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Cours Mast Rec1 Cristallo 12 12 2021
Cours Mast Rec1 Cristallo 12 12 2021
Cours de :
Cristallographie Géométrique
1
Chapitre 1
2
I. DEFINITION
I-1. Symétrie d’une figure finie
• Opération de Symétrie :
« La symétrie d’un corps (ou une figure finie) est déterminé par l’ensemble des déplacements qui
amènent cette figure finie à coïncider avec elle-même ; on dit que ces déplacements sont des
transformations ou opérations de symétrie. »
• Un élément de symétrie :
« Un élément de symétrie est une entité géométrique tels qu’un axe, un plan ou un point par rapport
à laquelle peut s’effectuer une ou plusieurs opérations de symétrie. »
I-2. Les éléments de symétrie
I-2-1. L’identité
L’identité correspond à la rotation d’un corps de 2. Si un corps ne possède que l’identité comme
élément de symétrie, ce corps est dit asymétrique.
Notation de l’identité : • 1 : selon le symbolisme d’H-M.
• E : selon le symbolise de Schoenflies
« Une molécule est dite posséder un centre d’inversion si chacun des atomes de cette molécule est
déplacé sur une ligne droite passant par ce centre d’inversion et à une même distance de l’autre
côté de ce centre on rencontre un atome de même type. »
3
Notation : • 1̅ : selon le symbolisme d’H-M.
• i : selon le symbolise de Schoenflies
• Exemple 1 :
• Exemple 2 :
Définition : « La rotation est l’opération de symétrie s’effectuant par rotation d’un angle égal à
2/n autour d’une ligne appelée axe de symétrie. n est un nombre entier appelé ordre de l’axe. »
• Selon la nomenclature de Schoenflies, un axe d’ordre n est symbolisé par Cn (C pour cyclique).
• C1 : correspond à une rotation de 2/1 = 2 Cn = E (identité)
4
• C2 : correspond à une rotation de 2/2 =
Axe C2 // Oz
Exemple : Cas de la molécule de H2O
5
• C4 : correspond à une rotation de 2/4 = /2
Exemple : Axe d’ordre 4 est perpendiculaire au plan du dessin :
6
L’axe d’ordre 6 est perpendiculaire au plan du dessin
7
I-2.6. Axes d’inversion notation d’Hermann-Mauguin (H-M)
• Définition : « Un axe d’inversion concerne une opération de symétrie composé d’une rotation
d’un angle égal à 2/n suivie d’une inversion dont le centre d’inversion est situé sur l’axe d’ordre
n. Un axe de rotation-inversion est appelé axe d’inversion est symbolisé par 𝒏
̅. »
Remarque : Un axe inverse 2̅ parallèle à l’axe Oz équivaux à un miroir perpendiculaire à l’axe Oz.
Le tableau ci-dessous donne les symboles (selon H-M) et les représentations graphiques des axes
d’inversion perpendiculairement au plan de projection.
8
I-2.7. Les plans de symétrie (ou miroirs ou réflexions)
Définition : « Une figure finie possède comme élément de symétrie un miroir plan (ou un plan de
symétrie) si la moitié de la figure est l’image de l’autre par rapport à ce miroir plan. »
9
Exemples :
Pour représenter les opérations de symétrie, il est utile de se servir de la projection stéréographique.
Elle a été introduite par Franz Neumann.
Soit une sphère de centre O, son plan équatorial et les pôles Nord (N) et sud (S). Tout point de la
sphère se projette sur le plan Equatorial. La projection stéréographique consiste à projeter un point M
de l’hémisphère nord sur le plan équatorial perpendiculairement à l’axe NS. Cette projection est le
point P (appartenant au plan équatorial). Ceci est aussi le cas pour tout point M’ de l’hémisphère sud
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dont la projection équatoriale est perpendiculaire à l’axe SN (Figure ci-dessous). Cette projection est
le point P’ (appartenant au plan équatorial). On matérialise cette projection par une petite croix (x)
pour tout point M de l’hémisphère nord et un petit rond (o) pour tout point M’ de l’hémisphère sud.
Soit (𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑐⃗) une base orthonormée. L’origine O du repère orthonormé (𝑂, 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑐⃗) va être invariant
par l’opération de symétrie R.
On appelle opérateur ponctuel de symétrie ou matrice orthonormée, l’opérateur de passage de la base
orthonormée (𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑐⃗) à une autre base orthonormée (𝑎⃗′, 𝑏⃗⃗′, 𝑐⃗′) :
R
(𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑐⃗) (𝑎⃗′, ⃗⃗⃗⃗
𝑏′, ⃗⃗⃗
𝑐′)
III-1. Matrice de changement de bases
𝑂𝑀 = 𝑥𝑎⃗ + 𝑦𝑏⃗⃗ + 𝑧𝑐⃗. L’opérateur R va changer la direction de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Soit le vecteur de position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 et
𝑎′ = 𝑅(𝑎⃗) = 𝑢1 𝑎⃗ + 𝑣1 𝑏⃗⃗ + 𝑤1 𝑐⃗
⃗⃗⃗⃗
𝑦𝑅(𝑏⃗⃗) + 𝑧𝑅(𝑐⃗), et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ = 𝑥𝑎′ ⃗⃗⃗⃗ + 𝑦𝑏 ⃗⃗⃗ {⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗′ + 𝑧𝑐′ 𝑏 ′ = 𝑅(𝑏⃗⃗) = 𝑢2 𝑎⃗ + 𝑣2 𝑏⃗⃗ + 𝑤2 𝑐⃗
𝑐 ′ = 𝑅(𝑐⃗) = 𝑢3 𝑎⃗ + 𝑣3 𝑏⃗⃗ + 𝑤3 𝑐⃗
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝑎′ 𝑢1 𝑣1 𝑤1 𝑎⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑎′ 𝑎⃗
(𝑏⃗⃗′) = (𝑢2 𝑣2 𝑤2 ) (𝑏⃗⃗ ) ( ⃗⃗⃗⃗
𝑏′ ) = 𝑅 ( 𝑏⃗⃗ )
𝑐⃗′ 𝑢3 𝑣3 𝑤3 𝑐⃗ ⃗⃗⃗ 𝑐⃗
𝑐′
11
Matrice : M
III-2. Matrice de changement de coordonnées
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ = 𝑥𝑎 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗′ + 𝑧𝑐′
⃗⃗⃗⃗′ + 𝑦𝑏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ = 𝑥(𝑢1 𝑎⃗ + 𝑣1 𝑏⃗⃗ + 𝑤1 𝑐⃗) + 𝑦(𝑢2 𝑎⃗ + 𝑣2 𝑏⃗⃗ + 𝑤2 𝑐⃗) + 𝑧(𝑢3 𝑎⃗ + 𝑣3 𝑏⃗⃗ + 𝑤3 𝑐⃗)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ = (𝑥𝑢1 + 𝑦𝑢2 + 𝑧𝑢3 )𝑎⃗ + (𝑥𝑣1 + 𝑦𝑣2 + 𝑣𝑢3 )𝑏⃗⃗ + (𝑥𝑤1 + 𝑦𝑤2 + 𝑧𝑤3 )𝑐⃗
𝑥′ 𝑢1 𝑢2 𝑢3 𝑥 𝑥′ 𝑥
(𝑦′) = ( 𝑣1 𝑣2 𝑣3 ) (𝑦) (𝑦′) = 𝑅 (𝑦)
𝑧′ 𝑤1 𝑤2 𝑤3 𝑧 𝑧′ 𝑧
Matrice : tM
IV-1. Définition
On appelle opérations ponctuelles de symétrie de première espèce (ou de premier type), celles pour
lesquelles l’opérateur de symétrie est une matrice orthogonale dont le déterminant est égal à +1.
Les opérations de symétrie de deuxième ordre (ou de deuxième type) sont celles pour lesquelles
l’opérateur de symétrie est une matrice orthogonale dont le déterminant est égal à -1.
Soit une rotation d’un angle autour l’axe 𝑐⃗. Après une rotation d’un angle autour l’axe 𝑐⃗, les
𝑢1 𝑢2 𝑢3 0
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
′ ⃗⃗⃗⃗
′ ⃗⃗⃗⃗
coordonnées des vecteurs 𝑎′ 𝑏′ et 𝑐′sont : 𝑎 ( 𝑣1 ) , 𝑏 ( 𝑣2 ) et 𝑐 ( 𝑣3 ) = (0)
′
𝑤1 𝑤2 𝑤3 1
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Pour le vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝒂′ :
• Calcul de la coordonnée u1 :
𝑋 ⃗⃗⃗⃗‖ 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑢1 car ‖𝑎′
⃗⃗⃗⃗‖ = 1 donc 𝑢1 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑐𝑜𝑠𝜃 = ‖𝑎′⃗⃗⃗⃗⃗‖
𝑋 = ‖𝑎′
• Calcul de la coordonnée v1 :
• w1 = 0
𝑐𝑜𝑠𝜃
Donc ⃗⃗⃗⃗
𝐚′ ( 𝑠𝑖𝑛𝜃 )
0
Pour le vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝒃′ :
• Calcul de la coordonnée u2 :
−𝑌 ⃗⃗⃗⃗‖ 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑢2 car ‖𝑏′
⃗⃗⃗⃗‖ = 1 donc 𝑢2 = −𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑠𝑖𝑛𝜃 = ⃗⃗⃗⃗‖
‖𝑏′
𝑌 = − ‖𝑏′
• Calcul de la coordonnée v2 :
𝑋 ⃗⃗⃗⃗‖ 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑣2 car ‖𝑏′
⃗⃗⃗⃗‖ = 1 donc 𝑣2 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑐𝑜𝑠𝜃 = ⃗⃗⃗⃗‖
‖𝑏′
𝑋 = ‖𝑏′
• w2 = 0
−𝑠𝑖𝑛𝜃
Donc ⃗⃗⃗⃗
𝐛 ′ ( 𝑐𝑜𝑠𝜃 )
0
⃗⃗⃗ :
Pour le vecteur 𝒄′
0
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ 𝒄 (0)
𝒄′ // 𝒄 ⃗⃗⃗⃗
′
13
𝒖1 𝒗1 𝒘1
• Matrice M : M = (𝒖 2 𝒗2 𝒘2 )
𝒖3 𝒗3 𝒘3
Donc pour une rotation d’un angle par rapport à un axe // 𝑐⃗ , la matrice M s’ écrit :
𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽 0
M = (−𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 0) rotation // 𝒄
⃗⃗
0 0 1
𝒖1 𝒖2 𝒖3
• Matrice tM : tM = ( 𝒗1 𝒗2 𝒗3 )
𝒘1 𝒘2 𝒘3
Donc pour une rotation d’un angle par rapport à un axe // 𝑐⃗ , la matrice tM s’ écrit :
𝒄𝒐𝒔𝜽 −𝒔𝒊𝒏𝜽 0
tM = ( 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 0) rotation // 𝒄
⃗⃗
0 0 1
⃗⃗)
⃗⃗) et Oy (//𝒃
IV-2-2. Cas de rotations autour des axes Ox (// 𝒂
La démonstration est la même que celle d’une rotation par rapport à un axe // Oz. Les matrices M et
tM correspondantes sont :
1 0 0
M = (0 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽 ) rotation // 𝒂
⃗⃗
0 −𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽
1 0 0
tM = (0 𝒄𝒐𝒔𝜽 −𝒔𝒊𝒏𝜽) rotation // 𝒂
⃗⃗
0 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒄𝒐𝒔𝜽 0 𝒔𝒊𝒏𝜽
M=( 0 1 ⃗⃗
0 ) rotation // 𝒃
−𝒔𝒊𝒏𝜽 0 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒄𝒐𝒔𝜽 0 −𝒔𝒊𝒏𝜽
tM = ( 0 1 ⃗⃗
0 ) rotation // 𝒃
𝒔𝒊𝒏𝜽 0 𝒄𝒐𝒔𝜽
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IV-2. Représentation des éléments de symétrie en projection stéréographique
Il est utile de représenter une opération de symétrie par l’ensemble des points équivalents que l’on
obtient en répétant l’opération autant que nécessaire au départ d’un premier point. On dénombre les
positions équivalentes de deux façons :
• 1) Sout en donnant la liste des coordonnées cartésiennes des points équivalents.
• 2) Soit par projection stéréographique : ensemble de points sur le plan équatorial.
15
IV-2-3 Cas d’un plan de symétrie
• Projection stéréographique :
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𝑥′ −1 0 0 𝑥 −𝑥
−1 0 0 0 0 −1
(𝑦′) = ( 0 −1 0) (𝑦) = (−𝑦) det(tM) = −1. [ ] − 0. [ ] + 0. [ ] = +1.
0 1 0 1 0 0
𝑧′ 0 0 1 𝑧 𝑧
Les coordonnées cartésiennes de ces positions équivalentes sont : (𝑥, 𝑦, 𝑧) et (𝑥̅ , 𝑦̅, 𝑧).
• Projection stéréographique :
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V. LES GROUPES PONCUELS
L’ensemble des transformations de symétrie constitut un groupe. D’une manière générale, des
éléments A, B ; C ; … forment un groupe si l’ensemble des éléments vérifie les conditions suivantes :
- L’ensemble contient l’élément identité E, tel que : E.A = A.E = A
- Le produit de deux éléments quelconques appartient à l’ensemble.
- Le groupe est associatif : A.(B.C) = (A.B).C.
- Chaque élément A possède un élément inverse A-1 appartenant à l’ensemble et défini par :
A.A-1 = A-1.A = E.
Lorsque pour tous les couples d’éléments, on a A.B = B.A, le groupe est dit abélien.
Rappelons que :
- L’ordre du groupe est son nombre d’éléments.
- Qu’un sous-groupe est un sous-ensemble du groupe qui répond au postulat de définition d’un
groupe.
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Les groupes n
̅
Les groupes 𝒏
Les groupes n/m
Les groupes n22 (ou n2)
Les groupes nmm (ou nm)
̅ 22 (𝑜𝑢 𝒏
Les groupes 𝒏 ̅ 𝒎)
Les groupes n/m 2/m 2/m (ou n/mm)
Chacun de ces groupes peut être représenter soit en projection stéréographique qui donne les positions
équivalentes (Figure I-1), soit en projection circulaire qui représente tous les éléments de symétrie de
ce ces groupe (Figure I-2). Le Tableau I-1 donne les 32 groupes ponctuels de symétrie en notation
d’H-M et de Schoenflies.
Tableau I-1. Les 32 groupes ponctuels de symétrie arrangés selon les systèmes cristallins.
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Figure I-1. Représentations stéréographiques des 32 groupes ponctuels de symétrie.
20
Figure I-2. Représentations des 32 groupes ponctuels de symétrie selon Schoenflies en projection
circulaire.
21
V-2-2. Représentations de quelques groupes ponctuels en projection stéréographique
22
3.2 : {3, (3)2 , 1} 𝑥 {2,1} = {3.2, 3, (3)2 . 2, (3)2 , 2, 1 } =
23
Chapitre 2
24
I. RAPPEL SUR LES OPERATIONS DE SYMETRIE
Une opération de symétrie est une action qui laisse un objet identique après son application.
Par exemple si nous prenons une molécule d'eau et que nous la tournons de 180° selon un axe
traversant l'atome d'oxygène, elle sera inchangée. De même elle sera inchangée par réflexion
au travers de deux plan miroirs.
• E : l'identité. L'opération identité consiste à ne rien faire, l'élément associé est la molécule
dans son entier. Toutes les molécules ont au moins cet élément.
• Cn : la rotation d'ordre n, c'est à dire d'un angle de 2π/n laisse la molécule inchangée. La
molécule d'eau possède un axe de rotation C2. Certaines molécules ont plusieurs axes de
symétrie ; dans ces cas l'axe qui a la plus grande valeur de n est appelé l'axe principal.
Par convention, les rotations s'effectuent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
25
• i : le centre d'inversion. L'inversion au travers de ce centre de symétrie laisse la molécule
inchangée. L'inversion consiste à projeter tous les points au travers de ce centre.
26
Par convention, lorsque l'on définit un repère cartésien dans une molécule, l'axe z est
orienté comme l'axe de rotation principal, et l'axe x est contenu dans le plan de la molécule
(ou dans le plan contenant le plus grand nombre d'atomes).
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29
30
31
32
33
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40
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42
43
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45
46
Sites de vidéo sur la symétrie
https://www.chemtube3d.com/category/structure-and-bonding/symmetry/
47
Chapitre 3
48
I. OPERATIONS DE SYMETRIE DES FIGURES PERIODIQUES INFINIES
Pour les molécules isolées, tous les éléments de symétrie de cette molécule laissent un point
invariant. Ces éléments de symétrie sont soit des rotations, soit une inversion, soit des réflexions et
soit une combinaison entre ces trois types de symétrie mais jamais une translation ou une translation
associée à ces rotations, réflexions ou inversion.
Pour une figure périodique infinie, ce qui est le cas d’un cristal où on a un réseau infini de motifs.
Par translations des vecteurs de base de ce réseau on peut regénérer le réseau par translations des
motifs. Par conséquent, en cristallographie il faut prendre aussi on considération les symétries
suivantes :
- La translation.
- La translation associée à une rotation.
- la translation associée à une réflexion.
- la translation associée à une inversion.
I-1. La translation
La rotation rotatoire est une rotation d’un angle = 2/n autour d’un axe d’ordre n suivie d’une translation
𝑡⃗ parallèlement à l’axe de rotation. L’élément de symétrie de cette opération s’appelle axe hélicoïdal (screw
axis).
Comme la translation pure (de période « a ») est une opération de symétrie pour une figure périodique
infinie (un cristal), il faut pour que les deux opérations soient compatibles , qu’après m rotation-
49
translations successives, on retrouve cette translation pure ou un multiple entier de celle-ci, c’est-à-
𝒎
⃗⃗. 𝒕⃗ = . 𝒂
dire : 𝒏. 𝒕⃗ = 𝒎. 𝒂 ⃗⃗ , avec m et n appartenant à l’ensemble N.
𝒏
Ainsi, pour chaque valeur de m on obtient un axe hélicoïdal (screw axis) noté : 𝒏𝒎 .
• Pour m = 0 𝑡⃗ = 0 on a un axe de rotation simple d’ordre n.
1
• Pour m = 1 𝑡⃗ = 𝑛 𝑎⃗ on a un axe hélicoïdal noté 𝒏1 .
• Pour m = 2 ………………….
• Pour ……….
• Pour m = n 𝑡⃗ = 𝑎⃗ on aura une rotation d’ordre n suivie d’une translation pure.
Donc en résumé on a :
50
Exemple 2 : axe hélicoïdal 31
Le Tableau III-1 donne les symboles des axes hélicoïdaux perpendiculairement au plan du dessin.
51
I-3. Les plans de glissement (glide planes)
I-3-1-1. Définition
Une autre opération de symétrie des figures périodiques infinies est la réflexion suivie d’une
translation parallèlement au plan de réflexion qu’on appelle plan de glissement (glide plane).
Soit un miroir m perpendiculaire au plan du dessin (Figure III-2) :
Figure III-2. Schéma représentant un plan de glissement dont le miroir est perpendiculaire au plan du dessin
52
I-3-1-2 (2). Les différents types de plans de glissements
un glissement // Oy noté : b
- (3) : si m = 1 et n = 1 : on a, dans ce cas on a :
⃗⃗ + ⃗𝒃⃗ 𝒕⃗ = (𝟏/𝟐𝒂
𝟐𝒕⃗ = 𝒂 ⃗⃗)
⃗⃗) + (𝟏/𝟐𝒃
53
Figure III-4. Schéma représentant un plan de glissement ⊥ à Oz dont la translation 𝑡⃗ est parallèle au plan
(𝑎⃗, 𝑏⃗⃗).
La Figure III-5 illustre les symboles des plans de glissements dans le plan du dessin et
perpendiculairement au plan du dessin.
54
Figure III-5. Représentations des symboles des différents plans de glissement dans le plan du dessin et dans
un plan perpendiculaire au plan du dessin.
1
m⊥𝒂
⃗⃗ 𝒕⃗ = 2 𝒄
⃗⃗
55
Soit un point M(x,y,z) , en utilisant le glissement n ⊥𝑏⃗⃗ , on a le point M’(x’,y’,z’) tels que :
𝑥′ 1 0 0 1/2 𝑥 𝑥 + 1/2
(𝑦 ′ ) = [(0 −1 0) + ( 0 )] (𝑦) = ( 𝑦̅ )
𝑧′ 0 0 1 1/2 𝑧 𝑧 + 1/2
m ⊥ ⃗𝒃⃗ 𝒕̅ = 𝟏/𝟐𝒂
⃗⃗ +/𝟐𝒄
⃗⃗
Selon la loi optique de Friedel, une figure (ou un spectre de diffraction des rayons X) est
centrosymétrique: on trouve la réflexion (ℎ𝑘𝑙) et (ℎ̅𝑘̅𝑙 )̅ même si le cristal n’est pas centrosymétrique.
La symétrie de la figure de diffraction détermine la lasse de Laue. Pour un groupe ponctuel de
symétrie d’un cristal donné, on obtient la classe de Laue de ce cristal en ajoutant au groupe ponctuel
un centre de symétrie.
Ainsi pour les 32 groupes ponctuels de symétrie, il existe 11 classes de Laue. Ces classes sont :
𝟐 𝟒 𝟒 𝟔 𝟔
̅;
𝟏 ; 𝒎𝒎𝒎 ; ; ̅ ;𝟑
;𝟑 ̅𝒎 ; ; ; 𝒎𝟑 ; 𝒎𝟑𝒎
𝒎 𝒎 𝒎𝒎𝒎 𝒎 𝒎𝒎𝒎
On peut classer les 32 groupes ponctuels de symétrie selon les classes de Laue : chacune des classes
de Laue représente la symétrie la plus élevée d’un certain nombre de groupes ponctuels.
Le Tableau III-2 donne les 11 classes de Laue selon le système cristallin.
56
Tableau III-2. Les 11 classes de Laue.
III-1. Définition
A partir des opérations de symétrie de chaque groupe ponctuel, il est possible de trouver des
opérations de symétrie avec translation. On engendre ainsi des groupes d’opération qui ne
laissent pas toujours invariant un point du cristal. On les appelle groupes d’espace (space
groups).
La combinaison des symétries des groupes ponctuels et des différentes symétries avec
translation conduit à 230 groupes d’espace. Toute structure cristalline sera caractérisée par
l’un de ces groupes d’espace (Tableau III-3).
57
Tableau III-3. Liste des 230 groupes d’espace.
58
III-2. L’union international of cristallographie (IUCr)
59
la très grande étendue et de la profondeur du champ de la cristallographie. Les tables internationales
sont bien plus qu'un simple ensemble de tables de groupes d'espace.
Figure III-6. Le premier des deux volumes de l’IUCr publié en 1935 et un volume de la série rouge de
l’IUCR publié en 1952.
60
Figure III-7. La série actuelle de lIUCr (2015).
.
Dans la série bleue de 1990, le volume A de l’UICr est consacré à la description des 230 groupes
d’espace.
Le symbole d’un groupe d’espace est formé du symbole du mode de réseau (P, I, F ou C) suivit du
groupe ponctuel qui comprend éventuellement des axes hélicoïdaux et des plans de glissements » :
61
Le groupe ponctuel correspondant est obtenu en enlevant les translations. Donc c’est le groupe 222.
On représente un groupe d’espace par la projection de la maille sur un plan. Cette projection se limite
soit aux éléments de symétrie seuls, soit aux positions équivalentes seules soit contenir à la fois les
éléments de symétrie et les positions équivalentes.
Le groupe d’espace P-1 est centrosymétrique. L’origine du réseau étant arbitraire mais souvent on
prend cette origine sur le centre de symétrie (centre d’inversion). Comme c’est représenté sur la figure
ci-dessous, deux « ronds » (O+ et son centrosymétrique O-) sont associé à chaque nœud du réseau.
Ces deux « ronds » sont reliés d’une part, à deux autres par un centre d’inversion situé au centre de
la maille et d’autre part, à d’autres nœuds obtenus par des centres d’inversion situés sur la moitié des
arêtes. Le groupe P-1 est représenté dans le plan (𝑎⃗, 𝑏⃗⃗) comme suit :
D’après le Tableau III-3, le système monoclinique présente les groupes ponctuels : 2, m et 2/m.
Chacun de ces groupes ponctuels présente un certain nombre de groupes d’espace. Par exemple, le
groupe ponctuel 2 présente les groupes d’espace P2, P21 et C2.
63
- 1) Cas du groupe d’espace P2
Par convention, pour un système monoclinique, on choisit toujours le premier axe parallèle à 𝑏̅ et le
premier plan perpendiculaire à 𝑏⃗⃗ et on choisit l’origine sur un élément de symétrie. Le groupe P2 est
représenté dans le plan (𝑎⃗, 𝑏⃗⃗) comme suit :
On constate qu’on peut régénérer une position équivalente en plaçant l’axe 2 en x = 0 et x = 1 mais
aussi en 1/2𝑎⃗ Dans ce cas on a deux positions équivalentes : (𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝑒𝑡 (𝑥̅ , 𝑦, 𝑧̅) car l’axe 2 est // 𝑏⃗⃗.
Remarque : Le nombre de positions à l’intérieur de la maille est égal au nombre de positions
équivalentes.
Ainsi, pour le groupe d’espace P2, à l’intérieur de la maille on a 2 positions, donc on a deux positions
équivalentes.
64
𝑥̅
(𝑦 + 1/2)
𝑧̅
Tableau III-4. Symboles et représentations des éléments de symétrie dans le plan du dessin et
perpendiculairement au plan du dessin.
Dans ce cas on a deux points équivalents : (1) (x,y,z) et (2) (x’,y’,z’) tels que :
Dans ce cas, on a un axe 2 𝑏⃗⃗ suivi d’une translation 𝑡⃗ = 1/2𝑏⃗⃗.
Soit un point M(x,y,z) , en utilisant l’axe 21 // 𝑏⃗⃗ , on a le point M’(x’,y’,z’) tels que :
65
𝑥′ −1 0 0 0 𝑥 𝑥̅
(𝑦 ′ ) = [( 0 1 0 ) + (1/2)] (𝑦) = (𝑦 + 1/2)
𝑧′ 0 0 −1 0 𝑧 𝑧̅
1
2 ⃗𝒃⃗ 𝒕⃗ = 2 ⃗𝒃⃗
66
• Présentation dans le plan (𝒂
⃗⃗, ⃗𝒃⃗) :
67
Chapitre 4
DETERMINATION DE LA STRUCTURE
CRISTALLINE PAR DIFFRACTION DES
RAYONS X SUR MONOCRISTAL
68
I. PROPRIETES DES RAYONS X
I-1. Spectre des rayonnements électromagnétiques
69
I-2. Production des Rayons X
Le principe de la production des rayons X consiste à bombarder par des électrons une cible métallique.
Une telle expérience à lieu naturellement sous vide et exige une différence de potentiel très élevée
pour accélérer les électrons projectiles (Figures IV-3 et IV-4).
La Figure IV-5 représente une photo d’un tube de rayons-X pour un diffractomètre.
70
I-3. Spectres des Rayons X
Les raies observées sont des raies d’émission des atomes de l’anticathode. Elles correspondent à des
transitions électroniques dans les couches profondes des atomes. Le mécanisme de l’apparition de
ces raies peut être expliquer comme suit (Figures IV-7 et IV-8) :
• (1) : Ejection d’un électron de la couche K d’un atome de l’anticathode par un électron projectile.
• (2) : Remplacement de l’électron éjecté par un électron d’une couche supérieure (L ; M …).
• (3) : Emission d’une radiation RX suite à cette transition électronique.
• (4) : Une fois l’éjection provoquée sur un niveau est produite, les transitions possibles à partie des
niveaux supérieurs forment une série de raies. Les transitions sur les niveaux L et K sont les plus
importantes.
71
Figure IV-7. Schéma représentation l’interaction d’électrons projectiles avec un proton profond d’un atome
d’une anticathode.
Figure IV-8. Schéma représentation le principe de production des rayons X. (1) : éjetion d’un électron d’une
couche K, (2) : transition électronique, (3) : émission de RX.
72
Toutes les transitions ne sont pas permises en raison des règles de sélection prévues par la mécanique
quantique. La série K correspondant aux deux radiation K et K (Figure IV-9).
Comme tout rayonnement, par traversée de la matière, l’intensité des rayons X diminue. On dit Qu’il
y a absorption. Soit un faisceau de RX qui traverse de la matière (un cristal) d’épaisseur x. La relation
(II-1) donne la relation entre l’intensité Io de ce rayonnement avant absorption et I après absorption
(Figure IV-10). 𝐼 = 𝐼𝑜 . exp (−𝜇𝑥) (II-1)
Avec : x = épaisseur de l’échantillon, Io = intensité du rayonnement incident, I = intensité du
rayonnement après absorption
= coefficient linéaire d’absorption qui est une caractéristique d’une matière donnée (pour une
longueur d’onde incidente donnée).
73
Figure IV-10. Schémas représentant l’absorption d’un rayonnement par la matière.
𝜇
On utilise généralement le rapport ( ) appelée coefficient massique d’absorption (pour un
𝜌 𝜆
rayonnement monochromatique à une longueur d’onde ) qui est indépendant de l’état physique de
𝜇
la matière. étant la masse volumique de la matière et les valeurs de (𝜌) sont données dans des
𝜆
tableaux.
Remarque : le coefficient massique d’absorption est appelé aussi coefficient massique d'atténuation
𝜇
(en anglais mass attenuation coefficient). Le Tableau IV-1 donne les valeurs de (𝜌) pour quelques
𝜆
éléments et composés.
Tableau IV-1. Tableau donnant les coefficients massiques d’absorption (coefficients massiques
d'atténuation) pour quelques espèces chimiques.
74
II-1. Discontinuité de l’absorption des RX
Figure IV-11. Variation du coefficient massique d’absorption dans le cas d’un corps absorbant constitué par
du plomb en fonction de la longueur d’onde d’un rayonnement X.
75
II-1-2. Origines de l’absorption des RX
On peut dire que l’absorption des RX par la matière est la somme de deux termes liés aux deux
origines de l’absorption (relation II-3) :
𝜇 𝜎 𝜏
(𝜌) = (𝜌) + (𝜌) (II-3)
La diffusion :
C’est l’émission des RX par les électrons du corps absorbant (un cristal par exemple) à la suite de
leurs interactions avec les RX incidents. Dans ce cas, il n’t a pas éjection d’électrons. Dans la Figure
IV-12, ceci correspond au photon diffusé.
Figure IV-12. Interaction d’un photon incident (RX) avec un électron fixe de l’absorbant (le cristal).
76
Il est important à remarquer que l’intensité diffusé est très faible par rapport à l’intensité du
rayonnement incident.
La fluorescence X :
Dans ce cas, l’interaction des RX incidents avec la matière conduit à l’éjection d’un électron d’une
couche profonde (K par exemple) (Figure IV-12). On a donc production de RX secondaires : c’est la
fluorescence X. Ce phénomène est à éviter car il peut fausser la résolution des structures
cristallographiques.
II-2. Principe du filtrage d’un rayonnement X
Pour une anticathode donnée, le rayonnement issus d’un tube de RX contient les deux radiation K
et K. Or, pour pouvoir résoudre une structure cristalline par diffraction des RX, il faut avoir un
rayonnement monochromatique qui comporte uniquement la raie K (la plus intense). Par
conséquent, il faut faire ce qu’on appelle un filtrage du rayonnement RX incident.
Pour le filtrage du rayonnement X, on utilise la discontinuité d’absorption. Les RX émis par la source
sont polychromatiques (spectre continu et de raies). Mais si on interpose sur leur chemin un écran
dont la discontinuité d’absorption précéde une des raies du spectre, celle-ci passe, le reste est absorbé.
Le rayonnement obtenu est monochromatique. La Figure IV-13 superpose les spectres de rayons X
et la courbe d’absorption d’un écran qui arrête les radiations à l’exception de K. Un tel écran est
appelé filtre.
77
III. DIFFRACTION DES RX PAR UNE SUBSTANCE CRISTALLINE
= (A1H2-A2H1) = h étant donné que par définition la différence de marche est un nombre entier
de la longueur d’onde.
= (A1H2-A2H1) = h a(cos-coso) = h
Etant donné que « a » et o sont fixes, chaque ordre h correspond à un angle donc le lieu
géométrique des RX diffractés sont des cônes de demi-angle au sommet . Ceci est représenté par la
Figure IV-15.
A notre échelle, la rangée (ou « cristal » unidimensionnel) est pratiquement ponctuelle (point C). On
a dessiné trois cônes correspondant aux valeurs h1, h2 et h3.
78
Figure IV-15. Cônes de diffraction d’un réseau monodimensionnel.
79
= A1H2-A2H1 = a(cos-coso) = h (1),
or 𝑎⃗. 𝑆⃗𝑜 = ‖𝑎⃗‖. ‖𝑆
⃗⃗⃗⃗⃗𝑜 ‖cos (𝑎⃗, 𝑆⃗𝑜 ),
⃗⃗⃗⃗⃗𝑜 ‖ = 1 et cos(𝑎⃗, 𝑆⃗𝑜 ) = cos (𝛼𝑜 ) 𝑎⃗. 𝑆⃗𝑜 = 𝑎. 𝑐𝑜𝑠 (𝛼𝑜 ) et 𝑎⃗. 𝑆⃗ = 𝑎. 𝑐𝑜𝑠𝛼
‖𝑎⃗‖ = ‖𝑆
On peur décomposer le réseau réel en trois rangées 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑐⃗ et par un raisonnement analogue
on aura les trois équations de Laue suivantes :
𝑎(𝒄𝒐𝒔𝜶 − 𝒄𝒐𝒔𝜶𝒐 ) = ℎ𝜆
{ 𝑏(𝒄𝒐𝒔𝜷 − 𝒄𝒐𝒔𝜷𝒐 ) = 𝑘𝜆 Equations de Laue
𝑐(𝒄𝒐𝒔𝜸 − 𝒄𝒐𝒔𝜸𝒐 ) = 𝑙𝜆
La Figure IV-17 représente un cône de chacune des séries. Un rayon diffracté est une génératrice
commune à ces trois cônes constitut la direction de diffraction du réseau.
80
Remarque :
Le raisonnement sur les cônes de diffraction n’est pas pratique, on préfère utiliser une autre méthode
qui fait intervenir les plans réticulaires. Cette méthode a été développé par Bragg en 1911.
La Figure IV-18 représente la diffraction d’un rayon X sur le premier plan réticulaire (hkl).
Figure IV-18. Schéma montrant la diffraction des RX sur un plan réticulaire (hkl).
̅̅̅̅. 𝑎⃗ = 𝑎⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐴
𝑂𝐴 ℎ
⃗⃗
̅̅̅̅. 𝑏⃗⃗ = 𝑏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐵
On a : 𝑂𝐵
𝑘
𝑐⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐶
{ 𝑂𝐶 ̅̅̅̅ . 𝑐⃗ =
𝑙
𝐚⃗⃗. ⃗𝑹
⃗⃗ = 𝒂⃗⃗. (𝑺⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑺𝒐 ) = ℎ𝜆 ; (1)
Soit les équations de Laue : {⃗𝐛. ⃗𝑹 ⃗⃗ = ⃗𝒃⃗. (𝑺
⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑺𝒐 ) = 𝑘𝜆 ; (2)
𝐜⃗. ⃗𝑹⃗⃗ = 𝒄 ⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗. (𝑺 𝑺𝒐 ) = 𝑙𝜆 ; (3)
81
On rappel la relation : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑂𝐵 𝑂𝐴 (𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = −(−𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗+𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = −𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴
𝑎⃗⃗ 𝑏 ⃗⃗
Donc : (𝑺 𝑺𝒐 ) (ℎ − 𝑘) = 0 𝑅⃗⃗ (= 𝑁𝑀
⃗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 𝑵𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗). 𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑩𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 , donc 𝑵𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊥ 𝑩𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊥ 𝑨𝑪
De même on peut vérifier que 𝑵𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , Donc : 𝑹
⃗⃗⃗ ⊥ (𝒉𝒌𝒍)
̅‖ = ‖𝑆⃗−𝑆⃗𝑜 ‖
̅ = ‖𝑅′
Le triangle OIJ est isocèle (deux côtés égaux) : 𝐼𝐽 = 2‖𝑆⃗/𝜆‖𝑠𝑖𝑛𝜃
𝜆
‖𝑆⃗−𝑆⃗𝑜 ‖ ⃗⃗⃗⃗ ∈ au réseau réciproque, donc
Or ‖𝑆⃗‖ = 1 = 2/𝜆𝑠𝑖𝑛𝜃 ‖𝑺
⃗⃗ − 𝑺
⃗⃗𝒐 ‖ = 𝟐𝒔𝒊𝒏𝜽 (1) or 𝑅′
𝜆
on a :
⃗⃗⃗⃗‖ = 1/𝑑ℎ𝑘𝑙 = 1/𝜆‖𝑅⃗⃗ ‖ = 1/𝜆‖𝑆⃗ − 𝑆⃗𝑜 ‖ ‖𝑺
‖𝑅′ ⃗⃗ − 𝑺
⃗⃗𝒐 ‖ = 𝝀/𝒅𝒉𝒌𝒍 (2)
82
Figure IV-20. Schéma représentant le phénomène de diffraction des RX en utilisant la sphère d’Ewald.
Par conséquent :
• (1) : En utilisant le réseau réciproque et la sphère d’Ewald on retrouve la Loi de Bragg : la
diffraction des RX est équivalent à une réflexion des RX incidents sur un plan réticulaire (hkl) et
qui vérifit la loi de Bragg : 2dhklsin = n
• (2) : Il y a diffraction des RX si un nœud réciproque se trouve en contact de la sphère
d’Ewald et le rayon diffracté a alors la direction du rayon de la sphère aboutissant au point de
contact.
Les Figure IV-21, IV-22, IV-23 et IV-24 illustrent le phénomène de diffraction des rayons X en
utilisant le réseau réciproque et la sphère d’Ewald.
Figure IV-21. Schéma représentant le phénomène de diffraction des RX utilisant la sphère d’Ewald.
83
Figure IV-22. Schéma représentant le phénomène de diffraction des RX utilisant la sphère d’Ewald.
Figure IV-23. Schéma représentant le phénomène de diffraction des RX utilisant la sphère d’Ewald.
84
Figure IV-24. Schéma représentant, la sphère d’Ewald, une famille (hkl)* du réseau réciproque et le
détecteur des réflexions (hkl).
• Le facteur de diffusion atomique est une mesure de la puissance de diffusion d'une onde par un
atome. Il dépend de la nature des interactions entre l'onde et l'objet diffusant, donc de la radiation
incidente : en général, il s'agit de la diffusion élastique de rayons X. En cristallographie, les facteurs
de diffusion atomiques sont utilisés pour calculer le facteur de structure d'une réflexion donnée lors
de la diffraction par un cristal.
• Lorsqu’un atome j est irradié par les rayons X, tous les électrons qu’il contient (particules chargées)
sont mis en vibration forcée sous l’action du champ électrique de la radiation X (rayonnement
électromagnétique) et de ce fait ils réémettent un rayonnement de même longueur d’onde (diffusion
cohérente) dans l’espace qui l’entoure. L’amplitude diffusé par un atome correspond à la somme des
amplitudes diffusées par tous les électrons de cet atome : on l’appelle facteur de diffusion de
l’atome j. Ce facteur est nombre complexe :
85
Le module |𝑓⃗𝑗 | du facteur de diffusion d’un atome est désigné par la lettre fj et a pour expression :
fj : (nombre d’électron de l’atome j) x (amplitude diffusé par un électron de cette atome)
Soit : fj = Z x (amplitude diffusée par un électron)
Z : est le numéro atomique de l’atome j.
Il est important de savoir que fj n’est pas une constante mais elle dépend de l’angle de diffraction
et de la longueur d’onde du rayon X incident : fj = 1/.sin.
La Figure II-25 montre la variation de fj selon l’angle de diffusion pour une longueur d’onde
donné d’un rayon X incident.
On peut démontrer que pour un atome j, l’expression finale du facteur de diffusion fj peut être défini
86
Figure IV-25. Variation du facteur de diffusion fj d’un atome j en fonction de l’angle de diffraction .
La Figure IV-26 donne la variation du facteur de diffusion fj pour quelques atomes et ions.
Il est à remarquer que le facteur de diffusion fj dépond de l’agitation thermique de l’atome même à
𝑠𝑖𝑛𝜃2
l’état solide. Cette variation suit l’équation suivante: 𝑓𝑗 = 𝑓𝑜 exp (−𝐵 ) (Figure IV-27). B est le
𝜆2
87
Figure IV-27. Effet de la température sur l’évolution de fj en fonction de l’angle de diffraction .
IV-2-1. Définitions
Si on considère maintenant toute la maille qui contient N atomes. L’amplitude diffractée dans une
direction donnée par les N atomes d’une maille correspond à la somme vectorielle des amplitudes
diffusées par ces atomes et a pour expression ; ⃗𝑭⃗ = ∑𝑵 ⃗⃗⃗⃗
𝒋=𝟏 𝒇𝒋 (II)
L’amplitude diffractée par le cristal (égale à l’amplitude diffractée par les atomes d’une maille à un
facteur multiplicatif près) est appelée facteur de structure est défini par:
𝐹𝑐𝑟𝑖𝑠𝑡𝑎𝑙 = 𝑚. 𝐹⃗ = 𝑚. ∑𝑁 ⃗
𝑗=1 𝑓𝑗 où m = volume du cristal / volume de la maille
88
89
Le facteur de structure dépend de la direction de diffraction considérée donc des familles de
plans réticulaires (hhl) est on le note: 𝑭𝒉𝒌𝒍
On peut écrire la relation (III) en enlevant la masse m :
⃗𝑭⃗𝒉𝒌𝒍 = ∑𝑵 ⃗⃗⃗ + 𝒊 ∑𝑵
⃗⃗𝒋 . 𝑹
𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒄𝒐𝒔𝟐𝝅𝒓
⃗⃗⃗ ; (IV)
⃗⃗𝒋 . 𝑹
𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒔𝒊𝒏𝟐𝝅𝒓
A partir des relations entre 𝑎⃗∗ , 𝑏⃗⃗ ∗ , 𝑐⃗∗ et 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑐⃗ , on peut déduire la relation :
𝑭𝒉𝒌𝒍 = ∑𝑵 𝑵
𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒄𝒐𝒔𝟐𝝅(𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) + 𝒊 ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒔𝒊𝒏𝟐𝝅(𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) (VI)
Ou bien : 𝑭𝒉𝒌𝒍 = ∑𝑵
𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒆𝒙𝒑𝟐𝝅𝒊(𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) (VII)
On désigne par 𝝋𝒋 = (𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) qui caractérise le déphasage (ou la différence de phase
• 𝐴ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑁 𝑵
𝑗=1 𝒇𝒋 𝒄𝒐𝒔𝟐𝝅 (𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) = ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒄𝒐𝒔𝟐𝝅𝝋𝒋 (IX)
• 𝐵ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑁 𝑵
𝑗=1 𝒇𝒋 𝒔𝒊𝒏𝟐𝝅 (𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) = ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒔𝒊𝒏𝟐𝝅𝝋𝒋 (X)
90
On utulise aussi la notation vectorielle: ⃗𝑭⃗𝒉𝒌𝒍 = ⃗𝑨⃗𝒉𝒌𝒍 + 𝒊 ⃗𝑩
⃗⃗𝒉𝒌𝒍 dont la représentation graphique est
illustré par la Figure IV-28.
𝑩𝒉𝒌𝒍
𝝋𝒋 = 𝒄𝒐𝒕𝒈 ( )
𝑨𝒉𝒌𝒍
Remarque : Ci-joint un site web pour un cours en vidéoconférence qui explique les facteurs de
diffusion et les facteurs de structures :
• https://www.youtube.com/watch?v=KBLsYtfhYIA
Les intensités des réflexions (hkl) sont collectées à l’aide d’un diffractomètre automatique. Les étapes
pour effectuer la collecte des données (réflexions hkl) sont les suivantes :
V-1-1. Préparer des monocristaux
Les méthodes d’obtention de monocristaux valables pour la diffraction des rayons X ne font pas partie
de ce cours.
91
Figure IV-29. Photo d’un cristal utilisé dans la diffraction de RX.
Les cristaux utilisables pour la diffraction des RX doivent présenter des faces brillantes, d’être stables
au cours de la collecte des données et ne présentent pas de macles, c’est-à-dire qu’ils doivent être des
monocristaux. La taille de ces cristaux doit être comprise entre un mm (au grand maximum) et 0,05
mm (grand minimum), pour pouvoir diffracter et minimiser l’absorption des RX.
La Figure IV-30 représente une technicienne qui regardent les cristaux sur un microscope alors que
la Figure IV-31 représente des cristaux d’un type de virus agrandit par un microscope.
Figure IV-30. Photo représentant une technicienne qui observe des cristaux sur un microscope.
92
Figure IV-31. Photo représentants des cristaux observés sous un microscope.
On choisit le bon cristal à utiliser et on le monte sur un « porte échantillon ». Ceci peut se faire par
plusieurs façons. La Figure IV-32 montre un cristal monté sur une boucle (en matériaux qui ne
diffracte pas) en utilisant une huile spéciale.
Figure IV-32. Photo d’un cristal monté sur une boucle fait pour la diffraction des RX.
93
V-1-4. Monter le cristal sur le diffractomètre :
On place ensuite le cristal et son porte échantillons sur le goniomètre d’un diffractomètre automatique
à 4 cercles. Les Figures IV-33 et IV-34 représentent les photos d’un diffractomètre et les différents
éléments qui constituent un diffractomètre automatique moderne. La Figure IV-35 représente un
goniomètre.
Figure IV-34. Photo représentant l’intérieur d’un diffractomètre où est monté le cristal.
94
Figure IV-35. Photo d’un goniomètre sur lequel est monté le cristal.
Figure IV-36. Schémas représentant les quatre angles de rotation d’un diffractomètre à 4 cercles.
Une fois le cristal est bien centré sur le diffractomètre, en irradiant le cristal par les RX, sur l’écran
du diffractomètre on observe une photo de la figure de diffraction prise par la caméra CCD (Charge
95
Coupled Device). La Figure IV-37 montre une photo du caméra CCD d’un diffractomètre où on
peut bien voir que le cristal diffracte bien. Par conséquent, ce cristal peut être utiliser pour faire la
collecte des données RX.
Remarque : Ci-joint deux sites web qui montrent deux vidéos expliquant comment on monte un
cristal sur un diffractomètre et comment prendre des photos avec le détecteur CCD.
• https://www.youtube.com/watch?v=suVNYD1nCm4&t=172s
• https://www.youtube.com/watch?v=R6zLNd0VCdw&t=1637s
• Ce qu’un diffractomètre collecte se sont les intensités des réflexions (hkl) à l’aide d’un détecteur.
Il est à noter que pour une radiation électromagnétique, on définit l’intensité de cette radiation comme
étant : 𝐼 = 𝐶𝑡𝑒. |𝐴𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒|2
• Par exemple, pour une radiation d’équation 𝜓 = 𝜓𝑜 𝑠𝑖𝑛𝜃 l’amplitude est 𝜓𝑜 et on a l’intensité
de cette radiation qui est 𝐼 = 𝐶𝑡𝑒. |𝜓𝑜 |2.
• Pour la diffraction des RX par un monocristal, chaque raie (hkl) de diffraction provient d’une famille
de plan réticulaire (hkl) et l’intensité est reliée au facteur de structure 𝐹ℎ𝑘𝑙 par la relation:
96
𝑰𝒉𝒌𝒍 = 𝑪𝒕𝒆. |𝑭𝒉𝒌𝒍 |𝟐 relation : (II-1) et on déduit 𝐹ℎ𝑘𝑙 par la relation :
|𝑭𝒉𝒌𝒍 | = 𝑪𝒕𝒆. √𝑰𝒉𝒌𝒍 (II-2)
Réellement, l’intensité d’une réflexion (hkl) donnée par le diffractomètre est de la forme générale:
𝝀𝟑 𝑽𝒙 .𝑳.𝑷..𝑨
𝑰𝒉𝒌𝒍 = 𝑰𝒐 . ( ) ( ) |𝑭𝒉𝒌𝒍 |𝟐 (II-3)
𝛀 𝑽𝟐
La transformée de Fourier du facteur de structure est une opération mathématique qui va transformer
l’expression du facteur de structure données par les relations (VI), (VII) et (VIII) en une somme de
fonctions qui est en fait la densité électronique 𝝆 tels que:
(II-4)
D’après la relation (II-4), si on connait le facteur de structure 𝐹ℎ𝑘𝑙 , on peut déduire la densité élec-
tronique en point (x,y,z) de la maille. Or le maximum de la densité électronique d’un atome est con-
centré près du noyau. Par conséquent, déterminer 𝜌𝑥𝑦𝑧 revient à déterminer la position d’un noyau
donc les coordonnées (x,y,z) d’un atome ; c’est-à-dire déterminer la structure d’un composé
cristallin.
Comme 𝐹ℎ𝑘𝑙 = |𝐹ℎ𝑘𝑙 |. 𝑒𝑥𝑝𝑖𝜑𝑗 , la norme |𝐹ℎ𝑘𝑙 | est donnée par la relation |𝑭𝒉𝒌𝒍 | = 𝑪𝒕𝒆. √𝑰𝒉𝒌𝒍
𝑵
𝐴ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑁
𝑗=1 𝒇𝒋 𝒄𝒐𝒔𝟐𝝅 (𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) = ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒄𝒐𝒔𝟐𝝅𝝋𝒋 (IX)
𝑵
𝐵ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑁
𝑗=1 𝒇𝒋 𝒔𝒊𝒏𝟐𝝅 (𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) = ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒔𝒊𝒏𝟐𝝅𝝋𝒋 (X)
97
Mais ce n’est pas facile de déterminer 𝐴ℎ𝑘𝑙 et 𝐵ℎ𝑘𝑙 donc de la phase 𝝋𝒋
Figure IV-38. Schéma représentant l’obtention de la structure à partir des réflexions et ensuite des densités
électroniques près des noyaux.
V-2-1. Introduction
• On sait que l’intensité d’une réflexion 𝐼ℎ𝑘𝑙 d’une radiation X diffractée par une famille de plans
réticulaires (hkl) est proportionnelle à |𝐹ℎ𝑘𝑙 |2 : 𝐼ℎ𝑘𝑙 = 𝐶𝑡𝑒. |𝐹ℎ𝑘𝑙 |2
• On sait également qu’à chaque famille de plans réticulaires (hkl) du réseau direct (donc du cristal)
correspond le nœud [hkl]* du réseau réciproque qui est en fait « la tâche » de diffraction qu’on
observe par exemple sur un écran fluorescent ou sur un spectre de diffraction (image de diffraction
CCD) et par conséquent :
98
• On démontre que 𝐹ℎ𝑘𝑙 et 𝐹ℎ̅𝑘̅𝑙 ̅ sont images conjuguées. Par suite leurs module |𝐹ℎ𝑘𝑙 |2 et |𝐹ℎ̅𝑘̅𝑙 ̅|2
sont égaux : 𝑰𝒉𝒌𝒍 = 𝑰𝒉̅𝒌𝒍
̅̅̅ et on retrouve ainsi la loi de Fresnel qui dit : « Les figures de diffraction
sont centrosymétriques ».
• L’étude des intensités diffractées par un cristal ne peut pas faire apparaître les 32 groupes ponctuels.
Seuls peuvent être observées les 11 groupes centrosymétriques de Laue. On dit qu’il y a dégénéres-
cence de la symétrie lors de la diffraction des RX.
• Comme on va voir, toute les tâches ou réflexions, caractérisés par leurs intensités Ihkl ou bien leurs
facteurs de structure Fhkl , ne sont pas observées. Les extinctions correspondantes sont provoquées
soit par les modes de réseaux autre que le mode primitif P (C, I ou F) soit par les éléments de symétrie
qui font intervenir la transition : c’est-à-dire des axes hélicoïdaux ou des plans de
glissement.
Pour le mode I, a tout atome en (x,y,z) correspond un autre atome identique en (x+1/2,y+1/2,z+1/2).
Divisons les atomes d’une maille I en deux groupes et tels que ceux du second groupe soient
liés à ceux du premier groupe par la translation (𝟏/𝟐𝒂 ⃗⃗, 𝟏/𝟐𝒄
⃗⃗, 𝟏/𝟐𝒃 ⃗⃗).
On va partir de l’équation générale du facteur de structure donnée par la relation (VII) :
𝑭𝒉𝒌𝒍 = ∑𝑵
𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒆𝒙𝒑𝟐𝝅𝒊(𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 + 𝒍𝒛𝒋 ) (VII).
𝐹ℎ𝑘𝑙 = ∑ 𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝2𝜋𝑖[ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 + 𝑙𝑧𝑗 ] + ∑ 𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝2𝜋𝑖[ℎ(𝑥𝑗 + 1/2) + 𝑘(𝑦𝑗 + 1/2) + 𝑙(𝑧𝑗 + 1/2)]
𝛼 𝛽
99
Pour un réseau I, les extensions correspondent à la condition : (𝒉 + 𝒌 + 𝒍) = (𝟐𝒏 + 𝟏)
Donc, pour un mode I, les réflexions observables doivent respecter la condition :
(𝒉 + 𝒌 + 𝒍) = 𝟐𝒏
Le mode F présente en plus des translations de base 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗, les translations : (𝟎, 𝟏/𝟐𝒃,
⃗⃗⃗⃗ 𝟏/𝟐𝒄
⃗⃗),
⃗⃗⃗⃗ 𝟎) et (𝟏/𝟐𝒂
⃗⃗, 𝟏/𝟐𝒃,
(𝟏/𝟐𝒂 ⃗⃗). Le réseau comporte 4 nœuds et par conséquent, en utilisant le
⃗⃗, 𝟎, 𝟏/𝟐𝒄
même raisonnement que dans le cas de la maille de mode I, on va avoir :
𝑁
𝐹ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑗=1
4
𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 + 𝑙𝑧𝑗 )[1 + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (𝑘 + 𝑙) + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ + 𝑙) + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ +
𝑘 )]
Extinction :
Extinction 𝐹ℎ𝑘𝑙 = 0 [1 + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (𝑘 + 𝑙) + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ + 𝑙) + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ + 𝑘 )] = 0 Il faut
la partie réelle est nulle :
𝐹ℎ𝑘𝑙 = 0
100
V-2-2-3. Cas du mode C
Le mode C présente en plus des translations de base 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗ et 𝑐⃗, la translation : (𝟏/𝟐𝒂 ⃗⃗⃗⃗ 𝟎).
⃗⃗, 𝟏/𝟐𝒃,
La maille possède deux nœuds et par conséquent, en utilisant le même raisonnement que dans le cas
des mailles de mode I et F, on va avoir pour le mode C :
𝑁
𝐹ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑗=1
4
𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 + 𝑙𝑧𝑗 )[1 + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ + 𝑘 )].
Extinction :
Extinction 𝐹ℎ𝑘𝑙 = 0 [1 + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ + 𝑘 )] = 0 [𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖 (ℎ + 𝑘 )] = −1
La partie réelle est nulle 𝑐𝑜𝑠𝜋(ℎ + 𝑘) = −1 (ℎ + 𝑘) = (2𝑛 + 1).
Pour un réseau C, les extensions correspondent à la condition : (𝒉 + 𝒌) = (𝟐𝒏 + 𝟏)
Donc, pour un mode C, les réflexions observables doivent respecter la condition :
(𝒉 + 𝒌) = 𝟐𝒏
101
𝑁/2 𝑁/2
𝐹ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 + 𝑙𝑧𝑗 )+ ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖(−ℎ𝑥𝑗 − 𝑘𝑦𝑗 + 𝑙(𝑧𝑗 + 1/2))
𝑁/2 𝑁/2
𝐹00𝑙 = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp 2𝜋𝑖(𝑙𝑧𝑗 )+ ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp 2𝜋𝑖𝑙(𝑧𝑗 + 1/2)
A B
𝑁/2 𝑁/2
B = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖𝑙(𝑧𝑗 + 1/2)] = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖𝑙𝑧𝑗 + 1/2.2𝜋𝑖𝑙 ]
𝑁/2
B = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp [2𝜋𝑖𝑙𝑧𝑗 + 𝜋𝑖𝑙 ] or 𝑒 (𝑎+𝑏) = 𝑒 𝑎 . 𝑒 𝑏
𝑁/2
B = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp(2𝜋𝑖𝑙𝑧𝑗 ). 𝑒𝑥𝑝 (𝜋𝑖𝑙)
𝑁/2 𝑁/2
𝐹00𝑙 = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp(2𝜋𝑖𝑙𝑧𝑗 ) + ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp(2𝜋𝑖𝑙𝑧𝑗 )𝑒𝑥𝑝 (𝜋𝑖𝑙)
𝑵 𝑵
𝑭𝟎𝟎𝒍 = ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝐞𝐱𝐩(𝟐𝝅𝒊𝒍𝒛𝒋 )[𝟏 + ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝒆𝒙𝒑 (𝝅𝒊𝒍)]
𝟐 𝟐
Extinction :
𝑁 𝑁
Extinction 𝐼ℎ𝑘𝑙 = 0 𝐹ℎ𝑘𝑙 = 0 1 + ∑𝑗=1
2
𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 (𝜋𝑖𝑙) = 0 ∑𝑗=1
2
𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 (𝜋𝑖𝑙) = −1
Par conséquent :
⃗⃗
On considère un plan de glissement 𝒃 ⊥ 𝒄
𝑁 𝑁
1
On obtient : 𝐹ℎ𝑘𝑙 = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 + 𝑙𝑧𝑗 ) + ∑𝑗=1 𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 2𝜋𝑖[ℎ𝑥𝑗 + 𝑘(𝑦𝑗 + ) + 𝑙𝑧̅]
2 2
𝑗
2
102
𝑁 𝑁
𝐹ℎ𝑘0 = ∑𝑗=1
2 2
𝑓𝑗 exp2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 ) + ∑𝑗=1 𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 2𝜋𝑖[ℎ𝑥𝑗 + 𝑘(𝑦𝑗 + 1/2)
A B
𝑁 𝑁
A = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 exp2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 )
2
et B = ∑𝑗=1 𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 2𝜋𝑖[ℎ𝑥𝑗 + 𝑘(𝑦𝑗 + 1/2)]
2
𝑁 𝑁
B = ∑𝑗=1
2
𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 2𝜋𝑖[ℎ𝑥𝑗 + 𝑘(𝑦𝑗 + 1/2)] = ∑𝑗=1
2
𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 )(𝑒𝑥𝑝2𝜋𝑖𝑘1/2)
𝑁
B = ∑𝑗=1
2
𝑓𝑗 𝑒𝑥𝑝 2𝜋𝑖(ℎ𝑥𝑗 + 𝑘𝑦𝑗 ). (𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖𝑘)
𝑵
𝑭𝒉𝒌𝟎 = ∑𝒋=𝟏 𝒇𝒋 𝐞𝐱𝐩𝟐𝝅𝒊(𝒉𝒙𝒋 + 𝒌𝒚𝒋 )[𝟏 + 𝒆𝒙𝒑𝝅𝒊𝒌]
𝟐
Extinction :
Extinction 𝐹ℎ𝑘𝑙 = 0 [1 + 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖𝑘] = 0 𝑒𝑥𝑝𝜋𝑖𝑘 = −1 𝑐𝑜𝑠𝜋𝑘 = −1
𝑘 = 2𝑛 + 1
Par conséquent :
Remarque:
La vidéo du site web suivant est un cours sur les extinctions systématiques :
https://www.youtube.com/watch?v=N8RyPCSZAAE&t=646s
La dimension approximative de ce cristal est 0.34 x 0.27 x 0.22 mm3 dont une photo est donné par
la Figure IV-39.
103
Figure IV-39. Photo d’un cristal du complexe [CoII(TMPP)(HMTA)].2CHCl3 monté sur le goniomètre
d’un diffractomètre.
La Figure IV-40 montre que ce cristal diffracte bien les rayons X donc il peut être utilisé pour
l’étude cristallographique.
Avant de faire une collecte complète des données cristallographiques (collecter les intensités des ré-
flexions hkl), on fait une collecte rapide pour déterminer la maille du cristal et éventuellement le
groupe d’espace.
104
On va utiliser comme diffractomètre, le CAD4. C’est un appareil dit diffractomètre à quatre cercles.
La recherche de réflexions à faible valeur de thêta () permet de déterminer les paramètres de la
maille et de calculer la matrice d’orientation reliant le repère du cristal au repère du goniomètre
(CAD4). On procède à une collecte rapide de réflexions où dans le cas du diffractomètre CAD4 on
mesure 25 réflexions où on choisit ces réflexions pour des valeurs de thêta faible (voir Figure IV-40
et II-41). Les rotations d’angles (,,) (voir Figure IV-36) qui ont pour rôle d’amener un nœud N
du réseau réciproque à intercepter la sphère d’Ewald, sont en relation avec les coordonnées carté-
siennes (x,y,z) de ce nœud moyennant les relations suivantes :
𝑥 = 2𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜒. 𝑠𝑖𝑛𝜑
{ = 2𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑐𝑜𝑠𝜒. 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝑦
𝑧 = 𝑠𝑜𝑛𝜃. 𝑠𝑖𝑛𝜒
A partir de trois réflexions (nœuds) dont les vecteurs sont non coplanaires (Figure IV-41) on peut
𝑎𝑥∗ 𝑏𝑥∗ 𝑐𝑥∗
établir la matrice R d’orientation du cristal : 𝑅 ∶ (𝑎𝑦∗ 𝑏𝑦∗ 𝑐𝑦∗ )
𝑎𝑧∗ 𝑏𝑧∗ 𝑐𝑧∗
Figure IV-41. Figure de diffraction des RX montrant le choix de trois nœuds non coplanaires.
Comme on le sait le réseau direct et le réseau réciproque sont reliés par les relations :
105
⃗⃗⋀𝒄
𝒃 ⃗⃗
⃗⃗∗ =
𝒂
𝑽
⃗
𝒄⃗⋀𝒂
⃗⃗
⃗⃗∗ =
𝒃
𝑽
⃗⃗⋀𝒃
𝒂 ⃗⃗
⃗⃗ ∗
{𝒄 =
𝑽
Le passage des coordonnées catésiennes (x,y,z) d’un nœud aux indices de Miller correspondant est
obtenu par l’utilisation de la matrice R :
𝒉 𝒙
𝒚
( 𝒌) = 𝑹 ( )
𝒍 𝒛
Donc, après les paramètres de la maille, à partir de la relation précédente, en déduit les in-
dices h, k, l de chaque réflexion : on fait ce qu’on appelle l’indexation des réflexions.
Une fois les paramètres de mailles déterminés et affinés, on procède à l’enregistrement automatique
des intensités diffractées en choisissant une vitesse de balayage et un domaine angulaire. L’acquisi-
tion des données portera sur une portion de l’espace réciproque, selon la symétrie, en essayant de
trouver le meilleur compromis entre la vitesse de mesure et le nombre de réflexions mesurées. Dans
le cas du diffractomètre C4D4 on utilise le programme CAD-4 EXPRESS qui pilote le diffractomètre.
Au cours de la mesure automatique des intensités diffractées, on peut effectuer deux types de
balayage :
106
• (a) : Balayage ( scan)
Pour ce mode de balayage, le détecteur est fixe sur l’angle 2 (Figure IV-42), le cristal tourne au-
tour de l’axe de façon à ce que le nœud réciproque effectue un petit balayage lui faisant traverser
la sphère de réflexion. La Figure IV-43 illustre ce type de balayage.
Figure IV-42. Schéma illustrant les angles de rotation d’un diffractomètre lors d’une collecte.
Dans ce cas, le détecteur n’est pas fixe sur l’angle de diffraction mais suit la réflexion et la mesure
avec une traînée. Le balayage est plus rapide et est utilisé surtout pour la mesure d’un très grand
nombre de réflexions. Le balayage -2 est illustré par la Figure IV-44.
107
Figure IV-44. Schéma illustrant le balayage -2.
Le fichier final contenant les données brutes : indices (h k l) et les intensités non corrigées Ihkl. Ce
fichier est nommé « xxx.dat » dans le cas du diffractomètre C4D4.
Pour résoudre la structure, il faut transformer les intensités collectées (Ihkl) (en anglais row data) en
facteur de structure Fhkl qu’on note souvent Fo (facteur de structure observé) qui est en fait le
module du facteur de structure (qui est un vecteur avec une phase). L’intensité Ihkl est Fhkl sont
reliés par la relation : 𝑰𝒉𝒌𝒍 = 𝑪𝒕𝒆. |𝑭𝒉𝒌𝒍 |𝟐 qu’on peut écrire d’une façon détaillée par :
𝑰𝒉𝒌𝒍 = 𝑰𝑶 . (𝝀𝟑 /𝒘). (𝑽𝑪 . 𝑳. 𝒑. 𝑨/𝑽𝟐 ). |𝑭𝒉𝒌𝒍 |𝟐
La correction de Lorentz:
Etant donné son volume, le nœud (hkl) met un certain temps t pour traverser la sphère d’Ewald. Il diffracte
pendant tout ce temps. Ceci est désigné par le facteur de Lorentz L qui dépond de l’angle de diffraction selon
la relation : 𝑳 = 𝟏/𝒔𝒊𝒏𝟐𝜽
108
La correction de polarisation :
Les rayons X incidents subissent une polarisation partielle après la diffraction. Il en résulte une diminution de
l’intensité diffractée. La polarisation dépond de l’angle de diffraction selon la relation :
𝒑 = 𝟏/𝟐[𝟏 + (𝒄𝒐𝒔𝟐𝜽)𝟐 ]
Correction de l’absorption :
Il est connu que l’intensité Io des rayons X diminue après traversée d’un cristal suivant la loi :
𝐼 = 𝐼𝑜 . 𝑒 −𝜇𝑙
Où est le coefficient linéaire d’absorption et l est la longueur traversée par le rayon X.
Une fraction de l’intensité incidente Io, soit .Io (0 < < 1), subit la diffraction. Elle est absorbée le
long de son trajet dans le cristal. Ce trajet est variable selon la partie considérée du cristal. Il se
décompose en deux étapes : l’une avant, l’autre après la diffraction, soit, respectivement l1 et l2
(Figure IV-45) pour un élément de volume dv.
L’intensité .Io, après traversée de l1, diffraction et traversée de l2, devient : 𝛼. 𝐼𝑜 . 𝑒 −𝜇(𝑙1 +𝑙2) .
Négliger l’absorption revient à considérer que l’intensité diffracté est .Io, donc 𝑒 −𝜇(𝑙1 +𝑙2) fois trop
grande. Telle est l’erreur d’absorption pour le volume élémentaire dv. Pour l’ensemble du cristal on
intègre sur son volume V (qui doit baigner entièrement dans les rayons X). Le rapport des intensités
∫ 𝛼.𝐼𝑜 𝑒 −𝜇(𝑙1+𝑙2 ) .𝑑𝑣 1
diffractées, avec et sans absorption, est : 𝑇 = = ∫ 𝑒 −𝜇(𝑙1 +𝑙2) . 𝑑𝑣
∫ 𝛼𝐼𝑜 .𝑑𝑣 𝑉
T est appelé facteur de transmission. Il chiffre la fraction d’intensité transmise par le cristal. C’est
un nombre inférieur à l’unité. La correction d’absorption consiste à diviser par T l’intensité
mesurée. On obtient une intensité diffractée évidemment plus élevée que l’intensité mesurée.
Tout le problème réside dans la connaissance de T pour le cristal.
109
Il existe beaucoup de méthodes empiriques et semi-empirique pour effectuer la correction
d’absorption. La méthode la plus utilisée est la méthode dite « multi-scan » où on utilise le
programme « SORTAV ».
Pour plus de détails concernant la correction d’absorption, ci-joint l’adresse du site web d’une vidéo
conférence à voir : https://youtu.be/Y9R5u27CsNM
V-4-5. Résumé
Choix d’un bon cristal Monter le cristal dans le diffractomètre Prendre une photo et voir si le
cristal diffracte bien Faire une collecte rapide pour déterminer la maille Faire la collecte des
données On aura le fichier « xxx.dat » Faire les corrections de Lorentz, polarisation et
d’absorption on aura le fichier « xxx.hkl » ensuite convertir 𝐼ℎ𝑘𝑙 en 𝐹ℎ𝑘𝑙 .
V-4-5.1 Introduction
110
La résolution structurale est basée sur la densité électronique. Un atome d’une maille possède une
densité électronique (x,y,z) donnée par la relation (II-4) :
Il existe deux principales méthodes pour déterminer la structure cristallographique d’un composé
cristallin : • La méthode de l’atome lourd.
• Les méthodes directes.
Les méthodes directes qui sont de loin les plus utilisées, sont très compliquées mais donnent de très
bons résultats. Le prix Nobel de Chimie de 1985 a été dédié aux deux chercheurs Jerome Karle et
Herbert A. Hauptman sur leurs travaux sur les méthodes directes de résolution de structures
Cristallographiques. Ces travaux ont permis de formuler des programmes de calcul qui ont facilité
énormément la résolution des structures cristallographiques.
Parmi les nombreux programmes utilisant les méthodes directes on peut citer :
• SHELXS
• SIR97, SIR2004, SIR2011, SIR2017 et SIR2019
Tous ces programmes sont gratuits.
V-4-5.2 Exemple
111
Figure IV-47. Vue de l’interface Wingx.
112
Le tableau nous donne aussi le nombre de formules par maille Z.
En cliquant sur OK, on aura ce qu’on appelle la courbe de Wilson (Figure IV 49) où les point
expérimentaux (en bleu) coïncident avec la courbe théorique (en vert) ce qui veux dire que notre
groupe d’espace est centrosymétrique.
Pour déterminer le groupe d’espace, il faut utiliser la plateforme Wingx, cliquer « Model » ensuit
« Prelim » et ensuite « Assigne space group ». Dans le tableau qui apparait (Figure IV-50) cliquer
sur « Monoclinic » étant donné que le système cristallin est monoclinique. Ensuite cliquer sur OK.
Un autre tableau apparait (Figure IV-51) donnant le groupe d’espace qui est : P21/n.
On aura aussi des données sur les réflexions (hkl) comme on peut le voir sur la Figure IV-52.
113
Figure IV-50. Tableau concernant l’attribution du systèle cristallin.
On peut trouver nous même le groupe d’espace et ceci en se basant sur les conditions d’extinction
des réflexions (hkl).
• On a un axe hélicoïdal 21 // 𝑏⃗⃗ pour (h00) réflexions observées : h = 2n
Pour (0k0) observées k = 2n
• On a un plan de glissement n : pour (h0l) réflexions observées : h+l = 2n
114
Figure IV-52. Résumé de l’analyse des reflexions (hkl) pour déterminer le groupe d’espace P21/n.
115
Figure IV-53. Plateforme du programme SIR2004.
Une nouvelle fenêtre apparait (Figure IV-54) où il faut aller à l’emplacement du fichier job.hkl. Il
faut ensuite écrire le nom du fichier .hkl dans « Structure name » dans ce cas « job ». Cliquer en-
suite sur « Accept ».
116
Une autre fenêtre apparait (Figure IV-55)
Il faut entrer le groupe d’espace « P21/n » et les paramètres de maille et cliquer ensuite sur« Accept ».
On aura une fenêtre (Figure IV-56) où il faut donner le nombre d’atomes par maille. La formule
générale est C56H50N8O4Cl6Co. Comme Z = 4, donc on doit mettre C : 224, H : 200, N : 32, O : 24,
Cl : 6 et
Co : 4. Ensuite Cliquer sur « Accept ». On aura une autre fenêtre (Figure IV-57). Dans ce cas, il ne
faut rien écrire, ce tableau nous indique l’emplacement du fichier job.hkl et l’utilisation de F(hkl)2.
Cliquer sur « Accept ». On aura une nouvelle fenêtre (Figure IV-58). Souvent, on ne change rien. Ce
tableau donne des détails sur la méthode et paramètres utilisés. Cliquer sur « Accept ». Une autre
fenêtre apparait (Figure IV-59). C’est la dernière étape avant le démarrage du programme SIR2004.
Cliquer sur « GO ».
Le programme va déparer. Il fait plusieurs cycles et va s’arrêter lorsqu’il va trouver une solution avec
un facteur R inférieur à 25%. Si tout va bien, après quelques cycle le programme trouve une solution
(Figure IV-59). Cette figure nous donne le schéma des molécules obtenues (formant l’unité asymé-
trique). Cliquer dans « File », ensuite « Export » et ensuite « Shelx (*.res) pour exporter le fichier
final nommer job.res et ensuite « OK ».
Il faut revenir à la plateforme Wingx et cliquer sur la fenêtre « Run SHELX Graphic Model Editor ».
Une nouvelle fenêtre apparait (Figure IV-60) où on peut voir qu’on a une molécule
117
[Co(TMPP)(HMTA)] et deux solvants chloroforme. Souvent on n’obtient pas toute la formule, ceci
dépond de la qualité du cristal utilisé. Dans notre cas, on obtient presque toute la formule mais, on a
un problème d’attribution des atomes et il y a quelques atomes qu’il faut enlever. Ce qu’on fait
Souvent, c’est donner les noms des atomes selon la nomenclature classique, changer certains
atomes et enlever d’autres.
118
Figure IV-56. Platforme SIR2004 : format et utilisation de Fh(kl)2.
119
Figure IV-58. Platforme SIR2004 : Solution trouvée par le programme.
Figure IV-59. Platforme Wingx : ouvrir « Run SHELX Graphic Model Editor »
120
Figure IV-60. Platforme Wingx : structure obtenu par SIR2004.
La première étape de la résolution d’une structure consiste à chercher une bonne hypothèse
structurale. Cette étape déterminante ne donne en général que des valeurs approchées des positions
atomiques et des facteurs de températures. Il faut vérifier si les données expérimentales sont en accord
avec celles déterminées théoriquement à partir de cette hypothèse. Pour cela, on compare les facteurs
de structure calculés Fc à ceux provenant des intensités collectées sur un monocristal Fo. L’affinement
de la structure consiste à ajuster, par la méthode des moindres carrées, les coordonnées atomiques
de façon à avoir le meilleur accord entre la structure proposée et la structure réelle du composé et par
suite minimiser les facteurs dites de reliabilité R1, wR2 et S définis par les équations suivantes :
∑(|𝑭𝒐 |−|𝑭𝒄 |)
• 𝑹𝟏 = ∑ |𝑭𝒐 |
, le facteur R1 est basé sur un affinement utilisant F(hkl)
121
∑ 𝒘(𝑭𝟐𝒐 −𝑭𝟐𝒄 )𝟐
• 𝒘𝑹𝟐 = √ ∑ 𝒘(𝑭𝟐𝒐 )𝟐
, le facteur wR2 est basé sur un affinement utilisant F(hkl)2. C’est le
facteur pondéré.
∑ 𝒘(𝑭𝟐𝒐 −𝑭𝟐𝒄 )𝟐
•𝑺 = √ , S est le « Goodness fo fit », appelé aussi « Goof »
𝑵𝑰𝒏𝒅. −𝑵𝒑𝒂𝒓.
mètres à affiner.
En résumé, trois termes permettent de juger de la qualité d’une détermination structurale dans
l’affinement atomique. Il s’agit de wR2 (avec toutes les données), R1 (avec les données
observées) et S, le Goodness of Fit. La qualité de la structure obtenue est fonction des valeurs
de ces différents paramètres. Le Tableau II.2 donne leurs critères d’appréciation.
122
Tableau II-2. Critères d’appréciation de la qualité de la structure d’un composé à la suite d’un
affinement atomique.
_______________________________________________________________________________________
Paramètres Qualité de la structure
Bonne Acceptable Problématique Très problématique
_______________________________________________________________________________________
V-4-6-2. Exemple
Le ficher job.res se présente comme le montre la Figure IV-62. Sur cette figure et sur la Figure IV-
63 on donne la signification des différents termes dans ce fichiers.
123
Figure IV-62. Fichier hkl.
124
Figure IV-63. Fichier hkl où la ligne correspondant à l’ayome CO1 est expliquée.
Avant d’affiner la structure, il faut renommer le fichier job.res en fichier job.ins (instruction). On
clique la fenêtre « Refine » ensuite « SHELXL » (Figure IV-64).
Une fois les affinements terminés, on aura la fenêtre illustrée par la Figure IV-65.
125
On aura aussi un nouveau fichier job.res (résultat) (Figure IV-66). On peut observer la structure de
notre composé ainsi que les nouveaux piques (au nombre de 25) sur la fenêtre « Run SHELX Graphic
Model Editor » (Figure IV-67).
126
Figure IV-67. Fenêtre « Run SHELX Graphic Model Editor » montrant la structure et les nouveaux piques.
Comme on peut le voir sur la Figure IV-67, les piques plus élevés sont autour des atomes de chlore
des deux molécules du solvant chloroforme.
Jusqu’à maintenant on utilise un facteur de température isotrope qui est sous forme d’une sphère
(Figure IV-68) on va mettre les atomes lourds comme le cobalt, et les chlores anisotropes (Figure
IV-68). Ceci conduit à faire disparaitre les résidus électroniques élevés près de ces atomes lourds.
On définit un facteur de température isotrope par Uiso et les facteurs de températures anisotropes par
les 6 composantes : U11, U22, U33, U12, U13 et U23.
Dans le nouveau fichier job.res, on écrit au-dessus de (ou des) atome(s) à mettre
Ansisotropiques « ANIS n » où n est un entier ; n = 1 pour un atome, n = 2 pour deux atomes, …etc
(Figure IV-69).
127
Figure IV-68. Shémas illustant les facteurs de température isotropes et anisotropes.
128
Figure IV-70. Résultats après les affinements.
Dans le nouveau fichier res, on voit le changement des facteurs de températures isotropiques en
anisotropiques (Figure IV-71).
Figure IV-71. Fichier job.res montrant les composante du facteur de température anisotrope.
Comme on peut le voir sur la Figure IV-72, le pique le plus élevé est Q1 avec une densité électronique
égale à 2.64 e/Å3. Ce pique élevé proche du chlore CL6 qui est encore isotrope. On mettre cet atome
anisotrope et on va faire faire d’autres cycles d’affinements et on peut voir que les facteurs R1, wR2
et S diminuent encore et le pique le plus élevé diminue aussi (Figure IV-72). Cette Figure montre que
le facteur R1 = 0,0803, wR2 = 0,2343 et S = 0,877 et que le shift maximum est 0,011 proche de l’atome
N2. Le pique le plus élevé est égale à 1, 27 e/Å3.
129
Figure IV-72. Résultats après affinements où on observe la diminution des facteurs de reabilités.
La Figure IV-73 donne le bas du fichier job.res où on peut voir qu’on a deux « poids » qui corres-
pondent aux paramètres a et b du poids.
Figure IV-73. Figure illustrant le bas du fichier job.res où on voit les deux valeurs du poids..
Maintenant, on va terminer la structure où on va mettre tous les atomes anisotropes. Il ne faut pas
oublier de copier les nouveaux poids et les mettre au haut du fichier job.res.
On va positionner ensuite les atomes d’hydrogène sur leurs atomes qui les portes.
130
Pour les carbones aromatiques, on clique sur les atomes aromatiques (en jaune sur la Figure IV-74)
Figure IV-74. Fenêtre « Run SHELX Graphic Model Editor » montrant la valeur du pique le plus élévé
(2.64 e/Å3).
131
Figure IV-75. Fenêtre « Run SHELX Graphic Model Editor » montrant comment fixer les hydrogène
aromatiques.
.
On clique sur « Model », ensuite « Add hydrogen » et ensuite « aromatic C-H », on aura une fenêtre où il
haut juste cliquer sur OK. Ensuite on affine la structure. On observe que les facteurs de reliabilité diminuent.
En
cliquant sur « Run SHELX Graphic Model Editor », on peut voir que ces hydrogènes sont maintenant placés
sur leurs carbones respectifs (Figure IV-76).
On ajoute maintenant les autres atomes d’hydrogènes en utilisant la même procédure mais on changeant le
type d’hydrogène « Methyl hydrogen » et « Methylene hydrogen ».
132
En fait plusieurs cycles d’affinement en changeant du poids à chaque fois. A la fin on voit que les facteurs de
véracité sont R1 = 0,0656, wR2 = 0,1653 et S = 1,036 et le pique Q1 correspondent à une densité électronique
de
1,12 e/Å3.
Figure IV-76. Fenêtre « Run SHELX Graphic Model Editor » montrant les atomes d’hydrogen ajoutés.
On peut arrêter les affinements car ces valeurs sont acceptables mais on peut améliorer les facteurs de véraci-
tés et diminuer la densité électronique du plan grand pique. Pour ce faire on peut:
- 1) Eliminer quelques mauvaises réflexions (hkl) où Fc > Fo.
- 2) Diminuer le domaine angulaire de diffraction : 2 = 52°.
Pour éliminer les mauvaises réflexions, il faut ouvrir le fichier « shelxl.lst » et vers la fin du fichier,
il y a une liste concernant ces réflexions (Figure IV-77). D’après cette liste, on constate que seules
deux mauvaises réflexions ont 𝐹𝑐2 > 𝐹𝑜2 qui sont (-2,0,8) et (-1,1,6). Dans le fichier job.res on intro-
duit ces réflexions en utilisant les deux instructions :
OMIT -2 0 8
OMIT -1 1 6
133
On fait ensuite quelques cycles d’affinements. On constate que les valeurs de realibités changent
comme suit : R1 = 0,0494 après affinement : R1 = 0,0493
wR2 = 0,1331 après affinement : wR2 = 0,1327
S = 1.031 après affinement : S = 1.027
Q1 = 1.16 après affinement Q1 = 1,17
On conste qu’il y a une très légère amélioration de ces facteurs ainsi que pour le pique le plus élevé.
Mais d’autres cas, on observe une nette amélioration.
L’union international de cristallographie « IUCr » accepte les structures jusqu’à une valeur de égale
à 26° (2 = 52°). Dans le dernier fichier job.res, on ajoute la commande : OMIT -2 52.
Ceci veut dire qu’on ne touche pas à la valeur de la plus petite (valeur -2) mais que 2 peut arriver
jusqu’à 52° (valeur 52). Il est à rappeler que plus la valeur de est élevée, plus on collecte les ré-
flexions faibles, et c’est pour cette raison, que les faibles valeurs de donnent de meilleurs facteurs
de reabilités. Toutefois, on va perdre sur l’exactitudes des distances et des angles de la molécule
trouvée. C’est pour cette raison que le « IUCr » recommande de ne pas descendre plus de 26° en .
134
Pour ce faire ; il faut ouvrir le fichier job.cif regénérer par SHELXL et voir les valeurs de (min) et
(max) (Figure IV-78).
Figure IV-78. Fichire « job.cif » montrant les valeurs de théta min et théta max.
D’après ce dernier tableau on peut voir que (min) = 2,993° et (max) = 27,472° . Donc en ajoutant
l’instruction OMIT -2 52 au fichier job.res, on va ramer (max) à 26°.
On affine de nouveau et on voit la différence :
R1 = 0,0493 après affinement : R1 = 0,0475
wR2 = 0,1327 après affinement : wR2 = 0,1258
S = 1,027 après affinement : S = 1,046
Q1 = 1,17 après affinement : Q1 = 1,03
On constate qu’il y a une amélioration surtout de Q1 qui est maintenant égale à 1,03 e/Å3. Il faut
vérifier maintenant que le « Shift » est presque nul ; c-à-d que les positions des atomes et les valeurs
135
des facteurs de températures ne bouge plus. Dans le fichier job.cif (Figure IV-79), on peut voir que
les valeurs du shift sont : 0.001 et 0.000. Par conséquent le « Shift » est bon.
Avant de décider si la structure est déterminée ou non, il faut faire ce qu’on appelle un « CheckCif ».
C’est un programme en ligne qui va étudier notre fichier job.cif (qui contient toutes les informations
sur la structure y compris les réflexions (hkl)). Il faut voir si on n’a pas d’Alert_A ou Alert_B (et
surtout la première). Car, si on a une Alert_A la structure n’est pas bonne pour la publication où
parfois, on peut accepter cette structure à condition de donner des explications.
Le programme « CheckCif » nous donne un résumé comme le montre la Figure IV-80. Comme le
montre cette figure, il y a des « Alert_A » qui concerne les détails pour calculer les paramètres de
maille. Il y a aussi une « Alert_B » qui est :
Missing # of FCF Reflection(s) Below Theta(Min). 16 Note
136
Pour corriger les autres alertes, on va écrire dans le fichier cif les données qui manquent (Figure IV-
81).
La Figure IV-82 qui représente une partie du dernier fichier « CheckCif » montre n’existe plus
d’alertes A, par conséquent, la structure est maintenant publiable.
137
Figure IV-81. Fichier job.cif montrant les données qui manquent.
138
Figure IV-82. Fichier job.cif montrant qu’il y a plus d’alerte A..
139