Même 2024 V Icenzo Palkoti Memoire Uago

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I

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET UNIVERSITAIRE


UNIVERSITÉ ADVENTISTE DE GOMA
BP 109 GOMA

FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET


DE GESTION
DÉPARTEMENT : ADMINISTRATION ET
GESTION DES PROJETS
MÉMOIRE DE MASTER N…/…/UAGO/2023
Présenté et défendu publiquement par :

SENZOGA BAHATI Vincenzo Pallotti

INCIDENCE DE L’ÉCOTOURISME SUR LE BIEN-


ÊTRE DES POPULATIONS RIVERAINES DU PNVI-
SUD A L’EST DE LA RDC

Promoteur : Prof. Dr. MUMBERE MUSAY Laurent


Président et premier lecteur :

Secrétaire et deuxième lecteur :


ANNÉE ACADÉMIQUE 2022-2023
I

DÉCLARATION DE L’ÉTUDIANT
Moi, SENZOGA BAHATI VINCENZO PALLOTTI, étudiant inscrit régulièrement dans le
cycle de Master complémentaire en Gestion et Administration des projets de l’année
académique 2022-2023, à l’Université Adventiste de Goma, déclare solennellement et
sur mon honneur avoir rédigé et accompli mon travail de Master seul et sans aide
extérieur. Je certifie que ce travail est original et qu’il n’a jamais été présenté en vue de
l’obtention d’un quelconque grade académique.

Ce travail est conforme aux règles d’éthique, de déontologie et de la législation, et reflète


mes propres réflexions et analyses. Il respecte des règles de citation, de présentation
des sources documentaires et des références bibliographiques.*

À cet égard, je déclare n’avoir pas recopie, ni utilisé les idées et formulations tirées des
autres en version imprimée ou électronique sans mentionner leurs auteurs. Toutes les
références, revues, ouvrages, articles sont reprises intégralement tels qu’indiqués entre
parenthèses, par auteur, page consulté et année d’édition.

Je suis conscient que tout plagiat, et utilisation des données externes dans le non-respect
des lois et règlements qui m’autorisent m’exposent aux poursuites pénales et le refus
inconditionnel de mon travail.

Fait à Goma, le 18 Avril 2024


II

DÉCLARATION DU DIRECTEUR DE MÉMOIRE


Je soussigné Prof. Dr. MUMBERE MUSAY Laurent , atteste avoir dirigé ce travail
en qualité de Directeur de mémoire pour le compte de l’Université Adventiste de Goma
(UAGO)

Les travaux de supervision ont été conduits suivant les règles légalement et
professionnellement admises.

Fait à Goma, le 18 Avril 2024


III

ÉPIGRAPHE
IV

DÉDICACE

À nos très chers parents,


À notre épouse,
À nos filles et fils,

SENZOGA BAHATI Vincenzo Pallotti


V

REMERCIEMENTS

Ce travail a été réalisé grâ ce aux interventions de plusieurs personnes auxquelles


nous devons les remerciements qui viennent du fond de notre cœur.
Un hommage particulier est adressé à l’Université Adventiste de Goma, pour nous
avoir dotés d’une équipe scientifique et professorale dont leur dévouement et bravoure
ont fait de nous ce que nous sommes maintenant. En particulier, nous tenons à
remercier le Professeur MUMBERE MUSAY Laurent, qui, malgré ses multiples
occupations, a accepté d’être directeur de ce travail scientifique et nous a guidé pour sa
réalisation.
Nos remerciements s’adressent également à toute la famille élargie, amis et
connaissances pour avoir accepté de sacrifier certains de leurs meilleurs moments au
profit de notre formation.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont fourni les données
pour la réalisation de ce travail ; ils ont été de grande importance dans la recherche.
Enfin, que tous nos collègues et/ou amis qui, d’une manière ou d’une autre,
auraient contribué à la réalisation de ce travail, trouvent ici l’expression de notre
profonde gratitude.
SENZOGA BAHATI Vincenzo Pallotti
VI

SIGLES ET ABRÉVIATIONS
ACCO : Association des Chauffeurs du Congo
ACDI : Agence Canadienne de Développement International
ACPUE : Afrique Caraïbe Pacifique-Union Européenne
CAA : Compagnie Aérienne Africaine
Etc : Et cetera
ICCN : Institut congolais pour la conservation de la nature
ISCNET : Institut Supérieur pour la Conservation de la Nature, Environnement et
Tourisme
ISTou : Institut Supérieur de Tourisme
M : mètre
MECN : Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme
NU : Nations Unies
OMT : Organisation mondiale de tourisme
ONATRA : Office National de Transport
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P : Page
PDD : Plan Directeur de Développement du Tourisme
PICG : Programme International de Conservation des Gorilles
PNUD : Programme des nations unies pour le développement
PNUE : Programme des nations unies pour l’environnement
PNV : Parc national des Virunga
Prof. Dr : Professeur Docteur
RDC : République démocratique du Congo
RVA : Régies des Voies Aériennes
SNCC : Société Nationale de Chemin de fer du Congo
UAGO : Université Adventiste de Goma
UICN : Union internationale pour la conservation de la nature
UIOOT : Union internationale des organismes officiels du tourisme
UNESCO : United Nations of Education, and Science Organization
VII

RÉSUMÉ
Ce travail mesure l’impact de l’écotourisme sur le bien-être des populations
riveraines de PNVi-Sud. Il part de la crise de confiance dans l’utilisation commune des
ressources issues de l’exploitation du parc par l’ICCN étant partie prenante
indispensable à la sauvegarde de ses écosystèmes.
En effet, la conservation communautaire des ressources environnementales et la
réduction de la pauvreté dans les zones riveraines des aires protégées sont parmi les
objectifs prioritaires à reconnaitre .
Cependant, la nature de la relation entre ces enjeux demeure l’objet de débats.
Cette étude vise à améliorer la compréhension de la relation entre conservation
environnementale et bien-être ainsi que des mécanismes qui modèrent cette relation.
Plus précisément, les analyses réalisées se concentrent sur l’étude des relations entre la
mise en place de zones protégées, le développement du secteur de l’écotourisme et
le bien-être de la population riveraine en l’occurrence du PNVi sud à l’Est de la RDC.
1

O. O. INTRODUCTION
Avec l'émergence de nouvelles préoccupations sociales et environnementales,
l'industrie du tourisme est de plus en plus confrontée à la question de sa comptabilité
avec le développement des communautés locales et de la meilleure gestion de
l'environnement (Pofagi et al, 2000).
L'écotourisme est né de la nécessité de prendre en compte la dimension écologique et
environnementale du tourisme (Millier, 2008), c'est une forme de tourisme qui
implique la visite des sites naturels intacts, bien conservés.
En effet, les sites de l’écotourisme de l’Est de la RD Congo dans la région du PNVi
– Sud sont les plus notoires du pays et seraient pourtant les produits d’appel de toute la
RD Congo considérant la spécialité de toutes ses potentialités renforcées par un climat
perpétuellement tempéré avec un relief extraordinaire ….
Cependant, les analyses prouvent que les facteurs négatifs pèsent lourdement sur
l’écotourisme dans cette partie du pays. Le Parc National des Virunga, dans son secteur
Sud, est dans une mauvaise passe du fait de la modicité des fonds alloués à sa gestion et
à sa défense. On a tendance de concentrer fréquemment l’attention sur l’acquisition des
terres, sans apporter, ensuite, un financement adéquat pour l’infrastructure et la gestion.
Il en est de même pour les sites hors parcs.
Hormis les guerres en répétition et l’insécurité qui secouent la région depuis très
longtemps, d’autres préalables issus d’une mauvaise gouvernance doivent être revus
pour arriver à un vrai succès, parmi lesquels :
- une mauvaise gestion du secteur touristique
- la non-participation de la population locale à la planification du tourisme
- l’absence d’une réglementation
- le manque de prise de conscience d’un chacun en ce qui est sa responsabilité dans
la gestion du tourisme
- le manque d’éducation et de formation du personnel touristique
- l’absence de campagnes de sensibilisation
- etc.
Ainsi, lorsqu’on examine minutieusement les problèmes à résoudre et les
difficultés à surmonter dans le secteur de l’écotourisme et son exploitation dans la
région, on remarque que la situation se présente d’une façon comateuse. Pourtant,
l’écotourisme dans ladite région offre des perspectives intéressantes dans la mesure où
l’on essaie, par les apports positifs qu’il peut engendrer, de supprimer des goulots
d’étranglement qui caractérisent l’économie du pays.
2

Mais aussi, il y a lieu d’être prudent car l’écotourisme est un phénomène


multidimensionnel qui peut présenter des dangers pour l’économie, la culture et
l’environnement. Il convient, donc, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour
une meilleure intégration de l’écotourisme dans la politique générale du développement.

0.1. PRÉSENTATION DE LA PROBLÉMATIQUE


Dans plusieurs pays à travers le monde, l’écotourisme est un secteur qui crée des
emplois, favorise la balance des paiements et peut avoir des effets positifs sur les autres
secteurs de l’économie. Il peut, donc, être considéré comme un accélérateur de
développement. Ainsi, réduire la pauvreté grâ ce au tourisme est, depuis le sommet
mondial pour le développement, une priorité pour le développement et pour l'OMT.
S'il est un domaine qui, en Afrique, est promis à un bel avenir, c'est bien celui de
l'écotourisme. Secteur en pleine expansion, ce produit à forte valeur ajoutée s'adresse
plutô t à une clientèle aisée. (Jeune Afrique n°6, 2004). L'intérêt grandissant du public
pour l'environnement et les voyages orientés vers le plein air, couplé avec la croissante
insatisfaction envers le tourisme de masse, a montré à l'industrie du tourisme qu'il y
avait une place pour l'écotourisme (Petrequin, 2003).

Malheureusement, son impact socio-économique reste difficile à quantifier, tout comme


sa part dans le tourisme en général. Comme le note (Lemaistre J-P, 2004) « on ne sait à
quel moment le touriste franchit la frontière et s'inscrit dans la démarche à la quelle
renvoie l'écotourisme ». Toutefois, de nombreux pays en voie de développement n'en
tirent pas grand avantage, l'essentiel des recettes engendrées par les sites touristiques
bénéficient, dans la majorité des cas, aux pays industrialisés d'Amériques du Nord,
d'Europe et d'Asie. Et cela pénalise les populations locales en déséquilibrant l'économie
locale par le biais de l'inflation et de la spéculation foncière (De Villiers, 2004).

Enfin, on peut évoquer le bouleversement sociologique qu'il occasionne souvent en


perturbant l'organisation sociale des sociétés traditionnelles. Il peut être organisé de
façon à rapporter de revenus et des emplois supplémentaires en particulier aux
communautés rurales en participant ainsi à la réduction de la pauvreté.

Bien que l'écotourisme soit le segment le plus dynamique du tourisme, il n'en reste pas
moins un marché de riche (OMT, 2002). La clientèle éco-touristique dans le monde est
3

bien en deçà du potentiel du marché touristique dans son ensemble. Les destinations qui
disposent d'atouts éco-touristiques sont de plus en plus nombreuses, ce qui réduit
d'autant le volume de la clientèle (Defos du Rau, 2004).

L’écotourisme est alors souvent vu comme une solution miracle capable de


concilier le développement économique, la protection de l’environnement et le bien-être
de communautés.
Jonathan Tardif (2005 :97) précise que, l’écotourisme a été acclamé comme une
panacée : une façon de financer la conservation et la recherche scientifique, de protéger
des écosystèmes vierges et fragiles, de fournir des bénéfices aux communautés locales,
de promouvoir le développement dans les pays pauvres, de renforcer la sensibilité
écologique et culturelle. De nos jours, le tourisme va malheureusement de pair avec une
forte consommation de ressources et se répercute négativement sur l’environnement et
les habitants des régions touristiques. La pression démographique est trop forte, la
grande majorité de la population vit encore de l’agriculture, ce qui rend les aires
protégées fortement convoitées par les agriculteurs et les éleveurs.
Notons que le tourisme est une activité qui dépend de l’environnement. Le touriste a
besoin d’une communauté d’accueil et d’une destination physique. Il s’ensuit que le
touriste détruit le tourisme dans la mesure où il détruit le tissu social ou physique de la
société d’accueil. Certains environnementalistes estiment que cette auto- destruction est
une conséquence inévitable de l’interaction entre le tourisme et l’environnement.
(HOLDER, J., 1990 :49)
Sachons que si l’écotourisme est convenablement mis en œuvre, il peut concilier
la défense de la nature et le développement local. Il contribue à protéger des régions
naturelles précieuses en fournissant les revenus nécessaires à leur aménagement et à
leur gestion. Il stimule l’économie grâ ce aux dépenses touristiques, et crée des emplois
et des débouchés pour les produits locaux.
Ainsi, pour un développement durable, à partir de l’écotourisme, la vision serait
obligée d’être orientée vers l’aménagement touristique de l’espace considérant que
l’ampleur des enjeux de l’exploitation touristique se situe au niveau de :
1° l’impact économique et financier du tourisme ;
2° l’effet sur les sociétés d’accueil et
3° le choc du tourisme sur le milieu naturel.
4

Pour y parvenir, il a fallu une sensibilisation des communautés locales afin de les
amener à participer activement à la protection des ressources naturelles. Face à la rareté
et l’appauvrissement des terres, il s’avère nécessaire d’appuyer ces communautés
locales, les aider à améliorer leur productivité et à trouver les emplois alternatifs à
l’agriculture. Afin de garantir la pérennité de cet appui aux communautés locales, le
tourisme doit générer suffisamment des moyens pour financer les projets de
développement. En outre, l’écotourisme ne peut qu’être appuyé par la sécurisation et la
pacification, sinon il devient une utopie et la notion de développement n’aurait guère de
sens. La paix et le développement sont dans une étroite interdépendance. L’écotourisme
en est un instrument et un indicateur qui démontre le compromis entre l’implication des
populations riveraines et l’ICCN pour le développement du parc et l’amélioration de
l’écosystème. Il met en relief les facteurs sociaux, économiques et environnementaux
dont les retombés sont intimement liés surtout dans les milieux avoisinant les parcs
suscitant un bon nombre des questions transversaux pouvant être une entrave à son
développement tel est le cas des localités et villages du sud du PNVi. De ces facteurs, l’on
peut dénombrer l’insécurité grandissante, la faible implication et communication des
populations, la cohabitation pacifique entre les peuples habitant la zone, l’observance de
la justice, des droits et libertés des citoyens ; sans compter les retombées qu’ils
attendent de cette structure considérée comme patrimoine mondiale et qui soulève des
questionnements autour du droit de propriété. De ces populations, l’on recense les
plaintes relatives à l’accès à l’eau potable et les fournitures primaires à savoir
l’électricité, aux services sociaux de base notamment l’éducation et la santé.
Démunies, ces population travaillent dans l’optique d’amélioration de leur
condition de vie pour laquelle les ressources à utilisées sont disponibles dans le PNVi.
Pressés par le besoin, ces populations se soucient moins des contraintes
environnementales relatives à la protection et la conservation de l’environnement. Ce
travail recherche à établir l’équilibre entre l’écotourisme et le bien-être en terme
d’apport économique et social en fonction d’une contrepartie environnementale. C’est
ainsi qu’il essaie de fournir les éléments de réponses à cette questionnement : Quel est
l’influence de l’écotourisme sur le bien-être des populations riveraines du PNVi-Sud?
De manière spécifique, ce travail cherche à répondre à ces questions :
 Quel est l’impact des recettes réalisées par PNVi sur l’amélioration des conditions
économiques et sociales des populations riveraines ?
5

 Comment ces conditions agissent sur la protection de l’écosystème observé dans


le PNVi ?
 Que peut-on faire en termes de stratégies pour rendre bénéfiques le PNVi à la
communauté riveraine et lui faire une image de marque ?
Telles sont les questions auxquelles notre recherche tente de trouver des réponses.
0.2. HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS DU TRAVAIL
0.2.1. Hypothèses du travail

Bien plus, un travail ne peut être considéré comme une véritable recherche s’il ne se
structure autour d’une ou de plusieurs hypothèses comme le soulignent QUIVY et VAN
CAMPENHOUDT (1995).
Au regard des pratiques de l’ICCN par rapport aux populations riveraines de la zone
du PNVi - Sud :
L’écotourisme affecterait négativement le bien-être des populations eu égard à la faible
intervention de l’organe de gestion (ICCN) sur les conditions de vies des populations.
De ce point de vue :
1. Les recettes réalisées par l’ICCN, n’aurait aucun impact significatif sur les
conditions de vie socio-économiques des populations riveraines du PNVi Sud.
2. En termes de retombée, ces populations agiraient négativement en faveur de la
protection de l’écosystème.
3. Pour redorer l’image de marque du PNVi-Sud et le rendre bénéfique à la population
riveraine, les stratégies relatives à la conservation communautaire pragmatique et
la rétrocession à travers certains projets de développement et activités
génératrices de revenus à l’intérêt de la communauté riveraine et la sécurisation
du parc et de ses environs serait idéal.

Tout au long de ce travail, nous tenterons de vérifier ces hypothèses,


6

0.2.2. Objectifs

a) Objectif général
Cette recherche détermine l’incidence de l’écotourisme sur le bien-être de la
population locale en l’occurrence de celle de la zone riveraine du PNVi-Sud .
b) Objectifs spécifiques
Pour atteindre notre objectif principal, nous nous sommes fixés les objectifs
spécifiques ci-après :
 Mesurer l’impact des recettes réalisés par l’ICCN sur les conditions de vie de la
population riveraine du PNVi-Sud ;
 Présenter les liens entre les conditions de vie des populations et la protection de
l’écosystème au sein de PNVi.
 Déterminer les stratégies d’amélioration de la collaboration entre l’ICCN et la
population riveraine du PNVi-Sud.

0.3. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET


L’importance de l’écosystème dans la régulation des conditions de vie à travers le
climat, la biodiversité et le bien-être des populations n’est pas à démonter. Cette
thématique attire l’attention des décideurs au niveau planétaire et le monde scientifique
au point qu’il est indispensable d’y attacher d’intérêt dans les milieux défavorisé où se
posent des questions d’équité et de partage de richesse commune. Il y a lieu de trouver
un compromis entre la sauvegarde de l’écosystème et la satisfaction des besoins des
populations tel que posées dans la partie sud du PNVi.

Susciter l’intérêt de tous sur la nécessité de protéger l’environnement et celle de


partage équitable des ressources liées à son exploitation, contribuant essentiellement à
sa sauvegarde.

2º Intérêt public
Inciter l’autorité publique et l’organisme de gestion du PNVi à l’implication de
toutes les parties prenantes à la vie de parc, en les rappelant leur rô le et à ménageant
leurs intérêts individuels. Ainsi, l’on pourrait arriver à l’équilibre entrainant une
protection saine et moins des conflits.
7

3º Intérêt scientifique et académique


Contribuer sur le plan empirique à l’amélioration de l’écosystème et à l’équilibre
des conditions de vie des populations sur base d’une théorie de convention.

0.4. ÉTAT DE LA QUESTION

Depuis plusieurs années l’écotourisme prend de plus en plus d’ampleur


constituant la principale source de revenu des Etats. En identifiant les effets positifs et
négatifs du secteur,
M-Loko (1975) privilégie les effets multiplicateurs et accélérateurs du tourisme
au détriment des aspects environnementaux dans les PVD.

De sa part, Tensie, W. (1993) évalue le tourisme dans le développement durable


des zones naturelles portant l’attention sur les problèmes écologique rentable et
propose diverses pratique de gestion de l’écotpurisme.
Farid Baddache (2006), démontre que la croissance économique de ces dernières
décennies a apporté beaucoup de richesses et de conflit. Elle s’est faite sans le moindre
souci de gestion de l’environnement ni d’équité sociale ; au détriment de notre avenir
collectif : on vit au jour le jour, sans se préoccuper de ce qui va suivre, ni de ceux qui
vont nous suivre. Il suffit de changer nos habitudes de production et de consommation
contre de nouveaux comportements plus respectueux de notre environnement et de
notre entourage.
En RD Congo; trop peu d’études pragmatiques sur un phénomène ou un secteur.
ont été réalisées et précisément, les études relatives au retombé de l’écotourisme sur
l’amélioration des conditions de vie des communautés locales. Les rares éléments sont
éparpillés ici et là dans d’autres thématiques et ouvrages. D’où , notre originalité en la
matière.

0.5. DESCRIPTION DU MILIEU D’ÉTUDE


La région riveraine du PNVi – Sud est située à l’Est de la RD Congo dans la
Province du Nord-Kivu, à l’extrême Sud – Est. Elle a actuellement une superficie
d’environ 145.672 hectares, selon LANGUY M. et de MERODE au lieu de 225000
hectares, suite à l’envahissement par la population riveraine.
8

Elle est gérée par la station de Rumangabo, considérée comme station-mère de


tout le Parc, car elle a donné naissance à toutes les autres stations du PNVi dont la
station Rwindi (PNVi centre), station Lulimbi (PNVi Est), station Mutsora (PNVi Nord) et
station Kabaraza réservée aux interventions rapides. La station de Rumangabo prend
l’étiquette de station-mère parce qu’elle est la première à être créée et pour le PNVi et
pour toute l’Afrique. Le PNVi Sud est subdivisé en deux sous-secteurs dont le
Nyamuragira et le Mikeno. Ces sous-secteurs sont à leur tour subdivisés en 18 postes de
patrouilles. Il s’agit de :
- Bloc Mikeno : il couvre le Groupement de jomba, Bukima, Gatovu et Gikeri.
- Bloc Nyamulagira : Il couvre : Burungu, Kakomero, Kalengera, Kanyangiri, Kibati,
Kingi, Mugunga, Mulalamuli, Mushaki, Rubare, Rugo (Kibumba), Rushenge, Rushovu.
Le PNVi sud s’étend donc sur le Territoire de Rutshuru au Nord-Est ayant les
Groupements de Jomba, Gisigari et Rugari en Collectivité de Bwisha ; le Groupement de
Tongo en Collectivité de Bwito au Nord-Ouest ; Territoire de Nyiragongo au Sud-Est et
Sud-Ouest du PNVi ; le Territoire de Masisi à l’Ouest du Parc.
Les limites que nous nous sommes fixées pour notre zone d’étude sont les
suivantes :
 Au Nord : la rivière de Rutshuru
 Au sud : la frontière du Rwanda
 À l’Est : la frontière Ougandaise
 À l’Ouest : le Lac Kivu et la partie Est du Territoire de Masisi.
Le relief de la région riveraine du PNVi – Sud est dominé par la chaîne des volcans
dont le point culminent est le Karisimbi, à la frontière congolo – rwandaise avec une
altitude de 4507m.
Toute la zone environnante du PNVi – Sud est très fertile mais, vu la densité trop
élevée de la population, celle-ci est toujours pauvre. À cette pauvreté s’ajoute la carence
en eau.
0.6. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Les textes qui constituent l’ossature du présent travail de mémoire de Master se
circonscrivent à travers trois chapitres, hormis l’introduction générale et la conclusion
générale.
Dans l’introduction générale, il est question d’indiquer les points focaux et
cruciaux qui ont milité à la présente étude axée sur le problème du secteur de
9

l’écotourisme et son incidence sur le bien-être de la population , un cas typique des


riverains du PNVi – Sud.
Le premier chapitre se consacre à l’aspect conceptuel de l’écotourisme, les
terminologies relatives aux aires protégées et le bien-être. Cette étude de
conceptualisation nous conduit à définir les mots clés de notre recherche et montrer
l’importance du produit d’appel pour développer le tourisme en RD Congo. Il sera aussi
question de faire le diagnostic du secteur de l’écotourisme. Nous avons présenté, d’une
façon sommaire, l’état des lieux du secteur de l’écotourisme et les facteurs qui freinent
son développement. Cela nous a permis de relever d’une manière ou d’une autre les
éléments laconiques ayant trait à l’irrationalité dans la gestion de l’écotourisme en RDC,
ayant une répercutions néfaste sur le bien-être de la population.
Le deuxième chapitre est celui du cadre de la recherche et approche
méthodologique, Nous présentons à ce niveau les démarches qui nous ont conduit à la
vérification de nos hypothèses et faire l’étude de différentes variables,
Le troisième chapitre fait la présentation, l’interprétation et la discussion des
résultats
10

CHAPITRE PREMIER. DE L’ASPECT CONCEPTUEL A


L’ÉCOTOURISME ET DE LA TERMINOLOGIE LIÉE À LA
CONSERVATION ET LE BIEN ÊTRE
I.1. L'ÉCOTOURISME
L'écotourisme est l'une des formes de tourisme alternatif abritée sous le terme
plus générique de tourisme responsable. Il prend en compte la dimension
environnementale du tourisme et des ressources naturelles. Cette forme de tourisme
incite à diminuer au maximum son empreinte écologique. Privilégier les transports
propres ou collectifs en fait partie. Il s'agit également de bien gérer la production de ses
déchets ou leur recyclage.
Pratiquer l'écotourisme c'est, pendant son voyage :
 Veiller à la conservation de l'environnement, c'est-à -dire protéger la
biodiversité et l'écosystème du lieu visite ;
 Minimiser les impacts négatifs sur la nature ;
 Encourager toute forme de développement durable.

I.1.1. LES IMPACTS DE L’ÉCOTOURISME

De par ses caractéristiques propres, l’écotourisme devrait s’accompagner de


retombées positives sur l’environnement naturel et socioculturel. Dans ces conditions,
la mesure des coû ts et des avantages économiques, écologiques et sociaux de
l’écotourisme est différente de celle du tourisme traditionnel ou de masse. Les ratios
habituels, notamment en terme de rentabilité économique, doivent pouvoir être
appréciés dans un contexte différent qui évalue les retombées de l’activité de
l’écotourisme non seulement en terme de rentabilité financière, mais peut- être surtout
en terme d’impact sur le revenu, l’activité et les conditions sociales des populations
locales (OMT et PNUE, 2002).
Avec la croissance rapide de l’écotourisme au niveau international, on prend de
plus en plus conscience des impacts de cette activité. Bien sû r, ceux-ci vont dépendre de
la façon dont on va définir cette forme de tourisme.
Le tourisme est souvent perçu comme responsable de la dégradation du milieu
naturel. La mesure des coû ts et avantages écologiques des projets touristiques constitue
ainsi un des enjeux majeurs de l’écotourisme. En effet, l’écotourisme représente une des
rares formes de développement touristique qui, sous certaines conditions, peut
11

favoriser la protection des zones naturelles grâ ce aux programmes de conservation qu’il
suscite et qu’il peut financer (OMT et PNUE, 2002)
Graphique 1 : Coûts et bénéfices hypothétiques de l’écotourisme.
Effets sur l’environnement
Avantages directs Coûts directs
 Stimule la protection de  danger que la capacité de charge de
l’environnement (aires protégées) l’environnement soit dépassée
tant de façon formelle accidentellement dû : au rythme de
qu’informelle croissance rapide, aux difficultés à
 Encourage la restauration et la identifier, à mesurer et à contrô ler les
conservation des habitats modifiés effets sur une longue période, à la croyance
 Permet la participation active des que tout tourisme est porteur de
écotouristes à la mise en valeur de perturbation
l’habitat (dons, maintien de l’ordre,
entretien etc.)
Avantages indirects Coûts indirectes
 La présence de l’écotourisme  Les régions fragiles peuvent être exposées
favorise un engagement accru à des formes de tourisme moins
envers un environnement sain. envahissant (fonction de pionnier)
 Des espaces protégés par  Peut avoir une tendance à donner une
l’écotourisme génèrent divers valeur financière à la nature, selon son
avantages environnementaux. attractivité.

Effets économiques
Avantages directs Coûts directs
 Revenus directs des écotouristes,  Coû ts de démarrage (acquisition de terrain,
 Création d’emplois directs, établissement d’aires protégées,
 -Fort potentiel de liens avec superstructures, infrastructures),
d’autres secteurs de l’économie  Dépenses permanentes (entretien des
locale, infrastructures, promotion, salaires),
 Stimulation de l’économie
périphérique.
Avantages indirects Coûts indirects
 Revenus indirects des écotouristes  Incertitude des revenus due à la nature in
(effet multiplicateur élevé), situ de la consommation,
 Propension des écotouristes à  Perte de revenus en raison des
fréquenter des attractions importations, de la participation
culturelles et patrimoniales comme d’étrangers ou de non-locaux, etc ;
« compléments»,  Coû ts de substitution,
 Avantages économiques d’une  Cultures endommagées par la faune.
utilisation durable des aires
protégées (industrie
pharmaceutique, recherche) et des
phénomènes naturels (ex. :
maîtrise des crues).
Effets socioculturels
Avantages directs Coûts directs
12

 Accessibilité de l’écotourisme à un  Intrusions dans les cultures locales et,


large éventail de la population, peut-être, des cultures isolées,
 É léments esthétiques/spirituels  Imposition d’un système étranger
des expériences, valorisant l’élite,
 Favorise la sensibilisation à  Déplacement des cultures locales par
l’environnement auprès des l’établissement de parcs.
écotourismes et de la population
locale.
Source : OMT, 2023.
Pour cela, les outils de mesures des coû ts et avantages écologiques sont
largement des indicateurs composites qui permettent de déterminer la pression et
l’intensité d’utilisation des sites d’écotourisme. L’OMT a défini trois indicateurs
composites qui sont particulièrement bien adaptés à la mesure des coû ts et avantages
écologiques de l’écotourisme. Il s’agit de :
 Indicateur de capacité de charge : Cet outil de mesure composite permet de
déterminer le nombre maximum de touristes par site en tenant compte de l’intensité
d’utilisation en période de pointe. Cet indicateur peut être calculé à partir des
indices de protections des sites naturels et permet de donner l’alerte sur la capacité
du site à supporter différents niveaux de fréquentation d’écotourisme.
 Indicateur de perturbation de site : cet outil permet de réaliser une mesure
composite des niveaux d’impact sur le site compte tenu des particularités naturelles
et écologiques. Il s’agit de répondre à la question de savoir dans quelle mesure
l’écotourisme, malgré toutes les précautions prises vis-à -vis du milieu naturel, a
néanmoins un impact négatif sur l’environnement. Ceci doit permettre d’indiquer
quelles sont les mesures à prendre en fonction du degré de perturbation des sites
utilisés par l’écotourisme.
 Indicateur d’intérêt écologique : cet outil doit permettre de mesurer les
particularités écologiques du site qui le rendent attrayant pour l’écotourisme et qui
peuvent changer avec le temps et la fréquentation touristique. Il s’agit
principalement d’un indicateur qualitatif qui joue un rô le très important pour
s’assurer de la pérennité des investissements liés au développement de
l’écotourisme.
L’intérêt de ces différents indicateurs est qu’ils permettent d’assurer une
véritable surveillance écologique des produits d’écotourisme et permettent également
d’avoir une vision globale de différents produits créés sur un même espace
géographique par plusieurs opérateurs (OMT et PNUE, 2002 :113 - 114).
13

Il serait beaucoup trop fastidieux de nommer et décrire tous les effets négatifs
pouvant être causés par l’écotourisme. Les randonnées organisées à Goma vers le
Nyiragongo, par exemple, peuvent décrire une série d’impacts environnementaux
négatifs causés par ces expéditionnistes lors de leur visite dans ces aires protégées.
D’ailleurs, on peut constater un développement abusif, activités récréatives non
contrô lées, perturbation de la faune, pollution, érosion… Cependant, ce qui est
intéressant à noter, c’est que ces effets sont plus sérieux pour l’écotourisme que pour
d’autres formes de tourisme, car celui-ci est très dépendant de la qualité de
l’environnement.
Impacts socioculturels
Les impacts sociaux et culturels du tourisme sont les façons par lesquelles le
tourisme contribue aux changements dans les systèmes de valeur, les comportements
individuels, les relations familiales, les modes de vie collectives, le niveau de sécurité, la
conduite morale, les expressions créatives, les cérémonies traditionnelles et
l’organisation des communautés.
L’analyse des impacts socioculturels de l’écotourisme implique donc l’analyse de
trois éléments principaux dont :
 l’écotourisme, particulièrement sa demande pour des services, son attitude, ses
attentes et ses activités ;
 la communauté hô te, spécialement son rô le et son attitude face aux services requis
par les touristes et ses inquiétudes concernant les impacts des visiteurs sur leurs
modes de vie traditionnels ;
 la relation entre l’écotourisme et la communauté hô te, cette relation étant par
ailleurs transitoire, limité dans le temps et l’espace, souvent dépourvue de
spontanéité et inégalité (UNESCO, 1976).

I.1.2. TOURISME DURABLE

En 1992, lors de la conférence mondiale sur le développement durable à Rio de


Janeiro, le Tourisme eut droit à une mention spécifique. Le développement durable
intègre les activités touristiques.
De par l’importance sociale, économique, culturelle et environnementale du
tourisme, il ne peut ainsi qu’adhérer aux principes fondamentaux d’un développement
durable. À travers son caractère transversal, le Tourisme met en jeu les territoires, le
14

patrimoine naturel et humain. il ne peut faire fi des principes régissant son propre
développement.
Le principe général du développement durable s’appuie sur l’idée que les
réponses apportées aux besoins actuels ne doivent pas compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs. La définition du Tourisme durable embrasse
une vision large et imprégnée d’une éthique humaniste. C’est un Tourisme soucieux de
respecter l’environnement répondant aux besoins de loisirs humains, tout en protégeant
et en conservant les milieux d’accueil, sans négliger pour autant les nécessités
économiques et socioculturelles de tous les acteurs impliqués dans les activités
touristiques.
Aujourd’hui, la plupart des responsables et acteurs opérant dans le secteur du
tourisme ressentent le besoin d’un réel consensus sur le concept de la durabilité. La
nouvelle chaîne de valeur comprend des principes fondamentaux regroupés dans la
trilogie comprenant :
1. Les principes environnementaux
- Respect des paysages
- Protection de la faune et de la flore
- Gestion de la pollution
2. Les principes sociaux et culturels
- Protection des cultures locales
- Intégration des locaux
- Gestion participative du territoire
- Maîtrise de l’emploi
3. Les principes économiques
- Maîtrise des investissements
- Expertise des impacts
- Planification budgétaire
- Vérifications périodiques
Ces principes exigent une méthode d’application définitive selon un partenariat
entre le secteur public et le secteur privé. Ce partenariat doit aboutir à la mise en place
d’une véritable force commune à vocation stratégique et pré opérationnelle : l’optimum
touristique.
Pour pouvoir concilier la tâ che de protéger l’environnement et de promouvoir un
développement durable de l’écotourisme, celui-ci doit présenter les caractéristiques
fondamentales suivantes :
15

 Tourisme sélectif
Le marché des loisirs est immense et informel. Il est impératif d’attirer les
visiteurs qui ont une conscience écologique. Un développement lent et prudent peut
aider les marchés touristiques à prendre de l’expansion selon le profit correspondant
mieux aux conditions particulières du site écologique. Non seulement celui-ci doit être
adapté aux visiteurs, mais les visiteurs eux-mêmes doivent s’adapter aux conditions
locales.

 Recherche d’une expérience


Les aires protégées sont des portions de terre ou de mer vouées spécialement à la
protection et au maintien de la biodiversité ainsi que des ressources naturelles et
culturelles associées et gérées par des moyens efficaces, juridiques ou autres (UICN,
1974 :102)
L’importance des nombreux sites protégés est désormais reconnue à l’échelle
mondiale. Une désignation internationale accordée à un site, comme celle de zone
humide exceptionnelle ou encore de site de réserve de la biosphère ou de site du
patrimoine mondial de l’UNESCO, tend à croître l’intérêt de visiteurs pour celui-ci. La
désignation est une marque de distinction, un label de qualité. Les personnes se
présentent, dès lors, le site est comme un endroit exceptionnel permettant de vivre des
expériences hors de l’ordinaire.
 Bénéfices tangibles pour les populations locales
L’écotourisme doit générer des bénéfices palpables pour les populations locales à
travers une répartition équitable des revenus : soins de santé, emploi, éducation,
développement,…
Les communautés locales doivent prendre part aux projets d’écotourisme durant
les différentes phases de sa pratique dont :
- La phase préparatoire consistant à cerner les problèmes, à formuler
différentes possibilités, à planifier les activités et donner une affectation
aux ressources.
- Au niveau de la réalisation, la participation locale doit prendre une forme
active, c'est-à -dire responsable (libre, volontaire, après la prise de
conscience). Elle doit veiller à la bonne marche du programme.
16

- Un niveau de partage des bénéfices, les communautés locales doivent jouir


des avantages économiques, sociaux, politiques, culturels et autres du
projet, soit individuellement soit collectivement.
Chaque membre de la communauté est en droit d’attendre une part du progrès
escompté, mais il doit tout d’abord accepter d’y collaborer.
Cette approche incitera les populations locales à préserver jalousement cette
providentielle source de revenus et de développement durable.
 Promotion de développement durable
Le tourisme existe du fait d’une volonté manifeste des hommes (touristes,
professionnels et résidents locaux). La question de savoir si le tourisme est une activité
commerciale et polluante (dégradante) à bannir, ou une activité humaine légitime et
pacifique à gérer doit trouver sa réponse dans le compromis qu’est le tourisme durable.
En outre, face aux problèmes que connaissent les populations locales, l’écotourisme
représente un atout économique de taille en apportant une diversification, en créant de
nouveaux emplois, en générant des ressources et en prô nant un développement durable.
 Dialogue entre tous les intéressés
L’écotourisme vise l’amélioration des conditions de vie des communautés
humaines. Sa réussite exige une collaboration et une coopération étroites entre les
différents intéressés.
Il s’agit de :
- L’administration : développer la politique et les règles générales, l’évaluation, la
coordination au niveau national, la promotion du tourisme dans les aires protégées,
et favoriser la promotion des bénéfices pour les populations locales.
- L’autorité de l’aire protégée : servir de pont entre les différents partenaires de
l’écotourisme en vue d’harmoniser leurs relations et fixer les limites de leurs actions
respectives.
- Les professionnels du tourisme : assurer des services de qualité, contribuer à un
développement en harmonie avec l’environnement et la culture des populations
locales.
- Les touristes doivent afficher un comportement écologique respectueux des
environnements naturels et culturels des sites et des populations locales.
- Les populations locales : respect de la conservation, satisfaction de leurs besoins
dans une perspective durable et faciliter l’exploitation des sites par l’écotourisme.
17

 Respect des objectifs de la conservation


La conservation est le fondement de l’écotourisme. Le non respect de ses
objectifs entraînerait irrémédiablement la perte de l’expérience touristique. Ses
objectifs sont :
- Maintien des processus écologiques essentiels et des systèmes
entretenant la vie.
- Préservation de la diversité biologique
- Utilisation durable des écosystèmes
- Générer des bénéfices économiques au risque de disparition au profit
d’autres activités économiques.
 Caractère éducatif
Une bonne part des dommages environnementaux et culturels causés par le
tourisme est attribuable au manque d’information et de compréhension des touristes.
Les lignes directrices sont des outils élémentaires de communication pour réduire les
impacts du tourisme et prévenir des dommages irréversibles aux sites visités.
Les lignes directrices touristiques, s’appuyant sur les principes écologiques,
contiennent des recommandations pour prévenir les dommages environnementaux et
s’attaquer à des questions comme l’élimination des déchets, l’équilibre de la vie sauvage
et les souvenirs achetés par les touristes.
Elles contiennent également des recommandations pour la conservation des
ressources telles que l’eau et l’énergie. Les lignes directrices d’ordre socio culturel
cherchent à accroître la sensibilisation aux cultures et traditions locales et à réduire au
minimum les impacts néfastes des visites touristiques. La participation des
communautés locales est essentielle à l’élaboration de ces codes de conduite.
Les lignes directrices d’ordre économique doivent comprendre des suggestions
sur le choix des biens et de services à offrir aux touristes.
La présentation du message (style, langue,…) en affecte grandement sa perception et son
rayonnement. Il doit être positivement renforcé et ne devrait pas se limiter à une simple
énumération d’interdictions.
Les touristes ont besoin d’être informés sur la manière de tirer le meilleur parti
de leur visite sans causer des dommages. Ils ont besoin de comprendre pourquoi une
attitude plus responsable n’est pas seulement souhaitable, mais essentielle. On ne doit
18

pas voir dans le touriste un visiteur passif, mais plutô t un participant actif en quête d’un
tourisme plus viable.
De manière générale, le développement harmonieux de l’écotourisme demande
quelques impératifs :
 la conservation du milieu naturel doit générer des bénéfices économiques, sinon
elle disparaîtra au profit d’autres activités économiques.
 Il faut impliquer les populations locales dans l’industrie touristique et veiller à ce
que les retombées économiques leur reviennent. Ces populations doivent
participer à la gestion et à l’encadrement du touriste qu’elles veulent accueillir.
 Il faut éduquer les touristes et leurs hô tes à la conservation, à la protection de
l’environnement et au respect des cultures visitées. Les touristes doivent avoir à
l’esprit que le milieu qu’ils visitent est un milieu de vie et non un simple territoire
de loisir. Ils doivent développer une sensibilité et une éthique envers leurs hô tes.
 Former les guides à l’éthique de l’environnement, à l’interprétation du milieu
naturel, à la connaissance des cultures de ceux qu’ils reçoivent et de la leur.
 Varier l’utilisation des sites afin de minimiser l’impact sur le territoire et
pratiquer un type d’utilisation et d’activités qui ne produit qu’un impact
minimum sur l’environnement physique et social.
 Valoriser les cultures et les pratiques traditionnelles, sans pour autant les
transformer.
Le partenariat public ou privé devrait privilégier un tourisme écologique rentable
qui fait la promotion d’objectifs sociaux et sociétaux à long terme. C’est dans cette
optique que l’écotourisme pourra contribuer grandement à améliorer la gestion et la
protection des ressources.
I.2. AIRE PROTÉGÉE
Elle est définie comme toute zone géographiquement désignée, délimitée, réglementée
et gérée en vue d’atteindre des objectifs spécifiques de conservation. L’IUCN a déterminé
six catégories d’aires protégées ayant toutes une gestion spécifique :
CATEGORIE I Réserve naturelle intégrale / Zone de nature sauvage: aire
protégée gérée principalement à des fins scientifiques ou de protection des
ressources sauvages
CATEGORIE Ia Réserve naturelle intégrale: aire protégée gérée principalement à
des fins scientifiques
19

CATEGORIE II Parc national: aire protégée gérée principalement dans le but de


protéger les écosystèmes et à des fins récréatives
CATEGORIE III Monument naturel: aire protégée gérée principalement dans le but
de préserver des éléments naturels spécifiques
CATEGORIE IV Aire de gestion des habitats ou des espèces: aire protégée gérée
principalement à des fins de conservation, avec intervention au niveau de la gestion
CATEGORIE V Paysage terrestre ou marin protégé: aire protégée gérée
principalement dans le but d'assurer la conservation de paysages terrestres ou
marins et à des fins récréatives
CATEGORIE VI Aire protégée de ressources naturelles gérée: aire protégée gérée
principalement à des fins d'utilisation durable des écosystèmes naturels
BIODIVERSITÉ : ou diversité du vivant ou encore diversité de la vie peut être définie
comme la variabilité des organismes vivants et des écosystèmes dont ils font partie 1 ;
ou variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris entre autres, les
écosystèmes terrestres, marins et autres systèmes aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie.
CONSERVATION COMMUNAUTAIRE : est un concept très large et complexe pour
décrire tout travail d’implication des communautés riveraines de l’APs à sa conservation
et à travers soit : l’éducation et la sensibilisation, la résolution des conflits, et les
réunions consultatives aussi bien que le partage des revenus et la gestion participative
des ressources naturelles de l’AP.
COMMUNAUTÉ RIVERAINE : se réfère au groupe de la population qui vit en contiguë
d’une AP ; qui affecte et qui est affectée par l’Aire Protégée.
Gestion participative : un processus négocié de partage des responsabilités, de
pouvoir, de prise de décision, des bénéfices, des coû ts, des droits et rô les de gestion
durable entre, avec les communautés locales et autres bénéficiaires dans le cadre de la
gestion des ressources naturelles.
RESSOURCES NATURELLES : les ressources naturelles renouvelables, tangibles ou non
tangibles, notamment les sols, les eaux, la flore ainsi que les ressources non
renouvelables ; ou tous les produits fournis par la nature et pouvant servir de moyens
d'existence pour une population ou une nation. Il s’agit notamment des ressources en
terre, des ressources en eau, des ressources forestières de l'air et des espèces de faune
et de flore sauvage
20

UTILISATION DURABLE : Utilisation des ressources naturelles y compris les éléments


constitutifs de la biodiversité biologique de manière à ne pas entraîner leur
appauvrissement à long terme et à sauvegarder ainsi leur potentiel pour satisfaire les
besoins et les aspirations des générations présentes et futures.
I.3. ÉTAT DE LIEUX DES AIRES PROTÉGÉES PENDANT LA PÉRIODE DES CONFLITS
ARMÉS DANS LA ZONE DU PNVI

Les menaces qui s'exercent sur ces aires protégées et leurs zones tampon respectives
sont nombreuses. Les plus importantes sont le braconnage, l'occupation des terres à
l'intérieur des aires protégées par les populations et les bandes armées, l'exploitation
illégale des minerais et l'exploitation forestière. A cela s'ajoutent d'autres telles que la
pauvreté grandissante, l'explosion démographique, les effets des guerres et de
l'instabilité politique aussi bien dans la RDC que dans certains pays voisins. Toutes ces
menaces ont eu des conséquences néfastes sur le statut des aires protégées.

S'agissant de la faune, il a été enregistré des considérables réductions des populations


animales au point que certaines espèces sont présumées disparus et d'autres se font
rares (zèbres). Les grands troupeaux des populations animales de jadis n'existent
pratiquement plus. La flore n'a pas été non plus épargnée. De vastes étendues de
végétations ont été détruites par des obus et des bombardements dont l'espace est
difficile d'être évaluée. En dressant le Graphique des effets sur la biodiversité durant la
guerre, les résultats sont sombres mais les espoirs restent permises à cause des grands
projets déjà entamée dans la conservation et la volonté politique qui se vit tant soit peu
dans la restauration de la paix et le contrô le de l'intégrité du territoire.

Les ressources humaines dans le PNVi sont insuffisantes tant quantitativement que
qualitativement. Actuellement, certaines stations n'en disposent même plus. En ce qui
concerne les infrastructures, d'une façon générales seule les aires protégées crées à
l'époque coloniale (PNVi, PNG, PNU, les domaines de chasse de Gangala na bodio et de
Maiko-penge) ont été dotées d'infrastructures immobilières et de surveillance. Celles qui
n'ont pas été détruites par les guerres sont aujourd'hui vétustes. Les aires protégées
établies après l'indépendance n'ont jamais été dotées de ce type d'infrastructures ;
exception faite pour la réserve de faune à Okapi et du parc natioanl de Kahuzi biega.
21

Dans l'ensemble des aires protégées, l'équipement de brousse, les matériels roulants et
ceux d'ordonnancement ont été pillés et font cruellement défaut.

Alors qu'un tourisme prospère tant de vision que cynégétique commençait à se


développer dans les Virunga, l'environnement économico-financière et sécuritaire l'ont
littéralement étouffé. Cette situation va nous conduire d'abord à donner un état de lieu
du PNVi et le domaine de chasse de Rutshuru qui ont été plus touchés par le dernier
événement des guerres d'agression de la RDC par les pays voisins mais avant cela, nous
spéculons d'abord sur le cadre réglementaire de protection de l'environnement en
situation de conflit armés.

I. 3 .1 .CAUSES ACTUELLES DE LA DESTRUCTION DES AIRES PROTÉGÉES

Les causes de la destruction des aires protégées sont de divers ordre dont la plupart
n'ont même pas encore été décrites :

1. Destruction de l'habitat

L'extinction ou la rareté d'une espèce ont des causes diverses, dont la principale est la
destruction de l'habitat. L'assèchement des marais, la transformation de bosquets en
pâ turages, le déboisement et le défrichement des forêts (particulièrement sous les
tropiques), l'urbanisation, de même que la construction d'autoroutes et de barrages, ont
gravement réduit la proportion des habitats disponibles. Leur morcellement en « îlots » -
parcelles isolées - provoque une concentration des populations animales dans des zones
restreintes. Les espèces qui vivent dans ces secteurs ne peuvent évoluer avec les autres
populations de leur genre. Cette situation réduit leur variation génétique et leur capacité
à s'adapter à un éventuel changement dans leur environnement. Ces petits peuplements
sont très vulnérables, et, pour certaines espèces, l'habitat, trop étroit, ne peut supporter
une population viable.

2. Exploitation commerciale et chasse

Depuis le XVIIe siècle, l'exploitation commerciale des animaux pour la production de


produits divers, notamment alimentaires, a provoqué la disparition, ou la quasi-
22

disparition, de nombreuses espèces. Le massacre des baleines pour leur huile et pour
leur chair a fait de cet animal une espèce à la limite de l'extinction ; le rhinocéros
africain, recherché pour sa corne (qui, réduite en poudre, est prétendument
aphrodisiaque), est également gravement menacé.

Le commerce illégal d'espèces sauvages ou menacées (trafic de perroquets, d'ivoire, de


papillons ou de bulbes d'espèces végétales rares) intervient aussi pour beaucoup dans la
diminution de la biodiversité, dont il est, en fait, la seconde cause.

3. La recherche du bois de feux et charbon de bois

L'environnement est un sujet d'actualité et d'intérêt mondial. Cet intérêt se manifeste de


façon variable selon les pays, leur situation géographique, leur culture et enfin leur
système de gestion politique.

La gestion nationale de l'équilibre environnemental requiert, en effet, une connaissance


parfaite de l'éco système, une réelle volonté politique, formellement exprimée. La
production, la commercialisation et l'utilisation du Charbon de bois et bois de chauffe,
comme énergie bio-mass, engendre un grave problème dont les conséquences
immédiates et surtout à moyen et à long terme sont incalculables et irréparables pour
les habitants de riverains des forêts, réserves et parcs et environs qui en sont les
premiers maillons, si un changement des comportements de la société et des politiques
du gouvernement n'interviennent à temps.

Le problème de l'approvisionnement des ménages en combustibles domestiques se pose


avec acuité en RDCongo. Presque l'essentiel des besoins en énergie combustible des
ménages, en RDCongo en général et dans la vie courante des populations en particulier,
sont couverts par la production forestière (bois), ce qui aboutit à une dégradation
massive des ressources forestières. Plus de 98% de la population utilisent le bois
énergie en milieu rural contre 94 % en milieu urbain et ce bois a compté en 1995 pour
74% environ de la consommation finale d'énergie (Direction de l'Environnement, 1997).
La demande en bois énergie est de plus en plus importante du fait de facteurs comme la
croissance démographique, la faiblesse des revenus et le coû t élevé des produits de
substitut (gaz, électricité). Mais l'utilisation intensive de ce produit que l'on prélève sur
les ressources forestières entraîne une diminution progressive de l'offre, suite à la
23

dégradation des formations végétales naturelles qui se poursuit de façon inexorable,


cédant par endroits la place soit à des formations secondaires, soit à des sols nus ou
alors à des infrastructures. La conséquence a été que, cherchant à réduire les pertes à
leur simple expression, les actions de conservation ont consisté pendant longtemps à
créer des zones protégées auxquelles les populations avaient un accès limité car elles
étaient considérées comme un risque pour le maintien de la biodiversité. La
contribution du bois énergie aux moyens d'existence des ménages riverains des
Réserves et parcs de Biosphère se justifie à plusieurs niveaux. D'abord à l'instar des
autres Produits Forestiers Autres que le Bois (PFAB), les ruraux pauvres le récoltent, le
transforment, et le vendent généralement comme gain d'appoint en l'absence d'autres
possibilités d'emploi. C'est la principale source d'énergie pour faire la cuisine, se
chauffer et s'éclairer. Son coû t modique (ramassage gratuit), et les goû ts et préférences
des consommateurs en ont fait un produit de grande consommation. Le commerce du
bois de feu et de son dérivé le charbon de bois représente un secteur en pleine évolution.
Le réseau rural-urbain où interviennent de nombreux intermédiaires à divers niveaux,
assure des revenus, emplois et moyens d'existence à de nombreux ménages. C'est une
source de revenu particulièrement importante aux pauvres tout au long de l'année. Ce
sont eux qui s'investissent dans la collecte et la transformation du bois de feu en
charbon. Rares sont les études qui quantifient la part des intrants du ménage,
l'affectation de la main-d'oeuvre, les revenus et les coû ts attribuables aux activités
concernant les produits forestiers en général et le bois énergie en particulier du mois
leurs impacts sur la qualité de la vie, la biodiversité et le changement climatique.
Lorsque le bois de feu est la seule source de combustible pour cuisiner, il est vital pour la
nutrition et la prévention des maladies, car la cuisson est indispensable pour rendre de
nombreux aliments digestibles, pour tuer des micro-organismes pathogènes et pour
éliminer les parasites. Que deviennent toutes ces contributions si la ressource venait à
disparaître ? Ou si les politiques et institutions empêchaient ces populations d'avoir
accès à cette ressource ? Ainsi vu son importance, l'approvisionnement en bois des
grandes villes ainsi que des ménages ruraux constitue un triple enjeu pour les
populations riveraines des Réserves, forêts et parcs qui en dépendent directement ou
indirectement comme source principale voire exclusive d'énergie ou comme source
importante de revenu :
24

 Un enjeu environnemental, par l'importance des prélèvements sur les massifs


forestiers qui sont de ce fait dégradés ;
 Un enjeu social, puisque c'est pratiquement toute la population rurale qui est
directement concernée soit en tant que consommateur, soit en tant que
producteur, et enfin ;
 Un enjeu économique, en raison des revenus générés directement ou
indirectement par cette filière.

4. L'explosion démographique

Une influence de la croissance démographique est l'impossibilité pour beaucoup de pays


de subvenir aux besoins alimentaires de leur population malgré la recherche de
nouvelles terres cultivables, de plus en plus rares. Une autre conséquence est
l'urbanisation accélérée de la population : les hommes s'entassent dans des
agglomérations gigantesques où les conditions de vie sont lamentables et les ressources
inexistantes. Aujourd'hui, sur la Terre, la moitié des adultes ne savent ni lire ni écrire ;
un homme sur cinq est mal nourri ; un homme sur six ne possède pas d'habitation
correcte ; un homme sur quatre ne dispose pas d'eau potable. La croissance de la
population n'est évidemment pas la seule cause de cet état de fait ; les structures
économiques et sociales qui sont devenues à peu près les mêmes dans tous les pays en
sont également responsables. La croissance démographique, par les besoins en espace et
en ressources qu'elle engendre, et par la destruction accélérée de l'environnement
qu'elle provoque, est cependant l'un des problèmes qui engagent l'avenir de l'humanité.

5. Les feux de brousses incontrôlées

Le feu est connu depuis la préhistoire, et les premiers foyers aménagés dans des
structures d'habitat datent d'environ 500 000 ans. L'utilisation du feu se serait
développée en quatre étapes. D'abord, les hommes auraient repéré dans leur milieu les
sources naturelles du feu, tels que les volcans et les arbres enflammés par la foudre.
Ensuite, ils auraient produit du feu à partir de ces sources naturelles et l'auraient utilisé
comme moyen de chauffage, d'éclairage, de cuisson des aliments et de protection contre
les prédateurs. Puis, ils auraient appris à faire du feu artificiellement. Finalement, ils
auraient dompté le feu et l'auraient utilisé pour cuire les poteries, pour fondre des
25

minerais métalliques et dans de nombreuses applications, contribuant progressivement


à créer de nouvelles technologies et à améliorer la qualité de la vie. La préservation de la
forêt repose sur trois principes fondamentaux. Le premier consiste à protéger du feu,
des insectes et des maladies des jeunes peuplements. Cependant le feu, considéré
autrefois comme le destructeur de la forêt, est maintenant reconnu comme un outil de
gestion à condition qu'il soit employé avec précaution : il est nécessaire à la
régénération de certains arbres fournissant du bois de construction (voir incendie de
forêt). Le deuxième principe concerne les méthodes d'exploitation, qui vont de
l'abattage de tous les arbres (coupe rase) à l'abattage partiel des arbres suffisamment
développés (coupe de jardinage). Quel que soit le type d'abattage, sa fréquence doit être
choisie en vue d'une production soutenue pour une période illimitée (voir sylviculture).
Le troisième grand principe consiste à utiliser intégralement tous les arbres abattus. En
effet, les progrès techniques, tels que la fabrication des panneaux de particules et des
contreplaqués, permettent d'utiliser les branches, les billes défectueuses, les arbres trop
petits pour pouvoir être débités en planches et le bois dit de qualité inférieure.

Les forêts ont un intérêt écologique indéniable, mais en raison de l'exploitation


forestière et de la demande croissante en zones naturelles, la richesse biologique s'est
vue diminuée. Il faut donc permettre aux forêts d'évoluer vers un état naturel, en
contrô lant ou excluant les activités humaines de ces aires protégées.

6. Les guerres récurrentes

Les guerres récurrentes favorisent ainsi le braconnage, la prolifération d'armes de


chasse et léger, les pollutions atmosphériques, les pluies acides,...

7. La non considération des populations locales dans la gestion participative

La place qu'occupent les populations locales dans la sauvegarde des aires protégées est
très nécessaire car elles constituent les premiers bénéficiaires des fruits des aires
protégées. C'est pourquoi, leurs prises en considération est nécessaires.

I.3. 2. LES CONSÉQUENCES DE LA DESTRUCTION DES AIRES PROTÉGÉES

En terme qualitatif, aussi beaucoup d'effets indirects ou direct de la destruction des aires
protégées est soulever tel que le changement climatique qui influence sur l'agriculture,
26

l'extinction des certains espèces endémiques, phares qui conduit à la perte e la


biodiversité, la dégradation du cadre de vie,... qui sont des conséquences qui conduit à la
détérioration quantitative et qualitative de la vie des populations. La plupart entre eux
sont estimé être négatifs et attirent presque tout l'attention des scientifiques,
chercheurs et politiciens.

Ces effets comprennent :

 La perturbation du calendrier agricole, ce qui fait que l'on fait appel au


climogramme c'est-à -dire l'homme fait adapter les cultures aux nouvelles
conditions de culture tels que le temps de semis, de récolte, la production, la lutte
contre les maladies, la prévention des maladies,... ;
 La modification des certains écosystèmes les plus fragiles,
 La montée du niveau des mers occasionné par la fonte des icebergs et des
calottes glaciaires ;
 L'augmentation de la fréquence en maladies cryptogamiques aux plantes et des
fléaux surtout étranges ;
 La désertification et les pluies acides ;

· La perte de la biodiversité ;

· Les températures plus élevées permettraient la croissance des plantes et des moussons
plus longues dans les régions froides et montagneuses, conduisant dans certains cas à
une augmentation des récoltes et de production. par contre dans les régions froides déjà
chaudes, le changement climatique peut réduire la production.

I.4. REVUE DE LA LITTÉRATURE


Cette section se rattache principalement à deux branches de la littérature étant chacune
peu développée, soit celle sur la relation entre zones protégées et bien-être, et celle sur
la relation entre tourisme et bien-être.

I.4.1 ZONES PROTÉGÉES ET BIEN-ÊTRE


Les auteurs étudiant l’effet de politiques de conservation sur le bien-être de manière
théorique obtiennent généralement des résultats peu optimistes puisqu’ils font
l’hypothèse que la protection du territoire constitue une contrainte à l’utilisation
27

optimale de la terre. Intuitivement, en supposant qu’une zone protégée limite


l’utilisation de la terre sans pour autant générer d’autres bénéfices au niveau local, les
rendements marginaux décroissants caractérisant ce facteur de production se
traduiront en une diminution de la rente totale. De plus, les travailleurs devront se
relocaliser dans un autre secteur ; l’augmentation de l’offre de travail dans ces secteurs
mènera donc à une diminution des salaires (Sims, 2010). Dans cette perspective,
certains auteurs ont étudié le lien entre zones protégées et bien-être à partir d’un
modèle de von Thü nen (1826), dont l’hypothèse de base est que la terre est allouée à
l’utilisation lui procurant la rente la plus élevée (Angelsen, 2007). Par exemple, Robalino
(2007) développe un modèle à deux secteurs afin d’étudier l’impact des politiques de
conservation sur la distribution de revenus. Il trouve que l’augmentation des prix causée
par les restrictions imposées sur l’utilisation de la terre engendre une diminution des
salaires réels, affectant à la baisse la consommation des travailleurs. Robinson, Albers et
Williams (2008) et Robinson et Lokina (2011), pour leur part, développent un modèle
dans lequel les composantes temporelles et spatiales affectant les décisions des
ménages, relatives à l’extraction des ressources, sont prises en compte. Ces auteurs
concluent également que le bien-être des populations résidant autour des zones
protégées diminue. Enfin, Anthon, Lund et Heller (2008) examinent les effets d’une
taxation sur l’utilisation des ressources, sur le bien-être d’agents hétérogènes. Ils
concluent que les ménages les plus pauvres doivent assumer le fardeau de la taxe
puisque leur revenu dépend relativement plus des ressources naturelles.
La littérature empirique sur le sujet est toutefois plus mitigée. Par des analyses
économétriques ,Lewis, Hunt et Plantinga (2002 ; 2003) ainsi que Duffy-Deno (1998)
étudient l’impact des politiques de conservation sur le taux de croissance de l’emploi et
sur les salaires réels aux É tats-Unis. Les auteurs ne trouvent aucun effet significatif
causé par une augmentation de la protection du territoire sur l’une ou l’autre de ces
variables. D’autre part, une étude de Badyopadhyay et Tembo (2010) indique que la
mise en place de zones protégées en Zambie a enrichi certains ménages résidant autour
de ces zones, mais qu’elle a aussi augmenté les inégalités dans la distribution de revenus.
D’autres auteurs ont plutô t conclu que les zones protégées peuvent améliorer
significativement le bien-être des pauvres. En effet, Andam et al. (2010), Sims (2010),
Ferraro et Hanauer (2011), Ferraro, Hanauer et Sims (2011) et Canavire-Bacarreza et
Hanauer (2013) ont trouvé que la mise en place de zones protégées en Thaïlande, au
28

Costa Rica et en Bolivie a contribué au développement économique. De plus, en


contrô lant pour certaines variables géographiques et sociodémographiques, ils ont
conclu que l’impact est plus important dans les localités où les taux de pauvreté sont les
plus élevés. En fait, ces localités sont souvent associées à un faible potentiel agricole ; le
coû t d’opportunité de la protection du territoire y est donc relativement peu élevé. Les
auteurs ont suggéré que le développement de l’écotourisme a permis de générer des
revenus suffisants pour compenser la perte engendrée par les restrictions imposées sur
l’exploitation des ressources. Ils n’ont toutefois pas cherché à vérifier cette hypothèse, la
laissant pour des recherches futures. Enfin, Ferraro et Hanauer (2011b) ont étudié
quantitativement les canaux à travers lesquels la mise en place des zones protégées
affecte le bien-être. Ils ont estimé que le développement de l’écotourisme est le principal
mécanisme par lequel la mise en place de zones protégées a réduit la pauvreté au Costa
Rica. Outre l’écotourisme, d’autres mécanismes peuvent améliorer le bien-être à travers
la conservation. Coad et al. (2008) en présentent une revue. Premièrement, certains de
ces mécanismes sont directement induits par la protection des écosystèmes, notamment
la conservation de la biodiversité, les services de support et de régulation, les services
d’approvisionnement et le maintien de traditions culturelles et religieuses
Deuxièmement, les dispositions légales relatives à la protection du territoire sont
également considérées comme l’un de ces mécanismes, puisqu’elles peuvent fournir aux
populations locales une protection formelle contre des agents extérieurs tels que les
industries extractives ou de développement (Coad et al. 2008). De plus, que les droits de
propriété sur les espaces protégés appartiennent à l’É tat, ou plutô t aux communautés
locales, affectera la dynamique de conservation et l’impact sur le bien-être (Schlager et
Ostrom, 1992 ;Nagendra et Gokhale, 2008 ; Roy, Alam et Gow, 2012) . Par exemple,
Nagendra et Gokhale (2008) soutiennent qu’en Inde et au Népal, les approches
développées et mises en place par les communautés locales génèrent de meilleurs
résultats sur la conservation et sur la réduction de la pauvreté. Par ailleurs, Adhikari
(2005) montre qu’au Népal, la gestion communautaire des ressources forestières nuit à
une redistribution équitable des ressources. Aussi, certains auteurs soutiennent que ce
mode de gestion par les communautés locales n’est pas bénéfique pour les plus pauvres
(Chakraborty, 2001 ; Adhikari, 2005 ; Jumbe et Angelsen, 2006). Troisièmement, les
paiements pour services environnementaux (PSE), les programmes de conservation et
de développement intégrés (CDI) et l’écotourisme sont cités comme des mécanismes
29

basés sur le marché par lesquels la conservation contribue au bien-être (Coad et al.,
2008). D’abord, les PSE compensent directement des individus ou une organisation pour
la conservation d’un écosystème ou de services environnementaux (Jack, Kousky et
Sims, 2008 ; Coad et al., 2008) de manière à influencer les décisions relatives à
l’utilisation des ressources (Grieg-Gran, Porras et Wunder, 2005). Aussi, pour certains,
les PSE constituent une mesure "gagnant-gagnant" (Jack, Kouski et Sims, 2008 ; Coad et
al., 2008) puisqu’ils fournissent à la fois un incitatif à conserver l’environnement et une
source de revenu alternative pour les populations locales.
Les services de support et de régulation incluent la génération et le maintien des sols, la
production primaire, la protection du cycle des nutriments et la prévention de l’érosion
du sol. Les services d’approvisionnement incluent les produits forestiers, les sources
d’eau et la faune. Pour une discussion sur les types de droits de propriété et leurs
retombées respectives, voir Schlager et Ostrom (1992). Ils ne sont pas toujours efficaces
pour atteindre les populations les plus pauvres (Grieg-Gran, Porras et Wunder,
2005 ;Kosoy et Corbera, 2010). Par exemple, par l’analyse de huit initiatives mises en
place en Amérique Latine, Grieg-Gran, Porras et Wunder (2005) ont conclu que les
paiements pour services environnementaux concernent davantage les propriétaires ; les
bénéfices qui en découlent sont donc moins enclins à atteindre les plus pauvres. Ensuite,
les programmes de CDI réfèrent à un ensemble d’activités spécifiques
qui visent à combiner une utilisation durable des ressources à l’intérieur et autour des
zones protégées, au développement économique et social local (Wells et al., 1999). Les
bénéfices sociaux émergeant de ces programmes sont variés ; mentionnons par exemple
le renforcement des capacités institutionnelles locales pour la gestion des zones
protégées, les campagnes de sensibilisation, l’implantation de programmes pour
l’éducation et la santé, et l’amélioration des infrastructures (Coad et al., 2008). Baral,
Stern et Heinen (2007) soutiennent que le projet de l’aire de conservation de
l’Annapurna (ACAP), au Népal, a permis sur une période de dix ans, d’atteindre d’abord
des objectifs de développement économique, puis de renforcement institutionnel, et
enfin de conservation. Plusieurs études de cas ont toutefois démontré des résultats
mitigés, que l’on attribue notamment à des attentes trop élevées, à l’intérieur de délais
trop courts (Wells et Mc- Shane, 2004). Enfin, le tourisme à l’intérieur des zones
protégées a été cité comme étant le mécanisme basé sur le marché idéal pour associer
30

une utilisation durable des ressources à des projets de développement à l’intérieur de


zones protégées (Metcalfe, 2003 cité dans Coad et al., 2008).
I.4.2 TOURISME ET BIEN-ÊTRE
Dans la littérature sur la relation entre tourisme et bien-être, les auteurs ne sont pas
unanimes et la nature du lien entre les concepts demeure ambiguë. D’un point de vue
théorique, deux principales explications sur la forme de la relation entre tourisme et
bien-être ressortent. Premièrement, celle de Butler (1980), basée sur le concept de
capacité de charge, décrit une relation en U inversé. Selon cette théorie, le bien-être des
résidents s’améliore durant les phases initiales du développement touristique, jusqu’à
l’atteinte d’un seuil de capacité de charge, à partir duquel une croissance du secteur
entraîne une baisse de la qualité de vie des populations locales (Meng, Li et Uysal,
2010)
Deuxièmement, l’explication d’England et Albrecht (1984), basée sur l’hypothèse
d’interruption sociale, décrit une relation en U. Selon cette théorie, le développement
touristique induit d’abord une phase de crise sociale en raison de l’inadéquation
des infrastructures et des services publics nécessaires pour satisfaire l’intensité de la
demande (Perdue, Long et Kang, 1999). Le bien-être des résidents décline durant cette
phase initiale, puis s’améliore à mesure que les services se développent et que les
communautés s’adaptent à leur nouvel environnement (Perdue, Long et Kang, 1999 ;
Meng, Li et Uysal, 2010). Cependant, les applications, qui sont majoritairement basées
sur des études de perception, génèrent des résultats mitigés. En effet, alors que certaines
études empiriques supportent la première (Saveriades, 2000 ; Meng, Li et Uysal, 2010)
ou la seconde théorie (Perdue, Long et Kang, 1999), d’autres ne trouvent qu’une relation
monotone (Perdue, Long et Gustke, 1991, cité dans dans Perdue, Long et Kang, 1999)
ou n’arrivent pas à conclure sur la nature du lien (Tosun, 2002 ; Urtasum et Gutiérrez,
2006).
Ainsi, alors que la théorie tend à décrire une relation négative entre la protection du
territoire et le bien-être des populations locales, plusieurs analyses empiriques
supportent l’existence d’une relation positive. Certains auteurs attribuent ce résultat au
développement de l’écotourisme à l’intérieur des zones protégées. Or, puisque la
relation entre tourisme et bien-être n’est pas clairement définie dans la littérature, cette
hypothèse mérite d’être étudiée plus en détails. Notre analyse contribue ainsi à ces deux
branches de la littérature.
31

Le concept de capacité de charge peut être défini, dans ce contexte, comme un seuil à
partir duquel une augmentation du nombre de touristes induit une diminution du bien-
être des populations locales (Saveriades, 2000 ; Urtasum et Gutiérrez, 2006 ; Meng, Li et
Uysal, 2010).
I.5. IMPORTANCE DE PRODUIT D’APPEL POUR DÉVELOPPER LE TOURISME
EN RDC ET DANS LE PNVi - Sud
Il importe de proposer à la clientèle ce qu’elle veut voir en RDC et qui fait la
spécificité du pays : les grands singes ! En RDC, l’allocation des ressources s’effectue
rarement au bénéfice de la conservation. De nombreuses aires protégées ne le sont que
sur cartes : les plus chanceuses bénéficient de l’appui financier et technique de bailleurs
de fonds.
L’industrie touristique est la première activité économique mondiale. Cependant,
la RDC reste une destination marginale par rapport au reste du monde, et le tourisme en
RDC ne concerne que quelques sites très isolés et rares. L’augmentation d’une demande
de la clientèle pour la découverte de destinations liées à un tourisme de nature, et de
valeurs culturelles différentes devrait placer la RDC en bonne position pour devenir une
nouvelle destination.
Cet espoir se heurte actuellement à plusieurs contraintes :
 la destination RDC est inconnue des professionnels du voyage et du grand public :
cette région ne bénéficie pas d’une image qui faciliterait sa commercialisation. Par
ailleurs, très peu de publicités sont réalisées pour les quelques produits existants.
 La RDC pâ tit d’une réputation négative en termes de sécurité.
 Le coû t de la destination : billet, visa, hébergement, transferts, etc.
 L’absence d’une tradition de l’accueil, la faiblesse des prestations d’encadrement, le
manque d’expérience des attentes de la clientèle constituent de réelles faiblesses
pour attirer un tourisme international.
 Les capacités d’accueil ainsi que la logistique à l’intérieur du pays sont limitées.
 La liste n’est pas exhaustive.

I.6. LES POTENTIALITÉS TOURISTIQUES DE LA RÉGION DU


PNVi-SUD
Les agglomérations rurales où les gens vivent, en symbiose avec la nature,
essentiellement de l’agriculture et de l’élevage, présentent plusieurs aspects
32

touristiques : Les paysages, l’architecture avec des matériaux spécifiques (paille,


argile,..), l’artisanat,…Les villages sont le foyer du patrimoine oral et immatériel qui
comprend :
- l’oralité : séances de socialisation s’appuyant sur les contes, les devinettes, la
transmission particulière des connaissances,
- les traditions : héritage du passé consistant en la manière de faire, d’être
(folklore, jeux, sports,…),
- les coutumes : habitudes collectives d’agir transmises de génération en
génération (mariage, deuil, cérémonies d’initiation,…).
Les villages sont exploités à travers le tourisme culturel (connaissance d’une
civilisation à travers ses différentes pratiques), l’agritourisme (tourisme en rapport avec
les activités transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et des
animaux utiles à l’homme). Dans la périphérie de GOMA, nous retrouvons plusieurs
villages : MUNIGI, MUBAMBIRO, KIBATI, … Le long de la route, des beautés avec des
constructions particulières.
Ces villages se distinguent par leur construction en pisé, les toits en chaume, les
décorations murales, les activités champêtres, l’élevage de la basse cour et du petit
bétail. Ils sont noyés dans la verdure et constituent le berceau de l’oralité, des coutumes
et des habitudes. La ville de GOMA et sa périphérie constituent un véritable microcosme
touristique renfermant pratiquement toutes les grandes familles de géosites
touristiques parmi lesquels :

1°) LES MONUMENTS HISTORIQUES


 Le cimetière des colons à KIBATI
Ce site où reposent pour l’éternité les restes des morts européens qui
ont organisé la colonisation dans la région se trouve dans un état d’abandon total :
envahi par les herbes folles, la ceinture d’arbres l’entourant n’existe presque plus, les
pierres tombales dégradées,… Pour perpétuer la mémoire de ces personnes qui ont
contribué à faire passer les communautés de nos grands parents à un état social plus
évolué dans l’ordre moral, intellectuel et technique, il faudra nécessairement réhabiliter
ce site :
- Restaurer les pierres tombales,
- Débroussailler régulièrement,
33

- Clô turer le cimetière en vue de le protéger contre les agressions extérieures,


- É lever une stèle avec épitaphe et reprenant les noms de ceux qui reposent à cet
endroit afin que ces personnes et leurs actions ne soient jamais oubliées.
 Le monastère de BUHIMBA
Cet établissement où vivent les religieux est installé dans un paysage qui incite
à la dévotion peut être aménagé pour recevoir (à travers son paysage, le lac noir, les
personnes qui recherchent un contact fort avec la nature, et leur permettre de se
dégager des diverses contraintes imposées par l’occupation habituelle et des
trépidations de la vie dans la ville de GOMA.
2°) LES MONUMENTS NATURELS
 Les volcans
Dans la périphérie de GOMA, nous retrouvons deux catégories de volcans :
- Les volcans actifs qui, à l’intervalle réguliers se réveillent avec des éruptions et au
cours desquelles ils projettent des matériaux (laves) : le NYAMULAGIRA (3056
m) et le NYIRAGONGO (3470 m).
- Les volcans éteints, caractérisés par l’absence des éruptions pendant une période
pouvant s’étendre sur plusieurs siècles.
Certains d’entre eux continuent à dégager de la chaleur et des vapeurs, et à
fournir des eaux thermales ; d’autres s’éteignent par l’encombrement de la cheminée par
un bouchon de lave refroidi qui solidifié et ne laissent plus passer le magma. Nous citons
ici : VISOKE (3707m), MIKENO (4437m ), KARISIMBI (4507m), GAHINGA (3475m),
MUHABURA (4127 m ), SABYINYO (3501m).
L’ensemble de ces volcans forme le massif des VIRUNGA. Ils ne sont pas
encore agressés par les activités de l’homme, à part les neiges permanentes sur les cimes
des volcans éteints qui ont fondu suite au réchauffement de la planète et qui ont
occasionné des torrents assez dévastateurs entraînant, beaucoup de dégâ ts à la
population de RUGARI.
Pour une bonne exploitation de ces monuments, il faudra songer à
aménager les gîtes relais sur les flancs de ces derniers pour permettre aux visiteurs de
reprendre du souffle pendant l’escalade, et, au besoin, d’y passer la nuit en vue
d’admirer les lacs de laves la nuit pour les volcans actifs. Il faudra également aménager
les infrastructures d’accès et baliser les pistes pour minimiser l’impact de visiteurs sur
l’environnement.
34

 Les grottes
Les excavations naturelles sont toujours dans leur état naturel, mais
presque toutes sont devenues des repaires de malfaiteurs ou de groupes armés. Les
services chargés de l’aménagement du tourisme doivent les mettre en valeur pour leur
exploitation : aménagement d’excursion, promotion et surtout chasser tous les hors la
loi et assurer la sécurité des différents sites.

 Les chutes
Les chutes de RUTSHURU se trouvent toujours dans leur état sauvage.
Sur le plan touristique, aucun aménagement n’a encore été réalisé.
Il faudra aménager les pistes, songer à monter des passerelles pour
permettre de les « sentir » au plus près, aménager les environs pour le camping
(hô tellerie de plein air), les pique-niques, et un parking pour les véhicules.
Ce site peut constituer un itinéraire récréatif dans l’ascension des
volcans et la visité aux gorilles.
De manière générale, ces monuments naturels grandioses ou insolites recèlent une
valeur touristique de premier ordre. Une ingénierie du territoire permettra un
aménagement rationnel en vue de préserver l’environnement, car la réalisation des
infrastructures, le stationnement et le piétinement des visiteurs et les visités peuvent
altérer dangereusement le milieu.
Tous les monuments naturels sont dans un état passable. Ils
nécessitent des aménagements spécifiques et une sécurisation pour leur exploitation à
travers le tourisme.
 Les supports ludiques
Dans la ville de GOMA et sa périphérie, il n’existe pas de plages
publiques où les gens peuvent se baigner. Celles de KINYOGOTE et de BUHIMBA sont
privées et pas accessibles au grand public.
À l’instar de la ville voisine de GISENYI au Rwanda, l’autorité publique
peut dégager certaines parties de la rive du lac KIVU et aménager une plage publique.
Rappelons que la rive du lac KIVU est escarpée et très accidentée, d’où il faudra un
aménagement particulier et dégager une plage par une distance de rive et
l’aménagement d’une avenue de la corniche.
35

La plage de HIMBI n’a pas été aménagée pour les loisirs, mais constitue
plutô t une brèche pour permettre aux populations des environs qui ne sont pas servies
par la REGIDESO d’avoir accès à l’eau.
Il en est de même pour la plage de KITUKU. Cet abri naturel aménagé
sert à recevoir les pirogues, les baleinières de pêcheurs, commerçants, agriculteurs pour
l’embarquement et le débarquement de leurs chargements. Elle sert en même temps de
marchés. Ce site qui a servi de support à la Foire Agro-pastorale pour la Paix de GOMA
(FAGOP), peut être récupéré par l’É tat et être aménagé en parc de loisir.
Le marché a déjà été proposé à être délocalisé à 3 km de KITUKU. Pour
les deux premières plages, il faudra les aménager spécifiquement afin qu’elles
remplissent la fonction ludique (balnéaire) et les ouvrir au public.
 Les décors
Parmi les sites décors, nous avons répertorié le PNVi, et les différents
lacs (Kivu, Noir, Vert,Cuki, Kijege, Kirwa, etc.)
Le PNVi
Anciennement Parc National Albert (PNA), le PNVi est situé à l’Est de la
RDC dans la Province du Nord-Kivu, en bordure des frontières entre la RDC et l’Ouganda
d’une part et la RDC et, le Rwanda, d’autre part. Il couvre une superficie de 785000 ha et
est allongé sur une distance de près de 300 Km et une largeur moyenne dépassant
rarement 50Km (Languy et de Merode,2006)ce parc est parc Africain créé en 1925 par
le Roi Albert 1er et reconnu site du patrimoine mondial par l’UNESCO. Le PNVi est l’un
des parcs les plus importants en Afrique de par sa diversité en espèce fauniques et
floristiques. Cette riche biodiversité s’accompagne d’un grand taux d’endémisme qui le
classe parmi l’un des parcs les plus importants de l’Afrique. Ila été créé pour protéger les
gorilles de montagne (Gorilla beringei beringei) au départ, mais compte une multitude
d’espèces animales et végétales. Le PNVi-Sud compte à peine 300 de ces doux géants qui
survivent dans la nature, où certains groupes sont accoutumés aux touristes de 7 à 33
individus qui peuvent les visiter par jour. Cette partie du parc est aussi extraordinaire à
travers sa végétation en étage.
Notons que le PNVi-Sud, partie qui intéresse notre recherche, a subi
différentes pressions qui menacent dangereusement ses écosystèmes :
1° Le braconnage intensif perpétré par les populations avoisinantes, les groupes
armés et les éléments incontrô lés des Forces Armées de la République
36

Démocratique du Congo qui menacent dangereusement les différentes


populations de faune (viandes, trophées, ….). Il faut éradiquer cette pratique,
sinon, on va bientô t parler de certaines espèces au passé.
Les animaux les plus ménacés et dont certains parmi eux ont déjà disparus dans
le PNVi-Sud sont à titre d’exemple les gorilles, les éléphants,les chimpanzés, les
hipopotames, les buffles, les Cobes de Thomas, les Potamochère et phacochère ,etc….
selon le rapport annuel de l’ICCN /Direction provinciale du Nord-Kivu (2018 à
2022)
2° Le déboisement à grande échelle dans les forêts pour différents usages : besoin
de construction, besoin d’énergie (bois de chauffe, braises) des populations
avoisinantes, de celles des villes de GOMA et des provinces voisines de GISENYI,
RUHENGERI au Rwanda.
3° L’Envahissement par les populations pour l’augmentation de l’espace vital. Les
pratiques de feux de brousse contribuent également à la dégradation des
écosystèmes du PNVi. D’où , il faut impérativement arrêter cet « écocide ».
Les outils utilisés pour la destruction des écosystèmes de PNvi-Sud sont entre
autre des fours de braises, haches, machettes, bèches ; pièges métalliques, arcs, flèches,
houes, pièges à cordes, sacs vides, armes à feu…
Rappelons que le PNVi figure déjà sur la liste du patrimoine mondial en péril de
l’UNESCO et qu’à cette allure, il risque tout simplement d’y être radié. Mais, avec l’effort
de la nouvelle équipe ayant un directeur dynamique, le PNVi – Sud est en train de se
ressaisir et se préparer pour un nouvel élan.
État de menace des forets du PNVi-Sud par territoire
Territoire Sites forestier É tat de menace
Masisi - Kirolirwe - Construction dans le parc.
- Burungu - Destruction du PNVi à l’Ouest par les
- Kitchanga Congolais retournés.
- Arrivée des étrangers rwandais et tanzaniens
avec leurs bétails pour exploiter le PNvi
comme ferme bovine et ovine
- Activité de carbonisation accélérée dans le
PNVi à Kilolirwe et à Burungu par les mêmes
individus.
37

Nyiragongo - Occupation de la forêt par la population ; A


ces jours, plus de 20 Km² déjà défrichés et
tous les primates exterminés.
- Braconnage à grande échelle ;
- Feu de brousse incontrô lé ;
- Destruction du couloir écologique ;
- Abattage des bois du couloir pour la
commercialisation au Rwanda ;
Mwaro - Destruction de l’habitat naturel des gorilles
de montagne et des grands mammifères ;
- Campement des militaires dans le parc ; d’où ,
Rutshuru difficulté de la population d’accéder aux
Rugari ressources naturelles selon les
réglementations ;
- Destruction de la forêt par des sujets armés ;
Tongo - Destruction de l’habitat des chimpanzés par
le fabrication de la braise (carbonisation).
Source : DSRP Nord-Kivu Juin 2O19
Les menaces faites dans le PNVi-Sud sont d’ordre d’insécurité, braconnage,
carbonisation et production de la braise, pacage, envahissement et occupation illégale
des terrains comme la zone tampon de Kakomero, Rugari et Mulalamuli.

 Le lac Kivu
Il subit des agressions qui, à moyen terme, peuvent constituer des menaces
importantes : matériel de pêche non - conforme, non respect des zones de frayère, le
transport lacustre qui crée la pollution chimique et sonore dans cet écosystème marin, le
rejet de déchets de l’écosystème humain dont la plupart ne sont pas biodégradables.
Pour ce faire, il faut :
- Réglementer les activités sur ce site pour en préserver les particularités et aménager
des plages sur le rivage pour les activités balnéaires.
38

- Réhabiliter le Jardin Botanique d’Idjwi qui comprenait des centaines d’espèces


végétales, particulièrement la Mamafafarosa, fleur avec un diamètre d’un mètre.
- Regrouper les différentes espèces de serpents pour leur étude et leur visite.
- Aménager les différents îlots pour recevoir différentes excursions lacustres.
 Les sites néo géniques
La ville de Goma : une ville touristique
Une ville touristique est principalement caractérisée par la diversité distractive
et attractive qui ne passe pas inaperçue aux yeux de tous les visiteurs nationaux et
étrangers confondus.
La fonction distractive se résume dans l’attraction des touristes et autres
chercheurs, chose qui entraîne beaucoup de dividendes dans le secteur du tourisme. Ici,
les services de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme sont parmi les grands
services d’assiette, générateurs de recettes.
Elle est souvent fondée sur des éléments matériels ou artificiels attrayants, lesquelles
justifient dans ce cas, son institution.
Elle doit être des infrastructures conséquentes. Tel est le cas de villes de Miami, New
York(USA), Bordeaux, Paris en France, Nairobi au Kenya.
L’explosion démographique que connaît la ville de Goma a entraîné une
urbanisation incontrô lée. Tous les sites sont déjà occupés. Il faudra élaborer un
nouveau plan particulier d’aménagement. Ce plan consisterait en des corrections, des
destructions, des expropriations pour causes d’utilité publique, etc.
Pour que la ville de GOMA remplisse les critères urbanistiques
internationaux, son aménagement doit respecter les affectations foncières spécifiques
en faveur des domaines suivants :
- l’habitat hiérarchique : quartiers résidentiels, populaires, Industries, Manufactures,
artisanats, imprimeries,…
- Le commerce : Banques, magasins, galeries, marchés, ...
- La voirie urbaine : routes nationales, urbaines, les rivages du lacs, les ports,…
- l’Administration publique et privée,…
- Les établissements d’éducation nationale, centres de recherche, laboratoires,
bibliothèques, ...
- Les établissements de services : Restaurants, hô tels, stations, garages,
- Les places publiques, parkings,…
39

- Les grands bâ timents officiels, publics, ou religieux,..


- Les espaces verts à protéger,…
- Les sports et loisirs, terrains de jeux, complexes sportifs, stades, ...
- Les toilettes publiques,…
- Les décharges publiques,…
- Les activités imprévues, ...
 Les villages
Aujourd’hui, la plupart des villages sont à l’abandon. Les populations émigrent
vers la ville pour plusieurs raisons : les conflits armés, l’enclavement dû au manque
d’infrastructures routières, la recherche d’un emploi rémunérateur, la fascination de la
ville …
Il faut éradiquer cet exode massif par des stratégies ayant pour objectif d’affecter et
d’organiser les activités de manière à réduire le déséquilibre et les contrastes entre ces
milieux ruraux et urbains environnant.
Cette stratégie doit viser l’amélioration des conditions de vie dans ces villages :
- Aménagement des infrastructures routières
- Développement de l’agri tourisme (tourisme en rapport avec les activités
transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux
utiles à l’homme).

I.7. CONSERVATION À BASE COMMUNAUTAIRE

La gestion et la conservation du PNVi-Sud ne peuvent jamais s’envisager sans une


connaissance et une analyse détaillées du contexte humain qui entoure le parc.
Les paramètres démographiques et socio-économiques des populations
environnant le parc sont à la base même de la plupart des menaces et des atteintes qui
pèsent sur ses écosystèmes. La compréhension de ces paramètres est absolument
indispensable si l’on désire orienter des programmes de gestion comme la surveillance
ou la conservation communautaire dans la bonne direction.
L’implication des populations locales est essentielle pour une gestion durable des
aires protégées, sinon les populations locales considéreront toujours les aires protégées
40

comme une source de problèmes ou comme un concept qui leur est imposé par le
gouvernement et le monde occidental.
Depuis la création de l’ICCN en 1974 et jusqu’à récemment, il n’existe aucune
structure permettant d’impliquer les communautés locales, ni de réelles tentatives de
démontrer que la conservation contribuent au développement de ces populations.
Dans le même ordre d’idée, il n’existe aucun mécanisme permettant de traiter des
conflits tels que ceux engendrés par les sorties et les dégâ ts d’animaux sauvages,
d’envisager les possibilités d’accès aux ressources ni de développer un système de
partage des revenus générés par le tourisme. Les activités de conservation se limitent
en général aux aspects répressifs visant à l’application stricte de la loi. Ce qui est souvent
à l’origine de tensions entre les communautés et les gestionnaires des aires protégées.
Les aires protégées continuent à faire face à des pressions permanentes de la
part des communautés locales et à subir une gamme étendue d’activités illégales. La
population toujours croissante caractérisée par un niveau élevé de pauvreté, exerce une
pression considérable sur les ressources des aires protégées. Le besoin en terres
représente un défi constant pour les efforts de conservation de la RDC. À titre
d’exemple, les parcs nationaux qui sont sous la responsabilité de l’ICCN, ont perdu, de
façon générale, plus de la moitié de leur superficie initiale depuis leur création.

Endroit envahis dans le PNVi-Sud


Endroit envahis Types de pression humaine Auteur indentifié
Activités Indicateur
Kirolirwe Champs de culture et fermes Non mesuré Autochtones
Burungu Construction d’un centre de Estimation :4 ha plus ou Autochtones
santé, champs de culture moins une bande de 2
km.
Bishusha Champs de culture Estimation :50 Km² Autochtones
Rugari jusqu’à Carbonisation Estimation :80 Km² Autochtones
Rubare
Nzulo,les Champs de culture Toute la superficie des Autochtones
collines Kitwa collines
41

Source : Archive du PNVi, état de relation existant entre PNVi et la population


environnante.
En outre, le rapport d’ ACODRI effectué à Kitchanga du 08 au 11 Mai 2022 nous
présente la situation ci-après :
Lieu envahis Superficie
Mugunga 300 ha
Ex-camps réfugiés Rwandais 11200 ha
Kirolirwe 10200 ha
Tongo 17200 ha

Terres envahies 92526 ha soit 11,6%


Terres récupérées 70326 ha soit 70,3%
Terres non récupérées 22200 ha soit 29,7% dont 10200 ha à Kirolirwe
Les activités illégales y exercées sont la carbonisation, coupe du bois, chasse
illicite, pêche illicite, piégeage, culture, pacage, feu de brousse présence des militaires et
extraction des sables…
PARAMÈTRES DÉMOGRAPHIQUES
La région environnant le PNVI-SUD est parmi les plus peuplées du pays. Cette
forte densité se traduit sur le terrain par une forte pression des activités anthropiques
sur la superficie du parc.
Selon une étude socio-économique menée par CARE International, PICG et WCS
(2003) sur les populations environnant les forêts de montagne de la R.D.C, de l’Ouganda
et du Rwanda, la population locale autour de toutes ces forêts est à majorité très jeune,
avec un pourcentage de nombre de femmes plus élevé que celui des hommes.
En matière d’instruction, les taux de scolarisation et d’analphabétisme, deux
indicateurs d’une population jeune, montrent que la population de la zone fait partie des
populations les moins instruites et les moins alphabétisées du pays.
ÉCONOMIE RURALE ET EMPLOI
L’économie des zones environnant le PNVi-Sud, à l’instar de l’économie nationale,
repose essentiellement sur l’agriculture.
Agriculture, élevage et forêt
42

L’agriculture constitue donc la principale activité de la population de toute la


zone riveraine du Parc en mobilisant plus de 90 % de la population. En outre, elle
constitue, en plus de l’autoconsommation, une source de revenus pour ses habitants.
D’une façon générale, presque toute la région est fertile à part certains secteurs là
où il y a de nombreux affleurements rocheux et des roches mal décomposées. Signalons
également que la région est trop froide pour permettre la pratique des cultures
traditionnelles telles que la patate douce, le sorgho, le haricot, etc.
Néanmoins, le rendement annuel de ces cultures reste faible suite, d’une part, à la
prolifération des maladies et ravageurs des cultures, la pauvreté des agriculteurs et
l’absence de crédits, afin que ces derniers puissent accéder facilement au matériel et
intrants agricoles. Le faible rendement est lié, d’autre part, à la contrainte de
morcellement des terres suite à la pression démographique. En effet, la superficie
moyenne par habitant est devenue très petite durant ces dernières années.

En outre, ce faible rendement peut être attribué à l’absence d’encadreurs en


matière de vulgarisation agricole, étant donné que les moniteurs agricoles n’existent
plus. L’autre cause, évoquée par les agriculteurs, est en rapport avec le vagabondage des
animaux sauvages qui continuent de détruire les cultures des paysans dans les secteurs
proches du Parc.
À part ces cultures vivrières, il faut signaler que la population de la zone d’étude
pratique également les cultures industrielles comme le café et le tabac. Ce dernier
mérite une attention particulière, suite aux effets néfastes sur le milieu qui ont suivi son
implantation.
En ce qui concerne l’élevage, il faut signaler que le nombre de cheptel a sérieusement
diminué suite aux événements qui ont secoué la région ou la zone depuis 1996. Cette
diminution a été aggravée par les maladies, le manque des services vétérinaires et
l’insuffisance des pâ turages et abreuvoirs. Le secteur d’élevage n’est pas développé
malgré l’intervention de certaines ONGs opérants dans la région et distribuent quelques
bêtes à la population locale telles que les chèvres et autres. L’élevage du bétail se heurte
à beaucoup de problèmes tels que le manque de pâ turages, la difficulté d’écouler les
produits issus de l’élevage et le mode d’élevage qui reste traditionnel dans toute la
région. Il n’y a plus en général de zone réservée aux pâ turages de telle sorte que les
43

éleveurs pratiquent l’élevage le long des chemins et autour du parc avec le risque
d’entrer en conflits soit avec les agriculteurs, soit avec les responsables du Parc.
En ce qui concerne les forêts et les boisements, il faut noter que la plupart des
boisements ont été défrichés depuis l’arrivée des réfugiés Rwandais en 1994 et la
période d’insécurité qui ont frappé toute la région. Toutefois, une campagne de
reboisement a eu lieu il y a quelques années en vue de lutter contre l’érosion qui
commence à faire les dégâ ts dans la région. Les sources disponibles avancent le chiffre
de plus de 1000 ha comme superficies reboisées dans toute la zone périphérique du
PNVi-Sud.

Graphique récapitulatif détaillé des surfaces du PNVI-Sud touchées par le


déboisement depuis 1995
Camps type des dégâ ts Surface totale de équivalant
foret touchée par la surface rasée
coupe
Katale : 200.000 Forêt exploitée à 25% 690ha 170ha
refugiés 15/07/1995 Forêt exploitée à 70% 120ha 90ha
Forêt exploitée à 100%
Total touche Katale 810ha 260ha
Kahindo : 110.000 Forêt exploitée à 25% 310ha 80ha
refugiés 15/07/1995 Forêt exploitée à 70% Hors parc Hors parc
Forêt exploitée à 100% Hors parc Hors parc

Total touche 310ha 80ha


44

Kahindo
Kibumba : 205.000 Forêt exploitée à 1% 510ha 5ha
refugiés :15/07/1995 Forêt de bambous
exploitée à 50%
Forêt exploitée à 20% 170ha 80ha
Forêt exploitée à 70%
Forêt exploitée à 100% 1250ha 250ha

500ha 350ha

730ha 725ha
Total touché kibumba 3220ha 1410ha

Mugunga II 730.000 Forêt claire exploitée à 1 380ha 5ha


Refugiés %
Forêt claire exploitée à 430ha 70ha
15%
Forêt claire exploitée à 210ha 105ha
50%
Forêt claire exploitée à 830ha 830ha
100%
Mugunga et Lac Forêt dense exploitée à 1000ha 20ha
vert :215.000 2%
refugiés Forêt exploitée à 60% 270ha 160ha
Forêt exploitée à 85% 110ha 90ha
Forêt exploitée à 100% 250ha 250ha
Total 1630ha 520ha
Total 5 camps Total forets touchées 7820ha 3280 ha
par la coupe dans le
parc
Source : Rapport du WWF2000
Emploi
Le problème du taux élevé de chô mage constitue un handicap sérieux pour le
développement de la population. Il est dû en général à la rareté des terres cultivables.
La promotion des activités non agricoles se heurte à la contrainte des moyens financiers
45

limités de la population puisque cette dernière n’a pas d’opportunité de contracter des
crédits auprès des rares banques et micro finances opérant dans la région.
Niveau de vie
La population de la zone d’étude est majoritairement agricole. Cela qui influe
beaucoup sur le revenu annuel par ménage puisque les ressources sont très limitées
dans les régions rurales les plus proches du parc que dans les régions proches de la Ville
de Goma ou des routes vers Rutshuru – Kiwanja, considérant le nombre élevé des
salariés et des commerçants qui y habitent.

4. QUELQUES INDICATEURS SOCIO-ÉCONOMIQUES


La tendance observée sur quelques décennies relève qu’il y a une croissance
démographique annuelle de 3.6 à 3. 8 par an dans les milieux ruraux et à Goma entre 9
et 10 (GAKURU et SENZIRA, 2006) alors que la croissance annuelle du secteur agricole
n’atteint que 2%.
Les disponibilités alimentaires en RDC sont de l’ordre de 1485 kilocalories (BAD,
2010) pendant que les normes de la FAO/OMS sont de 2300 kilocalories. Le taux de
couverture de besoins est donc de 65%.
D’après les enquêtes, le nombre moyen de repas est de deux le jour à Rutshuru
pendant qu’à Nyiragongo et à Goma, la population se contente d’un seul repas le jour. La
superficie disponible par ménage dans la terre d’altitude est faible (0.30 ha).
Les études conduite par l’Inspection Provincial de l’Agriculture, Pêche et É levage
et le Service National de la Statistique Agricole pour la période de 2002 ont montré que
la production agricole couvre les besoins alimentaires en maïs, haricots, bananes et
pommes de terre .Pour le reste, la production est déficitaire (manioc, riz paddy,
arachides, patates douces et poissons). Certainement, il faudrait ajouter sur cette liste
des produits déficitaires des bananes suite au Wilt bactérien.
Le produit intérieur brut par habitat était estimé en 2005 à 94.0$ à
Masisi ; 139.5$ à Rutshuru ; 53,3$ à Nyiragongo et 240.3$ à Goma (GAKURU et
SENZIRA, 2006 :21)
PISTES D’AMÉLIORATION DE L’AGRICULTURE
Il faudrait d’abord résoudre le problème des infrastructures de transport, de
transformation, de stockages, des intrants agricoles et de l’encadrement des paysans. Il
46

faudra, en outre, adopter une agriculture durable qui fait appel aux technologies
intermédiaires :
- Association agriculteur et élevage : une telle association a joué un rô le dans
l’évolution agricole de l’occident au 16 et 17ème siècle ;
- Association des cultures vivrières et arbustes légumineuses comme le leucaena ,
le calliandra , L’acacia,…favorisant le maintien de la fertilité .
D’ailleurs ces espèces peuvent être utilisées dans la mise en place des haies anti-
érosives. Qui empêche chaque ménage d’avoir quelques arbres fruitiers dans la
parcelle ? Pourquoi ne peut- on pas avoir un jardin autour de la maison ? En effet, il est
connu qu’un jardin de 10m x 10m, soit 1 are peut fournir à une famille de 4 personnes le
quart de protéines et de vitamines dont elle a besoin. En outre ce jardin permettrait de
recycler les déchets ménagers.
Il faudrait améliorer les pâ turages en semant les espèces appropriées. On peut aussi
planter des arbres à usage multiples, notamment pour l’amélioration du sol, pourquoi
pas pour l’alimentation des hommes et des animaux.
Les graines de leucaena contiennent 46% des protéines pendant que le soja
contient 36%. La farine des graines de leucaena peut être mise dans les sauces comme le
soja ou peut être incorporée dans les biscuits.
Les feuilles de leucaena contiennent 16% de protéines et peuvent être données tant au
gros qu’au petit bétail.
Le verger d’un ha de 30 arbres d’acacias fournit des gousses ; si elles sont
données aux animaux, les feuillages n’étant pas récoltés, il peut nourrir deux vaches ou
12 brebis pendant 11 mois !
Nous avons remarqué que le sol est sujet à l’érosion dans beaucoup des groupements
de la région. On devrait recourir, dans ce cas notamment, a l’aménagement des terrasses,
à l’édification des haies anti- érosives, etc.
Si on veut limiter les effets de la déforestation, il faudrait intensifier
significativement l’agriculture en utilisant les engrais organiques. À cet effet, la
Province du Nord Kivu a le privilège d’abriter un bureau de l’IFDC avec ces deux
projets : catalist (catalyser l’intensification Agricole accélérée pour la stabilité sociale et
environnementale) et sew( production d’énergie durable à travers le boisement et
l’agro- foresterie dans le Rift Albertin
47

L’exemple du périmètre agro- foresterie de Mampu, avec la plantation des


Acacia, devait nous inspirer .Il contribuerait à préserver les autres boisements et parcs
nationaux (LUSAKUENO et HUART, 2O11).
En matière de protection des plantes, il est utile de procéder par une lutte
intégrée incluant le choix de la date de semis, de l’association et de rotation des cultures.
L’utilisation des variétés tolérantes aux maladies est indiquée.
Pour la protection post- récolte, certaines poudre des plantes peuvent être
utilisées : poivre guinéen, Ocimun….Des études devrait être menées pour vulgariser
l’usage de ces plantes, car nous perdons environ 1/3 de nos récoltes par manque de
conditions appropriées de conservation.

I.8. ANALYSE PROSPECTIVE DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LA RÉGION DU


PNVi – SUD.

Potentialité et enjeux
Le tourisme dans la région du PNVi - Sud recèle d’indéniables richesses
culturelles de ses populations multiethniques et diversité des attractions naturelles qu’il
présente (biodiversité faunique et floristique, attractions balnéaires, montagnes, …).
En dépit d’une exploitation encore peu modeste des énormes potentialités de la
région sur le plan culturel et naturel, le tourisme représente une part en forte croissance
dans l’économie des pays et de la région où il est de plus en plus considéré comme un
secteur prioritaire dans les stratégies de lutte contre la pauvreté, notamment en milieu
rural.

 Principales faiblesses et menaces


Le PNVi-Sud, malgré ses forces et ses opportunités qu’il peut bien utiliser pour
faire de lui un de pilier du développement, est malheureusement coincé par des
menaces et des faiblesses qui pèsent lourd sur sa gestion.
Les principales forces que le PNVi-sud pouvait mettre en œuvre seraient :
 L’existence des aires protégées avec une biodiversité riche et exceptionnelle
et de renommer internationale.
- l’existence des initiatives communautaires dans le milieu ;
48

- l’existence de quelques organisations qui encouragent la conservation


communautaires ;
- l’existence de la banque de données renfermant les informations spatiales,
faunique et flore ;
Le PNVi peut aussi profiter des opportunités suivantes ;
- l’existence des structures de base des ONGs, associations dans le milieu ;
- une communauté internationale intéressée ;
- une communauté riveraine des aires protégées prédisposées des intérêts ; de
la conservation et prête à l’impliquer dans la gestion et la protection des aires
protégées.
Menaces
- Insécurité et guerres en repetitions ;
- Manque de coordination au sein des différents services étatiques ;
- Explosion démographique autour du PNVi.
Faiblesses
- Absence d’une loi et d’un plan stratégique national de conservation
communautaire ;
- Manque de moyens (Matériels et financière) pour appuyer les actions du
développement ;
- Non prise en compte par le gouvernement des interventions économiques
dans les aires protégées dans le budget d’investissement de l’ICCN ;
- Absence d’action concrète dans le milieu ;
- Manque d’une approche harmonisée de conservation communautaire entre
partenaire et ICCN ;
- Faible sensibilisation des autorités politico-administratives et locales sur
l’importance de la conservation communautaire des aires protégées.
C’est ainsi que le diagnostic du secteur du tourisme dans la région a permis de
mettre en exergue un certain nombre de freins qui entravent le développement du
secteur et le positionnement de l’offre sur les marchés émetteurs à fort potentiel. Les
obstacles majeurs identifiés se résument aux points suivants :
 Une faible visibilité des richesses touristiques
Cette situation résulte de l’insuffisance, de l’irrégularité, de l’inefficacité et même
de l’absence des activités de promotion du tourisme. La modestie des budgets limite
49

fortement la portée de ces activités promotionnelles. Jusqu’à présent, aucune initiative


d’une grande envergure n’est encore prise dans la région pour la mise en œuvre de
promotions sur les marchés émetteurs pour optimiser l’emploi des ressources.
La visibilité du tourisme dans la région est également limitée par le faible nombre
de grandes manifestations qui pourraient servir des produits d’appel touristiques. Cette
faible visibilité réduit surtout l’exploitation de l’important potentiel touristique de la
région dont la protection et le renforcement présentent également des faiblesses ; c’est
le cas, par exemple, des monuments et bâ timents historiques déclassés et délaissés
souvent à la dégradation.

 Une mauvaise image des destinations


Les crises sociopolitiques dans le pays et, particulièrement, dans la région
Contribuent à créer une situation d’insécurité (guerres, rébellions, banditisme,
braquages, prises d’otage, …) pour les touristes.
Ce climat d’insécurité conduit certains tours opérateurs à exclure le pays, en
général et, la région du PNVi– Sud, en particulier, des destinations proposées aux
touristes.
La mauvaise image des destinations dans la région du PNVi - Sud et, en RDC en
général, est globalement relayée par les médias internationaux, réduisant ainsi
l’efficacité des actions de promotion sur les marchés émetteurs et suscitant la peur et la
réticence chez les touristes potentiellement intéressés par l’offre touristique. Un effort
pourrait être fourni pour redonner à la région son identité originale.

 Une fiscalité pesante, complexe et peu transparente


Les charges fiscales contribuent à hausser la cherté du tourisme dans la région et
à grever la compétitivité de l’offre touristique par rapport aux destinations concurrentes
(east african community) souvent moins chères.
La complexité et la faible lisibilité de la structure des taxes à payer favorisent
l’incivisme fiscal dans le secteur touristique où la plupart des acteurs trouve la fiscalité
inutile et néfaste au développement de leurs activités.
 Un enclavement aérien persistant
La desserte aérienne dans la région du PNVi - Sud est globalement insuffisante.
Cette insuffisance de liaisons aériennes combinée au prix en hausse des hydrocarbures
50

induits des coû ts de transports et de séjour relativement élevés. La desserte de certains


centres intérieurs de la région et autres points ou pô les à vocation touristique, est très
peu développée dans la région, posant ainsi des difficultés d’accès des touristes aux sites
éloignés de la ville et/ou de la cité.
 Une insuffisance de structure de formation
La région du PNVi - Sud ne compte que quelques structures de formation
essentiellement dans l’hô tellerie et quasiment pas dans les autres métiers du tourisme
tels que la conception, le développement, l’aménagement et la commercialisation des
produits touristiques. Les structures existantes forment un personnel de qualité, mais
qui nécessite quelques stages de formation pour mieux assurer l’encadrement dans les
activités touristiques. ISTou – Goma et ISCNET-Rumangabo ne suffisent pas pour servir
toute la région du PNVi Sud qui est un grand chantier à mettre en marche.
Dans le pays, des structures privées existent mais la qualité de la formation reste
incertaine en l’absence de tout contrô le des autorités de tutelle.
 Une faible qualité de produits et de services touristiques
La faible qualification des professionnels, combinée à la déficience des services
d’inspection par l’administration du tourisme à l’échelle nationale induit un faible
respect des règlementations et limite la qualité des produits et services aux touristes.
Ceci conduit également à une classification des réceptifs hô teliers ne respectant pas les
règles définies.
 Un manque de structures de financement dédié au tourisme
Avec la mauvaise gouvernance du pays, aucune structure financière n’est
consacrée au développement du tourisme dans la région.
Ce vide financier dans le schéma institutionnel du secteur touristique confronte
les acteurs à des difficultés diverses pour l’accès au crédit dans les banques classiques.
De plus, cette situation limite l’attractivité de la zone pour les investissements étrangers
qui ont besoin de structures financières pour assurer le financement des crédits
d’accompagnement. Le fonds de la promotion est, comme les autres fonds, géré au profit
de quelques individus du Ministère et de l’administration de ce fonds.
 Un partenariat du secteur privé et public insuffisant
L’implication du secteur privé et des collectivités locales est encore faible dans la
gestion de l’activité touristique nationale et locale. Malgré des efforts d’organisation des
acteurs actuels dans la région, l’équilibre public/privé et la concertation entre les
51

professionnels restent à améliorer pour assurer une implication réelle des différentes
parties dans les initiatives relatives au développement du secteur du tourisme.
52

CHAPITRE DEUXIÈME : CADRE DE LA RECHERCHE ET


APPROCHE METHODOLOGIQUE
II.1. NATURE DE L’ÉTUDE
C’est une étude transversale à visée descriptive mais aussi, explicative et implicative sur
le secteur de l’écotourisme et le bien-être de la population dans la région riveraine du
PNVi – Sud à l’Est de la RDC. L’étude proprement dite s’est faite du 15 Octobre 2023 au
15 Avril 2024. Ainsi, pour la réalisation de cette étude nous avons utilisé des données
quantitatives et qualitatives afin de nous rendre compte de l’implication de la
communauté locale dans la gestion des ressources du PNVi-Sud pour la promotion de
l’écotourisme.
Approche quantitative
L’approche quantitative est partie d’une cohorte sur base d’une liste des entités de base
sur lesquelles a porté l’étude.
L’étude vise à produire des résultats représentatifs au niveau de l’ensemble de la zone
d’étude. Pour cela, notre milieu d’étude a été découpé en deux blocs dont le bloc
Nyamulagira et le bloc Mikeno.

La collecte des données

Les travaux de terrain de l’enquêté pilote se sont déroulés dans les villages de Rusayo,
Mutaho et Munigi.

Traitement des données

Le traitement des données a été réalisé au fur et à mesure du déroulement du travail de


terrain. Il s’est fait manuellement appuyé par Microsoft Excel pour des Graphiquex.

Approche qualitative

Au niveau approche qualitative, nous avons utilisé des guides des groupes de
discussion pour obtenir des informations détaillées sur les conditions de vie et de
travail, le déroulement quotidien des activités au sein des familles et des communautés,
les conditions de mobilisation des ressources y compris les ressources naturelles et leur
utilisations. Nous avons dirigés des entretiens individuels auprès des personnalités
potentielles pour compléter la liste d’information. Cette activité s’est déroulée
53

simultanément avec les observations visuelles de la configuration de la zone afin de


mettre en corrélation les informations fournies par les personnes interrogées et leur
milieu de vie.
II.2. VARIABLES
 Variables dépendantes
le bien-être des ménages et/ou les Conditions de vie des populations
riveraine du PNVi-Sud

Nous nous intéresserons au bien-être. L’unité d’analyse étant le ménage, nous utilisons
comme mesure de bien-être les dépenses de consommation par ménage. Dans les pays
en développement, les dépenses sont généralement considérées comme étant une
mesure de bien-être plus fiable que le revenu. En effet, elles sont plus directement liées à
la satisfaction des besoins de base des individus et sont souvent moins sujettes aux
erreurs de mesure. Les données sur les dépenses de consommation proviennent
de l’enquête sur les ménages de notre zone d’étude, réalisée en 2024.
Cette enquête a été menée auprès de 5 988 ménages localisés dans nos cohortes. Aussi,
certains groupements ont été exclus de l’analyse, faute de données sur le bien-être
des ménages y résidant suite à l’état sécuritaire.

 Variables indépendantes
L’écotourisme et ses corollaires
Trois variables sont considérées : la protection du PNVi Sud, le développement
de l’écotourisme et l’interaction entre ces deux variables.
Premièrement, les données disponibles ne permettent pas de faire la distinction entre
les ménages résidant à l’intérieur d’une zone protégée et ceux résidant hors d’une zone
protégée. Pour cette raison, nous utilisons une mesure de protection du Parc par
secteur. Afin de calculer cette mesure de protection, nous nous appuyons sur l’un des
indicateurs utilisés pour le suivi de l’OMD 7 - Assurer un environnement durable - c’est à -
dire la superficie de la zone protégée à l’intérieur d’une certaine région, rapportée à
l’aire totale de cette région.
Deuxièmement, nous mesurons les possibilités de développement de l’écotourisme dans
la zone riveraine du PNVi Sud c’est-à -dire la mise en valeur de toutes les potentialités de
la zone du PNVi Sud, Cela nous permet de faire une reflexion sur les effets des
54

externalités à travers la production et la consommation, La formation mathématique du


problème d’externalité dans le cas de la population est comme suit
Externalité de production
Y= f (V1, V2… Vi, vn,w)
Y : quantité d’output
Vi : niveau d’utilisation des facteurs de production contrôlés par l’entrepreneur
W : facteur de production contrôlé par un autre agent économique.
Si des augmentations des niveaux de w entrainent des diminutions du niveau d’output y=
c’est un cas de déséconomie extrême, ou externalité négative.
Inversement, si des augmentations des niveaux de w entrainnent des augmentations du niveau
d’output
Y= c’est un cas d’économie externe ou externalité positive.
dy
Autrement dit : Si  0  externalité négative
dw
dy
Si  0  externalité positive
dw
Ce type d’externalité, qui correspond à un cas production – production, c’est-à-dire l’effet
externe généré par un processus de production réalisé dans l’entreprise A sur un autre
processus de production d’une entreprise de pisciculture. La quantité de produit obtenue,
c’est-à-dire le poisson d’eau douce, dépend du niveau d’utilisation des facteurs de production
(main d’œuvre, qualité de concentré alimentaire, énergie électrique…) mais aussi elle est
influencée par les décisions de production que prend une entreprise de fabrication de papier
par exemple située à l’amont de la rivière. En effet, la quantité de papier fabriquée ainsi que la
technologie utilisée ont une influence sur la qualité de l’eau résiduelle rejetée dans la rivière et
utilisée par l’entreprise de pisciculture. Autrement dit, la production du papier généré une
externalité négative sur la production du poisson.
Externalité de consommation
Pour le cas processus de consommation, les effets externes font que la fonction d’utilité du
consommateur soit comme suit :
u=u (x1, x2…x1…xrb z)
u= utilité du consommateur
X1, X2…Xi,…Xn : paniers de biens et services qu’achète le consommateur.
Z : variable (économique) non contrôlée par consommateur.
55

Donc l’utilité du consommateur ne dépend pas seulement des biens et services qu’il achète,
mais aussi des consommations et productions réalisées par autres agents économiques. Ainsi
du
Lorsque z augmente et u diminue, c’est-à-dire  0, c’est une externalité négative
dz
du
Lorsque z diminue et u augmente, c’est-à-dire  0, c’est-à-dire externalité positive
dz
L’utilité d’un consommateur, dans un café, par exemple, dépend non seulement des quantités
du bien qu’il consomme (exemple café, jus d’orange, gateau, glace) mais aussi, par exemple,
du niveau de fumée de tabac, que les occupant des tables d’à côté produisent ou du niveau de
bruit par ces derniers. Dans ce cas l’utilité du consommateur est affectée par processus de
consommation réalisé par d’autres agents.
Évidement il y a d’autres types d’interactions pour les quelles des externalités peuvent se
produire tel que :
Consommation- production
Production-consommation
Consommation- consommation
Production –production
Le raisonnement cependant reste le même
Troisièmement, pour mesurer l’effet d’interaction entre la protection du territoire et
l’écotourisme, nous construisons une variable en multipliant la mesure de protection et
la mesure de développement de l’écotourisme. Ainsi, nous supposons que ces variables
ne sont pas indépendantes l’une de l’autre.
Les types de zone étant : parc national, réserve faunique, réserve de chasse et aire de
conservation.
 Variables de contrôle
Pour tenir compte de l’hétérogénéité spatiale, des variables géographiques et
démographiques, susceptibles d’être à la fois corrélées aux variables d’intérêt et à la
variable dépendante, sont intégrées. De plus, des variables de contrô le au niveau du
ménage sont ajoutées., l’emplacement des zones protégées est généralement déterminé
de manière non-aléatoire et en fonction de variables géographiques qui affectent aussi le
revenu. Le développement de l’écotourisme peut également dépendre de ces mêmes
caractéristiques.. D’abord, la facilité d’accès à un site est mesurée par le nombre de
kilomètres de route dans la zone (incluant les routes secondaires, les routes urbaines
56

et les routes de l’accès au site). Ensuite, l’élévation maximale, la densité de population et


les conditions diverses sont aussi intégrées au modèle. En effet, certaines variables, en
particulier la distance par rapport à un grand centre, la température moyenne et
l’inclinaison moyenne du terrain auraient dû être intégrées.
Ensuite, le développement de l’écotourisme nécessite la disponibilité de certains
services et infrastructures notamment d’hébergement et de restauration pouvant être
corrélés au bien-être. Nous en tenons compte en ajoutant la valeur des actifs non
agricoles possédés par le ménage.
De plus, puisque plusieurs zones protégées ont été mises en place pour contrer le
phénomène de déforestation, il aurait été nécessaire d’inclure dans le modèle le stock de
forêt au moment de la désignation des zones. Cependant, certaines données relatives au
stock de forêt ou au taux de déforestation par secteur de la zone d’étude a semblé être
disponible. Par ailleurs, les causes principales de la déforestation sont l’expansion
agricole et l’extraction du bois de combustion mais aussi le manque de l’avantage
palpable d’une aire protégée aux populations surtout locales.
.

II.3. MÉTHODOLOGIE PROPREMENT DITE

La récolte et l’analyse des données qui ont servi à l’élaboration du présent travail
nous ont conduits à faire recours aux méthodes et techniques de recherche suivantes :
 Le fonctionnalisme
Ainsi, à travers cette méthode, nous avons tenté d’expliquer le phénomène de
l’écotourisme et chercher la fonction, le rô le, l’utilité et l’importance de l’écotourisme
pour le maintien ou le fonctionnement de la société locale ou de la communauté locale.
Cette approche nous a permis, enfin, de vérifier si l’écotourisme dans la région
riveraine du PNVi – Sud à l’Est de la RDC détruit la société locale ou afonctionnelle, à
savoir sans fonctions pour le maintien et la continuité de la société.
 La comparaison
Cette méthode nous a permis de vérifier si l’écotourisme constitue réellement
une bonne affaire pour la RDC .Cela nous a permis de prendre une position sur
l’écotourisme et proposer notre point de vue.

 L’enquête par interview


57

Il s’agit ici de l’interview et de l’entretien. Cette technique nous a aidé, car elle
nous a facilité à interroger oralement des petits groupes de personnes d’une manière
plus libre, plus approfondie et plus longue surtout dans le cas de l’enquête par
questionnaire avec des questions fermées. Il s’agit ici de certains leaders locaux
composé des enseignants, cadre des bases (chef de localité, chef de village, chef de
groupement et certain de leurs agents rencontrés dans notre cohorte et donc dans le
diffèrent camps et une petite partie des gens qui n’ont pas fui la guerre à Rugari, Kisigari
et Jomba), agents de l’ICCN et certains groupe de protection de la nature.
Cela nous a permis à récolter les opinions de ces divers chefs et notables des
Groupements qui ont un contact direct avec le parc ainsi que le point de vue de toute la
population confondue, les agents du parc y compris, notre préoccupation étant de
vouloir nous rendre compte du niveau du bien-être de la population de la contrée suite à
l’écotourisme dans le PNVi-Sud
Les questions lues ou adressées aux intéressées oralement étaient souvent
suivies des réponses orales que nous enregistrions sur mini-cassette, soit écrites en
résumé selon le cas.
 L’enquête basée sur des expériences aux connaissances personnelles
Cette méthodologie a invité les expériences personnelles et les connaissances que
nous avons sur le milieu de notre étude, dans le domaine de l’écotourisme et du
développement durable. Elle a ensuite consisté aux expériences et connaissances
d’autres personnes sur la région ou zone riveraine du PNVI – Sud, sur l’écotourisme et
ses domaines connexes. À ce niveau, les agents et cadres de l’ICCN ont joué un rô le
capital.

MATÉRIEL
Pour collecter les données, nous avons élaboré un répertoire de toute la
littérature portant sur l’écotourisme, l’environnement, le développement durable et
autres documentations intéressant notre recherche. Nous avons, enfin, utilisé un
questionnaire oral et écrit. La saisie a été faite à l’aide du logiciel Word. Le traitement
des données s’est fait manuellement et d’une façon très simple. Les résultats ont été
présentés après une analyse « univariée », c'est-à -dire tri à plat. Et pour déterminer les
associations entre les variables, une analyse « bivariée » a été faite. La force de
58

l’association de toutes les variables a été facilitée par une analyse « multivariée », c'est-
à -dire tri-croisé.

II.4 OBJECTIF DE L’ENQUÊTE, POPULATION CIBLE ET DÉFINITION


DES CONCEPTS
L’objectif de l’enquête est de collecter l’information nécessaire pour mesurer l’impact
des restrictions environnementales et du développement de l’écotourisme sur le bien-
être multidimensionnel, objectif et subjectif des populations locales dans les zones
riveraines du PNVi Sud.
L’unité statistique utilisée dans le cadre de cette enquête, c’est-à -dire l’entité pour
laquelle les informations sont collectées, est le ménage. Ainsi, la population cible est
composée des ménages dont le lieu habituel de résidence est situé à l’intérieur et autour
du parc dont certains sont en déplacement dans les camps faute de la guerre dans la
région, Certaines informations sont tout de même collectées sur la base individuelle.
Choix de la méthode d’enquête et de l’instrument de collecte
La méthode d’enquête utilisée est l’entrevue dirigée et assistée par enquêteur. Ce choix
est motivé par le fait que non seulement la grande partie de la population est
analphabète mais aussi elle est stressée par la guerre, Aussi, une méthode d’enquête par
auto dénombrement générerait un biais de sélection puisque seuls les individus
alphabétisés seraient en mesure de compléter le questionnaire. Les entrevues
assistées par enquêteur se sont déroulées sur place ou par voie téléphonique.
Puisque la population cible est peu scolarisée, les concepts utilisés dans le
questionnaire étaient simples et précis. Nous avons fait attention à ne pas inclure
de questions à double négations, à plusieurs volets, et à ce que la formulation des
questions ne puisse influencer la réponse.
Considérations d’ordre éthique
Ce programme de recherche a été approuvé par le Comité de la recherche de
l’Université Adventiste de Goma. Les mécanismes suivants ont été mis en place afin que
le programme de recherche se déroule dans le respect des sujets enquêtés.
• Sélection aléatoire des répondants
Les répondants ont été sélectionnés aléatoirement,. La sélection n’a donc pas été
influencée par d’autres considérations telles que le genre, l’â ge, l’appartenance à une
caste ou la religion.
59

• Anonymat des répondants


L’enquête est anonyme. Lors de la saisie des données, les informations personnelles
(nom et adresse) du répondant et des membres du ménage n’ont pas été enregistrés
• Obtention d’un consentement libre et éclairé
Avant de débuter chaque entrevue, l’enquêteur devait communiquer au répondant
une brève introduction, expliquant les objectifs de l’enquête, l’utilisation qui sera faite
des données ainsi que les informations sur le déroulement de l’entrevue (durée,
possibilité de poser des questions, possibilité de suspendre l’entrevue à tout moment,
etc.). Le caractère confidentiel de l’entrevue et des données recueillies était également
mentionné. Après la lecture de cette introduction par l’enquêteur, le répondant devait
donner un consentement oral à participer à l’enquête.
L’enquêteur avait le devoir de s’assurer que le répondant était conscient qu’il n’avait
aucune obligation à participer à l’enquête, et qu’il pouvait aussi désister à tout moment.
Dans le cas d’un refus à participer à la recherche, l’enquêteur devait quitter la résidence
du répondant en le remerciant.
60

CHAPITRE TROISIÈME : PRÉSENTATION,


INTERPRÉTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS

II.2. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE


II.2.1. Identification des enquêtés

Graphique n°3: Synoptique de l’échantillonnage : Quel est votre sexe ?


80

70

60

50

40

30

20

10

0
Homme Femme

Source : nos investigations d’avril 2024


Commentaire : Ce graphique représente l’univers de nos enquêtés durant notre recherche et
prend en compte la perception de toutes les couches de la population. C’est-à-dire 68,7% de
nos enquêtés sont des hommes par contre 31,3 % de la population sont des femmes.
61

Graphique n°4 : Présentation d’intervalle d’âge des enquêtés : Quelle est l’intervalle de
votre âge ?

20 à 25ans
26 à 30ans
31 à 35ans
36 à 40ans
41 à 45ans
46 à 50ans
Plus de 50ans

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : pour ce Graphique relatif à la catégorie d’âge des répondants, nous
remarquons que 32,3% allant de 20 à 25 ans alors que 19,8% signale que leur âge varie en 26
à 30 ans, 12,5% de notre échantillon disent qu’ils ont l’âge varie entre 31 et 35 ans. Au
moment que 15,6% représente les enquêtés dont l’âge est reparti entre 36 à 40 ans, 7,6% leur
âgé est de 41 et 45 ans et ceux dont l’âge varie entre varie entre 46 à 50 ans et enfin on
remarque que 5,2% sont ceux dont l’âge varie entre 50 ans et plus.
62

Graphique : n°5 : La profession de nos enquêtés : Quelle est votre profession ?

Elèves

Agents de l'ICCN

Carbonisateurs

Commerçants

Agents de l'Etat

Eleveurs

Cultivateurs

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’Avril 2024


Commentaire : en rapport avec la profession de nos enquêtes, 34,4% représente les
cultivateurs, en revanche 16,7% sont des agents de l’Etat mais aussi les agents de l’ICCN pris
à part, 10,4% disent qu’ils sont des commerçants et d’autres sont des carbonisateurs, pendant
que 6,2% sont des éleveurs et enfin les élèves soit 5,2% de nos répondants.
Graphique n°6 : Quel est votre niveau d’étude ?

30

25

20

15

10

0
Diplômé D4 Diplômé D6 Diplômé G3 Diplômé L2 Sans niveau

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


63

Commentaire : en lisant les données contenues dans ce Graphique, il se dégage que 29,2% de
nos répondants sont du niveau D4, 26% du niveau D6 et ceux sans niveau représentent le
même pourcentage, 10,4% sont du niveau de Graduat et enfin, 8,4% de nos enquêtes ont un
niveau de licence.
II.2.2. Questions proprement dites destinées à la population
Graphique n° 7 : Connaissez-vous le parc national des Virunga ?
120

100

80

60

40

20

0
Oui Non

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : il ressort de ce Graphique que toute la population de Kibumba connait le Parc
National des Virunga Secteur Sud soit 100% de nos enquêtés.
Graphique n°8 : Si oui, quel est son importance ?
64

Protéger les animaux


Protéger la végétation (plantes et
arbres)
Protéger les animaux et la végéta-
tion à la fois (Faune et flore)
Fournir l'oxygène
Fournir de l'argent à partir du
tourisme
Toutes les assertions sont bonnes

Source : nos enquêtés sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : conformément à ce Graphique on peut faire parler ces chiffres en disant que
56,2% de nos enquêtés connaissent l’importance du PNVi Sud dans tous les détails, 18,8%
disent que le PNVi nous fournit de l’oxygène, 8,8% précisent que le PNVi nous fournit de
l’argent à partir du tourisme, 7,5% savent que le PNVi protège les animaux et les végétaux à
la fois, 5% quant à eux disent que le PNVi protège la végétation seulement, et enfin 3,7%
parlent de la protection des animaux.
Graphique n°9 : Est-il nécessaire de protéger le PNVi ?
65

120

100

80

60

40

20

0
Oui Non

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : il ressort de ce Graphique que toute la population de Kibumba connait la
nécessité de protéger le Parc National des Virunga Secteur Sud soit 100% de nos enquetés.
Graphique n° 10 : Si oui, pourquoi ?
60
50
40
30
20
10
0
ie
re
e

e
e
lu
ol
ain

qu
flo
ric

ap

ism

ati
m

et
ag

el
hu

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Do

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du

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la

de

la

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ég
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ch
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ig

Pr

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le
NV

ge
vo

re
P

nt
Fa

l'a
Le

co
de

tte
irn

Lu
ur
Fo

Source : nos enquêtes sur le terrain d’avril 2024


Commentaire : ce Graphique s’interprète comme suit :
52,5% affirment que le PNVi garantit la vie humaine, 15,6% disent que le PNVi fournit de
l’argent à partir du tourisme, 11,3% précisent que le PNVi protège la faune et la flore, 8,6%
66

parlent de la lutte contre le changement climatique suivi de 7,5% qui parlent du rendement
agricole et enfin 5,1% confirment que le PNVi nous donne la pluie.

Graphique n° 11 : Y-a-t-il des activités qui se font dans le PNVi illégalement ?


120

100

80

60

40

20

0
Oui Non

Source : nos enquêtes sur le terrain d’avril 2024


Commentaire : il ressort de ce Graphique que toute la population de Kibumba confirme qu’il
ya des activités qui se font illégalement dans le Parc National des Virunga Secteur Sud soit
100% de nos enquetés.
Graphique n°12 : Si oui, quelles sont ces activités ?

Braconnage
Carbonisation
Recherche d'eau
Recherche des bois de chauffe
Recherche des tuteurs
Toutes les assertions sont vraies
67

Source : nos enquêtes sur le terrain d’avril 2024


Commentaire : Au regard des données contenues dans ce Graphique, nous remarquons que
68,8% des enquêtés signalent que les activités réalisées illégalement dans le PNVi Sud sont
entre autres : le braconnage, la carbonisation, la recherche d’eau, des bois de chauffe et des
tuteurs, 20% parlent de la carbonisation qui est parmi les activités principales de la population
de Kibumba, 3,7% parlent de la recherche d’eau dans le PNVi et enfin 2,5% parlent du
braconnage, d’autres de la recherche des bois de chauffe et d’autres enfin parlent de la
recherche des tuteurs.
Graphique n°13 : Que peuvent être les conséquences de l’exploitation du PNVi Sud sur
vous-même ?

60
50
40
30
20
10
0

e
n

s
ag
e

tio
s

aie
re
ale
ièr

ôm
uv
sta

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Pa

Ch
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et

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ue

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d
tiq

ite
am

Fu
cli
t
en
m
ge
an
Ch

Source : nos enquêtes du mois d’avril 2024


Commentaire : En lisant les données contenues dans ce Graphique il se dégage que la
majorité de nos répondants sont d’accord que l’exploitation illicite des écosystèmes du PNVi
Sud entraine des conséquences graves relatives au changement climatique et perturbation
saisonnière, fuite des certaines espèces animales, la déforestation, pauvreté et chômage tel que
témoigné par 56,2% de nos enquêtés, 18,7% ont seulement parlé du changement climatique et
perturbation saisonnière, 11,3% ont fait allusion à la déforestation, 7,5% ont parlé de la fuite
de certaines espèces animales et enfin, 5% et 1,3% ont respectivement confirmé la pauvreté et
le chômage comme conséquences des activités humaines dans le PNVi sur la population.
68

Graphique n° 14 : Quelles sont les causes de l’exploitation des écosystèmes du PNVi


Sud ?

Pauvreté

Chômage

Ignorance de la population sur


l’importance du PNVi

Sous information de la population


sur la loi n°14 portant la protection
de l’environnement

Toutes les assertions sont vraies

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


Commentaire : ce Graphique illustre ce qui suit : 53,8 % de notre échantillon disent que les
causes de l’exploitation des écosystèmes du PNVi sont : la pauvreté, le chômage, l’ignorance
de la population sur l’importance du PNVi, la sous information de la population sur la loi
n°14 portant protection de l’environnement, 26,2% précisent que la cause de l’exploitation
des écosystèmes du PNVi est la pauvreté suivi de 11,2% qui ont parlé du chômage, 5%
confirment l’ignorance de la population sur l’importance du PNVi et enfin, 3,8% parlent de la
sous information de la population sur la loi n°14 portant protection de l’environnement.
69

Graphique n°15 : Selon vous, que fait l’ICCN dans le cadre de la protection du PNVi ?

organiser des patrouilles dans le


parc
Empêcher les animaux sauvages à
atteindre les communautés
riveraines du PNVi à travers la
mise en place des fils électrique
Electrification des zones riveraines
du PNVi
Mise en place de certains projets
de conservation communautaire
Toutes les assertions sont vraies

Source : nos enquêtes du mois d’avril 2024


Commentaire : la lecture des données de ce Graphique renseigne que la majorité de nos
enquêtés soit 36,2% de nos enquêtes tracent une liste des activités de l’ICCN dans le PNVi
notamment : organisation des patrouilles, empêchement des animaux sauvages à s’attaquer
aux communautés riveraines du PNVi, électrification des zones riveraines du PNVi, mise en
place des certains projets de conservation communautaire, 33,8% ont parlé de l’organisation
des patrouilles suivi par 11,2% qui ont précisé l’électrification à travers Virunga SARL et
enfin 8,8% ont affirmé la mise en place de certains projets de conservation communautaire.
Graphique n° 16: Etes-vous satisfait des interventions de l’ICCN ?
70

OUI
Non

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : il ressort de ce Graphique que la grande majorité de la population de
Kibumba n’est pas satisfait des interventions de l’ICCN dans le cadre de la protection du
PNVi Sud selon 70% de nos enquêtés. Seuls 30% confirment être satisfaits.
Graphique n°17 : Si oui, pourquoi ? si non, pourquoi ?
a. Si ou pourquoi ?

Empêcher les animaux sauvages à


détruire les champs
Electrification des zônes riveraines
du PNVi
Mettre en place des projets de
conservation communautaire

b. Si non pourquoi ?
71

Parceque les animaux sauvages s'attaquent aux


cultures

Non implication de la communauté riveraine


dans les projets de conservation communau-
taire

Absence des zones tampons

Pas d'organisation au sein de l'ICCN au profit de


la population

L'ICCN donne l'importance aux animaux qu'aux


hommes

Source : nos investigations sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : ce Graphique donne les renseignements ci-après :
Sur 24 répondants qui ont dit être satisfaits des interventions de l’ICCN, 9 soit 37,5% ont
parlé de la mise en place des projets de conservation communautaire, 8 soit 33,3% ont précisé
l’empêchement des animaux sauvages à détruire les champs et 7 soit 29,2% ont confirmé
l’électrification des zones riveraines du PNVi. Quant à ceux qui ne sont pas satisfaits des
interventions de l’ICCN dont 56 enquêtés, 28 soit 50% ont montré la non-implication de la
communauté riveraine du PNVi dans les projets de conservation communautaire, 12 soit
21,5% ont parlé de la divagation des animaux sauvages qui s’attaquent aux cultures de la
population riveraine du PNVi, 7 soit 12,5% font allusion à l’absence des zones tampons, 5
soit 8,9% disent qu’il ya manque d’organisation au sein de l’ICCN au profit de la population
et enfin 4 soit 7,1% montrent que l’ICCN donne une grande importance aux animaux qu’aux
hommes.
Graphique n° 18 : Quelles sont les solutions que vous préconisez pour mettre fin à
l’exploitation des écosystèmes du PNVi ?
72

40
30
20
10
0
t

s
ns
en

i
oi

NV
po

pl
m

i
NV
P
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an

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es
Or

ett
r ec
les
r
su
on
isi
éc
ed

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


rd
oi
uv

Commentaire : A ce qui concerne le Graphique relatif aux solutions préconisées pour mettre
po
n
eu
in

fin à l’exploitation des écosystèmes du PNVi Sud, 40% de notre échantillon nous affirment
ra
ive
r

que la création d’emploi pour les populations riveraines du PNVi serait une solution

au
un
m

primordiale, 26,3% suggèrent l’aménagement des zones tampons comme solution, 17,5%
om
ac
àl

proposent de donner à la communauté riveraine un pouvoir de décision sur les recettes issues
ez
nn
Do

du tourisme dans le PNVi Sud, 8,7% parlent du reboisement comme solution et enfin, 7,5%
font allusion à l’organisation des patrouilles dans le PNVi comme solution à l’exploitation des
ecosystèmes du PNVi.
Graphique n° 19 : Quelles stratégies pouvez-vous proposer à l’ICCN pour protéger
durablement les écosystèmes du PNVi ?

Que l’électricité soit accessible à


tout le monde

Initiation des unités de


développement (AGR= activité
génératrice de revenue)

Renforcer les projets de conserva-


tion communautaire

Renforcer les effectifs des eco-


gardes

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


73

Commentaire : pour ce qui est des stratégies proposées par la population pour protéger
durablement les écosystèmes du PNVi, 60% de nos répondants ont suggéré le renforcement
des projets de conservation communautaire, 18,8% ont suggéré que l’électrification soit
accessible à tous, 11,2% ont parlé de l’initiation des unités de développement (AGR) et enfin,
10% ont trouvé mieux de renforcer les effectifs des éco-gardes.
III.2.3. Questions proprement dites destinées aux agents de l’ICCN
Graphique n° 20 : Depuis quand travaillez-vous à l’ICCN ?

40

35

30

25

20

15

10

0
2011 2013 2014 2015 2016

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : Au vu de ce Graphique, 37,5% des enquêtés sont employés à l’ICCN depuis
l’année 2011, 18,75% sont travailleurs à l’ICCN depuis l’année 2013, 18,75% autres sont
employés à l’ICCN depuis l’année 2014, 12,5% sont travailleurs à l’ICCN depuis l’année
2015 et enfin, 12,5% sont employés à l’ICCN depuis l’année 2016.
Graphique n°21 : Y-a-t-il des activités qui se font dans le Parc National des Virunga
illégalement ?
74

120

100

80

60

40

20

0
OUI NON

Source : nos enquêtés sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : conformément à ce Graphique 100% de nos enquêtés ont confirmé qu’il ya
des activités humaines qui se passent dans le Parc National des Virunga d’une manière
illégale.
Graphique n°22 : Si oui, quelles sont ces activités ?

Bracnonnage et carbonisati
Recherche des plantes médicinales
Recherche des bois de chauffe et
des tuteurs

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : Ce Graphique s’interprète comme suit :
50% des enquêtés affirment que les activités réalisées illégalement dans le PNVi sont
notamment le braconnage et la carbonisation, 37,5% parlent de la recherche des bois de
chauffe et des tuteurs et enfin, 12,5% signalent la cherche des plantes médicinales.
Graphique n°23 : Que peuvent être les conséquences de l’exploitation du Parc National
des Virunga sur le Parc et les milieux riverains ?
75

Changement climatique et per-


turbation siasonière
Fuite de certains espèces d'an-
imaux
Déforestation
Pauvreté et chômage

Source : nos enquêtes sur le terrain d’avril 2024


Commentaire : À travers ce Graphique nous remarquons que la majorité des enquêtés parlent
du changement climatique et perturbation saisonnière comme conséquences de l’exploitation
du Parc National des Virunga, 25% signalent la fuite des certains espèces d’animaux, 18,75%
parlent de la déforestation et enfin, 12,5% soulignent la pauvreté et le chômage.
Graphique n°24 : Quelles sont les causes de cette exploitation des écosystèmes du Parc
National des Virunga (PNVi) ?

Pauvreté
Ignorance de la population sur
l’importance du PNVi et de la loi
sur la protection de l’environ-
nement
Recherche d'argent (S'enrichir
vite)
Recherche des terres arables

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


Commentaire : En exploitant ce Graphique vous trouverez que 50% des enquêtés signalent
que la pauvreté et le chômage sont les causes de l’exploitation des écosystèmes du Parc
National des Virunga, 25% précisent que la cause de l’exploitation des écosystèmes du Parc
National des Virunga est l’ignorance de la population sur l’importance du PNVi et de la loi
sur la protection de l’environnement, 12,5% parlent de la recherche des terres arables et enfin,
12,5% qui ont confirmé la recherche d’argent (s’enrichir vite).
76

Graphique n°25 : Selon vous, que fait l’ICCN dans la protection du Parc National des
Virunga ?

Organiser des patrouilles dans le


Parc
Empêcher les animaux sauvages à
atteindre les communautés
riveraines du PNVi à travers la
mise en place des fils électrique
Electrification des zones riveraines
du PNVi
Mise en place de certains projets
de conservation communautaire
Toutes les assertions sont vraies

Source : nos enquêtes du mois d’avril 2024


Commentaire : En lisant les données contenues dans ce Graphique nous remarquons que
43,75% des enquêtés soulignent que l’ICCN organise des patrouilles dans le Parc, empêche
les animaux sauvages à atteindre les communautés riveraines du PNVi à travers la mise en
place des fils électrique, mette en place l’électrification dans les zones riveraines du PNVi à
travers Virunga SARL et mette en place certains projets de conservation communautaire dans
le cadre de la protection du Parc National des Virunga, 18,75% parlent de la mise en place des
certains projets de conservation communautaire, 12,5% soulignent l’électrification des zones
riveraines du PNVi, 12,5% autres confirment l’empêchement des animaux sauvages à
atteindre les communautés riveraines du PNVi à travers la mise en place des fils électrique et
enfin, 12,5% encore parlent de l’organisation des patrouilles dans le Parc.
Graphique n° 26: Etes-vous satisfait de ces interventions ?

OUI
NON

Source : nos enquêtes sur le terrain du mois d’avril 2024


77

Commentaire : Nous référant à ce Graphique, la majorité des agents de l’ICCN est satisfaite
par les interventions de l’ICCN dans le cadre de la protection du PNVi selon 75% des
enquêtés, tandis que 25% des enquêtés agents de l’ICCN ne sont pas satisfaits des
interventions de l’ICCN dans le cadre de la protection du PNVi.
Tableau (Graphique) n°27 : Si oui, pourquoi ? si non, pourquoi ?
a) Si oui
Question Réponses Fréquences %
Si oui, Mettre en place certains projets de 4 33,3
pourquoi ? conservation communautaire
Électrification dans les zones riveraines du 5 41,7
PNVi
Empêcher les animaux sauvages à atteindre 3 25
les communautés riveraines du PNVi à travers
la mise en place des fils électrique
Total 12 100
Si non, Menaces des groupes armés contre le Parc 2 50
pourquoi ? National des Virunga
Ignorance de la population riveraine du PNVi 1 25
sur la protection des écosystèmes du PNVi
Non-implication total du gouvernement dans 1 25
transformation du conflit Parc-Population
Total 4 100
Total général 16 100
Source : nos investigations sur le terrain du mois d’avril 2024
Commentaire : ce Graphique donne les renseignements ci-après :
Sur 12 enquêtés qui ont dit être satisfaits des interventions de l’ICCN, 5 soit 41,7% ont parlé
de l’électrification dans les zones riveraines du PNVi, 4 soit 33,3% ont confirmé la mise en
place de certains projets de conservation communautaire et 3 soit 25% ont parlé de
l’empêchement des animaux sauvages à atteindre les communautés riveraines du PNVi à
travers la mise en place des fils électrique. Pour ceux qui ne sont pas satisfaits des
interventions de l’ICCN dont 4 enquêtés, 2 soit 50% ont cité les menaces des groupes armés
contre le Parc National des Vurunga, 1 soit 25% ont parlé de l’ignorance de la population
riveraine du PNVi sur la protection des écosystèmes du PNVi et enfin, 1 soit 25% font
78

allusion à la non-implication total du gouvernement dans la transformation du conflit Parc-


Population.
Tableau (Graphique) n°28 : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la
protection des écosystèmes du Parc National des Virunga (PNVi) ?
Question Réponses Fréquences %
Quelles sont les Menaces des écosystèmes du PNVi par les 11 68,75
difficultés que vous groupes armés et bandits armés non
rencontrez dans la identifiés
protection des Non-implication total du gouvernement 2 12,5
écosystèmes du Parc dans la protection des écosystèmes du
National des Virunga PNVi
(PNVi) ? Impunité et corruption au sein de notre 2 12,5
pays
Menaces de la population riveraine du 1 6,25
PNVi contre les éco-gardes
Total 16 100
Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024
Commentaire : A ce qui concerne le Graphique relatif aux difficultés rencontrées par les
agents de l’ICCN dans la protection des écosystèmes du Parc National des Virunga, 68,75%
de notre échantillon soulignent les menaces des écosystèmes du PNVi par les groupes armés
et bandits armés non identifiés, 12,5% parlent de la non-implication total du gouvernement
dans la protection des écosystèmes du PNVi, 12,5% confirment l’impunité et corruption au
sein de notre pays et enfin, 6,25% parlent des menaces de la population riveraine du PNVi
contre les éco-gardes.
Graphique n° 29 : Quelles sont les solutions que vous préconisez pour mettre fin à cette
exploitation des écosystèmes du PNVi ?
79

Renforcer la sensibilisation de la
population sur l’importance du
PNVi
Implication des politiciens dans la
protection de l’environnement
Que le gouvernement renforce les
opérations contre les groupes
armés actifs dans le PNVi
Création de l’emploi par le
gouvernement pour la popula-
tion riveraine du PNVi
Prise en charge de l’intégrité terri-
toriale par le gouvernement

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


Commentaire : Pour ce qui est des solutions proposées par les agents de l’ICCN pour mettre
fin à cette exploitation des écosystèmes du PNVi, 31,25% des enquêtés ont suggéré le
renforcement de la sensibilisation de la population sur l’importance du PNVi, 25% ont
proposé au gouvernement de renforcer les opérations militaires contre les groupes armés
actifs dans le PNVi, 18,75% ont proposé la création de l’emploi par le gouvernement pour la
population riveraine du PNVi, 12,5% ont suggéré l’implication des politiciens dans la
protection de l’environnement et enfin, 12,5% ont parlé de la prise en charge de l’intégrité
territoriale par le gouvernement.
Graphique n° 30 : Quelles stratégies pouvez-vous donner et proposer à la population
riveraine du PNVi pour protéger durablement les écosystèmes du PNVi ?
80

50
40
30
20
10
0

Vi
Vi
Vi

PN
PN
PN

du
du
du

es
es
es

in
m
m

ra

stè

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Vi
PN

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ou

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gr

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


er

er
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sd
e
on

ité
ilis

Commentaire : Concernant les stratégies proposées à la population riveraine du PNVi pour


lati

tiv
ib
ns

ac
pu

Se

es
po

rd

protéger durablement les écosystèmes du PNVi, 43,75% des enquêtés ont proposé la
la

se
et

ni
CN

ga

collaboration entre l’ICCN et la population riveraine du PNVi dans la protection des


l’IC

Or
tre
en

écosystèmes du PNVi, 31,25% ont suggéré de sensibiliser les groupes armés sur l’importance
n
tio
ra

des écosystèmes du PNVi et enfin, 25% ont parlé de l’organisation des activités de
bo
lla
Co

reboisement et d’élevage dans les zones riveraines du PNVi.


Tableau (Graphique) n° 31 : Que pouvez-vous proposer au gouvernement et à la
population entant qu’agent de l’ICCN ?
Question Réponses Fréquences %
Que pouvez-vous Au gouvernement de protéger les 8 50
proposer au écosystèmes du PNVi à travers la
gouvernement et restauration de la paix à l’Est de la RDC
à la population Que l’ICCN et la population collaborent 6 37,5
entant qu’agent dans la protection des écosystèmes du
de l’ICCN ? PNVi
Limitation de naissances par la population 2 12,5
car la démographie est aussi parmi les
causes de l’exploitation des écosystèmes
du PNVi
Total 16 100
81

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


Commentaire : En lisant les informations contenues dans ce Graphique nous remarquons que
50% des enquêtés ont recommandé au gouvernement de protéger les écosystèmes du PNVi à
travers la restauration de la paix à l’Est de la RDC, 37,5% des enquetés ont recommandé à
l’ICCN et la population de collaborer dans la protection des écosystèmes du PNVi et enfin,
12,5% ont recommandé la limitation des naissances par la population car la démographie est
aussi parmi les causes de l’exploitation des écosystèmes du PNVi.
Graphique n° 32 : Organisez-vous des séminaires dans le cadre de la protection des
écosystèmes du PNVi ?
90

80

70

60

50

40

30

20

10

0
OUI NON

Source : nos enquêtes de mois d’avril 2024


Commentaire : Selon ce Graphique la grande majorité des agents de l’ICCN ont confirmé
l’organisation des séminaires dans le cadre de la protection des écosystèmes du PNVi selon
81,25% des enquêtés. Seuls 18,75% ont parlé de la non-organisation des séminaires dans le
cadre de la protection des écosystèmes du PNVi.
Graphique n°33 : Si oui, combien des fois ? Si non, pourquoi ?
82

2 fois par an
3 fois par an
1 fois par an

Source : nos investigations sur le terrain du mois d’avril 2024


Commentaire : ce Graphique donne les informations suivantes :
Sur 13 enquêtés qui ont confirmé l’organisation des séminaires dans le cadre de la protection
des écosystèmes du PNVi, 10 soit 76,92% ont parlé de deux fois par an, 2 soit 15,38% ont
confirmé trois fois par an et 1 soit 7,7% ont parlé d’une seule fois par an.

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS


Par rapport aux activités entropiques réalisées dans le PNVi Sud et leurs effets sur les
écosystèmes et la population riveraine, nous remarquons que la population pénètre le PNVi
pour le braconnage, Carbonisation, recherche d’eau, recherche des bois de chauffe et
recherche des tuteurs (68,8% de nos enquêtes ont confirmé toutes ces assertions), pour la
recherche de la braise à travers la carbonisation 20% de nos enquêtés l’ont témoigné, la
recherche d’eau selon 3,7% de nos enquêtés, le braconnage, la recherche des bois de chauffe
et les tuteurs 2,5% d’enquêtés pour chaque cas l’ont confirmé. Les agents de l’ICCN sont
conscients que la population exploite les écosystèmes du PNVi considérant qu’ils ont
confirmé qu’on pratique le braconnage et la carbonisation, on cherche les plantes médicinales
et enfin les bois de chauffe et des tuteurs selon respectivement 50%, 12,5%, 37,5% de nos
répondants. Quant aux conséquences de cette exploitation illicite du PNVi, les agents de
l’ICCN ont précisé que le changement climatique conduisant à la perturbation saisonnière
(d’après 43,75% de nos répondants), fuite des certaines espèces d’animaux (selon 25% de nos
répondants), déforestation (voir 18,75% de nos répondants) et enfin la pauvreté et le chômage
83

(confert 12,5% de nos enquêtés). La population pour sa part, reconnait les mêmes
conséquences considérant que 56,2% ont parlé d’un coup de changement climatique ou
perturbation saisonnière, disparition des certaines espèces animales, déforestation, pauvreté et
chômage. Cette étude rejoints celui de PALUKU Jean Louis qui montre que la perturbation
du calendrier agricole et le cycle pluviométrique, le tarissement de certaines sources d’eau
soit 11,62% de ses enquêtés qui en ont prouvés comme conséquences de l’exploitation des
espaces forestiers. Ainsi, ses recherches parlent de certaines causes et conséquences de la
déforestation dans son milieu d’étude et nous parle dans le résultat de ses recherches de la
recherche de bois de chauffe par la population, les matériaux de construction sont autant des
causes principales de la déforestation dans son milieu d’étude, la pauvreté, le changement
climatique, la dégradation du sol, la rareté de bois, la prolifération des maladies etc. Etant
considéré comme conséquences de l’exploitation illégale des forets comme dégagé par ses
enquêtés.

En ce qui concerne les activités de l’ICCN dans le cadre de la protection des


écosystèmes du PNVi, la population n’est pas satisfaite de leurs interventions selon 70%
contre 30% de nos enquêtés qui sont satisfaits. Les activités de l’ICCN connues par la
population sont entre autre : Organiser des patrouilles dans le Parc, empêcher les animaux
sauvages à atteindre les communautés riveraines du PNVi à travers la mise en place des fils
électrique, Electrification des zones riveraines du PNVi, Mise en place de certains projets de
conservation communautaire selon respectivement 33,8%, 10%, 11,2%, 8,8% de nos
répondants. Parmi les agents de l’ICCN, il a été remarqué la même chose que pour la
population, seulement que 25% ne sont pas satisfaits des activités faites par l’ICCN dans le
PNVi Sud pendant qu’ils sont agents dans la même entreprise.
Enfin, en terme des stratégies, pour minimiser l’exploitation des écosystèmes du PNVi
Sud afin de garantir une vie paisible à la population riveraine, la population a proposé les
suivantes : l’électrification accessible à tout le monde, Initiation des unités de développement
(AGR= activité génératrice de revenue), renforcer les projets de conservation communautaire
et enfin de renforcer les effectifs des eco-gardes d’après respectivement 18,8%, 11,2%, 60%
et 10% de nos enquêtés. Ces mêmes stratégies proposées par la population rencontrent celles
proposées par les agents de l’ICCN seulement qu’eux ajoutent la collaboration entre l’ICCN
et la population riveraine (43,75% de nos répondants), sensibilisation des groupes armés sur
l’importance des écosystèmes (31,25% de nos enquêtés) et organiser des activités de
reboisement et d’élevage dans les zones riveraines du PNVi (25% de nos enquêtés).
84

Avec ces résultats, nous confirmons toutes nos hypothèses et certifions avoir atteint
nos objectifs et nous conduisent aux stratégies de développement dans le chapitre qui suit.
Caractéristiques de la population

3.10.9 Entreprises non agricoles


Dans cette section, nous nous intéressons aux ménages dont au moins un des membres
a rapporté être travailleur autonome dans un secteur excluant l’agriculture, ce qui
correspond
à 30,63 % des ménages de la population. Ces ménages sont considérés comme
opérant une entreprise non agricole, pouvant être formelle ou non. Aussi, la section 14
du questionnaire d’enquête collecte de l’information sur ces entreprises non agricoles.
La presque totalité des entreprises non agricoles, soit 99,49 %, sont des entreprises
privées. Les autres sont soit publiques, soit coopératives. De plus, 96,95 % des
entreprises
non agricoles appartiennent à un seul ménage. Pour les quelques entreprises dont la
propriété est partagée entre plusieurs ménages, la distribution de la part de profits
conservée par le ménage enquêté est représentée dans la figure 3.14.
Enfin, mentionnons que seulement 37,50 % des entreprises non agricoles sont
officiellement
enregistrées.
3.10.10 Agriculture
La section 16 du questionnaire d’enquête collecte de l’information sur les actifs agricoles
possédés et/ou exploités par les ménages, soient la terre, le bétail et l’équipement.
3.10.11 Crédit et épargne
La section 17 du questionnaire d’enquête collecte de l’information sur tous les types
de crédits contractés par les ménages ainsi que sur les montants empruntés, prêtés et
épargnés.
Au total, 34,26 % de la population enquêtée affirme avoir déjà contracté un prêt étant,
au moment de l’enquête, impayé en totalité ou en partie, ou avoir contracté un prêt
durant les 12 mois précédant l’enquête étant repayé en totalité. Parmi ces ménages, le
nombre moyen de prêts contractés est de 1, 08. De plus, la majorité des prêts ont été
contractés par le chef de ménage (78,32 %) alors que 14,79 % des prêts ont été
contractés
85

par l’époux ou l’épouse du chef de ménage.


La figure 3.15 montre qu’une part importante des prêts contractés par les ménages
enquêtés provient d’un parent ou d’un ami. En effet, 34,66 % proviennent de cette
source. Parmi les autres sources les plus populaires, on observe que les coopératives ont
émis 14,00 % des prêts, suivies par les ONG et les prêteurs d’argent qui en ont chacun
émis 10 %.
Ensuite, on observe dans la figure 3.16, que la principale raison évoquée pour contracter
un prêt est de combler les besoins de consommation du ménage, et ce pour 26,98 % des
151
Figure 3.15 – Distribution des prêts contractés selon leur source
prêts. En seconde position, la catégorie "autres utilisations pour l’entreprise ou
l’agriculture"
justifie l’acquisition de 14,19 % des prêts, suivie par les voyages qui expliquent
13,29 % des prêts.
Figure 3.16 – Distribution des prêts selon la raison évoquée pour être contracté
Le questionnaire d’enquête collecte également de l’information sur les montants
empruntés,
prêtés et épargnés, ainsi que sur les taux d’intérêt associés aux prêts. Le prêt
moyen, c’est-à -dire la valeur moyenne du prêt au moment où il a été contracté, pour les
prêts en suspens ou ayant été contractés et remboursés durant les 12 mois précédant
152
l’enquête, est de 230 438,00 NPR. Par ailleurs, le crédit moyen par ménage, parmi ceux
ayant toujours un ou des prêts en suspens au moment de l’enquête, est de 249 210,20
NPR.
Les taux d’intérêt associés aux prêts contractés peuvent prendre la forme d’un montant
annuel fixe ou d’un taux annuel imposé sur la valeur du prêt en suspens. Pour les
prêts en suspens ou ayant été contractés et remboursés durant les 12 mois précédant
l’enquête, dont l’intérêt est payé selon un montant annuel fixe, l’intérêt moyen annuel
est de 23 304,47 NPR. Pour ceux dont l’intérêt est payé selon un taux annuel imposé
sur le montant du prêt en suspens, le taux d’intérêt annuel moyen est de 16,61 %.
Mentionnons enfin que, parmi tous les prêts en suspens ou ayant été contractés et
remboursés durant les 12 mois précédant l’enquête, 9,56 % étaient repayés en totalité
au moment de l’enquête, 26,67 % étaient repayés en partie et 62,21 % n’avaient pas été
86

repayés du tout.
En ce qui a trait à l’épargne, 11,69 % de la population enquêtée affirme avoir prêté de
l’argent à une personne n’appartenant pas au ménage. Parmi ces ménages prêteurs, le
montant prêté moyen est de 158 143,40 NPR. Enfin, 41,52 % de la population enquêtée
affirme avoir de l’argent épargné à la banque ou ailleurs. Parmi ces ménages, l’épargne
moyenne rapportée est de 248 226,50 NPR. Notons toutefois que 25,88 % des
épargnants
ont refusé de divulguer l’information relative au montant épargné.
3.10.12 Revenu
La section 18 du questionnaire d’enquête collecte de l’information sur les sources
composant
le revenu total des ménages. Ces informations sont utilisées afin de calculer le
revenu agrégé des ménages.
Les sources de revenu incluses dans le calcul du revenu agrégé sont présentées dans
le Graphique 3.17. La deuxième colonne indique la part de la population ayant retiré un
revenu provenant de chacune des sources durant les 12 mois précédant l’enquête. Dans
153
la troisième colonne, on retrouve le revenu annuel moyen des ménages, par source, pour
les ménages ayant retiré un revenu de la source.
3.10.13 Implication des ménages dans le secteur du tourisme
Les informations collectées dans les sections 10 et 15 du questionnaire d’enquête, liées
à l’implication des ménages dans le secteur du tourisme, sont présentées dans cette
section. Les informations collectées dans la section 10 portent sur les programmes de
formation liés au tourisme, dans lesquels un ou des membres du ménage ont été inscrits
ou sont inscrits au moment de l’enquête. Les informations collectées dans la section
15 portent sur les emplois liés au tourisme occupés par un ou plusieurs membres du
ménage.
3.10.13.2 Emplois liés au tourisme
Au total, 16,91 % de la population d’enquête affirme avoir retiré un bénéfice
économique
provenant des touristes durant les 12 mois précédant l’enquête. Ces ménages
sont ceux que l’on considère comme étant impliqués dans le tourisme. De plus, parmi
87

ceux n’ayant pas retiré de bénéfice économique provenant des touristes, 15,66 %
affirment
avoir l’intention de s’impliquer dans le tourisme dans le futur, et 5,47 % disent
qu’ils s’impliqueront peut-être dans le tourisme dans le futur.
Les individus occupant un emploi lié au tourisme affirment à 70,05 % qu’ils
n’occuperaient
pas cet emploi s’il n’y avait pas de touristes dans le village. De plus, la figure
3.19 illustre que pour plus de la moitié des emplois liés au tourisme, les touristes sont
157
Figure 3.18 – Distribution des individus selon la raison évoquée pour ne pas
travailler dans leur domaine d’études
les seuls clients alors que pour près de 85 % des emplois, au moins la moitié des clients
sont des touristes.
Figure 3.19 – Distribution des emplois liés au tourisme selon la part des clients
étant touristes
Parmi tous les emplois liés au tourisme, occupés par des individus appartenant à la
population d’enquête, 39,26 % sont des emplois salariés alors que 60,74 % sont occupés
par des travailleurs autonomes.
Le revenu gagné par les travailleurs salariés est plus faible que celui gagné par les
travailleurs autonomes. En effet, le revenu moyen par jour pour un travailleur salarié,
158
en espèce, est de 469, 66 NPR et le revenu moyen par jour en nature 32 est de 245, 51
NPR. Le revenu net gagné par les travailleurs autonomes est calculé en soustrayant
au revenu brut les dépenses liées à l’exploitation de l’entreprise. Dans le Graphique 3.20,
on retrouve le revenu brut moyen des entreprises ainsi que la moyenne des différents
postes de dépenses, pour les 12 mois précédant l’enquête. Les dépenses considérées
sont
les salaires, l’énergie (gaz, kérosène, électricité, etc.), les matériaux bruts et les autres
dépenses d’opérations. On observe que la dépense moyenne la plus élevée est celle liée
aux salaires.
Graphique 3.20 – Revenu brut et dépenses annuels moyens des entreprises liées au
tourisme (en NRP)
Revenu brut Salaires É nergie Matériaux bruts Autres dépenses
88

d’opération
591 277,60 161 753,50 35 676,61 78 900,04 68 970,47
(66 390,97) (33 762,69) (7 916,34) (12 996,80) (26 228,08)
É carts-types entre parenthèses.
Mentionnons enfin que le revenu annuel moyen des ménages, provenant des emplois
salariés liés au tourisme, est de 8 102,04 NPR (écart-type=1 188,03) et que le revenu
annuel moyen des ménages, provenant des emplois de travailleurs autonomes liés au
tourisme, est de 24 915,75 NPR (écart-type = 4 526,7).
3.10.14 Bien-être subjectif
Les sections 19 et 20 du questionnaire d’enquête collectent de l’information sur la
perception
des ménages relative à leur propre bien-être. D’abord, il a été demandé aux
répondants d’indiquer le revenu hebdomadaire le plus faible qui permet à leur ménage
de joindre les deux bouts. Le revenu hebdomadaire déclaré moyen est de 3 816,84 NPR.
On peut calculer que 38,79 % des ménages de la population enquêtée gagnent un revenu
inférieur au montant qu’ils jugent nécessaire pour joindre les deux bouts. Parmi
ces ménages, l’écart moyen annuel entre le revenu qu’ils jugent nécessaire pour joindre
les deux bouts, et le revenu qu’ils gagnent, est de 100 124,00 NPR.
32. Par exemple des repas, des vêtements, le logement, etc.
159
Ensuite, on a demandé aux répondants de comparer le revenu de leur ménage, au
revenu
des autres ménages dans le village. La figure 3.20 montre que 56,96 % de la population
enquêtée considère son revenu comme étant dans la moyenne. De plus, plus du quart
des ménages se considèrent comme étant sous la moyenne du village alors que moins de
10 % jugent gagner un revenu au-dessus de la moyenne.
Figure 3.20 – Distribution des ménages selon la comparaison de leur revenu par
rapport aux autres ménages dans le village
On a également demandé aux répondants d’évaluer l’adéquation de leur consommation
pour différents biens par rapport aux besoins de leur ménage, pour les 30 jours
précédant
l’enquête. On observe dans le Graphique 3.21, la distribution de la population selon le
niveau d’adéquation de la consommation, pour chacun des biens considérés. Il ressort
89

que le tiers des ménages jugent gagner un revenu moins qu’adéquat pour satisfaire leurs
besoins. Par ailleurs, pour tous les autres biens considérés, au moins 80 % des ménages
jugent leur consommation adéquate. De plus, la nourriture est le bien présentant le
niveau d’inadéquation le plus faible avec 9,29 %.
Enfin, on a demandé aux répondants d’évaluer leur niveau de satisfaction envers
certains
services et infrastructures publics. On observe dans le Graphique 3.22, la distribution
des
ménages selon leur niveau de satisfaction, pour chacun des services considérés. Il
ressort
que les services et infrastructures présentant les taux d’insatisfaction les plus élevés
sont
les routes (32,55 %) ainsi que l’accès à l’électricité (26,79 %). Par ailleurs, il y a dans la
160
3.10.15 Tourisme et bien-être subjectif
La section 21 du questionnaire d’enquête collecte de l’information sur la perception
des ménages relative à l’impact du tourisme et des touristes dans leur village, sur leur
bien-être.
D’abord, on a demandé aux ménages résidant dans le village enquêté depuis au moins
5 ans 33, s’ils estiment qu’il y a eu une hausse du nombre de touristes dans leur village
durant les 5 dernières années. Près de la moitié des ménages (48,85 %) affirment que
le nombre de touristes dans leur village a augmenté. De plus, la part des ménages
33. Ce qui correspond à 95 % de la population enquêtée.
161
considérant qu’il y a eu une hausse du nombre de touristes dans leur village diffère
selon
la zone protégée. En effet, 58,35 % des ménages résidant dans l’aire de conservation de
l’Annapurna affirment qu’il y a eu une hausse du nombre de touristes, comparativement
à 45,80 % des ménages résidant dans la zone tampon du parc national de Chitwan, et
à seulement 32,23 % de la population dans le parc national de Langtang.
Ensuite, on a demandé aux répondants d’évaluer leur degré d’accord envers certaines
affirmations relatives à l’impact du tourisme sur leur localité et sur la qualité de vie
90

de leur ménage. On observe dans les Graphiquex 3.23 et 3.24, la distribution des
ménages
selon qu’ils soient fortement en accord/en accord/en désaccord/fortement en
désaccord,
envers les affirmations considérées. Il ressort que, selon la population enquêtée, les
principales contributions du tourisme dans le village sont l’augmentation du transport
public (45,69 % en accord ou fortement en accord), du nombre de marchés (41,06 % en
accord ou fortement en accord) et du nombre de commerces locaux (43,27 % en accord
ou fortement en accord), ainsi que la diversification des commerces locaux (39,47 %
en accord ou fortement en accord). Cependant, la majorité de la population enquêtée
estime que le tourisme génère une hausse des inégalités de revenu entre les résidents
du village (61,90 % en accord ou fortement en accord). Enfin, les ménages ne semblent
pas percevoir un lien fort entre le tourisme dans leur village et la dégradation de
l’environnement
naturel. En effet, plus de 80 % de la population enquêtée ne considère pas
que le tourisme contribue à la dégradation environnementale. De plus, 85,86 % sont en
désaccord ou fortement en désaccord avec le fait que le tourisme cause une hausse de la
dépendance de leur ménage envers l’utilisation des ressources naturelles, et la majorité
de la population ne perçoit pas que le tourisme contribue à la déforestation (85,19 %)
et à la dégradation des lacs et des rivières (83,77 %).
162
Graphique 3.23 – Distribution des ménages selon leur degré d’accord envers les
affirmations
Dans mon village, le tourisme contribue à ...
Fortement en
accord (en %)
En accord
(en %)
En désaccord
(en %)
Fortement en
désaccord (en %)
Ne sait pas
91

(en %)
Augmenter le nombre de commerces locaux 1,34 41,93 45,83 1,83 9,07
Diversifier les commerces locaux 1,10 38,37 48,23 2,05 10,25
Augmenter le nombre de marchés 1,18 39,88 48,42 2,30 8,22
Préserver les festivals locaux 0,29 25,36 55,86 1,67 16,82
Augmenter le nombre de routes entre [village] et [ville
importante1] 0,12 37,81 49,62 2,68 9,78
Augmenter le pavement des routes entre [village] et
[ville importante1] 0,67 18,18 64,96 7,24 8,96
Augmenter le transport public 1,07 44,62 43,83 2,26 8,22
Améliorer les services de télécommunication 0,25 22,99 59,31 5,22 12,22
La conservation environnementale 0,23 14,40 66,09 1,51 17,77
La dégradation environnementale 0,07 5,68 75,43 5,31 13,51
Diminuer la dépendance de mon ménage envers les
ressources naturelles 0,15 9,90 70,54 6,06 13,36
Augmenter la dépendance de mon ménage envers les
ressources naturelles 0,06 1,03 80,76 5,10 13,05
Améliorer les soins de santé modernes 0,16 20,25 62,91 5,84 10,84
Augmenter les inégalités de revenu entre les résidents 8,48 53,42 26,01 0,64 11,45
La déforestation 0,06 2,34 78,48 6,71 12,41
La dégradation des lacs et des rivières 0,00 3,99 77,50 6,27 12,23
1La ville importante la plus près du village.
163
Graphique 3.24 – Distribution des ménages selon leur degré d’accord envers les
affirmations (suite)
Dans mon village...
Fortement en
accord (en %)
En accord
(en %)
En désaccord
(en %)
Fortement en
92

désaccord (en %)
Ne sait pas
(en %)
Le gouvernement devrait investir plus pour développer
le tourisme 22,55 59,41 9,06 0,29 8,69
Il y a trop de touristes 2,12 40,10 45,01 4,39 8,39
Le tourisme cause une hausse des prix des biens et
services 2,80 40,82 44,84 0,94 10,60
Cette hausse de prix diminue la quantité de biens et
services que mon ménage peut consommer1 5,45 48,76 42,84 2,64 0,30
Les touristes respectent notre culture 1,86 59,66 17,80 0,39 20,28
Durant la haute saison touristique...
Il y a trop de touristes 3,92 50,54 31,36 3,46 10,73
La hausse du nombre de touristes diminue l’accès à
l’eau potable 0,12 2,35 79,25 10,79 7,49
Il y a une augmentation des déchets laissés sur la rue 0,11 9,11 75,47 6,54 8,77
Il y a une hausse du nombre de véhicules circulant
dans les rues 0,84 41,99 44,11 2,31 9,35
Cette hausse cause de la congestion dans les rues1 2,29 54,77 40,92 0,83 1,20
1Parmi les ménages étant en accord ou fortement en accord avec l’affirmation
précédente.
164
On observe également qu’une majorité importante de la population juge que le
gouvernement
devrait investir davantage pour développer le tourisme dans le village (81,96 %
en accord ou fortement en accord). Cependant, plusieurs considèrent qu’il y a trop de
touristes durant la haute saison touristique (54,46 % en accord ou fortement en accord),
et que cela génère une hausse du nombre de véhicules circulant dans le village (42,83 %
en accord ou fortement en accord). Mentionnons enfin qu’un peu plus de 60 % de la
population enquêtée perçoit que les touristes respectent la culture locale.
3.10.16 Utilisation des ressources naturelles et bien-être
subjectif
La section 22 du questionnaire d’enquête collecte de l’information sur les ressources
93

naturelles utilisées par les ménages ainsi que sur l’impact de cette utilisation sur leur
bien-être.
Premièrement, 89,20 % de la population enquêtée affirme avoir directement collecté
des
ressources dans l’environnement naturel au cours des 12 mois précédant l’enquête. Les
ressources les plus collectées sont le bois de combustion et le fourrage, qui représentent
respectivement 38,35 % et 31,25 % de la totalité des ressources collectées. Les autres
ressources collectées, mentionnées par les répondants, incluent l’herbe, les légumes, le
poisson et les champignons. La presque totalité des ressources (98,78 %) est collectée
pour l’utilisation et la consommation du ménage. En effet, seulement 0,69 % des
ressources
sont collectées dans le but d’être vendues sur le marché alors que 0,48 % le sont
pour la consommation du ménage ainsi que pour la vente sur le marché.
Ensuite, le quart de la population enquêtée affirme que la survie de son ménage dépend
des ressources qu’il collecte directement dans l’environnement naturel. Par ailleurs,
seulement 3,58 % des ménages retirent un revenu à partir de ces ressources. La figure
3.21 illustre que, parmi ces quelques ménages, 55,29 % retirent moins de la moitié de
leur revenu des ressources directement collectées dans l’environnement naturel, alors
que
seulement 5,94 % retirent la totalité de leur revenu de cette source. Mentionnons enfin
165
que 96,10 % de la population enquêtée affirme que les produits collectés directement
dans la forêt sont importants ou extrêmement importants pour satisfaire les besoins du
ménage.
Figure 3.21 – Distribution des ménages selon la part de leur revenu provenant
des produits collectés dans l’environnement naturel
Les ménages appartenant à la population enquêtée sont soumis à une certaine
règlementation
liée à l’utilisation des ressources naturelles, imposée suite à la mise en place
de la zone protégée. Tel que l’illustre la figure 3.22a, 88,47 % des ménages connaissent
l’existence d’une telle règlementation dans leur village. De plus, on observe dans la
figure
3.22b, que la moitié des ménages connaissant l’existence de règles, croit qu’elles
94

sont toujours respectées alors que 6 % croit que les règles sont parfois ou ne sont
jamais respectées. Mentionnons enfin que 83,47 % de la population enquêtée affirme
ne connaître aucun individu qui collecte des ressources naturelles de manière illégale,
alors que 12,04 % des ménages disent en connaître quelques-uns et 4,49 % affirment en
connaitre plusieurs.
Enfin, l’importance qu’accorde la population enquêtée aux ressources naturelles pour le
développement de leur village et du Népal a été évaluée. En effet, tel que présenté dans
le
Graphique 3.25, on a demandé aux répondants s’ils sont fortement en accord/en
accord/en
désaccord/fortement en désaccord avec les trois affirmations suivantes. Premièrement,
"il est important de préserver les ressources naturelles pour la survie de nos enfants".
Deuxièmement, "le développement économique du village dépend des ressources natu-
166
Figure 3.22 – Distribution des ménages selon leur connaissance et leur croyance
quant au respect de la règlementation environnementale
(a) Existe-t-il des règles relatives à l’utilisation
des ressources naturelles dans votre village ?
(b) Croyez-vous que les habitants respectent
ces règles dans votre village ?
relles". Troisièmement, "le développement économique au Népal dépend des ressources
naturelles". On constate que, de manière générale, la population considère que les
ressources
naturelles contribuent au développement, et qu’il est nécessaire de les préserver
pour les générations futures.
Graphique 3.25 – Distribution des ménages selon leur degré d’accord quant à
l’importance des ressources naturelles pour le développement
Fortement
en accord
(en %)
En
accord
(en %)
95

En
désaccord
(en %)
Fortement
en désaccord
(en %)
Ne sait
pas
(en %)
Il est important de préserver
les ressources naturelles pour
la survie de nos enfants
25,38 70,31 0,25 0,00 4,05
Le développement économique
du village dépend des ressources
naturelles
19,75 68,96 1,55 0,00 9,74
Le développement économique
au Népal dépend des ressources
naturelles
20,78 65,39 1,45 0,11 12,26
167
3.10.17 Zones protégées et bien-être subjectif
La section 23 du questionnaire d’enquête collecte de l’information relative à la
perception
des ménages quant à l’impact de résider dans une zone protégée, sur leur bien-être.
Au total, 80,63 % des ménages de la population d’enquête savent que leur village est
situé à l’intérieur d’une zone protégée. De plus, tel qu’indiqué dans le Graphique 3.26,
cette part est plus importante dans l’aire de conservation de l’Annapurna. Les
prochaines
informations n’ont été collectées que pour les ménages qui savent qu’ils résident
à l’intérieur d’une zone protégée.
Graphique 3.26 – Part des ménages qui savent que leur village est situé à l’intérieur
96

d’une zone protégée, pour la population et par zone protégée


Population Aire de conservation
de l’Annapurna
Parc national de
Langtang
Parc national de
Chitwan (zone tampon)
80,63 % 86,51 % 78,10 % 77,32 %
Ainsi, parmi les ménages qui savent qu’ils résident à l’intérieur d’une zone protégée,
61,41 % résidaient dans le village enquêté au moment de la mise en place de la zone
protégée. Parmi ces ménages, 74,62 % affirment que depuis la mise en place de la zone,
leur qualité de vie n’a pas changé (figure 3.23). Par ailleurs, 20,99 % des ménages
considèrent
que leur qualité de vie a augmenté alors que 4,39 % jugent qu’elle a diminué.
De plus, parmi les ménages affirmant que leur qualité de vie a augmenté ou diminué,
59,27 % considèrent que ce changement est dû à la mise en place de la zone protégée.
Les principales explications évoquées par les ménages affirmant que leur qualité de
vie a augmenté à cause de la zone protégée sont liées aux opportunités économiques
générées par le développement du tourisme ainsi qu’à une meilleure gestion et
disponibilité
des ressources naturelles. La principale raison évoquée par ceux dont la qualité
de vie a diminué, à cause de la zone protégée, est les dommages aux récoltes causés
par les animaux sauvages, compte tenu de l’interdiction de les tuer. Mentionnons enfin
que 28,15 % des ménages considèrent que de vivre dans une zone protégée affecte leurs
tâ ches quotidiennes.
168
Figure 3.23 – Distribution des ménages selon la variation de leur qualité de vie
depuis la mise en place de la zone protégée
Ensuite, on a demandé aux répondants d’évaluer leur degré d’accord envers certaines
affirmations relatives à l’impact de la zone protégée sur leur localité et sur la qualité
de vie de leur ménage. On observe dans le Graphique 3.27, la distribution des ménages
selon qu’ils soient fortement en accord/en accord/en désaccord/fortement en
désaccord,
97

envers les affirmations considérées. Il ressort que, de manière générale, la population


enquêtée considère la protection du village comme étant positive pour la conservation
de l’environnement (80,57 % en accord ou fortement en accord). De plus, une part
importante
des répondants estime que la zone protégée permet de ralentir la déforestation
(80,72 % en accord ou fortement en accord) et de diminuer la pollution (64,72 % en
accord ou fortement en accord). Enfin, les ménages perçoivent en majorité que la
protection
de la localité contribue à développer le tourisme (68,48 % en accord ou fortement
en accord).
On observe également que la population enquêtée ne semble pas percevoir de lien fort
entre le fait de résider dans une zone protégée et le revenu gagné. En effet, seulement
10,81 % des ménages considèrent que la protection de leur village affecte leur revenu
positivement. De plus, parmi ceux qui ne considèrent pas que la protection de leur
village affecte leur revenu positivement, 7,14 % affirment qu’elle affecte leur revenu
négativement. Cependant, 40,20 % de la population soutient que de résider à l’intérieur
d’une zone protégée restreint l’accès aux ressources de la forêt. De plus, près de 20 %
169
des ménages affirment que si leur village n’était pas protégé, ils collecteraient plus de
ressources dans la forêt et 18,59 % considèrent que leur production agricole serait plus
importante. Enfin, 7,24 % des ménages estiment qu’à cause de la protection, ils ne
mangent pas suffisamment alors que 7,13 % considèrent que si leur village n’était pas
protégé, leur qualité de vie serait plus élevée.
170
Graphique 3.27 – Distribution des ménages selon leur degré d’accord envers les
affirmations
La protection de mon village ...
Fortement en
accord (en %)
En accord
(en %)
En désaccord
(en %)
98

Fortement en
désaccord (en %)
Ne sait pas
(en %)
Est positive pour la conservation de l’environnement 7,69 72,88 2,51 0,07 16,84
Ralentit la déforestation 5,78 74,94 2,26 0,00 17,02
Contribue à diminuer la pollution 4,13 60,59 3,17 0,00 32,11
Contribue à développer le tourisme 4,62 63,86 3,05 0,06 28,40
Restreint l’accès aux ressources de la forêt pour les
résidents 2,33 37,87 47,95 3,24 8,62
Affecte le revenu de mon ménage positivement 0,24 10,57 78,41 5,61 5,17
Affecte le revenu de mon ménage négativement1 0,74 6,40 79,30 7,34 6,21
Fait en sorte que mon ménage ne mange pas suffisamment
0,83 6,41 79,40 10,49 2,87
Si mon village n’était pas protégé...
Mon ménage collecterait plus de ressources dans la
forêt 0,58 17,78 67,82 4,50 9,32
La production agricole de mon ménage serait plus
importante 1,09 17,53 66,46 3,07 11,85
La qualité de vie de mon ménage serait plus élevée 0,65 6,48 77,91 5,25 9,71
1Parmi les ménage n’étant pas en accord ou fortement en accord avec l’affirmation
précédente.

II.4. CONCLUSION PARTIELLE


Ce chapitre nous a permis de vérifier nos hypothèses mais aussi il nous a permis d’atteindre
nos objectifs considérant que notre questionnaire s’en est inspiré. Après toutes les analyses
faites et la confrontation de nos résultats avec ceux d’autres auteurs, nous constatons que nos
objectifs ont été atteints et toutes nos hypothèses ont été confirmées considérant le résultat du
terrain. Sur terrain, il a été constaté que les activités majeures de la population du groupement
de Kibumba sont entre autre, la carbonisation, la recherche des bois de chauffe et des
tuteurages, la recherche de l’eau et des plantes médicinales et le braconnage etc. Toutes ces
activités conduisent au déséquilibre écologique au niveau du parc mais aussi vécu maintenant
par la population de Kibumba et celle d’ailleurs. Les interventions de l’ICCN dans le maintien
de ces écosystèmes en danger, sont encore insatisfaisantes. Ainsi certaines stratégies s’avèrent
importantes pour remédier à cette situation parmi lesquelles certaines ont été développées
comme par exemple la création des emplois à la population riveraine du PNVi, vulgariser la
99

loi n°14 portant sur la conservation de la nature et de l’environnement, création d’une zone
tampon, renforcement des projets de conservation communautaire, électrification accessible à
tout le monde, renforcement de fil électrique empêchant les animaux sauvages à atteindre les
populations riveraines etc.
100

CONCLUSION GÉNÉRALE
Notre sujet s’intitule « incidence de l’écotourisme sur le bien-être des populations
riveraines de PNvi-sud a l’est de la RDC »

Problème de recherche
Objectifs
Méthodologie
Principaux Résultats
Brèche de la rechercher (Perspective de la recherche).
En abordant ce sujet, notre préoccupation était d’établir un outil de base sur l’état
socioéconomique des populations riveraines du PNVi-Sud mais aussi de porter une
étude environnementale, sur ce patrimoine ayant une biodiversité variée, très riche et
endémique.
Cela étant, il nous a été donné de répondre aux questions suivantes :
 Quel est l’impact des recettes réalisées par PNVi sur l’amélioration des
conditions économiques et sociales des populations riveraines ?
 Comment ces conditions améliorées agissent sur la protection de
l’écosystème observé dans le PNVi ?
 Que peut-on faire en termes de stratégies pour rendre bénéfiques le PNVi
à la communauté riveraine et lui faire une image de marque ?
Pour répondre à ces questions, nous avons recouru aux approches et techniques ci-
après :
ne peut fonctionner sans l’appui multiforme de la politique. Pour que ces défis
relevés par cette étude trouvent des solutions adéquates, il faut un appui politique en
termes d’adaptation des lois régissant la conservation et le partage des revenus, l’accès
aux ressources et le renforcement des capacités locales.
De toutes les façons, nous avons montré que la zone PNVi-Sud dispose des
principaux atouts incontestables favorables à l’expansion du secteur touristique
notamment :
- Les conditions géographiques et climatiques sont avantageuses, agréables et
peuvent lui permettre de participer aux circuits touristiques régionaux.
101

- La zone du PNVi-Sud possède un patrimoine et des sites touristiques d’une


charme de qualité et sont dispersés dans ses différents coins. Les infrastructures
de base dont possède la zone PNV-Sud, une fois mises en valeur et réhabilitées,
pourraient constituer un pilier de déclenchement du développement de
l’industrie touristique dans la zone riveraine du PNVi-Sud.
- La faune, la flore et le folklorique comme danseurs « intore » et les
tambourinaires, ne laissent pas indifférent les touristes.
Parmi les composantes culturelles, les sites historiques constituent des produits
touristiques supplémentaires à développer.
En ce qui concerne l’impact du secteur touristique sur la balance des paiements,
nous avons remarqué que le solde touristique est déficitaire en termes de rentrées et
sorties des devises.
Par ailleurs, le secteur touristique dans la zone PNVi-Sud, entraine des effets
négatifs. Ces effets ont été observés à travers la dépendance vis-à -vis de l’extérieur au
niveau de la réalisation des activités (extraversion économique) au niveau de la
commercialisation et au niveau de la main d’œuvre qualifiée. De même, le fait d’acquérir
trop de touristes peut conduire à la dégradation de l’environnement et de la culture.
D’où , le développement des activités touristique dans un pays exerce non seulement des
effets positifs mais aussi négatifs sur l’ensemble de secteurs socio économiques et
écologiques du pays.
Le secteur touristique dans la zone PNVi-Sud a besoin alors de l’intervention ou
du soutien de l’É tat ayant une bonne gouvernance, dans sa promotion, considérant que l’état
actuel de l’écotourisme dans la zone, n’est pas en mesure de produire des revenus directs
supérieurs aux coû ts qu’il exige.
Enfin, pour inverser la situation comateuse que traverse la zone riveraine du PNVi-Sud et
permettre que l’exploitation de l’écotourisme soit durable pour un développement durable
digne de la région, la redéfinition d’un plan prioritaire pour la relance du tourisme c’est à -dire
faire le diagnostic et le défi de la relance du tourisme, préciser la politique d’aménagement et de
gestion des zones touristiques et l’adoption d’un mode de vie durable s’avèrent indispensables.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé tous les aspects ayant trait à l’écotourisme et son
incidence sur le bien-être de la population dans la zone riveraine du PNVi-Sud. Cependant, ce
secteur écotouristique reste hypothétique en RDC, et plus particulièrement, dans la zone du
PNVi-Sud pourtant une réalité considérant tous les atouts que possède cette zone, pouvant faire
objet d’un développement acceptable à tous et une perspective vers avenir meilleur.
102

Ainsi, nous invitons les futurs chercheurs à emboiter nos pas et à focaliser leurs
recherches dans les domaines relatifs au réchauffement planétaire par exemple dont les zones
épistémologiques n’ont pas été éclaircies et abordées dans cette étude.
103

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. ACDI, Notre engagement à l’égard du développement durable, Canada, Ministère
des travaux publics et services gouvernementaux ; 1997
2. BAD, Perspectives économiques en Afrique 2010 , Paris ,OCDE, ,2010
3. BADDACHE, Le développement durable au quotidien, Paris, Edition Eyrolle, 2006
4. CENTRE POUR NOTRE AVENIR À TOUS, Sommet de la terre 1992 : un programme
d’action ; Genève, Suisse 1993
5. CEPGL, Etude relative aux possibilités de développement et commercialisation
des circuits touristiques intégrés, Gisenyi, 1983
6. DE KADT, E, tourisme : passeport pour le développement, les regards sur les effets
sociaux, Paris , économica, 1980.
7. Encyclopédie Microsoft Encarta (2003)
8. FABRE, P., Tourisme international et Projets touristiques dans les pays en
développement, Paris, économica, 1986
9. CAIRE, J. et ROULLET-CAIRE, M Tourisme durable et mondialisation touristique :
une analyse critique de l’QGCS, Paris, économica, 1980.
10. HORWATH : étude d’un projet d’implantation hôtelière à Bujumbura et du
développement touristique de la République du Burundi, Bujumbura 1980
11. JOHANN DREO, Développement durable et ses rapports avec l’économie, le social et
l’environnement, Wikipédia ,SD
12. LANGUY, M et de MERODE, E., Virunga. Survie du premier parc d’Afrique, É d.
Lannoo, Tielt, Belgique 2006.
13. LANQUAR, R. et HOLLIER , R., Le marketing touristique, Paris, coll « Que sais-
je »,PUF, 2001.
14. NATIONS UNIES, Sommet mondial pour le développement durable : déclarations
politiques et plan d’application d’action, Johannesburg, 2002.
15. OMT ; Compte satellite du tourisme, cadre conceptuel, Madrid, Espagne, 1999.
16. OMT, Tourisme à l’horizon 2000 et au-delà, Espagne, Madrid ,1993.
17. QUIVY, R. & VAN CAMPENHOUDT, L, Manuel de recherché en Sciences sociales, 2e
édition, Paris, Dunod, 1995.
18. SECRÉ TARIAT GÉ NÉ RAL DU TOURISME, Plan directeur pour le développement du
tourisme, Kinshasa,1995.
104

19. TENSIE WHELAN l’Écotourisme .Gérer l’environnement, USA, Nouveaux horizons


1993.
20. MEHOU-LOKO V., le tourisme dans les pays en voie de développement : Mythes ;
Réalités et perspectives, Paris, 1975.
21. YVAN DROZ J.c.l et al., Éthique et développement durable, Paris, É dition Karthala
IUED, 2006.

II. ARTICLES, RAPPORTS ET REVUES

1. ABDEL KADIR S.A., Industrie touristique et développement, in revue tiers Monde,


tome XXVII N° 110 Avril – Juin 1987
2. BEJOT,JP, « Afrique tourisme » , in Marchés tropicaux et méditerranéens,
N°2188, 1987
3. CARITAS DÉ VELOPPEMENT GOMA, Rapport annuel d’activité du bureau
diocésain de développement, Exercice 2008,Goma, Janvier 2009
4. GAKURU JB et SENZIRA P, quelques indicateurs économiques et sociaux de la
province du Nord Kivu de 1996 à 2005, Unigom, Aoû t 2006
5. LUSAKUENO, A. et HUART, A., « Intensification de l’agriculture vivrière en RDC
dans le contexte du Programme REDD », in La voix du Congo profond. Le
magazine d’un Congo rural en marche, Mars 2011
6. TIBESAR, A., « Le tourisme dans la politique du développement au Sénégal », in
Monde au développement, tome 13,N° 52,1985
105

TABLE DES MATIÈRES


DÉCLARATION DE L’ÉTUDIANT.........................................................................................I
DÉCLARATION DU DIRECTEUR DE MÉMOIRE...............................................................II
ÉPIGRAPHE.............................................................................................................................III
DÉDICACE..............................................................................................................................IV
REMERCIEMENTS..................................................................................................................V
SIGLES ET ABRÉVIATIONS................................................................................................VI
RÉSUMÉ.................................................................................................................................VII
O. O. INTRODUCTION.............................................................................................................1
0.1. PRÉSENTATION DE LA PROBLÉMATIQUE...........................................................2
0.2. HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS DU TRAVAIL...........................................................5
0.2.1. Hypothèses du travail................................................................................................5
0.2.2. Objectifs....................................................................................................................6
0.3. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET.................................................................................6
0.4. ÉTAT DE LA QUESTION..........................................................................................7
0.5. DESCRIPTION DU MILIEU D’ÉTUDE.......................................................................7
0.6. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL................................................................8
CHAPITRE PREMIER. DE L’ASPECT CONCEPTUEL A L’ÉCOTOURISME ET DE LA
TERMINOLOGIE LIÉE A LA CONSERVATION ET LE BIEN ETRE...............................10
I.1. L'ÉCOTOURISME.........................................................................................................11
I.1. 3. LES IMPACTS DE L’ÉCOTOURISME...............................................................12
I.1.4. TOURISME DURABLE.........................................................................................15
I.2. LIMINAIRE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT....................20
Ces différentes contraintes expliquent en partie que très peu d’expériences rentables de
tourisme ont été développées en RDC. Pourtant, la démonstration a été faite qu’il existe une
demande inélastique pour certains produits uniques ou exceptionnels. Pour ces produits-là, on
constate aussi une acceptation de payer un montant élevé pour accéder au produit. Valoriser
des produits uniques, spécifiques en RDC, constitue la seule façon de mettre en adéquation les
coûts d’exploitation et la capacité de charge, et de maintenir une demande relativement
constante. C’est aussi la seule option pour générer des revenus pour la conservation, car c’est
bien là l’originalité de la démarche de cette partie du pays : ce sont souvent les actions de
conservation qui créent l’activité touristique. Cela constitue un atout à mettre en évidence
pour en assurer la promotion.....................................................................................................24
DIAGNOSTIC DU SECTEUR DE L’ÉCOTOURISME DANS LA RÉGION RIVERAINE
DU PNVi - SUD.......................................................................................................................24
II.1. ÉTAT DES LIEUX DU SECTEUR DE L’ÉCOTOURISME......................................24
II.1.1. HISTORIQUE DU TOURISME EN RDC............................................................24
II.1.2. ORGANISATION DU SECTEUR DE L’ÉCOTOURISME ET PRINCIPAUX
ACTEURS (PDDT, 1995:64)...............................................................................................25
II.1.3. LES POTENTIALITÉS TOURISTIQUES DE LA RÉGION DU PNVi-SUD.....27
1°) LES MONUMENTS HISTORIQUES...........................................................................28
2°) LES MONUMENTS NATURELS.................................................................................29
II.2.4. CONSERVATION À BASE COMMUNAUTAIRE.............................................43
II.2.4.2. ÉCONOMIE RURALE ET EMPLOI.....................................................................45
II.3.2. ANALYSE PROSPECTIVE DU SECTEUR TOURISTIQUE DANS LA
RÉGION DU PNVi – SUD...............................................................................................54
CHAPITRE DEUXIÈME : CADRE DE LA RECHERCHE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE.............................................................................................................59
0.6.1. NATURE DE L’ÉTUDE...........................................................................................59
106

0.6.2. VARIABLES..............................................................................................................60
0.6. 3. MÉTHODOLOGIE PROPREMENT DITE.........................................................63
0.6.4. MATÉRIEL................................................................................................................64
II.2. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE.......................................98
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS.............................................................................116
CONCLUSION GÉNÉRALE.................................................................................................119
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................122
TABLE DES MATIÈRES......................................................................................................124

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