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Module 1 Droit Commercial
Module 1 Droit Commercial
commercial
Module 1.1- Définitions du Droit Commercial
Le droit commercial est un ensemble de règles qui concernent les activités économiques,
les entreprises et les affaires. C'est un domaine qui touche à plusieurs aspects du droit,
comme le droit public, le droit pénal, le droit des sociétés, le droit de la consommation et le
droit du travail.
Contrairement au droit civil, qui s'applique généralement par défaut en l'absence de lois
spécifiques, le droit commercial est conçu spécifiquement pour régir les activités
commerciales. Il diffère également du droit de la consommation, qui se concentre sur les
relations entre les entreprises et les consommateurs.
1) Une définition notionnelle, qui permet de préciser ce qu’est, mais aussi ce que n’est pas le
droit commercial
1/ Le droit commercial est une branche du droit privé : ce rattachement est indiscutable car
le droit commercial règle les relations qu’entretiennent entre elles des personnes (physiques
ou morales) privées. Mais il y a, à l’intérieur du droit commercial, de nombreuses dispositions
du droit public. On peut citer à titre d’exemple, certaines dispositions du droit fiscal, ou de
droit de l’urbanisme qui relèvent de la matière. Toutefois, l’essentiel de ce droit demeure
privatiste, et point publiciste.
2/ Le droit commercial régit les commerçants : dès son origine, le droit commercial a été le
droit des marchands, des négociants, et des commerçants. C’est l’ensemble des règles
applicables aux commerçants dans leurs rapports entre eux ou avec des tiers. Cette vision
du droit commercial est celle de l’Ancien Droit. Elle est subjective en ce qu’elle repose sur la
personne : le droit commercial est le droit fait par les commerçants (droit corporatiste) pour
les commerçants Cette conception ne permet toutefois de rendre compte que d’une partie
du droit commercial. En effet, de nombreuses règles du droit commercial s’appliquent à des
non-commerçants, par exemple, le droit de la concurrence, les effets de commerce ou encore
le droit des procédures collectives.
Cela signifie que des activités telles que la distribution, la production et les services sont
toutes soumises à des règles établies par le droit commercial. Par exemple, des concepts
comme la comptabilité civile, les billets à ordre ou même les sociétés civiles peuvent être
étendus ou atténués pour s'adapter aux opérations commerciales. En conséquence, toutes les
activités économiques sont régies par des règles similaires, même si elles sont menées par des
individus qui ne sont pas nécessairement des professionnels du commerce.
Après avoir défini ce qu’est le droit commercial, il importe désormais d’en donner une
définition notionnelle négative en précisant ce qu’il n’est pas :
1-Le droit commercial et le droit économique sont deux domaines distincts. Le droit
commercial ne couvre qu'une partie des activités économiques, tandis que le droit
économique englobe un champ plus large.
Si nous considérons le droit économique comme le cadre juridique pour toutes les activités
économiques, le droit commercial ne s'applique qu'à une portion de ces activités,
spécifiquement celles qui sont commerciales en nature. En d'autres termes, le droit
commercial concerne principalement les transactions commerciales et les entreprises.
D'autre part, si nous définissons le droit économique comme le domaine juridique qui traite
des interventions de l'État dans l'économie, alors le droit économique relève du domaine
public. En revanche, le droit commercial est essentiellement privé, se concentrant sur les
relations et les transactions entre les entreprises, plutôt que sur les interventions
gouvernementales dans l'économie.
2/ Le droit commercial et le droit des affaires sont deux termes distincts mais souvent
confondus. Le droit des affaires est en réalité un concept plus large qui englobe le droit
commercial et d'autres domaines juridiques pertinents pour les entreprises.
Le droit des affaires vise à couvrir tous les aspects légaux liés aux entreprises et à leurs
opérations, qu'ils relèvent du droit commercial, du droit civil, du droit du travail, ou d'autres
domaines comme l'économie, la gestion ou la finance. Contrairement au droit commercial
qui se concentre principalement sur les transactions commerciales, le droit des affaires
englobe un ensemble plus vaste de sujets, notamment les structures d'entreprise, la
responsabilité pénale des entreprises, la comptabilité et la fiscalité, ainsi que les questions
sociales.
Ainsi, bien que le droit des affaires inclue le droit commercial, il ne se limite pas à cela. Les
deux domaines sont plutôt complémentaires. Par exemple, une personne souhaitant créer et
gérer une entreprise devra comprendre les règles du droit des sociétés commerciales, mais
aussi d'autres aspects comme la fiscalité, le droit du travail et la comptabilité. En résumé, le
droit commercial est une partie intégrante du droit des affaires, mais ce dernier couvre un
spectre plus large de sujets pertinents pour les entreprises.
• Les trucs liés aux biens utilisés pour faire des affaires, comme les contrats de location
de locaux commerciaux (baux commerciaux) et tout ce qui touche aux activités
commerciales (fonds de commerce).
• Les règles pour garantir une concurrence juste sur le marché, pour que tout le monde
ait sa chance et que les clients soient protégés.
• Les lois qui régissent la création, le fonctionnement et la fermeture des entreprises,
ainsi que les droits et devoirs des gens qui y travaillent et qui possèdent des parts
(droit des sociétés).
• Les différentes manières de payer et de se faire créditer dans les transactions
commerciales, comme les chèques, les virements, les cartes de crédit, les lettres de
change et les billets à ordre.
• Les règles pour aider les entreprises en difficulté à se restructurer ou à fermer de
manière ordonnée.
En résumé, le droit commercial comprend tout ce qui concerne les biens utilisés pour faire des
affaires, la concurrence loyale, le fonctionnement des entreprises, les moyens de paiement et
de crédit, ainsi que la gestion des entreprises en difficulté.
1)l’Antiquité
Section 1 - L’Antiquité
Dans cette période, il n’existe pas de droit commercial proprement dit. Il existe cependant
des textes comme le Code d’Hammourabi (vers 1700 av. JC) qui contiennent des dispositions
relatives aux contrats de prêt, de dépôt, de société. En outre, des usages du commerce sont
relatifs au commerce maritime en Méditerranée.
Le droit grec connaît aussi une forme de prêt qui deviendra, au Moyen Age, le prêt à la grosse
aventure (technique réunissant le prêt et l’assurance) et la théorie des avaries communes
pratiquées dans le commerce maritime.
Les marchands obtiennent des privilèges, leurs colorations édictant des règles et les statuts
des villes comportant des dispositions spéciales pour les marchands (les franchises). Les
usages du commerce sont connus grâce à la rédaction d’attestations appelées parères. Le
droit commercial est un droit international (jus mercatorum). Enfin, le Moyen-Age connaît
l’interdiction du prêt à intérêt (sauf le prêt à la grosse aventure) sous l’influence du droit
canonique.
Pendant l'Ancien Régime, il y a eu une période de transformation importante du droit
commercial en raison de l'évolution vers des États modernes. Voici quelques événements et
textes importants de cette période :
• En 1563, un édit est promulgué pour établir les juridictions consulaires, qui étaient des
tribunaux spécialisés dans les affaires commerciales.
• En février 1776, un édit de Turgot est publié, mais il est abrogé en août de la même
année. Cet édit supprime les corporations, qui étaient des associations
professionnelles réglementant les métiers.
• La période est également marquée par des événements importants comme l'abolition
des privilèges le 4 août 1789 et la proclamation de la liberté du commerce et de
l'industrie par le décret d'Allarde en mars 1791.
Malgré tous ces changements, les tribunaux de commerce n'ont pas été supprimés pendant
la Révolution. Cela est dû au fait que leurs membres étaient élus parmi les commerçants eux-
mêmes, ce qui les rendait légitimes aux yeux de la population.
Le Code de commerce de 1807 a été mis en place en réponse à des crises financières, des
faillites et des scandales qui ont eu lieu, notamment impliquant des fournisseurs de l'armée.
Ce code est entré en vigueur le 1er janvier 1808.
Il comprenait 648 articles et son plan était inspiré des ordonnances de 1673 et 1681. Ces
ordonnances étaient des textes réglementaires édictés par le pouvoir royal pour régir le
commerce terrestre et maritime à l'époque de Colbert.
Ce code n’avait pas la qualité et la cohérence du Code civil (adopté en 1804). Il ne contenait
aucune disposition sur les sociétés anonymes, la banque, la bourse, le fonds de commerce, la
propriété industrielle, de sorte que l’évolution rapide de la vie commerciale l’a vite rendu
désuet.
La période se caractérise par l’absence de lois importantes dans les années qui suivent la
promulgation du Code de commerce (sauf en matière de faillite, la loi du 28 mars 1838 qui a
atténué la rigueur du Code, sous l’influence du roman de Balzac César Birotteau).
Puis d’autres lois ont été édictées afin d’atténuer les méfaits du capitalisme.
L’interventionnisme étatique se manifeste particulièrement après les deux guerres
mondiales (nationalisation de certaines « entreprises clés » dans les années 1944-1946 :
banques, compagnies d’assurances, gaz et électricité).
A partir de 1986, c’est une renaissance du libéralisme qui peut être constatée : suppression
par l’ordonnance du 1er décembre 1986 du contrôle des prix instauré en 1945, privatisation
de certaines entreprises nationalisées en 1982.
Enfin, le droit communautaire et le droit international exercent une influence sur le droit
commercial. Le droit de la consommation a aussi eu des incidences sur l’activité commerciale.
Comptent parmi ces sources les textes législatifs et règlementaires, les usages, la
jurisprudence et la doctrine.
A ce titre, on distinguera d’une part, les lois et décrets relatifs au commerce et d’autre part,
le Code civil.
Le Code de commerce est un ensemble de lois qui régissent les activités commerciales en
France. Avant le Code de commerce, il existait différentes règles et décrets pour encadrer les
échanges commerciaux. Le 18 septembre du 2000, une ordonnance a été promulguée pour
réviser et moderniser le Code de commerce. Elle a intégré des dispositions législatives
dispersées dans de nombreux textes.
1) Au commerce en général
9) et à l’outre-mer
Les dispositions du nouveau Code sont codifiées selon la méthode « à droit constant », c’est-
à-dire sans autres modifications que celles imposées par le respect de la hiérarchie des
normes, la cohérence rédactionnelle des textes sur l’harmonisation du droit.
La partie réglementaire du Code a fait l’objet d’une codification ultérieure par un décret en
Conseil d’Etat du 25 mars 2007. Cependant demeurent en vigueur quelques textes extérieurs
au Code.
Selon l’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958 modifié en 2008, la loi détermine les
principes fondamentaux du « régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles
et commerciales » et fixe les règles concernant les libertés publiques et les « nationalisations
d’entreprises et les transferts de propriété d’entreprise du secteur public au secteur privé ».
Relèvent aussi de la compétence du Parlement les lois de programmation qui « déterminent
les objectifs de l’action de l’Etat » en particulier en matière économique et sociale et les lois
de finances.
2/ Le Code civil :
Les relations commerciales restent soumises au droit commun des obligations, à sa théorie
générale figurant dans les articles 1101 et suivants du Code civil.
Le Code civil prévoit parfois expressément des exceptions. C’est ainsi que son article 1107
alinéa 2 précisait (avant la réforme du droit des contrats intervenu par Ordonnance n°2016-
131 du 10 février 2016). De ce fait, par exemple, l’article L. 110-3 prévoit des dispositions
spécifiques relatives à la preuve des actes de commerce.
Lorsque le Code civil est silencieux, le conflit entre le droit civil et commercial est résolu de la
manière suivante : on admet qu’en vertu de la règle « specialia generalibus derogant », la loi
commerciale l’emporte sur la loi civile car elle constitue l’exception.
Paragraphe 2 - Les usages
Les usages se définissent comme des règles coutumières qui correspondent à une pratique
générale et prolongée qui s’est développée dans un secteur professionnel donné et
auxquelles on accorde une force juridique.
La distinction entre la coutume et l’usage est surtout formelle, les deux notions peuvent être
tenues pour synonymes. Les usages commerciaux sont particulièrement importants. Le code
de commerce de 1807 entérinant bon nombre d’entre eux en reprenant le Code Savary de
1673, il n’y a pas eu de rupture avec l’Ancien Régime dans ce domaine. La prééminence des
usages est spécifique au droit commercial et ces derniers prennent diverses formes. Ainsi,
peut-on distinguer :
- Les usages commerciaux internationaux : il s’agit de la lex mercatoria. Ces usages sont nés
de l’impossibilité pratique de connaître et appliquer toutes les coutumes locales au Moyen-
Age. Il s’est alors élaboré une coutume internationale applicable à tous les commerçants
indépendamment du lieu géographique là où ils se trouvaient. Ils ont aujourd’hui un rôle
prépondérant dans le commerce international et l’on peut en connaître le contenu
notamment au travers des publications de la Chambre de commerce internationale.
- Les usages contra legem : Ces usages sont des usages contraires à la loi. Il peut paraître
curieux qu’un tel usage puisse avoir force de règle et donc être appliqué. Et pourtant ! Ainsi,
par exemple alors que l’article 1202 du Code civil dispose que la solidarité ne se présume
pas, l’usage en matière commerciale est strictement inverse : la solidarité est présumée
entre commerçants.
- Les usages praeter legem : Ce sont des usages autonomes : ils viennent créer du droit à
côté de la loi car ils s’appliquent lorsque la loi n’a rien prévu. Par exemple, la référence aux
usages loyaux du commerce sert de cadre à la sanction de la concurrence déloyale.
- Les usages secondum legem : C’est lorsque la loi renvoie aux usages qui vont ainsi pouvoir
la compléter. Par exemple, l’article L. 145-47 du Code de commerce permet d’apprécier la
déspécialisation simple du fonds de commerce selon les usages commerciaux.
- Les usages supplétifs : certains usages ont pour fonction de suppléer la volonté des parties à
un acte juridique. On déduira ainsi du silence gardé par les parties leur volonté de se référer
à telle ou telle pratique commerciale selon le type de contrat conclu. La facturation des prix
est ainsi, entre commerçants, tacitement entendue « hors taxe ». Ces usages ne sont pas
impératifs en ce sens que les parties peuvent décider d’y déroger.
Paragraphe 3 - La jurisprudence
La jurisprudence joue un rôle important en droit commercial. En effet, la loi étant parfois
silencieuse en la matière ou désuète, le juge doit s’adapter et parfois créer du droit.
Paragraphe 4 - La doctrine
La doctrine consiste dans l’ensemble des opinions émises par les juristes, le plus souvent, les
universitaires dont c’est le métier. Ainsi, la doctrine interprète la règle de droit et émet
également des propositions de réforme. De grands commercialistes ont apporté leur
contribution à la formation du droit commercial (Escarra, Hamel, Ripert, Thaller…). Mais la
doctrine n’est pas à proprement parler une source du droit, en tout cas pas une source directe.
Elle est une source indirecte lorsqu’en contribuant à alimenter les débats par ces critiques,
elle est à l’origine de changements jurisprudentiels ou législatifs.
En outre, la Charte des droits fondamentaux du 7 décembre 2000 qui a la même valeur
juridique que les traités reconnaît la liberté professionnelle et la liberté d’entreprise ainsi que
le droit à la propriété.
A côté des traités qui constituent le droit originaire de l’Union européenne, il existe aussi un
droit dérivé. Il s’agit des directives et règlements communautaires dont certains concernent
le droit commercial, par exemple le droit de la concurrence. Il faut donc aussi tenir compte de
ces textes ainsi que de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE
anciennement CJCE).
- les traités d’établissement qui autorisent les étrangers à exercer le commerce en France
- les traités réglant les conflits de lois en matière internationale : par exemple, la convention
de Rome du 19 juin 1980 relative à la loi applicable aux obligations contractuelles
- les traités édictant des règles applicables à certaines opérations commerciales et qui
s’ajoutent aux règles nationales : par exemple, la Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur
la vente internationale de marchandises
- les traités unifiant les règles nationales : les conventions de Genève de 1930 sur la lettre de
change et de 1931 sur le chèque, transposées en droit français par les décrets lois du 30
octobre 1935 et désormais codifiés dans le Code monétaire et financier.
Il faut aussi noter le rôle de l’OMC (organisation mondiale du commerce) qui regroupe 159
pays et intervient en matière de règlementation du commerce international pour réduire les
obstacles au commerce (abolition des droits de douane et des quotas, élimination des
subventions..), garantir une concurrence loyale. L’OMC comprend un organe de règlement
des différends qui peut infliger des sanctions aux Etats qui transgressent les accords.
Module 1.4- L’Organisation du Commerce
Section 1 - L’organisation administrative du commerce
Le Gouvernement : En vertu de la Constitution de 1958, le gouvernement est chargé de
définir et de diriger la politique nationale, y compris la politique économique. Bien que le
Parlement ait un rôle dans les questions économiques, c'est le gouvernement qui exerce le
pouvoir réglementaire. Le Premier ministre dirige l'action gouvernementale et est secondé
par plusieurs ministres, notamment ceux de l'Économie, des Finances, du Budget, de
l'Industrie, et du Commerce extérieur.
Autorités administratives indépendantes : Ces organismes, tels que l'Autorité des marchés
financiers et l'Autorité de la concurrence, agissent de manière indépendante du
gouvernement. Ils sont délégués avec des pouvoirs réglementaires et de décisions
individuelles. Par exemple, l'Autorité des marchés financiers veille à la protection de
l'épargne, à l'information des investisseurs, et au bon fonctionnement des marchés
financiers. L'Autorité de la concurrence, quant à elle, intervient dans les questions de
concurrence et de consommation, avec des attributions consultatives et contentieuses.
Depuis 2006-2007, les dispositions régissant les tribunaux de commerce sont consignées
dans les articles L. et R. 712-1 et suivants du nouveau Code de commerce.
Les tribunaux de commerce se distinguent par leur caractère consulaire, étant composés de
magistrats non professionnels, à savoir des commerçants. Cette composition atypique a
suscité des débats sur la légitimité d'une juridiction commerciale consulaire, conduisant à
des propositions de réforme. La question de la pertinence de maintenir une juridiction
composée de commerçants non professionnels est au cœur de ces débats et projets de
réforme.
Juges Consulaires : Les tribunaux de commerce sont composés de juges élus, conformément
à l'art L. 721-1 du Code de commerce. Leur nombre varie en fonction de l'importance de la
juridiction, allant d'un minimum de 3 (1 président et 2 assesseurs) à plus de 100 pour le
tribunal de commerce de Paris. Les juges sont élus pour des mandats de 2 ans lors de la
première élection, puis de 4 ans par la suite. Ils sont rééligibles, et le président est élu parmi
les juges consulaires pour une durée de 4 ans. Les fonctions de juge consulaire sont
bénévoles.
Ministère Public : Depuis la loi de 1970, le ministère public exerce ses fonctions devant
toutes les juridictions de son ressort, y compris le tribunal de commerce. Son rôle est
particulièrement crucial dans les procédures collectives, et certains magistrats du Parquet
sont spécialisés en matière commerciale et financière.
Auxiliaires du Tribunal : Le tribunal est assisté d'un greffier, un officier ministériel chargé du
secrétariat de la juridiction et de la gestion des registres du commerce et des sociétés. En cas
de besoin technique, le tribunal peut désigner un expert. Des administrateurs et
mandataires judiciaires peuvent être nommés dans le cadre de procédures de sauvegarde,
de redressement, et de liquidation judiciaires.
Rôle des Avocats : Bien que les avocats puissent représenter les parties, leur présence n'est
pas obligatoire devant le tribunal de commerce, contrairement à d'autres juridictions. Ils
n'ont pas de monopole de représentation, et les parties peuvent choisir d'être représentées
par d'autres moyens si elles le souhaitent.
C)
Compétence Matérielle : Les tribunaux de commerce ont une compétence matérielle
limitée, traitant des contestations spécifiques entre commerçants, établissements de crédit,
sociétés de financement, et autres. Les litiges peuvent concerner des engagements entre ces
entités, des sociétés commerciales, et des actes de commerce entre toutes personnes.
D)
Procédures Particulières :
Remarque : La section souligne également que le tribunal peut rejeter une demande
considérée non fondée, mais le créancier a toujours la possibilité de saisir le tribunal par la
voie normale dans ce cas.
Paragraphe 2 - L’arbitrage :
L'arbitrage est une procédure de règlement des litiges par une tierce personne privée. Bien
qu'il constitue une forme de justice privée, il est strictement encadré par la loi. L'arbitrage
est souvent préféré dans le monde des affaires en raison de ses avantages tels que la
discrétion, la rapidité et la possibilité de juger en équité. Cependant, son inconvénient
majeur réside dans son coût.
1. Clause Compromissoire : Engage les parties à soumettre à l'arbitrage d'un tiers les
litiges potentiels résultant d'un contrat. La clause compromissoire est valide dans les
contrats conclus à raison d'une activité professionnelle.
2. Compromis : Convention par laquelle les parties à un litige existant soumettent celui-
ci à l'arbitrage d'un tiers. Le compromis est licite en matière commerciale et civile,
sauf dans des domaines touchant à l'ordre public.
B - La juridiction arbitrale :
C - Les voies de recours : La sentence arbitrale peut faire l'objet d'un appel (si les parties
l'ont admis) ou d'un recours en annulation devant la cour d'appel en cas de vice grave
affectant la sentence et si les parties ont renoncé à l'appel.
Cette section offre un aperçu de l'arbitrage, soulignant ses avantages, les conventions qui le
régissent, la composition de la juridiction arbitrale et les recours possibles contre la sentence
arbitrale.