« Halte à l’imposture : Madame Paulette AYO

AKOLLY n’est pas la fille de Léon MBA » Lire en page 6

ECHOS DU NORD
Hebdomadaire Gabonais d’informations — 17e année
“Change. Believe”
Barack Obama

N°766 du Mardi 18 Avril 2022 - Prix : 600 F.CFA

Dans la perspective de la présidentielle de 2023 Décès du général Thomas Eya’a Obiang

ABC : la solution pour La chute du dernier
Bambouchine et Montalier
Village monument nkodjè d’Oyem
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Annonce « Confidentiel
Echos du Nord » à
Affaire Jean Rémy Yama
paraître le 22 avril 2022.

Qu’attend le procureur
- Succession : Ali Bongo
très préoccupé ; la «
Young team » aux
aguets
- Dossier ANUTTC :
Faux et usage de faux
- Ces hauts fonction-
naires incompatibles
avec la chose politique

pour le relaxer ?
(DGB, TPG et d’autres)
- Les gens : qui est
Judith Lekogo ?
- Que deviennent-ils
(flash sur Alain
Ogouliguende et Jean-
Jacques Bourdette)
- Jeux et enjeux à la
commune d’Oyem
- Les guerres de clans à Lire en pagess 3&8
Franceville
- L’épineuse question
des fonctionnaires à la
mairie de Libreville
- Les dessous de la célé-
bration du 12 Mars en
différé à Tchibanga
- Le mangement de
Gabon Télévision
- Comment le gouver-
nement prête main
forte pour la spoliation
des hoirs Edith Lucie
Bongo Ondimba
- Braderie à la CNSS

Editorial
Ce débat sur Akanda
: trêve de passion !
Lire en page 5
Communiqué
Ayant appris avec
consternation le décès
du Général Thomas
EYA OBIANG, sur-
venu en Inde hier, lundi
18 avril 2022, le
Directeur des publica-
tions du groupe Nord
Edition (« Echos du
Nord », « Echos du
Nord Confidentiel » et
« FD ») et toute son
équipe adressent à sa
famille, aux parents et
amis leurs condo-
léances les plus attris-
tées et partagent avec
eux cette douloureuse
épreuve.
ACTUALITÉS Mardi 18 Avril 2022
2
Dans la perspective de la présidentielle de 2023
ABC : la solution pour Bambouchine et Montalier Village

Par Paul Mbeng lesquels ont appelé à sa candi- avec les populations sur fond nuons dans le statu quo, dans que l'immense majorité des chaine élection présidentielle
dature à la prochaine élection de constats accablants au la situation d'immobilisme Gabonais issus des couches de 2023», a lâché la représen-

P
oursuivant son mail-
lage de l’électorat, le
président du
Rassemblement pour la patrie
et la modernité (RPM),
Alexandre Barro Chambrier
(ABC), était samedi dernier
l'hôte des habitants des quar-
tiers Bambouchine et
Montalier Village, dans le 6e
arrondissement de Libreville,
présidentielle.
ABC ne connaît plus de répit
depuis qu'il s'est résolu à
prendre langue avec les
Gabonais. Après plusieurs
localités de l'intérieur du
pays, il sillonne ces dernières
semaines la capitale. A
Montalier Village puis à
Bambouchine, la méthode n'a
pas varié : échanges directs
sujet de la gouvernance d'Ali
Bongo en quatorze ans d’un
pouvoir usurpé. « Les popula-
tions doivent considérer que
leur destin, l'avenir du Gabon,
est entre leurs mains. Nous
devons aujourd'hui considé-
rer que les enjeux sont sur la
table. Le Gabon choisit une
dynamique d'alternance, de
changement, ou nous conti-
actuelle, avec toutes les
conséquences en termes de
chômage, de précarité et d'ab-
sence de perspective pour
notre pays», a-t-il déclaré à
ses interlocuteurs.
A entendre les représentants
des femmes, des sages et des
jeunes, en plus d'autres inter-
venants pris au hasard dans la
foule, il apparaît clairement
les plus vulnérables du pays
ne se fait plus d'illusions
quant à la capacité des diri-
geants actuels à changer posi-
tivement leur existence.
Raison pour laquelle les
populations voient en ABC
un espoir. « Nous comptons
sur vous pour notre avenir.
Aussi, nous vous exhortons à
vous porter candidat à la pro-
tante des jeunes de
Bambouchine, Kiené
Mouelé.
A seize mois de l'élection pré-
sidentielle, ABC, pourtant
sans réserve sur le bilan d'Ali
Bongo qu'il juge totalement
négatif, continue de maintenir
un certain flou au sujet de sa
participation ou non à cette
élection.

Fédération gabonaise de football

Pierre Alain Mounguengui, une victoire et des lendemains incertains
Par IMEO challenger a pris une avance la Fegafoot a reçu une nomi- de cette campagne électo-
de 5 voix dans les premiers nation au poste d’inspecteur rale. Toutefois, je suis au

A
l’élection du prési-
dent de la Fédération
gabonaise de football
(Fegafoot), samedi à du second tour, Dieudonné
Lambaréné, les délégués ont
de nouveau accordé leur
confiance à Pierre Alain
Mounguengui (PAM) qui
rempile pour un troisième
mandat de quatre ans. Le
président sortant l’a aisé-
ment emporté au premier
tour du scrutin, par 18 voix
sur les 33 votants (soit 54,54
%) contre 12 (36,36 %) pour
Jérôme Efong Nzolo. PAM a
tout de même eu des sueurs
froides car son principal
instants du dépouillement.
Alors que les pronostics le
présentaient comme l’arbitre
Ndoumbou Likouni s’en
sort avec une seule voix
(3,04 %). Pour leur première
participation à l’élection du
président de la Fegafoot,
Dieudonné Wayi et Désire
Meba Me Fama ont aussi
obtenu une voix. Quant à
l’ancien international Valéry
Ondo Ebe, il en sort bre-
douille avec zéro voix. Tout
comme Mamadou Oumar
Boueni.
Est-ce la fin d’un feuilleton
qui durait depuis l’annonce
de la candidature controver-
sée de PAM ? Au dernier
Conseil des ministres le 14
avril, soit deux jours avant le
vote, le président sortant de
général des services au
ministère des Sports,
laquelle entraînait l’invali-
dation de sa candidature.
L’ancien arbitre internatio-
nal de 65 ans a décliné l’of-
fre, faisant valoir son statut
de retraité.
Toutefois, la réélection de
PAM est contestée par
Jérôme Efong Nzolo, qui a
eu ces mots au sortir du scru-
tin : « Au bout du processus
électoral auquel j'ai parti-
cipé avec mes colistiers, je
tiens à remercier tous ceux
qui nous ont soutenus et
accompagnés tout au long
regret de constater que la
commission électorale de la
Fegafoot a fait preuve de
partialité vicieuse qui nous a
conduits à une élection enta-
chée de flagrantes irrégula-
rités, de nature à remettre en
cause le résultat final (…)
C'est pour toutes ces raisons
que nous allons déposer un
recours auprès des instances
nationales et internationales
aux fins d'annuler cette for-
faiture électorale. »
Le feuilleton à la Fegafoot
est donc loin de connaître
son épilogue. Les prochains
mois s’annoncent palpitants.

Pourquoi sont-ils en prison ?

Prisonnier politique Règlement…

Léandre Nzué
Bertrand Zibi

Brice Laccruche Alihanga

… de comptes

Renaud Allogo Akoué Justin Ndoundangoye Patrichi Tanassa Grégory LaccrucheAlihanga Ike Ngouoni Tony Ondo Mba
poLITIqUe
Affaire Jean Rémy Yama
Pourquoi le procureur ne prononce-t-il pas la relaxe ?
Par Ramses Frank
Avilekambani
I
l y a quelque temps,
Jean Rémy Yama
devait se présenter au
tribunal de Libreville
pour une confrontation
avec les plaignants dans
le cadre des accusations
que ces derniers ont por-
tées contre lui. Cette
confrontation n’a guère
eu lieu car ces accusateurs
ne se sont pas présentés
devant le juge d’instruc-
tion.
L’on apprend que ces der-
niers seraient en train de
se débiner vu que tous les
éléments réunis par les
avocats et Dynamique
unitaire, très actifs pour la
relaxe du leader syndical,
parlent en sa faveur. Il
faut noter que les conclu-
sions du procureur précé-
dent, pour qui il n’y a pas
d’affaire Jean Rémy
Yama, ainsi que les
enquêtes menées sur le
terrain sont en contradic-
tion avec les accusations.
La plupart des plaignants
ont été satisfaits quant
aux réservations qu’ils
avaient effectuées dans le
cadre de leurs différents
lotissements. Certains ont
bénéficié d’un investisse-
ment parfois au-dessus de
leurs apports (cf. photos
pages 3&8).
Jean Rémy Yama victime d’une justice qui refuse
obstinément de dire le droit
Par Gil Lawson
L
e président de la
confédération
s y n d i c a l e
Dynamique unitaire est
incarcéré à la prison
centrale de Libreville
pour des faits liés à la
gestion de la SCI
Serpentin. C’est un
litige commercial des
plus classiques, comme
en connaissent plusieurs
sociétés commerciales
installées au Gabon,
sans que cela n’entraîne
leurs dirigeants en pri-
son. Sinon la Société
d’énergie et d’eau du
Gabon (SEEG) verrait
son directoire décapité
au regard des très nom-
breuses plaintes aux-
quelles cette entreprise
fait face devant les tri-
bunaux du Gabon.
Jean Rémy Yama est co-
gérant de la SCI
Serpentin. Cette société
avait été créée par des
enseignants des univer-
sités gabonaises qui, au
sortir d’une audience
avec le président Omar
Bongo, avaient décidé
Le rapport de la Cour des
comptes sur les sommes
mises à la disposition de la
SCI Serpentin ne souffre
d’aucune ambiguïté quant
à leur gestion. Il en est de
même des cautions ver-
sées par divers ensei-
gnants pour l’obtention
des parcelles et leur mise
en valeur selon leurs
vœux. Il apparaît que les
de ne pas se partager le
pactole de plusieurs cen-
taines de millions de
FCFA que leur avait
remis le chef de l’Etat,
mais plutôt de l’investir
dans un projet immobi-
lier commun. Cela veut
dire que si des fonds ont
été versés à la SCI
Serpentin, sans que les
chèques n’étaient pas paraît aucune évidence
libellés au nom de Jean d’un délit, mais plutôt des
Rémy Yama, mais plutôt preuves en faveur de Jean
au nom de la SCI Rémy Yama.
Serpentin. Face à tout Vu ce faisceau de preuves
cela, il est clair que les auxquelles s’est ajoutée
accusations d’abus de une trentaine de signa-
confiance n’ont pas été taires pour garantir la pré-
prouvées. sence du syndicaliste au
Au fil des interrogatoires Gabon, notamment ses
qui ont parfois duré six collègues, prenant le
heures d’horloge, il n’ap- risque de se voir incarcé-
clients n’entrent en pos- alors jusqu’aux sous-
session de leur bien en traitants de la SCI. Au
contrepartie, l’on serait lieu de concentrer cette
en présence d’une escro- recherche comme c’est
querie. Dans ce cas, le cas actuellement sur la
c’est toute la chaîne de seule personne du co-
gestion de la SCI gérant. Le rôle de la jus-
Serpentin qui serait tice, dans ces conditions,
impliquée. Cette est d’établir les respon-
recherche de potentiels sabilités de chacun et
coupables s’étendrait condamner les fautifs
rés au cas où le syndica-
liste quitterait le territoire
national, toute chose qu’il
ne ferait pas afin de ne pas
mettre ses amis en mal
avec la justice, il a été
demandé au procureur de
la République la relaxe
pure et simple du président
de Dynamique unitaire.
Contre toute attente, Jean
Rémy Yama a été radié de
ou, s’il n’y a pas matière
à fraude, de prononcer la
relaxe pure et simple des
personnes poursuivies.
Or, dans le cas de Jean
Rémy Yama, tout est allé
très vite au point que,
sans qu’il ait été
condamné, l’administra-
tion publique a cru
devoir anticiper ce statut
Mardi 18 Avril 2022
33
la fonction publique dans
des conditions parfaite-
ment illégales. Il faut
observer qu’il n’a fait
l’objet d’aucun jugement.
Dans le cadre de sa pro-
fession, il n’a comparu
devant aucun conseil de
discipline, ce qui aurait
donné lieu à un rapport du
recteur de l’USTM
(Université des sciences
et techniques de Masuku),
où il officie, puis du
secrétariat général du
ministère de
l’Enseignement supérieur.
Alors, qu’est-ce qui a
motivé sa radiation de la
fonction publique ?
Il y a une semaine que,
logiquement, Jean Rémy
Yama devait recouvrer la
liberté. Mais, à ce qu’il
semble, le procureur, qui
n’a aucun élément pour
maintenir le leader syndi-
cal en détention, cherche-
rait encore la petite bête.
Tous ses atermoiements
n’indiquent-ils pas que le
procureur de la
République serait dans
cette sempiternelle pra-
tique de la requalification
des faits tel qu’on l’a vu
dans les procès de Brice
Laccruche Alihanga et ses
codétenus, voire dans
l’affaire Magloire
Ngambia ?
Affaire à suivre.
de « condamné » et
radier l’intéressé des
effectifs de la fonction
publique. Pourtant, Jean
Rémy Yama est très actif
dans les milieux syndi-
caux depuis plusieurs
années. Tout comme est
connu son statut de co-
gérant de la SCI
Serpentin. Pourquoi ces
« fautes de gestion » ne
lui ont-elles pas été
reprochées plus tôt ?
Surtout que dans cet
intervalle, l’homme a
fait de nombreux allers
et retours en prison.
Période propice pour la
justice pour fouiller dans
le passé des personnes
incarcérées. Cette préci-
pitation confirme que les
malheurs de Jean Rémy
Yama ne sont nullement
liés à la gestion de la SCI
Serpentin. Il faut plutôt y
voir la volonté du régime
d’éteindre cette voix
unique, au moment où le
pouvoir s’emploie à
organiser un nouveau
hold-up électoral. Des
prises de position
contraires à cet objectif
sont évidemment mal
venues.
poLITIqUe & eConomIe
Décès du général Thomas Eya’a Obiang
La chute du dernier monument nkodjè d’Oyem
Par Arthur Page
L
e premier saint-cyrien
gabonais, le général
Thomas Eya’a Obiang, a
tiré sa révérence le 18 avril
2022, en pleine célébration de
la fête de Pâques. L’ancien
gouverneur militaire de
Libreville -- derrière fonction
militaire qu’il a occupée à la fin
des années 1980 avant de bas-
culer en politique -- laissera
l’image d’un homme discret et
mesuré, qui avait un sens très
élevé de la famille dans son
acception la plus large. Au
point de devenir, malgré lui, «
ce corps de garde » dans lequel
étaient traitées toutes les «
palabres » de la tribu Nkodjè
d’Oyem. Ce statut de notable
nkodjè tout court lui était
volontiers attribué par les
membres de cette communauté
partout au Gabon et au-delà,
notamment en Guinée
Equatoriale et au Cameroun.
L’homme qui est décédé ce 18
avril en Inde a marqué sa vie du
sceau du service à l’autre. C’est
sans doute cet amour du pro-
chain qui l’a fait épouser très
tôt sa longue carrière militaire.
Un militaire est formé pour être
au service des autres quoi que
cela lui en coûte. Ces leçons de
vie des militaires lui ont été
prodiguées à la prestigieuse
école militaire de Saint-Cyr, en
France. Le jeune officier, qui a
choisi dans cette école l’option
ingénieur en travaux publics,
va appliquer cette doctrine au
sein de l’armée gabonaise en
création. Il mettra ses compé-
tences en BTP au service de
l’amélioration des conditions
de vie de ses frères d’armes.
Notamment en prenant en
charge la construction de nom-
breuses casernes à travers le
Gabon. Sans jamais oublier
d’inclure dans ces projets
l’amélioration des conditions
de vie des populations voisines
des bases militaires. Thomas
Eya’a Obiang était très vite
devenu aux yeux de beaucoup
de personnes civiles ou mili-
taires, par ce côté social et son
impartialité, un potentiel prési-
dent de la République. Cela a
malheureusement été utilisé par
certains esprits mal intention-
nés pour l’opposer au président
Communiqué du Professeur Alexandre
Barro Chambrier
C’est avec
consternation
que j’ai appris le
décès, survenu
le lundi 18 avril
2022 en Inde,
du Général
Thomas EYA
OBIANG,
ancien ministre
et haut digni-
taire de l’Etat,
patriarche du
clan Nkodjè du
village Angone,
avec qui j’ai eu
Omar Bongo. Ce qui devenait
difficile à gérer dans un système
politique sous le parti unique.
Surtout que partout ailleurs en
Afrique, la mode était aux
coups d’Etat militaires.
Heureusement, pour le général
Thomas Eya’a Obiang, le prési-
dent Omar Bongo ne se servira
pas de ces « renseignements »
pour écarter l’officier de l’ar-
mée. Au contraire, il va faire de
lui une pièce maitresse pour
diriger le ministère des Travaux
publics. Aux côtés de deux
Photo DR
autres généraux, Raphaël
Mamiaka, en qualité de ministre
plein, et le saint-cyrien Simon
Megome Atome, en qualité de
secrétaire d’Etat. Thomas Eya’a
Obiang occupait des responsa-
bilités techniques dans ce
département. Lorsqu’arrive, en
Gouvernance économique
« L’endettement public est devenu un des principaux
leviers de l’enrichissement illicite dans notre pays »
L’Etat gabonais poursuit sa
politique d’endettement
public à outrance. En effet,
le communiqué final du
Conseil des ministres du 14
avril 2022 nous a annoncé
que le gouvernement a
donné son quitus pour un
nouvel emprunt auprès de
l’Agence française de déve-
loppement pour un mon-
tant porté à 73,7 milliards
FCFA contre 30 milliards
FCFA prévus dans la loi de
finances 2022. Pour mieux
comprendre et décrypter
cette boulimie d’emprunts
publics, nous avons inter-
viewé notre compatriote
Willy Ontsia, banquier et
analyste financier de for-
mation.
Propos recueillis par Gil
Lawson
Echos du Nord : Au Conseil
des ministres du 14 avril der-
nier, le ministère de
l’Economie et de la Relance a
fait adopter un projet de loi
autorisant l’Etat à contracter
un emprunt de 73,7 milliards
FCFA auprès de l’Agence
française de développement
Président du RPM
1978, l’organisation de la Fête
de l’indépendance à Oyem, la
gestion de ce projet va se
concentrer autour d’un trio
constitué des généraux Thomas
(AFD) au titre d’un soutien
budgétaire. Ce nouvel
emprunt est-il conforme à la
loi de finances 2022 votée par
le Parlement ?
Willy Ontsia : Dans la loi de
finances 2022 votée par le
Parlement, promulguée par le
décret n°0095/PR du 23 mars
2022 portant promulgation de la
loi n°031/2021 déterminant les
ressources et les charges de
l’Etat pour l’année 2022 publié
au Journal officiel, il est prévu
un emprunt de l’Etat gabonais
auprès de l’AFD pour un mon-
tant de 30 milliards FCFA.
En totale violation de la loi de
finances 2022, le ministère de
l’Economie a décidé de faire
adopter en Conseil des ministres
une décision contraire à la loi de
finances votée par le Parlement
en portant le montant de l’em-
prunt auprès de l’AFD de 30
milliards FCFA à 73,7 milliards
FCFA. Ce qui représente une
hausse de 145 % de l’encours de
prêt auprès de l’AFD et ceci
sans passer par une loi de
finances rectificative.
Ce type de pratique me semble
contraire à la loi ou aux stan-
dards internationaux qui impli-
quent que toute modification de
l’occasion
d’échanger lors
de mon périple
à Oyem en
février 2021.
J’adresse à la
famille éplorée
mes condo-
léances les plus
attristées et l’as-
sure de mon
soutien moral
en cette doulou-
reuse épreuve.
Photo DR
Que son âme
repose en paix.
Eya’a Obiang et Simon
Megome Atome et du ministre
François Owono Nguema. Ce
sont ces trois personnes, tirant
les leçons d’une mauvaise orga-
la loi de finances doit passer par
une loi de finances rectificative
adoptée dans la même forme
que la loi initiale.
Quand un gouvernement dirige
un pays, il a un devoir d’exem-
plarité qui passe notamment par
le respect de la loi de finances
2022 qu’il a lui-même adoptée.
Que dit exactement la loi de
finances 2022 au sujet des
conventions de prêts avec les
bailleurs de fonds internatio-
naux ?
Dans l’acte spécial de la
République gabonaise visé par
la Cour constitutionnelle, voté
par le Parlement et promulgué
par le président de la
République, le titre III de la loi
de finances 2022 intitulé « des
conventions de prêts avec les
bailleurs de fonds » autorise
l’Etat à contracter des conven-
tions de prêt à hauteur de 638,8
milliards FCFA.
Le détail de ces financements
extérieurs est segmenté en trois
catégories de prêts :
1. Les prêts programmes d’un
montant de 157,4 milliards
FCFA consentis par les bailleurs
de fonds au titre des conven-
tions se répartissent ainsi :
- Le Fonds monétaire internatio-
nal pour un prêt d’appui budgé-
taire de 54 milliards FCFA ;
- La Banque africaine de déve-
loppement (BAD) pour un prêt
d’appui budgétaire de 65,5 mil-
liards FCFA ;
- L’Agence française de déve-
loppement pour un prêt d’équili-
bre budgétaire de 30 milliards
FCFA destiné à la lutte anti-
covid-19 ;
- La Banque des Etats de
l’Afrique de l’Afrique centrale
pour un prêt d’ajustement bud-
gétaire de 7,5 milliards FCFA ;
2. Les emprunts sur le marché
financier sous-régional sont
autorisés pour une somme total
de 349,9 milliards FCFA qui se
divisent ainsi :
- Emprunt par obligations du
trésor émis sur le marché moné-
taire de la BEAC pour un mon-
tant de 100 milliards FCFA
émis;
- Emprunt obligataire émis sur
le marché financier sous régio-
nal pour un encours de 251,4
milliards FCFA.
3. Les tirages sur convention de
nisation de cette fête dans une
autre province, qui ont décidé
d’attribuer tous les marchés liés
à cet évènement par appels
d’offres. C’est ainsi que la
société yougoslave Autoput
Beograd sera retenue. Les tra-
vaux réalisés à Oyem par cette
entreprise ont fait la fierté de
nombreux Gabonais au regard
de leur qualité. La fierté était
d’autant plus grande que les
trois principaux acteurs
(Thomas Eya’a Obiang, Simon
Megome Atome et François
Owono Nguema) n’en ont tiré
aucun profit personnel. Le
général Thomas Eya’a Obiang
meurt sans avoir laissé derrière
lui la réputation d’un homme
qui se serait enrichi de manière
illicite. Pourtant, les milliards
de FCFA ont coulé à flot. Lui et
prêts projets pour un montant de
5,5 milliards FCFA.
Comme vous-pouvez le consta-
ter, le montant d’emprunt
adopté lors du Conseil des
ministres du 14 avril, soit 73,7
milliards FCFA, est plus de
deux fois supérieur à celui prévu
par la loi de finances, soit 30
milliards FCFA.
D’après votre analyse, quelles
sont les raisons qui pourraient
expliquer un tel changement
brusque des dispositions de la
loi de finances 2022, sans pas-
ser par une loi de finances rec-
tificative ?
Comme vous le savez, le FMI a
exigé que le gouvernement
publie les résultats de l’audit sur
la gestion des fonds alloués à la
lutte contre le Covid-19.
Dans le cadre du programme
d’ajustement structurel 2020-
2023, il se pourrait que durant
l’exercice 2022, si ce rapport
d’audit de la gestion du Covid-
19 n’est pas rendu public et si le
gouvernement gabonais n’accé-
lère pas la mise en œuvre des
réformes liées aux conditionna-
lités du prêt du FMI, le FMI
mette à exécution sa menace de
ne pas débloquer la prochaine
tranche de son prêt au Gabon,
soit 54 milliards FCFA (cf. loi
de finances 2022).
Sachant que le gouvernement
ne compte pas rendre public ce
rapport d’audit sur la gestion du
Copil Covid-19, pour pallier le
risque de crédit lié au prêt du
FMI et compenser le gap de
financement y relatif, le minis-
tère de l’Economie a sans doute
jugé utile d’improviser en
modifiant unilatéralement les
dispositions de la loi de
finances 2022 pour accroître
l’encours d’emprunt contracté
auprès de l’AFD pour le porter
de 30 milliards FCFA à 73,7
milliards FCFA.
Le pire c’est que la ligne budgé-
taire du prêt FMI pour l’exer-
cice 2022 (soit 54 milliards
FCFA) n’a pas été diminuée,
donc cette modification de l’en-
cours d’emprunt auprès de
l’AFD correspond à une hausse
substantielle de l’endettement
de l’Etat gabonais au-delà des
limites autorisées par les parle-
mentaires qui ont voté la loi de
finances 2022.
Mardi 18 Avril 2022
4
les deux autres ont agi dans le
seul sens de l’intérêt général.
Le portrait de ce grand homme
serait incomplet sans l’évoca-
tion de sa carrière politique.
Retraité de l’armée en 1990,
Thomas Eya’a Obiang va s’en-
gager au sein du Mouvement de
redressement national
(Morena). Il sera élu député du
canton Nye. A cette époque, son
village natal d’Angone Nkodjen
faisait encore partie de cette cir-
conscription administrative.
Depuis 2016, ce village est
devenu un quartier du 1er arron-
dissement d’Oyem.
L’épreuve de son décès est rude
pour la famille. Elle l’est tout
autant pour la communauté
nkodjè qui doit trouver un suc-
cesseur à une telle icône.
Nous y reviendrons.
Malheureusement pour notre
pays, comme le peuple est
amorphe et l’opposition quasi
inexistante, le gouvernement se
sent libre de faire comme bon
lui semble et ceci au mépris de
la loi de finances 2022 qui est
une « loi organique » qui, en
principe, ne peut pas être modi-
fiée par un simple un décret
adopté en Conseil des ministres
sans passer par le Parlement
avec le visa de la Cour constitu-
tionnelle.
Pourquoi, malgré la plus-
value pétrolière attendue, liée
à la flambée du cours du baril
de pétrole consécutive à la
guerre entre la Russie et
l’Ukraine, le gouvernement
continue-t-il de recourir à ces
emprunts qui grèvent le bud-
get de l’Etat, alors que nous
savons que ses recettes pro-
pres devraient augmenter
substantiellement ?
Comme tout le monde peut le
constater malgré le volume
d’emprunts publics qui portent
la dette de l’Etat gabonais à
plus de 7 000 milliards FCFA,
quasiment aucun grand projet
n’est réalisé ou conduit jusqu’à
la fin du chantier.
La raison est simple : l’endette-
ment public est devenu un des
leviers principaux de l’enrichis-
sement illicite dans notre pays.
Les ministères sectoriels mon-
tent des projets sociaux, d’équi-
pements et d’infrastructures
pour solliciter de colossaux
emprunts financiers qui s’éva-
porent ensuite dans la nature
sans produire aucun investisse-
ment tangible.
L’endettement public est
devenu une drogue à laquelle
s’adonnent nos dirigeants pour
s’enrichir sur le dos des
Gabonais, bloquant ainsi les
aspirations du peuple à un
mieux-vivre et à un développe-
ment réel du Gabon.
Par conséquent, même avec un
cours du baril de pétrole à plus
de 120 dollars, tant que l’endet-
tement public demeurera un
pilier du dispositif de pillage
des finances publiques, il est
illusoire de penser que le sys-
tème des emprunts publics va
être rationnalisé par ceux qui en
profitent.
poLITIqUe
L’eDIToRIAL
de Désiré ENAME
Ce débat sur Akanda :
trêve de passion !
L
a décision du dernier Conseil des ministres de faire
d’Akanda le chef-lieu de la province de l’Estuaire a soulevé
l’ire de nombreux autochtones de la côte ainsi que d’autres
résidents de Libreville, la capitale.
Il est apparu dans plusieurs prises de parole, en plus de l’émotion
traduite par des expressions de colère, des confusions dans la déci-
sion gouvernementale. Pourtant, le ministre de l’Intérieur n’aura
agi que dans le cadre de ses compétences. A cet effet, nous assu-
mons notre propos.
Ayant dans ses prérogatives la responsabilité de l’aménagement du
territoire, il peut, pour des raisons ou d’autres, par exemple une
meilleure organisation des divisions administratives, décider d’un
chamboulement des démembrements administratifs ou même des
circonscriptions électorales. A cet effet, il peut revoir la configura-
tion des districts, en rajouter à ceux existants selon les évolutions
démographiques ou autres. Cela est purement le domaine d’inter-
vention du ministre de l’Intérieur.
Déclasser un chef-lieu ou en désigner entre également dans le
réaménagement territorial. Aussi, décider de faire d’Akanda le
chef-lieu de la province de l’Estuaire ne peut pas relever de la vio-
lation de la Constitution. Le dire est un abus. Car le titre Premier
de la Constitution en son article 2 alinéa 9 dispose ce qui suit : «
La capitale de la République est Libreville. Elle ne peut être trans-
férée qu’en vertu d’une loi référendaire. » Ceci a le mérite d’être
clair et clôt le débat des pseudo- « constitutionnalistes » qui ont
crié à hue et à dia à la violation de la Constitution à la suite du
communiqué final du Conseil des ministres, arguant qu’il fallait
que cela se fasse via un referendum. C’est faux sur toute la ligne.
Ces derniers peuvent repasser au crible les 114 articles de la loi
n°3/91 du 26 mars 1991, modifiée par la loi n°1/94 du 18 mars
1994 ; modifiée par la loi n°18/95 du 29 septembre 1995 ; modi-
fiée par la loi n°1/97 du 22 avril 1997 ; modifiée par la loi
n°14/2000 du 11 octobre 2000 ; modifiée par la loi n°13/2003 du
19 août 2003 : modifiée par la loi n°047/2010 du 12 janvier 2011
; modifiée par la loi n°001/2018 du 12 janvier 2018 ; modifiée par
la loi n°046/2020 du 11 janvier 2021, qu’ils ne trouveront pas
matière à soutenir leurs arguments. Qu’ils se ravisent.
Akanda, pour des raisons ou d’autres, désignée chef-lieu de la pro-
vince de l’Estuaire n’enlève rien à Libreville, qui est la capitale de
la République gabonaise tel que précisé dans la Loi fondamentale.
Capitale qui, du reste, est une juridiction à part entière, en tant que
telle.
Toutefois, le débat pourrait être porté sur les arguments purement
plus objectifs voire stratégiques comme les aménagements indus-
triels, le poids démographique et économique ; les questions d’ac-
cessibilité ; le potentiel de développement et les capacités offertes
à court, moyen et long terme. Sur ce, il est clair qu’Akanda ne fait
pas le poids face à Ntoum où tous ces aspects parlent en sa faveur.
La position spatiale de Ntoum dans le département du Komo-
Mondah en dit long sur les opportunités qu’il offre maintenant et
dans le futur. Proximité du port d’Owendo, premier axe maritime,
avec un second axe maritime à 80 km sur Cocobeach ; une posi-
tion de favori pour ce qui est de la fluidité de la circulation des
marchandises que lui ouvre la Nationale 1 qui traverse la com-
mune de Ntoum, du reste la plus grande commune du Gabon de
par son étendue, près de 36 km de long depuis le PK12 ; appuyé
également par une voie ferroviaire. Ntoum intègre une vaste zone
économique spéciale vouée à devenir le poumon économique du
Gabon. Akanda ne se présentant purement que comme un dortoir,
malgré sa forte démographie et ses bassins touristiques promet-
teurs mais non exploités, lorsque Ntoum se révèle par le potentiel
de son activité économique, déjà réel, et certainement très promet-
teur pour les années à venir.
L’erreur du ministre de l’Intérieur est de n’avoir pas suffisamment
(ou pas du tout) cogité sur ces arguments objectifs et stratégiques.
Pour ce faire, il aurait dû commettre un petit sondage avant la prise
de cette décision. Cela aurait été utile pour aider à sa matérialisa-
tion. S’il en avait été ainsi, il est clair qu’Akanda n’aurait été qu’un
second choix. Ntoum réunissant les meilleurs atouts pour être le
chef-lieu de la province de l’Estuaire.
Trêve de passion !
Directeur de la Publication
ECHOS DU NORD
Désiré ENAME
Co-Directeur de la Publication
Raissa Oyeasseko
Tel: 066.99.62.99
Rédaction : 01.73.38.00
Directeur de la rédaction délégué
MIHINDOU BISSIELOU
Vente d’un énième masque NGUIL en France
Profanation, escroquerie en bande organisée,
injure publique, humiliation ?
«Dzâl é ba’a bor ! » se
seraient exclamés
anciens à l’annonce le 22
nos
mars 2022 de la vente à plu-
sieurs milliards de Francs
CFA aux enchères d’un
énième masque « NGUIL ».
Cette vente fait suite aux
enchères d’une « Tête FANG
» en 2021 à 7,6 Millions d’€,
d’un « Masque NGUIL » en
2018 à 2,4 Millions d’€,
d’une tête KOTA en 2016 à
847.000 € et d’un Masque
FANG en 2006 à 5,9
Millions d’€.
« Dzâl é ba’a bor ! » est une
exclamation synonyme
d’exigence de vengeance et
de réparation.
Voici en effet un peuple qui
jamais ne se demandait: « On
va encore faire comment ? ».
De manière rapide mais
définitive, on appelle ce peu-
ple « guerrier » alors que
bien souvent il ne répond
qu’à une provocation ou une
humiliation.
Profanation ! Quelle société secrète accepterait que l’on
vende aux enchères ses objets sacrés ? Devant une foule
mue uniquement par l’argent ? Une foule de non-
initiés, totalement ignorante de la culture Fang ?
Après avoir réduit nos objets sacrés au rang de «
trophées de chasse » puis maintenant de simples «
objets d’Art », d’avides marchands leur fixent un prix
plancher à partir duquel on organise les enchères.
Qu’ils retiennent une fois pour toutes que chez les
Fang, chez les Gabonais, et chez les Africains, ces
objets qui ne sont pas de simples marchandises, n’ont
pas de prix. Ni prix plancher, ni prix plafond. Ils ont une
valeur éternelle.
Ils ne sont pas des objets d’Art. Ils n’ont donc jamais pu
et ne seront jamais cédés, vendus ou légués donc il n’y
a jamais eu de possibilité de « transfert de propriété ».
Les contextes de collecte de nos objets sacrés ont été
analysés, mis en lumière puis entérinés par toutes les
juridictions françaises et européennes grâce à Louis-
Georges TIN lorsqu’il a entamé en tant que Président
du Conseil Représentatif des Associations Noires de
France (C.R.A.N) la Campagne de Restitution, un com-
bat que tous prédisaient perdu d’avance... Ces contextes
ont même à nouveau été confirmés par le Rapport
Savoy-Sarr commandé par Emmanuel MACRON lors
de son premier mandat.
Missions de Pacifications musclées, enrôlement forcé
pour la Première Guerre mondiale ou pour accompa-
gner les efforts de guerre, massacres des populations
réfractaires et de leurs chefs et accaparement des objets
sacrés de nos ancêtres pour en faire des trophées de
guerre qui pourront être exposés.
Le masque NGUIL vendu le 22 mars 2022 à l’Hôtel des
ventes de Montpellier par les Commissaires-Priseurs
Bertrand de Latour et Jean-Christophe Giusseppi pour
le compte de leur société COMMISSAIRES PRI-
SEURS MULTIMEDIA (CPM, Société anonyme à
Directoire et Conseil de surveillance au Capital de
610.500 euros) est un Bien Culturel Mal Acquis. Il fut
arraché dans le sang de nos ancêtres au cours de mis-
sions dites de
« pacification » dans le Woleu-Ntem par M. René-
Victor Edward Maurice FOURNIER, Lieutenant-
Gouverneur du Moyen-Congo entre 1917 et 1919. M.
Fournier agissait en tant que membre de la sécurité rap-
prochée du Gouverneur Général ANGOULVANT,
célèbre notamment pour sa gestion sanglante de l’insur-
rection des Abès en Côte d’Ivoire (1908-1910) et ses
théories de « l’action » exposées fièrement dans La
Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 Méthode et
résultats (1916).
La société́ secrète Fang, qui les a conçus il y a plusieurs
siècles pour sa descendance éternelle, contrairement à
l’affirmation des marchands de Montpellier, n’a jamais
Rédacteur en Chef éditorial
Jean Michel Sylvain: Mail, ansy1114@ gmail.com
Coordinateur
Pierre Durand
Analystes: Ramses Frank
(rames.franck@gmail.com)/ SYA/Arthur Page /
Zang Memine/Etienne Francky Meba Ondo
Journalistes : Sophie Beuve Mery / Pierre
Durand/Gil Lawson / Meboon
Mardi 18 Avril 2022
5
disparu. Feu André MBA OBAME en
était un membre.
La Colonisation n’a fait disparaitre
aucune société secrète africaine, en tous
les cas Fang, et tout le monde le sait.
Cette affirmation est entretenue à des-
sein par des marchands véreux pour jus-
tifier ou plutôt « blanchir » la propriété
de nos objets sacrés pillés.
Et que l’on cesse donc de nous prendre
pour des « idiots du village » en parlant
de biens publics ou privés pour une pro-
priété contestable. La détention initiale
qu’elle soit publique ou privée ne
change en rien sa qualité illégale et
n’agit donc en rien sur la propriété
réelle dudit bien. Dans le cas d’espèce,
le détenteur Fournier a « récupéré l’ob-
jet », selon la présentation officielle de
l’objet sur le site Interenchères.com,
alors qu’il exerçait une fonction offi-
cielle française...
Ainsi, les membres, les fils, petits-fils,
arrière-petit-fils de la société́ secrète
FANG, conceptrice non disparue et
véritable « propriétaire privé » de tous
les masques N’GUIL, entendent stopper
une bonne fois pour toutes cette « traite
des nègres moderne » où les comptoirs
de vente se nomment désormais Maison Christie’s,
Maison Drouot, Maison Sotheby’s et les nouveaux
négriers s’appellent Jeanne Tachard, Michel Périnet,
Jacques et Denis Schwob, Viviane Jutheau, Pierre
Vérité et bien d’autres.
Aussi, membres, fils, petits-fils, arrière-petit-fils de la
société́ secrète FANG feront valoir leurs droits auprès
de tous dans les prochains jours et demanderont des
comptes à tous les acteurs de ces ventes irrégulières.
A cet effet, nous annonçons la constitution prochaine de
l’Association « ESSAP » qui participera de nos actions
en justice.
Nous appelons le Peuple Ekang du Gabon et l’ensem-
ble des Peuples du Gabon à accompagner notre
démarche.
« O bague koû, soghe a tâ wa ! » (Quand tu égorges le
coq, le canard te voit).
Pour rappel, il y a actuellement plus de 2000 objets
d’arts gabonais de toutes les ethnies rien que dans les
collections publiques occidentales à nous restituer.
Nous demandons au Gouvernement du Gabon d’ac-
compagner une démarche globale de restitution en
décrétant « les Associations Culturelles » que nous lui
avons déjà présentées et qui permettront notamment à
tous les peuples du Gabon de pouvoir collectivement
œuvrer à la protection de leur patrimoine culturel.
Nous demandons au Saint-Père et à l’Eglise du Gabon,
témoins et acteurs de l’histoire du Gabon et de
l’Afrique, de soutenir notre démarche en soulevant la
question de morale et de bonne foi sur le sujet.
En effet, selon les Africains, lorsqu’un vol est avéré,
c’est au voleur de faire amende honorable et certaine-
ment pas à la victime d’aller demander au voleur de lui
rendre un objet volé.
Nous appelons les EKANG du monde et tous les peu-
ples amis à accompagner notre démarche.
A l’évidence, le sujet de nos Biens Culturels Mal
Acquis lors de la colonisation imposera à chacun pru-
dence et discernement.
Nos anciens ne recommandaient-ils pas : « EBELE a
bibe w’EKANG... O bibe gne NGOM ! » ?. ABIME TE.
R. Pascal EKOREZOK
Petit-fils et arrière petit-fils de EDOE NDONG dit
EKOREZOK (ODZIP, BUKWEIGN, ESSANSÔE)
ESSONE OBAME
(EFFACK, ESSETOUA)
Samson NGOMO
Petit-fils et arrière-petit-fils de ENGOUANG MVE
EKWA
(ESSABOK, YEFA, BEKUË) BEKA B’OWONO
ASSEMBE
(NKODJE, ESSANGUI, ESSANDONE)
Impression : MULTIPRESS -
Distribution : CODIPRESS
Tirage : 10.000 ex.
D.L.B.N N°2359/11/2016
SoCIeTe Mardi 18 Avril 2022 6
Mise au point de la famille Léon MBA

« Halte à l’imposture : Madame Paulette AYO

AKOLLY n’est pas la fille de Léon MBA »
D
epuis quelque temps
circule sur les
réseaux sociaux une
séquence qui met en scène
Mme AYO.
Loin de prendre à notre
compte les propos décalés
de l’intéressée, notre souci
est prioritairement porté sur
la prétendue filiation qu’elle
voudrait établir entre elle et
Léon MBA, notre père et
grand-père.
C’est l’occasion, pour nous,
d’affirmer, solennellement
et définitivement, ce qui suit
: Mme Paulette AYO
AKOLLY n’est ni la fille
biologique ni la fille adop-
tive de Léon MBA.
En effet, Léon MBA, qui a
été le premier Maire élu de
Libreville de 1956 à 1959,
était en position de faire
dresser les actes de nais-
sance de tous ses enfants,
nés dans cet intervalle.
Or, de ce que nous savons
des documents d’état-civil
détenus par cette dame, qui
serait née en 1959, ceux-ci
n’ont été établis qu’en 1989,
soit vingt-deux ans après le
décès de Léon MBA. Bien
pis, leur numéro d’ordre
correspond à un acte de
naissance portant un nom
autre que le sien.
Ces faits surprenants peu-
vent être vérifiés dans un
article titré “Des faussaires
chez Léon Mba”, paru dans
le journal Echos du Nord,
numéro 701 du 5 octobre
2020.
En venant, cette fois, aux
élucubrations lacunaires et
incohérentes de Mme
Paulette AYO AKOLLY
(que la famille Léon MBA
ne partage nullement), nous
tenons, au préalable, à éle-
ver une vive protestation
quant à l’usage subliminal
et abusif à des fins ina-
vouées de l’identité ainsi
que de l’image de notre
parent. D’autant que ce der-
nier, en proposant à la posté-
rité le leitmotiv "Gabon
D’abord", a tenu à démar-
quer son action de tout par-
ticularisme susceptible
d’aboutir au communauta-
risme et au sectarisme, qui
sont, au sein d’une nation,
les germes de la déstabilisa-
tion et de la dissension.
Nous espérons que cette
mise au point amènera, dés-
ormais, les uns et les autres
à ne plus se laisser abuser
par une imposture qui n’a
que trop duré. Que ceux qui
ont des oreilles entendent !
Toutefois, si par extraordi-
naire, Mme Paulette AYO
AKOLLY venait à mettre en
doute notre désaveu, nous
sommes disposés à nous
soumettre avec elle à un test
ADN.

Lucie MBA,
fille de Léon MBA.
MBA ANDEME
Théophile, petit-fils de
Léon MBA
eConomIe
Développement économique
L’option de passer par la multiplication des zones économiques spéciales est risquée
Par Jean Michel Sylvain
L
e département de la
Mpassa, dans la pro-
vince du Haut-
Ogooué, va à son tour abriter
une zone économique spé-
ciale (ZES). D’après le com-
muniqué final du Conseil
des ministres du 14 avril,
cette ZES sera consacrée aux
entreprises opérant dans le
secteur forestier et dans le
domaine agricole. Ce sera la
quatrième du genre après la
ZES de Nkok, près de
Libreville, celle de l’Ile
Mandji, à Port-Gentil, qui
peine à sortir de terre, et
celle récente de Lambaréné,
qui doit faire ses preuves.
Cette inflation des ZES tire
son origine dans la très forte
exposition médiatique dont
bénéficie celle de Nkok. La
moindre annonce d’installa-
tion d’une unité est présen-
tée comme une grande vic-
toire. À aucun moment per-
sonne ne songe à faire le rap-
port entre les avantages
exorbitants concédés aux
investisseurs dans ces zones
et les réels profits que l’éco-
nomie gabonaise est en droit
d’attendre en termes d’em-
plois, d’entrées de devises
étrangères, voire de dévelop-
pement des infrastructures.
Dès 2009, la Banque mon-
diale, que personne ne peut
qualifier d’antilibérale, avait
décrié ce système dans
lequel le Gabon s’engouf-
frait, en raison des «
dépenses fiscales » très éle-
Appui budgétaire de l’AFD
Un signe supplémentaire de la paupérisation de l’Etat
Par JMS
L
’Agence française de
développement
(AFD) va apporter 74
milliards de FCFA sous
forme de prêt, en guise d’ap-
pui budgétaire au Gabon
cette année. C’est une des
principales annonces faites
par le porte-parole du gou-
vernement à l’issue du
Conseil des ministres du 14
avril. Les conditions qui
encadrent ce prêt plongent
tout observateur dans un
profond sentiment d’inquié-
tude. Cela veut dire que
l’Etat continue de s’appau-
vrir malgré les annonces
contraires et très optimistes
du gouvernement en la
matière. Pour l’AFD, l’appui
budgétaire concédé au
Gabon vise « à maintenir
l’équilibre de la balance des
paiements pour consolida-
tion budgétaire propice à la
croissance pour préserver la
viabilité de la dette en ren-
forçant les recettes, princi-
palement en élargissant l’as-
siette fiscale tout en donnant
la priorité aux dépenses
sociales et d’investissements
à fort impact ». Ce langage
technocratique veut dire que
l’Etat reste défaillant sur au
moins trois points qui justi-
fient le recours à cet appui
budgétaire. Ce qui a poussé
l’AFD à réagir, et bien avant
elle le FMI, c’est le déséqui-
libre structurel de la balance
de paiement. En langage
vées que ledit système indui-
sait. Selon les experts de la
Banque mondiale, la ZES de
Nkok a coûté près de 400
milliards de FCFA au
Gabon. Cela revient à 300
millions de FCFA par emploi
créé. Ce qui, à leurs yeux,
n’en fait pas un modèle opti-
mal. Au cours d’un colloque
mémorable tenu il y a
quelques années au siège
même de la ZES de Nkok, le
Fonds monétaire internatio-
nal (FMI) est revenu à la
charge pour conseiller au
gouvernement de faire
marche arrière.
Malheureusement, ces
remarques de bon sens n’ont
pas convaincu le pouvoir de
revenir sur le droit chemin.
Au contraire, il s’est illustré
par une fuite en avant, en
multipliant les zones écono-
miques spéciales, comme si
cela allait induire un déve-
loppement économique véri-
table de façon mécanique.
Oubliant que les pays qui se
sont inspirés de ce modèle
pour se développer, notam-
ment les pays du Sud-Est
asiatique, évoluaient dans un
environnement propice aux
investissements étrangers. A
savoir un climat des affaires
qui bannit la corruption ; un
système éducatif efficient et
efficace ; des infrastructures
de transport et énergétiques
opérationnelles… Autant de
choses qui manquent cruel-
lement encore au Gabon, et
sans lesquelles les ZES ne
peuvent donner la plénitude
simple, le flux de devises
étrangères qui entrent au
Gabon est inférieur à celui
qui doit sortir. En d’autres
termes, sans un coup de
pouce d’un partenaire exté-
rieur, le Gabon ne pourrait
plus faire face à ses engage-
ments financiers internatio-
naux. Sans ce prêt d’équili-
bre, le pays ferait tout sim-
plement défaut. La dégrada-
tion continue de la balance
de paiement est liée à la forte
dépendance de l’économie
gabonaise de ses secteurs
pétrolier et minier. Ces deux
secteurs sont toujours en «
convalescence » malgré la
forte remontée des cours du
pétrole observée ces der-
rières semaines, liée au
conflit entre l’Ukraine et la
Russie. C’est la traduction
concrète que la diversifica-
tion de l’économie procla-
mée à hue et à dia reste une
de leurs potentiels. On
assiste alors à la multiplica-
tion des incongruités qui
limitent l’efficacité locale
des zones économiques spé-
ciales. Notamment avec un
recours massif à la main-
d’œuvre étrangère, même
pour des postes faiblement
qualifiés, faute de compé-
tences localement. Les diffi-
cultés d’approvisionnement
en grumes de la ZES de
Nkok, par exemple, liées au
mauvais état des routes, font
que les grumiers du groupe
Olam obtiennent des déroga-
tions pour circuler les jours
fériés, voire de nuit.
Les réserves de la Banque
mondiale et du FMI viennent
d’ailleurs en partie de cela.
Ces institutions de Brettons
Woods considèrent que le
Gabon avait mieux à faire
avec les centaines de mil-
liards de FCFA engloutis
sous forme d’exonérations
chimère. Sinon les nouvelles
filières issues de ladite
diversification auraient per-
mis à la balance de paiement
de rester soit en équilibre,
soit excédentaire.
L’autre moteur qui a poussé
l’AFD et le FMI à agir est la
nécessité pour le Gabon de
préserver la viabilité de sa
dette, c’est-à-dire être en
possession des devises
étrangères nécessaires à son
remboursement à chaque
échéance. C’est la consé-
quence directe de la pre-
mière situation. N’ayant plus
de réserves de change en
quantité suffisante, le
Gabon risquait de faire des
arbitrages entre le paiement
de sa dette extérieure et la
couverture de ses importa-
tions. Les plus importantes
étant celles des produits de
première nécessité. L’AFD
et le FMI lui ont donné des
d’impôts accordées dans les
ZES, au regard de sa grande
faiblesse en termes d’infra-
structures diverses.
De plus, les zones écono-
miques spéciales créées dans
les pays du Sud-Est asiatique
avaient aussi la mission de
conquérir les marchés
domestiques desdits Etats.
Ce qui est loin d’être le cas
des ZES au Gabon. Les
avantages fiscaux exorbi-
tants dont bénéficient les
entreprises installées dans
ces zones sont de nature à
introduire une concurrence
déloyale, si une partie de
leurs productions était
réorientée vers le marché
local. Ce qui fait que le
dynamisme économique
supposé de ces zones a très
peu d’impact sur le reste de
l’économie.
Le bon sens recommande au
pouvoir de faire une pause et
une évaluation sérieuse de sa
moyens pour continuer à
payer sa dette extérieure. A
lui de trouver d’autres
moyens pour assurer le
financement de ses importa-
tions.
Une piste lui est tout de
même suggérée. Elle
consiste à accroître la pres-
sion fiscale pour « renforcer
» les recettes. C’est le talon
d’Achille du pouvoir. Il a
gelé l’économie durant deux
ans, conduisant ainsi à la
faillite de très nombreuses
entreprises. Cela a généré un
chômage de masse que les
experts estiment à près de
37% de la population active.
Ce sont autant de contribua-
bles qui ne répondent plus à
l’appel du fisc.
L’élargissement de l’assiette
fiscale suggérée par les bail-
leurs de fonds reste une voie
semée d’embuches. Le sec-
teur informel qui serait ainsi
visé fait face à la baisse de la
croissance économique et à
une inflation galopante. La
prospérité que l’on pouvait
attribuer à ce secteur, il y a
quelques années, est deve-
nue une vue de l’esprit. Dans
un tel contexte, il serait illu-
soire de penser que toutes
ces personnes pourraient
devenir subitement des
contributeurs fiscaux. Alors
même qu’elles sont dans une
phase de survie. Une chose
est sûre, l’orientation écono-
mique actuelle ne permet
pas au Gabon de sortir la tête
de l’eau. Depuis 2014, de
nombreux plans d’ajuste-
politique de développement
à tout va des ZES. Il ne doit
pas en faire un nouvel «
Eldoro », à l’image de ce
qu’il a fait du programme
Graine. Le pouvoir avait
alors ouvert de manière poli-
tique des plantations «
Graine » sur l’ensemble du
territoire, sans tenir compte
d’aucun argument écono-
mique ou agronomique.
Aujourd’hui, malgré un
investissement de plusieurs
dizaines de milliards de
FCFA, aucune plantation «
Graine » n’a atteint l’objec-
tif qui lui avait été assigné.
L’objectif réel était ailleurs :
détourer un programme éco-
nomique pour en faire un
objet de propagande poli-
tique. La même réalité se
profile à nouveau avec ce
qui devient un programme
de création des ZES au
Gabon. Ce qui aggrave le
facteur risque, au-delà de
ceux qui sont documentés
par les principaux bailleurs
de fonds du Gabon. Si l’on
peut admettre que la proxi-
mité du principal port du
pays, Owendo, a dicté le
choix de la bourgade de
Nkok pour abriter une ZES,
on a, par contre, le plus
grand mal à suivre le fil
conducteur qui a amené les
décideurs à choisir
Lambaréné et Port-Gentil,
surtout au moment où les
investisseurs fuyaient la
capitale économique ; ou
encore Franceville, pour
abriter les nouvelles ZES. La
ment structurel ont été
signés avec le FMI, assortis
de plusieurs milliards de
FCFA d’aides budgétaires.
Ceux-ci n’ont donné aucun
résultat. Au contraire, à la
fin de chaque plan aucun
objectif visé n’était atteint.
Tout se passe comme si
l’Etat était désormais
condamné à jouer à la roue,
comme un banal ménage
surendetté. Ce qui serait le
signe d’un appauvrissement.
Le plus extraordinaire est
que le pouvoir semble s’en
Mardi 18 Avril 2022 7
derrière création en date, la
ZES de la Mpassa, est l’il-
lustration parfaite de cette
interrogation. Cette zone a
vocation à transformer le
bois et autres produits agri-
coles. Cela veut dire qu’il va
falloir ramener les matières
premières nécessaires des
quatre coins du Gabon vers
Franceville, Moanda et
Mounana. Le Haut-Ogooué
est une province « enclavée
» par excellence. Le chemin
de fer qui la dessert est à
bout de souffle. La
Transgabonaise n’arrivera
pas à Franceville en septem-
bre 2023 comme promis. Le
pouvoir reproduit là les
conditions qui ont conduit à
la faillite de la Société indus-
trielle avicole de Boumango
(Siab). Les entreprises qui
iraient s’installer dans la
ZES de la Mpassa devront
faire face aux mêmes
contraintes d’approvisionne-
ment et d’évacuation de
leurs productions que la
Siab. Cela veut dire qu’il y a
de forts risques qu’elles
subissent le même sort.
L’essentiel pour le pouvoir
est ailleurs. A savoir réduire
cette opération de création
de ZES -- sinon chaque pro-
vince pourrait bien se voir
dotée d’une zone au regard
du calendrier politique à
venir -- en simple outil de
propagande politique et non
comme un outil de dévelop-
pement. A l’image du pro-
gramme Graine.
accommoder. Tout comme
les bailleurs de fonds. A leur
décharge, ces derniers ne
font qu’appliquer la recette
qui fait la fortune de toutes
les banques au monde :
avoir des clients enfermés
dans une spirale de la dette.
Cela génère beaucoup
d’agios et d’intérêts qui
enrichissent les banques. Par
cette stratégie choisie par
ses dirigeants, le Gabon
enrichit ses créanciers et
s’appauvrit lui et sa popula-
tion.
ACTUALITÉ Mardi 18 Avril 2022 8
Six raisons de la détention et de la radiation de Jean Rémy Yama
1. Détruire le mythe de
l’Homme intègre que
l’opinion se fait de lui par
sa détention et accusations
d’escroquerie ;
2. Par la radiation, Jean
Rémy Yama n’étant plus
fonctionnaire, il ne peut
plus être Président du
SNEC et/ou de la
Dynamique Unitaire ou de
toute action syndicale ;
3. Ainsi, après le départ en
retraite de Simon Ndong
Edzo (figure de proue de la
lutte syndicale), le décès
du N°2 de la Dynamique
Unitaire Louis Patrick
Mombo (perçu comme
l’héritier du combat syndi-
cal), il faut maintenant
détruire le N°1 de la lutte
syndicale pour détruire
toute revendication à l’ap-
proche de 2023 ;
4. En le radiant 2 ans avant
sa retraite, le privant de
toute retraite âprement
méritée et publiquement
l’humilier;
5. Le maintenir en prison
jusqu’en 2023 car soup-
çonné d’être candidat ou
soutenir un candidat autre
celui du parti au pouvoir
en 2023 ;
6. Démontrer aux yeux du
monde que les travailleurs
gabonais sont loin d’être
dignes car ils ne se mobili-
seront jamais pour défen-
dre comme ceux de
l’Afrique de l’Ouest leur
leader.

Liberez Jean Rémy

Yama
Cet acharnement est poli-
tique, est purement poli-
tique contre ce leader
digne que le système n’ar-
rive pas à maîtriser.