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Toaz - Info Droit Civil PR
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C’est le régime des contrats spécifiques. Les contrats spéciaux ne sont pas
des contrats anormaux, ce sont des contrats spécifiques, mais tous les
contrats sont spécifiques. La doctrine préfère utiliser l’expression « droit
spécial des contrats » qui s’oppose à la théorie générale des contrats étudiée
en L2.
Un droit spécial des contrats, c’est-à-dire « un ensemble de corps de règles
qui a vocation à s’appliquer à chaque contrat, soit que ces règles s’ajoutent,
soit qu’elles dérogent au droit commun. Ces dérogations s’expliquent par la
nécessité d’adapter la théorie générale aux spécificités de certains contrats.
Ce droit des contrats spéciaux contient des règles qui vont s’adapter à
chaque type de contrat. Dans cette matière, l’opération de qualification est
primordiale car un type de contrat ne sera pas soumis au même régime
juridique que son voisin. Il est donc essentiel de pouvoir qualifier les
contrats.
Il va falloir qualifier, opération qui va nous permettre de classer un contrat
dans une catégorie juridique connue, et si l’on y parvient le contrat sera alors
qualifié de « nommé » : un contrat nommé est un contrat qualifié par la loi.
Cela signifie qu’il existe des contrats nommés au sens courant du terme mais
innommés au sens juridique du terme, exemple: le contrat de parrainage
publicitaire: il est nommé au sens commun mais n’entre dans aucun régime
juridique particulier, il répond à la théorie générale.
L’opération de qualification étant primordiale, elle est contrôlée par la Cour
de cassation, étant précisé que selon l’article 12 du Code de procédure civile
dit bien que les juges ne sont pas liés par les qualifications choisies par les
parties. Cette opération de qualification peut être extrêmement simple ou
extrêmement compliquée. La pratique peut créer, inventer des contrats
nouveaux. Exemple : le contrat de téléphonie mobile. Le contrat de
téléphonie mobile est-il un contrat de vente ou un contrat d’entreprise ? On
achète un bien mais aussi un service, les ondes. Face à ces contrats dits
hybrides ou complexes, comment peut-on opérer la qualification ?
On peut l’opérer de deux manières : soit on opère le dépeçage du contrat,
c’est-à-dire que l’on va soumettre le contrat à différents aspects juridiques,
les aspects du contrat que l’on qualifiera d’entreprise par exemple au droit
de l’entreprise et ceux de vente au droit de la vente. La donation déguisée
par exemple sera soumise au régime juridique de la vente quant à ces
conditions de forme, en revanche quant aux conditions de fond elle est
soumise au régime de la donation.
Seconde qualification : la qualification unitaire, la qualification exclusive.
Cette qualification exclusive, on l’opère très fréquemment en recherchant
quelle est l’obligation fondamentale de l’opération en cause, l’obligation
essentielle, et par le principe « l’accessoire suit le principal », on appliquera à
l’ensemble du contrat le régime de l’obligation essentielle. Exemple : le
contrat de déménagement. C’est un service en échange d’un prix, mais c’est
aussi du transport. La chambre commerciale a dit que c’était un contrat
d’entreprise dans une jurisprudence constante. Elle a opté pour cette
qualification exclusive en disant que la manutention des meubles est l’objet
essentiel du contrat de déménagement, et le transport n’est que l’accessoire
de cette obligation. Autre exemple de qualification unitaire: l’échange avec
soulte: c’est le contrat qui suppose d’échanger un bien contre un autre bien.
Mais lorsque les deux biens n’ont pas la même valeur, celui qui a le bien de
plus faible valeur doit payer une soulte. Mais est on alors en présence d’un
échange ou en présence d’une vente ? Jurisprudence constante: on est en
présence d’un échange si la soulte est inférieure à la valeur du bien, on est en
présence d’une vente si la soulte est supérieure à la valeur du bien. Troisième
exemple: il arrive que l’on aboutisse certes à une qualification unitaire mais
non pas en se focalisant sur l’obligation essentielle, mais en créant un contrat
nouveau, autonome, exemple: le crédit-bail, c’est à la fois un bail, une
promesse unilatérale de vente, de la vente et du mandat. Longtemps cette
opération juridique complexe n’a pas été qualifiée. Puis le législateur l’a fait
dans le code monétaire et financier. Le législateur a ainsi créé le crédit-bail,
nouveau contrat nommé et qualifié, soumis à un nouveau régime juridique
propre.
Face à ces contrats complexes, deux possibilités donc : qualification
distributive ou qualification exclusive.
Parfois malgré tout on a un échec de la qualification. On a alors un contrat
« sui generis » ( = de son propre genre ) : attention il faut parler de
« contrat sui generis » et JAMAIS DE « QUALIFICATION DE CONTRAT
SUI GENERIS » . On ne peut appliquer à ce contrat aucun régime juridique
spécial, il est donc soumis tout entier au droit commun des contrats et
exclusivement à ce droit : exemple : le contrat de parrainage publicitaire.
Pourquoi le législateur s’est il donné la peine de réglementer certains types
de contrats et pas d’autres ? En principe, le législateur ne légifère que si le
contrat répond à un besoin économique essentiel. Sont donc nommés au sens
juridique du terme, les contrats les plus fréquents de la vie économique. Un
contrat nommé est donc en principe un contrat fréquent, utile à la vie
économique. La conséquence de cette constatation est que le droit des
contrats spéciaux évolue, doit évoluer avec la vie économique. Car, plus que le
droit commun, ce droit doit répondre aux besoins de la vie économique. C’est
donc un droit très - parfois trop - évolutif. C’est un droit très terre à terre.
Le droit est là au service de la vie économique des praticiens.
Trois phénomènes illustrent ce caractère évolutif :
La création de contrats que nous ne pouvions pas prévoir à la rédaction du
code civil : exemple : le contrat de transport, on ne pouvait l’imaginer à une
époque où les transports se faisaient en charrette. Il est aujourd’hui fluvial,
aérien… De même pour le contrat de travail. Aujourd’hui on a un code du
travail et un droit du travail pléthorique. De même le contrat d’assurance.
Les contrats nommés par le code civil. Parmi ces contrats nommés, la
distinction très classique est faite entre les grands contrats et les petits
contrats. Les grands contrats étaient et sont la vente, le bail et l’entreprise.
Les petits contrats étaient les autres. Petits contrats car des contrats
marqués du sceau de l’amitié, de la famille, exemple on prêtait à un ami, à la
famille, ces contrats étaient marqués par la confiance personnelle. Tous ces
contrats sont en principe gratuits. Or le prêt bancaire aujourd’hui n’est bien
sûr pas gratuit. Le mandat, le prêt ne sont plus gratuits. Aujourd’hui, cette
acception des choses est totalement dépassée. Il y a un phénomène de
professionnalisation et de commercialisation des contrats. Exemple : le prêt
à usage. Il est normalement essentiellement gratuit, mais aujourd’hui il
accompagne les grands contrats d’affaire.
L’apparition des contrats dits « en ING » : exemple : le leasing = le crédit-
bail, ou le rainting. Le franchisage également : le sponsoring = le parrainage
publicitaire. Cette nécessité de constamment s’adapter à la vie économique
explique que dans ce droit la jurisprudence joue un rôle extrêmement
important en tant que source du droit des contrats spéciaux.
• Les sources du droit des contrats spéciaux
La première est le code civil de 1804. Les rédacteurs ont privilégie la théorie
générale, le droit commun des contrats. Cette primauté intellectuelle
s’explique parfaitement dans la mesure où la théorie générale a permis de
créer des notions fondamentales, elle s’explique aussi par l’histoire : c’est la
victoire des canonistes et des volontaristes sur le formalisme du droit
romain. Mais il ne faut pas oublier que les quatre rédacteurs du code étaient
des praticiens.
Mais on s’est quand même occupé des contrats spéciaux car c’était
nécessaire. Ce droit permet aux acteurs de la vie économique de se
concentrer sur l’essentiel. Dans la vente on négocie le bien et le prix, on se
moque du reste. Cela permet la rapidité des échanges car on n’a pas à
négocier toutes les clauses juridiques, elles sont dans le code et cela permet
aussi la sécurité des échanges économiques. C’est pourquoi on a eu un droit
des contrats spéciaux dans le code civil de 1804, il est énoncé dans le livre 3
aux titres 6 à 16 du code. Le code civil est donc une source primordial du
droit des contrats spéciaux mais pas source exclusive. A l’article 1107 alinéa
premier les rédacteurs du code civil prenaient acte de ce qu’il existait des
contrats innomés : l’article parle des contrats soit qu’ils aient une
dénomination soit qu’ils n’en aient pas.
En 1804 les sources sont donc le code et la pratique. Les sources ont évolué
de deux manières :
La multiplication des réglementations spéciales hors le code civil. La
réglementation des contrats spéciaux est de plus en plus foisonnante,
précise, spéciale, et elle est très souvent non codifiée. La conséquence est
que le droit commun a une place de plus en plus résiduelle. Exemple : le
contrat de sous-traitance est soumis à un régime spécial qui relève d’une loi
du 31 décembre 1975 et qui n’est pas codifié. Ou encore le bail de location ou
le contrat de transport. Exemples de contrat réglementés dans d’autres
code que le code civil : le contrat de travail, le contrat d’assurance (code de
l’assurance), le bail commercial (code de commerce), les agents commerciaux,
le contrat d’édition (code de propriété intellectuel) , contrat d’agence de
voyage, ainsi que tout un tas de contrats liés à la construction (ils sont
souvent codifiés à la fois pour partie dans le code de construction et de
l’habitation et à la fois pour partie dans le code civil) .
Le fait que certains contrats soient réglementés hors le code civil montre
que ces contrats ont pris leur autonomie en dehors du droit civil, ce n’est pas
qu’une rupture avec le code civil, c’est aussi une rupture avec le droit civil :
on étudie par exemple aujourd’hui le contrat de travail non pas en droit civil
mais en droit du travail. Certains contrats sont eux en cours d’autonomie, par
exemple les contrats de consommation, les contrats conclus avec les
consommateurs qui forment un droit de la consommation qui a un code de la
consommation.
Le rôle majeur de la jurisprudence. Certains textes pour les contrats
nommés n’ont pas évolué, c’est donc la jurisprudence qui a adapté ce droit
aux nouvelles réalités économiques. Cela explique que depuis un certain
nombre d’années la doctrine appelle une recodification civile du droit des
contrats spéciaux. Un droit aussi évolutif peut-il convaincre le législateur de
s’en occuper alors que le législateur peur craindre que 5 ou 10 ans plus tard
ce droit soit déjà obsolète ? De plus comment choisir les contrats qui
entreront dans le code et ceux qui n’y entreront pas ? Une proposition
doctrinale du professeur BENABENT consiste à recodifier le droit des
contrats spéciaux en fonction des types de contrat sous la forme d’un droit
des obligations spéciales : exemple : l’obligation de transférer la propriété,
l’obligation de paiement... Cela permettrait de donner à ces régimes
juridiques une cohérence qui parfois leur manque aujourd’hui.
Leur internationalisation. L’Union européenne n’a aucune compétence en droit
commun des contrats.
*L’intervention du droit communautaire en droit des contrats est cependant
quotidienne dans le domaine concurrentiel. Il existe par exemple des
règlements d’exemption concernant la distribution commerciale ainsi que les
directives consuméristes qui sont extrêmement nombreuses notamment la
directive du 25 mai 1999 sur certains aspects de la vente et des garanties
des biens de consommation. Cette directive a été transposée en droit
français par une ordonnance du 17 février 2005 codifiée dans le code de la
consommation.
*Seconde source internationale : le droit européen (ATTENTION ne pas
confondre droit européen et droit communautaire) pris en application de la
CEDH. Il influence le droit français et le droit privé français, le droit de la
famille et des personnes mais aussi le droit des contrats à travers l’effet
horizontal direct (l’effet vertical = la création d’obligations à la charge des
Etats) de la convention européenne. L’effet horizontal = on peut invoquer la
convention dans un litige entre particuliers. Le secteur emblématique de
cette influence européenne est le bail.
• Les caractères du droit des contrats spéciaux
On a déjà parlé de la professionnalisation des petits contrats mais on va
parler ici de deux autres caractères.
Premier caractère : son impérativité croissante. Le droit des contrats
spéciaux, puisqu’il se situe dans le code civil, est supplétif. Mais à mesure que
ce sont multipliées les législations spéciales, se sont multipliées des règles
impératives. L’instrument économique d’une politique dirigiste est en effet la
loi impérative avec cette protection de la partie contractante réputée,
présumée faible : exemple : loi du premier décembre 1948 extrêmement
favorable au locataire et toujours en vigueur aujourd’hui, de même que la
protection du consommateur. Cette évolution du droit des contrats spéciaux
est liée à une évolution de la fonction du droit des contrats spéciaux.
On est passé d’un droit nécessaire et qui devait encourager la rapidité et la
sécurité des échanges, un droit donc libéral, à un droit instrument d’une
politique économique et sociale : donc d’un droit supplétif à un droit
impératif. Cette modification de fonction qui entraîne cette modification de
nature entraîne une modification des sources car si toutes les législations
nationales ne sont pas codifiées c’est parce que les dispositions du code sont
supplétives et surtout sont abstraites.
On a donc un code civil supplétif général et stable et des législations
impératives particulières et changeantes. Dernière évolution du droit des
contrats spéciaux : son hyper spécialisation.
On part à l’origine du droit des contrats spéciaux pour arriver aujourd’hui à
la multiplication de sous-ensembles qui relèvent chacun de la multiplication
des législations particulières. Exemple : la vente : est-on en présence d’un
immeuble ? si oui est il à construire ? si oui est-il dans un secteur protégé ?
Autre exemple : le bail : on a une réglementation pour le bail d’habitation, le
bail professionnel… Idem pour le mandat : on a vu des législations hyper
spéciales naître : exemple : l’agence commerciale, les agences de voyage : ce
sont des mandats spéciaux. On a donc une sorte de droit stratifié, une sorte
de « mille-feuilles » juridique. C’est ce que Bruno AUPETIT avait qualifié de
« tendance régressive du droit » .
On va enseigner essentiellement le droit commun des contrats spéciaux. Ce
droit commun ne s’applique pas constamment mais il permet de nous
apprendre les notions fondamentales, les raisonnements fondamentaux.
Quels contrats spéciaux ? Les contrats nommés par le code civil. Nous
n’étudieront pas les contrats aléatoires.
La sanction de la lésion :
La sanction de la lésion est la nullité que l’on appelle rescision. Deux
originalités : procédure se fait en 2 temps, article 1677 du Code, il est prévu
que le juge doive dans un premier temps statuer sur la recevabilité de
l’action c’est-à-dire sur la vraisemblance de la lésion. S’il considère que la
lésion est vraisemblable, alors il désigne 3 experts pour apprécier le montant
exact de la lésion, 1678 à 1680. Après la remise du rapport, il y aura un
second jugement pendant lequel le juge statuera sur le fond sur la réalité de
la lésion. Seconde originalité : article 1681 ; il nous dit que si l’action est
admise l’acquéreur a le choix, soit d’accepter la nullité de la vente, soit
possibilité de racheter la lésion, c’est-à-dire qu’il souhaite que la vente soit
maintenue mais pour qu’elle souhaite maintenue, il devra verser le supplément
du juste prix (complément du prix trop faible).
Cette option octroyée à l’acquéreur s’explique par la volonté d’encourager le
maintien du contrat pour des raisons de sécurité juridique. Récemment Cour
de cassation a été tenue de rappeler que le vendeur n’était pas tenu de
l’option, civile troisième, 23 juin 2007, bulletin 102. Toujours dans le cadre
de cet article 1681, le problème qui s’est alors posé à la Cour de cassation est
de savoir comment évaluer ce supplément de prix. Pourquoi est-ce un
problème ? Toujours à cause des délais, entre la vente et le jugement qui va
prononcer la lésion, ou encore le moment où l’acheteur va payer le supplément
du prix, un certain nombre d’années vont s’écouler, or pendant ce temps là, la
valeur de l’immeuble augmente tandis que la valeur de la monnaie baisse. Il
s’agit ici de résoudre le problème de l’inflation monétaire qui existe toujours.
A partir du moment où l’acheteur va payer le supplément de prix plus tard,
comment évaluer le montant de ce supplément ? Pour répondre à cette
préoccupation économique essentielle, la Cour de cassation très
classiquement a raisonné en termes de « dette de valeur » : c’est une dette
dont le montant dépend de la valeur d’un bien, le supplément de prix qu’il va
devoir verser dépend de la valeur de l’immeuble, l’assiette de la dette de
l’acheteur est la valeur du bien, c’est donc une dette de valeur, pas une
somme fixe. Or cette valeur évolue beaucoup avec le temps, donc à quel
moment va-t-on évaluer l’immeuble pour calculer le montant de la dette de
l’acheteur ? La Cour de cassation très logiquement a décidé qu’il fallait
évaluer la dette au moment du paiement du supplément de prix. C’est
effectivement la seule solution logique. Cela signifie que l’on évalue
l’immeuble le plus tard possible et ce pour que le supplément de prix soit le
plus juste.
L’article 1681 in fine, nous dit que l’acheteur doit verser le supplément du
juste prix sous la déduction du dixième du prix total. Deux choses à préciser
ici ; pourquoi est-ce que de ce supplément de prix on enlève 10% ? Bonaparte
nous en donne l’explication : approche pragmatique qu’ont eu les rédacteurs
lors de la rédaction du Code : il faut enlever 10% parce que rarement on
achète une chose à sa valeur exacte, la vendeur aurait sûrement consenti à
obtenir 90% de la valeur de son bien. Il s’agit du dixième du prix total,
qu’est-ce que ce prix total ? La valeur de l’immeuble au jour du paiement ?
Non, la Cour de cassation a précisé que ce prix total était le prix contractuel
+ le supplément, ce qui est essentiel comme précision notamment dans les cas
pratiques car on comprend que cette valeur est moindre que la valeur de
l’immeuble au jour du paiement. Petite précision pour le rachat de la lésion :
l’article 1682 alinéa 1er précise que dans cette hypothèse l’acquéreur doit
l’intérêt du supplément du jour de la demande de décision : l’acheteur est
débiteur d’une dette, cette dette comme n’importe quelle dette va produire
des intérêts. L’ennui c’est qu’il s’agit d’une dette de valeur, comment en
calculer les intérêts ? Pas une somme fixe, dépend de son assiette, le
montant de la dette change à chaque instant, comment appliquer cette règle
très classique lorsqu’il s’agit d’une dette dont le montant évolue à chaque
instant qui passe ?
La logique veut que l’on tienne compte de la spécificité de cette dette de
valeur, intérêt tel qu’évoluant avec les années. On doit appliquer le taux
d’intérêts légal avec la valeur de l’immeuble telle qu’elle évolue au fil des
années. La Cour de cassation se préoccupe pas des calculs, elle ne donne
aucune précision sur la réalité prosaïque, comment faire évoluer l’immeuble
sur 20 ans, 25 années, faut-il prendre en compte mois par mois, année par
année ? La pratique garde ces mystères. La solution préconisée par la Cour
de cassation est donc un peu court surtout depuis que le taux d’intérêts légal
change tous les ans, pour tenir compte de l’inflation. Préconiser d’appliquer un
taux d’intérêt légal qui augmente à une assiette d’un immeuble qui augmente
elle aussi chaque année est une solution beaucoup trop favorable au vendeur.
On ne devrait plus appliquer le système de la dette de valeur qui tient
compte de la dévaluation monétaire, prise en compte également par le taux
d’intérêt légal donc doublement prise en compte et compensée. Tout ce qui
est calcul du supplément de prix est commenté aux grands arrêts numéro
248.
20.La liberté des prix
La liberté des prix peut s’appuyer sur la loi Le Chapelier du 2 mars 1791 sur
la liberté du commerce et de l’industrie qui a valeur constitutionnelle
aujourd’hui. Il n’en demeure pas moins que la France a connu des périodes où
le libéralisme était beaucoup plus liberticide que libérateur. Donc ce
libéralisme n’a pas toujours été du droit positif. Une ordonnance du 30 juin
1945 à l’opposé avait instauré un contrôle des prix, fixage des prix par la loi,
période de pénurie et d’inflation monétaire. Le temps à passer et une
ordonnance du 1er décembre 1986, gouvernement Chirac, politique libérale, a
renversé le principe et rétablit celui de la liberté des prix énoncé aujourd’hui
dans L.410-2 du Code de Commerce « les prix sont librement déterminés par
le jeu de la concurrence ». Bien évidemment existent des exceptions dues
soit à des situations de monopôle : SNCF, La poste, GDF bien que cela ait
changé et que ces situations sont vouées à disparaître quoiqu’en disent les
syndicats. Autre exception lorsque les prix sont financés par l’Etat : les
médicaments lorsque remboursés par la sécurité sociale, les consultations
chez le médecin, le dentiste, lorsque appartiennent au Secteur I, les prix
sont fixés par la loi. Pour des raisons culturelles, le prix du livre est
règlementé, c’est le même où que l’on ne l’achète. Ce qu’il faut savoir c’est que
si l’on fait du droit des contrats, on aura toujours 3 matières à étudier :
droit commun, droit des contrats spéciaux, droit de la consommation, ou de
l’autre côté, de celui des professionnels, fournisseurs, droit commun, droit
des contrats spéciaux et droit de la concurrence.
Il doit tout d’abord rembourser le capital, article 1895 du Code Civil qui pose
le principe du nominalisme monétaire qui n’est énoncé dans le Code Civil qu’à
propos du prêt d’argent mais qui a été généralisé à toutes les opérations
pécuniaires par la Cour de cassation. Explique notamment la pratique des
clauses d’indexation pour lutter contre l’inflation. On peut donc déroger à
1895 par une clause d’indexation. L’ordonnance du 30 décembre 1958 a été
codifiée article L.112-1 et L.112-2 du Code monétaire et financier. L’ennui
avec cette exigence concernant les clauses d’indexation c’est que l’objet du
contrat de prêt est la remise des fonds, on ne va pas très loin lorsque l’on
cherche un indice. Pour indexer le contrat on ne peut pas se référer au prêt
d’argent car il est totalement neutre. Donc de manière logique la
jurisprudence a admis que l’on puisse se référer au contrat financé pour
trouver un indice. La Cour tient compte du lien économique, elle se fonde sur
l’objet du contrat financé pour contrôler le choix d’indice opéré dans le
contrat de prêt. Remboursement du capital indexé, l’indice s’ajoute
évidemment aux intérêts. Autre condition a trait à la possibilité ou non de
rembourser de manière anticipée. Cette capacité de remboursement anticipé
pose un problème dans la mesure où dans cette hypothèse la banque y perd,
donc il cause préjudice au prêteur, cela veut dire que la banque va perdre des
années d’intérêts par exemple. On peut prévoir dans le contrat une clause de
remboursement anticipé, mais à charge bien sûr de payer une indemnité de
remboursement anticipé. Celui-ci doit se faire avec l’accord du prêteur et
est très souvent opéré de manière onéreuse, indemnité qui peut être fixée
unilatéralement par le prêteur en cours de prêt. Cette indemnité de
remboursement anticipé n’est pas une clause pénale puisque l’on ne paye pas
cette somme en raison de la non-exécution d’une obligation, avec pour enjeu
que 1152 alinéa 2 ne s’applique donc pas, il ne peut pas y avoir révision
judiciaire de cette indemnité si le juge estime que celle-ci est
manifestement excessive. Seul s’applique le contrôle de l’abus. On comprend
en définitive que le Code de la consommation ait encadré le calcul du montant
de cette indemnité.
Dernière obligation de l’emprunteur, c’est le paiement des intérêts, article
1906 et 1908 du Code Civil, 1908 dit que la quittance du capital donnée sans
paiement des intérêts opère une présomption irréfragable de paiement des
intérêts. L’article 1906 dit que l’emprunteur qui a payé des intérêts non
stipulés ne peut ni les répéter ni les imputer sur le capital. La Cour de
cassation a donc dit que cet article ne s’appliquait pas aux comptes courants,
aux découverts bancaires, pour favoriser un peu l’emprunteur.
Sont pour l’instant plus intéressantes à étudier car peuvent paraître assez
inédites. Obligation de remettre les fonds. Hors remise des fonds, la
jurisprudence est dans le sens d’un accroissement toujours plus important
des obligations qui pèsent sur le prêteur. Deux exemples : le premier a trait
à la découverte par la jurisprudence d’une obligation de mise en garde à la
charge du prêteur au bénéfice de l’emprunteur non averti. Cette obligation a
été finalement entérinée par 2 arrêts de la Chambre mixte du 29 juin 2007
(bulletins n°7 et 8). Depuis, de très nombreux arrêts autant de la première
Chambre civile que de la Chambre commerciale se sont alignés sur la
jurisprudence de la Chambre mixte, notamment 30 octobre 2007 ou 19 juin
2008 (TD n°6). Cette jurisprudence nous dit qu’à l’égard d’un emprunteur non
averti, la banque doit le mettre en garde et dans le cadre de ce devoir le
prêteur doit attirer l’attention de son client sur ses capacités financières et
les risques de non remboursement qu’il pourrait éventuellement courir en cas
d’octroi des prêts. Cette jurisprudence est fondée sur l’article 1147 du Code
Civil, c’est donc du droit commun, siège de l’obligation de résultat. Elle est
très intéressante à de multiples égards.
Cinq remarques : tout d’abord le visa, 1147, droit commun qui est ici invoqué
pour créer cette nouvelle obligation prévue par aucune loi, cette obligation
de mise en garde s’ajoute aux obligations légales d’information (arrêt du 20
décembre 2007 où l’emprunteur en question était une consommatrice donc
bénéficiait déjà de toutes les informations protectrices du droit de la
consommation et malgré cela reproché à la banque de ne pas avoir respecté
le devoir de mise en garde), cela prouve que pour les juges les obligations
légales d’information manquent leur objectif, elles sont inefficaces à
effectivement informer l’emprunteur. Elles le sont effectivement car elles
sont extrêmement nombreuses, techniques, tout cela engendre une
paperasserie illisible. La jurisprudence dit l’information abstraite,
l’information standardisée qui doit être donnée à tous les emprunteurs est
inefficace, donc moi j’exige de leur part (prêteurs professionnels) qu’ils
donnent une information concrète, personnalisée, adaptée à la situation
personnelle de l’emprunteur. On passe donc d’une information légale,
standardisée, inefficace, à une obligation prétorienne, concrète,
personnalisée et adaptée et qui a donc beaucoup plus de chances d’être
effective. Cette jurisprudence fait changer la fonction du droit commun, il
n’est pas là pour pallier le silence du droit spécial, il est là finalement pour
remplacer un droit spécial beaucoup trop abondant en posant des règles
communes qui transcendent toutes ces obligations spéciales dans le cadre
desquelles on ne se retrouve plus. On assiste ici à une fonction salutaire, une
fonction « d’hygiène sociale » d’après Carbonnier.
Deuxième remarque, plus technique, elle concerne le contenu de l’obligation ;
on parle d’obligation de mise en garde, terme jamais vu auparavant. On
connaissait déjà l’obligation d’information et de conseil. Quelle est cette
obligation par rapport aux 2 autres ? Est-ce un synonyme ou la différence de
terminologie doit aboutir à une différence notionnelle ? La seconde solution
parait privilégiée, c’est une nouvelle notion, la Chambre mixte suivie par les
autres chambres dit qu’il s’agit d’alerter le client sur ses capacités
financières par rapport au montant du crédit octroyé et à l’existence
éventuelle d’autres crédits déjà en cours. Ce devoir de mise en garde a été
créé car c’est une solution de compromis entre la première Chambre civile et
la Chambre commerciale, qui avaient auparavant adopté des positions
opposées. La première Chambre civile avait opté pour une obligation de
conseil, en disant la banque doit conseiller son emprunteur, et ce devoir de
conseil impliquait que le banquier aille finalement très loin dans l’étude, le
contrôle des affaires de son client, jusqu’à dire « écoutez moi je ne vous
octroie pas de crédit ». Si la banque octroyait un crédit alors que la situation
de l’emprunteur était déjà mauvaise, la banque engageait sa responsabilité au
titre de ce devoir de conseil. La banque devait refuser l’octroi du crédit si
finalement la situation de son client était asse mauvaise au risque de voir sa
responsabilité engagée du chef d’octroi abusif de crédit. Or la Chambre
commerciale refusait d’adopter un tel raisonnement et d’admettre toute
obligation de conseil en affirmant que la banque s’immisçait trop dans les
affaires de son client. Cette obligation de mise en garde n’est donc pas
l’obligation de conseil, elle est en deçà. Au titre de cette obligation de mise
en garde, est-ce que la banque doit refuser le crédit si le client passe
outre ? Puisque l’obligation de mise en garde est distincte, elle ne devrait pas
engendrer une obligation de ne pas octroyer le crédit, sinon les 2 obligations
seraient confondues, logique. La jurisprudence est trop récente et la
doctrine est divisée donc on ne sait pas à l’heure actuelle, l’incertitude
demeure.
Troisième remarque : le champ d’application « rationae personae » de
l’obligation de mise en garde. Seul l’emprunteur non averti est créancier de
cette obligation de mise en garde. Là encore, c’est bien gentil, mais pourquoi
ne pas avoir parlé d’emprunteur profane. Là encore cette jurisprudence créé
un nouveau terme dont il faut se demander s’il s’accompagne d’une nouvelle
notion. Tout simplement parce qu’un professionnel peut être un emprunteur
non averti, dans la plupart des arrêts, le prêt contracté l’était par un
emprunteur professionnel, il peut être un emprunteur non averti, d’où
cassation pour base légale car la Cour d’appel n’avait pas opéré de recherche.
Ce qui est emblématique ce sont ici les cassations, dans 2 arrêts au moins il
s’agissait d’un agriculteur qui empruntait pour son exploitation agricole et
dans un arrêt il en était à son 16ème contrat de prêt, s’interroger sur le fait
de savoir s’il n’est pas non averti dénote une acception très restrictive de
cette qualité d’averti par la Cour. Un professionnel pourra donc bénéficier de
cette jurisprudence. L’ennui bien évidemment c’est que la Chambre mixte n’a
imposé aucune définition et n’a posé aucun critère pour savoir quand est-ce
qu’un professionnel serait averti ou non.
Quatrième remarque : concerne la nature de l’obligation, 1147, obligation de
résultat, mais le prêteur peut démontrer qu’il a exécuté son obligation de
mise en garde, donc c’est une responsabilité pour faute présumée. A noter
cependant que matériellement cela va se conduire par un papier
supplémentaire à signer selon lequel on reconnaîtra que le banquier nous a mis
en garde.
Dernière remarque : la première Chambre civile le 30 octobre 2007 a trouvé
une limite à cette obligation de mise en garde. Réaffirmée dans son principe
mais trouve une exception dans l’hypothèse où l’emprunteuse avait menti sur
sa situation financière puisqu’elle avait affirmé qu’elle n’avait pas d’autre
crédit en cours alors qu’elle en avait.
La seconde illustration a trait à une question traitée par l’Assemblée plénière
le 2 mars 2007 (bulletin n°4) quant à l’information du prêteur en cas
d’adhésion de son emprunteur à une assurance-groupe. Dans cet arrêt la
Cour de cassation a précisé que la simple remise d’une notice relative à
l’assurance-groupe à l’emprunteur, même si cette notice est claire et précise,
ne suffit pas à informer correctement l’emprunteur sur l’adéquation de cette
assurance à sa situation concrète (exactement le même raisonnement que
pour l’obligation de mise en garde). Il faut en plus que le banquier démontre
qu’il a donné à l’emprunteur une information particulière, une information
personnalisée. Le standardisé ne suffit pas à informer l’emprunteur. Cet
arrêt de l’Assemblée plénière du 2 mars 2007 est un revirement de
jurisprudence car jusque là quand la Cour de cassation avait reproché à une
banque de ne pas avoir informé son emprunteur, elle l’avait toujours fait dans
l’hypothèse où la notice avait été déclarée peu claire ou insuffisamment
précise. Or ici la Cour dit expressément « qu’importe que la notice soit claire
et précise, elle ne suffit pas à informer l’emprunteur ». Pour terminer, il faut
noter qu’il n’y a pas ici de distinction « rationae personae » dans le cadre de
cette jurisprudence, vaut pour tous les emprunteurs quelle que soit leur
qualité.
Vente, bail, prêt, tous portent sur les biens. Maintenant nous allons étudier
les contrats relatifs aux services. La distinction est tout à fait objective et
non purement pédagogique. Le régime juridique des contrats de services est
totalement dérogatoire, opposé, inverse, au régime juridique des contrats
portant sur des biens. Les contrats que l’on appelle contrats de services que
le droit communautaire appelle des contrats de « fourniture de services »
ont tous en commun quels qu’ils soient d’avoir pour objet une obligation de
faire. Or, l’activité humaine étant infinie, Portalis l’avait déjà écrit,
forcément les contrats relatifs aux services sont eux-mêmes en nombre
infini. Cette catégorie est donc extrêmement hétérogène car porte sur
toutes les activités humaines possibles. Donc elle pose d’autant plus de
problèmes de qualifications et est le domaine privilégié des contrats « sui
generis », contrat innommés. Il n’y a donc pas de théorie générale des
contrats de services, nous allons étudier les 3 nommés par le Code Civil.
Titre premier : le contrat d’entreprise
Prolégomènes : il est défini par le Code Civil comme étant un louage d’ouvrage
et d’industrie. Définition article 1710 « le louage d’ouvrage est un contrat par
lequel l’une des parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre moyennant
un prix convenu ». Il est défini d’une manière beaucoup trop vague puisque à
le définir de cette manière il englobe non seulement le contrat d’entreprise
mais également le contrat de mandant et le contrat de travail. Sa spécificité
n’est pourtant pas à démontrer. La définition à retenir une fois encore est
doctrinale, c’est la convention par laquelle une personne charge une autre,
moyennant rémunération, d’exécuter un travail en toute indépendance et sans
la représenter. Donc le contrat d’entreprise est onéreux par essence, sinon il
s’agit d’une convention d’entraide, soumise au droit commun des contrats, et
le prix est forcément une somme d’argent. Un échange de service n’existe
pas, l’échange porte forcément sur 2 biens, c’est un contrat innommé sinon.
Autre précision : le contrat d’entreprise peut porter sur tout travail qu’il soit
matériel ou intellectuel, par exemple tout ce qui est profession libérale. Il n’y
a pas que l’article 1710 qui est mal rédigé mais aussi l’article 1779 qui propose
une classification du contrat de louage et d’industrie dont il faut avoir
conscience du caractère complètement désuet. Il nomme 3 contrats
d’entreprises qui n’en sont pas forcément et qui sont ceux que nous
n’étudierons pas. « Le louage de gens de travail » Référence faite au contrat
de travail qui a pu être considéré comme un contrat d’entreprise mais qui
aujourd’hui ne l’est plus, ce qui le distingue du contrat d’entreprise c’est que
le travail est subordonné dans le contrat de travail et indépendant dans le
contrat d’entreprise. C’est le recul du travail domestique qui est une cause du
développement exponentiel du contrat d’entreprise. « Les voituriers », c’est
le contrat de transport qui lui est toujours un contrat d’entreprise mais qui a
pris une autonomie certaine par rapport au droit commun du contrat
d’entreprise. Particularités nombreuses ne serait-ce que parce qu’il relève de
très nombreuses règles issues conventions internationales. Il est une
spécialité en tant que tel et ne relève plus du Code Civil, autonome. Enfin
dernière classification opérée à l’article 1779, le contrat de construction
immobilière qui lui aussi est un contrat d’entreprise que nous allons étudier
de manière ponctuelle car c’est un contrat très spécifique qui relève certes
d’un certain nombre de dispositions du Code Civil mais aussi de dispositions
du Code de construction et d’habitation. En définitive nous allons étudier le
régime qui s’applique à tous les contrats d’entreprise autres que ceux visés à
l’article 1779. Ce contrat est qualifié de manière tout à fait légitime de «
bonne à tout faire du droit des contrats spéciaux » d’après Mallaurie puisqu’il
porte sur l’activité humaine et que l’activité humaine est infinie, donc le
nombre de contrats d’entreprise est lui aussi infini, catégorie très
hétérogène. C’est assez pratique mais c’est aussi problématique dans la
mesure où on applique un régime juridique à des contrats souvent très
différents les uns des autres, d’où la nécessaire adaptation du contrat
d’entreprise, via le phénomène d’hyperspécialisation du contrat d’entreprise.
Le législateur a ainsi pris le relai et concernant ses contrats portant sur
l’obligation de faire on verse désormais bien souvent vers la catégorie des
contrats innommés, recours à la non-qualification de contrat « sui generis ».
Dans quels cas va-t-on retenir une qualification unique ? Pour retenir une
qualification unique la jurisprudence fait usage de 2 critères qu’elle combine
un peu comme elle le souhaite, le premier critère est celui de l’accessoire, on
détermine quel est l’objet principal du contrat, l’obligation essentielle de
laquelle découlera une qualification unique, prestation principale attendue par
le client. C’est ce critère notamment qui permet de dire qu’on contrat
d’hôtellerie est un contrat d’entreprise car on met à disposition une chambre
mais d’un autre côté un certains nombre de services sont rendus par
l’hôtelier. La Cour de cassation considère que les services exécutés par
l’hôtelier sont la part prédominante du contrat et de ce fait il doit être
qualifié de contrat d’entreprise et non pas de contrat de bail. C’est la même
chose pour les contrats d’abonnement téléphonique. La Cour considère que la
part service est prépondérante ne serait-ce que parce que l’on peut acheter
un appareil, pas obligé de le louer. Le second critère est celui de la maîtrise
du bien qui permet là encore de savoir s’il s’agit plutôt d’un bail ou d’un
contrat d’entreprise étant précisé qu’une certaine indépendance dans la
maîtrise du bien par le locataire est caractéristique du bail. Si le client n’a
pas une certaine maîtrise du bien, on qualifiera de contrat d’entreprise
(même exemple du contrat d’hôtellerie, pas pleine maîtrise de la chambre
mise à disposition, hôtelier maîtrise l’usage de la chambre par son client).
C’est également ce qui permet de qualifier les contrats de transport de
contrats d’entreprise, certes location du véhicule mais le locataire n’en a pas
la maîtrise.
Il faut que le travail soit réalisé « sans représentation ». Cette précision pas
donnée par l’article 1710 mais qui fait partie de la définition du contrat
d’entreprise permet de distinguer le contrat d’entreprise du mandat. Ce sont
2 contrats de service mais 2 critères permettent quand même de les
distinguer : d’une part l’entrepreneur effectue des actes matériels ou
intellectuels alors que le mandataire lui effectue des actes juridiques. Le
second critère est que le mandataire agit au nom et pour le compte du
mandant, c’est un intermédiaire qui a un pouvoir de représentation du
mandant alors que l’entrepreneur lui n’a absolument pas le pouvoir de
représenter ses clients. Là encore sur le plan strict des concepts la
distinction est très nette et ce qui complique un peu les choses c’est la
pratique contractuelle qui allie dans certains contrats les 2 aspects. C’est le
cas bien évidemment des avocats, ce sont des prestataires de service en ce
qu’ils conseillent leurs clients mais ils sont également des mandataires car ils
représentent leur client pour tout ce qui concerne la procédure. Dans ce cas
là la jurisprudence retient la qualification distributive, mixte, de même pour
les contrats de gestion de portefeuille que l’on peut passer avec sa banque.
Concernant cette pratique contractuelle, il faut noter que parfois la loi
substitue à la qualification mixte souvent retenue en jurisprudence une
qualification unitaire, cas du contrat de promotion immobilière. Là encore la
pratique veut que le promoteur agisse en tant qu’entrepreneur, il va faire
construire un immeuble pour ses clients, mais il agit aussi en tant que
mandataire et représente ses clients dans ses relations avec des tiers.
Malgré cette dualité la loi a choisi une qualification, « mandat d’intérêt
commun » article 1831-1 du Code Civil (erroné d’après Mme Lardeux). La loi a
privilégié la qualification de mandat sur celle d’entreprise ce qui bien sûr
présente un intérêt, l’intérêt étant que le promoteur peut agir directement
en paiement contre le client puisqu’il représente ses clients, comme un
mandataire. Cette qualification n’empêche pas le contrat de suivre le régime
des contrats de construction pour tout ce qui est garantie notamment.
Ce sont les articles 11 à 14-1 de la loi du 31 décembre 1975 qui sont ici
concernés. Si l’entrepreneur principal ne paye pas le sous-traitant alors qu’il
a été mis en demeure de le faire, alors 1 mois après la mise en demeure le
sous-traitant peut agir directement en paiement contre le maître de
l’ouvrage. Cette action directe est imparfaite car elle est limitée, très
logiquement le maître de l’ouvrage ne pourra payer le sous-traitant qu’à
hauteur de ce qu’il doit encore à l’entrepreneur principal. C’est cette règle
qui permet au maître de l’ouvrage de ne pas payer 2 fois. Si le maître de
l’ouvrage a déjà entièrement payé l’entrepreneur principal il ne devra plus
rien au sous-traitant. Et le maître de l’ouvrage peut opposer au sous-traitant
toutes les exceptions qu’il pourrait opposer à l’entrepreneur principal. Cette
action est pensée par le législateur comme un immense avantage, comme une
garantie de paiement pour le sous-traitant. Cependant cet objectif a été
ruiné dans un arrêt très contestable de la Chambre mixte du 13 mars 1981
(aux grands arrêts n°261). Cet arrêt a réglé une divergence de jurisprudence
entre la troisième et la Chambre commerciale qui était née de ce qu’on a
considéré comme une ambiguïté de ce texte, issue de la combinaison des
articles 3 et 12 de la loi de 1975. L’article 3 nous dit que l’entrepreneur doit
soumettre la personne du sous-traitant et ses conditions de paiement à
l’agrément du maître d’ouvrage. L’article 12 lui est le siège de l’action
directe, disposition spéciale. La question qui s’est posée aux 2 chambres
était de savoir si l’action directe était soumise au double agrément du maître
de l’ouvrage, l’article 3 entrant dans les dispositions générales. La troisième
Chambre civile disait oui, la Chambre commerciale disait non. La Chambre
mixte en 1981 dit oui, l’action directe est soumise au double agrément et
donne raison à la troisième Chambre civile tout en précisant que l’acceptation
peut être ultérieur au contrat de sous-traitance et tacite. Oui mais cet
agrément doit malgré tout être dénué de tout équivoque et bien porter sur
les 2 questions : la personne du sous-traitant et ses conditions de paiement.
Arrêt du 13 septembre 2005 illustre à la perfection que cet assouplissement
est un assouplissement de façade car dans cet arrêt la Cour nous dit bien que
la simple connaissance de ce qu’un sous-traitant intervient sur le chantier ne
suffit pas à caractériser l’agrément par le maître de l’ouvrage. Or, en
pratique, il ne faut pas se leurrer, on ne va jamais avoir l’idée de demander
comment est payé le sous-traitant, ce double agrément est très rarement
caractérisé par les juges. Cet arrêt du 13 septembre 2005 était
particulièrement révélateur de cette situation. La jurisprudence la Chambre
mixte est particulièrement inopportune, d’abord parce que l’article 3 de la loi
nous dit que l’entrepreneur doit demander au maître de l’ouvrage le double
agrément donc l’obligation pèse sur l’entrepreneur et les conséquences de
l’inexécution de l’obligation elles pèsent sur le sous-traitant. C’est tout à fait
incohérent et de plus contraire à l’objectif de la loi de 1975, objectif
d’assurer une garantie de paiement au sous-traitant. La « ratio legis »
commandait une autre solution de la part de la Chambre mixte, celle de la
Chambre commerciale. Solution inutile car le maître de l’ouvrage est déjà
suffisamment protégé par le plafonnement de sa dette, le caractère
imparfait de l’action directe. Ce qui explique sans doute que la Chambre
mixte ait souhaité apparemment l’aménager, elle continue en disant que ce
défaut d’agrément, ni l’entrepreneur, ni les créanciers de l’entrepreneur ne
peuvent s’en prévaloir, seul le maître de l’ouvrage le peut en définitive. Cela
signifie que si créanciers de l’entrepreneur et sous-traitant sont en
concurrence de paiement contre le maître d’ouvrage, priorité sera donnée au
sous-traitant. En fin de compte l’action directe est une cause de préférence
entre créanciers. Cette solution de la Chambre mixte de 1981, principe très
défavorable au sous-traitant est critiquable à 2 points de vue. D’abord sur le
plan pratique, quelle est l’hypothèse ici évoquée lorsque l’on parle des
créanciers de l’entrepreneur ? On parle des banques et de ce qu’on appelle
les nantissements de marché, entrepreneur cède à la bande les créances qu’il
a contre le maître de l’ouvrage. Donc ici l’hypothèse très pratique c’est
l’entrepreneur va construire un lotissement, il a besoin d’argent pour ce
faire, donc il va demander un prêt à la banque et pour l’avoir il va nantir son
marché c’est-à-dire céder ses créances contre le maître de l’ouvrage, l’ennui
c’est que sur le fondement de cette jurisprudence de 1981, la banque n’a plus
aucun intérêt à accepter, elle passera après les sous-traitants et même
après les sous-traitants occultes car elle ne peut pas se prévaloir du défaut
d’agrément. Ici la première conséquence négative est de décourager les
banques de prêter aux entrepreneurs, ou du moins de demander d’autres
garanties. La seconde critique que l’on peut faire à ce soit disant
assouplissement du principe c’est qu’il est illusoire sur le plan pratique et
incohérent sur le plan juridique. A quoi ça sert de dire que ni l’entrepreneur
ni ses créanciers ne pourront se prévaloir du défaut d’agrément ? A partir du
moment où le maître de l’ouvrage lui peut se prévaloir du défaut d’agrément,
totalement incohérent car le maître de l’ouvrage peut valablement continuer
à se désintéresser d’entre les mains de l’entrepreneur même s’il connait le
sous-traitant et sait que l’entrepreneur est dans une situation difficile dès
lors qu’il ne l’a pas agréé. Cet assouplissement de la Chambre mixte est
complètement illusoire et c’est complètement incohérent. La Chambre mixte
nous dit que l’action directe est une cause de préférence au bénéfice du
sous-traitant et en même temps elle fait naître cette situation qu’elle
affirme qu’il existe une cause de préférence au profit du sous-traitant dans
une situation où l’action directe n’existe pas car le maître d’ouvrage peut se
prévaloir du défaut d’agrément. Sans compter que cette jurisprudence fait
dire que cette action directe n’existe pas auprès du maître de l’ouvrage
tandis qu’elle existe auprès des entrepreneurs et de leurs créanciers,
multiplication d’incohérences juridiques. En définitive l’équilibre que
souhaitait trouver la Chambre mixte entre les intérêts du maître de
l’ouvrage et ceux du sous-traitant se trouve totalement illusoire.
Jurisprudence totalement contraire à ce que souhaitait le législateur.
Elle pèse sur l’entrepreneur comme elle pèse sur tout cocontractant dès qu’il
y a distorsion de savoir entre les cocontractants, celui qui sait doit informer
celui qui ne sait pas. Comme tous les contrats, le contrat d’entreprise a connu
la déferlante de l’obligation d’information et de conseil, arrêt de la première
Chambre civile, 18 octobre 1998, l’obligation d’information comprend aussi
pour les médecins les risques exceptionnels des soins qu’ils vont pratiquer. Il
faut que l’ignorance du client soit légitime. Seule petite exception à noter
résulte d’une jurisprudence constante depuis 1995 et nous dit que les
notaires doivent exécuter leur devoir de conseil quelles que soient les
compétences de leur client. Concernant cette obligation d’information, le
contentieux est particulièrement nourri par l’obligation de prouver qu’elle a
été exécutée, d’où toute la paperasse à signer pour n’importe quelle
opération lorsque l’on intègre l’hôpital, article 1315 alinéa 2 : c’est à celui que
l’on a libéré d’une obligation qu’il faut démontrer qu’il l’a bien exécuté,
première Chambre civile 25 février 1997 (bulletin n°75) c’est au médecin qu’il
revient de prouver qu’il a bien informé son patient
B/ L’obligation de sécurité
Article 1984 du Code Civil, « le mandant ou procuration est un acte par lequel
une personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose en son nom
et pour le compte du mandant ». On donne le pouvoir de « faire quelque chose
», la même formulation que dans l’article 1710, cela révèle que les 2 contrats
sont proches et que les 2 définitions sont trop vagues. Ces 2 contrats sont
soumis à des régimes juridiques différents donc il convient de les distinguer.
Le mandat est un contrat par lequel une personne, le mandant, donne à une
autre, le mandataire, donne le pouvoir d’accomplir des actes juridiques en son
nom et pour son compte. Ce qui est essentiel à savoir c’est qu’au cœur du
contrat de mandat il y a la représentation. Le mandataire est un
intermédiaire qui a le pouvoir de représenter le mandant. Tout intermédiaire
n’est pas un mandataire. Le mandat est la source contractuelle de la
représentation sachant que la représentation peut être d’origine légale, cas
des parents pour leurs enfants mineurs, ou judiciaire, car d’un administrateur
judiciaire provisoire d’une société par exemple. Ici source conventionnelle,
c’est le contrat de mandat. C’est un contrat extrêmement classique, contrat
synallagmatique en principe consensuel. La difficulté nait de ce que le
mécanisme de la représentation fait intervenir une troisième personne, le
tiers qui conclut l’acte juridique avec le mandataire. Il y a le contrat de
mandat, très classique, et puis ce tiers qui a conclu formellement avec le
mandataire mais qui juridiquement est lié avec le mandant. Le mandant est
censé être partie au contrat conclu par le mandataire. C’est un contrat
extrêmement utile dans la mesure où il permet d’effectuer un dédoublement
de la personnalité juridique. Il permet au mandat de s’assurer un certain
pouvoir d’ubiquité. C’est un contrat très utile à la vie économique ne serait-ce
que c’est parce que le droit commun du mandant gouverne toute la pratique
des mandataires sociaux, une personne morale n’a d’existence que juridique
par définition, elle n’agit qu’à travers ses mandataires et tout le droit des
sociétés est fondé sur le contrat de mandant. C’est également un contrat
considéré comme dangereux parce qu’en définitive on permet à une personne
d’exprimer une volonté juridique à sa place. Le mandant va être lié par l’acte
conclu par le mandataire, ce qui n’est pas sans danger si le mandataire
outrepasse ses pouvoirs ou exécute mal sa mission. Le mariage par
procuration n’est pas admis, le contrat de mandat fondé sur cet objet n’est
pas valide, il est connu dans certains systèmes juridiques notamment
musulman. Le mandat était un petit contrat marqué avant tout par les
relations d’amitié, mais il est devenu aujourd’hui un grand contrat d’affaires
comme tous ces petits contrats, il est désormais pratiqué aussi dans des
relations d’affaires ce qui fait mentir l’article 1986 du Code Civil, « présumé
gratuit ». La jurisprudence a inversé la présomption lorsque le mandataire
est un professionnel, car plus d’actualité. Autre caractéristique, ce contrat
était traditionnellement marqué par un fort « intuitu personae », et cela
explique encore certains aspects de son régime juridique notamment en
matière de cessation (révocabilité « ad nutum » du mandataire qui peut être
révoqué sans indemnité). Ce caractère a plus ou moins disparu avec la
professionnalisation de ce contrat ce qui explique que nombre de lois
spéciales dérogent à ce caractère d’ « intuitu personae ».
2. La reddition de compte
A/ A l’égard du mandataire
Il doit avant tout payer, articles 1999 et 2000 ici applicables. Indemnisation
des pertes subies par le mandataire dans l’exécution de sa mission,
remboursement des frais et avances, paiement du solde.
B/ A l’égard du tiers
Le mandat s’éteint selon toutes les causes classiques du droit commun mais
l’article 2003 du Code Civil énonce des causes spécifiques à ce type de
contrat. Il fait notamment référence à la mort de l’une des parties, c’est
donc dérogatoire au droit commun, conséquence du caractère intuitu
personae du mandat. Egalement articles 1991, 2008 et 2010 mais supplétifs.
Autre cause énoncée article 2003, la tutelle du majeur et la déconfiture (=
procédure collective). La plus grande spécificité en matière d’extinction c’est
bien évidemment les deux premières hypothèses énoncées article 2003 : la
révocation du mandataire et la renonciation du mandataire au mandat. Ce
sont 2 hypothèses de résiliation unilatérale du contrat, résiliation qui peut
être exercée à tout moment et qui n’a pas besoin d’être motivée. C’est bien
évidemment profondément dérogatoire à l’article 1134 alinéa 2 qui pose le
principe qu’il faut un consentement mutuel pour mettre fin au contrat.
L’article 2007, hypothèse de la renonciation au mandat par le mandataire.
Quand la résiliation se fait à l’initiative du mandataire on parle donc de
résiliation qui peut se faire à tout moment même si le mandat est à durée
déterminée. Cette une règle qui est fondée sur le caractère normalement
gratuit du mandat, article 1986 du Code Civil, aujourd’hui peut paraître
anachronique. Mais ces articles n’ont pas été modifiés par le législateur
malgré l’évolution. De même la jurisprudence a étendu cette possibilité de
renonciation au mandat aux agents commerciaux qui sont payés et soumis à
un statut spécial. L’hypothèse la plus fréquente est l’hypothèse inverse, la
révocation du mandat par le mandant.
Ce sont les contrats relatifs aux litiges. Ce contrat n’est pas le seul à
s’intrérresser au reglement des litiges, mis le seul que l’on étudit ici.
Des parties préfèent régler leurs lmitige à l’amiable l’avantage d’un tel
contrat n’et pas à démonter, il permet les parties d’échapper à la justice,
sans avoir les inconvénients d’une action en justice, cad le cout et l’aléa. On
va échapper à tout cela. D’où l’adage q’une mauvaisetransaction est
préférable à un bon procès. Comme la transaction remplace le jugement elle
est revetu de la force de chose jugée. Encore plus assuré par l’efficacité.
Enfin on considère que c’etsun contrat à privilégié puisqu’il permettait
d’assurer la paix civile. Elle concoure à la paix civile. Les rédacteurs voyauent
avec une grande faveur la transaction. La transaction à longtemps été ignoré
des juristes car ignrré des juges. C’est à partir de 70 que on a vu l’a voir
apparaître en justice, on se rend compte que ce contrat existe. Cette
nouvelle naissance de la transactionets du au travail. C’est souvent dans le
cadre des licenciements, qu’ellle sont utilisé et parviennent au juge. C’est
souvent à travers le droit social que l’on voit papraitre la transaction. Ona un
grand inconvénient ion va résoudre un litige à m’l’amiable et donc sans le
juglent iompartial d’un tb impartial. En conséquence ce type de contrat
pourrait être consiéde=érait come indapaté au relation contractuel non
équilibré. La partie faible au contrat risque d’abandonné des prétentionS
qu’elle aurait pu faire valoir devant le juge. C’est un cotrat qui ne dvbrait
poas trop prospérait dans le cadre des relationsn déséquilibré. Hors c’est
dans le cadre du licenciement que l’on le voit le plus souvent. Cette
onadaptation est révélé par deux manifestation : abondance du contentieux
et surtout de la chambre social. Hors pas logique qu’a porpos de la
transactionle contentieux soit abandant, dna sla mesure où elle a pour objet
d’éviter l’action en justice, ce qui prouvel’inadaption de la transaction au
relations déséquilibré. La seconde illustration c’estl’infléchissement pour ne
pas dire la gauchissment du régime juridique de latransaction puisque c’est
principalement la ch social qui a a jugée du contentieux transactionnelle, et
elle est préoccupé par l’intérêt du salarié. De ce fait le régime juridique de la
transaction a été infléchi par la chambre sociale et ce gauchissement a pris
comme apect une plus grande facilité de contester la transaction.
Appréciation de l’erreur plus vaste, hors puisque c’est lachambre social qui
est le plus souvent suivie, donc le droit commun etséléborénavant tout patr la
ch social, un droit qui ne repsecte pas la logique originaire de ce contrat. la
transaction estégélement arrivé souvent devnat les tb dans le cadre de ceux
qui lie une victime avec une compagnie d’asusrance, c’etsdéjà une partie
faible au contrat à la base et en plus c’est une vicitme, cela accentue le
déséquilibre. Cette infléchisement irrédie même lorsque les rapport ne sont
pas déséquilibré.
Les sources : c’est avant tout le CC 2044 à 2058 du CC. C’est un tire 15ème du
livre 3 qui est mal rédigé dans la précipitation, il sont consiédérait comme
lapidaire et empirique. C’est à la juopc qu’il estrevenu de pallier les
insuffisance du CC. Il y a des lois spécial notamment la loi de 85.
Dernnière précision csur ces concession, elle n’ont pas à être équivalent e
pour lasimple et bonne raison que l’on ne suara jamais si elels l’étatient car on
renonce à la prétention en justice, on ne saura jamais la valeuir des
prétetninos des parties et donc des concessions. Cette incertitudes explique
qu’en matière de transaction on reprend la règle que la rescision pour lésion
est exclut art 2052 al 2. On a pas a juger de la valeur réciproque des
concessions, cha social 13 mai 92. à l’instar de la vente, la ch social a admlis
que l’on peut annumer si l’une des parties a fait des concessions dérisoires.
Ch social 18 mai 99 bulletin 223. E contrôle du montant n’est pas logique, la
transaction c’est plus qu’un contrat il va mettre fion à un litige donc ne doit
pas donner lieu à un litige post contractuel. On voit ici que le régime est
infléchi par l’état d’esprit de la ch sociale. La transaction doit être le moins
contestable possible donc admettre de sanctionner des concessions
dérisoires.
Art 2044 al 2. Le contrat doit être rédigé par écrit, mais jupe a toujours
considéré que ce n’étais pas exigé. Elle considère aussi que c’et une exigence
probatoire.
C’et une acte contractuel. La cour de cass a déjà décidé que pour modifier
une transaction on doit respecter les normes adopté pour la conclure la
transaction. Civil 1ère 10 octobre 95, bulletin 360. La question demeure
pourquoi ce principe doit l’emporter sur le consensualisme. L’explication de la
cour de cass en 95, s’explique car la transaction a entre les parties l’autorité
de la chose jugée ne dernier ressort.
Effet extinctif
Troisième nuance : comme il est assez fréquent ce n’est pas l’analyse du droit
fiscal. En matière de transaction le droit fiscal ne reocnnait oas l’effet
déclaratifde la transaction et considère qu’il y tranfert de roit et transfert
de droit apparent. Pour le droit fiscal a un effet constitutif et donc le
paiement de droit.
Titre 3 : Le dépôt
Article 1915 : la définition par le Code civil du dépôt est excellente. A l’instar
des autres contrats, il fait partie des petits contrats de 1804. Le dépôt
comme le mandat le prêt ou la transaction fait partie des petits contrats et
comme tous les autres petits contrats il se professionnalise aujourd’hui, ce
qui explique qu’en général aujourd’hui le dépôt soit « salarié » , c’est le terme
utilisé par le Code civil qui est extrêmement maladroit : dépôt salarié = dépôt
rémunéré, onéreux. Cette professionnalisation du dépôt a pu être effectuée
malgré l’article 1917 qui nous dit que le dépôt est un contrat essentiellement
gratuit (article rédigé dans les mêmes termes que l’article 1875 pour le prêt
à usage) . Le prêt à usage est gratuit dans son essence, s’il n’est pas gratuit
c’est du bail. Mais le dépôt quant à lui peut être rémunéré. 1917 a voulu dire
que le dépôt était présumé gratuit. Il peut être rémunéré mais en 1804 le
dépôt était présumé gratuit : article 1928 2° du Code qui prévoyait dès 1804
que le dépositaire pouvait recevoir un salaire. Le dépôt est présumé onéreux
lorsque le mandataire est un professionnel. De même, en 1804 on considérait
que le dépôt était conclu dans l’intérêt exclusif du déposant, d’où d’ailleurs
une révocation ad nutum du dépôt comme en matière de mandat. Aujourd’hui
on considère que lorsque le dépôt est rémunéré il est conclu dans l’intérêt
des deux parties, d’ailleurs la notion de dépôt d’intérêt commun, le dépôt
d’intérêt commun est admis dès que le dépositaire est rémunéré (or pour
qu’un mandat soit d’intérêt commun il ne suffit pas que le mandataire soit
rémunéré) . Il peut même être considéré comme conclu dans l’intérêt seul du
dépositaire lorsqu’on lui remet la chose à titre de garantie de dépôt. Ce
contrat a fait l’objet du même phénomène de spécialisation que les autres, à
la différence près que le Code civil dès 1804 prévoyait quatre dépôts
différents : le dépôt volontaire (qui est le dépôt de droit commun), le dépôt
nécessaire, hôtelier et séquestre. Ajouter à cela le dépôt hospitalier et le
dépôt irrégulier qui porte sur ds biens fongibles.
L’objet du dépôt : article 1918 : il ne peut porter que sur des choses
mobilières, ce qui exclut les immeubles : un contrat de gardiennage
d’immeuble est un contrat d’entreprise. Le dépôt ne peut porter sur des
personnes. Ceci a été précisé simplement parce qu’un arrêt de 1992 a choqué
la doctrine : la qualification de dépôt a été retenue pour un cadavre. Cela
qualifiait un être humain mort de bien, c’est extrêmement choquant..
Le dépôt peut porter sur des biens fongibles : l’archétype du dépôt portant
sur des biens fongibles est le contrat de compte courant. Il est alors qualifié
de dépôt irrégulier, madame Lardeux ne sait pas pourquoi.
Les effets du dépôt : L’obligation de garde est comme toutes les obligations
de conservation une obligation de résultat atténué. A l’obligation de garde
est associée comme en matière de bail l’obligation de restitution, obligation
de résultat atténuée. La résolution devant se faire in specie comme pour le
prêt à usage : article 1932 alinéa premier. Le dépositaire doit restituer la
chose au déposant, au déposant donc mais pas forcément au propriétaire. Le
dépôt de la chose d’autrui est valable pour la Cour de cassation. Le
dépositaire lorsqu’il restitue n’a donc pas à demander au déposant de prouver
qu’il est le propriétaire.