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Physiologie endocrine

Pr Harraj

Support basé sur les diapos du professeur


 Généralités
 L’hypophyse
 L’hormone anti-diurétique
diurétique
 L’hormone de la croissance
 La surrénale
 La thyroïde
 La parathyroïde
 Le pancréas
 Gonades de l’homme
 Gonades de la femme

Réalisé par Filali Mohamed


Le systeme endocrinien: généralités
Introduction :
Epithéliums endocrines :
-Organes ou ensembles cellulaires produisant des hormones qui agissent sur des cellules
cibles après fixation sur un récepteur
Caractéristiques des épithéliums endocrines :
 Formé par un épithélium glandulaire qui repose sur un tissu conjonctif très vascularisé
 Synthèse d'hormones libérées directement dans la circulation sanguine
 Action des hormones sur des cellules ou organes cibles
 Notion de régulation de la synthèse des hormones

Organisation des épithéliums endocrines :

Glandes endocrines Amas de cellules Système endocrine diffus


Structures spécialisées dans la Endocrines (cellules de (Système APUD) (ex: cellules
sécrétion d’hormones déversées Leydig, ilots d neuroendocrines du tube
dans le sang et qui agissent sur le eLangerhans…) digestif,
fonctionnement ou le corps neuro-épithéliaux de
développement d’autres organes l'arbre bronchique)
(Exemple: Thyroide, hypophyse,
surrénales...)

Différence glande endocrine glande exocrine


• Glande exocrine: Glande dont la sécrétion n’est pas libérée dans le sang mais qui est libérée
dans le milieu extérieur
• Glandes mixte: Composante endocrine et exocrine
• Exemples de glandes mixtes :
- Le pancréas (enzymes digestives, libérées dans le duodénum + insuline/glucagon dans le sang)
- Les testicules (spermatozoïdes + hormones testiculaires)

Localisation des glandes endocrines dans le corps

Les médiateurs: Les hormones


 Définition : Substance chimique produite par un tissu endocrinien qui se fixe et interagit avec
une cellule cible via un récepteur spécifique
Hormones hydrophiles Hormones hydrophobes
○ Protéines, peptides ou amines ○ Stéroïdes
○ Agissent par un récepteur membranaire ○ Diffusent à travers la membrane plasmique
○ Se lient à un récepteur intra-cytoplasmique
Type d’ hormones :
 Peptidiques
 Aminés
 stéroïdes
Rôle des hormones
Les principaux processus ou les hormones interagissent:
 Reproduction et développement sexuel
 Croissance et développement embryonnaire
 Mobilisation des moyens de défense contre les facteurs de stress
 Maintien de l’équilibre en électrolytes, eau et nutriments dans le sang
 Régulation du métabolisme cellulaire et équilibre énergétique

Le système endocrinien: Un système de communication spécifique !

Transport des hormones :


Hormone circule de manière libre Hormone circule de manière liée
Exemple: une partie des Non spécifique Spécifique
hormones thyroïdiennes (T4 libre, Exemple: albumine Seule l’hormone se fixe sur le récepteur
T3 libre) Exemples: Cortisol  Transcortine
Testostérone  TBG (testostérone binding
globuline)

Trois types de stimulus peuvent activer la sécrétion d’une hormone


 Stimulus hormonal
 Stimulus humoral
 Stimulus nerveux
Activation de la sécrétion d’une hormone
Stimulus hormonal Stimulus humoral Stimulus nerveux
Une hormone provoque la Une modification d’un Un influx nerveux provoque la
sécrétion d’une autre hormone paramètre physiologique sécrétion d’une hormone par
provoque la sécrétion d’une une glande.
hormone (ex: Taux de glucose
ou de calcium dans le sang)
Régulation de la sécrétion d’une hormone
Le rétro-contrôle (feedback)
 Le système endocrinien est contrôlé par des mécanismesde rétrocontrôles
 Une augmentation dans un système crée un rétrocontrôle en inhibant le processus qui l’a
produit
Exemple: Rétrocontrôle négatif des hormones thyroïdiennes sur la sécrétion de TSH et TRH du
système hypothalamo-hypophysaire

Conclusion
 Les glandes endocrines forment et sécrètent des hormones
 Il existe plusieurs types de glandes: les glandes exocrines, les glandes endocrines et les glandes
mixtes
 Une hormone peut circuler de manière libre ou de manière liée
 Elle peut être liée à une protéine non spécifique ou spécifique
 Plusieurs types de stimulus (hormonal, humoral et nerveux)
 Contrôle: Système hypothalamo-hypophysaire avec le rétrocontrôle négatif
 Rôle important du système endocrinien: Régulation et contrôle de nombreuses fonctions de
l’organisme
Physiologie de l’hypophyse
Rappel anatomique :
Le système hypothalamo-hypophysaire
 L’hypophyse et l’hypothalamus font partie d’un ensemble
anatomofonctionnel : l’appareil ou le complexe
hypothalamohypophysaire
 L'hypophyse est reliée anatomiquement à l’hypothalamus par la tige
pituitaire
 Le complexe hypothalamo-hypophysaire est situé à la base du
cerveau.
 Les connexions HH sont à la fois vasculaires et nerveuses

L’hypothalamus
• l'hypothalamus est formé par les parois du troisième ventricule
• constitué par un ensemble paire de noyaux
• situé à la base du diencéphale

L’hypophyse
 l'hypophyse appelée aussi glande pituitaire est appendue à la base du
cerveau au niveau de la selle turcique, incomplètement fermée par un
diaphragme méningé
 L'hypophyse, petite glande ovoïde de 1,5 cm de taille, est constitué
par l'accolement de deux parties distinctes:
- L'antéhypophyse ou adénohypophyse qui répond à tous les caractères d'une glande endocrine
- La posthypophyse ou neurohypophyse qui est en continuité directe avec les noyaux
hypothalamiques

Glande pituitaire = hypophyse

Rapports:
Se font avec le chiasma optique en haut, les fosses nasales en avant, le sinus sphénoïdal en bas et
latéralement les sinus caverneux.

Contrairement à l’antéhypophyse, la posthypophyse n’est pas productrice d’hormones post


hypophysaires mais uniquement leur lieu de stockage.
Vascularisation de l’hypophyse
Artères hypophysaires supérieures et inférieures branches de
la carotide interne :
- Une artère hypophysaire supérieure assure la vascularisation
de l'éminence médiane et forme un système porte avec un
premier réseau capillaire compris dans la tige hypophysaire.
Le sang drainé par le système porte aboutit au lobe antérieur
où se situe le second réseau capillaire
- Une artère hypophysaire inférieure vascularise le lobe
postérieur.
Le système porte est un système d’irrigation sanguine
particulier
 Permet aux neuro-hormones sécrétées en quantité infime
d’atteindre directement leurs cellules cibles dans
l’adénohypophyse
 Sans passer par la circulation générale où elles seraient
diluées, dégradées par le foie et les intestins et éliminées par
les reins

Histolotgie de l’hypophyse :
 Le lobe antérieur est la partie la plus développée de
l'hypophyse (70 % de l'hypophyse)
 Le tissu conjonctif parenchymateux est richement
vascularisé.
Les cellules épithéliales ont un cytoplasme granulaire
témoignant de l'activité endocrine.

Histologie de l’anté-hypophyse
En microscopie électronique et par immunohistochimie, cinq types cellulaires, bien identifiés
peuvent être distingués:
Les cellules somatotropes (S) sécrétant l'hormone de croissance GH ou STH
Les cellules (P) (Ou mammotropes ou lactotropes )sécrétant la prolactine
Les cellules cortico-mélano- sécrétant l'ACTH
lipotropes (CML)
Les cellules thyréotropes (T) sécrétant la TSH
Les cellules gonadotropes (G) sécrétant la LH et la FSH

Histologie de la post-hypophyse
 La neurohypophyse est une structure nerveuse constituée par un ensemble de fibres nerveuses
avec des terminaisons axonales contenant des granules de sécrétion. Ces fibres nerveuses sont
entourées de cellules gliales et de vaisseaux.
Hormones hypothalamiques
- L'hypothalamus est une partie du cerveau synthétisant et sécrétant des neurohormones grâce à
ses connexions avec l'hypophyse.
- Il intervient dans la régulation des fonctions endocrines et des fonctions du système nerveux
autonome et comportementales
- Ces neurohormones produites par les noyaux hypothalamiques (noyaux postérieurs) sont
déversées au niveau du réseau capillaire primaire et acheminée par le système porte jusqu’aux
cellules cibles antéhypophysaires
- Elles possèdent soit une action stimulatrice ou inhibitrice

L’hypothalamus est essentiel pour le maintien de l’homéostasie


Homéostasie : ensemble des mécanismes qui régulent les paramètres physico-chimiques vitaux
de notre organisme :
Paramètres internes - Température interne du corps
- Réserves énergétiques/ poids du corps
- Volume d’eau et salinité
- pH
- pression artérielle
Comportements Emotions - Comportement en thermorégulation
- Comportement alimentaire
- Comportement de prise de boisson
- Stress/ émotions/ colère/ sexualité
Rythmes biologiques - Cycle veille/ sommeil
- Reproduction / cycle menstruel

L’hypothalamus est une interface entre le SN et le SE :

Puissante influence sur les grands fonctions physiologiques


Contrôle de l'hypothalamus sur l‘adénohypophyse :
Hypothalamus contrôle toutes les sécrétions de l’adénohypophyse

Facteurs de libération Stimulent la sécrétion d’hormones par l’hypophyse


(Stimulines)

Facteurs d’hinibition Inhibent la sécrétion d’hormones par l’hypophyse


Régulation des hormones hypothalamiques

Si de la sortie = de l’entrée : RÉTROACTION NÉGATIVE


Si de la sortie = de l’entrée : RÉTROACTION POSITIVE
La plupart des hormones sont régulées par RÉTROACTION NÉGATIVE (aussi appelée RÉTRO-
INHIBITION de la concentration d’hormone dans le sang provoque la  de sa libération dans le
sang.
 TRH : Thyrotropine Releasing Hormone ou thyrolibérine
 Gn-RH ou LH-RH : luteinizing releasing Hormone ou
gonadolibérine
 CRH : Corticotropine Releasing Hormone
 GH-RH (Growth Hormone Releasing Hormone)
 Dopamine = PIF (Prolactin Inhibiting Factor)
 Somatostatine

Hormones ante-hypophysaires :
Hormones de l’anté-hypophyse
L’hypophyse sécrète 6 hormones, qu’on peut répartir en 2 catégories :
1) Certaines agissent sur des glandes endocrines périphériques (TSH, ACTH,FSH, LH) :
TSH stimule la libération des hormones thyroïdiennes : T3, T4
FSH stimule la gamétogenèse: spermatogenèse et la croissance folliculaire
LH stimule la production hormonale gonadique : testostéroneet œstradiol et déclenche
l'ovulation
ACTH stimule la sécrétion cortico-surrénalienne: cortisol et androgènes surrénaliens

2) les autres agissent directement sur les tissus cibles (GH, PRL) :
Prolactine stimule la lactation au niveau de la glande mammaire
GH hormone qui stimule la croissance en agissant surtoutsur les os et les muscles, son
action est à la fois directe et médiée par la somatomédine: IGF1 produite
essentiellement par le foie

Hormones post-hypophysaires :
L’ADH (vasopressine) et l’Ocytocine sont deux neurohormones produites par
l'hypothalamus: noyaux antérieurs et stockées dans la post-hypophyse
 ADH: hormone polypeptidique anti-diurétique
 Ocytocine:
Sur l’utérus Sur la glande mammaire
Elle entraîne la contraction du Elle entraîne une contraction des
muscle utérin lors de l'expulsion, cellules myoépithéliales des acini et
l’imprégnation se fait tout au long de des fibres musculaires des canaux
la gestation (action concomitante) de excréteurs, ce qui provoque
la progestérone et des œstrogènes. l'expulsion du lait

Conclusion
 Hypophyse: anté- et post hypophyse
 Relié à l’hypothalamus : système hypothalamo-hypophysaire
 Contrôle de plusieurs fonctions de l’organisme
Physiologie de l’hormone anti-diurétique
Introduction :
 Hormone antidiurétique (ou vasopressine) : Hormone peptidique synthétisée par
l’hypothalamus, et libérée par l'hypophyse postérieure.
 Rôle anti-diurétique au niveau du rein: Elle provoque une réabsorption d'eau lors d'une
déshydratation corporelle.
 Le stimulus principal de la sécrétion d’ADH est l’augmentation de l’osmolalité plasmatique
 Un défaut de sécrétion ou d’excrétion d’ADH est responsable d’un diabète insipide central,
tandis que le défaut d’action au niveau rénal est responsable du diabète insipide néphrogénique.

A) Structure et synthèse de l’ADH


 L’ADH est un polypeptide de 9 AA
 Produite par les neurones de l’hypothalamus
 Les axones des neurones délivrent l’hormone dans le système
porte hypophysaire. Elle est stockée dans la post hypophyse

L’ADH est libérée au besoin vers la circulation périphérique où


elle exerce ses actions antidiurétiques.
B) Métabolisme de l’ADH
• Son stockage a lieu au niveau de la posthypophyse puis libérée dans le sang selon les besoins
• Demi-vie de l'ADH est 5 à 10 minutes .
• L’AVP circule dans le sang de façon libre.

C. Mécanismes d’action : les aquaporines


o La perméabilité à l’eau est assurée par des protéines appelées aquaporines (canaux hydriques),
à travers lesquelles passe l’eau pour traverser les différentes membranes de l’organisme.
o Cinq aquaporines (AQP 1 à 5) ont été identifiées dont certaines sont exprimés au niveau des
reins

- En présence d’ADH, la membrane luminale devient perméable à l’eau


- L’eau quitte la cellule par les aquaporines 3 et 4 exprimées
constitutionnellementau niveau de la membrane basolatérale Quand il n ’ y a
plus d’ADH, l’aquaporine 2 est internalisée par endocytose

D-Effets biologiques de l’ADH


Sur le rein (à faible concentration) Possède une action antidiurétique par ↑ de la perméabilité
du canal collecteur à l'eau en se fixant sur son récepteur V2
Sur les Vx (à forte concentration) vasoconstrictrice à fortes doses ↑ PA (d’où l'appellation
vasopressine) en se fixant sur les V1 vasculaires
• La vasopressine est un polypeptide comportant neuf
acides aminés
• La vasopressine a une action antidiurétique : elle diminue
le volume des urines en augmentant la
perméabilité à l'eau du tube collecteur
• En pharmacologie, la vasopressine est aussi utilisée pour
son effet vasoconstricteur
• La vasopressine est un polypeptide comportant neuf acides aminés
• La vasopressine a une action antidiurétique : elle diminue le volume des urines en augmentant la
perméabilité à l'eau du tube collecteur
• En pharmacologie, la vasopressine est aussi utilisée pour son effet vasoconstricteur
E- Régulation de la sécrétion d'ADH :
• La volémie : Il existe des barorécepteurs au niveau de la crosse aortique et des sinus
caortidiens. Toute diminution de la volémie et de la TA information nerveuse transmise vers
l’hypothalamus: sécrétion d’ADH
* L'osmolarité plasmatique : quand elle ↑ au-delà de 280 mosm/kg de plasma, elle stimule la
libération de l’ADH, (osmorécepteurs près de l’hypothalamus)
 La quantité de vasopressine circulante est régulée par l'osmolarité et la pression artérielle (plus
précisément, par la volémie)
 Au niveau de la crosse aortique et du sinus carotidiens, des barorécepteurs analysent la
pression artérielle.
 En cas de baisse de tension artérielle, l'information est transmise à l'hypothalamus qui augmente
la production de vasopressine.
 L'augmentation de l'osmolarité est analysée par les osmorécepteurs et se traduit également par
une hausse de la sécrétion de vasopressine.

Applications pratiques
Un défaut de sécrétion ou d’excrétion d’ADH est responsable d’un diabète insipide central, tandis
que le défaut d’action au niveau rénal est responsable du diabète insipide néphrogénique.
 Le patient boit sans cesse (polydipsie), parfois même la nuit et n'arrive jamais à étancher sa soif
 Cliniquement, la maladie se manifeste de manière brutale ou rapidement progressive, par une
polyurie qui peut atteindre 8 à 10 litres par jour. Ces urines, peu concentrées, ne contiennent
ni sucre, ni albumine.

Conclusion
 Hormone antidiurétique (ou vasopressine) : Hormone synthétisée par l’hypothalamus, et libérée
par l'hypophyse postérieure
 L’ADH exerce ses effets physiologiques par le biais de ses deux récepteurs V1 et V2
 Un défaut de sécrétion ou d’action d’ADH est responsable d’un diabète insipide
Physiologie de l’hormone de croissance
Introduction :
Axe somatotrope = Ensemble de facteurs:
 Impliqués dans la croissance de l’organisme
 Synthétisés et sécrétés par différents organes
 constituent un système dynamique complexe soumis à une régulation fine dans tout l’organisme

Hormone de croissance : GH sécrétée par les cellules somatotropes de l’antéhypophyse


Facteurs de croissance : IGF et leurs protéines de liaison
A)Structure :
• polypeptide de 191 aminoacides
• Elle comprend deux ponts disulfures et un paquet de quatre hélices
B) Métabolisme :
Sécrétion pulsatile, 8 à 13 pics /24H:
-le maximum de sécrétion est nocturne
-pics diurnes moins amples
stimulation de la sécrétion:
 La prise alimentaire
 La dénutrition et le jeûne élèvent le niveau des
pics
 L’exercice physique
 Le sexe: chez les femmes en activité génitale, la sécrétion est de 50 %
supérieure à celle des hommes de même âge AP: Difficulté d’interprétation du
dosage de la GH en un point
 L’ âge: chez le nouveau-né la fréquence des pulsations est maximale
 La puberté les taux de GH triplent, ils diminuent avec le vieillissement
Dégradation hépatique, filtration glomérulaire et réabsorption tubulaire
Demi- vie environ 20 minutes
Transport de la GH
GH circule dans le sang sous différentes formes
 Forme libre :La GH circule principalement sous forme libre
 Formes liées : 20-30% :Liaison à une protéine : GHBP = GH binding protein:

C) mode d’action
• GH-R = récepteur à GH
• La liaison GH avec deux molécules de GH-R, induit la dimérisation du récepteur et le
signal de transduction.
Les somatomédines: IGF
 La plupart des actions anaboliques de la GH fait intervenir les facteurs de croissance, insulin
like growth factors
 Deux peptides: IGFI et IGFII
 Principalement d’origine hépatique, on les trouve aussi dans de nombreux tissus
 Taux variable selon l’âge
 Formes circulantes
- Libre: 1 %, ½ vie = 10 min
- Liées +++ : Six protéines de liaison: IGF-BP1 à IGFBP6, IGF-BP3 est la plus abondante est la
mieux connue. Les formes liées ont une demi-vie plus longue
Variation de l’igf1 sérique en fonction de l’âge
D) effets physiologiques de la gh
Effets métaboliques de la GH nombreux:
 Effets directs de la GH
 Effets indirects par l’intermédiaire des IGF
Chondrocytes des cartilages croissance des os longs.
de conjugaison
Os stimulation et différenciation des cellules/ augmentation de la masse
osseuse par formation de l’os endochondral.
Tissu adipeux ↓ lipogenèse et ↑ lipolyse
Muscles ↑ du transport des acides aminés, ↑ de la masse maigre, ↑ de la force
musculaire.
Tissus hématopoïétiques Stimulation de l’erythropièse
Homéostasie glucidique hyperglycémiante, ↑ néoglucogenèse et glycogénolyse, diminution
des récepteurs hépatiques à l’insuline
Autres ↑ absorption intestinale Ca+, ↑ réabsorption tubulaire rénale de Na+.

Régulation des phénomènes de reproduction: Actions gonadiques et extra gonadiques


Chez le mâle Chez la femme
- Spermatogenèse/ Mobilité des - Synthèse des hormones stéroïdiennes
spermatozoides - Induction de l’ovulation
- Synthèse des androgènes - Recrutement et croissance folliculaire
- Accroissement et maintien de la taille du pénis - Croissance du placenta et Lactation

E/ Actions de l’igf-1
Seule l’IGF-1 libre est biologiquement active

- Stimulation de la synthèse protéique (comme GH)
- Diminution de la synthèse d’insuline
- Métabolisme lipidique
faible dose : lipolytique comme GH
Dose élevée : favorise la lipogénèse
 IGF-1 est un des facteurs de croissance les plus actifs
pendant la chondrogénèse
 Prolifération des chondrocytes
 Synthèse et sécrétion par les chondrocytes de protéines de la matrice du cartilage
• Hormone de croissance : GH est une hormonepeptidique sécrétée par les cellules somatotropes
de l’antéhypophyse
• Sa sécrétion est pulsatile avec un maximum de sécrétion nocturne
• Chaque molécule de GH possède 2 sites de liaison avec le récepteur à GH
• Les actions physiologiques de la GH se font
- Directement via des récepteurs transmembranaires (GHR)
- Indirectement via la production d’Insulin-like Growth Factor
• Les principaux effets de la GH sont la stimulation de la croissance et de la masse musculaire
avec une action hyperglycémiante
E) regulation de l’hormone de croissance
Régulateurs directs de la sécrétion de GH Régulateurs indirects de la sécrétion de GH
Somatolibérine ou Growth Hormon Releasing D’autres peptides et plusieurs
Hormon (GHRH): neuromodulateurs jouent un rôle important
- Produite par l’hypothalamus dans la régulation de la sécrétion de la GH:
- GHRH stimule la sécrétion de GH - Stimulateurs: galanine, acétylcholine,
Somatostatine ou SST: catécholamines , leptine, dopamine
- Produite essentiellement au niveau de - Inhibiteurs: calcitonine, neuropeptide y,
l’hypothalamus corticoïdes ……
- La somatostatine inhibe la libération de la GH Hormones stéroïdiennes et croissance
Ghréline Le développement pubertaire s’accompagne
- L’estomac est la source principale de la d’une accélération de croissance staturale.
ghréline  Stéroïdes sexuels (testostérone, oestradiol) :
- Stimule la sécrétion de GH - - Stimulent de la fonction somatotrope
Thyrolibérine ou TRH - - Effet direct sur le cartilage de conjugaison
la TRH stimule la sécrétion de GH

c) Le rétrocontrôle :

Exploration de la croissance
A. Exploration clinique
• Interrogatoire: antécédents personnels et familiaux
• Maladie intercurrente
• Signes fonctionnels
• Examen clinique: poids, taille, périmètre crânien, étude des différents segments, vitesse de
croissance, examen général….
B. Exploration biologique
But: mettre en évidence un défaut ou excès de sécrétion
Hypersécrétion Hyposécrétion
Dosages statiques Dosages dynamiques Dosages statiques Dosages dynamiques
- Dosage de la GH difficile : Dosages dynamiques:  Dosage plasmatique tests de stimulation :
caractère pulsatile de test de freinage de GH: pas d’interet  Différents tests:
sécrétion - Test d ’ vu la pulsatilité hypoglycémie
- Cycle de GH: rupture du hyperglycémie  Dosage IGF1: insulinique, test à
cycle nychtéméral provoquée par voie Valeurs de référence l’arginine ou à
- Dosage IGF I orale en fonction de l'âge, l’ornithine, test au
Évaluation indirecte de (HGPO): absence de du sexe et du stade glucagon – bétaxolol,
la sécrétion de GH freinage en cas pubertaire test à la GHRH, test à la
Excellent examen de d’acromégalie. L-Dopa, test à la
débrouillage pour le clonodine.
diagnostic d’acromégalie

Intérêt de deux tests avec des stimuli différents


Interprétation du test
- Pic de GH < 5 ng/ml aux 2 tests: déficit complet
- Pic de GH entre 5–10ng/ml à un ou 2 tests: déficit partiel
- Pic de GH > 10 ng/ml à un seul test: diagnostic écarté
( GH > 20 mU/l ).
C. Exploration morphologique
• Age osseux
• IRM hypothalamo- hypophysaire
Applications pratiques :
1- Retard de croissance
Diagnostic Etiologies du retard de croissance
 Diagnostic posé à partir de la courbe  Petite taille constitutionnelle
de croissance:  Retard de croissance secondaire à une maladie chronique:
- T < - 2DS Insuffisance cardiaque, respiratoire ou rénale chroniques.
- Ralentissement de la courbe de Maladie coeliaque.
croissance avec changement de couloir  Retard de croissance d’origine endocrinienne: Déficit en
- Nanisme si T < - 4DS GH, Retard pubertaire simple, Syndrome de turner,
Hypothyroïdie, Hypercorticisme, Hypoparathyroïdie
 Retard de croissance secondaire à des troubles
2- avances staturales et gigantisme: psychosocio-affectifs.a
- Avance staturale: T > 2DS
- Gigantisme: T > 3DS
Étiologies: - Constitutionnelle++
- Acromégalo-gigantisme: adénome hypophysaire à GH
- Grandes tailles syndromiques: - Sd klinefelter
- Sd de Marfan
Conclusion
• La croissance est un phénomène multifactoriel complexe qui dépend de facteurs génétiques,
endocriniens et environnementaux
• Toute anomalie au niveau d’une des étapes peut engendre un retard de croissance ou dans
certains cas une excès de croissance (gigantisme ou acromégalie)
• L’exploration de la croissance est clinique ainsi que paraclinique (dosages hormonaux et
imagerie)
Physiologie des surrénales

I. INTRODUCTION
Les surrénales sont situés au pole supérieur du rein; Elles sont constituées de la
médullosurrénale et de la corticosurrénale
La corticosurrénale sécrète: le cortisol, les minéralocorticoïdes et les androgènes
La médullosurrénale sécrète les cathécholamines
Le cortisol: action métabolique vitale
L’aldostérone (minéralocorticoides): hormone réglant les variations du sodium et du potassium
au niveau rénal, et conjointement la tension artérielle
Glande Surrénale
Rein et glande surrénale Coupe longitudinale de la glande surrénale

RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE

Anatomie interne
• 2 zones bien distinctes en coupe
• En périphérie : la corticosurrénale
(coloration jaunâtre)
• En profondeur : la médullosurrénale
(coloration brun-rouge)
Minéralo-corticoïdes

III. PHYSIOLOGIE DU CORTISOL


Sécrétion du cortisol Transport du cortisol
Sécrétion pulsatile: suit celle de l‘ACTH 95% du cortisol circule sous forme lié : Pool de
hypophysaire réserve
Suit un rythme circadien en fonction de - 90% lié à CBG : Cortisol binding Globuline :
l’alternance veillesommeil: Protéine de liaison synthétisée par le foie. Son taux
- Maximale le matin est augmenté en cas insuffisance hépatique,
- Diminue progressivement au cours de la néphropathie, hypothyroïdie et en présence
journée d’œstrogènes (grossesse, contraception…)
- Minimale en fin de journée - 5% lié à l’albumine
Production : 15 – 25 mg/24 h 5% circule sous forme libre : forme active
• Élimination urinaire
• Seul 1% du cortisol va être éliminé sous forme
inchangée: CORTISOL LIBRE URINAIRE (CLU):
reflet fidèle de la sécrétion endogène du
cortisol+++
AP: dosage du cortisol libre urinaire lors de la
recherche d’un hypercortisolisme
Régulation du cortisol
L’ACTH hypophysaire ACTH stimule la synthèse des hormones glucocorticoïdes
L'ACTH est sécrétée par les cellules corticotropes de l’hypophyse
antérieure de manière pulsatile; la sécrétion est soumise à un rythme
circadien.
CRH Corticotrophin releasing hormone)
• Principal stimulant de la sécrétion d’ACTH
• sécrété par les cellules de l’hypothalamus
Vasopressine (AVP) • Outre son rôle dans le métabolisme hydrique, la vasopressine stimule
la sécrétion d’ACTH (elle agit surtout en potentialisant l’effet de la CRH)
CRH
Réponse au stress Stimulation de la sécrétion d’ACTH et de cortisol de façon
proportionnelle à l’intensité et à la nature de stress
Le rétrocontrole négatif e. Le rétrocontrole négatif
Le cortisol exerce un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion d’ACTH et de
CRH

Les surrénales sont constituées de la médullosurrénale et de la corticosurrénale


La corticosurrénale sécrète: le cortisol, les minéralocorticoïdes (l’aldostérone) et les
androgènes
Le rythme de sécrétion du cortisol est nycthéméral
La régulation du cortisol fait intervenir: L’ACTH hypophysaire, La CRH hypothalamique, la
vasopressine, le stress et le rétrocontrôle négatif
Le cortisol circule soit sous forme liée (CBG, albumine) soit libre
Une partie du cortisol est éliminé au niveau urinaire de manière libre: le cortisol libre urinaire est
le reflet de la sécrétion de cortisol
Rôles physiologiques du cortisol
Cortisol: Hormone vitale, prépare l’organisme face aux situations de stress
Métabolisme glucidique Hormone hyperglycémiante, effet anti-insuline
Entraîne une augmentation production hépatique de glucose et une
augmentation de l’utilisation par muscle

AP: Hypercortisolisme: intolérance aux HC ou diabète


Insuffisance surrénale: hypoglycémie

Métabolisme protéique - Entraîne catabolisme protéique : Baisse de synthèse protéique


- Augmente la protéolyse : Amyotrophie si excès de sécrétion
Métabolisme lipidique - Augmente la lipolyse et modifie la répartition des graisses
- Perturbation bilan lipidique
- Si excès : répartition facio-tronculaire des graisses
AP: Hypercortisolisme: amyotrophie des membres avec répartition
faciotronculaire des graisses
Métabolisme - Augmente la résorption osseuse
phosphocalcique - Baisse l’ absorption intestinale Ca2+
- (+) ostéoclastes
- (-) ostéoblastes
Métabolisme - Natriurétique à dose physiologique
hydroélectrolytique - Entraîne rétention hydrosodée si excès cortisol par effet minéralo-corticoïde.
AP: Hypercortisolisme: ostéoporose; rétention hydrosodée avec
HTA

Action hématologique - érythropoïèse


- Thrombopénie
- Hyperleucocytose
Action anti-inflammatoire Baisse des substances actives de l’inflammation (histamine, prostaglandine)
Action immunosuppressive - Baisse de la disposition des lymphocytes et PNN au niveau du site
inflammatoire
AP: Hypercortisolisme: infections à répétition, hyperleucocytose
Action cardiovasculaire HTA : Augmente les résistances périphériques
Augmente la rétention hydrosodée
Action système nerveux Trouble humeur/Trouble bipolaire, dépression.
AP: Hypercortisolisme: HTA (souvent HTA du sujet jeune),dépression
Insuffisance surrénale: hypotension artérielle
Action sur la croissance (-) la croissance par (-) de la synthèse et de la sécrétion GH.
Baisse de la synthèse IGF1
Action tube digestif Augmente la sécrétion acide avec risque de gastrite ou d’ulcère
Action sur le tissu conjonctifInhibition de la prolifération des fibroblastes et de la formation
du collagène
Autres Altération de la fonction gonadotrope
AP: Hypercortisolisme: retard de croissance; troubles du cycles; fragilité de la
peau; gastrite
Les surrénales sont situés au pole du rein; Elles sont constituées de la médullosurrénale et de la
corticosurrénale
La corticosurrénale sécrète: le cortisol, les minéralocorticoïdes et les androgènes
Cortisol : hormone vitale, prépare l’organisme face aux situations de stress
Le cortisol est une hormone hyperglycémiante aux détriments des autres substrats
énergétiques
Le cortisol a par ailleurs: une action anti-inflammatoire, immunosuppressive, il inhibe la
croissance à forte de dose, il augmente la sécrétion acide gastrique et entraine une rétention
hydrosodée
L’ACTH stimule la sécrétion du cortisol
Le rythme de sécrétion est nycthéméral
Une partie du cortisol circule sous forme libre et est éliminé au niveau urinaire librement
APPLICATION PRATIQUE: L’ADENOME CORTISOLIQUE OU SYNDROME DE CUSHING
Manifestations cliniques du syndrome de Cushing
- Erythrose faciale
- Obésité facio-tronculaire
- Amyotrophie atteignant préférentiellement les muscles des
racines: traduit l’hypercatabolisme protidique)
- Vergetures en rapport avec la rupture des fibres élastiques
- Ostéoporose
- HTA
- Troubles gonadiques
- Troubles psychiques
- Diminution de la résistance aux infections

III. PHYSIOLOGIE DE L’ALDOSTERONE


1) Métabolisme
Les minéralocorticoïdes existent en très faibles concentrations plasmatiques
La demie vie est très courte
L’élimination est hépatique et urinaire
2) Effets biologiques
Préserve l’équilibre hydroéléctolytique par réabsorption de l’eau et du sodium et excrétion
urinaire de potassium (tube contourné distal)
Maintien de la volémie et régulation de la pression artérielle
AP: Hypersécrétion d’aldostérone: HTA avec hypokaliémie Hyposécrétion d’aldostérone:
hypotension artérielle

La rénine secrétée par l’appareil juxta glomérulaire, permettant la conversion de


l’angiotensinogène hépatique en Ag I, elle-même transformée en Ag II par l’enzyme de conversion
L’Ag II est un stimulant spécifique de la sécrétion d’aldostérone

3) Régulation
Le système rénine angiotensine ++++
Le potassium plasmatique: KALIEMIE : K+: (+) Aldostérone K+ : (-) Aldostérone
ACTH
La baisse de la P.A dans l’artériole afférente du glomérule
L’orthostatisme
La baisse de la natrémie et de l’hypovolémie
AP: Pour doser l’aldostérone il faut être en position couchée, avec une kaliémie et une natrémie
normale
APPLICATION PRATIQUE: L’INSUFFISANCE SURRENALE PERIPHERIQUE

Tableau clinique
• Asthénie
• Hypoglycémies
• Amaigrissement
• Hypotensions
• Mélanodermie
SU RRENALE

III. PHYSIOLOGIE DES ANDROGENES SURRENALIENS


ANDROGENES SURRENALIENS
DHA : Déhydroépiandrostérone
SDHA : Sulfate DHA
A : Delta 4 Androsténedione
Prohormones: precurseurs de la testosterone

1-BIOSYNTHESE
A : principal androgène ( chez la femme)
50 % Surrénale, 50 % ovaire
50 % testostérone
DHEA : Origine surrénalienne ++
SDHEA : Exclusivement surrénalien +++
AP: Pour déterminer l’origine surrénalienne d’une hyperandrogénie, il faut doser le sulfate de
DHEA (SDHEA)

APPLICATION PRATIQUE: L’HIRSUTISME D’ORIGINE SURRENALIENNE


L’HIRSUTISME
Etiologies:
- Ovariennes
- Surrénaliennes: adénome surrénalien, corticosurrénalome, hyperplasie des surrénales
- Idiopathique
- Médicamenteux
Conclusion
La corticosurrénale produit de la superficie vers la profondeur trois groupes d’hormones :
• Les minéralo-corticoïdes (aldostérone) : hormone réglant les variations du sodium et du
potassium au niveau rénal, et conjointement la tension artérielle
• Les gluco-corticoïdes (cortisol) dont l'action métabolique est vitale
• Les hormones stéroïdiennes sexuelles
La médullosurrénale produit les cathécholamines
Toute anomalie au niveau surrénalien ou hypophysaire peut entrainer un retentissement clinique
et hormonal
Physiologie de la thyroïde
Introduction
 La glande thyroïde synthétise et sécrète de la thyroxine (ou tétraiodothyronine, T4) et de l
triiodothyronine (T3)
 Hormones impliquées dans la régulation de la plupart des métabolismes de l’organisme
 Elle est commandée par l’hypophyse par l’intermédiaire de la thyréostimuline ou thyrotropine
(TSH)

I - Rappel anatomohistologique
Anatomie-histologie de la thyroïde
 Petite glande lobulée et encapsulée située dans la partie antéro-
inférieure du cou, en avant des six premiers anneaux de la trachée
 Constituée de deux lobes latéraux réunis par un isthme

 Les lobules sont composés de follicules thyroïdiens = unités


fonctionnelles de la glande
 Le parenchyme thyroïdien renferme des vésicules
ou follicules de taille variable
 Cellules vésiculaires = Cellules thyroïdiennes ou
thyréocytes: Permettent la synthèse des hormones
thyroïdiennes
 Cellules paravésiculaires ou cellules claires ou
cellules C (non nombreuses) sécrètent la calcitonine
(Hormone hypocalcémiante)
 Colloïde: substance protéique contenant essentiellement la thyroglobuline

II- BIOSYNTHESE DES HORMONES THYROIDIENNES


Eléments de la biosynthèse hormonale

1/ thyroglobuline:
 Protéine spécifique de la thyroïde: très grosse
glycoprotéine dimérique
 La thyroglobuline est le support de la synthèse des HT
et leur forme de stockage dans la thyroïde
 Principal auto-antigène thyroïdien: La TG est fortement
antigénique.
 La TSH stimule l’expression du gène de la TG
 Après synthèse, transfert dans la lumière folliculaire
après exocytose par de petites vésicules, stimulée par la
TSHus
Des hypothyroïdies génétiquement déterminées par
défaut qualitatif ou quantitatif de production de la TG, dû
à des mutations du gène de la TG ont été rapportées.

Une faible quantité de thyroglobuline passe dans la


circulation ou elle peut être dosable: intérêt dans le suivi des cancers différenciés de la thyroïde

2. Thyroperoxydase (TPO)
 Enzyme majeure de la biosynthèse hormonale
 Localisée au pôle apical de la cellule folliculaire
 Elle est responsable de l’oxydation de l’iodure, de son incorporation
dans la TG et participe à la formation des hormones thyroidiennes
 Les mutations du gène de la TPO sont responsables de la majorité
des hypothyroïdies congénitales
 La TPO est un auto-antigène qui génère des auto-AC notamment
chez les patients atteints de thyroïdite d’Hashimoto.
3. Iodure
 Un premier pool d'iodure provient de
d l'alimentation (sel de table, poissons…).
 Les besoins en iode sont de 100 à 150 µg/jr environ chez l'adulte.
 L'iodure, pompé activement au pôle basal de
de la cellule, est oxydé en iode organique par la TPO
de la membrane plasmique apicale
 Ceci est permis grace un système générateur d’H2O2

 Glande thyroïde: glande endocrine ine qui synthétise des hormones thyroïdiennes (cellules
folliculaires) et la calcitonine (cellules C)
 Synthèse des hormones thyroïdiennes
thyroïdiennes se fait dans le follicule thyroïdien = unite fonctionelle de la
thyroide
• La thyroglobuline est une protéine
téine spécifique de la thyroïde (principal antigène)
• La thyroglobuline est le support de la synthèse des HT et leur forme de stockag
stockage dans la
thyroïde.
• La Thyroperoxydase (TPO) est une un enzyme majeure de la synthèse des hormones thyroidiennes

Captation de l’Iode  L’Iode est capté activement par les thyrocytes par une
une protéine membranaire
localisé au niveau de la membrane basale des cellules: le symporteur Na+/I (NIS).
 L’Iode intracellulaire est ensuite transporté à travers
t la membrane apicale pour
atteindre la lumière folliculaire
 Il existe une autorégulation par l'iode lui-même.
lui même. La captation eest d'autant plus forte
et plus prolongée que la glande est pauvre en iode et inversement
Oxydation de  Une fois la captation de l’iodure (iode minéral), celui devra être transformé en iode
l’Iodure: organique : il s’agit d’une oxydation de l’iode sous la dépendance de la TPO
Zones de carence iodée: zones montagneuses Carence importante en iode:
organification hypothyroïdie OMS: supplémentation alimentaire en iode
Iodation de la TG • L'iode ainsi oxydé peut se lier aux résidus tyrosyl de la thyroglobuline (Tg), donnant
naissance aux précurseurs des hormones thyroïdiennes
 L'iodation de la TG au pôle apical se déroule dans la substance
substance colloïde
 La fixation d'un atome d'iode conduit à la monoiodotyrosine
monoiodotyrosine (MIT), celle d'un second
à la diiodotyrosine (DIT).

Couplage:  La TPO catalyse le couplage des MIT et des DIT pour produire les hormones
thyroïdiennes (ou iodothyronines)
 Le
e couplage de MIT+ DIT aboutit à la tri-iodothyronine
tri ne (T3), celui de deux DIT à la
tétraiodothyronine ou la thyroxine (T4).
 Les hormones formées sont donc stockées dans la TG

L’activité de la peroxydase est stimulée par la TSH


La sécrétion des  Selon les besoins, la TG de la colloïde est prélevée par la cellule thyroïdienne par
hormones: Protéolyse pinocytose
 La TG est alors hydrolysée au sein des lysosomes libérant rapidement , MIT et DIT,
de la thyroglobuline T3,T4
 Les MIT et les DIT sont désiodées dans la cellule thyroïdienne
thyroïdienne par une iodothyrosine
désiodase : l’iode libérée à nouveau disponible pour hormonogénèse tandis que T3 et
T4 diffusent vers l’extérieur
 L ’ Iode est capté par les thyrocytes par une protéine
protéin membranaire localisé au n niveau de la
membrane basale des cellules: le symporteur Na+/I (NIS).
 L ’ Iode intracellulaire est ensuite transporté à travers la membrane apicale pour atteindre la
lumière folliculaire
 Une fois la captation de l’iodure
ure (iode minéral), celui devra être transformé en iode organi
organique : il
s’agit d’une oxydation de l’iode sous la dépendance de la TPO
 L'iode ainsi oxydé peut se lier aux
ux résidus tyrosyl de la thyroglobuline (Tg), donnan
donnant naissance
aux précurseurs des hormones thyroïdiennes
thyr
 La fixation d'un atome d'iode e conduit à la monoiodotyrosine (MIT), celle d'un second à la
diiodotyrosine (DIT).
 La TPO catalyse le couplage des MIT M et des DIT pour produire : la tri-iodothyronine
iodothyronine (T3) ou la T4
III - Distribution et métabolisme des hormones thyroïdiennes
a. Libération des hormones thyroïdiennes
 La libération des hormones est contrôlée par la TSH
 La production de T4 est la plus importante
 La T3 est produite en quantité beaucoup plus faible. Seuls 20 % de la T3 produite chaque
jour proviennent de la thyroïde, 80 % étant issus de la transformation à partir de la T4.

b. Transport plasmatiques des hormones thyroïdiennes


 Les hormones thyroïdiennes sont hydrophobes et se lient donc de manière réversible à des
protéines de transport :
- non spécifique : albumine (10 %)
- spécifiques :
- Thyroxin Binding Globulin (TBG) (60 %)
- Thyroxin Binding Pre-Albumin (TBPA) ou transthyrétine (30 %)
 Une petite partie des hormones est libre dans la circulation (0,03% de la T4 et 0,4% de la T3):
c’est la fraction active
 C'est l'hormone libre qui régule la sécrétion de TSH au niveau de l'axe
hypothalamohypophysaire.
 La demi-vie de la T4 est longue (7 jours), celle de la T3 est courte (24h).

c. Catabolisme des hormones thyroïdiennes


 Désiodation +++ (80%)
 Conjugaison
 Désamination/décarboxylation

IV- Effets biologiques des hormones thyroïdiennes

Croissance, Développement  Rôle fondamental dans l’apparition des points d’ossification


différentiation et squelettique et la croissance pour le fœtus et le nourrisson.
En l'absence d ’ HT, l'apparition des centres d'ossification épiphysaires
développement est retardée
• Effet direct sur la maturation des chondrocytes, indirect par
l'intermédiaire de la GH (stimulant la sécrétion + potentialisent l’action)
La carence en hormones thyroïdiennes est une cause de retard de
croissance
L'excès d’HT chez l'adulte produit une déminéralisation de l'os et une
augmentation de la perte urinaire et fécale de calcium
Développement  Rôle indispensable dans le développement et la maturation du système
du système nerveux (période critique=période post natale)
 Favorisent la myélinisation des fibres nerveuses, stimulent la
nerveux croissance des cellules nerveuses
Une hypothyroïdie congénitale peut entrainer un retard de
développement mental avec possibilité de crétinisme
Système  Les HT contrôlent la contraction musculaire
musculaire - En cas d’hyperthyroidie: fonte musculaire
- En cas d’hypothyroidie: diminution de la vitesse de contraction et de décontraction
squelettique musculaire
Système • Les HT augmentent le débit cardiaque, l'activité hémodynamique du cœur, la fréquence
cardiovasculaire cardiaque, la contractilité, la vitesse de conduction et la fraction d’éjection
• Elles sensibilisent le myocarde à l ’ action des catécholamines et diminuent les
résistances vasculaires périphériques.
Système nerveux • La T3 a une action stimulante sur l'ensemble des récepteurs beta adrénergiques.
sympathique Ces phénomènes expliquent la particulière sensibilité des tissus cardiaque, musculaires,
digestifs et nerveux aux HT : Intérêt des B Bloquants dans l'hyperthyroïdie
Système  Effet sur l'hématopoïèse, le nombre de globules rouges et le métabolisme du fer
hématopoïétique  Conséquence: anémie dans l'hypothyroïdie (par diminution de l'activité hématopoiétique
de la moelle osseuse)
Reproduction  En cas d'hypothyroïdie à l’adolescence, il y a absence ou insuffisance du
développement pubertaire. Chez l'adulte, une oligo ou aménorrhée
Métabolisme de • Les HT augmentent la filtration glomérulaire et le débit sanguin rénal
l'eau et fonction • En cas d’hypothyroidie avec myxoedème, il y a une accumulation d'eau dans les
espaces sous cutanés.
rénale
Effets intestinaux • Accélération de la motilité et du transit intestinaux.
En cas d’hyperthyroïdie , il existe une diarrhée; au cours de l’hypothyroïdie, le patient
peut présenter une constipation
Effets sur les Régulation de la  Les HT accélèrent la consommation d’oxygène et la calorigénèse
différents température (augmentation de la production de chaleur)
Il existe au cours de l’hyperthyroïdie une thermophobie et au cours
métabolismes de l’hypothyroïdie une frilosité
Métabolisme des  Les HT stimulent la lipolyse et diminuent les stocks lipidiques de
lipides l'organisme.
La cholestérolémie diminue en cas d'hyperthyroïdie, augmente en
cas d'hypothyroïdie.
Métabolisme des  Les HT sont anabolisantes à concentration physiologique mais
protides catabolisantes à concentration excessive.
En cas d’hyperthyroidie, on peut observer un amaigrissement du à
la lipolyse et au catabolisme protidique (fonte musculaire)
Métabolisme des es hormones thyroïdiennes augmentent la glycémie
glucides Les hormones thyroïdiennes ont un rôle diabétogène avec
glycosurie et hyperglycémie postprandiale excessive en cas
d'hyperthyroïdie: possibilité de diabète en cas d’hyperthyroïdie

 La libération des hormones est contrôlée par la TSH.


 Les HT circulent soit liées à l’albumine, soit à des protéines spécifiques soit de manière libre
 Les HT exercent leurs actions essentiellement par l’intermédiaire de récepteurs nucléaires
 Les HT jouent un rôle primordial dans la croissance , ainsi que dans le développement et la
maturation du système nerveux.
 Les HT stimulent les contractions musculaires ainsi que l’activité cardiovasculaire, digestive,
neurologique et rénale
 Ils ont un rôle sur l’activité hématopoïétique ainsi que sur le métabolisme glucidique, lipidique et
protidique
 Leur rôle est important dans la fonction de reproduction

V- Régulation de la fonction thyroïdienne

Contrôle hypothalamo-hypohysaire Rôle de l’iode


 La TSH est la thyrotropin stimulating hormon : Il existe un mécanisme d ’ autorégulation
il s’agit du principal facteur contrôlant la dépendant du contenu en iode des cellules
fonction thyroïdienne thyroïdiennes permettant d’adapter la
 La régulation de la sécrétion de TSH dépend sécrétion thyroïdienne de l’iodure.
d’une hormone hypothalamique: la • L’iode est donc un élément essentiel de
thyrotropinreleasing hormone (TRH) qui permet l’hormonogénèse thyroïdienne
la libération de la TSH à partir du stock • Cependant, en cas d’excès d’iode, il existe un
intracellulaire. blocage de l’hormonogénèse: effet WOLF
Rétrocontrôle négatif: exercé par T4 et T3 sur CHAIKKOFF
la TSH et TRH
VI- Exploration de la thyroïde

Exploration clinique  Interrogatoire: origine géographique, signes de dysthyroïdies, signes


compressifs, douleurs, cas similaires dans la famille, prises
médicamenteuses…
 Examen local: malade en position assise, tête en légère extension
- Inspection: saillie ou hypertrophie, état cutané
- Palpation : taille, consistance, nodules, régularité, thrill
- Auscultation: souffle?
- Examen locorégional: adénopathies? État oculaire….

Exploration • Hormones thyroïdiennes libres: T3libre, T4libre


fonctionnelle • TSH ultrasensible
• Anticorps antithyroïdiens: anticorps anti-thyroperoxydase, anticorps
antithyroglobuline, anticorps anti-récepteurs de la TSH…
• Thyroglobuline
• Calcitonine
• Iodurie de 24h
• Scintigraphie thyroïdienne
Exploration • Echographie thyroïdienne
morphologique • TDM cervicale, IRM, radio du cou
• Scintigraphie…
Exploration • Cytoponction à l’aiguille fine
histologique • Examen anatomopathologique

Applications pratiques

Hyperthyrodie Hypothyrodie
• Tachycardie, palpitations • Bradycardie
• Amaigrissement avec polyphagie • Prise de poids
• Tremblements fins des extrémités • Asthénie, ralentissement psychomoteur
• Thermophobie • Constipation chronique
• Nervosité, insomnie • Frilosité
• Diarhée • Enfant: retard de croissance, retard mental
Bilan: Bilan:
- Hyperthyroïdie périphérique: T4 libre , T3 - Hypothyroïdie périphérique: T4 libre , T3
libre TSHus  libre TSHus 
- Hyperthyroïdie centrale: T4 libre , T3 libre - Hypothyroïdie centrale: T4 libre , T3 libre
TSHus  TSHus 

Conclusion
La thyroïde est une glande située dans la région cervicale antérieure sécrétant les hormones
thyroidiennes (et la calcitonine).
Les hormones thyroïdiennes sont nécessaire pour le développement psychomoteur, la croissance
et interviennent dans plusieurs métabolismes
 L’exploration comporte l’examen clinique, la recherche des signes de dysthyroidie et les
dosages des hormones (T3l, T4l et TSHus) ainsi que des antigènes et des anticorps
 La symptomatologie des dysthyroïdies reproduit les effets des hormones thyroïdiennes
Physiologie des glandes parathyroïdes
I. Introduction
 Calcium: principal cation de l’organisme
 Calcémie maintenue stable grâce à 2 hormones: la parathormone
et le calcitriol
 Parathormone (PTH): hormone polypeptidique synthétisée par les
glandes parathyroïdes
 PTH - Mobilise le calcium osseux
- Augmente la réabsorption tubulaire du calcium
- Stimule la synthèse de calcitriol (augmente l’absorption du
calcium)
 PTH = élément essentiel de la régulation du métabolisme
phosphocalcique

II. Rappel anatomo-histologique


Rappel anatomique Rappel histologique
 Les glandes parathyroïdes sont des glandes qui  Glande parathyroïde entourée d’une capsule
produisent des hormones (glandes endocrines) qui fibreuse/riche en réseau capillaire
interviennent dans la régulation du métabolisme  De 8 mm de long et de 4 mm de large, elles sont
phosphocalcique. de couleur jaunâtre.
 Elles sont situées à la face postérieure du lobe  Parathyroïde contiennent les cellules
latéral de la glande thyroïde. principales: synthèse et sécrétion de la
 On compte quatre glandes (deux en position haute parathormone
et deux en position basse de chaque coté).  Cellules principales: aspect typique de cellules
 Les cellules des glandes parathyroïdes sécrètent endocrines
de la parathormone qui augmente la calcémie.  Possède récepteur: CaSR: permet la détection
des variations de la calcémie
 Réparties en travées et en follicules

III. Biosynthèse de la parathormone


 PTH: polypeptide de 84 AA
 Pré-proparathormone pro-PTH  PTH
 PTH synthétisée puis stockée dans les granules sécrétoires
 PTH: 15-55 pg/ml
 Intérêt dosage: recherche d’une hyperparathyroïdie ou d’une hypoparathyroidie

IV. Formes circulantes de la PTH


 PTH circule sous plusieurs formes:
- Hormone intacte (PTH 1-84): biologiquement active; demivie brève de 5 à 10 min
- Nombreux fragments: fragments carboxy et amino-terminaux INACTIFS
 Se fixe sur les récepteurs membranaires

V. Actions de la parathormone
 Augmente la réabsorption du calcium
 Augmente la libération du calcium osseux (ostéolyse ostéocytaire)
 Stimule l’activité 1-alpha-hydroxylase

VI. Régulation de la parathormone


En cas d’hypocalcémie aigue :
En cas d’hypocalcémie chronique
Plusieurs mécanismes d’adaptation:
 Augmentation expression gène PTH
 Augmentation hyperplasie parathyroïde

En cas d’hypercalcémie
 Inhibition de la PTH:
 Intervention de la calcitonine

Applications pratiques :
• Hyperparathyroidie: hypercalcémie, due à un adénome parathyroïdien une hyperplasie ou un
carcinome parathyroidien
• Hypoparathyroidie: hypocalcémie due à une chirurgie des parathyroïdes, ou à un infiltration ,
une atteinte auto-immune, une cause génétique…
 La calcémie est maintenue stable grâce à la PTH et au calcitriol
 La calcémie exerce un effet inhibiteur sur la PTH
 Les cellules parathyroïdiennes expriment le CaSR qui détecte les variations de la calcémie
 L’hormone PTH agit sur les organes cibles grâce à un récepteur couplé aux protéines G
 Les principaux organes cibles de la PTH sont le rein et l’os
 Dans le rein, la PTH augmente la réabsorption tubulaire du calcium et la synthèse de calcitriol et
diminue la réabsorption tubulaire de phosphate
 Dans l’os, la PTH augmente à court terme la libération du calcium vers la liquide extracellulaire
et à long terme le remodelage osseux
Physiologie du pancréas

Introduction
• Le pancréas est une glande mixte. Il comporte 2 parties:
• Partie exocrine: il fabrique le suc pancréatique qui dégrade les lipides, glucides, et protides
• Partie endocrine (essentiellement dans la queue du pancréas) constituée d’îlots cellulaires
appelés îlots de Langerhans, (formés de différents types de cellules) il sécrète principalement 3
hormones
• Les cellules α qui sécrètent le glucagon, qui élève la glycémie, il est hyperglycémiant
• Les cellules β qui sécrètent l’insuline, qui abaisse la glycémie, elle est hypoglycémiante
• Les cellules ð qui sécrètent la somatostatine
I- Rappel anatomo-histologique du pancréas
Les cellules des îlots de Langerhans sont
des cellules endocrines (produisant des
hormones) du pancréas regroupées en îlots
disséminés entre les acini séreux (cavités
arrondies débouchant sur le canal
pancréatique.) Les îlots de Langerhans
représentent environ 1 à 2 % de la masse
du pancréas, soit 1 à 1,5 gramme.
II- Physiologie du pancréas endocrine :
A- L’insuline
1) Structure:
2 chaines A et B et 51 AA
2) Production de l’insuline
Le pancréas fabrique: Pré - pro-insuline  une pro-insuline  insuline + peptide C
Le peptide C = reflet du taux de fabrication
d’insuline car chaque molécule d ’ insuline est accompagnée d ’ une molécule de peptide C
L’insuline et le peptide C sont présents dans le plasma sous forme libre c’est à dire non liés à une
protéine .
Le dosage du peptide C permet d’évaluer la sécrétion du pancréas

3-Actions physiologiques de l’insuline


L’insuline a un rôle majeur dans le métabolisme des glucides, elle diminue le taux de glucose
circulant dans le sang c’est une hormone hypoglycémiante
Au niveau du  Stimule le stockage du glucose sous forme de glycogène dans les cellules hépatiques mais
glucose aussi dans les cellules musculaires et tissu adipeux.
 Inhibe tous les mécanismes de glycogénolyse
(dégradation du glycogène en glucose) elle entretient donc les réserves de glycogène dans
les cellules
 Inhibe la néoglucogenèse ( fabrication de glucose à partir de protéines et de lipides c’est à
dire de nutriments non glucidiques )
 Favorise la pénétration du glucose dans la cellule
Au niveau  Stimule la lipogenèse dans les cellules adipeuses et les cellules hépatiques
des lipides  Inhibe la lipolyse
 Favorise le stockage des graisses dans les tissus
AP: Si manque d’insuline important: lipolyse: amaigrissement
Au niveau  Favorise la synthèse des protéines à partir des acides aminés
des protides  S’oppose à la dégradation des protéines
AP: Toute croissance normale nécessite une insulinémie normale
Si manque d’insuline: amaigrissement avec fonte musculaire/fatigue/retard de croissance
possible
Cycle de secretion de l’insuline :

4- Régulation de la sécrétion de l’insuline


 La sécrétion d’insuline est déterminée par le niveau de la glycémie
 Après un repas glucidique, l’insuline est déversée dans le sang afin de lutter contre
l’augmentation conséquente de glucose
 Lorsque la glycémie redevient normale, le taux d’insuline diminue
 Hormones du tractus gastro-intestinal:
intestinal: incrétines +
– GLP: glucagon-like peptide
– GIP: gastric inhibitory peptide
– Sécrétine
 Hormones pancréatiques
– Glucagon + (en présence ce de substrats métaboliques)

B- le glucagon
1- Synthèse et sécrétion du glucagon
 Trois stades de transformation successifs
 Préproglucagon proglucagon glucagon
 Le glucagon circule librement dans le sang il n’est
n’ lié à aucune protéine
 Sa dégradation est essentiellement hépatique
2-Actions
Actions physiologiques du glucagon
Le glucagon est chargé d’approvisionner l’organisme
l’ en glucose : c’est une hormone
hyperglycémiante

Au niveau des Stimule


Stimule la glycogénolyse dans le foie
glucides Inhibe la glycolyse
Favorise
Favorise la sortie du glucose dans le flux sanguin et empêche sa dégradation
Le glucagon possède des propriétés antagonistes de l’insuline
l insuline
Au niveau des Libère les acides gras à partir
p des réserves du tissu adipeux
lipides
Au niveau des  Entraîne la fabrication
fabr de glucose à partir des acides aminés obt
obtenus par
protides dégradation protidique (stimule la néoglucogénèse)

3- Régulation du glucagon
Les stimuli majeurs de la sécrétion de glucagon sont
- l’hypoglycémie ( < 0,6 g/l)
- un excès d’apport protéique
L’hyperglycémie
hyperglycémie inhibe la sécrétion de glucagon

Application pratique:
Définition du diabète :
Hyperglycémie e chronique résultant du défaut de sécrétion et/ou d’action de l’insuline
Découverte de l’insuline :
A la fin du XIXème siècle, une expérience
expérie d'ablation du pancréas chez un animal à jeun a montré
que sans s pancréas la glycémie augmente notablement.
Au début du XXème siècle, Banting et Best injectent des extraits de pancréas à un chien auquel ils
avaient préalablement retiréé le pancréas. Cela a fait notablement baisser la glycémie du chien.
Physiologie des gonades chez l’homme
Introduction :
 Axe gonadotrope chez l’homme = ensemble des relations qui s'établissent entre l'hypothalamus,
l'hypophyse et les testicules
 Rôle principal : contrôle de la fonction de reproduction chez l'homme
Le testicule a une double fonction
Endocrine: hormones stéroïdes Exocrine: Spermatogénèse
Principale hormone mâle: testostérone

Histologie testicule :
 Différenciation sexuelle pendant le vie fœtale
 Développement des caractères sexuels secondaires
 Croissance
 Fonction de reproduction :fertilité
Le testicule est formé de deux principaux compartiments :
 Compartiment interstitiel (entre les tubules séminifères): Les cellules
de Leydig représentent moins de 5 % du volume testiculaire. Elles
sécrètent la testostérone. Leur nombre varie avec l’âge (naissance, 
6 mois  puberté,  puberté)
• Le deuxième compartiment : tubes séminifères formés des cellules de Sertoli et des cellules
germinales. Il représente 90 % du volume testiculaire et permet la production d'environ 30 millions
de spermatozoïdes par jour à partir de la puberté.

Au niveau hypothalamique :
Hormone hypothalamique: GnRH ou gonadotropin releasing hormone
 Hormone hypothalamique qui stimule la sécrétion de gonadotrophines
hypophysaire : FSH et LH
 Ne peut être dosée dans le sang périphérique car sécrétée en faible
quantité et sa demi vie est courte 2-8 min
 La GnRH agit par l’intermédiaire d’un récepteur membranaire situé à la
surface des cellules gonadotropes hypophysaires
Mutation du gène du récepteur codant : hypogonadisme hypo
gonadotrope +++
La sécrétion GnRH est pulsatile :
La phase péripubertaire Déclenchement de la puberté,
, la sécrétion de GnRH essentiellement le rythme de sécrétion s'établit à un pic toutes
nocturne et constituée d'une sécrétion pulsatile les 60 à 90 minutes durant les 24 heures
à rythme lent (un pic toutes les 2-3 heures) et
de faible amplitude
La pulsatilité de la sécrétion de la GnRH est indispensable pour la sécrétion des gonadotrophines:
FSH et LH

A- Au niveau hypophysaire
Métabolisme des gonadotrophines Mode d’action des gonadotrophines
 En réponse à la stimulation hypothalamique La liaison de l’hormone à son récepteur active
(GnRH) , les cellules gonadotropes l’expression de gènes
hypophysaires sécrètent les gonadotrophines: LH FSH
FSH et LH
 Demi vie est courte de FSH et LH (environ 60- Stimule la production Permet une
90 minutes) de testostérone spermatogenèse normale
Toute anomalie au niveau de l’hypophyse peut (fonction endocrine) (fonction exocrine)
entrainer une absence de sécrétion de FSH et Stimule la sécrétion de ABP
de LH: hypogonadisme d’ origine hypophysaire (androgen binding protein),
inhibine, et certains
facteurs paracrines
Au niveau gonadique
Fonction exocrine et endocrine du testicule
Le testicule a une double fonction : endocrine et exocrine

1- Fonction endocrine : Stéroidogenèse


 Principale hormone male : testostérone sécrétée par les cellules de LEYDIG
 Hormone exclusivement testiculaire
 Autres androgènes testiculaires: D4 androstènedione e déhydroépiandrostérone (DHEA)
 A partir du cholestérol (hormones stéroïdiennes)
Biosynthèse de la  Testostérone= pro-hormone; Elle peut être transformée en dihydrotestostérone
testostérone (DHT) par l’activité d’une 5α-réductase: prostate, glande séminale, cuir chevelu
 DHT = forme active de la testostérone; Concentration plasmatique du DHT est
environ 10% de la testostérone
 DHT se lie au même récepteur que la testostérone
Sécrétion de  Fœtus: ↑ androgènes causée par hCG
testostérone selon  Enfant: peu de production
 Adolescent: production augmente graduellement jusqu’à 19- 20 ans
l’âge  Adulte: plus ou moins constante
 Sujet âgé: diminution constante
Transport de la  Seulement 2 % circule sous forme libre = biologiquement active
testostérone  98 % sous forme liée à : 48 % liées à la SHBG sex-hormone binding globulin
(variation avec les insuffisances hépatiques….)
50 % liées à l’albumine
Métabolisme de la 3 voies, d’inégale importance
testostérone Activation au niveau des tissus cibles (6 à 8 %)
– Diffusion cellulaire passive dans les organes androgénodépendants
– Conversion en DHT (5-α-réductase)
– Réduction hépatique et élimination urinaire
Conversion en œstrogènes (0,5 %)
– Testostérone œstradiol
– Aromatase
– Tissu adipeux +++, prostate
Catabolisme hépatique (90 %)
 Axe gonadotrope chez l’homme = ensemble des relations qui s'établissent entre l'hypothalamus,
l'hypophyse et les testicules
 La GnRH ou gonadotropin releasing hormone stimule la libération des gonadotrophines
hypophysaires FSH et LH
 Le rythme de sécrétion de la GnRH est pulsatile avec un rythme lent avant la puberté et un
rythme permanent rapide (horaire) dès la puberté
 La LH : stimule la production de testostérone (cellules de Leydig)
 La FSH : permet une spermatogenèse normale stimule la sécrétion de ABP (androgen binding
protein), inhibine, et certains facteurs paracrines La testostérone circule soit de manière libre,
soit liée à l’albumine soit liée à une protéine spécifique (SHBG)
 Les gonadotrophines adénohypophysaires (FSH et LH) sont sécrétées par les cellules
gonadotropes qui constituent environ 10 à 20 % de cet organe.
 3 voies métaboliques de la testostérone:
- Activation au niveau des tissus cibles (6 à 8 %)
- Conversion en œstrogènes par une aromatase (0,5 %)
- Catabolisme hépatique (90 %)
La sécrétion de testostérone varie avec l'âge: augmentation à la puberté, stabilisation et
diminution après 60 ans
Effets sexuels de la testostérone :
Au cours de la vie Différentiation masculine des organes génitaux à 2
fœtale niveaux :
 Différenciation des voies génitales internes à partir
du canal de Wolff, qui seuls doivent persister:
précurseurs: de l’épididyme; des canaux déférents;
et des vésicules séminales.
 Différenciation des OGE (pénis, scrotum) +
prostate + urètre (action de DHT); descente des testicules dans le scrotum
Si manque de testostérone en intra-utérin: pas de descente de testicules
A la naissance- Taux de testostérone faible
puberté
A la puberté ↑ nombre et taille des cellules de Leydig
↑ sécrétion de testostérone
 Croissance et maturation du système reproducteur: OGE et caractères sexuels
secondaires
 Poussée de croissance pubertaire en synergie avec la GH
 Changement de la voix (croissance larynx, épaississement cordes vocales)
 Modifications somatiques : croissance en taille, développement des masses
musculaires (anabolisme protéique), soudure des cartilages de conjugaison
 Modifications psychologiques : libido
A l’âge adulte  Entretien spermatogénèse
 Trophicité des OGE
 Maintient caractères sexuels secondaires
Lors du  Diminution progressive du taux de testostérone
vieillissement  Asthénie ++, impuissance ou baisse de la libido, gynécomastie et métaplasie
graisseuse des muscles.
(andropause)

Effets métaboliques de la testostérone :


 Métabolisme protidique +++: effets anabolisants
- synthèse, catabolisme
- Muscles, os, cartilages de conjugaison
 Métabolisme lipidique
- Action lipolytique
- Répartition androïde des graisses
 Autres
- ↑stockage glycogène musculaire
- ↑synthèse rénale érythropoïètine

Autres hormones sécrétées par le testicule


- L’hormone antimullerienne (AMH) :Sécrétées par les cellules de Sertoli immatures (vie fœtale).
régression du canal de Müller (OGE ♀).
- Androgen Binding Protein (ABP) : Sécrétées par les cellules de Sertoli.
Rôle de stockage intra-testiculaire des androgènes dans les tubes séminifères.
- Inhibines et activines : Sécrétées par les cellules de Sertoli.
Inhibines A-B : inhibent sécrétion de FSH.
Activines A-B : activent sécrétion de FSH.
2- Fonction exocrine : Spermatogénèse
 Phénomène complexe programmé génétiquement dure près de
60 jours
 A lieu au niveau des cellules de Sertoli (cellules d’appui pour la
spermatogénèse): Elles entourent étroitement et protègent les
cellules germinales
 Participent à la barrière hémato-testiculaire
 Rôle nutritionnel
 Libération des spermatozoïdes mûrs, Phagocytose des cellules
germinales défectueuses2-
Barrière hémato-testiculaire:
les spermatozoïdes se développent dans un environnement nonvascularisé
protège contre les toxines sanguines et la formation d’auto-anticorps
La spermatogenèse se déroule en trois phases :
- Multiplication +Différenciation des spermatogonies en spermatocytes puis
spermatide
- Spermiogenèse: spermatide → spermatozoïde
- Maturation des spermatozoïdes

 Le testicule a une double fonction exocrine et endocrine


 Principale hormone male : testostérone sécrétée par les cellules de LEYDIG
 La fonction exocrine est représentée par la spermatogénèse:
Phénomène complexe programmé génétiquement dure 60 à 74 jours
 A lieu au niveau des cellules de Sertoli qui Participent à la barrière hémato-testiculaire
 les spermatozoïdes se développent dans un environnement non-vascularisé protège contre les
toxines sanguines et la formation d’auto-anticorps
 La spermatogenèse se déroule en trois phases :
Multiplication + Différenciation des spermatogonies, la spermiogénèse et la maturation des
spermatozoïdes:
IV. Regulation de l’axe gonadotrope chez l’homme
Autres facteurs de régulation
• Rôle de la prolactine
- Les cellules gonadotropes et les cellules lactotropes sont proches et
ont sont proches ont des relations paracrines entre eux
- Lors d’une hyperprolactinémie il y a une diminution de la pulsatilité de
GnRH à l’origine d’un hypogonadisme hypogonadotrophique

V. Exploration de l’axe gonadotrope chez l’homme


A- Exploration clinique de de l’axe gonadotrope
Interrogatoire :
Courbe staturale, âge de puberté, ATCD personnel: Chirurgie inguinale, oreillons, irradiation,
chimiothérapie, ATCD familiaux, troubles de fertilité
Examen clinique :
 Corpulence :taille/ age , IMC
 Morphotype normal : androide
 Répartition des graisses
 Caractères sexuelles secondaires : pilosité , voix
 Examen des OGE : testicule, voies génitales
B- Exploration paraclinique / fonction endocrine
Gonadotrophines (FSH et - Technique radio immunologique
LH) - Résultats : dépendent de l’âge et du statut androgénique
- Intérêt : distinguer les hypogonadismes hypogonadotrophiques
(centraux) et hypergonadotrophiques (périphériques)
Testostérone Circule dans le sang soit sous forme libre, soit liée à des protéines,
principalement la sex-hormone-binding globulin (SHBG), avec une forte
affinité, et l'albumine
Testostérone totale - Dosage fiable mais influencé par le taux de SHBG.
- Valeur normale (homme adulte): entre 3 et 8 ng/ml
- Enfant : varie selon le stade pubertaire
Testostérone libre Ne se pratique que dans les laboratoires de recherche.
Dihydrotestostérone Son dosage est effectué dans des laboratoires spécialisés, mais les
indications sont limitées car les taux sanguins reflètent mal les taux tissulaires.
C- exploration paraclinique / fonction exocrine
Spermogramme :
 Le sperme doit être prélevé après un délai minimum d'abstinence
sexuelle de 48 heures et n'excédant pas une semaine
 L'échantillon du sperme doit parvenir au laboratoire dans l'heure
qui suit le prélèvement.
 Le sperme total de l'éjaculat est émis dans un réceptacle évasé en
plastique ou en verre
 Le prélèvement ne doit pas être soumis à des températures
inférieures à 20°c ou supérieures à 40°c durant le transport au
laboratoire.
Examen du sperme :
- Examen macroscopique:
1 –Liquéfaction
Le sperme normal se liquéfie en moins d'une heure à température ambiante.
2- Aspect : aspect homogène opalescent
3- Volume : - Normal de 2 à 6 ml par éjaculat
- Si V= 0ml : aspermie.
- Si V < 2ml : hypospermie.
- Si V> 6ml : hyperspermie (pathologies inflammatoires des glandes annexes)
- Examen microscopique du sperme:
Numération :
- N= 20 à 200 millions de spermatozoides par ml de sperme éjaculé
- Si SPZ =0 : azoospermie
 Azoospermie sécrétoire : pas de production de spz au niveau testiculaire ( klinefelter, ou
chimiothérapie)
 Azoospermie excrétoire : anomalie au niveau du passage de spz au niveau des voies
urogénitales (agénésie des canaux déférents)
- Oligozoospermie< 20 millions de spz
Mobilité : 4 catégories :  Mobiles progressifs rapides « a »
 Mobiles progressifs lents « b »
 Mobiles non progressifs « c »
 Immobiles « d »
Caractéristiques d’un spermogramme normal
Volume > 2.0 ml
pH 7.2 -8.0
Concentration > 20 000 000 spermatozoide/ml
Nombre total > 40 000 000 spermatozoïde par éjaculat
Mobilité 50% des spermatozoïdes ont une mobilité progressive
Morphologie > 30% de forme normale
Vitalité > 75% des spermatozoïdes vivants
Leucocytes moins de 100000
Nomenclature relative à certaines caractéristiques du sperme :
 Oligospermie :Concentration des spermatozoïdes < à 20x10 6/ml
 Polyzoospermie : Concentration des spermatozoïdes > à 250x106/ml
 Asthénospermie : Moins de 50% des spermatozoïdes présentent une mobilité progressive
 Tératospermie : Moins de 30 % des spermatozoïdes présentant une morphologie normale
 Oligo-asthéno-terato-spermie :Les trois variables sont perturbées
 Azoospermie :Absence de spermatozoïde dans l'éjaculat
 Aspermie :Absence d'éjaculat
Spermocytogramme :
Frottis permettant d’observer les anomalies morphologiques des spermatozoides en les classant
en 3 groupes :
- Anomalie de la tête :::tête allongée, amincie, multiples
- Pièce intermédiaire : amincie ou angulée
- Anomalies du flagelle : flagelle absent, court, irrégulier
3- Autres:
 Biochimie du sperme: Dosage du fructose, zinc…
 Spermoculture: recherche d’infections (candida, chlamydia, leucocytes….)
 Biopsie testiculaire

C- Exploration paraclinique / etude genetique


Caryotype :
 Détermine le sexe chromosomique, recherche d’une absence totale ou partielle d’un
chromosome ou présence de chromosome surnuméraire
D- Exploration paraclinique / exploration morphologique
 Age osseux ::permet de déduire l’impact de l’androgénisation sur la maturation osseuse;
L’apparition du sésamoïde est considéré comme le repère commun du déclenchement de la
puberté
 Échographie :: Scrotale :testicule
 TDM pelvienne : :testicule cryptorchidie +++
 TDM/IRM hypophysaire :: A la recherche d’une anomalie hypothalamo-hypophysaire

VI. Applications pratiques :


Retard pubertaire :
Puberté pathologique : soit retard pubertaire ou puberté précoce
-Absence de développement des caractères sexuels secondaires au-delà de 14 ans chez le
garçon
Causes: - Hypogonadisme hypogonadotrophique (congénital, acquis ou fonctionnel)
- Hypogonadisme hypergonadotrophique
- Retard simple
Conséquences du déficit androgénique :

Conclusion
 L’axe gonadotrope est un axe neuroendocrine dont le principal rôle est le contrôle de la fonction
de reproduction chez l'homme.
 Intervention de trois niveaux de contrôle:
-Hypothalamus
- Hypophyse
- Testicule
 Exploration clinique, biologique (dosage hormonaux), exploration de la fonction exocrine
(spermogramme), morphologique, génétique…
Physiologie des gonades chez la femme
I. Introduction :
- L’axe gonadotrope chez la femme est composé de l’hypothalamus, des cellules gonadotropes de
l’antéhypophyse et des ovaires
- Assure la fonction de reproduction féminine
- Un cycle menstruel régulier est le témoin de l’intégrité de l’ensemble des éléments de cet axe
- Interactions complexes entre les glandes endocrines (hypothalamus, hypophyse, ovaires) et les
organes cibles (utérus, endomètre, col de l’utérus, vagin, vulve)

II. Rappel anatomique


Les organes genitaux :
L’ovaire a une double fonction
endocrine et exocrine
Follicule ovarien

Le follicule ovarien = unité fonctionnelle ovarienne = structure


anatomique ovarienne contenant la cellule sexuelle féminine ou
ovocyte

III. Physiologie de l’axe hypothalamo-hypophysaire


A. Gonadotropin releasing hormone (gnrh)
• Hormone synthétisée les neurones à GnRH (hypothalamus)
• Les neurones à GnRH :
- Se différencient tôt dans la vie embryonnaire au niveau de la placode olfactive
- Migrent ensuite dans les bulbes olfactifs vers l’hypothalamus
• Sécrétion pulsatile variable (augmentation a la puberté) qui
permet la sécrétion de FSH et LH
Applications pratiques : Hypogonadismes hypogonadotrophiques :
Anomalies de sécrétion de GnRH : anomalie de migration neurones
GnRH : syndrome de Kallman et Morsier
B. Les gonadotrophines :
- FSH et LH
- Cellules gonadotropes : 10 à 15 % de l’antéhypophyse
- Réparties proches des cellules lactotropes (sécrétant la prolactine) = existence d’interactions
paracrines entre ces deux types de cellules
- Agissent sur les gonades par un récepteur membranaire
Régulation des gonadotrophines Rôle des gonadotrophines
-Modification de la pulsatilité de la GnRH La FSH : contrôle le développement des follicules
- Rétrocontrôle par les hormones stéroïdes ovariens
- Inhibition de la FSH par les inhibines (peptides La LH :
ovariens) - Déclenche l’ovulation à partir d’un follicule arrivé
à maturité complète
- Développe le corps jaune à partir du sac du
follicule rompu
C. LA PROLACTINE :
- Hormone sécrétée par les cellules lactotropes de l’anté-hypophyse
- Stimulée par : la TRH hypophysaire, l’oestradiol à forte dose, la succion du mamelon qui entraîne
un réflexe hypophysaire
- Rôle:
- Prolifération mammaire au cours de la grossesse ; montée laiteuse après accouchement
- Maturation folliculaire et ovocytaire
- Inhibe la production d’oestradiol

Au total :
• La stimulation de la sécrétion de FSH et de LH est étroitement dépendante du caractère
intermittent de la libération de GnRH
• La régulation des gonadotrophines se fait par:
- La modification de la pulsatilité de la GnRH
- Le rétrocontrôle par les hormones stéroïdes
- L’inhibition de la FSH par les inhibines (peptides ovariens)
• La FSH contrôle le développement des follicules ovariens
• La LH : - Déclenche l’ovulation à partir d’un follicule mur
- Développe le corps jaune à partir du sac du follicule rompu

IV. Physiologie de l’ovaire :


Exocrine : gamétogenèse Endocrine : stéroïdogenèse.
A. Fonction exocrine de l’ovaire :
1. La croissance basale folliculaire: follicules secondaires ou pré-antraux
a/ Phase folliculaire précoce: Recrutement
-Le follicule préantral (1 à 2 jours) ou follicule secondaire
- Les cellules folliculaires se multiplient encore jusqu'à former deux couches, puis trois autour de
l'ovocyte: la granulosa.
- Deux modifications apparaissent alors:
- La formation d'une membrane dite pellucide entre l'ovocyte et les cellules folliculaires
- La différenciation de cellules du stroma ovarien en 2 couches supplémentaires autour de la
granulosa, qui forment les thèques interne et externe.
- A la fin du stade pré antral, et sous l’action de la FSH, les cellules folliculaires acquièrent des
récepteurs hormonaux

La thèque interne est un tissu formé de cellules, très vascularisé. Il


sécrète les précurseurs des hormones oestrogènes (androgènes).
c'est donc une glande endocrine temporaire. La thèque externe est
un tissu fibreux, peu vascularisée qui constitue une simple
enveloppe.

-Le follicule antral (8 à 10 J)


- Augmentation de taille du volume folliculaire et de l’ovocyte
- Les cellules de la granulosa et des thèques continuent à se multiplier
- Une cavité se forme alors dans la granulosa, un antrum d’ou le nom de follicule cavitaire (ou
antral)
• A ce stade :
-La LH active les cellules thécales et stimulent la synthèse des androgènes
-La FSH stimule la croissance d’un nombre variable (1à 15) de follicules antraux
(follicules recrutés) et les empêche d’évoluer vers l’atrésie

- Cet antrum rempli de liquide repousse la majorité de la ganulosa


en périphérie. Seules quelques cellules granulaires maintiennent
l'ovocyte à un pôle, formant le cumulus oophorus.
a2. Phase folliculaire tardive: sélection
• La FSH entraîne une :
- Activation du gène de l’aromatase au niveau des Cellules de la Granulosa, responsable :
- Conversion des androgènes thécales en œstrogènes: Augmentation des concentrations
circulantes d’œstrogènes
- Synthèse de l’inhibine qui freine la stéroïdogenèse.

- Sous l'influence de la FSH hypophysaire, les follicules préantraux vont


entamer leur croissance et leur développement et commencent à sécréter
des oestrogènes (E), dont le taux va commencer à augmenter dès le 5e
jour du cycle.
- L'augmentation des E exerce un rétrocontrôle négatif sur la FSH
entrainant l'atrésie de la plupart des follicules et la sélection du follicule
dominant de de Graaf.

- En pré-ovulatoire immédiat :
• Le follicule de De Graaf, ou follicule préovulatoire, ou follicule mûr, a
atteint son volume maximal (2 cm) ainsi que l'ovocyte
- Les oestrogènes augmentent en pic et entrainent un pic de LH
(rétrocontrole positif)
- La FSH diminue: maintien de la dominance d’un follicule pré- ovulatoire,
les autres involuent par apoptose
- Acquisition des récepteurs de la LH au niveau des cellules de la
granulosa : sécrétion de la progestérone.

b. Ovulation
- Dès que le taux d’œstrogène atteint un seuil (variable d’une femme
à l’autre, mais généralement entre 300 et 350 pg/ml), il stimule la
sécrétion de LH par l’hypophyse.
- Le taux de cette hormone augmente alors rapidement (c’est le pic
de LH), et déclenche l’ovulation proprement dite, qui survient en
moyenne 36 à 48 h après le début de ce pic.
• Le pic de LH induit l’ovulation (36 heures après), la reprise de
la méiose ovocytaire et la lutéinisation de la
paroi folliculaire.
• Elle se traduit par la rupture complète du follicule dominant et
l’expulsion de l’ovocyte.
• le follicule de De Graaf, vidé de son contenu, s'affaisse et se plisse
• Le corps jaune résulte de la transformation du follicule déhiscent ; les
capillaires des thèques pénètrent dans la granulosa, ce qui entraîne une
transformation des cellules
folliculaires
• Les cellules folliculaires augmentent de volume, s'enrichissent en lipides,
et sécrètent un pigment légèrement jaune, la lutéineti c'est le phénomène
de lutéinisation.
- L'absence d'implantation va signifier au corps jaune sa fin de vie,
et il va rentrer dans un processus de dégénérescence qui va se
faire pendant les 14 jours restants (après l'ovulation).
- Cette deuxième moitié de cycle constitue la phase lutéale.
- Au 28e jour, le corps jaune adopte une forme de cicatrice (s'il n'y a
pas eu implantation) et prend le nom de corpus albicans (« corps
blanc »), ce qui signifie la perte de la fonction
endocrine.
Au total :
• Le cycle menstruel comporte deux phases: la phase folliculaire de la phase lutéale
• A la naissance, chaque ovaire contient 200 000 à 400 000 follicules primordiaux : la réserve des
follicules ovariens.
• Au cours du début de la phase folliculaire, La FSH stimule la croissance d’un nombre variable
(1à 15) de follicules antraux (follicules recrutés) et les empêche d’évoluer vers l’atrésie
• Les estrogènes sécrétés par le follicule entrainent un rétrocontrole négatif sur la FSH
• En pré-ovulatoire, les oestrogènes augmentent en pic et entrainent un pic de LH ( rétrocontrole
positif) et ainsi l’ovulation
• Le corps jaune résulte de la transformation du follicule déhiscent

B. Fonction endocrine de l’ovaire:


Stéroidogenese :
Les hormones ovariennes stéroides produites par l’ovaire :
Androgènes produits par L'ovaire sécrète des androgènes (delta-androstènedione et
thèque interne testostérone), dont le principal est l'androstènedione dont la fonction
essentielle est de participer à la synthèse des oestrogènes.

Oestrogènes produits par la Aromatisation des androgènes


granulosa E1 et E2
Progestérone produite par le corps jaune

1. Biosynthèse et sécrétion
17β oestradiol La progestérone
• Production augmente lentement au début du • Sécrétée par le follicule mûr pré-ovulatoire en
cycle puis plus rapidement après sélection du faible quantité.
follicule dominant avec un pic en pré- • Synthèse augmente pour apeindre un pic au
ovulatoire. 21ème j, après formation du CJ,
• Après une légère baisse au moment de • La chute parallèle des stéroïdes sexuels en fin
l’ovulation, sa sécrétion se maintient en plateau du cycle, précède la menstruation.
au cours de la phase lutéale.

Au total :
-La phase lutéale : Cette phase s’étend de l’ovulation à l’arrivée des règles. Sa durée est
relativement constante et peu variable, de 12 à 16 jours.
Deux phénomènes:
- La formation et ensuite la dégénérescence du corps jaune : l follicule de de Graaf qui a libéré
l’ovocyte mature voit ses cellules se modifier. Il va dès lors sécréter principalement de la
progestérone
- Le développement de l’endomètre qui se prépare à une éventuelle nidation : sous l’action de
la progestérone, la paroi de l’endomètre s’épaissit et se vascularise (phase sécrétoire).
-L'absence de fécondation entraine une chute du taux d'E et P sécrété par le corps jaune et ainsi
la désquamation de l'endomètre et la reprise de la sécrétion de
FSH débutant, alors, un nouveau cycle
La Stéroïdogenèse et le modèle « 2 cellules, 2 gonadotrophines » :
2. Transports des stéroïdes
Protéines de transport:
• Sex Hormon Binding Globulin (SHBG)
• Corticosteroid Binding Globulin (CBG)
• Albumine
3. Effets des stéroïdes ovariens
Les oestrogènes (produites par la granulosa) Progesterone Androgenes ovariens
- Assurent et maintiennent le • Optimise la muqueuse de • Modification de l’appareil
développement des caractères l’endomètre pour la nidation. pilo-sébacé
sexuels secondaires féminins • Développement des glandes • Fonction essentielle:
- Stimulent la sécrétion de la glaire mammaires participation à la synthèse
cervicale • Effet hyperthermique décalage des oestrogènes
- Assurent le développement de thermique (a lieu en fin de cycle):
l'endomètre en début de cycle - T°=36,ti°C jusqu’à l’ovulation
- Activité trophique sur le Tractus - T° ↑ de 3 à 5 dixièmes juste
génital après puis:
- Déclenchent le pic de LH • soit elle redescend à 36,ti
- Assurent le développement des absence grossesse
canaux galactophores • soit elle reste en plateau si
- Favorisent la croissance et grossesse
minéralisation osseuse (ostéoporose • Effets sédatifs à des taux élevés
lors ménopause [↓oestrogènes]

C. Sécrétion peptidique de l’ovaire


- Inhibe et activine
- Hormone anti-mullérienne: corrélé au stock de petits follicules;
Mesure de la réserve ovarienne ?
D. Régulation hormonale du cycle ovarien
1. Mécanisme de rétrocontrôle:
- ESTRADIOL : mécanisme complexes et biphasiques
• L’oestradiol exerce un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion des gonadotrophines, sauf au
moment du pic ovulatoire.
• L’oestradiol exerce un rétrocontrôle positif sur la sécrétion de gonadotrophines lors du pic
ovulatoire, en augmentant la sensibilité de l’hypophyse à la Gn-RH
Au total :
Le cycle sexuel chez la femme comporte trois temps forts :
- La phase folliculaire avec un rétrocontrôle négatif
- La phase préovulatoire (fin de la phase folliculaire) avec un rétrocontrôle positif qui aboutit à
la décharge ovulante puis l’ovulation)
- La phase lutéinique avec un rétrocontrôle négatif qui va diminuer lorsque le corps jaune va
disparaître (ce qui permet de redémarrer un nouveau cycle et va entrainer la menstruation)

Progestérone :
• 2 activités différentes selon la période du cycle:
- En période préovulatoire, augmente l’amplitude des pics de gonadotrophines, en facilitant
l’effet stimulant de l’estradiol.
- Lors de la phase lutéale : inhibition de la GnRh et de la LH
AUTRES: Les inhibines

V. Le cycle menstruel :
• Interactions des hormones avec organes cibles
(utérus, vagin et vulve)
• La desquamation cyclique de l'endomètre nécessite
l'intégrité anatomique de l'utérus
• Aspect de l’endomètre = Reflet du fonctionnement
global de l’axe hypothalamo-hypophyso ovarien
Phase folliculaire ou phase Prolifération suffisante de la muqueuse sous l'effet de l’oestrogène
proliférative
Phase lutéale ou Transformation en endomètre sécrétoire apte à la nidation en présence de
sécrétoire progestérone
Phase menstruelle Due à la chute conjointe des concentrations d’oestrogènes et de progestérone,
en l'absence de grossesse qui provoque les modifications vasculaires (ischémie
due à la vasoconstriction des vaisseaux endométriaux et rupture des capillaires)
qui seront à l'origine de la nécrose endométriale et donc des règles.

VI. Exploration de l’axe gonadotrope :


A. Exploration clinique :
Interrogatoire:
- Antécédants: puberté, croissance, intervention, avortement, durée et régularité du cycle
- Caractéres sexuels secondaires
- Signes d’hyperandrogénie
Examen Clinique :
-Appréciation de la fonction oestrogénique: examen gynécologique pratiqué en période ovulatoire
- Examen de la trophicité et de l’état des organes cibles: carence en oestrogènes se traduit par
une atrophie des muqueuses vaginales et vulvaires
- Etude de la glaire : variable au cours du cycle
Courbe thermique
- Prise de température rectale chaque matin avant le lever
durant 3 cycles successifs
- 2 renseignements:
- Décalage thermique: témoin de l’ovulation
- Durée et niveau du plateau thermique: affirme l’existence
d’une sécrétion de progesterone et sa durée
- Inconvénients: Contraignante, différentes causes d’erreurs
B. Exploration biologique: dosages statiques :
1. Mesure des taux de gonadotrophines :
Dosages plasmatiques
• Réalisé en début de phase folliculaire (J3 à J5)
• Interprétés selon le contexte clinique, la phase du cycle chez la femme, le taux d’estradiol chez
la femme
-Indications du dosage
• Hypofertilité :
- Si aménorrhée : pour définir l’origine Haute ou Basse
-Chez la patiente réglée : Pour évaluer sa réserve ovarienne
• Signes cliniques d’hyperandrogénie
• Troubles pubertaires

Variations physiologiques Variabons pathologiques


- Lors de la puberté • Taux élevés de FSH et LH : - Dysgénésie gonadique
- Au cours du cycle : Phase folliculaire ; Phase pré - Ménopauseti Diminution réserve ovarienne
ovulatoire ; • Taux bas de FSH et LH :
Phase lutéale - Adénome hypophysaire compressif
- Chez la femme enceinte - Dysfonctionnement d’origine hypothalamique
- Chez la femme ménopausée - Grossesse (E2 élevé)
- Sous contraception orale : Dosage sera alors inutile - Insuffisance gonadotrope centrale
!! Attendre 2 à 3 mois avant de pratiquer l’examen • Elévation isolée LH seule: SOPK
2. Exploration de la fonction ovarienne :
- Exploration de la fonction ovarienne ; l’E2 3. Dosage de la prolactine :
- Marqueur de la maturation folliculaire Conditions de prélèvement
- Sa concentration augmente au cours de la • Un prélèvement à 10h du matin, à jeûn au
phase folliculaire témoignant de la croissance repos depuis 20 mn?
du follicule. Varie entre 30 et 600 pg/ml Indications:
en fonction du cycle • Diagnostic étiologique des aménorrhées
- Prélévement à J3 chez la femme réglée • Dépistage d’une prolactinémie tumorale
- Exploration du corps jaune ovarien = dosage ou non
de l’E2 et de la Prog. Valeurs de référence
- Prélèvement entre le 4ème et le 6ème jour • Prolactine < 20 ng/mL
suivant le décalage thermique (= ovulation) ;
- En phase lutéale Progestérone > 10 ng/mL
- Exploration de la réserve ovarienne
- Bilan d’hypofertilité: dosages de FSH, E2,
inhibine B entre J2 et J4
C. Exploration morphologique
- TDM/IRM hypophysaire: tumeur, selle turcique vide
- Echographie pelvienne: fonction ovarienne
VII. Applications pratiques :
Hypogonadisme feminin :La symptomatologie clinique est dominée par l’aménorrhée mais dépend
aussi de l’âge d’installation de l’insuffisance gonadique
Etiologies des hypogonadismes féminins :
Hypogonadisme primaire (ou périphérique) :Du à une altération de la sécrétion de la gonade
Gonadotrophines élevées
Hypogonadisme secondaire (ou central) Du à un déficit gonadotrope hypothalamo-hypophysaire
Gonadotrophines basse
Conclusion :

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