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Chaînes Musculaires, Étirement Et Renforcement - de La Théorie À La Pratique
Chaînes Musculaires, Étirement Et Renforcement - de La Théorie À La Pratique
Chaînes Musculaires, Étirement Et Renforcement - de La Théorie À La Pratique
CHAÎNES MUSCULAIRES
ÉTIREMENT ET RENFORCEMENT
De la théorie à la pratique
3
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
SOMMAIRE
Souchard 16
Léopold Busquet 18
Thomas Myers 23
Conclusion 25
4
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE
Organisation de la musculature
Fiche V - Le muscle 72
] Introduction 72
] L’anatomie musculaire 72
] Les régimes de contraction musculaire 75
] La musculature posturale et dynamique 79
] La musculature centrale et périphérique 82
] Les groupes musculaires d’ouverture et de fermeture 83
] Les fascias 84
Mouvements et coordination
Fiche VI - Le système nerveux 86
] Le système nerveux cérébrospinal 86
] Les récepteurs 86
] Les neurones 86
] L’appareil neuromusculaire 87
] La commande motrice 87
] La construction de la commande du mouvement volontaire 88
] Les récepteurs musculaires 89
] Les récepteurs tendineux 90
] Les réflexes intrinsèques 90
5
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE
La chaîne postérieure
Fiche 7 - La chaîne postérieure du tronc ou d'extension du tronc 137
6
l e s ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE
7
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
SOMMAIRE
Le bilan 206
Épilogue 236
Remerciements 237
8
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
INTRODUCTION ET PRÉFACES
9
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
I N T R O DUCT I O N
M
on premier ouvrage, L’anatomie appliquée à l’exercice musculaire fut pour
moi une première étape très importante tant cet outil pédagogique fait
aujourd’hui référence pour toutes les personnes qui exercent un métier
dans le sport et pour les sportifs passionnés d’anatomie désireux de comprendre
la physiologie musculaire.
Aussi, l’analyse des chaînes musculaires se fera autour de quatre chaînes : anté-
rieure, postérieure, d’ouverture et de fermeture avec une description des chaînes
par unités fonctionnelles (tronc, membres inférieurs et membres supérieurs) puis
de façon globale. Pour chaque chaîne nous traiterons des muscles impliqués mais
également des étirements et du renforcement associés.
Jacky Gauthier
Diplômé d’État
Préparateur physique professionnel
spécialiste en prévention santé
10
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
PR É FAC E
E
n tant que thérapeute de la posture, le travail sur les chaînes musculaires est
notre quotidien : comprendre comment le corps tient debout, quelles sont les
origines de telle ou telle "tendance posturale".
De nombreux auteurs se sont penchés sur cette activité musculaire indispensable
à notre statique puis à notre dynamique. L’évolution des études et de la compré-
hension de la neurophysiologie a sans cesse affiné notre conception du couple
moteur de la posture : gravité-muscle.
Il manquait pourtant un outil permettant au quotidien de travailler sur ces chaînes
en coaching individuel, d’être le plus proche possible de la réalité physiologique,
avec toujours à disposition des résumés et des rappels de la base de tous travaux :
l’anatomie.
Comme on me le rappelait souvent durant mes études paramédicales : "Pour une
bonne prise en charge, il faut connaître l’anatomie, l’anatomie et aussi l’anatomie."
Un petit coup d’œil à la fin de l’ouvrage nous offre cela dans un tableau complet
qui fera des fiches de révisions parfaites pour beaucoup.
Jacky Gauthier, par sa passion pour l’essence de nos métiers et sa connaissance
de cette globalité musculaire, a réussi à nous offrir cet ouvrage. Un résumé des
différents courants qui abordent le concept des chaînes musculaires et leurs spéci-
ficités associées à de nombreuses descriptions de techniques globales de renfor-
cement et d’étirements. Un complément plus logique, pratique et physiologique
de son dernier ouvrage.
Vous trouverez, je l’espère, une base de travail, qui, au-delà des fiches pratiques
immédiatement applicables, vous ouvrira une réflexion quasi infinie : celle qui
vous permettra d’être le plus efficace pour vos patients en travaillant sur le couple
détente-renforcement au plus près des besoins de la personne.
Vous aurez également des exemples de répercussions des postures spécifiques de
certains sports sur les individus. Cela est applicable à toutes les activités et permet
d’éviter notamment de nombreuses pathologies musculo-squelettiques. Il ne
tient qu’à vous d’enrichir cette liste non exhaustive.
On a ainsi une action combinée et précise sur l’ergonomie liée à notre environne-
ment associée à celle, plus subtile, de notre propre posture. Une action globale et
efficace, en lien permanent avec la physiologie.
Bonne lecture !
Vincent Estignard
Kinésithérapeute, ostéopathe et formateur en posturologie
11
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
PR É FAC E
C
e deuxième livre de Jacky Gauthier, consacré aux chaînes musculaires, a
l'ambition de vous faire maîtriser un savoir-faire. Après une observation fine
de la tenue d'un sujet, de sa façon de bouger, un travail individualisé pourra
commencer.
Les techniques décrites ici, bien maîtrisées, permettent de faire retrouver à tout
un chacun une posture harmonieuse, une agréable fluidité des mouvements et
lèvent les tensions qui engendrent les douleurs musculo-squelettiques.
Le bien-être ! Voilà le résultat d'un travail global des chaînes mis à la première
place dans un entraînement bien conduit.
12
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
LES CHAÎNES , Les chercheurs
sur le sujet
MUSCULAIRES
, Kabat
, Mézières
, Souchard
, Le strectching
global actif
, Méthode GDS et
chaînes musculaires
LES CHERCHEURS
, Léopold Busquet
, Thomas Myers
, Conclusion
13
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Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S
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l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S
KABAT
Herman KABAT est un docteur qui dans les années 40 inventa le concept de faci-
litation neuromusculaire proprioceptive. Cette méthode permettait de traiter les
patients atteints de poliomyélite*. Depuis la méthode s’est largement diffusée et a
permis de traiter d’autres maladies.
Kabat a été le premier à mettre en avant l’importance des chaînes musculaires
dans le traitement des muscles déficients. Il explique que le cerveau connaît les
mouvements programmés mais pas les différents muscles.
Pour lui, dans son traitement, les muscles faibles sont traités dans une chaîne
musculaire qui est excitée par des stimuli* orientés (visuels, auditifs, tactiles).
On utilise donc de manière optimale les propriétés des muscles et des nerfs décrites
dans les recherches de Sherrington* pour intégrer le muscle faible de la manière la
plus adaptée dans le schéma moteur. Les capacités proprioceptives seront stimulées
pour renforcer des muscles faibles et coordonner les mouvements.
MÉZIÈRES
Françoise Mézières est à l’origine des techniques rachidiennes.
Son travail a été influencé par Piret et Béziers. Pour ces deux femmes le mouvement
dépend de la forme des surfaces articulaires et de la disposition de la musculature
en particulier des muscles pluriarticulaires. La forme du corps est conditionnée par
le schéma moteur qui reflète l’état d’esprit de la personne.
La méthode Mézières est une restructuration de l’appareil locomoteur. Pour elle
les troubles musculosquelettiques (TMS) sont à l’origine des mauvaises postures
mais le psychisme n’intervient pas. C’est la première personne qui parle de chaîne
musculaire ; pour les problèmes de scolioses, d’hyperlordoses et de cyphoses il
suffit d’étirer la chaîne postérieure de la tête aux pieds. Il s’agit donc d’un traite-
ment par l’extension.
Elle décrira quatre grandes chaînes musculaires
• La grande chaîne postérieure en 1949. Son raccourcissement entraîne des
hyperlordoses et des déformations en inflexions latérales et rotatoires.
• La chaîne antéro-intérieure composée du diaphragme et de l’ilio-psoas : sa
rétraction entraîne l’antéversion du bassin.
• La chaîne brachiale de l’épaule à l’extrémité des doigts : en cas de rétraction
dans la position debout le bras se porte en flexion et rotation médiale avec une
pronation accentuée de la main.
• La chaîne antérieure du cou antagoniste à la chaîne postérieure : sa rétraction abaisse
le menton et tire la tête en avant, elle est à l’origine des torticolis entre autres.
SOUCHARD
Philippe Souchard est l’auteur de La rééducation posturale globale qui est une
méthode de physiothérapie de 1980. Cette méthode travaille les muscles de la
statique en allongement de façon globale.
Pour cet auteur inspiré initialement de la méthode Mézières il ne peut pas y avoir
d’étirements efficaces sans un travail global. Les étirements doivent se réaliser en
chaînes musculaires en étirant chaque extrémité des chaînes.
Selon lui il existe plusieurs chaînes statiques les chaînes inspiratoire, supérieure
d’épaule, antérieure du bras, antéro-interne de l’épaule, latérale de la hanche,
antéro-interne de hanche et deux grandes chaînes : une antérieure et l’autre
postérieure.
Le principal des corrections sera de conserver les courbures physiologiques avec
un alignement du dos, un étirement des spinaux et un étirement de la chaîne
maîtresse antérieure.
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l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S
Léopold BUSQUET
] D ÉF I N I T I ON S
Une chaîne musculaire représente des circuits en continuité de direction et de
plan au travers desquels se propagent les forces organisatrices du corps.
Le corps répond en permanence à trois facteurs qui correspondent à l’équilibre,
l’économie et le confort.
D’un point de vue physiologique les chaînes musculaires correspondent à un
équilibre du corps dans toutes ses dimensions.
Sur un plan adaptatif, les chaînes musculaires permettent de conserver l’équilibre
en donnant une priorité à la "non-douleur". Aussi, en cas de compensation insuffi-
sante, la verticalité serait impossible.
Les chaînes vont donc assurer les fonctions de lutter contre la pesanteur, assurer
l’équilibre, programmer un geste, prendre, donner, créer…
] L E RÔ LE DU FA S C I A
Le fascia comprend toutes les structures conjonctives du muscle, le fascia n’est pas
étirable, il permet le lien entre les viscères, le muscle et les os.
Il existe une relation forte entre les fascias et la nutrition, le drainage et donc le
système de défense du corps.
Il permet la relation entre le contenant et le contenu :
en effet, s'il existe un problème musculo-squelettique, il se présentera un ralentis-
sement sur une fonction viscérale ; ou, inversement, un problème viscéral pourra
être la cause d’une perte de mobilité.
] L ES UN I T ÉS F O N CT I O N N E L L E S
Elles sont au nombre de trois et se situent au niveau du cerveau (céphalique), du
tronc (colonne vertébrale) et de chaque membre.
Trois sphères : tête, thorax, bassin avec dans leur structure trois protections
cyphoses et trois diaphragmes.
] BUS Q UET D É C R I T C I N Q C H A Î N E S
Les chaînes droites du tronc
1 La chaîne de flexion ou la chaîne droite antérieure
C’est le pilier vertical (sternum, pubis, coccyx) l’axe rachidien est postérieur à cette
chaîne.
2 La chaîne d’extension ou la chaîne droite postérieure
Elle correspond à la colonne vertébrale et aux muscles paravertébraux, elle a une
fonction d’appui, d’équilibre et tempère l’action de l’axe antérieur.
18
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S
La colonne lombaire de par sa convexité prend la forme d’un arc et les spinaux
correspondent aux cordes de cet arc.
Cette particularité biomécanique devient néfaste lorsque la musculature de cette
région est trop importante car elle entraîne une augmentation du pincement
discal et une augmentation de la lordose.
Le tout provoquant à plus long terme des contraintes intra-apophysaires, des
tassements vertébraux, une perte de mobilité engendrant de l’arthrose.
Un excès de travail constant sur cette région développe des structures fibreuses et
non musculaires. Le travail permanent avec des contractions isométriques empêche
une irrigation normale, le muscle appauvri en oxygène va donc s’atrophier.
19
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S
La situation des processus coracoïdes en arrière avec l’insertion des petits pecto-
raux dessus en guise de bretelles favorise encore plus l’enroulement des dorsales.
Ces bretelles se complètent en arrière avec le trapèze inférieur et les rhomboïdes.
Si le point fixe se situe au niveau de la chaîne de flexion on assistera à un enrou-
lement des dorsales.
Si le point fixe se situe au niveau de la chaîne d’extension il se présentera un
redressement.
] L E SY ST ÈM E A N T I G R AV I TAT I O N N E L
ET L’AUTO G R A N D I S S E M E N T
Le muscle pour être efficace répond à trois paramètres qui sont les lois d’équilibre,
l’économie et le confort.
En effet, notre équilibre est basé sur un déséquilibre
La ligne de gravité de notre corps se situe en avant des malléoles, deux tiers de
notre tête est en avant et un tiers en arrière et l’être humain doit constamment
agir pour s’équilibrer avec une mise en tension des fascias postérieurs qui forment
l’enveloppe périphérique du corps.
La statique dépend du squelette, des fascias, de la pression intrathoracique et
de la pression intra-abdominale. Les muscles ayant un rôle secondaire sont des
gardiens de l’équilibre.
20
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S
] L’AUTO G RA N D I S S E M E N T
Plus on est grand et plus l’équilibre est précaire avec une sollicitation des fascias
postérieurs élevée.
L’autograndissement permet :
Sur le plan postérieur
Un effacement, une atténuation de la lordose lombaire, le sens vertical sur l’apo-
névrose lombaire entraîne une contraction excentrique du carré des lombes.
L3 se situe plus en arrière grâce à l’action du longissimus thoracique et des spinaux.
Sur le plan antérieur
La chaîne de flexion agit sur le système antigravitationnel.
21
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S
22
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S
Thomas MYERS
Thomas Myers est un Américain diplômé rolfeur (Ida Rolf californienne...). Il
explique les chaînes myofasciales du corps en les comparant à des voies de chemin
de fer avec les réseaux comprenant des rails, des gares, des quais…
Il insiste sur la notion de continuité myofasciale et de globalité. Les attaches
osseuses sont des stations de relais. Il décrit sept méridiens myofasciaux :
23
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H ER C H EUR S
4 La ligne spiralée
Elle permet les mouvements de rotations.
Elle comprend les muscles splénius, les rhomboïdes, les dentelés antérieurs,
l’oblique externe, l’aponévrose abdominale, l’oblique interne, le TFL, la bande
ilio-tibiale, le tibial antérieur, le long fibulaire, le biceps fémoral, le ligament
sacro-tubéreux, les muscles érecteurs du rachis.
24
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S
Conclusion
Merci aux chercheurs comme Kabat, Piret, Bézier, grâce à eux les progrès dans le
domaine de la santé qu’ils soient curatifs ou préventifs ont évolué à grands pas ces
dernières décennies ; ils ont été les inspirateurs des chercheurs suivants.
Mézières est le précurseur français de la notion de chaînes musculaires. Elle fut
à contre-courant des pensées du moment dans le domaine médical. Pendant ses
années de pratique, cette kinésithérapeute a révolutionné la façon de penser sur
les étirements et sera à l’origine, grâce à sa méthode, de multiples disciples dont
Souchard et GDS qui perfectionneront ses recherches. Aujourd’hui, beaucoup de
kinésithérapeutes sont mézièristes et pratiquent la méthode sur un grand nombre
de patients avec des résultats satisfaisants.
GDS associe les chaînes musculaires avec le comportement des individus et
propose à travers le monde l’enseignement de sa méthode.
Myers grâce à des mentors comme Feldenkrais* et Ida Rolph* présente de façon
claire les différents méridiens du corps dans son ouvrage Anatomy trains.
Busquet décrit de façon complète les différentes chaînes myofasciales statiques et
dynamiques du corps. Dans mon ouvrage je reprends le modèle de ses descrip-
tions. À ce sujet, la présence de la lettre A dans les différentes fiches permettra de
préciser qu’il s’agit d’une domination retenue par Léopold BUSQUET. Les fiches B
correspondront à une interprétation générale.
25
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
LA
CONSTITUTION Rappel sur
,
l'ostéologie,
l'arthrologie
et la myologie
DU SYSTÈME
fiches I à IV
, Organisation
de la musculature
MOTEUR
fiche V
, Mouvements
et coordination
fiches VI à X
27
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
I L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
1
1
2
4 4
2 2
7 5
3
4
8 11 5
14 6
9 10
12 11
13 7
10 8
9
15 15
Vue ventrale.
Vue dorsale.
1 Le crâne
2 Le massif facial 1 Os occipital
3 La mandibule 2 Les scapulas
16 3 Le rachis
4 Les clavicules
5 Le sternum, les 12 côtes 4 L'humérus
6 Le rachis 5 L'ulna
7 L'humérus 6 Le radius
17 17
8 L'ulna 7 Le carpe
9 Le radius 8 Le métacarpe
18 18
10 La main 9 Les phalanges
11 L'ilium 10 Le sacrum
12 Le pubis 11 Le coccyx
13 L'ischium
20 19 19 20
14 Le sacrum
21 21
15 Les fémurs
16 La patella
17 Les tibias
18 Les fibulas
19 Les tarses
20 Les métatarses
28
l es ch aîne s m u scul aires 21 Les phalanges
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR I
] I N T R O D U CT I O N
La structure osseuse de l’être humain correspond de 12 à
17 % du poids corporel.
2 1
3 Les os de l’appareil locomoteur au nombre de 206 consti‑
4 tuent la charpente rigide de notre corps. Le squelette osseux
5 possède cinq fonctions :
7 6 e soutien : qui permet l’ancrage des tissus mous et des
, d
organes ;
8
, d
e protection : crâne, rachis, cage thoracique, ceinture
pelvienne qui protègent les organes vitaux ;
12
, d
e mouvement : les os sont des leviers, lorsque les
9
10 Vue sagittale. muscles se contractent les os se mobilisent ;
13
1 L'os frontal e stockage d’éléments minéraux comme le calcium, le
, d
2 L'os pariétal phosphore, le magnésium et le sodium ;
3 L'os temporal , d
’hématopoïèse* : la moelle rouge de l’os produit des
4 L'os occipital
globules rouges, les cellules blanches du sang et les
11 5 L'os maxillaire
plaquettes.
6 La mandibule
7 Le rachis cervical Ces os sont classés en fonction de leur structure, ils se
14 8 La clavicule distinguent en quatre catégories : les os longs ‑ plus longs
15
9 Les 12 côtes que larges, les os courts plus ou moins cubiques, les os plats
10 Le sternum ayant pour fonction la protection et les os irréguliers de
16
11 Le rachis forme complexe.
12 La scapula
L’os est peu fatigable et supporte de nombreuses répétitions,
13 L'humérus
la limite correspondrait aux fractures de fatigue.
14 L'os coxal
15 Le sacrum Il a une bonne résistance à la rupture et présente une struc‑
16 Le coccyx ture trabéculaire (travée d’os) dans l’axe des lignes de force.
17
17 Le fémur Ses faibles déformations sont totalement récupérées après
18 La patella
les contraintes.
19 Le tibia
18 20 La fibula L’ossification s’effectue de la naissance jusqu’à la fin de la
21 Le talus puberté entre 20 et 25 ans selon les personnes.
22 Le calcaneum En cas d’immobilisation, il se produit une déminéralisation.
23 Le métatarse
19 24 Les phalanges La nutrition de l’os est en rapport avec sa mobilité d’où
20
l’intérêt de préserver une activité physique.
La croissance concerne les os en premier et les muscles
ensuite d’où les douleurs tendineuses lors des pics de
croissance. La croissance se fait surtout en hauteur dans
21 23 un premier temps pour se faire en largeur dans un second
22 24 temps.
Les jeunes ont un système osseux de meilleure qualité
que la personne âgée.
29
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
I L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
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30
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR I
Les numéros entre ] L ES UN I T ÉS F O N CT I O N N E L L E S [8]
crochets renvoient
Six unités fonctionnelles interdépendantes constituent l’appareil locomoteur.
à la bibliographie p. 238.
Deux unités se regroupent pour former l’unité centrale, deux autres assurent la
liaison de l’unité centrale avec l’unité de prise et l’unité porteuse.
Unité 1 : axiale (le rachis).
Unité 2 : respiratoire (thorax) constitue l’unité centrale (le tronc).
Unité 3 : liaison basse (ceinture abdominale).
Unité 4 : porteuse (membres inférieurs).
Unité 5 : liaison haute (ceinture scapulaire).
Unité 6 : préhension (le bras).
Une bonne mobilité générale favorisera le jeu de ces différentes unités.
Ces unités présentent des fonctions pour produire un mouvement et pour prati‑
quer une activité sportive.
La fonction ventilatoire avec des respirations calmes ou plus intenses comme la
méthode de Valsalva.
La fonction d’équilibre constante dans le mouvement, c’est l’affaire des muscles
profonds, stabilisateurs qui agissent comme des régulateurs de positions.
La fonction d’ancrage et de prise d’appui c’est le rapport avec les articulations
périphériques des mains et des pieds.
La fonction d’orientation correspond aux articulations permettant de relier les
unités fonctionnelles et permettent à travers les mouvement de flexion, exten‑
sion, abduction, adduction, rotation médiale, rotation latérale et circumduction
d’orienter pour obtenir les positions désirées.
La fonction de propulsion est une fonction globale qui grâce aux unités porteuses
et de préhension met la musculature périphérique au service du geste sportif (la
natation avec les membres supérieurs et les sauts avec les membres inférieurs).
La fonction fixatrice permet la réduction de liberté d’un segment par des tensions
musculaires pour créer un gainage ou faciliter un autre mouvement.
Ces unités sont des chaînes de segments.
Des chaînes composées de maillons organisent l’architecture du corps. Les assem‑
blages de ces maillons peuvent être différents et on observera des assemblages en
voûte : série d’os courts liés les uns aux autres par des ligaments, cette voûte permet
la répartition des pressions de haut en bas ; des assemblages en pince c’est le cas de
la main (voir le chapitre sur la préhension et les différentes prises, fiche 21 p. 184).
Des assemblages en cadre, chaîne fermée en équilibre dans un plan horizontal
c’est l’exemple du bassin, du thorax ou de la ceinture scapulaire.
Des assemblages en mât comme les os courts qui par empilage, emboîtement les
uns avec les autres forment la colonne vertébrale.
Des assemblages à grands maillons : les os longs en chaîne peuvent se plier et
subir des torsions.
La motorisation de ces chaînes de segments se fera grâce à l’appareil musculaire.
31
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RAP P E L S U R L' OSTÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
4
Foramen intervertébraux par n Le rachis thoracique
lesquels sortent différents nerfs 5 12 vertèbres thoraciques.
Sur les processus transverses
6
viennent se fixer les côtes
7
••
••
••
3
n Le rachis lombal
Les disques intervertébraux 5 vertèbres lombaires
larges et épaisses
4
Le sacrum
Le coccyx
32
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
Le rachis possède essentiellement deux rôles : l’un statique et l’autre dynamique.
Lors de la statique, le squelette, grâce aux différentes courbures, cyphose
crânienne, lordose cervicale (7 vertèbres), cyphose thoracique (12 vertèbres),
lordose lombale (5 vertèbres), cyphose sacrée, lordose du genou, cyphose du talon
et lordose de la voûte plantaire a un rôle d’amortisseur de contraintes. Le rachis
présente un système de vertèbres intercalées les unes sur les autres, séparées par
des disques intervertébraux, comprenant un noyau répartiteur de pression. Entre
chaque vertèbre existe un foramen intervertébral d’où sortent des nerfs issus de la
moelle spinale et destinés aux différentes parties du corps.
1
1 Le disque intervertébral
2 2 Le ligament longitudinal antérieur
3 La capsule
3 4 Le ligament jaune
4 5 Le ligament interépineux
5
6 Le ligament supra-épineux
6 7 Le ligament longitudinal postérieur
À chaque sommet des courbures se trouve la vertèbre clé de voûte qui correspond
de façon standard, à la C4 pour les cervicales, à la T6 pour les thoraciques et à la L3
pour les lombales.
Le rachis est mobile dans tous les plans de l’espace. Cette mobilité varie aussi en
fonction du segment rachidien, de la laxité capsulo-ligamentaire. Mais ce rôle
dynamique est surtout dû aux articulations des processus articulaires.
Les mouvements sont la flexion, l’extension, les inclinaisons latérales, les rotations
et les translations.
Le rachis est assimilé au mât d’un bateau avec des ligaments en guise de haubans
et des muscles pour cordage.
Les ligaments permettent l’union des vertèbres. Certains d’entre eux créent la
solidité, l’élasticité entre les vertèbres et ont un véritable rôle de ressort lors des
mouvements.
Les muscles du caisson abdominal (spinaux, renforcés par les muscles plats du dos
et de la paroi abdominale, le périnée et le diaphragme) travaillent en synergie.
Pour équilibrer le rachis, la contraction de l’agoniste entraîne celle de son anta‑
goniste.
Les douleurs de dos sont souvent liées à une insuffisance musculaire des
spinaux.
Mais parfois, un sujet peut présenter une chaîne antérieure hypotonique et une
chaîne postérieure hypertonique. Dans ce cas, le travail exagéré de la chaîne
postérieure peut être source de douleur du dos.
Les contraintes sur le rachis sont liées au poids de corps et sont donc croissantes de
la première cervicale à la dernière lombaire.
De ce fait le volume des vertèbres augmente des cervicales aux lombales et leurs
travées osseuses permettent la répartition des contraintes.
Vue craniale
Vue latérale
Coupes frontales
Expression physique
de la posture.
35
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
2
1
36
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
Le port d’une charge devra s’exercer le plus proche possible de soi avec un
rachis verticalisé. Il est indispensable de tenir son sacrum et de ne pas le laisser
s’horizontaliser.
150 %
100 %
25 %
Lors des mouvements les articulations des corps vertébraux se mobilisent (roule‑
ment des corps vertébraux de part et d’autre du noyau pulpeux qui se déplace du
côté de l’ouverture des corps vertébraux et les processus articulaires glissent les
uns par rapport aux autres).
Les muscles de la statique du rachis sont répertoriés en trois catégories : les
muscles profonds périvertébraux longs et courts, les muscles des lombes, les
muscles de la paroi ventro-latérale de l’abdomen.
La colonne est équilibrée de façon permanente par l’action des différents muscles
comme les spinaux longs qui sont extenseurs, les courts qui participent à l’exten‑
sion et aux rotations, les muscles de la paroi ventrale de l’abdomen qui sont
fléchisseurs du rachis (les droits de l’abdomen (antagonistes des spinaux longs),
les obliques principaux rotateurs et fléchisseurs du tronc). La contraction unilaté‑
rale des spinaux et des obliques incline le rachis du côté de la contraction.
37
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Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
La colonne cervicale
Passage des artères
vertébrales
La première vertèbre
cervicale : l’ATLAS
et la deuxième vertèbre Atlas Axis
cervicale : l’AXIS.
38
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR II
Les inclinaisons latérales : scalènes, trapèze supérieur, sterno-cléido-mastoïdien
et élévateur de la scapula.
Inclinaisons latérales de la
colonne cervicale.
La colonne thoracique
1 Le corps vertébral
2 Le foramen
3 Les pédicules vertébraux Elle est peu mobile avec la présence de la cage thoracique.
4 Les processus articulaires La flexion-extension peut difficilement se faire
1
5 Les processus transverses sans la participation de la région lombale et d’une
6 Les lames vertébrales bascule du bassin.
7 Le processus épineux Les muscles fléchisseurs sont le droit de l’abdomen,
3 3
l’ilio-psoas.
4 2 4 Les muscles extenseurs sont l’ilio-costal,
le longissimus du thorax et l’épineux.
5
6 6 5 Les inclinaisons latérales sont permises
La vertèbre thoracique. par les muscles larges de l’abdomen, le
carré des lombes et le psoas.
7 Les rotateurs sont les multifides, les rotateurs et les
muscles larges de l’abdomen.
39
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Étirement et renforcement
II L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
La colonne lombale
C’est une zone qui possède une hauteur de disques intervertébraux
importante et un faible écart entre les arcs postérieurs donc la mobi‑
lité est importante.
La flexion : muscles droits de l’abdomen, ilio-psoas, accessoirement
muscles larges de l’abdomen.
L’extension : ilio-costal, longissimus des lombes et
épineux.
Les inclinaisons latérales : muscles larges de l’ab‑
domen, carré des lombes et psoas.
Les rotations : les muscles rotateurs sont les multifides, les rotateurs,
les muscles larges de l’abdomen.
La vertèbre lombaire.
L’encastrement des processus articulaires reporte en arrière l’axe de rotation
ce qui limite les rotations par rapport aux autres segments rachidiens et fait
apparaître une contrainte de torsion-cisaillement au niveau des disques inter‑
vertébraux lombaires.
Entre le sacrum et le coccyx les mouvements correspondent uniquement à une
bascule en avant ou en arrière visible lors de l’accouchement.
Une hyperactivité d’une chaîne à droite ou à gauche peut favoriser un coccyx
bloqué en inclinaison.
Un coccyx libre de ses chaînes bouge pendant la respiration, il est assimilé à
un joint de dilatation prévu pour s’adapter aux variations de pression dans le
petit bassin.
40
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
fiche III LES MEMBRES SUPÉRIEURS
Épaule - Épaule -
vue ventrale. vue dorsale.
] L’ ÉPAULE
Elle correspond à la partie du corps reliant le tronc et
les membres supérieurs. Elle constitue le point d’at‑
tache très mobile du membre supérieur au tronc.
C’est une articulation de suspension. Sa mobilité
est plus importante que sa stabilité, elle est donc
fragile. En revanche, elle subit peu de pressions arti‑
culaires.
Son système articulaire est celui qui s’est le plus
modifié au cours de l’évolution de l’espèce.
1 1
2 2
3
3
4
5 6
5
7
4
6
1 La clavicule 1 La clavicule 7
2 L'acromion 2 L'acromion
3 Le processus coracoïde 3 L'épine de la scapula
4 La scapula 4 La tête de l'humérus
5 Le tubercule mineur 5 La cavité glénoïde de la scapula
6 La tête de l'humérus 6 La scapula
7 La cavité glénoïde de la scapula 7 L'humérus
8
9 8 L'humérus 8 La fosse olécrânienne
9 11
9 La fosse coronoïde 9 L'épicondyle médial 10
10 10 La trochlée humérale 10 La trochlée humérale
11 Le capitulum
41
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Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
Tout mouvement de l’épaule se développe en quatre temps
Le premier temps correspond à la coaptation, en position de repos le poids décale
la tête humérale vers le bas et la coaptation permet de rapprocher les deux surfaces
articulaires pour préparer le mouvement.
Le deuxième temps est la mise en mouvement de l’articulation scapulo-humérale
Le troisième temps est le déplacement de la scapula sur le gril thoracique.
Le quatrième temps est le déplacement du rachis.
Tous ces mouvements ne sont pas totalement distincts, ils s'opèrent en "fondu-
enchaîné".
L’épaule permet des mouvements d’abduction qui se déroulent en quatre temps :
le premier de 0 à 10° correspond à la mise en action du supra-épineux. Le deltoïde
permet l’abduction jusqu’à 90° correspondant à la butée du tubercule majeur sur
l’acromion, c’est la rotation latérale de la scapula qui permettra d’obtenir les 150°
et de 150° à 180° c’est l’inclinaison latérale du rachis qui permettra le mouvement.
10° 90°
0°
La rotation de la scapula
permet d’obtenir les 150°,
180° avec une inclinaison
latérale du rachis.
43
l es ch aîne s m u scul aires
150° 180°
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
Vue ventrale : antépulsion de l’épaule permettant l’adduction. Vue dorsale : rétropulsion de l’épaule permettant l’adduction.
Articulation Articulation
scapulo-humérale. scapulo-thoracique.
44
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
La rétropulsion s’effectue en trois temps : 40° pour la scapulo-humérale, 60° pour
l’articulation scapulo-thoracique et jusqu’à 80° avec l’aide du rachis en se penchant
(flexion lombaire), ce mouvement s'effectue en fondu-enchaîné.
Les muscles sont le grand rond, le grand dorsal, le long triceps et le deltoïde posté‑
rieur.
46
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
] L E CO UD E
Le coude correspond à l’articulation entre l’humérus, l’ulna et le radius. Il a la
forme d’un cylindre aplati dans le sens antéro-postérieur. Son nom veut dire
"angulation" qui forme les mouvements de flexion.
C’est une articulation intermédiaire qui fait partie du membre supérieur ; au fil des
années elle s’est transformée pour s’adapter à la préhension correspondant au port
des objets à la bouche. Voir la fiche n° 21 p. 184. Le secteur utile de mobilité est
antéro-latéral et représente 80 à 100° de flexion du coude.
La prise de l’objet correspond au déroulement avec des mouvements de rétro‑
pulsion, d’abduction, d’extension, de rotation latérale de pronation et la mise en
bouche. L’enroulement correspond aux mouvements d’antépulsion, d’adduction,
de flexion de rotation médiale et de supination. La stabilité du coude est maximale
à 90° de flexion, petite instabilité à 40° de flexion entre 80 à 100° de flexion l’ef‑
ficacité est maximale.
Les tractions correspondent à une flexion du bras sur l’avant-bras.
La flexion du coude est surtout due aux muscles biceps brachial, brachial et
La prise de l’objet. brachio-radial en décharge.
L’extension du coude se produit grâce à l’action du triceps brachial et de l’anconé
(tenseur de la capsule). Ces muscles sont peu utilisés dans la vie courante d’où
leur relâchement. Le triceps brachial peut être beaucoup sollicité dans l’exercice
des pompes serrées.
La prosupination est permise grâce aux muscles pronateurs qui sont le carré prona‑
teur (muscle monoarticulaire, court, tonique, peu fatigable) et le rond pronateur.
La supination permet de ramener la main vers la bouche. Les muscles de la supi‑
nation sont le court supinateur, le biceps brachial (plus supinateur que fléchisseur
du coude) et le brachio-radial.
3
2 2 2
1
1 L'ulna
Les pathologies les plus souvent rencontrées sont : 2 L'humérus
, la fracture du coude de l’olécrâne ; 3 Le radius
, la fracture des deux os de l’avant-bras.
47
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Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
] LE POIGNET
La région anatomique du poignet n’existe pas. On repère les plis du poignet entre
la main et l’avant-bras, c’est une région qui n’est pas visible chez l’homme.
La région se détermine avec deux travers de doigts en dessous des plis du poignet.
C’est une articulation qui présente trois degrés de liberté mais deux sont utilisés car
la rotation est automatique. Cette dernière est compensée par la prono-supination.
Le poignet possède un bon compromis entre la stabilité et la mobilité.
La mobilité est à la source de la décompression des chaînes articulaires du poignet.
La stabilité est très augmentée en cas de mouvement de force, dans ce cas le
poignet se bloque et devient hyperstable donc peu mobile.
Cette fois la stabilité se fait grâce à la mise en compression des chaînes articulaires
du poignet.
1
2
4 3
3 5 1 4
Vues palmaire et dorsale. 6 2
9 7 6 5
10 9 8 7 8
1 Le radius 1 Le pisiforme
2 L'ulna 2 Le triquétrum
3 Le scaphoïde 3 Le lunatum
4 Le lunatum 4 Le scaphoïde
5 Le triquétrum 5 Le trapèze
6 Le pisiforme 6 Le trapézoïde
7 L'harmattum 7 Le capitatum
8 Le capitatum 8 L'harmattum
9 Le trapézoïde 9 Os sésamoïde
10 Le trapèze
48
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
La flexion
Le mouvement de flexion consiste à amener la main en position plus crâniale.
L’axe de la main bascule en avant. C’est prioritairement l’articulation
radio-carpienne qui permet la flexion et secondairement l’articulation
médio-carpienne.
La flexion du poignet.
Les muscles fléchisseurs sont : le muscle fléchisseur radial du carpe, le
fléchisseur ulnaire du carpe et le long palmaire.
L’extension
C'est le mouvement qui dépasse l’axe du carpe vers l’arrière. C’est priori‑
tairement l’articulation médio-carpienne et secondairement l’articulation
radio-carpienne qui permettent ce mouvement.
Les muscles extenseurs sont les muscles long et court extenseurs radiaux
L’extension du poignet.
du carpe, l’extenseur ulnaire du carpe.
Les inclinaisons
Elles portent la main en dedans ou en dehors de l’axe de l’avant-bras.
L’inclinaison latérale se réalise grâce : au muscle fléchisseur radial du carpe, long
et court extenseurs radiaux du carpe, accessoirement long abducteur du pouce,
court et long extenseurs du pouce.
L’inclinaison médiale porte la main en dedans, les muscles qui permettent sa réali‑
sation sont le fléchisseur ulnaire du carpe, l’extenseur ulnaire du carpe et accessoi‑
rement l’extenseur du cinquième doigt.
49
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Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
Les métacarpiens
Première phalange
3 4 1 2 Deuxième phalange
1 La paume
2 L'hypothénar
3 Le pouce
4 Le thénar La pronation automatique des doigts
Le troisième doigt est considéré comme l’axe global de la main.
Pour les mouvements de la main en anatomie nous ne raisonnons pas par rapport
à l’axe du corps mais à l’axe de la main qui a son propre axe de référence. Donc
les mouvements qui s’écarteront de ce troisième doigt seront abducteurs et les
éléments qui s’en rapprocheront seront adducteurs.
Les articulations concernées sont la radio-carpienne, la média-carpienne, la
carpo-média-carpienne, la métacarpo-phalangienne, l’interphalangienne proxi‑
male, l’interphalangienne distale. De nombreuses articulations doivent se mettre
en action avant de se servir d’un doigt.
La face palmaire de la main est concave et correspond à des arches : cinq arches
longitudinales pour chaque doigt, deux arches transversales, l’une au niveau du
canal carpien et l’autre au niveau des têtes du métacarpien.
L’opposition du pouce caractérise la main humaine, au niveau de la prise.
50
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR III
Celle-ci peut être pollici-digitales (pouce avec les autres doigts). Ceux-ci peuvent
constituer isolément des pinces digitales, pinces interdigitales, pinces digito-pal‑
maires. Dans cette dernière éventualité les doigts se dirigent tous vers le tubercule
Préhension digitale. du trapèze à la base du pouce. C’est la pronation automatique (tous les doigts
viennent vers la base du pouce).
Les muscles peuvent être intrinsèques (MI) et extrinsèques (ME).
Les MI sont les muscles de précision et de coordination logés dans la main et
les ME sont les muscles (dotés de longs tendons) de puissance et de grandes
courses de l’avant-bras.
Les ME sont fléchisseurs, superficiels et profonds, et comprennent les
muscles extenseurs des doigts.
La prise de la main peut
être très précise (lors de
l’écriture)
Parmi la vingtaine de muscles qui assurent les mouvements de la main, les plus
gros et les principaux ont leur origine sur les deux épicondyles de l’humérus
(médial et latéral). De l’épicondyle latéral viennent les abducteurs et les exten‑
seurs de la main. Cette zone est souvent soumise aux tendinites.
Le pouce
Le pouce est une articulation isolée de la main, c’est le doigt le plus court qui ne
contient que deux phalanges, il est caractérisé par son indépendance.
Les muscles du pouce sont également intrinsèques (pouce) et extrinsèques (avant-
bras).
Dans les bases osseuses du pouce on distingue
une colonne qui commence avec la partie
distale du radius, scaphoïde, trapèze, premier
méta, première phalange et deuxième Le pouce permet à l'humain
phalange. une grande dextérité manuelle.
Cette colonne se comporte comme
une chaîne articulaire avec trois articu‑
lations successives qui sont :
51
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
III L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
, scaphoïdo-trapèzienne ;
, trapézo-métacarpienne (articulation très
mobile et la plus efficace capable d’aller
toucher le cinquième doigts ; elle est
souvent atteinte par l’arthrose avec l’âge) ;
, m
étacarpo phalangienne interphalan‑
gienne.
Lors de la pronation automatique le pouce
tourne sur lui-même.
Les muscles extrinsèques sont :
, le long fléchisseur du pouce qui fléchit la totalité du pouce ;
, le long abducteur du pouce ;
Ossature du pouce.
, le court abducteur du pouce.
Les muscles long extenseur du pouce et court extenseur permettent la contraction
pour l’auto-stop.
Les muscles intrinsèques dans l’éminence thénare sont le court abducteur du
pouce et court fléchisseur.
L’opposant est responsable de la pronation automatique du pouce.
Il le fait tourner pour le mettre face à d’autres doigts.
Le premier interosseux dorsal
La contraction de tous les muscles intrinsèque permet différents mouvements et
prises comme :
, la circumduction ;
, la pince pollici-digitale ;
, la prise de balle ;
, la prise de force.
52
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
fiche IV LES MEMBRES INFÉRIEURS
] L A HAN CH E
La hanche rattache le membre inférieur au bassin ; elle comprend l’ensemble des
muscles et des organes groupés autour de l’articulation coxo-fémorale.
La hanche correspond à l’appui du membre pelvien.
Le membre inférieur est dédié essentiellement à la marche, à la course.
1 Tête du fémur
9 8
2 Col anatomique 8 7
3 Le grand trochanter
4 Le petit trochanter
5 Le fémur
6 La patella
7 Les condyles fémoraux
8 L'os coxal 2
1 1
9 Le sacrum
2
3
4 3
Articulation coxo-fémorale –
vue dorsale.
4
5
1 Articulation coxo-fémorale
2 Le grand trochanter
3 Le petit trochanter
4 La ligne âpre
5 La surface poplité
6 Les condyles fémoraux
7 L'os coxal
Articulation coxo-fémorale – 8 Le sacrum
vue ventrale.
6 6 6
7 7
53
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
L e long col est exposé aux fractures du col du fémur après traumatisme par
À NOTER
]
54
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Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
Le ligament rond extrasynovial et intracapsulaire retient la tête du fémur dans la
cavité.
La capsule épaisse et résistante est renforcée par des ligaments (ligament ilio-
fémoral, pubo-fémoral en N de Bertin).
Trois principaux ligaments sont enroulés vers l’avant et ont pour origine les trois
os de l’os coxal : l’ilio-fémoral (iliaque), le pubo-fémoral (pubis) et enfin l’ischio-
fémoral (ischion) seul ligament postérieur (ce qui fait dire à Kapandji que la hanche
compense la faiblesse de ses ligaments postérieurs lors de la flexion par une partie
des muscles périarticulaires qui jouent alors un rôle de ligaments actifs). Ils sont
tous obliques permettant la stabilité et la solidité de la hanche en extension.
La fracture ou la luxation de hanche arrive dans la majorité des cas lors d’un
choc frontal (accident du tableau de bord). Lorsque les jambes sont croisées les
possibilités de luxation de la tête sont augmentées.
55
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
La flexion de hanche
C’est le mouvement principal de la hanche. La flexion est sollicitée lors de la position
assise, la marche, la montée d’escalier, la course, l’accroupissement, la conduite...
Ce qui explique la pathologie la plus récurrente qui est le flexum* de hanche.
120°
145° 90°
La flexion de hanche.
Amplitude des mouvements de flexion de hanche selon la flexion du genou et selon un mouvement aidé ou non.
140°
120°
L’abduction de hanche
Elle correspond au mouvement principal des pas chassés.
Le muscle principal est le moyen fessier qui est un abducteur pur. S’ajoutent le
TFL, le petit fessier, le sartorius et dans une participation moindre le piriforme.
57
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
L'adduction de hanche
Adduction de hanche
permise grâce
à une flexion de hanche.
Adduction de hanche
permise grâce à une
extension de hanche.
58
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
La partie la plus postérieure des adducteurs (le grand adducteur) est concernée par
la rotation latérale rôle quantitativement négligeable.
L’ilio-psoas pour certains auteurs participe à la rotation latérale et pour d’autres,
il serait rotateur médial, cela reste ambivalent selon la position de l’articulation.
En décubitus ventral la rotation latérale et la rotation médiale sont faciles à
mettre en place (voir photos ci-dessous).
La circumduction correspond aux cercles que l’on peut dessiner dans le sable avec
son pied. Ce cercle est irrégulier et serait plus étendu en avant, un peu moins en
dehors encore moins en dedans et peu en arrière.
La station debout est difficile sur les deux hanches, on bascule d’une jambe sur
l'autre ce qui correspond à la position hanchée. L’équilibre du bassin est lié aux
muscles adducteurs et moyens fessiers.
Le haubanage latéral s’oppose à la force gravitaire et concerne le tractus ilio-
tibial, position économique de la position hanchée. Il met en jeu des muscles monoar‑
ticulaires comme le moyen fessier et biarticulaires comme le TFL. Fiche n° 19 B p. 177.
Rotation latérale
de la hanche.
Une hypotonie du moyen fessier entraîne une perte d’équilibre, il est impos‑
sible de tenir sur une seule jambe (polio).
Cette insuffisance peut se vérifier sur un appui monopodal et on peut observer
deux types de boiteries.
, La boiterie de Tredelenburg : bascule du côté opposé du moyen fessier
atteint. Boiterie de hanche.
, La boiterie de Duchenne de Boulogne : anticipation du déséquilibre en
penchant l’épaule du côté atteint de façon à surplomber la hanche et à se
suspendre aux muscles controlatéraux du tronc (carré des lombes). Boiterie
Exemple de la position d’épaule.
hanchée.
59
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
] L E G EN O U
4 1 3
2
5 2 1 4 5
9
3 8
7 6
Genou droit en extension – 6
8
vue dorsale. 9 7
10
Genou droit
10
en flexion –
vue ventrale.
60
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
La capsule est commune aux deux articulations du genou qui sont fémoro-tibiale
et fémoro-patellaire.
Ce sont des articulations non congruentes surface convexe en haut (condyles
extrémités inférieures du fémur) et plane en bas (plateau tibial extrémité supé‑
rieure du tibia) et non concordantes donc elles sont fragiles. L’alignement des
segments à la verticale face à la pesanteur est une évolution de la bipédie.
C’est une articulation, lors de la marche notamment, qui a besoin de beaucoup de
Exemple de genoux varum.
stabilité. Les deux compartiments dans le genou médial et latéral renforcent cette
stabilité. En extension le genou est particulièrement stable grâce à son verrouil‑
lage et la mise en tension de tout le système ligamentaire.
Sans plié du genou, il y a une grande perte de mobilité. C’est le cas des sports
comme le ski ou le tennis pour lesquels il faudra veiller à cette flexion permettant
d’être mobile.
Le genou n’est pas parfaitement axé, il existe des genoux en dehors, varum, avec
une rotation latérale fémorale et rotation médiale tibiale. Le varum peut être post‑
traumatique.
Selon GDS (voir les différents auteurs sur les chaînes musculaires) le vrai varum
correspond à une rotation latérale du fémur associée à une rotation latérale du
Le genou valgum tibia. Le tout associé à un flexum du genou. Le faux varum est associé à une rota‑
en forme de X.
tion médiale tibiale avec un genou en recurvatum.
Le genou en dedans, valgum, présente des genoux l’un contre l’autre mais c’est
l’axe du tibia qui part en dehors (rotation latérale tibiale) avec une rotation médiale
fémorale.
Enfin le genou peut se présenter en recurvatum* (hyperextension du genou) et
en flexum* (flexion permanente du genou).
Le valgus du genou est physiologique : l’écartement des hanches n’est pas
faisable à cause du bassin, l’écartement des pieds provoquerait une boiterie
(projection gravitaire, translation latérale) donc le genou naturellement se porte
en dedans et préserve ainsi les articulations sus- et sous-jacentes. Son but est de
s’économiser pendant la marche.
61
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
L’articulation fémoro-patellaire
La patella (os sésamoïde) se développe dans le tendon quadricipital qui lui
permet de coulisser dans la trochlée fémorale. Sa morphologie correspond à la
trochlée, surface inférieure du fémur avec laquelle elle va s’articuler. Son cartilage
est le plus épais du corps humain.
En rectitude la patella se situe juste au-dessus de la surface patellaire du fémur.
Une position trop haute peut engendrer des problèmes articulaires.
On peut avoir une arthrose de la face postérieure de la patella avec la trochlée.
La trochlée correspond à la surface patellaire. Le valgum physiologique du genou
favorise le déplacement latéral de la patella lors de la contraction du quadriceps
surtout genou tendu (en rectitude). Cette tendance de subluxation de la patella en
rectitude disparaît lors de la flexion avec la rotation médiale.
La fosse intercondylaire loge les ligaments croisés du genou.
La surface patellaire du fémur correspondant à la trochlée est plus étendue que la
surface de la patella.
Le ligament du pivot central est croisé avec un ligament collatéral du genou, ce qui
donne une fonction antitiroir. Le ligament collatéral fibulaire (LCF) est croisé avec
le LCA et le ligament collatéral tibial (LCT) est croisé avec le LCP.
Un système collatéral comprend les ligaments fibulaire et tibial.
Le LCF est court, cylindrique et épais, il part de l’épicondyle latéral, il est oblique en
bas, en arrière et légèrement en dedans et est deux fois plus résistant que le LCT.
Le LCT est long, plat, large. Il part de l’épicondyle médial et présente deux plans
permettant le valgus physiologique. Oblique en bas, en avant et légèrement en
dehors il possède des fibres fémoro-méniscales, tibio-méniscales et se termine sur
la patte d’oie.
Ses fibres sont toutes tendues en extension ce qui favorise le verrouillage du
genou et empêche les mouvements de latéralité. Enfin, ils sont tendus en rotation
latérale malgré la flexion due à leur obliquité.
Des ligaments poplités arqués et obliques complètent le système fibreux du
genou. Le rétinaculum patellaire, anciennement les ailerons rotuliens, permettent
surtout pour le médial la limitation du déplacement de la patella vers l’extérieur.
63
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
3
2
Flexion du genou
accompagnée d’une flexion
de hanche.
, u
ne rétraction importante du quadriceps avec une absence de liberté fémoro-
patellaire.
64
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IV
L’extension
Elle correspondrait à un réalignement de la jambe dans l’axe du fémur. C’est un
retour de flexion.
Le muscle principal est le quadriceps. Le droit fémoral est plus actif en flexion de
hanche. Les vastes sont plus actifs en statique surtout le médial.
S’ajoute au quadriceps pour le verrouillage du genou les muscles latéraux et
médiaux comme le tractus ilio-tibial et le sartorius.
L’appareil extenseur postérieur en chaîne fermée, constitué des ischio-
jambiers, gastrocnémiens, soléaires, rétro-malléolaires médiaux, permet un travail
en économie patellaire et diminue les contraintes engendrées par le quadriceps.
67
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
] L A CHEVI L L E
1 La cheville est une articulation située entre la
jambe et le pied. Cette articulation appelée
2
talo-crurale s’associe à la tibio-fibulaire infé‑
rieure et à un rapport avec la tibio-fibulaire
postérieure.
Elle a un rôle de charnière entre la jambe et le
pied et permet de répartir les contraintes transmises à
3
9 l’avant et à l’arrière du pied.
8 4
7 6
Une étude de 1994 de Laurens montre que 15 % des accidents sportifs
5
concernent la cheville et 75 % d’entre eux sont des entorses.
Accroupissement talons
au sol 1 et
accroupissement sur les
têtes métatarsiennes 2 .
1 2
Réception digitigrade.
Réception taligrade.
69
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IV L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR
RA P P E L S U R L' OST ÉO LO G IE, L ' ARTH R O LO G IE ET L A M YO LO G IE
] L E P I ED
1 Le calcanéus
Le tarse 1 2 Le cuboïde
1
3 L'os naviculaire
4 Les os cunéiformes
2
3 2
4 4
4
Le métatarse
5 4 3 2 1
Les métatarsiens
1re phalange
Les phalanges 2e phalange
3e phalange
Abduction. Adduction.
Roulis.
Supination. Pronation.
71
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E
fiche V LE MUSCLE
] I N T RO D UCT I O N
Initialement les muscles striés squelettiques sont faits pour bouger ! Ils unissent
les os entre eux et permettent ainsi la motricité.
Les muscles ont deux rôles principaux à remplir qui sont la posture et le mouvement.
Les situations rencontrées pour le muscle strié squelettique correspondent à trois
domaines : le relâchement et la relaxation qui permettent une baisse du tonus ;
les étirements qui procurent un allongement musculaire et la contraction corres‑
pondant à une activation du tonus.
Un muscle ne travaille jamais seul mais avec des agonistes, des antagonistes et en
chaîne (ce qui met en jeu la coordination intermusculaire).
Le muscle travaille avec un minimum de résistance que ce soit la tension de ses
antagonistes, la force opposée par un partenaire ou le poids d’un objet…
Il ne faut pas classer les muscles dans l’une ou l’autre catégorie des posturaux
- toniques ou dynamiques – phasiques. Des muscles peuvent se situer dans ces
deux catégories avec une dominante plus axée sur l’une ou l’autre. Voir la partie
sur ce thème dans cette fiche p. 79.
] L’A N ATO M I E M U S C U L A I R E
Le tissu musculaire représente la moitié de la surface corporelle (40 à 50 % du
poids de corps pour un homme).
Il existe trois types de structures musculaires :
les muscles striés concernent la vie de relation. ce sont les muscles de la locomo‑
tion utilisés, démontrés, analysés en chaîne musculaire dans cet ouvrage ;
les muscles lisses sont involontaires et en rapport avec la vie végétative ;
les muscles particuliers comme le cœur qui est une véritable pompe cardiaque
comprenant deux phases : systole-diastole, autant de repos que d’activité.
Le muscle est formé de myofibrilles enveloppées d’un sarcolemme et regroupées
en faisceaux recouverts par une aponévrose.
Les sarcomères constituent la partie contractile et les enveloppes fibreuses consti‑
tuent la partie non contractile. Ces deux types sont en proportions variables selon
72
le type de muscle.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
10 Le sarcoplasme
Liquide nourricier qui englobe les myofibrilles. Il contient de nombreuses
1 substances métaboliques qui assurent la trophicité de la contraction musculaire.
Le sarcomère
2 Élément constitutif de la myofibrille, c’est l’unité élémentaire morphologique et
fonctionnelle de la fibre. Chaque sarcomère est limité par deux lignes Z.
La myofibrille
3 Les fibres sont disposées en faisceaux et sont parallèles entre elles. Par rapport au
tendon les fibres sont disposées en série.
4
Les myofibrilles
Elles constituent l’élément contractile de la fibre musculaire par la mise en jeu des
5 protéines filamenteuses actine et myosine. La contraction musculaire dépend de
6 la propriété de quatre protéines : myosine, actine, tropomyosine et troponine.
8
7 9
Coupe transversale d’un Actine et myosine sont responsables de la contraction musculaire. Les deux autres
muscle strié squelettique.
assurent le contrôle de cette contraction.
1 Le tendon
L’énergie nécessaire à la contraction
2 Le muscle squelettique
3 Les artères, les veines La quantité d’ATP en réserve dans le muscle n’assure une activité contractile que
et les nerfs d'une à deux secondes.
4 Faisceau de fibres La CP prend le relais et le mécanisme durera environ dix secondes.
5 La fibre musculaire
6 Le noyau
C’est à partir des glucides stockés sous forme de glycogène et également d’acide
7 Le sarcoplasme gras que le muscle est capable de resynthétiser de l’ATP.
8 Le sarcolemme La glycolyse
9 La myofibrille
10
Anaérobie : mode de dégradation du glycogène utilisable pour un temps limité
Os
au début de l’effort musculaire. Rendement énergétique faible et conduit à la
formation de lactate.
Aérobie : à l’intérieur des mitochondries offre un meilleur rendement, la dégrada‑
tion se poursuit complètement jusqu’à la formation d’O2.
La lipolyse
Lipide sous forme d’acide gras dont la dégradation s’effectue en présence d’O2.
Dégradation possible uniquement avec les mitochondries dans lesquelles les
acides gras sont pris en charge par un transporteur : la carnitine.
Les caractéristiques du muscle strié sont la contractilité, le tonus et la vigilance.
Le muscle a en effet la capacité de se contracter sous l’influence d’un stimulus
nerveux (cf. la physiologie du système nerveux). La contraction peut être isomé‑
trique ou isotonique : concentrique et excentrique.
73
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E
L’os à la forme que l’activité musculaire lui fait subir surtout au cours de la crois‑
sance.
Trop de contraintes et de pressions favorisent l’arthrose et pas assez de
contraintes entraînent une déminéralisation. En d’autres termes les effets d’une
hyperactivité sont aussi néfastes que la sédentarité.
Ainsi la forme de l’os dépend des contraintes infligées (d’où la nécessité du
geste juste et intelligent). En retour, l’os est le tuteur du muscle, il lui donne ses
limites, son début et sa fin. Une belle complémentarité !
74
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
] L ES RÉG I M E S D E CO N T R ACT I O N M U S C U L A I R E
La contraction concentrique
Les points d’insertions musculaires se rapprochent. Le muscle est l’effecteur du
mouvement. Le moment moteur est supérieur au moment résistant, le muscle se
raccourcit.
C’est le mode de contraction le plus souvent rencontré dans la vie quotidienne.
C’est aussi en musculation le régime qui permet une hypertrophie musculaire
pour les adeptes d’une certaine esthétique corporelle.
En rééducation c’est souvent un régime de contraction privilégié pour le travail
cardiovasculaire sur ergomètre*.
Lors de la contraction concentrique la force est développée par le tissu contractile.
Le tissu conjonctif de soutien transmet cette force à l’insertion tendineuse.
Il ne fait aucun doute que l’insuffisance d’élasticité musculaire et le manque de
résistance à l’étirement du complexe musculo-tendineux sont les facteurs qui
permettent d’expliquer la survenue des lésions musculaires graves.
Contraction concentrique Il paraît donc fondamental de proposer, en prévention et en traitement, des exer‑
du biceps brachial. cices d’étirement et de renforcement musculaire excentrique.
75
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E
En rééducation, le travail isométrique est souvent utilisé pour son côté inhibiteur
et moins traumatisant (pas de mouvements articulaires lors de la contraction).
Dans cette catégorie de renforcement on pourra citer le travail statique intermit‑
tent du docteur Troisier. C’est une méthode de renforcement statique intermittent,
successions de phases de travail statique continues suivies de phases de repos
de même durée. Cette méthode s’adresse à un muscle faible pour qu’il trouve ou
retrouve une force normale ou la plus fonctionnelle possible. Dans ce cas, il s’agit
d’un renforcement musculaire analytique et non d’un travail de chaîne muscu‑
laire. La succession des temps de travail et de repos permet un travail musculaire
dans des conditions optimales de vascularisation.
La contraction excentrique
Les points d’insertions du muscle mis en jeu s’éloignent. Le muscle est frénateur
du mouvement. Le moment résistant est supérieur au moment moteur, le muscle
s’allonge pendant qu’il se contracte.
La force augmente avec la vitesse de l’étirement. La force est maximale en fin
d’étirement.
Une acquisition de force excentrique permet de retarder le seuil d’appa‑
rition des lésions musculaires, tendineuses et ligamentaires. Ce type de
contraction permet de mieux supporter les contraintes imposées par
la pratique sportive et renforce l’action musculaire de stabilisation
articulaire.
C’est un régime très utilisé en rééducation car il permet de prévenir
des pathologies musculo-tendineuses, utilisé de façon sous-maximale à
vitesse progressive. Ce mode de contraction permet de freiner le mouve‑
ment, il possède donc des actions protectrices musculaires et articulaires.
76
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
Les effets d’un travail musculaire excentrique
, Le mécanisme de la contraction excentrique reste inconnu mais il semblerait
qu’il n’y aurait ni augmentation de la vascularisation locale, ni utilisation de la
créatine phosphate CP+ ATP (carburant énergétique).
, Le travail musculaire excentrique serait une technique permettant le gain d’am‑
plitude.
, Le renforcement excentrique améliore la résistance à l’étirement.
, Le travail musculaire excentrique à contraction lente est une prophylaxie : il
permet de prévenir des lésions musculo-tendineuses.
, Le travail musculaire excentrique est aussi iatrogène (entraîne des troubles).
Lorsqu’il est effectué de façon trop intense et/ou prolongée, il est responsable de
lésions musculaires et tendineuses avec atteinte du tissu conjonctif de soutien.
, L’hypersollicitation de ce mode de contraction lors des sports entraîne des tendi‑
nopathies. C’est pour cela qu’il sera important de prévenir ces risques avec une
pratique en amont contrôlée en utilisant des vitesses et des résistances progres‑
sives et quantifiées.
La contraction pliométrique
Il s’agit d’un cycle étirement/raccourcissement avec un temps de latence entre les
deux modes de contraction le plus court possible.
Ce mode de contraction met en jeu des chaînes musculaires. Exemple de la chaîne
TQF (tricipito-quadricipito-fessière) sur les multibonds.
77
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E
F = Force
R = Résistance
78
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
] L A MUS CU L AT U R E P O ST U R A L E E T DYN A M I Q U E
Il s’agit d’une spécificité musculaire, les muscles phasiques sont des muscles
qui permettent le mouvement. Le mouvement exige la mise en action de deux
muscles antagonistes pour que l’articulation soit mobilisée.
Les muscles toniques ou statiques sont plus fibreux leur rôle étant d’assurer le
maintien postural.
La contraction phasique correspond à un travail isotonique et la contraction
tonique au travail isométrique.
Les muscles toniques avec le temps ont tendance à s’enraidir, à se raccourcir ;
tandis que les muscles phasiques ont tendance sans activité à se relâcher.
Des études effectuées au microscope ont montré l’existence de deux types de fibres
musculaires striées : les fibres rouges et les fibres blanches. Ces fibres sont présentes
dans tous les muscles mais en quantité différente selon le rôle du muscle. Le compor‑
tement du muscle est déterminé par la quantité du type de fibre.
Il est difficile de classer chaque muscle dans telle ou telle catégorie sachant qu’au
cours de la vie, en fonction des postures, de l’adaptation à l’environnement, de
l’activité physique, du vieillissement la répartition change d’un individu à un autre
et pour un même individu.
Selon Vladimir Janda*, de manière générale les fibres rouges ont tendance à
l’hyperactivité, au raccourcissement et les fibres blanches à l’affaiblissement, au
relâchement.
Les muscles de la stabilité ou les muscles toniques sont constitués de fibres
musculaires posturales.
Ce sont des fibres de type I, rouges
et lentes qui consomment peu
d’énergie et sont donc peu fati‑
gables. Ces muscles sont plutôt
profonds, courts et monoarticulaires
et souvent sous commande réflexe
(réflexe myotatique).
Leurs rôles sont de maintenir la
charpente osseuse, d’équilibrer la
posture, de stabiliser et de préparer
le mouvement.
Ces muscles ont tendance au raccour‑
cissement et seront donc à étirer.
Les muscles du mouvement ou les
muscles phasiques sont constitués
de fibres musculaires rapides.
79
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E
Ce sont les fibres blanches de type II qui consomment beaucoup d’énergie. Ces
muscles sont sous la commande volontaire et concernent plutôt les muscles super‑
ficiels, longs, polyarticulaires.
Leur rôle est essentiellement de produire le mouvement, la dynamique, l’amplitude.
Ces muscles ont tendance à l’affaiblissement et seront donc à renforcer.
Les muscles statiques sont des muscles enraidis qu’il faudra travailler sous
forme de chaînes musculaires.
Élévateur de la scapula
Muscle de la mastication
Sterno-cléido-mastoïdien
Scalènes
Subscapulaire
Transverse de l’abdomen
Ischio-jambiers
Droit fémoral
TFL
Ilio-psoas
Courts adducteurs
Triceps sural
80
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
Les muscles qui ont tendance à se fatiguer (en bleu)
Deltoïde
Dentelé antérieur
Fessiers
Droit de l’abdomen
Les vastes
Tibial antérieur
Fibulaires
Vladimir Janda [18] est également à l’origine des schémas posturaux croisés.
Pour lui, la présence des muscles hypertoniques qui ont tendance au raccourcisse‑
ment sont antagonistes des muscles hypotoniques souvent affaiblis.
L’analyse de la statique donne des indications sur les types de muscles.
81
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
V L A CO N ST I T U T I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR - O R G ANISATIO N D E L A M USC UL ATUR E
] L A MUS CU L AT U R E C E N T R A L E E T P É R I P H É R I Q U E
La musculature centrale correspond au centre du corps. Selon GDS cette muscula‑
ture reflète notre personnalité. Elle est constituée des muscles abdominaux (trans‑
verse, obliques) et lombaires (carré des lombes), l'ensemble constitue la ceinture
abdominaux-lombaires.
C’est une musculature de posture et c’est une zone de soutien et d’appui qui
correspond à un véritable carrefour des trajets musculaires.
Ces muscles posturaux sont constitués essentiellement de fibres I donc lentes peu
fatigables à action prolongée. Leur commande est indépendante de notre volonté.
Leurs rôles sont le maintien, les appuis sur les mouvements, la stabilité et l’équi‑
libre.
Pour une efficacité de leur rôle, le travail devra se faire en rééquilibrage perma‑
nent des structures pour autoriser et rendre possible le mouvement le plus
efficace.
82
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
] L ES G RO UP E S M U S C U L A I R E S D ’O U V E RT U R E
ET D E F ERM E T U R E
Ils correspondent aux chapitres sur les chaînes musculaires croisées de tout le
corps, fiches n° 11 à 17.
On peut les classer en deux groupes : fermeture/enroulement et ouverture/
déroulement.
Le groupe de fermeture est globalement constitué des muscles de flexions et
de rotations médiales situés dans un plan frontal antérieur (partie antérieure du
corps).
Le groupe d’ouverture est globalement constitué des muscles d’extensions et de
rotations latérales situés dans un plan frontal postérieur (situés à l’arrière du corps).
Une position fermée est en relation avec l’enroulement fœtale et une tendance
naturelle à se tenir debout et qui augmente avec l’âge.
C’est aussi une posture qui concerne les réflexes de protection et le repli sur soi.
Une position ouverte est le reflet d’une attitude relationnelle de notre corps. C’est
l’énergie de redressement.
À noter qu’il est possible d’observer une attitude enroulée au niveau du tronc
combinée avec une attitude ouverte au niveau des membres.
] L ES FA S CI A S
, C
e sont des éléments de liaison entre la superficie et la profondeur du corps qui
permettent les liens entre le muscle et les aponévroses ; entre les muscles et le
squelette ; entre les muscles et les viscères et entre les viscères et les os.
, A
ssemblés, ils peuvent être assimilés à une combinaison qui enveloppe tout le
corps et plus épaisse aux endroits fortement sollicités comme la partie latérale
de la cuisse (présence du TFL très aponévrotique).
, C
’est un ensemble de tissus qui enveloppe la majorité des structures du corps, il
est plus ou moins élastique et résistant. Ces tissus entourent chaque muscle et
chaque organe du corps et permettent leur connexion jusqu’à leur plus petite
entité.
, Les fascias sont traversés par les nerfs et les vaisseaux, ils correspondent donc
à des centres d’informations importants. Les tissus conjonctifs sont innervés six
fois plus que le tissu musculaire et donc très sensibles à la douleur. Aujourd’hui,
d’après des recherches récentes, les courbatures ne seraient pas forcément
musculaires mais liées davantage aux enveloppes musculaires.
, Les fascias ne sont pas contractiles à la différence des muscles. En position
raccourcie, la traction permanente du muscle empêche ses qualités d’extensi‑
bilité et d’élasticité ; ils deviennent ainsi plus durs et entraînent des douleurs
dans tout l’appareil locomoteur. Un tissu fascial trop raidi peut donc compresser
les nerfs.
, Ils ont un rôle important dans l’équilibre de l’être humain et dans l’organisation
de la posture et du mouvement.
, S
elon Busquet ils sont un lien entre le contenant et le contenu*.
, D
es thérapies agissant sur le fascia existent en intervenant sur des modifica‑
tions manuelles par massage et pression. Voir Ida Rolf*.
, Les fascias sont innervés par des mécanorécepteurs* les organes de Ruffini
(haute réactivité aux pressions) et les récepteurs interstitiels.
, C
es éléments réagissent à quatre types de mécanorécepteurs.
, Les liaisons sont fortes entre le fascia et le système nerveux autonome affectant
le tonus.
, Ils apparaissent à trois niveaux
• Couche superficielle, sous la peau endroit richement vascularisé c’est ici que
l’on trouve un fascia disposé en fine couche.
• Couche plus profonde, le fascia est plus épais, plus résistant et moins étirable
(séparation des groupes musculaires et stabilité des organes).
• Tissus conjonctifs des muscles qui correspondent à 30 % de la masse muscu‑
laire totale. C’est une part importante dans la structure tendineuse.
84
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR V
LES 4P Ce sont les 4P en anglais Packaging (emballage), Protection, Posture et
DES FASCIAS Passageways (voies de communication).
Les fascias :
• permettent aux organes une stabilité ;
• attachent les tissus et les organes entre eux ;
• combinent la fonction des différents tissus et organes pendant un mouvement ;
• permettent le glissement entre les différentes structures ;
• permettent les mouvements répétitifs en réduisant les frottements ;
• permettent un niveau de tonus minimal pendant le relâchement du muscle ;
• stockent de l’énergie pour faciliter le mouvement ;
• aident les tissus à reprendre une structure normale pendant le mouvement ;
• protègent les tissus et les organes.
, d
es troubles du métabolisme des tissus peuvent être à la source de modifica‑
tions tissulaires comme les points douloureux et les points gâchettes ;
, lestensions myofasciales peuvent entraîner des troubles de la statique et les
rapports de pression entre le thorax et l’abdomen ;
, les tensions tissulaires modifient la circulation au sein des tissus ce qui provoque
des lésions fonctionnelles voire structurelles.
85
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VI LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L E SYST È M E N E R V E U X
CÉRÉBROSPINAL
Le cerveau
Le système nerveux cérébro-spinal comprend quatre
parties :
, l’encéphale logé à l’intérieur de la boîte crânienne
Le cervelet
] LES RÉCEPT E U R S
Les récepteurs qui recueillent la stimulation sont de plusieurs types :
, e xtéroceptifs : situés dans les organes des sens ;
, p roprioceptifs : situés dans les tendons, les muscles, les articulations et les os. Ils
renseignent les centres nerveux sur les variations de tension, sur la contraction
des muscles ou sur la position des différents segments du corps. Ces récepteurs
sont responsables du système tonique postural. Il existe aussi des récepteurs
situés dans l’oreille interne (labyrinthe de l’oreille) qui renseignent sur la posi‑
tion de la tête et du corps dans l’espace ainsi que sur le sens du mouvement ;
, i ntéroceptifs : ou viscéro-récepteurs sont situés dans les organes. Ils appar‑
tiennent au système nerveux neurovégétatif.
] LES N EURO N E S
Il existe deux sortes de neurones :
, ceux qui conduisent l’influx nerveux des organes sensibles (les récepteurs) vers
les centres nerveux. Ils correspondent aux neurones sensitifs ;
, ceux qui conduisent l’influx nerveux des centres nerveux vers les organes effec‑
teurs (muscles, glandes) ce sont les motoneurones.
86
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VI
Les neurones afférents transmettent des influx sensitifs depuis des récepteurs
situés dans la peau, les organes de sens, muscles articulations et viscères jusqu’à
la moelle spinale et l’encéphale.
Les neurones efférents véhiculent les influx nerveux moteurs depuis l’encéphale
et la moelle spinale jusqu’aux effecteurs.
Les interneurones transmettent les influx d’un neurone à l’autre.
Il existe deux types de motoneurones efférents :
, les motoneurones alpha qui innervent les éléments extrafusoriaux et entraînent
une contraction du muscle en réponse à un étirement ;
, les motoneurones gamma qui innervent les éléments intrafusoriaux et
entraînent à cause de leur contraction une déformation de la partie centrale
du fuseau où se trouvent des terminaisons sensitives. Ces dernières ont pour
mission par leur influx d’informer la déformation en entraînant une modifica‑
tion de la décharge des motoneurones alpha destinés aux fibres extrafusoriales.
] L’A P PAREI L N E U R O M U S C U L A I R E
Les unités motrices
Chaque motoneurone parti de la corne antérieure de la moelle spinale innerve
de cinq à plusieurs milliers de fibres musculaires. L’ensemble constitué par un
motoneurone et les fibres musculaires est une unité motrice.
L’appareil sensoriel
Des capteurs internes, les fuseaux neuromusculaires (FNM), sont situés au sein des
fibres musculaires et renseignent le système nerveux central sur l’état des muscles.
Ce sont les FNM, qui sont sensibles à la longueur du muscle. D’autres capteurs
sont situés dans le tendon : les OTG (organes tendineux de Golgi) sensibles à la
force de contraction.
] L A CO MMA N D E M OT R I C E
Il existe quatre grands types de circuits nerveux :
, le mouvement réflexe, sans contrôle de la volonté, mouvement le plus simple.
Exemple : la piqure, la brûlure, le réflexe d’étirement ;
, le mouvement conditionné, ce sont les réflexes acquis. C’est le même modèle
que l’expérience de Pavlov ;
, le mouvement automatique permet de rendre le mouvement économique
car il se déroule sans la conscience qui n’est là qu’en cas d’adaptation. Exemple :
la marche est automatique et tout obstacle imprévu entraînera une adaptation ;
, le mouvement volontaire s’effectue à partir du cortex, écorce cérébrale qui
désigne la substance grise périphérique des hémisphères cérébraux et indis‑
pensable à l’intelligence. Ce cortex renferme des neurones et peut présenter
jusqu’à cinquante aires corticales. Il est un véritable ordinateur capable d’ana‑
lyser et de synthétiser des informations.
87
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VI LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L A CO N ST R U CT I O N D E L A CO M M A N D E
D U MO UVE M E N T VO LO N TA I R E
1 L’intention
Le cortex est le point de départ de la commande motrice. C’est l’intention qui est à
l’origine de tous les mouvements volontaires.
La commande est construite par une série d’opérations contrôlées par des réseaux
de neurones.
L’intention d’agir est contrôlée par les réseaux du thalamus et du système
limbique. Il est connecté aux autres réseaux par les cortex associatifs.
3 L’exécution
Elle respecte la planification et la programmation.
L’intention, la planification et la programmation correspondent à la préparation du
mouvement. L’exécution est la mise en action.
Le cervelet intermédiaire contrôle le mouvement en cours d’exécution et l’exécu‑
tion met en œuvre.
88
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VI
Exemple : lors d’un saut, les triceps suraux et les quadriceps sont responsables de
l’impulsion, les ischio-jambiers sont inhibés pour faciliter l’action du quadriceps.
L’exécution coordonne les muscles agonistes et antagonistes. Les fléchisseurs
ischio-jambiers dans le cas d’un saut ayant été étirés par la contraction des exten‑
seurs quadriceps freinent leur action en fin d’exécution grâce au réflexe myotatique.
] L ES RÉCEPT E U R S M U S C U L A I R E S
Les fuseaux neuromusculaires (FNM)
Ce sont les fuseaux neuromusculaire situés dans le corps musculaire et sensibles à
l’étirement. Ils permettent la perception de la longueur du muscle (position) et de
leur variation de longueur (mouvement).
Les FNM sont des petites structures fibreuses dont la partie centrale est entourée
d’une terminaison nerveuse en spirale qui va coder les positions et les mouve‑
ments du muscle et transmettre ces informations au cerveau par une fibre affé‑
rente.
Chaque FNM comprend 10 à 12 fibres allongées à chaîne ou renflées à sac qui ont
une fonction différente.
Les fibres à chaîne permettent la perception de la longueur du muscle donc la posi‑
tion de l’articulation ou du segment corporel. Les fibres à chaîne sont des récepteurs
toniques ou statiques et donnent naissance aux fibres nerveuses de type II.
Ces fibres sont sensibles à environ 15 g d’étirement et provoquent au-delà le
réflexe myotatique.
89
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VI LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L ES RÉCEPT E U R S T E N D I N E U X
Les organes tendineux de Golgi (OTG)
Ce sont des récepteurs sensibles à la force exercée par le muscle. La contraction
du muscle active le récepteur proportionnellement à la force développée. Il est
sensible à des étirements au-delà de 100 g et sa réaction entraîne une inhibition
du muscle étiré et une facilitation de son antagoniste.
C’est le réflexe myotatique inverse.
La contraction du muscle tire sur le tendon et active les fibres nerveuses qui s’en‑
tremêlent avec celles du tendon. Les fibres nerveuses se regroupent pour former
une fibre afférente appelée Ib.
] L ES RÉF L E X E S I N T R I N S È Q U E S
Le réflexe musculaire d’étirement ou réflexe myotatique
Il est monosynaptique (une seule synapse relie les deux neurones) et ipsilatéral (la
stimulation et la réponse se produisent du même côté).
Il s’agit d’un réflexe intrinsèque présent dans tous les muscles. Ce réflexe contracte
le muscle lorsque celui-ci est étiré subitement. Stimulation des récepteurs neuro‑
musculaires situés dans le corps musculaire que l’on appelle les FNM (fuseaux
neuromusculaires).
Le réflexe myotatique. 14 A
A Stimulus 1 7 8
étirement musculaire 6
B Message afférent 2 B 9
nerveux sensitif 4
C Message efférent
11
nerveux sensitif D 5 10
12
D Contraction musculaire
3 C 13
1 Le muscle
2 Le fuseau neuromusculaire
3 Synapse neuromusculaire
4 Dendrite
5 Axone
6 Ganglion rachidien
7 Racine dorsale
8 Moelle spinale
9 Matière blanche
10 Matière grise
11 Synapse neuroneuronique
12 Motoneurone
13 Racine ventrale
14 Étirement du muscle (stimulus)
90
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VI
Ils sont sensibles aux changements de la longueur et de la tension du muscle et
donnent une information en fonction de cette variation via un neurone sensitif
vers une synapse située à la corne antérieure de la moelle spinale.
Ce réflexe permet le maintien permanent de la posture.
Il existe également un neurone gamma de diamètre plus faible qui innerve les
FNM.
2
3
Le réflexe myotatique
inverse.
9
7 4 8
6 1 L'os
2 Organe tendineux de Golgi
3 Message afférent Ib
4 Interneurone inhibiteur
5 Message efférent/motoneurones
6 Relâchement musculaire
7 Le muscle
8 Matière grise
9 Matière blanche
91
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L E TO N US
Il correspond au niveau de tension de la musculature.
C’est l’état permanent de tension qui s’exerce sur les muscles afin de s’opposer à
l’action de gravité* sur le corps.
Son maintien est un phénomène actif, sous le contrôle du système nerveux central.
Ce contrôle nécessite la coordination d’activités réflexes motrices.
L’hypotonie est considérée comme une diminution de résistance par rapport à une
situation normale.
L’hypertonie est considérée comme une augmentation de résistance par rapport à
une situation normale.
Il existe deux types d’hypertonies se présentant sous deux formes. D’une part,
la rigidité qui concerne les muscles fléchisseurs et qui se produit lors d’une
atteinte du système pyramidal (maladie de Parkinson). D’autre part, la spas‑
ticité qui prédomine dans les muscles fléchisseurs des membres supérieurs,
les muscles extenseurs des membres inférieurs dans le cas d’une atteinte du
système cérébral ou spinal.
Le rôle du tonus
Le tonus musculaire est dû à la présence d’une activité contractile au sein d’un
certain nombre d’unités motrices qui le constituent ; activité dont le maintien est
assuré par les centres nerveux et où la moelle spinale a une fonction primordiale.
Il permet donc le maintien des positions antigravitaires.
Notre corps exprime ce que nous ressentons. Les postures correspondent donc
avec la psyché*. Cette relation psyché/soma est une caractéristique incontour‑
nable pour la prise en charge d’un pratiquant. C’est effectivement la base de la
motricité, de la communication non verbale et de l’expression.
Une mauvaise alimentation peut transformer les muscles en poubelles avec des
déchets acides emprisonnant le muscle et augmentant son seuil d’excitabilité. C’est
92
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VII
souvent le cas du lumbago lié au métabolisme général et à l’équilibre psycho‑
logique. Il est toujours curieux de voir à quel point certains adages populaires
comme "en avoir plein le dos" ont une vraie signification biomécanique !
Les douleurs musculaires peuvent être liées également à des souffrances viscé‑
rales ; le tout perturbant le tonus musculaire.
Le tonus et la relaxation
Modification du tonus sur la musculature volontaire.
Il faudra une détente physique pour une détente psychique et ainsi obtenir un
relâchement complet de la musculature. De la même façon, il faudra une détente
psychique pour obtenir une meilleure détente physique.
Différentes méthodes de relaxation existent pour aboutir à un tonus de repos :
, le training autogène de Shultz correspond à l’apprentissage de la relaxation.
L’objectif de cette méthode est "d’obtenir une déconnexion générale de tout
l’organisme" Shultz, 1958. Six caractéristiques de cette méthode : la pesanteur,
la chaleur, le contrôle du cœur, le contrôle respiratoire, la chaleur au niveau du
ventre, la fraîcheur du front ;
93
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L A P O ST UR E
Par définition, la posture est l’élaboration et le maintien actif de la configuration
des différents segments du corps dans l’espace, elle est le fruit de l’activité muscu‑
Observation dans un plan laire à la fois tonique et phasique.
frontal (vue dorsale) [14]. Il existe donc une multitude de postures. Les plus étudiées correspondent au
plus souvent sollicitées comme les stations debout et assise. Fiches n° 6 (p. 132),
10 (p. 148), 17 (p. 171), 18 (p. 174) et 20 (p. 180).
La posture debout idéale dans un plan sagittal respecterait une ligne de gravité
qui passerait par le tragus*, le milieu du bord latéral de l’acromion, le milieu du
bord supérieur du grand trochanter, la tubérosité du condyle latéral du fémur, le
sommet de la malléole latérale.
Au cours d’une observation latérale on pourra mesurer les flèches vertébrales qui
correspondent à la distance entre plusieurs points remarquables des courbures
du rachis et une verticale tangente aux points les plus postérieurs. Ces flèches
permettent de vérifier une déformation du rachis dans un plan sagittal.
La posture debout idéale dans un plan frontal, ventrale ou dorsale, permet de véri‑
fier les symétries du corps par rapport au plan et à l’axe du plan représenté par une
ligne fictive séparant le corps en deux parties égales.
De face l’axe passe par le nez, l’ombilic, entre les deux genoux et les malléoles.
De dos l’axe passe par le milieu de l’occiput, les processus épineux des vertèbres,
le pli interfessier et se termine entre les talons.
Au cours d’une observation frontale on observera des déviations du rachis, une
asymétrie de la hauteur des épaules ainsi que de l’hémibassin, une asymétrie du
Axe de symétrie du corps pli de l’intérieur des genoux ainsi qu’une asymétrie de la longueur des membres
inférieurs.
94
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VII
Flèches vertébrales
Expression physique
de la posture.
L’activité posturale
Elle représente le travail musculaire pour un maintien de la
posture avec une position antigravitaire.
Ce sont les fascias qui sont mis en tension par la tendance au
déséquilibre antérieur du corps. Les fascias permettent le soutien
de cette posture et les muscles les rééquilibrages permanents.
Cette musculature correspond aux muscles extenseurs et rota‑
teurs latéraux :
, e
xtenseurs profonds des membres inférieurs ;
, é
recteurs du rachis ;
95
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
ŒDÈMES
TENSIONS ET DOULEURS
DE PLUS EN PLUS
PRONONCÉES
HYPERTONIE
ET INFLAMMATION
AUGMENTATION DU TISSU
CONJONCTIF AVEC DURCISSEMENT
ET RACCOURCISSEMENT
DYSFONCTIONNEMENT ARTICULAIRE
BAISSE DE L’ÉNERGIE
IRRITABILITÉ ET TENSIONS
TROUBLES FONCTIONNELS
PATHOLOGIES AIGUËS
PAS DE DÉFENSE
96
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VII
La douleur n’est que très rarement là où se trouve l’origine du problème. On parle
bien de problèmes différents d’une courbature suite à un exercice. Quand une
chaîne se manifeste, elle marque le corps de son empreinte. Mais celle qui va
crier, se manifester, c’est souvent celle qui va être gênée par l’hyperactivité de sa
collègue. Dans ce cas, lever les tensions de la chaîne qui crie au secours ne peut
qu’au mieux apporter un soulagement transitoire (c’est déjà ça !)
] L’ ÉQ UI LI BR E
Un corps est en équilibre lorsque les forces qui agissent sur lui se neutralisent quand
le centre de gravité se projette verticalement sur le polygone de sustentation.
Plus le centre de gravité est bas et plus l’équilibre est stable.
Si le centre de gravité se projette hors du polygone de sustentation il y a déséqui‑
libre donc un mouvement s’opère.
97
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
L’oreille externe est constituée du pavillon et d’un conduit auditif fermé par une
membrane élastique.
L’oreille moyenne contient les osselets qui relient le tympan à la fenêtre ovale et
qui assurent la transmission des vibrations du tympan.
L’oreille interne contient la cochlée en forme de spirale où a lieu la transduction
des ondes sonores en signaux nerveux et le complexe vestibulaire qui contient
les récepteurs de l’équilibre et de la posture, la cavité centrale de forme ovale et
le vestibule qui contient une paire de sacs membraneux, le saccule et l’utricule.
Lorsque la tête se penche la gravité déplace les otolithes qui déforment les
stéréocils des cellules ciliées.
Le saccule et l’utricule fournissent ainsi des informations concernant la position
de la tête.
Derrière le vestibule se situe la troisième portion du labyrinthe osseux, les canaux
semi-circulaires. Ces canaux détectent les mouvements de la tête dans les trois
plans de l’espace.
Aussi, il existe des capteurs podaux sensibles à la pression des différentes parties
des pieds. La plante de pied est une véritable interface entre l’univers terrestre et
le système postural.
Enfin, des capteurs situés dans les muscles, dans les capsules articulaires et les
ligaments informent le cerveau sur les sensations, les positions.
] CHA Î N ES M U S C U L A I R E S E T É Q U I L I B R E
Selon GDS l’équilibre n’est pas aussi statique qu’il semble mais résulte de perpé‑
tuels rattrapages de petits déséquilibres. Les chaînes musculaires en fonction des
mouvements, de la posture, de la psychologie déséquilibrent le corps de façon
individuelle. Les muscles seraient les gardiens de cet équilibre postural. Ils s’op‑
posent donc aux déséquilibres liés à la pesanteur ou au comportement. Ce qui
revient à dire que si une chaîne est fortement tendue la chaîne antagoniste contra‑
riée réagit à cette tension.
98
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VIII
fiche VIII LA RESPIRATION
] EXP LI CAT I O N S
Il faudra lors des étirements favoriser l’expiration qui a pour effet d’augmenter le
CO2 dans le sang et donc de diminuer le tonus musculaire.
L’expiration permet d’inhiber la boucle gamma* responsable du tonus musculaire.
Cette baisse de tonus permettra une plus grande détente et un meilleur étirement.
Il ne faudra jamais bloquer la respiration car le diaphragme empêchera le relâche‑
ment. Il faudra au contraire mobiliser au maximum les articulations thoraciques
qui permettent le lâcher-prise pour faciliter la détente recherchée, d’où l’intérêt
d’avoir un thorax libre.
] L E D I A P HR AG M E
C'est le point d’équilibre du corps tout entier. Fiche n° 2 p. 116.
Le stress de la vie quotidienne empêche de bien respirer et de prendre le temps
de bien respirer. Les émotions interfèrent avec la bonne fonction de ce muscle
et influencent directement le rythme cardiaque et respiratoire et l’équilibre des
pressions entre les deux cavités thoracique et abdominale. Il constituera donc pour
certains auteurs un maillon de chaîne indispensable au bon fonctionnement de
l’ensemble des chaînes.
Les mouvements du diaphragme réalisent un massage pneumatique des viscères
abdominaux.
Le diaphragme est constitué d’un ensemble de muscles digastriques*. Il sépare
les deux cavités thoracique et abdominale. C’est le centre de deux espaces hermé‑
tiquement clos.
Les intercostaux externes et les scalènes avec le diaphragme sont les muscles prin‑
cipaux de la respiration.
Le diaphragme est dépendant de la statique vertébrale, il est acteur dans l’empi‑
lement vertébral correct. Et de cette statique vertébrale vont dépendre ses points
fixes et son bon fonctionnement.
En revanche, selon Mézières "le travail permanent du diaphragme n’est pas une
solution car la respiration est semi-automatique. Le diaphragme doit retrouver sa
fonction grâce aux étirements des chaînes musculaires pour retrouver sa forme
d’origine et non par l’exercice respiratoire".
99
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
VIII LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L ES D I F F ÉR E N T E S R E S P I R AT I O N S [30]
La respiration naturelle de type adynamique correspond à la respiration de
repos, les besoins en O2 sont faibles, la respiration s’effectue par le ventre, il n’y
a pas de tension du transverse, pas de fixation des premières côtes et dorsale, la
respiration est dite diaphragmatique.
La respiration dynamique se produit en état de vigilance, debout, le corps en
activité. Elle est liée à la statique vertébrale et entraîne une érection réflexe du
rachis. Deux phases se distinguent dans cette respiration : l’inspiration qui met
en jeu les muscles scalènes, les intercostaux externes qui solidarisent les côtes,
les multifides véritables liens avec les élévateurs des côtes et les intercostaux
externes, le diaphragme, le transverse de l’abdomen, le transverse du thorax,
sachant que tout est parti par le long du cou qui donne le point fixe en haut à tout
ce petit monde (d’où la délordose cervicale à l’inspiration).
Le muscle transverse (partie sous-ombilicale) contrôle la pression abdominale et
la dirige vers le haut à l’inspiration ce qui entraîne une érection du rachis de la
colonne vertébrale et une diminution de la surpression dans le petit bassin*. La
cage thoracique est entraînée vers le haut grâce au point fixe supérieur. La contrac‑
tion du transverse permet d’apposer une partie du diaphragme contre la face
interne des côtes. Le tout doit permettre de garder le sternum vertical.
Ensuite l’expiration correspond à un temps passif contrairement à ce qui peut être
enseigné et non actif. La technique active est une étape dans l’apprentissage de la
respiration mais ne doit pas rester en permanence.
Enfin, la respiration forcée met en jeu des muscles relais permettant d’augmenter
le volume thoracique. Ces muscles sont liés aux transversaires épineux, ce sont
les élévateurs de la scapula, le DPS, le DPI et le rhomboïde. L’inspiration peut être
complétée par les dentelés antérieurs et petits pectoraux. Pendant l’expiration forcée
le transverse est plus actif puis s’ajoutent l’oblique interne et le droit de l’abdomen.
] L E MÉCA N I S M E D E L A R E S P I R AT I O N
Lors de l’inspiration le mouvement vers le bas du centre tendineux du diaphragme
pousse les organes abdominaux vers le bas et l'avant et la pression diminue dans
la cage thoracique, ce qui occasionne une pression sur le plancher pelvien et les
abdominaux. La force de ces pressions dépend de la profondeur de l’inspiration. Le
thorax et le sternum se soulèvent, le diaphragme est aidé par les muscles scalènes.
Les muscles intercostaux stabilisent les côtes.
Pour élargir la cage thoracique et les côtes, le rachis doit être stabilisé et ce sont
les fonctions sur le segment lombaire des muscles ilio-psoas et carré des lombes
100
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR VIII
qui stabilisent les deux dernières côtes et la partie supérieure du rachis lombaire
permettant au pilier du diaphragme d’avoir un appui stable. Les abdominaux
travaillent de façon excentrique et contrôlent la descente des organes abdominaux
et sur le segment thoracique le muscle grand dorsal.
Les fascias du cou sont tendus.
Inspiration avec
une ouverture de cage
thoracique.
101
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IX LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L ES ÉT I REM E N T S
L’étirement ou stretching met en jeu l’élasticité musculaire. La souplesse se
définit comme la capacité maximale d’amplitude du mouvement d’une ou
plusieurs articulations.
L’amplitude du mouvement est spécifique à la discipline pratiquée.
Dans cet ouvrage les étirements seront ciblés sur les chaînes musculaires.
Le but étant de fixer une extrémité de cette chaîne, soit proximale ou distale
et de tracter sur l’autre extrémité.
ATTENTION !
] Ce type d’étirement est intéressant pour l’ensemble d’une chaîne musculaire,
L’étirement dynamique
Il correspond à une mobilisation des articulations du corps dans différentes amplitudes.
Selon cette méthode, un mouvement dans une direction donnée entraîne un
étirement des tissus situés de l’autre côté du mouvement.
Ce type d’étirement est préconisé dans les phases d’échauffement pour un sport
spécifique demandant une amplitude spécifique.
] PO URQ UO I É T I R E R E N C H A Î N E M U S C U L A I R E ?
Une amplitude plus grande facilite l’exécution des mouvements et les rend plus
efficaces.
En réduisant la résistance interne opposée au mouvement, l’étirement en chaîne
permet de diminuer le coût énergétique du mouvement.
Les étirements en chaîne agissent sur les tensions musculaires et rééquilibrent
ainsi le tonus (état de tension musculaire permanent). Voir le chapitre sur le tonus
fiche VII p. 92.
Les limitations du mouvement entraînent par compensation d’autres limitations de
mouvement, en effet une hypoextensibilité d’un maillon de la chaîne postérieure
entraînera une compensation musculaire pour faire en sorte que cette chaîne soit
la plus efficace possible et l’excès d’activité d’une chaîne entraîne un déséquilibre
sur une autre chaîne qui peut devenir antagoniste plutôt que complémentaire.
Les chaînes musculaires constituent notre posture, il sera donc important de privi‑
légier telle ou telle chaîne sur un renforcement, un étirement ou encore un rééqui‑
librage des tensions, le tout en fonction de la posture du pratiquant.
103
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
IX LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
Étirement bipodal de la
chaîne postérieure.
] L E REN F O R C E M E N T M U S C U L A I R E
Le renforcement en chaîne musculaire se fait naturellement dans la vie de tous les
jours. En effet, les exercices sont souvent globaux, polyarticulaires et mettent en
jeu les chaînes musculaires.
Pour se nourrir la préhension est un bon exemple. Fiche n° 21 p. 184.
La marche met en jeu différentes chaînes musculaires. Fiche n° 22 p. 186.
La tendance actuelle avec petit matériel comme le kettlebell et les sangles
concerne le travail en chaîne musculaire.
Les sports sollicitent des chaînes musculaires qui leur sont propres. Voir le chapitre
sur les chaînes et les activités sportives p. 191.
104
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR IX
] L ES MO D E S D E CO N T R ACT I O N
On favorisera pour la préparation physique à une disci‑
pline sportive le mode de contraction sollicité dans
l’activité.
C’est le cas des mouvements dynamiques
effectués lors des WOD (working of the day)
désignant le travail du jour à réaliser en
crossfit. Les exercices globaux comme les
burpees, les squats, les tractions et bien
d’autres exercices encore mettent en jeu un
ensemble de chaînes musculaires.
Le mode de contraction pliométrique que l’on retrouve également
dans le crossfit mettra en jeu des chaînes musculaires permettant la propulsion
grâce notamment aux membres inférieurs pour les sauts (chaîne TQF). Fiche n° 8A
p. 143 et des membres supérieurs pour les pompes.
Le travail isométrique est important et intéressant car il permet tout en préservant
les articulations d’acquérir de la force musculaire et de travailler les muscles fixa‑
teurs. C’est la méthode de Troisier appliquée pour la rééducation, la réathlétisation.
Elle corespond au TSI (travail statique intermittent) : six secondes de contractions
isométriques et six secondes de repos. Cette méthode à l’origine pour un muscle
déficient pourrait s’appliquer à une chaîne musculaire.
On retrouvera les exercices avec sangles pour un travail musculaire contrôlé
mettant en jeu toute la musculature fixatrice.
Le travail isométrique avec résistance sera souvent démontré dans cet ouvrage et
se fera par diffusion permettant l’adaptation musculaire à la rééquilibration perma‑
nente. C’est une des meilleures méthodes pour solliciter les chaînes musculaires.
Le temps de maintien de la contraction progressera au fur et à mesure de l’entraî‑
nement.
105
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
X LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] D ÉF I N I T I ON S
La biomécanique c’est l’application des lois physiques au mouvement humain.
D’un point de vue mécanique, la biomécanique concerne les lois du mouvement
et de l’équilibre. L’objet est l’étude du mouvement, des déformations ou des états
d’équilibre.
Le centre de gravité
C’est le point théorique d’application de la résultante des actions de la pesanteur
sur toutes les parties du corps. Dans la position anatomique, l’axe de gravité passe
par les corps de C1, C6 et L3 et le centre de gravité se situe en avant à 3 cm de S2.
Ce point n’est jamais fixe et varie en fonction des positions du corps qui permettent
de déterminer un état d’équilibre ou de déséquilibre.
] L A N OT I O N D E L E V I E R S
Trois types de leviers
1 Le levier d’équilibre
Le levier interappui ou le levier d’équilibre (premier genre) se définit lorsque la
force et la résistance se trouvent de part et d’autre de l’appui A. Plus la force appli‑
quée est loin et plus le bras de levier sera important.
En mécanique nous pouvons citer l’exemple de la balance à deux plateaux.
Dans le corps humain on pourra donner comme exemples l’articulation entre
106
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR X
l’occiput (base du crâne) et l’atlas (première
1
vertèbre cervicale) ou l’appui monopodal de
F R la coxo-fémorale.
R
Si le point d’appui se rapproche de la force,
A A le levier réalisera des mouvements rapides
F et de grande amplitude ; à l’inverse, si le
point d’appui se rapproche de la résistance le
mouvement devient lent et de petite ampli‑
2 F tude.
F
R
2 Le levier interpuissant
A Il se définit par une force appliquée où la
puissance motrice se situe entre le point
A
d’appui et la résistance.
Ce type de levier concerne la majeure partie
3 F des leviers humains. Ce levier permet des
R F
mouvements rapides et de grande ampli‑
R tude.
A Pour l’exemple des ischio-jambiers, le bras
de levier de la résistance étant plus long que
celui de la force, la vitesse sera importante.
La force développée par le muscle doit être
A supérieure à la résistance donc ce type de
levier est peu économique.
107
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
X LA CONSTITUTION DU SYSTÈME MOTEUR - MOUVEMENTS ET COORDINATION
] L ES CO URS E S
La course articulaire
Les mouvements effectués par les êtres humains sont de type angulaire correspon‑
dant à la rotation autour d’un axe.
Si deux segments osseux sont rapprochés on parle de course interne, lorsqu’il
s’éloignent de course intermédiaire et lorsqu’ils sont écartés de course externe.
La course totale correspond à l’ensemble de ces trois courses.
La course musculaire
Le raccourcissement et l’élasticité musculaires étant des composantes du muscle
sa variation de course est linéaire (interne, moyenne et externe).
Il existe des muscles mono-articulaires avec une course équivalente à l’articula‑
tion. La course moyenne correspondra au secteur de force du muscle car il y a un
maximum d’ancrage au niveau de l’unité contractile du muscle et l’angle d’attaque
du tendon sur l’os est proche de 90°. Ce sont des positions de mise en garde privi‑
légiant les courses moyennes qui prépareront le plus efficacement la force pour
l’action.
Les muscles polyarticulaires présentent une course totale toujours inférieure à la
somme des courses totales des articulations croisées par ce muscle. L’étirement
sera donc réalisé en épuisant la course articulaire d’une articulation et on pourra
doser l’étirement avec la seconde.
] L ES D I F F ÉR E N T E S C H A Î N E S
La chaîne cinétique
Une chaîne est un ensemble de maillons reliés entre eux pour permettre la trans‑
mission d’un mouvement.
La plus grande résistance d’une chaîne correspond à son maillon le plus faible.
La chaîne articulée
C’est un ensemble d’articulations qui en se mobilisant permettent le mouvement.
Plus la chaîne est grande et moins la participation de chacune sera importante.
108
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
L A CO N ST I T UT I O N D U SYSTÈ ME MOTE UR X
Le paradoxe de Lombard (1907)
Un muscle peut faire une extension d’une articulation alors qu’il est fléchisseur de
cette articulation. Pour cela il faut que le bras de levier le plus grand soit à l’extré‑
mité où le muscle est extenseur, deux muscles antagonistes bi-articulaires, chaque
muscle doit avoir une force suffisante pour vaincre les forces passives résistantes
des autres muscles. Il a démontré également que pour passer de la position assise
à la position debout la plupart des muscles des membres inférieurs participent à
l’extension.
Chaîne ouverte : lorsque l’une de ses extrémités est libre ou
suffisamment peu résistante pour que le mouvement s’effectue
sans difficultés. Elle permet les mouvements amples et rapides.
Chaîne fermée : lorsque les deux extrémités sont fixes ou suffisamment résis‑
tantes pour que le mouvement s’opère entre celles-ci. Elle permet les expressions
de force et de stabilité.
Chaîne semi-fermée : très peu employée ; elle permet les mouvements puissants.
L’usage consacre plutôt le terme de chaîne fermée. Exemple du pédalage.
109
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
LES CHAÎNES Introduction
MUSCULAIRES
,
aux chaînes
, L'importance
du bassin
fiche 1
, Le diaphragme
fiche 2
, La chaîne
EXERCICES
antérieure
fiches 3 à 6
, La chaîne
postérieure
D'ÉTIREMENTS ET
fiches 7 à 10
, Les chaînes
croisées
fiches 11 à 17
statiques
fiches 18 à 20
ASSOCIÉS
, Les chaînes
fonctionnelles
fiches 21 et 22
111
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - INTR O D UCTIO N AUX C H AÎNES
On a tous une chaîne plus dominante qu’une autre ce qui donne notre attitude,
c’est tout à fait normal. En revanche, la surprogrammation d’une chaîne perturbe
le fonctionnement d’une autre chaîne et c’est à ce moment que le danger arrive.
Les étirements en chaîne permettent d’éviter ces déséquilibres pour retrouver une
attitude plus fonctionnelle.
Pour que l’étirement d’une chaîne soit efficace il faut d’une part en fonction des
besoins du pratiquant étirer la bonne chaîne et d’autre part trouver la méthode
adaptée.
112
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S
113
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
1 L E S C H A Î N E S M USCUL A I RE S - L ' IM PO RTANC E D U BASSIN
] D ES CRI PT I O N
Le bassin correspond aux pièces osseuses des os coxaux et du sacrum qui se
situent au milieu du complexe lombo-pelvi-fémoral.
Le bassin comporte deux articulations qui sont la sacro-iliaque et la coxo-fémorale.
L’articulation sacro-iliaque entre le sacrum et l’os coxal (l’iliaque) est moins mobile
de type arthrodie et devient plus mobile au moment de l’accouchement.
Pour GDS le sacrum fait partit du potentiel de base. Elle présente trois types de
sacrums : bombé, neutre et arqué. Les chaînes musculaires vont influencer et favo-
riser plus ou moins la forme du sacrum.
114
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 1
] PHY S I O LOG I E
Les différents mouvements du bassin :
, l’antériorité iliaque correspond à la rotation antérieure de l’os iliaque sur la tête
fémorale ;
, l’antériorité bilatérale correspond à l’antéversion ;
, la postérité iliaque correspond à la rotation postérieure de l’os iliaque sur la tête
fémorale ;
, la postériorité bilatérale correspond à la rétroversion ;
, u n iliaque en antériorité et l’autre en postériorité correspondent à la torsion du
bassin.
] MUS CL ES
Antéversion du bassin Lors de l’antéversion les muscles sollicités sont les chaînes d’extension du tronc
accentuant la lordose et les chaînes d’extension des membres inférieurs. Deux muscles principaux : le
lombaire. carré des lombes et le droit fémoral.
La rétroversion du bassin est permise avec le couple de muscles des ischio-jam-
biers appartenant à la chaîne de flexion des membres inférieurs et des droits de
l’abdomen appartenant à la chaîne de flexion du tronc.
Les conséquences fréquemment rencontrées
lors de l’antéversion :
, une hyperlordose lombaire ;
, une hyperextension du genou ;
, une tension excentrique des ischio-jambiers ;
, une hyperlaxité.
Les conséquences fréquemment rencontrées
lors de la rétroversion :
, le sacrum se verticalise et s’encastre dans les os iliaques ;
, délordose de la colonne lombaire donc rectitude lombaire ;
, l’appui discal lombaire est central ;
, le flexum du genou.
] ÉT I REMENT S
Lors d’une antéversion permanente du bassin il faudrait étirer les muscles ilio-
psoas, piriforme, carré des lombes, droit fémoral et ischio-jambiers.
fiche 2 LE DIAPHRAGME
Le diaphragme –
vue inférieure
1 H iatus ou orifice 1
de la veine cave
2 Hiatus œsophagien 2 10
3 Hiatus aortique
4 Piliers postérieurs
du diaphragme
3
5 Ligament arqué latéral
4 4
6 Muscle transverse
de l'abdomen 7 5
7 Ligament arqué
médian
8 Le psoas (muscle)
9 Le muscle carré 6
9 8
des lombes
10 Le muscle diaphragme
] D ES CRI PT I O N
Le diaphragme est un véritable ralliement des chaînes musculaires.
L’étymologie du mot témoigne de la fonction de ce muscle :
DIA qui veut dire relation entre l’étage thoracique et abdominal ;
PHRAGME correspond à la séparation entre ces deux étages.
Il est constitué d’une partie fibreuse sur laquelle se fixent les organes et une partie
musculaire responsable des mouvements.
Il a une forme de coupole concave en bas ayant pour base le pourtour inférieur de
la cage thoracique. Cette coupole est plus haute à droite qu’à gauche.
Le diaphragme est en rapport en haut avec les poumons et le péricarde (enve-
loppe, sac contenant le cœur et les gros vaisseaux sanguins) et en bas avec les
viscères abdominaux. Ces organes situés sous le diaphragme sont suspendus à lui
en profitant de l’aspiration vers le haut. Le plancher pelvien se trouve également
aspiré c’est pour cela que l’on peut parler de diaphragme plus que de plancher.
Le diaphragme présente trois orifices : aorte, œsophage et veine cave qui
expliquent les liens avec le cœur (parois cardiaques des coronaires), la digestion
et la circulation.
Aussi, les échanges gazeux dans les poumons sont régulés par les pressions lors
de l’inspiration et de l’expiration. Ce muscle a donc un rapport direct avec les fonc-
tions vitales.
] PHY S I O LOG I E
L’ascension et l’abaissement du diaphragme permettent une mobilité de l’en-
116 semble des organes de manière rythmique.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 2
Le diaphragme peut aider en cas d’efforts statiques, les pressions dans l’abdomen
et la cage thoracique peuvent moduler la statique du rachis. Ce qui assure la stabi-
lité de la colonne et facilite la mobilité des membres.
] L A D ÉT EN T E D U D I A P H R AG M E
, La respiration avec le nez bouché permet de travailler l’amplitude du diaphragme.
117
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
3 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
] MUS CL ES CO N C E R N É S
, Les fléchisseurs du cou : la musculature hyoïdienne, la partie sternale du SCOM,
le scalène antérieur.
, Les intercostaux moyens qui sont les stabilisateurs de la cage thoracique.
, Le diaphragme.
, Les droits de l’abdomen.
, Le périnée.
118
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 3
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une surprogrammation de cette chaîne antérieure du tronc peut entraîner une
posture d’enroulement du tronc, une hypertrophie des droits de l’abdomen (pour
les culturistes) et un thorax bloqué.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne favorise l’enroulement du tronc.
Les droits de l’abdomen verticalisent le sternum et peuvent soulever le pubis en
direction du nombril.
Le périnée parmi d’autres fonctions rapproche le pubis du coccyx et permet un
écartement des ailes iliaques. C’est également un joint d’élasticité permettant la
mobilité du coccyx pendant la respiration.
L’enroulement augmente la pression intra-abdominale.
Cette chaîne participe en synergie avec la chaîne postérieure à la stabilité du rachis.
] ÉT I REMENT S
Si cette chaîne perd en longueur elle favorisera l’enroulement du rachis ce qui
donnera une attitude en flexion entraînant une chaîne postérieure étirée. C’est le
cas de nos jours avec les nombreuses mauvaises positions devant les écrans.
, Autograndissement de la colonne
Dans une position assise, sommet de la tête vers le haut, menton rentré,
bassin ancré dans l’assise. Point fixe : bassin.
L’inspiration permet la délordose cervicale et lombaire, l’expiration
correspond au retour des lordoses physiologiques.
L’idéal est de placer la main sur le crâne du pratiquant et de lui demander
de repousser cette main à l’inspiration. L’exercice du sherpa est un bon
exemple.
119
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
3 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
Étirement assisté.
, Étirement assisté
Le pratiquant positionne ses mains sur la région des cervicales, le praticien
stabilise le rachis avec sa cuisse et tracte vers le haut et vers lui le tronc du
partenaire.
120
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 3
] REN F O RCE M E N T
, Enroulement de buste à la barre fixe.
] D E S C R I PT I O N
Selon Busquet [4], la chaîne musculaire de flexion des
membres inférieurs est une continuité de la chaîne muscu-
laire de flexion du tronc.
Elle est antérieure au niveau de la hanche et devient posté-
rieure sur le trajet cuisse-genou puis descend sur la loge
antérieure de la jambe et se termine au niveau des orteils à
la face plantaire.
] MUSCLES IMPLIQUÉS
Lors de la flexion de la hanche
, L’ilio-psoas.
] P H YS I O LO G I E
Flexion du membre inférieur ce qui donne les flexions de l’iliaque, de la hanche,
du genou, de la cheville, du pied, de la voûte plantaire, des orteils.
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de cette chaîne de flexion peut entraîner une rétrover-
sion du bassin, un flexum de hanche, du genou, de la voûte plantaire et des orteils.
Particularités de l’ilio-psoas
On remarque bien sur ce croquis les deux chefs : le psoas (ayant pour origine
les arcades tendineuses au niveau des faces latérales des corps vertébraux et
des disques intervertébraux) et l’iliaque (sur l’os coxal face endopelvienne de
L’ilio-psoas – vue ventrale. l’os iliaque). L’iliaque rejoint le psoas juste au-dessus de l’articulation coxo-
fémorale. La terminaison, commune aux deux chefs, se fera sur le petit trochanter
du fémur.
122
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 4 A
] ÉT I REMENT S
, Le pigeon royal (yoga) [17] : exercice pour l’ouverture des hanches. Étirements
de l’ilio-psoas de la cuisse arrière, et du piriforme controlatéral.
123
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
4 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
] REN F O RCE M E N T
Une chaîne en hypertonicité est défaillante car un excès de force, de tensions
constantes ralentissent le temps de réaction musculaire et diminuent la coordina-
tion intra- et intermusculaire de la chaîne.
124
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 4 B
] MUSCLES IMPLIQUÉS
Ce sont les fléchisseurs de hanche (ilio-
psoas et droit fémoral), les extenseurs du
genou (quadriceps avec le droit intermé-
diaire, le droit fémoral, le vaste médial
et le vaste latéral) et les extenseurs du
pied (le tibial antérieur).
] P H YS I O LO G I E Chaîne antérieure –
Cette chaîne antérieure permet la flexion vue ventrale.
de la hanche (fémur sur tronc), l’extension
du genou (fémur sur tibia) et l’extension
de la cheville.
] ÉT I REMENT S
, P
osition debout, portez le genou en flexion avec le talon en contact si possible
avec les fessiers et placez une rétroversion du bassin.
125
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
4 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
] REN F O RCE M E N T
En chaîne ouverte, la frappe au football est un bon exemple d’action
de cette chaîne antérieure des membres inférieurs.
126
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 5 A
Vues ventrales –
chaîne antérieure
ou de flexion des
membres supérieurs.
] D ES CRI PT I O N
Selon Busquet [3], cette chaîne musculaire longitudinale d’enroulement et de
flexion s’inscrit dans la continuité des autres chaînes longitudinales de flexion du
tronc (responsable de la cyphose globale accompagnée de rotation iliaque posté-
rieure), des membres inférieurs et de la chaîne statique antérieure.
] CO MPO S I TI O N M U S C U L A I R E
Au niveau de l’épaule
Le groupe musculaire antérieur :
, le deltoïde faisceau antérieur ;
, le coraco-brachial ;
, le brachial.
127
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
5 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
Au niveau de l’avant-bras
Le groupe musculaire antérieur
Sur le plan superficiel :
, le fléchisseur radial du carpe ;
Au niveau de la main
, d
ans le groupe musculaire de l’éminence thénar : le court et le long fléchisseur
du pouce. Le groupe intermédiaire annexé à tous les doigts : les interosseux
dorsaux et palmaires.
] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
Une domination excessive de la chaîne de flexion des membres supérieurs entraînera :
, u
n enroulement du membre supérieur ;
, u
n flessum de l’épaule, du coude, du poignet et des doigts ;
, p
arfois une tendinite du sillon intertuberculaire ou coulisse bicipitale.
] P H YS I O LO G I E
Cette chaîne entraîne une flexion de
l’épaule, une flexion du coude, une
flexion des poignets et une flexion
des doigts.
] ÉTIREMENTS
, B
ras tendus en arrière. Rétro-
pulsion de l’épaule et extension
des coudes, des poignets et des
doigts. Épaules basses lors de
l’exécution. Points fixes épaules
ou mains.
128
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 5 A
, É
tirements des épicondyliens latéraux.
, É
tirements des épicondyliens latéraux. Collez les
métacarpiens les uns contre les autres, les coudes
fléchis, puis tendez les coudes sans décoller les
129 métacarpiens.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
5 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
] R EN F O RCE M E N T
, Travail d’enroulement du bras à la poulie basse avec une charge additionnelle.
, B
iceps avec haltères. L’exercice des curls est un bon exemple pour la chaîne de
flexion des membres supérieurs.
130
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 5 B
] MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de la chaîne brachiale sont
le petit pectoral, le grand pectoral, le
biceps brachial, le brachial, le groupe
des fléchisseurs (partie médiale de
l’avant-bras).
] P H YS I O LO G I E
Cette chaîne permet la flexion de
l’avant-bras sur le bras.
Chaîne brachiale – vues ventrales.
] RENFORCEMENT
, T
ravail du biceps brachial avec
haltères.
, R
enforcement de la chaîne brachiale
assisté. Fermeture de l’avant-bras avec
une légère adduction du bras et opposi-
tion du praticien.
] ÉT I REMENT S
, E
xtension de l’avant-bras sur le bras (voir la fiche n° 5 A p. 127).
CÔTÉ PRATIQUE Le biceps brachial procure des sensations très faibles de courbatures. Ce muscle
est considéré comme mono-articulaire c’est la raison pour laquelle les courba-
tures sont faibles et la sensation d’étirement difficile ; il est fortement sollicité
dans la vie de tous les jours.
131
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
6 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
Cette posture est fermée mettant en jeu principalement les muscles responsables
de la flexion et de la rotation médiale.
Cette attitude n’est pas sans rappeler la position fœtale et le repli sur soi mais aussi
avec l’âge le réenroulement de la colonne vertébrale.
Cette posture présente une tête projetée vers l’avant avec un regard vers le sol.
Les fixateurs des scapulas (rhomboïdes, trapèze moyen) sont souvent trop faibles
et dans une position étirée.
Les genoux sont souvent tournés vers l’intérieur à cause de l’hypoextensibilité des
adducteurs, les pieds tendent vers une voûte affaissée.
132
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 6
Les muscles intrinsèques de la cage thoracique, l’ilio-psoas les adducteurs et les
jambiers antérieurs sont rétractés.
La rétraction des adducteurs provoque une tension dans le bas du dos. Rétraction
des quadriceps également.
Les enroulés peuvent présenter une dominante de chaîne de flexion de façon bila-
térale ou unilatérale.
Dans le cas d’une dominante bilatérale, l’attitude sera cypholordosique avec les
jambes en extension et les pieds plats. Les épaules seront attirées en avant, les
bras en rotation médiale et en flexion.
Le thorax sera en avant, l’abdomen plus ou moins proéminent vers l’avant malgré
une paroi tendue.
La position basse du thorax abaisse le diaphragme ce qui donne moins d’appui
aux abdominaux et favorise donc leur descente.
, Le diaphragme.
, L’ilio-psoas.
, Le pectiné.
, Les adducteurs.
133
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
6 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE ANTÉR IEUR E
] ÉT I REMENT S
, É
tirement axial avec protection des courbures physiologiques du rachis. Posi-
tion de fente avec le pied avant éventuellement surélevé, mains jointes et bras
tendus le plus haut possible ce qui entraîne une extension du tronc et un étire-
ment de toute la chaîne antérieure.
, É
tirement de délassement en utilisant les contre-appuis de lourdeur, pieds bien
ancrés dans le sol, pressez la paume de la main droite vers
le sol et les allongements en étirement de la colonne et
du bras gauche paume de main vers le haut.
134
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 6
Étirement de la chaîne
antérieure dans la position
debout.
, P
osture de la planche tournée vers le haut (yoga) [17] : attention ce type d’éti-
rement n’est pas possible pour tous les niveaux et exige une bonne souplesse
d’épaules.
] REN F O RCE M E N T
Il faut noter une véritable relation agoniste/antagoniste entre ces deux chaînes
antérieure et postérieure, comparées à des haubans d’un bateau dont le mât serait
le rachis. Il faut donc trouver un équilibre entre ces deux chaînes en sachant que
de façon statique nous devrions tous être des déséquilibrés antérieurs.
, Position de fermeture avec résistance ou sans, assis tronc sur cuisses, contrac-
136 tion de toute la chaîne antérieure.
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 7
fiche 7 LA CHAÎNE POSTÉRIEURE DU TRONC OU D’EXTENSION DU TRONC
] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne s’observe dans un plan sagittal.
Cette chaîne musculaire a pour antagonistes
les muscles maillons de la chaîne de flexion.
L’extension de cette chaîne engendre une
contraction concentrique des maillons de
cette chaîne et une contraction excentrique
des maillons de la chaîne antérieure.
] MUSCLES IMPLIQUÉS
Elle comprend tous les muscles paravertébraux.
Sur le plan profond :
, le transversaire épineux ou multifide ;
, les surcostaux ;
, l’épi-épineux ;
, le longissimus thoracique ;
, le carré des lombes.
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne postérieure du tronc peut entraîner :
, une posture de redressement ;
, une tension prononcée des extenseurs du rachis.
Dans ces cas, le segment de la colonne est figé et n’agit plus sous forme de réflexe naturel.
] PHY S I O LOG I E
Fortement sollicitée dans la station debout pour maintenir la posture, cette chaîne
favorise le redressement de la colonne vertébrale. Elle permet l’extension du tronc.
Les érecteurs du rachis sont les muscles principaux de cette chaîne, ils parcourent
toute la colonne des cervicales en passant par les thoraciques jusqu’aux lombales.
Trop tendue, cette chaîne favorise une attitude en extension.
Elle participe en synergie avec la chaîne antérieure à la stabilité du tronc.
137
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
7 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E
, F
lexion du tronc. Attention aux pressions intradiscales surtout lors du redres-
sement.
, P
osition mahométane ou position de l’enfant. Commencez en quadrupédie
dos plat, asseyez-vous sur les talons, faites progresser les bras jusqu’aux doigts
des mains tendues devant sans décoller les fessiers des talons.
, A
llongé sur le dos étirement de la chaîne postérieure du tronc à l’aide du
poids des membres inférieurs.
Avec un décollement de la région lombale ce qui Sans décoller le bassin, chercher à se grandir.
accentue l’étirement du carré des lombes pour ses
fibres longitudinales.
138
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 7
, É
tirement de la chaîne postérieure du tronc en
quadrupédie "dos de chat et dos de chien".
, É
tirement de la chaîne postérieure du tronc dans la position debout.
, É
tirement des nappes aponévrotiques de la région
lombaire : position debout, un bras tendu en rotation
Chaîne postérieure du tronc
médiale le long de l’oreille, poignet en flexion, maintien
dans la position debout.
de la traction du bras et enrouler le dos antérieurement.
, Marche suspendue :
139
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
7 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E
] RE N F O R C E M E N T
De nombreuses méthodes en kinésithérapie permettent de solliciter
les muscles paravertébraux. Ce sont les techniques de Mc Kenzie,
Klapp, Mézières, Perrin…
, A
utograndissement, redressement des colonnes lombale, thora-
cique et cervicale dans une position assise. La prise de conscience
peut être favorisée avec un port d’objet sur la tête sans le faire
tomber.
Dans la position assise, exercez une pression verticale des pieds dans
le sol pour contracter les quadriceps starters de l’érection vertébrale.
Portez votre regard à l’horizontale et à l’inspiration grandissez-vous,
ce qui entraînera une délordose lombaire et cervicale. Pour se
corriger le miroir peut être un bon outil dans un premier temps.
Attention cet exercice est difficile dans les sensations et souvent compensé par
la mise en place de facteurs externes pour se grandir comme :
, u
ne bascule du bassin en antéversion qui entraîne une augmentation de la
lordose lombaire donc qui ne permet pas de gagner de la hauteur ;
, u
ne contraction des fessiers qui permet de repousser le bassin vers le haut
, u
ne forme de crâne qui permet lorsqu’il y a une prise de mesure de monter
une toise.
En revanche, la délordose de la région cervicale permettra de faire gagner en
grandeur [26].
Attention une musculature trop importante de la zone lombale entraîne une
augmentation de lordose donc une hyperlordose lombaire, des pincements
des disques postérieurs et la conséquence de cet enchaînement sera une perte
de mobilité.
140
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 7
, P osition assise hauteurs de bras différentes, travail par diffusion
sur le contrôle du rachis en extension. Mettre en place des oppositions,
des résistances du praticien ; le but étant le contrôle du rachis grâce à
la contraction des muscles érecteurs. La vitesse de réaction est mise en
jeu mais pour une efficacité maximale il ne faudra pas perturber trop
rapidement le pratiquant sur des changements de directions pour que
les muscles puissent agir de façon optimale.
Renforcement de la chaîne
postérieure du tronc
en procubitus.
141
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
8 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E
] D E S C R I PT I O N [4]
La chaîne d’extension des membres inférieurs est une continuité de
la chaîne musculaire d’extension du tronc.
Elle est postérieure au niveau de la hanche et devient antérieure sur
le trajet cuisse-genou puis longe la loge postérieure de la jambe et
passe en arrière de la cheville, elle rejoint la voûte plantaire pour se
terminer au niveau des orteils.
] MU S C L E S I M P L I Q U É S
, Le plan profond du grand fessier.
, Le carré fémoral.
, Le droit fémoral.
, Le vaste intermédiaire.
, Le soléaire.
, Le court fléchisseur des orteils.
Chaîne d’extension des membres inférieurs -
, Les interosseux.
vues sagittales. , Le court extenseur des orteils.
, Le court extenseur de l'hallux.
] P HY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne une extension des membres inférieurs à savoir les exten-
sions de l’iliaque, de la hanche, du genou, de la cheville, du pied, de la voûte
plantaire et des orteils.
] S URP RO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne d’extension des membres inférieurs pourra
engendrer :
, une antéversion du bassin ;
, une extension de la hanche ;
, un recurvatum du genou ;
, une extension de cheville avec un appui favorisé sur le talon ;
, une extension de la voûte plantaire (peu marquée, pied plat) ;
, une extension des orteils.
] ÉT I REMEN T S
Il est difficile d’étirer cette chaîne dans son intégralité en raison de son trajet.
, L
a posture debout tronc penché en avant en croisant les jambes pourra favo-
riser l’étirement d’un côté. Il faudra donc le pratiquer de l’autre côté. Cet exer-
cice permet d’étirer plusieurs maillons de la chaîne (fessiers, triceps suraux).
, D
es exercices plus analytiques peuvent être proposés comme les étirements
du triceps sural, des quadriceps et des fessiers.
142
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 8 A
] RE N F O R C E M E N T
De façon plus simple on parlera de chaîne TQF (tricipito-quadricipito-
fessière).
Le squat sollicite Tous les sauts mettent en jeu cette chaîne musculaire.
la chaîne d’extension
des membres 1. le squat
inférieurs TQF.
Passer de la position assise à la position debout est un premier
exercice sollicitant cette chaîne.
Pour débuter le choix s’oriente vers le demi-squat qui consiste à descendre
les cuisses (fémurs) parallèles au sol. Le squat avec la flexion des cuisses
en dessous de 90° avec les fessiers touchant presque le sol n’est pas
forcément à conseiller pour une personne qui débute l’activité.
2. Travail proprioceptif
En excentrique de cette chaîne d’extension sur des mouvements de flexion.
3. La fente
La chaîne d’extension
joue un rôle
de ligament actif.
] MU S C L E S I M P L I Q U É S
Les muscles impliqués sont :
, le grand fessier ;
, les pelvi-trochantériens ;
, les ischio-jambiers ;
, le poplité ;
, le triceps sural (gastrocnémiens et soléaire) ;
, le tibial postérieur.
] PH YS I O LO G I E
Cette chaîne postérieure permet l’extension de la hanche, la flexion
Chaîne postérieure des membres inférieurs – de genou et l’extension du pied.
vues sagittales.
] S U R P R O G R A M M AT I O N
Une domination excessive de cette chaîne postérieure des membres inférieurs
entraînera :
, un redressement des membres inférieurs ;
, une rétroversion du bassin ;
, un récurvatum* du genou (surtout dû aux gastrocnémiens).
] ÉT I REMEN T S
, É
tirement debout de la chaîne postérieure
des membres inférieurs.
144
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 8 B
] REN F O RCE M E N T
, L
e leg curl correspond à un appareil de musculation guidé sur lequel dans une
position assise ou allongée sur le ventre nous devons effectuer une flexion du
genou.
, L ’armé de la frappe au football sollicite la chaîne d’extension des membres
inférieurs.
145
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
9 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E
] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne musculaire longitudinale
postérieure de déroulement s’inscrit
dans la continuité de la chaîne d’exten-
sion du tronc (de redressement) et des
membres inférieurs.
]CO M P O S I T I O N
MUSCULAIRE
Au niveau des bras
Le groupe musculaire postérieur :
, le deltoïde troisième faisceau ;
, le triceps brachial.
Au niveau de la main
, Les lombricaux.
] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
, Un recurvatum du coude sera souvent lié à une surprogrammation de la chaîne
d’extension des membres supérieurs et non à une hyperlaxité.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne permet la rétropulsion de l’épaule, les extensions des coudes, des
poignets et des doigts.
146
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 9
] ÉTIREMENT
, Étirement du triceps au-dessus de la tête avec
une flexion des poignets et des doigts.
] RENFORCEMENT
,
Travail du triceps brachial. Le
long d’un mur avec les bras tendus.
Contraction isométrique en écrasant
les mains, les avant-bras et les bras
contre le mur, les épaules seront
gardées basses pendant l’exécution.
Une surface avec la main dans le vide
permettra de solliciter la totalité de la
chaîne.
Les arqués. Chaîne postérieure globale – vues sagittales. Les arqués. Chaîne postérieure globale –
vue dorsale.
] D ES CRI PT I O N E T PA RT I C U L A R I T É S
Cette posture est plutôt ouverte mettant en jeu principalement les muscles de
l’extension et des rotations latérales.
Cette attitude présente une ouverture vers autrui mais aussi une énergie de redres-
sement. Cette posture peut présenter une rétraction de la chaîne postérieure et
une rétraction des spinaux qui entraînent une projection du thorax vers l’avant.
Le dos peut se trouver totalement droit avec un bassin à la verticale comme une
exagération des lordoses cervicale et lombaire.
L’hypoextensibilité des ischio-jambiers entraîne souvent les genoux en ouverture,
une tension jusqu’aux pieds où on peut avoir un creusement de la voute plantaire.
Pour GDS (Godelieve Denys-Struyf) [5, 6, 7] la chaîne postéro-médiane fait le faux
varum du genou et la chaîne posturo-latérale le vrai.
148
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 10
Les arqués présentent une position qui peut être uni- ou bilatérale. Celle-ci se
caractérise par :
, un rachis en extension ;
, un diaphragme thoraco-abdominal en position haute ;
, des membres inférieurs en flexion ;
, une aponévrose plantaire bombée ;
, l’individu est prêt pour l’action.
] L ES MUS CL E S I M P L I Q U É S DA N S C E T T E P O ST U R E
Les muscles principaux de la chaîne globale postérieure sont :
, les érecteurs du rachis ;
, les fessiers ;
, les ischio-jambiers ;
, les triceps suraux.
149
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
10 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L A C H AÎNE PO STÉR IEUR E
Ils sont fléchisseurs du genou, extenseurs de hanche sauf pour le court biceps
fémoral, rotateur médial pour les semi-tendineux et membraneux et latéral du
tibia pour le biceps fémoral. Les ischio-jambiers sont les rênes du genou.
Ils ont un rôle de freinateurs lors des mouvements et interviennent dans la posture.
Ils permettent le transfert de force sur les articulations de la hanche et du genou et
ont un rôle dans la prévention de proprioception : ils sont stabilisateurs de hanche
et du genou.
Dans la position debout pied en appui les ischio-jambiers sont extenseurs du
genou et stabilisateurs lorsque le genou reste fléchi au cours de l’exercice.
] ÉT I REMENT S
, T
ravail en chaîne d’étirement
150
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 10
, Étirement de la chaîne postérieure
Cette posture permet de vérifier l’extensibilité de la chaîne postérieure en deman-
dant au pratiquant de tendre les genoux sans décoller les mains du sol.
] REN F O RCE M E N T
, Étirement axial de "Perrin" autograndissement aller-retour [26]
Bassin contre le mur, pieds légèrement avancés, écart d'une dizaine de centi-
mètres, autograndissement en verrouillant le tronc, inclinaison du tronc vers
l’avant et revenir dans la position de départ cinq fois. Possibilité d’ajouter les bras
dans le prolongement du rachis pour accentuer le travail musculaire.
151
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
11 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
fiche 11
fiche 11 LA CHAÎNE DE FERMETURE DU TRONC
] D E S C R I PT I O N
Il s’agit d’une chaîne principalement
dynamique.
Cette chaîne croisée antérieure du
tronc permet le mouvement de
torsion et s’observe dans les trois
plans de l’espace.
Son trajet s’effectue de l’épaule à
l’iliaque opposé en se dirigeant vers
le nombril. Il existe deux chaînes croi-
sées antérieures : l’une de l’épaule
droite à l’iliaque gauche et l’autre de
l’épaule gauche à l’iliaque droit.
L’ombilic serait le centre de torsion.
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles de cette chaîne sont essentiellement :
, l'oblique interne gauche ;
, les intercostaux internes gauches ;
, l'oblique externe droit ;
, les intercostaux externes droits.
] P HY S I O LOG I E
Cette chaîne permet la torsion antérieure du tronc en dynamique.
Elle permet le rapprochement de l’épaule droite vers le nombril et le rapproche-
ment de la hanche gauche vers le nombril.
Dans une position statique, elle détermine une action de fermeture avec une
flexion et une rotation médiale du tronc.
] S URP RO G R A M M AT I O N
La domination excessive de cette chaîne se manifestera avec une fermeture de
l’épaule vers l’iliaque opposé.
152
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 11
Si la surprogrammation est présente d’un seul côté cela entraîne une posture
inclinée.
C’est une chaîne fortement sollicitée dans les sports de raquette (tennis, tennis de
table, badminton, squash) et au golf. Ce qui revient à dire que si un de ces sports
est excessivement pratiqué, il entraînera une surprogrammation de cette chaîne
croisée.
] ÉT I REMENT S
, É
tirement en rotation du tronc permettant l’ouverture. La rotation latérale
favorisera l’étirement.
, C
haîne rotatoire. L’armé sur un coup droit
en tennis permet l’étirement de la chaîne en
excentrique avant la contraction concentrique.
] REN F O RCE M E N T
, Travail des obliques en relevés et rotations de buste. Portez l’épaule gauche
vers l’iliaque droit et inversement. Attention lors de ce mouvement à l’hyperpres-
sion abdominale et à l’intervention prononcée du psoas en fonction de l’appui des
membres inférieurs et du degré d’angulation du relevé de buste.
153
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
11 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
154
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 12
fiche 12 LA CHAÎNE D’OUVERTURE DU TRONC
] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne croisée permet un mouvement
de torsion et peut s’observer dans les trois
plans de l’espace.
Son trajet s’effectue de l’épaule à l’iliaque
opposé en se dirigeant vers la troisième
vertèbre lombaire.
Il existe deux chaînes croisées posté-
rieures dont le centre de torsion serait L3 :
l’une de l’épaule droite à l’iliaque gauche et
l’autre de l’épaule gauche à l’iliaque droite.
] MUSCLES IMPLIQUÉS
Les muscles de la chaîne d’ouverture du tronc
sont :
, le carré des lombes gauche ;
, les fibres ilio-lombaires gauches ;
, le faisceau ilio-lombaire gauche au niveau
de la masse sacro-iliaque ;
, le carré des lombes à droite ;
, les fibres costo-lombaires droites ;
, le petit dentelé postéro-inférieur droit et
les intercostaux correspondants.
La chaîne d’ouverture du tronc – vues dorsales.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne croisée postérieure du tronc permet une torsion postérieure en dyna-
mique.
Il s’agit d’un rapprochement de l’épaule droite et de la hanche gauche vers la troi-
sième vertèbre lombale L3 ou de l’épaule gauche et de la hanche droite vers L3.
L’armé en sports de raquette sollicite cette chaîne postérieure.
Dans une position statique elle détermine une action d’ouverture avec une exten-
sion et une rotation latérale du tronc.
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de cette chaîne entraînerait une posture d’incliné (fiche
n° 17 p. 171).
155
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
12 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] ÉT I REMENT S
Le renforcement de la chaîne croisée antérieure du
tronc (chaîne antagoniste) entraînera un étirement
de la chaîne croisée postérieure du tronc.
] REN F O RCE M E N T
, Position sur le ventre : travail en chaîne croisée
permettant cette rotation postérieure du tronc (rela-
tion avec le membre inférieur : grand fessier).
156
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 13
fiche 13 LA CHAÎNE DE FERMETURE CROISÉE DES MEMBRES INFÉRIEURS
] D E S C R I PT I O N
Cette chaîne musculaire des membres
inférieurs est en continuité avec la
chaîne croisée antérieure du tronc.
Elle parcours la loge interne de la cuisse
en se dirigeant en bas et en dehors,
croise la patella pour continuer son
trajet sur la loge des fibulaires.
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles impliqués dans cette chaîne de fermeture des membres inférieurs
sont :
, les adducteurs (pectinés, petits, moyens, surtout grands et le gracile) ;
, le semi-tendineux (le plus médial des ischio-jambiers) ;
, le vaste médial ;
, le gastrocnémien latéral ;
, le court et le long fibulaire ;
, le troisième fibulaire.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne une fermeture des membres inférieurs avec une fermeture
de l’iliaque, une adduction de la hanche, une rotation médiale du fémur, une rota-
tion médiale du tibia et la pronation du pied.
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne de fermeture des membres inférieurs peut
entraîner :
, une fermeture du bassin ;
, une rotation médiale et une adduction de la hanche ;
, un valgus du genou avec une tendance à la subluxation de la patella ;
, un valgus du talon ;
, une pronation du pied ;
, une pronation des orteils ;
, un hallux valgus*.
157
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
13 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] ÉT I REMENT S
, P
révention des pubalgies : contraction des adducteurs puis étirements. Posi-
tion accroupie buste incliné contracter les adducteurs dans un premier temps
puis dans un second temps étirer.
, A
mplitude en abduction de la
hanche et rotation latérale du pied.
Progresser sur l’étirement.
] REN F O RCE M E N T
, Travail proprioceptif de la chaîne de fermeture en
excentrique lors d’un mouvement d’ouverture.
La chaîne de fermeture joue un rôle de ligaments
actifs sur la partie médiale de la hanche, la partie laté-
rale du genou et de la cheville.
158
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 14 A
Chaîne d’ouverture des membres inférieurs– vues ventrales. Chaîne d’ouverture des membres inférieurs– vues dorsales.
] D ES CRI PT I O N
Cette chaîne musculaire des membres inférieurs est en continuité avec la chaîne
croisée postérieure du tronc.
Elle présente deux trajets : un postéro-interne et l’autre antéro-interne.
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles principaux impliqués pour le trajet postéro-interne de la chaîne d’ou-
verture des membres inférieurs sont :
, le sartorius ;
, le piriforme ;
, les fessiers superficiels (grand fessier, moyen glutéal et petit glutéal) ;
, le vaste latéral ;
, le gastrocnémien médial ;
, le tibial postérieur ;
, le long fléchisseur des orteils ;
, le long fléchisseur de l’hallux.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne dans sa globalité une ouverture des membres inférieurs
avec une ouverture de l’iliaque, une abduction du fémur, une rotation latérale du
fémur, une rotation latérale du tibia et la supination du pied.
159
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
14 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la chaîne d’ouverture des membres inférieurs
entraîne :
, une ouverture du bassin ;
, une rotation latérale et une abduction de hanche ;
, un varus du genou ;
, un varus du calcanéum ;
, une supination du pied et des orteils.
] ÉT I REMENT S
, dduction et rotation médiale du fémur, rotation médiale du tibia et
A
pronation du pied.
] REN F O RCE M E N T
, T ravail proprioceptif sur la chaîne d’ouverture
en se plaçant dans une position valgisante. Rôle
proprioceptif de la chaîne d’ouverture.
160
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 14 B
] D E S C R I PT I O N
C’est une prolongation de la chaîne latérale du tronc.
Elle débute au niveau de la hanche sur la partie latérale
et se prolonge le long de la cuisse pour continuer son
trajet sur la face latérale de la jambe et se terminer sur la
partie latérale de la cheville.
Elle comprend l’ensemble des trois fessiers superficiels à
sa partie proximale pour se prolonger le long de la loge
latérale de la cuisse avec le tenseur du fascia lata (TFL),
puis sur la jambe avec les fibulaires.
] MUS CL ES I N T E R V E N A N T S
Les muscles de la chaîne latérale des membres inférieurs sont :
, les trois fessiers superficiels (partie proximale), surtout le moyen glutéal ;
, le TFL avec sa grande bandelette de Maissiat ;
, le long et le court fibulaire.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne musculaire permet l’abduction des membres inférieurs donc une
ouverture des segments inférieurs.
] ÉT I REMENT S
, P
osition couchée sur le dos, adduction d’un membre inférieur en croisant les
jambes. Flexion de hanche et adduction à différentes hauteurs pour accentuer
l’étirement sur les fessier ou la partie latérale de la cuisse.
161
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
14 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
, É
tirement dans la position debout de la chaîne latérale des membres infé-
rieurs. L’inversion de cheville permet d’étirer davantage la partie latérale de la
jambe.
] REN F O RCE M E N T
, Abductions de la hanche en chaîne cinétique ouverte (sans grand intérêt).
, Travail d’appui et d’équilibre en appui unilatéral.
162
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 15 A
Chaîne de fermeture des membres supérieurs – vues ventrales. Chaîne de fermeture des membres supérieurs – vue dorsale.
] D ES CRI PT I O N [2]
La chaîne de fermeture (de reploiement) du membre supérieur est la chaîne de
continuité :
, de la chaîne de fermeture du tronc (chaîne croisée antérieure ou CCA) ;
, de la chaîne croisée postérieure de la colonne cervicale ;
, de la chaîne de fermeture (de reploiement) du membre inférieur.
] CO MPO S I TI O N M U S C U L A I R E
Les muscles impliqués dans cette chaîne sont :
Au niveau de l’épaule :
, le deltoïde (faisceau claviculaire) ;
, le subscapulaire ;
, le grand rond ;
, le grand pectoral ;
, le grand dorsal.
163
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
15 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne entraîne :
, l’adduction et la rotation médiale du bras ;
, les pronations de l’avant-bras et de la main.
Les sports de raquettes comme le tennis de table, le tennis, le squash, le racket ball
et le badminton sollicitent beaucoup cette chaîne musculaire.
] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
Une domination excessive de cette chaîne entraînerait un enroulement de la cein-
ture scapulaire avec une attitude de repli sur soi.
Le sujet présenterait une rotation médiale des membres supérieurs avec les
coudes au corps et les mains qui regarderaient vers l’arrière.
Aussi, la chaîne de fermeture est impliquée dans les épicondylites médiales
anciennement épitrocléites*.
La préhension favorise la surprogrammation de cette chaîne musculaire.
] ÉT I REMENT S
, Ouverture de la cage thoracique, bras en rotations latérales et supinations de
l’avant-bras et des mains.
,
Étirement des épicondyliens médiaux (anciennement les
épitrochléens) pour prévenir des épicondylites médiales.
] REN F O RCE M E N T
, Écarté couché avec une charge additionnelle (haltères) ou une opposition du
praticien comme ci dessous. La résistance se fera sur toute la course musculaire.
165
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
15 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
Chaîne interne de l’épaule – vues ventrales. Chaîne interne de l’épaule – vue dorsale.
] D ES CRI PT I O N
C’est le lien entre la partie médiale du bras et le thorax. Sa rétraction limite l’ouver-
ture du bras et entraîne une rotation médiale du bras.
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Les muscles impliqués dans cette chaîne sont :
, le grand pectoral (faisceau supérieur) ;
, le coraco-brachial ;
, le grand dorsal.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne interne avant de l’épaule permet l’adduction et la rotation médiale
du bras.
] ÉT I REMENT S
, Porter le bras en abduction et rotation latérale.
] REN F O RCE M E N T
En musculation, il faudra veiller à un bon équilibre entre les muscles pectoraux
et grand dorsal, ce qui est rarement le cas avec un travail souvent dominant des
pectoraux (exercice du développé-couché) au détriment du grand dorsal et des
fixateurs des scapulas.
166
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 16 A
Chaîne d’ouverture des membres supérieurs – vues dorsales. Chaîne d’ouverture des membres supérieurs – vue ventrale.
] D ES CRI PT I O N [2]
La chaîne d’ouverture (de déploiement) du membre supérieur est la chaîne de
continuité :
, de la chaîne d’ouverture du tronc (CCP) déploiement cavitaire ;
, de la chaîne croisée antérieure de la colonne cervicale ;
, de la chaîne d’ouverture (de déploiement) du membre inférieur.
] CO MPO S I TI O N M U S C U L A I R E
Les muscles concernés dans cette chaîne d’ouverture des membres supérieurs
sont :
au niveau de l’épaule :
, le deltoïde : faisceau moyen ;
, le sus-épineux et le petit rond.
167
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
16 A L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] S URPRO G R A M M AT I O N / PAT H O M É CA N I Q U E
Une domination excessive de cette chaîne d’ouverture des membres supérieurs
entraîne :
, l’ouverture de la ceinture scapulaire ;
, la rotation latérale des membres supérieurs ;
, les coudes sont écartés (valgus) ;
, les mains regardent vers l’avant.
La chaîne d’ouverture est impliquée dans les épicondylites, les synovites des
tendons du brachio-radial et du long abducteur du pouce.
] PHY S I O LOG I E
La chaîne d’ouverture des membres supérieurs permet l’abduction et la rotation
latérale du bras, la supination de l’avant-bras et de la main.
] ÉT I REMENT S
Porter le bras en adduction et rotation médiale, et l’avant-bras et la main en
pronation.
] REN F O RCE M E N T
Travail contre résistance en portant le bras en abduction et rotation latérale et
l’avant-bras et la main en supination.
168
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 16 B
La chaîne haute de l’épaule – vues ventrales. La chaîne haute de l’épaule – vue dorsale.
] D ES CRI PT I O N
Elle s’étend de la base latérale du cou puis descend jusqu’à la partie latérale de
l’épaule.
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
, Le sterno-cléido-mastoïdien.
, Les scalènes.
, Le trapèze faisceau supérieur.
, Le supra-épineux.
, Le deltoïde moyen.
] PHY S I O LOG I E
Cette chaîne permet l’élévation de l’épaule.
Cette chaîne musculaire concerne beaucoup de gens. En effet le monde moderne,
le stress, le travail au bureau, la position assise longue et répétée entraîne une
sursollicitation des muscles de la chaîne haute de l’épaule.
Il faudra donc étirer cette chaîne pour éviter les blocages comme les torticolis dus
à un tonus trop prononcé de cette région.
169
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
16 B L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] ÉT I REMENT S
, Inclinez la tête à gauche (oreille gauche sur l’épaule gauche), le bras droit avec
sa paume vers le sol, portez le menton vers le ciel dans un premier temps puis
ensuite le menton vers la poitrine pour accentuer l’étirement sur la base du
crâne.
] REN F O RCE M E N T
Le renforcement sera préconisé davantage dans des sports où la solidité de la
région cervicale devra être incontournable (comme le rugby ou la lutte).
170
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 17
fiche 17 LES INCLINÉS
] D ES CRI PT I O N E T PA RT I C U L A R I T É S
Les inclinés.
Ces attitudes concernent les deux catégories (les arqués et les enroulés) et peuvent
être décelées lors d’un bilan sur l’hypoextensibilité et le visuel.
Un premier bilan peut s’effectuer sur l’observation dans un plan frontal vue anté-
rieure et vue postérieure. On vérifie le parallélisme horizontal d’une épaule, d’un
mamelon, d’une épine iliaque antéro-supérieure (EIAS).
Aussi des tests sur l’hypoextensibilité musculaire asymétrique permettent la
vérification d’une raideur plus prononcée sur un côté (exemple avec l’exercice du
papillon pour vérifier l’extensibilité des adducteurs).
Les chaînes croisées permettent de comprendre qu’une tension à droite sur le haut
du corps aura tendance à se prolonger sur la partie médiale gauche du bas du
corps.
Attention à cette idée d’expliquer que nous sommes inclinés car nous avons une
jambe plus courte que l’autre !
En effet, les compensations du bassin peuvent entraîner de fausses différences de
longueur liées au placement plus ou moins vertical des os plutôt qu’à une diffé-
rence anatomique de longueur, ce qui nous induit en erreur.
La posture des inclinés présente des déformations souvent liées aux compensa-
tions musculaires dues aux douleurs, aux surprogrammations (activités profes-
sionnelles, sports) ou à des pathologies comme la scoliose ou une jambe plus
courte que l’autre.
171
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
17 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES C R O ISÉES
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Tous les muscles qui permettent dans les mouvements la fermeture et l’ouverture
de l’ensemble des membres mis en jeu de façon excessive.
En priorité pour le tronc (fiches 11 et 12, pp. 152 et 155) nous retrouverons les
muscles obliques, les intercostaux, le carré de lombes et l’ilio-lombaire.
Voir les fiches 13 p. 157, 14 pp. 159 et 161, 15 pp. 163 et 166, 16 pp. 167 et 169
pour les membres supérieurs et inférieurs.
Les muscles permettant la protection d’un traumatisme du rachis vont se contracter
et entretenir des compensations et des déséquilibres entraînant ce type de posture
inclinée.
] S URPRO G R A M M AT I O N
Une domination excessive de la posture des inclinés pourra entraîner :
, une rotation latérale fémorale ;
, une rotation latérale tibiale ;
, une abduction du pied ;
, u
n hémibassin plus haut que l’autre ce qui entraîne du même côté une épaule
plus basse ;
, d
e l’arthrose possible sur la hanche de l’hémibassin haut à cause des appuis
plus prononcés sur ce côté.
Le maintien du regard face à soi, véritable tour de contrôle, entraînera également
des compensations musculaires.
Aussi les inclinés associeront souvent une position avec une rotation du rachis
sur son axe. Cette observation se fera dans un plan sagittal et permettra de voir
si une épaule, une EIAS, un pied est plus en avant que l’autre ou si un genou
est plus fléchi que l’autre. Les personnes concernées peuvent être les sportifs qui
pratiquent des sports dits asymétriques et les professionnels dont les positions
sont également asymétriques.
À noter que les compensations musculaires peuvent être bilatérales comme une
ouverture ou fermeture du bassin, une antéversion ou rétroversion ; croisées
comme la torsion (épaule, rachis, bassin). Les compensations peuvent s’opposer,
se superposer, modifier la longueur des membres…
Dans ce cas les chaînes musculaires se trouvent déséquilibrées avec une chaîne
qui a pris le pouvoir sur l’autre. Il faudra pour ces profils faire un bilan et associer
les postures préventives d’étirements musculaires et de renforcements adéquats
dans certains cas.
] ÉT I REMENT S
, Étirements pour chaînes croisées antérieures et postérieures.
, A
utoposture position assise comme l’étirement du piriforme avec une torsion
du tronc. Plier le genou gauche et poser le pied à l’ex-
térieur du genou droit sur la face externe du genou
172
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 17
gauche. Épaule droite vers le côté gauche avec une torsion antérieure du tronc
côté gauche, pendant ce temps expiration profonde en rentrant le ventre.
, Procubitus, tête à gauche, une main sous l’épaule droite et une main sous la
cuisse gauche. Extension de la hanche gauche et élévation de l’épaule droite. Étire-
ment de la chaîne. Expiration en gonflant le ventre pour augmenter la composante
d’étirement.
] RENFORCEMENT
Chaînes privilégiées en renforcement lors des sports
demandant des mouvements de torsions comme les
sports de raquettes et le golf entre autres. Possibilités de
travailler ce genre de mouvements à l’aide d’une poulie
reproduisant les mouvements rencontrés dans l’activité
sportive.
173
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
18 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES
] L E SYST È M E A N T I G R AV I TAT I O N N E L
E T L’AU TO G R A N D I S S E M E N T
Le muscle pour être efficace répond à trois paramètres qui
sont les lois d’équilibre, l’économie et le confort.
En effet, notre équilibre serait basé sur un déséquilibre : la
ligne de gravité de notre corps se situe en avant des malléoles,
deux tiers de notre tête sont en avant et un tiers en arrière et l’être
humain doit constamment agir pour s’équilibrer avec une mise
en tension des fascias postérieurs qui forment l’enveloppe péri-
phérique du corps.
La chaîne statique La statique dépendrait du squelette, des fascias, de la pres-
postérieure – vue sagittale. sion intrathoracique et de la pression intra-abdominale, les
muscles ayant un rôle secondaire, ce sont des gardiens de
l’équilibre.
] L’AUTO G RA N D I S S E M E N T
Plus on est grand et plus l’équilibre est précaire avec une sollicitation des fascias
postérieurs élevée.
L’autograndissement permet :
, s
ur le plan postérieur : un effacement, une atténuation de la lordose lombaire,
le sens vertical sur l’aponévrose lombaire entraîne une contraction excentrique
du carré des lombes. L3 se situe plus en arrière grâce à l’action du longissimus
thoracique et des spinaux ;
, s
ur le plan antérieur : la chaîne de flexion agit sur le système antigravitationnel.
] CO MPO S I TI O N
On comprend dans sa composition l’intérêt que présentent les fascias. Les muscles
ne sont que secondaires dans cette position statique.
Le muscle est en priorité fait pour le mouvement et les fascias pour la statique,
la posture.
, La faux du cerveau.
, Le ligament cervical postérieur.
, L’aponévrose dorsale.
, L’aponévrose du trapèze.
, L’aponévrose du carré des lombes.
, L’aponévrose lombaire.
] PHY S I O LOG I E
Plus on se grandit, plus l’instabilité du corps augmente et plus la chaîne des fascias
postérieure sera sollicitée.
Les mises en tension de ces fascias avec le ligament cervical postérieur, les aponé-
vroses dorsale et lombaire vont favoriser le système d’autograndissement selon
Busquet.
Cette mise en tension permet des zones fixes pour les muscles postérieurs qui
seront sollicités.
] ÉT I REMENT S D E L’A P O N É V R O S E
S ACRO - LO MB A I R E
, É
tirement asymétrique et symétrique des deux bras pour étirer les nappes
aponévrotiques de la région lombaire, possibilité aussi d’isoler un seul bras.
176
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 19
fiche 19 LA CHAÎNE LATÉRALE OU EXTERNE
La chaîne latérale.
] D ES CRI PT I O N
Elle se base sur un déséquilibre antéro-interne. Elle correspond comme toutes
les chaînes statiques aux fascias (enveloppes conjonctives) et se situe comme son
nom l’indique sur la face latérale du corps.
C’est aussi une chaîne musculaire de stabilité latérale qui concerne tout le coté du
corps (de la tête à la plante du pied).
] PART I ES CO N C E R N É E S
Parties profondes
, Le grand et le petit ligament sacro-sciatique.
, La gaine du pyramidal.
, La gaine interne des obturateurs.
Parties superficielles
, L’aponévrose du grand fessier.
, La bandelette de Maissiat qui répond au déséquilibre antéro-interne.
, La fibula.
, La membrane interosseuse fibula-tibiale.
, Le plantaire grêle.
, La gaine des fibulaires.
, L’aponévrose plantaire.
177
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
19 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES
] MUS CL ES CO N C E R N É S
Les muscles de la chaîne externe sont :
, les stabilisateurs latéraux du bassin (muscles moyen fessier,
TFL, grand fessier superficiel) ;
, les stabilisateurs latéraux du genou (muscles TFL et biceps
fémoral) ;
, les stabilisateurs latéraux de la cheville (muscles fibulaires).
] PHY S I O LOG I E
Elle correspond à la position hanchée.
Musculairement, cette chaîne est responsable de la fermeture
du tronc en inflexion latérale ou en inclinaison et de l’abduction
des membres inférieurs.
Elle permet également la stabilisation latérale de tout le corps.
] ÉT I REMENT S
Position hanchée.
Cette région, notamment avec la présence de la bandelette de
Maissiat du TFL, est aponévrotique et difficile à étirer. Voir fiche 14B p. 162.
Des automassages, notamment sur les points gâchettes, seront recommandés.
Étirement de la
Étirement
,
,
chaîne latérale de
de la chaîne
tout le corps dans
latérale du tronc
la position debout.
et des membres
supérieurs.
, Étirement de la
chaîne latérale de tout
le corps dans la position
allongée sur le dos.
178
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 19
] REN F O RCE M E N T
La marche et la course à pied renforcent cette chaîne latérale. Attention cependant
à ne pas surmener le tenseur du fascia lata (TFL), ce qui entraînerait des douleurs
rapides.
, Renforcement isométrique de la chaîne latérale des membres inférieurs
contre résistance du praticien dans une position de chaise.
179
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
20 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES
La station assise serait selon certains chercheurs aussi nocive que la consomma-
tion de tabac. Maux de dos, surpoids, dérèglement de l’insuline, hypertension,
augmentation des risques de certains cancers, dépressions… Aux États-Unis,
en Arizona, le docteur James Levine a mis en place un tapis roulant jumelé avec
un ordinateur pour permettre aux employés de travailler dans le mouvement
(1 km/h) ; les résultats sur une année sont probants à raison de deux heures par
jour avec les constats d’une perte de poids importante, baisse de la tension arté-
rielle et baisse du cholestérol [33].
Les capteurs sensitifs en éveil debout ne le sont plus dans la position assise. Nous
ne sommes pas fait pour l’immobilité. Les muscles dorsaux permettent de courir, de
marcher, de nager, d’être dynamique. Il faut donc bouger et évacuer les pressions
pour éviter notre pire ennemi : "la sédentarité".
Aussi des études montrent que l’homme moderne est en moyenne 9,3 heures par
jours dans la position assise contre 7,7 en position allongée pour dormir. Une posi-
tion à 135° serait la position recommandée [34].
] MUS CL ES I M P L I Q U É S
Le groupe des pelvi-trochantériens va se rétracter dans la position assise. Cette
rétraction entraîne une cyphose lombale qui entraînera à son tour une rétraction de
la corde diaphragmatique antérieure.
Les fléchisseurs de hanche interviennent mais sans résistance. Le poids du torse dans
la position assise est supporté par le plancher pelvien. Trop sollicitée cette position
entraîne une inhibition de la circulation, de l’activité musculaire et de la sensibilité
nerveuse. À long terme les fléchisseurs de hanche s’atrophient et seront à l’origine
de troubles fonctionnels.
Le faisceau supérieur du trapèze est fortement sollicité dans les mouvements des
épaules et de la tête.
Les épaules enroulées avec une tête en avant et tombante provoquent des tensions au
niveau du cou et des épaules et sont à l’origine des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Les érecteurs du rachis sont mis en tension mais pas de façon efficace.
Bassin en rétroversion avec un dossier haut. Bassin en antéversion avec un dossier bas.
181
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
20 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES STATIQ UES
182
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 20
] REN F O RCE M E N T
, L’autograndissement du rachis donc le travail des muscles spinaux, les
muscles permettant la délordose cervicale et les fixateurs des scapulas (muscles
rhomboïdes et trapèze moyen) permettent cet exercice. Voir fiches n° 7 p. 140
et p. 143.
Ne pas trop se plier Ne pas se détendre dans Oui pour un dos bien calé
en avant. un fauteuil en croisant les jambes. pour dessiner.
fiche 21 LA PRÉHENSION
] I N T RO D UCT I O N
La préhension correspond à la faculté ou l’action de saisir des objets surtout avec
la main si nous prenons l’exemple de l’homme. Mais c’est un des nombreux
modes de prises utilisés par les êtres vivants (l’éléphant et sa trompe, le chien et sa
gueule, l’oiseau et son bec, le crabe et ses pinces). Elle permet d’assurer la fonction
de manger, de se laver, de créer des outils, de tuer, de communiquer…
On dit que la main est préhensile, c’est en tous les cas l’organe irremplaçable de
l’être humain. La main est portée par le membre supérieur, dotée de sept degrés
de liberté qui assurent la présentation par rapport à l’objet et le transport des
aliments à la bouche.
] D ES CRI PT I O N
La main correspond à la prise des objets et permet de les amener à la bouche. Elle
est à visée alimentaire comme le membre supérieur.
C’est un véritable outil à elle seule, elle permet de fabriquer d’autres outils et
permet la communication lorsque l’on s’exprime.
L’épaule, le coude, le poignet constituent un appareil logistique de la main pour sa
fonction et l’ensemble du système devra bien fonctionner.
La préhension correspond au "avant, pendant et après la prise de l’objet".
Les prises peuvent être différentes avec le déroulement et l’enroulement.
Le secteur de mobilité est antéro-latéral et limité.
Il existe un système d’approche avant le système de prise, contrôlé par la vue
(appréciation du volume de l’objet, la distance, le poids).
La prise se développe en trois temps :
, o uverture de la main travail des extenseurs ;
, p rise fine entre les trois premiers doigts ;
, p rise de force tenue solide lorsque l’objet est très lourd.
184
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 21
En crochet
Terminale
Pleine main
Subterminale
Poing fermé
Subtermino-latérale
Interdigitale latéro-latérale
Différents types
de prises possibles.
De la main latérale
Digitopalmaire
] I N T RO D UCT I O N
La marche est la finalité globale des membres inférieurs. Elle est organisée en
cycles de mouvements, reproductibles et symétriques. Le cycle de marche corres-
pond à une enjambée ou deux pas. Il est caractérisé par une succession de doubles
appuis et d’appuis unipodaux. En moyenne l’individu produit entre 4000 et 6000
pas quotidiennement. L’ Organisation mondiale pour la santé (OMS) dans la lutte
contre la sédentarité préconise 10000 pas par jour ce qui correspond au minimum
à 30 minutes d’activité quotidienne.
L’unique différence entre la marche et la course à pied est le contact avec le sol. Ce
dernier est permanent lors de la marche avec au moins un appui unipodal alors
que lors de la course il existe un temps de suspension pendant lequel aucun des
deux pieds ne touche le sol.
186
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 22
Lors de la marche l'avancée est due au centre de gravité du corps situé entre S2
et S3.
Le déroulement du pied est important avec une pose du talon, du pied et de la
pointe du pied.
Le déplacement alterné est une translation vers l’avant du centre de gravité du
corps en avant de S2 qui, en utilisant un balancement du tronc, permet le déplace-
ment horizontal du centre de gravité par l’impulsion motrice d’un membre.
La stimulation alternée dans la moelle spinale qui envoie des influx nerveux
permet le maintien de l’équilibre.
En ce qui concerne le polygone de sustentation, plus ce dernier est étroit et plus
l’équilibre est difficile.
Un pas correspond à peu près à 75 cm de long, plus le fémur sera long et plus le
pas sera long.
] Q UAT RE T E M P S À R E T E N I R
DA N S L’A N A LYS E D U CYC L E D E L A M A R C H E
Pendant le cycle de la marche le membre inférieur présente :
, une phase d’appui pendant laquelle le pied est en contact avec le sol ;
, une phase oscillante pendant laquelle le pied est en l’air.
Le cycle correspond à l’appui du talon au sol et se termine au prochain appui. Entre
ces deux phases il se produit :
Le cycle de la marche
et ses phases.
Double appui Double appui Appui Double appui Oscillation Oscillation Oscillation
au sol au sol unilatéral de propulsion initiale intermédiaire terminale
187
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
22 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES FO NCTIO NNEL L ES
188
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
E X E R C I C E S D ' É T I R E ME NTS E T D E RE NF ORCE ME NT A SSOCI É S 22
La marche permet un équilibre transversal du bassin, celui-ci reste horizontal lors
du mouvement sans quoi on aurait une boiterie de la hanche. Les moyens fessiers
ont un rôle indispensable de stabilisateurs dans cet équilibre.
À la marche le muscle piriforme va se contracter et s’étirer lorsque la hanche sera
soit en rotation latérale ou médiale par rapport au bassin.
] L A CO URS E
L'appui La suspension
Lors de la marche comme étudiée plus haut nous avons toujours au moins un
pied en contact avec le sol. La course se caractérise par une phase de suspen-
sion aérienne sans appui (phase de lévitation). Les temps de double appui sont
remplacés par des temps de double lévitation.
À la course, la contraction du piriforme va être accentuée, ce qui explique les
syndromes réguliers de ce muscle. L’intérêt des étirements de ce muscle devient
prononcé en cas de course régulière.
Les ischio-jambiers interviennent dans les deux tiers de la course. Ils sont freina-
teurs, décélérateurs et stabilisateurs. Dans la posture ces ischio-jambiers sont des
rétroverseurs et des fléchisseurs du genou.
Ils proposent de multiples régimes de contractions musculaires.
189
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
22 L E S C H A Î N E S M U SCUL A I RE S - L ES C H AÎNES FO NCTIO NNEL L ES
] ÉT I REMENT S
Proposition d’un enchaînement d’exercices d’Étirements
1 É tirement de délassement du rachis suite aux pressions exercées pendant la
marche mais surtout pendant la course. Fiche n° 7 p. 139, dos de chat et dos
de chien, nappes aponévrotiques de la région lombaire ; marche suspendue.
2 É tirement axial de l’ilio-psoas avec rectitude la colonne vertébrale. Fiche n° 6
p. 134.
3 Étirement du droit fémoral, rétroversion du bassin. Fiche n° 4B p. 125.
4 É tirement du triceps sural en charge avec le rachis. Fiche IX p. 104 et fiche
n° 10 p. 150.
5 É tirement des ischio-jambiers en insistant sur la composante rotatoire pour
être sur la totalité des trois muscles. Fiche n° 10 p. 150.
6 É tirement du piriforme très sollicité pendant la course à pied. Fiche n° 17 p. 172,
position assise.
7 Étirement de la chaîne latérale. Fiche n° 14B pp. 161 et 162.
190
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
CHAÎNES
, Le cyclisme
fiche 23
, La natation
fiche 24
MUSCULAIRE
, Les sports de
raquette
fiche 25
Le golf
ET ACTIVITÉS
,
fiche 26
, Le tir du footballeur
fiche 27
SPORTIVES
, Le tir du
handballeur
fiche 28
, Conclusion
191
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
23 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E CYC L ISM E
fiche 23 LE CYCLISME
] I N T RO D UCT I O N
Les sports cyclistes sont nombreux (le cyclisme sur route, sur piste, le BMX et le
VTT). Nous nous attacherons au cyclisme sur route réalisé pour la première fois
sur croquis en Italie à la fin du XVe siècle par Léonard de Vinci. Le premier vélo à
pédales est né en 1839. En 1868 se déroule la première course sur route entre
Paris et Saint-Cloud [11].
Le geste du pédalage n’est pas naturel, l’homme étant fait initialement pour
marcher. Il faudra donc s’entraîner et parcourir beaucoup de kilomètres pour
obtenir une cadence de pédalage optimale, fruit d’une excellente coordination
des actions musculaires et de toutes les phases de pédalage. Le cyclisme nécessite
un travail des systèmes cardiorespiratoire et cardiovasculaire très important.
Faire du vélo est une activité on ne peut plus facile Position sportive d’un coureur. On remarquera sa position
et banale ! Certains citadins en font leur mode ergonomique pour la pénétration dans l’air, jusqu’aux genoux
de déplacement privilégié. en dedans : travail conséquent du vaste latéral.
] A N ALY S E B I O M É CA N I Q U E D U P É DA L AG E
Remarques
, La cuisse, la jambe et le pied du cycliste forment une chaîne articulaire semi-
fermée. En revanche si l’on considère les axes du pédalier et de la pédale comme
des articulations, on peut dire que la cuisse, la jambe, le pied et la manivelle du
cycliste forment une chaîne fermée.
, D
ans la position debout les hanches supportent 70 % du poids de corps. En
cyclisme les poids de la tête, du rachis et des membres supérieurs ne portent
pas sur les hanches. Ce poids de corps est réparti sur le guidon pour un tiers et
en arrière sur le périnée et les ischions pour les deux tiers restants.
192
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 23
La pesanteur, facteur de coaptation dans la station debout, n’a plus d’effet sur un
vélo. Ce sont des muscles qui jouent un rôle dans la coaptation de la hanche.
, Ils ont une direction transversale plus ou moins parallèle à l’axe du col fémoral,
au moment de la contraction ils appliquent la tête fémorale dans la cavité coty-
loïde. Ce sont le piriforme, les obturateurs, le carré crural, le pectiné, le petit, le
moyen et le grand glutéal. La coaptation sera encore plus forte car ils participent
au mouvement de flexion-extension.
Le cycle de pédalage correspond à la décomposition d’un tour de pédale.
4 phases
, Deux phases motrices : la poussée et la traction.
, Deux phases de transition : la basse et la haute.
193
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
23 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E CYC L ISM E
3 1
Phase de traction
Phase de poussée
(phase motrice)
Le cycle de pédalage. 2
Phase de transition basse
] ÉT I REMENT S
, Étirement de la chaîne antérieure du tronc (fiche n° 3 pp. 119 et 120).
, É
tirement de la chaîne postérieure des membres inférieurs
(fiche n° 8 B p. 144).
, Étirement de la chaîne TQF (fiche n° 8 A p. 142).
, É
tirement du muscle piriforme et/ou massage de ce muscle avec une
balle de tennis (fiche n° 17 p. 172).
194
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 23
] REN F O RCE M E N T
, C
haînes antérieure et postérieure des membres inférieurs. Fiche n° 4 p. 124,
fiche n° 8 A p. 143.
, C
haîne antérieure du tronc et des membres supérieurs. Fiche n° 3 p. 121,
fiche n° 5 pp. 130 et 131.
Particularité du piriforme
Ce muscle contribue au mouvement de pédalage à chaque fois que l’on tend
la jambe.
On peut lui ajouter une pression sur la selle avec le poids du corps. La position
bec de selle à savoir en bout de selle est fortement déconseillée car elle tasse
encore plus le piriforme.
195
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
24 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L A NATATIO N
fiche 24 LA NATATION
] I N TR O D U CT I ON
La natation est un terme général qui désigne l’action de nager que ce soit en
surface ou sous l’eau. Ses bienfaits ne sont plus à démontrer puisque c’est une
discipline où les impacts sur les articulations et le dos sont absents (absence de
chocs) et cela évite donc des contraintes sur le squelette.
De plus, l’action de l’apesanteur lorsqu’une personne est immergée dans l’eau
permet de travailler l’ensemble des muscles en douceur ce qui rend la natation
praticable par le plus grand nombre.
] L ES M U S C LE S S OLLI C I T É S
Les formes de nage sont multiples et permettent de travailler différents muscles.
L’articulation de l’épaule notamment scapulo-humérale est largement sollicitée
pendant les nages. La coiffe des rotateurs a un rôle de stabilité ce qui rend possible
les mouvements de l’épaule.
En natation, quelle que soit la nage les muscles du dos et des membres supérieurs
sont les premiers sollicités.
Le triceps brachial et le muscle deltoïde sont utilisés lors du crawl, du papillon, du
dos crawlé.
Les trois grands (grand pectoral, grand dorsal, grand rond), abaisseurs du bras,
permettent la traction et la poussée aquatique.
Les rotateurs médiaux des bras (grand pectoral, grand dorsal, grand rond et subs-
capulaire) permettent la rotation médiale des avant-bras, préparation à la première
partie du mouvement des bras permettant la traction dans les quatre nages.
Les fléchisseurs des poignets et des doigts avec les extenseurs de hanche, de
genoux et de chevilles (grand fessier, quadriceps, triceps sural) sont sollicités.
] L’A N A LY S E D U C R AW L
Le crawl naît à Hawaï en 1893. Il correspond à l’épreuve de vitesse maximale en
natation. Cette discipline sera introduite aux Jeux olympiques en 1912.
La phase propulsive commence par l’appui dans l'eau amorcé par le faisceau clavi-
culaire du grand pectoral puis le muscle grand dorsal.
Les fléchisseurs du coude (biceps brachial et brachial) interviennent au début de
la phase d’appui puis permettent au coude de passer de l’extension aux 30° de
flexion. À la fin de la phase propulsive le triceps brachial tend le coude et permet
à la main de sortir de l’eau.
Durant la phase de dégagement les muscles sont les deltoïdes et les muscles de
la coiffe des rotateurs.
Ces deux phases de propulsion et de dégagement sont alternées, lorsqu’un bras
est en propulsion l’autre se trouve en dégagement et vice-versa.
196
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 24
Les muscles stabilisateurs de la scapula sont : l’élévateur de la scapula, le petit
rond, les faisceaux supérieur et moyen du trapèze, le dentelé antérieur, le petit
pectoral et les rhomboïdes.
Les muscles stabilisateurs du tronc (le transverse, les obliques interne et externe,
les droits, les érecteurs du rachis) permettent les liens entre les membres supé-
rieurs et inférieurs.
Mêmes phases pour les membres inférieurs : phase propulsive ou descendante et
de dégagement ou montante.
La première phase est la mise en action des muscles ilio-psoas et droit fémoral,
puis l’ensemble du quadriceps prend le relais. Pour l’autre phase ce sont les
muscles grand et moyen glutéaux avec l’ensemble des ischio-jambiers qui sont
moteurs. Pendant les battements, les pieds seront en flexion plantaire grâce au
triceps sural.
] ÉT I REMENT S
, Chaîne antérieure des membres inférieurs. Fiche n° 4 pp. 123 et 125.
, Chaîne antérieure du tronc. Fiche n° 3 p. 120.
, Chaîne antérieure des membres supérieurs. Fiche n° 5 pp. 128 et 129.
, C
haînes postérieures du tronc et des membres supérieurs.
Fiche n° 7 pp. 138 et 139, fiche n° 9 p. 147.
] REN F O RCE M E N T
, R
enforcement des chaînes croisées d’ouverture et de fermeture du tronc.
Fiches n° 11 et 12, pp. 153, 154 et 156.
, Renforcement des muscles de la coiffe des rotateurs.
, Gestes spécifiques à la discipline.
197
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
25 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L ES SPO RTS D E R AQ UETTE
Le déroulement de l’action
de la frappe au tennis
1 Le mouvement de préparation
Initié par une rotation de l’axe des épaules suivie d’une rotation
hanche/genou, le bras suit l’épaule (tête de raquette à hauteur
de la tête).
Position de réception
198
l es ch aîne s m u scul aires
d’un joueur de tennis.
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 25
2 La phase de frappe
Déclenchement du mouvement par rotation genou/hanche-épaule, suivie par l’en-
gagement du bras et l’engagement de l’avant-bras et du poignet.
3 Le point d’impact
Accélération optimale de la tête de raquette de bas en haut devant, à la rencontre
du point d’impact.
4 La phase finale
Le mouvement part du sol lors de cette chaîne, des plus grandes parties du corps
vers les plus petites.
Pour une efficacité maximale du geste le timing doit être respecté.
L’analyse de la trajectoire de la balle est une étape importante dans la coordination
du tennisman.
Le joueur se déplace vers la balle c’est le moment où intervient la rotation du
buste. Il déclenche la frappe, mettant ainsi en jeu toute la chaîne de coordination.
L’impact de la balle se fait avec la raquette et l’accompagnement de la balle doit
s’exécuter avec un équilibre entre la tête, les épaules et le buste.
Déroulement de l’action
d’un coup droit.
] ÉT I REMENT S
, L
es muscles épicondyliens médiaux et latéraux sont fortement sollicités lors
de la frappe au tennis, ils seront donc à étirer. Fiche n° 5 pp. 128 et 129 et fiche
n° 15 p. 164.
, Étirements de la fiche n° 17 p. 172.
] REN F O RCE M E N T
, L
es chaînes croisées antérieure et postérieure du tronc et des membres
inférieurs seront à renforcer. Fiches n° 11, 12, 13, 14, 17 p. 152 et suivantes.
Attention au renforcement musculaire unilatéral qui ne ferait qu’accentuer les
déséquilibres musculaires…
199
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
26 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L A PR ATIQ UE D U G O L F
] L A P O S I T I O N D E D É PA RT
Pour le départ il faut s’ancrer dans le sol. Le grip se tient dans les doigts et sollicite
les muscles fléchisseurs des poignets et des doigts.
Lors de l’impact dans la balle, c’est le "fouetté" qui donne de la vitesse pour l’im-
pact. Il se produit à ce moment précis des mouvements d’abduction et d’adduction
du poignet.
Une erreur du débutant consiste à tenir le grip dans la paume entraînant peu
de vitesse. De surcroît, une flexion prononcée du poignet entraîne souvent des
douleurs au niveau du condyle carpien.
La position d’ancrage est essentielle au golf, elle permet d’identifier précisément
la distance idéale entre le club et la balle. Pendant cette position les jambes sont
semi-fléchies et le dos est plat.
Les principaux muscles sollicités sont les muscles du dos, les stabilisateurs du
rachis ainsi que les muscles jambiers. Il faut travailler la proprioception et l’endu-
rance de ces muscles pour obtenir une position idéale.
Le départ est identique pour le swing et pour le put.
] A N ALY S E DU S W I N G
Muscles et chaînes musculaires sollicités
Les différentes étapes du mouvement
Les phases sur le swing.
1 2
3 4 5
ÉT I REMENT S
6. La rotation du bassin
]
, É
picondyliens médiaux et latéraux. Fiche n° 5 pp. 128 et 129 et fiche n° 15
p. 164.
, Étirement de la coiffe des rotateurs.
, Chaîne croisée antérieure. Fiche n° 11 p. 153.
] REN F O RCE M E N T
, C
haîne croisée antérieure du tronc et membres supérieurs et membres infé-
rieurs. Fiches n° 11, 13, 15 pp. 153 et 154, 158 et 165.
, R
enforcement des multifides, gardiens de la colonne vertébrale. Fiche n° 7 pp. 140
et 141.
, Position assise abdominaux hypopressifs avec la rotation du buste.
, P
our l’ancrage : rowing buste penché avec une contraction isométrique pour le
transfert*en musculation.
, P
our le swing : exercice à la poulie ou sur Kinesis* en reproduisant le geste.
Mise en jeu des muscles grand dorsal, pectoral/ deltoïdes/ grand et petit ronds.
, P
ratique possible du renforcement avec du petit matériel comme l’élastique
et le swiss ball.
201
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
27 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E TIR D U FO OTBAL L EUR
] I N T RO D UCT I O N
Le football puise ses origines dans l’Antiquité. Pendant la Renaissance en Italie,
le calcio fait son apparition. C’est au milieu du XIXe siècle (1848) en Angleterre
que naît le football d’aujourd’hui. Le football devient un sport olympique en 1908.
Quel que soit le poste occupé la frappe est le geste technique principal que l’on va
décrire ci-dessous.
202
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 27
L’armé
] ÉT I REMENT S
, C
haînes de flexion et antérieure des membres inférieurs.
Fiche n° 4 pp. 123 et 125.
, C
haînes d’extension et postérieure des membres inférieurs.
Fiche n° 8 pp. 142 et 144.
, Les arqués : étirements de la chaîne postérieure. Fiche n° 10 p. 150.
, C haîne de fermeture croisée des membres inférieurs. Fiche n° 13 p. 158.
Chaîne postérieure :
position assise, étirement
des adducteurs.
] REN F O RCE M E N T
, L
a chaîne d’extension des membres inférieurs TQF. Fiche n° 8 pp. 143 et 145.
, L
a chaîne de flexion des membres inférieurs. Fiche n° 4 pp. 124 et 126.
203
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
28 C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E TIR D U H AND BAL L EUR
Lors de la réception de la balle les abdominaux, les muscles du bas du dos et des
membres inférieurs sont prioritaires.
Plusieurs possibilités de tirs en fonctions de l’environnement seront possibles :
le tir désaxé, utilisé lorsque le joueur se trouve sur l’aile donc désaxé par rapport
au but ; le tir en suspension quand le tireur saute en l’air pour viser le but, le tir
en appui c’est le plus puissant, un des deux pieds est en contact avec le sol, il se
pratique loin de la cible pour percer la défense adverse.
Dans la phase d’armé : en suspension les abdominaux s’étirent. La rotation latérale
de l’épaule est permise grâce aux muscles infra-épineux, deltoïde et petit rond.
L’abduction et la rotation latérale du bras se fait avec le grand dorsal, le deltoïde et
le supra-épineux.
Le mouvement de la scapula vers le rachis à ce moment-là est permis grâce à l’ac-
tion des trapèzes, de l’élévateur de la scapula, du dentelé antérieur et du rhom-
boïde.
204
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S 28
Puis en fin de phase, le travail du triceps brachial permet l’extension du bras.
La phase de tir : les abdominaux et les membres inférieurs réalisent une rotation
du tronc et du bassin. C’est la mise en jeu de la chaîne croisée antérieure.
La rotation médiale est permise par les muscles trapèze et grand rond puis les
grands pectoraux et deltoïdes permettent de porter le bras vers l’avant.
La flexion de l’avant-bras se produit grâce au biceps brachial, au brachial, au long
supinateur et l’extension avec le triceps brachial.
La fin de mouvement correspond à l’action de la main et du poignet. Ce sont
les muscles du grand palmaire, des fléchisseurs et extenseurs des doigts et du
poignet.
Toute cette succession de muscles correspond à la chaîne musculaire permettant
l’armée et le tir de handball.
La vitesse dépend de la force produite par les muscles grand dorsal (bras vers
l’arrière) puis le grand pectoral (bras vers l’avant) et l’enchaînement des contrac-
tions-relâchements des biceps et des triceps brachiaux qui permettent les flexions
et extensions de l’avant-bras.
] ÉT I REMEN T S
, T
outes les chaînes croisées antérieures. Fiches n° 11 p. 153, 13 pp. 158 et
162, 15 pp. 164 et 166.
, Chaîne d’ouverture des membres supérieurs. Fiche n° 16 pp. 168 et 170.
, Étirements de la fiche n° 17 pp. 172 et 173.
, É tirements des chaînes d’extension et de flexion des membres inférieurs.
Fiches n° 4 pp. 123 et 125 et fiche n° 8 pp. 142 et 144.
] REN F O RCE M E N T
À cause de l’activité répétée il sera surtout préconisé d’étirer ces chaînes déjà forte-
ment sollicitées lors de la pratique.
Les exercices de renforcement musculaire de toutes les fiches citées dans les
étirements pourront être pratiqués.
Il serait intéressant que ce renforcement, s'il doit avoir lieu, se fasse le plus proche
possible du geste spécifique.
205
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S - L E BIL AN
Le bilan
Pour une mise en pratique optimale des chaînes musculaires il est indispensable
avant de commencer des exercices de mettre en place un bilan. Ce dernier sert à
comprendre les dysfonctionnements et les compensations.
L’observation morphologique sera réalisée en position naturelle du sujet, debout,
membres supérieurs le long du tronc. Cette position permettra de se faire une idée
précise des axes du corps, de la symétrie des membres, des différentes propor-
tions et du modèle général. (Voir la fiche VII sur la posture en introduction de
l’ouvrage : observations frontale et sagittale pp. 94 et 95.)
Le bilan doit se pratiquer au début et au cours de la prise en charge. Le début
correspond à l’état des lieux du pratiquant. L’évaluation intermédiaire ou forma-
tive permet de vérifier l’efficacité de notre programmation d’entraînement. Un
bilan final permettra d’évaluer l’objectif.
Pour un effet maximal, il faudra veiller à ce que les exercices d’évaluation choisis
correspondent à un travail fonctionnel reproductible dans la vie.
Des tests évalueront les capacités de fonction, de force et de souplesse de l’en-
semble des chaînes musculaires. Ce bilan peut donc être clinique, morpholo-
gique, musculaire, postural, radiologique, biométrique, statique, proprioceptif…
Le mètre de couturière sera un des outils de l’examen musculaire. Il permet une
valeur numérique objective.
Sur un examen dynamique à l’aide d’une caméra les analyses de la marche, de la
flexion antérieure du tronc, de la triple flexion des membres inférieurs pourront
être évaluées.
Ce bilan doit être reproductible, c’est la raison pour laquelle les postures dans les
exercices d’évaluation devront être référencées. Attention ! Il faudra veiller à avoir
des objectifs précis pour la crédibilité ce qui laissera peu de place à la subjectivité.
206
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
C H A Î N E S M US C UL A I RE S E T ACTI V I TÉ S SP ORTI V E S
207
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
OUTILS
SUPPLÉMENTAIRES
, Tableau sur les
muscles traités
dans les chaînes
, Lexique
209
l e s c h a îne s m u s c u l a ir e s
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES
Les pelvi- Face endopelvienne autour du foramen Oblique en bas, en arrière et en dehors
Obturateur
trochantériens obturé puis direction oblique en avant, en dehors
interne
et en haut dans la partie exo-pelvienne
Obturateur Face exo-pelvienne autour du foramen En haut, en arrière et en dehors contourne
externe obturé le col fémoral par l’arrière
210
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Partie postérieure du fémur sur la ligne âpre et sur le TFL, partie Extension et rotation latérale de la hanche
supérieure Abduction et adduction modérées
En CCF rétroversion du bassin
Face latérale du grand trochanter Abducteur de hanche
En CCF il assure la stabilité du bassin Fibres antérieures rotation médiale et flexion
Fibres postérieures rotation latérale et extension
Face antérieure du grand trochanter Rotation médiale de la hanche, fléchisseur et abducteur
CCF bassin en antéversion
Sur le tibia, tubercule infracondylaire Fléchisseur, abducteur et rotateur médial de hanche
Rotation latérale du genou et extension
212
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Trochanter face médiale Rotateur latéral de la hanche
CCF rétroverseur du bassin
Sur la base de la patella, tendon patellaire, condyle latéral du tibia Extenseur de la jambe sur la cuisse
Rotation médiale de la jambe
En CCF il permet le recentrage de la patella
Sur la patella symétrique à celle du vaste médial Extenseur de la jambe sur la cuisse
Rotation latérale de la jambe
Sur le tibia face postérieure sur Les fibres descendent plus bas que les
l’épiphyse proximale gastrocnémiens
La jambe et Soléaire
Partie de la tête de la fibula
le pied
Le court Fibula, face latérale de la diaphyse Fibres verticales puis direction oblique en
fibulaire bas et en avant
214
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Sur le tibia par trois tendons : Fléchisseur de la jambe sur la cuisse et extenseur de la hanche
direct : face postérieure du tibia Rotateur médial du tibia sous le fémur
réfléchi : face antéro-médiale du tibia CCF extenseur du genou dans les derniers degrés
Maintien la hanche lors de l’inclinaison antérieure du tronc
récurrent : constitue le ligament oblique poplité sur la coque
condylienne latérale
Fibula : face supérieure de la tête et sur le condyle latérale du tibia Fléchisseur de la jambe sur la cuisse et extenseur de la hanche
Rotateur latéral du tibia sous le fémur
Extenseur du genou dans les derniers degrés donc permet le
verrouillage du genou
Maintien la hanche lors de l’inclinaison antérieure du tronc
Sur le tibia, face postérieure, partie supérieure Légère flexion (starter de la flexion) et rotation médiale du genou
Protège l’action du ligament croisé postérieur et assure la
stabilité latérale
Sur la face postérieure du calcanéus. Fusionne parfois avec le tendon Pas de rôle majeur. Son tendon sert lors des réparations
du calcanéen chirurgicales
216
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Sur le pied, premier cunéiforme médial Flexion dorsale de la cheville
Supination et adduction du pied
Base de la face dorsale de la deuxième phalange de l’hallux Extenseur des deux articulations du premier orteil et légèrement
fléchisseur de la jambe
Sur chaque orteil au niveau de la deuxième phalange, parfois une Fléchisseur dorsal du pied sur la jambe, éverseur du pied,
expansion au niveau de la troisième. extenseur des quatre derniers orteils
Base de la face plantaire de la phalange distale de l’hallux Fléchisseur des deux articulations de l’hallux, c’est un inverseur
du pied et participe à l’adduction et à la supination du pied.
4 tendons qui reçoivent un muscle lombrical du pied puis se Fléchisseur des orteils
terminent sur la base de la face inférieure des quatre derniers orteils Fléchit la 3e phalange sur la 2e, la 2e sur la 1re
Extenseur du rachis
Rôle modéré dans la flexion latérale du rachis
Toute la hauteur du thorax Érecteur et extenseur du rachis
Stabilisateur de la charnière costo-transversaire
Se termine sur les faces latérales des processus épineux des 10 Extension du tronc et peut participer à l’inclinaison
premières thoraciques
Sur les processus épineux Extension du rachis par contraction bilatérale ou inclinaison par
contraction unilatérale
T3 à T9 sur les processus épineux Stabilisateur de la charnière thoraco-lombale
Sur les processus transverses Contrôlent l’extension du rachis lombaire dans la rotation du
tronc. Stabilité du rachis
217
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES
218
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Pelvis, le pubis (échange des fibres avec la colline des adducteurs) Relevés de buste
Relevés de bassin
Inférieure : sur le bassin, os coxal, crête iliaque Inclinaison du même côté et rotation du côté opposé
Supérieure : sur la ligne blanche Contraction symétrique : flexion de la colonne lombale,
Moyenne : sur le bassin partie antérieure abaisseur des côtes, participe à l’expiration
Postérieure : sur les trois dernières côtes Inclinaison du rachis du même côté et rotation homolatérale
Antérieure : sur la ligne blanche
Inférieure : un tendon unique avec le transverse
Sur la ligne blanche par une aponévrose du transverse Muscle de contention
Maintient les viscères
Expiration forcée
219
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES
Rhomboïde
Digitations sur les 10 premières côtes En éventail sur le gril costal en arrière et
en haut pour les fibres inférieures
Dentelé
antérieur
220
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Sur l’humérus partie supérieure de la face postérieure de l’humérus Rotateur latéral du bras sur la fin de course
Abaisseur de la tête humérale
Sur l’humérus face antérieure Adducteur et rotateur médial du bras
Stabilisateur et abaisseur de la tête humérale
Partie supérieure face postérieure de l’humérus Rotateur latéral et légèrement adducteur du bras
Stabilisateur et abaisseur de la tête humérale
Humérus face médiale quart supérieur Rotateur médial, adducteur et rétropulseur du bras
Sonnette latérale de la scapula
Abaisseur de la tête humérale
Scapula, bord médial au regard et en dessous de l’épine Élévateur, adducteur, rétropulseur, sonnette médiale de la
scapula
Abaisseur de l’épaule
Traction latérale des vertèbres thoraciques
Sur les quatre premières cervicales parfois la cinquième, processus Élévateur et sonnette médiale de la scapula
transverse Extension, inclinaison et rotation homolatérale du rachis
(cervical)
Faisceau supérieur sur la clavicule Faisceau supérieur hausse les épaules, étend la tête en arrière,
Faisceau moyen sur la scapula bord médial de l’acromion tourne et incline la tête
Faisceau inférieur sur la scapula aponévrose sur le bord postérieur Faisceau moyen adducteur de la scapula, tire l’épaule en arrière
de l’épine Faisceau inférieur abaisse les épaules, fait basculer en dedans
l’angle de la scapula
Scapulas fixes = il permet l’extension de la tête
Scapula face antérieure le long du bord médial en dedans de Antéprojection de l’épaule, abduction de la scapula, sonnette
l’infrascapulaire latérale de la scapula
Inspirateur accessoire
Stabilisateur de la scapula
Stabilité de la scapula sur le gril costal
Repousse le thorax vers l’arrière
Scapula, processus coracoïde Abaissement de l’épaule, antéprojection de l’épaule
Inspirateur accessoire
Humérus face antérieure, crête du tubercule majeur Stabilise et abaisse l’épaule
Adducteur et rotateur médial de l'humérus
221
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES
Tronc au bras
Scapula, angle supéro-latéral, En bas, en dehors et légèrement en
Le coraco- processus coracoïde arrière
Poitrine
brachial
222
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S
Terminaisons Actions
Humérus les trois faisceaux convergent vers la diaphyse humérale Antérieur : abduction, antépulsion et rotation médiale
en forme de v Moyen : abducteur
Fibres postérieures deviennent plus antérieures et inversement Postérieur : rétropulsion horizontale
Participe au grimper en CCF
Humérus sillon intertuberculaire Point fixe humérus : élévateur du bassin
Adducteur, rotateur médial et rétropulseur du bras si le point fixe
est le bassin
Inspirateur
Plaque les érecteurs du rachis avec son aponévrose
Humérus face médiale quart moyen supérieur Élévation et adduction du bras
Bascule en avant de la scapula
Coaptateur de l’épaule
2 parfois 1 à la 5e côte Élévateur des premières côtes
Stabilisateur de la charnière cervico-thoracique
223
l es ch aîne s m u scul aires
Étirement et renforcement
O UT I L S S UPPL É M E NTA I RE S - TABLEAU SUR LES MUSCLES TRAITÉS DANS LES CHAÎNES
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Terminaisons Actions
Radius face latérale Pronateur rotation médiale de l’avant-bras fléchi
Flexion de l’avant-bras sur le bras de façon modérée
4 tendons sur la troisième phalange des doigts Fléchisseur de chaque segment sur le précédent
Face palmaire de la base de la phalange distale du pouce Fléchisseur de la dernière phalange sur la première et de celle-ci
sur le méta. Il verrouille la prise
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Lexique
ANKYLOSE : du grec tordu, de travers est une fixation et une immobilité d’une articu-
lation ayant pour origine une blessure ou une maladie.
La rigidité peut être complète ou partielle.
ARTHROSE : ou ostéoarthrite est une affection chronique qui se manifeste par des
douleurs aux articulations. C’est une maladie liée à des facteurs biologiques qui
stimulent la destruction du cartilage et de l’ensemble de l’articulation.
Le genou (gonarthrose), la hanche (coxarthrose) et le rachis sont les articulations les
plus touchées par l’arthrose.
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B BOUCLE GAMMA : les muscles possèdent des mécanorécepteurs sensibles aux varia-
tions de tension, de longueur, de vitesse. Ce sont les FNM (fuseaux neuromusculaires
situés dans le corps musculaire et les OTG (organes tendineux de Golgi) situés dans les
tendons.
Le tonus musculaire correspond à l’état de tension du muscle squelettique au repos.
Ce tonus est sous la dépendance de la boucle gamma qui le régule au repos mais
également dans les postures et les mouvements. Cette boucle est constamment active
et correspond au réflexe myotatique.
CROSS FIT : c’est une marque qui désigne une méthode d’entraînement en muscula-
tion. Celle-ci est inspirée des mouvements combinés de force athlétique, haltérophilie
et de gymnastique.
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F FASCIAS : voir la fiche V p. 84 sur l’organisation musculaire dans le premier chapitre "la
constitution du système moteur".
G GRAVITÉ : en physique la gravité désigne une force qui fait que deux masses s’attirent,
c’est le contraire de l’apesanteur.
HÉGÉMONIE : est un mot d’origine grecque dérivé du mot hëgemôn qui veut dire
"commandant en chef". On peut parler d'hégémonie de la respiration en lien avec les
chaînes.
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après la naissance dans la moelle des os, et en particulier chez l'adulte uniquement
dans l'os sternal, les os iliaques et la tête du fémur, ce sont donc des lieux de ponctions
en cas de soupçon de problèmes hématopoïétiques.
I IATROGÈNE : se dit des troubles, ensemble des conséquences néfastes sur l’état de
santé de tout acte (ou mesure) pratiqué ou prescrit par un professionnel de la santé
habilité qui vise à améliorer, préserver, rétablir la santé.
K KINESIS : est une marque déposée par Technogym, c’est une machine qui permet d’ef-
fectuer des mouvements de base et combinés ; toutes les qualités physiques sont solli-
citées avec cet appareil constitué de plusieurs poulies hautes et basses et permettant
de se mouvoir de façon fonctionnelle dans l’espace.
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L LIGAMENT ACTIF : situés au niveau du genou ils comprennent les muscles de la patte
d’oie et le muscle TFL. Ils sont un moyen de renforcer les ligaments latéraux en cas
d’instabilité ligamentaire, ils essaieront de suppléer la perte de stabilité transversale.
LUMBAGO AIGU : ou lombalgie aiguë est une douleur lombaire qui ne dure que
quelques jours. Cette douleur provient d’une contracture des muscles de la masse
musculaire sacro-iliaque. Plusieurs facteurs peuvent être à la source d’un lumbago
comme :
• l’âge (augmentation de risque avec l’âge) ;
• les facteurs personnels comme une récidive de douleur ou une grossesse ou une
insuffisance musculaire de la ceinture pelvienne ;
• de mauvaises postures répétées ou brutales ;
• des facteurs psychologiques…
OSTÉOPOROSE : perte de résistance des os qui prédispose aux fractures. L’os se fragi-
lise en raison d’un manque de calcium, de phosphore et d’autres minéraux. Il s’agit
d’un processus naturel lié au vieillissement.
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PÉNÉS : se dit des fibres qui forment un axe alpha par rapport à l’axe du muscle, ils
présentent ainsi un nombre plus important de ponts actine/myosine ce qui permet de
développer plus de force.
PETIT BASSIN : région du corps de la forme et de la taille d’un petit bol située entre la
cavité abdominale en haut et le périnée en bas et les deux hanches sur les côtés.
POLIOMYÉLITE : touche principalement les enfants de moins de cinq ans. C’est une
maladie contagieuse provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut
entraîner une paralysie totale en très peu de temps. La propagation de ce virus se
fait par voie fécale, orale et moins fréquemment par le biais d’un véhicule commun
(eau, aliments) et se multiplie dans l’intestin. Des vaccins permettent de prévenir cette
maladie.
PTÔSE : du grec ptôsis est un terme qui désigne la position anormalement basse d’un
organe ou sa descente consécutive au relâchement des muscles. Exemple de la ptôse
abdominale qui correspond à une descente des viscères liée à un relâchement des
muscles abdominaux notamment du muscle transverse.
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S SHERRINGTON Charles Scott (1857-1952) : cet Anglais s’est servi des réflexes de la
moelle spinale comme moyen d’investigation des propriétés générales des neurones
et du système nerveux. Ces expériences le conduisent à établir sa loi sur l’innervation
réciproque qui stipule qu’à chaque excitation d’un muscle agoniste correspond une
inhibition de son antagoniste.
SYSSARCHOSE : c’est l’union mobile entre des os grâce à la chair ou à des muscles
comme pour les côtes ou les scapulas.
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ÉPILOGUE
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
SITES INTERNET
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É PI LO G U E
Épilogue
Les constituants d’une chaîne musculaire se comportent comme un seul muscle.
Le tonus de chaque constituant s’additionne pour former un système extrême-
ment puissant tant dans le raccourcissement que l’hypotonie*.
Ce livre qui explique les chaînes permet de mieux appréhender les troubles patho-
logiques générés tant lorsqu'un groupe de muscles travaille ensemble de façon
excessive que lorsque l’on immobilise longtemps un ensemble de muscles.
Ainsi, cet ouvrage permet en fonction de vos postures et de votre pratique sportive
de trouver quelques clés pour vous étirer voire vous renforcer lorsque cela sera
nécessaire, et préviendra ainsi des défauts d’attitude.
Et ce serait pour moi une grande satisfaction si vous pouviez concrétiser dans votre
pratique l’enseignement développé dans cet ouvrage.
Enfin, il faut savoir que des facteurs liés au monde moderne comme le stress au
travail, de mauvaises positions répétées, des émotions mal maîtrisées, de l’hypo-
extensibilité ou de l’hyperextensibilité peuvent également être à l’origine des
dysfonctions musculo-squelettiques.
On touche là à une connaissance plus fine du corps avec la notion des points
gâchettes (trigger points). Ces points qui correspondent à une masse palpable au
sein du tissu musculaire et douloureuse à la pression peuvent, avec l’automassage
suivi d’un étirement associé, procurer aux sportifs et aux sédentaires une sensa-
tion de mieux-être.
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REMERCIEMENTS
Remerciements
En tout premier, je remercie ma femme Karine ainsi que nos enfants Maïlysse
et Valentin, ma fille Manon pour leur patience pendant toute la réalisation des
croquis et de l’ouvrage.
Merci pour la relecture : à Jacques Barsotti dès le début de la rédaction et ses
critiques constructives, à Pierre Tessier et ses discussions sur les chaînes myofas-
ciales, à Emmanuel Guillou pour son regard d’expert sur les chaînes musculaires
et les APS et à Maïlys Sarrazin, kinésithérapeute, pour ses avis réguliers sur les
contenus de l’ouvrage.
Un grand merci à David Roques, Maïlys Sarrazin et Guillaume Rau pour leur contri-
bution aux photographies ainsi qu’à Marion Le Flecher pour la dotation Reebok.
Merci à Colette Tintrelin pour sa confiance depuis quelques années et la rédaction
d’une nouvelle préface.
Merci à Vincent Estignard pour sa disponibilité et cette belle rencontre faite de
confiance, d'écoute et de partage.
Je remercie tous mes fidèles pratiquants, les stagiaires futurs diplômés ou
diplômés qui me permettent d'enrichir un peu plus chaque jour mes connais-
sances.
Enfin merci aux éditions Amphora et à toute l’équipe pour notre collaboration.
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B I B L I O G R A PH I E