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Ministère de l’Agriculture et du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des

Développement Rural Industries Animales

Référentiel du Métier de Technicien


d'Elevage

PROGRAMME PCP-AFOP

Yaoundé, Octobre 2021

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 0


Table des matières
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES ..................................................................................... 2
PRÉAMBULE .......................................................................................................................................... 4
1 LE RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL ........................................................................................... 5
1.1 Historique et stratégies globales .............................................................................................. 5
1.1.1 Historique du métier ............................................................................................................. 5
1.1.2 Éléments stratégiques globaux ............................................................................................ 5
1.1.3 Environnement socio-économique et contribution du sous-secteur à l’économie nationale . 6
1.1.4 État des lieux des « filières » (volaille, viande, lait) .............................................................. 8
1.2 Le métier de Technicien d'Élevage aujourd’hui ...................................................................... 10
1.2.1 Description du métier ......................................................................................................... 10
1.2.2 Conditions d’exercice du métier ......................................................................................... 11
1.2.3 Acteurs du métier ............................................................................................................... 12
1.3 Évolution attendue du métier.................................................................................................. 12
1.3.1 Facteurs d’évolution ........................................................................................................... 12
1.3.2 Attentes des acteurs .......................................................................................................... 13
1.4 Situation fonctionnelle - responsabilité et autonomie ............................................................. 13
1.5 Fiche Descriptive des Activités (FDA) du Technicien d'Élevage ............................................ 15
1.6 Situations Professionnelles Significatives (SPS) .................................................................... 17
1.7 Fiches de compétences du Technicien d'Élevage.................................................................. 18
2 LE RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION ...................................................................................... 24
2.1 Liste des capacités attestées ................................................................................................. 25
2.2 Modalités de certification........................................................................................................ 26
2.3 Structure de l’évaluation certificative ...................................................................................... 27
3 LE RÉFÉRENTIEL DE FORMATION ............................................................................................ 30
3.1 Liste des modules de formation ............................................................................................. 31
3.2 Indications relatives aux stages en milieu professionnel ........................................................ 33
3.3 Les fiches de formation .......................................................................................................... 34
GLOSSAIRE .......................................................................................................................................... 49

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LISTE DES ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES

APE : Accord de Partenariat Économique


BAD : Banque Africaine de Développement
BPH : Bonne Pratique d’Hygiène
BPF : Bonne Pratique de Fabrication
CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale
C2D : Contrat de Désendettement et de Développement
CDEN : Caisse de Développement de l’Élevage du Nord
CNFZV : Centre National de Formation Zootechnique et Vétérinaire
COVID-19 : Coronavirus Disease-19
CZV : Centre Zootechnique et Vétérinaire
DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi
EAP : Entrepreneur Agropastoral
ECF : Évaluation en Cours de Formation
EFA : Exploitations Familiales Agropastorales
EPI : Équipement de Protection Individuelle
ET : Évaluation Terminale
GIC : Groupe d’Initiative Commune
FDA : Fiche Descriptive des Activités
INS : Institut National de Statistique
MINEPIA : Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales
MSEG : Mission Spéciale d’Éradication des Glossines
ODD : Objectifs de Développement Durable
PAS : Plan d’Ajustement Structurel
PCP- AFOP : Programme d’Appui à la Rénovation et au Développement de la Formation
Professionnelle dans les Secteurs de l’Agriculture, de l’Élevage et des Pêches-
Phase de consolidation et de pérennisation
PIB : Produit Intérieur Brut
PISV : Poste d’Inspection Sanitaire Vétérinaire
PMEA : Petites et Moyennes Exploitations Agropastorales
SDSR : Stratégie de Développement du Secteur Rural
SDSR/PNIA : Stratégie de Développement du Secteur Rural/Plan National d’Investissement
Agricole
SND30 : Stratégie Nationale de Développement 2020-2030
SODEPA : Société de Développement et d’Exploitation des Productions Animales

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 2


SPS : Situations Professionnelles Significatives
TD : Travaux Dirigés
TE : Technicien d’Élevage
TIC : Technologie de l’Information et de la Communication
TP : Travaux Pratiques

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PRÉAMBULE

La population du Cameroun est majoritairement rurale et l’agriculture emploie environ 75% des actifs
(PNIA 2015). Le PIB du secteur primaire contribue pour 14,60% du PIB national. Quant à l’élevage, il
contribue pour 19,81% au PIB du secteur primaire (SDSR/PNIA, 2020).
L’élevage procure des revenus à près de 30% de la population rurale (étude STED, 2018) agissant au
sein des Petites et Moyennes Exploitations Agropastorales (PMEA) et des Exploitations Familiales
Agropastorales (EFA).
Le nombre de PMEA va croissant depuis quelques années. Elles pourraient représenter aujourd’hui
environ 25% de la production agropastorale camerounaise, contre 75% pour les EFA (SND30, 2020).
Ces exploitations agropastorales peuvent devenir des unités économiques de taille importante et parfois
complexes à gérer. Elles combinent souvent les productions animales, les productions végétales, les
productions halieutiques…. A ces productions peuvent s’ajouter des activités de transformation et de
commercialisation, nécessitant pour la plupart d’avoir recours à des équipes plus ou moins nombreuses
de salariés pour effectuer les travaux, concourant particulièrement à l’atteinte des objectifs assignés aux
filières animales à l’horizon 2030.
Piloter de telles structures est une véritable activité d’entrepreneur nécessitant des compétences à la fois
techniques, économiques et managériales notamment dans les productions animales.
C'est ainsi qu'un parcours de formation au métier d'Entrepreneur Agropastoral (EAP) a été mis en place,
pour développer chez ces acteurs des compétences en management du personnel et organisation du
travail, en conduite de systèmes de cultures et d’élevage durables et en gestion d’entreprise.
Lorsque ce type d'exploitation atteint une certaine taille en termes d’étendue ou en termes d’objectifs,
l'entrepreneur a besoin des techniciens disposant des compétences spécialisées en conduite des
productions, en utilisation des matériels et équipements de production, en organisation du travail d’équipe
et en préparation des produits pour la mise en marché.
C'est pour satisfaire ce besoin que le MINEPIA a instruit la révision du parcours de Technicien d’Élevage,
notamment en matière de contenu de formation.
Le présent référentiel fixe les bases de la formation du Technicien d’Élevage au Cameroun. Il comprend
trois parties à savoir :
• le référentiel professionnel ;
• le référentiel de certification ;
• le référentiel de formation.

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1 LE RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL
Le référentiel professionnel décrit le métier de Technicien d'Élevage (TE) et le contexte dans lequel il est
exercé. Suite aux enquêtes de terrain, il a été rédigé à partir d’une analyse des emplois et du travail, et
restitue à ce titre la diversité des situations d’exercice de ce métier. Il est aussi le résultat d’une projection
concertée avec toutes les parties prenantes du sous-secteur élevage à savoir la société civile, les acteurs
du privé, les acteurs institutionnels au travers des différentes stratégies sectorielles et sous sectorielles,
sur les évolutions attendues pour ce métier dans le contexte camerounais. Ainsi, ce référentiel s’inscrit
dans une politique ciblée sur le métier et centrée sur la certification des compétences (SND30, 2020).
1.1 Historique et stratégies globales
1.1.1 Historique du métier
Dans le courant des années 60 à 80, des Centres Nationaux de Formations Zootechniques et Vétérinaires
(CNFZV) ont été créés à Maroua, à Jakiri et à Foumban. Ces trois (03) Centres avaient pour mission de
former des cadres de niveau intermédiaires dans le secteur élevage, aquaculture et pêche. Lors de leur
création, particulièrement celui de Maroua, l'enseignement était surtout axé sur la protection sanitaire car
la priorité était accordée à l'éradication des grandes épizooties (peste bovine, pasteurellose,
trypanosomiase...) qui sévissaient alors.
À partir de 1979, l'accent a été mis sur l'aspect zootechnique tout en conservant l'enseignement sur les
techniques vétérinaires. Des curricula de formation ont été élaborés et mis en place dans les CNFZV pour
tenir compte de nouvelles filières, notamment le curriculum du parcours de Technicien d’Élevage (TE).
Ces parcours ont été révisés en 1990 dans le cadre du Projet d’Appui pédagogique (Projet de Coopération
du Royaume de Belgique), puis rendus légaux par le décret n°96/010 du 15 janvier 1996 portant statut
des CNFZV, leur confiant les missions de :
- formation, perfectionnement, recyclage et spécialisation des personnels dans les domaines de
l’élevage, de la santé animale, de la pêche et de l’aquaculture ;
- appui au développement des métiers dans les domaines de l’élevage, de la santé animale, de la
pêche et de l’aquaculture.
Les TE formés étaient principalement destinés à répondre aux besoins de l’administration pour
l’encadrement de masse des producteurs et pour la production au sein des unités étatiques. Ils étaient
recrutés à titre d’auxiliaires devant assister les cadres supérieurs du ministère en charge de l’élevage,
des pêches et des industries animales.
Suites aux années de récession économique et aux Plans d’Ajustement Structurel (PAS) conséquents,
les politiques de développement ont évolué vers le retrait de l’État de l’appareil de production au profit du
secteur privé. C’est ainsi que, le TE formé pour répondre aux besoins de l’administration, était alors
devenu un « auditeur libre », tourné vers le secteur privé (entreprenariat, emploi salarié…) pour lequel il
n’était pas préparé.
Après plusieurs décennies de mise en œuvre et compte tenu de ce qui précède, il y a nécessité
aujourd’hui d’adapter le curriculum TE aux évolutions survenues dans le sous-secteur de l’élevage aux
plans politique, économique, social et environnemental.
1.1.2 Éléments stratégiques globaux
Le Gouvernement du Cameroun a élaboré un document de vision partagée du développement à l’horizon
2035 pour faire du Cameroun un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité. Cette vision a
donné lieu à un Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE, 2009) qui préconise en
général en son chapitre 3 la modernisation de l’appareil de production.

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Le DSCE étant arrivé à échéance, la SND30 constitue le nouveau cadre de référence qui lui succède
pour la période 2020-2030. Cette périodicité a été retenue pour mieux articuler la stratégie avec l’agenda
mondial des Objectifs de Développement Durable (ODD), mais aussi pour stabiliser les horizons de
planification et intégrer les retards enregistrés dans la mise en œuvre du DSCE.
Pour le secteur rural, la SND30 est déclinée dans le document de Stratégie de Développement du Secteur
Rural/Plan National d’Investissement Agricole (SDSR/PNIA, 2020) qui prévoit en son action 1.2.,
l’amélioration de la production, de la productivité et de la compétitivité des filières (i) bovines, (ii) porcines,
(iii) avicoles, (iv) ovines/caprines, (v) apicoles/non conventionnelles et (vi) des animaux de compagnie et
équines/asines.
En son point 162, la SDSR/PNIA précise que cette action a pour objectif le développement des
productions et des industries animales et représente le cadre d’accompagnement et d’incitation des
activités liées à l’augmentation de l’offre en protéines animales et à l’amélioration de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle au Cameroun. Elle met un accent sur l’amélioration de la productivité et de
la compétitivité des filières animales, notamment le bovin-viande et lait, le porc, l’aviculture et les petits
ruminants. C’est dans ce cadre qu’elle vise l’accroissement de la production des produits et denrées
d’origine animale afin de satisfaire les besoins nutritionnels des populations et dégager des excédents
pour l'exportation. Il sera donc question de (i) participer à la modernisation de l’économie et à
l’accélération de la croissance à travers les activités pastorales dans les filières à fort potentiel de
croissance et créatrices d'emplois, (ii) moderniser les exploitations familiales dans une perspective de
conservation des ressources zoo-génétiques, (iii) faciliter et encourager l’investissement privé pour la
création des exploitations de moyennes et grandes importances, afin de passer à des élevages semi-
intensif et intensif susceptibles de rapporter des devises à l'exportation. Des efforts seront faits dans la
mise en place des programmes d'installation de nouveaux acteurs dans les principaux bassins de
production et les zones périurbaines des grandes agglomérations. En raison du niveau actuel
d’importation de lait, un accent sera accordé à la production laitière.
Les centres de formation et de recherche spécialisés existants (point 179 de la SDSR/PNIA) tels que les
Centres Nationaux de Formation Zootechnique Vétérinaire et Halieutique (CNFZVH) seront amenés à
développer des compétences des acteurs en matière de production.
Dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies gouvernementales notamment en lien avec
l’amélioration et la standardisation des référentiels de formation, la diversification des modes de formation
et des filières de formation suivant les secteurs porteurs, le MINEPIA entend entre autres mettre un accent
sur la formation des acteurs intervenant dans le sous-secteur de l’élevage. À ce titre, il a instruit la
rénovation du parcours de formation de Technicien d’Élevage (TE) notamment en matière de contenu,
pour qu’il puisse assurer des missions spécifiques devant permettre l’atteinte des objectifs définis dans
les stratégies.
1.1.3 Environnement socio-économique et contribution du sous-secteur à
l’économie nationale
Les statistiques de la Banque Africaine de Développement (BAD) en 2017 présentent le Cameroun
comme étant la première économie de la zone CEMAC. Il contribue à environ 29 % du PIB sous-régional.
Cependant le Cameroun connait un ralentissement de sa croissance avec un taux passant de 5,65% en
2015 à 4,06 % en 2018, puis à 0,8% en 2020 à cause de la pandémie à COVID19.
L’analyse de la ventilation du PIB au Cameroun montre que le PIB du secteur primaire tend à croître avec
un taux passant de 5,3% en 2015 contre 6,8% en 2016 (SDSR). Notons que le sous-secteur élevage
quant à lui contribue pour environ 4,9% du PIB global en 2016 (INS, 2017).
Bien que le secteur productif connaisse des progrès substantiels en volume, on relève que les besoins
de la population en alimentation de base ne sont pas couverts par les productions animales, végétales et
halieutiques (SDSR, 2016). De plus, cette richesse créée ne se reflète pas sur les populations rurales car

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leur niveau de revenu demeure bas. Ces populations sont constituées d’actifs vieillissants et l’exode rural
accentue le déficit en main d’œuvre disponible.
Suivant les estimations de la SDSR/PNIA la population camerounaise sera d’environ 30 millions
d’habitants en 2030, des augmentations significatives de production de viande doivent donc être
envisagées afin d’atteindre une consommation brute par habitant de 24 kg/hbt/an (voir tableaux ci-après).
Il est à noter que cette estimation ne prend pas en considération le cinquième quartier ni les autres
sources de protéines animales (lait, œuf, poisson et filières non conventionnelles) qui sont susceptibles
de contribuer de manière significative à la satisfaction des besoins des populations en protéines animales
de qualité.
Tableau 1: Objectifs des principales filières animales

Viande Effectifs (nombre de têtes) Production de viande (tonnes)


Référence
Espèces Référence 2019 2025 2030 2025 2030
2019
Bovins 9 122 103 9 216 794 10 691 481 154 543 210 327 270 000
Caprins 6 571 397 6 900 000 7 300 000 143 602 56 511 64 240
Ovins 3 604 931 4 300 000 5 000 000 55 602 33.626 47.000
Porcins 3 848 437 4 600 000 5 400 000 43 278 113.850 193 050
Volaille 85 579 493 96 000 000 106 000 000 143 602 161720 190 800
Total - - - 576 034 765 090
Source : MINEPIA (2020)
Tableau 2: Objectifs de certaines productions

Espèces Mesures (tonnes)


Référence 2018 2025 2030
Lait 266 447 471 649 709 198
Miel 4 853 5 640 6 227
Œuf 84 662 97 249 107 371
Source : MINEPIA (2020)
Tableau 3: Objectifs des principales filières animales, 2018-2030

Consommation de viande par habitant


Espèces Kg par habitant Kg par habitant et par Kg par habitant et par
2018 an 2025 an 2030
Bovins 6,2 7,1 8,3
Caprins 1,9 1,9 1,9
Ovins 1,0 1,2 1,6
Porcins 2,5 4,2 6,3
Volaille 4,9 5,3 6,0
Total 16,5 19,8 24,0
Source : MINEPIA (2020)

Le Cameroun ambitionne à l’horizon 2035 d’accroître substantiellement la contribution du secteur


secondaire dans la richesse nationale produite. En d’autres termes, il s’agit de booster à la fois le secteur

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primaire et la transformation des produits qui en sont issus. Le secteur primaire agroalimentaire peut être
considéré à juste titre comme le pilier de l'économie camerounaise. Cependant, le déficit en main
d’œuvre qualifiée pèse sur les choix de l’investissement dans le sous-secteur, d’où le besoin d’avoir une
main d’œuvre qualifiée pour soutenir la stratégie d’industrialisation et la compétitivité des entreprises
agropastorales et agro-industries. Ainsi, l’économie nationale sera outillée pour faire face à un contexte
d’ouverture de marché dans le cadre des Accords de Partenariat Économiques (APE) et de la zone de
libre-échange continentale.
1.1.4 État des lieux des « filières » (volaille, viande, lait)
Le sous-secteur élevage se présente comme un pilier du secteur primaire de l’économie nationale. Les
spéculations majoritaires dans la production des denrées alimentaires d’origine animale se résument en
cinq (05) espèces autour desquelles quatre (04) filières impliquant une multitude d’acteurs se sont
construites à savoir :
• la volaille dont les principaux produits sont la viande et l’œuf ;
• le bovin pour la viande et le lait ;
• le porcin principalement pour la viande ;
• les petits ruminants (ovin et caprin) pourvoyeurs de viande.
Toutefois, des élevages encore considérés comme marginaux (camelins, équins, asins, volaille
villageoise) ou non conventionnels (rat de Gambie, aulacode, escargot…) sont en plein essor. Ils
contribuent de manière non négligeable à la fourniture de protéines pour les populations.
1.1.4.1 Filière volaille
• Production

On observe une forte domination du poulet dans la production avicole nationale. L’on rencontre deux
types d’élevage :
- l’élevage traditionnel ou villageois ;
- l’élevage commercial (chair et ponte).
L’élevage commercial en particulier fait de la filière volaille la plus organisée et la plus dynamique au
Cameroun. Il utilise des souches améliorées. Il existe un nombre important de couvoirs pour la production
des poussins au Cameroun, dont la plupart se trouve à Yaoundé, à Douala et à Bafoussam. Ils produisent
également des aliments pour volaille. Ces structures sont loin de satisfaire la demande locale.
L’importation constitue dès lors une alternative.
• Transformation
La transformation est encore faible dans la filière volaille au Cameroun. Toutefois, Il existe quelques
unités d’abattage de poulets récemment mises en place. La pratique d’abattage la plus couramment
rencontrée est un abattage du type artisanal exécuté par les communautés de professionnels informels
établis dans les marchés de volailles des grandes métropoles. Ces professionnels non qualifiés qui sont
en général des jeunes hommes et femmes sont couramment appelés « les plumeurs ».
Les produits transformés sont essentiellement du poulet de chair prêt à cuire entier. Les autres produits
transformés sont le poulet braisé, le poulet fumé et quelques rares sous-produits à base d’œufs tels que
la mayonnaise fabriquée de façon artisanale. Il existe quelques expériences de saucisson de volailles de
fabrication artisanale dans les grandes métropoles (Yaoundé, Douala et Bafoussam) destinés
essentiellement à l’autoconsommation et parfois à la restauration collective. Les autres espèces avicoles
ne connaissent aucune forme de transformation.

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• Principales contraintes à la filière volaille
Les principales contraintes de la filière sont :
- production des poussins d’un jour insuffisante au plan national ;
- insuffisance des parentaux ;
- absence totale des grands-parentaux ;
- couvoirs inégalement répartis sur le territoire national ;
- qualité douteuse des aliments disponibles sur le marché;
- non-respect des mesures de biosécurité dans les élevages ;
- techniques de production et de transformation non maîtrisées ;
- difficultés d’accès aux produits vétérinaires en zone rurale ;
- insuffisance des infrastructures de qualité de transformation, de conservation et de
commercialisation ;
- faible organisation de la filière avicole ;
- insuffisance des produits financiers (crédit, assurance, subvention…).
1.1.4.2 L’industrie de la viande
L’industrie de la viande est portée par quatre (04) principales filières (bovin-viande, volaille, porc, petits
ruminants) et des filières dites non conventionnelles. Les chaînes de valeur sont peu diversifiées et
comprennent les maillons de production, de transformation, de transport et de commercialisation.
• Production
Dans le maillon de production, on retrouve les fournisseurs d’intrants (aliments, produits vétérinaires,
semences animales…) pour les quatre filières, les stratégies développées par les éleveurs de bovins et
de petits ruminants particulièrement s’orientent majoritairement vers la construction d’un statut social
d’importance qui se traduit par une épargne constituée de bêtes sur pied. Cette pratique est liée au
caractère traditionnel du mode de production peu orienté vers le marché.
• Transformation
Les principaux produits exploités de cette industrie sont : les viandes fraiches, les viandes séchées, les
viandes fumées, les viandes braisées, les charcuteries, les conserves à base de viande, les peaux brutes
et les autres produits de l’abattage.
Malgré un potentiel largement reconnu tant au plan des possibilités d’approvisionnement qu’au plan des
débouchés, on note la prédominance des unités artisanales de transformation de produits de l’élevage.
Ces unités manquent cruellement de compétences pour être compétitives face aux produits importés.
Des unités d’abattage, de découpe et de conditionnement des volailles existent. Cependant, elles ne sont
pas fonctionnelles du fait du faible niveau d’approvisionnement en matière première (volaille), les
producteurs n’étant pas organisés pour en assurer l’approvisionnement.
• Principales contraintes de l’industrie de la viande
De façon générale, l’analyse des chaines de valeur viandes fait ressortir le manque d’infrastructures
(d’abattage, de transformation, …), des structures de formation aux métiers de la viande et le faible accès
aux matières premières. On note également un faible niveau de qualification des acteurs de la chaîne,
des difficultés d’accès à l’eau, à l’énergie et aux produits financiers (crédit, assurance, subvention…).

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1.1.4.3 Filière laitière
• Production
La production locale de lait au Cameroun est estimée à 57 819 litres en 2019. Elle comprend le plus
important nombre (40%) de producteurs structurés en Groupes d’Initiatives Communes (GIC). Elle est
partagée entre les laiteries/transformateurs (29,8%), les consommateurs directs de lait frais (25,5%) et
l’autoconsommation (16%). Le reste approvisionne les kiosques et les bars laitiers (14,7%), les centres
de collecte de lait (7,4%) et les détaillants (5,5%) (SDSR/PNIA, 2020).
Cette production est issue principalement du bovin. Bien qu’il existe des expériences en production de
lait de petits ruminants et de chamelle, elles demeurent marginales.
Cette filière repose essentiellement sur un système traditionnel caractérisé par une forte
autoconsommation des produits. Ce qui démontre bien le rôle important que joue la production laitière
dans la subsistance des producteurs.
• Transformation
Après l’autoconsommation, le surplus de la production est soit transformé soit vendu directement sur le
marché local. La proportion de lait transformé représente 33,4% de la production totale.
Les principaux produits laitiers issus de cette transformation essentiellement artisanale sont le yaourt, le
fromage, le beurre, entre autres, dont la consommation est soumise à la forte concurrence des produits
importés ou fabriqués localement à partir de la poudre de lait importée (produits CAMLAIT, NESTLE, etc.)
(SDSR/PNIA, 2020).
Au-delà de l’importance économique de cette activité, la transformation revêt dans la catégorie des
opérateurs traditionnels un caractère culturel. La transformation de lait est une activité qui était destinée
aux femmes et aux jeunes. Avec les récents investissements consentis au développement de la filière,
les hommes s’y intéressent davantage. On observe de plus en plus des élevages de type laitier dans la
zone péri-urbaine. C’est ainsi que plusieurs mini laiteries ont été créées dans les principales villes et sont
gérées tant bien que mal par des coopératives d’éleveurs laitiers.
• Principales contraintes de la filière laitière
En raison d’une production locale embryonnaire et insuffisante, ce sont les importations qui comblent le
déficit observé. En effet, les unités semi-industrielles de transformation de lait souffrent de fourniture
irrégulière de lait en quantité et en qualité due notamment aux techniques de traite, de conservation et
de transport déficitaire. On note également entre autres :
• un faible potentiel génétique des animaux ;
• une insuffisance en infrastructures de transformation, de conservation et de commercialisation
locale de lait dans les zones de production;
• une faible maitrise des techniques d’amélioration génétique des animaux ;
• une forte incidence des maladies infectieuses et parasitaires dans les zones d’élevage ;
• des difficultés à alimenter les animaux en période de soudure ;
• un faible accès à l’énergie ;
• un contexte infrastructurel peu favorable à la collecte de lait cru à grande échelle.
1.2 Le métier de Technicien d'Élevage aujourd’hui
1.2.1 Description du métier
Le technicien d’élevage aujourd’hui exerce aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé.

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En tant qu’agent de l’État, le TE autrement appelé Technicien des Industries Animales peut remplir
plusieurs fonctions administratives :
Il peut être chef de Centre Zootechnique et Vétérinaire (CZV) ou chef de Poste d’Inspection Sanitaire
Vétérinaire (PISV). Dans ce cas il assure l’animation pastorale, la collecte des statistiques, l’inspection et
la protection sanitaire vétérinaire.
Il peut aussi être délégué d’arrondissement. À ce titre, il encadre et accompagne les producteurs à travers
l’appui conseil et la diffusion des innovations.
Il peut également être chef section au sein d’une délégation départementale. Dans ce cas il s’occupe de
l’encadrement des éleveurs et du suivi de leur groupement ou coopérative, de la collecte des statistiques
sur les productions, du suivi des organisations professionnelles et interprofessionnelles.
Dans certaines conditions exceptionnelles, il peut être délégué départemental. À ce titre, il est chargé du
suivi de l’ensemble des projets et des activités dans les domaines de l’élevage, des pêches et des
industries animales, de la promotion et des conseils sur les méthodes modernes d’élevage, de pêches et
du développement des industries animales, etc.
Il exerce également comme cadre d’appui au sein des services déconcentrés. Il est alors à la disposition
d’un chef hiérarchique qui oriente ses activités.
Dans l’administration centrale et les services déconcentrés, on retrouve des TE utilisés comme
secrétaires.
Le TE peut également exercer comme cadre dans les projets et programmes gouvernementaux, et dans
les organismes sous tutelle du MINEPIA (stations d’élevage, SODEPA, MSEG, CDEN, etc).
Dans le secteur privé, le TE exerce comme :
- éleveur (promoteur d’exploitations pastorales) ;
- employé dans les unités de fabrication de provendes et de distribution des équipements
d’élevage, dans les exploitations de production animale, dans les unités de transformation
(abattage, découpe, fumage) ;
- employé dans les cabinets vétérinaires ;
- consultant auprès des exploitations de production animale ;
- responsable de ferme d’application dans les structures de formation agropastorale.
Dans ce cadre, il assure la conduite et/ou le suivi des productions, le suivi des procédés de transformation,
la commercialisation des produits, la formation des apprenants et l’accompagnement technico-
économique des élevages.
Cependant, sur le terrain aujourd’hui la quasi-totalité des techniciens d’élevage accomplit des tâches
dédiées aux infirmiers vétérinaires : soins vétérinaires, inspection sanitaire vétérinaire. Par ailleurs, les
TE interviennent dans la gestion du médicament vétérinaire. Cette situation, si elle n’est pas clarifiée,
risque de se perpétuer et de s’aggraver avec toutes les conséquences que cela peut entrainer.
1.2.2 Conditions d’exercice du métier
L’exercice du métier de TE aujourd’hui nécessite une formation initiale dans le domaine des productions
agropastorales. La formation initiale au métier de TE est réservée au titulaire du probatoire ou son
équivalent.
Il existe des personnes qui assurent la conduite ou le suivi des productions animales au sein des
exploitations sans avoir reçu une formation de TE. On peut citer :
- des personnes formées sur le tas ;

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 11


- des personnes ayant reçu une formation de courte durée dans le domaine pastoral ;
- des personnes ayant effectuées un stage dans une exploitation ;
- des personnes formées à d’autres métiers (infirmier vétérinaire, technicien d’agriculture,
entrepreneur agropastoral, exploitant agricole, etc).
La plupart des techniciens rencontrés ont suivi au fil de leurs carrières des formations continues en lien
avec leur poste de travail.
Par ailleurs, certains d’entre eux estiment que pour exercer ce métier il faudrait suffisamment l’aimer et
jouir de toutes ses facultés physiques et mentales.
1.2.3 Acteurs du métier
Le métier de TE est exercé aussi bien par les hommes que par les femmes. La majorité des TE rencontrés
est issue des familles d’éleveurs. Leur âge varie entre 23 et 57 ans.
Ils exercent beaucoup plus dans le maillon de la production, on en rencontre très peu dans le volet
transformation.
1.3 Évolution attendue du métier
1.3.1 Facteurs d’évolution
Les nouvelles orientations gouvernementales mettent un accent sur le développement des filières lait,
viande et volaille pour la satisfaction des besoins socio-économiques et alimentaires du pays
(SDSR/PNIA,2020).
L’environnement professionnel du TE sera aussi impacté par les innovations technologiques dans le
domaine des productions animales (insémination artificielle, automatisation des élevages, procédés de
transformation) et les épizooties majeures.
Compte tenu des évolutions majeures et des constats issus des enquêtes, la formation du TE devrait lui
permettre d’avoir une vision assez globale de l’élevage afin de pouvoir conduire la production dans les
différentes filières en fonction des opportunités économiques et stratégiques de son environnement.
L’objectif visé à terme est d’avoir des techniciens d’élevage capables d’assurer le développement des
différentes filières et d’améliorer les pratiques actuelles observées sur le terrain.
Le TE de demain devrait recevoir une formation orientée vers la conduite et le suivi des productions
animales et vers la transformation des produits issus de l’élevage, qui tient compte des évolutions
technologiques. Cette formation le préparera à exercer comme responsable des productions animales au
sein des exploitations de moyenne et grande importance et de leur valorisation.
En tant que responsable il sera placé à la tête d’une équipe de travail dont il dirigera les travaux : c’est
ainsi qu’on dira qu’il est chargé de conduire les travaux de production et de transformation en élevage.
Il n’est donc pas appelé à réaliser lui-même au quotidien toutes les activités des cycles de production,
mais il pourra être amené à démontrer aux membres de son équipe leur réalisation, puis l’essentiel de
son travail consistera à suivre la réalisation de ces activités, tout en veillant à la qualité et au respect des
normes en vigueur dans son secteur d’activité.
Il devra porter en capacité les membres de son équipe à la réalisation de certaines activités et à l’utilisation
de certains matériels et équipements lorsque cela sera nécessaire.
Il veillera au quotidien à l’application des mesures de sécurité, de biosécurité et de protection de
l’environnement décidées par sa hiérarchie, tout en restant force de proposition.
Pour atteindre les objectifs gouvernementaux, l’État devrait faciliter aux promoteurs l’accès au foncier, au
matériel génétique animal amélioré, aux pâturages améliorés, aux intrants alimentaires de qualité, aux

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 12


produits financiers (crédits, subventions, assurances, etc.) ce qui permettrait le développement des
exploitations de moyenne et grande importance et partant favoriser l’insertion du TE.
Le TE devra maitriser les TIC afin de s’informer et de communiquer au sein de l’exploitation, mais aussi
pour les utiliser dans le traitement et l’analyse des données de systèmes de production, ainsi que pour la
production des documents dans le cadre de son travail.
Il peut être amené à créer sa propre exploitation et à s’auto employer. Dans ce cas, il devra au
préalable acquérir une formation complémentaire lui conférant des capacités de management et
de pilotage nécessaires à la conduite d’une exploitation. Il pourra alors adhérer à une ou plusieurs
organisations professionnelles afin de bénéficier des économies d’échelles.
1.3.2 Attentes des acteurs
Les attentes des TE en exercice portent sur l’adaptation de leur compétence au contexte socio-
économique actuel et à leur poste de travail.
En termes de formation initiale, l’intensification de la pratique dans les écoles de formation et la révision
des contenus de formation s’avèrent nécessaires.
En termes de formation continue, le TE pourra se spécialiser sur les filières porteuses telles que :
l’aviculture, la porciculture, l’aquaculture, l’élevage des bovins (viandes et lait) et des petits ruminants.
Le MINEPIA qui est le commanditaire de la rénovation de ce parcours de formation, voudrait que le TE
présente désormais un profil précis, en termes d’aptitudes et de compétences professionnelles. Son
champ de compétence devrait être assez étendu pour qu’il puisse répondre aux enjeux et défis socio-
économiques et politiques actuels. Pour ce faire, il nécessite un renforcement de capacités pour ce qui
est de la gestion administrative, des bases en techniques de production, des outils de gestion et de
diagnostic des exploitations.
Le ministère attend que le TE soit particulièrement performant en production de viande, de lait et de
volaille pour augmenter le niveau global de production, afin de combler la demande sans cesse croissante
de ces produits. Ainsi le TE devrait aussi être capable de :
- assurer le suivi des exploitations, la coordination des activités des employés ;
- manipuler et contenir les animaux pour diverses interventions ;
- maîtriser les normes réglementaires et les techniques de production en matière d’élevage ;
- assurer la reproduction des animaux ;
- contribuer à l’augmentation de la valeur de la production ;
- contribuer à la diminution du déficit alimentaire notamment pour les produits de première
nécessité.
1.4 Situation fonctionnelle - responsabilité et autonomie
Le TE, employé au sein d’une exploitation est responsable de la conduite des productions en veillant sur
le respect des techniques de conduite des productions pastorales. Il travaille sous la responsabilité d’un
promoteur de PMEA. Il est le responsable technique de l’exploitation. À ce titre, il fait des propositions à
sa hiérarchie à qui revient la prise de décision. Il exécute donc les décisions de la hiérarchie à qui il rend
compte. Il peut avoir sous sa responsabilité des ouvriers ou des collaborateurs dont il organise et
supervise le travail.

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 13


En résumé
Le technicien d’élevage conduit les travaux de productions animales dans une exploitation de taille
économiquement significative, combinant plusieurs facteurs de productions mis à sa disposition par le
promoteur. Il est salarié et doit chercher à atteindre les objectifs de production fixés par le promoteur.
Suivant la taille de l’exploitation, il peut être appelé à manager des équipes dont il organise les travaux et
supervise leur mise en œuvre suivant les orientations de sa hiérarchie. Il coordonne les activités de
productions animales, de conservation, de transformation, de conditionnement et de mise en marché, en
tenant compte des réglementations en vigueur et des orientations de sa hiérarchie, notamment en matière
de protection de l’environnement. Il analyse régulièrement les performances de production ainsi que les
évolutions sur le marché et rend compte à sa hiérarchie pour faire force de propositions.
Le TE peut décider de devenir propriétaire d’une exploitation : dans ce cas il devra au préalable suivre
une formation complémentaire lui conférant des capacités de management et de pilotage d’une entreprise
agropastorale.

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 14


1.5 Fiche Descriptive des Activités (FDA) du Technicien d'Élevage
La fiche descriptive des activités dresse la liste quasi exhaustive des activités exercées, ou devant être
exercées par des Techniciens d'Élevage au Cameroun. Elle ne décrit pas les activités exercées par un
Technicien d'élevage en particulier, mais correspond au cumul de toutes les activités exercées dans
toutes les configurations du métier de Technicien d'élevage.
Suite à l’analyse des emplois du TE et au vu des évolutions attendues de son métier, les activités du TE
sont regroupées autour de quatre grandes fonctions (F) à savoir :
F1 : Conduite des productions
F2 : Commercialisation des produits de l’exploitation
F3 : Approvisionnements et gestion des stocks
F4 : Gestion administrative de la structure
De manière détaillée, ces fonctions comprennent les activités ci-après :
F1- Conduite des productions
Il met en œuvre les activités liées aux itinéraires techniques
Il assure le suivi des activités de production
- Il fait la visite des différentes unités de production
- Il donne des instructions aux employés sur les tâches à effectuer
- Il supervise le travail des employés
- Il met les intrants à la disposition des employés
- Il suit l’évolution des productions
- Il rend compte à sa hiérarchie de l’évolution de la production
Il organise le travail
Il programme les activités à mener au sein des unités de production
Il s’assure de la fonctionnalité des matériels et des équipements
- Il s’assure que les opérations d’entretien sont réalisées
- Il s’assure que les opérations de maintenance sont réalisées
- Il peut être amené à réaliser les petites réparations sur les matériels et équipements
Il installe certains matériels et équipements dans les unités de production
Il fait des démonstrations sur les bonnes pratiques à ses collaborateurs
Il installe les animaux dans les bâtiments d’élevage
Il veille au respect des normes de production
Il exploite les fiches de production
Il assure la transformation des produits de l’exploitation
- Il identifie les produits à transformer
- Il met en œuvre les procédés de transformation
- Il assure le conditionnement et la conservation des produits obtenus
Il participe à l’élaboration des formules alimentaires
Il formule l’aliment suivant la formule validée par sa hiérarchie
- Il identifie les ingrédients
- Il utilise les tables alimentaires pour formuler les aliments
- Il détermine les quantités d’ingrédients à incorporer dans l’aliment
Il fabrique l’aliment
- Il vérifie la qualité des ingrédients
- Il mesure les quantités d’ingrédients nécessaires
- Il mélange les ingrédients
- Il vérifie la qualité de l’aliment fabriqué
- Il peut être amené à proposer des mesures correctives à l’unité de fabrication d’aliment

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 15


Il alimente les animaux
- Il indique les rations à servir aux animaux
- Il contrôle les quantités des différents types d’aliments servis
- Il abreuve les animaux
Il assure la gestion des déchets
Il prépare le bâtiment d’élevage
Il propose le plan de prophylaxie à sa hiérarchie
Il exécute le programme de prophylaxie
- Il assure le nettoyage et la désinfection du bâtiment
- Il assure le nettoyage et la désinfection des matériels et équipements
- Il observe le vide sanitaire
- Il installe le pédiluve à l’entrée des bâtiments d’élevage
- Il déparasite les animaux
- Il met les animaux malades en quarantaine
- Il administre des vaccins et des vitamines
Il assure le suivi sanitaire
- Il observe le comportement des animaux
- Il observe l’état physique des animaux
- Il identifie les symptômes des maladies
- Il observe l’environnement des animaux
Il fait appel à un spécialiste de la santé animale en cas de pathologies
Il entretient les bâtiments, les matériels et les équipements de production
Il assure la propreté dans l’environnement de travail
Il assure la qualité hygiénique de la production
Il peut être amené à mettre en œuvre les techniques particulières (insémination artificielle, castration,
etc)
F2- Commercialisation des produits de l’exploitation
Il prépare les produits destinés à la commercialisation
Il commercialise les produits de l’exploitation
- Il identifie les produits destinés à la commercialisation
- Il planifie les ventes
- Il recherche les clients
- Il propose le prix de vente des produits
- Il enregistre les commandes des clients
- Il organise les livraisons
- Il vend les produits de l’exploitation
F3- Approvisionnements et gestion des stocks
Il achète les intrants
- Il planifie les achats
- Il passe la commande auprès des fournisseurs
Il réceptionne les intrants
- Il vérifie le bordereau de livraison
- Il vérifie la qualité et la quantité des intrants livrés
Il achemine les intrants vers l’exploitation
Il gère les stocks au niveau de l’exploitation
- Il assure le classement des produits réceptionnés dans le magasin
- Il fait les inventaires des produits en stocks
- Il rend compte à sa hiérarchie de la situation des stocks

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F4- Gestion administrative de la structure
Il exploite les rapports des chefs d’unités de production
Il tient les registres de production de l’exploitation
Il tient les registres de suivi sanitaire de l’exploitation
Il produit des rapports d’activités
Il transmet ses rapports à la hiérarchie
Il propose une planification des activités
Il recueille les doléances des employés
Il organise des réunions
Il participe aux réunions
Il assure l’archivage des documents
Il participe à la préparation du budget
Il participe à la gestion des conflits
Il consulte sa hiérarchie en cas de problème
Il participe à la gestion comptable et financière de l’exploitation
Il exécute les programmes d’activités établis par la hiérarchie
Il veille à l’intégrité du patrimoine de l’exploitation
Il identifie les besoins en main d’œuvre pour la réalisation des activités
Il anime le travail de l’équipe mise à sa disposition
Il participe à la coordination des activités des stagiaires au sein de la structure
Il peut assurer la liaison entre l’exploitation et les autres services (administration, clients, banques…)
Il peut être amené à concevoir des outils de suivi de la production
1.6 Situations Professionnelles Significatives (SPS)
Les situations professionnelles significatives représentent les situations-clés qui, si elles sont maîtrisées
par le Technicien d'Élevage, suffisent à rendre compte de l’ensemble des compétences mobilisées dans
son travail. Elles sont indiquées par ceux qui exercent le métier comme étant révélatrices de la
compétence dans le métier.
Issues de l’analyse du travail du TE, elles sont classées par champs de compétences et servent de base
à la construction des référentiels de certification et de formation.
Les champs de compétence du Technicien d’Élevage
Situations Professionnelles Significatives
Champs de compétence Finalités
(SPS)
Animation d’une équipe de travail Garantir l’atteinte des objectifs
Répartition des tâches de la structure
Organisation du travail
Planification des activités
Mise en œuvre des pratiques administratives
Production des données de l’exploitation

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Alimentation des animaux Optimiser la production dans
Suivi des activités de production le respect des mesures de
Acquisition des intrants prophylaxie et de biosécurité
Réalisation des opérations particulières
(insémination artificielle, accouvage, marquage,
Conduite des etc.)
productions Utilisation et entretien des matériels et équipements
Gestion des stocks
Mise en œuvre des mesures de prophylaxie et de
biosécurité
Gestion d’ambiance dans le bâtiment d’élevage
Utilisation des additifs dans le processus de Obtenir un produit de qualité
Valorisation des transformation des produits avec une valeur marchande
Mise en œuvre des procédés de transformation élevée
produits d’élevage
Utilisation et entretien des matériels et équipements
Conditionnement et conservation des produits
d’élevage
Recherche des clients Assurer les revenus de
Commercialisation des Planification des ventes l’exploitation
produits Préparation des produits pour la commercialisation
Vente des produits

1.7 Fiches de compétences du Technicien d'Élevage


Les fiches de compétences apportent des précisions sur les ressources mobilisées dans l'action (savoirs,
savoir-faire, comportements professionnels), ainsi que les conditions dans lesquelles les activités sont
mises en œuvre par le Technicien d'Élevage. Ces composantes de la compétence ne sont pas
exhaustives, mais elles sont issues de l'analyse des enquêtes de terrain et servent de référence pour
mettre en place la formation et les évaluations.

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 18


Champ de compétences : Organisation du travail
Animation d’une équipe de travail
Répartition des tâches
Situations Professionnelles
Planification des activités
Significatives (SPS)
Mise en œuvre des pratiques administratives
Production des données de l’exploitation
Finalité : Garantir l’atteinte des objectifs de la structure
Responsabilité / autonomie :
Lorsque le TE est en situation d’organisation du travail au sein d’une équipe, il le fait en toute autonomie
et rend compte à sa hiérarchie. La gestion de cette équipe de travail peut l’amener à émettre des
besoins en personnel. Il est tenu de soumettre à l’attention de sa hiérarchie son plan de travail pour
validation avant sa mise en œuvre. Dans le cadre de son travail il est appelé à communiquer en
permanence avec sa hiérarchie et avec les membres de son équipe.
Environnement de travail :
Il exerce dans une exploitation au sein de laquelle un espace de travail (bureau) est mis à sa
disposition. En tant que responsable d’une équipe de travail, il doit être capable d’insuffler une
dynamique volontariste et courageuse aux membres de son équipe pour la réalisation des travaux à
eux confiés.
Il peut être appelé à gérer des situations conflictuelles ou des humeurs du personnel à sa charge. Il
travaille très souvent sous pression avec des horaires variables et peut être interpellé à tout moment
par sa hiérarchie.
Indicateurs de réussite :
Organisation validée par sa hiérarchie
Adhésion des membres de son équipe à l’organisation validée
Délai d’exécution des travaux
Absence de conflit
Savoir-faire Savoirs identifiés par les professionnels
Collecter les données Collecte et traitement des données
Traiter les données Animation d’une équipe de travail
Rédiger les documents administratifs Connaissances des TIC
Planifier les activités Rédaction administrative
Organiser des réunions
Animer des réunions
Savoir-faire consolidés par Comportements professionnels
l’expérience
Gérer les conflits Communiquer avec les membres de son équipe
Mettre en confiance les membres de son Anticiper sur les actions à mener
équipe Être à l’écoute
Synthétiser les informations Observer

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Champ de compétences : Conduite des productions
Alimentation des animaux
Suivi des activités de production
Acquisition des intrants
Réalisation des opérations particulières (insémination
Situations Professionnelles
artificielle, accouvage, marquage, etc.)
Significatives (SPS)
Utilisation et entretien des matériels et équipements
Gestion des stocks
Mise en œuvre des mesures de prophylaxie sanitaire
Gestion d’ambiance dans le bâtiment d’élevage
Finalité : Optimiser la production dans le respect des normes
Responsabilité / autonomie :
Dans le cadre de la conduite des productions, le TE met en œuvre les instructions de sa hiérarchie.
Il est responsable de l’atteinte des objectifs de production fixés par sa hiérarchie. Ses fonctions de
chef de production le rendent responsable des résultats du travail de son équipe. Cette fonction exige
que la conduite des productions dans le respect des règles de biosécurité soit maitrisée dans une
perspective de durabilité.
Il sert d’interface entre son équipe et la hiérarchie, et doit assurer un bon climat de travail au sein de
cette équipe.
Le TE est assujetti aux instructions de sa hiérarchie en matière de prophylaxie mais il est force de
proposition, sur la base des normes et procédures en vigueur et de ses connaissances personnelles.
Il peut solliciter les conseils de ses pairs et rendre compte à sa hiérarchie.
Lorsque le plan de prophylaxie est validé par sa hiérarchie, le TE supervise et participe à la mise en
application par les membres de son équipe.
Pour mieux assurer la prophylaxie au sein de l’exploitation, Il doit être constamment informé de la
situation sanitaire qui prévaut dans sa zone de travail. Il doit également s’assurer de la qualité des
intrants et des produits.
Environnement de travail :
Le TE chef de production travaille la plupart du temps dans une exploitation.
Le TE travaille au contact des animaux et des substances chimiques : il peut être exposé aux
contaminations, aux intoxications et aux traumatismes. Il devra donc maitriser les techniques de
contention des animaux, les mesures de biosécurité et l’utilisation des équipements de protection
individuelle (EPI).
Le TE est appelé à maitriser les TIC pour faciliter son travail et permettre l’actualisation de ses
connaissances.
La PMEA dans laquelle il travaille est dans un environnement compétitif et évolutif, ce qui exige du TE
une amélioration constante de ses capacités et performances.
L’exploitation dans laquelle travaille le TE se situe dans un environnement où les risques sanitaires
sont importants. Il doit de ce fait maitriser les procédures de biosécurité et de prophylaxie, collaborer
avec les services vétérinaires compétents et les autres acteurs de la filière pour prévenir et limiter la
propagation des maladies.
Les mesures de prophylaxie et de biosécurité doivent être strictement observées tout au long de la
production par l’ensemble de son équipe, pour contribuer à la réussite de son élevage.
Il sert d’interface entre son exploitation et l’extérieur. Il veille à l’intégrité sanitaire de son environnement
de travail et s’assure que les activités qu’il mène se font de manière durable.
Le TE garantit également la qualité des produits sortis de son exploitation.
Indicateurs de réussite :
Atteinte des objectifs de production
Efficience dans la gestion des stocks
Comportement des animaux

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Absence de maladies
Produits propres à la consommation humaine
Savoir-faire Savoirs identifiés par les professionnels
Apprécier la qualité des intrants Caractéristiques des principales races ou souches
Mettre en place des cultures fourragères d’animaux domestiques
Suivre les cultures fourragères Principales matières premières et leur rôle
Utiliser et entretenir les équipements et Composition bromatologique des matières premières
matériels d’élevage Techniques de production des animaux
Identifier les ingrédients usuels pour la Reproduction des principales espèces domestiques
préparation des aliments Digestion chez les principales espèces domestiques
Mélanger les ingrédients Normes de production
Servir l’aliment Types de matériels et d’équipements d’élevage
Tenir les registres de production Notions de gestion des productions
Contentionner les animaux Paramètres d’ambiance dans l’environnement d’élevage
Collecter les paramètres physiques des Plans prophylactiques usuels
bâtiments d’élevage Mesures de biosécurité
Utiliser les semences animales
Doser les produits
Mélanger les produits
Appliquer les plans de prophylaxie et de
biosécurité
Savoir-faire consolidés par Comportements professionnels
l’expérience
Approcher l’animal Observer le comportement des animaux
Utiliser les semences animales Respecter les formulations alimentaires
Apprécier la qualité des intrants Éviter de stresser les animaux
Contentionner les animaux Respecter les horaires de visite et de service dans les
Suivre la reproduction des animaux bâtiments d’élevage
Utiliser les matériels et équipements de Se déplacer dans les bâtiments d’élevage
production Porter les équipements de protection individuelle
Appliquer les plans de prophylaxie Respecter les dosages des produits et durée de
Reconnaitre les signes de maladies chez traitement
les animaux Maintenir son environnement de travail propre et sain

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 21


Champ de compétences : Valorisation des produits d’élevage
Utilisation des additifs dans le processus de
transformation des produits
Situations Professionnelles
Mise en œuvre des procédés de transformation
Significatives (SPS)
Utilisation et entretien des matériels et équipements
Conditionnement et conservation des produits d’élevage
Finalité : Obtenir un produit de qualité avec une valeur marchande élevée
Responsabilité / autonomie :
Le TE analyse le marché et saisit les opportunités sur les différentes formes de produits sollicitées
par les consommateurs et fait des propositions à sa hiérarchie qui décide des procédés et des
investissements à mettre en œuvre pour satisfaire la demande.
Une fois la décision prise, le TE se charge de son application. Il est alors responsable du respect des
procédés ainsi que de la qualité et des quantités de produits à mettre sur le marché.
Le TE travaille généralement avec une équipe dont il supervise les activités.
Il doit veiller à minimiser les impacts de son activité sur l’environnement.
Environnement de travail :
Le TE travaille dans un environnement où la clientèle est de plus en plus exigeante en matière de
qualité de produits. Les normes des produits étant évolutives, il devra constamment s’informer et se
former pour adapter l’exploitation aux diverses innovations (procédés et technologies).
Le conditionnement et le stockage sont des étapes cruciales de la préparation des produits car les
risques de contamination sont particulièrement élevés surtout lorsque les conditions d’hygiène et de
maintien de la chaîne de froid ne sont pas respectées.
De même, les risques liés au travail sont de plusieurs ordres : chimiques, biologiques, traumatiques,
physiques. Il devra veiller à l’utilisation des EPI et des bonnes pratiques en matière de sécurité et
d’hygiène.
Certains procédés de transformation sont fortement polluants et occasionnent parfois des nuisances
chez les riverains. Il sera donc nécessaire de mettre en place un plan de mitigation des divers impacts.
Indicateurs de réussite :
Satisfaction des clients
Fidélité des clients
Augmentation de la demande
Produits conformes aux normes
Savoir-faire Savoirs identifiés par les professionnels
Identifier les différents matériels, Caractéristiques des matériels et accessoires de
équipements et intrants appropriés transformation
Utiliser et entretenir les matériels, Procédés de transformation usuels
équipements et intrants Caractéristiques des intrants suivant les procédés de
Lire les normes d’un produit transformation
Conditionner les produits Éléments de biochimie utiles à la transformation
Savoir-faire consolidés par l’expérience Comportements professionnels
Mettre en œuvre les procédés de Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH)
transformation des produits Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF)
Apprécier la qualité du produit
Mettre en œuvre les procédés de
conditionnement et de conservation
Réaliser la découpe

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 22


Champ de compétences : Commercialisation des produits de l’élevage
Recherche des clients
Situations Professionnelles Planification des ventes
Significatives (SPS) Préparation des produits pour la commercialisation
Vente des produits
Finalité : Assurer les revenus de l’exploitation
Responsabilité / autonomie :
Le TE travaille avec une équipe placée sous sa responsabilité.
Il remonte les informations du marché à sa hiérarchie qui prend des décisions sur les stratégies à
mettre en place en matière de commercialisation des produits de l’exploitation.
Il est force de proposition par rapport à la stratégie de commercialisation à mettre en place. Une fois
validée il devient responsable de sa mise en œuvre.
Il est responsable de la mise en œuvre des contrats de vente conclus par sa hiérarchie.
Le TE recherche et assure le suivi de la clientèle et rend compte à sa hiérarchie.
Il peut être amené à conduire des actions de promotion des produits de l’exploitation.
Environnement de travail :
Le TE travaille dans un environnement essentiellement concurrentiel marqué par la diversité des
produits et la fluctuation des prix, l’obligeant à réajuster constamment sa tactique commerciale.
Il est en quête permanente de nouveaux débouchés en tenant compte des besoins des
consommateurs et de leur pouvoir d’achat.
L’enclavement de l’exploitation et les aléas climatiques éventuels peuvent entraver l’acheminement
des produits vers les marchés.
Indicateurs de réussite :
Délai de vente des produits
Fidélité des clients
Contrats de vente honorés
Part de marché
Savoir-faire Savoirs identifiés par les professionnels
Rechercher les clients Techniques de vente
Planifier les ventes Techniques de manutention et de transport de
Présenter les résultats de l’exploitation produits
Faire la promotion des produits Étude de marché
Identifier les besoins des clients Planification des ventes
Mettre les produits en marché Mécanisme de fixation des prix
Fidéliser les clients
Fixer les prix
Étudier le marché
Savoir-faire consolidés par l’expérience Comportements professionnels
Fidéliser les clients Être à l’écoute de la clientèle
Identifier les besoins des clients Être en alerte sur les fluctuations du marché
Étudier le marché S’adapter à l’évolution du marché
Présenter le produit à la clientèle

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 23


2 LE RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION
Le référentiel de certification est une partie du référentiel de métier qui :
- présente l’ensemble des capacités attestées par la délivrance des attestations/diplômes ;
- décrit les modalités d’évaluation pour l’obtention de l’attestation/diplôme ;
- établit une relation contractuelle entre le certificateur, le bénéficiaire de l’attestation/diplôme et le
monde professionnel : à travers l’attestation/diplôme, le certificateur garantit que le bénéficiaire
est capable d’exercer le métier. Celui-ci se reconnait comme tel et le monde professionnel est
tenu de le reconnaître.
Il découle du référentiel professionnel et permet la construction du référentiel de formation.
Le référentiel de certification présente :
- la liste des capacités attestées par la délivrance des attestations/diplômes ;
- les modalités de certification ;
- la structure de l’évaluation.
Les capacités attestées sont déterminées d’une part par les situations professionnelles significatives
identifiées lors de l'analyse du travail, et d’autre part en fonction des objectifs éducatifs, citoyens et
sociaux visés par la certification. C’est donc logique que les situations d’évaluation reposent
essentiellement sur les situations de travail.
Ces capacités sont regroupées de la manière suivante :
- des capacités qui visent la mobilisation des connaissances générales en situation
professionnelle ;
- des capacités qui visent la mobilisation des aptitudes professionnelles ;
- une capacité d’adaptation locale définie et développée par chaque école de formation pour tenir
compte des opportunités qu’offre son environnement, afin que chaque apprenant soit capable de
tirer profit des avantages comparatifs de son territoire.

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 24


2.1 Liste des capacités attestées
2.1.1 Capacités générales
C1 : Produire les informations de l’exploitation pour faciliter la prise de décision
C11 : Réaliser les opérations de collecte, de traitement et d’analyse des données
C12 : Communiquer en situation professionnelle dans les langues officielles
C13 : Utiliser les TIC en situation professionnelle
C2 : Mettre en œuvre les actions de recherche et de sécurisation de l’emploi
C21 : Mobiliser les canaux de recherche de l’emploi
C22 : Mobiliser les démarches de sécurisation de l’emploi
2.1.2 Capacités professionnelles
C3 : Conduire les opérations de production de manière durable
C31 : Mobiliser les connaissances de base en zootechnie en situation de travail
C32 : Raisonner le choix, l’utilisation, l’entretien et la maintenance des matériels, équipements
et infrastructures de production
C33 : Gérer les stocks et les intrants
C34 : Conduire les opérations d’un cycle de production
C4 : Appliquer les mesures de prophylaxie sanitaire
C41 : Mobiliser les connaissances de base utiles au respect des mesures de prophylaxie
sanitaire
C42 : Raisonner la mise en œuvre d’un plan de prophylaxie sanitaire
C5 : Conduire les opérations de valorisation des produits d’élevage dans le respect des normes
C51 : Mobiliser les connaissances de base en matière de valorisation des produits d’élevage
C52 : Mettre en œuvre les procédés de valorisation des produits d’élevage
C6 : Mettre en œuvre les opérations de commercialisation des produits d’élevage
C61 : Réaliser une étude de marché
C62 : Raisonner les techniques de commercialisation
C63 : Réaliser les opérations de vente
C64 : Présenter les résultats de l’exploitation
C7 : Gérer une équipe de travail dans le respect de la réglementation en vigueur
C71 : Organiser le travail dans une exploitation
C72 : Animer une équipe de travail
C73 : Réaliser la gestion administrative d’une équipe de travail

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 25


2.2 Modalités de certification
La certification se fera à travers deux types d’évaluation :
- des évaluations en cours de formation (ECF)
- des évaluations terminales (ET)
Ces évaluations visent à vérifier que les capacités attestées sont acquises ou non acquises. Une
capacité est dite acquise lorsque toutes ses sous capacités le sont.
Les évaluations en cours de formation seront organisées par chaque école en fonction de l’évolution des
apprenants dans leur apprentissage. Elles s’effectueront soit à l’école de formation, soit en milieu
professionnel.
Quant aux évaluations terminales, elles seront constituées des épreuves nationales communes à toutes
les écoles et organisées par le MINEPIA.
Au cours de ces évaluations, la performance de chaque candidat sera appréciée par un jury désigné à
cet effet, sur la base d’une grille d’évaluation qui indiquera au final les capacités acquises et les capacités
non acquises.
À la fin du parcours de formation, sur la base des résultats des évaluations, les candidats ayant acquis
toutes les capacités seront déclarés admis à recevoir une attestation de réussite/diplôme par un jury
constitué à cet effet.
Les candidats n’ayant pas acquis toutes les capacités seront admis au rattrapage pour les sous-capacités
non acquises dans le respect des conditions de réinscription prévues à cet effet.

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 26


2.3 Structure de l’évaluation certificative

Intitulé de
Type
l’épreuve/libellé de Brève description de ce que le
d’évaluation Capacités évaluées
la situation candidat aura à faire
d’évaluation
C7 : Gérer une équipe de travail
Gestion
ECF dans le respect de la
administrative d’une Épreuve écrite sur table
réglementation en vigueur
équipe de travail
(C73)
C2 : Mettre en œuvre les
Recherche et
ET actions de recherche et de
sécurisation de Épreuve écrite sur table
sécurisation de l’emploi (C2,
l’emploi
C22)
C3 : Conduire les opérations de
production de manière durable
(C33)
Contrôle de connaissances sur la
Commercialisation ET C6 : Mettre en œuvre les
base d’une étude de cas
opérations de
commercialisation des
produits d’élevage
(C62, C64)
Au cours du stage de C1 : Produire les informations
caractérisation d’une exploitation de l’exploitation pour faciliter
dans son environnement, la prise de décision (C11, C12)
l’apprenant collectera et traitera les
données puis les analysera pour
une meilleure connaissance du
fonctionnement de l’exploitation en
lien avec son environnement.
À l’issue du stage, il élaborera un
Caractérisation d’une
rapport présentant les données de
exploitation dans son ECF
caractérisation de l’exploitation
environnement
assorti des propositions d’idées de
développement de celle-ci.
L’apprenant sera évalué par un jury
sur la base d’une grille d’évaluation
élaborée à cet effet, lors de la
présentation du rapport de stage.
Une copie du rapport sera remise
au maître de stage qui devra par
ailleurs faire partie du jury
C1 : Produire les informations
Utilisation de l’outil
ECF Épreuve pratique de l’exploitation pour faciliter
informatique
la prise de décision (C13)

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Intitulé de
Type
l’épreuve/libellé de Brève description de ce que le
d’évaluation Capacités évaluées
la situation candidat aura à faire
d’évaluation
Au cours des travaux pratiques au C7 : Gérer une équipe de travail
sein des unités de production de dans le respect de la
l’école ou du milieu professionnel réglementation en vigueur
les apprenants seront placés à tour (C71, C72)
de rôle en situation d’animation
Gestion d’une équipe d’une équipe de travail (groupe
ECF d’apprenants).
de travail
Chaque apprenant dans le rôle de
chef d’équipe sera évalué sur sa
capacité à animer une équipe de
travail et à élaborer les outils y
relatifs.

Au cours du stage de conduite des


productions, l’apprenant sera placé C3 : Conduire les opérations de
dans des situations de travail production de manière durable
permettant d’évaluer sa capacité (C31, C32, C34)
à:
o Conduire les différentes
opérations d’un cycle de C4 : Appliquer les mesures de
production, dans le respect des prophylaxie sanitaire
mesures de (C41, C42)
prophylaxie sanitaire ;
o Réaliser les opérations de C6 : Mettre en œuvre les
commercialisation des opérations de
produits. commercialisation des
Conduite des produits d’élevage
ECF et ET
productions L’apprenant sera évalué en deux (C63)
temps :
o En milieu professionnel, il sera
observé et évalué par un jury
sur la base des grilles
d’évaluation élaborées à cet
effet.
o Au cours d’une restitution du
rapport de stage à l’école, un
jury constitué devra évaluer sa
capacité à mobiliser les
connaissances de base en
zootechnie et en prophylaxie
sanitaire
Au cours du stage de conduite des C5 : Conduire les opérations
opérations de valorisation des de valorisation des produits
Conduite des
produits d’élevage, l’apprenant d’élevage dans le respect des
opérations de
ECF devra mettre en œuvre les normes (C51, C52)
valorisation des
procédés de transformation, de
produits d’élevage
conditionnement et de
conservation des produits.

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 28


Intitulé de
Type
l’épreuve/libellé de Brève description de ce que le
d’évaluation Capacités évaluées
la situation candidat aura à faire
d’évaluation
Il sera observé et évalué par un jury
sur la base d’une grille d’évaluation
élaborée à cet effet.
Un entretien d’explicitation avec
l’apprenant sera réalisé en milieu
professionnel, pour permettre au
jury de comprendre et d’apprécier
les raisonnements que l’apprenant
a menés pour aboutir au résultat du
travail observé.
Un rapport sera produit par
l’apprenant à l’issue du stage.
Au cours d’une descente sur le C6 : Mettre en œuvre les
terrain pendant les apprentissages, opérations de
les apprenants seront constitués commercialisation des
en groupe et devront collecter des produits d’élevage
informations pour la réalisation (C61)
d’une étude de marché.
Ils produiront chacun un rapport
Réalisation d’une
ECF subséquent qui sera présenté à
étude de marché
leur(s) formateur(s).
Chaque apprenant sera évalué sur
sa capacité à mettre en œuvre la
démarche nécessaire pour la
réalisation d’une étude de marché.
Une grille d’évaluation sera
élaborée à cet effet.

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 29


3 LE RÉFÉRENTIEL DE FORMATION
Le référentiel de formation représente la traduction en objectifs de formation des capacités attestées
présentées dans le référentiel de certification. Il constitue un document contractuel en direction des
responsables et des chargés de la formation dans les centres de formation, pour l’organisation et la mise
en œuvre de la formation. Il fournit les informations à l’ensemble des partenaires du dispositif de formation
sur les attendus de la formation retenus pour atteindre ces objectifs.
Le référentiel de formation comprend trois parties :
1) La liste des modules qui indique pour chaque module la répartition horaire, les phases
d’apprentissage à l’école et en milieu professionnel ;
2) Les indications relatives aux stages et autres apprentissages en milieu professionnel ;
3) Les fiches de formation qui donnent sous forme synthétique les informations essentielles
permettant de renseigner l’ensemble des acteurs du dispositif de formation sur chacun des
modules : objectif général du module, sous objectifs du module, présentation du module, contenu
du module pour chaque sous objectif.
Les contenus proposés pour chaque sous objectif ne seront traités ni dans l’ordre chronologique de leur
présentation dans les fiches de formation, ni de façon isolée. Il reviendra aux formateurs le cas échéant,
de les réorganiser de manière cohérente afin de faciliter l’apprentissage.
L’architecture de la formation en annexe présente la structuration globale du référentiel (articulations entre
compétences du métier, capacités et modules de formation).

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 30


3.1 Liste des modules de formation
Nombre
Apports Travaux Travaux
Stage heures (%) /
N° Modules théoriques dirigés pratiques Bloc (%)
(Heures) / Module
(Heures) (Heures) (Heures)
module
M1 : Collecte,
traitement et
analyse des
1 42 52 12 112 218 9,81
données de
l’exploitation
d’élevage
M2 :
13,41%
Communication
2 16 16 8 0 40 1,80
en situation
professionnelle
M3 : Initiation à la
recherche et à la
3 16 8 16 0 40 1,80
sécurisation de
l’emploi
M4 : Gestion
4 d’une équipe de 30 40 40 20 130 5,85 5,85%
travail
M5 : Conduite
durable d’un
5 82 64 72 800 1 018 45,81
système
d’élevage
M6 : Mesures de
prophylaxie et de
biosécurité en 69,31%
6 24 6 20 80 130 5,85
lien avec une
exploitation
d’élevage
M7 : Valorisation
7 des produits 28 24 20 320 392 17,64
d’élevage
M8 :
commercialisation
8 38 34 16 96 184 8,28 8,28%
des produits
d’élevage
M9 : Module
9 d'adaptation 70 3,15 3,15%
locale
TOTAL (heures) 276 244 204 1 428 2 222 100,00 100,00%
Pourcentage (%) 12,42 10,98 9,18 64,27 100,00

NB : Les volumes horaires de stage affectés aux modules dans le tableau ci-dessus permettent
aux équipes pédagogiques de prendre en compte le poids de chaque module dans les objectifs
du stage. Il ne s’agit pas pendant le stage de consacrer un temps pour chaque module ou
d’organiser un stage pour chaque module car le stage est un tout.

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 31


% volume horaire par module

M9 M1
3% 10% M2
M8
8% 2%

M3
2%

M7
17% M4
6%

M6
6%

M5
46%

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9

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3.2 Indications relatives aux stages en milieu professionnel
En plus des apprentissages organisés en milieu professionnel par chaque formateur dans le cadre de la
méthodologie choisie qui ne vont pas au-delà d’une journée de travail, il est prévu une durée totale de
stage de 36 semaines en milieu professionnel pour chaque Technicien d’Élevage en formation, réparties
ainsi qu’il suit :
- Stage de caractérisation d’une exploitation : d’une durée de 04 semaines, il permettra à
l’apprenant de découvrir une exploitation d’élevage dans son organisation, son fonctionnement,
et ses relations avec ses environnements ;
- Stage de conduite des productions : d’une durée de 23 semaines, il permettra à l’apprenant
de conduire les différentes opérations d’un cycle de production, dans le respect des mesures de
prophylaxie et de biosécurité ;
- Stage de conduite des opérations de valorisation des produits d’élevage : d’une durée de
09 semaines, il permettra à l’apprenant de se familiariser avec les différentes formes de
valorisation des produits de l’élevage ainsi que les stratégies et tactiques de commercialisation
des produits.
Ces stages fourniront à la fois des situations d’apprentissage et des situations d’évaluation en milieu
professionnel.

Référentiel du Métier de Technicien d'Élevage Édition Octobre 2021 Page 33


3.3 Les fiches de formation
Les fiches de formation apportent des précisions pour une meilleure compréhension de chaque module
par les formateurs. Elles indiquent pour chaque module l’objectif général, les sous-objectifs et les
éléments de contenus pour chaque sous-objectif. Elles donnent des recommandations pédagogiques sur
la base de la structure de l’évaluation, afin de préparer les apprenants à la certification.
Étant donné que les modules ne doivent pas être abordés comme des entités isolées, les fiches de
formation établissent le lien entre chaque module et les autres, ce qui suggère une collaboration étroite
entre les différents intervenants lors de la préparation et du développement des modules de formation.

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Module de formation M1 : Collecte, traitement et analyse des données de l’exploitation d’élevage
218 h dont :
52h TD
Durée et approche pédagogique 42h apports Théoriques
12h TP
112h Stage
Objectif général du module : Appliquer les règles et les techniques de collecte, de traitement et d’analyse des
données d’une exploitation d’élevage
Sous-objectifs du module :
Collecter les données d’une exploitation d’élevage
Utiliser les outils mathématiques nécessaires pour effectuer les calculs usuels en production animale
Utiliser les outils statistiques pour traiter et analyser les données d’une exploitation d’élevage
Utiliser les TIC en situation de travail
Présentation du module :
Le TE dans le cadre de son travail aura à réaliser des opérations de collecte des données relatives : aux
paramètres zootechniques, aux résultats de production, à la gestion des stocks et des intrants. Ces données qui
seront par la suite traitées et analysées constituent des outils d’aide à la décision pour sa hiérarchie.
Le TE sera par conséquent appelé à manipuler les données quantitatives et qualitatives de l’exploitation
d’élevage. Pour cela, des outils mathématiques et de statistiques descriptive lui seront nécessaires.
L’outil informatique facilitera son travail, notamment dans certains calculs, dans le traitement des données ainsi
que dans la présentation des résultats et des rapports.
Ce module vise à lui conférer les outils mathématiques, statistiques et informatiques qu’il aura à utiliser dans le
cadre de son travail. Il sera traité en lien avec les modules M3, M5, M7 et M8.

Contenu du module pour chaque sous-objectif

Sous-objectifs Contenus de formation Recommandations pédagogiques


Types de données.
Collecter les Sources de données.
Apports théoriques
données d’une Techniques de recherche des données.
Travaux dirigés
exploitation
Outils de collecte des données. Les apprenants effectueront des
d’élevage
Utilisation des outils de collecte des données. descentes dans les exploitations
d’élevage pour utiliser les outils de
Utiliser les outils Calcul des rapports et proportions, calcul des collecte des données préalablement
mathématiques superficies (formes régulières et irrégulières), élaborés de manière participative avec
nécessaires pour calcul des volumes, poids, densités, les formateurs.
effectuer les calculs De retour à l’école, ils procéderont par
rendements, pourcentages.
usuels en petits groupes au traitement et à
production animale Conversions.
l’analyse des données collectées avec
Résolution d’équations à une inconnue entretien d’explicitation devant les
formateurs qui les accompagnent.
Utiliser les outils Variables et paramètres statistiques. Chaque groupe présentera ensuite les
statistiques pour Calcul des sommes, moyennes résultats de son travail en plénière
traiter et analyser arithmétiques, médiane, mode, fréquence,
les données d’une
exploitation écart-type
d’élevage Représentations graphiques

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Sous-objectifs Contenus de formation Recommandations pédagogiques
Composantes d’un ordinateur
Manipulation d’un ordinateur (mise en
marche, ouverture et fermeture de sessions, Apports théoriques.
Travaux dirigés.
Utiliser les TIC en arrêt de l’ordinateur)
Utilisation des logiciels (Word, Excel et Les travaux pratiques sous
situation de travail l’accompagnement du formateur seront
Powerpoint) réalisés pour préparer les apprenants à
Recherche sur internet l’utilisation des TIC.
Gestion de la messagerie électronique
Notions utiles de marketing digital

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Module de formation M2 : Communication en situation professionnelle
40h dont :
16h apports Théoriques
Durée et approche pédagogique
16h TD
8h TP
Objectif général du module : Appliquer en situation professionnelle les règles et les techniques de
communication écrite et orale
Sous-objectifs du module :
Utiliser le vocabulaire approprié à son métier dans les langues officielles au Cameroun
Utiliser les méthodes et les outils de communication adaptés à son environnement professionnel
Présentation du module :
Le TE est appelé au quotidien dans l’exercice de ses fonctions à communiquer avec ses collaborateurs, sa hiérarchie
et les autres acteurs de l’environnement de l’exploitation. Il est donc tenu de s’exprimer de façon orale et écrite dans
les deux langues officielles en vigueur, à savoir le français et l’anglais.
À ce titre, il devra rédiger les documents administratifs usuels, tenir des réunions et utiliser les TIC.
Ce module vise à lui donner les aptitudes et les outils de communication adaptés à son contexte professionnel.
Il est en lien avec tous les autres modules.

Contenu du module pour chaque sous objectif

Sous objectifs Contenu de Formation Recommandations pédagogiques


Utiliser le vocabulaire Vocabulaire adapté au métier (bilingue) Apports théoriques et travaux dirigés
approprié à son métier portant sur les exercices de maniement des
dans les langues langues officielles au Cameroun adaptés à
officielles au Cameroun son métier.
Utiliser les méthodes et Prise de parole en public Apports théoriques suivis des travaux
les outils de Techniques de communication dirigés / travaux pratiques portant sur la
communication Outils de communication rédaction des documents administratifs et
adaptés à son Rédaction administrative des exposés en plénière.
environnement
professionnel

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Module de formation M3 : Initiation à la recherche et à la sécurisation de l’emploi
40 heures dont :
16h apports théoriques
Durée et approche pédagogique
8h TD
16 TP
Objectif général du module : Acquérir des connaissances mobilisables dans le cadre de la recherche et de la
sécurisation d’un emploi
Sous-objectifs du module :
Identifier les structures en charge de la gestion des emplois
Rédiger les éléments essentiels d’un dossier de demande d’emploi
Se préparer pour un entretien d’embauche
Sécuriser son emploi
Présentation du module :
Le TE est formé pour travailler comme salarié au sein d’une entreprise agropastorale appartenant à un tiers.
Ce module vise à apporter à l’apprenant des connaissances et des techniques qui lui permettront de valoriser au
mieux ses acquis de la formation et de l’expérience dans le cadre de la recherche d’un emploi adapté à ses
préférences et à ses compétences, en parfaite connaissance de ses droits et devoirs.
Il doit être traité en s’appuyant sur les besoins et les exigences des acteurs du territoire susceptibles d’offrir des
emplois.

Contenu du module pour chaque sous-objectif

Sous-objectifs Contenus de formation Recommandations pédagogiques


Structures de gestion des emplois et leurs Apports théoriques
rôles (Fond National de l’Emploi, Travaux dirigés
Identifier les
structures en organisations professionnelles)
charge de la gestion Analyse d’une offre d’emploi
des emplois Constitution d’un réseau de recherche
d’emploi
Rédiger les Demande d’emploi Apports théoriques
éléments essentiels Curriculum vitae Travaux dirigés
d’un dossier de Lettre de motivation Travaux pratiques
demande d’emploi Lettre de recommandation
Types d’entretien d’embauche : Apports théoriques
Se préparer pour un • Entretien oral Simulations
entretien • Test écrit
d’embauche • Étude du dossier
Comportements et attitudes à adopter
Sécuriser son Éléments du droit du travail Apports théoriques
emploi Contenu d’un contrat de travail
Partenaires sociaux (syndicats, CNPS,
inspection du travail) et leur rôle

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Module de formation M4 : Gestion d’une équipe de travail
130h dont :
30h apports théoriques
Durée et approche pédagogique 40h TP
40h TD
20h stage
Objectif général du module : Conduire une équipe de travail de façon efficiente en vue d’atteindre les objectifs
de l’exploitation d’élevage
Sous-objectifs du module :
Mobiliser les techniques d’animation d’une équipe de travail
Élaborer les outils d’organisation et de planification du travail d’une équipe mise à sa disposition
Suivre une équipe de travail dans ses différentes activités au sein de l’exploitation dans le respect de la
réglementation en vigueur
Présentation du module :
Au sein de l’exploitation, le TE sera amené à conduire une équipe dont les activités porteront essentiellement
sur la production, la valorisation et la commercialisation des produits. À cet effet, il devra mobiliser des aptitudes
liées à la gestion du personnel, en vue d’assurer un environnement social et un climat de travail favorables à
l’atteinte des objectifs de l’exploitation. Il devra par conséquent : animer l’équipe de travail mise à sa disposition,
planifier les activités, répartir les tâches et évaluer le personnel à lui confié. Il peut être amené à exprimer les
besoins en personnel et participer au recrutement des membres de son équipe. Il peut également être amené à
gérer des conflits et d’éventuels mouvements d’humeur au sein de son équipe. Il joue le rôle d’interface entre sa
hiérarchie et ses collaborateurs.
Ce module vise à lui conférer des outils de gestion nécessaires pour assurer les performances de l’équipe dont
il a la charge. Il est en lien avec les modules M5, M6, M7 et M8.
Contenu du module pour chaque sous objectif
Sous-objectifs Contenus de Formation Recommandations pédagogiques
Apports théoriques sur les éléments du
Techniques d’animation
contenu ci-contre, puis les apprenants
Outils d’animation
seront placés à tour de rôle en situation
Préparation des rencontres ou
Mobiliser les techniques d’animation d’une équipe de travail
concertations
d’animation d’une équipe (groupe d’apprenants) au sein des unités
Gestion du timing
de production de l’école ou du milieu
de travail Analyse des comportements
professionnel.
Gestion des organisations
Chaque apprenant dans le rôle de chef
(leadership)
d’équipe, sera accompagné par le
formateur jusqu’à l’autonomie.
Outils d’organisation : plan
Élaborer les outils d’action, chronogramme d’activités
Apports théoriques et travaux dirigés sur
d’organisation et de Estimation des besoins en main
la base des études de cas permettant aux
planification du travail d’œuvre
apprenants d’élaborer les outils relatifs
Répartition des tâches au sein
d’une équipe mise à sa aux contenus ci-contre.
d’une équipe
disposition Planification des activités
Bilan de compétences
Suivre une équipe de travail
Évaluation des performances du Apports théoriques suivis des travaux
dans ses différentes
personnel dirigés sur la base des exemples
activités au sein de
construits autour des éléments de contenu
l’exploitation dans le Gestion des conflits
en lien avec le sous-objectif.
respect de la Législation du travail
réglementation en vigueur

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 39


Outils de suivi du personnel
notions de base de la sécurité du
personnel au travail

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Module de formation M5 : Conduite durable d’un système d’élevage
1018 h dont :
82 h apports théoriques
Durée et approche pédagogique 72h TP
64h TD
800h stage
Objectif général du module :
Mettre en œuvre les opérations de cycles de productions animales en vue d’atteindre les objectifs de l’exploitation,
dans une perspective de durabilité et dans le respect de la réglementation en vigueur.
Sous-objectifs du module :
Mobiliser les connaissances de base en zootechnie en situation de travail
Mettre en œuvre les techniques de productions animales appropriées dans le respect de l’environnement et de la
réglementation en vigueur.
Utiliser les matériels, équipements et infrastructures de production adaptés
Réaliser les opérations d’entretien et de maintenance des matériels, équipements et infrastructures de production
Utiliser les outils de gestion des approvisionnements et des stocks de l’exploitation
Présentation du module :
Le TE est appelé à conduire les opérations de production de son système d’élevage (approvisionnement en
intrants, petit matériel de production, opérations de cycles de production). Il accompagne les membres de son
équipe à réaliser lesdites opérations. Dans certains cas, il les réalise lui-même, seul ou assisté de ses
collaborateurs. À ce titre, il est tenu de porter en capacité les membres de son équipe à la réalisation des opérations
de production. Dans tous les cas, il est le garant de l’atteinte des objectifs de production de son système d’élevage
ainsi que du respect de l’environnement et de la réglementation en vigueur. Il peut être amené à réaliser certaines
techniques particulières telles que l’insémination artificielle et l’accouvage.
Ce module permettra au TE d’acquérir les capacités liées aux techniques de production, à la gestion des stocks
et des intrants, à l’utilisation des matériels et équipements d’élevage, tout en tenant compte des évolutions
technologiques au sein de son environnement. Ce module est en lien avec les modules M1, M2, M6, M7 et M8.
Contenu du module pour chaque sous objectif
Sous-objectifs Contenus de Formation Recommandations pédagogiques
Principales fonctions physiologiques chez Apports théoriques
l’animal (digestion, reproduction) Travaux dirigés
Mobiliser les Notions d’anatomie Prendre en compte au moins un
connaissances de Comportements des animaux monogastrique et un polygastrique
base en zootechnie Principales matières premières alimentaires et
leur rôle
en situation de Formulation des aliments
travail Normes de production
Principales races ou souches d’animaux
d’élevage au Cameroun
Mettre en œuvre les Techniques de production :
techniques de • itinéraires techniques (conduite d’élevage)
productions • effets et impacts des pratiques d’élevage sur
animales l’environnement et mesures de mitigation ou Apports théoriques, travaux dirigés et
de bonification travaux pratiques à l’école.
appropriées dans le
• techniques particulières (insémination L’apprenant sera par la suite placé en
respect de artificielle, accouvage) situation de conduite des opérations de
l’environnement et production pendant le stage de conduite
de la Fabrication des aliments des productions.
réglementation en Culture fourragère
vigueur.

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 41


Utiliser les Types de matériels, d’équipements et
matériels, d’infrastructures :
équipements et • caractéristiques et rôles
infrastructures de • critères de choix
production adaptés • modes d’utilisation
Réaliser les Opérations d’entretien usuelles
opérations Opérations de maintenance usuelles
d’entretien et de Petites réparations
maintenance des
matériels,
équipements et
infrastructures de
production
Outils de gestion des stocks : Apports théoriques, travaux dirigés sur
Utiliser les outils de • Fiches de stock la base des études de cas ou des
gestion des • Bons de commande et de livraison exercices construits.
approvisionnement Méthodes de gestion des stocks : L’apprenant sera par la suite amené à
s et des stocks de • Méthodes d’épuisement des stocks utiliser les outils de gestion pendant le
l’exploitation • Méthodes du coût moyen unitaire pondéré stage de conduite des productions
Gestion des registres de production

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 42


Module de formation M6 : Mesures de prophylaxie et de biosécurité en lien avec une exploitation
d’élevage
130h dont :
24h apports théoriques
Durée et approche pédagogique 20h TP
06h TD
Stage 80h
Objectif général du module :
Mettre en œuvre les mesures préventives de protection sanitaire des animaux d’élevage dans le respect des normes
et de la réglementation en vigueur.
Sous-objectifs du module :
Mobiliser les normes et règlements en matière de biosécurité et de prophylaxie
Mettre en œuvre un plan de prophylaxie dans le respect des normes et de la réglementation en vigueur
Présentation du module :
Le TE est le garant de l’atteinte des objectifs de son système d’élevage. L’état sanitaire des animaux est un élément
essentiel de la réussite d’un cycle de production en élevage. De ce fait, le TE doit préserver la santé des animaux
de l’exploitation et assurer la qualité sanitaire des produits destinés à la consommation humaine. Il doit prendre les
mesures en vue de prévenir l’apparition et/ou l’introduction des maladies et d’empêcher la propagation de celles-ci
au sein de l’exploitation et de son environnement immédiat. Il est aussi garant de la sécurité sanitaire du personnel
de son unité de production. Il doit respecter les normes d’élevage et les mesures de biosécurité en vigueur.
Ce module vise à lui conférer des connaissances relatives aux mesures de prophylaxie et de biosécurité en élevage,
ainsi que les modalités de leur mise en œuvre. Il est en lien avec les modules M5, M7 et M8.
Contenu du module pour chaque sous objectif
Sous objectifs Contenus de Formation Recommandations pédagogiques
Mobiliser les Normes de prophylaxie et de biosécurité en
normes et élevage
règlements en Règlementation zoo-sanitaire en vigueur
matière de Connaissances de base (manifestations) sur les
biosécurité et de zoonoses, les épizooties et les pathologies des
prophylaxie principales espèces élevées au Cameroun Apports théoriques, travaux dirigés et
Modalités de mise en œuvre des mesures de travaux pratiques à l’école.
prophylaxie et de biosécurité dans les élevages : L’apprenant sera par la suite placé en
Mettre en œuvre • comportements du TE au sein de l’unité de situation de conduite des opérations de
un plan de production production pendant le stage de conduite
prophylaxie dans
• manipulation des animaux des productions.
le respect des
• équipements de Protection Individuelle (EPI)
normes et de la
réglementation en • mesures prophylactiques usuelles
vigueur • comportements d’un animal malade par
rapport à un animal en santé
Produits prophylactiques usuels

Référentiel du métier de Technicien d'Élevage Edition octobre 2021 Page 43


Module de formation M7 : Valorisation des produits d’élevage
392h dont :
28h apports théoriques
Durée et approche pédagogique 24h TD
20h TP
320h Stage
Objectif général du module :
Mettre en œuvre les opérations de valorisation des produits d’élevage dans le respect des normes
Sous-objectifs du module :
Mobiliser les connaissances de base en matière de transformation, de conditionnement et de conservation des
produits d’élevage
Mettre en œuvre les procédés de transformation, de conditionnement et de conservation des produits d’élevage
Présentation du module :
Dans le cadre de son travail, le TE peut être amené à conduire des opérations de transformation, de
conditionnement et de conservation des produits d’élevage. Les opérations sus citées sont envisagées en vue
d’accroitre la valeur marchande des produits et d’adapter l’offre de l’exploitation à la demande du marché ciblé.
Pour y parvenir, le TE devra maitriser les procédés de valorisation des principaux produits d’élevage (viande, œufs
et lait) ainsi que les additifs, les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) et les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF).
Il devra être capable d’apprécier la qualité physique et organoleptique des matières premières et des produits
obtenus.
Ce module vise à lui conférer les capacités pour la mise en œuvre des procédés de valorisation des produits, ainsi
que pour l’utilisation et l’entretien des matériels et équipements adaptés. Il est en lien avec les modules M5 M6, et
M8.
Contenu du module pour chaque sous objectif
Sous objectifs Contenus de Formation Recommandations pédagogiques
Mobiliser les Principes de transformation, de
connaissances conditionnement et de conservation des
de base en produits d’élevage
matière de Caractéristiques physiques, et
transformation, organoleptiques des principaux produits
de d’élevage
conditionnement
et de
conservation des Apports théoriques, travaux dirigés et travaux
produits pratiques à l’école.
d’élevage L’apprenant sera par la suite placé en
Abattage des animaux situation de conduite des opérations de
Procédés de transformation, de transformation, de conditionnement et de
Mettre en œuvre conditionnement et de conservation conservation pendant le stage de conduite
les procédés de appliqués aux produits et sous-produits de : des opérations de valorisation des produits
transformation, • la production de viande d’élevage.
de • la production de lait
conditionnement • la production d’œufs
et de • l’apiculture
conservation des • la tannerie
produits Critères d’appréciation de la qualité des
d’élevage produits d’élevage
Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH)
Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF)

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Module de formation M8 : Commercialisation des produits d’élevage
184h dont :
38h apports théoriques
Durée et approche pédagogique 16h TP
34h TD
96h Stage
Objectif général du module :
Mettre en œuvre les actions de commercialisation des produits issus de son système d’élevage
Sous-objectifs du module :
Raisonner la mise en marché des produits de l’exploitation
Réaliser l’acte de vente
Produire les états de vente
Présentation du module :
Le TE peut être amené à commercialiser les produits issus de son système d’élevage. Il réalise à cet effet les
différentes opérations nécessaires à la mise en marché des produits. Dans ce contexte, il recherche les clients,
planifie et réalise les ventes. Il est à l’écoute du marché en vue de recueillir les informations qui lui seront
nécessaires pour assurer la vente effective de ses produits. À l’issue du processus de vente, il devra produire des
informations relatives aux résultats de vente de son unité de production sur la base des pièces comptables à sa
disposition.
Ce module devra lui permettre d’acquérir les aptitudes dans la mise en œuvre des techniques de
commercialisation. Il est en lien avec les modules M2, M5, M6 et M7.
Contenu du module pour chaque sous objectif
Sous objectifs Contenu de Formation Recommandations pédagogiques
Étude de marché : sources d’information, Apports théoriques, travaux dirigés sur la
principaux types d’étude de marché, base des études de cas ou des exercices
Raisonner la mise démarche d’une étude de marché, construits.
en marché des importance d’une étude de marché, acteurs Au cours d’une descente de terrain, les
produits de du marché apprenants constitués en groupe seront
l’exploitation chargés de collecter les informations pour
la réalisation d’une étude de marché.
Ils produiront un rapport dont la
présentation se fera en plénière.
Planification des ventes Apports théoriques, travaux dirigés et
Manutention et transport des produits de travaux pratiques à l’école.
Réaliser l’acte de l’élevage L’apprenant sera par la suite placé en
vente Techniques et méthodes de vente des situation de vente des produits d’une
produits d’élevage exploitation pendant le stage de
valorisation des productions d’élevage.
Production des pièces comptables Apports théoriques, travaux dirigés sur la
Rapport de vente base des études de cas ou des exercices
Produire les états construits.
de vente L’apprenant produira par la suite les états
de vente pendant le stage de valorisation
des productions d’élevage.

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Module de formation M9 : Module d’adaptation locale
184h dont :
38h apports théoriques
Durée et approche pédagogique 16h TP
34h TD
96h Stage
Objectif général du module :
Mettre en œuvre les actions de commercialisation des produits issus de son système d’élevage
Sous-objectifs du module :
Raisonner la mise en marché des produits de l’exploitation
Réaliser l’acte de vente
Produire les états de vente
Présentation du module :
Le TE peut être amené à commercialiser les produits issus de son système d’élevage. Il réalise à cet effet les
différentes opérations nécessaires à la mise en marché des produits. Dans ce contexte, il recherche les clients,
planifie et réalise les ventes. Il est à l’écoute du marché en vue de recueillir les informations qui lui seront
nécessaires pour assurer la vente effective de ses produits. À l’issue du processus de vente, il devra produire des
informations relatives aux résultats de vente de son unité de production sur la base des pièces comptables à sa
disposition.
Ce module devra lui permettre d’acquérir les aptitudes dans la mise en œuvre des techniques de
commercialisation. Il est en lien avec les modules M2, M5, M6 et M7.
Contenu du module pour chaque sous objectif
Sous objectifs Contenu de Formation Recommandations pédagogiques
Étude de marché : sources d’information, Apports théoriques, travaux dirigés sur la
principaux types d’étude de marché, base des études de cas ou des exercices
Raisonner la mise démarche d’une étude de marché, construits.
en marché des importance d’une étude de marché, acteurs Au cours d’une descente de terrain, les
produits de du marché apprenants constitués en groupe seront
l’exploitation chargés de collecter les informations pour
la réalisation d’une étude de marché.
Ils produiront un rapport dont la
présentation se fera en plénière.
Planification des ventes Apports théoriques, travaux dirigés et
Manutention et transport des produits de travaux pratiques à l’école.
Réaliser l’acte de l’élevage L’apprenant sera par la suite placé en
vente Techniques et méthodes de vente des situation de vente des produits d’une
produits d’élevage exploitation pendant le stage de
valorisation des productions d’élevage.
Production des pièces comptables Apports théoriques, travaux dirigés sur la
Rapport de vente base des études de cas ou des exercices
Produire les états construits.
de vente L’apprenant produira par la suite les états
de vente pendant le stage de valorisation
des productions d’élevage.

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Architecture globale du référentiel TE

RÉFÉRENTIEL RÉFÉRENTIEL DE
RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION
PROFESSIONNEL FORMATION
CHAMP DE
CAPACITÉS SOUS-CAPACITÉS MODULES
COMPÉTENCES
C11 : Réaliser les opérations de M1 : Collecte, traitement
C1 : Produire les collecte, de traitement et d’analyse des et analyse des données
informations de données de l’exploitation
l’exploitation pour C12 : Communiquer en situation
M2 : Communication en
faciliter la prise de professionnelle dans les langues situation professionnelle
décision officielles
Compétences C13 : Utiliser les TIC en situation
générales
professionnelle
C2 : Mettre en œuvre C21 : Mobiliser les canaux de M3 : Initiation à la
les actions de recherche de l’emploi recherche et à la
recherche et de C22 : Mobiliser les démarches de sécurisation de l’emploi
sécurisation de sécurisation de l’emploi
l’emploi
C31 : Mobiliser les connaissances de
base en zootechnie en situation de
travail
C3 : Conduire les
C32 : Raisonner le choix, l’utilisation,
opérations de M5 : Conduite durable
l’entretien et la maintenance des d’un système d’élevage
production de manière
matériels, équipements et
Conduite des durable
infrastructures de production
productions C33 : Gérer les stocks et les intrants
C34 : Conduire les opérations d’un
cycle de production
C41 : Mobiliser les connaissances de M6 : Mesures de
C4 : Appliquer les prophylaxie et de
base utiles au respect des mesures de
mesures de biosécurité en lien avec
biosécurité et de prophylaxie
prophylaxie et de une exploitation
C42 : Raisonner la mise en œuvre d’un
biosécurité d’élevage
plan de prophylaxie
C61 : Réaliser une étude de marché M8 : Commercialisation
C6 : Mettre en œuvre des produits d’élevage
Commercialisation C62 : Raisonner les techniques de
les opérations de
des produits de commercialisation
commercialisation des
l’élevage C63 : Réaliser les opérations de vente
produits d’élevage
C64 : Présenter les résultats de
l’exploitation

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C5 : Conduire les C51 : Mobiliser les connaissances de M7 : Valorisation des
Valorisation des opérations de base en matière de valorisation des produits d’élevage
produits d’élevage valorisation des produits d’élevage
produits d’élevage C52 : Mettre en œuvre les procédés de
dans le respect des valorisation des produits d’élevage
normes
C7 : Gérer une équipe C71 : Organiser le travail dans une M4 : Gestion d’une
de travail dans le exploitation équipe de travail
Organisation du
respect de la C72 : Animer une équipe de travail
travail
réglementation en C73 : Réaliser la gestion administrative
vigueur de son équipe de travail

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GLOSSAIRE

Activité : Ensemble de tâches concourant à un résultat particulier du travail.


Apprenant : Terme d’origine canadienne. L’apprenant est celui qui apprend, qui recherche par lui-même
la connaissance. Il exprime une vision positive et active du stagiaire. Il s’oppose au terme « formé » qui,
quant à lui, exprime une représentation passive du stagiaire.
Capacité : Potentiel d’un individu en termes de combinatoire de connaissances, savoir-faire, aptitudes,
comportements ou attitudes dans la réalisation d’une action donnée.
Certification : Acte de reconnaissance par les équipes pédagogiques à l’adresse des professionnels,
qu’un apprenant en fin de formation a acquis l’ensemble des capacités nécessaires à l’exercice d’un
métier.
Compétence : Capacité reconnue et validée à mobiliser et à combiner des ressources (Savoir, savoir-
faire, comportements) pour répondre de façon pertinente à des situations de travail normales ou
dégradées. Être compétent c’est « savoir mobiliser ses connaissances et qualités pour faire face à un
problème donné ».
Comportements professionnels : Ensemble de réactions ou d’attitudes et de conduites conscientes ou
inconscientes relevées chez un professionnel en situation de travail. (Dictionnaire hachette 2008)
Évaluation : De manière générale, l'évaluation est la démarche qui vise à mesurer, quantifier (méthodes
statistiques) et caractériser une situation, une entité, un résultat ou une performance de nature complexe
et donc a priori difficilement mesurable. Selon l'objet ciblé, la démarche d'évaluation peut faire appel à
des méthodes ou outils très variés en fonction de leurs présupposés théoriques et politiques, de leurs
buts, de leurs techniques. (Wikipédia)
Formateur : Personne ayant pour mission de faire acquérir des savoirs et savoir-faire à des adultes dans
le cadre de la formation professionnelle initiale ou continue.
Formation : Processus d’acquisition de connaissances et de compétences (capacité à mobiliser des
connaissances de façon pertinente et adaptative) qui se déroule dans le temps, avec des moments situés
dans un espace social déterminé.
Formation professionnelle : Processus d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir les savoirs
et les savoir-faire (compétences et l'expérience) nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité
professionnelle (Wikipédia).
Métier : Ensemble des activités concourant à un but commun, regroupées selon les caractéristiques
techniques (utilisation d’une matière première, d’outils de travail particuliers...) et/ou sociales (contenus
de formation déterminés, représentations sociales...) communes.
Référentiel : Document de référence à l’usage des personnes chargées de la mise en œuvre des
formations.
Savoirs : Ensemble de connaissances ou d’aptitudes reproductibles, acquises par l’étude ou
l’expérience.
Savoir être : comportements et attitudes attendus dans une situation donnée (AFNOR).
Savoir-faire : Perceptions, mouvements, gestes acquis et reproductibles dans un contexte donné et qui
s'avèrent efficaces pour atteindre certains buts. Habilité à mettre en œuvre ses connaissances,
compétence (Dictionnaire hachette 2008).

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