Vous êtes sur la page 1sur 5

Séquence n°1 « La Musique Engagée »

Problématique :
En quoi la musique peut-elle être le vecteur d’engagement ?

Un peu d’histoire ….
L'artiste s'engage quand il défend des valeurs, dénonce des injustices,
et incite les autres à les adopter. Le poète, l'écrivain, le peintre ou le chanteur peut
dans un contexte historique précis, décider de mettre son art au service d'une cause :
il sait que son influence peut-être très importante

Depuis le moyen âge et particulièrement après la révolution [de 1789],la chanson


engagée est un moyen d'expression pour véhiculer ses idées, d’exprimer une opinion.
Elle est souvent militante, contestataire et représente les révoltes et les espoirs de son
auteur.
Pour exemple : Ah ! ça ira, ça ira, ça ira est une chanson révolutionnaire,
dont le refrain, qui symbolise la Révolution française, fut entendu pour la
première fois en mai 1790. Son auteur, un ancien soldat chanteur des rues
du nom de Ladré, avait adapté des paroles anodines sur le Carillon national.

https://www.youtube.com/watch?v=bzu01gO3pi4

Si les premiers chants protestataires naissent en France en 1789, c’est en mai 68 puis
dans les années 1970 qu’apparaissent les chansons aux messages politiques qui
dénoncent tout autant une réalité qu’elles ne témoignent du désir d’autres possibles, qui
essayent de convaincre à une cause, de défendre des valeurs, transmettre un message
d’espoir et faire agir le spectateur.

Quand l’engagement se fait par la musique chantée ou instrumentale, certains


morceaux se font alors hymnes ou plaidoyers : les artistes peuvent exprimer leur
engagement dans leurs créations tout autant que s’exprimer par le biais d’associations
créées autour d’une cause (aide internationale, solidarité, urgence humanitaire, respect
de l’environnement).
Ecoute et analyse musicale « Fanfare for the Common
Man”
de Aaron Copland (1942)

ECOUTE :

https://www.youtube.com/watch?
v=4NjssV8UuVA

Analyse :

C’est une œuvre instrumentale (il n’y a pas de voix)


Formation : Fanfare, la musique est très courte (3 mn)
Epoque musicale : Moderne
Son tempo : Très lent, contrairement aux autres musiques à caractère militaire, on ne peut pas
marcher sur cette fanfare. Elle est jouée pour être écoutée
Son Caractère : triomphant, cérémonial, héroïque, solennel, puissant, patriotique. L’auditeur
est tout de suite plongé dans un registre héroïque.

Il y a 14 instruments dans cette fanfare : les cuivres (4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1


tuba) et les percussions (3 timbales, une grosse caisse et un gong). Il n’y a aucune corde ni
bois comme dans un orchestre classique).
Les nuances : l’œuvre dans son ensemble se construit autour d’un grand et unique crescendo
qui arrive à son paroxysme (son plus haut degré) dans les dernières mesures. Ce
CRESCENDO est développé par un travail sur l’accumulation des instruments (de plus en
plus nombreux), sur la mélodie (de + en + longue) travail sur les contrastes, Accord/arpèges,
sur le rythme (de + en + resserré parfois).
Le langage musical employé est accessible par « l’homme ordinaire » sans pour autant
tomber dans la facilité. Sa mélodie sonne comme un appel de quelque chose.
La structure de l’œuvre : elle se divise en 1 introduction + 4 grandes parties, chacune plus
longue que la précédente. Les parties sont séparées par des ponctuations de percussions.

Intro : Percussions (Gong, Timbales et Grosse Caisse )

Partie1 : Trompettes + Percussions

Partie 2 : Trompettes + Cors + Percussions

Partie 3 : Trombones + Tuba + Percussions


Partie 4 : TOUS en crescendo + Percussions

L’œuvre :
- Composée en 1942, « Fanfare for the Common Man » est une commande du chef de l’orchestre
Eugène Goossens, qui demanda à une vingtaine de compositeurs américains de composer une pièce
brève pour fanfare.
- Le choix de cette formation à forte connotation militaire, reflétait une volonté de contribuer à
l’effort de guerre consenti par les Etats-Unis.

Cette composition était pour lui un honneur de participer à un projet patriotique. L’œuvre est ainsi
dédiée à ces hommes ordinaires devenus soldats sur le front de guerre.

Vocabulaires :

● La fanfare : Ensemble instrumental uniquement constitué de cuivres et de


percussions. A l’origine, les fanfares jouaient debout et en marchant et avait un
caractère populaire ou militaire, elle va s’étendre au civil (pour la chasse) avant de
rejoindre le domaine artistique. La cour royale utilisait aussi la Fanfare lors de ses cérémonies
● Crescendo par accumulation : de plus en plus fort par ajout d’instruments

Contexte historique :

Le 7 Décembre 1941 à l’aube, l’aviation japonaise attaque la flotte américaine du


Pacifique Pearl Harbour, basée sur l’île d’Oahu – archipel des îles Hawaï, 50ème et dernier état
américain
L’armée américaine subit des pertes importantes et cette attaque entraîne l’entrée en guerre des
USA dans le conflit mondial.
Aaron Copland :

Compositeur, pianiste et Chef d’orchestre Américain 1900-1990

Époque musicale Moderne

Aaron Copland, né en 1900 à Brooklyn (New York) et mort en 1990 à Tarrytown (New York),
est un compositeur, pianiste et chef d'orchestre américain (Il a aussi été écrivain et pédagogue à
Harvard).

* Sa famille d’origine judéo-lituanienne émigre aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Son nom
d’origine « Kaplan » a été transformé en « Copland » pour une meilleure intégration. Aaron Copland
étudie le piano à 13 ans avec Rubin Goldmark et choisit la France pour parfaire ses connaissances,
Conservatoire américain de Fontainebleau, où il étudie avec Ricardo Viñes au et avec Nadia
Boulanger de 1921 à 1924,

De retour aux États-Unis en 1924, il commence une triple carrière de pianiste, compositeur et chef
d'orchestre.

* Ces œuvres comportent des symphonies, des concertos mais aussi des musiques de films. Il a reçu
de très nombreuses distinctions parmi lesquelles figurent la Médaille Présidentielle de la Liberté et la
médaille d’or de musique de l’American Academy of Arts and Letters.

* Copland mêle volontiers des influences populaires et savantes dans son œuvre. On y retrouve du
classique, du jazz, du folklore nord et sud-américain, de la polytonalité, lyrisme, hymnes et
thèmes populaires divers, dans une optique fortement patriotique et de nature à séduire le grand
public.

Atteint de la maladie d’Alzheimer, sa santé se détériore. Il meurt le 2 décembre 1990 à New York.
Ecoutes musicales:
« Le Déserteur » (1954) Boris Vian : contre la guerre

« La Corrida » Francis Cabrel, il dénonce la maltraitance des animaux

« Fragile » de Soprano, il dénonce les harcèlements scolaires

« Les restau du cœur » les enfoirés, dénonce la pauvreté, la fain, les SDF

« Si j’étais un Homme » Chilla, elle dénonce les inégalités homme/femme, le machisme

« We are the World » contre la famine en Afrique ( Ethiopie)

Diego de Michèle berger contre la dictature en Amérique du Sud, dans les année 80 notamment celle
du Générale Pinocher ( au Chilli)

« Petite Emilie » Keen V , il dénonce le Harcèlement scolaire

« « Kid » Eddy de Pretto

« L’Ours » de Christophe Maé : l’Environnement

« Better in Color » Lizzo, contre les différences, le racisme

« Take me to church »

Vous aimerez peut-être aussi