec les
quadriceps.
Le fémur vers l’arrière : les ischio-jambiers ainsi que le LCA de façon passive
accompagné du LCT empêchent le tiroir antérieur du tibia.
La lésion du ligament croisé antérieur lié au glissement anormal du tibia en
avant du fémur est un traumatisme récurrent dans des activités comme le foot‑
ball et le ski. Le conseil après une ligamentoplastie est de limiter les contrac‑
tions du quadriceps en chaîne ouverte qui entraînerait un glissement antérieur
mais il faut un travail en chaîne fermée mettant en jeu les ischio-jambiers pour
inhiber le danger du quadriceps.

Les lésions les plus fréquentes sur le genou associent :


, la flexion avec le valgus et la rotation latérale ;

, la flexion avec le varus et la rotation médiale.

Travail en extension assis.

Le travail en extension assis réduit le bras de levier et permet au muscle quadriceps


de travailler efficacement en cas de réathlétisation. En revanche, il ne faut pas
abuser de ce type d’exercice sans raison car le fait de travailler le quadriceps dans
les derniers degrés d’extension supprime son rôle de rempart convexitaire du
genou et limite son déverrouillage nécessaire pour l’érection vertébrale physiolo‑
gique. Le genou hypertendu propulse vers l’avant. Si le genou est hypertendu le
grand fessier perd son point fixe fémoral. Le sacrum s’horizontalise, les préverté‑
braux travaillent en corde d’arc et installent un dos plat.
66
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
CÔTÉ PRATIQUE Comment économiser votre articulation du genou ?
] Pas d’hyperflexion.
P référence de la marche, évitez le piétinement.
] 

P référence de la station assise, évitez la station debout immobile.


] 

]  tilisez des appuis supplémentaires comme une canne ou un bâton (randon-


U
nées).
] Amortir au maximum les impacts avec les articulations sus- et sous-jacentes.
] R églez correctement la hauteur de la selle de vélo pour éviter les trop grandes
flexions ou extensions.
] Évitez l’accroupissement.
] S e servir de l’appareil musculaire postérieur lors d’une station debout avec
une légère flexion qui permet les rotations et limite les contraintes du
quadriceps sur le genou.

Le genou est une articulation complexe et fragile exposée à de nombreuses


pathologies.
Les entorses du genou arrivent lorsque celui-ci est en flexion, ce qui le rend
moins stable.
L’usure d’une région du genou peut être indépendante de l’autre.
L’articulation du genou est souvent victime de ce qui se passe au-dessus et en
dessous…

67
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

] L A CHEVI L L E
1 La cheville est une articulation située entre la
jambe et le pied. Cette articulation appelée
2
talo-crurale s’associe à la tibio-fibulaire infé‑
rieure et à un rapport avec la tibio-fibulaire
postérieure.
Elle a un rôle de charnière entre la jambe et le
pied et permet de répartir les contraintes transmises à
3
9 l’avant et à l’arrière du pied.
8 4
7 6
Une étude de 1994 de Laurens montre que 15 % des accidents sportifs
5
concernent la cheville et 75 % d’entre eux sont des entorses.

L’articulation talo-crurale est une ginglyme. Sur le plan osseux le tibia,


10 la fibula et le talus sont concernés. Elle présente des surfaces concor‑
dantes mais non congruentes*.
L’articulation tibio-fibulaire inférieure est une syndesmose, sans carti‑
lage. Elle peut avoir une incidence sur la portance de l’os fibu‑
11
laire et sa mobilité.
La capsule est lâche, la synovie tapisse sa
12 face profonde.
Les ligaments sont collatéraux, ils sont Disposition des travées osseuses
Les os de la cheville
mono- ou biarticulaires. Les principaux sont de l’arrière-pied.
et du pied. le collatéral fibulaire et le ligament collatéral tibial.
1 La fibula Les muscles qui arrivent de la jambe sont nommés muscles extrinsèques du pied.
2 Le tibia Les muscles intrinsèques du pied concernent des muscles dont les insertions et les
3 L'astragale trajets se situent au niveau du pied.
4 Le scaphoïde La flexion de la cheville ou flexion dorsale est un mouve‑
5 1er cunéiforme ment dans lequel la face dorsale du pied se rapproche de
6 2e cunéiforme
la face antérieure de la jambe.
7 3e cunéiforme
8 Le cuboïde Ce sont les muscles releveurs du pied qui permettent
9 Le calcanéum ce mouvement :
10 Les métatarsiens , le tibial antérieur et le troisième fibulaire ;
11 Phalange proximale , deux muscles des orteils : le long extenseur de
12 Phalange distale l’hallux et le long extenseur des orteils.
Lors de la flexion dorsale, la fibula subit un
triple mouvement d’écartement, d’élévation
et de rotation médiale.
L’extension de la cheville ou la flexion plantaire
est un mouvement dans lequel le pied tend à s’aligner
dans le prolongement de la jambe. Il est plus facile à
réaliser par rapport à la morphologie du pied.
68
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
Son amplitude est plus importante que la flexion dorsale (deux fois plus).
Ce sont les muscles postérieurs qui permettent ce mouvement, le plus important
est le triceps sural, ensuite les muscles rétromalléolaires médiaux et latéralement
le long fibulaire.
L’articulation tibio-fibulaire inférieure fonctionne comme une pince. C’est une
syndesmose qui est faite pour s’écarter et non pour glisser. Le serrage actif de cette
articulation est assuré par les muscles long fléchisseur de l’hallux, long fléchisseur
des orteils et le tibial postérieur.
La cheville en s’associant au pied permettra les mouvements de l’inversion et de
l’éversion.

Accroupissement talons
au sol 1 et
accroupissement sur les
têtes métatarsiennes 2 .
1 2

L’accroupissement demande une forte flexion dorsale de la cheville, c’est la raison


pour laquelle on se placera, surtout à cause d’un manque de souplesse, plus
souvent sur les têtes métatarsiennes.
L’articulation talo-crurale sera plus stable dans des chaussures sans talons alors
que le port de talons hauts engendrera une flexion plantaire conduisant à une
moindre stabilité.
Plus les muscles de la cheville seront puissants et équilibrés entre eux et plus l’ar‑
ticulation sera stable. La cheville doit supporter tout le poids de corps.
Les réceptions sont soit minimes : c’est le cas d’une réception taligrade, la force est
minime comme au cours de la marche ; soit importantes : au cours d’une récep‑
tion digitigrade, c’est le cas des sauts.
Sa fonction essentielle est la stabilité lors de la marche sur terrain varié.

Réception digitigrade.

Réception taligrade.

69
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE

] L E P I ED

1 Le calcanéus
Le tarse 1 2 Le cuboïde
1
3 L'os naviculaire
4 Les os cunéiformes
2

3 2

4 4
4
Le métatarse

5 4 3 2 1
Les métatarsiens

1re phalange
Les phalanges 2e phalange
3e phalange

Le pied – vue dorsale. Le pied – vue plantaire.

Il se situe en dessous de la cheville. C’est le dernier maillon des membres infé‑


rieurs. Son nombre important d’articulations témoigne d’une complexe méca‑
nique et d’une forte adaptation à l’environnement.
Le pied se trouve perpendiculaire à la jambe, c’est une position appelée plan‑
tigrade.
C’est l’endroit où se termine la circulation artérielle.
Au quotidien le port des chaussures peut inhiber les récepteurs et les muscles du
pied d'autant plus selon l'activité professionnelle ou de loisir pratiquée.
Nous avons toujours un pied plus fort que l’autre comme pour la main. Il corres‑
pond au pied d’appel, de réception.
Le squelette podal passe d’un empilement à une oblique pour terminer avec un
aplatissement antérieur.
Les muscles du pied à l’exception du court extenseur des orteils sont tous plan‑
taires, ils sont courts et dans trois loges : médiale, moyenne et latérale.
70
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
Le pied comprend des muscles et des tendons axiaux obliques qui verrouillent et
modulent les éléments constituant le polygone de sustentation.
L’activité subtalaire est comparée au mouvement d’un bateau, le tangage, le
virage, le roulis.
Tangage. Les mouvements du pied qui sont la flexion et l’extension correspondent au
tangage décrit ci-dessus.
L’abduction/adduction correspond au virage. C’est un déplacement du pied vers
le dehors ou le dedans.
La pronation/supination est le mouvement de roulis. Bascule sur les côtés dans
laquelle on voit l’arrière-pied se coucher d’un côté ou de l’autre. Les rotations de la
hanche et du genou pendant la marche peuvent entraîner une pronation du pied.
L’inversion est une compilation de plusieurs mouvements qui sont la supination,
l’adduction et la flexion plantaire. Le muscle principal est le tibial postérieur puis
dans une moindre mesure le long fléchisseur des orteils, le long fléchisseur de
l’hallux ainsi que le triceps sural.
L’éversion est une compilation des mouvements de pronation, d’abduction et de
Virage. flexion dorsale. Deux muscles principaux permettent ce mouvement : le troisième
fibulaire est le long extenseur des orteils.

Abduction. Adduction.

Roulis.

Supination. Pronation.

L’inversion possède peu


Éversion. de freins d’où les entorses
alors que l’éversion est
limitée.

71
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

fiche  V LE MUSCLE

] I N T RO D UCT I O N
Initialement les muscles striés squelettiques sont faits pour bouger ! Ils unissent
les os entre eux et permettent ainsi la motricité.
Les muscles ont deux rôles principaux à remplir qui sont la posture et le mouvement.
Les situations rencontrées pour le muscle strié squelettique correspondent à trois
domaines : le relâchement et la relaxation qui permettent une baisse du tonus ;
les étirements qui procurent un allongement musculaire et la contraction corres‑
pondant à une activation du tonus.
Un muscle ne travaille jamais seul mais avec des agonistes, des antagonistes et en
chaîne (ce qui met en jeu la coordination intermusculaire).
Le muscle travaille avec un minimum de résistance que ce soit la tension de ses
antagonistes, la force opposée par un partenaire ou le poids d’un objet…
Il ne faut pas classer les muscles dans l’une ou l’autre catégorie des posturaux
- toniques ou dynamiques – phasiques. Des muscles peuvent se situer dans ces
deux catégories avec une dominante plus axée sur l’une ou l’autre. Voir la partie
sur ce thème dans cette fiche p. 79.

Un muscle qui intervient trop dans la statique peut s’atrophier ! La contraction


isométrique ou statique permanente empêche l’oxygénation et le muscle perd
de sa souplesse et peut se fibroser*.

"Muscler ce qui ne se voit pas" a toujours été ma philosophie du renforcement


musculaire. Une musculature structurelle, profonde, de consolidation permet plus
facilement une orientation vers la périphérie. Dans le cas contraire l’absence de
fondation solide pour notre corps serait source de pathologies.

] L’A N ATO M I E M U S C U L A I R E
Le tissu musculaire représente la moitié de la surface corporelle (40 à 50 % du
poids de corps pour un homme).
Il existe trois types de structures musculaires :
les muscles striés concernent la vie de relation. ce sont les muscles de la locomo‑
tion utilisés, démontrés, analysés en chaîne musculaire dans cet ouvrage ;
les muscles lisses sont involontaires et en rapport avec la vie végétative ;
les muscles particuliers comme le cœur qui est une véritable pompe cardiaque
comprenant deux phases : systole-diastole, autant de repos que d’activité.
Le muscle est formé de myofibrilles enveloppées d’un sarcolemme et regroupées
en faisceaux recouverts par une aponévrose.
Les sarcomères constituent la partie contractile et les enveloppes fibreuses consti‑
tuent la partie non contractile. Ces deux types sont en proportions variables selon
72
le type de muscle.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
10 Le sarcoplasme
Liquide nourricier qui englobe les myofibrilles. Il contient de nombreuses
1 substances métaboliques qui assurent la trophicité de la contraction musculaire.
Le sarcomère
2 Élément constitutif de la myofibrille, c’est l’unité élémentaire morphologique et
fonctionnelle de la fibre. Chaque sarcomère est limité par deux lignes Z.
La myofibrille
3 Les fibres sont disposées en faisceaux et sont parallèles entre elles. Par rapport au
tendon les fibres sont disposées en série.
4
Les myofibrilles
Elles constituent l’élément contractile de la fibre musculaire par la mise en jeu des
5 protéines filamenteuses actine et myosine. La contraction musculaire dépend de
6 la propriété de quatre protéines : myosine, actine, tropomyosine et troponine.
8
7 9

Coupe transversale d’un Actine et myosine sont responsables de la contraction musculaire. Les deux autres
muscle strié squelettique.
assurent le contrôle de cette contraction.
1 Le tendon
L’énergie nécessaire à la contraction
2 Le muscle squelettique
3 Les artères, les veines La quantité d’ATP en réserve dans le muscle n’assure une activité contractile que
et les nerfs d'une à deux secondes.
4 Faisceau de fibres La CP prend le relais et le mécanisme durera environ dix secondes.
5 La fibre musculaire
6 Le noyau
C’est à partir des glucides stockés sous forme de glycogène et également d’acide
7 Le sarcoplasme gras que le muscle est capable de resynthétiser de l’ATP.
8 Le sarcolemme La glycolyse
9 La myofibrille
10
Anaérobie : mode de dégradation du glycogène utilisable pour un temps limité
Os
au début de l’effort musculaire. Rendement énergétique faible et conduit à la
formation de lactate.
Aérobie : à l’intérieur des mitochondries offre un meilleur rendement, la dégrada‑
tion se poursuit complètement jusqu’à la formation d’O2.
La lipolyse
Lipide sous forme d’acide gras dont la dégradation s’effectue en présence d’O2.
Dégradation possible uniquement avec les mitochondries dans lesquelles les
acides gras sont pris en charge par un transporteur : la carnitine.
Les caractéristiques du muscle strié sont la contractilité, le tonus et la vigilance.
Le muscle a en effet la capacité de se contracter sous l’influence d’un stimulus
nerveux (cf. la physiologie du système nerveux). La contraction peut être isomé‑
trique ou isotonique : concentrique et excentrique.

73
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

La vigilance musculaire correspond à la proprioception*, réflexe de protection sur


l’intégrité d’un os ou d’une articulation.

Rôle entre le muscle et l’os


Trop de tonus musculaire peut entraver la croissance osseuse.

L’os à la forme que l’activité musculaire lui fait subir surtout au cours de la crois‑
sance.
Trop de contraintes et de pressions favorisent l’arthrose et pas assez de
contraintes entraînent une déminéralisation. En d’autres termes les effets d’une
hyperactivité sont aussi néfastes que la sédentarité.
Ainsi la forme de l’os dépend des contraintes infligées (d’où la nécessité du
geste juste et intelligent). En retour, l’os est le tuteur du muscle, il lui donne ses
limites, son début et sa fin. Une belle complémentarité !

La tension développée du muscle dépend de sa section physiologique c’est-à-dire


du nombre de filaments contractiles.
La section physiologique dépend du type de muscle : muscle fusiforme ou muscle
penniforme. Proportionnellement un muscle penniforme produira une tension
supérieure au muscle fusiforme (en rapport avec l’angle de pennation).
Les muscles fusiformes sont sollicités davantage pour les mouvements dyna‑
miques et amples alors que les muscles pennés seront les principaux muscles des
Les différentes formes
du muscle strié
mouvements de posture.
squelettique.

Muscle fusiforme Muscle penniforme Muscle penniforme (bipenné) Muscle multipenné


exemple : le biceps. (unipenné) exemple : le bieps fémoral. exemple : le deltoïde.
exemple : le sartorius.

74
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
] L ES RÉG I M E S D E CO N T R ACT I O N M U S C U L A I R E

La contraction concentrique
Les points d’insertions musculaires se rapprochent. Le muscle est l’effecteur du
mouvement. Le moment moteur est supérieur au moment résistant, le muscle se
raccourcit.
C’est le mode de contraction le plus souvent rencontré dans la vie quotidienne.
C’est aussi en musculation le régime qui permet une hypertrophie musculaire
pour les adeptes d’une certaine esthétique corporelle.
En rééducation c’est souvent un régime de contraction privilégié pour le travail
cardiovasculaire sur ergomètre*.
Lors de la contraction concentrique la force est développée par le tissu contractile.
Le tissu conjonctif de soutien transmet cette force à l’insertion tendineuse.
Il ne fait aucun doute que l’insuffisance d’élasticité musculaire et le manque de
résistance à l’étirement du complexe musculo-tendineux sont les facteurs qui
permettent d’expliquer la survenue des lésions musculaires graves.
Contraction concentrique Il paraît donc fondamental de proposer, en prévention et en traitement, des exer‑
du biceps brachial. cices d’étirement et de renforcement musculaire excentrique.

Course externe Course moyenne Course interne


La contraction isométrique
Les points d’insertions musculaires ne bougent plus, la longueur du muscle ne
change pas. La résistance est fixée et il n’y a pas de mouvement au niveau de
l’articulation. Le moment moteur est égal au moment résistant.
Ce mode de contraction est utilisé dans
des méthodes d’étirements (iso-stretching,
étirement postural) mais également en
renforcement musculaire avec l’isométrie
maximale (charge additionnelle maximale),
l’isométrie totale (charge élevée jusqu’à
épuisement) et le stato-dynamique (phase
isométrique dans la phase concentrique ou
excentrique du mouvement) selon Cometti.

75
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

En rééducation, le travail isométrique est souvent utilisé pour son côté inhibiteur
et moins traumatisant (pas de mouvements articulaires lors de la contraction).
Dans cette catégorie de renforcement on pourra citer le travail statique intermit‑
tent du docteur Troisier. C’est une méthode de renforcement statique intermittent,
successions de phases de travail statique continues suivies de phases de repos
de même durée. Cette méthode s’adresse à un muscle faible pour qu’il trouve ou
retrouve une force normale ou la plus fonctionnelle possible. Dans ce cas, il s’agit
d’un renforcement musculaire analytique et non d’un travail de chaîne muscu‑
laire. La succession des temps de travail et de repos permet un travail musculaire
dans des conditions optimales de vascularisation.

 otte, Hettinger et Muller, Rocher, McGovern et Luscombe, Zinovieff sont


D
À DÉCOUVRIR
]

des auteurs à l’origine de techniques de renforcement musculaire suite à des


recherches de physiothérapie dans les années 50.

Les termes à employer par le praticien pour la compréhension des pratiquants


seront : pousser pour le mode concentrique, tenir pour le mode isométrique et
résister, freiner pour le mode excentrique.

La contraction excentrique
Les points d’insertions du muscle mis en jeu s’éloignent. Le muscle est frénateur
du mouvement. Le moment résistant est supérieur au moment moteur, le muscle
s’allonge pendant qu’il se contracte.
La force augmente avec la vitesse de l’étirement. La force est maximale en fin
d’étirement.
Une acquisition de force excentrique permet de retarder le seuil d’appa‑
rition des lésions musculaires, tendineuses et ligamentaires. Ce type de
contraction permet de mieux supporter les contraintes imposées par
la pratique sportive et renforce l’action musculaire de stabilisation
articulaire.
C’est un régime très utilisé en rééducation car il permet de prévenir
des pathologies musculo-tendineuses, utilisé de façon sous-maximale à
vitesse progressive. Ce mode de contraction permet de freiner le mouve‑
ment, il possède donc des actions protectrices musculaires et articulaires.

Exemple d’un travail


excentrique sur le biceps Certains auteurs prouveront que ce type de contraction est plus efficace sur une
brachial. contracture musculaire que les étirements passifs lents. L’explication est que ce
travail excentrique entraîne un hyperétirement du tendon donc une stimula‑
tion importante des OTG (organes tendineux de Golgi) qui ont une action inhi‑
bitrice sur le réflexe myotatique. Donc le renforcement musculaire excentrique
sous-maximal à vitesse lente agit sur la contracture musculaire en renforçant
l’action inhibitrice des OTG sur le tonus musculaire.

76
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
Les effets d’un travail musculaire excentrique
, Le mécanisme de la contraction excentrique reste inconnu mais il semblerait
qu’il n’y aurait ni augmentation de la vascularisation locale, ni utilisation de la
créatine phosphate CP+ ATP (carburant énergétique).
, Le travail musculaire excentrique serait une technique permettant le gain d’am‑
plitude.
, Le renforcement excentrique améliore la résistance à l’étirement.
, Le travail musculaire excentrique à contraction lente est une prophylaxie : il
permet de prévenir des lésions musculo-tendineuses.
, Le travail musculaire excentrique est aussi iatrogène (entraîne des troubles).
Lorsqu’il est effectué de façon trop intense et/ou prolongée, il est responsable de
lésions musculaires et tendineuses avec atteinte du tissu conjonctif de soutien.
, L’hypersollicitation de ce mode de contraction lors des sports entraîne des tendi‑
nopathies. C’est pour cela qu’il sera important de prévenir ces risques avec une
pratique en amont contrôlée en utilisant des vitesses et des résistances progres‑
sives et quantifiées.

La contraction pliométrique
Il s’agit d’un cycle étirement/raccourcissement avec un temps de latence entre les
deux modes de contraction le plus court possible.
Ce mode de contraction met en jeu des chaînes musculaires. Exemple de la chaîne
TQF (tricipito-quadricipito-fessière) sur les multibonds.

Étirement Raccourcissement Étirement

Cycle étirement/raccourcissement à effectuer le plus rapidement possible.

77
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

DÉFINITION AVANTAGES INCONVENIENTS


CONCENTRIQUE • Motivation • Pas d’actions sur les structures
F>R • Travail sur l’amplitude articulaire passives du muscle
• Lubrification de l’articulation • Variation du mouvement résistant
Le muscle se raccourcit
• Commande musculaire coordination
C’est un travail positif
inter- et intramusculaire
• Facile à utiliser
ISOMÉTRIQUE • Recrutement musculaire important • Spécificité de l’angle
F=R • Facilement adaptable à tous les • Pas d’influence sur la vitesse du
segments mouvement
Pas de déplacement
• Peu ou pas d’équipement
du levier osseux • Travail fonctionnel pauvre
• Économie de temps
La longueur du muscle
• Intéressant en préfatigue permettant
ne varie pas
des charges moins lourdes que pour
d’autres modes
• Lutte contre l’amyotrophie*
EXCENTRIQUE • Haut niveau de recrutement avec un • Surcharge musculaire entraînant
F<R développement de force presque des douleurs musculaires retardées
maximal • Surcharges articulaires
Le muscle s’allonge
• Efficacité dans le gain de force
Travail négatif • Difficultés de programmation
• Améliore la coordination intra- et
intermusculaire • Adaptation des structures passives
qui entraînent une raideur muscu‑
• Très fonctionnel
laire
PLIOMÉTRIQUE • Rendement élevé avec le réflexe • Dosage peu évident
Cycle étirement/ d’étirement • Risque de microlésions
raccourcissement • Augmentation de la force (explo‑
• Pas utilisable sur des articulations
sive+++)
ou muscles fragiles
• Fonctionnel surtout dans les APS
• Haut niveau technique nécessaire

F = Force
R = Résistance

78
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
] L A MUS CU L AT U R E P O ST U R A L E E T DYN A M I Q U E
Il s’agit d’une spécificité musculaire, les muscles phasiques sont des muscles
qui permettent le mouvement. Le mouvement exige la mise en action de deux
muscles antagonistes pour que l’articulation soit mobilisée.
Les muscles toniques ou statiques sont plus fibreux leur rôle étant d’assurer le
maintien postural.
La contraction phasique correspond à un travail isotonique et la contraction
tonique au travail isométrique.
Les muscles toniques avec le temps ont tendance à s’enraidir, à se raccourcir ;
tandis que les muscles phasiques ont tendance sans activité à se relâcher.
Des études effectuées au microscope ont montré l’existence de deux types de fibres
musculaires striées : les fibres rouges et les fibres blanches. Ces fibres sont présentes
dans tous les muscles mais en quantité différente selon le rôle du muscle. Le compor‑
tement du muscle est déterminé par la quantité du type de fibre.
Il est difficile de classer chaque muscle dans telle ou telle catégorie sachant qu’au
cours de la vie, en fonction des postures, de l’adaptation à l’environnement, de
l’activité physique, du vieillissement la répartition change d’un individu à un autre
et pour un même individu.
Selon Vladimir Janda*, de manière générale les fibres rouges ont tendance à
l’hyperactivité, au raccourcissement et les fibres blanches à l’affaiblissement, au
relâchement.
Les muscles de la stabilité ou les muscles toniques sont constitués de fibres
musculaires posturales.
Ce sont des fibres de type I, rouges
et lentes qui consomment peu
d’énergie et sont donc peu fati‑
gables. Ces muscles sont plutôt
profonds, courts et monoarticulaires
et souvent sous commande réflexe
(réflexe myotatique).
Leurs rôles sont de maintenir la
charpente osseuse, d’équilibrer la
posture, de stabiliser et de préparer
le mouvement.
Ces muscles ont tendance au raccour‑
cissement et seront donc à étirer.
Les muscles du mouvement ou les
muscles phasiques sont constitués
de fibres musculaires rapides.

79
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

Ce sont les fibres blanches de type II qui consomment beaucoup d’énergie. Ces
muscles sont sous la commande volontaire et concernent plutôt les muscles super‑
ficiels, longs, polyarticulaires.
Leur rôle est essentiellement de produire le mouvement, la dynamique, l’amplitude.
Ces muscles ont tendance à l’affaiblissement et seront donc à renforcer.

Les muscles statiques sont des muscles enraidis qu’il faudra travailler sous
forme de chaînes musculaires.

Les muscles qui ont tendance à se raccourcir (en marron) [18]

Courts extenseurs des articulations de la tête

Élévateur de la scapula

Trapèze supérieur et moyen

Érecteur du rachis région lombaire

Carré des lombes

Muscle de la mastication

Sterno-cléido-mastoïdien

Scalènes

Subscapulaire

Grand pectoral et petit pectoral

Transverse de l’abdomen

Ischio-jambiers

Droit fémoral

TFL

Ilio-psoas

Courts adducteurs

Triceps sural

Fléchisseurs du membre supérieur

80
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
Les muscles qui ont tendance à se fatiguer (en bleu)

Deltoïde

Trapèze portion inférieure

Dentelé antérieur

Fessiers

Droit de l’abdomen

Fléchisseurs profonds du cou

Les vastes

Tibial antérieur

Extenseur des orteils

Fibulaires

Extenseurs du membre supérieur

Vladimir Janda [18] est également à l’origine des schémas posturaux croisés.
Pour lui, la présence des muscles hypertoniques qui ont tendance au raccourcisse‑
ment sont antagonistes des muscles hypotoniques souvent affaiblis.
L’analyse de la statique donne des indications sur les types de muscles.

81
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

] L A MUS CU L AT U R E C E N T R A L E E T P É R I P H É R I Q U E
La musculature centrale correspond au centre du corps. Selon GDS cette muscula‑
ture reflète notre personnalité. Elle est constituée des muscles abdominaux (trans‑
verse, obliques) et lombaires (carré des lombes), l'ensemble constitue la ceinture
abdominaux-lombaires.
C’est une musculature de posture et c’est une zone de soutien et d’appui qui
correspond à un véritable carrefour des trajets musculaires.
Ces muscles posturaux sont constitués essentiellement de fibres I donc lentes peu
fatigables à action prolongée. Leur commande est indépendante de notre volonté.
Leurs rôles sont le maintien, les appuis sur les mouvements, la stabilité et l’équi‑
libre.

Pour une efficacité de leur rôle, le travail devra se faire en rééquilibrage perma‑
nent des structures pour autoriser et rendre possible le mouvement le plus
efficace.

La musculature de la périphérie correspondrait à la musculature qui se voit, aux


muscles de la dynamique surtout situés au niveau des membres. Elle permet
l’amplitude des mouvements grâce à une charpente (os stabilisés par les muscles
profonds). Cette musculature reflète notre façon d’interagir avec notre environne‑
ment.
Ces muscles sont constitués principalement de fibres de type II fatigables à actions
rapides et courtes. Leur commande est volontaire et leurs contractions permettent
les mouvements, l’amplitude.

82
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
]  L ES G RO UP E S M U S C U L A I R E S D ’O U V E RT U R E
ET D E F ERM E T U R E
Ils correspondent aux chapitres sur les chaînes musculaires croisées de tout le
corps, fiches n° 11 à 17.
On peut les classer en deux groupes : fermeture/enroulement et ouverture/
déroulement.
Le groupe de fermeture est globalement constitué des muscles de flexions et
de rotations médiales situés dans un plan frontal antérieur (partie antérieure du
corps).
Le groupe d’ouverture est globalement constitué des muscles d’extensions et de
rotations latérales situés dans un plan frontal postérieur (situés à l’arrière du corps).
Une position fermée est en relation avec l’enroulement fœtale et une tendance
naturelle à se tenir debout et qui augmente avec l’âge.
C’est aussi une posture qui concerne les réflexes de protection et le repli sur soi.
Une position ouverte est le reflet d’une attitude relationnelle de notre corps. C’est
l’énergie de redressement.
À noter qu’il est possible d’observer une attitude enroulée au niveau du tronc
combinée avec une attitude ouverte au niveau des membres.

Mouvement de fermeture haut Mouvement d'ouverture haut


du corps – vue ventrale. du corps – vue dorsale.
83
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E

] L ES FA S CI A S
, C
 e sont des éléments de liaison entre la superficie et la profondeur du corps qui
permettent les liens entre le muscle et les aponévroses ; entre les muscles et le
squelette ; entre les muscles et les viscères et entre les viscères et les os.
, A
 ssemblés, ils peuvent être assimilés à une combinaison qui enveloppe tout le
corps et plus épaisse aux endroits fortement sollicités comme la partie latérale
de la cuisse (présence du TFL très aponévrotique).
, C
 ’est un ensemble de tissus qui enveloppe la majorité des structures du corps, il
est plus ou moins élastique et résistant. Ces tissus entourent chaque muscle et
chaque organe du corps et permettent leur connexion jusqu’à leur plus petite
entité.
, Les fascias sont traversés par les nerfs et les vaisseaux, ils correspondent donc
à des centres d’informations importants. Les tissus conjonctifs sont innervés six
fois plus que le tissu musculaire et donc très sensibles à la douleur. Aujourd’hui,
d’après des recherches récentes, les courbatures ne seraient pas forcément
musculaires mais liées davantage aux enveloppes musculaires.
, Les fascias ne sont pas contractiles à la différence des muscles. En position
raccourcie, la traction permanente du muscle empêche ses qualités d’extensi‑
bilité et d’élasticité ; ils deviennent ainsi plus durs et entraînent des douleurs
dans tout l’appareil locomoteur. Un tissu fascial trop raidi peut donc compresser
les nerfs.
, Ils ont un rôle important dans l’équilibre de l’être humain et dans l’organisation
de la posture et du mouvement.
, S
 elon Busquet ils sont un lien entre le contenant et le contenu*.

, D
 es thérapies agissant sur le fascia existent en intervenant sur des modifica‑
tions manuelles par massage et pression. Voir Ida Rolf*.
, Les fascias sont innervés par des mécanorécepteurs* les organes de Ruffini
(haute réactivité aux pressions) et les récepteurs interstitiels.
, C
 es éléments réagissent à quatre types de mécanorécepteurs.

, Les liaisons sont fortes entre le fascia et le système nerveux autonome affectant
le tonus.
, Ils apparaissent à trois niveaux
• Couche superficielle, sous la peau endroit richement vascularisé c’est ici que
l’on trouve un fascia disposé en fine couche.
• Couche plus profonde, le fascia est plus épais, plus résistant et moins étirable
(séparation des groupes musculaires et stabilité des organes).
• Tissus conjonctifs des muscles qui correspondent à 30 % de la masse muscu‑
laire totale. C’est une part importante dans la structure tendineuse.

84
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
LES 4P Ce sont les 4P en anglais Packaging (emballage), Protection, Posture et
DES FASCIAS Passageways (voies de communication).

Les fascias :
• permettent aux organes une stabilité ;
• attachent les tissus et les organes entre eux ;
• combinent la fonction des différents tissus et organes pendant un mouvement ;
• permettent le glissement entre les différentes structures ;
• permettent les mouvements répétitifs en réduisant les frottements ;
• permettent un niveau de tonus minimal pendant le relâchement du muscle ;
• stockent de l’énergie pour faciliter le mouvement ;
• aident les tissus à reprendre une structure normale pendant le mouvement ;
• protègent les tissus et les organes.

Composition des fascias :


eau, protéines, collagène (très solide) et élastine (solide et élastique) et protéogly‑
canes (assemblage de protéines et de glucides) hydrophiles.
La concentration en eau doit être importante pour assurer le bon fonctionnement
des fascias.
Des troubles fasciaux peuvent intervenir et se manifestent de plusieurs façons :
, d
 es tensions fasciales peuvent être à l’origine de lésions ostéopathiques ;

, d
 es troubles du métabolisme des tissus peuvent être à la source de modifica‑
tions tissulaires comme les points douloureux et les points gâchettes ;
, lestensions myofasciales peuvent entraîner des troubles de la statique et les
rapports de pression entre le thorax et l’abdomen ;
, les tensions tissulaires modifient la circulation au sein des tissus ce qui provoque
des lésions fonctionnelles voire structurelles.

85
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VI LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

fiche  VI LE SYSTÈME NERVEUX

Dans la moelle spinale se trouve des motoneurones.


Ces derniers permettent une innervation motrice.

]  L E SYST È M E N E R V E U X
CÉRÉBROSPINAL
Le cerveau
Le système nerveux cérébro-spinal comprend quatre
parties :
, l’encéphale logé à l’intérieur de la boîte crânienne
Le cervelet

composé de trois parties : les deux hémisphères


La moelle spinale cérébraux qui constituent le cerveau et le cortex
cérébral à qui on associe une cinquantaine d’aires ;
Les racines nerveuses , le cervelet situé sous le cerveau il a un rôle impor‑
tant dans le maintien et l’équilibre, il agit donc sur
le tonus aussi bien en position immobile que dyna‑
mique ;
, le tronc cérébral (siège de la formation réticulée) ;
Le système nerveux central. , la moelle spinale (située dans la colonne verté‑
brale).

] LES RÉCEPT E U R S
Les récepteurs qui recueillent la stimulation sont de plusieurs types :
, e xtéroceptifs : situés dans les organes des sens ;
, p roprioceptifs : situés dans les tendons, les muscles, les articulations et les os. Ils
renseignent les centres nerveux sur les variations de tension, sur la contraction
des muscles ou sur la position des différents segments du corps. Ces récepteurs
sont responsables du système tonique postural. Il existe aussi des récepteurs
situés dans l’oreille interne (labyrinthe de l’oreille) qui renseignent sur la posi‑
tion de la tête et du corps dans l’espace ainsi que sur le sens du mouvement ;
, i ntéroceptifs : ou viscéro-récepteurs sont situés dans les organes. Ils appar‑
tiennent au système nerveux neurovégétatif.

] LES N EURO N E S
Il existe deux sortes de neurones :
, ceux qui conduisent l’influx nerveux des organes sensibles (les récepteurs) vers
les centres nerveux. Ils correspondent aux neurones sensitifs ;
, ceux qui conduisent l’influx nerveux des centres nerveux vers les organes effec‑
teurs (muscles, glandes) ce sont les motoneurones.

86
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VI
Les neurones afférents transmettent des influx sensitifs depuis des récepteurs
situés dans la peau, les organes de sens, muscles articulations et viscères jusqu’à
la moelle spinale et l’encéphale.
Les neurones efférents véhiculent les influx nerveux moteurs depuis l’encéphale
et la moelle spinale jusqu’aux effecteurs.
Les interneurones transmettent les influx d’un neurone à l’autre.
Il existe deux types de motoneurones efférents :
, les motoneurones alpha qui innervent les éléments extrafusoriaux et entraînent
une contraction du muscle en réponse à un étirement ;
, les motoneurones gamma qui innervent les éléments intrafusoriaux et
entraînent à cause de leur contraction une déformation de la partie centrale
du fuseau où se trouvent des terminaisons sensitives. Ces dernières ont pour
mission par leur influx d’informer la déformation en entraînant une modifica‑
tion de la décharge des motoneurones alpha destinés aux fibres extrafusoriales.

] L’A P PAREI L N E U R O M U S C U L A I R E
Les unités motrices
Chaque motoneurone parti de la corne antérieure de la moelle spinale innerve
de cinq à plusieurs milliers de fibres musculaires. L’ensemble constitué par un
motoneurone et les fibres musculaires est une unité motrice.
L’appareil sensoriel
Des capteurs internes, les fuseaux neuromusculaires (FNM), sont situés au sein des
fibres musculaires et renseignent le système nerveux central sur l’état des muscles.
Ce sont les FNM, qui sont sensibles à la longueur du muscle. D’autres capteurs
sont situés dans le tendon : les OTG (organes tendineux de Golgi) sensibles à la
force de contraction.

] L A CO MMA N D E M OT R I C E
Il existe quatre grands types de circuits nerveux :
, le mouvement réflexe, sans contrôle de la volonté, mouvement le plus simple.
Exemple : la piqure, la brûlure, le réflexe d’étirement ;
, le mouvement conditionné, ce sont les réflexes acquis. C’est le même modèle
que l’expérience de Pavlov ;
, le mouvement automatique permet de rendre le mouvement économique
car il se déroule sans la conscience qui n’est là qu’en cas d’adaptation. Exemple :
la marche est automatique et tout obstacle imprévu entraînera une adaptation ;
, le mouvement volontaire s’effectue à partir du cortex, écorce cérébrale qui
désigne la substance grise périphérique des hémisphères cérébraux et indis‑
pensable à l’intelligence. Ce cortex renferme des neurones et peut présenter
jusqu’à cinquante aires corticales. Il est un véritable ordinateur capable d’ana‑
lyser et de synthétiser des informations.

87
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VI LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

] L A CO N ST R U CT I O N D E L A CO M M A N D E
D U MO UVE M E N T VO LO N TA I R E
1 L’intention
Le cortex est le point de départ de la commande motrice. C’est l’intention qui est à
l’origine de tous les mouvements volontaires.
La commande est construite par une série d’opérations contrôlées par des réseaux
de neurones.
L’intention d’agir est contrôlée par les réseaux du thalamus et du système
limbique. Il est connecté aux autres réseaux par les cortex associatifs.

2 Le plan d’action ou décision


Il est sélectionné dans la mémoire. Ce plan d’action équivaut à la décision. Il est
contrôlé par les noyaux gris* en relation avec les cortex associatifs. Ce réseau
converge vers le cortex moteur.
La programmation est l’étape suivante, elle précise tous les paramètres pour
mettre en place l’action motrice. Elle détermine l’intensité, l’amplitude de l’action.
Dans ce cas de précision c’est le réseau du cervelet latéral et du cortex moteur qui
programme l’amplitude ou l’intensité.
En d’autres termes, la programmation est contrôlée par le réseau du cervelet latéral
et elle ajuste le plan d’action au contexte de l’exécution.
Les deux étapes de la planification et de la programmation sélectionnent les
neurones pour mettre en place l’exécution.
La commande emprunte les voies pyramidales* qui se connectent aux motoneu‑
rones.
La commande est distribuée sur les motoneurones alpha qui vont activer les
extenseurs. Les motoneurones qui commandent les muscles fléchisseurs sont
inhibés par des réseaux d’interneurones inhibiteurs. Ce sont donc des neurones
pyramidaux qui vont déclencher le mouvement.

3 L’exécution
Elle respecte la planification et la programmation.
L’intention, la planification et la programmation correspondent à la préparation du
mouvement. L’exécution est la mise en action.
Le cervelet intermédiaire contrôle le mouvement en cours d’exécution et l’exécu‑
tion met en œuvre.

88
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VI
Exemple : lors d’un saut, les triceps suraux et les quadriceps sont responsables de
l’impulsion, les ischio-jambiers sont inhibés pour faciliter l’action du quadriceps.
L’exécution coordonne les muscles agonistes et antagonistes. Les fléchisseurs
ischio-jambiers dans le cas d’un saut ayant été étirés par la contraction des exten‑
seurs quadriceps freinent leur action en fin d’exécution grâce au réflexe myotatique.

Proprioception musculo-tendineuse et articulaire




Le mouvement correspond à un changement d’état entre les muscles sollicités lors


de la statique et la mise en jeu des muscles phasiques responsables du mouve‑
ment.
La proprioception permet d’avoir la conscience de notre corps en l’absence de
vision. Elle comprend la perception de la position et du mouvement des diffé‑
rentes parties du corps dans l’espace.
Des informations proprioceptives émises par des capteurs permettent de perce‑
voir la position des différents segments sans le repère visuel.
Des récepteurs articulaires et musculaires informent sur la position (statesthésie*)
et d’autres sur le mouvement (kinesthésie*).

] L ES RÉCEPT E U R S M U S C U L A I R E S
Les fuseaux neuromusculaires (FNM)
Ce sont les fuseaux neuromusculaire situés dans le corps musculaire et sensibles à
l’étirement. Ils permettent la perception de la longueur du muscle (position) et de
leur variation de longueur (mouvement).
Les FNM sont des petites structures fibreuses dont la partie centrale est entourée
d’une terminaison nerveuse en spirale qui va coder les positions et les mouve‑
ments du muscle et transmettre ces informations au cerveau par une fibre affé‑
rente.
Chaque FNM comprend 10 à 12 fibres allongées à chaîne ou renflées à sac qui ont
une fonction différente.
Les fibres à chaîne permettent la perception de la longueur du muscle donc la posi‑
tion de l’articulation ou du segment corporel. Les fibres à chaîne sont des récepteurs
toniques ou statiques et donnent naissance aux fibres nerveuses de type II.
Ces fibres sont sensibles à environ 15 g d’étirement et provoquent au-delà le
réflexe myotatique.

Les fibres à sac permettent la perception de l’étirement musculaire, ce sont des


récepteurs phasiques ou dynamiques et donnent naissance aux fibres nerveuses
de type Ia.
Ces fibres sont sensibles à 2 ou 3 g d’étirement et entraînent une contraction du
muscle par réflexe.

89
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VI LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

] L ES RÉCEPT E U R S T E N D I N E U X
Les organes tendineux de Golgi (OTG)
Ce sont des récepteurs sensibles à la force exercée par le muscle. La contraction
du muscle active le récepteur proportionnellement à la force développée. Il est
sensible à des étirements au-delà de 100 g et sa réaction entraîne une inhibition
du muscle étiré et une facilitation de son antagoniste.
C’est le réflexe myotatique inverse.
La contraction du muscle tire sur le tendon et active les fibres nerveuses qui s’en‑
tremêlent avec celles du tendon. Les fibres nerveuses se regroupent pour former
une fibre afférente appelée Ib.

] L ES RÉF L E X E S I N T R I N S È Q U E S
Le réflexe musculaire d’étirement ou réflexe myotatique
Il est monosynaptique (une seule synapse relie les deux neurones) et ipsilatéral (la
stimulation et la réponse se produisent du même côté).
Il s’agit d’un réflexe intrinsèque présent dans tous les muscles. Ce réflexe contracte
le muscle lorsque celui-ci est étiré subitement. Stimulation des récepteurs neuro‑
musculaires situés dans le corps musculaire que l’on appelle les FNM (fuseaux
neuromusculaires).
Le réflexe myotatique. 14 A

A Stimulus 1 7 8
étirement musculaire 6
B Message afférent 2 B 9
nerveux sensitif 4
C Message efférent
11
nerveux sensitif D 5 10
12
D Contraction musculaire
3 C 13

1 Le muscle
2 Le fuseau neuromusculaire
3 Synapse neuromusculaire
4 Dendrite
5 Axone
6 Ganglion rachidien
7 Racine dorsale
8 Moelle spinale
9 Matière blanche
10 Matière grise
11 Synapse neuroneuronique
12 Motoneurone
13 Racine ventrale
14 Étirement du muscle (stimulus)
90
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VI
Ils sont sensibles aux changements de la longueur et de la tension du muscle et
donnent une information en fonction de cette variation via un neurone sensitif
vers une synapse située à la corne antérieure de la moelle spinale.
Ce réflexe permet le maintien permanent de la posture.
Il existe également un neurone gamma de diamètre plus faible qui innerve les
FNM.

Le réflexe myotatique inverse


Il renseigne le système nerveux central sur la force de contraction exercée par le
muscle sur les tendons.
Le neurone de l’OTG est actif, le motoneurone est inhibé, le muscle se relâche et la
charge diminue protégeant ainsi le muscle si la charge est excessive.

2
3
Le réflexe myotatique
inverse.

9
7 4 8

6 1 L'os
2 Organe tendineux de Golgi
3 Message afférent Ib
4 Interneurone inhibiteur
5 Message efférent/motoneurones
6 Relâchement musculaire
7 Le muscle
8 Matière grise
9 Matière blanche

91
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

fiche  VII TONUS ET POSTURE

] L E TO N US
Il correspond au niveau de tension de la musculature.
C’est l’état permanent de tension qui s’exerce sur les muscles afin de s’opposer à
l’action de gravité* sur le corps.
Son maintien est un phénomène actif, sous le contrôle du système nerveux central.
Ce contrôle nécessite la coordination d’activités réflexes motrices.
L’hypotonie est considérée comme une diminution de résistance par rapport à une
situation normale.
L’hypertonie est considérée comme une augmentation de résistance par rapport à
une situation normale.

Il existe deux types d’hypertonies se présentant sous deux formes. D’une part,
la rigidité qui concerne les muscles fléchisseurs et qui se produit lors d’une
atteinte du système pyramidal (maladie de Parkinson). D’autre part, la spas‑
ticité qui prédomine dans les muscles fléchisseurs des membres supérieurs,
les muscles extenseurs des membres inférieurs dans le cas d’une atteinte du
système cérébral ou spinal.

La maladie de Parkinson [29]


Parkinson est un médecin anglais qui découvre la maladie en 1817. C’est une
maladie dégénérative du système nerveux central qui résulte de la mort lente
et progressive des neurones du cerveau. Les zones atteintes sont les neurones
producteurs de dopamine. La dopamine* joue un rôle essentiel au commen‑
cement des mouvements. Les manifestations de la maladie peuvent être diffé‑
rentes les gestes devenant rigides, saccadés et incontrôlables, apparition de
tremblements, perte de la coordination.

Le rôle du tonus
Le tonus musculaire est dû à la présence d’une activité contractile au sein d’un
certain nombre d’unités motrices qui le constituent ; activité dont le maintien est
assuré par les centres nerveux et où la moelle spinale a une fonction primordiale.
Il permet donc le maintien des positions antigravitaires.
Notre corps exprime ce que nous ressentons. Les postures correspondent donc
avec la psyché*. Cette relation psyché/soma est une caractéristique incontour‑
nable pour la prise en charge d’un pratiquant. C’est effectivement la base de la
motricité, de la communication non verbale et de l’expression.
Une mauvaise alimentation peut transformer les muscles en poubelles avec des
déchets acides emprisonnant le muscle et augmentant son seuil d’excitabilité. C’est

92
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VII
souvent le cas du lumbago lié au métabolisme général et à l’équilibre psycho‑
logique. Il est toujours curieux de voir à quel point certains adages populaires
comme "en avoir plein le dos" ont une vraie signification biomécanique !
Les douleurs musculaires peuvent être liées également à des souffrances viscé‑
rales ; le tout perturbant le tonus musculaire.

Trois niveaux de tonus


, L
e tonus de base légère tension des muscles de façon permanente involon‑
taire en contraction isométrique, il permet le sentiment d’unité corporelle, d’ex‑
pression dans la posture. Il est géré grâce au réflexe myotatique et intervient
dans la perception.
, L
e tonus postural permet la station bipède, les équilibres statiques et dyna‑
miques. Il est contrôlé volontairement.
, L
e tonus d’action permet le mouvement grâce à la contraction musculaire, il
est sous commande volontaire.

Le tonus et les émotions


Lorsque le nourrisson réclame à manger il est en hypertonie puis, lorsqu’il est
satisfait, il se trouve en hypotonie ce qui témoigne du fait que notre tonus est
influencé par les émotions.
Des blocages interviennent dans la vie surtout au niveau thoracique liés aux
émotions de colère, de rage, de sanglot. C’est une protection contre un sentiment
d’insécurité.
Les variations du tonus sont les reflets des variations de nos émotions. Les exer‑
cices de respiration, les mouvements de contractions-relâchements ont une action
sur le système tonique et in fine, permettent à l’individu de diminuer les tensions
psychiques.
La substance réticulée est un véritable carrefour où transitent les afférences sensi‑
tives et sensorielles de tout l’organisme. Le tonus musculaire serait la résultante de
toute l’organisation nerveuse.

Le tonus et la relaxation
Modification du tonus sur la musculature volontaire.
Il faudra une détente physique pour une détente psychique et ainsi obtenir un
relâchement complet de la musculature. De la même façon, il faudra une détente
psychique pour obtenir une meilleure détente physique.
Différentes méthodes de relaxation existent pour aboutir à un tonus de repos :
, le training autogène de Shultz correspond à l’apprentissage de la relaxation.
L’objectif de cette méthode est "d’obtenir une déconnexion générale de tout
l’organisme" Shultz, 1958. Six caractéristiques de cette méthode : la pesanteur,
la chaleur, le contrôle du cœur, le contrôle respiratoire, la chaleur au niveau du
ventre, la fraîcheur du front ;

93
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

, la méthode Jacobson : cette thérapie comprend deux parties, la relaxation


générale et la relaxation différentielle.
La relaxation générale consiste à mettre en tension des groupes musculaires et
d’avoir le ressenti de ses muscles contractés et de ses muscles dans le relâche‑
ment. Travail musculaire de tout le corps.
La relaxation différentielle correspond au minimum de contraction musculaire
nécessaire pour l’exécution d’un mouvement ce qui permettra pendant ce temps
la relaxation des muscles dont la contraction n’est pas indispensable pour la réali‑
sation de ce mouvement.
L’objectif étant dans la vie de tous les jours de s’économiser sur les contractions
inutiles pour effectuer les mouvements quotidiens.

] L A P O ST UR E
Par définition, la posture est l’élaboration et le maintien actif de la configuration
des différents segments du corps dans l’espace, elle est le fruit de l’activité muscu‑
Observation dans un plan laire à la fois tonique et phasique.
frontal (vue dorsale) [14]. Il existe donc une multitude de postures. Les plus étudiées correspondent au
plus souvent sollicitées comme les stations debout et assise. Fiches n° 6 (p. 132),
10 (p. 148), 17 (p. 171), 18 (p. 174) et 20 (p. 180).

Le stress mécanique qui se répercute sur l’ensemble de l’organisme est le


résultat de toutes les déviations de la "posture idéale".

La posture debout idéale dans un plan sagittal respecterait une ligne de gravité
qui passerait par le tragus*, le milieu du bord latéral de l’acromion, le milieu du
bord supérieur du grand trochanter, la tubérosité du condyle latéral du fémur, le
sommet de la malléole latérale.
Au cours d’une observation latérale on pourra mesurer les flèches vertébrales qui
correspondent à la distance entre plusieurs points remarquables des courbures
du rachis et une verticale tangente aux points les plus postérieurs. Ces flèches
permettent de vérifier une déformation du rachis dans un plan sagittal.
La posture debout idéale dans un plan frontal, ventrale ou dorsale, permet de véri‑
fier les symétries du corps par rapport au plan et à l’axe du plan représenté par une
ligne fictive séparant le corps en deux parties égales.
De face l’axe passe par le nez, l’ombilic, entre les deux genoux et les malléoles.
De dos l’axe passe par le milieu de l’occiput, les processus épineux des vertèbres,
le pli interfessier et se termine entre les talons.
Au cours d’une observation frontale on observera des déviations du rachis, une
asymétrie de la hauteur des épaules ainsi que de l’hémibassin, une asymétrie du
Axe de symétrie du corps pli de l’intérieur des genoux ainsi qu’une asymétrie de la longueur des membres
inférieurs.

94
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VII

Ligne de gravité Position du corps


Observation
par rapport à la verticale
dans un plan
sagittal [14].

Flèches vertébrales

Expression physique
de la posture.

L’activité posturale
Elle représente le travail musculaire pour un maintien de la
posture avec une position antigravitaire.
Ce sont les fascias qui sont mis en tension par la tendance au
déséquilibre antérieur du corps. Les fascias permettent le soutien
de cette posture et les muscles les rééquilibrages permanents.
Cette musculature correspond aux muscles extenseurs et rota‑
teurs latéraux :
, e
 xtenseurs profonds des membres inférieurs ;

, rotateurs latéraux des ceintures ;

, é
 recteurs du rachis ;

, ceinture abdominale avec les quatre couches appartenant à


quatre chaînes différentes selon GDS et les lombaires.

Asthénique Posture normale


hypotonique*

95
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

Les troubles myofasciaux selon Léon Chaitow*


correspondent à une chaîne croissante [18]
TROUBLE FONCTIONNEL

AUGMENTATION DU TONUS LOCAL

DIMINUTIONS DES APPORTS D’O2 ET DE L’ÉLIMINATION DES DÉCHETS

ŒDÈMES

TENSIONS ET DOULEURS
DE PLUS EN PLUS
PRONONCÉES

HYPERTONIE
ET INFLAMMATION

AUGMENTATION DU TISSU
CONJONCTIF AVEC DURCISSEMENT
ET RACCOURCISSEMENT

LIEN AVEC LES FASCIAS

TENSIONS DANS D’AUTRES ZONES

TISSU MUSCULAIRE SE FIBROSE

RACCOURCISSEMENT DES MUSCLES POSTURAUX


ET AUGMENTATION DE LA FAIBLESSE
DES MUSCLES PHASIQUES

TENSIONS ET DOULEURS AU NIVEAU DU PÉRIOSTE

DIMINUTION DE LA COORDINATION DES MOUVEMENTS

DYSFONCTIONNEMENT ARTICULAIRE

POINTS GÂCHETTES ACTIVÉS

BAISSE DE L’ÉNERGIE

RESPIRATION ET DIGESTION DIMINUÉES

AUGMENTATION DU TONUS SYMPATHIQUE ET FEED-BACK NÉGATIF SUR LE SNC

IRRITABILITÉ ET TENSIONS

TROUBLES FONCTIONNELS

PATHOLOGIES AIGUËS

PAS DE DÉFENSE

96
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VII
La douleur n’est que très rarement là où se trouve l’origine du problème. On parle
bien de problèmes différents d’une courbature suite à un exercice. Quand une
chaîne se manifeste, elle marque le corps de son empreinte. Mais celle qui va
crier, se manifester, c’est souvent celle qui va être gênée par l’hyperactivité de sa
collègue. Dans ce cas, lever les tensions de la chaîne qui crie au secours ne peut
qu’au mieux apporter un soulagement transitoire (c’est déjà ça !)

La posture et les points gâchettes


Les points gâchettes ou encore trigger points correspondent à une contraction
musculaire excessive.
Un muscle se contractant longtemps et encore plus de façon isométrique inter‑
rompt l’approvisionnement de son tissu en sang ce qui a pour résultat une
ischémie* et donc la formation d’un point gâchette.
Mais encore, lorsqu’un muscle se trouve lésé ou irrité à cause d'un traumatisme,
des substances chimiques irritantes sont libérées dans le tissu musculaire provo‑
quant un gonflement qui comprime les vaisseaux et qui à son tour entraîne une
ischémie favorisant le point gâchette.
Une douleur perçue située dans un muscle entraîne une raideur de celui-ci ce qui
prédispose à la formation d’un point gâchette.
Une douleur ou une lésion dans un muscle ou une articulation voisine entraîne
une rigidification des muscles. C’est un phénomène protecteur. Cette contraction
favorise l’apparition d’un point gâchette.
Un raccourcissement prolongé avec une adaptation musculaire à ce raccourcisse‑
ment entraînent des points gâchettes.
Les étirements prolongés entraînant le réflexes myotatique provoquent un raidis‑
sement actif des muscles ce qui prédispose aux points gâchettes.
Ces points sont généralement situés au centre du muscle pour les fusiformes. Il est
recommandé de les masser avec une technique nommée "glissé profond" pour
atténuer et faire disparaître ces contractures.

] L’ ÉQ UI LI BR E
Un corps est en équilibre lorsque les forces qui agissent sur lui se neutralisent quand
le centre de gravité se projette verticalement sur le polygone de sustentation.
Plus le centre de gravité est bas et plus l’équilibre est stable.
Si le centre de gravité se projette hors du polygone de sustentation il y a déséqui‑
libre donc un mouvement s’opère.

L’équilibre au niveau du système nerveux central (snc)


L’oreille humaine est divisée en trois compartiments : l’oreille externe, l’oreille
moyenne et l’oreille interne.

97
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

L’oreille externe est constituée du pavillon et d’un conduit auditif fermé par une
membrane élastique.
L’oreille moyenne contient les osselets qui relient le tympan à la fenêtre ovale et
qui assurent la transmission des vibrations du tympan.
L’oreille interne contient la cochlée en forme de spirale où a lieu la transduction
des ondes sonores en signaux nerveux et le complexe vestibulaire qui contient
les récepteurs de l’équilibre et de la posture, la cavité centrale de forme ovale et
le vestibule qui contient une paire de sacs membraneux, le saccule et l’utricule.
Lorsque la tête se penche la gravité déplace les otolithes qui déforment les
stéréocils des cellules ciliées.
Le saccule et l’utricule fournissent ainsi des informations concernant la position
de la tête.
Derrière le vestibule se situe la troisième portion du labyrinthe osseux, les canaux
semi-circulaires. Ces canaux détectent les mouvements de la tête dans les trois
plans de l’espace.
Aussi, il existe des capteurs podaux sensibles à la pression des différentes parties
des pieds. La plante de pied est une véritable interface entre l’univers terrestre et
le système postural.
Enfin, des capteurs situés dans les muscles, dans les capsules articulaires et les
ligaments informent le cerveau sur les sensations, les positions.

] CHA Î N ES M U S C U L A I R E S E T É Q U I L I B R E
Selon GDS l’équilibre n’est pas aussi statique qu’il semble mais résulte de perpé‑
tuels rattrapages de petits déséquilibres. Les chaînes musculaires en fonction des
mouvements, de la posture, de la psychologie déséquilibrent le corps de façon
individuelle. Les muscles seraient les gardiens de cet équilibre postural. Ils s’op‑
posent donc aux déséquilibres liés à la pesanteur ou au comportement. Ce qui
revient à dire que si une chaîne est fortement tendue la chaîne antagoniste contra‑
riée réagit à cette tension.

98
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VIII
fiche VIII LA RESPIRATION

] EXP LI CAT I O N S
Il faudra lors des étirements favoriser l’expiration qui a pour effet d’augmenter le
CO2 dans le sang et donc de diminuer le tonus musculaire.
L’expiration permet d’inhiber la boucle gamma* responsable du tonus musculaire.
Cette baisse de tonus permettra une plus grande détente et un meilleur étirement.
Il ne faudra jamais bloquer la respiration car le diaphragme empêchera le relâche‑
ment. Il faudra au contraire mobiliser au maximum les articulations thoraciques
qui permettent le lâcher-prise pour faciliter la détente recherchée, d’où l’intérêt
d’avoir un thorax libre.

La rétraction de certaines chaînes musculaires peut provoquer un thorax haut


favorisant une insuffisance respiratoire. L’objectif de la respiration est de baisser
le thorax lors de l’expiration. La respiration devra être importante et fluide.

L’aponévrose du diaphragme est en continuité avec celles du transverse du thorax,


du transverse, du carré des lombes et de l’ilio-psoas ; c’est la raison pour laquelle une
rétraction de ces derniers muscles cités peut entraîner des difficultés respiratoires…

] L E D I A P HR AG M E
C'est le point d’équilibre du corps tout entier. Fiche n° 2 p. 116.
Le stress de la vie quotidienne empêche de bien respirer et de prendre le temps
de bien respirer. Les émotions interfèrent avec la bonne fonction de ce muscle
et influencent directement le rythme cardiaque et respiratoire et l’équilibre des
pressions entre les deux cavités thoracique et abdominale. Il constituera donc pour
certains auteurs un maillon de chaîne indispensable au bon fonctionnement de
l’ensemble des chaînes.
Les mouvements du diaphragme réalisent un massage pneumatique des viscères
abdominaux.
Le diaphragme est constitué d’un ensemble de muscles digastriques*. Il sépare
les deux cavités thoracique et abdominale. C’est le centre de deux espaces hermé‑
tiquement clos.
Les intercostaux externes et les scalènes avec le diaphragme sont les muscles prin‑
cipaux de la respiration.
Le diaphragme est dépendant de la statique vertébrale, il est acteur dans l’empi‑
lement vertébral correct. Et de cette statique vertébrale vont dépendre ses points
fixes et son bon fonctionnement.
En revanche, selon Mézières "le travail permanent du diaphragme n’est pas une
solution car la respiration est semi-automatique. Le diaphragme doit retrouver sa
fonction grâce aux étirements des chaînes musculaires pour retrouver sa forme
d’origine et non par l’exercice respiratoire".
99
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VIII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

] L ES D I F F ÉR E N T E S R E S P I R AT I O N S [30]
La respiration naturelle de type adynamique correspond à la respiration de
repos, les besoins en O2 sont faibles, la respiration s’effectue par le ventre, il n’y
a pas de tension du transverse, pas de fixation des premières côtes et dorsale, la
respiration est dite diaphragmatique.
La respiration dynamique se produit en état de vigilance, debout, le corps en
activité. Elle est liée à la statique vertébrale et entraîne une érection réflexe du
rachis. Deux phases se distinguent dans cette respiration : l’inspiration qui met
en jeu les muscles scalènes, les intercostaux externes qui solidarisent les côtes,
les multifides véritables liens avec les élévateurs des côtes et les intercostaux
externes, le diaphragme, le transverse de l’abdomen, le transverse du thorax,
sachant que tout est parti par le long du cou qui donne le point fixe en haut à tout
ce petit monde (d’où la délordose cervicale à l’inspiration).
Le muscle transverse (partie sous-ombilicale) contrôle la pression abdominale et
la dirige vers le haut à l’inspiration ce qui entraîne une érection du rachis de la
colonne vertébrale et une diminution de la surpression dans le petit bassin*. La
cage thoracique est entraînée vers le haut grâce au point fixe supérieur. La contrac‑
tion du transverse permet d’apposer une partie du diaphragme contre la face
interne des côtes. Le tout doit permettre de garder le sternum vertical.
Ensuite l’expiration correspond à un temps passif contrairement à ce qui peut être
enseigné et non actif. La technique active est une étape dans l’apprentissage de la
respiration mais ne doit pas rester en permanence.
Enfin, la respiration forcée met en jeu des muscles relais permettant d’augmenter
le volume thoracique. Ces muscles sont liés aux transversaires épineux, ce sont
les élévateurs de la scapula, le DPS, le DPI et le rhomboïde. L’inspiration peut être
complétée par les dentelés antérieurs et petits pectoraux. Pendant l’expiration forcée
le transverse est plus actif puis s’ajoutent l’oblique interne et le droit de l’abdomen.

La majeure partie des gens présente un blocage en inspiration à cause des


facteurs essentiellement liés au monde moderne énumérés au début de ce
chapitre.

] L E MÉCA N I S M E D E L A R E S P I R AT I O N
Lors de l’inspiration le mouvement vers le bas du centre tendineux du diaphragme
pousse les organes abdominaux vers le bas et l'avant et la pression diminue dans
la cage thoracique, ce qui occasionne une pression sur le plancher pelvien et les
abdominaux. La force de ces pressions dépend de la profondeur de l’inspiration. Le
thorax et le sternum se soulèvent, le diaphragme est aidé par les muscles scalènes.
Les muscles intercostaux stabilisent les côtes.
Pour élargir la cage thoracique et les côtes, le rachis doit être stabilisé et ce sont
les fonctions sur le segment lombaire des muscles ilio-psoas et carré des lombes

100
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VIII
qui stabilisent les deux dernières côtes et la partie supérieure du rachis lombaire
permettant au pilier du diaphragme d’avoir un appui stable. Les abdominaux
travaillent de façon excentrique et contrôlent la descente des organes abdominaux
et sur le segment thoracique le muscle grand dorsal.
Les fascias du cou sont tendus.

Inspiration avec
une ouverture de cage
thoracique.

L’expiration est associée


à une contraction
des abdominaux.

] L A CHAÎ N E I N S P I R ATO I R E [3, 30]


Les muscles de l’inspiration : les principaux sont le diaphragme avec son pilier
(fiche n° 2 p. 116) et les scalènes.
Les muscles inspirateurs accessoires sont :
, le sterno-cléido-mastoïdien ;
, le grand pectoral et le petit pectoral ;
, le dentelé antérieur ;
, les intercostaux externes.
, les petits dentelés postéro-supérieurs et inférieurs [3].

Le recrutement de ces muscles dépendra de la profondeur de l’inspiration.

La respiration est le point fixe de tout étirement en chaînes musculaires.

101
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IX LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

fiche  IX LES ÉTIREMENTS ET LE RENFORCEMENT MUSCULAIRE

] L ES ÉT I REM E N T S
L’étirement ou stretching met en jeu l’élasticité musculaire. La souplesse se
définit comme la capacité maximale d’amplitude du mouvement d’une ou
plusieurs articulations.
L’amplitude du mouvement est spécifique à la discipline pratiquée.
Dans cet ouvrage les étirements seront ciblés sur les chaînes musculaires.
Le but étant de fixer une extrémité de cette chaîne, soit proximale ou distale
et de tracter sur l’autre extrémité.

Les techniques de base d’un étirement


L’étirement statique
Il correspond à l’écartement des points d’insertions musculaires et au maintien
de cet écartement pendant un certain temps.
Le fixé étiré
L’objectif du fixé étiré permet d’étirer les chaînes musculaires en fixant une partie
du corps puis en étirant les tissus jusqu’à un point fixe. Une ligne de tension se
créée comprenant les maillons (muscles) d’une chaîne.

ATTENTION !
] Ce type d’étirement est intéressant pour l’ensemble d’une chaîne musculaire,

cependant, parfois un maillon (muscle) de cette chaîne peut s’avérer très ou


trop raide et donc empêcher les sensations d’étirement des autres muscles.
Dans ce cas il sera intéressant d’étirer de façon analytique (isolé) le muscle en
question. Il sera également possible de réduire la ligne de tension en chan-
geant les points fixes et donc de shunter* (d’éviter) le muscle raide.

L’étirement dynamique
Il correspond à une mobilisation des articulations du corps dans différentes amplitudes.
Selon cette méthode, un mouvement dans une direction donnée entraîne un
étirement des tissus situés de l’autre côté du mouvement.
Ce type d’étirement est préconisé dans les phases d’échauffement pour un sport
spécifique demandant une amplitude spécifique.

Les techniques approfondies


1 Le contracté-relâché ou étirement de facilitation neuromusculaire propriocep‑
tive ou étirement par relaxation post-isométrique :
, m ise en tension d’un groupe musculaire, étirement passif avec placement des
articulations en position extrême ;
, contractions isométriques des muscles effectuées par le pratiquant ;
, relâchement de la tension ;
, phase d’allongement.

2 Le contracté-relâché par la contraction de l’agoniste ou l’innervation réciproque.


102
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IX
L’étirement musculaire est un outil important pour la prophylaxie* des attitudes.
De nombreux choix dans leur pratique sont proposés : statique ou dynamique.
Les techniques dans ces choix sont multiples et tiennent compte des réflexes
neurologiques qui sont détaillés dans le chapitre sur le système nerveux
(fiche VI p. 86).

Le choix des étirements dépend aussi du profil du pratiquant et de son mode de


fonctionnement. Les techniques valables sur une rétraction de la chaîne posté‑
rieure ne sont pas les mêmes que celles fonctionnant sur une rétraction de la
chaîne antérieure.

] PO URQ UO I É T I R E R E N C H A Î N E M U S C U L A I R E ?
Une amplitude plus grande facilite l’exécution des mouvements et les rend plus
efficaces.
En réduisant la résistance interne opposée au mouvement, l’étirement en chaîne
permet de diminuer le coût énergétique du mouvement.
Les étirements en chaîne agissent sur les tensions musculaires et rééquilibrent
ainsi le tonus (état de tension musculaire permanent). Voir le chapitre sur le tonus
fiche VII p. 92.
Les limitations du mouvement entraînent par compensation d’autres limitations de
mouvement, en effet une hypoextensibilité d’un maillon de la chaîne postérieure
entraînera une compensation musculaire pour faire en sorte que cette chaîne soit
la plus efficace possible et l’excès d’activité d’une chaîne entraîne un déséquilibre
sur une autre chaîne qui peut devenir antagoniste plutôt que complémentaire.
Les chaînes musculaires constituent notre posture, il sera donc important de privi‑
légier telle ou telle chaîne sur un renforcement, un étirement ou encore un rééqui‑
librage des tensions, le tout en fonction de la posture du pratiquant.

Cependant il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises chaînes. Elles doivent toutes


pouvoir s’exprimer et dans l’idéal, nous devons pouvoir passer d’une chaîne à
une autre. Le problème vient du fait que souvent une chaîne prend le pouvoir
sur les autres. Les autres en question n’ont alors pas le choix : soit elles aban‑
donnent le terrain, soit elles essayent de se défendre et on arrive sur des profils
de compétitions entre chaînes.

L’étirement du muscle de façon analytique est intéressant quand celui-ci se trouve


rétracté et empêche le bon fonctionnement d’une chaîne musculaire.
Lors de l’étirement d’une chaîne musculaire en cas d’hypoextensibilité nous pour‑
rons déceler le ou les maillons qui sont à la source de la rigidité.

103
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IX LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

Sur un étirement global d’une chaîne postérieure mettant en jeu principalement


les muscles triceps suraux, ischio-jambiers, fessiers et spinaux les différentes posi‑
tions permettront de mettre en lumière le ou les endroits plus rétracté(s).

Étirement bipodal de la
chaîne postérieure.

Étirement en chaîne fermée sur


le triceps sural. Les bras tendus
permettent d’étirer toute la chaîne
postérieure (triceps sural, ischio-
jambiers, érecteurs du rachis).

, La respiration permet un point fixe pour étirer.


, Les étirements seront plus favorables exécutés en chaîne fermée. Dans ce cas, la
rentabilité sera fortement augmentée.

] L E REN F O R C E M E N T M U S C U L A I R E
Le renforcement en chaîne musculaire se fait naturellement dans la vie de tous les
jours. En effet, les exercices sont souvent globaux, polyarticulaires et mettent en
jeu les chaînes musculaires.
Pour se nourrir la préhension est un bon exemple. Fiche n° 21 p. 184.
La marche met en jeu différentes chaînes musculaires. Fiche n° 22 p. 186.
La tendance actuelle avec petit matériel comme le kettlebell et les sangles
concerne le travail en chaîne musculaire.
Les sports sollicitent des chaînes musculaires qui leur sont propres. Voir le chapitre
sur les chaînes et les activités sportives p. 191.

104
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IX
] L ES MO D E S D E CO N T R ACT I O N
On favorisera pour la préparation physique à une disci‑
pline sportive le mode de contraction sollicité dans
l’activité.
C’est le cas des mouvements dynamiques
effectués lors des WOD (working of the day)
désignant le travail du jour à réaliser en
crossfit. Les exercices globaux comme les
burpees, les squats, les tractions et bien
d’autres exercices encore mettent en jeu un
ensemble de chaînes musculaires.
Le mode de contraction pliométrique que l’on retrouve également
dans le crossfit mettra en jeu des chaînes musculaires permettant la propulsion
grâce notamment aux membres inférieurs pour les sauts (chaîne TQF). Fiche n° 8A
p. 143 et des membres supérieurs pour les pompes.
Le travail isométrique est important et intéressant car il permet tout en préservant
les articulations d’acquérir de la force musculaire et de travailler les muscles fixa‑
teurs. C’est la méthode de Troisier appliquée pour la rééducation, la réathlétisation.
Elle corespond au TSI (travail statique intermittent) : six secondes de contractions
isométriques et six secondes de repos. Cette méthode à l’origine pour un muscle
déficient pourrait s’appliquer à une chaîne musculaire.
On retrouvera les exercices avec sangles pour un travail musculaire contrôlé
mettant en jeu toute la musculature fixatrice.
Le travail isométrique avec résistance sera souvent démontré dans cet ouvrage et
se fera par diffusion permettant l’adaptation musculaire à la rééquilibration perma‑
nente. C’est une des meilleures méthodes pour solliciter les chaînes musculaires.
Le temps de maintien de la contraction progressera au fur et à mesure de l’entraî‑
nement.

105
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
X LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

fiche  X NOTIONS DE BIOMÉCANIQUE

] D ÉF I N I T I ON S
La biomécanique c’est l’application des lois physiques au mouvement humain.
D’un point de vue mécanique, la biomécanique concerne les lois du mouvement
et de l’équilibre. L’objet est l’étude du mouvement, des déformations ou des états
d’équilibre.

Le centre de gravité
C’est le point théorique d’application de la résultante des actions de la pesanteur
sur toutes les parties du corps. Dans la position anatomique, l’axe de gravité passe
par les corps de C1, C6 et L3 et le centre de gravité se situe en avant à 3 cm de S2.
Ce point n’est jamais fixe et varie en fonction des positions du corps qui permettent
de déterminer un état d’équilibre ou de déséquilibre.

Les forces, les vecteurs de force


Ils correspondent à toutes causes capables de déformer un corps, de créer un
mouvement ou de modifier un mouvement.
La force est représentée par un vecteur qui définit :
, la direction de la force (axe sur lequel va s’exercer la force) ;
, son point d’application, l’endroit ou la force agit ;
, son sens positif ou négatif en fonction du sens du mouvement ou du
contre-mouvement ;
, son intensité : longueur, importance de la force.
Les forces internes correspondent à la force musculaire, aux actions musculaires
sur les leviers osseux.
Les forces externes correspondent à l’attraction terrestre.

Les moments de force ou moment cinétique


Ils correspondent à l’intensité de la force multipliée par le bras de levier de la force.
On peut donc augmenter le moment d’une force soit en augmentant l’intensité
soit en augmentant le bras de levier.

] L A N OT I O N D E L E V I E R S
Trois types de leviers
1 Le levier d’équilibre
Le levier interappui ou le levier d’équilibre (premier genre) se définit lorsque la
force et la résistance se trouvent de part et d’autre de l’appui A. Plus la force appli‑
quée est loin et plus le bras de levier sera important.
En mécanique nous pouvons citer l’exemple de la balance à deux plateaux.
Dans le corps humain on pourra donner comme exemples l’articulation entre

106
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR X
l’occiput (base du crâne) et l’atlas (première
1
vertèbre cervicale) ou l’appui monopodal de
F R la coxo-fémorale.
R
Si le point d’appui se rapproche de la force,
A A le levier réalisera des mouvements rapides
F et de grande amplitude ; à l’inverse, si le
point d’appui se rapproche de la résistance le
mouvement devient lent et de petite ampli‑
2 F tude.
F
R
2 Le levier interpuissant
A Il se définit par une force appliquée où la
puissance motrice se situe entre le point
A
d’appui et la résistance.
Ce type de levier concerne la majeure partie
3 F des leviers humains. Ce levier permet des
R F
mouvements rapides et de grande ampli‑
R tude.
A Pour l’exemple des ischio-jambiers, le bras
de levier de la résistance étant plus long que
celui de la force, la vitesse sera importante.
La force développée par le muscle doit être
A supérieure à la résistance donc ce type de
levier est peu économique.

3 Le levier interrésistant (deuxième genre)


Il se définit avec une résistance qui se situe entre le point d’appui et la force mo‑
trice. Ce levier est rare dans le système musculo-squelettique, l’exemple cité est
l’articulation tibio-tarsienne (se porter sur la pointe des pieds). Il reste néanmoins
souvent impliqué dans les mouvements précis de faible amplitude. Le muscle
qui développe la force possède une insertion sur le levier fixe proche de l’articula‑
tion et une insertion sur le levier mobilisé très loin de l’articulation.

Plus la distance comprise entre l’articulation et le point d’insertion musculaire


est importante et plus la force développée sera importante.

107
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
X LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION

] L ES CO URS E S
La course articulaire
Les mouvements effectués par les êtres humains sont de type angulaire correspon‑
dant à la rotation autour d’un axe.
Si deux segments osseux sont rapprochés on parle de course interne, lorsqu’il
s’éloignent de course intermédiaire et lorsqu’ils sont écartés de course externe.
La course totale correspond à l’ensemble de ces trois courses.

La course musculaire
Le raccourcissement et l’élasticité musculaires étant des composantes du muscle
sa variation de course est linéaire (interne, moyenne et externe).
Il existe des muscles mono-articulaires avec une course équivalente à l’articula‑
tion. La course moyenne correspondra au secteur de force du muscle car il y a un
maximum d’ancrage au niveau de l’unité contractile du muscle et l’angle d’attaque
du tendon sur l’os est proche de 90°. Ce sont des positions de mise en garde privi‑
légiant les courses moyennes qui prépareront le plus efficacement la force pour
l’action.
Les muscles polyarticulaires présentent une course totale toujours inférieure à la
somme des courses totales des articulations croisées par ce muscle. L’étirement
sera donc réalisé en épuisant la course articulaire d’une articulation et on pourra
doser l’étirement avec la seconde.

] L ES D I F F ÉR E N T E S C H A Î N E S
La chaîne cinétique
Une chaîne est un ensemble de maillons reliés entre eux pour permettre la trans‑
mission d’un mouvement.
La plus grande résistance d’une chaîne correspond à son maillon le plus faible.

La chaîne articulée
C’est un ensemble d’articulations qui en se mobilisant permettent le mouvement.
Plus la chaîne est grande et moins la participation de chacune sera importante.

Les chaînes musculaires


En série : composée de muscles alignés en succession tout le long d’une chaîne
articulée et situés du même côté que les axes de mobilité. Placés en série ces
maillons permettent une amplitude, une vitesse, une accélération optimales pour
le geste. La trajectoire est curviligne centrée sur un pivot proximal (articulations
scapulo-humérale, coxo-fémorale).
En parallèle : les muscles se situent de part et d’autre des axes de mobilité des
segments. Placés en parallèles, ces maillons permettent des mouvements qui
génèrent de la force, de la puissance. La trajectoire est rectiligne.

108
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR X
Le paradoxe de Lombard (1907)
Un muscle peut faire une extension d’une articulation alors qu’il est fléchisseur de
cette articulation. Pour cela il faut que le bras de levier le plus grand soit à l’extré‑
mité où le muscle est extenseur, deux muscles antagonistes bi-articulaires, chaque
muscle doit avoir une force suffisante pour vaincre les forces passives résistantes
des autres muscles. Il a démontré également que pour passer de la position assise
à la position debout la plupart des muscles des membres inférieurs participent à
l’extension.
Chaîne ouverte : lorsque l’une de ses extrémités est libre ou
suffisamment peu résistante pour que le mouvement s’effectue
sans difficultés. Elle permet les mouvements amples et rapides.

Exemples de chaînes cinétiques ouvertes.

Chaîne fermée : lorsque les deux extrémités sont fixes ou suffisamment résis‑
tantes pour que le mouvement s’opère entre celles-ci. Elle permet les expressions
de force et de stabilité.

Exemples de chaînes cinétiques fermées.

Chaîne semi-fermée : très peu employée ; elle permet les mouvements puissants.
L’usage consacre plutôt le terme de chaîne fermée. Exemple du pédalage.

109
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
LES CHAÎNES Introduction

MUSCULAIRES
,

aux chaînes
, L'importance

du bassin
fiche 1
, Le diaphragme
fiche 2
, La chaîne

EXERCICES
antérieure
fiches 3 à 6
, La chaîne
postérieure

D'ÉTIREMENTS ET
fiches 7 à 10
, Les chaînes

croisées
fiches 11 à 17

DE RENFORCEMENT , Les chaînes

statiques
fiches 18 à 20

ASSOCIÉS
, Les chaînes

fonctionnelles
fiches 21 et 22

111
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - INTR O D UCTIO N AUX C H AÎNES

Introduction aux chaînes


Après l’explication sur les fascias, on comprend pourquoi le terme de chaînes
myofasciales est plus approprié que chaînes musculaires.
Lorsqu’il existe un défaut d’attitude, les fascias sont perturbés, au repos les
muscles ne retrouvent plus une position normale, ce qui entraîne certains muscles
en contraction excentrique et d’autres en contraction concentrique donc une
tension permanente des fascias. Le terme "holistique*" ici prend toute sa valeur
pour décrire les chaînes.
Deux carrefours essentiels et un zoom sur leur présentation introduisent le cœur
de l’ouvrage. Une fiche portera sur le diaphragme qui fait partie de la chaîne anté-
rieure et qui est indispensable au bon fonctionnement de la totalité des chaînes.
Une seconde fiche portera sur le bassin qui constitue un véritable carrefour de
chaînes reliant le tronc avec les membres inférieurs.
Les fiches présentées sont classées par chaînes musculaires (antérieure, posté-
rieure, croisées et latérales) et par unité fonctionnelle (tronc, membres inférieurs
et membres supérieurs). La définition des chaînes musculaires présentée est
fortement inspirée du travail de Busquet. Aussi, l’explication de la chaîne globale
statique selon l’approche (antérieure (enroulée), postérieure (arquée), croisées
(inclinées)) vient conclure la présentation de chaque chaîne.
Pour chaque chaîne des unités fonctionnelles et globales, des exercices de renfor-
cement et d’étirement seront proposés. Les exercices de renforcement musculaire
seront à associer à la posture du pratiquant selon son niveau de pratique. Une
surprogrammation dans une chaîne n’implique pas toujours un renforcement
dans cette même chaîne. La prophylaxie sur les attitudes doit mettre en jeu de
façon quasi systématique les étirements pratiqués dans une globalité.

L es fiches proposées sont des orientations qui doivent se mettre en applica-


CÔTÉ PRATIQUE
]

tion en fonction des besoins du pratiquant.


] L a technique correspond aux étirements qui permettent de ne pas simple-
ment étirer le muscle mais de l’intégrer dans sa chaîne pour le solliciter de
façon plus globale.

On a tous une chaîne plus dominante qu’une autre ce qui donne notre attitude,
c’est tout à fait normal. En revanche, la surprogrammation d’une chaîne perturbe
le fonctionnement d’une autre chaîne et c’est à ce moment que le danger arrive.
Les étirements en chaîne permettent d’éviter ces déséquilibres pour retrouver une
attitude plus fonctionnelle.
Pour que l’étirement d’une chaîne soit efficace il faut d’une part en fonction des
besoins du pratiquant étirer la bonne chaîne et d’autre part trouver la méthode
adaptée.

112
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S

En effet, le choix de la méthode sera différent selon le type de personnes (très


stressée, hypertonique, hypotonique, souple, raide).
Aussi, la notion de point fixe lors de l’étirement doit être bien comprise. Une
chaîne est constituée de plusieurs maillons, pour l’étirer il faudra un point fixe qui
permet de stabiliser une partie de la chaîne pour étirer à l’autre bout avec un point
mobile. Ce point fixe peut être situé au niveau proximal ou distal en fonction de
ce que l’on désire étirer.

Les fiches A correspondent à une domination retenue par Busquet.


Les fiches B correspondent à une interprétation générale.

113
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
1 L E S C H A Î N E S M USCUL A I RE S - L ' IM PO RTANC E D U BASSIN

fiche  1 L’IMPORTANCE DU BASSIN

] D ES CRI PT I O N
Le bassin correspond aux pièces osseuses des os coxaux et du sacrum qui se
situent au milieu du complexe lombo-pelvi-fémoral.
Le bassin comporte deux articulations qui sont la sacro-iliaque et la coxo-fémorale.
L’articulation sacro-iliaque entre le sacrum et l’os coxal (l’iliaque) est moins mobile
de type arthrodie et devient plus mobile au moment de l’accouchement.
Pour GDS le sacrum fait partit du potentiel de base. Elle présente trois types de
sacrums : bombé, neutre et arqué. Les chaînes musculaires vont influencer et favo-
riser plus ou moins la forme du sacrum.

Le bassin - vue dorsale


(postérieure).
5 4
1 L5
2 Le sacrum 1
3 Le coccyx 6 12
4 La crête iliaque
5 L'os coxal
2
6 L'ilium
7 L'épine ischiatique
8 L'ischium 11
9 Le pubis
7 3
10 Le foramen obturé
11 Le grand foramen
ischiatique 9 10
12 Articulation 8
sacro-iliaque

Le bassin - vue ventrale 4


(antérieure).
1 Le sacrum
2 Le coccyx 3 10
3 L'os coxal
4 La crête iliaque
5 1
5 EIAS (épine iliaque
antéro-supérieure)
6 L'acétabulum
7 Le foramen obturé
6
8 Le pubis
2
9 La symphise pubienne
10 La fosse iliaque 9
7
8

114
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 1
] PHY S I O LOG I E
Les différents mouvements du bassin :
, l’antériorité iliaque correspond à la rotation antérieure de l’os iliaque sur la tête
fémorale ;
, l’antériorité bilatérale correspond à l’antéversion ;
, la postérité iliaque correspond à la rotation postérieure de l’os iliaque sur la tête
fémorale ;
, la postériorité bilatérale correspond à la rétroversion ;
, u n iliaque en antériorité et l’autre en postériorité correspondent à la torsion du
bassin.
] MUS CL ES
Antéversion du bassin Lors de l’antéversion les muscles sollicités sont les chaînes d’extension du tronc
accentuant la lordose et les chaînes d’extension des membres inférieurs. Deux muscles principaux : le
lombaire. carré des lombes et le droit fémoral.
La rétroversion du bassin est permise avec le couple de muscles des ischio-jam-
biers appartenant à la chaîne de flexion des membres inférieurs et des droits de
l’abdomen appartenant à la chaîne de flexion du tronc.
Les conséquences fréquemment rencontrées
lors de l’antéversion :
, une hyperlordose lombaire ;
, une hyperextension du genou ;
, une tension excentrique des ischio-jambiers ;
, une hyperlaxité.
Les conséquences fréquemment rencontrées
lors de la rétroversion :
, le sacrum se verticalise et s’encastre dans les os iliaques ;
, délordose de la colonne lombaire donc rectitude lombaire ;
, l’appui discal lombaire est central ;
, le flexum du genou.
] ÉT I REMENT S
Lors d’une antéversion permanente du bassin il faudrait étirer les muscles ilio-
psoas, piriforme, carré des lombes, droit fémoral et ischio-jambiers.

L’intérêt d’étirer le piriforme lors d’une antéversion du bassin


Ce muscle lors de l’hyperlordose est contracté en permanence dans une posi-
tion longue pour stabiliser le bassin. Il faudra donc l’étirer pour qu’il retrouve
une position naturelle et le renforcer en course interne, course dans laquelle
il ne travaille presque plus. En revanche ce muscle est souvent réactif. C’est
le signal d'alarme. L’étirer c’est tirer sur l’alarme pour la faire taire et ce n’est
pas pour cela que le problème est résolu. Il faut impérativement chercher ce
qui cause l’antéversion excessive, à condition que ce soit bien l’antéversion du
bassin qui pose problème et c’est loin d’être toujours le cas.
115
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
2 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L E D IAPH R AG M E

fiche  2 LE DIAPHRAGME

Le diaphragme –
vue inférieure

1 H iatus ou orifice 1
de la veine cave
2 Hiatus œsophagien 2 10
3 Hiatus aortique
4 Piliers postérieurs
du diaphragme
3
5 Ligament arqué latéral
4 4
6 Muscle transverse
de l'abdomen 7 5
7 Ligament arqué
médian
8 Le psoas (muscle)
9 Le muscle carré 6
9 8
des lombes
10 Le muscle diaphragme

] D ES CRI PT I O N
Le diaphragme est un véritable ralliement des chaînes musculaires.
L’étymologie du mot témoigne de la fonction de ce muscle :
DIA qui veut dire relation entre l’étage thoracique et abdominal ;
PHRAGME correspond à la séparation entre ces deux étages.
Il est constitué d’une partie fibreuse sur laquelle se fixent les organes et une partie
musculaire responsable des mouvements.
Il a une forme de coupole concave en bas ayant pour base le pourtour inférieur de
la cage thoracique. Cette coupole est plus haute à droite qu’à gauche.
Le diaphragme est en rapport en haut avec les poumons et le péricarde (enve-
loppe, sac contenant le cœur et les gros vaisseaux sanguins) et en bas avec les
viscères abdominaux. Ces organes situés sous le diaphragme sont suspendus à lui
en profitant de l’aspiration vers le haut. Le plancher pelvien se trouve également
aspiré c’est pour cela que l’on peut parler de diaphragme plus que de plancher.
Le diaphragme présente trois orifices : aorte, œsophage et veine cave qui
expliquent les liens avec le cœur (parois cardiaques des coronaires), la digestion
et la circulation.
Aussi, les échanges gazeux dans les poumons sont régulés par les pressions lors
de l’inspiration et de l’expiration. Ce muscle a donc un rapport direct avec les fonc-
tions vitales.

] PHY S I O LOG I E
L’ascension et l’abaissement du diaphragme permettent une mobilité de l’en-
116 semble des organes de manière rythmique.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 2
Le diaphragme peut aider en cas d’efforts statiques, les pressions dans l’abdomen
et la cage thoracique peuvent moduler la statique du rachis. Ce qui assure la stabi-
lité de la colonne et facilite la mobilité des membres.

Le bon fonctionnement du diaphragme est indispensable à la bonne méca-


nique du bassin. C’est le point d’équilibre du corps tout entier.
En équilibrant les tensions dans les chaînes musculaires on libère la respiration
diaphragmatique.

La chaîne antéro-intérieure selon Mézières [16]


Elle est composée des muscles diaphragme et ilio-psoas. Sa rétraction entraînerait
la cambrure lombaire et la projection du bassin en avant.
Le diaphragme remplit des rôles importants pour toutes les chaînes du
tronc selon Busquet [3], en effet :
, ses piliers postérieurs sont en relation avec la chaîne postérieure ;
, sa foliole antérieure est en relation par l’intermédiaire des droits de l’abdomen
avec la chaîne antérieure dont il fait partie ;
, ses folioles latérales sont en relation avec les chaînes croisées.
Il va donc contrôler le mouvement de torsion par rapport à sa ligne de gravité et à
son appui abdominal.

Il se peut donc en cas de perturbation qu’il verrouille le mouvement de torsion.


L’aponévrose du diaphragme est en continuité avec les aponévroses du trans-
verse de l’abdomen, du carré des lombes et de l’ilio-psoas.

] L A D ÉT EN T E D U D I A P H R AG M E
, La respiration avec le nez bouché permet de travailler l’amplitude du diaphragme.

Portez les mains sur la région latérale


des côtes dans la position assise.
Travail de respiration avec une ouverture
costale sur l’inspiration et un abaissement
Pratiquez l’automassage
sur l’expiration, mise en jeu de l’élasticité
sous le sternum puis de chaque
costale. Inspirez puis bloquez puis expirez
côté le long des côtes
en accompagnant avec les mains
dans le sens des aiguilles
puis bloquez en expiration.
d’une montre et de haut
en bas, le ventre est relâché.

117
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
3 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

fiche  3 LA CHAÎNE ANTÉRIEURE DU TRONC

Chaîne antérieure Chaîne antérieure du tronc – vues ventrales.


du tronc – vue sagittale.
] D ES CRI PT I O N
Cette chaîne s’observe dans un plan sagittal.
Cette chaîne musculaire a pour antagonistes les muscles appartenant à la chaîne
musculaire d’extension.
La chaîne de flexion entraîne une contraction concentrique des muscles qu’elle
met en action et une contraction excentrique des muscles antagonistes (chaîne
postérieure).

] MUS CL ES CO N C E R N É S
, Les fléchisseurs du cou : la musculature hyoïdienne, la partie sternale du SCOM,
le scalène antérieur.
, Les intercostaux moyens qui sont les stabilisateurs de la cage thoracique.
, Le diaphragme.
, Les droits de l’abdomen.
, Le périnée.

118
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 3
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une surprogrammation de cette chaîne antérieure du tronc peut entraîner une
posture d’enroulement du tronc, une hypertrophie des droits de l’abdomen (pour
les culturistes) et un thorax bloqué.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne favorise l’enroulement du tronc.
Les droits de l’abdomen verticalisent le sternum et peuvent soulever le pubis en
direction du nombril.
Le périnée parmi d’autres fonctions rapproche le pubis du coccyx et permet un
écartement des ailes iliaques. C’est également un joint d’élasticité permettant la
mobilité du coccyx pendant la respiration.
L’enroulement augmente la pression intra-abdominale.
Cette chaîne participe en synergie avec la chaîne postérieure à la stabilité du rachis.

] ÉT I REMENT S
Si cette chaîne perd en longueur elle favorisera l’enroulement du rachis ce qui
donnera une attitude en flexion entraînant une chaîne postérieure étirée. C’est le
cas de nos jours avec les nombreuses mauvaises positions devant les écrans.
, Autograndissement de la colonne
Dans une position assise, sommet de la tête vers le haut, menton rentré,
bassin ancré dans l’assise. Point fixe : bassin.
L’inspiration permet la délordose cervicale et lombaire, l’expiration
correspond au retour des lordoses physiologiques.
L’idéal est de placer la main sur le crâne du pratiquant et de lui demander
de repousser cette main à l’inspiration. L’exercice du sherpa est un bon
exemple.

119
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
3 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

, Étirement pour délester les disques intervertébraux [10], pieds écartés de la


largeur du bassin, genoux légèrement fléchis, autograndissement en poussant sur
les cuisses avec les mains. Point fixe : bassin. Travail synergique d’étirement avec la
chaîne antagoniste postérieure.
, La posture du poisson (yoga) [17]
Ouverture du plexus solaire, hyperextension du rachis thoracique, étirement du
diaphragme et des abdominaux.
Sur le dos, portez les mains entre le sol et le sacrum ou positionnez les bras
en croix, soulevez le sternum et poussez dans le sol avec les avant-bras, laissez
basculer la tête lentement en arrière. Rapprochez les scapulas l’une contre l’autre.
Genoux fléchis ou tendus, respiration calme.

Parcours antérieur sur le tronc (abdomen).

, La posture du cobra (yoga) [17]


Position procubitus*, avant-bras en flexion, mains à l’aplomb des épaules, jambes
tendues et cous-de-pied en contact avec le sol. Portez les épaules vers l’arrière,
levez la tête et la poitrine en portant le dos en extension. Les deux hanches sont
maintenues contre le sol, engagez le centre du corps et respirez profondément.
] A ttention à l’hyperextension des cervicales et sans engagement du centre du
corps, cet exercice peut être dangereux pour le bas du dos.

Étirement assisté.

, Étirement assisté
Le pratiquant positionne ses mains sur la région des cervicales, le praticien
stabilise le rachis avec sa cuisse et tracte vers le haut et vers lui le tronc du
partenaire.

120
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 3
] REN F O RCE M E N T
, Enroulement de buste à la barre fixe.

, Sur tapis, allongé sur le dos enroulement de bassin et fermeture du tronc.


Il faut préciser que ce type d’exercice exerce des pressions hyperpressives intra-ab-
dominale.

Bras de levier augmenté


pour accentuer la contraction.

, Le pull over avec charges additionnelles, ouverture de la cage thoracique


mettant en jeu de façon excentrique la chaîne antérieure sur l’ouverture puis le
renforcement de façon concentrique sur le retour.

Travail de façon isométrique


de la chaîne antérieure du tronc.

Renforcement de la chaîne. Exercice de résistance par diffusion avec le praticien


121
en mode de contraction isométrique.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
4 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

fiche 4 A LA CHAÎNE DE FLEXION

] D E S C R I PT I O N
Selon Busquet [4], la chaîne musculaire de flexion des
membres inférieurs est une continuité de la chaîne muscu-
laire de flexion du tronc.
Elle est antérieure au niveau de la hanche et devient posté-
rieure sur le trajet cuisse-genou puis descend sur la loge
antérieure de la jambe et se termine au niveau des orteils à
la face plantaire.

] MUSCLES IMPLIQUÉS
Lors de la flexion de la hanche
, L’ilio-psoas.

La chaîne , Le petit psoas.


de flexion. , Les obturateurs interne et externe et les jumeaux supé-
rieurs et inférieurs de la hanche.
, Le piriforme en fonction du degré de flexion.

Lors de la flexion du genou


, Le semi-membraneux.
, Le poplité.

Lors de la flexion à partir de la cheville


, Le long extenseur des orteils.
Chaîne de flexion des membres inférieurs – vues sagittales.
, Les lombricaux.
, Le carré plantaire.
, Les courts fléchisseurs du premier et cinquième.

] P H YS I O LO G I E
Flexion du membre inférieur ce qui donne les flexions de l’iliaque, de la hanche,
du genou, de la cheville, du pied, de la voûte plantaire, des orteils.

] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de cette chaîne de flexion peut entraîner une rétrover-
sion du bassin, un flexum de hanche, du genou, de la voûte plantaire et des orteils.

Particularités de l’ilio-psoas
On remarque bien sur ce croquis les deux chefs : le psoas (ayant pour origine
les arcades tendineuses au niveau des faces latérales des corps vertébraux et
des disques intervertébraux) et l’iliaque (sur l’os coxal face endopelvienne de
L’ilio-psoas – vue ventrale. l’os iliaque). L’iliaque rejoint le psoas juste au-dessus de l’articulation coxo-
fémorale. La terminaison, commune aux deux chefs, se fera sur le petit trochanter
du fémur.

122
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 4 A

D’après sa physiologie, ce muscle détermine la position de la hanche, du bassin


et du rachis lombaire. C’est l’un des régulateurs du centre de gravité. Il maintient
L3 en sommet de lordose lombaire à l’aplomb de l’articulation coxo-fémorale.
C’est le plus puissant des fléchisseurs de hanche, lorsque les jambes sont fixes il
entraîne les ailes iliaques en avant et porte le bassin en antéversion. Il est fléchis-
seur postérieur des vertèbres lombaires lorsque le bassin est empêché de basculer
vers l’avant.
C’est aussi un des muscles les plus important du corps pour la statique, il adapte la
position du rachis et du bassin aussi bien dans un plan frontal que sagittal.
Ce muscle participe à la respiration grâce à ses insertions sur T 12 et sur l’arcade du
psoas à hauteur du diaphragme.
Pour certains auteurs le psoas est la cause principale du lumbago* aigu.
Le psoas est un muscle postural constitué principalement de fibres de type I.
Il est entouré d’un fascia serré, le fascia iliaque prolongement du fascia diaphrag-
matique. Ce muscle est en contact avec le rein.
Il peut aider à lordoser ou à étendre le rachis (effet de poutre composite avec les
spinaux).
Sa rétraction entraîne une antéversion du bassin et pour les podologues un décol-
lement anticipé du talon.
L’ilio-psoas est lordosant lorsqu’il est associé à la chaîne musculaire d’extension
du tronc.

] ÉT I REMENT S
, Le pigeon royal (yoga) [17] : exercice pour l’ouverture des hanches. Étirements
de l’ilio-psoas de la cuisse arrière, et du piriforme controlatéral.

, Le demi-pont (yoga) [17] : allongé sur le dos, pieds à plat, rétroversion du


bassin.

123
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
4 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

] REN F O RCE M E N T
Une chaîne en hypertonicité est défaillante car un excès de force, de tensions
constantes ralentissent le temps de réaction musculaire et diminuent la coordina-
tion intra- et intermusculaire de la chaîne.

, Travail proprioceptif en excentrique de cette chaîne de flexion sur des mouve-


ments d’extensions.

, Le demi-teaser (pilates) : consiste à être allongé sur le dos avec une


jambe fléchie pied à plat sur le sol et une jambe tendue à la hauteur
du genou. Serrez les cuisses en arrondissant le dos, puis retenez la
descente du dos. Après trois répétitions, changez de côté.
L’ilio-psoas a un rôle mobilisateur important du côté de la jambe tendue
et est stabilisateur sur le côté contro-latéral.

, Le tire-bouchon (pilates) : travail important de l’ilio-psoas pendant cet exer-


cice aussi bien en stabilisation qu’en mobilisation. Tête au sol conseillée, rachis et
bassin fixés au sol, faire des cercles jambes tendues.

124
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 4 B

fiche 4 B LA CHAÎNE ANTÉRIEURE DES MEMBRES INFÉRIEURS


] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne correspond aux muscles
situés sur la partie antérieure des
membres inférieurs. Elle est la continuité
de la chaîne antérieure du tronc.

] MUSCLES IMPLIQUÉS
Ce sont les fléchisseurs de hanche (ilio-
psoas et droit fémoral), les extenseurs du
genou (quadriceps avec le droit intermé-
diaire, le droit fémoral, le vaste médial
et le vaste latéral) et les extenseurs du
pied (le tibial antérieur).

] P H YS I O LO G I E Chaîne antérieure –
Cette chaîne antérieure permet la flexion vue ventrale.
de la hanche (fémur sur tronc), l’extension
du genou (fémur sur tibia) et l’extension
de la cheville.

Chaîne antérieure des membres inférieurs – ] S U R P R O G R A M M AT I O N


vues sagittales. Une surprogrammation entraînera un flessum de hanche et une
adduction-supination de la cheville.

] ÉT I REMENT S
, P
 osition debout, portez le genou en flexion avec le talon en contact si possible
avec les fessiers et placez une rétroversion du bassin.

, En appui genoux redressés,


portez une rétroversion du bassin.

125
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
4 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

] REN F O RCE M E N T
En chaîne ouverte, la frappe au football est un bon exemple d’action
de cette chaîne antérieure des membres inférieurs.

126
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 5 A

fiche 5 A LA CHAÎNE DE FLEXION DES MEMBRES SUPÉRIEURS

Vues ventrales –
chaîne antérieure
ou de flexion des
membres supérieurs.

] D ES CRI PT I O N
Selon Busquet [3], cette chaîne musculaire longitudinale d’enroulement et de
flexion s’inscrit dans la continuité des autres chaînes longitudinales de flexion du
tronc (responsable de la cyphose globale accompagnée de rotation iliaque posté-
rieure), des membres inférieurs et de la chaîne statique antérieure.

] CO MPO S I TI O N M U S C U L A I R E
Au niveau de l’épaule
Le groupe musculaire antérieur :
, le deltoïde faisceau antérieur ;

, le coraco-brachial ;

, le chef court et le chef long du biceps brachial ;

, le brachial.

127
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
5 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

Au niveau de l’avant-bras
Le groupe musculaire antérieur
Sur le plan superficiel :
, le fléchisseur radial du carpe ;

, le long palmaire ;

, le fléchisseur ulnaire du carpe :

, les plans du fléchisseur superficiels et profonds des doigts.

Sur le plan des muscles profonds :


, le fléchisseur profond des doigts ;

, le long fléchisseur du pouce.

Au niveau de la main
, d
 ans le groupe musculaire de l’éminence thénar : le court et le long fléchisseur
du pouce. Le groupe intermédiaire annexé à tous les doigts : les interosseux
dorsaux et palmaires.

] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
Une domination excessive de la chaîne de flexion des membres supérieurs entraînera :
, u
 n enroulement du membre supérieur ;

, u
 n flessum de l’épaule, du coude, du poignet et des doigts ;

, p
 arfois une tendinite du sillon intertuberculaire ou coulisse bicipitale.

] P H YS I O LO G I E
Cette chaîne entraîne une flexion de
l’épaule, une flexion du coude, une
flexion des poignets et une flexion
des doigts.

] ÉTIREMENTS
, B
 ras tendus en arrière. Rétro-
pulsion de l’épaule et extension
des coudes, des poignets et des
doigts. Épaules basses lors de
l’exécution. Points fixes épaules
ou mains.

L’assistance permet de relâcher davantage les épaules.

128
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 5 A

, É
 tirements des épicondyliens latéraux.

Commencez coude fléchi avec Porter les poignets en extension,


une extension maximale des doigts épaule vers l’avant avec
et des poignets. une extension du coude.

Étirement des épicondyliens latéraux de façon assistée.

, É
 tirements des épicondyliens latéraux. Collez les
métacarpiens les uns contre les autres, les coudes
fléchis, puis tendez les coudes sans décoller les
129 métacarpiens.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
5 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

] R EN F O RCE M E N T
, Travail d’enroulement du bras à la poulie basse avec une charge additionnelle.

, B
 iceps avec haltères. L’exercice des curls est un bon exemple pour la chaîne de
flexion des membres supérieurs.

, Travail de la chaîne de flexion du membre supérieur avec la résistance du prati-


cien.

130
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 5 B

fiche 5 B LA CHAÎNE BRACHIALE


] D E S C R I PT I O N
Elle commence au niveau de la
poitrine et se termine au bout des
doigts (face palmaire).

] MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de la chaîne brachiale sont
le petit pectoral, le grand pectoral, le
biceps brachial, le brachial, le groupe
des fléchisseurs (partie médiale de
l’avant-bras).

] P H YS I O LO G I E
Cette chaîne permet la flexion de
l’avant-bras sur le bras.
Chaîne brachiale – vues ventrales.

]  RENFORCEMENT
, T
ravail du biceps brachial avec
haltères.

, R
 enforcement de la chaîne brachiale
assisté. Fermeture de l’avant-bras avec
une légère adduction du bras et opposi-
tion du praticien.

] ÉT I REMENT S
, E
 xtension de l’avant-bras sur le bras (voir la fiche n° 5 A p. 127).

CÔTÉ PRATIQUE Le biceps brachial procure des sensations très faibles de courbatures. Ce muscle
est considéré comme mono-articulaire c’est la raison pour laquelle les courba-
tures sont faibles et la sensation d’étirement difficile ; il est fortement sollicité
dans la vie de tous les jours.

131
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
6 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

fiche  6 LES ENROULÉS


] D ES CRI PT I O N E T PA RT I C U L A R I T É S

Chaîne antérieure globale. Les enroulés - vues saggitales.

Cette posture est fermée mettant en jeu principalement les muscles responsables
de la flexion et de la rotation médiale.
Cette attitude n’est pas sans rappeler la position fœtale et le repli sur soi mais aussi
avec l’âge le réenroulement de la colonne vertébrale.
Cette posture présente une tête projetée vers l’avant avec un regard vers le sol.
Les fixateurs des scapulas (rhomboïdes, trapèze moyen) sont souvent trop faibles
et dans une position étirée.
Les genoux sont souvent tournés vers l’intérieur à cause de l’hypoextensibilité des
adducteurs, les pieds tendent vers une voûte affaissée.

132
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 6
Les muscles intrinsèques de la cage thoracique, l’ilio-psoas les adducteurs et les
jambiers antérieurs sont rétractés.
La rétraction des adducteurs provoque une tension dans le bas du dos. Rétraction
des quadriceps également.

Les enroulés peuvent présenter une dominante de chaîne de flexion de façon bila-
térale ou unilatérale.
Dans le cas d’une dominante bilatérale, l’attitude sera cypholordosique avec les
jambes en extension et les pieds plats. Les épaules seront attirées en avant, les
bras en rotation médiale et en flexion.
Le thorax sera en avant, l’abdomen plus ou moins proéminent vers l’avant malgré
une paroi tendue.
La position basse du thorax abaisse le diaphragme ce qui donne moins d’appui
aux abdominaux et favorise donc leur descente.

Cette attitude correspond à une attitude d’asthénique hypotonique, de relâche-


ment imposé par la gravité et la fatigue (voir p. 35).

Les courbures du rachis sont augmentées, se présentent des extensions de hanche


ainsi que du genou.
L’autoverrouillage du rachis et des membres inférieurs demande moins d’effort
musculaire.

La chaîne antérieure présente une attitude globale en forme de S.


La rétraction musculaire est antérieure.
La tendance sera à l’hyperpronation du pied.

] LES MUSCLES PRINCIPAUX DES ENROULÉS À ÉTIRER


, Le long du cou.

, Le SCM qui se rétracte dans une position étirée.

, Le diaphragme.

, Les pectoraux (grand et petit).

, L’ilio-psoas.

, Le pectiné.

, Les adducteurs.

, Le tibial antérieur.

, Les extenseurs des orteils.

133
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
6 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

] ÉT I REMENT S
, É
 tirement axial avec protection des courbures physiologiques du rachis. Posi-
tion de fente avec le pied avant éventuellement surélevé, mains jointes et bras
tendus le plus haut possible ce qui entraîne une extension du tronc et un étire-
ment de toute la chaîne antérieure.
, É
 tirement de délassement en utilisant les contre-appuis de lourdeur, pieds bien
ancrés dans le sol, pressez la paume de la main droite vers
le sol et les allongements en étirement de la colonne et
du bras gauche paume de main vers le haut.

,  élassement avec fente diagonale [10]. Bras droit en


D
rotation latérale, poignets en extension, sommet de la tête
vers le haut, bras opposé tendu le long du corps paume de
main portée vers le sol, jambe gauche tendue talon dans
le sol, flexion dorsale de la cheville.

, C hien tête en bas (yoga) [17] : mains


au sol, bras en extension, tête dans le
prolongement du tronc, diaphragme ouvert, alignement
du rachis, étirement antérieur du tronc. Le sang irrigue le
cerveau. On pourra pousser les talons vers le sol pour accen-
tuer l’étirement de la chaîne postérieure des membres infé-
rieurs.

, P osture du chameau (yoga) [17] :


sur les genoux, portez le tronc en
extension, bras tendus parallèles aux
cuisses, mains sur les pieds, tête dans
le prolongement du tronc.

134
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 6

Étirement de la chaîne
antérieure dans la position
debout.

 Étirement de la chaîne antérieure sur les genoux.

, P
 osture de la planche tournée vers le haut (yoga) [17] : attention ce type d’éti-
rement n’est pas possible pour tous les niveaux et exige une bonne souplesse
d’épaules.

] REN F O RCE M E N T
Il faut noter une véritable relation agoniste/antagoniste entre ces deux chaînes
antérieure et postérieure, comparées à des haubans d’un bateau dont le mât serait
le rachis. Il faut donc trouver un équilibre entre ces deux chaînes en sachant que
de façon statique nous devrions tous être des déséquilibrés antérieurs.

On peut noter le rôle important du muscle sterno-cléido-mastoïdien dans la posi-


tion de notre tête. Normalement constitué, ce muscle passe par les vertèbres C2 et
C3 mais avec les mauvaises postures répétées il parcourt dorénavant les vertèbres
C4 et C5 ce qui entraîne une tête en avant.
135
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
6 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E

Plus la tête se penche en avant et


plus la pression sur les cervicales est
élevée. Une tête adulte pèse entre
4,5 et 5,5 kg de façon générale. Une
inclinaison de 15° multiplie le poids
par 2,30 et correspond à une pression
de 18 kg. 45° = 22 kg et 60° = 27 kg.
Le squelette axiale est une grue en
charge : plus le cou sera étiré, plus
les contraintes seront élevées et plus
la charge va se répercuter sur les
lombaires [31].

Cette pression entraîne des usures, des dégénérescences prématurées. Le travail


musculaire ci-dessous permet au muscle étiré pendant ces positions répétées de
retrouver une fonction plus naturelle.

Le syndrome dégénératif posturo-respiratoire


Un cou de plus en plus étiré entraîne un ventre de plus en plus relâché et cette
contrainte mécanique nous empêche de respirer normalement. En effet en cas
de ptôse* abdominale le diaphragme s’affaisse et ne retrouve plus sa fonction.
Le relâchement abdominal augmentera la charge sur l’os hyoïde*. La charge
supportée par cet os est proportionnelle au degré d’étirement du cou.

, En prévention de ce qui est cité ci-dessus voici un exercice de renforcement


idéal. Renforcement tête en recul menton rentré. Regard à l’horizontale,
appuyer avec l’index sur le menton pour reculer la tête en gardant le menton
à la même hauteur, chercher l’autograndissement en même temps.

, Position de fermeture avec résistance ou sans, assis tronc sur cuisses, contrac-
136 tion de toute la chaîne antérieure.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 7
fiche  7 LA CHAÎNE POSTÉRIEURE DU TRONC OU D’EXTENSION DU TRONC

] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne s’observe dans un plan sagittal.
Cette chaîne musculaire a pour antagonistes
les muscles maillons de la chaîne de flexion.
L’extension de cette chaîne engendre une
contraction concentrique des maillons de
cette chaîne et une contraction excentrique
des maillons de la chaîne antérieure.

] MUSCLES IMPLIQUÉS
Elle comprend tous les muscles paravertébraux.
Sur le plan profond :
, le transversaire épineux ou multifide ;
, les surcostaux ;
, l’épi-épineux ;
, le longissimus thoracique ;
, le carré des lombes.

Sur le plan moyen :


, le petit dentelé postéro-supérieur ;
, le petit dentelé postéro-inférieur.

Lien avec la ceinture scapulaire :


, le trapèze inférieur.
Lien avec le membre supérieur :
Chaîne posterieure du tronc – Chaîne postérieure du tronc – , le petit rond ;
vues sagittales. vue dorsale. , le grand rond ;
, le grand dorsal.

] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne postérieure du tronc peut entraîner :
, une posture de redressement ;
, une tension prononcée des extenseurs du rachis.
Dans ces cas, le segment de la colonne est figé et n’agit plus sous forme de réflexe naturel.

] PHY S I O LOG I E
Fortement sollicitée dans la station debout pour maintenir la posture, cette chaîne
favorise le redressement de la colonne vertébrale. Elle permet l’extension du tronc.
Les érecteurs du rachis sont les muscles principaux de cette chaîne, ils parcourent
toute la colonne des cervicales en passant par les thoraciques jusqu’aux lombales.
Trop tendue, cette chaîne favorise une attitude en extension.
Elle participe en synergie avec la chaîne antérieure à la stabilité du tronc.
137
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
7 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

Flexion du tronc qui permet


un étirement de la chaîne ] ÉT I REMENT S
postérieure.
La contraction excentrique protège le dos en lui permettant une stabilité pendant les
mouvements de flexion et de rotation. Les étirements doivent permettre un renfor-
cement des muscles postérieurs d’où l’intérêt de la contraction en se grandissant.
Mais attention au danger de la position des vertèbres lors des mouvements du
redressement du tronc car à ce moment les muscles n’ont plus leur rôle de protection.

, F
 lexion du tronc. Attention aux pressions intradiscales surtout lors du redres-
sement.

, P
 osition mahométane ou position de l’enfant. Commencez en quadrupédie
dos plat, asseyez-vous sur les talons, faites progresser les bras jusqu’aux doigts
des mains tendues devant sans décoller les fessiers des talons.

Position mahométane ou position de l’enfant.

, A
 llongé sur le dos étirement de la chaîne postérieure du tronc à l’aide du
poids des membres inférieurs.

Avec un décollement de la région lombale ce qui Sans décoller le bassin, chercher à se grandir.
accentue l’étirement du carré des lombes pour ses
fibres longitudinales.

138
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 7
, É
 tirement de la chaîne postérieure du tronc en
quadrupédie "dos de chat et dos de chien".

Expiration lors du dos rond


(chat) et inspiration lors du
dos grandi (chien).

, É
 tirement de la chaîne postérieure du tronc dans la position debout.

, É
 tirement des nappes aponévrotiques de la région
lombaire : position debout, un bras tendu en rotation
Chaîne postérieure du tronc
médiale le long de l’oreille, poignet en flexion, maintien
dans la position debout.
de la traction du bras et enrouler le dos antérieurement.

L’absence de mouvements entraîne souvent


un durcissement des fascias. Ces derniers
se trouvent en quelque sorte "emmêlés"
dans cette région. L’étire-
ment répété de cette zone
aponévrotique ainsi que
le massage permettra de
retrouver une fonctionna-
lité normale et préviendra
d’éventuelles douleurs.

, Marche suspendue :

Étirement accompagné d’une légère rotation marche étirante


pour accentuer un côté plus que l’autre. et décontractante.

Tractez sur les deux bras vers le haut en même


temps en croisant les doigts dans les espaces
interdigitaux. Marchez en augmentant
à chaque fois la traction.

139
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
7 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

] RE N F O R C E M E N T
De nombreuses méthodes en kinésithérapie permettent de solliciter
les muscles paravertébraux. Ce sont les techniques de Mc Kenzie,
Klapp, Mézières, Perrin…
, A
 utograndissement, redressement des colonnes lombale, thora-
cique et cervicale dans une position assise. La prise de conscience
peut être favorisée avec un port d’objet sur la tête sans le faire
tomber.
Dans la position assise, exercez une pression verticale des pieds dans
le sol pour contracter les quadriceps starters de l’érection vertébrale.
Portez votre regard à l’horizontale et à l’inspiration grandissez-vous,
ce qui entraînera une délordose lombaire et cervicale. Pour se
corriger le miroir peut être un bon outil dans un premier temps.

Attention cet exercice est difficile dans les sensations et souvent compensé par
la mise en place de facteurs externes pour se grandir comme :
, u
 ne bascule du bassin en antéversion qui entraîne une augmentation de la
lordose lombaire donc qui ne permet pas de gagner de la hauteur ;
, u
 ne contraction des fessiers qui permet de repousser le bassin vers le haut

, u
 ne forme de crâne qui permet lorsqu’il y a une prise de mesure de monter
une toise.
En revanche, la délordose de la région cervicale permettra de faire gagner en
grandeur [26].
Attention une musculature trop importante de la zone lombale entraîne une
augmentation de lordose donc une hyperlordose lombaire, des pincements
des disques postérieurs et la conséquence de cet enchaînement sera une perte
de mobilité.

La musculature lombaire souvent sollicitée est atrophiée à cause d’un travail


permanent trop important. Le muscle est fait pour un travail rythmique et
non constant.
Ces muscles spinaux sont des muscles du contrôle de l’équilibre du rachis
et en aucun cas des muscles de puissance ! Ce qui permet de comprendre le
type d’exercices appropriés.

140
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 7
, P osition assise hauteurs de bras différentes, travail par diffusion
sur le contrôle du rachis en extension. Mettre en place des oppositions,
des résistances du praticien ; le but étant le contrôle du rachis grâce à
la contraction des muscles érecteurs. La vitesse de réaction est mise en
jeu mais pour une efficacité maximale il ne faudra pas perturber trop
rapidement le pratiquant sur des changements de directions pour que
les muscles puissent agir de façon optimale.

Exemple ici de renforcement de la chaîne postérieure du tronc dans la position debout.


Cet exercice par diffusion favorisera non seulement la chaîne du tronc mais impliquera
d’autres muscles. La hauteur des bras aura une incidence sur la région sollicitée du dos :
plus les bras sont hauts et plus le travail se fera sur le bas du dos et plus les bras sont bas
et plus le renforcement s’exercera sur le haut du dos.

Idem dans la position assise


(travail sur la région basse du dos).

, Renforcement de la chaîne postérieure du tronc.


Les pressions du praticien aux endroits différents accentueront plus ou moins une
région du tronc. Plus les bras de leviers seront éloignés et plus la contraction à
émettre sur la région lombale sera forte.

Renforcement de la chaîne
postérieure du tronc
en procubitus.

141
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
8 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

fiche 8 A LA CHAÎNE D’EXTENSION DES MEMBRES INFÉRIEURS

] D E S C R I PT I O N [4]
La chaîne d’extension des membres inférieurs est une continuité de
la chaîne musculaire d’extension du tronc.
Elle est postérieure au niveau de la hanche et devient antérieure sur
le trajet cuisse-genou puis longe la loge postérieure de la jambe et
passe en arrière de la cheville, elle rejoint la voûte plantaire pour se
terminer au niveau des orteils.

] MU S C L E S I M P L I Q U É S
, Le plan profond du grand fessier.
, Le carré fémoral.
, Le droit fémoral.
, Le vaste intermédiaire.
, Le soléaire.
, Le court fléchisseur des orteils.
Chaîne d’extension des membres inférieurs -
, Les interosseux.
vues sagittales. , Le court extenseur des orteils.
, Le court extenseur de l'hallux.

] P HY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne une extension des membres inférieurs à savoir les exten-
sions de l’iliaque, de la hanche, du genou, de la cheville, du pied, de la voûte
plantaire et des orteils.

] S URP RO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne d’extension des membres inférieurs pourra
engendrer :
, une antéversion du bassin ;
, une extension de la hanche ;
, un recurvatum du genou ;
, une extension de cheville avec un appui favorisé sur le talon ;
, une extension de la voûte plantaire (peu marquée, pied plat) ;
, une extension des orteils.

] ÉT I REMEN T S
Il est difficile d’étirer cette chaîne dans son intégralité en raison de son trajet.
, L
a posture debout tronc penché en avant en croisant les jambes pourra favo-
riser l’étirement d’un côté. Il faudra donc le pratiquer de l’autre côté. Cet exer-
cice permet d’étirer plusieurs maillons de la chaîne (fessiers, triceps suraux).
, D
 es exercices plus analytiques peuvent être proposés comme les étirements
du triceps sural, des quadriceps et des fessiers.

142
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 8 A

] RE N F O R C E M E N T
De façon plus simple on parlera de chaîne TQF (tricipito-quadricipito-
fessière).
Le squat sollicite Tous les sauts mettent en jeu cette chaîne musculaire.
la chaîne d’extension
des membres 1. le squat
inférieurs TQF.
Passer de la position assise à la position debout est un premier
exercice sollicitant cette chaîne.
Pour débuter le choix s’oriente vers le demi-squat qui consiste à descendre
les cuisses (fémurs) parallèles au sol. Le squat avec la flexion des cuisses
en dessous de 90° avec les fessiers touchant presque le sol n’est pas
forcément à conseiller pour une personne qui débute l’activité.

En revanche, il n’est pas nécessaire d’insister dans les consignes


CÔTÉ PRATIQUE d’exécution sur un genou qui ne doit pas dépasser la pointe du pied
car cela serait dommageable pour l’articulation des genoux ! Rien ne
serait prouvé aujourd’hui !
Avec une charge additionnelle conséquente la flexion à 90° serait plus dange-
reuse pour la santé des genoux car les forces exercées sur le genou diminuent
avec l’augmentation de la flexion. De surcroît, le squat complet serait moins
traumatisant pour les cartilages que le squat à 90° mais ce dernier demande
une bonne souplesse de chevilles [32].

2. Travail proprioceptif
En excentrique de cette chaîne d’extension sur des mouvements de flexion.

3. La fente

La chaîne d’extension
joue un rôle
de ligament actif.

Position de départ pour l’exercice de la fente. Position d’arrivée de la fente.


143
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
8 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

fiche 8 B L A CHAÎNE POSTÉRIEURE DES MEMBRES INFÉRIEURS


] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne correspond aux muscles situés dans la partie postérieure
des membres inférieurs et sont dans la continuité de la chaîne posté-
rieure du tronc.

] MU S C L E S I M P L I Q U É S
Les muscles impliqués sont :
, le grand fessier ;
, les pelvi-trochantériens ;
, les ischio-jambiers ;
, le poplité ;
, le triceps sural (gastrocnémiens et soléaire) ;
, le tibial postérieur.

] PH YS I O LO G I E
Cette chaîne postérieure permet l’extension de la hanche, la flexion
Chaîne postérieure des membres inférieurs – de genou et l’extension du pied.
vues sagittales.
] S U R P R O G R A M M AT I O N
Une domination excessive de cette chaîne postérieure des membres inférieurs
entraînera :
, un redressement des membres inférieurs ;
, une rétroversion du bassin ;
, un récurvatum* du genou (surtout dû aux gastrocnémiens).

] ÉT I REMEN T S

, É
 tirement debout de la chaîne postérieure
des membres inférieurs.

, Étirement assisté sur le dos.

144
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 8 B

] REN F O RCE M E N T
, L
e leg curl correspond à un appareil de musculation guidé sur lequel dans une
position assise ou allongée sur le ventre nous devons effectuer une flexion du
genou.
, L ’armé de la frappe au football sollicite la chaîne d’extension des membres
inférieurs.

145
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
9 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

fiche  9 LA CHAÎNE POSTÉRIEURE OU D’EXTENSION DES MEMBRES SUPÉRIEURS

] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne musculaire longitudinale
postérieure de déroulement s’inscrit
dans la continuité de la chaîne d’exten-
sion du tronc (de redressement) et des
membres inférieurs.

]CO M P O S I T I O N
MUSCULAIRE
Au niveau des bras
Le groupe musculaire postérieur :
, le deltoïde troisième faisceau ;
, le triceps brachial.

Chaîne postérieure ou d’extension des membres supérieurs – vues dorsales.

Au niveau de l’avant-bras : groupe musculaire postérieur


Sur le plan superficiel :
, le long, court extenseur radial/ l’extenseur des doigts/l’extenseur du 5 (petit doigt).

Sur le plan profond :


, le long extenseur du pouce/ le court extenseur du pouce/l’extenseur du 2 (index).

Au niveau de la main
, Les lombricaux.

]  S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
, Un recurvatum du coude sera souvent lié à une surprogrammation de la chaîne
d’extension des membres supérieurs et non à une hyperlaxité.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne permet la rétropulsion de l’épaule, les extensions des coudes, des
poignets et des doigts.

146
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 9
] ÉTIREMENT
, Étirement du triceps au-dessus de la tête avec
une flexion des poignets et des doigts.

] RENFORCEMENT
,
Travail du triceps brachial. Le
long d’un mur avec les bras tendus.
Contraction isométrique en écrasant
les mains, les avant-bras et les bras
contre le mur, les épaules seront
gardées basses pendant l’exécution.
Une surface avec la main dans le vide
permettra de solliciter la totalité de la
chaîne.

Travail du triceps brachial.


147
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
10 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

fiche  10 LES ARQUÉS

Les arqués. Chaîne postérieure globale – vues sagittales. Les arqués. Chaîne postérieure globale –
vue dorsale.

] D ES CRI PT I O N E T PA RT I C U L A R I T É S
Cette posture est plutôt ouverte mettant en jeu principalement les muscles de
l’extension et des rotations latérales.
Cette attitude présente une ouverture vers autrui mais aussi une énergie de redres-
sement. Cette posture peut présenter une rétraction de la chaîne postérieure et
une rétraction des spinaux qui entraînent une projection du thorax vers l’avant.
Le dos peut se trouver totalement droit avec un bassin à la verticale comme une
exagération des lordoses cervicale et lombaire.
L’hypoextensibilité des ischio-jambiers entraîne souvent les genoux en ouverture,
une tension jusqu’aux pieds où on peut avoir un creusement de la voute plantaire.
Pour GDS (Godelieve Denys-Struyf) [5, 6, 7] la chaîne postéro-médiane fait le faux
varum du genou et la chaîne posturo-latérale le vrai.

148
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 10
Les arqués présentent une position qui peut être uni- ou bilatérale. Celle-ci se
caractérise par :
, un rachis en extension ;
, un diaphragme thoraco-abdominal en position haute ;
, des membres inférieurs en flexion ;
, une aponévrose plantaire bombée ;
, l’individu est prêt pour l’action.

La chaîne postérieure présente une attitude globale en forme de "I".


La rétraction musculaire est postérieure et la tendance sera à l’hypopronation du
pied.

] L ES MUS CL E S I M P L I Q U É S DA N S C E T T E P O ST U R E
Les muscles principaux de la chaîne globale postérieure sont :
, les érecteurs du rachis ;
, les fessiers ;
, les ischio-jambiers ;
, les triceps suraux.

Cette chaîne est souvent négligée à cause de la dominance de la chaîne anté-


rieure dans la vie de tous les jours (position assise fréquente), le fessier perd
ainsi son rôle de stabilisateur, la sédentarité avancée entraîne une perte de
coordination des mouvements. La position assise fréquente entraîne une hypo-
tonie abdominale qui ne contrôle plus la chaîne d’extension. Rappelons que les
muscles abdominaux ont un rôle principal de contention.
Les ischio-jambiers et les lombaires sont hypersollicités ce qui entraîne une
charge de travail conséquente sur le TFL et le piriforme.
Donc l’étirement systématique des ischio-jambiers et des lombaires n’est pas
forcément la solution.

L’antéversion du bassin peut être liée :


, à une extension lombaire et non une extension de hanche ;
, à la position assise ;
, aux tensions sur les ischio-jambiers et aux contraintes sur les érecteurs du rachis.

La tension des ischio-jambiers est source de raideur, de faiblesse et de crampes


musculaires. Il faudra donc coupler le travail des ischio-jambiers avec les fessiers
pour retrouver une coordination et éviter les tensions au niveau de la capsule anté-
rieure de la hanche.
Ce sont des muscles pennés* qui présentent donc une contraction musculaire
plus importante que les fibres organisées longitudinalement.
Ils sont riches en tissus conjonctifs denses donc avec une raideur passive qui
permet une économie d’énergie mais qui réduit l’extensibilité.

149
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
10 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E

Ils sont fléchisseurs du genou, extenseurs de hanche sauf pour le court biceps
fémoral, rotateur médial pour les semi-tendineux et membraneux et latéral du
tibia pour le biceps fémoral. Les ischio-jambiers sont les rênes du genou.
Ils ont un rôle de freinateurs lors des mouvements et interviennent dans la posture.
Ils permettent le transfert de force sur les articulations de la hanche et du genou et
ont un rôle dans la prévention de proprioception : ils sont stabilisateurs de hanche
et du genou.
Dans la position debout pied en appui les ischio-jambiers sont extenseurs du
genou et stabilisateurs lorsque le genou reste fléchi au cours de l’exercice.

] ÉT I REMENT S
, T
ravail en chaîne d’étirement

En insistant sur les ischio-jambiers, jambe de flexion à 30°, buste en inclinaison


faire progresser l’extrémité crâniale de la chaîne en se grandissant au maximum et
jouer avec la composante rotatoire tibiale pour solliciter de façon plus précise un
des muscles ischio-jambiers.
, Longue chaîne musculaire postérieure
L’utilisation et la mise en traction des
membres supérieurs accentuent l’éti-
rement anti-tassement des disques
intervertébraux du rachis.
, Exercice postural mettant en jeu l’étirement de toute la
chaîne postérieure et le renforcement excentrique des érecteurs du rachis.
Les muscles profonds du dos se contractent tout en s’étirant.

Exercice postural. Étirement total de la chaîne postérieure


en enroulement vertébral.

150
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 10
, Étirement de la chaîne postérieure
Cette posture permet de vérifier l’extensibilité de la chaîne postérieure en deman-
dant au pratiquant de tendre les genoux sans décoller les mains du sol.

] REN F O RCE M E N T
, Étirement axial de "Perrin" autograndissement aller-retour [26]
Bassin contre le mur, pieds légèrement avancés, écart d'une dizaine de centi-
mètres, autograndissement en verrouillant le tronc, inclinaison du tronc vers
l’avant et revenir dans la position de départ cinq fois. Possibilité d’ajouter les bras
dans le prolongement du rachis pour accentuer le travail musculaire.

, Étirement musclant en chandelier


Dos au mur, cuisses en position de chaise ou debout avec l’aide d’un partenaire
pour la stabilité, sur les talons pour favoriser l’étirement des triceps suraux, dos
plaqué sur le mur, bras vers le plafond, en diagonale, à l’horizontale puis verticaux.
Garder chaque position pendant quelques répétitions en pliant le coude et en le
tendant.

151
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
11 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

fiche 11
fiche  11 LA CHAÎNE DE FERMETURE DU TRONC
] D E S C R I PT I O N
Il s’agit d’une chaîne principalement
dynamique.
Cette chaîne croisée antérieure du
tronc permet le mouvement de
torsion et s’observe dans les trois
plans de l’espace.
Son trajet s’effectue de l’épaule à
l’iliaque opposé en se dirigeant vers
le nombril. Il existe deux chaînes croi-
sées antérieures : l’une de l’épaule
droite à l’iliaque gauche et l’autre de
l’épaule gauche à l’iliaque droit.
L’ombilic serait le centre de torsion.

Chaîne de fermeture du tronc – vues ventrales.

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles de cette chaîne sont essentiellement :
, l'oblique interne gauche ;
, les intercostaux internes gauches ;
, l'oblique externe droit ;
, les intercostaux externes droits.

Relais avec la ceinture scapulaire


, Le grand dentelé droit.
, Le petit pectoral droit.

] P HY S I O LOG I E
Cette chaîne permet la torsion antérieure du tronc en dynamique.
Elle permet le rapprochement de l’épaule droite vers le nombril et le rapproche-
ment de la hanche gauche vers le nombril.
Dans une position statique, elle détermine une action de fermeture avec une
flexion et une rotation médiale du tronc.

] S URP RO G R A M M AT I O N
La domination excessive de cette chaîne se manifestera avec une fermeture de
l’épaule vers l’iliaque opposé.

152
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 11
Si la surprogrammation est présente d’un seul côté cela entraîne une posture
inclinée.
C’est une chaîne fortement sollicitée dans les sports de raquette (tennis, tennis de
table, badminton, squash) et au golf. Ce qui revient à dire que si un de ces sports
est excessivement pratiqué, il entraînera une surprogrammation de cette chaîne
croisée.

] ÉT I REMENT S
, É
 tirement en rotation du tronc permettant l’ouverture. La rotation latérale
favorisera l’étirement.

, C
 haîne rotatoire. L’armé sur un coup droit
en tennis permet l’étirement de la chaîne en
excentrique avant la contraction concentrique.

] REN F O RCE M E N T
, Travail des obliques en relevés et rotations de buste. Portez l’épaule gauche
vers l’iliaque droit et inversement. Attention lors de ce mouvement à l’hyperpres-
sion abdominale et à l’intervention prononcée du psoas en fonction de l’appui des
membres inférieurs et du degré d’angulation du relevé de buste.

La résistance du praticien sur le coude ou


le bras permet d’accentuer par diffusion la
contraction de la chaîne croisée du tronc.

153
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
11 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

, Oblique en gainage puis mouvement de rotations.


Position en décubitus latéral. Rotations du tronc qui
permettent un travail dynamique de la chaîne croisée
antérieure du tronc.

, Mouvements de torsion avec résis-


tance ou à l’aide d’une poulie avec des
charges additionnelles.

, Position assise. Exercice de renforcement par diffu-


sion sollicitant la chaîne croisée antérieure du tronc.
Attention à la position du dos pendant l’exécution, l’au-
tograndissement sera favorable et permettra de travailler
deux chaînes en synergie (croisée antérieure du tronc et
postérieure du tronc).

154
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 12
fiche  12 LA CHAÎNE D’OUVERTURE DU TRONC
] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne croisée permet un mouvement
de torsion et peut s’observer dans les trois
plans de l’espace.
Son trajet s’effectue de l’épaule à l’iliaque
opposé en se dirigeant vers la troisième
vertèbre lombaire.
Il existe deux chaînes croisées posté-
rieures dont le centre de torsion serait L3 :
l’une de l’épaule droite à l’iliaque gauche et
l’autre de l’épaule gauche à l’iliaque droite.

] MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de la chaîne d’ouverture du tronc
sont :
, le carré des lombes gauche ;
, les fibres ilio-lombaires gauches ;
, le faisceau ilio-lombaire gauche au niveau
de la masse sacro-iliaque ;
, le carré des lombes à droite ;
, les fibres costo-lombaires droites ;
, le petit dentelé postéro-inférieur droit et
les intercostaux correspondants.
La chaîne d’ouverture du tronc – vues dorsales.

Le trapèze inférieur droit permettrait le lien avec la ceinture scapulaire.


Le grand dorsal permettrait le lien avec le membre supérieur.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne croisée postérieure du tronc permet une torsion postérieure en dyna-
mique.
Il s’agit d’un rapprochement de l’épaule droite et de la hanche gauche vers la troi-
sième vertèbre lombale L3 ou de l’épaule gauche et de la hanche droite vers L3.
L’armé en sports de raquette sollicite cette chaîne postérieure.
Dans une position statique elle détermine une action d’ouverture avec une exten-
sion et une rotation latérale du tronc.

] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de cette chaîne entraînerait une posture d’incliné (fiche
n° 17 p. 171).

155
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
12 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

] ÉT I REMENT S
Le renforcement de la chaîne croisée antérieure du
tronc (chaîne antagoniste) entraînera un étirement
de la chaîne croisée postérieure du tronc.

, Genoux en flexion, buste en avant allez chercher


avec la main droite l’extérieur du talon gauche avec
le regard vers le plafond.

] REN F O RCE M E N T
, Position sur le ventre : travail en chaîne croisée
permettant cette rotation postérieure du tronc (rela-
tion avec le membre inférieur : grand fessier).

, Exercice de renforcement avec assistance contre une résistance du praticien.


Extensions et rotations latérales du bras et de la cuisse opposée.

156
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 13
fiche  13 LA CHAÎNE DE FERMETURE CROISÉE DES MEMBRES INFÉRIEURS

] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne musculaire des membres
inférieurs est en continuité avec la
chaîne croisée antérieure du tronc.
Elle parcours la loge interne de la cuisse
en se dirigeant en bas et en dehors,
croise la patella pour continuer son
trajet sur la loge des fibulaires.

Chaîne de fermeture des membres inférieurs - vues ventrales.

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles impliqués dans cette chaîne de fermeture des membres inférieurs
sont :
, les adducteurs (pectinés, petits, moyens, surtout grands et le gracile) ;
, le semi-tendineux (le plus médial des ischio-jambiers) ;
, le vaste médial ;
, le gastrocnémien latéral ;
, le court et le long fibulaire ;
, le troisième fibulaire.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne une fermeture des membres inférieurs avec une fermeture
de l’iliaque, une adduction de la hanche, une rotation médiale du fémur, une rota-
tion médiale du tibia et la pronation du pied.

] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne de fermeture des membres inférieurs peut
entraîner :
, une fermeture du bassin ;
, une rotation médiale et une adduction de la hanche ;
, un valgus du genou avec une tendance à la subluxation de la patella ;
, un valgus du talon ;
, une pronation du pied ;
, une pronation des orteils ;
, un hallux valgus*.

157
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
13 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

] ÉT I REMENT S
, P
 révention des pubalgies : contraction des adducteurs puis étirements. Posi-
tion accroupie buste incliné contracter les adducteurs dans un premier temps
puis dans un second temps étirer.

, A
 mplitude en abduction de la
hanche et rotation latérale du pied.
Progresser sur l’étirement.

] REN F O RCE M E N T
, Travail proprioceptif de la chaîne de fermeture en
excentrique lors d’un mouvement d’ouverture.
La chaîne de fermeture joue un rôle de ligaments
actifs sur la partie médiale de la hanche, la partie laté-
rale du genou et de la cheville.

158
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 14 A

fiche 14 A LA CHAÎNE D’OUVERTURE DES MEMBRES INFÉRIEURS*

Chaîne d’ouverture des membres inférieurs– vues ventrales. Chaîne d’ouverture des membres inférieurs– vues dorsales.

] D ES CRI PT I O N
Cette chaîne musculaire des membres inférieurs est en continuité avec la chaîne
croisée postérieure du tronc.
Elle présente deux trajets : un postéro-interne et l’autre antéro-interne.

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles principaux impliqués pour le trajet postéro-interne de la chaîne d’ou-
verture des membres inférieurs sont :
, le sartorius ;
, le piriforme ;
, les fessiers superficiels (grand fessier, moyen glutéal et petit glutéal) ;
, le vaste latéral ;
, le gastrocnémien médial ;
, le tibial postérieur ;
, le long fléchisseur des orteils ;
, le long fléchisseur de l’hallux.

Les muscles principaux impliqués pour le trajet antéro-interne de la chaîne d’ou-


verture des membres inférieurs sont :
, le long et le court biceps ;
, le tibial antérieur ;
, le long extenseur de l’hallux.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne dans sa globalité une ouverture des membres inférieurs
avec une ouverture de l’iliaque, une abduction du fémur, une rotation latérale du
fémur, une rotation latérale du tibia et la supination du pied.
159
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
14 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne d’ouverture des membres inférieurs
entraîne :
, une ouverture du bassin ;
, une rotation latérale et une abduction de hanche ;
, un varus du genou ;
, un varus du calcanéum ;
, une supination du pied et des orteils.

] ÉT I REMENT S
,  dduction et rotation médiale du fémur, rotation médiale du tibia et
A
pronation du pied.

] REN F O RCE M E N T
, T ravail proprioceptif sur la chaîne d’ouverture
en se plaçant dans une position valgisante. Rôle
proprioceptif de la chaîne d’ouverture.

160
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 14 B

fiche 14 B LA CHAÎNE LATÉRALE DES MEMBRES INFÉRIEURS

] D E S C R I PT I O N
C’est une prolongation de la chaîne latérale du tronc.
Elle débute au niveau de la hanche sur la partie latérale
et se prolonge le long de la cuisse pour continuer son
trajet sur la face latérale de la jambe et se terminer sur la
partie latérale de la cheville.
Elle comprend l’ensemble des trois fessiers superficiels à
sa partie proximale pour se prolonger le long de la loge
latérale de la cuisse avec le tenseur du fascia lata (TFL),
puis sur la jambe avec les fibulaires.

Chaîne latérale des membres inférieurs – vues sagittales.

] MUS CL ES I N T E R V E N A N T S
Les muscles de la chaîne latérale des membres inférieurs sont :
, les trois fessiers superficiels (partie proximale), surtout le moyen glutéal ;
, le TFL avec sa grande bandelette de Maissiat ;
, le long et le court fibulaire.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne musculaire permet l’abduction des membres inférieurs donc une
ouverture des segments inférieurs.

] ÉT I REMENT S
, P
 osition couchée sur le dos, adduction d’un membre inférieur en croisant les
jambes. Flexion de hanche et adduction à différentes hauteurs pour accentuer
l’étirement sur les fessier ou la partie latérale de la cuisse.

161
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
14 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

, É
 tirement dans la position debout de la chaîne latérale des membres infé-
rieurs. L’inversion de cheville permet d’étirer davantage la partie latérale de la
jambe.

L ’étirement de la bandelette ilio-tibiale et du TFL sera accentué si la jambe arrière


se porte en adduction maximale avec un pied en inversion. Pour cela il est possible
de fléchir la jambe d’appui.

] REN F O RCE M E N T
, Abductions de la hanche en chaîne cinétique ouverte (sans grand intérêt).
, Travail d’appui et d’équilibre en appui unilatéral.

162
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 15 A

fiche 15 A CHAÎNE DE FERMETURE DES MEMBRES SUPÉRIEURS* (PRONATION)

Chaîne de fermeture des membres supérieurs – vues ventrales. Chaîne de fermeture des membres supérieurs – vue dorsale.

] D ES CRI PT I O N [2]
La chaîne de fermeture (de reploiement) du membre supérieur est la chaîne de
continuité :
, de la chaîne de fermeture du tronc (chaîne croisée antérieure ou CCA) ;
, de la chaîne croisée postérieure de la colonne cervicale ;
, de la chaîne de fermeture (de reploiement) du membre inférieur.

] CO MPO S I TI O N M U S C U L A I R E
Les muscles impliqués dans cette chaîne sont :
Au niveau de l’épaule :
, le deltoïde (faisceau claviculaire) ;
, le subscapulaire ;
, le grand rond ;
, le grand pectoral ;
, le grand dorsal.
163
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
15 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

Au niveau du coude et de l’avant-bras


, L’ancôné, le rond pronateur, le carré pronateur, l’extenseur ulnaire du carpe,
l’extenseur du V, deux muscles de l’éminence thénar : l’adducteur et l’opposant
du I ; un muscle de l’éminence hypothénar : l’opposant du V.
Ce sont des muscles surtout adducteurs et rotateurs médiaux.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne :
, l’adduction et la rotation médiale du bras ;
, les pronations de l’avant-bras et de la main.

Les sports de raquettes comme le tennis de table, le tennis, le squash, le racket ball
et le badminton sollicitent beaucoup cette chaîne musculaire.

] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
Une domination excessive de cette chaîne entraînerait un enroulement de la cein-
ture scapulaire avec une attitude de repli sur soi.
Le sujet présenterait une rotation médiale des membres supérieurs avec les
coudes au corps et les mains qui regarderaient vers l’arrière.
Aussi, la chaîne de fermeture est impliquée dans les épicondylites médiales
anciennement épitrocléites*.
La préhension favorise la surprogrammation de cette chaîne musculaire.

] ÉT I REMENT S
, Ouverture de la cage thoracique, bras en rotations latérales et supinations de
l’avant-bras et des mains.

,
Étirement des épicondyliens médiaux (anciennement les
épitrochléens) pour prévenir des épicondylites médiales.

164 Gardez ces extensions en portant


l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement une extension du coude.
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 15 A

, Étirement en assistance des épicondyliens médiaux.

] REN F O RCE M E N T
, Écarté couché avec une charge additionnelle (haltères) ou une opposition du
praticien comme ci dessous. La résistance se fera sur toute la course musculaire.

Mouvement d'adduction des bras du pratiquant.

165
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
15 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

fiche 15 B LA CHAÎNE INTERNE AVANT DE L’ÉPAULE

Chaîne interne de l’épaule – vues ventrales. Chaîne interne de l’épaule – vue dorsale.

] D ES CRI PT I O N
C’est le lien entre la partie médiale du bras et le thorax. Sa rétraction limite l’ouver-
ture du bras et entraîne une rotation médiale du bras.

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles impliqués dans cette chaîne sont :
, le grand pectoral (faisceau supérieur) ;
, le coraco-brachial ;
, le grand dorsal.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne interne avant de l’épaule permet l’adduction et la rotation médiale
du bras.

] ÉT I REMENT S
, Porter le bras en abduction et rotation latérale.

] REN F O RCE M E N T
En musculation, il faudra veiller à un bon équilibre entre les muscles pectoraux
et grand dorsal, ce qui est rarement le cas avec un travail souvent dominant des
pectoraux (exercice du développé-couché) au détriment du grand dorsal et des
fixateurs des scapulas.
166
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 16 A

fiche 16 A CHAÎNE D’OUVERTURE (SUPINATION)

Chaîne d’ouverture des membres supérieurs – vues dorsales. Chaîne d’ouverture des membres supérieurs – vue ventrale.

] D ES CRI PT I O N [2]
La chaîne d’ouverture (de déploiement) du membre supérieur est la chaîne de
continuité :
, de la chaîne d’ouverture du tronc (CCP) déploiement cavitaire ;
, de la chaîne croisée antérieure de la colonne cervicale ;
, de la chaîne d’ouverture (de déploiement) du membre inférieur.

] CO MPO S I TI O N M U S C U L A I R E
Les muscles concernés dans cette chaîne d’ouverture des membres supérieurs
sont :
au niveau de l’épaule :
, le deltoïde : faisceau moyen ;
, le sus-épineux et le petit rond.

167
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
16 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

Au niveau du coude et de l’avant-bras


Groupe musculaire latéral avec :
, le supinateur (faisceau superficiel, profond) ;
, le brachioradial, le long et le court extenseur radial ;
, le long abducteur du pouce ;
, un muscle de l’éminence thénar : abducteur du pouce ;
, les muscles de l’éminence hypothénar : abducteur/ court fléchisseur/ opposant
du V (auriculaire).

] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
Une domination excessive de cette chaîne d’ouverture des membres supérieurs
entraîne :
, l’ouverture de la ceinture scapulaire ;
, la rotation latérale des membres supérieurs ;
, les coudes sont écartés (valgus) ;
, les mains regardent vers l’avant.

La chaîne d’ouverture est impliquée dans les épicondylites, les synovites des
tendons du brachio-radial et du long abducteur du pouce.

] PHY S I O LOG I E
La chaîne d’ouverture des membres supérieurs permet l’abduction et la rotation
latérale du bras, la supination de l’avant-bras et de la main.

] ÉT I REMENT S
Porter le bras en adduction et rotation médiale, et l’avant-bras et la main en
pronation.

] REN F O RCE M E N T
Travail contre résistance en portant le bras en abduction et rotation latérale et
l’avant-bras et la main en supination.

168
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 16 B

fiche 16 B LA CHAÎNE HAUTE DE L’ÉPAULE

La chaîne haute de l’épaule – vues ventrales. La chaîne haute de l’épaule – vue dorsale.

] D ES CRI PT I O N
Elle s’étend de la base latérale du cou puis descend jusqu’à la partie latérale de
l’épaule.

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
, Le sterno-cléido-mastoïdien.
, Les scalènes.
, Le trapèze faisceau supérieur.
, Le supra-épineux.
, Le deltoïde moyen.

] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne permet l’élévation de l’épaule.
Cette chaîne musculaire concerne beaucoup de gens. En effet le monde moderne,
le stress, le travail au bureau, la position assise longue et répétée entraîne une
sursollicitation des muscles de la chaîne haute de l’épaule.
Il faudra donc étirer cette chaîne pour éviter les blocages comme les torticolis dus
à un tonus trop prononcé de cette région.

169
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
16 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

] ÉT I REMENT S
, Inclinez la tête à gauche (oreille gauche sur l’épaule gauche), le bras droit avec
sa paume vers le sol, portez le menton vers le ciel dans un premier temps puis
ensuite le menton vers la poitrine pour accentuer l’étirement sur la base du
crâne.

] REN F O RCE M E N T
Le renforcement sera préconisé davantage dans des sports où la solidité de la
région cervicale devra être incontournable (comme le rugby ou la lutte).

170
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 17
fiche  17 LES INCLINÉS
] D ES CRI PT I O N E T PA RT I C U L A R I T É S

Les inclinés.

Vue ventrale Vue dorsale

Ces attitudes concernent les deux catégories (les arqués et les enroulés) et peuvent
être décelées lors d’un bilan sur l’hypoextensibilité et le visuel.
Un premier bilan peut s’effectuer sur l’observation dans un plan frontal vue anté-
rieure et vue postérieure. On vérifie le parallélisme horizontal d’une épaule, d’un
mamelon, d’une épine iliaque antéro-supérieure (EIAS).
Aussi des tests sur l’hypoextensibilité musculaire asymétrique permettent la
vérification d’une raideur plus prononcée sur un côté (exemple avec l’exercice du
papillon pour vérifier l’extensibilité des adducteurs).
Les chaînes croisées permettent de comprendre qu’une tension à droite sur le haut
du corps aura tendance à se prolonger sur la partie médiale gauche du bas du
corps.
Attention à cette idée d’expliquer que nous sommes inclinés car nous avons une
jambe plus courte que l’autre !
En effet, les compensations du bassin peuvent entraîner de fausses différences de
longueur liées au placement plus ou moins vertical des os plutôt qu’à une diffé-
rence anatomique de longueur, ce qui nous induit en erreur.
La posture des inclinés présente des déformations souvent liées aux compensa-
tions musculaires dues aux douleurs, aux surprogrammations (activités profes-
sionnelles, sports) ou à des pathologies comme la scoliose ou une jambe plus
courte que l’autre.
171
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
17 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Tous les muscles qui permettent dans les mouvements la fermeture et l’ouverture
de l’ensemble des membres mis en jeu de façon excessive.
En priorité pour le tronc (fiches 11 et 12, pp. 152 et 155) nous retrouverons les
muscles obliques, les intercostaux, le carré de lombes et l’ilio-lombaire.
Voir les fiches 13 p. 157, 14 pp. 159 et 161, 15 pp. 163 et 166, 16 pp. 167 et 169
pour les membres supérieurs et inférieurs.
Les muscles permettant la protection d’un traumatisme du rachis vont se contracter
et entretenir des compensations et des déséquilibres entraînant ce type de posture
inclinée.

] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la posture des inclinés pourra entraîner :
, une rotation latérale fémorale ;
, une rotation latérale tibiale ;
, une abduction du pied ;
, u
 n hémibassin plus haut que l’autre ce qui entraîne du même côté une épaule
plus basse ;
, d
 e l’arthrose possible sur la hanche de l’hémibassin haut à cause des appuis
plus prononcés sur ce côté.
Le maintien du regard face à soi, véritable tour de contrôle, entraînera également
des compensations musculaires.
Aussi les inclinés associeront souvent une position avec une rotation du rachis
sur son axe. Cette observation se fera dans un plan sagittal et permettra de voir
si une épaule, une EIAS, un pied est plus en avant que l’autre ou si un genou
est plus fléchi que l’autre. Les personnes concernées peuvent être les sportifs qui
pratiquent des sports dits asymétriques et les professionnels dont les positions
sont également asymétriques.
À noter que les compensations musculaires peuvent être bilatérales comme une
ouverture ou fermeture du bassin, une antéversion ou rétroversion ; croisées
comme la torsion (épaule, rachis, bassin). Les compensations peuvent s’opposer,
se superposer, modifier la longueur des membres…
Dans ce cas les chaînes musculaires se trouvent déséquilibrées avec une chaîne
qui a pris le pouvoir sur l’autre. Il faudra pour ces profils faire un bilan et associer
les postures préventives d’étirements musculaires et de renforcements adéquats
dans certains cas.

] ÉT I REMENT S
, Étirements pour chaînes croisées antérieures et postérieures.
, A
 utoposture position assise comme l’étirement du piriforme avec une torsion
du tronc. Plier le genou gauche et poser le pied à l’ex-
térieur du genou droit sur la face externe du genou
172
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 17
gauche. Épaule droite vers le côté gauche avec une torsion antérieure du tronc
côté gauche, pendant ce temps expiration profonde en rentrant le ventre.
, Procubitus, tête à gauche, une main sous l’épaule droite et une main sous la
cuisse gauche. Extension de la hanche gauche et élévation de l’épaule droite. Étire-
ment de la chaîne. Expiration en gonflant le ventre pour augmenter la composante
d’étirement.

] RENFORCEMENT
Chaînes privilégiées en renforcement lors des sports
demandant des mouvements de torsions comme les
sports de raquettes et le golf entre autres. Possibilités de
travailler ce genre de mouvements à l’aide d’une poulie
reproduisant les mouvements rencontrés dans l’activité
sportive.

, Exercices contre résistance.

, Exercice de gainage "le pointeur". Mise en jeu


de la totalité des chaînes croisées avec la possibilité de
travailler les deux côtés de façon alternée.

, Exercice du pointeur contre résistance pour accen-


tuer le renforcement musculaire de toute la chaîne.
Opposition arrière (mains sur l’arrière de l’épaule et le
sommet de la cuisse) pour la chaîne croisée postérieure
et opposition avant (mains sur le biceps brachial et le
devant de la cuisse) pour la chaîne croisée antérieure.

173
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
18 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES

fiche  18 LES CHAÎNES STATIQUES DU TRONC

La chaîne statique postérieure [2]


] D E S C R I PT I O N
Elle correspond à un système antigravitationnel. Elle permet le
maintien de l’équilibre du tronc. C’est un ensemble de fascias
qui forme l’enveloppe périphérique du corps (dernière partie de
la fiche V). Cette chaîne fasciale postérieure est en permanence
mise en action à cause du déséquilibre physiologique antérieur
de notre corps.

]  L E SYST È M E A N T I G R AV I TAT I O N N E L
E T L’AU TO G R A N D I S S E M E N T
Le muscle pour être efficace répond à trois paramètres qui
sont les lois d’équilibre, l’économie et le confort.
En effet, notre équilibre serait basé sur un déséquilibre : la
ligne de gravité de notre corps se situe en avant des malléoles,
deux tiers de notre tête sont en avant et un tiers en arrière et l’être
humain doit constamment agir pour s’équilibrer avec une mise
en tension des fascias postérieurs qui forment l’enveloppe péri-
phérique du corps.
La chaîne statique La statique dépendrait du squelette, des fascias, de la pres-
postérieure – vue sagittale. sion intrathoracique et de la pression intra-abdominale, les
muscles ayant un rôle secondaire, ce sont des gardiens de
l’équilibre.

] L’AUTO G RA N D I S S E M E N T
Plus on est grand et plus l’équilibre est précaire avec une sollicitation des fascias
postérieurs élevée.

L’autograndissement permet :
, s
ur le plan postérieur : un effacement, une atténuation de la lordose lombaire,
le sens vertical sur l’aponévrose lombaire entraîne une contraction excentrique
du carré des lombes. L3 se situe plus en arrière grâce à l’action du longissimus
thoracique et des spinaux ;
, s
ur le plan antérieur : la chaîne de flexion agit sur le système antigravitationnel.

Le système d’autograndissement est présent :


, en arrière pour les lombaires ;
, en arrière pour les cervicales.

L’implication des muscles dentelés postéro-supérieurs et inférieurs permet une


décyphose de la colonne thoracique.
174
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 18
La mise en jeu des chaînes croisées permet l’autograndissement.
Le transversaire épineux est le gardien de l’équilibre c’est un véritable muscle de
la rééquilibration du rachis.
Le tonus musculaire est en relation avec la réticulée*. La réticulée est dépendante
de l’état de fatigue physique ou mentale du pratiquant.
L’enroulement ou le redressement vertébral correspond à un travail concentrique
et excentrique des muscles.

] CO MPO S I TI O N
On comprend dans sa composition l’intérêt que présentent les fascias. Les muscles
ne sont que secondaires dans cette position statique.

Le muscle est en priorité fait pour le mouvement et les fascias pour la statique,
la posture.

, La faux du cerveau.
, Le ligament cervical postérieur.
, L’aponévrose dorsale.
, L’aponévrose du trapèze.
, L’aponévrose du carré des lombes.
, L’aponévrose lombaire.

] PHY S I O LOG I E
Plus on se grandit, plus l’instabilité du corps augmente et plus la chaîne des fascias
postérieure sera sollicitée.
Les mises en tension de ces fascias avec le ligament cervical postérieur, les aponé-
vroses dorsale et lombaire vont favoriser le système d’autograndissement selon
Busquet.
Cette mise en tension permet des zones fixes pour les muscles postérieurs qui
seront sollicités.

] FONCTION STATIQUE DE LA CEINTURE ABDOMINALE


La chaîne des muscles abdominaux se compose :
, du transverse ;
, du carré des lombes ;
, de l’oblique externe ;
, de l’oblique interne ;
, des droits ;
, du plancher pelvien.

Ces muscles ont un rôle essentiel sur la statique.


Cette chaîne permet d’établir une poutre composite qui sécurise le rachis lombal.
Ces muscles ont un rôle de contention, de stabilisation et de maintien.
175
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
18 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES

] ÉT I REMENT S D E L’A P O N É V R O S E
S ACRO - LO MB A I R E
, É
 tirement asymétrique et symétrique des deux bras pour étirer les nappes
aponévrotiques de la région lombaire, possibilité aussi d’isoler un seul bras.

176
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 19
fiche  19 LA CHAÎNE LATÉRALE OU EXTERNE

La chaîne latérale.

Vue ventrale Vue dorsale Vue sagittale

] D ES CRI PT I O N
Elle se base sur un déséquilibre antéro-interne. Elle correspond comme toutes
les chaînes statiques aux fascias (enveloppes conjonctives) et se situe comme son
nom l’indique sur la face latérale du corps.
C’est aussi une chaîne musculaire de stabilité latérale qui concerne tout le coté du
corps (de la tête à la plante du pied).

] PART I ES CO N C E R N É E S

Parties profondes
, Le grand et le petit ligament sacro-sciatique.
, La gaine du pyramidal.
, La gaine interne des obturateurs.

Parties superficielles
, L’aponévrose du grand fessier.
, La bandelette de Maissiat qui répond au déséquilibre antéro-interne.
, La fibula.
, La membrane interosseuse fibula-tibiale.
, Le plantaire grêle.
, La gaine des fibulaires.
, L’aponévrose plantaire.
177
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
19 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES

] MUS CL ES CO N C E R N É S
Les muscles de la chaîne externe sont :
, les stabilisateurs latéraux du bassin (muscles moyen fessier,
TFL, grand fessier superficiel) ;
, les stabilisateurs latéraux du genou (muscles TFL et biceps
fémoral) ;
, les stabilisateurs latéraux de la cheville (muscles fibulaires).

] PHY S I O LOG I E
Elle correspond à la position hanchée.
Musculairement, cette chaîne est responsable de la fermeture
du tronc en inflexion latérale ou en inclinaison et de l’abduction
des membres inférieurs.
Elle permet également la stabilisation latérale de tout le corps.

] ÉT I REMENT S
Position hanchée.
Cette région, notamment avec la présence de la bandelette de
Maissiat du TFL, est aponévrotique et difficile à étirer. Voir fiche 14B p. 162.
Des automassages, notamment sur les points gâchettes, seront recommandés.

Étirement de la
Étirement
,
,
chaîne latérale de
de la chaîne
tout le corps dans
latérale du tronc
la position debout.
et des membres
supérieurs.

, Étirement de la
chaîne latérale de tout
le corps dans la position
allongée sur le dos.
178
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 19
] REN F O RCE M E N T
La marche et la course à pied renforcent cette chaîne latérale. Attention cependant
à ne pas surmener le tenseur du fascia lata (TFL), ce qui entraînerait des douleurs
rapides.
, Renforcement isométrique de la chaîne latérale des membres inférieurs
contre résistance du praticien dans une position de chaise.

179
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
20 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES

fiche  20 LA STATION ASSISE


] I N T RO D UCTI O N

La station assise serait selon certains chercheurs aussi nocive que la consomma-
tion de tabac. Maux de dos, surpoids, dérèglement de l’insuline, hypertension,
augmentation des risques de certains cancers, dépressions… Aux États-Unis,
en Arizona, le docteur James Levine a mis en place un tapis roulant jumelé avec
un ordinateur pour permettre aux employés de travailler dans le mouvement
(1 km/h) ; les résultats sur une année sont probants à raison de deux heures par
jour avec les constats d’une perte de poids importante, baisse de la tension arté-
rielle et baisse du cholestérol [33].

Les capteurs sensitifs en éveil debout ne le sont plus dans la position assise. Nous
ne sommes pas fait pour l’immobilité. Les muscles dorsaux permettent de courir, de
marcher, de nager, d’être dynamique. Il faut donc bouger et évacuer les pressions
pour éviter notre pire ennemi : "la sédentarité".
Aussi des études montrent que l’homme moderne est en moyenne 9,3 heures par
jours dans la position assise contre 7,7 en position allongée pour dormir. Une posi-
tion à 135° serait la position recommandée [34].

] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Le groupe des pelvi-trochantériens va se rétracter dans la position assise. Cette
rétraction entraîne une cyphose lombale qui entraînera à son tour une rétraction de
la corde diaphragmatique antérieure.
Les fléchisseurs de hanche interviennent mais sans résistance. Le poids du torse dans
la position assise est supporté par le plancher pelvien. Trop sollicitée cette position
entraîne une inhibition de la circulation, de l’activité musculaire et de la sensibilité
nerveuse. À long terme les fléchisseurs de hanche s’atrophient et seront à l’origine
de troubles fonctionnels.
Le faisceau supérieur du trapèze est fortement sollicité dans les mouvements des
épaules et de la tête.
Les épaules enroulées avec une tête en avant et tombante provoquent des tensions au
niveau du cou et des épaules et sont à l’origine des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Les érecteurs du rachis sont mis en tension mais pas de façon efficace.

Le grand fessier se retrouve dans une position d’étirement et de compression entre


le sacrum et la chaise. Cette position excessivement répétée et valable pour toutes
les personnes travaillant dans une position assise entraîne une perte de mémoire
des fonctions premières du grand fessier, on parle "d’amnésie du fessier".
Cette perte partielle de la mémoire entraîne des compensations d’autres muscles qui
prennent le relais de la fonction du grand fessier comme les ischio-jambiers ou et les
érecteurs du rachis mais qui n’auront jamais la force de notre muscle le plus puissant
du corps. Ce qui entraîne souvent des tensions et des douleurs dans le bas du dos [35].
180
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 20
] BI O MÉCAN I Q U E
La roue ischiatique [9]
Elle correspond à l’alternance d’une position assise avec le bassin en rétroversion
et le bassin en antéversion.
Une rétroversion avec un dossier haut met en tension les muscles sacro-lombaires
alors que l’antéversion avec un dossier bas les détend et est moins fatigante.

Bassin en rétroversion avec un dossier haut. Bassin en antéversion avec un dossier bas.

Quelques bons conseils pour éviter les stations assises prolongées :


CÔTÉ PRATIQUE , se lever toutes les trente minutes pour activer la musculature ;
, travailler debout dès que c’est possible ou aménager votre espace pour le
permettre ;
, m archer le plus possible dans la journée 10000 pas par jour (recommanda-
tion de l’OMS) difficile à atteindre dans la journée ;
, pratiquer régulièrement des étirements.

La mauvaise position assise


, La courbure physiologique lombaire n’est pas main-
tenue.
, Le dos est arrondi et crée des tensions musculaires, ligamen-
taires et des fascias.
, La pression sur le disque lombaire L3 - L4 dans cette
position assise enroulée correspond à
200 % du poids de corps. Voir fiche II sur
le rachis p. 32.

181
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
20 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES

Une meilleure position assise


, Le pelvis en avant.
, La courbure physiologique lombaire maintenue.

La position assise extrême prolongée


Après une position extrême enroulée de la colonne, les ligaments sont mis en
tension et restent dans cette position longue. Ils font souffrir après une trentaine
de minutes, la douleur ressentie est une barre dans le bas du dos. Des exercices
comme ci-dessous seront conseillés pendant une longue station assise toutes les
vingt minutes.
Les étirements de délassement et d’autograndissement seront à pratiquer.
Voir les étirements de la fiche n° 3 pp. 119 et 120.

Une meilleure position


assise.
] ÉT I REMENT S
La chaîne antérieure du tronc et des membres inférieurs. Voir fiches n° 3 p. 119 et
120, 4 p. 123 et 6 pp. 134 et 135.

, Étirements du piriforme à favoriser après une position assise longue.

182
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 20
] REN F O RCE M E N T
, L’autograndissement du rachis donc le travail des muscles spinaux, les
muscles permettant la délordose cervicale et les fixateurs des scapulas (muscles
rhomboïdes et trapèze moyen) permettent cet exercice. Voir fiches n° 7 p. 140
et p. 143.

Ne pas trop se plier Ne pas se détendre dans Oui pour un dos bien calé
en avant. un fauteuil en croisant les jambes. pour dessiner.

Ne pas s'avachir Ne pas se pencher en avant. Étirement recommandé pendant


sur une chaise. et après une position assise
longue. Dos grandi et incliné vers
la cuisse à étirer.

CÔTÉ PRATIQUE Quelques conseils


La mauvaise position des cuvettes de toilette !
Nous sommes la plupart du temps à 90° sur des toilettes pour la grosse commis-
sion ce qui n’est pas du tout anatomique, en effet cette position favorise une
dilatation des veines de la zone anale (anus et rectum) et des tissus autour. Une
meilleure position serait d’avoir les cuisses fléchies sur l’abdomen et d'obtenir
ainsi un angle de 35° entre cuisses et tronc. Accroupi, les muscles pubo-rectal
sont relâchés et favorisent ainsi le passage des matières fécales.
183
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
21 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES FO NCTIO NNEL L ES

fiche  21 LA PRÉHENSION
] I N T RO D UCT I O N
La préhension correspond à la faculté ou l’action de saisir des objets surtout avec
la main si nous prenons l’exemple de l’homme. Mais c’est un des nombreux
modes de prises utilisés par les êtres vivants (l’éléphant et sa trompe, le chien et sa
gueule, l’oiseau et son bec, le crabe et ses pinces). Elle permet d’assurer la fonction
de manger, de se laver, de créer des outils, de tuer, de communiquer…
On dit que la main est préhensile, c’est en tous les cas l’organe irremplaçable de
l’être humain. La main est portée par le membre supérieur, dotée de sept degrés
de liberté qui assurent la présentation par rapport à l’objet et le transport des
aliments à la bouche.

] D ES CRI PT I O N
La main correspond à la prise des objets et permet de les amener à la bouche. Elle
est à visée alimentaire comme le membre supérieur.
C’est un véritable outil à elle seule, elle permet de fabriquer d’autres outils et
permet la communication lorsque l’on s’exprime.
L’épaule, le coude, le poignet constituent un appareil logistique de la main pour sa
fonction et l’ensemble du système devra bien fonctionner.
La préhension correspond au "avant, pendant et après la prise de l’objet".
Les prises peuvent être différentes avec le déroulement et l’enroulement.
Le secteur de mobilité est antéro-latéral et limité.
Il existe un système d’approche avant le système de prise, contrôlé par la vue
(appréciation du volume de l’objet, la distance, le poids).
La prise se développe en trois temps :
, o uverture de la main travail des extenseurs ;
, p rise fine entre les trois premiers doigts ;
, p rise de force tenue solide lorsque l’objet est très lourd.

La finalité de la prise est le porter à la bouche.


L’enroulement est programmé dans la moelle spinale
et se déroule de façon naturelle.

Action de prendre avec le bras en extension puis action de porter à la bouche.

184
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 21

Préhension digitale Subterminale

En crochet

Terminale
Pleine main

Subterminale
Poing fermé

Subtermino-latérale

Interdigitale latéro-latérale

Différents types
de prises possibles.
De la main latérale

Digitopalmaire

Dans l'axe de la gouttière palmaire


185
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
22 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES FO NCTIO NNEL L ES

fiche  22 LA MARCHE ET LA COURSE

L’évolution de l’homme : dessin truffé d’anomalies ?

L’évolution de l’homme est toujours représentée comme ceci pour montrer


d’une part que nous descendons du singe et d’autre part que nous sommes
passés de la position quadrupède à la bipédie. Cette image génère beaucoup
d’interprétations fausses [28].
Les erreurs sont :
, l’évolution du singe à l’homme ;
, au cours de son évolution l’homme se redresse pour marcher ;
, l’animal évolue pour devenir un homme moderne.

] I N T RO D UCT I O N
La marche est la finalité globale des membres inférieurs. Elle est organisée en
cycles de mouvements, reproductibles et symétriques. Le cycle de marche corres-
pond à une enjambée ou deux pas. Il est caractérisé par une succession de doubles
appuis et d’appuis unipodaux. En moyenne l’individu produit entre 4000 et 6000
pas quotidiennement. L’ Organisation mondiale pour la santé (OMS) dans la lutte
contre la sédentarité préconise 10000 pas par jour ce qui correspond au minimum
à 30 minutes d’activité quotidienne.
L’unique différence entre la marche et la course à pied est le contact avec le sol. Ce
dernier est permanent lors de la marche avec au moins un appui unipodal alors
que lors de la course il existe un temps de suspension pendant lequel aucun des
deux pieds ne touche le sol.

186
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 22
Lors de la marche l'avancée est due au centre de gravité du corps situé entre S2
et S3.
Le déroulement du pied est important avec une pose du talon, du pied et de la
pointe du pied.
Le déplacement alterné est une translation vers l’avant du centre de gravité du
corps en avant de S2 qui, en utilisant un balancement du tronc, permet le déplace-
ment horizontal du centre de gravité par l’impulsion motrice d’un membre.
La stimulation alternée dans la moelle spinale qui envoie des influx nerveux
permet le maintien de l’équilibre.
En ce qui concerne le polygone de sustentation, plus ce dernier est étroit et plus
l’équilibre est difficile.
Un pas correspond à peu près à 75 cm de long, plus le fémur sera long et plus le
pas sera long.

]  Q UAT RE T E M P S À R E T E N I R
DA N S L’A N A LYS E D U CYC L E D E L A M A R C H E
Pendant le cycle de la marche le membre inférieur présente :
, une phase d’appui pendant laquelle le pied est en contact avec le sol ;
, une phase oscillante pendant laquelle le pied est en l’air.
Le cycle correspond à l’appui du talon au sol et se termine au prochain appui. Entre
ces deux phases il se produit :

Le cycle de la marche
et ses phases.

La phase d'appui La période oscillante

Double appui Double appui Appui Double appui Oscillation Oscillation Oscillation
au sol au sol unilatéral de propulsion initiale intermédiaire terminale

187
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
22 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES FO NCTIO NNEL L ES

1 Le double appui au sol ou la réception correspond à 10 % du cycle


Cette étape commence avec le talon puis le bord latéral du pied. Pendant cette
période s’effectue le transfert du poids du corps.
Les muscles les plus sollicités sont le quadriceps, le tibial antérieur et le moyen
glutéal, ils deviennent freinateurs avec une inversion des points d’appuis, c’est
le déroulement du pas. Pendant ce temps le pied controlatéral quitte le sol par
l’avant-pied, le membre inférieur est allongé au maximum.
2 La position plantigrade ou l’appui unilatéral dure 40 % du cycle, pendant
cette phase un seul pied est en contact avec le sol.
Le pied est au sol pour fixer puis une fois les freins lâchés, la jambe avance.
On commence avec une flexion plantaire pour arriver vers une flexion dorsale et
ainsi recommencer la première étape qui sera l’appui postérieur d’élan.
Les muscles sont le triceps sural qui permet la propulsion et la stabilité du genou,
le tibial postérieur qui est responsable de l’amortissement et la stabilité du pied et
les muscles fessiers qui stabilisent le bassin.
3 Le double appui de propulsion ou l’appui postérieur d’élan il correspond
à 10 % du cycle de la marche.
Les deux pieds sont à nouveau simultanément en contact avec le sol, le pied
porteur pousse d’arrière en avant et latéralement ce qui permet de pousser le
corps vers l’avant.
C’est la poussée sur un pied permise par la contraction des muscles triceps suraux,
quadriceps et grand fessier.
L’impulsion d’élan se fait sur le gros orteil, la cheville est en éversion, flexion plan-
taire ; le genou est en extension, la hanche est en extension voire en hyperexten-
sion.
4 La période oscillante : 40 % du cycle correspond au passage du pied qui
quitte le sol jusqu’à la réception. C’est le passage de la flexion plantaire à la flexion
dorsale.
Il se présente trois phases :
, l ’oscillation initiale. Le pied est en rotation latérale maximale, flexion plantaire
maximale de la cheville, la flexion du pied avec le tibial antérieur et l’extenseur
commun, le pied est décollé du sol, le genou est fléchi à son maximum et la
hanche est fléchie. Le membre oscillant va croiser le membre porteur ;
, l ’oscillation intermédiaire. Le pied tourne vers l’intérieur, la cheville réduit sa
flexion plantaire, le genou débute en extension, la hanche tend vers sa flexion
maximale, le membre oscillant croise le membre porteur ;
, l’oscillation terminale. Le pied se porte en légère rotation latérale, la cheville
est en flexion neutre, le genou tend vers l’extension maximale, la flexion de la
hanche est maximale. Le membre oscillant se pose sur le sol.
À l’arrivée de cette étape on a une flexion dorsale de la cheville.

188
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 22
La marche permet un équilibre transversal du bassin, celui-ci reste horizontal lors
du mouvement sans quoi on aurait une boiterie de la hanche. Les moyens fessiers
ont un rôle indispensable de stabilisateurs dans cet équilibre.
À la marche le muscle piriforme va se contracter et s’étirer lorsque la hanche sera
soit en rotation latérale ou médiale par rapport au bassin.

] L A CO URS E

Les différentes phases


de la foulée.

L'amorti Le soutien La poussée

L'appui La suspension

Lors de la marche comme étudiée plus haut nous avons toujours au moins un
pied en contact avec le sol. La course se caractérise par une phase de suspen-
sion aérienne sans appui (phase de lévitation). Les temps de double appui sont
remplacés par des temps de double lévitation.
À la course, la contraction du piriforme va être accentuée, ce qui explique les
syndromes réguliers de ce muscle. L’intérêt des étirements de ce muscle devient
prononcé en cas de course régulière.
Les ischio-jambiers interviennent dans les deux tiers de la course. Ils sont freina-
teurs, décélérateurs et stabilisateurs. Dans la posture ces ischio-jambiers sont des
rétroverseurs et des fléchisseurs du genou.
Ils proposent de multiples régimes de contractions musculaires.

Bon à savoir de façon générale [36]


CÔTÉ PRATIQUE
, La vitesse de marche se situe entre 2 et 7 km/h et diminue avec l’âge.
, La moyenne des pas est en moyenne de 1,40 mètre.
, En moyenne il faudra 10 secondes pour effectuer 10 pas.
Ce qui correspond à environ 110 pas par minute soit 80 mètres par minute.
, 1 heure de marche correspond environ à une dépense de 300 kcal.
, 1 minute de vélo équivaut à 150 pas, 1 minute de natation à 96 pas.

189
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
22 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES FO NCTIO NNEL L ES

] ÉT I REMENT S
Proposition d’un enchaînement d’exercices d’Étirements
1 É tirement de délassement du rachis suite aux pressions exercées pendant la
marche mais surtout pendant la course. Fiche n° 7 p. 139, dos de chat et dos
de chien, nappes aponévrotiques de la région lombaire ; marche suspendue.
2 É tirement axial de l’ilio-psoas avec rectitude la colonne vertébrale. Fiche n° 6
p. 134.
3 Étirement du droit fémoral, rétroversion du bassin. Fiche n° 4B p. 125.
4 É tirement du triceps sural en charge avec le rachis. Fiche IX p. 104 et fiche
n° 10 p. 150.
5 É tirement des ischio-jambiers en insistant sur la composante rotatoire pour
être sur la totalité des trois muscles. Fiche n° 10 p. 150.
6 É tirement du piriforme très sollicité pendant la course à pied. Fiche n° 17 p. 172,
position assise.
7 Étirement de la chaîne latérale. Fiche n° 14B pp. 161 et 162.

190
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
CHAÎNES
, Le cyclisme
fiche 23
, La natation

fiche 24

MUSCULAIRE
, Les sports de
raquette
fiche 25
Le golf

ET ACTIVITÉS
,

fiche 26
, Le tir du footballeur
fiche 27

SPORTIVES
, Le tir du
handballeur
fiche 28
, Conclusion

191
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
23 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E CYC L ISM E

fiche  23 LE CYCLISME
] I N T RO D UCT I O N
Les sports cyclistes sont nombreux (le cyclisme sur route, sur piste, le BMX et le
VTT). Nous nous attacherons au cyclisme sur route réalisé pour la première fois
sur croquis en Italie à la fin du XVe siècle par Léonard de Vinci. Le premier vélo à
pédales est né en 1839. En 1868 se déroule la première course sur route entre
Paris et Saint-Cloud [11].
Le geste du pédalage n’est pas naturel, l’homme étant fait initialement pour
marcher. Il faudra donc s’entraîner et parcourir beaucoup de kilomètres pour
obtenir une cadence de pédalage optimale, fruit d’une excellente coordination
des actions musculaires et de toutes les phases de pédalage. Le cyclisme nécessite
un travail des systèmes cardiorespiratoire et cardiovasculaire très important.

Faire du vélo est une activité on ne peut plus facile Position sportive d’un coureur. On remarquera sa position
et banale ! Certains citadins en font leur mode ergonomique pour la pénétration dans l’air, jusqu’aux genoux
de déplacement privilégié. en dedans : travail conséquent du vaste latéral.

] A N ALY S E B I O M É CA N I Q U E D U P É DA L AG E
Remarques
, La cuisse, la jambe et le pied du cycliste forment une chaîne articulaire semi-
fermée. En revanche si l’on considère les axes du pédalier et de la pédale comme
des articulations, on peut dire que la cuisse, la jambe, le pied et la manivelle du
cycliste forment une chaîne fermée.
, D
 ans la position debout les hanches supportent 70 % du poids de corps. En
cyclisme les poids de la tête, du rachis et des membres supérieurs ne portent
pas sur les hanches. Ce poids de corps est réparti sur le guidon pour un tiers et
en arrière sur le périnée et les ischions pour les deux tiers restants.

192
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 23
La pesanteur, facteur de coaptation dans la station debout, n’a plus d’effet sur un
vélo. Ce sont des muscles qui jouent un rôle dans la coaptation de la hanche.
, Ils ont une direction transversale plus ou moins parallèle à l’axe du col fémoral,
au moment de la contraction ils appliquent la tête fémorale dans la cavité coty-
loïde. Ce sont le piriforme, les obturateurs, le carré crural, le pectiné, le petit, le
moyen et le grand glutéal. La coaptation sera encore plus forte car ils participent
au mouvement de flexion-extension.
Le cycle de pédalage correspond à la décomposition d’un tour de pédale.

4 phases
, Deux phases motrices : la poussée et la traction.
, Deux phases de transition : la basse et la haute.

Elles se succèdent de la façon suivante


1 La phase de poussée
Elle correspond à une extension de la hanche associée à une extension du genou
et de la cheville.
Les muscles impliqués sont donc le grand fessier, le quadriceps et le triceps sural.
Pendant cette phase, des muscles stabilisent le bassin sur la selle ce sont les abdo-
minaux, le piriforme et le carré des lombes.
2 La phase de transition basse
Cette phase assure la transition entre la phase de poussée et la phase de traction.
On observe la fin de l’extension de la hanche, le début de la flexion du genou et de
la flexion plantaire de la cheville.
Les muscles sont le grand fessier, les ischio-jambiers et le triceps sural.
L’action des ischio-jambiers et des triceps doit conserver l’énergie cinétique accu-
mulée lors de la phase de poussée.
Remarque : pendant cette transition, l’autre jambe est en phase de poussée. Pour
un rendement optimal le bassin doit constituer un point fixe avec la mise en action
des muscles stabilisateurs.
3 La phase de traction
C’est la phase la moins instinctive du pédalage, possible uniquement sur des vélos
équipés de cale-pieds.
Cette traction est réalisée par une flexion prononcée de la hanche et du genou.
La flexion de hanche est assurée par les muscles ilio-psoas, droit fémoral, sarto-
rius. Les abdominaux ont un rôle fixateur. La flexion du genou est essentiellement
assurée par les ischio-jambiers.
Remarque : c’est une phase de relâchement pour les muscles quadriceps et triceps
sural. Cette phase se déroule pendant que le membre controlatéral est en phase
de poussée. Comme dans les phases précédentes, les muscles stabilisateurs du
bassin sont sollicités.

193
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
23 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E CYC L ISM E

4 La phase de transition haute


Cette phase permet de remettre le membre inférieur en position de poussée.
Phase pendant laquelle interviennent les releveurs du pied (tibial antérieur,
extenseur commun des orteils et le troisième fibulaire).

Phase de transition haute

3 1

Phase de traction

Phase de poussée
(phase motrice)

Le cycle de pédalage. 2
Phase de transition basse

] ÉT I REMENT S
, Étirement de la chaîne antérieure du tronc (fiche n° 3 pp. 119 et 120).
, É
 tirement de la chaîne postérieure des membres inférieurs
(fiche n° 8 B p. 144).
, Étirement de la chaîne TQF (fiche n° 8 A p. 142).
, É
 tirement du muscle piriforme et/ou massage de ce muscle avec une
balle de tennis (fiche n° 17 p. 172).

194
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 23
] REN F O RCE M E N T
, C
 haînes antérieure et postérieure des membres inférieurs. Fiche n° 4 p. 124,
fiche n° 8 A p. 143.
, C
 haîne antérieure du tronc et des membres supérieurs. Fiche n° 3 p. 121,
fiche n° 5 pp. 130 et 131.

Particularité du piriforme
Ce muscle contribue au mouvement de pédalage à chaque fois que l’on tend
la jambe.
On peut lui ajouter une pression sur la selle avec le poids du corps. La position
bec de selle à savoir en bout de selle est fortement déconseillée car elle tasse
encore plus le piriforme.

195
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
24 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L A NATATIO N

fiche  24 LA NATATION
] I N TR O D U CT I ON
La natation est un terme général qui désigne l’action de nager que ce soit en
surface ou sous l’eau. Ses bienfaits ne sont plus à démontrer puisque c’est une
discipline où les impacts sur les articulations et le dos sont absents (absence de
chocs) et cela évite donc des contraintes sur le squelette.
De plus, l’action de l’apesanteur lorsqu’une personne est immergée dans l’eau
permet de travailler l’ensemble des muscles en douceur ce qui rend la natation
praticable par le plus grand nombre.

] L ES M U S C LE S S OLLI C I T É S
Les formes de nage sont multiples et permettent de travailler différents muscles.
L’articulation de l’épaule notamment scapulo-humérale est largement sollicitée
pendant les nages. La coiffe des rotateurs a un rôle de stabilité ce qui rend possible
les mouvements de l’épaule.
En natation, quelle que soit la nage les muscles du dos et des membres supérieurs
sont les premiers sollicités.
Le triceps brachial et le muscle deltoïde sont utilisés lors du crawl, du papillon, du
dos crawlé.
Les trois grands (grand pectoral, grand dorsal, grand rond), abaisseurs du bras,
permettent la traction et la poussée aquatique.
Les rotateurs médiaux des bras (grand pectoral, grand dorsal, grand rond et subs-
capulaire) permettent la rotation médiale des avant-bras, préparation à la première
partie du mouvement des bras permettant la traction dans les quatre nages.
Les fléchisseurs des poignets et des doigts avec les extenseurs de hanche, de
genoux et de chevilles (grand fessier, quadriceps, triceps sural) sont sollicités.

] L’A N A LY S E D U C R AW L
Le crawl naît à Hawaï en 1893. Il correspond à l’épreuve de vitesse maximale en
natation. Cette discipline sera introduite aux Jeux olympiques en 1912.
La phase propulsive commence par l’appui dans l'eau amorcé par le faisceau clavi-
culaire du grand pectoral puis le muscle grand dorsal.
Les fléchisseurs du coude (biceps brachial et brachial) interviennent au début de
la phase d’appui puis permettent au coude de passer de l’extension aux 30° de
flexion. À la fin de la phase propulsive le triceps brachial tend le coude et permet
à la main de sortir de l’eau.
Durant la phase de dégagement les muscles sont les deltoïdes et les muscles de
la coiffe des rotateurs.
Ces deux phases de propulsion et de dégagement sont alternées, lorsqu’un bras
est en propulsion l’autre se trouve en dégagement et vice-versa.

196
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 24
Les muscles stabilisateurs de la scapula sont : l’élévateur de la scapula, le petit
rond, les faisceaux supérieur et moyen du trapèze, le dentelé antérieur, le petit
pectoral et les rhomboïdes.
Les muscles stabilisateurs du tronc (le transverse, les obliques interne et externe,
les droits, les érecteurs du rachis) permettent les liens entre les membres supé-
rieurs et inférieurs.
Mêmes phases pour les membres inférieurs : phase propulsive ou descendante et
de dégagement ou montante.
La première phase est la mise en action des muscles ilio-psoas et droit fémoral,
puis l’ensemble du quadriceps prend le relais. Pour l’autre phase ce sont les
muscles grand et moyen glutéaux avec l’ensemble des ischio-jambiers qui sont
moteurs. Pendant les battements, les pieds seront en flexion plantaire grâce au
triceps sural.

] ÉT I REMENT S
, Chaîne antérieure des membres inférieurs. Fiche n° 4 pp. 123 et 125.
, Chaîne antérieure du tronc. Fiche n° 3 p. 120.
, Chaîne antérieure des membres supérieurs. Fiche n° 5 pp. 128 et 129.
, C
 haînes postérieures du tronc et des membres supérieurs.
Fiche n° 7 pp. 138 et 139, fiche n° 9 p. 147.

] REN F O RCE M E N T
, R
 enforcement des chaînes croisées d’ouverture et de fermeture du tronc.
Fiches n° 11 et 12, pp. 153, 154 et 156.
, Renforcement des muscles de la coiffe des rotateurs.
, Gestes spécifiques à la discipline.

197
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
25 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L ES SPO RTS D E R AQ UETTE

fiche  25 LES SPORTS DE RAQUETTE


] I N T RO D UCT I O N
Les sports de raquette sont nombreux : tennis, racquetball, tennis de table,
badminton, squash…
Le tennis moderne trouve ses origines dans l’ancien jeu de paume français.
La pratique du tennis entraîne des sollicitations biomécaniques et musculaires
au-delà du plan de confort c’est la raison pour laquelle sa pratique n’est pas recom-
mandée en cas de douleurs des épaules et du dos.
"Les segments du corps fonctionnent comme les maillons d’un système dans
lequel la force produite par l’un des maillons c’est-à-dire par l’une des parties du
corps est ensuite transférée au maillon suivant."
Docteur Jack Groppel, 1984, États-Unis.

Détente verticale d’un joueur de raquette mettant en jeu simultanément


les chaînes musculaires d’extension des membres inférieurs (TQF) sur le saut,
d’ouverture des membres supérieurs ainsi que la chaîne d’ouverture du tronc
sur l’armé ; chaîne de fermeture des membres supérieurs et du tronc lors
de la frappe ainsi que la chaîne de flexion des membres inférieurs
lors de la réception du saut.

Trois articulations principales des membres supérieurs


sont mises en jeu lors du tennis :
, l’huméro-radiale ;
, l’huméro-ulnaire ;
, la radio-ulnaire.

Les étapes gestuelles de l’action de la frappe au tennis


sont les suivantes :
, les genoux font une flexion puis une extension ;
, la rotation de la hanche ;
, la rotation du buste ;
, la rotation du bras autour de l’épaule ;
, l’extension et la pronation de l’avant-bras ;
, la flexion du poignet

Le déroulement de l’action
de la frappe au tennis
1 Le mouvement de préparation
Initié par une rotation de l’axe des épaules suivie d’une rotation
hanche/genou, le bras suit l’épaule (tête de raquette à hauteur
de la tête).

Position de réception
198
l es ch aîne s m u scul aires
d’un joueur de tennis.
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 25
2 La phase de frappe
Déclenchement du mouvement par rotation genou/hanche-épaule, suivie par l’en-
gagement du bras et l’engagement de l’avant-bras et du poignet.
3 Le point d’impact
Accélération optimale de la tête de raquette de bas en haut devant, à la rencontre
du point d’impact.
4 La phase finale
Le mouvement part du sol lors de cette chaîne, des plus grandes parties du corps
vers les plus petites.
Pour une efficacité maximale du geste le timing doit être respecté.
L’analyse de la trajectoire de la balle est une étape importante dans la coordination
du tennisman.
Le joueur se déplace vers la balle c’est le moment où intervient la rotation du
buste. Il déclenche la frappe, mettant ainsi en jeu toute la chaîne de coordination.
L’impact de la balle se fait avec la raquette et l’accompagnement de la balle doit
s’exécuter avec un équilibre entre la tête, les épaules et le buste.

Déroulement de l’action
d’un coup droit.

1. Mouvement de préparation 2. Phase de frappe et point 3. Phase finale avec


d’impact de la balle l’énergie cinétique

] ÉT I REMENT S
, L
es muscles épicondyliens médiaux et latéraux sont fortement sollicités lors
de la frappe au tennis, ils seront donc à étirer. Fiche n° 5 pp. 128 et 129 et fiche
n° 15 p. 164.
, Étirements de la fiche n° 17 p. 172.

] REN F O RCE M E N T
, L
es chaînes croisées antérieure et postérieure du tronc et des membres
inférieurs seront à renforcer. Fiches n° 11, 12, 13, 14, 17 p. 152 et suivantes.
Attention au renforcement musculaire unilatéral qui ne ferait qu’accentuer les
déséquilibres musculaires…

199
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
26 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L A PR ATIQ UE D U G O L F

fiche  26 LA PRATIQUE DU GOLF


] I N T RO D UCT I O N
Le GOLF Gentleman Only and Ladies Forbiden est une blague acronyme qui
trouve son origine bien plus tard que la véritable naissance du golf.
Le golf serait né d’un jeu de bergers écossais dès le XIVe siècle qui consistait à
frapper à l’aide d’un bâton en bois des pierres pour les projeter vers une destina-
tion précise. La qualité et la force du swing sont des facteurs essentiels pour bien
pratiquer le golf [11].

] L A P O S I T I O N D E D É PA RT
Pour le départ il faut s’ancrer dans le sol. Le grip se tient dans les doigts et sollicite
les muscles fléchisseurs des poignets et des doigts.
Lors de l’impact dans la balle, c’est le "fouetté" qui donne de la vitesse pour l’im-
pact. Il se produit à ce moment précis des mouvements d’abduction et d’adduction
du poignet.
Une erreur du débutant consiste à tenir le grip dans la paume entraînant peu
de vitesse. De surcroît, une flexion prononcée du poignet entraîne souvent des
douleurs au niveau du condyle carpien.
La position d’ancrage est essentielle au golf, elle permet d’identifier précisément
la distance idéale entre le club et la balle. Pendant cette position les jambes sont
semi-fléchies et le dos est plat.
Les principaux muscles sollicités sont les muscles du dos, les stabilisateurs du
rachis ainsi que les muscles jambiers. Il faut travailler la proprioception et l’endu-
rance de ces muscles pour obtenir une position idéale.
Le départ est identique pour le swing et pour le put.

] A N ALY S E DU S W I N G
Muscles et chaînes musculaires sollicités
Les différentes étapes du mouvement
Les phases sur le swing.

1 2
3 4 5

1. L’ancrage 2-3-4. L’armé 5. Le relâchement


200
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 26
1 L’ancrage. Les muscles ischio-jambiers interviennent prioritairement pour
permettre l’équilibre postural.
2 3 4 L’armé. Élévation de l'épaule gauche due à la prise du grip.
Adduction et rotation de l’épaule gauche supérieures à 90° permises par les
contractions des muscles grand dorsal, grand pectoral et grand rond. L’épaule
droite effectue une rotation et une abduction grâce aux muscles infra-épineux,
petit rond, deltoïdes et supra-épineux. Le bassin reste droit et il se produit un
transfert de poids sur la jambe droite.
Des mouvements d’adduction du bras gauche et d’abduction du bras droit seront
produits.
5 Le relâchement élastique, équilibre-vitesse-rythme sont de rigueur, un
transfert sur la jambe gauche se présente, puis fouetté du poignet avec les
muscles fléchisseurs situés sur les avant-bras et rotation des avant-bras.
6 La rotation du bassin ~30°, transfert de poids sur la jambe gauche et fin de
6 mouvement par rotation de l’épaule gauche à 90°.
La chaîne croisée d’ouverture (chaîne croisée postérieure) pour l’armé et la chaîne
de fermeture (chaîne croisée antérieure) pour la frappe de balle sont un excellent
exemple lors de la pratique du golf.
Le swing est un mouvement de grande amplitude qui se poursuit bien au-delà
de l’impact avec la balle. Il demande plus de souplesse et de fluidité que de force.

ÉT I REMENT S
6. La rotation du bassin
]

, É
 picondyliens médiaux et latéraux. Fiche n° 5 pp. 128 et 129 et fiche n° 15
p. 164.
, Étirement de la coiffe des rotateurs.
, Chaîne croisée antérieure. Fiche n° 11 p. 153.

] REN F O RCE M E N T
, C
 haîne croisée antérieure du tronc et membres supérieurs et membres infé-
rieurs. Fiches n° 11, 13, 15 pp. 153 et 154, 158 et 165.
, R
 enforcement des multifides, gardiens de la colonne vertébrale. Fiche n° 7 pp. 140
et 141.
, Position assise abdominaux hypopressifs avec la rotation du buste.
, P
 our l’ancrage : rowing buste penché avec une contraction isométrique pour le
transfert*en musculation.
, P
 our le swing : exercice à la poulie ou sur Kinesis* en reproduisant le geste.
Mise en jeu des muscles grand dorsal, pectoral/ deltoïdes/ grand et petit ronds.
, P
 ratique possible du renforcement avec du petit matériel comme l’élastique
et le swiss ball.

201
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
27 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E TIR D U FO OTBAL L EUR

fiche  27 LE TIR DU FOOTBALLEUR

] I N T RO D UCT I O N
Le football puise ses origines dans l’Antiquité. Pendant la Renaissance en Italie,
le calcio fait son apparition. C’est au milieu du XIXe siècle (1848) en Angleterre
que naît le football d’aujourd’hui. Le football devient un sport olympique en 1908.
Quel que soit le poste occupé la frappe est le geste technique principal que l’on va
décrire ci-dessous.

La frappe du footballeur. Le manque de souplesse de l’ouverture des segments permettant la


frappe est compensé par l’enroulement de la colonne vertébrale.

Le geste technique de la frappe


L’exécution d’une frappe se décompose généralement de la façon suivante :
, la jambe de tir se lance de l’arrière vers l’avant tandis que l’autre jambe se bloque
pour servir d’appui. On passe ainsi d’une flexion à une extension complète de la
jambe de frappe sur la cuisse mais aussi à une flexion de la cuisse sur le tronc ;
, les bras ainsi que les autres membres supérieurs vont servir pour l’équilibre au
moment de l’impact.

On distingue trois phases dans le geste de la frappe de balle


La prise d’élan


Elle correspond à une phase de contraction et de relâchement des muscles


quadriceps et ischio-jambiers, il s’agit d’une coordination de chaîne musculaire
parallèle.
Il y a une mobilisation de la ceinture scapulaire (pectoraux, élévateur de la scapula,
deltoïdes) et abdominale. S’ajoute une intervention des muscles des membres
supérieurs par le travail alternatif des bras.

202
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 27
L’armé


Cette phase correspond à :


, u
 ne rotation latérale du fémur permise par les muscles grand fessier, carré
crural, piriforme, obturateur interne et jumeaux de la hanche ;
, u ne extension de la cuisse par rapport au tronc (grand fessier et ischio-jambiers) ;
, u ne flexion de la jambe de frappe sur la cuisse (ischio-jambiers, poplité, soléaire,
plantaire, gastrocnémiens) ;
, u ne abduction de la cuisse (tenseur du fascia lata, moyen et petit fessiers) ;
, u ne flexion plantaire de la cheville (tibial antérieur, extenseur commun des
orteils, extenseur propre de l’hallux et troisième fibulaire).
La frappe
Cette phase correspond à :
, u
 ne adduction de la jambe de frappe avec le pied en extension (le pied de
frappe est tendu) ;
, u
 ne extension de la jambe (quadriceps fortement contracté) ;
, u
 ne fermeture de l’angle jambe-tronc jusqu’à 90°.

] ÉT I REMENT S
, C
 haînes de flexion et antérieure des membres inférieurs.
Fiche n° 4 pp. 123 et 125.
, C
 haînes d’extension et postérieure des membres inférieurs.
Fiche n° 8 pp. 142 et 144.
, Les arqués : étirements de la chaîne postérieure. Fiche n° 10 p. 150.
, C haîne de fermeture croisée des membres inférieurs. Fiche n° 13 p. 158.

Chaîne antérieure : étirement des adducteurs.

Chaîne postérieure :
position assise, étirement
des adducteurs.

] REN F O RCE M E N T
, L
a chaîne d’extension des membres inférieurs TQF. Fiche n° 8 pp. 143 et 145.

, L
a chaîne de flexion des membres inférieurs. Fiche n° 4 pp. 124 et 126.

203
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
28 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E TIR D U H AND BAL L EUR

fiche  28 LE TIR DU HANDBALLEUR


] I N T RO D UCT I O N
Le handball serait allemand et aurait été inventé à la fin du XIXe siècle par un
moniteur de gymnastique. Le danois Knudsen l’aurait codifié en 1911. Il s’agit
d’un sport de ballon se pratiquant en salle, d’abord pratiqué à 11 puis désormais
à 7, le handball devient de plus en plus populaire grâce aux nombreux titres de
l’équipe de France (cinq fois championne du monde) [11].

Tir en suspension d’un handballeur.

Lors de la réception de la balle les abdominaux, les muscles du bas du dos et des
membres inférieurs sont prioritaires.
Plusieurs possibilités de tirs en fonctions de l’environnement seront possibles :
le tir désaxé, utilisé lorsque le joueur se trouve sur l’aile donc désaxé par rapport
au but ; le tir en suspension quand le tireur saute en l’air pour viser le but, le tir
en appui c’est le plus puissant, un des deux pieds est en contact avec le sol, il se
pratique loin de la cible pour percer la défense adverse.
Dans la phase d’armé : en suspension les abdominaux s’étirent. La rotation latérale
de l’épaule est permise grâce aux muscles infra-épineux, deltoïde et petit rond.
L’abduction et la rotation latérale du bras se fait avec le grand dorsal, le deltoïde et
le supra-épineux.
Le mouvement de la scapula vers le rachis à ce moment-là est permis grâce à l’ac-
tion des trapèzes, de l’élévateur de la scapula, du dentelé antérieur et du rhom-
boïde.

204
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 28
Puis en fin de phase, le travail du triceps brachial permet l’extension du bras.
La phase de tir : les abdominaux et les membres inférieurs réalisent une rotation
du tronc et du bassin. C’est la mise en jeu de la chaîne croisée antérieure.
La rotation médiale est permise par les muscles trapèze et grand rond puis les
grands pectoraux et deltoïdes permettent de porter le bras vers l’avant.
La flexion de l’avant-bras se produit grâce au biceps brachial, au brachial, au long
supinateur et l’extension avec le triceps brachial.
La fin de mouvement correspond à l’action de la main et du poignet. Ce sont
les muscles du grand palmaire, des fléchisseurs et extenseurs des doigts et du
poignet.
Toute cette succession de muscles correspond à la chaîne musculaire permettant
l’armée et le tir de handball.
La vitesse dépend de la force produite par les muscles grand dorsal (bras vers
l’arrière) puis le grand pectoral (bras vers l’avant) et l’enchaînement des contrac-
tions-relâchements des biceps et des triceps brachiaux qui permettent les flexions
et extensions de l’avant-bras.

] ÉT I REMEN T S
, T
outes les chaînes croisées antérieures. Fiches n° 11 p. 153, 13 pp. 158 et
162, 15 pp. 164 et 166.
, Chaîne d’ouverture des membres supérieurs. Fiche n° 16 pp. 168 et 170.
, Étirements de la fiche n° 17 pp. 172 et 173.
, É tirements des chaînes d’extension et de flexion des membres inférieurs.
Fiches n° 4 pp. 123 et 125 et fiche n° 8 pp. 142 et 144.

] REN F O RCE M E N T
À cause de l’activité répétée il sera surtout préconisé d’étirer ces chaînes déjà forte-
ment sollicitées lors de la pratique.
Les exercices de renforcement musculaire de toutes les fiches citées dans les
étirements pourront être pratiqués.
Il serait intéressant que ce renforcement, s'il doit avoir lieu, se fasse le plus proche
possible du geste spécifique.

205
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E BIL AN

Le bilan
Pour une mise en pratique optimale des chaînes musculaires il est indispensable
avant de commencer des exercices de mettre en place un bilan. Ce dernier sert à
comprendre les dysfonctionnements et les compensations.
L’observation morphologique sera réalisée en position naturelle du sujet, debout,
membres supérieurs le long du tronc. Cette position permettra de se faire une idée
précise des axes du corps, de la symétrie des membres, des différentes propor-
tions et du modèle général. (Voir la fiche VII sur la posture en introduction de
l’ouvrage : observations frontale et sagittale pp. 94 et 95.)
Le bilan doit se pratiquer au début et au cours de la prise en charge. Le début
correspond à l’état des lieux du pratiquant. L’évaluation intermédiaire ou forma-
tive permet de vérifier l’efficacité de notre programmation d’entraînement. Un
bilan final permettra d’évaluer l’objectif.
Pour un effet maximal, il faudra veiller à ce que les exercices d’évaluation choisis
correspondent à un travail fonctionnel reproductible dans la vie.
Des tests évalueront les capacités de fonction, de force et de souplesse de l’en-
semble des chaînes musculaires. Ce bilan peut donc être clinique, morpholo-
gique, musculaire, postural, radiologique, biométrique, statique, proprioceptif…
Le mètre de couturière sera un des outils de l’examen musculaire. Il permet une
valeur numérique objective.
Sur un examen dynamique à l’aide d’une caméra les analyses de la marche, de la
flexion antérieure du tronc, de la triple flexion des membres inférieurs pourront
être évaluées.
Ce bilan doit être reproductible, c’est la raison pour laquelle les postures dans les
exercices d’évaluation devront être référencées. Attention ! Il faudra veiller à avoir
des objectifs précis pour la crédibilité ce qui laissera peu de place à la subjectivité.

206
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S

Les tendances individuelles


Il sera difficile de classifier les morphologies selon des catégories spécifiques.
Les attitudes traduisent des émotions et c’est pour cela que c’est très personnel,
la tonicité des muscles est différente en fonction de chacun : ses émotions,
sa morphologie, ses activités professionnelles et sportives, jusqu’à l’héritage
corporel…
Si une personne émotive se présente à vous il faut savoir que les raccourcissements
musculaires provoqués par son état de stress, de tension prononcée entraînent
une perte de mobilité générale, de liberté dans le mouvement. Il sera donc impor-
tant dans un premier temps de détendre ces régions en appliquant des exercices
de respiration, de préparer la musculature à cette détente avec des méthodes
appropriées comme l’inhibition réciproque* et le travail excentrique avant d’étirer
sous forme de chaîne musculaire et enfin de consolider les muscles profonds.
Le travail sur les chaînes est important et il faudra de temps en temps s’attarder
sur un maillon de la chaîne plus contracté qu’un autre pour réévaluer la totalité.
Dans la pratique le terme de fixation est ici important, plus le point fixe est
éloigné du point mobile et plus le travail s’effectuera en chaîne.
Certains muscles ou groupes de muscles sont primordiaux au sein d’une chaîne
et constituent les maillons principaux bouleversant la bonne fonction motrice de
la chaîne.
Ce sont en premier les muscles de la respiration qui constituent la chaîne anté-
rieure : les scalènes, le diaphragme et l’ilio-psoas ; puis les muscles pelvi-trochan-
tériens ainsi que les ischio-jambiers. Ces muscles particuliers sont expliqués plus
en détail pour montrer à quel point ils ont une importance dans la constitution
des chaînes.

Les chaînes de flexion d’enroulement et d’extension de redressement doivent


ATTENTION !
être complémentaires et permettent ainsi une bonne coordination et un bon
équilibre.

207
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
OUTILS
SUPPLÉMENTAIRES
, Tableau sur les

muscles traités
dans les chaînes
, Lexique

209
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Tableau sur les muscles traités dans les chaînes


(origines, trajets, terminaisons, actions)

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Face exo-pelvienne de l’os coxal. Oblique en bas, en dehors et en avant
Le grand Sacrum
glutéal

Face exo-pelvienne de l’os coxal entre Triangulaire à base iliaque


Les fessiers Le moyen le fessier antérieur et le grand fessier
glutéal

Face exo-pelvienne de l’os coxal en Oblique en bas, en arrière et en dehors


Le petit glutéal
avant
Épine iliaque antéro-supérieure (EIAS) Oblique en bas et en arrière pour les
Le TFL tenseur
Muscle latéral fibres puis grande bande partie latérale
du fascia lata
de la cuisse
Bassin partie antérieure, le pubis Oblique en bas, en dehors et en arrière
Le pectiné

Le court Face antérieure du pubis Oblique en bas, en dehors et en arrière se


La hanche adducteur divise en deux chefs
Le long Sur le pubis Oblique en bas, en dehors et en arrière
adducteur

Les adducteurs Pour les faisceaux supérieur et Forme particulière en gouttière


moyen os coxal, partie antérieure de Troisième faisceau grossièrement vertical,
Le grand
la branche ischio-pubienne. Pour le légèrement oblique en dedans
adducteur
faisceau inférieur sur l’os coxal, face
postérieure, tubérosité ischiatique
Surface angulaire du pubis, branche Le long de la face médiale de la cuisse,
Le gracile (droit inférieure oblique en bas et en arrière
interne)

Sacrum vertèbre 2, 3, 4 face antérieure Oblique en bas, en avant et en dehors


Le piriforme

Les pelvi- Face endopelvienne autour du foramen Oblique en bas, en arrière et en dehors
Obturateur
trochantériens obturé puis direction oblique en avant, en dehors
interne
et en haut dans la partie exo-pelvienne
Obturateur Face exo-pelvienne autour du foramen En haut, en arrière et en dehors contourne
externe obturé le col fémoral par l’arrière

210
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Partie postérieure du fémur sur la ligne âpre et sur le TFL, partie Extension et rotation latérale de la hanche
supérieure Abduction et adduction modérées
En CCF rétroversion du bassin
Face latérale du grand trochanter Abducteur de hanche
En CCF il assure la stabilité du bassin Fibres antérieures rotation médiale et flexion
Fibres postérieures rotation latérale et extension
Face antérieure du grand trochanter Rotation médiale de la hanche, fléchisseur et abducteur
CCF bassin en antéversion
Sur le tibia, tubercule infracondylaire Fléchisseur, abducteur et rotateur médial de hanche
Rotation latérale du genou et extension

Fémur partie supérieure en haut et en dedans vers le petit Adducteur, fléchisseur


trochanter CCF participe à l’antéversion du bassin
Fémur face postérieure partie supérieure pour le faisceau supérieur Adducteur de la hanche
ligne âpre pour le faisceau inférieur
Ligne âpre du fémur Adducteur de la hanche
Légèrement fléchisseur
Crête latérale de la ligne âpre Adducteur de la hanche
Faisceau inférieur sur le condyle médial Fléchisseur et extenseur pour le troisième faisceau et légèrement
rotateur médial

Patte d’oie du tibia Adducteur de la hanche


Fléchisseur et rotateur médial
Rôle antivalgus du genou
Face supérieure du grand trochanter Abducteur de la hanche
Fléchisseur et rotateur latéral de la hanche
En CCF rétroverseur du bassin
Face médiale du grand trochanter Rotateur latéral de la hanche
Rétroversion du bassin

En arrière de la face médiale du grand trochanter Rotateur latéral de la hanche


Antéversion du bassin en CCF
211
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Jumeau Face latérale de l’épine ischiatique Longe le bord supérieur de l’obturateur
supérieur de la interne
hanche
Les pelvi- Jumeau Partie supérieure de la tubérosité Longe le bord inférieur de l’obturateur
La hanche
trochantériens inférieur de la ischiatique interne
hanche
Os coxal face exo-pelvienne au-dessus Grossièrement horizontal
Carré crural
de la tubérosité ischiatique
Couche profonde et superficielle en Plancher ou diaphragme pelvien
Le périnée
forme de 8
Psoas : T12 à L5 faces latérales des Verticalement oblique en bas en dehors
corps et des disques intervertébraux et en avant puis se réfléchit pour une
direction oblique en bas en arrière et en
Ilio-psoas dehors
Iliaque : face endopelvienne de l’aile
Fléchisseurs de L’iliaque rejoint le psoas juste au-dessus
Le bassin iliaque
hanche de la coxo-fémorale pour effectuer ensuite
le même trajet
EIAS Face antérieure de la cuisse de haut en
Sartorius
bas et de dehors en dedans
Os coxal et fémur par trois tendons : Descente verticale en suivant l’axe
Droit fémoral diaphysaire, oblique en bas et en dedans
direct : EIAI
(fléchisseur
réfléchi : capsule de l’articulation coxo-
de hanche et
fémorale
extenseur du
genou) récurrent : face antérieure du grand
trochanter
Extenseur
Ligne âpre du fémur, crête médiale Fibres contournent le fémur et prennent
du genou
Vaste médial une direction oblique en bas et en dehors
(quadriceps)
Le genou
Ligne âpre du fémur versant latéral Fibres contournent le fémur et prennent
Vaste latéral une direction oblique en bas et en
dedans
Vaste Face antérieure et latérale de la Il suit l’axe de la diaphyse oblique en bas
intermédiaire diaphyse sur sa partie proximale et en dedans
Partie postérieure du bassin, tubérosité Vertical légèrement oblique en bas en
Fléchisseurs du
Semi- ischiatique dedans et en avant
genou (ischio-
tendineux
jambiers)

212
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Trochanter face médiale Rotateur latéral de la hanche
CCF rétroverseur du bassin

Trochanter face médiale Rotateur latéral de la hanche


CCF rétroverseur du bassin

Face postérieure du trochanter Rotateur latéral de la hanche


Légèrement adducteur
Pression sur l’urètre le vagin et l’anus Rôle dans le maintien de la continence

Petit trochanter du fémur Fléchisseur de hanche et rotateur latéral (controversé)


CCF : antéversion du bassin

Patte d’oie du tibia Fléchisseur, abducteur et rotateur latéral de la hanche


Fléchisseur et rotateur médial du genou
Tibia sur la tubérosité et le tendon quadricipital Extenseur de la jambe sur la cuisse
Fléchisseur de la cuisse sur le bassin

Sur la base de la patella, tendon patellaire, condyle latéral du tibia Extenseur de la jambe sur la cuisse
Rotation médiale de la jambe
En CCF il permet le recentrage de la patella
Sur la patella symétrique à celle du vaste médial Extenseur de la jambe sur la cuisse
Rotation latérale de la jambe

Sur la patella et tubérosité tibiale Extenseur de la jambe sur la cuisse

Patte d’oie du tibia Fléchisseur de la jambe sur la cuisse et extenseur de la hanche


Rotateur médial du tibia sous le fémur
CCF extenseur du genou dans les derniers degrés
Maintien la hanche lors de l’inclinaison antérieure du tronc
213
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Tubérosité ischiatique Lame tendineuse jusqu’à mi-cuisse d’où
partent les fibres musculaires, oblique en
Semi- bas et en dehors
membraneux

Tubérosité ischiatique Longue portion : verticale, fusiforme


oblique en bas et en dehors
Fléchisseurs du Biceps fémoral Courte portion : penniforme verticale
Le genou genou (ischio-
jambiers)
Sur le fémur, extrémité inférieure, sur Aplati et triangulaire s’oriente en dedans
Le poplité la face latérale sous l’épicondyle et en bas

Au-dessus et en dedans du chef latéral Descend sur la capsule du genou, en bas


gastrocnémien et en dedans. Se transforme en un long
Le plantaire
tendon entre les gastrocnémiens et le
soléaire
Sur le fémur au-dessus des condyles Ponte l’articulation fémoro-tibiale puis
Gastrocnémien lame tendineuse qui rejoint le soléaire.
médial Plus long, plus épais et plus saillant que
le latéral
Sur le fémur au-dessus des condyles et Ponte l’articulation fémoro-tibiale puis
Gastrocnémien face du condyle latéral lame tendineuse qui rejoint le soléaire
Triceps sural latéral

Sur le tibia face postérieure sur Les fibres descendent plus bas que les
l’épiphyse proximale gastrocnémiens
La jambe et Soléaire
Partie de la tête de la fibula
le pied

Faces postérieures du tibia et de la Muscle penniforme en bas et en dehors


Tibial postérieur fibula par rapport à la jambe et en bas et en
avant par rapport à la cheville
Fibula face latérale Fibres verticales qui recouvrent le court
Le long fibulaire
fibulaire
Les fibulaires

Le court Fibula, face latérale de la diaphyse Fibres verticales puis direction oblique en
fibulaire bas et en avant

214
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Sur le tibia par trois tendons : Fléchisseur de la jambe sur la cuisse et extenseur de la hanche
direct : face postérieure du tibia Rotateur médial du tibia sous le fémur
réfléchi : face antéro-médiale du tibia CCF extenseur du genou dans les derniers degrés
Maintien la hanche lors de l’inclinaison antérieure du tronc
récurrent : constitue le ligament oblique poplité sur la coque
condylienne latérale
Fibula : face supérieure de la tête et sur le condyle latérale du tibia Fléchisseur de la jambe sur la cuisse et extenseur de la hanche
Rotateur latéral du tibia sous le fémur
Extenseur du genou dans les derniers degrés donc permet le
verrouillage du genou
Maintien la hanche lors de l’inclinaison antérieure du tronc
Sur le tibia, face postérieure, partie supérieure Légère flexion (starter de la flexion) et rotation médiale du genou
Protège l’action du ligament croisé postérieur et assure la
stabilité latérale
Sur la face postérieure du calcanéus. Fusionne parfois avec le tendon Pas de rôle majeur. Son tendon sert lors des réparations
du calcanéen chirurgicales

Sur le calcanéus, tendon d’Achille Flexion plantaire de la cheville


Flexion du genou
CCF extension du genou dans les derniers degrés de flexion avec
les ischio-jambiers
Sur le calcanéus, tendon d’Achille Flexion plantaire de la cheville
Flexion du genou
CCF extension du genou dans les derniers degrés de flexion avec
les ischio-jambiers
Sur le calcanéus, tendon d’Achille Fléchisseur plantaire de la cheville

Sur le pied, os naviculaire Inversion de cheville donc flexion plantaire, adduction,


supination du pied
CCF rotation latérale du genou lorsque celui-ci est fléchi
Sur le pied, base du premier métatarsien Éversion du pied
Fléchisseur plantaire (action faible)
Stabilisateur du pied lorsque le talon est décollé
Soutien la voûte plantaire
Sur le pied, cinquième métatarsien Éversion du pied - permet la pronation du pied
Stabilisateur latéral de la cheville ; maintien la malléole latérale
215
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Le tibial Face latérale du tibia sur les 2/3 Vertical par rapport au pied, oblique en
antérieur supérieur bas, en avant et dedans.
Partie moyenne de la face médiale de Descend verticalement, se transforme
Long extenseur
la fibula en tendon et passe sous le ligament
de l’hallux
annulaire de la cheville.
Loge antérieure de la jambe au
Long extenseur
niveau de la fibula et de la membrane
des orteils
Faces antérieure interosseuse
La jambe et
et postérieure
le pied Long 2/3 inférieurs de la face postérieure Oblique en bas et en dedans et se
de la jambe
fléchisseur de de la fibula et moitié inférieure de la transforme en tendon passe à la face
l’hallux membrane interosseuse plantaire du pied et se dirige vers l’hallux.
Muscle Face postérieure du tibia et aponévrose Les fibres se jettent sur un tendon qui
fléchisseur recouvrant le muscle tibial postérieur passe derrière la malléole médiale puis
commun des sous la plante de pied en dessous du
orteils ou long tendon du muscle long fléchisseur de
fléchisseur des l’hallux
orteils
Ilio-costal ou Crête du sacrum et iliaque 3 parties :
sacro-lombal lombaire, thoracique et cervicale
Sacrum, crête iliaque, processus Vertical large et épais en bas et étroit et
Muscles longs Longissimus épineux et transverses des cinq mince en haut
vertèbres lombales
Face latérale des processus épineux Vertical vers le haut
Épineux
T11, T12, L1 et L2
Région postérieure du tronc et du cou, Thorax, cou et tête
Semi-épineux
Les Muscles gouttières vertébrales
érecteurs moyens Épineux du De L3 à T11 sur les processus épineux Vertical en forme de parenthèse
du rachis thorax
Inter- Bord inférieur d’un processus Vertical
transversaires transverse
Processus épineux bord inférieur Vertical
Interépineux
Muscles courts
Sous le multifide, corps d’une vertèbre Petits, quadrangulaires, onze muscles de
Rotateurs
chaque côté de la colonne
Processus épineux partie antérieure et Tissage très serré
Multifides
postérieure

216
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Sur le pied, premier cunéiforme médial Flexion dorsale de la cheville
Supination et adduction du pied
Base de la face dorsale de la deuxième phalange de l’hallux Extenseur des deux articulations du premier orteil et légèrement
fléchisseur de la jambe

Sur chaque orteil au niveau de la deuxième phalange, parfois une Fléchisseur dorsal du pied sur la jambe, éverseur du pied,
expansion au niveau de la troisième. extenseur des quatre derniers orteils

Base de la face plantaire de la phalange distale de l’hallux Fléchisseur des deux articulations de l’hallux, c’est un inverseur
du pied et participe à l’adduction et à la supination du pied.

4 tendons qui reçoivent un muscle lombrical du pied puis se Fléchisseur des orteils
terminent sur la base de la face inférieure des quatre derniers orteils Fléchit la 3e phalange sur la 2e, la 2e sur la 1re

Extenseur du rachis
Rôle modéré dans la flexion latérale du rachis
Toute la hauteur du thorax Érecteur et extenseur du rachis
Stabilisateur de la charnière costo-transversaire

Se termine sur les faces latérales des processus épineux des 10 Extension du tronc et peut participer à l’inclinaison
premières thoraciques
Sur les processus épineux Extension du rachis par contraction bilatérale ou inclinaison par
contraction unilatérale
T3 à T9 sur les processus épineux Stabilisateur de la charnière thoraco-lombale

Bord supérieur d’un processus transverse Inclinaison homolatérale

Processus épineux bord supérieur Stabilisateur de la colonne


Extenseur du rachis
Processus transverse de la vertèbre suivante Rotateurs et contrôle la position de la colonne

Sur les processus transverses Contrôlent l’extension du rachis lombaire dans la rotation du
tronc. Stabilité du rachis

217
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Côtes, sternum, 5 ,6,7e cartilages Verticale séparée par une strie
Les droits costaux et processus xiphoïde aponévrotique, la ligne blanche

Sur le thorax, 7 à 8 dernières côtes Obliques en bas, en dedans et en avant,


Oblique verticales sur la fin du trajet
externe

Bassin, os coxal, crête iliaque et EIAS En éventail en haut, en dedans et en


Oblique avant
interne
Les
Le tronc
abdominaux
Sur le thorax, six dernières côtes Forme une ceinture horizontale
Sur la colonne, cinq vertèbres transversale
Transverse lombaires
Sur le bassin, os coxal, crête iliaque,
EIAS
3 faisceaux : Oblique en bas et en dedans
Carré des - costo-transversaire Vertical
lombes - ilio-costal Oblique en haut et en dedans
- ilio-transversaire
Sur le rachis, face antérieure des corps Les fibres constituent une coupole
vertébraux de L2 et L3
Diaphragme
Sur les côtes
Sur le sternum
Sur la première côte pour l’antérieur En haut, en dedans et en arrière pour
et le moyen et deuxième côte pour le l’antérieur et le moyen et en haut et en
La
Inspiration postérieur dedans pour le postérieur
respiration Scalènes

Sterno-cléido- Clavicule En haut, en dehors et en arrière


occipito- Sternum
mastoïdien
Coiffe des Scapula, face postérieure au niveau de Triangulaire à base scapulaire, vers le
Le supra-
Épaules rotateurs la fosse supra-épineuse dehors et horizontal oblique en haut, en
épineux
Épaules au bras avant et en dehors

218
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Pelvis, le pubis (échange des fibres avec la colline des adducteurs) Relevés de buste
Relevés de bassin

Inférieure : sur le bassin, os coxal, crête iliaque Inclinaison du même côté et rotation du côté opposé
Supérieure : sur la ligne blanche Contraction symétrique : flexion de la colonne lombale,
Moyenne : sur le bassin partie antérieure abaisseur des côtes, participe à l’expiration
Postérieure : sur les trois dernières côtes Inclinaison du rachis du même côté et rotation homolatérale
Antérieure : sur la ligne blanche
Inférieure : un tendon unique avec le transverse
Sur la ligne blanche par une aponévrose du transverse Muscle de contention
Maintient les viscères
Expiration forcée

Sur les vertèbres lombales Inclinaison latérale du rachis


Sur la dernière côte Élévateur de l’hémibassin
Sur les vertèbres lombales Sert de hauban frontal au rachis lombal
Expirateur
Qui se jette sur une partie centrale : le centre phrénique Inspirateur
Stabilisateur de la colonne en synergie avec le psoas

Processus transverse de C3 à C6 pour l’antérieur Hauban latéral du cou


Processus transverse de C2 à C7 pour le moyen Inclinaison homolatérale du cou
Processus transverse C5 à C6 pour le postérieur L’antérieur permet la rotation controlatérale du cou
Inspirateurs accessoires

Sur le temporal Flexion du cou, inclinaison homolatérale, rotation controlatérale,


Sur l’occiput légère extension de la tête
Inspirateur accessoire
Sur l’humérus extrémité supérieure Abducteur du bras avec le muscle deltoïde
Stabilisateur de la tête humérale

219
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Scapula, face postérieure au niveau de Triangulaire à base scapulaire en haut, en
L’infra-épineux
la fosse infra-épineuse dehors et en avant

Le Scapula, face antérieure, fosse Triangulaire à base scapulaire, horizontal


Coiffe des subscapulaire subscapulaire en avant et en dehors
Épaules rotateurs Scapula face postérieure Oblique en haut, en avant et en dehors
Le petit rond
Épaules au bras
Scapula, fosse infra-épineuse, partie En dehors, en haut et en avant
Le grand rond inférieure et latérale

C7 à T4 Quadrilatère, oblique en bas et en dehors

Rhomboïde

Scapula, bord spinal, angle supéro- En haut, en avant et en dedans


Élévateur de la
médial
scapula

Occipital, à C7 pour le faisceau Oblique en bas et en dehors pour le


supérieur supérieur
Dos Scapula au
C7 à T4 pour le faisceau moyen Horizontal pour le moyen
tronc Trapèze
T4 à T10 parfois T12 pour le faisceau Oblique en haut et en dehors pour
inférieur l’inférieur

Digitations sur les 10 premières côtes En éventail sur le gril costal en arrière et
en haut pour les fibres inférieures
Dentelé
antérieur

3, 4 et 5e côtes Fibres verticales en haut et en dehors


Petit pectoral

Poitrine Tronc au bras - Clavicule Épais et triangulaire, torsion en fin de


Grand pectoral - Sternum trajet
- Côtes 3 à 6 (arcs)

220
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Sur l’humérus partie supérieure de la face postérieure de l’humérus Rotateur latéral du bras sur la fin de course
Abaisseur de la tête humérale
Sur l’humérus face antérieure Adducteur et rotateur médial du bras
Stabilisateur et abaisseur de la tête humérale
Partie supérieure face postérieure de l’humérus Rotateur latéral et légèrement adducteur du bras
Stabilisateur et abaisseur de la tête humérale
Humérus face médiale quart supérieur Rotateur médial, adducteur et rétropulseur du bras
Sonnette latérale de la scapula
Abaisseur de la tête humérale
Scapula, bord médial au regard et en dessous de l’épine Élévateur, adducteur, rétropulseur, sonnette médiale de la
scapula
Abaisseur de l’épaule
Traction latérale des vertèbres thoraciques
Sur les quatre premières cervicales parfois la cinquième, processus Élévateur et sonnette médiale de la scapula
transverse Extension, inclinaison et rotation homolatérale du rachis
(cervical)
Faisceau supérieur sur la clavicule Faisceau supérieur hausse les épaules, étend la tête en arrière,
Faisceau moyen sur la scapula bord médial de l’acromion tourne et incline la tête
Faisceau inférieur sur la scapula aponévrose sur le bord postérieur Faisceau moyen adducteur de la scapula, tire l’épaule en arrière
de l’épine Faisceau inférieur abaisse les épaules, fait basculer en dedans
l’angle de la scapula
Scapulas fixes = il permet l’extension de la tête
Scapula face antérieure le long du bord médial en dedans de Antéprojection de l’épaule, abduction de la scapula, sonnette
l’infrascapulaire latérale de la scapula
Inspirateur accessoire
Stabilisateur de la scapula
Stabilité de la scapula sur le gril costal
Repousse le thorax vers l’arrière
Scapula, processus coracoïde Abaissement de l’épaule, antéprojection de l’épaule
Inspirateur accessoire
Humérus face antérieure, crête du tubercule majeur Stabilise et abaisse l’épaule
Adducteur et rotateur médial de l'humérus

221
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Antérieur : clavicule Antérieur : en bas, en dehors et en arrière
Épaules Moyen : acromion Moyen : descend verticalement
Deltoïde
Postérieur : épine de la scapula Postérieur : en bas, en dehors et en avant

Vertèbres thoraciques, lombales et Vers la base de l’aisselle


sacrées Lame tendineuse sacro-lombaire
Dos Grand dorsal Crête iliaque et 4 dernières côtes Recouvre l’angle inférieur du rhomboïde

Tronc au bras
Scapula, angle supéro-latéral, En bas, en dehors et légèrement en
Le coraco- processus coracoïde arrière
Poitrine
brachial

Dentelé C7 à T3 Oblique en bas et en dehors recouvert par


Dos postéro- le rhomboïde
supérieur
Dentelé T11 à L3 Oblique en haut et en dehors recouvert
postéro- par le grand dorsal
inférieur
Le long : sur la scapula Long : horizontal, en dehors puis se coude
Le biceps Le court : sur la scapula sur la coracoïde et passe dans le sillon intertuberculaire
brachial puis oblique en bas et en dehors comme
le court
La flexion du Humérus, partie antérieure du tiers Tendon unique à la partie antérieure du
coude Le brachial
inférieur coude
Humérus, bord latéral au tiers inférieur Vertical charnu à l’insertion proximale et
Le brachio- tendineux à l’insertion distale
Le coude radial

Longue portion : scapula Vertical, trois chefs se réunissent pour


Chef latéral : humérus postéro- former le tendon tricipital
Le triceps
Extension de supérieur
brachial
l’avant-bras Chef médial : humérus face postérieure
partie inférieure
L’anconé Humérus extrémité inférieure En éventail s’oriente en bas et en dedans
Sur l’humérus extrémité inférieure, Enroulé autour du radius deux lames une
Les supinateurs Le supinateur ulna extrémité supérieure superficielle en éventail et large et une
profonde transversale

222
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Humérus les trois faisceaux convergent vers la diaphyse humérale Antérieur : abduction, antépulsion et rotation médiale
en forme de v Moyen : abducteur
Fibres postérieures deviennent plus antérieures et inversement Postérieur : rétropulsion horizontale
Participe au grimper en CCF
Humérus sillon intertuberculaire Point fixe humérus : élévateur du bassin
Adducteur, rotateur médial et rétropulseur du bras si le point fixe
est le bassin
Inspirateur
Plaque les érecteurs du rachis avec son aponévrose
Humérus face médiale quart moyen supérieur Élévation et adduction du bras
Bascule en avant de la scapula
Coaptateur de l’épaule
2 parfois 1 à la 5e côte Élévateur des premières côtes
Stabilisateur de la charnière cervico-thoracique

Sur les 4 dernières côtes 9 à 12 parfois 8 Abaisseur des dernières côtes


Stabilisateur de la charnière thoraco-lombale

Sur le radius, extrémité supérieure Fléchisseur et supinateur


Recentreur et stabilisateur de la tête humérale
Muscle du porter à la bouche

Sur l’ulna, partie antérieure du processus coronoïde Fléchisseur du coude

Radius face latérale à l’extrémité inférieure Flexion de l’avant-bras en pronation


Fléchisseur du coude et stabilisateur du coude pendant la flexion
Ramène le bras en supination d’une position de pronation
Ulna face postérieure extrémité supérieure de l’olécrâne (extrémité L’ensemble permet une extension du coude
du coude) Longue portion : stabilisatrice de l’épaule
Adduction de l’épaule et rétropulsion de façon modérée

Ulna extrémité supérieure et corps Extension du coude (verrouillage en rectitude)


Sur le radius moitié supérieure et face latérale Supinateur
Stabilisateur latéral du coude

223
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES

Régions Groupes Muscles Origines Trajets


Humérus extrémité distale épicondyle Plus latéral des épicondyliens médiaux
Le rond médial en bas et en dehors
pronateur Ulna extrémité proximale processus
Les pronateurs
coronoïde
Le carré Corps de l’ulna face antérieure Transversal, court et carré
pronateur
Le coude
Fléchisseur 2/3 supérieurs de la face antérieure de
Les fléchisseurs profond des l’ulna, de la membrane interosseuse
doigts
Long 3/4 supérieurs de la face antérieure du
Les extenseurs fléchisseur du radius et membrane interosseuse
pouce

224
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

Terminaisons Actions
Radius face latérale Pronateur rotation médiale de l’avant-bras fléchi
Flexion de l’avant-bras sur le bras de façon modérée

Sur le corps du radius face antérieure Pur pronateur, le plus puissant

4 tendons sur la troisième phalange des doigts Fléchisseur de chaque segment sur le précédent

Face palmaire de la base de la phalange distale du pouce Fléchisseur de la dernière phalange sur la première et de celle-ci
sur le méta. Il verrouille la prise

Régions Groupes Muscles Actions


Huit muscles divisés en deux groupes
Muscles sous-hyoïdiens : Abaisseurs de l’os hyoïdien
sterno-cléido-hyoïdien, l’omo-hyoïdien, sterno-
La musculature
Le cou thyroïdien, thyro-hyoïdien
hyoïdienne
Muscles sus-hyoïdiens : Élévateurs de l’os hyoïdien
digastrique, mylo-hyoïdien, stylo-hyoïdien,
génio-hyoïdien
Les interosseux
Les lombricaux Rôle important sur le plan proprioceptif
Intrinsèques
Les thénariens Sont destinés au pouce
La main Les hypothénariens Sont destinés au 5e doigt
Extrinsèques (ce sont Système fléchisseur
les tendons et non Système extenseur
des corps charnus)

225
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - L EXIQ UE

Lexique

A AMYOTROPHIE : l’amyotrophie est la diminution en volume des muscles striés


squelettiques. Il s’agit d’une perte d’innervation motrice. De nombreuses variétés
d’amyotrophies existent.

 ANKYLOSE : du grec tordu, de travers est une fixation et une immobilité d’une articu-
lation ayant pour origine une blessure ou une maladie.
La rigidité peut être complète ou partielle.

ARTHRITE : nom donné aux affections inflammatoires aiguës ou chroniques qui


touchent les articulations. Il existe plusieurs types d’arthrites.
L’arthrite aiguë, apparition brutale, accompagnée d’une inflammation avec rougeur,
douleur, gonflement et chaleur.
L’arthrite réactionnelle ou rhumatisme postinfectieux : son origine semble être un
mécanisme immunologique en réponse à une infection à divers germes.
La spondylarthrite, arthrite des membres accompagnée d’une inflammation du rachis
et des articulations du bassin (sacro-iliaques).
L’acropolyarthrite, arthrite touchant les articulations distales comme les mains et les
pieds.
Les polyarthritiques peuvent bouger, une étude démontre que l’activité régulière à
raison de deux séances hebdomadaires d’une heure permet de ne pas faire évoluer
les marqueurs de la maladie et surtout d’améliorer les capacités fonctionnelles à la
marche, la montée d’escalier. Il n’y a donc pas de risque de détérioration à cause de la
pratique sportive.

ARTHROSE : ou ostéoarthrite est une affection chronique qui se manifeste par des
douleurs aux articulations. C’est une maladie liée à des facteurs biologiques qui
stimulent la destruction du cartilage et de l’ensemble de l’articulation.
Le genou (gonarthrose), la hanche (coxarthrose) et le rachis sont les articulations les
plus touchées par l’arthrose.

ASTHÉNIQUE HYPOTONIQUE : a- privatif, –sthénie : de force et de vigueur.


L’asthénique hypotonique désigne une personne victime d’une fatigue physique
accompagnée d’une diminution de son tonus.
Cette posture présentera une tête en avant, des épaules enroulées vers l’avant, une
ptôse abdominale, une flexion des genoux (caractéristiques correspondant à la fiche
n° 6 des enroulés vers l’avant p. 132).

226
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

B BOUCLE GAMMA : les muscles possèdent des mécanorécepteurs sensibles aux varia-
tions de tension, de longueur, de vitesse. Ce sont les FNM (fuseaux neuromusculaires
situés dans le corps musculaire et les OTG (organes tendineux de Golgi) situés dans les
tendons.
Le tonus musculaire correspond à l’état de tension du muscle squelettique au repos.
Ce tonus est sous la dépendance de la boucle gamma qui le régule au repos mais
également dans les postures et les mouvements. Cette boucle est constamment active
et correspond au réflexe myotatique.

C CHAITOW Léon : médecin ostéopathe britannique. Premier naturopathe et ostéopathe


nommé comme consultant britannique à une pratique médicale. Maître de conférence
à l’université de Westminster et auteur de plus de 70 livres.

CONGRUENTE : emboîtement d’une surface articulaire par rapport à une autre.

CONTENANT ET CONTENU : le contenant correspond à ce qui contient (un récipient)


comme les fascias. Le contenu correspondrait ici aux viscères, à ce qui est dedans. Pour
Busquet la relation entre contenant et contenu est à la base de la compréhension d’un
traitement.

COXARTHROSE : destruction progressive du cartilage de l’articulation de la hanche.


Au cours de son évolution, toutes les structures sont atteintes. Des débris de cartilage
peuvent s’effriter entraînant une inflammation locale plus ou moins douloureuse. C’est
la principale cause de douleur de hanche.

CROSS FIT : c’est une marque qui désigne une méthode d’entraînement en muscula-
tion. Celle-ci est inspirée des mouvements combinés de force athlétique, haltérophilie
et de gymnastique.

D DIGASTRIQUE : comprend deux portions musculaires de part et d’autre d’un tendon


intermédiaire. C'est le cas du diaphragme.

DOPAMINE : c’est un neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel au début des


mouvements. Elle est liée à plusieurs fonctions d’exécution comme l’attention et l’ad-
diction, mais encore elle est liée aux nausées, aux fonctions des reins et du cœur. Elle
est également la source de motivation, du plaisir, de l’euphorie, du désir sexuel, de la
psychose. C’est une molécule excessivement complexe qui démontre que le cerveau
peut accomplir d’incroyables exploits (Planète santé).

DUPUYTREN : maladie ou contracture de Dupuytren, c'est une fibrose rétractile de


l’aponévrose palmaire de la main. Elle entraîne une progression flexible et irréductible
des doigts de la main. Maladie décrite en 1831 par le Baron de Dupuytren à Paris.

227
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - L EXIQ UE

E ÉPITROCHLÉITES : l’épitrochlée est une protubérance osseuse située sur l’extrémité


inférieure de l’humérus juste à côté de la trochlée (poulie permettant l’articulation
entre l’humérus et le cubitus). La trochlée permet l’insertion de nombreux muscles
fléchisseurs du poignet et des doigts par l’intermédiaire du ligament latéral interne du
coude. L’épitrochléite correspond à une douleur dans la partie interne du coude ou lors
des mouvements d’extensions et de rotation de l’avant-bras. Ce sont des mouvements
répétés qui sont à la source de cette inflammation.

ERGOMÈTRE : appareil servant à mesurer le travail qui consiste à faire reproduire au


pratiquant un mouvement qui le ferait se déplacer s’il n’était pas sur une machine.
Les données mesurées peuvent être le temps, la vitesse, les pulsations cardiaques, la
charge, la cadence…

F FASCIAS : voir la fiche V p. 84 sur l’organisation musculaire dans le premier chapitre "la
constitution du système moteur".

FELDENKRAIS Moshe (1904-1984) : docteur et physicien, il est à l’origine d’une


méthode qui a pour objectif d’amener le pratiquant à prendre conscience de son
mouvement dans l’espace et dans son environnement à travers la kinesthésie.

FIBROSER : tissu conjonctif en grande proportion incapable de se contracter et de se


détendre pour permettre le mouvement. Lorsque le muscle se fibrose, il devient de
moins en moins élastique et de plus en plus faible.

FLEXUM DE HANCHE : limitation permanente ou ponctuelle de l’extension.

G GRAVITÉ : en physique la gravité désigne une force qui fait que deux masses s’attirent,
c’est le contraire de l’apesanteur.

H HALLUX VALGUS : correspond à la déviation de la base du gros orteil (hallux) vers


l’extérieur. Le gros orteil se rapproche du second orteil ce qui entraîne une déforma-
tion de l’avant pied. Cette déformation osseuse se manifeste par une bosse au niveau
du premier métatarse à l’intérieur du pied. C’est la pathologie de l’avant-pied la plus
fréquente.

 HÉGÉMONIE : est un mot d’origine grecque dérivé du mot hëgemôn qui veut dire
"commandant en chef". On peut parler d'hégémonie de la respiration en lien avec les
chaînes.

HÉMATOPOÏÈSE : désigne le processus physiologique de production des cellules


sanguines ou éléments figurés du sang. L'hématopoïèse se déroule chez l'homme,

228
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

après la naissance dans la moelle des os, et en particulier chez l'adulte uniquement
dans l'os sternal, les os iliaques et la tête du fémur, ce sont donc des lieux de ponctions
en cas de soupçon de problèmes hématopoïétiques.

HOLISTIQUE : qui consiste à considérer l’objet comme constituant un tout.

HYPOTONIE : diminution du tonus musculaire, responsable d’un relâchement des


muscles.

I IATROGÈNE : se dit des troubles, ensemble des conséquences néfastes sur l’état de
santé de tout acte (ou mesure) pratiqué ou prescrit par un professionnel de la santé
habilité qui vise à améliorer, préserver, rétablir la santé.

INHIBITION RÉCIPROQUE : elle correspond à la loi d’innervation réciproque de Sher-


rington qui ne devient une loi d’inhibition réciproque que dans le cadre du reflexe
myotatique direct. La contraction du muscle agoniste entraîne l’inhibition du muscle
antagoniste.

ISCHÉMIE : diminution de l’apport sanguin artériel à un organe. Ce qui occasionne


une baisse de l’oxygène des tissus de l’organe en dessous de ses besoins ce qui le
perturbe au point d’arrêter ses fonctions.

J JANDA Vladimir (1928-2002) : médecin tchécoslovaque, qui étant lui-même victime


de la polio, a basé ses recherches sur cette maladie. Il est l’un des premiers précurseurs
sur la fonction musculaire dans son ensemble. Il a développé une formation "sensori-for-
mation" visant à comprendre l’intérêt d’exercices simples sur des plates-formes instables.
Il était pour ses pairs un "maître de la réhabilitation".

K KINESIS : est une marque déposée par Technogym, c’est une machine qui permet d’ef-
fectuer des mouvements de base et combinés ; toutes les qualités physiques sont solli-
citées avec cet appareil constitué de plusieurs poulies hautes et basses et permettant
de se mouvoir de façon fonctionnelle dans l’espace.

KINESTHÉSIE : perception consciente de la position et des mouvements des diffé-


rentes parties du corps.

229
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - L EXIQ UE

L LIGAMENT ACTIF : situés au niveau du genou ils comprennent les muscles de la patte
d’oie et le muscle TFL. Ils sont un moyen de renforcer les ligaments latéraux en cas
d’instabilité ligamentaire, ils essaieront de suppléer la perte de stabilité transversale.

LUMBAGO AIGU : ou lombalgie aiguë est une douleur lombaire qui ne dure que
quelques jours. Cette douleur provient d’une contracture des muscles de la masse
musculaire sacro-iliaque. Plusieurs facteurs peuvent être à la source d’un lumbago
comme :
• l’âge (augmentation de risque avec l’âge) ;
• les facteurs personnels comme une récidive de douleur ou une grossesse ou une
insuffisance musculaire de la ceinture pelvienne ;
• de mauvaises postures répétées ou brutales ;
• des facteurs psychologiques…

M MÉCANORÉCEPTEUR : terme générique qui désigne des neurones sensoriels


sensibles aux déformations mécaniques.

N NOYAUX GRIS : masses ou regroupements de substance grise située à l’intérieur


de l’encéphale. Ils sont appelés noyaux gris de la base ou ganglions de la base. Ces
derniers font partie du système extrapyramidal impliqué dans la modulation des
mouvements volontaires ainsi que dans les modifications posturales chez l’homme. Ce
système joue un rôle important dans les mouvements fins des membres. La maladie
de Parkinson entraîne une atteinte de ce système.

O OS HYOÏDE : est un os situé à la jonction du plancher de la bouche et du cou, juste


au-dessus du cartilage thyroïde. C’est le seul os qui n’ait pas d’articulation avec le reste
du squelette. Il constitue l’armature osseuse de la langue et du pharynx.

OSTÉOPOROSE : perte de résistance des os qui prédispose aux fractures. L’os se fragi-
lise en raison d’un manque de calcium, de phosphore et d’autres minéraux. Il s’agit
d’un processus naturel lié au vieillissement.

230
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

P PAVLOV Ivan (1849-1936) : il est à l’origine du réflexe conditionnel. Le chien de


Pavlov salive quand il entend une clochette précédant la nourriture. Cette découverte
marque le début de la branche de la biologie consacrée à la nature et au fonctionne-
ment de la mémoire.

 PÉNÉS : se dit des fibres qui forment un axe alpha par rapport à l’axe du muscle, ils
présentent ainsi un nombre plus important de ponts actine/myosine ce qui permet de
développer plus de force.

PETIT BASSIN : région du corps de la forme et de la taille d’un petit bol située entre la
cavité abdominale en haut et le périnée en bas et les deux hanches sur les côtés.

POLIOMYÉLITE : touche principalement les enfants de moins de cinq ans. C’est une
maladie contagieuse provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut
entraîner une paralysie totale en très peu de temps. La propagation de ce virus se
fait par voie fécale, orale et moins fréquemment par le biais d’un véhicule commun
(eau, aliments) et se multiplie dans l’intestin. Des vaccins permettent de prévenir cette
maladie.

POSTURE : se référer à la fiche VII "Tonus et posture" p. 92.

PROCUBITUS : ou décubitus ventral, désigne une personne allongée à plat ventre.

PROPHYLAXIE : ensemble de moyens mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’ag-


gravation ou l’extension des pathologies. Dans cet ouvrage il s’agit souvent des défauts
d’attitude.

PROPRIOCEPTION : désigne l’ensemble des récepteurs de notre corps permettant la


conscience de notre corps en l’absence de vision. Elle comprend la perception de la
position (des différents membres et de leur tonus) et du mouvement des différentes
parties du corps dans l’espace.

PSYCHÉ : terme issu du grec ancien qui veut dire "âme".

PTÔSE : du grec ptôsis est un terme qui désigne la position anormalement basse d’un
organe ou sa descente consécutive au relâchement des muscles. Exemple de la ptôse
abdominale qui correspond à une descente des viscères liée à un relâchement des
muscles abdominaux notamment du muscle transverse.

231
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - L EXIQ UE

R RECURVATUM DU GENOU : placement du genou en hyperextension au-delà des


variables physiologiques en rapport avec la laxité. La personne a du mal à se stabiliser
en appui.

RÉTICULÉE : ou formation réticulaire est une structure nerveuse du tronc cérébral


située à sa partie médiane. Elle intervient dans la régulation des grandes fonctions
comme le contrôle d’activité motrice réflexe (marche, tonus postural) et dans des fonc-
tions cognitives comme l’attention. Une lésion de la formation réticulée entraîne le
coma.

ROLPH Ida (1896-1979) : biochimiste, créatrice de l’intégration structurale qui vise


à améliorer le fonctionnement biomécanique dans son ensemble. Sa méthode (le
Rolfing) ressemble à un massage dynamique qui remodèle le corps en le replaçant sur
son axe central. Cette méthode agit en rééduquant la posture et le mouvement plutôt
que de traiter des symptômes particuliers.

S SHERRINGTON Charles Scott (1857-1952) : cet Anglais s’est servi des réflexes de la
moelle spinale comme moyen d’investigation des propriétés générales des neurones
et du système nerveux. Ces expériences le conduisent à établir sa loi sur l’innervation
réciproque qui stipule qu’à chaque excitation d’un muscle agoniste correspond une
inhibition de son antagoniste.

SOMA : du grec ancien qui veut dire "corps".

SOMATOTOPIE : position relative dans le système nerveux des structures correspon-


dant à différentes parties du corps. C’est en quelque sorte une cartographie de la posi-
tion que prennent les différentes parties du corps dans le système nerveux.

SHUNTER : dériver, court-circuiter.

STATESTHÉSIE : regroupe tout ce qui concerne la sensibilité posturale. Elle correspond


à une information statique différemment de la kinesthésie qui correspond à une infor-
mation dans le mouvement.

STIMULI : pluriel de stimulus, correspond à un évènement de nature à déterminer


une excitation détectable par une réaction chez un organisme vivant. Ils peuvent être
auditifs, visuels, tactiles, thermiques et olfactifs.

SYSSARCHOSE : c’est l’union mobile entre des os grâce à la chair ou à des muscles
comme pour les côtes ou les scapulas.

232
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S

T TONUS : se référer à la fiche VII p. 92 sur la constitution du système


moteur.

TRAGUS : est une saillie du pavillon de l’oreille dont le sommet


est tourné vers l’arrière et qui protège l’orifice du conduit auditif
externe.

T RANSFERT EN MUSCULATION : le but d’un transfert en muscu-


lation est de rapprocher le plus possible l’exercice de musculation,
le mode de contraction musculaire avec le geste à réaliser dans la
discipline sportive.

V VOIE PYRAMIDALE : appelée également faisceau pyramidal ou


tractus cérébrospinal, cette voie nerveuse appartient au système
nerveux central. Elle est constituée d’un groupement de fibres
nerveuses possédant un trajet commun et destiné à transporter
les messages moteurs volontaires (influx nerveux permettant d’ob-
tenir un mouvement).
Elle relie des cellules nerveuses de forme pyramidale contenues
dans l’écorce cérébrale (substance grise) à d’autres cellules dans la
moelle spinale.

233
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
ÉPILOGUE
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
SITES INTERNET
235
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
É PI LO G U E

Épilogue
Les constituants d’une chaîne musculaire se comportent comme un seul muscle.
Le tonus de chaque constituant s’additionne pour former un système extrême-
ment puissant tant dans le raccourcissement que l’hypotonie*.

Toute modification d’une chaîne entraînera un raccourcissement de tout le


système musculaire agoniste et un étirement du système antagoniste avec des
compensations dans les trois plans de l’espace. Ainsi, aussi bien le sportif avec
une activité intense et répétitive que le sédentaire en position assise longue et
répétée créeront des déséquilibres musculaires.

Ce livre qui explique les chaînes permet de mieux appréhender les troubles patho-
logiques générés tant lorsqu'un groupe de muscles travaille ensemble de façon
excessive que lorsque l’on immobilise longtemps un ensemble de muscles.

Ainsi, cet ouvrage permet en fonction de vos postures et de votre pratique sportive
de trouver quelques clés pour vous étirer voire vous renforcer lorsque cela sera
nécessaire, et préviendra ainsi des défauts d’attitude.
Et ce serait pour moi une grande satisfaction si vous pouviez concrétiser dans votre
pratique l’enseignement développé dans cet ouvrage.

Enfin, il faut savoir que des facteurs liés au monde moderne comme le stress au
travail, de mauvaises positions répétées, des émotions mal maîtrisées, de l’hypo-
extensibilité ou de l’hyperextensibilité peuvent également être à l’origine des
dysfonctions musculo-squelettiques.
On touche là à une connaissance plus fine du corps avec la notion des points
gâchettes (trigger points). Ces points qui correspondent à une masse palpable au
sein du tissu musculaire et douloureuse à la pression peuvent, avec l’automassage
suivi d’un étirement associé, procurer aux sportifs et aux sédentaires une sensa-
tion de mieux-être.

Et cet univers passionnant sera le thème d’un prochain ouvrage.

236
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
REMERCIEMENTS

Remerciements
En tout premier, je remercie ma femme Karine ainsi que nos enfants Maïlysse
et Valentin, ma fille Manon pour leur patience pendant toute la réalisation des
croquis et de l’ouvrage.
Merci pour la relecture : à Jacques Barsotti dès le début de la rédaction et ses
critiques constructives, à Pierre Tessier et ses discussions sur les chaînes myofas-
ciales, à Emmanuel Guillou pour son regard d’expert sur les chaînes musculaires
et les APS et à Maïlys Sarrazin, kinésithérapeute, pour ses avis réguliers sur les
contenus de l’ouvrage.
Un grand merci à David Roques, Maïlys Sarrazin et Guillaume Rau pour leur contri-
bution aux photographies ainsi qu’à Marion Le Flecher pour la dotation Reebok.
Merci à Colette Tintrelin pour sa confiance depuis quelques années et la rédaction
d’une nouvelle préface.
Merci à Vincent Estignard pour sa disponibilité et cette belle rencontre faite de
confiance, d'écoute et de partage.
Je remercie tous mes fidèles pratiquants, les stagiaires futurs diplômés ou
diplômés qui me permettent d'enrichir un peu plus chaque jour mes connais-
sances.
Enfin merci aux éditions Amphora et à toute l’équipe pour notre collaboration.

237
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
B I B L I O G R A PH I E

Bibliographie et sites Internet


1. Barsotti J., Cancel J., Robert C., Guide pratique de traumatologie 6e édition, Masson,
2010.
2. Busquet L., Les chaînes musculaires, tome I : tronc, colonne cervicale et membres
supérieurs, Frison-Roche, 5e édition, 2013.
3. Busquet L., Les chaînes musculaires, tome II : lordose-cyphoses-scolioses et
déformations thoraciques, Frison-Roche, 4e édition, 2012.
4. Busquet L., Les chaînes musculaires, tome IV, membres inférieurs, Frison-Roche,
3e édition, 2009.
5. Campignon P., Les chaînes musculaires et articulaires, méthode GDS, les chaînes de
l’axe vertical, tome 1- Les chaînes antéro-médianes (AM), P. Campignon, 2010.
6. Campignon P., Les chaînes musculaires et articulaires, méthode GDS, les chaînes de
l’axe vertical, tome 2 - Les chaînes postéro-médianes (PM), P. Campignon, 2013.
7. Campignon P., Les chaînes musculaires et articulaires, méthode GDS, Aspects
biomécaniques. Notions de base. P. Campignon, 2e édition, 2009.
8. Cometti G., Petit G., Poughon M., Sciences biologiques, Brevet d’État d’Éducateur
Sportif 1er et 2e degré, Vigot collection Sport et Enseignement, 1991.
9. Dufour M., Pillu M., Biomécanique fonctionnelle. Membres-tête-tronc, Masson, 2006.
10. Esnault M., Viel E., Stretching étirement par chaînes musculaires illustrées, collection
Médecine du sport, Masson, 2e édition, 2002.
11. Fortin, L’encyclopédie visuelle des sports, Minerva, Genève, 2000.
12. Gauthier J., L’anatomie appliquée à l’exercice musculaire, Amphora, Paris, 2013.
13. Grau N., Le stretching global actif au service du geste sportif, nouvelle édition, 2008.
14. Lardry J.-M., Raupp J.-C., Initiation à la morphologie humaine, Elsevier Masson,
2009.
15. Myers Thomas, Anatomy trains Myofascial Meridians for Manuel & Movement
Therapists, Churchill Livingstone Elsevier, 3e édition, 2014.
16. Nisand M., Geismar S., La méthode Mézières, un concept révolutionnaire, J. Lyon, 4e
édition, 2013.
17. Jo Ann Staugg-aard-jones, Le psoas, muscle vital, Sully, 2012.
18. Richter P. et Hebgen E., Points gâchettes et chaînes musculaires, Maloine, 2e édition,
2013.
19. Roulier Guy, Le livre du dos, Dangles, 1995.
20. Wirhed Rolf, Anatomie et science du geste sportif, Vigot, 1990.
21. Ylinen Jari, Étirements musculaires et thérapie manuelle, Elsevier, 2011.
22. AMIK : Association Mézièriste Internationale de Kinésithérapie methode-mezieres.fr
23. planetesante.ch
24. Thérapie Mézières : drouard.jeanmarie.free.fr
25. La marche, allo podo : allomonpied.wordpress.com
26. Annales de kinésithérapie la revue vol. 28 n°1, vol. 1 n°0.
27. Annales de kinésithérapie la revue vol. 16 n°1, 2 p. 38.
28. L’évolution de l’homme, un dessin qui prête à confusion : hominides.com
29. La maladie de Parkinson : passeportsante.net
30. Campignon P., Respir-actions, Frison Roche, 2e édition, 2007.
31. Le syndrome posturo-respiratoire : creer-son-bien-etre.org
32. Placement des genoux au squat : cinématique du tronc et des membres inférieurs :
sci-sport.com
33. La recherche… en marchant : walkingworking.com
34. "Rester assis tue" : medicalbillingandcoding.org
35. Docteur Stuart Mc Gill : backfitpro.com
36. L’observatoire du mouvement, La marche, avril 2004, n°11.
238
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement

Vous aimerez peut-être aussi